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IAS 16 IMMOBILISATIONS CORPORELLES

1. OBJECTIFS

- Prescrire le traitement comptable des immobilisations corporelles ;


- déterminer la valeur comptable et les dotations aux amortissements et des pertes de valeur ;
- distinguer les éléments à figurer à l’actif du bilan en tant qu’immobilisations.

2. DEFINITIONS

Immobilisations corporelles :

« Actifs corporels détenus par une entité pour être utilisés dans la production et la fourniture de
biens et services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fin administratives et on s’attend à les
utiliser sur plus d’une période ».

Juste valeur d’un actif :


« Le montant pour lequel l’actif pourrait être échangé entre des parties bien informées, constantes
et agissant dans des conditions de concurrence normale.

L’amortissement :

« Répartition systématique du montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité ».

Montant amortissable :
« Le coût d’un actif ou tout autre montant substitué au coût diminué de sa valeur résiduelle ».

Valeur résiduelle d’un actif :

« Le montant estimé qu’une entité s’attend à obtenir pour un actif, après déduction des coûts de
sortie attendus, à la fin de sa durée d’utilité ».

Valeur nette comptable :


« Le montant pour lequel un actif est comptabilisé, après déduction du cumul des amortissements
et du cumuls des pertes de valeur relatif à cet actif. »

Valeur recouvrable :

« Valeur la plus élevée entre le prix de vente net de l’actif et sa valeur d’utilité. »

Valeur d’utilité :
Valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés de l’utilisation continue d’un actif de sa sortie
à la fin de sa durée d’utilité.

Perte de valeur :
L’excédent de la valeur nette comptable d’un actif sur sa valeur recouvrable.

3. TRAITEMENT COMPTABLE

3.1. FAIT GÉNÉRATEUR

- Une immobilisation corporelle est comptabilisée en tant qu’actif lorsque les deux conditions suivantes
sont réunies :

➢ Les avantages économiques futurs associés à l’actif


➢ Le coût de l’actif peut être évalué de façon fiable.

3.2. ÉVALUATION INITIALE


Une immobilisation est évaluée à son coût. Celui-ci est égal à son coût d’achat (y compris les droits de
douane et taxes non récupérables et net de remise, rabais, remise ristournes et escomptes auquel s’ajoutent
les coûts directs liés à la mise en état d’utilisation et les coûts d’emprunt attribuables s’il s’agit d’un actif
éligible (IAS 23 coût d’emprunt).

COUT = COUT D’ACHAT + COUTS DIRECTS

Exemple de coût direct :

- Coût lié à la livraison et manutention de l’actif


- Coût de démantèlement et de restauration du site
- Honoraires liés à l’acquisition

Exemple :

La Société Co a fait construire en N sur son terrain un centre de traitement de déchets industriels
pour un montant de 350 000 MGA. L’actif est mis en service fin septembre et amorti en linéaire sur
20ans.
L’entreprise a l’obligation de démanteler cette installation après utilisation et de procéder à la
pollution et remise en état du terrain. Le coût de restauration du site est estimé à 120 000 MGA.
Le centre démantelé sera revendu pour un montant de 10 000MGA.

Calculer la dotation à la clôture de l’exercice N.

En cas de paiement à terme (règlement différé au-delà des conditions habituelles de crédit, le coût de
l’immobilisation doit être actualisé :
Exemple : Détermination de la valeur d’acquisition suivant le paiement différé :

Acquisition d’un matériel de 900 000 MGA. Le règlement est prévu en trois fois 50% à la livraison, 25%
un an plus tard et le reste deux ans plus tard. Le taux d’actualisation est fixé par hypothèse à 8%.
Calculer la valeur d’acquisition de ce matériel :

La différence est comptabilisée en frais financiers sur la durée du crédit.

Montant total du bien acquis : 900 000,00


Paiement 50% à la livraison : 450 000,00
Paiement dans 1an : 225 000,00
Paiement dans 2 ans : 225 000,00
Taux d'actualisation 8%

Une immobilisation produite par l’entité pour elle-même est évaluée en utilisant les mêmes principes
que pour une immobilisation acquise.

Une immobilisation acquise par voie d’échange est évaluée à la juste valeur sauf lorsque l’échange
manque de substance commerciale ou la juste valeur de l’actif reçu ou donné en échange n’est mesurable
de façon fiable. Dans ce cas, on prend la valeur comptable du bien échangé.

Les dépenses ultérieures sont comptabilisées en charges sauf si les critères d’activation sont satisfaits.

3.3. ÉVALUATION ULTÉRIEURE

Il existe deux méthodes comptables pour l’évaluation ultérieure :

- le modèle de coût
- le modèle de la réévaluation

3.3.1. MODELE DE COUT

VALEUR COMPTABLE= COUT – AMORTISSEMENTS CUMULES – PERTES DE VALEUR CUMULEES

Exemple :

La valeur d’un matériel acquis à 1 000 000 MGA amorti à hauteur de 400 000 MGA et déprécié de 120
000 MGA :

3.3.2. MODELE DE LA REEVALUATION


VALEUR = JUSTE VALEUR COMPTABLE A LA DATE DE REEVALUATION – CUMUL
AMORTISSEMENTS ULTERIEURS- CUMULS PERTES DE VALEUR ULTERIEURES

Conditions : la juste valeur peut être mesurée de manière fiable

Quand réévaluer ?

Lorsque la juste valeur diffère sensiblement de la valeur comptable.

Comptabilisation et utilisation de l’écart d’évaluation :

L’écart de réévaluation positif d’un actif est inscrit en « autres éléments du résultat global » sans passer
par un compte de produit ou de charge, sauf qu’il compense une perte antérieure constatée en charges.

Quant l’écart est négatif, il s’impute en priorité sur l’écart de réévaluation positif précédemment constaté
et en charges à concurrence du surplus.

Les écarts de réévaluation peuvent être transférés en résultats non distribués au rythme de l’amortissement
du bien ou lors de la cession de l’immobilisation réévalué.

Exemple :

Une immobilisation est acquise le 01/01/N au prix de 1 000 000 MGA. Elle est amortissable en linéaire
sur 20 ans.
- au 31/12/N : sa juste valeur s’établit à 1 140 000MGA
- au 31/12/N+1 : sa juste valeur s’établit à 1 083 000 MGA
- au 31/12/N+2 : sa juste valeur s’établit à 820 000 MGA

Hypothèse : écart non viré au résultat distribué

Amortissement

Notion de composant : chaque partie d’une immobilisation corporelle ayant un coût significatif par
rapport au coût total de l’élément doit être amortie séparément.

Base amortissable :

Coût (ou montant substitué au coût) - valeur résiduelle


• Durée d’amortissement : durée d’utilité pour l’entité
• Mode d’amortissement : reflet du rythme selon lequel l’entité s’attend à consommer les avantages
économiques futurs liés à l’actif.
• Début d’amortissement : dès que l’actif est prêt à être mis en service.
Exemple :
Un matériel acquis 10 000 000 MGA et destiné à être utilisé 10 000 heures puis cédé au prix de 4 000 000
MGA a été utilisé 2 000 heures au cours de l’exercice.

3.3.3. SORTIE D’ACTIF


Une immobilisation est sortie :

- lors de sa cession ;
- lorsqu’aucun avantage économique futur n’est attendu de son utilisation ou de sa vente.

3.3.4. DEPRECIATION
Normes IAS 36

3.3.5. INFORMATIONS EN ANNEXES


La norme IAS 16 recommande de fournir en annexe :
- les conventions d’évaluation (pour déterminer la valeur brute des immobilisations)
- les modes d’amortissement, les durées d’utilité ou les taux d’amortissement utilisés ainsi que les
changements intervenus au cours de l’exercice
- la valeur brute comptable et le cumul des amortissements
- un rapprochement entre la valeur à l’ouverture et à la clôture de l’exercice.
- les informations requises par IAS 36 dépréciation.

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