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CYCLE DE LICENCE DES PROFESSIONS INFIRMIERES

ET TECHNIQUES DE SANTE

Filière : Soins Infirmiers


Option : Santé Mentale
PROMOTION : 2017/2020

Étude descriptive sur les troubles sexuels chez les patients sous
traitement antipsychotique consultants à l'Hôpital ER-RAZI
-Salé-

Année Académique 2019 /2020

Elaboré par :
M.Said Essalmi Encadré par :
Abdelmoula Ouhammou Mr. Mohamed Mahlani
Zakaria Bazza
Dédicace
Avec joie, fierté et respect, Nous dédions ce mémoire en témoignage de notre profond amour :

A la mémoire de Ma chère grande mère


Que dieu repose son âme en paix

À nos chères parents qui ont toujours été là pour nous,


Vous représentez pour nous le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et
l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de nous encourager et de prier pour nous Aucune
dédicace ne saurait exprimer l’amour, le respect et la reconnaissance que nous avons pour vous;

À tous les membres de nos chères familles un par un,


pour leur soutien inconditionnel, encouragement et aides ;

Au notre dynamique encadrant


Pour soutiens ;

Au Personnel de l'Hôpital AR-RAZI de SALE ;


Au personnel de l'Hôpital AR-RAZI de SALE : OMAR DLIMI, KHALID ELBASRI,
ABDESLAM FETOUHI ,Mr.JELLOUL, , HIND NADRI ,ZINEB ACHOUQ , et tous le personnel
infirmiers et médicale que nous n'avons pas cités .

Nous ne saurons terminer sans citer nos collègues militaires qui deviennent nos
amis après ces 3 ans de formation: OMAR, AYOUB, , SAID LAHNICH

Enfin nous le dédions à tous nos amis que nous n'avons pas cités, nos chères
amis et collègues en facebook avec leurs interactions permanent devant nos
publication, à tous les membres de tous les groupes facebook des étudiants
lauréats et infirmiers des ISPITS et à tous ceux qui nous connaissent.
Remerciements

A mon Encadrant de l’étude

Mr Mohamed mahlani

Nous vous remercions de nous avoir dirigé tout au long de notre étude. Vous étiez toujours
disponible, à l’écoute de nos nombreuses questions, intéressé à l’avancée de notre travail. Votre
capacité d’analyse et d’enthousiasme nous ont montré que le monde de la recherche pouvait être
un univers passionnant. Enfin, vos nombreuses relectures et corrections de ce mémoire ont été
très appréciables. Ce mémoire vous doit beaucoup, pour cela nous vous remercions.

A Notre coordinateur de la section Mr Majdi Khalid

Nous vous remercions vivement pour, votre soutien, l'aide et l’orientation. Veuillez trouver dans
ce travail l’expression de notre profond respect et notre gratitude éternelle.

À Nos Enseignants :

Nos respectueuses considérations et gratitudes s’adressent à nos formateurs qui nous ont soutenu,
encouragé et dirigé tout au long de cette formation et qui Nous ont assuré un encadrement de
qualité. ISPITS de RABAT

À Mesdames et Messieurs les Membres de Jury

Nous sommes sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de siéger à notre jury de
mémoire et d’évaluer notre travail. Soyez assurés de notre respect et notre gratitude

À tous ceux qui nous ont aidés à élaborer ce travail,

Nous vous remercions pour votre estimable participation dans l’élaboration de ce travail.
Permettez-nous de vous exprimer notre admiration pour vos qualités humaines et
professionnelles. Votre sérieux, votre compétence et votre sens du devoir nous ont énormément
marqués. Veuillez trouver ici l’expression de notre estime et notre considération.
RESUME
Les troubles sexuels sont définis comme étant des difficultés avec lesquelles un individu est
incapable de participer à une relation sexuelle comme il ou elle le désire. (CIM 10, 1992).
D’ailleurs, cet état de fait se présente souvent chez les malades mentaux en raison de la
pathologie elle-même d’une part, d’autre part, la pauvreté des liens sociaux, les hospitalisations
prolongées. Paradoxalement, le traitement même de la pathologie psychiatrique, quelle que soit
l’ATP utilisé, peut induire des troubles sexuels, jugés par les patients comme source de
souffrance et aussi handicapants que les symptômes de la pathologie ce qui par conséquent
provoque l’arrêt du traitement. (Troudi, 2006).

De ce fait, la présente étude est une étude quantitative descriptive du premier niveau, menée dans
le cadre d'un travail de fin d'études pour l'obtention de Licence professionnelle en soins infirmiers
Elle vise à décrire les troubles sexuels liés à l'utilisation des antipsychotiques chez des patients
consultants à l’Hôpital ER-RAZI -Salé-.

En se basant sur une méthodologie s’appuyant sur un questionnaire dont la population à l’étude
est constituée de n=50, ainsi l’étude les résultats de la présente étude a permis de relever que la
majorité des participants déclarent des troubles sexuelles à savoir le trouble de désir (78%), le
trouble d’excitation sexuelle (78%), incluent le trouble érectile (94%), trouble d’orgasme (65%),
trouble d’éjaculation (77,4 %). De plus (94%) affirment qu’ils sont gênés, quelque soit le degré,
par les modifications liées à l’utilisation des ATP sur leur sexualité, ce qui s'impose sur la qualité
de leur vie sexuelle , ainsi que plus de la moitié des répondants, soit exactement (74%), déclarent
leur non-adhérence et leur non-observance aux traitements antipsychotiques, en raison de leurs
grandes proportions à l’induction des troubles sexuels.

Des recommandations ont été proposées sur la base des résultats obtenus et appuyées par
plusieurs études, afin d’assurer une meilleure prise en charge sexuelle de qualité pour ces
patients, ainsi l’étude propose une ouverture pour la recherche dans ce sujet de la sexualité
puisqu’elle est une composante fondamentale de la qualité de vie de ces patients, mais en faite
elle demeure délaissée par les cliniciens et les chercheurs.
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : La répartition des participants selon le sexe………………………………………1

Figure 2 : La répartition des participants selon la tranche d’âge…………………………….2

Figure 3 : La répartition des patients selon leur situation familiale………………………….3

Figure 4 : Répartition des patients selon leur niveau d’étude………………………………..4

Figure 5 : La répartition des patients selon l’activité professionnelle………………………..5

Figure 6 : La répartition des participants selon la durée d’utilisation des ATP……………...6

Figure 7 : La répartition des patients selon le type de l’ATP utilisé………………………….7

Figure 8 : La fréquence des activités sexuelles chez les participants………………………...8

Figure 9 : L’intensité du désir sexuel chez les participants…………………………………..9

Figure 10 : La diminution du désir sexuel chez les participants……………………………..10

Figure 11 : L’excitation sexuelle chez les participants………………………………………11

Figure 12 : La fréquence d’avoir ou pouvoir maintenir une érection chez les participants
hommes……………………………………………………………………………………….12

Figure 13 : La facilité d’atteindre, de maintenir et de rester en érection jusqu’à la fin du Rapport


sexuel…………………………………………………………………...…………………..13

Figure 14 : L’excitation sexuelle ressentie auprès des patientes…………………………….14

Figure 15 : La sécheresse vaginale chez les participantes pendant leurs rapports sexuels….15

Figure 16 : La fréquence de l’éjaculation chez les participants après l’utilisation de


l’ATP………………………………………………………………………………………….16

Figure 17 : Le volume éjaculatoire chez les participants…………………………………….17

Figure 18 : La fréquence d'atteindre l’orgasme chez les participantes……………………….18

Figure 19 : La satisfaction de la capacité à atteindre l’orgasme chez les participants……….19

Figure 20 : Les facteurs responsables de l’insatisfaction orgasmique pendant l’activité sexuelle


chez les participants…………………………………………………………………20
Figure 21 : L’impact d’avoir une dysfonction sexuelle quelconque sur la sexualité des
participants……………………………………………………………………………………21

Figure 22 : L'impact des troubles sexuelles lies à l'utilisation des ATP sur les
participants................................................................................................................................22

Figure 23 : L’impact de troubles sexuelles dues à l’utilisation de l’ATP sur l’observance


Thérapeutique
Liste des abréviations :
OMS : Organisation mondiale de la santé
ATP : Antipsychotique
CHU : centre hospitalier et universitaire.
EIRE : Estudio de Investigacin de Resultados en Esquizofrenia
PEC : Prise en charge
DSM-5 : Cinquième édition du manuel diagnostique et statistique des troubles
mentaux
ASD : Antagonistes Sérotonine- Dopamine
NT : Neurotransmetteur
RS : Repense sexuelle
Sommaire
Dédicace …………………………………………………………………………………..…….II

Remerciement………………………………………………………………………….…..…..III

Résumé…………………………………………………………………………..………….......IV

Liste des figures…………………………………………………………………..……….….….V

Liste des abréviations……………………………………………………………………....…..VI

Introduction………………………………………………………………………………….....1

CHAPITRE I : PHASE CONCEPTUELLE………………………………………………..3

I. Formulation du problème de recherche ……………………………………………………..4

II. la recension des écrits……………………………………………………………………….5

A. Définition des concepts…………………………………………………………………..6

B. Description des troubles sexuels liés à la prise des ATP………………………………...7

III. La synthèse de la recension des écrits……………………………………………………...8

IV. Elaboration du cadre de référence………………………………………………………….9

V. Enoncé du but de la recherche……………………………………………………………..10

VI. Enoncé de la question de recherche………………………………………………………11

CHAPITRE II : PHASE METHODOLOGIQUE……………….………………………..12

I. Description du devis de recherche……………………………………………………….…13

1. type de l’étude………………………………………………………………………...…14

2. Milieu d’étude………………….………………………………………………………..15

3. Lieu de l’étude…………………………………………………………………………..16

4. Description de la population et de l’échantillon…………………………………...........17

a. Population cible………………………………………………………………………18

b. Échantillon………………...…………………………………………………………19
5. Les critères d'inclusion et d'exclusion…………………………………………………...20

6. Description des instruments de mesure………………………………………………….21

7. Méthodologie d'analyse des données……………………………………………………22

II. Considération éthiques……………………………………………………………………23

CHAPITRE III : PHASE EMPIRIQUE…………………………………………………...24

II. Présentation des résultats de l’étude………………………………………………………..25

III. Discussion et analyse des résultats………………………………………………………..27

IV. Description des forces et limites de l’étude………………………………………………29

V. Les recommandations……………………………………………………………………...30

La conclusion…………………………………………………………………………………31

Références bibliographiques………………………………………………………………….32

ANNEXES……………………………………………………………………………………33
Introduction
La sexualité des patients au sein des établissements de santé a toujours été un sujet délicat.
La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité
à savoir qu’elle est une composante fondamentale de la qualité de vie, et qui peut combler les
besoins psychoaffectifs. (OMS, 2002) En effet, la sexualité humaine est porteuse de plusieurs
significations, qui vont bien au-delà de la finalité reproductive ou hédonique (du plaisir).
Or, les dysfonctions sexuelles peuvent avoir un impact sur la santé mentale. D’ailleurs la littérature
scientifique montre que les troubles sexuels sont plus fréquents chez les patients atteints de
troubles psychiatriques que dans la population générale. Cela est dû aux influences de la
psychopathologie et de la psycho pharmacothérapie. (Angst, 1998 ; Marzani, 2004)
L’introduction, dans les années 50 des neuroleptiques de 1ère puis de 2ème génération,
révolutionnée la prise en charge thérapeutique et le pronostic des maladies psychiatriques. Mais
quand on s’intéresse à la sexualité, les antipsychotiques ont la plus grande proportion de l'induction
des troubles sexuels, jugés par les patients comme source de souffrance et aussi handicapants que
les symptômes de la maladie, ce qui par conséquent ne permet pas l’observance thérapeutique, et
réduisent l’adhérence des patients à leur traitement médicamenteux. (Troudi, 2006).
Du fait que les patients, et également les professionnels de santé, sont réticents à aborder la
question du fonctionnement sexuel. Donc, la présente recherche a permis bien évidemment de
mettre en lumière la gravité et la sensibilité du sujet aborder à savoir que les effets secondaires
sexuels des antipsychotiques affecte la qualité de vie des patients traités, ainsi que leur compliance
médicamenteuse.
Plus particulièrement, elle vise à étudier l’existence des troubles sexuels induits par les
antipsychotiques verbalisés par les patients consultants à l’Hôpital ER-RAZI -Salé-.
Cette étude est subdivisée en trois parties. Premièrement, la phase conceptuelle pour la formulation
du problème et la recension des écrits pour l’exploration des différents écrits traitant la même
thématique afin de formuler un cadre de référence, un but et une question de recherche par rapport
à la problématique traitée, deuxièmement, la phase méthodologique pour décrire le devis de
recherche utilisé pour la collecte et le traitement des données et les considérations éthiques
respectées, troisièmement, la phase empirique pour la présentation et la discussion des résultats
pour enfin proposer des recommandations.
La phase conceptuelle
PROBLEMATIQUE

La sexualité fait partie des besoins fondamentaux des humains, elle regroupe les aspects
somatiques, affectifs, intellectuels et sociaux de l’être sexué, quel que soit son âge, sa maladie, son
handicap ou le lieu où il se trouve.
Toutefois, la sexualité chez les patients ayant une pathologie psychiatrique serait exagérée en
début de la maladie puis diminuée au cours de la chronicité de la pathologie. (Donlon, 1976) Cela
expliqué par la pathologie elle-même d’une part, d’autre part, la pauvreté des liens sociaux, les
hospitalisations prolongées et les dysfonctions dues aux traitements chimiques (Akhtar, 1980).
D’ailleurs les troubles sexuelles chez les patients sous antipsychotiques sont associés à une
détérioration de la qualité de vie, spécifiquement, la vie socio-sexuelle, aussi à une fréquence
moindre de relations affectives qui sont – si elles existent – de mauvaise qualité. (Olfson, 2005).
Également l’apparition des symptômes dépressifs et anxieux liés à l’altération de performance
sexuelle, tandis que l’altération de l’image corporel et la diminution de l’estime de soi en raison
de l’obésité et les symptômes extrapyramidaux provoquer par le traitement. (Quinta Gomes AL,
2008). Par conséquent l’étude de Rosenberg (2003), montre que 41% des hommes et 15% des
femmes ont arrêtés leurs traitements à cause de leurs effets sur la sexualité.
Dans ce cadre, plusieurs études affirment que l’existence des troubles sexuels chez les patients
atteints d une affection psychiatrique sous ATP (antipsychotique), à savoir, les troubles de
l’érection de prévalence de 27 %, troubles de l’éjaculation 23%, troubles de l’orgasme 20%, une
baisse de désir 20 % et également une diminution des sensations de plaisir et satisfaction.(
Aizenberg ,1995 ; Knegtering, 2003 ; Bitter ,2005). Ainsi que certains résultats ont confirmé
dans une étude récente que l'hyperprolactinémie provoqué par l’effet antidopaménrgique des ATP
est à l’origine d’une baisse de désir et anorgasmie ainsi qu’une impuissance chez
l’homme.(Haddad et Wieck, 2007).
Toujours dans le cadre des troubles sexuels liés à l’utilisation des ATP, l’étude de Tourdi (2006),
trouve que les troubles les plus fréquemment rapportés par les patients sont la baisse du désir
sexuel (93,7 % ne ressentent du désir que dans moins que la moitié des cas et 87,5 % le classent
de faible à nul), la dysfonction érectile (87,5 % des patients présentent une DE qui est classée
comme sévère dans 56,2 % des cas), les troubles de l’éjaculation (35 % n’arrivent a éjaculer que
dans la moitié du temps ou moins) et enfin la satisfaction sexuelle (31,2 % d’insatisfaction de la
vie sexuelle).
D’ailleurs, les résultats de l’étude EIRE portant sur 636 patients comparant différents ATP
atypiques, la Rispéridone à entrainer des troubles sexuelles dans 43% des cas, ainsi que
l’Halopéridol38%, l’Olanzapine 35% et la Quétiapine 18%. (Bobes, Portilla et Rejas, 2003).
En tant qu’étudiant(e)s infirmier(e)s en santé mentale, Notre intérêt pour les troubles sexuels est
né durant l’observation au cours du stage effectué au sein de l’Hôpital ER-RAZI -Salé-. Il nous a
permis de constaté que la non-adhérence et la non observance thérapeutique souvent verbalisée
par les patients est à l’origine de l’apparition des troubles sexuelles, également les entretiens avec
les infirmiers confirment que la majorité des patients sous antipsychotique aient des plaintes
sexologiques, ce qui par conséquent provoque l’arrêt du traitement et altère la qualité de la prise
en charge, ainsi que l’aggravation du pronostic de la maladie.
De plus, vu qu’il existe peu d’études en soins infirmiers, qui ont été réalisées sur le sujet d’une
part, d’autre part, peu de connaissances dans la formation de base des infirmiers au niveau de la
sexualité des patients atteintes une pathologie psychiatrique, des mécanismes des troubles
sexuelles, ainsi que des stratégies thérapeutiques et soins infirmiers convenable. Donc la présente
étude pourra contribuer au développement ces connaissances pour la discipline infirmière surtout
en psychiatrie.
En guise de conclusion, il est nécessaire de s’intéresser cliniquement et par la recherche, à la
sexualité des patients suivis pour une pathologie psychiatrique et traités par les ATP afin de
diagnostiquer ces troubles, essayer de les traiter et améliorer ainsi la qualité de leur vie.
❖ ENONCE DU BUT DE LA RECHERCHE :
Le but de recherche est : décrire Les troubles sexuels chez les patients sous traitements
antipsychotique consultants à l’Hôpital ER-RAZI -Salé-.
❖ ENONCE DE LA QUESTION DE RECHERCHE :
• Quelle sont les troubles sexuels chez les patients sous traitements antipsychotiques
consultants à l’Hôpital ER-RAZI –Salé ?
LA RECENSION DES ECRITS
Avant de traiter « Les troubles sexuels chez les patients sous traitements antipsychotiques

Consultants ils parait nécessaire de définir à travers la revue de littérature, certains concepts clés

Du sujet de recherche

Chapitre I
A. Définition des concepts

a) Hôpital psychiatrique
Un hôpital psychiatrique est un hôpital spécialisé dans le traitement de sévères trouble
psychiatrique.

Les hôpitaux psychiatriques varient grandement selon leur taille et grade. Certains hôpitaux se
consacrent aux consultations à court terme ou aux thérapies de patients à un risque moindre.
D'autres sont spécialisés dans les soins temporaires ou permanents de résidents qui, à cause de
leurs troubles mentaux, requièrent une assistance et un traitement quotidiens, ou un environnement
spécialisé et contrôlé. Des patients peuvent être admis de force lorsqu'ils représentent un danger
pour eux-mêmes ou pour leur entourage.

b) Patient
En médecine, un patient est une personne physique recevant une attention médicale ou à qui est
prodigué un soin.

a) Consultaion
La consultation est une des activités essentielles de la médecine, pendant laquelle le médecin
interroge et examine son patient. La consultation a lieu dans un local dédié à cette activité, que
l’on appelle en général un cabinet de consultation. Si la consultation se passe au domicile du
patient, elle devient une visite. Si elle a lieu au chevet d’un patient hospitalisé, c’est un examen
clinique, effectué lors de la visite du médecin.

b) Trouble
Un trouble se définit comme l’altération ou la perturbation d’une fonction. On parle ainsi de
troubles du comportement, de la personnalité, du rythme cardiaque, du sommeil, de troubles
trophiques cutanés ou encore de troubles cognitifs...

c) Trouble sexuel
Il définit le trouble sexuel comme une perturbation du désir sexuel associée à des modifications
psychophysiologiques entrainant une souffrance et des difficultés relationnelles.

d) Les antipsychotiques
Les antipsychotiques (ATP) sont des médicaments ayant essentiellement des effets sur le système
dopaminergique. Ce dernier joue un rôle dans la régulation de la vie émotionnelle et le contrôle de
la motivation, dans la modulation de la perception, ainsi que dans l’organisation des
comportements adaptatifs. Ces domaines sont perturbés dans la psychose qui est la première
indication de l’utilisation des NLP (Franck et Thibaut, 2005).

Les antipsychotiques sont définis par leur action sur cinq points : qui sont les plus connus dans le
cas des NLP de 1ère génération (Delay et Deniker, 1961) :

a) Création d’un état d’indifférence psychomotrice,

b) Diminution de l’agressivité et de l’agitation,

c) Réduction des psychoses,

d) Production d’effets neurologiques et végétatifs,

e) Action sous corticale dominante (c’est-à-dire, dans les zones sous-corticales du système nerveux
central).
Chapitre II
Décrire les troubles sexuels lies à la prise des antipsychotiques
Les antipsychotiques (ATP), ou neuroleptiques, représentent une classe pharmacologique
essentiellement employée pour traiter les troubles mentaux, ses derniers se définissent selon le
DSM-5 comme « étant un syndrome caractérisé par des perturbations cliniquement significatives
dans la cognition, la régulation des émotions, ou le comportement d'une personne qui reflètent un
dysfonctionnement dans les processus psychologiques, biologiques, ou développementaux sous-
jacents au fonctionnement mental.»(DSM-5, 2012)

Généralement, Il existe des ATP dites classiques ou typiques, et ceux appelés atypiques. En effet,
d’un point de vue pharmacologique, il s’agit d’une classe composée d’antagonistes Sérotonine-
Dopamine (ASD), alors que les ATP typiques sont uniquement antagoniste D2. D’un point de vue
strictement clinique, un antipsychotique est défini en partie par des propriétés qui le distinguent
des ATP typiques, c'est-à-dire une efficacité sur les symptômes négatifs et des signes
extrapyramidaux moindre. (Troudi, 2006)

Paradoxalement, les traitements ATP, quelle que soit l’ATP utilisé, peut induire des troubles
sexuels, jugés par les patients comme source de souffrance. (Troudi, 2006). Donc, avant d’étudier
les effets des ATP sur la sexualité, un rappel des principaux neurotransmetteurs (NT) impliqués
dans la réponse sexuelle normale et leur interaction avec les ATP, parait nécessaire.

D'ailleurs, d’après Baldwin (1997) la réponse sexuelle (RS) normale est conventionnellement
divisée en quatre phases, d’abord la première phase est la phase du désir, il s'agit d'une phase de
préparation à l'acte sexuel. Elle est caractérisée par des idées et fantaisies érotiques et le souhait
d'avoir des rapports sexuels

Puis, la phase de l’excitation qui est caractérisée chez l'homme par l’érection, et chez la femme
par une augmentation de la vascularisation vaginale et de la vulve se traduisant par la lubrification
vaginale1 et l'érection du clitoris. La phase d'excitation résulte de stimulations cérébrales
(visuelles, auditives, phantasmatiques) et/ou périphériques en particulier Périnéales.

Ensuite, La phase de l’orgasme qu’il s'agit d'une sensation de plaisir intense. L'orgasme est
accompagné dans les deux sexes de contractions de la musculature striée périnéale. Chez l'homme,
elle coïncide avec la seconde phase de l'éjaculation ou expulsion saccadée du sperme au méat
urétral. Lorsque l'éjaculation est absente par exemple âpres prostatectomie totale, l'orgasme
persiste, ainsi l'éjaculation n'est pas un pré requis pour la survenue de l'orgasme, il est accompagné
par des signes généraux : tension musculaire, de polypnée, tachycardie, augmentation de la
pression artérielle

Enfin, La phase de résolution correspond au retour du corps à son état normal, avec détumescence
des organes génitaux, sensation de relâchement et de bien être, et les phénomènes caractéristiques
de la phase d'excitation diminuent rapidement. Ces quatre phases, d’après Bourgeois (1990), sont
sous l’influence du système nerveux autonome et les interactions au niveau cholinergique et
adrénergique modifient la réponse sexuelle. (BOURGEOIS, 1990)

Plusieurs NT sont impliqués dans la RS « dopamine, noradrénaline, sérotonine, acétylcholine,


GABA, monoxyde d’azote » Ces derniers sont des molécules relayant l’information d’un neurone
à l’autre, chacun des NT a des fonctions multiples, ce qui peut permettre, en connaissant les
mécanismes d’action des médicaments, de comprendre la nature des interactions entre eux.
(Baldwin 1997

Stahl (2001) explique les mécanismes impliqués dans la RS et suggère que le désir sexuel serait
associé au système dopaminergique de la région méso-limbique du cerveau. L’excitation sexuelle
serait, pour sa part, davantage liée à des réactions du système nerveux périphérique, en agissant
sur le monoxyde d’azote (NO) et sur l’acétylcholine (ACH), tandis que l’orgasme serait stimulé
par la noradrénaline (NA) mais inhibé par la sérotonine (5HT).

Cependant, la perturbation hormonale et neurobiologique par rapport à chaque cycle de la RS


normal, peut causer des dysfonctions sexuelles, ceux-ci, définissent selon le CIM 10 comme « les
différentes difficultés avec lesquelles un individu est incapable de participer à une relation sexuelle
comme il ou elle le désire », d’ailleurs, il faut que cette situation soit fréquente et se manifeste sur
une durée de plus de six mois (CIM 10, 1992)

En 1994, le DSM IV a, pour la première fois, proposé une catégorie pour les troubles sexuels
induits par les médicaments ou les drogues.
Il définit le trouble sexuel comme une perturbation du désir sexuel associée à des modifications
psychophysiologiques entrainant une souffrance et des difficultés relationnelles. (DSM IV, 1994)

Les causes des troubles sexuels rencontrés chez les patients traités sont multiples, principalement
liées à l’action des médicaments ATP sur les différents neurotransmetteurs cérébraux : soit (1) en
agissant à la place du NT(Neurotransmetteur) , ou (2) en affectant sa synthèse, (3) en modifiant
son mouvement synaptique ou (4) en perturbant son métabolisme. (Tourdi, 2006). D’abord, le
blocage des récepteurs dopaminergiques, à l’origine des effets antipsychotiques, entraîne une
baisse de la libido et des troubles de l'orgasme. Ensuite, le blocage des récepteurs histaminiques
entraîne une sédation favorisant la baisse de la libido .Puis ,les effets α-bloquants entraînent des
troubles de l’érection et de l’éjaculation, en particulier des éjaculations rétrogrades. Finalement, à
fortes doses, les ATP induisent une diminution des taux de testostérone dans le sang, à l’origine
de troubles sexuels. (Petty, 1999)

Dans notre recherche nous allons essayer de traiter les troubles sexuelles induites par les APT.

Les troubles sexuelles sont classées incluent plusieurs catégories, débutant par le trouble du désir
sexuel induit par les ATP, plus spécifiquement, la diminution ou l’absence des fantasmes du désir
sexuel qui se définis comme une indifférence, partielle ou totale, Concernant la sexualité, avec
absence de rêves et de fantasmes érotiques, ainsi que du désir de séduction et de relation sexuelle.
(Référentiel de psychiatrie, 2014). Dans une étude comparative entre groupes traités par les ATP
et non traités, démontre que la diminution des pensées sexuelles et la réduction du désir étaient
plus importantes chez les patients traités. De même, une diminution de la stimulation et de la
satisfaction sexuelle était observée. (Fortier, 2003). Dans le même sens, l’étude de Troudi (2006),
trouve que les troubles sexuels les plus fréquemment rapportés par les patients sous ATP sont la
baisse du désir sexuel, tenons compte que 93% ne ressentent pas du désir. Ne selon une étude
visant à étudier la fréquence de la dysfonction sexuelle, porter sur des patients sous ATP, résulte
que 37,8% des hommes ainsi que 40,5% des patients de sexe féminin, ont indiqué une diminution
du désir. (Bobes J et al, 2003). En outre, Hummer et al. (1999), Aizenberg et al. (2001), Wirshing
et al. (2002), Bobes et al. (2003) ont comparé la dysfonction sexuelle chez les patients sous ATP
typiques et atypiques, trouve que la diminution du désir sexuel de prévalence de 41,8% avec ATP
typiques, par contre avec l’ATP atypique la prévalence était de 35,8%.
D’ailleurs, la plupart des auteurs constatent le manque d’activité sexuelle chez les plus chroniques
des patients schizophrènes sous ATP, en rapport avec un manque désir sexuel, l’expression d’un
manque de motivation et les hospitalisations prolongées. (Plannansky 1962 ; Stevens 1972 ;
Bonierbale 2001)

En revanche, Aizenberg (1995), dans son étude évalue les performances sexuelles chez les malades
mentaux non traités par les ATP, montre que ces patients tendent à avoir un désir sexuel diminuée
en raison de la psychopathologie elle-même ; mais ne semblent pas présenter d’autres
dysfonctionnements sexuels, alors qu’il suggère que les ATP atypique puissent permettre une
amélioration du désir sexuel malgré l’apparition d’autres effets secondaires sexuels.

Brièvement, la majorité des études portant sur le trouble du désir sexuel, rapporte une diminution
ou réduction du désir sexuel chez les individus atteints une affection psychiatrique sous ATP, mais
ils existent d’autres qui suggère que la sévérité de la symptomatologie en elle-même peut se
manifesté par une diminution du désir ou d’intérêt à l’activité sexuel. Bien que l’utilisation des
ATP pouvant entrainer des dysfonctions sexuels, Le trouble de l’excitation sexuelle est le plus
rapporter par les patients. Il s’agit de l'échec partiel ou complet, répété où persistant, à atteindre ou
à maintenir une réactivité sexuelle, jusqu'à l'accomplissement de l'acte sexuel. (Référentiel de
psychiatrie, 2014).

Dans une enquête portée sur des patients prenant ATP, visant l'évaluation de la dysfonction
sexuelle chez ces patients, 52% des hommes avaient des difficultés de désir et l'excitation sexuelle.
Soixante-trois pour cent des femmes ont déclaré une réduction désir et d’excitation sexuelle et
46% des difficultés orgasmiques. (Nithsdale et all, 2003).

Dans la même optique, la phase de l’excitation sexuelle est importante puisqu’il résulte les
stimulations cérébrales, le dysfonctionnement à ce niveau-là peut nuire à l'accomplissement
normal de l'acte sexuel, qui se manifeste par la suite chez l’homme par le trouble d’érection, ainsi
que chez la femme par l’absence de la lubrification vaginale.
Chez l’homme, le trouble érectile est un trouble qui concerne 30% des hommes de plus de 50 ans.
Ils peuvent concerner des difficultés à obtenir l’érection, à la maintenir, et en rester, jusqu’à la fin
de l’activité sexuelle ou une diminution de la rigidité de l’érection.

Elle peut être secondaire à une maladie locale ou générale, à une prise médicamenteuse.
(Référentiel de psychiatrie, 2014).

Ainsi, plus de la moitié des hommes suivis pour une affection mentale sous traitement
antipsychotique présentent un dysfonctionnement érectile, selon certaines études, presque 50 %
des hommes sous ATP présentent des difficultés pour avoir ou maintenir une érection à cause de
leurs traitements, pour ceux d’entre eux qui ont des rapports sexuels. (Lukoff 1986 ; Lyketsos 1983
; Nestoros 1980 ; Verhulst 1981).

Dans l'étude actuelle de MacDonald et al. (2003), porter sur 108 patients sous ATP, 41,7% ont eu
des dysfonctions érectiles quelque soit l’ATP utilisé. Presque les mêmes résultats sont partagés
avec l'étude EIRE (Estudio de Investigacin de Resultados en Esquizofrenia) dans la même année,
qui a été rapportés que 32,1% ont déclaré avoir la dysfonction érectile.

(Les résultats de l'étude EIRE. J maritales Ther, 2003). Dans le même sens, l’étude menée par
Burke et son équipe visant à étudier la fonction sexuelle chez les hommes souffrant d’une affection
psychiatrique et recevoir un traitement ATP, 50% ont déclaré la dysfonction érectile. La
dysfonction était significativement associée à une plus grande preuve biologique de blocage de la
dopamine et taux de prolactine sériques élevés. (Burke MA et al, 1994).

Toujours dans le cadre du trouble érectile, une étude comparative entre les ATP typiques et
atypiques portait sur 108 patients démontre que la prévalence de trouble érectile chez les patients
sous ATP typique est de 52,8%, par contre 30,9% était sous l’ATP atypique. (Hummer et al, 1999,
Aizenburg et al. 2001, Wirshing et al, 2002, Bobes et al, 2003)

En résumé, les études concluaient l’existence du trouble de l’excitation sexuelle chez les patients
sous ATP, donc il est intéressant de noté qu’il y avait de différence statistiquement significative
entre1 ATP atypique et typique, en ce qui concerné leur propension à induire le trouble d’excitation
sexuelle chez les deux sexes.
Parmi les effets secondaires imputables à l’utilisation des ATP, on peut citer entre autre le trouble
de l'orgasme, Il s’agit d’une difficulté (diminution de la fréquence ou de l’intensité), d’une absence
ou d’un retard à l’orgasme après une phase normale de stimulation et d’excitation sexuelle.
(Référentiel de psychiatrie, 2014).

Parallèlement, tous les ATP ont des propriétés anti dopaminergiques, du fait que le blocage des
récepteurs D2 serait à l’origine d’une baisse du désir et des troubles de l’orgasme. (Smith 1986).

D’une autre part, Nestoros (1980), Lyketsos (1983), et bien d’autres auteurs, arrivent aux mêmes
conclusions, à savoir que les relations sexuelles sont de plus en plus espacées à cause des
hospitalisations prolongées, et qu’elles aboutissent moins souvent à un orgasme avec l’évolution
de la maladie

Dans une étude réalisée sur 55 patients sous ATP (26 hommes, 29 femmes) tirés au sort parmi 314
patients, 54 % des hommes au moment de l’étude et 81 % depuis l’instauration du traitement
rapportent une altération de leur fonction sexuelle, en particulier une difficulté à atteindre
l’orgasme. (Kelly DL et all, 2004)

Dans la même étude, 30 % des femmes rapportent une altération de leur fonction sexuelle au
moment de l’étude, 33 % rapportentune diminution de la qualité de l’orgasme (Kelly DL et all,
2004).

Certains auteurs examinent la place qu’accordent les femmes ayant une affection psychiatrique
sous ATP à leurs difficultés orgasmiques, ces résultats rapporte que 35% des femmes affirment
ces difficultés (Nithsdale et all, 2003).

Parlant du trouble d’orgasme provoqué par le traitement ATP, il est bien clair que l’étude menée
par Hummer et ses collègues qui ont comparé la dysfonctionsexuelle chez les patients sous ATP
atypique avec ceux qui sont sous un traitement ATP typique, ils ont révélé que le trouble d’orgasme
est de 15 % chez le groupe d’ATP typique par rapport à 14 % des difficultés orgasmiques chez le
groupe sous ATP atypique. (Hummer et al, 1999, Aizenburg et al. 2001, Wirshing et al, 2002,
Bobes et al, 2003).
En somme, les études s’accordent que les ATP, quelque soit le type utilisé, peuvent entrainer des
difficultés orgasmiques chez les deux sexes, ce qui peut engendre une souffrance moral allant
jusqu’à l’arrêt du traitement.

Concernant le trouble d’éjaculation, qui est le dysfonctionnement sexuel masculin le plus


fréquent. Il correspond à une perte du contrôle du réflexe éjaculateur, généralement liée à
l'angoisse, qui diminue l'érection et accélère l'éjaculation, par excitation du système nerveux
végétatif. Elle peut aboutir à une véritable phobie des rapports sexuels. (Référentiel de psychiatrie,
2014).

L’éjaculation est un trouble sexuel beaucoup plus observé chez les sujets ayant une affection
psychiatrique, en effet l’étude menée par Nestoros (1980) et Lehmann (1981) porté sur les patients sous
traitement ATP démontre que 10% se plaignent d’un retard d’éjaculation et 32% ont déjà souffert
d’anéjaculation. Dans même, Bobes J et al (2003), dans son étude porté sur un échenillant de 131 patients
sous ATP, démontre que 27,7% se sont plaints de trouble de l'éjaculation spécifiquement l’éjaculation
retardé.
Pour Lyketsos (1983), 30% des 113 hommes ayant une maladie mentale souffrent de difficultés
d’éjaculation ce qui peut affecte leurs qualités de vie et leurs sexualités dans la société. En outre,
l'éjaculation anormale est corrélée avec les effetsanti-adrénergiques de traitement.

Dans une autre étude (1999), Knegtering compare chez 199 patients ayant un trouble psychiatrique
les effets des neuroleptiques classiques versus les ATP atypiques, sur la fonction sexuelle, il trouve
que les patients sous neuroleptique classique présentent une réduction du volume éjaculatoire de
prévalence de 36% par rapport à ceux qui sont sous ATP atypiques (20%). Ces conclusions sont
partagées par Bitter (2005) qui montre dans son étude menée auprès de 570 patients sous ATP
qu’il existe une différence statistiquement significative dans l’induction du trouble d’éjaculation
entre neuroleptiques classiques et atypiques s’ils sont prescrits à long terme

De plus, la dysfonction éjaculatoire est le problème sexuel le plus fréquemment rapporté par les
patients prenant des ATP, une étude porté sur les 57 patients sous ATP, 19 ont rapporté un orgasme
sans éjaculation, 9 ont un volume réduit de l’éjaculation et 2 ont ressenti de la douleur à
l’éjaculation. (Meston CM, Gorzalka BB, 1992)
Des cas d’éjaculation rétrograde - Elle correspond à l'expulsion du sperme dans la vessie- ont été
décrits présente avec certains neuroleptiques classiques, mais aussi atypiques. (Loh 2004). Cette
dernière agit via son antagonisme des récepteurs alpha1-adrénergique pour induire une induire une
éjaculation rétrograde, mais elle est aussi responsable d’une diminution du volume éjaculatoire
secondaire à l’hyperprolactinémie qu’elle induit (Holtmann 2003).

Etant donné que la majorité de la population de l’étude menée par Hummer et ses coll. visant à
comparer la dysfonction sexuelle chez les patients sous ATP atypique avec ceux qui sont sous ATP
typique, résulte que le trouble de l’éjaculation était d’environ 18% dans le groupe d’ATP typique
,par rapport à 16% des difficultés éjaculatoire dans le groupe sous ATP atypique.(Hummer et al,
1999, Aizenburg et al. 2001, Wirshing et al, 2002, Bobes et al, 2003).

En conclusion, la somme des auteurs s’accordent sur le fait que les ATP induits des effets
secondaires sur la sexualité des patients. Or, le trouble d’éjaculation est le trouble le plus rapporté
par les patients provoqué par le traitement

Quand on s'intéresse au concept de qualité de vie sexuelle, qui représente notamment, un paramètre
d’évaluation des systèmes de soins, les résultats de différentes études ressortent que la notion de
la satisfaction dans ce domaine est subjectivement altérée chez des patients atteints de pathologies
psychiatriques chroniques. Soit exactement 56% des cas se disent être insatisfaites quant à la
qualité de leurs relations sexuelles. (Friedman 1984 ; Schneider 1964). D’autres auteurs ont fait
remarquer que la majorité des patients sous ATP présentait une détérioration progressive du
fonctionnement socio-sexuel.. (Baggaley& coll, 2008). La satisfaction sexuelle des patients
atteints une pathologie psychiatrique est forcément altérée dans une relation sexuelle ou rapport
sexuels. En effet, l’étude de Troudi (2006), rapportent que la majorité des patients est insatisfaite
par rapport à leurs rapports sexuels (57,2 %) et à leurs relations sexuelles avec la partenaire
(56,2%).

Dans le même sens, plusieurs études rapportent que les troubles sexuelles lies à la prise d’ATP
provoquent l’altération de la qualité de vie sexuelle, une anxiété lies aux performances sexuelles
altérés, puisqueles taux rapportés de dysfonctions sexuelles dans la littérature, pour les malades
souffrant de pathologies psychiatriques chroniques, allaient de 16 à 96 %, ce qui cause par
conséquent, un impacte sur l’observance thérapeutique, et donc constituent un facteur de risque de
rechute, à raison de 57% des cas qui ont arrêtés leur

Traitement causes de leurs effets sur leur sexualité .(Ghadirian & al, 1982 ; Mitchell, 1982 ;
Fortier &Trudel, 2000 ; Smith & al, 2002 ; Rosenberg 2003 ;).

En somme, les études s’accordent que l’existence des troubles sexuelles provoque par conséquent,
une altération de la qualité de vie sexuelle, chose qui est liés directement à l’observance
thérapeutique.

Rispéridone

La rispéridone présente une tendance marquée à élever la prolactine et à induire des dysfonctions
sexuelle et reproductive, comparable à l’halopéridol , et supérieure à celle de la plupart des
antipsychotiques atypiques (tableau I). Les prévalences rapportées vont de 43,2 % à plus de 64 %
. Les troubles concernent toutes les phases du cycle de réponse sexuelle. En particulier, sa très
forte action bloquante sur les récepteurs adrénergiques alpha1 pourrait expliquer sa tendance à
provoquer des troubles éjaculatoires, en particulier une éjaculation rétrograde et, plus rarement, un
priapisme .

Olanzapine

Les études investiguant de manière spécifique les effets secondaires sexuels rapportent soit( a)
une prévalence inférieure à – mais se rapprochant de celle – de la rispéridone ou de l’halopéridol

Soit( b) une prévalence nettement réduite (. Plusieurs auteurs observent qu’une des différences
essentielles entre la rispéridone et l’olanzapine réside en un risque nettement plus élevé de troubles
éjaculatoires pour le premier

Amisulpride

L’amisulpride est un antagoniste sélectif D2/D3, sans action notable sur aucun autre récepteur et
en particulier le 5-HT2A. Sa forte affinité pour le récepteur D2 se traduit par une tendance marquée
à l’élévation de la prolactine. Il n’y a pas à notre connaissance d’étude investiguant spécifiquement
la prévalence de dysfonctions sexuelles sous amisulpride.

Clozapine

La clozapine ne provoque pas d’élévation significative de la prolactine, mais présente une forte
activité adrénolytique et anticholinergique. Concernant les dysfonctions sexuelles, les études
donnent des résultats contradictoires : Aizenberg et al. en rapportent moins chez les patients sous
clozapine en comparaison avec des patients traités par des neuroleptiques conventionnels), alors
que Hummer et al. Rapportent une fréquence similaire de troubles sexuels dans les deux groupes
(6). Les résultats de Hummer sont toutefois critiqués sur le plan méthodologique

Quétiapine

La quétiapine ne provoque pas d’élévation durable de la prolactine. Bobes et al. observent une
prévalence de dysfonctions sexuelles nettement inférieure pour la quétiapine en comparaison avec
d’autres antipsychotiques . Une limite majeure de cette étude est cependant que les patients sous
quétiapine avaient ce traitement depuis un peu plus d’un mois (en raison de son introduction
récente au moment de l’étude), alors que les autres groupes de patients avaient tous une durée
moyenne de traitement de plus d’un an. Il n’est pas exclu que la fréquence des dysfonctions
sexuelles augmente avec la durée de traitement de quétiapine et que la faible prévalence rapportée
soit trop optimiste. La quétiapine présente une affinité élevée pour le récepteur adrénergique, ce
qui pourrait théoriquement se traduire par une élévation du risque de priapisme ou de troubles
éjaculatoires. Il n’y a pas à notre connaissance de données sur ce sujet.

Dopamine

Tous les antipsychotiques actuellement utilisés en clinique sont des antagonistes


dopaminergiques. L’antagonisme dopaminergique s’exerce de manière variable sur 4 voies
dopaminergiques principales, avec des conséquences cliniques différentes : l’action sur la voie
mésolimbique serait responsable de l’action antipsychotique, l’action sur la voie mésocorticale des
effets sur les symptômes négatifs, l’action sur la voie nigrostriatale des effets moteurs
extrapyramidaux et l’action sur la voie tubéroinfundibilaire résulte, au-dessus d’un certain seuil,
en une élévation de la sécrétion de prolactine. Les voies mésolimbique et mésocorticale sont
impliquées dans les systèmes cérébraux de motivation et de récompense. Sur le plan sexuel, la
dopamine est probablement impliquée dans les phases de désir (motivation) et dans l’orgasme
(récompense). Le bloc dopaminergique pourrait donc contribuer directement à une diminution du
désir sexuel et à des troubles orgasmiques.

Approche psychiatrique

La littérature scientifique montre que les troubles sexuels sont plus fréquents chez les patients
atteints de troubles psychiatriques que dans la population générale. On sait également que la
prévalence des troubles sexuels est sous-estimée par les professionnels, en partie parce que les
patients en parlent rarement de façon spontanée. Pourtant, les troubles sexuels ont un impact sur
la santé mentale des patients. De plus, les psychotropes, en particulier certains antidépresseurs et
certains antipsychotiques, peuvent péjorer le fonctionnement sexuel et induire des troubles sexuels.
Ces effets secondaires peuvent, en retour, réduire la compliance des patients à leur traitement
médicamenteux. Il est donc important que les praticiens prennent en compte le vécu sexuel de leurs
patients.

(Troubles sexuels chez les patients atteints d’un trouble psychiatrique, Dr LORENZO SOLDATI : Service des
spécialités psychiatriques, Département de santé mentale et de psychiatrie, Consultation spécialisée de sexologie,
HUG, rue de Lausanne 20bis, 1201 Genève lorenzo.soldati@bluewin.ch).

Les troubles sexuels sont fréquents dans la population générale : selon certaines études, ils
pourraient concerner plus de 40 % des femmes et 30 % des hommes.

La réponse sexuelle implique une combinaison de facteurs psychologiques, comme le contexte


émotionnel et les dynamiques relationnelles avec le partenaire, mais aussi neurologiques,
vasculaires et hormonaux. Ces divers facteurs sont coordonnés par l’hypothalamus, le système
limbique et les aires du cortex cérébral. Ils sont influencés par l’intervention de différents
neurotransmetteurs et neuropeptides, ainsi que par des hormones incluant la dopamine, la
sérotonine, la noradrénaline, les androgènes, les estrogènes, la progestérone, la prolactine et
l’ocytocine.

Les troubles sexuels sont plus fréquents chez les patients atteints d’un trouble mental ; cela est dû
aux influences de la psychopathologie et de la pharmacothérapie associée sur le fonctionnement
sexuel. Les neurotransmetteurs impliqués dans le fonctionnement sexuel le sont aussi dans la
pathophysiologie et la pharmacologie des troubles mentaux. Par ailleurs, les dysfonctions sexuelles
peuvent avoir un impact sur la santé mentale.

Bien que les recherches faites dans ce domaine depuis les années 80 soient nombreuses, la
prévalence des troubles sexuels chez les patients souffrant d’un trouble mental reste sous-estimée
dans la pratique clinique. Cela est dû au fait que les patients, mais également les médecins, sont
réticents à aborder la question du fonctionnement sexuel.

Troubles psychotiques et troubles sexuels :


La schizophrénie se caractérise entre autres par la présence de symptômes négatifs, tels que
l’anhédonie, l’apathie, l’aboulie et l’affect émoussé. Ces symptômes influencent le
fonctionnement sexuel et diminuent les possibilités de relations interpersonnelles et d’expériences
sexuelles. Les schizophrènes s’intéressent et s’engagent moins dans les activités sexuelles et en
retirent moins de satisfaction ; cela est en lien avec la gravité de leur psychopathologie. En
revanche, les pratiques auto-érotiques sont fréquentes.

Les symptômes positifs de la schizophrénie peuvent être associés à une libido augmentée, mais
cette symptomatologie n’est que rarement à l’origine d’agressions sexuelles. Par contre, on peut
observer des délires érotomaniaques ou des délires liés à l’identité sexuelle, ainsi que des
hallucinations cénesthésiques de nature sexuelle.

Les troubles sexuels sont un phénomène fréquent chez ces patients : selon certaines études, plus
de 70 % des hommes et plus de 50 % des femmes non hospitalisés relatent des troubles sexuels.
La fréquence du désir sexuel et des orgasmes est inférieure à la moyenne, et presque 50 % des
hommes souffrent d’un trouble érectile. Par ailleurs, la préoccupation en lien au trouble sexuel
peut péjorer la symptomatologie psychotique.

L’introduction d’antipsychotiques augmente encore le risque de développer des troubles sexuels,


touchant alors 60 % des patients, voire même 90 % selon les études.

Les hommes relatent surtout des troubles érectiles ou une éjaculation retardée, mais aussi une
diminution du désir. Les femmes rapportent surtout des troubles du désir et de l’orgasme, mais
aussi de la dyspareunie.

Les antipsychotiques engendrent des troubles sexuels à travers plusieurs mécanismes, tels que
l’hyperprolactinémie et leur effet antidopaminergique, mais également par leur effet
antiadrénergique, antihistaminique, et antimuscarinique. Certains antipsychotiques atypiques ont
moins d’effets secondaires sexuels que les antipsychotiques typiques. Ils ont un risque moins élevé
d’augmenter la prolactine plasmatique (à part l’amisulpride et la rispéridone), et engendrent plus
rarement des effets secondaires extrapyramidaux, ce qui peut être bénéfique pour les performances
sexuelles. Les effets secondaires négatifs des antipsychotiques sur la sexualité affectent la
compliance médicamenteuse des patients.

La quétiapine n’est pas associée à des concentrations élevées de prolactine, et elle a un risque
moindre d’effets secondaires sexuels en comparaison à la rispéridone, l’olanzapine et l’halopéridol
(18 % vs 35-43 % selon une étude). L’aripiprazole n’est pas associée à une augmentation des
troubles sexuels. Au contraire, on observe des améliorations du désir sexuel, de l’excitation
sexuelle et de l’orgasme.

Conclusion :
Cet article aborde le problème du vécu sexuel et des troubles sexuels chez les patients atteints de
troubles psychiatriques pour lesquels des données de la littérature scientifique sont disponibles.
Pour d’autres syndromes, il n’y a pas, ou peu de données : des études sont souhaitables. Les
patients atteints d’un trouble psychiatrique et ceux traités par des psychotropes souffrent plus
fréquemment de troubles sexuels et cela affecte leur qualité de vie, leur souffrance psychique ainsi
que leur compliance médicamenteuse. Il est donc important que les praticiens aient des notions
pour investiguer ce genre de troubles, et pour manier les psychotropes de manière à minimiser le
risque d’effets secondaires sexuels.

Implications pratiques :
• Les troubles sexuels sont très fréquents et sous-estimés parmi les patients atteints d’un
trouble psychiatrique. Les soignants devraient investiguer le vécu sexuel de leurs patients
• En cas d’effets secondaires sexuels dus à un antipsychotique, il faudra évaluer la possibilité
de diminuer la dose, et éventuellement le remplacer par la quétiapine ou l’aripiprazole
• En cas d’effets secondaires sexuels dus à un antidépresseur, il faudra évaluer la possibilité
de diminuer la dose et éventuellement le remplacer par l’agomélatine, le bupropion, le
moclobémide, la trazodone, la réboxétine ou la mirtazapine

(Cet article propose une synthèse des articles cherchés dans la base de données Medline avec les mots-clés « mental
disorders », « psychiatric disorders », « sexual disorders », « sexual dysfonction », « psychotropics »,
« antidepressants », « antipsychotics ». Les troubles sexuels liés à l’utilisation d’une substance psychoactive n’ont pas
été pris en compte en raison des normes rédactionnelles liées à la longueur de l’article).

Approche psychologique

Les médicaments utilisés couramment pour traiter la schizophrénie provoquent souvent des
problèmes sexuels. Cela peut affecter l'érection, la lubrification, l'orgasme, le désir ou libido,
l'éjaculation, l'excitation sexuelle ou la satisfaction sexuelle générale. Cela peut avoir de graves
conséquences négatives, comme le fait de dissuader les personnes de prendre leur médicament ou
l'arrêt précoce de la prise des médicaments. Les problèmes sexuels peuvent limiter la qualité de
vie d'une personne, détériorer son estime de soi et créer des problèmes relationnels. Les stratégies
de prise en charge de ces problèmes sexuels consistent en la prise de médicaments supplémentaires
(Viagra TM), en une courte fenêtre thérapeutique durant laquelle les personnes arrêtent
temporairement les médicaments antipsychotiques, en la réduction de la dose et le passage à un
autre médicament antipsychotique. Cette revue comprend quatre études pionnières, portant sur un
total de 138 participants et durant entre deux semaines et quatre mois, ce qui signifie qu'elles sont
toutes de petite taille et de courte durée. Deux des études comparaient les effets de médicaments
pour traiter les problèmes sexuels et deux comparaient l'effet du passage à un médicament
antipsychotique différent (tout en restant sur un antipsychotique actuel). Il existe des preuves
indiquant que le sildénafil ((ViagraTM, RevatioTM)) peut être un bon traitement pour les hommes
qui ont des problèmes pour obtenir et maintenir une érection. Il semble également augmenter la
fréquence et la satisfaction des rapports sexuels. Le passage à l'olanzapine peut améliorer la
fonction sexuelle chez les hommes et les femmes.

Cependant, avant de pouvoir avancer des affirmations avec certitude, un bien plus grand nombre
de recherches doivent être réalisé sur les stratégies visant à traiter les problèmes sexuels. Le
sildénafil peut être une option utile dans le traitement des problèmes sexuels chez l'homme atteint
de schizophrénie, mais cette conclusion se fonde uniquement sur un essai de petite taille, réalisé
sur une courte durée. Le passage à l'olanzapine peut améliorer la fonction sexuelle chez l'homme
et la femme, mais l'essai évaluant ce point était de petite taille. Des recherches et des essais bien
conçus étudiant les effets de la réduction de la dose, des fenêtres thérapeutiques, de la prise de
médicaments, tels que le Viagra TM, et du passage à des médicaments antipsychotiques, sont
absolument nécessaires.

(Ce résumé simplifié a été rédigé par un contributeur et consommateur, Ben Gray de RETHINK : Benjamin Gray,
Bénéficiaire du service et Expert auprès des bénéficiaires du service, Rethink Mental Illness, E-
mail : ben.gray@rethink.org).

Conclusions des auteurs:


Nous ne sommes pas certains que les études croisées conviennent à ce groupe de participants, car
elles sont le plus adaptées aux conditions stables et aux interventions sans rémanence
physiologique et psychologique. Le sildénafil peut être une option utile dans le traitement du
dysfonctionnement sexuel induit par les antipsychotiques chez l'homme atteint de schizophrénie,
mais cette conclusion se fonde uniquement sur un essai de petite taille, réalisé sur une courte durée.
Le passage à l'olanzapine peut améliorer la fonction sexuelle chez l'homme et la femme, mais
l'essai évaluant ce point était un essai ouvert de petite taille. Il est nécessaire et urgent de réaliser
des essais contrôlés randomisés bien conçus qui soient mis en aveugle, bien menés et avec une
bonne notification, et qui étudient les effets les effets de la réduction de la dose, des fenêtres
thérapeutiques, du traitement symptomatique et du changement de médicaments antipsychotiques
sur la fonction sexuelle chez des personnes atteintes de dysfonctionnement sexuel induit par les
antipsychotiques.

La synthèse de la recension des écrits

Le fonctionnement sexuel a reçu peu d'attention ou de reconnaissance en tant qu'aspect important


des soins aux patients souffrant de troubles mentaux sous ATP, ces derniers peuvent induire des
effets secondaires sexuels jugés par les patients comme source de souffrance. Pourtant, il a été
considéré comme l'un des principaux facteurs contribuant à la diminution de la compliance des
traitements antipsychotiques ce qui favorise les rechutes.

Donc presque toutes les études concluent à une plus grande fréquence des troubles sexuels lies à
l’utilisation des ATP, ce qui regroupe :

Premièrement le trouble du désir sexuel, les écrits affirment que chez les sujets atteints une
affection psychiatrique sous ATP présente généralement une diminution ou réduction du désir
sexuel à travers l’effet anti-dopaminergique. Ainsi l’influence de la psychopathologie elle-même
ce qui engendre négativement sur l'accomplissement de l'acte sexuel

Deuxièmement le trouble de l’excitation sexuelle, celui-ci est présenté chez les hommes par le
trouble de l’érection et chez les femmes par le trouble de l’excitation sexuel. Les études confirment
notamment la présence de la difficulté à obtenir ou maintenir une érection normale chez les sujets
sous ATP ce qui est par conséquent considéré comme source de souffrance pour eux.
Réciproquement, plusieurs études concluent que chez les femmes les ATP peuvent induire une
absence de lubrification et sècheresses vaginale

Troisièmement le trouble de l’orgasme inclut le trouble de l’éjaculation chez l’homme, la


recension des écrits évoque que les traitements ATP peuvent causer des difficultés orgasmiques
généralement l’anorgasmie, ainsi que la moitié des sujets atteints une affection psychiatrique sous
ATP se dit certainement être insatisfaite quant à la qualité de leurs relations sexuelles.
Parallèlement, les études concluent du fait que les ATP peuvent induire le trouble de l’éjaculation
spécifiquement l’éjaculation rétrograde et retardé. À noté qu’il existe de différence statistiquement
significative entre les deux types d’ATP.

Les troubles sexuelles en somme permettront par la suite à une mauvaise qualité de vie sexuelle,
une anxiété lies aux performances sexuelles altérés ce qui provoque un impact néfaste sur
l’adhérence thérapeutique.

Pour conclure, en ce qui concerne le fonctionnement sexuel normal chez les sujets atteints une
maladie psychiatrique sous ATP, il peut apparaitre un dysfonctionnement dans une ou plusieurs
phase de la RS normale, celui-ci l’imputant à une interaction entre la psychopathologie elle-même
et les effets latéraux des traitement
ELABORATION CADRE DE REFERENCE :

Suite à la recension des écrits ; qui représentent une phase de regroupent et confrontation des
différents écrits des auteurs, ayant traité les troubles sexuelles chez des patients sous traitements
antipsychotiques ;

Nous adoptons un cadre de référence conceptuel dans cette étude.

-Le trouble de l’excitation :


-Le trouble du désir : -Trouble érectile.
Diminution ou absence des -Trouble de l’excitation
fantasmes sexuelle chez
femme.

Les troubles sexuelles chez les patients


Sous traitement Antipsychotique
consultants
à l’ Hôpital ER-RAZI -Salé

Trouble de l’éjaculation

Trouble de l’orgasme
Altération de La
qualité de vie
La phase
méthodologique
INTRODUCTION
Ce chapitre vise comme objectif l’exposition de la méthodologie de base de notre recherche. Le
devis présent la phase qui se rapporte à la méthodologie de notre étude. Elle constitue en quelque
sorte l’ossature sur laquelle vont se greffer les résultats Elle consiste à préciser la démarche suivis
pour répondre à la question soulevée par la problématique de l’étude, elle nous permettra aussi de
déterminer les activités conduisant à la réalisation de cette recherche.

Le Devis de recherche :
Conformément aux orientations du but et de la question de recherche, le devis de la présente
étude se veut descriptif et composé des éléments ci–dessous.

Type de recherche :
Il s’agit d’une étude descriptive quantitative de niveau 1 ayant pour but de décrire sur les
troubles sexuels chez les patients sous traitement antipsychotique.

Milieu d’étude :
Le centre Hospitalo-Universitaire Ibn Sina de Rabat (CHUISR) est le 1 er centre hospitalier au
Maroc, il est doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il a été inauguré en 1954
avec 674 lits.
Actuellement, le CHIS dispose du plateau technique le plus performant au Maroc et se compose
de 11 structure (10 hôpitaux et une direction de (CHIS) :
Hôpital ibn Sina (HIS), hôpital Arrazi (HA), hôpital d’enfant Rabat (HER) ,maternité Souissi
(MS), hôpital des spécialité (HS), Institut national d’oncologie (INO) , hôpital Moulay Youssef
(HMY), hôpital El Ayachi (HE) Maternité des oranger (MO) ,Centre de traitement dentaire
(CTD). Le CHIS comporte 30 spécialités et affiche une capacité litière fonctionnelle de 2382 lits,
le CHIS englobe un effectif de 6483 professionnels de santé et 401994 consultation par an.

Présentation de l’hôpital
L’Hôpital AR-RAZI a commencé ses activités vers l’année 1963 comme hôpital psychiatrique
spécialisé dans le traitement et la prévention de la maladie mentale en vertu du dahir du 30 Avril
1959. Il devient universitaire en 1972, de situation juridique en régie. Ce n’est qu’en 1989 qu’il
devient autonome parmi les 10 hôpitaux universitaires sous la direction du Centre Hospitalo-
universitaire Ibn Sina (C.H.U.I.S). Il est situé au centre de la ville de salé. Il est limité au sud par
la route principale de Meknès, au nord par l’hôpital Moulay Abdellah, du côté Ouest par le tribunal
de famille et à l’est par la délégation médicale de Salé.
Sur le plan architectural, l’hôpital s’étend sur une superficie de 4 hectares environ, sous forme
pavillonnaire avec des multiples jardins à l’intérieur et à l’extérieur des services.

Les services de l’hôpital sont repartis comme suit :


• Service de psychiatrie « A » :
➢ Unité hommes A
➢ Unité femmes A
➢ Unité des soins Ambulatoires (U.S.A)
➢ Centre de Géronto-psychiatrie et de Post Cure
➢ Centre d’Agdal pour Adolescents
➢ Laboratoire EEG
• Service de pédopsychiatrie
• Service des Urgences
• Service de Toxicomanie
• Service de psychiatrie « B » :
➢ Unité hommes B
➢ Unité femmes B

Choix de milieu d’étude :

Le choix de l’hôpital AR-RAZI à Salé comme milieu de cette étude est dictée :
✓ Sa vocation nationale.
✓ Plus proche.
✓ L’accessibilité physique et financière qui minimise le cout de la recherche.
✓ La connaissance profonde du milieu de l’étude, ce qui garantit une meilleure collaboration
des participants.
✓ C’est l’hôpital de référence de prévention et de traitement des maladies mentaux.
Lieu de l’étude :

Pour mener cette étude relative aux troubles sexuelles chez les patients consultants sous
antipsychotique, on a jugé utile de travailler sur l’unité de consultation de l’Hôpital AR-RAZI de
SALé en raison de l’état de la maladie et la stabilité des sujets consultants et la fiabilisation
des données recueillies, ce qui engendre positivement sur la qualité de l’étude.

➢ DESCRIPTION DE L’UNITE DE CONSULTATION :


L’unité de consultation ou l’unité des soins ambulatoires est une unité structurée pour les
patients consultants au niveau de l’Hôpital AR-RAZI de SALé et aussi pour les suivis des patients
qui ont déjà hospitalisés dans une unité d’hospitalisation. Cette unité est composée de deux côtés
qui travaillent en collaboration :
• Côté administratif : qui contient
o Bureau d’admission et de facturation (BAF).
o Bureau de Ramed (pour les ramedistes).
o Bureau de régi (pour les payants).
• Côté de soins : il contient 6 bureaux de consultation
o 5 en haut (1er étage)
o 1 la bas (au rez de chaussé devant le côté administratif)
• Archive des dossiers de consultation.
Personnel :
5 infirmiers : - 2 polyvalents (infirmier chef).
- 2 infirmiers en psychiatrie.
- 1 infirmier auxiliaire.
Agence d’accueil
Agence de sécurité
2 femmes de ménage
21 médecins résidents : qui travaillent sous un planning annuel de consultations selon
l’organisation de leurs taches.
➢ Il y a un bureau de consultation au niveau de l’accueil de l’unité des urgences qui
nous a permis d’effectuer la collecte des données avec fiabilité et de façons plus
large et plus satisfaisante.

Description de la population et de l’échantillon :


➢ Population cible :
La population cible est définie par Fortin (2010) comme « l’ensemble des personnes qui
satisfont aux critères de sélection définis d’avance et qui permettent de faire des généralisations ».
Dans ce sens, le présent travail vise les patients consultants à l’unité de consultation de l’Hôpital
AR-RAZI de SALé, qui sont suivis pour une maladie psychiatrique ainsi qu’ils étaient sous
traitements antipsychotiques durant une période de plus que six mois.

➢ Échantillonnage :

L’échantillon est « une fraction ou un sous-ensemble d’une population sur laquelle porte
l’étude » (Fortin, 2010). Dans ce travail, il s’agit des patients consultants à l’unité de
consultation de l’Hôpital AR-RAZI de SALE sous traitements antipsychotiques (N = 50).
Notre méthode d’échantillonnage approuvé dans cette étude est aléatoire simple.

Les critères d’inclusion et d’exclusion :

➢ Les critères d’inclusion étaient les suivants :


- Tous les patients sous traitements antipsychotiques.
- La durée de l’instauration du traitement dépasse 6 mois.
- Patient consultant et non hospitalisé au moment de l’étude.
- Tableau clinique stabilisé.

➢ Les critères d’exclusion étaient les suivants :


- Absence des critères d’inclusion.
- Antécédents de chirurgie ou de traumatismes uro-génitaux.
Description des instruments de mesure :
Le questionnaire : Comme le mentionnent des plusieurs auteurs, le questionnaire est un
instrument de mesure qui traduit les objectifs de l’étude en des variables mesurable. Il permet
d’organiser, de normaliser et de contrôler les données de telle sorte que les informations
recherchées puissent être récoltées de manière exacte, ainsi qu’il permet d’obtenir des informations
auprès d’une population très vaste et procure par son caractère anonyme le sentiment de sécurité
chez les participants à l’étude ce qui motive plus leur participation. Cet outil a pour objectif
d’identifier les troubles sexuelles chez les patientes sous traitements antipsychotiques consultants
au sein de l’Hôpital psychiatrique AR-RAZI de SALé.

Méthodologie d'analyse des données :


Afin d'analyser les données recueillies de la collecte de données nous avons procédé à l'analyse
selon les étapes suivantes :
(1ère étape) la vérification des données recueillies du questionnaire et leur catégorisation selon
validité et possibilité d'exploitation.
(2ème étape) l'analyse descriptive statistique des données des questionnaires.
(3ème étape) la représentation des résultats sous forme des graphiques pour bien visualiser et
exploiter les données à l'aide du logiciel Office-Excel, google forme.
(4ème étape) l'analyse et discussion des résultats et la formulation des recommandations.

CONSIDERATIONS ETHIQUES :

Lors de sa réalisation, cette étude s'est engagée à respecter les considérations éthiques tel que
énoncés par Fortin, (1996), et qui suppose la prise en considération de :
(1) le consentement libre et préalable avec les participants à l'étude après leur avoir expliquer
clairement le but de la recherche,
(2) l'ouverture et le respect à l'égard des participants à l'étude,
(3) le respect du principe d'auto-détermination en laissant le libre choix de participation ou non à
l'étude et de se retirer de l'étude à tout moment,
(4) le respect du principe d'anonymat des participants et de confidentialité des renseignements
contenus dans les outils de collecte des données et la confidentialité des informations se rapportant
aux participants appris à l'occasion de cette étude.
La phase empirique
PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE

Ce chapitre présente l’exploitation des données brutes recueillies par le questionnaire destiné aux
patients sous ATP. Dans ce sens les résultats seront exposés en se basant sur le cadre de référence
conceptuel de l’étude
Cette l’exploitation des données a permis de ressortir les résultats suivants :

I. Caractéristiques des participants

➢ Le genre

Figure 1 : la répartition des participants selon le sexe

Au regard de ce graphique, on constate la représentation majoritaire du sexe


Masculin Dans notre échantillon, qui représente 63,30% des participants
➢ L’âge :

Figure 2 : la répartition des participants selon la tranche d’âge :

Il est bien clair d’après ce graphique que plus de la majorité des répondants se caractérisent
par la jeunesse avec un pourcentage de 86% pour la tranche d’âge 20 et 40 ans, tandis que ceux
qui dépassent 40 ans ont une proportion de 14%.

➢ La situation familiale

Figure 3 : la répartition des patients selon leur situation familiale :

Les résultats de l’étude ont démontré que plus de la majorité des répondants sont des patients
mariés avec un pourcentage de 70 % par rapport au 22% des patients célibataires
➢ Le niveau d’étude

Figure 4 : Répartition des patients selon leur niveau d’étude

Le niveau d'études primaire, secondaire et universitaire a été les plus retrouvés dans notre étude
avec respectivement 38% 34% et 24% de cas
➢ L’activité professionnelle :

Figure 5 : la répartition des patients selon l’activité professionnelle :

A la lumière de ce graphique on constate que la majorité de patients ayant répondu au


questionnaire, n'avaient aucune activité professionnelle (62.7%).
➢ La durée de l’utilisation des ATP :

Figure 6 : La répartition des participants selon la durée d’utilisation des ATP

Conformément à ce qui illustre le graphique, 92.2% des participants utilisent les ATP pour une
durée entre 1 an et plus de 20 ans, chose qui trouve son explication dans la chronicité de plusieurs
maladies mentales, ce qui nécessite par conséquent, une longue durée du traitement.
➢ Le type de l’ATP utilisé :

Figure 7 : la répartition des patients selon le type de l’ATP utilisé.

Conformément à ce qu’illustre le graphique ci-dessus, plus de la moitié des répondants (53 %)


utilisent les deux types d’ATP (Atypique & Typique). Par contre, concernant l’ATP typique, 28,7
% des participants affirment qu’ils l’utilisent, tandis que 18% sont sous traitements ATP atypique
➢ L’activité sexuelle :

Figure 8 : la fréquence des activités sexuelles chez les participants :

Le graphique est nettement parlant, et illustre clairement que 68% des participants ont un à deux
rapports sexuels par mois, contrairement au 16% des cas qui ont un seul rapport sexuel par
semaine. Chose qui est incompatible avec la fréquence normale d’activité sexuelle, qui considèrent
que 3 fois par semaine est la fréquence idéal. (Leridon, 1993).

II. Trouble du désir sexuel :

Figure 9 : l’intensité du désir sexuel chez les participants :

Au regard de ce graphique, on constate qu'après l'utilisation des ATP 78 % des cas rapportent qu'ils
ressentent un désir sexuel d'une faible intensité, par contre 22% des participants disent qu'ils
ressentent un désir d'une forte intensité.
Figure 10 : La diminution du désir sexuel chez les participants :

Pour le désir en tant qu’une phase essentielle dans la réponse sexuelle normale,
le graphique illustre que la majorité des participants (86%) rapportent une diminution du désir
sexuel quelque soit son degré, par contre presque 6% affirment qu'ils ont un désir sexuel
moyennement augmenté, à savoir que presque 8 % des patients n'avaient aucun changement dans
le désir.
III. Trouble de l’excitation sexuel :

Figure 11 : l’excitation sexuelle chez les participants

A la lumière de ce graphique on constate que la majorité des répondants affirment qu’ils ont une
difficulté au niveau de l'excitation sexuelle jusqu’à l’inexistence totale, après avoir utilisé l’ATP
avec un pourcentage de 78% des cas, ce qui, par conséquence, paralyse le processus sexuel normal
; par contre 22% déclarent qu’ils ont une facilité au niveau de l'excitation sexuelle quelque soit son
degré
Chez l’homme

➢ Le trouble de l’érection :

Figure 12 : la fréquence d’avoir ou pouvoir maintenir une érection chez les


participants hommes :

D’après ce graphique, il parait clair qu’après l’utilisation de l’ATP, la fréquence de la capacité


d’atteinte ou maintenir une érection chez les participants a diminué, à savoir que plus de la majorité
des patients 94 % affirment qu’ils peuvent quelquefois ou rarement obtenir ou maintenir une
érection pendant leurs rapports sexuels.
Figure 13 : la facilité d’atteindre, de maintenir et de rester en érection jusqu’à
la fin du Rapport sexuel :
figure 13: la facilité d'atteindre, de maintenir et de
rester en érection jusqu’à la fin du Rapport sexuel:
12.9

29 54.8

Assez difficilement très difficilement très facilement

Toujours dans le cadre du trouble érectile, ce graphique permet de visualisé le jugement des
patients sur la facilité d’atteinte l’érection après l’utilisation de l’ATP, plus de la majorité des
participants, soit exactement 83.8%, déclarent une difficulté d’avoir, de maintenir et de rester en
érection jusqu’à la fin de leurs activités sexuelles.
Chez la femme

Figure 14 : l’excitation sexuelle ressentie auprès des patientes :

Conformément à ce qui ressort du graphique, la majorité des répondantes constatent que


l’excitation sexuelle pendant leurs rapports sexuels est inexistence ou rarement ressentie après
l’utilisation des ATP, à raison de 83%
Figure 15 : la sécheresse vaginale chez les participantes pendant leurs
rapports sexuels:

Toujours dans le cadre du trouble d’excitation sexuelle chez les femmes, la lecture de ce
graphique montre que la majorité des participantes déclarent avoir une sécheresse vaginale
pendant leurs activités sexuelles, avec un pourcentage de 71,6 %. Ainsi la sécheresse ou
l’absence de la lubrification vaginale peuvent également, causer par conséquent, des
douleurs durant les rapports sexuels (dyspareunie).

IV. Trouble d’éjaculation :

Figure 16 : la fréquence de l’éjaculation chez les participants après


l’utilisation de l’ATP
80
70
60 67.7 moins de la moitiè de temps la plupart de temps
50
tout le temps à peu près la moitiè de temps
40
30
jamais
20
10 16.1
6.5 6.5 3.2
0

A la lumière de ce graphique on constate que la majorité des répondants, soit


exactement 77,4%, affirment qu’ils sont incapable d'éjaculer lors d'une activité
sexuelle plus de la moitié du temps jusqu'à l'anéjaculation suite à la prise des ATP,
ainsi que 22,6% déclarent qu’ils ont presque dans la plupart du temps la capacité
d’éjaculer.
Figure 17 : le volume éjaculatoire chez les participants

le volume éjaculatoire ches les


participants
48 Je ne pouvais pas moins abondant
50
éjaculer
38
40 abondant inchangé
30

20
9
10 5

Comme l’indique clairement le graphique, concernant le volume éjaculatoire, la moitié


des répondants (48%), affirment qu’ils présentent une absence d’éjaculation lors d’un
rapport sexuel après avoir pris des ATP, ainsi que moins de la moitié du pourcentage
restant des participants (38%) déclarent un volume réduit de l’éjaculation

V. Trouble d’orgasme :

Figure 18 : la fréquence d'atteindre l’orgasme chez les participantes


presque jamais
ou jamais la plupart des
12% rapports sexuels
16% la plupart des rapports
sexuels
parfois ( environ parfois ( environ une fois
rarement ( moins une fois sur deux) sur deux)
d'une fois par rarement ( moins d'une fois
21%
deux ) par deux )
presque jamais ou jamais
51%

Conformément à ce qu’illustre le graphique ci-dessus, 63 % des répondants rapportent une


diminution de la fréquence de l’orgasme ou une absence totale suite à la prise de l’ATP.
Egalement, 21% des cas affirment qu’ils peuvent parfois atteindre l’orgasme lors de leurs
rapports sexuels; à savoir juste une proportion de 16% pour celle qui affirment qu’ils
peuvent atteindre leur orgasme dans la plupart des rapports sexuels.
Figure 19: la satisfaction de la capacité à atteindre l’orgasme chez les
participants

8% moyennement insatisfaite
10%
Ni satisfaite, ni insatisfaite
16% 49%
très insatisfaite

17% moyennement satisfaite

très satisfaite

- Comme l’indique clairement le graphique, la majorité des participants, soit


Exactement 65%, disent être insatisfait de leurs capacités à atteindre l’orgasme lors d’une
activité sexuelle après avoir utilisé des ATP, en raison des difficultés orgasmiques ce qui
engendre négativement sur leurs santé sexuelle & mental.

Figure 20 : Les facteurs responsables de l’insatisfaction orgasmique pendant


l’activité sexuelle chez les participants

80 71 la relation sexuelle

60
la qualité de vie sexuelle

40
la fréquence des rapports
sexuels
20 13 10
6 Tous autres aspects
relationnels
0

D’après ce graphique, il parait clair que plus de la majorité des répondants, soit exactement 71 %,
déclarent que leur plainte devant la qualité de vie sexuelle représente le principe cause de leur
insatisfaction orgasmique pendant l'activité sexuelle.
Figure 21 : l’impact d’avoir une dysfonction sexuelle quelconque sur la
sexualité des participants
2.6 2.6

10.5

pas du tout gêné


un peu gêné
34.3
mayennement gêné
très gêné

50 Extrêmement gêné

Il est clair d’après ce graphique que plus de la majorité des répondants affirment qu’ils sont gênes
,quelque soit le degré , s’il y a la possibilité d’avoir une dysfonction sexuelle quelconque ,par
contre seul 2.6% déclarent qu’il y a pas du tout gène

VI. L’altération de la qualité de vie :

Figure 21 : l'impact des troubles sexuelles lies à l'utilisation des ATP sur les
participants.

60
51
pas du tout gênante
50

40 un peu gênante
31.2
30 mayennement gênante

20 11.8 très gênante

10 6

Il est clair d’après ce graphique que la totalité (94) des répondants affirment qu’ils sont gênés,
quelque soit le degré, par les modifications liées à l’utilisation des ATP sur leur sexualité.
Figure 22 : l’impact de troubles sexuelles dues à l’utilisation de l’ATP sur
l’observance Thérapeutique

26%

74%

Oui Non

.
D’après ce graphique, il parait clair que plus de la moitié des répondants, soit exactement 74 %,
déclarent leur non-adhérence et leur non-observance aux traitements antipsychotiques, en raison
de leurs grandes proportions à l’induction des troubles sexuels.

DISCUSSION ET ANALYSE DES RESULTATS


La lecture des résultats ci-dessus montre que certains requirent un intérêt particulier. Ils seront
considérés comme étant les principaux et serviront de base en se basant sur les données collectées
et en se référant à la fois au cadre de référence et au but de recherche pour la présente discussion
dans l’optique d’atteindre l’objectif de l’étude. Pour ce faire, la discussion des résultats structurée
selon le même ordre de présentation des résultats.

➢ Profil général des participants :

Le profil général de la population de notre échantillon d’étude se caractérisait d’abord, par une
prédominance du genre homme parmi eux, soit exactement 62%. Ensuite, la majorité des
participants (86%), étaient jeunes (entre 20 et 40 ans). Ce qui trouve son explication dans la
représentation de la maladie elle-même, puisqu’elle a un début précoce. (Lachtar et al. 2006). Puis,
la plus grande proportion des participants (70%), étaient mariée, chose qui est bénéfique pour la
fiabilité de notre étude, puisque cette dernière est plus concernée par les dysfonctionnements
sexuels.
Par rapport au niveau d’étude, les résultats dégagent qu’il y a un bas niveau d’instruction, ce qui
va de pair habituellement avec un niveau socioéconomique bas, chose qui est justifiée d’une part,
par l’impact de la symptomatologie négatifs de la maladie mentale, et à la fois au retentissement
fréquent et marqué de la maladie sur le statut socioéconomique de ces patients. (Modestin et
al.2003).D’autre part, on présume, que plus le niveau d’instruction est grand, plus la connaissance
de la sexualité est développée et plus la capacité à en parler et de s’en plaindre est importante. A
l’opposé, plus le niveau éducatif est faible, le sujet a moins de connaissance sur la sexualité et a
plus de scrupule à évoquer ce sujet qui garde une dimension mystérieuse et taboue importante.
(Troudi, 2006)
L’inactivité professionnelle, était significativement plus fréquente chez les participants, à savoir
62.7%. Ce qui trouve son explication dans les déficits cognitifs qui constituent bien évidemment,
une caractéristique majeure de la maladie mentale, ainsi les effets secondaires des ATP. Leurs
implications seraient essentiellement décisives sur le fonctionnement du patient, entre autres, sur
son aptitude à travailler. (Saoud et Amato, 2006). Ce qui est par conséquent, constituerait un
sérieux obstacle pour envisager le mariage, dont l’âge jeune ressort comme déterminant. (Modestin
2003).
Étant donné que la majorité de la population de l'échantillon, soit exactement 92.2%, étaient sous
traitement ATP pour une durée moyenne entre 1 an et 20 ans, chose qui trouve son explication
dans la chronicité de plusieurs maladies mentales, ce qui nécessite par conséquent, une longue
durée du traitement. La durée de l'utilisation de l’ATP constitue un facteur très important dans le
fonctionnement sexuel avec facultés affaiblies. (Taylor et al, 2003).

Quant à l’activité sexuelle, les résultats de notre échantillon affirment une diminution de la
fréquence de l’activité sexuelle avec un pourcentage de 68%. Résultats qui s’accordent avec de
nombreuses études réalisées, ces dernières expliquent cette diminution par plusieurs éléments ; en
premier lieu la pathologie psychiatrique, le manque d’activité sexuelle est constaté chez les plus
chroniques des patients atteints une maladie mentale, en rapport avec l’expression du manque de
motivation, la sévérité de la symptomatologie et l’hospitalisations prolongées, dont les durées de
la prise en charge institutionnelle dépassent parfois plusieurs mois, du coup l’institution devient
ainsi le lieu de vie de ces patients. En deuxième lieu, le célibat et l’apathie sexuelle vont dans le
sens d’un désintérêt et d’une baisse de l’activité sexuelle. Finalement, les effets des
traitements, une action centrale non spécifique (sédation), liée au blocage des récepteurs
histaminergiques, peut être à l’origine d’une diminution de l’activité sexuelle. (Planansky 1962 ;
Schneider 1964 ; Rozan 1971 ; Stevens 1972 ; Arieti 1974 ; Kaplan 1974 ; Bonierbale 1975 ;
Akhtar 1980 ; Verhulst 1981 ; Bonierbale 2001).

➢ Le trouble du désir sexuel :

Quand on se penche sur la sexualité des patients ayant une affection psychiatrique, la question du
désir et d’intérêt sexuel ou bien d’activité sexuelle globalement, reste dans l’ensemble, une forme
désinhibée et présente une nette tendance à l’appauvrissement. Les résultats de notre étude
dégagent une diminution du désir sexuel. Ce qui corrobore avec de nombreux résultats des
enquêtes faites sur ce thème, qui va dans le sens d’une diminution du désir sexuel parmi les
hommes et les femmes traités avec des ATP. (Kockott et Pfeiffer, 1996 ; Uc¸ok et al. 2007 ; Malik
et al. 2011)
Parallèlement, Cela est justifiée selon l’étude Troudi (2006), par le fait du blocage des récepteurs
D2, puisque tous les antipsychotiques ont des propriétés anti- dopaminergiques. Pour d’autres
auteurs, la question du manque de désir sexuel est croissant au cours de l’évolution de la maladie
et se stabilise par la suite, dans le même temps que la maladie se chronicise. La responsabilité de
la réduction du désir sexuel serait en premier lieu l’expression d’un manque de motivation,
d’hospitalisations prolongées et des effets des traitements antipsychotiques. (Stevens 1972).
➢ Le trouble de l’excitation sexuel :
La phase de l’excitation sexuelle est importante puisqu’il résulte les stimulations cérébrales, le
dysfonctionnement à ce niveau-là peut nuire à l'accomplissement normal de l'acte sexuel. Les
résultats recensés de la littérature indiquent comme quoi, la plupart des patient(e)s étaient plus en
difficulté pour parvenir à l’excitation, soit exactement, 52% des hommes et 63% des femmes sous
ATP avaient des difficultés de l'excitation sexuelle jusqu’à l’inexistence totale (Raboch 1984 ;
Friedman 1984 ; Gaglione 1991 Nithsdale et all, 2003).
Cet état de fait est démontré par la présente enquête, affirmant que 78% des participants déclarent
l’inexistence de l’excitation sexuelle pendant les rapports sexuels après l’utilisation des ATP, ce
qui favorise essentiellement, l’échec du processus sexuel normal.
• Chez l’homme
Chez l’homme, le trouble de l’excitation sexuelle se présente sous forme du trouble de l’érection,
donc il est important de discuter les résultats dégagés à partir de la collecte de données. Parmi les
effets secondaires imputables à l’utilisation des antipsychotiques, la quasi-totalité des auteurs
s’accordent à reconnaître la survenue possible d’effets secondaires à type de trouble érectile
puisque ce dernier est le plus fréquemment rapporté.
Les résultats de notre échantillon affirment que la majorité des participants, soit exactement 94%,
déclarent une diminution de la fréquence de la capacité d’avoir ou de pouvoir maintenir l’érection
pendant leurs rapports sexuels. Ce qui corrobore avec les résultats soulevés par Burke & al, (1994),
MacDonald & al. (2003), Troudi (2006). Ceci est expliqué par le fait que la dysfonction érectile
était significativement associée à une plus grande preuve biologique de blocage de la dopamine et
taux de prolactine sériques élevés et une perturbation de l’antagonisme alpha et celui des récepteurs
cholinergiques. (Burke & al, 1994).
Dans la même optique visant la facilité érectile, la majorité des patients en raison de 83.8%
déclarent des difficultés d’obtenir, de maintenir, et de rester en érection jusqu’à la fin de leurs
rapports sexuels. Tels résultats se trouvent confirmés par de nombreux études Nestoros (1980) ;
Verhulst (1981) ; Lyketsos (1983) ; Lukoff (1986). Qui ont évoqué ce trouble comme une source
de souffrance, ainsi qu’une sorte d’anxiété relative à la performance sexuelle altéré, puisque les
problèmes d’érection ont tendance à générer ou à aggraver la perte de désir. Pour cela les études
imputant ce trouble à une intrication entre la pathologie et les effets latéraux des traitements et
soulignant également la difficulté de dissocier ces deux facteurs. (Troudi ; 2006).
• Chez la femme
Pour le volet relatif à l’excitation sexuelle chez la femme, cette dernière peut-être sexuellement
excitée par une variété de facteurs, conduisant à des changements aussi bien physiques que
mentaux. En examinant les corrélations entre le trouble de l’excitation et la prise d’ATP, les
auteurs s'accordent généralement à confirmer l’existence du trouble de l’excitation sexuelle chez
les patientes sous ATP. Ainsi, de nombreuses femmes se plaignent d’une diminution ou d’une
absence de la perception de cette réponse sexuelle locale. (Knegtering, 1999 ; Bobes & coll, 2003).
De même, l’exploration de cette optique permis de constater que la majorité des femmes
questionnées, soit exactement 83%, déclarent l’inexistence ou la diminution de l’excitation
ressentie pendant leurs rapport sexuelle. En effet, ce trouble est largement intriqué avec les troubles
du désir, de même qu’avec les troubles de l’orgasme, ce qui reflète la complexité de la réponse
sexuelle féminine.
Toujours dans le cadre de l’excitation sexuelle féminine, la majorité des femmes interrogées, soit
exactement 71,6% déclarent avoir une sécheresse vaginale pendant leur activité sexuelle. Ces
résultats sont soutenus par de nombreuses études dont 15%des femmes se plaints de la sécheresse
vaginale. Ce qui trouve son explication dans l'absence de désir et d'excitation sexuelle suite à la
prise de l’ATP, cela se manifeste chez elles par une absence de lubrification vaginale, provoquant
par conséquent, une sécheresse vaginale. (Fava & all 2002 ; Rejas et all (2003) ; Brotto & coll,
2006 ; Bradford & coll 2006 ; Tufan & coll 2012).

➢ Le trouble de l’éjaculation :

À côté des troubles discutés ci-dessus, s’ajoute le trouble de l’éjaculation, le dysfonctionnement


sexuel masculin le plus fréquent. Les résultats de notre échantillon affirment que 77,4%, affirment
qu’ils sont incapable d'éjaculer lors d'une activité sexuelle plus de la moitié du temps jusqu'à
l'anéjaculation suite à la prise des ATP, ainsi que 22,6% déclarent qu’ils ont presque dans la plupart
du temps la capacité d’éjaculer. Tels résultats se trouvent confirmés par de nombreuses études
(Nestoros 1980 & Lehmann 1981 ; Bobes J & al 2003 ; Bitter 2005 ; Hellstrom & coll 2009). Qui
ont évoqué le fait que les ATP peuvent parfaitement causer des anéjaculations le plus souvent
accompagnées d’une anorgasmie, en agissant via son antagonisme des récepteurs alpha1-
adrénergique.
Dans la même rubrique, le volume éjaculatoire ressortent comme élément important dans
l’évaluation et la détection du trouble d’éjaculation. Empiriquement, presque la moitié des
participants (48%), affirment l’absence totale d’éjaculation, ainsi que (38%) déclarent une
réduction du volume éjaculatoire. Ceci rejoint l’idée de Knegtering (1999), qui affirme la réduction
du volume éjaculatoire suite à la prise des ATP avec prévalence de 36%. De même, ces conclusions
sont partagées par Bitter (2005).

➢ Le trouble d’orgasme :

Quand on évoque la question de la fréquence des orgasmes, les résultats montrent une diminution
de la fréquence d’atteinte l’orgasme chez les participants, ce qui peux aller jusqu’à l’absence totale
après une phase d’excitation sexuelle avec une prévalence de 62%. Ceci corrobore avec de
nombreuses études qui expliquent cette dimension d’une part, par le fait que la fréquence des
relations sexuelles va en diminuant avec l’évolution de la maladie, que tellement en aboutissant
des orgasmes de moins en moins fréquents. D’autre part, par les hospitalisations prolongées,
comme un aspect déficitaire de leur sexualité ce qui provoque un désintérêt à l’activité sexuelle.
(Schneider 1964 ; Bonierbale 1975 ; Nestoros1980 ; Lyketsos 1983).
Concernant la capacité à atteinte l’orgasme, les résultats des écrits recensés concluent à une
altération de la fonction sexuelle, en particulier une difficulté à atteindre l’orgasme chez des
patients au début de la maladie et depuis l’instauration du traitement. La plupart parmi eux
rapportent des difficultés pour parvenir à atteindre l’orgasme lors des relations sexuelles avec une
prévalence de 81 %. (Raboch 1984 ; Friedman 1984 ; Gaglione 1991 ; Kelly DL & all, 2004).
De même, les résultats de la présente étude font ressortis aussi des difficultés orgasmiques
Rapportées par la majorité des participants. Ainsi, Raboch (1984) pense que le facteur le plus
intéressant pour comprendre la diminution des capacités orgasmiques est d’une part, la présence
de facteurs neurobiologiques dont le blocage des récepteurs dopaminergiques D2 serait à l’origine
de cette difficulté. D’autre part, le retard accumulé dans le développement sexuel avant le début
de la maladie. Même explication partagé avec Leckman (1980).
Ajoutons aussi, la notion de la satisfaction par rapport à la capacité d’atteinte l’orgasme, comme
il était signalé déjà à la recension des écrits, 87 % des cas se dit être insatisfaite quant à la qualité
de leurs capacités orgasmiques. (Friedman 1984 ; Schneider 1964 ; Brenot 2001 ; Nithsdale&all,
2003). Tels résultats sont trouvés accordés avec la présente étude, sachant que plus de la majorité
des participants, soit exactement 65%, déclarent une insatisfaction quant à la capacité à atteinte
l’orgasme lors d’une activité sexuelle, à savoir que cela peut engendre négativement sur leurs santé
sexuelle et mental.

➢ La qualité de vie sexuelle:


Quand on s'intéresse au concept de qualité de vie sexuelle, qui représente notamment, un paramètre
d’évaluation des systèmes de soins, les résultats de différentes études ressortent que la notion de
la satisfaction dans ce domaine est subjectivement altérée chez des patients atteints de pathologies
psychiatriques chroniques. Soit exactement 56% des cas se disent être insatisfaites quant à la
qualité de leurs relations sexuelles. (Friedman 1984 ; Schneider 1964). D’autres auteurs ont fait
remarquer que la majorité des patients sous ATP présentait une détérioration progressive du
fonctionnement socio-sexuel. Cette détérioration semble être en relation avec les symptômes
déficitaires de la maladie, d’une part, parce qu’il faut généralement une forte dose et/ou une
association de ATP, d’autre part, la souffrance est souvent plus intense car l’âge de début étant
plus précoce, dont ils n’ont généralement pu pas fonder un foyer. (Baggaley, 2008 ;Uc¸ok et al.
2007)
Empiriquement, les résultats de la présente étude vont dans le même sens que la littérature, ce qui
confirme que la notion d’insatisfaction concernant la qualité de vie sexuelle de participants était
relativement majoritaire Avec un grand pourcentage, Dans le même sens, plusieurs études citées
mettent en évidence une corrélation entre les troubles sexuelles lies à la prise d’ATP et diminution
de la qualité de vie sexuelle. Ainsi ils concluent que les dysfonctions sexuelles seraient, avec les
effets extrapyramidaux et la prise de poids, l’un des facteurs les plus délétères sur la qualité de vie
des patients et les plus géantes sur leurs santés sexuelles et mentales. D’ailleurs, les taux rapportés
de dysfonctions sexuelles dans la littérature, pour les malades souffrant de pathologies
psychiatriques chroniques, allaient de 16 à 96 %, ce qui pose comme conséquence, une
détérioration de la qualité de vie, à une fréquence moindre de relations affectives qui, même si
elles existent, sont de mauvaise qualité et une mauvaise qualité relationnelle.(Ghadirian & al, 1982
; Mitchell, 1982 ; Fortier &Trudel, 2000 ; Smith & al, 2002 ; Hellewell, 2002; Chan, 2003 ;
Lambert & al, 2003 ; Macdonald & al. 2003; Lambert, 2004 ; Olfson & al 2005 ; Atmaca & al,2005
; Tardieu 2006 ; Gorin-Lazard 2008 ; Baggaley, 2008)
L’exploration de cette optique à permis d’affirmer que la presque la totalité des participants à la
présente étude, rapporte qu’ils sont gênés, quelque soit le degré, par les modifications lié à
l’utilisation des ATP sur leurs sexualité.
L’influence négative des ATP sur la qualité de la vie sexuelle, en induisant généralement des
troubles sexuelles, cause par conséquent, un impact sur l’observance thérapeutique. La présente
étude résulte que 74% des participants affirment leur non adhérence et leur non-observance
thérapeutique, en raison de leur grande proportion à l’induction des troubles sexuels. Résultats qui
s’accordent avec de nombreuses études réalisées (Zarate 2000 ; Rosenberg 2003 ;Hariri & al. 2009)
qui affirment que les troubles sexuelle induits par les ATP sont à l’origine d’une mauvaise
observance thérapeutiques et donc constituent un facteur de risque de rechute, à raison de 57% des
cas qui ont arrêtés leur traitement à causes de leurs effets sur leur sexualité. En fait, il semble
exister un lien entre les troubles sexuelles induites par les ATP et l’observance de ce traitement,
indépendamment de la pathologie sous-jacente
Forces et limites de l’étude :

Les forces de l’etude :

▪ la qualité de l’encadrement Amélioration de notre connaissance en ce qui concerne la


recherche méthodologique et la simulation clinique comme méthode pédagogique
d’enseignement

▪ L’originalité de l’étude en étant la première étude au niveau d’ISPITS de Rabat qui décrit
pour la premier fois l’existence des troubles sexuels dus aux ATP, ainsi l’impact de cette
dernière sur la sexualité, la qualité de vie des personnes sous ce traitement dans le but
d’améliorer les conduites thérapeutiques actuelles et futures.

▪ Le recours à un échantillonnage exhaustif, ce qui permet de fiabiliser aux maximums les


données de l’étude, et une meilleur de l’étude, et une meilleure représentative

▪ Enrichir et approfondir les connaissances ainsi que la recherche infirmière en matière de


psychiatrie.

Les limites de l’étude :

Cependant, comme rien n’est parfait, cette étude présente, également, certaines
Limites et contraintes:
▪ La pandémie du COVID-19 a réduit le taux d’consultation, ce qui nous ne permet pas
d’atteindre notre échantillon

▪ Difficultés de communication avec les patients au moment de distribution du questionnaire

▪ Vu la difficulté de compréhension de certaines questions figurant dans le questionnaire et


leur complexité relative pour une population de patients souffrant, dans la majorité des cas,
de troubles cognitifs secondaires à la maladie, nous avons préféré poser nous même les
questions aux patients afin de limiter l’impact de ce biais. Chaque entretien durait environ
20 à 30 minutes.
▪ du fait que la question de la sexualité est intrinsèque, personnel et intime, il était difficile
pour les individus d'en parle. En effet, celle-ci est difficile à aborder, et ces quelles que soit
le contexte et les pathologies associées.

▪ Le questionnaire visant à évaluer la sexualité et ses dysfonctions, comportent toujours une


part assez importante de subjectivité.

▪ la coïncidence de la période de collecte des données avec la période de stage.

▪ On n’a pas pu profiter des écrits disponibles au niveau de la bibliothèque de ISPITS Rabat.

LES RECOMMANDATIONS
En se basant sur les résultats des différentes études, la présente étude propose une série de
recommandations et de suggestions visant à diagnostiquées, expliquées et traitées les troubles
sexuelles lies à l’utilisation des ATP. Donc ces recommandations permettront notamment,
l’application, le renforcement et l’amélioration à la fois : de la qualité de vie sexuelle & la prise en
charge des patients souffrent de pathologies psychiatriques, dans sa globalité incluant le volet
sexuel.
En outre, la présentation de ces recommandations a pris comme cadre de référence, les quatre
champs d’action de la profession infirmière : la formation, la gestion, la pratique et la recherche
. Pour la pratique :
Les actions suggérées sont comme suit :
❖ Afin d’améliorer le niveau d’observance du traitement, il est recommandé de
rigoureusement respecter les étapes suivantes (Lilleleht et Leiblum 1993 cité par Bernard
p 185) :
✓ Alerter le patient quant aux effets secondaires possibles sous traitement, 
✓ Obtenir l’histoire de la sexualité du patient et de son état actuel, pré-thérapeutique,
✓ Encourager le patient à rapporter les effets secondaires sexuels aussi tôt que possible,
✓ Rassurer le patient le cas échéant et prendre les mesures adéquates pour corriger cet effet
indésirable.

❖ Corriger les fausses croyances chez les patients et l’entourage concernant leur sexualité
puisque cette dernière est marquée par l’ignorance (Gopalakrishnana et al, 2006) 

❖ Eduquer en matière toutes les connaissances sexuelles qu’elle est en mesure de


comprendre. (Kelly & Conley, 2004). 
❖ Diminution des symptômes de la maladie, du fait que les effets positifs du ATP sur le
fonctionnement psychique permettraient un meilleur niveau de stabilisation et de tolérance
et par la suite la restauration d’un désir sexuel « normal », donc apparaît être le premier
traitement sexologique. ( Aizenberg, 1995 ; Bernard, 2009).
❖ Une prise en charge psychothérapeutique peut alors être indiquée puisque les dysfonctions
sexuelles ont un aspect plurifactoriel. (Gorin-Lazard, 2008)
❖ Diminution de la dose jusqu’à obtention de la dose minimale efficace, ou bien en cas
d’inefficacité changer pour une autre molécule mieux toléré sur le plan sexuel. (Haefliger
et Bonsack, 2006 ; Kelly et Conley, 2004).
❖ Les ATP atypiques sont sexuellement mieux tolérés que les typiques, ce qui permettraient
par la suite, une meilleure compliance ainsi une réduction du risque de rechute. (Sullivan
& all 1990 ; Aizenberg 1995)
❖ Envisager une fenêtre thérapeutique sexologiques de quelques jours dont la maladie est
contrôlée et stable. (Kelly & Conley, 2004).
❖ Dans des contextes de dysfonctions sexuelles liées à des déficits hormonaux.
L’hormonothérapie peut être indiquée. (Kelly & Conley, 2004).
❖ Ceci combiné à une prise en charge sexologique du couple, qui devra tenir compte du
trouble mental associé, du ou des deux partenaires. (Porto, 2008)
❖ La prise en charge infirmière est surement centré autour du patient et sa pathologie avec
un aspect relationnel et thérapeutique. Mais elle doit s’étendre également su sa qualité de
sa vie sexuelle puisque cette dernier est altérée. (Zajecka, 2002).
❖ Le personnel infirmier doit évaluer et surveiller rigoureusement toutes les circonstances
socio et psychoaffectives pouvant conduisant à une dysfonction sexuelle : (cours DIU
2008)

✓ la vie sexuelle antérieure, et l’existence éventuelle d’antécédents de difficultés


sexuelles.
✓ Rechercher systématiquement toute comorbidité psychiatrique
✓ Une anxiété liée à la performance sexuelle

❖ L’éducation sexuelle joue également un rôle fondamental et important. Du coup, l’infirmier


présente des informations sur la réponse sexuelle, sur l’effet du traitement, adaptée au
niveau cognitif du patient
❖ Des conseils d’hygiène de vie seront prodigués : régime alimentaire, sevrage du tabac et
d’éventuelles autres substances addictives
Pour la formation :
❖ Une formation infirmière structurée visant à augmenter les compétences reliées à la
détection des troubles sexuelle, la prise en charge sexuelle.
❖ Organiser des discussions en réunions axées principalement sur comment aborder le sujet
de la sexualité avec ces patients. (Fava & all 2001).
❖ Il est donc important que le personnel soignant aient des notions pour investiguer ce genre
de troubles, et pour manier les psychotropes de manière à minimiser le risque d’effets
secondaires sexuels. (Balon & all 2009)
❖ Le personnel infirmier devrait être incité à surmonter ses appréhensions et ses préjugés à
aborder le sujet de la sexualité avec les patients.

Pour la recherche :

❖ Une connaissance approfondie des troubles sexuels dus aux antipsychotiques, permettra
une meilleure prise en charge infirmières des patients en psychiatrie.
❖ Des études supplémentaires sont nécessaires à la compréhension de la sexualité des patients
atteintes une pathologie psychiatrique, des mécanismes des troubles sexuelles, ainsi qu’à
la validation de stratégies thérapeutiques.
❖ Encourager la recherche, vu qu’il existe peu d’études scientifiques qui s’intéressant aux
troubles sexuels induits par les antipsychotiques et la majorité souffre de biais
méthodologiques expliquant la disparité des résultats. (Troudi, 2006).

Pour la gestion :

❖ Envisager des unités en ambulatoire de programmes et d’ateliers d’éducation sexuelle


visant l’éducation à la vie sociale et sexuelle (Chaussée & Desjardins, 2006), Ces ateliers
visent plusieurs objectifs :

✓ Facilité la communication dans le couple,


✓ L’égalité dans le couple, le respect de soi et de l’autre dans une relation
✓ L’anatomie, la contraception, la réponse sexuelle, la masturbation, le cycle
menstruel, les dysfonctions sexuelles, l’industrie du sexe.
✓ Surmonter les difficultés reliées aux dysfonctions sexuelles induites par les
médicaments
✓ Prévenir la détérioration de leur fonctionnement sexuel ;

❖ Intégrer un entraînement aux comportements socioculturels dans le but de favoriser son


intégration sociale (Gorin-Lazard, 2008).
Conclusion
Ce travail est le point d’orgue de ces trois années de formation à l’ISPITS. Ainsi lors de notre
troisième stage et suite à une situation exceptionnelle (confinement), naquît l’envie de traiter la
sexualité entre patients en psychiatrie. Ce qui nous avait interpellé, nous l’avons projeté en tant
que futur infirmier, et nous nous sommes interrogé sur la réaction que nous aurions pu avoir.
Qu’aurions-nous fait en tant qu’infirmiers ? Au cours des années suivantes, malgré les
avertissements et les mises en garde quant à la difficulté du sujet, nous avons persévéré sur cette
voie. Nos recherches, au regard de la rare littérature sur le sujet : Les troubles sexuels chez les
patientes sous traitement antipsychotique consultants dans les établissements de santé, ont attesté
que la sexualité reste en Maroc un sujet sensible à la limite du tabou, et plus encore dans le
domaine spécifique de la psychiatrie.

La présente étude est restée fidèle aux objectifs de recherche, qui avait comme but la description
de l’existence des troubles sexuelles chez des patients sous traitements antipsychotiques consultant
à l’Hôpital ER-RAZI -Salé-., visant par la suite, l’amélioration de la prise en charge sexuelle et
mettre en lumière la sexualité du malade souffrant de trouble psychiatrique, vu que cette dernière
peut y être perçue par la famille, et le personnels soignants comme un luxe ou accessoire par
rapport aux symptômes propres de la pathologie mentale.
Notre étude met donc en évidence, sans pouvoir affirmer une relation de causalité, que les patients
suivis pour une pathologie psychiatrique et traités par des antipsychotiques présentent autant de
troubles sexuels, notamment le trouble de désir, trouble érectile, trouble d’éjaculation, des
difficultés orgasmiques, ainsi l’altération de la qualité de vie sexuelle et enfin l’insatisfaction
sexuelle. Cet état de fait, influence négativement sur l’observance et la compliance thérapeutique.
En définitif, un patient ayant une affection psychiatrique peut-il avoir une vie sexuelle ? Nous
pensons que oui, mais beaucoup d’obstacles se présentent à lui débutant par l’influence de la
psychopathologie et la psycho pharmacothérapie jusqu’à l’impact socioculturelle !
Dans ce sens, la présente étude se propose comme une ébauche première en matière de troubles
sexuels chez les patients sous ATP, tout en ouvrant des pistes de recherche sur d’autres contextes
en s'interrogeant sur la relation entre l'aggravation du fonctionnement sexuel de ces patients et à la
fois les durées de la prise en charge institutionnelle, la sévérité de la symptomatologie ainsi, les
dimensions de la qualité de soins infirmiers en matière de troubles sexuels.
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