Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Réalisé par :
MALLEK Manel
MESROUA Lyna
Groupe : 04.
Introduction
Conclusion
Bibliographie.
Introduction :
La théorie moderne du portefeuille est née en 1952 par Henry Markowitz avec la
publication de l’article fondateur. Cette théorie, que l’on nomme également Analyse
Moyenne-Variance (MV). Elle restera dans le monde de la finance comme un tournant de
l’analyse financière.
Elle repose sur : « Les investisseurs ne doivent pas se soucier seulement des rendements
réalisés, mais également prendre en considération le « risque » lié à leur position, représenté
par l’écart type du rendement du portefeuille de l’investisseur. »
Toute cette théorie repose également sur un concept qui n’est autre que la diversification.
Markowitz émet l’hypothèse qu’il existe une relation, une corrélation entre les titres
financiers. Cette corrélation sera un outil permettant d’obtenir un portefeuille diversifié et de
réduire ainsi le risque d’un portefeuille.
Une dizaine d’années après les travaux de Markowitz et sur les bases de ces derniers,
Sharpe, Lintner et Mossin développèrent un modèle (le modèle d’équilibre des actifs
financiers ou MEDAF) qui aboutit, sous certaines hypothèses, à la rentabilité espérée
d’équilibre d’un titre quelconque.
I. La théorie moderne du portefeuille « Harry Markowitz ».
1. Evolution de la théorie du portefeuille :
L’investissement est le moyen mis en œuvre aujourd’hui afin de pouvoir faire fructifier notre
capital, notre revenu. L’investissement engendre inévitablement un certain rendement accompagné
d’un certain niveau de risque. La possibilité de variation (positive ou négative) du rendement d’un
actif est ce qui est connu aujourd’hui sous le nom de risque.
La réalisation d’un investissement judicieux et avisé repose sur une connaissance de la gestion de
portefeuille et de l’analyse d’actifs. Un portefeuille constitue un ensemble d’actifs générant donc un
rendement, et dont la combinaison d’actifs expose son détenteur à un niveau de risque élevé ou non.
Un risque élevé sera généralement compensé par un rendement plus élevé. A l’inverse, un investisseur
voulant minimiser son risque compensera cette position par un rendement de son portefeuille moins
attractif. La construction de ce portefeuille devra en fin de compte être en phase avec le but recherché
par l’investisseur. Un investisseur considéré rationnel aura comme objectif de vouloir maximiser le
rendement de son portefeuille, tout en minimisant le risque auquel celui-ci s’expose. Différentes
méthodes "génériques" ont été mises en œuvre au cours du temps afin de construire ces dits
portefeuilles : une approche traditionnelle et une approche moderne.
L’approche traditionnelle se base sur l’évaluation des besoins de l’investisseur en termes de
revenus et capital. Au regard de cette évaluation, les actifs seront sélectionnés afin de reproduire les
besoins de l’investisseur concerné. Il s’agit donc d’un modèle non quantitatif qui, par la combinaison
d’actifs, tentera de réduire le risque total du portefeuille. Dans ce cas-ci l’objectif de l’investisseur « ne
se limite qu’à » opter pour des actifs avec les rendements les plus élevés afin d’obtenir en fin le
portefeuille générant le revenu le plus intéressant.
L’approche moderne de gestion de portefeuille, qui fut développée par Henry Markowitz, base
sa méthodologie sur l’analyse du risque et du rendement. Les travaux de Henry Markowitz
s’attardèrent principalement sur la quantification du risque, quantification qui à cette époque était alors
révolutionnaire dans le milieu de la gestion de portefeuille. Cette approche quantitative (contrairement
à l’approche traditionnelle) lui valut le prix Nobel de l’économie en 1990.
B. La corrélation :
La corrélation entre deux actifs financiers, ou plus généralement entre deux variables
aléatoires, est l'intensité de la liaison qu'il existe entre ces deux variables.
Le coefficient de corrélation (ρ) :
Le coefficient de corrélation linéaire permet de mesurer la relation statistique pouvant exister
entre les variations des titres pris deux à deux. Un coefficient de corrélation ρ entre les prix de deux
titres A et B prix sur une période peut varier entre -1 et +1. Une valeur de :
ρ = -1, signifie que la hausse d'un titre (a) est compensée par la baisse de l'autre titre (b)
ρ = 0, signifie qu'il n'existe aucune relation linéaire de la variation du prix d'un titre par
rapport à l'autre
ρ = 1, signifie que les deux titres varient dans le même sens. Dans ce cas il n’y a pas de gain
de diversification.
La réduction du risque est d'autant plus importante que les actifs sont non auto corrélés ou ne varient
pas dans le même sens. En effet, si le titre (a) baisse lorsque le titre (b) augmente, le portefeuille
variera peu et donc son risque sera faible.
2) La frontière efficiente :
Les frontières efficientes donnent la relation entre le rendement et le risque des portefeuilles
dominants. Elles permettent de connaître les meilleurs rendements qu’un investisseur peut attendre
pour le niveau de risque qu’il a choisi. Chaque couple possible d’actifs peut être représenté dans un
graphique risque/rendement.
Pour chaque rendement, il existe un portefeuille qui minimise le risque. À l’inverse, pour chaque
niveau de risque, on peut trouver un portefeuille maximisant le rendement attendu. L’ensemble de ces
portefeuilles est appelé frontière efficiente ou frontière de Markowitz. Cette frontière est convexe par
construction : le risque n’augmente pas linéairement en fonction des poids des actifs dans le
portefeuille.
Deux catégories de frontières efficientes doivent être distinguées :
Celles construites uniquement à partir d’actifs risqués,
Celles construites par la combinaison d’actifs risqués et d’un actif sans risque.
RESUME : Chaque actif financier peut être représenté dans un graphique par son couple
risque/rendement. Pour chaque niveau de risque, il existe une combinaison d’actifs financiers
qui maximise la rentabilité du portefeuille. Inversement, pour chaque niveau de rentabilité, il
existe une combinaison d’actifs financiers qui minimise le risque du portefeuille. L’ensemble
forme la frontière efficiente.
4. La construction de portefeuille « selon Markowitz » :
Markowitz « tire le fil » de son idée-force : un portefeuille d’actions est assimilable à une
combinaison de variables aléatoires dont on peut mesurer à l’avance la rentabilité espérée et le risque
(à courir). En fonction des actions disponibles et de leur couple « rentabilité-risque », on peut
constituer toute une série de portefeuilles « optimaux », (appelés « efficients ») parmi lesquels le
particulier n’a qu’à choisir en fonction du degré de risque qu’il est prêt à subir. Ce faisant, Markowitz
met en lumière le rôle crucial d’un élément inattendu, la covariance.
Il est intéressant de souligner que chacune de ces critiques adressées à cette approche a conduit à des
tentatives de modifier cette approche pour accommoder ces critiques émises sur un point ou un autre.
II. La théorie du MEDAF :
2. La droite de marché :
L’investisseur cherche la plus grande diversification jusqu’à atteindre cette limite qu’on a
appelé frontière efficiente. Insérons maintenant dans notre analyse la frontière efficiente de
Markowitz. On constate que l’introduction d’un actif sans risque transforme la frontière efficiente en
une droite partant par le niveau de l’actif sans risque, de façon à toucher la pente la plus élevé
autrement dit, la pente de la tangente avec la frontière définie par Markowitz , et cette droite représente
l’ensemble des combinaisons possible entre l’actif sans risque et l’actif risqué(marché) .
Cette droite est connue sous le nom de « droite de marché financier » (Capital Market Line, CML ; en
anglais).
3. Le Coefficient Beta « β » :
Dans le cadre du MEDAF, la mesure de risque privilégiée est le β, soit le gain marginal apporte
par la rentabilité d’un titre à l’écart type global de la rentabilité du portefeuille. Ainsi le coefficient β
peut se déterminer comme étant la pente de la droite de régression linéaire entre les rendements d’une
action et ceux du marché.
β: coefficient de risque systématique de l’action i
Le bêta est ´également une mesure de la sensibilité de la rentabilité d’un titre par rapport à la
rentabilité du marché.
Les titres avec un bêta élevé (supérieur à 1) sont dits “agressifs” ou dynamiques car leurs
rentabilités amplifient l’évolution du marché (augmentent plus en phase de hausse et
diminuent plus en phase de baisse).
Les titres avec un bêta faible (inférieur à 1) sont dits “défensifs”.