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GESTION DE
PORTEFEUILLE
Amal Ben Hamida
IAE Saint Etienne
OBJECTIF DU COURS
Ce cours a pour objectif de donner des éléments de réponse au
problème suivant : étant donnée une somme d’argent que l’on
décide d’investir sur le marché financier, quelle doit être la
stratégie de placement ? Quels produits détenir et dans quelles
proportions ?
Ce problème soulève un certain nombre de questions
- à quelles informations a-t-on accès sur les marchés
financier ?
- sur quels critères peut-on se baser pour décider de la
stratégie de placements ?
- à quels outils de modélisation économique, à quels outils
mathématiques, informatiques, ... etc, peut-ont faire appel pour
traiter ces questions ?
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PLAN DU COURS
Introduction
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RÉFÉRENCES
Edwin J. Elton, Martin J. Gruber, Stephen J. Brown,
William N. Goetzmann, Modern Portfolio Theory and
Investment Analysis, sixth edition, Wiley (2014).
Robert Goffin, Principes de la finance moderne, 4e
édition édition (2004), Economica.
ISBN : 2717848738.
Florin Aftalion, La Nouvelle Finance et la Gestion des
Portefeuilles, 2e édition edition (2004), Economica.
ISBN : 2717849122.
Demange, Laroque, Economica, Paris, Finance et
Economie de l'Incertain.
Cours et exercices (attention, nécessite trop de pré-requis
en économie).
Marie-Agnès Leutenegger, Economica, Paris, Gestion
de portefeuille et théorie des marchés financiers.
Exercices uniquement.
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CHAPITRE 2. LES
PORTEFEUILLES
EFFICIENTS
Ou la théorie du portefeuille
1.LA DIVERSIFICATION DES
PORTEFEUILLES
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L’espérance de rentabilité du portefeuille est, du fait que
l’espérance mathématique est un opérateur linéaire, la
moyenne pondérée des espérances de rentabilité de
chacun des titres qui le composent. La contribution de
chaque titre à la rentabilité espérée du portefeuille est
donc directement proportionnelle à sa rentabilité
attendue.
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Quant au risque, nous pouvons mesurer celui du
portefeuille par la variance (ou l’écart-type) de
sa rentabilité. Mais ce qui est vrai pour un
portefeuille ne l’est pas pour un titre individuel.
En effet, le risque induit par un titre individuel i
pour l’investisseur détenant le portefeuille P doit
se mesurer par la contribution de i au risque
global de P (comme c’est sa contribution à
l’espérance de ce dernier qui doit être retenue).
Il est faux de mesurer le risque induit par i par la
variance ou l’écart-type de sa rentabilité car
c’est en fait sa corrélation avec la rentabilité de
P qui constitue le facteur essentiel de ce risque.
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Considérons un titre i négativement corrélé avec le
portefeuille P : quand les performances de i sont
mauvaises, celles de P ont une forte probabilité
d’être bonnes et vice versa.
Le titre i tend par conséquent à tirer la rentabilité
globale du portefeuille vers sa moyenne et donc à
réduire l’amplitude de ses variations. Il réduit ainsi le
risque global, bien qu’il puisse avoir une variance très
élevée.
Si i est fortement et positivement corrélé avec P, les
fluctuations de sa rentabilité sont en général dans le
même sens que celles des autres titres et sa détention
augmente la variance globale (donc l’écart-type du
portefeuille), même si sa variance (ou écart-type) est
faible.
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Ces considérations intuitives conduisent donc à
appréhender le risque induit par un titre par la
covariance de sa rentabilité avec celle du
portefeuille (cov(Ri , RP) σi, P). Plus précisément, on
mesure le risque du titre i immergé dans le
portefeuille P par le rapport σiP/P (en prenant comme
mesure de risque pour P son écart-type).
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C’est ce ratio qui mesure la contribution marginale du
risque de l’actif i au risque total du portefeuille. Ce
résultat entraîne deux conséquences importantes :
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CHAP. 2. STRUCTURE DE CORRÉLATION
1.1 PORTEFEUILLES EFFICIENTS,
FRONTIÈRE EFFICIENTE
Harry Max Markowitz
économiste américain
auteur du modèle de « diversification efficiente » des
portefeuilles d'actifs financiers (voir Modèle de choix
de portefeuille).
Prix Nobel 1990.
“The process of selecting a portfolio may be divided
in two stages. The first stage starts with observation
and experience and ends with beliefs about the
future performances of available securities. The
second stage starts with the relevant beliefs about
future performances and ends with the choice of
portfolio” Harry Markowitz
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1.1 PORTEFEUILLES EFFICIENTS,
FRONTIÈRE EFFICIENTE
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La frontière efficiente (ou efficace) est
l’ensemble de tous les portefeuilles efficients.
Pour la trouver, on résout le programme
quadratique suivant, dans lequel les portefeuilles
P combinent un nombre n quelconque de titres
risqués :
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Il s’agit de trouver le vecteur des poids xi qui minimise la
variance du portefeuille, à espérance μp de ce dernier
donnée (première contrainte, exprimant que la rentabilité
espérée du portefeuille est la somme pondérée des
espérances de rentabilité des titres individuels), et
respectant le fait que la somme des poids des titres est
égale à un (seconde contrainte). On trouve ainsi pour un
μp donné le portefeuille (les poids xi ) de variance
minimum , et, en faisant varier μp, on obtient toute la
frontière efficiente.
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En fait, la frontière efficiente prend deux formes
différentes, selon l’absence ou la présence d’un
actif sans risque, c’est-à-dire dont la
rémunération est certaine pour la période
d’investissement envisagée, typiquement un bon
du Trésor. Il faut donc considérer deux situations.
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En fonction de sa richesse initiale et de son
aversion au risque, l’investisseur choisira le
portefeuille situé sur l’hyperbole de Markowitz
(tel que A sur la figure 2) qui conduit au meilleur
compromis, de son point de vue, entre
l’espérance et la variance de la rentabilité de
son portefeuille.
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Tout portefeuille efficient peut être obtenu par
combinaison de deux portefeuilles : l’actif sans
risque (considéré comme un portefeuille dégénéré,
sans risque) et le portefeuille tangent T.
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2. LE MODÈLE À UN FACTEUR OU
MODÈLE DE MARCHÉ (SHARPE)
Le modèle de marché peut servir de base à une
meilleure compréhension du phénomène de
diversification et à une justification intuitive de
la relation du MEDAF. Insistons sur le fait que le
modèle de marché est fondé sur une
décomposition statistique ad hoc et n’est pas
nécessaire à la validité du MEDAF, qui a un
caractère plus théorique, mais il permet une
explication intuitive de la théorie du portefeuille
qui limite au maximum le recours à la statistique
mathématique.
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Le modèle de marché repose sur l’hypothèse selon
laquelle l’aléa sur chaque titre est dû :
Avec, 21/09/2023 22
La première composante, μi , est une grandeur non aléatoire
représentant l’espérance de Ri ;
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De manière analogue la rentabilité du
portefeuille P s’écrit aussi comme la somme de
trois composantes : En effet, si xi représente le
poids du titre i dans le portefeuille P, l’on a :
Et il vient:
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La première composante représente la
moyenne pondérée des espérances mathématiques des
rentabilités des différents titres : c’est l’espérance de
rentabilité du portefeuille P, c’est-à-dire μp.
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Pour un portefeuille bien diversifié quelconque P, l’on peut donc écrire :
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2.1 MODÈLES MULTI-FACTEURS
Les
modèles multi-facteurs généralisent le
modèle de marché et s’écrivent :
Pour
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CHAP. 2. STRUCTURE DE CORRÉLATION
2.2. LES MODÈLES À INDEX SIMPLE :
GÉNÉRALITÉ
L’APT fut initialement proposé par Ross (1976) et
peut être vu comme une généralisation du CAPM.
Ce modèle ne nécessite pas d’hypothèse sur les
fonctions d’utilité des investisseurs pas plus que
sur les distributions de probabilité des
rentabilités des titres financiers.
L'APT est fondé sur l'idée de base qu'il n'existe
pas d'opportunités d'arbitrages qui durent dans le
temps. En effet, un actif A aussi risqué qu'un
actif B, mais plus rentable, verrait sa demande
augmenter rapidement, jusqu'à ce que sa
rentabilité redevienne égale à celle de l'actif B,
annulant ainsi toute opportunité d'arbitrage.
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2.2. LES MODÈLES À INDEX SIMPLE :
Ri = αi + βi RM + ei
Ri = αi + βi RM + ei
ei ej i≠j
i.e. E(eiej)=0
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Cette hypothèse signifie que les erreurs ou résidus
(représentés par "ei" et "ej") entre les rendements de
différents actifs financiers sont mutuellement
indépendants ou non corrélés pour toutes les paires d'actifs
différents (c'est-à-dire "i" et "j" sont différents actifs). En
d'autres termes, cela suppose qu'il n'y a pas de relation
systématique ou de corrélation entre les erreurs de
rendement de différents actifs.
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2.2. LES MODÈLES À INDEX SIMPLE :
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