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d’organisation
L’organisation
• A) Qu’est Ce Qu’une Organisation?
• S. Robbins a formalisé une définition des organisations: «ensemble de moyens structurés constituant une
unité́ de coordination ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continu, en vue d’atteindre un
ensemble d’objectifs partagés par les membres participants. »
• L’ensemble des moyens d'une organisation comprend les ressources humaines, financières, matérielles et
immatérielles.
• Les moyens au sein de l'organisation sont structurés, bénéficiant d'une structure offerte par l'entité elle-
même.
• Les moyens structurés constituent une unité de coordination délimitée au sein de l'organisation.
• Une organisation fonctionne en continu, se distinguant ainsi d'un projet qui a une fin déterminée.
• L'objectif de l'organisation est d'atteindre un ensemble d'objectifs partagés par ses membres participants.
• Le management est étudié dans le contexte de l'organisation pour assurer la réalisation de sa mission et de
ses objectifs.
Les raisons de la création d’une organisation
• Une organisation implique une finalité d'une certaine ampleur qui ne peut être réalisée individuellement.
• Les actions à effectuer sont nombreuses, nécessitant la collaboration de plusieurs individus.
• Les actions à effectuer sont complexes, requérant les compétences de plusieurs individus.
• L'organisation est indispensable pour diviser le travail en tâches simples, en spécifiant les tâches et en
allouant les ressources en fonction de celles-ci.
• La coordination des tâches ainsi divisées est nécessaire pour atteindre l'action globale souhaitée, en donnant
une finalité commune à l'utilisation des ressources.
Minimiser les coûts de transaction
• La question des raisons de la création d'une organisation est liée à la question de ses frontières.
• Une organisation peut inclure ou exclure certaines activités en fonction des coûts de transaction.
• Les coûts de transaction englobent les coûts liés au fonctionnement du système d'échange dans une économie de
marché, tels que les coûts d'information, de négociation et de comportements associés à l'utilisation du marché pour
allouer des ressources et transférer les droits de propriété.
• R. Coase justifie l'existence et la nécessité des organisations en raison de l'économie réalisée sur ces coûts de
transaction.
• Selon O. Williamson, en l'absence totale d'incertitude, le marché est la forme d'organisation la plus efficace.
• Une entreprise choisira d'intégrer un fournisseur unique si elle a fréquemment besoin de se faire livrer une pièce
spécifique par ce fournisseur.
• L'estimation que l'investissement est spécifique (avec la possibilité de maximiser son utilisation) confère un
avantage concurrentiel à l'entreprise.
La multiplicité des formes d’organisation
• L’organisation privée
• Les organisations privées ont leur capital majoritairement ou totalement détenu par des acteurs privés.
• Ces organisations, appelées "entreprises", font partie du secteur marchand et vendent leurs biens et services à
un prix économique significatif.
• L'objectif principal de toute entreprise privée est de maximiser le profit généré par son activité.
• Les entreprises ont pour vocation de défendre leurs intérêts particuliers.
• L’organisation publique
• Les organisations publiques sont détenues totalement ou partiellement par l'État et font partie du secteur non
marchand.
• Selon l'INSEE, les services non marchands sont fournis gratuitement ou à des prix économiquement insignifiants.
• Le secteur non marchand englobe des domaines tels que l'éducation, la santé, l'action sociale et l'administration.
• Les lycées, les hôpitaux et d'autres organisations du secteur public ont pour mission de servir l'intérêt général et
leurs tarifs ne couvrent pas nécessairement tous les coûts.
• La notion d'intérêt général est difficile à définir, mais elle fait référence à toute mission visant à défendre l'intérêt
public au-delà des intérêts particuliers.
• Les organisations publiques peuvent prendre différentes formes, telles que l'administration centrale, les collectivités
territoriales (régions, départements, communes), les administrations de sécurité sociale et les établissements publics
administratifs.
Les formes de l’économie sociale & solidaire
Les caractéristiques des organisations
• La forme juridique
• Lors de leur création et tout au long de leur existence, les organisations choisissent la structure juridique la mieux adaptée à leurs
objectifs.
• Les options incluent la société en nom collectif (SNC), qui implique la participation du propriétaire dirigeant.
• Les sociétés de capitaux (SA, SAS, SCS et SCA) sont également une possibilité.
• Une autre option est la société à responsabilité limitée (SARL).
• Le choix de la structure juridique dépendra des besoins et des objectifs spécifiques de l'organisation.
Les ressources des organisations
Les moyens dont dispose une organisation sont des éléments qui la différencient et la distinguent de
ses concurrents et partenaires.
• Les ressources financières comprennent les ressources réellement mobilisables telles que les flux de
trésorerie, les disponibilités, les bénéfices et les emprunts, et ne se limitent pas seulement au chiffre
d'affaires de l'entreprise.
• Les ressources matérielles et technologiques englobent les actifs immobilisés dont dispose l'organisation, tels
que les bâtiments, les terrains, les équipements et les brevets.
• Les ressources commerciales comprennent tous les éléments liés aux stratégies marketing et logistiques de
l'organisation, tels qu'un réseau de distribution performant, une logistique efficace et une communication
originale.
• Les ressources humaines englobent l'ensemble des personnes physiques ayant un contrat avec l'organisation,
qu'il s'agisse de salariés ou de collaborateurs. Elles se caractérisent par leurs compétences spécifiques, leur
expérience, leur mobilité et leur créativité. Les ressources humaines permettent de classer les organisations
en fonction de leur effectif.
Principes de hiérarchie
• La notion de gouvernance est liée à celle de l'organisation, impliquant une action visant à diriger la conduite
des organisations.
• En France, la thématique de la gouvernance a connu un développement important dans les années 1990 et
2000, suite à la publication de rapports publics tels que les rapports Viénot en 1995 et 1999, ainsi que le
rapport Bouton en 2002.
• Ces rapports ont abordé des questions telles que la composition du conseil d'administration, la place des
actionnaires minoritaires et le rôle des administrateurs indépendants.
• Depuis la publication de ces rapports, la gouvernance des entreprises cotées en France a évolué. Les
administrateurs indépendants, sans lien financier avec la société, ont été introduits dans la plupart des
sociétés cotées. Le cumul des mandats est devenu moins fréquent, et la mise en place de comités spécialisés
pour soutenir le conseil d'administration dans ses responsabilités est devenue courante.
• La gouvernance des entreprises comprend différentes instances et acteurs jouant des rôles multiples.
L’organisation et la structure
1) La structure pyramidale
• En plus de son aspect politique, l'organisation repose sur une dimension managériale.
• Le conseil d'administration nomme un directeur général chargé de la gestion de l'organisation conformément à ses
statuts.
• Le directeur général est soutenu par une équipe de directeurs généraux délégués qui forment le comité exécutif.
Chaque directeur général délégué est responsable de la gestion des équipes et représente l'entreprise vis-à-vis des
tiers tels que les créanciers, les fournisseurs et les prêteurs, en respectant les limites de l'objet social de l'entreprise.
• La sphère managériale est composée d'acteurs hiérarchiquement positionnés. La transmission des ordres se fait de
manière descendante, de haut en bas, mais la communication ne se limite pas à cette dynamique unidirectionnelle.
• Il est également essentiel d'avoir une communication ascendante et transversale (ou latérale).
• Les membres du comité de direction délèguent ensuite aux cadres intermédiaires, tels que les responsables des
services comptables, qui supervisent les employés de leurs propres services.
• L'organisation est représentée visuellement par un organigramme.
•
La structure
• 2) Henry Mintzberg
• Spécialisation horizontale : découpage
des tâches séquentielles dans un
processus de fabrication pour
améliorer la productivité.
• Spécialisation verticale : séparation de
la réalisation du travail de son
administration et de son contrôle,
impliquant un pouvoir hiérarchique.
• Élargissement du travail : intégration
de tâches précédemment attribuées à
plusieurs postes de travail le long de la
même séquence de production.
• Enrichissement des tâches : intégration
de tâches de contrôle et
éventuellement de préparation
préalablement assurées par un membre
de la hiérarchie.
La centralisation et la décentralisation
• La forme simple
La structure hiérarchique
• Une entreprise peut avoir une structure bureaucratique pour la production de produits standardisés en série, tandis qu'une division fabriquant des produits
sur mesure adoptera une structure adhocratique.
• La différenciation se fait face à un environnement scientifique, commercial et technico-économique, caractérisé par l'incertitude, le manque
d'informations, les relations de cause à effet et le temps de réaction.
• La différenciation des unités permet de mieux répondre aux objectifs spécifiques de chaque unité, aux contraintes environnementales propres à chaque
unité et aux caractéristiques technologiques de chaque activité.
• Le processus d’intégration
• L'entreprise doit mettre en place des mécanismes d'intégration adaptés au degré de différenciation adopté.
• La différenciation peut entraîner des difficultés de communication, des conflits, voire le risque d'éclatement de l'entreprise.
• Elle peut également entraîner une perte du sentiment d'appartenance à l'entreprise et une focalisation sur les objectifs propres à chaque unité (processus de
"balkanisation").
• L'intégration dépasse la simple coordination des activités et inclut une dimension culturelle et comportementale, liée à la volonté des individus de
coopérer au sein de l'organisation.
• Les mécanismes d'intégration sont nombreux, allant de la coordination des activités à la culture d'entreprise et au projet d'entreprise.
• Il est essentiel d'utiliser plusieurs moyens complémentaires pour assurer une bonne intégration.
Le contrôle de gestion face à l’évolution des
formes structurelles d’organisation: Recherche de
transversalité
• Le terme "contrôle" vient de la contraction de "contre" et "rôle", signifiant "registre tenu en double pour
vérification".
• À l'origine, le contrôle était associé à une action de vérification.
• Dans le domaine du management, le contrôle vise à s'assurer que les décisions et actions se déroulent
conformément à l'objectif.
• Le contrôle de gestion était traditionnellement basé sur une logique organisationnelle hiérarchique et
verticale.
• La recherche de transversalité dans les organisations remet en question le contrôle de gestion et le pousse à
se réinventer.
• Des méthodes telles que l'Activity-Based Costing (ABC) ont émergé pour repenser le contrôle de gestion
dans les années 1990.
Le principe du contrôle de gestion de projet
• Le contrôle de gestion intègre désormais une modélisation plus transversale de l'organisation, au-delà des
méthodes traditionnelles.
• Il intègre également la logique de gestion des projets dans son travail.
• Le contrôle de gestion pratique lui-même une gestion transversale dans sa pratique quotidienne.
• Le contrôleur de gestion peut être associé au déploiement d'un système d'information.
• Les enjeux sont liés aux caractéristiques intrinsèques des projets, qui sont singuliers, incertains, non
répétitifs et temporels.
• Ces caractéristiques diffèrent de la base stable et permanente sur laquelle le contrôle de gestion a été
historiquement construit.
Le contrôle de gestion et l’objectif
d’autonomie
• Le contrôle de gestion vise à gérer l'autonomie de l'entreprise.
• Il repose sur une structure de gestion basée sur des centres de responsabilité, également appelés "business
units".
• Les responsables de ces entités s'engagent à atteindre des résultats dans des délais convenus, en utilisant les
moyens préalablement définis (ex. : dépenses opérationnelles, frais généraux).
• Cette approche implique la définition d'objectifs assignés aux responsables de chaque centre, qui sont tenus
responsables de leurs résultats.
• La notion de responsabilité comprend deux aspects distincts.
Une critique du contrôle de gestion
• Le courant prônant l'autonomie, comme l'entreprise libérée, remet en question le principe même du contrôle de
gestion.
• Il critique l'inefficacité et les effets contre-productifs du contrôle, soulignant un manque de confiance des
opérationnels et une lassitude des salariés face aux contrôles et aux procédures.
• Ce mouvement cherche à libérer l'entreprise des contraintes hiérarchiques et à alléger les procédures de contrôle
jugées chronophages.
• Selon cette conception, le contrôle de gestion peut être une source de rigidité, car son déploiement est souvent
associé à des processus administratifs qui entravent la flexibilité et la transversalité de l'entreprise.
• Il est également
• perçu comme une fonction de surveillance qui ne favorise pas l'implication des salariés.
• La critique s'étend également aux fonctions supports, où le contrôle de gestion est considéré comme inutile pour
l'entreprise, en raison de la difficulté d'anticiper les dépenses face à l'évolution des marchés.
• Ce courant remet en question la légitimité de la fonction contrôle de gestion et interroge sa place dans l'entreprise,
prônant une hiérarchie plate et une réduction des fonctions d'appui et des lignes hiérarchiques.
Le contrôle de gestion & la performance
globale
• Le contrôle de gestion doit s'adapter à l'évolution des organisations, notamment lorsque celles-ci adoptent
des structures en réseau.
• Le contrôle de gestion des réseaux vise à atteindre une performance globale et multidimensionnelle en
analysant la performance de l'ensemble du réseau, y compris les partenaires, et en intégrant différentes
dimensions de la performance.
• Une approche purement quantitative et financière de la performance peut être insuffisante, car elle ne tient
pas compte de la qualité du service rendu et des moyens mis en œuvre pour l'obtenir.
• Le contrôleur de gestion doit concevoir, formaliser et traiter les flux d'informations pour mesurer la
performance globale du réseau.
• Les organisations en réseau rencontrent des défis supplémentaires, notamment :
• La performance globale du réseau peut différer de la performance de chaque unité, car les intérêts
individuels ne correspondent pas toujours à l'intérêt global.
• Dans un réseau non centré, il est difficile d'établir un contrôle de gestion, car aucun acteur ne joue un rôle
de pivot ou de leader dans le processus.
• Le contrôle de gestion est donc confronté au défi de définir la performance globale à atteindre par le
réseau, en recherchant un consensus sur les critères de performance.
Performance globale