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I.

L’émergence et l’utilité du MEDAF

CAPM (Capital Asset Pricing Model) ou MÉDAF (Modèle d’Évaluation des Actifs
Financiers). Ce modèle représente un prolongement de la théorie moderne de portefeuille. Il
est élaboré par Sharpe (1964), Lintner (1965) et Black (1972) pour émerger comme l'un des
principaux paradigmes de la finance moderne après avoir été empiriquement validée par
Black, Jensen et Scholes (1972), ainsi que par Fama et Macbeth (1973). Concrètement, il
s’agit d’une méthode mathématique qui vise à évaluer la rentabilité des actifs financiers. Pour
se faire, la méthode de calcul repose sur l'évaluation du risque systématique 1, de la rentabilité
anticipée et du taux d'intérêt. En d'autres termes, le MÉDAF permet d'évaluer le rendement
d'un actif en fonction de son niveau de risque.

II. Hypothèse et composantes du MEDAF

À l'origine, le modèle d'équilibre des actifs financiers (MEDAF), dans sa version à une
période2, se présente sous la forme d'une relation linéaire entre la prime de risque d'un actif
financier (son rendement moins le taux sans risque), qu'il s'agisse d'un titre ou d'un
portefeuille, et celle du portefeuille de marché, formulée comme suit :

Co v (Ri , RM )
E(Ri) – R0 = [ E(RM) - R0 ]
σ 2 (RM )

E(Ri) – R0 = [ E(RM) - R0 ] × βi

Avec

- Ri : la rentabilité d’un titre ou portefeuille quelconque i


- RM : la rentabilité du marché
- R0 : le taux sans risque
Coc ( Ri , RM )
- Βi = 2
σ ( RM )

1
Le risque systématique, également appelé risque non diversifiable, représente la part du risque d'un actif
financier qui ne peut pas être éliminée par la diversification. Il est lié à des facteurs économiques, politiques …
etc. qui affectent l'ensemble du marché
2
Les investisseurs prennent leurs décisions d'investissement en se basant sur les rendements attendus et les
risques perçus des actifs au cours d'une période donnée, sans se préoccuper des évolutions à plus long terme
Cette première formule repose sur les cinq hypothèses suivantes :

1. La distribution normale de rentabilités pour les actifs risqués (ou la convexité des
fonctions d'utilité des investisseurs)
2. L'homogénéité des anticipations entre les investisseurs
3. La maximisation de l'espérance d'utilité avec une aversion au risque (ce qui se traduit
par le choix de portefeuilles optimaux situés sur la frontière efficiente de Markowitz)
4. L'absence de taxes ou de frais de transaction.
5. Les investisseurs ont la capacité d'emprunter et de prêter des montants illimités à un
taux sans risque commun R0.

La formule présenter en haut est composer de 3 éléments essentiels à savoir :

- La CML (Capital Market Line)3, qui identifie les différentes combinaisons risque-
rentabilité.
[ E ( RM )−R 0 ] × σ
- E(Ri) = R0 +
σM
- La prime de marché4, qui définit le coût du risque.
- Le coefficient bêta5, qui mesure le risque d'un actif par rapport au risque du marché.

3
La droite de marché met en évidence les différentes associations entre la rentabilité et le risque des actifs
financiers.
4
L'investisseur demande au marché une prime qui compense le risque qu'il prend. À mesure que le risque
augmente, la prime augmente également, ce qui se traduit par une pente plus prononcée de la Courbe de Marché
des Capitaux (CLM).
5
Le rapport entre les fluctuations des prix d'un actif financier, communément appelé "volatilité", et les
fluctuations des prix du marché dans son ensemble. Il mesure la sensibilité ou l'élasticité du cours d'un titre par
rapport à l'indice boursier représentant le marché. Un coefficient proche de 1 indique une moindre volatilité.

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