Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ECONOMIE MONETAIRE
L2 ECONOMIE MONETAIRE
MAI 2024
REMERCIEMENT
Le stage de professionnalisation constitue une étape cruciale pour concilier la
théorie et la pratique, répondant ainsi à une exigence académique. C'est dans ce
cadre que s'inscrit le stage organisé par l'Université à la fin de chaque cycle
académique, comprenant la rédaction d'un rapport de stage.
Nous exprimons notre gratitude envers Dieu, souverain de toute chose, qui nous
a accordé la force nécessaire pour mener à bien ce stage. Nous tenons à souligner
que tout travail scientifique ne résulte pas uniquement de la réflexion individuelle,
mais également des efforts collectifs de nombreux autres intervenants, tels que les
encadreurs et les soutiens moraux, spirituels et matériels, à qui nous adressons nos
sincères mais modestes remerciements pour leur précieuse contribution.
Enfin, nous tenons à adresser nos sincères remerciements à tous ceux qui, de près
ou de loin, nous ont soutenus durant ce stage.
INTRODUCTION
La formation professionnelle requiert non seulement la maîtrise des théories et des
pratiques, mais également la capacité à mener des recherches scientifiques. Ces
recherches sont essentielles dans le domaine économique, car elles contribuent
largement au développement d'un pays. L'appui gouvernemental à la recherche peut
accélérer ce processus de développement.
Le présent rapport de stage vise à présenter une analyse approfondie des activités et
des contributions de la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires,
Domaniales et de Participations (DGRAD) en République démocratique du Congo. Ce
stage, partant du 08 Avril au 04 Mai, s'est déroulé au sein de cette institution
gouvernementale de premier plan, spécialisée dans la gestion des recettes non fiscales
(administratives, judiciaires, domaniales et de participations). La DGRAD joue un rôle
crucial dans l'économie de la République démocratique du Congo en tant qu'organe de
collecte des recettes publiques. En effet, cette institution est chargée de la gestion et de
la canalisation des recettes provenant des différentes sources, telles que les impôts, les
droits judiciaires, les revenus domaniaux et les participations de l'État dans les
entreprises.
Ce rapport de stage est structuré de manière à fournir une vision claire des
différentes facettes des activités de la DGRAD. Dans un premier temps, une
présentation de l'institution et de son rôle dans l'économie congolaise sera proposée.
Ensuite, une analyse détaillée des processus de collecte des recettes administratives,
judiciaires, domaniales et de participations sera réalisée, mettant en évidence les défis
et les opportunités rencontrés. Enfin, des recommandations pertinentes seront
formulées pour améliorer l'efficacité et l'efficience des opérations de la DGRAD.
CHAPITRE 1 PRESENTATION DE LA DIRECTION GENERALE DES
RECETTES ADMINISTRATIVES JUDICIAIRES DOMANIALES ET DES
PARTICIPATIONS
les recettes non fiscales de l’Etat qui, pendant l’époque coloniale contribuaient à
plus de 30% au budget national mais, différentes causes telles que vers la dernière
décennie du 20ème siècle dont la baisse de la production minière et agricole, l’exode
rural, les pillages, les guerres de libération pris d’agression, la délinquance des
structures économiques de l’Etat, aussi pendant la 2 ème République, la perversion des
mentalités, la mauvaise gestion de l’appareil économique de l’Etat par des
détournement des fonds, la sous-évaluation des taxes à percevoir ont fait chuter les
recettes non fiscales jusqu’à moins de 3% des recettes courantes.
Le taux de participation des recettes non fiscales dans le budget de l’Etat ayant subi
une chute vertigineuse, le gouvernement de l’époque fut obligé de rendre
l’encadrement de celle-ci autonome par l’entremise d’une régie financière spécialisée à
l’instar de deux autres précitées.
1.2 NATURE
Au niveau local, elle est située dans la province du haut Katanga et du haut
Lomami, dans la ville de Lubumbashi, la DGRAD se situe au croisement des avenues
D’jamena et Maniema en allant à la direction de la RTNC dans la commune de
Lubumbashi. Mais elle s’est momentanément déplacée pour de raisons techniques
d’aménagement sur l’avenue MPolo N 12, commune de Lubumbashi, quartier
Gambela 2, entre les avenues Kikonja et Kasangulu.
1.4 MISSIONS
1.COMPETENCES
2. ATTRIBUTIONS
Au terme du décret n°0058 du 27 décembre 1995, il est décrit les missions et les
attributions des services d'assiettes dont les ministères pourvus de personnalité
juridique, le pouvoir d'exécuter les quatre phases des recettes publiques.
Il est attribué aux services d'assiettes d'effectuer les opérations de constatation et de
liquidation qui pour des ministères est un travail de recherche de paramètre pouvant
faire la comptabilité entre acte générateur et assujettis, pour persuader celui-ci sur le
bienfondé d'un acte, à soumettre à la régie mobilisatrice des recettes non fiscale qui se
charge de l'ordonnancement et du recouvrement.
A cet effet, la régie orientée les assujettis aux différents droits, taxes et redevances
vers les institutions bancaires selon la réglementation en matière de règlement des
recettes envers l'État.
2. POUVOIR
A cet effet, la DGRAD en tant que régie, elle est dépourvue de personnalité
juridique contrairement aux autres régies financières qui exécutent les quatre phases de
la recette. Comme la liquidation et la constatation sont effectuées par les ministères, la
DGRAD est investie du pouvoir de contrôler la régularité de ces deux opérations et
dans le cas d’irrégularité, elle peut ordonnancer d’office conformément aux lois en
vigueur en la matière.
Comme défenseur des intérêts du Trésor public, la DGRAD devrait intervenir dans
toutes les prises des décisions en rapport avec les recettes qu’elle encadre d’autant plus
qu’elle appuie le rôle de l’administration aussi bien dans la protection de
l’environnement économique que dans l’identification des opérations économiques en
passant par les services taxateurs.
La DGRAD intervient dans tous les domaines des recettes non fiscales de la vie,
qu’il s’agisse de l’obtention d’une carte d’identité ou d’une autorisation d’exploitation
de produits pétroliers, en passant par une autorisation de concession ou contrat de
l’exploitation des services publics de télécommunication.
Créée pour accroître les ressources propres de l’État, la DGRAD est tenue à
réaliser un montant minimum des recettes, selon les assignations arrêtées par la loi
portant le budget de l’État
Au niveau national :
Pour son fonctionnement, la DGRAD bien que placée sous l'autorité directe du
ministre des finances bénéficie de 5% du montant réalisé pour motiver son personnel.
· Un directeur provincial
· Des chefs de divisions
· Des chefs des bureaux
· Un coordinateur des inspecteurs
· Des chefs de ressorts
· Un chef de ressort CR
· Un secrétaire
· Des chefs des bureaux
· Des chefs de cellules encaissement.
Au niveau des communes, ici nous trouvons les antennes qui sont chapotées par
les chefs de bureaux de l'ordonnancement du ressort au travers le chef de centre
d'ordonnancement et le chef d'antenne suivi des ordonnateurs et des contrôleurs.
Directeur provincial
Cette division occupe d’encaissement des sommes d’argent dues au compte du trésor
public de l’Etat congolais qu’on trouve à la Banque Centrale du Congo. Elle est
dirigée par un chef de division, appelé par Monsieur Robert MUTOMBO TSHINU et
composée de trois bureaux :
- Recouvrement à l’amiable ;
- Recouvrement forcé.
3. Division d’études et contentieux
Cette division est chargée aussi d’innover les nouvelles structures ou d’améliorer
les fonctionnements au sein de la DGRAD HK et HL. Elle est considérée comme une
division technique qui apporte un air nouveau.
Bureau d’étude :
Il s’occupe de plusieurs tâches entre autre :
- Il prend connaissance des rapports des recettes établies par d’autres divisions
et/ou ressorts ;
- Il centralise les rapports mensuels provenant de chaque division ou ;
- Il fait aussi les statistiques des rapports provenant de ces derniers et il répond
également aux correspondances provenant des assujetties et fait les suivis des
ordonnancements.
Bureau du contentieux :
Il s’occupe des litiges qui naissent entre la DGRAD et les assujetties, a
comme tâches :
- Les ordonnances d’offices ou taxation d’offices ;
- Les rapports des ordonnancements ;
- Il ordonnance un assujettie qui paie avec les pénalités qui est dans les
irrégularités ;
- Il assiste dans les réunions d’harmonisations entre les agents de la DGRAD à
viseur et les assujetties poursuivis ;
- Il règle les problèmes à amener à la justice avec les assujetties, ce bureau est en
collaboration des avocats de la République.
Elle s’occupe de la taxe des redevances minières seulement et elle est dirigée
par Madame JENNY KETA TAMBWE.
Elle s’occupe des imprimés de valeurs et administratifs. Elle est dirigé par le chef
de division madame VIVIENNE PEMBA MAZAZA, assistée d’un secrétariat, de
deux attachés du bureau et de trois chefs de bureau dont nous avons :
7. Division d’informatique
Elle est dirigée par monsieur CHRISO MBAZ MUSSAL A-KEY, assisté d’un
secrétariat et quels attachés du bureau et d’un seul chef de bureau, chargé de la
maintenance et de l’exploitation Monsieur CHRISTIAN LWINDA MUGALU.
Elle est chargée des recettes domaniales et elle est dirigée par le CD Robert
ILUNGA CIMANKINDA. Cette division s’occupe des recettes du domaine public et
du domaine privé de l’Etat.
Elle s’occupe des recettes administratives. Elle est dirigé par monsieur Blaise
BWELE MIKAZE ANKO, assisté d’un secrétariat, des ordinateurs, des quelques
attaches du bureau.
Elle s’occupe d’une partie des recettes administratives et toutes les recettes
judiciaires. Elle est dirigé d’un chef de division nommé monsieur Paul ILUNGA
MWILAMBWE,
1.8 Organigramme de la DGRAD
DP
SEC DP
CD/ASG CD/ECO CD/FIN CD/IPS CD/01 CD/02 CD/03 CD/RED MIN CD/REC & SRE
B/ B/SOC B/DOCU B/INT B/INFO B/M B/RES B/D B/OC RP B/SRE B/CPTE
PER PART.D
Le type de recettes non fiscales est récent et n'est pas universel dans les finances
publiques. D'où la nécessité de circonscrire le cadre des recettes non fiscales. Autrefois, ces
recettes étaient qualifiées « d'autres recettes ».
A cet effet, il convient d'expliciter les vocables tels que : l'impôt, la taxe, la redevance
et la parafiscalité déjà courant dans le jargon des finances publiques.
Les théoriciens de la science des finances publiques ont eu à avoir des points de vue
divergents sur la conception de l'impôt. Deux tendances ont émergé, l'une considérant l'impôt
comme une rémunération des services et des avantages que l'État procure à ses citoyens.
L'autre, pensant que l'impôt est une contribution sans contraintes exigée au nom de la
solidarité nationale afin de couvrir les charges publiques. Cette dernière est une VHIM de
l'impôt sans contrepartie. Ces deux tendances ont suscité beaucoup d'interrogation sur le
prélèvement fiscal. Ceci engendra de la part des auditeurs in imbroglio quant à la terminologie
des concepts impôts, taxe, redevance, prix, etc...
Actuellement aux vocables ne prêtent plus à confusion même si dans la pratique des
finances publiques il y a certaine petite démarcation environnementale ou gré du législateur. Il
sied donc de bien préciser ces concepts, selon qu’une contrepartie immédiate ou non est
procurée à celui qui effectue le paiement.
Il conviendrait de noter que les recettes non fiscales se composent essentiellement des
ressources domaniales, judiciaires, administratives de participation d'une part et des taxes
administratives et parafiscales de l'autre.
Les recettes domaniales sont des ressources que l'état fixe dans les domaines publics et
privés suivantes :
a. Le domaine public
Il s'agit de tous les biens par nature ou par leur destination, ne sont pas susceptibles
d'appropriation privée, c'est-à-dire, l'état les détient en qualité du pouvoir souverain et
comprend les biens affectés au service public pour usage public, nous avons des routes, des
plaines d'avions, des immobiliers, les pâturages, les droits de navigation, etc. Les droits de
stationnement sur les domaines publics.
b. Le domaine privé
Il s'agit de tous les biens qui ne sont pas directement affectés à un service public e
peuvent être vendus ou loués. Des biens analogues constituant les fortunes des privées gérés
comme telles et constituant une source de revenu pour l'état. Nous avons les ventes des
immeubles privés, le droit de coupe des bois des domaines privés...
Ce sont des recettes constituées essentiellement des amendes pénales, des frais de
production de jugement, des droits proportionnels et tant d'autres qui soient des recettes ayant
trait aux dossiers judiciaires des différents cours et tribunaux ainsi que d'autres instances
judiciaires.
Il s'agit d’un prix acquitté par l'usage d'un service public non industriel, en contrepartie
des prestations ou avantages qu'il retire de ce service. Par exemple : une autorisation de
pêche, le permis de conduire.
a. La taxe administrative
C'est le prix acquitté par un usager d'un service public, en contrepartie des prestations
ou avantages qu'il retire de ce service. Par exemple : l'affranchissement du courrier ou de
timbre de poste.
b. La taxe parafiscale
Dans le cadre de notre étude, la DGRAD qui est notre cadre de recherche est l'un des
trois régies financières que comporte notre pays.
Elle est dépourvue de la personnalité juridique, contrairement aux deux autres qui
exécutent les quatre phases de réalisation des recettes. La DGRAD quant à elle, quand bien
même elle avait une autonomie financière, elle est tributaire du travail effectué d'une part para
les services d'assiette ou des services générateurs des recettes à savoir la constatation et la
liquidation alors que la DGRAD s'attelle à en effectuer l'ordonnancement et le recouvrement
au profit du trésor public.
1. La constatation
2. La liquidation
C'est le fait de calculer et de fixer le montant jusque-là indéterminé. Elle n'est que le
calcul de la taxe ou de l'impôt qui consiste à déterminer la dette du contribuable.
C'est aussi l'application du taux selon les matières imposables par des procédés
éventuellement, les abattements et les déductions à la base, c'est par des majoration ou des
réductions.
Pour la DGRAD et ce, au respect des textes en vigueur des recettes non fiscales. Nous
l'avions dit que la constatation et l’est une tâche des services générateurs des recettes souvent
appelés ministères ou services d'assiettes qui constatent ou taxe les droits de l'État.
Et vu la spécificité des recettes non fiscales, chaque ministère énumère les actes à
taxer qui, par l'aval du décret qui dispose que les arrêtés fixant les taux à appliquer doivent
être signés conjointement par le ministère concerné et le ministère des finances.
2.3.3. L'ordonnancement
C'est un acte par lequel après avoir liquidé le droit d'un créancier, un administrateur
donne l'ordre au comptable de payer à sa caisse.
C'est la dernière étape de la phase administrative qui consiste, après s'être assuré de la légalité
et de la régularité des opérations effectuées lors de la liquidation, à émettre les titres ou notes
de perception qui vont servir au recouvrement de la créance pour le compte du trésor public.
Donc l'ordonnancement en matière des recettes non fiscales est la phase qui consiste
pour les ordonnateurs de la DGRAD éventuellement après un contrôle effectué à posteriori
des opérations de constatation et de liquidation faites par les services d'assiettes ou des
ministères, avant l'émission du titre de perception.
C’est une opération administrative qui consiste à percevoir les sommes dues au trésor
public, aux titres des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations, elle
est également chargée d'élaborer la statistique des recettes recouvrées et non recouvrées par
l'apposition des preuves et référence de paiement des sommes dues au trésor public.
Les deux premières phases sont réalisées par les services taxateurs et les deux
dernières phases de réalisation des recettes sont réalisées par la DGRAD.
Partant des difficultés que traverse cette institution, nous suggérons à l'Etat
congolais de prendre ses responsabilités pour qu'il réponde aux besoins de l'institution
et de ses agents en le dotant des moyens efficaces afin de produire un travail de qualité
pour l'intérêt général de la population. Equiper ses bureaux en matériels et fournitures
suffisant pour la bonne marche de travaux de la direction. L'éveil de la conscience
professionnelle, du sens d'initiative, d'organisation, d'encadrement et de contrôles.
CONCLUSION
Ce rapport de stage met en évidence l'importance capitale de la mise en
pratique des connaissances théoriques acquises à l'université au sein de la DGRAD.
Cette expérience a permis de combler le fossé entre la théorie et la pratique, offrant
ainsi une compréhension approfondie des concepts enseignés en classe. Les trente
jours passés au sein de cette institution ont été déterminants pour notre développement
professionnel, renforçant nos compétences et élargissant notre perspective.
En résumé, ce stage a été une expérience bénéfique qui a enrichi notre parcours
académique et professionnel, tout en nous offrant un aperçu concret du fonctionnement
des services financiers de l'État. Nous sommes désormais mieux préparés à relever les
défis du monde professionnel et nous sommes reconnaissants envers la DGRAD pour
cette opportunité d'apprentissage précieuse.