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INTRODUCTION
Le présent travail porte sur la « la Direction générale des Impôts et les
mécanismes de lutte contre la fraude fiscale ».
A partir de cette thématique nous allons aborder différents problèmes liés à la fraude fiscale
au sein de la direction générale des Impôts.
1. PHENOMENE OBSERVE
Selon SEM MBIMBI (2019), l’observation étant la confrontation du modèle
d’analyse à des données observées et l’ensemble des observations empiriques sur terrain.
Le tableau ci-dessous montre les recettes réalisées par la direction provinciale du Haut
Katanga selon les objectifs fixés sur les prévisions.
Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données d’enquêtes effectuées à la
division provinciale des impôts.
Nous avons constaté que : les données chiffrées issues de ce tableau montrent que la direction
provinciale des impôts n’a pas réalisé à 100% les recettes selon les prévisions. Soit en 2019 il
y a eu 3,77 % de fraude fiscale, tandis qu’en l’an 2020 le taux a augmenté de 16, 98% et en
fin 2021 le taux de la fraude fiscale a diminué de 1,5%.
2. QUESTION DE DÉPART
Quels sont les moyens mis en place pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ?
3. REVUE DE LITTERATURE
Tout chercheur avant d’entamer son étude doit passer en revue un certain nombre d’ouvrages,
thèses, DEA, mémoires, article voire même TFC à la lumière de son analyse.
D’où la lutte contre la fraude fiscale participe à la stratégie d’incitation au civisme partagé par
les administrations fiscales modernes qui organisent d’une part des biens veiller auprès des
citoyens et d’autres part de rester attentifs, opportunes auprès des contribuables que ne rebute
pas la prise de risques fiscale.
Adam SMITH (1776) dans son ouvrage intitulé : « Recherche sur la nature et
les causes de la Richesse des Nations» déclare que l’impôt n’est alors qu’un moyen
regrettable de couvrir les dépenses correspondantes et des traités spécialement consacrés aux
finances. Alors il admet que le rôle de l’État est la légitimité de ses dépenses que l’impôt peut
avoir d’autres résultats qu’en couvrir ces dépenses.
Arthur LAFFER (1990) dans son livre intitulé : « L’action Humaine» dit que
la courbe de LAFFER développe une théorie de l’allergie fiscale, à fonder de la relation
positive entre croissance du taux d’imposition et croissance d’État représente le tout
fonctionnement. D’où sortant l’expression “Trop d’impôt tue l’impôt” ou le taux mange
l’assiette en décourageant le travail et à l’épargne.
4. PROBLEMATIQUE
Selon SEM et CORNET (2017, P.42) : la problématique est l’ensemble des questions
pertinentes que se pose un chercheur sur le phénomène observé.
D’aucuns pensent que la richesse d’un pays réside essentiellement dans les
ressources du Sol et sous-sol, mais les sciences économiques nous apprennent que celles-ci
sont principalement fonction de l’aptitude qu’a une entité à mobiliser les ressources aptes à
assurer le bien-être de la population.
Ainsi toutes les économies dans le monde sont assises sur les recettes fiscales
et parafiscales. Celles-ci couvrent près de 90% des dépenses budgétaires dans les pays
développés et 60 à 70% dans les pays du tiers monde.
L’État congolais comme tout autre Etat fait face aux différentes dépenses
budgétaires d’ordres social, économique, politique etc… pour avoir des ressources financières
afin de répondre à ses dépenses, la République démocratique du Congo est en train de
développer différents mécanismes de maximisation des recettes au sein des régies financières,
dont ces dernières sont les véritables fournisseurs des moyens financiers au gouvernement.
Certaines personnes considèrent la République démocratique du Congo comme un paradis
fiscal, car d’une part le taux d’imposition de certains impôts sont minimes, pour d’autres la
RDC accorde des allègements fiscaux à titre d’exemption et d’exonération tels que prévu par
le code d’investissement.
Une catégorie de la population conçoit négativement ce paradis fiscal car ils se permettent
volontairement de se soustraire illégalement à ce devoir civique de payer l’impôt tels que : les
parlementaires nationaux et provinciaux, les magistrats, etc…
5. HYPOTHESES
Selon SEM et CORNET (2017 P 46), L’hypothèse est l’ensemble des propositions des
réponses à la question de recherche. Il s’agit d’une réponse anticipée, une affirmation
provisoire qui décrit, qui explique un phénomène.
Sur la plan national, il y a par exemple la diminution des rendements, l’atteinte à la justice
sociale, l’encouragement de méfaits économiques, l’institution d’une mentalité d’assister.
Sur le plan international elles peuvent être à l’origine des conflits sociopolitiques entre les
Etats ainsi que sur les installations des structures économiques internationales etc…
L’impact de la fraude et évasion fiscale sur les recettes de la division provinciale des
impôts Haut Katanga sera informé où confirmé dans le dernier chapitre avec les
éléments d’enquête et des données.
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Formes d’évasion
fiscales
FFfot
Formes des fraudes
fiscales
Les causes de la Fraude fiscale
fraude et évasion
fiscale
Impact de la fraude
fiscale sur les
recettes de la
DPI/Haut Katanga
6. OBJECTIFS DE RECHERCHE
6.1. OBJECTIF GLOBAL
A travers cette étude nous allons démontrer l’impact de la fraude et évasion fiscale sur les
recettes de la division provinciale des impôts Haut Katanga.
L’intérêt que nous manifestons est celui de nous permettre de concilier la théorie apprise à la
Pratique.
8. METHODES ET TECHNIQUES
8.1. METHODE DE RECHERCHE
Pour M. GRAWITZ, une méthode est définie comme étant un ensemble des opérations
Intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités. Pour bien mener
cette Recherche, nous avons recouru aux méthodes ci-après :
9. DELIMITATION SPATIO-TEMPOREL
Délimiter son travail revient à le situer dans le temps et dans l’espace. Notre étude est
délimitée dans le temps et dans l’espace, En effet,
Dans l’espace, nous avons considéré la direction générale des Impôts du fait qu’elle a
une considérable expérience dans le Domaine fiscale Parmi les régies financières.
Dans le temps, par contre, une période allant de 2019 à 2021 a retenu notre attention,
Car nous avons estimé que cette période est non seulement récente mais aussi
caractérisée par Une crise économique aiguë dû à la pandémie covid 19 et ayant
occasionné une baisse de chiffre D’affaires de plusieurs personnes morales et
physiques.
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Lucien MEHL quant à lui définit la fiscalité comme une prestation pécuniaire requise
des personnes physiques ou morales de droit public et éventuellement de droit privé, d'après
leurs facultés contributives, par voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie déterminée
en vue de la couverture des charges publiques et des autres, collectivités territoriales.
Derrière toutes ces définitions l'on comprend aisément que la fiscalité dans ses relations avec
le monde économique est une réalité et un concept complet. Il se dégage de toutes ces
définitions que la fiscalité joue également sur l'investissement (3(*)).
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De nos jours, la pratique fiscale conçoit l'impôt comme « une prestation pécuniaire du latin
« pecunia, qui signifie argent » requise des personnes physiques ou morale ainsi que des
collectivités publiques, à titre définitif sans contrepartie directe, par voie d'autorité, selon la
capacité contributive de chacun, en vue de couvrir les dépenses publiques de l'Etat ainsi que
d'une intervention économique et sociale (4(*)).
L'impôt est une prestation en argent, adaptée à la nature même du fonctionnement des Etats
modernes, des agents sociaux et économiques. L'Etat a besoin des ressources monétaires pour
assurer son fonctionnement, sa survie et préserver l'intérêt général.
L'impôt traduit la volonté des membres d'une collectivité nationale à améliorer leur milieu
ambiant par l'effort commun. Ainsi entendu, l'impôt est l'expression de la souveraineté
nationale. Il est établit par le peuple lui-même pour favoriser son mieux-être à travers le
programme de ses représentants.
L'impôt est établi par la loi. D'où le rattachement de la fiscalité au secteur juridique, tant dans
son essence, dans les principes de son établissement que dans ceux de son recouvrement,
l'impôt fait appel à la contrainte.
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L'impôt n'est pas à confondre ni avec une libéralité faite à l'Etat, ni avec un prêt, ni avec une
taxe, c'est un sacrifice de l'individu au profit de tout le monde.
L'impôt est payé pour couvrir les charges budgétaires de l'Etat, sans qu'aucune contrepartie
directe ne soit rendue par l'administration au contribuable. C'est en cela que réside, du reste, la
différence fondamentale entre l'impôt et la taxe administrative, laquelle suppose que
l'administration rende un service à celui qui la paie.
La règle de justice : « Tous les sujets d'un Etat doivent contribuer au soutien du
gouvernement dans la proportion la plus juste possible avec leurs facultés
contributives respectives, c'est-à-dire la plus exactement mesurée par le revenu dont
chacun d'eux jouit sans la protection du gouvernement.
La règle de certitude : « L'impôt que chacun d'eux est tenu de payer doit être toujours
certains et ne doit jamais être arbitraire. La certitude de ce que doit payer chacun d'eux
est un fait d'imposition, un objet d'une telle importance qu'il est prouvé qu'un petit
degré d'incertitude est plus funeste qu'un degré plus considérable d'inégalité ».
La règle de commodité : « tout impôt doit être levé dans le temps et de la manière qui
poursuit le mieux aux imposés. Il convient en effet, de réduire au minimum le
sacrifice, la souffrance du contribuable. Tout sacrifice, toute souffrance qui dépasse le
strict nécessaire est illégitime.
La règle d'économie « tout impôt doit être combiné de manière qu'il ne sorte des
mains du peuple que le moins possible au-delà de ce qui doit entrer dans le trésor
public, et en même temps qu'il tienne le moins longtemps possible cet argent hors des
mains du peuple avant d'entrer dans le trésor ».
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le rôle financier
le rôle économique
le rôle social et politique.
A. Le rôle financier
L'impôt sert à la couverture des dépenses publiques de la communauté ou société, c'est le rôle
original de l'impôt (5(*)).
B. Le rôle économique
C. Le rôle social
Selon la capacité contributive des contribuables l'impôt est prélevé, c'est l'équité fiscale qui
est obtenue par la progressivité d'imposition contrairement à la proportionnalité d'imposition.
C'est ainsi que la loi fiscale, instrument par excellence de la politique de l'Etat en
matière économique, doit tendre « dans son principe comme dans son application » vers la
justice sociale et l'équité afin que l'impôt ne puisse pas frapper aveuglement les riches et
pauvres, salariés et paysans, ménage sans enfant et familles nombreuses, valides et
invalides...Bref l'impôt est un outil de la politique sociale et de l'équité entre citoyens.
Il est plus question de voir les conséquences de l'affectation des prélèvements fiscaux
par l'Etat. En effet, dans ce mécanisme de transfert de possibilité de l'assujetti vers le trésor
public, le contribuable cède une partie de ses biens, diminue les possibilités de ses
consommations et d'épargne au profit du trésor public.
Plusieurs définitions ont été données sur la fraude et l’évasion fiscale ainsi que la différence
entre ces deux notions ; mais nous n’en retenons que quelques-unes.
Etymologiquement, la fraude vient du mot latin « fraus » qui signifie « action faite de
mauvaise foi dans le but de tromper » (6(*)).
Pour Maurice DUVERGER, la fraude fiscale n’est qu’une des formes de l’évasion
fiscale. En réalité, la notion d’évasion est plus large que celle de la fraude : la fraude n’étant
qu’un cas particulier de l’évasion. En effet, on peut échapper à l’impôt en violant les lois,
c’est la fraude. Mais on peut y échapper aussi en s’appuyant sur les lois : il y a évasion légale.
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Dans les manifestations variées de l’anti-fiscalisme, la fraude fiscale occupe une place
un peu singulière dans la mesure où, d’une part, elle procède le plus souvent d’un acte
purement individuel, d’autre part elle n’a d’autre objet pour la personne qui la pratique que
d’échapper en totalité ou en partie au sacrifice fiscal.
La fraude fiscale peut être définit : comme une infraction à la loi fiscale commise dans le but
d’échapper à l’imposition ou d’en réduire le montant. Pour le conseil français des impôts « il
y a fraude dès lors qu’il s’agit d’un comportement délictuel délibéré consistant notamment à
dissimuler une fraction des recettes et à majorer des charges ; c’est la fraude qui fait l’objet de
la majoration pour mauvaise foi et éventuellement d’une répression pénale.
L’une de notion voisine à la fraude fiscale est l’escroquerie fiscale. Hormis l’évasion ;
pour passer de la fraude fiscale à l’escroquerie fiscale, il est indispensable que
l’administration puisse faire état des manœuvres frauduleuses, de nature à donner crédit aux
obligations mensongères énoncées par des déclarations souscrites par le contribuable, en vue
de tromper l’administration. Dans ce cadre, le contribuable a pu falsifier des factures d’achats,
établir de fausses factures ou encore simuler des paiements.
La plupart des impôts reposant sur une déclaration, les principales formes de fraude
fiscale consistent en une déclaration mensongère ou en l’absence de déclaration. L’erreur de
bonne foi dans l’application des dispositions légales complexes n’entre pas dans le champ de
la fraude que l’utilisation de la fiscalité dans le but de réduire la dette fiscale tout en
respectant les dispositions en vigueur qu’on désigne sous le terme d’évasion, et parfois, à tout
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de « fraude légale ». Cependant, la frontière entre fraude et évasion est parfois difficile à
établir dans la pratique (9(*)).
La fraude en matière d’impôt sur le revenu et l’impôt sur le bénéfice des sociétés passe par la
dissimilation de ressources et notamment d’une partie du chiffre d’affaire, par la
comptabilisation de dépenses personnelles en frais généraux de l’entreprise et par l’imputation
de fausses dépenses. Les ventes sous factures et les factures sous vente sont utilisés par fraude
de la TVA en réduisant la base d’imposition et en augmentant la base de déductions ou de
remboursement.
Le droit congolais ne définit pas en des termes clairs la fraude fiscale, mais il s’appuie sur le
droit français pour la qualification de celle-ci. Le délit de la fraude fiscale établit en droit
français se remarque par la réunion des éléments ci-après :
La dissimulation doit être volontaire : La fraude fiscale peut dans certains cas prendre la
forme de majoration, des charges ou frais déductibles, d’omission d’écritures comptables ou
l’établissement d’écritures fausses…en vue de minorer des recettes ou des revenus.
Définies par la loi ; elles sont prévues par le code général des impôts et sont susceptibles
d’être contestées devant les tribunaux.
Les sanctions pénales, qui sont infligées par les tribunaux de l’ordre judiciaire uniquement à
la suite d’infractions pénales. Les sanctions pénales ont la particularité d’être répertoriées non
pas dans le code pénal mais dans le code général des impôts. Ces sanctions sont prononcées
par les juridictions, à la demande de l’administration fiscale, contre les auteurs d’infractions
fiscales graves considérées comme délits (comme la fraude fiscale par exemple) en
complément des sanctions fiscales appliquées par l’administration.
Par ailleurs, en France, le principe de cumul des sanctions fiscales et des sanctions
pénales, en cas de fraude fiscale particulièrement, est admis tant parle conseil d’Etat que par
la Cour de Cassation, qui considèrent que ni le pacte international de New York relatif aux
droits civils et politiques ni la convention européenne des droits de l’homme n’y font obstacle.
Cependant, le conseil constitutionnel a précisé que le montant global des sanctions
éventuellement prononcées ne doit pas dépasser le montant le plus élevé de l’une des
sanctions encourues (16(*)).
Le juge compétent en cas de fraude fiscale : Il faut savoir que, en droit commun, l’initiative
des poursuites appartient au parquet. En droit fiscal, cette initiative appartient à
l’administration des impôts, dans la mesure où le parquet ne peut pas engager de poursuite
sans une plainte préalable déposée par l’administration fiscale. L’administration se retrouve
en fait seule juge de l’opportunité de l’exercice des poursuites et sélectionne les affaires
qu’elle va soumettre au juge pénal sans autre arbitre qu’elle-même (17(*)).
Le juge de la légalité en matière fiscale est le juge de l’impôt. Dans la généralité des cas, le
juge de l’impôt est un magistrat de l’ordre administratif (18(*)).
Il y a donc indépendance des instances pénales et fiscales. Selon un principe bien établi, les
poursuites pénales pour fraude fiscale et la procédure administrative tendant à la fixation de
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l’assiette et de l’étendue des impositions sont par leur nature différente et indépendante l’une
de l’autre. Il en résulte que le juge répressif n’a pas à surseoir, à statuer jusqu’à ce que le juge
de l’impôt se soit prononcé. Cette indépendance se justifie par l’éventard plus large des
preuves admises devant le juge pénal qui doit statuer selon son intime conviction (19(*)).
2.2. Définition
L’expression évasion fiscale est ambigüe. Son sens général est l’évitement de l’impôt
en déplaçant toute la partie d’un patrimoine ou d’une activité vers un autre pays ([1]). Elle est
une action licite du contribuable en vue de réduire sa charge fiscale.
L’évasion est une utilisation de toutes les possibilités offertes par la législation fiscale
pour échapper les plus possibles à l’impôt ([2]).
Elle est appelée également soustraction fiscale pour éviter la confusion avec l’évasion
résultant de la fuite des capitaux sur le plan international, est une forme d’opposition ou
moyen d’une manœuvre fallacieuse ou d’une omission du contribuable engendrant de ce fait
des impôts inférieurs à ceux qui devraient être légalement acquittés.
L’évasion fiscale appelée également soustraction fiscale pour éviter la confusion avec
l’évasion restant de la fuite des capitaux sur le plan international, est une forme d’opposition
à l’impôt, qui s’exprime par une violation de la procédure d’imposition au moyen d’une
manœuvre fallacieuse ou d’une omission du contribuable engendrant de ce fait des impôts
inférieurs à ceux qui devraient être légalement acquittés ([3]).
L’évasion fiscale dans le cadre de notre travail peut se définir comme l’ensemble
des procédés par lesquels les contribuables échappent en tout ou en partie au pouvoir ou
en tirant partie des lacunes ou imperfection des textes législatifs ou en recourant à la voie
moins imposée de l’échelle nationale ([5]).
De la définition retenue , notons que l’évasion fiscale revêt deux formes à savoir ;
l’évasion fiscale interne c'est-à-dire à l’intérieur du territoire dont relève le contribuable
et l’évasion fiscale internationale qui se pratique à l’étranger ([6]). La première
hypothèse, l’évasion fiscale interne va nous intéresser le plus dans le cadre de notre sujet
([7]). Le critère de distinction entre évasion fiscale interne et celle internationale est la
législation de l’Etat à laquelle le redevable soumet sa matière imposable en l’occurrence
ici, la législation congolaise.
L’évasion fiscale interne comme nous l’avons dit tantôt ,consiste de la part
d’une personne à l’user les facultés offertes par la législation nationale pour recourir à
la formule juridique la moins imposée. Les voies auxquelles les contribuables se livrent
en vue d’échapper à l’impôt sont difficiles à limiter mais la raison est bien connue :
l’habileté du contribuable à l’élider l’impôt.
Ainsi, sous la forme évasion fiscale interne les contribuables utilisent différents
procédés dont : l’abstention, la substitution, l’utilisation des lacunes de la loi, abdication de
la loi ([8]).
Selon l’article 102 de la loi n° 004 ∕ 2003 du 13 mars 2003 portant reforme des
procédures fiscales, la fraude fiscale (ou l’intention frauduleuse) se présente sous les formes
suivantes.
Pour les personnes physiques, les cas de soustraction fiscale les plus fréquents selon
la jurisprudence concernent les revenus accessoires, en particulier lors qu’il y a activité
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indépendante accessoire, alors que la soustraction fiscale est moins fréquente pour les salariés,
compte tenu de la fiche de paie collective ou des feuilles de paie de salaire à annexer à la
déclaration. En revanche, en matière de revenu de la fortune mobilière, la jurisprudence
donne une quantité d’exemples de cas des soustractions pour les revenus provenant des
intérêts sur créances ainsi que les cas de prestations appréciables en argent.
Pour qu’il ait soustraction fiscale, il ne suffit pas qu’il y ait insuffisance ou absence
de taxation ; il faut encore que le contribuable, par son activité ou par son action ait violé une
obligation que la loi impose.
Parmi les obligations violées par le contribuable qui commet une soustraction, on
peut notamment mentionner l’obligation de remplir la formule de déclaration d’impôt de
manière conforme à la vérité et complète, l’obligation de faire tout ce qui est nécessaire
pour assurer une taxation complète et exacte.
Pour qu’il ait soustraction, il faut que l’atteinte aux intérêts pécuniaires de la collectivité
publique soit imputable, c'est-à-dire qu’il y ait un lien de causalité entre le comportement du
contribuable et l’insuffisance de la taxation.
2.7. La passation des écritures fictives ou inexactes dans les livres comptables
Par ailleurs, il faut signaler que même si les résultats comptables ( du fait de
l’indépendance du droit comptable et du droit fiscal, il faut que c’est le second résultat à
savoir le résultat comptable) qui détermine tout d’abord le résultat comptable, puis on
applique ensuite les règles propres à la fiscalité pour parvenir au résultat fiscal. Cela a
pour conséquence, si en comptabilité toutes les écritures ne sont pas passées, il y a risque
des problèmes liés aux comptes du bilan et comptes de résultat inexactes quand à leur
contenu.
Une comptabilité est inexacte quand à son contenu, lorsqu’elle fait apparaître les
événements de la vie des affaires de manière incorrecte ou incomplète. Dans un tel cas, le
bilan et le compte de résultats sont également inexacts quant à leur contenu. Souvent la
difficulté est de déterminer s’il y a véritablement inexactitude et non conformité des
documents comptables avec les règles comptables, ou si, au contraire il s’agit d’un domaine
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qui relève du livre exercice du pouvoir d’appréciation du chef d’entreprise. S’il y a en plus
inexactitude sur le plan forme, alors le délit de passation délibérée des écritures fictives ou
inexactes dans les livres comptables entre en considération. Par exemple en cas d’actifs non
comptabilisés, de passifs fictifs, des comptabilisations sous une rubrique ou une date, ou
dans un compte inexactes, etc.
Les distributions des bénéfices sont des notions économiques ; si bien que les autorités
fiscales n’ont pas à tenir compte de conditions de l’évasion fiscale pour déterminer le
traitement fiscal d’une transaction sur la prise en compte de réalité économique.
La société n’a pas indiqué dans la déclaration d’impôt les prestations fournies
gratuitement à des tiers ou à des actionnaires de la société, mais également la passation
délibérée des écritures inexactes , dans la mesure où la comptabilité de la société est
inexacte (elle fait état d’un produit). Ces situations où la prestation appréciable en argent
s’accompagne d’une inexactitude des comptes peuvent se produire également dans les autres
catégories de prestations appréciables en argent ; ainsi par exemple dans le cas où un
contrat de travail entre la société et l’actionnaire, ou une personne proche de
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l’actionnaire est dissimulée. Dans ce cas, en effet, la comptabilisation ne doit pas se faire
sur la base du contrat dissimulé, mais sur base de la réalité.
En effet dans un groupe important, les filiales ont des liens de dépendances et de
mouvement de bien et de marchandises sont nombreux ; le transfert de bénéfices pourra
s’effectuer par la vente de biens par une entité située dans un paradis fiscal à un prix
élevé. Un bénéfice important sera ainsi localisé dans le paradis fiscal. les transfert de
bénéfice se réalisent également en minorant ou majorant artificiellement les charges
d’une société comme les rémunérations de services, les intérêts et les redevances.
3. AUTRES NOTIONS
3.1. MODES DE FINANCEMENT ET D’ALLOCATION DES
RESSOURCES PUBLIQUES
Au fur et à mesure que ces dernières se sont développées et diversifiées l’État, a raffiné ses
modes de Mobilisation et a mis sur pied des techniques appropriées pour drainer
suffisamment des ressources au trésor public. Les moyens utilisés sont donc variés. En vue de
rendre l’exposé plus clair, nous avons distingué trois sources différentes :
Sources permanentes : il s’agit des ressources régulières qui procurent à l’État des
recettes à des échéances déterminées : un mois, un trimestre, une année. Les sources
permanentes sont là fiscalité.
La parafiscalité : les revenus des domaines publics et privés de l’État (Revenu de son
portefeuille), les recettes administratives et judiciaires. Les sources permanentes
procurent à l’État entre 80 et 90% ses recettes budgétaires.
Sources occasionnelles ou exceptionnelle : il s’agit des moyens par lesquels l’État se
procure des ressources des sources occasionnelles pour combler les trous prévisibles
entre les dépenses publiques et les recettes permanentes au cours d’un exercice
budgétaire.
Les impôts font partie de la réalité économique des pays. Ils existent dans tous
pays presque tous les lieux. Payer ses impôts est avant tout une obligation civique avant d’être
une participation à la couverture des charges de la nation.
L’impôt : par l’impôt il faut entendre : tout prélèvement pécuniaire requis des
assujettis par voie d’autorité au profit de l’État suivant les règles générales à titre définitif et
sans contrepartie immédiate (contrairement à la taxe et redevances), en vue de couvrir les
charges publiques (où financement des dépenses publiques) et de réaliser d’autres objectifs
économiques et sociaux.
Les taxes fiscales : il s’agit des prélèvements pécuniaires au profit de l’État, des
collectivités locales ou des entreprises publiques, par voie d’autorité sur les
bénéficiaires d’un avantage particulier procuré à l’occasion du fonctionnement d’un
service public. La taxe suppose donc l’existence d’une contrepartie ( ce qui la
distingue de l’impôt) ; cependant cette contrepartie n’est pas proportionnelle au coût
du service rendu ( ce qui la distingue de la redevance).
La redevance : comme la taxe, la redevance suppose un service rendu, elle est donc
perçue moyennant une contrepartie. Elle rémunère un service public qui sert l’intérêt
général. La redevance peut disparaître mais le service demeure.
La parafiscalité : le prélèvement fiscal prend en général lui aussi le nom de taxe.
D’une manière générale la taxe parafiscale peut-être définie comme prélèvement
obligatoire et sans contrepartie, perçu dans un but social, économique ou
professionnel, au profit des personnes morales publiques ou privées, autres que l’état
et les collectivités locales, en vue d’assurer leur financement propre. À titre
d’exemple : la taxe de prévention routière.
Les impôts peuvent être classés selon plusieurs critères. A côté de leurs classifications
qu’on peut qualifier d’administrative ou traditionnelle, qui distingue entre impôt directs et
impôts indirects, on peut retenir au moins deux autres classifications : celle qui classe les
impôts selon la nature de l’assiette et celle qui la classe en fonction de modalités de
liquidation.
On l’appellera impôt indirect aussi du fait qu’il est payé à l’occasion d’une dépense et aussi
par ce qu’il est généralement dissimulé. Exemple : TVA droit d’enregistrement, droit des
douanes.
A. Impôt sur le revenu : ce sont des impôts qui frappent la richesse en voie
d’acquisition, des personnes physiques et morales. Cas de l’IR et de l’IS.
B. Impôt sur les dépenses : il s’agit d’impôt qui frappe la richesse en circulation.
C’est le cas de la TVA qui taxe les biens et services aux différents stades de
leur circulation. Cas de la taxe sur le débit des boissons.
C. L’impôt sur le capital : c’est un impôt qui frappe la richesse déjà acquise.
C’est le cas de l’impôt sur la fortune en France.
C. Classification selon les modalités de liquidation ou types de tarifs appliqués :
Impôt à taux fixe : il s’agit d’impôts représentés par une somme prédéterminée
indépendamment de la qualité de la personne imposable. Exemple : droit de timbres,
vignette de voiture.
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Le rôle du pouvoir exécutif consiste à préciser les modalités d’application des mesures
fiscales édictées par le législateur. Ainsi les sources du droit fiscal sont au nombre de quatre :
Il se fait en général au profit du trésor public. Il existe trois types de recouvrements à savoir :
La Direction Générale des Impôts (DGI) se trouve au croisement des avenues Nsendwe coin
Tabora quartier MAKUTANO ville de Lubumbashi, province du Haut Katanga.
II.1.2. HISTORIQUE
La Direction Générale des Impôts est née à l’époque coloniale sous la dénomination
« Direction Générale des Impôts et Taxes du Congo Belge », la gestion de cette direction et
celles du trésor de la comptabilité, de la gestion de la dette publique, de l’informatique et de la
douane ont fonction jusque peu après l’accession de notre pays à l’indépendance, comme des
directions dépendant du secrétariat général aux finances.
La Direction Générale des Impôts dans son ancienne formule, occupait des travaux
d’assiettes, du recouvrement et de contrôle de toutes personnes physiques et morales
éparpillées sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. A l’intérieur du
pays, plus précisément dans les provinces, les prérogatives dévolues à la direction générale
des impôts étaient assurées par une division provinciale des impôts.
La direction des impôts et taxes n’échappera pas à cette logique liée aux impératifs
nouveaux découlant de l’évolution de la matière fiscale. C’est ce qui explique les différentes
stratégies de réforme qui ont conduit aux nombreuses restructurations de cette direction. Trois
périodes marquent l’histoire de l’administration fiscale de trois pays à savoir :
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Son personnel est régie par le décret n° 018/2003 du 02 mars 2003 qui remplace et
abroge ordonnance n°89/099 du 12 mai 1989 portant sur le règlement d’administration relatif
au du personnel de carrière de la DGI.
1.1. MISSION
De ce fait, elle constitue l’instance par excellence, de consultation pour tout texte ou
toute convention à incidence fiscale ou tout agrément d’un projet d’investissement à un
régime fiscal dérogation. La Direction Générale des Impôts (DGI) exerce ses compétences de
manière exclusive, sur toute l’étendue du territoire national.
Son rôle étant de collecter l’impôt en faveur de l’Etat, la DGI met à disposition de
son personnel une allocation budgétaire au moins égales à 5% des recettes assignées ainsi
celle de 50% des pénalités fiscales recouvrées en vue de la motiver, elle bénéficie également
en sus des crédits budgétaires lui allouer à cet effet, d’une quotité de 10% des pénalités
recouvrées pour ses dépenses d’investissement.
1.2. OBJECTIF
La Direction Générale des Impôts est dirigée par un Directeur Général assisté par
deux Directeurs Généraux Adjoints, nommés et le cas échéant, relevés de leurs fonctions par
le Président de la République, sur proposition du ministre qui a les finances dans ses
attributions. La DGI comprend l’Administration centrale et les directions opérationnelles dont
la direction urbaine des impôts de Kinshasa ainsi que les directions provinciales.
Au niveau du DGA il a son secrétariat et une division appelée cellule technique qui est
composée des inspecteurs des impôts.
Les directions urbaines et provinciales des impôts disposent des inspecteurs chef de Pool et
inspecteurs urbains, provinciaux sous l’autorité directe du Directeur Général.
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La DG possède des bureaux d’appoint pour son bon fonctionnement et sous l’autorité du
Directeur Général. Ceux-ci comprennent :
LE DIRECTEUR GENERAL
Il supervise et coordonne l’ensemble des activités de la direction générale des impôts. A cet
titre, il dispose de tous les pouvoir nécessaire reconnues par les lois et règlements en vigueur
pour l’accomplissement des tâches définies à l’article 2 ci-dessous.
Il gère le personnel, les crédits ainsi que les biens, meubles et immeubles, présent et
avenir mis à la disposition de la direction générale des impôts ;
Il dispose du droit d’évoquer les affaires et peut reformer, sauf en matière de
contentieux, les décisions des directeurs ;
Il délègue une partie de ses compétences au directeur général adjoint qui lui rend
compte. En cas d’absence ou d’empêchement, le directeur général adjoint ou à défaut
de ce dernier, par un directeur désigné par le ministre ayant les finances dans ses
attributions.
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Il assiste le directeur général dans l’exercice de ses fonctions et donne ses avis sur toutes
matières, il décide dans les matières de la compétence du directeur général lui déléguées tout
en lui rendant compte et assume l’intérim du directeur général en cas d’empêchement.
L’administration centrale
Toutes les directions et différents bureaux ont des taches permanentes, les attributions de
chaque direction et voir même des taches ponctuelles qu’ils exercent au sein de la DGI.
1.7. ORGANIGRAMME
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Avant la réforme du 10 mars 1988, les sanctions prévues par l’ordonnance- loi de
1969 qui étaient d’application. Ces sanctions étaient de deux ordres : 1° Celles appliquées par
l'administration fiscale à savoir la majoration, l'accroissement des impôts, amendes fiscales, y
compris les astreintes fiscales. Celles appliquées par les tribunaux notamment
l'emprisonnement et les amendes.
Pendant cette période, l'évolution des pénalités s'est caractérisée essentiellement par
des simples modifications de taux de majoration et d'accroissement : de 10% à 20% entre
1969 et 1974, de 40% à 100% des droits éludés entre 1976 et 1987.
Les infractions commises passibles de pénalité fiscale sont les suivantes : le retard de
paiement, le défaut ou retard de déclaration entraînant une taxation d'office ; l'insuffisance,
l'omission ou l'inexactitude dans les déclarations souscrites, entraînant de redressement avec
ou sans présomption de bonne foi du redevable.
Signalons par ailleurs que l'application des différents taux ne tenait pas compte de
l'étendu de la durée de retard dans le paiement de l'impôt. En plus cette façon de sanctionner
ne tenait pas compte non plus de la justice fiscale, les sacrifices consentis par deux
contribuables pour une même infraction au titre de sanction étaient considérés de la même
manière malgré la durée ou le comportement du contribuable.
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L'ordonnance- loi n°88/008 du 10 mars 1988 a profondément modifié les régimes de pénalité
applicable en République démocratique du Congo Avec cette ordonnance- loi, on a
commencé à tenir compte :
Ces dispositifs se caractérisent par une superposition des sanctions et augmentation de taux
suivant la gravité du retard. Ainsi des pénalités de recouvrement étaient constituées des
intérêts moratoires (4% à 7%) par mois civil de retard ou pour une période d'un mois civil
commencé et d'une amende (de 25% à 36%) par année commencée.
L'arrêté ministériel n°015 du 4 septembre 1997 portant régime des pénalités fiscales en
République démocratique du Congo a innové en matière des sanctions fiscales.
La grande innovation apportée par cet arrêté est la distinction à établir entre les
pénalités d'assiette, les pénalités de recouvrement et les amendes administratives. Les taux
fixés étaient dissuasifs en rapport avec l'infraction en vue de préserver la valeur des créances
fiscales.
Pénalités d'assiette
Il faut entendre par pénalités d'assiette, celles qui sanctionnent le défaut ou le retard des
déclarations au regard des délais légaux comme stipule l'article 7 de l'arrêté ministériel n°015
du 4 septembre 1997.
Pénalités de recouvrement
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Selon le même article 7 de cet arrêté ministériel, ce sont celles qui sanctionnent le défaut ou le
retard de paiement des droits dus dans le délai imparti.
Amendes administratives
En plus, l'arrêté n°15 a supprimé l'application des intérêts moratoires au niveau des
pénalités d'assette et a, par la même occasion, ramené le taux qui était fixé à 7% avant 1997à
1%, 2%, 3% par jour de retard au niveau des pénalités de recouvrement. Par contre, il a
augmenté le taux des pénalités d'assiette à 100%, 200%, 10% et 25% en tenant compte de la
nature de l'infraction.
L'arrêté n°053 du 26 mai 1999 est venu apporter des correctifs aux textes de base du 4
septembre 1997. Le taux des pénalités d'assiette est ramené à 20% et celui des intérêts
moratoires augmenté à 8%, 16% mais le champ d'application est modifié par mois de retard
au lieu de par jour de retard. Le taux d'amende est fixé à 25%, 50%, 100%, 1500 FC et 3000
FC suivant la nature de l'infraction. Une amende également de 5000 FC réclamée par voie de
rôle pour le faut renseignement livré à l'agent du fisc. Cet arrêté a ajouté une astreinte fiscale
de 1.000 FC pour les personnes morales et 2.500 FC pour les personnes physiques dans le cas
où elles refuseraient de répondre à l'administration fiscale.
Les deux arrêtés précités ont été coulés dans le décret-loi n°98 du 03 juillet 2000. Ce
texte ajoute que toutes les pénalités seront désormais payées en franc fiscal.
L'article 83 de la loi n°004/03 du 13 mars 2003 précitée dispose que : « les pénalités
fiscales comprennent les pénalités d'assiette de majoration, les pénalités de recouvrement ou
intérêts moratoires, les astreintes, les amendes administratives et les sanctions pénales.
Pénalité d'assiette : celles qui sanctionnent le défaut des déclarations au regard des
délais légaux, les déclarations inexactes, incomplètes ou fausses.
Pénalité de recouvrement : celles qui sanctionnent le retard dans le paiement des
impôts et autres droits dus.
Amendes administratives : ce sont les sanctions qui répriment le non-respect des
formalités comptables et fiscales ainsi que le mauvais comportement du contribuable,
du redevable ou toute autre personne, tendant à faire perdre au trésor public les droits
dus, soit par le contribuable ou le redevable légal, soit par les tiers.
Selon l'article 102 de la loi n°004/2003 du 13 mars 2003, les infractions commises passibles
de pénalité fiscale sont les suivantes : l'omission volontaire de déclaration ; la dissimilation
volontaire des sommes sujettes à l'impôt ; la passation délibérée des écritures fictives ou
inexactes dans les livres comptables ; l'invitation du public à refuser ou retarder le paiement
de l'impôt ; l'émission de fausses factures ; l'opposition à l'action de l'administration des
impôts ; l'agression ou l'outrage envers un agent de l'administration des impôts.
De tout ce qui précède, les pénalités fiscales prévues en R.D.C. sont dans
l'ensemble suffisamment sévères et persuasives. Cependant, le fait que la plupart de ces
pénalités ont un caractère purement fiscal ; leur efficacité diminue en ce sens que du point de
vue juridique, le fraudeur n'a pas le sentiment d'avoir commis une faute répréhensible et
grave.
D'une manière générale, selon le ministère des finances ( 56(*)), les inepties qui font considérer
le système fiscal congolais comme inadapté aux besoins d'un Etat et d'une économie moderne
peuvent être listées comme suit :
le maintien du principe de la territorialité de l'impôt qui ne permet pas à l'Etat d'imposer des
obligations aux nationaux et résidents qui réalisent des revenus à l'étranger, alors qu'ils
bénéficient de la protection diplomatique ;
une gestion irrationnelle des exonérations, qui ne permet pas d'en évaluer l'impact réel
sur les recettes (manque à gagner) ;
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donc, un redéploiement des effectifs sur le territoire national une fonction des
départements où la fraude apparaît le plus importante non indispensable.
Enfin, elle traduit également les lacunes du contrôle qu'exercent les pouvoirs publics
sur les agents privés et témoigne de la méconnaissance des causes et des schémas par lesquels
les contribuables éludent l’impôt (60(*)).
CONCLUSION DU CHAPITRE
Le présent chapitre a traité sur deux points essentiels dont la présentation du champ empirique
et le mécanisme de lutte contre la fraude fiscale. La présentation du champ empirique a
consisté à présenter l’historique de l’entreprise, son évolution, sa mission, ses objectifs, son
organisation qui complète scientifiquement notre sujet de recherche. Et le deuxième point a
porté sur les problèmes liés à la fiscalité congolaise, et la lutte contre la fraude fiscale.
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Le tableau ci-dessous montre les recettes réalisées par la direction provinciale du Haut
Katanga selon les objectifs fixés sur les prévisions.
Pour faire notre étude nous avons choisi l’investigation avec l’usage d’un entretien
structuré qui consistait à un questionnaire ouvert où l’ordre des questions et réponses est
formés d’avance et d’autre part un questionnaire fermé où les réponses ne sont formées
d’avance.
Cela étant, nos enquêtes ont été menées chez les contribuables évoluant à
Lubumbashi et aux cadres et agents de la Direction Provinciale des impôts du haut Katanga.
Etant donné que les conditions n’étaient pas réunies, nous avions interviewé les
contribuables, cadres et agents de la Direction provinciale des impôts du Haut Katanga
œuvrant à Lubumbashi avec un questionnaire mixte.
L’effectif global des contribuables de la DPI/HK est environ 4.600, notre souhait n’était pas
d’interviewer toute cette population, c’est ainsi que notre échantillon est de 30 contribuables
répartis en commerce général, entreprises industrielles et entreprises des services.
Concernant les agents et cadres de la D.P.I/H.K, l’effectif est à peu près 580, mais de ce
chiffre nous nous sommes intéressés seulement à 70 Agents et cadres des impôts par manque
de moyen financier. Cet échantillon a été tiré au hasard ou aléatoirement.
L’identification ;
Les obligations fiscales ;
L’évasion et la fraude fiscales ;
Les sanctions fiscales.
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Nous lisons dans ce tableau, les variables d’étude, le nombre de questions qui se rapportent à
chacune d’elles de même que les numéros des questions.
Contribuables Haut-Katanga :
OUI NON
Commentaires : dans ce tableau nous remarquons que 97% des contribuables de haut-
Katanga s’acquittent réellement de leurs obligations fiscales.
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OUI NON
Nombre 00 64 64
Commentaires : dans ce tableau nous remarquons que 100% des agents et cadres de la
division provinciale du haut-Katanga confirment que les contribuables ne s’acquittent pas
réellement de leurs obligations fiscales.
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63,24% des contribuables estiment que la mauvaise affectation des recettes par l’Etat
est à la base de la fraude et l’évasion fiscales ;
5,15% pensent que c’est la faiblesse ou la confusion des lois ;
11,76% croient que c’est la conjoncture économique qui est à la base ;
4,04% pensent quant à eux que c’est la pression fiscale ;
9,19% estiment que c’est le système fiscal qui n’est pas adapté à la réalité ;
Aucun contribuable n’a reconnu que les mentalités des contribuables congolais
peuvent être à la base de la fraude et l’évasion fiscales ;
Enfin 6,62% des contribuables déclarent que la recherche de trop gagner peut être à la
base de ce fléau.
81,62% des contribuables déclarent que la fraude et l’évasion fiscales sont
occasionnées par les cadres et agents des impôts ;
2,21% affirment que ce sont les contribuables eux-mêmes ;
9,19% disent que ce sont les experts comptables ou fiscaux agréés
6,98% déclarent que ce sont les autres.
100% de nos enquêtés ont déclaré être déjà sanctionné par la Direction Provinciale des
Impôts du Haut-Katanga et cela :
A partir du tableau ci-dessus, nous constatons que la totalité de nos enquêtés affirment que la
fraude et l’évasion fiscales ont un impact négatif sur la réalisation des recettes de la DPI/HK.
9,38% de nos enquêtés déclarent que les droits émis sont les impôts les plus fraudés à la
DPI/HK, alors que 90,62% des enquêtés déclarent que ces sont les impôts courants ou à
paiement spontané.
Selon 9,38% des cadres et agents des impôts, les droits émis sont les plus fraudés parce
que :
Tout en estimant avoir répondu à nos préoccupations de départ, nous n’avons aucune
prétention d’épuiser les matières relatives à l’évasion et la fraude fiscales. C’est pourquoi
nous sollicitons l’indulgence et le pardon de tout lecteur de ce travail pour les imperfections
qu’il pourra déceler car c’est une œuvre humaine, mais que celui-ci puisse y ajouter un plus.
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CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail de recherche, il est important de faire la revue des
grandes lignes qui le compose et de présenter brièvement les résultats, auxquels il est abouti.
Le premier chapitre qui a porté sur le cadre conceptuel sur la fiscalité, fraude et
évasion fiscale. Dans ce chapitre il a été question de définir la fiscalité, fraude fiscale,
évasion fiscale ainsi que d’autres notions.
Le deuxième chapitre a porté sur la présentation de la direction générale des impôts et
mécanisme de la lutte contre la fraude fiscale. Dans ce chapitre il a été question de
présenter notre champ empirique qui est la Direction Générale des impôts. Division
provinciale du Haut-Katanga et quelques théories liées aux mécanismes de la fraude
fiscale et
Le troisième chapitre qui a porté à son tour sur la présentation et l’interprétation des
résultats, dans ce chapitre nous avons analysé les données chiffrées de la DGI
DPI/Haut-Katanga en les interprétants.
Apres avoir parcouru la revue de littérature, nous avons formulé notre question de recherche
de la manière suivante :
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Pour répondre à ce problème, nous avons formulé nos hypothèses comme ceci :
Elles peuvent être à l’origine des conflits sociopolitiques entre les Etats, ainsi des
installations des structures économiques internationales, etc.
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Pour atteindre ces hypothèses, nous avons fait usage des méthodes fonctionnelle et inductive
associées aux techniques documentaire et d’enquête.
REFFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES
1. OUVRAGES
2. Alain ch. MARTINET et Ahmed SILEM, Lexique de gestion 2ème édition, Dalloz,
Paris 1989.
3. Jean Paul PIRIOU, Lexique des sciences économiques et sociales. 7ème Dalloz Paris
4. Lucien et Pierre BELTRAME Lexique d’économie, Dalloz paris 1986
5. Madeleine GRAWITZ, Méthode des sciences sociales édition Dalloz, paris 1976
6. Michel BOUVIER, Introduction au droit Fiscal et à la théorie des impôts, édition
Monde paris 1997
7. DE BRUNE, Esquisse d’une théorie de l’administration des entreprises édition
Dunod, Paris 2011
8. Henry MITZBERG, structure et dynamique des organisations, édition organisation,
Paris, 1982.
3. NOTES DE COURS
PHENOMENE OBSERVE................................................................................................................2
QUESTION DE DÉPART.................................................................................................................3
REVUE DE LITTERATURE............................................................................................................3
PROBLEMATIQUE..........................................................................................................................5
HYPOTHESES..................................................................................................................................6
OBJECTIFS DE RECHERCHE.........................................................................................................7
OBJECTIF GLOBAL.....................................................................................................................7
OBJECTIF SPECIFIQUE..............................................................................................................7
CHOIX DU SUJET........................................................................................................................7
INTERET DU SUJET....................................................................................................................8
INTERET PERSONNEL...............................................................................................................8
INTERET SCIENTIFIQUE............................................................................................................8
INTERET MANAGERIAL............................................................................................................8
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INTERET SOCIAL........................................................................................................................8
METHODES ET TECHNIQUES.......................................................................................................9
METHODE HISTORIQUE............................................................................................................9
METHODE COMPARATIVE.......................................................................................................9
METHODE SYNTHETIQUE........................................................................................................9
METHODE ANALYTIQUE..........................................................................................................9
TECHNIQUE DE RECHERCHE..................................................................................................9
TECHNIQUE DOCUMENTAIRE.................................................................................................9
TECHNIQUE D’INTERVIEW......................................................................................................9
DELIMITATION SPATIO-TEMPOREL........................................................................................10
ROLE...............................................................................................................................................14
FONCTION DE L'IMPOT...............................................................................................................14
L’EVASION FISCALE....................................................................................................................19
AUTRES NOTIONS........................................................................................................................25
NOTIONS DE L’IMPÔT.............................................................................................................25
II.1.2. HISTORIQUE...................................................................................................................30
STRUCTURE ORGANIQUE......................................................................................................33
LE DIRECTEUR GENERAL..........................................................................................................34
ORGANIGRAMME........................................................................................................................35
CONCLUSION DU CHAPITRE.....................................................................................................41
CONCLUSION GENERALE..............................................................................................................51
REFFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES..............................................................................................53
OUVRAGES....................................................................................................................................53
NOTES DE COURS........................................................................................................................53