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La réévaluation légale

Une réévaluation « Légale « ( obligation pour les sociétés cotées , facultative


pour les autres ) s’est appliquée aux immobilisations corporelles , incorporelles
et financiers figurent dans les bilans des exercices clos en 1976 . On utilisait le
compte 1053- Réserve de réévaluation pour les immobilisations non
amortissables . En ce qui concerne les immobilisations amortissables,
antérieurs a la réévaluation étaient également réévalués et on utilisait le compte
146 – provision spéciale de réévaluation , cette r évaluation n’avait aucune
conséquence fiscale ( neutralité fiscale ) .

1/ Champ d'application de la juste valeur de la réévaluation légal


Le mode de la réévaluation s'applique par catégorie d’immobilisations. Si l'option est
retenue pour une catégorie particulière d'actifs corporels, toutes les immobilisations de
cette nature doivent être réévaluées à leur juste valeur.

Une catégorie d'immobilisations corporelles s'entend comme l'ensemble des actifs


répondant à des conditions d'utilisation similaires au sein de l'entité (IAS 16, § 37). Pour
exemple , les immobilisations suivantes peuvent faire l'objet de catégories distinctes au sens
de l'IAS 16: terrains, terrains et constructions, véhicules à moteur, machines, avions, navires,
mobiliers & agencements, matériel de bureau.

Cette définition ne diffère pas des catégories d'immobilisations reconnues en comptabilité


française. La norme prévoit une identification fondée sur la nature générique de l'actif. Il ne
semble pas impossible de dissocier l'application du modèle de la juste valeur pour un
ensemble d'immobilisations dont les durées d'amortissement sont significativement
différentes.

Sur un plan pratique, rien ne s'oppose à recourir à l'évaluation à la juste valeur pour les
terrains et constructions et conserver le coût historique pour les autres immobilisations
corporelles. Cette possibilité n'est pas sans incidence sur la gestion des opérations de
réévaluation. Force est de constater que les augmentations de valeur potentielles
concernent principalement les ensembles immobiliers. La valeur des matériels de
production n'a pas vocation à s'accroître pendant leur période de service. Dans la mesure où
ils sont amortis sur leur durée d'utilisation, la valeur comptable doit correspondre
approximativement à leur juste valeur.
En conjuguant les dispositions prévues en matière de fréquence des réévaluations et sur le
choix des catégories, l'entreprise peut organiser les interventions des experts en fonction
des différentes catégories d’actif. Afin de lisser les effets du coût de la réévaluation, elle
peut par exemple prévoir de réévaluer tous les deux ans ses ensembles immobiliers et ses
installations de production. Ainsi, chaque année l'expert réalise les évaluations soit des
ensembles immobiliers soit des installations en fonction du calendrier fixé. Le seul impératif
imposé par la norme est de réévaluer simultanément tous les actifs d'une même catégorie
afin d'assurer l'homogénéité des valorisations retenues au sein d'une même catégorie. Dans
la mesure où les variations de valeur ne présentent pas un caractère significatif, un système
d'évaluation tournante peut être mis en place

2/ LES principe de la réévaluation


La réévaluation constitue une rupture aves ce cadre d’analyse, puisqu’elle permet de
porter au bilan les immobilisations pour leur valeur actuelle, même lorsque cette
dernière est supérieure a leur valeur d’entrée : des plus-values latentes sont alors
comptabilisées, cette entorse au principe de prudence , justifiée par la recherche de
l’image fidèle , est strictement organisée par les textes légaux .

Le schéma d’enregistrement comptable est le suivant :

- Débit : Compte d’immobilisation


- Crédit : Compte de capitaux propres,

La réévaluation, tout en corrigeant les effets de l’inflation , améliore les fonds


propres des entreprises

2/ La détermination de la valeur réévaluée : un exemple pour


un bien amortissable et bien non amortissable .
L'amortissement est une notion comptable qui consiste à constater, en comptabilité, la perte de valeur
d'une immobilisation subie en raison de l'usure ou du temps qui passe.

L'amortissement consiste ainsi à étaler le coût d'un bien immobilisé en fonction de sa durée d'utilisation.

Ainsi, tous les ans, une partie du coût d'achat de l'immobilisation est déduite du bénéfice sur une durée
d'utilisation fixée par l'entreprise.

A contrario, les biens non amortissables sont tous les actifs de l'entreprise, destinés à être conservés
de manière durable, qui ne perdent pas de valeur du fait de l'usure ou du temps qui passe.

Ces biens ne font ainsi pas l'objet d'amortissements chaque année mais peuvent faire l'objet d'une provision si
leur valeur probable de cession est inférieure à leur valeur d'achat.

Les immobilisations non amortissables sont principalement :

 les terrains ;
 le droit au bail ;
 le fonds de commerce ;
 les immobilisations financières.

Comptablement, les immobilisations non amortissables sont enregistrées en charges

1/ un exemple pour un bien amortissable


EXEMPLE

Si la valeur d’utilité d’un ensemble immobilier est supérieure à la valeur d’utilité du terrain
Augmentée de la valeur réévaluée de la construction par application du coecient de réévaluation. Il
Faudra inscrire la différence au débit du compte 2116 – Compte d’ordre sur immobilisation par le
crédit
du compte 1055 – Ecart de réévaluation. Ce compte d’ordre devra être repris par l’écriture inverse
Chaque année sur le nombre d’années restantes à amortir. De plus, ces comptes devront être soldés en
cas de cession de l’ensemble immobilier.
Exemple : ensemble immobilier évalué à 2500000 euros avec un terrain avec une valeur
D’utilité de 400000 euros et la valeur réévaluée de la construction par application des coeAcients de
Réévaluation est de 2000000 d’euros soit une différence de 100000 euros. La durée
résiduelle
D’amortissement est de 10 ans.

Date de réévaluation
2116 Compte d’ordre 100000
1055 Ecart de réévaluation 100000
31/12/N+1 à N+10
1055 Ecart de réévaluation 10000
2116 Compte d’ordre 10000

2/ un exemple pour un bien non amortissable :


Exemple :
Les éléments suivants sont à comptabiliser à la clôture de l’exercice N :
– terrain : dépréciation 20 000 €. Aucune dépréciation à la clôture précédente.
– titre de participation : dépréciation 10 000 €. Dépréciation antérieure égale à 15 000 €.

31/12/N

6816 dotation pour dépréciations immobilisations incorporelles et 20000

Corporelles

2911 Dépréciation des terrains 20000

2961 Dépréciation des titres de participations 5000

7866 Reprises sur dépréciations des titres 5000

De participation ( 1500 - 1000 )

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