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PRIMATURE RÉPUBLIQUE DU MALI

************ Un Peuple – Un But – Une Foi


ÉCOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION

7ème PROMOTION
GROUPE III
ÉVALUATION DU MODULE : TRAVAIL GOUVERNEMENTAL

L’organisation et le fonctionnement du Secrétariat Général du Gouvernement de


1957 à nos jours

LES MEMBRES DU GROUPE


1. Assa DIAKITE………………………………….. Inspecteur des Finances
2. Kassim BAMBA…………………………………. Inspecteur des Finances
3. Issa COULIBALY…………………………………Inspecteur des Douanes
4. Moussa Mamadou TRAORE………………….......Inspecteur du Trésor
5. Housseini AG YEHIA……………………………..Conseiller des Affaires Étrangères
6. Yaya COULIBALY……………………………….Inspecteur des Finances
7. Hamidou DOUMBIA……………………………...Inspecteur des Services Économiques
8. Ibrahim Dit SalimakanTRAORE……………...…...Administrateur Civil
9. Daniel MOUNKORO………………………………Planificateur
10. Ousmane LANDOURE…………………………...Administrateur Civil
11. Nouhou KEITA……………………………………Inspecteur des Impôts
12. Daouda DARA…………………………………….Inspecteur des Finances
13. Ali Bintou DIAWARA……………………………Administrateur Civil
14. Issa DOUMBIA…………………………………...Inspecteur des Finances
15. Diakalia KOULIBALY……………………………Administrateur Civil
16. Mamoudou SISSAO……………………………….Inspecteur du Trésor
17. Mahamadou Bassirou DIARRA…………………..Planificateur
18. Abouba MASSAYA……………………………….Administrateur Civil
19. Karim KONE……………………………………….Inspecteur des Services Économiques
20. Soumaguel Ibrahim TOURE…………………….…Inspecteur des Finances
21. Sounkalo Traore……………………………………Inspecteur des Impôts
22. Ibrahim Sidibe……………………………………...Administrateur Civil
23. FilyDAGNOKO……………………………………Conseiller des Affaires Étrangères
24. Aliou OUSMANE………………………………...Inspecteur des Douanes

Professeur Chargé du cours : Fousseyni COULIBALY


Table des matières
I- Le Secrétariat Général du Gouvernement de 1957 à 1988 1
A. Organisation 2
B. Fonctionnement 3
II- LE Secrétariat Général du Gouvernement de 1988 à 2004 4
A. Organisation 5
B. Fonctionnement 6
III- Le Secrétariat Général du Gouvernement de 2004 à nos jours……………………………………7
A. Organisation…………………………………………………………………………………………………………………………8
B. Fonctionnement…………………………………………………………………………………………………………………..9
Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………10
Bibliographie……………………………………………………………………………………………………………………11
Introduction
Bien que peu connu du grand public, le Secrétariat Général du Gouvernement (S.G.G.) joue
un rôle incontournable au sein de l'État français : c'est la véritable « cheville ouvrière du
pouvoir exécutif », selon Jean Gicquel.
Ainsi, le SGG est une structure gouvernementale fruit d’une longue évolution historique. En
effet, 1957, la période avant l’indépendance l’histoire de notre pays retient que le premier
gouvernement a été formé le 24 mai 1957 dans le cadre de la Loi Gaston Defferre qui
accordait l’autonomie aux Territoires (ex-colonies) de la Communauté française.
Cette loi communément appelée Loi-cadre ou Loi n°56-619 du 23 juin 1956 autorisait le
gouvernement à mettre en œuvre les réformes et à prendre les mesures propres à assurer
l’évolution des Territoires relevant du ministère de la France d’Outre-mer. Pour son
application, deux textes réglementaires sont pris le 4 avril 1957 : il s’agit du décret n°57-458
portant réorganisation de l’Afrique occidentale française (AOF) et de l’Afrique équatoriale
française (AEF) ainsi que du décret n°57-459 fixant les conditions de formation et de
fonctionnement des Conseils de gouvernement dans les Territoires de l’AOF et de l’AEF.
Conformément aux dispositions de ces décrets d’application, est formé le premier Conseil de
gouvernement du Soudan-Français.
Ainsi, le 20 mai 1957, l’Assemblée territoriale (issue des élections du 31 mars précédent) du
Soudan-Français vote la liste proposée par l’US-RDA désignant les 12 membres du Conseil
du gouvernement (CG) institué par La Loi-cadre.
Le 21 mai, les ministres désignés sont investis devant les députés. La liste de la composition
du CG est rendue publique le 22 mai.
Le lendemain, un arrêté territorial fixe à douze (12) le nombre de membres du CG. Et le 24
mai, sont formellement signés les actes individuels de nomination : soit 12 arrêtés concernant
le vice-président et les 11 ministres sectoriels.
Dans notre pays, cette première équipe gouvernementale, présidée symboliquement par le
représentant de l’autorité coloniale, était ainsi composée de douze (12) membres dont un vice-
président (jouant le rôle de Premier ministre) et 11 titulaires ministériels. De nos jours, aucun
des 12 pionniers ministériels, ne vit. Le dernier décédé est le médecin Feu Seydou Badian, le
28 décembre 2018.
C’est là, nous passons en revue le parcours des ministres du tout premier gouvernement du
Soudan-Français, devenu la République soudanaise (le 24 novembre 1958), elle-même
proclamée “République du Mali” à son accession à l’indépendance le 22 septembre 1960.
Le 24 novembre 1958, le “Territoire du Soudan-Français” s’efface à travers la proclamation
de la “République soudanaise” présidée par Modibo Keïta. Qui devient également le président
du Gouvernement fédéral formé le 4 avril 1959 dans le cadre de la Fédération du Mali
regroupant le Sénégal et la République soudanaise. Quelques jours après (16 avril) Modibo
Keïta dirige le Conseil de gouvernement du Soudan en cumulant les fonctions de ministre de
l’Information, de la Jeunesse et des Anciens combattants.
Le décret du 4 Avril 1957 fixant les conditions de formation et fonctionnement des conseils
de gouvernement dans les territoires détermine que les membres desdits Conseils sont élus par
les Assemblées territoriales sur proposition des partis majoritaires.
De ce rappel historique, s’impose la nécessité de donner un contenu aux mots clés de notre
sujet.
S’agissant de la notion d’Organisation, il faut rappeler qu’elle ne bénéficie pas d’une
définition consacrée, si pour le dictionnaire Larousse « c’est l’action d’organiser, la manière
dont un corps est organisé ( État, Collectivité, Établissement Public, Entreprise…) ». Pour la
norme Internationale ISO 9000, l’Organisation se définit comme : « ensemble des
responsabilités, pouvoirs et relations entre les personnes. »
L’Organisation du SGG peut être appréhendée comme l’ensemble des règles qui fixent le
nom, la compétence, la composition et la place qu’occupe le Secrétariat Général du
Gouvernement dans la hiérarchie du rouage gouvernemental au Mali.
Quant au Fonctionnement, il ne se définit que par la forme, il s’entend donc comme la
manière dont tel ou tel élément d’un système exerce sa fonction.
Dans notre cas de l’espèce ;le fonctionnement se présente comme l’ensemble des
mécanismes ou modalités à travers lesquels le SGG exerce ses fonctionnions tant dans ses
missions d’organisation du travail gouvernemental et le respect des procédures mais aussi et
surtout dans celles de conseiller juridique du gouvernement, de la formation d’un nouveau
gouvernement et de la supervision des services du premier Ministre .
Le Secrétariat Général du Gouvernent (SGG) n’a pas de définition scientifiquement
consacrée, même pas ses textes de création n’aplanissent cette difficulté définitionnelle.
Néanmoins, en partance des analyses sur le rôle et la place qu’occupe le SGG, le professeur
Jacque FOUMIER nous propose dans son ouvrage intitulé : Travail gouvernemental,
Dalloz,Paris, 1987 que le SGG : « est un organisme administratif chargé d’assurer le bon
fonctionnement et la régularité de l’action gouvernementale dont les missions peuvent se
décomposer en quatre rubriques.
 L’organisation du travail gouvernemental et le respect des procédures ;
 Le conseil juridique du gouvernement ;
 La formation d’un nouveau gouvernement ;
 La supervision des services du premier Ministre. »
La professeure Roselyne PY d’ajouter que le SGG est : « est un organisme interministériel
placé sous l’autorité du premier Ministre. Chargé de coordonner le TG d’un point de vue
administratif et n’as pas de prérogatives politiques ; la personne qui le dirige n’est pas un
membre du gouvernement. »
Au demeurant et de notre point de vue, l’étude de ce sujet revêt d’un double intérêt tant sur le
plan théorique que pratique.
Sous son prisme théorique, ce sujet se veut être important que des auteurs tels que Jean
Massot, Stéphane Rials, Merceau Long n’ont pas hésité de prôner que le SGG est une
structure dont est naturellement liée l’évolution de la fonction du Chef de Gouvernement.
Dans une perspective pratique, l’analyse de ce sujet nous permettra sans nul doute d’être non
seulement aux faits de l’évolution historique du SGG de sa forme classique à celle moderne,
de passer en revue le rang qu’il occupe dans le fonctionnement d’un État, mais aussi et surtout
mettre en évidence son organisation et son fonctionnement.
De ces intérêts, il est d’une lapalissade que l’on s’interroge sur comment le SGG est organisé
et comment fonctionne-t-il de sa création à nos jours ?
Au total, pour réserver une réponse claire et satisfaisante à cette problématique, nous allons
conclure sur l’organisation et le fonctionnement du SGG de 1957 à 1988 (I), de 1988 à 2004
(II) et de 2004 à nos jours (III).
I- LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU GOUVERNEMENT DE 1957 À 1988

De 1957 à 1967, c’est le terme Secrétaire du Conseil du Gouvernement crée par l’arrêté n°115
du 09 octobre 1957 qui était utilisé pour désigner le Secrétariat Générale. C’est à partir d’un
Décret n°161/P.G portant organisation du SGG qui érigé le SCG en SGG tout en fixant son
organisation (A) et son fonctionnement(B).

A. ORGANISATION

Placé sous l'autorité du Président du gouvernement, le Secrétariat Général du Gouvernement


est dirigé par Secrétaire général assisté par un Secrétaire adjoint, nommés par décret pris en
Conseil des Ministres sur proposition Président du Gouvernement.

Le Secrétaire général a rang et prérogatives d'Inspecteur des Affaires administratives, Le


Secrétaire général adjoint est assimilé au point de vue avantages au Directeur de Cabinet du
Président du Gouvernement.

Le Secrétaire général assiste aux sessions du Conseil des Ministres. Il ne prend pas part aux
délibérations, mais il a voix consultative. I1 dresse procès-verbal des réunions du Conseil de
Ministres qu'il soumet à la signature du Président Gouvernement ou du Président par intérim.
Il assure la conservation et la garde de ces documents. Il ne pourra être délivré aucune
expédition ni copie ces procès-verbaux que sur demande écrite d'un Ministre.

Le Secrétariat général du Gouvernement pour l’exécution de ses attributions, dispose des


sections suivantes :

1- Le Secrétariat et la Section des liaisons qui assurent :


- le service du courrier a l’arrivée et au départ;
- la préparation matérielle des réunions du Conseil des Ministres;
- les relations avec 1'ASsemnblée Nationale;
- la transmission des décisions du Conseil des Ministres aux différents départements.
2- La Section d'études et de législation qui a pour missions :
- l’examen préalable de tous projets de lois, décrets, textes réglementaires, dossiers à
présenter au Conseil des Ministres, à l’Assemblée nationale ou à un département ;
- l'étude de tous dossiers et projets soumis pour avis par les départements;
- la gestion et la tenue à jour de la bibliothèque du Gouvernement;
- la centralisation de diverses publications provenant d'autres États;
- la préparation et la diffusion de toutes études et tous travaux susceptibles d’informer
utilement les membres du Gouvernement.
3- La Section du contentieux chargée de Suivre le règlement de toutes affaires
contentieuses intéressant l'État et les autres collectivités publiques. Elle est
directement tenue informée par les Ministres de tous faits et incidents pouvant donner
lieu à procès. Elle réunit sur ces faits et incidents tous renseignements utiles. Elle
reçoit communication de toutes assignations, citations et requêtes relatives aux affaires
susvisées. Après étude du dossier, elle peut suggérer au Ministère intéressé de
proposer toutes transactions utiles. En liaison avec les Ministères intéressés, elle
assume la défense des intérêts de l'État et des autres Collectivités Publiques devant les
tribunaux. Elle provoque éventuellement à cette fin la désignation d'un avocat ou d'un
mandataire. Elle suit, depuis son origine jusqu'à sa conclusion tout procès ou État où
les ou collectivités publiques sont intéressés. Elle suit l'exécution de toutes décisions
judiciaires intéressant l'État et les collectivités publiques. Elle requiert au besoin tous
agents d'exécution.

Tout Ministre peut, avant d'engager des poursuites pour sauvegarder les intérêts et droits
de l'État, et des collectivités publiques, soumettre pour avis à la Section du contentieux, la
situation litigieuse.

4- Le Bureau du courrier et les archives qui a pour attributions:


- de conserver, classer et répertorier les archives de l’État ;
- d'enregistrer, dater et numéroter tous actes règlementaires émanant du Gouvernement
et des départements ministériels ;
- de centraliser et classer tous documents et actes administratifs à publier au Journal
officiel de la République du Mali ;
- d'établir et signer les expéditions authentiques de tous documents administratifs ;
- d'assurer le service du courrier de la Présidence du Gouvernement avec les
départements, ainsi qu'avec les États étrangères.
B. FONCTIONNEMENT

Le Secrétariat général du Gouvernement a pour mission :

- la préparation des réunions du Conseil des Ministres ;


- les relations du Gouvernement avec l’Assemblée nationale ;
- le contrôlé de l'exécution des décisions prises par Conseil des Ministres ou le
Président du Gouvernement ;
- enfin toutes tâches confiées à lui par le Président du Gouvernement.
II- LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU GOUVERNEMENT DE 1988 À 2004

Le SGG est créé par la loi n°88-57/AN-RM du 05 avril 1988 portant création du SSG qui
abroge l’arrêté. Cependant, c’est le Décret n°435/ PG-RM du 15 mai 1988 qui fixe son
organisation (A) et son fonctionnement (B).
A. ORGANISATION

Le Secrétariat Général du Gouvernement est p1acé sous l’autorité du Premier Ministre.il est
dirigé par le Secrétaire Général du Gouvernement nommé par décret pris en Conseil des
Ministres sur proposition du Premier Ministre. (Article2 et 3)

Le Secrétaire Général du Gouvernement est assisté et secondé d’un secrétaire Généra1


Adjoint nommé par Décret pris en Conseil des Ministres. (Article 4)

Le Secrétariat Général du Gouvernement comporte des divisions regroupant des sections


dirigées par des chefs de division et de section nommés respectivement par arrêté et décision
du Premier Ministre. Les Divisions du Secrétariat Généra1 du Gouvernement sont:

1- La Division des Études et de la Programmation chargée :


- d’élaborer 1e programme du travail gouvernemental et d’assister le Secrétaire général
du Gouvernement dans 1a préparation des avant-projets d’ordre du jour du Conseil des
Ministre, Conseil des Conseils Interministériels restreints ;
- de suivre 1a préparation des textes, du point de vue de leur régularité juridique et de
leur conformité aux dé1ibérations interministérielles et de provoquer à cet effet toutes
réunions et tous arbitrages.

Elle comprend deux sections :

- Ia Section de 1a Gestion du programme du Travail Gouvernemental ;


- Ia section de ra vérification des Actes législatifs et Réglementaires.
2- La Division des liaisons et de l’Enregistrement chargée :
- d’assurer les liaisons avec l’Assemblée Nationale et 1es organes consultatifs impliqués
dans l’élaboration des textes législatifs et des actes réglementaires ;
- de suivre l’accomplissement des formalités de signature de promulgation et
d’enregistrement des Lois, Ordonnances, Décrets et Arrêtés Ministériels.

Elle également comprend deux sections :

- Ia Section des Liaisons ;


- la Section de l’Enregistrement.
3- La Division de la Publication et de la documentation chargée :
- d’assurer la publication du journal officiel ;
- de la conservation .des archives ;
- de préparer 1es réponses à toutes demandes de renseignements relatives à des affaires
traitées e:t réunion interministérielles ;
- de préparer la documentation nécessaire aux réunions interministérielles.

Elle comprend :

- la Section.de la publication ;
- 1a Section de 1a Documentation.
4- La Division du Contentieux chargée :
- de rédiger au nom des services de l’État, des collectivités publiques et des organismes
personnalisés, les requêtes, mémoires et répliques destinés aux juridictions et
organismes juridictionnels;
- d’intervenir oralement devant 1esdites institutions pour préciser les prétentions desdits
services et organismes et soutenir leurs conclusions et mémoires en défenses avant la
clôture des débats ;
- d’exercer au nom desdits services et organismes, toutes voies de recours ;
- d’assurer l’exécution des décisions de justice ou des sentences arbitrales rendues en
leur faveur ;
- de leur proposer le service de tout auxiliaire de justice ou de tout autre mandataire en
cas de besoin.

Elle est composée de :

- 1a Section Civile, Commerciale et Sociale ;


- la Section Correctionnelle et Criminelle ;
- la Section du Contentieux Administratif.
B. FONCTIONNEMENT (ARTICLE 16 À 24)

Le Secrétaire Général du Gouvernement est chargé de diriger, programmer, animer et


contrôler les activités du service. Il signe les correspondances entrant dans ses attributions et
1es actes de gestion administrative pour lesquels il a reçu compétence aux- termes d’une
habilitation réglementaire ou d’une délégation. Le Secrétaire Général du Gouvernement établi
périodiquement le programme de travail des divisions qu’il contrôle et coordonne. En cas
d’absence et d’empêchement, il est remplacé le Secrétariat Généra1 Adjoint.

Le secrétaire Généra1 du Gouvernement procède auprès des départements ministériels à Ia


collecte des données nécessaires à 1’élabôration de l’avant-projet du programme du travail
gouvernemental. À 1’issue de Ia collecte des données, Il élabore un avant-projet de
programme du Travail Gouvernemental et le soumet au Cabinet du Premier -Ministre qui
procède à 1a sélection des actions, à la hiérarchisation des priorités en vue de 1’établissement
du projet de programme à soumettre à l’examen du Gouvernement.

Le Secrétaire Général du Gouvernement reçoit des départements ministériels 1es données à


soumettre à l’examen du Gouvernement et organisme les consultations nécessaires à leur mise
en forme définitive. Les avant-projets d’ordre du jour du Conseil des Ministres, du conseil de
cabinet et des conseils interministériels arrêtés par 1e Secrétaire Général du Gouvernement
sont présentés à l’approbation du Premier Ministre. Lorsqu’il y a lieu à arbitrage entre
départements ministériels, 1e Secrétaire Généra1 soumet au Premier- Ministre le dossier
concerné, 1ui fournit 1es éléments d’appréciation à sa disposition et veille à l’exécution de 1a
décision arrêtée.

Les chefs de division organisent le travail des sections et en contrôle l’exécution notamment
en imposant des délais de traitement.
Les chefs de section organisent 1e travail de leur section en veillant à une bonne répartition
des tâches et proposent toutes mesures susceptibles d’améliorer et d’alléger les procédures.

III- LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU GOUVERNEMENT DE 2004 À NOS


JOURS

Créé par l’ordonnance n°001/P-RM du 25 février 2004 portant création du SSG ratifiée par la
Loi n°04-013 du 16 juillet 2004 qui abroge la loi n°88-57 du 5 avril 1988. Cependant,
l’organisation (A) et son fonctionnement (B) du SGG initialement fixés par le Décret n°04-
071/ P-RM du 5 mars 2004, ont connu beaucoup de mutation avec la loi n°2013-235/P-RM du
7 mars 2013 modifiée par la loi n°2017-0663/P-RM du 8 août 2017.

A. ORGANISATION

Le Secrétariat Général du Gouvernement est dirigé par un Secrétaire Général nommé par
décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du Premier ministre. Ce dernier est
chargé, sous l’autorité du Premier Ministre, de diriger, programmer, coordonner et contrôler
les activités du service. Il signe les correspondances entrant dans ses attributions et les actes
de gestion administrative pour lesquels il a reçu compétence aux termes d’une habilitation
réglementaire ou d’une délégation. (ARTICLE 2 et 3)

En outre, le Secrétaire Général du Gouvernement procède auprès des départements


ministériels à la collecte des données nécessaires à l’élaboration de l’avant-projet de
Programme de Travail Gouvernemental ; reçoit des départements ministériels les projets de
textes et de communications à soumettre à l’examen du Conseil des Ministres et organise les
consultations nécessaires à leur mise en forme définitive ; prépare les arbitrages qui doivent
être rendus par le Premier ministre en cas de désaccord entre des départements ministériels
sur tout ou partie d’un projet de texte. (ARTICLE 4, 5, 6)

Les avant-projets d’ordre du jour du Conseil des Ministres et du Conseil de Cabinet sont
préparés par le Secrétaire Général du Gouvernement qui les soumet à l’approbation du
Premier ministre. Il assure également le secrétariat du Conseil des Ministres et du Conseil de
Cabinet dont il dresse les relevés des décisions et recommandations et les comptes rendus ;
l’établissement et la signature des ordres de mission à délivrer à l’occasion des missions à
l’extérieur du territoire national ; prépare les décrets relatifs aux attributions spécifiques, aux
intérims des membres du Gouvernement et à la répartition des services publics entre la
Primature et les départements ministériels. (article 7, 8, 9 et 10)

Le Secrétaire Général du Gouvernement est assisté dans sa mission d’un Secrétaire Général
Adjoint qui le remplace de plein droit en cas de vacance, d’absence ou d’empêchement. Ce
dernier est nommé par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du Premier
ministre. (Article 11). Il comporte un cabinet placé en staff et trois (3) Départements.

1- le Département de la Législation et du Travail Gouvernemental composée de deux


Divisions (la Division de la Législation et la Division de la Gestion du Programme de
Travail Gouvernemental) est chargé de :
- contribuer à la préparation des projets de lois, d’ordonnances et de décrets ;
- assurer le contrôle de régularité juridique et viser les arrêtés ministériels avant leur
signature;
- élaborer le programme du travail gouvernemental et assister le Secrétaire Général du
Gouvernement dans la préparation des avant-projets d’ordre du jour du Conseil des
ministres et du Conseil de cabinet.
2- le Département des Liaisons et de l’Enregistrement composé également de deux
divisions (la Division des Liaisons et la Division de l’Enregistrement), est chargé de :
- assurer la liaison technique avec les institutions constitutionnelles ;
- procéder à la mise en forme définitive des projets de lois, d’ordonnances et de décrets
en rapport avec les départements initiateurs de ces textes ;
- préparer les projets de lettre de dépôt des projets de lois et d’ordonnances à
l’Assemblée Nationale ;
- suivre l’accomplissement des formalités de signature des ordonnances et des décrets et
de promulgation des lois ;
- enregistrer les actes législatifs et réglementaires et assurer leur transmission au
Département du Journal Officiel, de la Documentation et de l’Information Juridique
pour publication.
3- le Département du Journal Officiel, de la Documentation et de l’Information
Juridique composé de deux divisions (la Division du Journal Officiel et la Division
de la documentation et de l’Information Juridique), est chargé de:
- assurer la publication au Journal Officiel des lois, ordonnances, décrets, arrêtés et tous
autres actes soumis à cette formalité de publication ;
- conserver les archives ;
- préparer la documentation nécessaire aux réunions interministérielles ;
- participer à l’information juridique par la diffusion du Journal Officiel, des
publications thématiques et la constitution et l’exploitation d’une base de données
juridiques.

Les Départements et les Divisions sont dirigés par des chefs de Département et de Division
nommés respectivement par décret et arrêté du Premier ministre, sur proposition du Secrétaire
Général du Gouvernement.

Le cabinet du Secrétaire Général du Gouvernement est composé de :

- un Chef de cabinet ;
- deux Conseillers techniques ;
- un Attaché de cabinet ;
- un Secrétaire particulier.

Les membres du cabinet sont nommés par décret pris en Conseil des Ministres.

Outre les attributions dévolues aux membres des cabinets ministériels par la réglementation
en vigueur, le Chef de cabinet du Secrétaire Général du Gouvernement et les Conseillers
techniques sont chargés de :
- participer à l’organisation et à la conduite des réunions interministérielles en relation
avec le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement ;
- participer à la production des avis juridiques ;
- mettre à la disposition des nouveaux membres du Gouvernement tous documents
utiles à l’exercice de leurs fonctions.

Le Décret n°2017- 0663 /P-RM du 08 aout 2017 portant modification du Décret n°2013-
235/P-RM du 7 mars 2013fixant l'organisation et les modalités de fonctionnement du
secrétariat général du gouvernement a apporté quelques innovations dans l’organisation
du Secrétariat Général du Gouvernement. Aux termes des dispositions de ce Décret, le
Cabinet du Secrétaire général du Gouvernement est composé:

1- d'un (01) Chef de cabinet qui a la responsabilité de la bonne marche du Cabinet. A ce


titre, sous l'autorité du Secrétaire général du Gouvernement, il est chargé:
de coordonner les activités des membres du Cabinet;
- de suivre les relations du Secrétariat général du Gouvernement avec le(s) service(s)
public(s) chargé(s) de la gestion du Secrétariat général du Gouvernement ainsi que de
l'élaboration, de la mise en œuvre et du contrôle de l'exécution de ses ressources
financières ;
- de veiller à l'organisation du travail du Secrétariat particulier du Secrétaire général du
Gouvernement. ».
2- de quatre (04) Conseillers techniques chargés:
- de participer à l'organisation et à la conduite des réunions interministérielles en
relation avec le Secrétaire général adjoint du Gouvernement;
- de participer à la production des avis juridiques;
- de mettre à la disposition des nouveaux membres du Gouvernement tous documents
utiles à l'exercice de leurs fonctions. »
3- de deux (02) Chargés de Mission chargés d'accomplir des missions spécifiques qui
leur sont confiées par le Secrétaire général du Gouvernement. Ils doivent posséder les
compétences et la formation requises pour occuper les emplois habituellement
réservés aux fonctionnaires de la catégorie « A » du statut général des fonctionnaires.
Ils sont assimilés, du point de vue avantages, aux chargés de mission des cabinets
ministériels.
4- d'un (01) Attaché de cabinet chargé de suivre les affaires privées du Secrétaire
général du Gouvernement.
5- d'un (01) Chargé de Protocole chargé:
- d'organiser les audiences et de tenir l'agenda du Secrétaire général du Gouvernement,
en rapport avec le Chef de Cabinet;
- de participer à l'organisation des cérémonies officielles auxquelles assiste le Secrétaire
général du Gouvernement à l'intérieur et à l'extérieur du pays;
- d'assurer la préparation matérielle des missions du personnel du Secrétariat général du
Gouvernement à l'intérieur et à l'extérieur du pays ;
- d'animer un réseau de contacts dédiés à assurer la bonne évolution des évènements au
niveau du Secrétariat général du Gouvernement.
Il est assimilé, du point de vue avantages, au chargé de protocole du Cabinet du Premier
ministre.

6- d'un (01) Secrétaire particulier chargé:


- de l'enregistrement du courrier confidentiel à l'arrivée et au départ ;
- des travaux de saisie, de classement et de conservation des archives confidentielles
liées aux activités propres du Secrétaire général du Gouvernement;
- de toutes autres tâches à lui confiées par le Secrétaire général du Gouvernement »,

Les membres du cabinet, excepté le Chargé de Protocole, sont nommés par décret pris en
Conseil des Ministres.

Le Chargé de Protocole est nommé par décret du Premier ministre sur proposition du
Secrétaire général du Gouvernement.

B. FONCTIONNEMENT

Le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement assure sous l’autorité du Secrétaire Général


du Gouvernement la direction et le contrôle des Départements. Il exerce, en outre, les
attributions que le Secrétaire Général du Gouvernement lui confie.

Les chefs de Département organisent le travail des Divisions et en contrôlent l’exécution.

Les chefs de Division organisent le travail de leur Division en veillant à une bonne répartition
des tâches et au respect des délais et proposent toutes mesures susceptibles d’améliorer et
d’alléger les procédures.

CONCLUSION :

Au terme de cette étude, que l’on se place du point de vue de la démocratie comme de celui
de tout autre régime politique, le SGG demeure un organe indispensable dans la conduite des
actions gouvernementales, car comme précédemment martelé par Jean Gicquel : « il est le
bras séculier du pouvoir exécutif. »

En tout état de cause, le SGG de son rôle d’organisateur du TG, de conseiller juridique du
Gouvernement, de la formation d’un nouveau gouvernement et de supervision des services du
premier Ministre, le personnel du SGG mérite un traitement au rang de leur personnalité et ce,
compte tenu de la place de cette structure et de l’expertise qu’elle fait montre dans ses
agissements de tous les jours.

Bibliographie de référence

Ouvrages spécialisés
• Jacques Fournier, Le travail gouvernemental. Presses de la Fondation nationale des
sciences politiques et Dalloz. Paris, 1987.

Jacques Fournier, a été secrétaire général du Gouvernement de juillet 1982 à mars 1986.

• Marceau Long, Les services du Premier ministre, conférences. Presses universitaires


d’Aix-Marseille. Aix-en-Provence, 1981.

Marceau Long a été secrétaire général du Gouvernement de février 1975 à juillet 1982.

• Jean Massot, Chef de l’État et chef du Gouvernement. La Documentation française,


1993.

• Roselyne Py, Le Secrétariat général du Gouvernement. La Documentation française,


Notes et études documentaires, Paris, 1985.

Roselyne Py a été chargée de mission au S.G.G.

• Stéphane Rials, Le Premier ministre. Collection « Que sais-je ? », Presse Universitaire


de France.

• École nationale d’administration, promotion René Char, Le travail gouvernemental,


sous la direction de Dominique Laurent et Marc Sanson. La Documentation française, Paris,
1996.

• An introduction to French administration. IIAP - La Documentation française.

• Institut français des sciences administratives, Le Secrétariat général du Gouvernement.


Economica, 1986.

Textes de lois et règlements

 Arrêté n°115 du 09 octobre 1957 portant création du Conseil de Gouvernement ;


 Décret n°161/P.G portant organisation et fonctionnement du Conseil de
Gouvernement .
 Loi n°88-57/AN-RM du 05 avril 1988 portant création du SSG qui abroge l’arrêté de
57.
 Décret n°435/ PG-RM du 15 mai 1988 fixant l’organisation et le fonctionnement du
SGG.
 Décret n°135/PG-RM du 19 mai 1988 fixant l’organisation et le fonctionnement du
SGG.

 Décret n°358/PG-RM du 2 décembre 1988 complétant le Décret n°135/PG-RM du 19


mai 1988 fixant l’organisation et le fonctionnement du SGG
 L’ordonnance n°001/P-RM du 25 février 2004 portant création du SSG ratifiée par la
Loi n°04-013 du 16 juillet 2004, modifiée (la loi n°2013-235/P-RM du 7 mars 2013
modifiée par la loi n°2017-0663/P-RM du 8 août 2017). Qui a abrogé la Loi n°88-57
du 5 avril 1988.
 Décret n°04-071/ P-RM du 5 mars 2004, fixant l’organisation et le fonctionnement du
SGG.
 Décret n°04-072/ P-RM du 5 mars 2004, déterminant le cadre organique du SGG.
 Décret n°10-240/ P-RM du 27 avril 2010, déterminant le cadre organique du SGG.
 Décret n°2013-235/P-RM du 7 mars 2013 fixant l’organisation et les modalités de
fonctionnement du SGG.
 Décret n°2013-244/ P-RM du 12 mars 2013, déterminant le cadre organique du SGG.
 Décret n°2017-0663/P-RM du 8 août 2017 fixant l’organisation et les modalités de
fonctionnement du SGG.
 Décret n°2017-0664/P-RM du 8 août 2017 déterminant le cadre organique du SGG.

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