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Gestion de Portefeuille
theorie financiere ( ITBS Nabeul )

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MEDAF ET APT
EFFICIENCE DES MARCHES

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SOMMAIRE

PARTIE I : MEDAF ET APT

Introduction................................................................................................................................ 3

1. Le modèle d’évaluation des actifs financiers...........................................................3

1.1. Présentation et hypothèses du modèle.................................................................3

1.2. La droite de marché.................................................................................................... 5

2. Les limites du MEDAF.................................................................................................... 7

2.1. les limites de la diversification.................................................................................7

2.2. Les difficultés d’application pratique du MEDAF............................................... 7


3. Le modèle d'évaluation par arbitrage APT (Arbitrage Pricing Theory)…..........7-8

PARTIE II : EFFICIENCE DES MARCHES

1. Concept d'efficience…....................................................................................................9

2. Conditions nécessaires au marché efficient…...................................................... 10

3. Les différentes formes d'efficience de marché…................................................. 11-12

4. Les principaux biais de la théorie d'efficience….................................................. 13

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Introduction

Les modèles de gestion de portefeuilles fondés sur le concept moyenne-variance


comportent certaines difficultés à la fois théoriques et pratiques. Ceci a conduit les théoriciens à
rechercher d’autres explications du prix des actifs.
Parmi ces modèles, le plus célèbre est le MEDAF (modèle d’équilibre des actifs financiers)
qui, à l’opposé d’autres modèles, a des implications pratiques fondamentales et semble bien
expliquer les changements de cours constatés. En effet, le MEDAF présente aussi bien un
cadre d’analyse pour la sélection de portefeuilles ainsi qu’une quantification des variables
importantes de la décision d’investissement sur les marchés financiers.
La sélection d’un portefeuille est généralement précédée par l’analyse finie d’un ensemble
d’actions individuelles. Si l’objectif de l’investisseur est de maximiser ses gains futurs, son
portefeuille ne sera constitué que d’une seule action qui assure le rendement maximum, or
l’investisseur détient généralement un portefeuille diversifié. Si la rentabilité espérée est grande,
le risque qu’elle ne soit pas réalisée est généralement élevé, de ce fait, il semble préférable à
chacun de repartir les risques sur un ensemble de valeurs performantes.

1. Le modèle d’évaluation des actifs financiers

1.1. Présentation et hypothèses du modèle


Ce modèle permet de comparer la rentabilité du marché financier et la rentabilité de l’actif étudié.
Autrement dit, il a pour objet de déterminer la rentabilité attendue d’un titre en fonction du risque
qu’il présente.
Développé pendant les années 1960 à partir des travaux de Harry Markowitz, William Sharp,
John Lintner et Jack Treynor, le MEDAF ou CAPM (Capital Asset Princing Model) est
actuellement universellement appliqué.
Les hypothèses du modèle sont contraignantes, elles supposent que :
 Les investisseurs ont une aversion pour le risque ;
 Les investisseurs ont le même horizon et les mêmes prévisions concernant les actifs
financiers ;
 Les taux de prêt et d’emprunt sont les mêmes ;
 Il n’existe ni impôt, ni coût de transaction ;
 Les investisseurs sont tous rationnels et cherchent à détenir des portefeuilles efficaces.
L’aspect contraignant de ces hypothèses s’estompe au vu du pouvoir explicatif et de l’efficacité
du modèle.

Pour minimiser le risque total, chaque investisseur cherchera à réduire la composante qui peut
être réduite c'est-à-dire le risque spécifique. Pour cela, l’investisseur diversifiera son
portefeuille.

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En conséquence, à l’équilibre, l’investisseur ne sera rémunéré que pour la partie du risque qu’il
ne peut pas éliminer, c'est-à-dire le risque de marché de son portefeuille, ou risque non
diversifiable. En effet, dans un marché où des opérations d’arbitrage sont toujours
potentiellement possibles, il ne pourra pas être durablement rémunéré pour un risque qu’il a la
possibilité d’éliminer lui-même en diversifiant tout simplement son portefeuille.
Ceci signifie que la rentabilité exigée par un investisseur est égale au taux de l’argent sans
risque Rf majoré d’une prime de risque uniquement liée au risque non diversifiable, c'est-à-dire
le risque du marché. Ce qui peut être traduit par la formule suivante :
Taux de rentabilité exigée = taux de l’argent sans risque + β × prime du risque du marché
Soit :
E( R i )  R f    ER M   R f 
β : le coefficient de sensibilité du titre au risque de marché ;
E(RM) : l’espérance de rentabilité du marché.
Calcul du Bêta
Le Bêta représente la pente de la droite de régression reliant la rentabilité d’un titre avec celle
du marché.
Cov R i , R M 
 
V R M 
Lorsque le Bêta est supérieur à 1 cela signifie que le titre est plus volatile que le marché, son
risque est donc élevé. Un projet présente un bêta faible s’il est faiblement risqué (risque total
faible) ou si le coefficient de corrélation avec le portefeuille de marché est faible. Ainsi, un projet
qui serait extrêmement risqué, mais dont la rentabilité espérée est faiblement corrélée avec
celle du portefeuille de marché de référence aurait un bêta faible (inférieur à 1).
Le coefficient β d’un titre est expliqué par un ensemble de facteurs tel la sensibilité du secteur de
l’entreprise à la conjoncture économique, la structure des coûts d’exploitation (plus les coûts
fixes sont importants, plus le β est élevé), la structure financière (plus l’entreprise est endettée,
plus le β est élevé), la visibilité des performances de l’entreprise (plus la visibilité sur les résultats
futurs est bonne, moins le β sera élevé) et du taux de croissance des résultats (plus le taux est
fort, plus le β est élevé).

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1.2. La droite de marché

La droite de marché n’est que la représentation graphique du MEDAF. La droite de marché est
très riche en information. En effet, elle permet bien évidemment de déterminer le taux de
rentabilité à exiger d’un titre compte tenu du seul risque qui est rémunéré, c'est-à-dire le risque
de marché.

Les déplacements de la droite elle-même caractérisent la nature des évolutions du marché et


en facilitent la compréhension :
 Un déplacement parallèle, sans variation de la pente (prime de risque), traduit une évolution
du marché en fonction des taux d’intérêt. Une baisse des taux doit entraîner le glissement
de la droite vers le bas, donc une appréciation générale de toutes les actions ;
 Un déplacement non parallèle (ou pivotement de la droite) traduit une variation de la prime
de risque, donc de la rémunération du risque. Dans ce cas, les titres les plus risqués
subissent les évolutions les plus sensibles, alors que les actions les moins risquées peuvent
ne pas être significativement affectées.

A l’équilibre, tous les actifs financiers sont censés se trouver sur la Security Market Line
(SML) :
Si un titre se situe au-dessus de la SML, cela signifie que son rendement attendu est trop élevé.
Il est donc sous-estimé, la hausse du prix fera baisser le rendement attendu (Cf. Titre A) ;
Si un titre se situe en-dessous de la SML, cela signifie que son rendement attendu est trop
faible. Il est donc sur-estimé, la baisse du prix fera augmenter le rendement attendu. (Cf. Titre
B).

Représentation de la fonction du MEDAF dans le plan Béta/Espérance.

E(Ri)

A : Sous - évalué

Rm
E(R [β = 0.7])

B : Sur - évalué

0.7 1.0 β
5

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Le titre A est caractérisé par un rendement attendu trop élevé, ce qui veut dire que le
cours actuel est sous-évalué. Les investisseurs achèteront le titre ce qui corrige la mauvaise
évaluation en augmentant le cours boursier ce qui réduit les rendements anticipés et permet le
retour à l’équilibre.

Le titre B est sur-évalué, les investisseurs vont le vendre, donc le prix va diminuer, ainsi
on corrige la mauvaise évaluation donc le rendement va s’accroître.

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2. Les limites du MEDAF

2.1. les limites de la diversification


Le MEDAF est un développement de la théorie du portefeuille et donc repose sur le fait que la
diversification permet de réduire le risque en le limitant au risque systématique. Toutefois,
certains chercheurs (Campbell, Lettau, et Malkiel) stipulent, sur la base d’études récentes, la
diversification est de plus en plus complexe et que, si dans les années 70, un portefeuille de 20
titres permettait de réduire significativement le risque, il en faut maintenant 50 titres au
minimum pour aboutir au même résultat.
Les chercheurs expliquent ce phénomène par une plus grande volatilité individuelle des titres
alors que les marchés ne sont pas plus volatils. L’arrivée sur le marché d’entreprises plus
risquées opérant dans les nouvelles technologies de l’information, dans la biotechnologie ….etc
est un des facteurs explicatifs de ce phénomène.

2.2. Les difficultés d’application pratique du MEDAF


La première difficulté qui se présente lors de la mise en pratique du MEDAF est la
détermination du taux sans risque, qui reste une notion théorique. Par « sans risque », il faut
entendre sans risque de défaut et sans risque de réinvestissement des coupons. L’obligation
d’Etat zéro coupon est sans doute l’actif répondant le mieux à cette condition.
Le MEDAF étant un modèle prévisionnel, il permet de calculer la rentabilité espérée d’un titre à
partir de la rentabilité espérée d’un portefeuille de marché et du risque anticipé du titre (son β).
Le modèle utilise des données historiques pour réaliser des prévisions ce qui revient donc à
faire implicitement l’hypothèse d’anticipations rationnelles, c'est-à-dire que les réalisations
correspondent exactement à ce qui a été prévu.
Par ailleurs, dans certains cas il est difficile de disposer de données historiques et
macroéconomiques nécessaires pour l’utilisation du modèle notamment dans les pays
émergents.
Une autre critique adressée au MEDAF stipule que ce modèle n’utilise qu’une approximation du
portefeuille de marché. En effet, R. ROLL a fait remarqué dans une série d’articles que la
détermination du portefeuille de marché n’est pas si aisée qu’on voudrait le croire car celui-ci
doit théoriquement inclure tous les actifs qui peuvent être acquis (actions, obligations, bons de
trésor, or, immobiliers….) ce qui rend sa détermination très difficile.
Les problèmes évoqués ci-dessus ont conduit à ne plus considérer le MEDAF comme l’unique
théorie explicative du fonctionnement des marchés financiers. D’autres modèles se sont donc
développés et sont censés pallier aux biais du MEDAF, parmi lesquels le modèle APT
(Arbitrage Pricing Theory) Toutefois, la théorie du MEDAF reste toujours un modèle
extensivement utilisé par les gérants de portefeuilles à travers le monde.

3. Le modèle d'évaluation par arbitrage APT (Arbitrage Pricing Theory)

Pour s’affranchir du caractère restrictif de certaines des hypothèses (fonctions d'utilité


quadratiques ou rentabilités gaussiennes) qui sous-tendent le MEDAF, Ross (1976) a élaboré
un modèle appelé Modèle d'Evaluation par Arbitrage ou, plus communément, Arbitrage
Pricing Theory (APT).

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Ce dernier est fondé sur deux notions. D’une part, un portefeuille d'arbitrage (c’est-à-dire sans
risque et de valeur initiale nulle, donc ne nécessitant aucune mise de fonds) ne saurait offrir une
rentabilité positive certaine. D'autre part, et conformément à l’analyse qui précède, un nombre
limité de facteurs de risque systématiques communs affecte le taux de rentabilité espéré de
tous les actifs financiers. Le double objectif du modèle est alors d'identifier ces facteurs et
d’obtenir l'équation liant l'espérance de rentabilité d'un titre à ses sensibilités aux
différentes sources communes de risque.

Puisqu' il est possible de détenir deux portefeuilles ayant le même bêta mais des sensibilités
différentes aux risques macro-économiques, un investisseur ne peut pas s’attendre à obtenir le
même rendement moyen à long terme sur les deux. Le modèle APT intègre ces différences
potentielles. Une grande diversité de risque économique peut être incorporée dans le modèle,
si l’on utilise plusieurs bêtas. Chaque bêta captera alors la sensibilité de la valeur au facteur
correspondant.
L’APT tel que le propose S. ROSS fait l’hypothèse que la prime de risque est function de
plusieurs variables (et non plus d’une seule). Le titre est alors plus ou moins sensible à ces
variables macroéconomiques (V1, V2,…, VN), et il subsiste un ≪bruit ≫propre à l’entreprise.
On a donc pour un titre j :

Ri = ai + β1i V1 + β 2i V2 + … + β ki Vk + bruit

Le modèle ne donne pas une liste définie des facteurs V. dans l’article fondateur de S. ROSS,
l’auteur retient sur la base d’analyses quantitatives les critères suivants :

 Variations non anticipées de l’inflation ;


 Variations non anticipées de la production industrielle ;
 Variations non anticipées de la prime de risque ;
 Evolution de la courbe des taux.

L’utilisation de ce modèle requiert, dans un premier temps, l’identification des variables


significatives pour un titre et des primes de risque correspondantes exigées par les
investisseurs, puis la mesure de la sensibilité du titre à ces facteurs.

Si l’on souhaite faire le lien avec le portefeuille de marché, on constate que le modèle APT a
remplacé la notion (délicate à mesurer dans la pratique) de rentabilité exigée par le marché en
faveur d’une série de variables qui restent malheureusement à déterminer… c’est ce qui
explique que l’APT soit un outil de gestion de portefeuille et non d’évaluation des actions.

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PARTIE II : L'EFFICIENCE DES MARCHES


Mise en évidence à la fin des années 50, particulièrement par Fama, la théorie de
l’efficience des marchés financiers, prolongement de la notion des marchés purs et parfaits des
économistes libéraux du 19ème siècle, peut s’énoncer comme suit : « un marché financier est dit
efficient si et seulement si l’ensemble des informations disponibles concernant chaque actif
financier coté sur ce marché est immédiatement intégré dans le prix de cet actif ».

Toutefois, les imperfections de marché ont conduit à une reformulation de la théorie, qui
se transforme alors pour devenir celle-ci : « sont réputés efficients les marchés sur lesquels les
prix des actifs cotés intègrent les informations les concernant de telle manière qu’un
investisseur ne puisse, en achetant ou en vendant cet actif, en tirer profit supérieur aux coût de
transactions engendrés par cette action ».

La théorie de l’efficience des marchés est intéressante à connaître pour les traders
d’aujourd’hui. Cette hypothèse explique en effet que dans le cas où un marché est développé et
que les acteurs de ce marché ont connaissance de toutes les informations qui le concernent,
alors leurs réactions sont instantanées et correctes. Il s’agit donc ici d’un bon indicateur de
véracité des informations obtenues par le biais de l’analyse .

Comment interpréter et utiliser l’hypothèse de l’efficience des marchés ?

Selon cette théorie de l’efficience des marchés, plus un marché est dit «efficient », c’est-
à-dire développé et présentant de nombreuses informations accessibles, moins il est possible
pour un investisseur de réaliser des profits inattendus et donc de battre le marché sur le long
terme.
La valeur théorique d’un actif est donc en parfaite corrélation avec sa valeur réelle et il est rare
d’observer une surévaluation ou une sous-évaluation de la valeur de cet actif. Un marché
efficient sera donc intéressant pour les traders qui tradent dans la tendance, mais peu attractifs
pour ceux qui espèrent des gains plus conséquents.

1- Concept d’efficience :

Ce concept admet plusieurs définitions, l’efficience allocationnelle, l’efficience


informationnelle et l’efficience fonctionnelle.

a- l’efficience allocationnelle :

Ce concept revient à l’école néoclassique. Ainsi, dans la théorie néoclassique à


l’équilibre, un système est dit efficient, s’il est impossible d’accroître le bien être (l’utilité) d’un
individu sans affecter négativement (diminuer) celui d’au moins un agent. Tobin (1985) qualifie
cette efficience de l’efficience d’assurance totale.

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b- l’efficience informationnelle :

Selon cette acceptation, un marché sera efficient si l’ensemble des informations


pertinentes à l’évaluation des actifs financiers qui y sont négociés se trouve instantanément et
complètement reflété dans les cours.

Un tel marché incorpore donc instantanément les conséquences des événements


passés et reflète précisément les anticipations exprimées sur les évènements futurs. Ainsi, le
cours d’une action est à tout instant une estimation non biaisée de sa valeur intrinsèque.

c- l’efficience fonctionnelle :

Cette définition de l’efficience concerne les fonctions proprement économiques de


l’industrie financière.
Les marchés financiers prennent actuellement une place de plus en plus grande dans le
système financier et leur utilité provient du fait qu’ils facilitent la mutualisation des risques et de
leur transfert vers ceux qui sont les plus capables ou les plus disposés à les supporter. Par
ailleurs, ils permettent de mobiliser l’épargne vers les emplois les plus productifs, tout en lui
permettant de rester liquide, etc…cet ensemble de fonctions entraîne des transactions
volumineuses tant au niveau du marché primaire des émissions qu’à celui secondaire.
L’industrie financière qui assure ces fonctions et notamment les marchés financiers, le font-ils
de manière efficace ? si tant qu’il est difficile de répondre à cette question, il n’en demeure pas
moins que les coûts de transactions q’ils prélèvent pour assurer leurs fonctions n’ont cessé de
baisser depuis trente ans.
Tobin ajoute une 4ème définition de l’efficience à savoir l’efficience fondamentale où le
prix du marché doit correspondre à la valeur économique du titre. C’est-à-dire à la valeur
actuelle des flux futurs auxquels la possession du titre donne droit.

2- Conditions nécessaires au marché efficient

Selon Fama, un marché ne peut être efficient que si un certain nombre de conditions sont
respectées.

Comportement des investisseurs


Les investisseurs doivent faire preuve d'un comportement rationnel.
Cela suppose qu’ils réagissent de manière cohérente aux informations reçues, les informations
positives suscitant un comportement d’achat et inversement. Dans tous les cas de figure, les
décisions des investisseurs doivent chercher à maximiser leurs espérances de gain en fonction
d'un niveau de risque donné.

Libre circulation de l'information


Les prix de marché doivent intégrer l'ensemble des informations disponibles en temps réel, ce
qui implique qu’il n’y ait pas d’asymétrie entre les investisseurs.

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Gratuité

Les informations doivent être gratuites. Cette gratuité est une condition sine qua
non puisqu’elle permet à l’ensemble des investisseurs de réagir avec efficacité.

Coûts de transactions et d'impôts de bourse minimum

Devant les taxes, les investisseurs peuvent regimber à investir (ou à désinvestir), de crainte que
cette friction fiscale annule leurs gains potentiels.
Le gain espéré doit toujours l’emporter sur ces coûts, sinon, les agents économiques ne
peuvent plus agir librement.

Atomicité et liquidité des investisseurs

La théorie des marchés efficients requiert une liquidité et une atomicité complète des
investisseurs, afin qu’aucun d’entre eux ne puisse influencer les cours en affichant son intention
de vendre ou d’acheter un volume de titre considérable.

Bon à savoir : lorsque le marché est efficient, aucun investisseur ne peut (théoriquement)
parvenir à obtenir un profit atypique sur le marché pour un niveau de risque encouru. Sur le
long terme, surperformer le marché (promesse de la gestion « active ») est donc impossible.

3- Les différentes formes d’efficience de marché :

Lorsqu’il explique sa théorie de l’efficience des marchés, Eugène Fama fait la distinction entre
trois formes différentes d’efficiences dont la classification dépend principalement de
l’accessibilité des informations concernant ce marché pour les investisseurs. Voici comment se
répartissent ces efficiences :

L’efficience faible ou Weak Form :


On classe dans cette catégorie les marchés pour lesquels l’efficience est très faible, ce
qui revient à dire que les seules informations permettant d’anticiper une hausse ou une chute
des cours sont issues de l’analyse technique et plus particulièrement de l’historique des cours.
Dans ce cas, la plupart des informations passées étant connues, elles sont d’ores et déjà
intégrées dans le prix actuel, ce qui empêche de prévoir les cotations futures, rendant ainsi
inutile l’analyse chartiste.

L’efficience semi-forte ou Semi Strong Form :


Dans cette forme intermédiaire d’efficience, le marché intègre une partie des informations
comme les fusions, dividendes, licenciements ou résultats. Dans ce cas, le prix de l’actif va
évoluer de manière très réactive aux différentes annonces publiques.
Les informations qui ont déjà été publiées sont donc immédiatement prises en compte dans le
prix de cet actif et les prévisions restent donc complexes à plus long terme.
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L’efficience forte ou Strong Form :


Enfin, on parlera d’efficience forte du marché dans le cas où, en plus des informations
présentes dans l’efficience faible et semi-forte, soit les informations publiques et les
performances, on retrouve dans le prix de l’actif des informations privées. Ces informations
étant alors connues de tous les acteurs du marché, elles sont elles-aussi prises en compte par
le niveau de prix. Il est alors très complexe voire impossible de réaliser des profits étant donné
que les prévisions futures ne sont pas ici permises.

Ainsi, Fama constate bien l’existence de quelques « anomalies » de marché, mais dont il
précise bien qu’elles ne remettent pas en cause l’existence. Les trois niveaux de l’efficience des
marchés définis par Eugène Fama constituent un socle fondamental de la théorie financière,
afin de comprendre la manière dont les prix se forment et le rôle des marchés financiers. La
principale critique qui lui
est adressée est de reposer sur une conception trop rationnelle de l’être humain dont les
aspects psychologiques sont oubliés.

Citation d'Eugène Fama sur l'efficience des marchés


« Un marché dans lequel les prix reflètent totalement et constamment toute l'information
disponible est appelé marché « efficient ».
Eugène Fama

En conclusion, on peut affirmer qu’une forte efficience ne permet pas réellement de faire des
profits attractifs sauf dans le cadre de stratégie à court terme.

Bon à savoir : la théorie des marchés efficients fait l’objet de critiques périodiques, notamment
de la part des gestionnaires qui utilisent l'analyse technique pour tenter d’anticiper l'évolution du
prix des actifs et de superformer un indice de référence. Parmi les détracteurs de cette
approche, on trouve notamment le milliardaire américain Warren Buffet.

Les apports de Shiller


Dans les années 1970, un nouveau courant de littérature baptisé finance comportementale
commence à faire son apparition. Parmi les auteurs d’importance, Robert Shiller, né en 1946 et
professeur à Yale, publie un article célèbre (Grossman & Shiller, 1981) où il compare les prix «
théoriques » des actions américaines calculés sur la base de l’actualisation des dividendes
avec les cours cotés par le marché. Il s’avère que la volatilité des données de marché est
nettement plus élevée que celle des prix « théoriques ». Il en déduit que les marchés font
preuve d’une exubérance irrationnelle, en contradiction avec le modèle classique de l’efficience
des marchés.
L’idée principale est que les mouvements des marchés financiers sont influencés par des
facteurs à la fois psychologiques et sociologiques qui peuvent conduire à une volatilité
exacerbée non-conforme aux modèles qui permettent d’évaluer le prix des actifs. Dans la
continuité de ses réflexions, Robert Shiller s’attache à développer des indices reflétant les
sentiments des individus et tout particulièrement la confiance.

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4- Les principaux biais de la théorie de l'efficience

L’efficience des marchés financiers reste théorique. Il s’agit d’une situation optimale,
directement liée à la théorie économique néo-classique et dont les places financières ne font
que se reprocher. En réalité de nombreuses conditions sont nécessaires à l’efficience et ces
conditions ne sont pas toujours parfaitement réunies. Les sections précédentes montrent que,
globalement, les marchés sont efficients (au moins pour ce qui concerne la forme faible et la
forme semi-forte), sinon au sens de Fama (1965), au moins au sens de Jenson (1975). Il
demeure toutefois quelques domaines pour lesquels les praticiens et les chercheurs ont montré
qu’il reste possible de réaliser des arbitrages profitables, c'est-à-dire que l’ensemble du marché
est conscient du fait qu’en effectuant certaines opérations d’allers-et-retours à certains
moments communs et définis, il est possible de réaliser des gains immédiats et non risqués.
Ces gains peuvent être soit des gains réels, immédiatement encaissables, soit plus
communément, des gains liés à des performances supérieures à celles du marché.
On pourra donc nommer biais à la théorie de l’efficience ou poche d’inefficience toutes
caractéristiques des marchés financiers qui peuvent permettre à un investisseur d’accroître la
rentabilité de son portefeuille sans subir une augmentation du risque. Une remarque en découle
de cette définition : l’existence d’une poche d’inefficience n’implique pas obligatoirement un gain
pour l’investisseur mais simplement la présence d’une rentabilité supérieure à ce qu’aurait été
si la poche n’avait pas existé.
Les poches d’inefficience sont nombreuses. On étudiera dans cette section : les effets liés
au temps, les effets à la taille des actifs , l’effet PER et l’effet book-to-market ration et enfin les
bulles spéculatives.

CONCLUSION

Il y a une vieille anecdote concernant un professeur de finance et l’un de ses étudiants,


qui en marchant, aperçoivent par terre un billet de 200 F. Tandis que l’étudiant se précipite pour
le ramasser, le professeur lui dit : « ne vous baissez pas, si c’était vraiment un billet de 200 F, il
aurait déjà été ramassé ».
Cette histoire illustre ce que les économistes entendent par marchés efficients. Les
marchés peuvent être considérés comme efficients mêmes si les investisseurs sont parfois trop
optimistes ou trop confiants et font des erreurs de jugement.
Les économistes financiers croient à l’efficience des marchés ne serait-ce-que parce
que ce sont des institutions et des mécanismes qui transmettent avec succès, c’est-à-dire très
rapidement, les informations pertinentes aux actifs financiers cotés.

Cependant, un certain nombre d’économistes financiers ont remis en question ce


paradigme sur la base d’éléments psychologiques et comportementaux et ont avancé le fait que
les cours boursiers sont en partie très visibles en se servant judicieusement de certaines
variables de valorisation fondamentale.

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