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La décantation est un procédé de séparation solide liquide, utilisé dans la plupart des usines
d’épuration et de traitement des eaux, ayant pour but d’éliminer les particules en
suspension dont la densité est supérieure à celle de l’eau.
Dans ce type de décantation (dite discrète ou individuelle) les particules conservent leurs
individualités et leurs propriétés physiques (forme, dimension, densité).
• La décantation floculante
Ce type de décantation est caractérisé par l’agglomération des particules au cours de leur
chute. Les propriétés physiques des particules sont donc modifiées pendant le processus.
C’est le cas d’une suspension trop dense > 500 mg/l. Dans ce type de décantation, les
particules sédimentent en masse en formant des couches de particules se reposant les unes
sur les autres. D’où l’apparition d’une interface nette entre le solide décanté et le liquide.
FA
Ft
Avec :
FA : la poussée d’Archimède FA = L V p g
v p2
Ft : la force de traînée Ft = C t A L
2
Où :
• Vp : volume de la particule
• Ct : coefficient de traînée
• g : accélération de la pesanteur.
De la relation :
P – FA – Ft = 0
On déduit :
2 ( p − L )
v = 2 V p g
p Ct A L
d3 d2
Vp = , A=
6 4
2 4 ( p − L )
v = d g
p 3 Ct L
vp augmente de tant plus que d augmente : la particule chute alors plus rapidement.
vp L d
Re =
L
Dans le cas des particules sphériques très fines en chute libre dans un liquide au repos ou en
régime laminaire, le physicien Stocks a démontré que pour des nombres de Reynolds
inférieurs ou égaux à 1, le coefficient de traînée Ct peut être évalué par l’expression
suivante :
24 4 ( p − L )
Re 1 → Ct = et par suite, v 2p = g d
Re 3 24 L
L
d vp L
D’où :
1 ( p − L )
vp = g d2
18 L
L’équation de Stocks est valide pour des particules sphériques ayant un diamètre se situant
entre 1 µm et 100 µm.
• Equation de Newton
Pour des nombres de Reynolds supérieurs à 500, Newton a montré que Ct ≈ 0,44. Dans ce
cas, on obtient :
g d ( p − L )
v p = 1,74
L
• Equation d’ALLEN
18,5
Ct =
Re 0,6
D’où :
( p − L ) 0,71
v p = 0,153 g 0,71
d 1,14
L0,29 L0,43
N. B.
Il semble impossible de faire le calcul de vp alors qu’il faut connaître cette valeur pour
calculer Re et de là faire le choix de l’équation appropriée.
1
L g ( p − L 3
K = d
L2
Tableau 1 : choix de l’équation appropriée à la décantation des particules discrètes
K Ct Equation vp
24 1 ( p − L )
K ≤ 2,6 Stocks vp = g d2
Re 18 L
18,5 ( p − L )0,71
2,6 ≤ K ≤ 44 ALLEN 0,153 g 0,71 d 1,14
Re 0,6 L0,29 L0,43
g d ( p − L )
45 ≤ K 0,44 Newton 1,74
L
Pour les particules non sphériques, les relations précédentes restent valables en remplaçant
Ct par Ct’ :
Ct’ = .Ct
Avec :
Nature de la Particule
Sable 2
Charbon 2,25
Talc 3,25
Gypse 4
Lamelles de graphite 22
Remarque (Particule moins dense que l’eau)
Les équations établies pour les particules plus denses que l’eau restent valables pour la
flottation en ignorant le signe (-) ou en prenant ( L − p ) au lieu de ( p − L ) .
• Une particule est considérée comme étant retenue lorsqu’elle atteint le fond du
bassin.
Le schéma ci dessous, représente un décanteur à écoulement horizontal parfait. Il s’agit d’un
bassin rectangulaire à fond horizontal.
Zone d’entrée
H v0
h
Zone de sortie
Le bassin comprend une zone de d’entrée, une zone de sortie et une des boues.
La vitesse d’écoulement est constituée de deux vitesses selon les directions x et y (vH et vp).
La composante horizontale vH : vitesse d’écoulement horizontal (vitesse traversière).
H : la profondeur
L : la longueur
w : la largeur
Q
vH : vitesse d’écoulement horizontale de l’eau, v H =
A
Q
x = vH t = t et y=H −v0t
A
x=L et y=0
x= t = Lt = L A
Q
A Q
D’où :
H Q H Q Q
v0 = = =
L A LH l Ll
Q
v0 =
S
Q Q
vH = =
A L H
Q Q
v0 = = : vitesse de décantation limite (charge hydraulique superficielle) dite encore la
S lL
vitesse de HAZEN
Lorsque les particules de diverses dimensions sont uniformément introduites sur toute la
hauteur du bassin, les particules ayant une vitesse verticale supérieure à v0 seront
totalement éliminées. Tandis que les particules ayant des vitesses vi <v0 seule une fraction de
celles ci aura le temps d’atteindre le fond du bassin.
La fraction éliminée est :
h vi
f= =
H v0
Remarques
Q
• La vitesse d’écoulement traversière ve = ne doit pas excéder une certaine valeur
A
limite au-delà de la quelle on remet en suspension les particules déjà sédimentées.
Cette vitesse limite vH,l est donnée par l’équation empirique suivante :
1
8 .g .d .(s − 1) 2
v H ,l =
f
Où :
vH,l :en mm/s est la vitesse limite qui remet les particules de Φ ≤ d.
g = 9800 mm/s2.
s : la densité de la particule.
Décantation floculante
Dans la pratique, on a surtout affaire à la décantation des particules floculantes
caractérisées par l’agglomération des particules durant leur chute. Les particules qui
résultent de cette agglomération sont à la fois plus grosses et moins denses que les
particules initiales et leur sédimentation se fait avec une vitesse croissante.
Des prises d’échantillons sont effectuées à des distances d1, d2, d3, ...de la surface, à
intervalles réguliers (généralement à 0,6 m, 1,2 m et 1,8 m).
15 cm
Où :
Δhi : hauteur moyenne entre deux courbes de même pourcentage d’élimination des
particules.
Charge superficielle
Rendement (%)
Décantation en piston
Dès que la concentration en particules (loculées devient importante, les interactions
entre particules ne sont plus négligeables. La décantation est freinée. Les particules
adhèrent entre elles et la masse décante en piston avec formation d'une interface nette
entre les flocs et le liquide surnageant.
A partir d'un certain état, les zones b et c disparaissent, c'est le point critique. L'évolution de la
hauteur de l'interface a-b, puis a-d en fonction du temps, constitue la courbe de KYNCH.
Courbe de KYNCH
L'hypothèse fondamentale de KYNCH est que la vitesse de chute d'une particule ne
dépend que de la concentration locale C en particules.
• De B à C, une partie rectiligne qui traduit une vitesse de chute constante (pente
de la droite). Cette vitesse est fonction, pour un tube de dimensions données,
de la concentration initiale en MES et des caractéristiques de floculation de la
suspension. Lorsque, la concentration initiale Co augmente, la vitesse de
décantation de la masse diminue.
• Dans le triangle COD, les courbes d'équiconcentration sont des droites passant
par l'origine, ce qui signifie que, dès les premiers moments de la décantation, les
couches les plus voisines du fond sont amenées à passer par toutes les
concentrations comprises entre la concentration initiale et celle correspondant
au point D, début de la compression.
Le milieu boueux de hauteur (eb), à l'instant t1 présente donc trois zones distinctes :
• Une zone inférieure (de) où les flocons de boues se touchent et sont soumis à la
compression.
CM concentration moyenne.
Remarque
KYNCH postule qu’il n’existe qu’une seule vitesse de sédimentation (v) pour chaque
concentration en solide (C). La suspension est de ce fait caractérisée, dans tout le domaine
de concentration, par la simple relation entre v et C, ce qui implique l’existence d’une courbe
de flux pour chaque suspension. Ce flux est donné par la relation :
• La méthode d’OLTMANN
S = (Ms.tB)/(C0.h0)
Où :
Ms : débit massique Ms = Q0 ρ0
C0 : concentration initiale
La méthode d’OLTMANN
S = (Ms.ty)/(C0.h0)
Où :
ty : le temps d’OLTMANN
Ms : débit massique Ms = Q0 ρ0
C0 : concentration initiale