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Le patrimoine est une notion polysémique dont il faut préciser le sens et la portée,
les termes « naturel » et « culturel » étant moins évidents qu’il n’y paraît doivent
également être explicités pour cerner ce qu’est le patrimoine culturel et naturel
avant d’envisager la place de sa protection au sein des différentes branches du droit.
I. Patrimoine
Étymologiquement, le patrimonium était matière à héritage, « bien transmis
par le père1 », sans pour autant être alors un concept juridique, tandis que les res
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1. J. Bouffartigue & A.-M. Delrieu, Étymologies du français, tome II, Les racines latines, Belin,
1996, p. 113.
2. J.-P. Babelon & A. Chastel, La notion de patrimoine, Liana Levi, 1994, p. 49.
3. Cf. : A. Héritier, Genèse de la notion juridique de patrimoine culturel, L’Harmattan, 2003,
p. 101-102.
1. Cf. Ph. Ch.-A. Guillot, « La protection internationale du patrimoine culturel en droit des
conflits armés », in A. Dionisi-Peyrusse & B. Jean-Antoine (dir.), op. cit., p. 127 et s.
2. Cf. J.-J. Renoliet, L’UNESCO oubliée. La Société des Nations & la coopération intellectuelle
(1919-1946), Publications de la Sorbonne, 1999, 352 p.
3. Cl. Bories, Le patrimoine culturel en droit international, Pédone, 2011, p. 283.
4. Ce traité n’a toutefois pas été ratifié par la France.
5. Cf. N. de Sadeleer & Ch.-H. Born, op. cit., p. 164 et s. ; article L336-2 du Code de
l’environnement issu de la loi du 8 août 2016 de reconquête de la biodiversité.
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1. Cf. P.-L. Frier, « L’Europe et le patrimoine », in N. Mezghani & M. Cornu (dir.), Intérêt
culturel et mondialisation, tome II Les aspects internationaux, L’Harmattan, 2004, p. 137.
2. « Le patrimoine culturel constitue un ensemble de ressources héritées du passé que des
personnes considèrent, par-delà le régime de propriété des biens, comme un reflet et une
expression de leurs valeurs, croyances, savoirs et tradition en continuelle évolution. Cela inclut
tous les aspects de l’environnement résultant de l’interaction dans le temps entre les personnes
et les lieux », art. 2 a.
3. Seuls 17 États membres l’ont ratifiée, 5 l’ont signée mais ne l’ont pas encore ratifiée ; l’absence
de signature par la France n’a pas empêché des parlementaires de s’y référer durant les débats
sur le projet de loi relatif à la liberté de la création, l’architecture et le patrimoine.
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1. Cf. Ph. Ch.-A. Guillot, « Fonction publique et activité professionnelle exercée à titre libéral :
le cas des architectes des Bâtiments de France », Les petites affiches, n° 139, 13.07.2001, p. 13-14.
2. Il s’agit actuellement du ministère du Logement et de l’Habitat Durable, cf. D. 2016-254 du
03.03.2016, JORF du 04.03.2016.
3. Pour les édifices classés remis en dotation aux établissements publics la maîtrise d’œuvre
peut être assurée par un architecte urbaniste d’État (AUÉ) spécialisé « patrimoine » affecté à
l’établissement public ; de même, pour les édifices classés affectés à d’autres ministères que le
ministère de la Culture, la maîtrise d’œuvre peut être assurée par un AUÉ titulaire du DSA
« architecture et patrimoine ».
4. Cf. L. Bachoud, Ph. Jacob & B. Toulier, Patrimoine culturel bâti et paysager, Delmas, 2002,
p. 65.
5. Les DREAL sont placées sous la double tutelle du ministère du Logement et du ministère de
l’Environnement, mais c’est ce dernier qui a la responsabilité de la protection du patrimoine.
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