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❖ Module : Techniques d'Expression et de Communication

❖ Parcours : Cycle Préparatoire


❖ Semestre III
❖ Pr OUDIJA Mustapha

L’argumentation
dans la communication
1) L'argumentation: définitions

2) Les objectifs de l’argumentation


a. Persuader
b. Convaincre
c. Manipuler

3) Les types d’argumentation

4) Les formes d’argumentation


a. Les arguments d'autorité
PLAN b. Les arguments de communauté
c. Argumentations fondées sur la ressemblance
d. Argumentations fondées sur une relation de causalité

5) Comprendre un texte argumentatif

6) Construire un texte argumentatif


a. Comprendre le sujet
b. Choisir une thèse
c. Élaborer un circuit argumentatif
d. Développer les arguments
e. Mettre en forme l’argumentation
Notions théoriques
Introduction

• L'argumentation- dérivée du latin argumentari (démontrer)- a été liée à la rhétorique et à


la logique, elle s'est intéressée aux stratégies de discours visant la persuasion et qui
impliquent un effet sur l'auditoire pour orienter son discours.

• Quand on parle, on cherche toujours à avoir un impact sur son interlocuteur. La parole
possède donc une visée argumentative.

• La spécificité de l’argumentation, « est de mettre en œuvre un raisonnement dans une

situation de communication ». C’est un moyen puissant pour faire partager par autrui une

opinion qui peut avoir comme conséquence une action.

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Introduction

L’effet de l’argumentation :

• Le but de toute argumentation est de provoquer ou d’accroître l’adhésion des esprits aux

thèses qu’on présente à leur assentiment (acceptation) : une argumentation efficace est celle

qui réussit à accroître cette intensité d’adhésion de façon à déclencher chez les auditeurs

l’action envisagée, ou du moins à créer chez eux une disposition à l’action.

• L’argumentation est une action qui tend toujours à modifier un état de choses préexistant.

• Les éléments persuasifs que nous utilisons vont s’inscrire dans un processus choisi ou moins

intuitif ou encore façonner par l’habitude. Ce processus peut s’analyser en terme

d’organisation des idées.


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Introduction

Qu’est-ce qu’un argument?

En quoi consiste un argument ?

Si je dis « Il fait froid » ce n’est pas un argument, c’est une constatation, l’expression

d’une réalité perçue et vérifiable. Mais si je dis à un camarade « Ne sors pas maintenant, il fait

froid », le même fait entre dans un raisonnement et sert à construire un argument.

➔ la même donnée ainsi insérée dans un argument devient donc un vecteur orienté qui, en plus

de sa valeur absolue, possède un sens

➔ Un argument est donc un raisonnement par lequel nous nous efforçons de persuader quelqu’un,

c’est-à-dire de lui faire acquérir ou modifier une opinion, de lui faire entreprendre ou infléchir

une action. 6
Définitions

• Argumenter c’est chercher à faire partager à un ou plusieurs récepteurs un point de vue

soutenu par un émetteur. La visée de l’argumentation est donc de modifier la pensée du

destinataire en essayant de le convaincre.

• Les moyens utilisés pour convaincre sont extrêmement variés. Ils mettent enjeu des

procédures complexes, qui empruntent à toute la richesse des comportements humains.

• Le but de ce cours est d'introduire les étudiants à l'un de ces moyens : l'argumentation, dont

la spécificité est de mettre en œuvre un raisonnement dans une situation de communication.

•Quels sont les moyens dont se sert le locuteur pour convaincre son auditoire ? Et quels sont

les effets exercés sur l’adversaire ? 7


Définitions

Les différents registres de la communication :

L’argumentation appartient à la famille des actions humaines qui ont pour objectif de
convaincre. Convaincre est l’une des modalités essentielles de la communication. La
spécificité de l’argumentation est de mettre en œuvre un raisonnement dans une
situation de communication. 8
Définitions

Définir le champ de l'argumentation implique de bien saisir la spécificité de cet acte essentiel de l'activité

humaine. Trois éléments essentiels permettent de mieux circonscrire ce champ :

▪ Argumenter, c’est d’abord communiquer, avec ce que cela implique comme composants de toute situation

de communication, à savoir, des partenaires, un message;

▪ Ensuite, argumenter ce n’est pas convaincre à tout prix. C’est-à-dire, convaincre est une démarche par

laquelle on cherche à obtenir l’adhésion d’un destinataire à l’aide d’arguments fondés sur la logique et la

raison. Un argument est une proposition que l’on avance pour défendre.

▪ Une argumentation est un ensemble organisé d’arguments. Sa qualité dépend à la fois de leur pertinence et

de leur agencement.

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Le triangle argumentatif :
L’argumentation implique un émetteur — on l'appelle ici d'un terme
général : l'orateur —, un message, constitué par l'opinion mise en forme
en vue de convaincre, et un récepteur, l'autre, le public appelé ici le plus
souvent l'auditoire.

Nous pouvons en effet, en argumentation, distinguer entre les niveaux suivants:

- L’opinion de l'orateur ; elle appartient au domaine du vraisemblable, qu'il


s'agisse d'une cause, d'une idée ou d'un point de vue. Cette opinion existe en
tant que telle avant d'être mise en forme comme argument. Elle n'est pas
forcément destinée à devenir un argument : on peut avoir une opinion et la
garder pour soi, ne pas chercher à en convaincre les autres ;
- L’orateur, celui qui argumente, pour lui-même ou pour autrui (dans ce dernier
cas, le contrat de communication doit être explicite. L'orateur est celui qui,
disposant d'une opinion, se place en posture de la transporter jusqu'à un
auditoire et de la lui soumettre, pour qu'il la partage ;
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Le triangle argumentatif :

- L’argument défendu par l'orateur ; il s'agit de l'opinion mise en forme pour


convaincre. L'argument peut être présenté par écrit (dans un mot, une lettre, un
livre, un message informatique), par la parole, directe ou indirecte (par exemple,
la radio ou le téléphone), par l'image ;

- L’auditoire que l'orateur veut convaincre d'adhérer à l'opinion qu'il lui propose ; il
peut s'agir d'une personne, d'un public, d'un ensemble de publics, ou même,
dans un cas limite, de l'orateur lui-même lorsqu'il cherche à « s'autoconvaincre »
(lors d’une réflexion interne qui approfondit longuement un sujet à savoir la
méditation) ;

- Le contexte de réception ; il s'agit de l'ensemble des opinions, des valeurs, des


jugements que partage un auditoire donné, qui sont préalables à l'acte
d'argumentation et qui vont jouer un rôle dans la réception de l'argument, dans
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son acceptation, son refus ou l'adhésion variable qu'il va entraîner.
Le triangle argumentatif :
Le transport de l'opinion vers l'auditoire

• On voit que, l'objectif recherché est qu'une opinion s'intègre dans un

contexte de réception, l'orateur, l'argument et l'auditoire n'étant, dans

cette perspective, que des intermédiaires de ce processus de transport.

• Pourquoi faut-il faire une distinction entre ce que l'on pense et ce que l'on

dit, entre l'opinion et l'argument ? II y a une différence entre l'opinion et

sa mise en forme II est en effet possible de présenter les choses de

différentes façons parce qu'on a des auditoires différents, autant qu'il y ait

une contradiction entre l'opinion qu'on défend et la mise en forme

argumentative qu'on propose. 12


Le triangle argumentatif :

Si je veux soutenir, par exemple, la nécessite d'une politique de prévention de la toxicomanie (contre la
consommation de la drogue), et que j'ai , à des moments différents, en face de moi deux publics, l'un
d'enseignants, l'autre de policiers, il est bien évident qu'à cette même opinion (la nécessité d'une
politique de prévention) je peux faire correspondre deux argumentations distinctes, non pas parce que ce
qui est dit serait différent de ce que je pense, mais parce qu'il est nécessaire de tenir compte du fait que
l'on parle à un auditoire donné.

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Le triangle argumentatif :

En l'occurrence, on pourra, dans l'acte de prévention, insister, pour les uns, sur la dimension
pédagogique qui le sous-tend et, pour les autres, sur la baisse attendue des crimes et délits que l'on
peut en attendre. Argumenter est aussi choisir dans une opinion les aspects essentiels qui la rendront
acceptable pour un public donné. La transformation d'une opinion en argument en fonction d'un
auditoire particulier est précisément l'objet de l'argumentation.

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Les objectifs
de l’argumentation
Les objectifs de l’argumentation

Y a-t-il un seul objectif à l’argumentation, ou bien au contraire y en a-t-il plusieurs?

Dans cette catégorie d’objectifs, l’orateur cherche d’abord l’adhésion de son auditoire

à une opinion au moyen de l’argumentation, ensuite vient le vrai objectif, c’est-à-dire

l’objectif final du discours argumentatif produit.

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Les objectifs de l’argumentation

Persuader

• c’est obtenir l’adhésion du destinataire par la voie des sentiments et de la sensibilité. La

stratégie argumentative ne s’adresse plus à la raison mais plutôt à l’émotion.

• Il s’agit de trouver, chez l’interlocuteur, ce qui pourrait lui plaire, le séduire pour l’amener à

penser comme soi. Ou encore ce qui pourrait le choquer, de manière à le faire changer

d’avis et à le conduire où on veut le mener.

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Les objectifs de l’argumentation

Convaincre

• Consiste donc à obtenir l’adhésion du destinataire par la voie de la raison. Il faut s’appuyer

sur des arguments logiques présentés dans une argumentation sans faille. Elle doit s’étayer

sur la justesse des arguments et des exemples, ainsi que sur l’emploi de raisonnements

logiques appropriés dont la structure est bien mise en évidence.

• La dénomination à adopter dépend, de l’orateur même, précisément de la vision et de

l’intention qu’il a de son argumentation.

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Les objectifs de l’argumentation

Manipuler

• Cet objectif relève d’une forme de violence psychologique exercée sur l’autre. Y sont utilisés,

de façon discrète voire imperceptible (invisible), des « procédés visant à enserrer l’autre dans

un piège mental dont il ne sortira qu’en adoptant l’acte ou l’opinion qu’on lui « propose »

(Philippe Breton, 2003, p :4).

• La manipulation apparaît dans le monde politique en vue d’un vote par exemple, mais

également parfois dans certaines techniques de vente telles que les publicités qui ne

cherchent qu’à pousser à acheter et consommer toujours plus.

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Les formes d’argumentation
Les formes d’argumentation

• Il est à noter que des discours de types différents peuvent avoir recours à une même

forme, ou encore le même discours argumentatif peut recourir à des formes différentes,

tout en appartenant à un type unique.

• L’essentiel dans ces différents cas de figure est d’atteindre la finalité assignée au discours

argumentatif. Les formes d’argumentation envisagées sont :

Discours argumentatif oral ;

Discours argumentatif écrit ;

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Les types d’argument
Les types d’argument

On proposera ici une classification simple, rustique, en principe facile à mettre en

œuvre dans l'analyse. Nous retiendrons en effet trois grandes familles d'arguments :

• les arguments qui s'appuient sur une autorité;

• ceux qui font appel à des présupposés communs, à une communauté;

• et enfin ceux qui convoquent une analogie.


Les types d’argument: Les arguments d'autorité

Les arguments d'autorité recouvrent tous les procédés qui consistent à mobiliser une autorité,

positive ou négative, acceptée par l'auditoire et qui défend l'opinion que l'on propose ou que l'on

critique.

• De la même façon, dire, comme cette publicité TV canadienne que « Oral B est la marque que

les dentistes utilisent le plus pour eux-mêmes », c'est invoquer une autorité légitime pour

l'auditoire soucieux de la santé de ses dents. Dans les deux cas, l'accord préalable porte bien

sur l'autorité, déjà acceptée par l'auditoire.

• On voit qu'il ne faut pas confondre ici autorité et pouvoir. L'usage de l'argument d'autorité dans

une tournure consiste à utiliser une autorité négative pour disqualifier une opinion.
Les types d’argument: Les arguments d'autorité

• Avec l'autorité, nous sommes dans le champ de l'argumentation, mais avec le pouvoir, nous

en sortons pour rejoindre un monde où s'exercent la contrainte, la force et la violence. On peut

« convaincre » l'autre en l'obligeant à croire ce qu'on lui dit (ou du moins à faire semblant).

• On pourra parler dans ce cas d'argument ad hominem. Autrement dit, on attaque l'adversaire

directement dans sa personne en lui opposant ses propres paroles ou ses propres actes. par

exemple: « C'est aussi ce que disait le Roi ! ». L’usage de cet argument est fréquent en

communication politique, qui est forcément de nature « conflictuelle et polémique ».


Les types d’argument: Les arguments d'autorité

• Si, pour faire adopter vos idées ou votre solution, vous signalez que Monsieur X, jouissant

d’un certain prestige, est du même avis, vous utilisez l’argument d’autorité. Le prestige viendra

de l’âge, de l’expérience, de la compétence, des fonctions exercées, etc.

• D’autres autorités seront invoquées : une opinion répandue, un livre réputé (la Bible, le Coran,

le Robert, etc.), une science générale, un corps professionnel (université de Harvard), etc.

• Dans le cas de la réfutation ad hominem, il s’agit de rejeter la thèse (opinion que l'on soutient et

dont on cherche à démontrer la vérité) adverse parce qu’elle est soutenue par un locuteur stupide,

malhonnête. Autrement dit, l’argument ad hominem vise à invalider une autre argumentation

en discréditant la personne qui la soutient. Il s’agit d’une stratégie d’attaque.


Les types d’argument: Les arguments d'autorité

Deux types d’arguments d’autorité classiquement distingués : L’argument d’autorité direct et

L’argument d’autorité indirect:

- L’argument d’autorité direct : où le locuteur s’appuie sur sa propre autorité pour renforcer ses

propos ( en tant que…, je peux vous garantir que P…) ; dans ce cas, le locuteur et l’autorité

invoquée se confondent : la structure logique qui sous-tend l’argument d’autorité direct est

alors « j’ai dit que P ; je suis une autorité fiable à propos de P ; donc P doit être acceptable » ;
Les types d’argument: Les arguments d'autorité

L’argument d’autorité indirect :

• Le locuteur exploite le crédit dont jouit une personne qui « fait autorité » dans un

domaine donné pour donner plus de poids à une proposition qu’il souhaite soutenir.

• C’est en fait le type d’argument d’autorité le plus souvent étudié. Envisagé dans un

contexte de confrontation, l’argument d’autorité a pour effet de décharger le locuteur qui

l’emploie du devoir de preuve : « ce n’est pas moi qui le dis, c’est Einstein ; si vous n’êtes pas

d’accord, vous n’avez qu’à vous en prendre à lui ».


Les types d’argument:
Les arguments de communauté

Les arguments de communauté font appel à des croyances ou à des valeurs partagées

par l'auditoire, qui contiennent déjà, en quelque sorte, l'opinion qui est l'objet de l'entreprise de

conviction.

• Argument qui repose sur des valeurs partagées par l’auditoire, en s’appuyant par exemple

sur des proverbes, des lieux communs, etc. Par exemple: L’argent ne fait pas le bonheur, il vaut

mieux avoir un travail intéressant même s’il est moins rémunéré.


Les types d’argument:
Argumentations fondées sur la ressemblance

Argumentations fondées sur la ressemblance :

Les arguments qui relèvent de cette catégorie générale exploitent une relation de

ressemblance entre deux entités (λ) et ( β). En général, l’une de ces entités est considérée

comme mieux connue ou mieux acceptée que l’autre, et, sur la base de propriétés communes, on

cherche à transférer une propriété connue ou admise de (λ) sur (β).

Pour contester une argumentation comparative, on peut en effet :

o Suggérer que les différences l’emportent quantitativement sur les ressemblances ;

o Arguer -déduire- que les ressemblances quoique nombreuses, qu’il existe une différence

fondamentale entre les deux entités ou situations qui bloque la comparaison.


Les types d’argument:
Argumentations fondées sur la ressemblance
a) L’argument par comparaison :
Un teint de neige
L’argument par comparaison consiste à établir un parallèle
entre ce dont on est en train de parler (le thème) et un autre
objet ou une autre situation (le phore). Exemple:
Le thème (comparé) le phore (comparant)
sur la base d’une relation de ressemblance entre le teint et la neige, on admet que le phore et le thème
partagent les mêmes propriétés p1, p2, p3, p4,…pn dont :

▪ p1 : blancheur ;
▪ p2 : clarté ;
▪ p3 : pureté ;
▪ p4 : laiteux (qui a la couleur blanchâtre du lait) ;
▪ pn : …….

Il s’agit de faire-passer une propriété pn admise du phore (la neige), au thème (le teint), pour lequel pn
reste à établir.
Les types d’argument:
Argumentations fondées sur la ressemblance

• L’argument par comparaison rapproche deux termes par le biais d’un outil de

comparaison explicite : « comme », « semblable à », « tel », etc.

• La comparaison permet de définir ou de caractériser un objet ou une notion en les

rapprochant de ce à quoi ils ressemblent ou en les opposant à d’autres objets desquels

il s’agit de les distinguer ; au lieu de considérer l’objet en soi, on choisit un objet

comparable plus simple ou mieux connu pour le définir ou l’évaluer par approximation.
Les types d’argument:
Argumentations fondées sur la ressemblance

Observations et analyse :

Ainsi, en avril 2003, dans un article intitulé « Prélude au choc des civilisations » et faisant

suite à une déclaration de Georges Bush, qui espérait que le succès militaire américain en Irak

allait accélérer le processus de démocratisation des pays voisins, le journaliste tunisien Mezri

Haddad écrit dans le quotidien Libération :

« […] à l’inverse des Européens, les Américains ne se rendent pas encore

compte que le remède qu’ils préconisent est infiniment plus nocif que le mal

qu’ils prétendent combattre. Tels les sauvages de Louisiane décrits par

Montesquieu, qui, pour récolter les fruits mûrs d’un arbre n’hésitent pas à

l’abattre car c’est plus commode et plus rapide […] » (Libération, 15 avril 2003, « Rebonds », p :10.)
Les types d’argument:
Observations et analyse : Argumentations fondées sur la ressemblance

« […] à l’inverse des Européens, les Américains ne se rendent pas encore compte

que le remède qu’ils préconisent est infiniment plus nocif que le mal qu’ils

prétendent combattre. Tels les sauvages de Louisiane décrits par Montesquieu,

qui, pour récolter les fruits mûrs d’un arbre n’hésitent pas à l’abattre car c’est plus

commode et plus rapide […] » (Libération, 15 avril 2003, « Rebonds », p :10.)

La comparaison entre l’attitude des Américains en Irak et celle de Louisiane décrits par Montesquieu,

introduite par l’opérateur de comparaison « tels », vise à faire passer une évaluation du comportement décrit

dans le phore couper l’arbre au pied et cueillent le fruit est plus commode et plus rapide c’est une attitude à

court terme qui peut oblitérer sérieusement le long terme, sur le thème : l’Amérique rafle (prendre sans rien

laisser aux autres) toutes sorte de richesses naturelles en appauvrissant le peuple irakien.
Les types d’argument:
a) L’argument par analogie : Argumentations fondées sur la ressemblance

Les dictionnaires de langue définissent l’analogie comme un rapport, une similitude, une
ressemblance. L’analogie est une identité partielle, une proportion existante entre des choses, ou
«des réalités différentes » (TLFi, art. Analogie) ; l’existence d’une relation d’analogie est établie au
moyen d’une comparaison qui dégage des traits communs entre les objets ou les réalités
considérées (Littré, TLFi, art. Analogie).

X a des rapports avec, ressemble à, rappelle, fait penser à, correspond à… Y ;

A est à B ce que C est à D ;

X est comme, du même genre que, le même que, pareil à… Y.

X est en concordance, harmonie, a des rapports… avec Y ;

X est comparable, semblable, similaire, identique, parallèle, équivalent, homologue… à Y.


Les types d’argument:
a) L’argument par analogie : Argumentations fondées sur la ressemblance

Très couramment pour décrire à quelqu’un un objet ou pour lui expliquer comment fonctionne
un tel mécanisme, on les compare à un autre objet ou à un autre mécanisme qu’il connaît bien. Par
exemple faire comprendre à un auditoire de non-spécialistes ce qui se passe à l’intérieur d’une
cellule :

« Une cellule est le plus petit corps capable de se reproduire. Certaines cellules n’ont qu’un
demi-millième de millimètre de diamètre. Et pour ces infiniment petites cellules contiennent
chacune 2000 espèces d’enzymes qui leur permettent de synthétiser certaines substances.
Chaque cellule est donc une étonnante usine, qui fabrique tel ou tel produit suivant un
ordre donné par un gène contenu dans son noyau. Le gène est en quelque sorte le
programme de la cellule ».
Les types d’argument:
a) L’argument par analogie : Argumentations fondées sur la ressemblance

La physiologie cellulaire complexe se trouve éclairée par un rapprochement avec le


fonctionnement d’une usine, lequel nous est plus familier. Cet exemple fait apparaitre les deux
caractéristiques d’une véritable analogie :

- Elle rapproche deux éléments appartenant à des domaines distincts : celui de la


biologie et celui de l’industrie.
- Elle n’établit pas une vague ressemblance entre deux objets, deux situations, mais une
similitude de rapports.

L’analogie sert à expliquer et à vulgariser. Prenant des éléments dans un domaine connu pour
faire comprendre des réalités d’un domaine inconnu ou peu familier, l’analogie trouve sa place
dans les communications de caractère technique et scientifique.
Les types d’argument:
Argumentations fondées
sur une relation de causalité
4)- Argumentations fondées sur une relation de causalité :

On a souvent l’impression de n’avoir compris une situation que lorsqu’on a découvert ce qui

l’a provoquée. Autrement dit, l’énoncé : « j’ai du mal à courir parce que je me suis foulé la

cheville la semaine dernière » pris hors contexte, ne peut être considéré comme argumentatif, il

semble fournir justement une explication d’un état de fait (une course difficile) en révélant la

cause (une foulure antérieure).

Les faits sont des réalités apportées par l'émetteur pour informer son récepteur sur des faits

mais, ils peuvent être utilisés comme des preuves apportés par un argumentateur ou un

journaliste de presse pour argumenter ses points de vue.


Les types d’argument:
Argumentations fondées
sur une relation de causalité

• Mais rien ne permet de considérer « j’ai du mal à courir » comme une conclusion dont

l’acceptabilité serait renforcée par « je me suis foulé la cheville la semaine dernière » ;

pour que l’on puisse parler d’argumentation, on l’a dit, il faut qu’elle soit adossée à un ou

plusieurs énoncés.

• Autrement dit, l’existence de la cause une course difficile assure l’affirmation de la

conséquence une foulure de la cheville qui a donc le statut de conclusion, j’ai désormais

de bonnes raisons pour ne pas assister aujourd’hui.


Les types d’argument:
Argumentations fondées
sur une relation de causalité

exemple :

« si, en hiver, je me demande si je vais travailler en métro ou si je prends ma voiture, je peux


raisonner ainsi » :

➔ La route doit être glissante : ils ont dit à la radio qu’il avait gelé cette nuit. Donc mon argument devient
comme suit:
le fait qu’il a gelé durant la nuit, la route doit être glissante donc j’ai désormais de bonnes
raisons pour délaisser ma voiture au profit du métro

L’existence de la cause (le fait qu’il a gelé durant la nuit) assure l’affirmation de la conséquence (la

route doit être glissante), qui a donc statut de conclusion ; j’ai désormais de bonnes raisons pour

délaisser ma voiture au profit du métro.


À la prochaine séance ...

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