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Le Modèle D’équilibre Des Actifs Financiers (MEDAF) :

Le MEDAF ou CAPM (Capital Asset Pricing Model) instauré par Sharp (1964),


Lintner (1965) et Black (1972). En fait ce modèle est un prolongement du modèle de
marché. Le MEDAF explique comment se réalise l’équilibre général du marché. Il permet
également,   de   calculer   le   rendement   requis   d’un   actif   risqué   en   fonction   de   son   risque
systématique.   En   suite,   pour   définir   les   taux   d’actualisation   à   appliquer   dans   les   choix
d’investissement.  Il montre, en particulier, qu'aucun investisseur ne devrait
systématiquement réaliser de meilleures performances que celles d'un
portefeuille obtenu par combinaison du portefeuille de marché (contenant
tous les titres risqués) et d'opérations de prêt ou d'emprunt, sans risque.
En fait, c’est pour la première fois que le risque sera expressément cité, et cela dans le
cadre des hypothèses de base du MEDAF.
Généralement   le   MEDAF   repose   sur   cinq   hypothèses   fondamentales   définissant
l’univers de la gestion du portefeuille. On les résume tous comme suit :
1. Les investisseurs ont de l'aversion pour le risque et cherchent à
maximiser leur utilité espérée.
2. Les investisseurs prennent leurs décisions sur la base du
-rendement espéré et de l'écart-type du rendement des portefeuilles.
3. L’horizon de planification est d'une période.
Il est à noter que les trois hypothèses mentionnées ci-dessus sont
communes au modèle de Markowitz et au CAPM. Pour aboutir au
CAPM, il faut cependant poser des hypothèses additionnelles:
4. Les investisseurs ont des anticipations homogènes concernant le
rendement et le risque de chacun des titres sur le marché.
5. Il est possible pour les investisseurs de prêter ou d'emprunter à un
taux sûr uniforme pour tous.
6. Les marchés des capitaux sont parfaits: absence de frais de
transaction, information gratuite et accessible à tous simultanément,
divisibilité des Titres, etc.
7. Les investisseurs peuvent vendre à découvert les titres sans
aucune restriction.
8. Aucun investisseur ne peut, par le biais de ses achats et ventes,
affecter le prix des titres.
Il est bien évident que la plupart des hypothèses énumérées ci-dessus
ne constituent pas une description exacte de la réalité.
Dans ces conditions, seuls les résultats de tests empiriques
permettront de confirmer ou d'infirmer la validité de ce modèle en
supposant, bien entendu, que ce modèle soit testable.

a. Formulation Du Modèle
Ce modèle permet d’estimer le taux de rentabilité espérée d’un
portefeuille à partir de trois composantes: le taux d’intérêt sans risque, le
coefficient de risque lié au portefeuille, et l’espérance de rentabilité du
marché.
En fait, la nouvelle vision qu’apporte le MEDAF est la notion de l’actif sans risque
(rf), et plus précisément la combinaison d’un actif risqué et d’un actif sans risque.  
Actif sans risque : Titre qui offre un taux de rentabilité parfaitement certain.
Actif risqué : titre qui offre une espérance de rentabilité, avec une
incertitude.
Nous récapitulons, pour dire qu’un investisseur peut gérer son portefeuille de quatre
façons :
D’abord il place l’ensemble de son capital dans l’actif sans risque (point rf sur le
graphique) 
En suite, il place l’ensemble de son capital dans l’actif risqué (M)
Puis, il place une fraction de son capital dans l’actif sans risque, et le reste dans
l’actif risqué (A) 
En fin, il emprunt au taux sans risque et place son capital plus l’emprunt dans l’actif
risqué (B)
Nous   allons   traiter   ces   détaille,   concernant   le   choix   d’un   portefeuille   optimal
(notamment les notions de la frontière efficiente et portefeuille efficient), dans le cadre de
l’exposé suivant, au sujet de l’efficience du marché.

b. Les intérêts du MEDAF:


1) Le MEDAF est utilisé pour le calcul du coût des capitaux propres
Le Medaf permet de déterminer quelle sera la prime de risque exigée pour une action
donnée
Ce coût des capitaux propres sert de taux d’actualisation pour les évaluations des
actions ;
Ce coût des capitaux propres permet de déterminer le coût du capital, qui sert de
taux d’actualisation pour les choix d’investissement.
2) Le   MEDAF   est   utilisé   pour   la   gestion   du   portefeuille :   il   permet   aux
investisseurs de choisir les titres les plus performants (la performance d’un titre
se  diffère   d’un  investissement   à  l’autre),  dans  le   cadre   de  gestion  de   leurs
portefeuilles.

c. Les critiques du MEDAF :


*Il existerait plusieurs Bêtas pour une valeur, chacun rendant compte de la sensibilité
à un facteur macroéconomique (principe de l’Arbitrage Pricing Theory)
*il a reçu des critiques  d’ordre statistique,  du fait que certains  tests  empirique  du
Medaf   (notamment   ceux   effectuer   par   Ross)   posent   quelques   problèmes,   entre   autre,
l’impossibilité de travail sur vrais portefeuille de marché, or dans les tests on travail sur un
substitut plus ou moins proche.  
Malgré le fait qu'il soit assez incomplet comme modèle de description des risques (il
résume toutes les sources sous l'appellation "risque de marché"), il permet de faire des choix
de gestion financière sur une base rationnelle.

Prolongements et Réformes Du MEDAF:


Le modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) constitue un outil essentiel et
dominant de la finance depuis sa validation empirique par Black, Jensen et Scholes (1972) et
par Fama et Macbeth (1973). Quelque années plu tard, plusieurs études   ont été réalisés, et
vont montrer la fragilité et les lacunes de l’ancien modèle, en fait ces études vient de montrer
qu’il existe plusieurs effets indépendants du risque de marché et qui affectent les rentabilités
des titres.
Au moment où le MEDAF été le modèle dominant en la matière de la
formation des cours sur les marchés, paraissaient les premiers travaux de
Kahneman et Tversky (1979) qui vont donner le coup de départ à la
finance comportementale. Cette nouvelle discipline se donnait comme
objectif de mettre en évidence les comportements réels des individus
confrontés à des choix risqués, autrement dit il s’agit des comportements
non rationnels des investisseurs, par opposition à ceux qui ont considéré
ces comportements rationnels (Von Neumann et Morgenstern) et que
l’individu maximise l’espérance d’utilité de sa fortune. Ce qui va ouvrir le
débat sur le MEDAF, et de nouvelles recherches qui ont pris deux voies
l’une voulait faire un ajout au MEDAF pour qu’il soit adapté aux nouvelles
exigences (Fama et French) ; l’autre a essayé de construire un nouveau
MEDAF (courant comportemental).

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