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Gestion de Portefeuille
theorie financiere ( ITBS Nabeul )
Introduction................................................................................................................................3
1. Concept d'efficience…...................................................................................................9
Pour minimiser le risque total, chaque investisseur cherchera à réduire la composante qui peut être
réduite c'est-à-dire le risque spécifique. Pour cela, l’investisseur diversifiera son portefeuille.
La droite de marché n’est que la représentation graphique du MEDAF. La droite de marché est très riche
en information. En effet, elle permet bien évidemment de déterminer le taux de rentabilité à exiger d’un
titre compte tenu du seul risque qui est rémunéré, c'est-à-dire le risque de marché.
Les déplacements de la droite elle-même caractérisent la nature des évolutions du marché et en facilitent
la compréhension :
Un déplacement parallèle, sans variation de la pente (prime de risque), traduit une évolution du
marché en fonction des taux d’intérêt. Une baisse des taux doit entraîner le glissement de la droite
vers le bas, donc une appréciation générale de toutes les actions ;
Un déplacement non parallèle (ou pivotement de la droite) traduit une variation de la prime de risque,
donc de la rémunération du risque. Dans ce cas, les titres les plus risqués subissent les évolutions les
plus sensibles, alors que les actions les moins risquées peuvent ne pas être significativement affectées.
A l’équilibre, tous les actifs financiers sont censés se trouver sur la Security Market Line (SML) :
Si un titre se situe au-dessus de la SML, cela signifie que son rendement attendu est trop élevé. Il est donc
sous-estimé, la hausse du prix fera baisser le rendement attendu (Cf. Titre A) ;
Si un titre se situe en-dessous de la SML, cela signifie que son rendement attendu est trop faible. Il est
donc sur-estimé, la baisse du prix fera augmenter le rendement attendu. (Cf. Titre B).
E(Ri)
A : Sous - évalué
Rm
E(R [β = 0.7])
B : Sur - évalué
0.7 1.0 β
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Le titre B est sur-évalué, les investisseurs vont le vendre, donc le prix va diminuer, ainsi on
corrige la mauvaise évaluation donc le rendement va s’accroître.
Pour s’affranchir du caractère restrictif de certaines des hypothèses (fonctions d'utilité quadratiques ou
rentabilités gaussiennes) qui sous-tendent le MEDAF, Ross (1976) a élaboré un modèle appelé Modèle
d'Evaluation par Arbitrage ou, plus communément, Arbitrage Pricing Theory (APT).
Puisqu' il est possible de détenir deux portefeuilles ayant le même bêta mais des sensibilités différentes
aux risques macro-économiques, un investisseur ne peut pas s’attendre à obtenir le même rendement
moyen à long terme sur les deux. Le modèle APT intègre ces différences potentielles. Une grande
diversité de risque économique peut être incorporée dans le modèle, si l’on utilise plusieurs bêtas.
Chaque bêta captera alors la sensibilité de la valeur au facteur correspondant.
L’APT tel que le propose S. ROSS fait l’hypothèse que la prime de risque est function de plusieurs
variables (et non plus d’une seule). Le titre est alors plus ou moins sensible à ces variables
macroéconomiques (V1, V2,…, VN), et il subsiste un ≪bruit ≫propre à l’entreprise.
On a donc pour un titre j :
Ri = ai + β1i V1 + β 2i V2 + … + β ki Vk + bruit
Le modèle ne donne pas une liste définie des facteurs V. dans l’article fondateur de S. ROSS, l’auteur
retient sur la base d’analyses quantitatives les critères suivants :
L’utilisation de ce modèle requiert, dans un premier temps, l’identification des variables significatives
pour un titre et des primes de risque correspondantes exigées par les investisseurs, puis la mesure de la
sensibilité du titre à ces facteurs.
Si l’on souhaite faire le lien avec le portefeuille de marché, on constate que le modèle APT a remplacé la
notion (délicate à mesurer dans la pratique) de rentabilité exigée par le marché en faveur d’une série de
variables qui restent malheureusement à déterminer… c’est ce qui explique que l’APT soit un outil de
gestion de portefeuille et non d’évaluation des actions.
Mise en évidence à la fin des années 50, particulièrement par Fama, la théorie de l’efficience des
marchés financiers, prolongement de la notion des marchés purs et parfaits des économistes libéraux du
19ème siècle, peut s’énoncer comme suit : « un marché financier est dit efficient si et seulement si
l’ensemble des informations disponibles concernant chaque actif financier coté sur ce marché est
immédiatement intégré dans le prix de cet actif ».
Toutefois, les imperfections de marché ont conduit à une reformulation de la théorie, qui se
transforme alors pour devenir celle-ci : « sont réputés efficients les marchés sur lesquels les prix des
actifs cotés intègrent les informations les concernant de telle manière qu’un investisseur ne puisse, en
achetant ou en vendant cet actif, en tirer profit supérieur aux coût de transactions engendrés par cette
action ».
La théorie de l’efficience des marchés est intéressante à connaître pour les traders d’aujourd’hui.
Cette hypothèse explique en effet que dans le cas où un marché est développé et que les acteurs de ce
marché ont connaissance de toutes les informations qui le concernent, alors leurs réactions sont
instantanées et correctes. Il s’agit donc ici d’un bon indicateur de véracité des informations obtenues par
le biais de l’analyse .
Selon cette théorie de l’efficience des marchés, plus un marché est dit «efficient », c’est- à-dire
développé et présentant de nombreuses informations accessibles, moins il est possible pour un
investisseur de réaliser des profits inattendus et donc de battre le marché sur le long terme.
La valeur théorique d’un actif est donc en parfaite corrélation avec sa valeur réelle et il est rare
d’observer une surévaluation ou une sous-évaluation de la valeur de cet actif. Un marché efficient sera
donc intéressant pour les traders qui tradent dans la tendance, mais peu attractifs pour ceux qui espèrent
des gains plus conséquents.
1- Concept d’efficience :
a- l’efficience allocationnelle :
Selon cette acceptation, un marché sera efficient si l’ensemble des informations pertinentes à
l’évaluation des actifs financiers qui y sont négociés se trouve instantanément et complètement reflété
dans les cours.
Un tel marché incorpore donc instantanément les conséquences des événements passés et reflète
précisément les anticipations exprimées sur les évènements futurs. Ainsi, le cours d’une action est à tout
instant une estimation non biaisée de sa valeur intrinsèque.
c- l’efficience fonctionnelle :
Selon Fama, un marché ne peut être efficient que si un certain nombre de conditions sont respectées.
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Les informations doivent être gratuites. Cette gratuité est une condition sine qua non
puisqu’elle permet à l’ensemble des investisseurs de réagir avec efficacité.
Devant les taxes, les investisseurs peuvent regimber à investir (ou à désinvestir), de crainte que cette friction
fiscale annule leurs gains potentiels.
Le gain espéré doit toujours l’emporter sur ces coûts, sinon, les agents économiques ne peuvent
plus agir librement.
La théorie des marchés efficients requiert une liquidité et une atomicité complète des investisseurs, afin
qu’aucun d’entre eux ne puisse influencer les cours en affichant son intention de vendre ou d’acheter un
volume de titre considérable.
Bon à savoir : lorsque le marché est efficient, aucun investisseur ne peut (théoriquement) parvenir à
obtenir un profit atypique sur le marché pour un niveau de risque encouru. Sur le long terme,
surperformer le marché (promesse de la gestion « active ») est donc impossible.
Lorsqu’il explique sa théorie de l’efficience des marchés, Eugène Fama fait la distinction entre trois
formes différentes d’efficiences dont la classification dépend principalement de l’accessibilité des
informations concernant ce marché pour les investisseurs. Voici comment se répartissent ces efficiences :
Ainsi, Fama constate bien l’existence de quelques « anomalies » de marché, mais dont il précise bien
qu’elles ne remettent pas en cause l’existence. Les trois niveaux de l’efficience des marchés définis par
Eugène Fama constituent un socle fondamental de la théorie financière, afin de comprendre la manière
dont les prix se forment et le rôle des marchés financiers. La principale critique qui lui
est adressée est de reposer sur une conception trop rationnelle de l’être humain dont les aspects
psychologiques sont oubliés.
En conclusion, on peut affirmer qu’une forte efficience ne permet pas réellement de faire des profits
attractifs sauf dans le cadre de stratégie à court terme.
Bon à savoir : la théorie des marchés efficients fait l’objet de critiques périodiques, notamment de la
part des gestionnaires qui utilisent l'analyse technique pour tenter d’anticiper l'évolution du prix des actifs
et de superformer un indice de référence. Parmi les détracteurs de cette approche, on trouve notamment
le milliardaire américain Warren Buffet.
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L’efficience des marchés financiers reste théorique. Il s’agit d’une situation optimale, directement
liée à la théorie économique néo-classique et dont les places financières ne font que se reprocher. En
réalité de nombreuses conditions sont nécessaires à l’efficience et ces conditions ne sont pas toujours
parfaitement réunies. Les sections précédentes montrent que, globalement, les marchés sont efficients (au
moins pour ce qui concerne la forme faible et la forme semi-forte), sinon au sens de Fama (1965), au
moins au sens de Jenson (1975). Il demeure toutefois quelques domaines pour lesquels les praticiens et
les chercheurs ont montré qu’il reste possible de réaliser des arbitrages profitables, c'est-à-dire que
l’ensemble du marché est conscient du fait qu’en effectuant certaines opérations d’allers-et-retours à
certains moments communs et définis, il est possible de réaliser des gains immédiats et non risqués. Ces
gains peuvent être soit des gains réels, immédiatement encaissables, soit plus communément, des gains
liés à des performances supérieures à celles du marché.
On pourra donc nommer biais à la théorie de l’efficience ou poche d’inefficience toutes
caractéristiques des marchés financiers qui peuvent permettre à un investisseur d’accroître la rentabilité
de son portefeuille sans subir une augmentation du risque. Une remarque en découle de cette définition :
l’existence d’une poche d’inefficience n’implique pas obligatoirement un gain pour l’investisseur mais
simplement la présence d’une rentabilité supérieure à ce qu’aurait été si la poche n’avait pas existé.
Les poches d’inefficience sont nombreuses. On étudiera dans cette section : les effets liés au temps,
les effets à la taille des actifs , l’effet PER et l’effet book-to-market ration et enfin les bulles spéculatives.
CONCLUSION
Il y a une vieille anecdote concernant un professeur de finance et l’un de ses étudiants, qui en
marchant, aperçoivent par terre un billet de 200 F. Tandis que l’étudiant se précipite pour le ramasser, le
professeur lui dit : « ne vous baissez pas, si c’était vraiment un billet de 200 F, il aurait déjà été ramassé
».
Cette histoire illustre ce que les économistes entendent par marchés efficients. Les marchés
peuvent être considérés comme efficients mêmes si les investisseurs sont parfois trop optimistes ou trop
confiants et font des erreurs de jugement.
Les économistes financiers croient à l’efficience des marchés ne serait-ce-que parce que ce sont
des institutions et des mécanismes qui transmettent avec succès, c’est-à-dire très rapidement, les
informations pertinentes aux actifs financiers cotés.
Cependant, un certain nombre d’économistes financiers ont remis en question ce paradigme sur
la base d’éléments psychologiques et comportementaux et ont avancé le fait que les cours boursiers sont
en partie très visibles en se servant judicieusement de certaines variables de valorisation fondamentale.
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