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La gestion des risques consiste, pour une entreprise, à identifier son niveau de
risque actuel et à utiliser des dérivés ou d'autres instruments financiers pour
réduire (ou éliminer) ce niveau de risque.
L’écart type des rendements historiques d’un titre ou d’un portefeuille de titres
constitue une mesure adéquate de la volatilité (risque).
Nous remarquons que les deux titres ont un rendement moyen identique (11,5%)
mais le titre a un écart type des rendements égal 5,41 largement supérieur à celui
de b qui est égal à 0,92 seulement, cela signifie que le titre a est plus risqué (plus
volatile).
Sous l’hypothèse que les rentabilités des actifs financiers suivent une loi normale,
il est possible de déterminer différents profils risque/rendement.
Les quantiles d’une variable normale centrée est réduite Z (de moyenne 0 et
d’écart type 1) étant connue, il est en effet facile de déterminer différentes
configurations du couple risque/rendement.
Le 1er quantile constitue, une mesure intéressante du risque qui renvoie à la value
at risque (VaR) qui se définit comme étant la perte maximale subie sur un horizon
de temps donné avec un pourcentage de 1%.
Exemple :
Après calcul :
Pr(R<-32,6632)=1%
Avec :
Exemple :
Si le rendement attendu du portefeuille est de 13% et celui du marché est de
10% et le rf = 4% cela signifie que le bêta est ègal à 1,5 càd que le rendement du
portefeuille va plus vite que celui du marché (surperforme le marché)
13% = 4%+1,5(10-4%).
La droite du MEDAF dite security market line (SML)montre la rentabilité
exigée d’un actif financier donné en fonction de son bêta estimé relativement au
marché. D’après le MEDAF tous les titres et tous les portefeuilles posibles sont
situés sur la droite SML.
La droite de marché dite capital market line (CML) relie les portfeuilles qui
combinent l’actif sans risque et le portefeuille efficient. Ces portefeuilles
présentent la rentabilité espérée la plus élevée pour un niveau donné de risque
(volatilité). Dans le cadre du MEDAF, le portefeuille de marché appartient au
CML, au contraire de tous les autres portefeuilles d’actifs risqués, ces derniers
étant exposés à un risque diversifiable.
L’exemple suivant reprend la droite du marché on y remarque que les
portefeuilles efficients sont ceux situés sur la zone rouge et ceux inneficients
sont situés sur la zone bleue. Le portefeuille super-efficient est celui situé
àl’intersection de la frontière efficiente et le CML, il s’agit du portefeuille du
marché c’est celui qui offre le meilleur rapport risque/rendement.
Rapport rendement/risque : ratio de sharpe
Le ratio de sharpe S pour un portefeuille i mesure la rémunération par
l’investissement en excés du taux sans risque rf d’une unité de risque mesurée
par la volatilité.
Exemple :
Soit un portefeuille constitué des titres A, B, C, D et E dans des proportions
variables, le portefeuille efficient est celui permettant la combinaison optimale,
càd celle qui maximise le rendement tout en minimisant le risque (ratio sharpe le
plus élevé).
Lesolveur Excel permet une telle optimisation (rf est ici = à 4%)
4.Arbitrage pricing theory (APT)
L’arbitrage pricing theory est une alternative au MEDAF, beaucoup plus réaliste
de par ses hypothèses et sa façon de traiter l’association rendement/risque d’un
actif.
En effet, et comme son nom l’indique, cette théorie se base sur une absence
d’opportunité d’arbitrage. Par conséquent, il devient impossible de réaliser des
profits excessifs sur une longue période avec des actifs de faible risque. Cette
nouvelle règle se vérifie sans cesse sur les marchés financiers : si plusieurs actifs
de même risque proposent des rendements différents, les investisseurs qui
recherchent de nouvelles opportunités vont logiquement tourner leurs achats sur
ceux dont le rendement est le plus élevé, ce comportement entraine logiquement
une baisse du rendement de ces actifs.
Supposons que le portefeuille A ait un rendement supérieur à celui de du
portefeuille B, pourtant défini par le MEDAF comme le portefeuille de rendement
optimal pour ce niveau de risque. Que se passerait-il si un portefeuille dépassait
l’optimum de son niveau de risque ? Si chaque investisseur réalise que le
rendement attendu du portefeuille A dépasse celui de B, beaucoup d’entre eux
chercheront à saisir une telle opportunité. Un portefeuille de rendement attendu
supérieur à celui du portefeuille optimum de même risque selon le MEDAF est
forcément sous-évalué, d’une valeur plus importante que celle qu’il côte. Les
investisseurs vont alors le remarquer et investir dans le portefeuille A,
probablement en vendant du portfeuille B qui possède le même risque
systématique.
Exemple :
Les risques financiers peuvent être gérés moyennant plusieurs stratégies dont la
diversification et l’usage de produits financiers de gestion des risques (hedging)
1.stratégie de diversification
Selon cette stratégie, des portefeuilles comportant des titres corrélés négativement
(ne vont pas dans le même sens) sont diversifiés et donc protégés du risque.
Les produits financiers dérivés font partie des innovations financières. Leur
fonction consiste en la réallocation optimale des risques dans une collectivité. Les
aléas sont inhérents à l’activité économique. Brusquement, le dollar peut chuter,
réduisant les recettes d’exportation d’une firme multinationale implantée sur le
territoire américain ; l’incapacité d’un débiteur à rembourser sa dette peut poser
des problèmes de liquidité à un organisme de crédit ; la forte hausse des cours du
pétrole peut accroître les coûts de production d’un sous-traitant… Les produits
dérivés organisent le transfert de ce qui par définition ne peut être maîtrisé: le
futur. Ils offrent de s’assurer contre le risque.
Sur les marchés financiers, des acteurs veulent fuir les risques (risque aversion)
comme la firme exportatrice, l’organisme de crédit qui souhaitent se protéger
contre ces risques. D’autre acteurs, par contre ont un goût du risque : les
spéculateurs. Ils le recherchent pour en tirer profit. Les spéculateurs vont parier
sur l’état futur de l’économie. Sur le marché des produits dérivés, une offre de
risque se confronte à une demande de risque. Les entreprses vendent du futur. Les
spéculateurs l’achètent. L’objectif des entreprises est de se couvrir d’un aléa qui
pourrait réduire la valeur de leur flux de revenu tandis que les spéculateurs -
guidés par leur flair ou les informations collectées -, espèrent réaliser une plus-
value. Si leurs anticipations les rendent capables de distinguer le bon risque du
mauvais risque, les spéculateurs augmentent la performance de leurs portefeuilles.
Trois sortes d’instruments sont à distinguer : les futures, les options, les swaps.
* Les futures ou contrats à terme sont des titres où deux parties s’engagent à
réaliser une transaction sur actif à une date déterminée. Le sous-jacent est un
contrat à terme. Au contraire d’une opération classique à livraison différée où les
parties concluent un marché de gré à gré, les futures sont des produits financiers
standardisés. Cette qualité leur permet d’être négociables. Ils peuvent être achetés
et vendus à tout moment sur le marché des produits dérivés. Les futures sont
liquides.
*Les swaps sont des contrats d’échange. Les acteurs présents sur le marché
troquent des actifs : des devises, des taux, des crédits. Le transfert à lieu de gré à
gré. Il s’agit d’une forme répandue de produits dérivés. Plusieurs contrats peuvent
être distingués :
Le swap de taux équivaut à restructurer son passif en « swapant » une dette contre
une autre : la prévision d’une hausse des taux amène à « swaper » une dette à taux
variable contre une dette à taux fixe alors qu’anticiper une baisse des taux incite
à l’échange d’une dette à taux fixe contre une dette à taux variable ;
Le swap de crédit permet de se prémunir des risques de contrepartie grâce à
l’échange de titres de créances entre établissements bancaires, ou encore
moyennant le versement régulier de primes à un spéculateur, de s’assurer, en cas
de défaillance d’un débiteur, de récupérer le capital restant dû.