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2021
500 446,87
450
400
350
2023
300 249,79 700
250
600
200
150 500
100 400
50
0 300 663,4
Impôts sur bénéfices sociétés et Impôts sur le revenu des 200
autre pers morale personnes physiques 299,8
100
0
Impôts sur bénéfices Impôts sur le revenu des
sociétés et autre pers personnes physiques
2022 morale
639,4
242,4
Impôts sur bénéfices sociétés et autre pers Impôts sur le revenu des personnes
morale physiques
INTRODUCTION
´ Le droit fiscal est l’ensemble des règles qui régissent l’établissement et le
recouvrement des impôts. C’est l’ensemble des règles lois et mesures qui régissent
les rapports entre administration fiscale et les contribuables en matière fiscale. On
parlera dans sa mise en œuvre pratique de fiscalité même si cette notion est
beaucoup plus vaste et intègre des aspects autres que le droit. Définie autrement, la
fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour
percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires.
´ C’est aussi une matière enseignée dans les universités ou école de commerce.
´ Le présent cours s’articulera autour des chapitres ci après. Il s’agira dans un
premier temps d’aborder l’objet du droit fiscal (chapitre 1) ses sources (chapitre 2)
ses principes (chapitre 3), le régime Juridique de la Fiscalité de l’Entreprise ou Droit
Fiscal des affaires au Sénégal (chapitre 4) et enfin l’imposition des personnes
physiques (chapitre 5).
CHAPITRE 1ER : L’OBJET DU DROIT FISCAL
Effectivement, les comptables chargés du recouvrement ont la faculté d’utiliser les procédures du
droit commun, notamment les différentes formes de saisies (saisie-attribution, saisie des
rémunérations, saisie-vente des meubles, saisie-immobilière), l’action paulienne, l’hypothèque
judiciaire etc. Mais aux mesures conservatoires et aux voies d’exécution du droit commun
s’ajoutent des procédures spéciales, dont certaines sont inconnues non seulement en droit
privé, mais même en droit administratif : c’est le cas de la procédure redoutable de l’avis à tiers
détenteur.
C : L’impôt : un prélèvement effectué à titre
définitif
- L’impôt ne peut faire l’objet d’une restitution de la part de la
personne publique qui en est bénéficiaire.
- On notera surtout que l’impôt n’est un prélèvement effectué à titre
définitif que s’il a été légalement établi. Dans le cas contraire, le
contribuable peut demander, dans un certain délai, la décharge ou
la réduction de son imposition.
- L’action dont il dispose alors obéit aux règles spéciales de la
procédure fiscale ; ce n’est pas l’action du droit commun en
restitution de l’indu. L’administration a elle-même la faculté de
prononcer d’office le dégrèvement ou la restitution des impositions
qui comportent une surtaxe.
D : L’impôt : un prélèvement sans contrepartie immédiate et
servant à couvrir les charges publiques
´ Juridiquement, l’impôt ne constitue pas le prix d’un service rendu.
L’absence de contrepartie déterminée est l’un des éléments essentiels
de l’impôt. Cet élément de la définition doit être examiné sous deux
aspects. Un prélèvement qui est perçu sans contrepartie pour celui qui
le paie est, par définition, un impôt. Trois séries d’observations doivent
être faites :
- Le paiement de l’impôt n’est pas une condition de l’accès aux services
publics. L’impôt n’est pas le prix payé par chaque contribuable pour les
services qui lui sont rendus par les collectivités publiques qui en sont
bénéficiaires. Qu’il paie l’impôt ou qu’il ne le paie pas, tout citoyen a
accès aux services publics. Un autre principe se trouve en cause ici : le
principe de l’égalité de tous devant les services publics ;
D : L’impôt : un prélèvement sans contrepartie immédiate et
servant à couvrir les charges publiques
👉L’impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif (le rôle est un document fait
par l’administration au nom du contribuable et mentionnant la base imposable et
le montant de l’impôt dû.
Paragraphe 2 : Classification économique
L’impôt suppose une valeur économique: le revenu (l’ensemble des sommes
perçues par une personne durant une année et provenant soit du travail, soit du
capital), la dépense ou le capital. La classification économique distingue les
impôts selon l’élément taxé, les facteurs et acteurs économiques supportant la
taxation ou selon l’objet ou la catégorie socio-économique visés.
1. Classification selon les éléments taxés
´ Cette classification distingue les impôts selon la nature économique de la
matière économique. On distingue ici l’impôt sur le revenu qui atteint les
revenus des personnes physiques ou morales (IR et IS), l’imposition de la
dépense qui frappe la consommation du revenu (TVA, taxes indirectes) et
l’imposition du capital ou du patrimoine qui appréhende les biens
mobiliers ou immobiliers des personnes lors de leur acquisition ou cession
(droits de mutation, taxes foncières).
´ L’imposition des revenus consiste à taxer une personne ou une entreprise
selon les gains obtenus ou réalisés dès lors que ces gains sont acquis et
quel que soit leur emploi ultérieur. Le revenu peut être considéré comme
l’enrichissement net de quelqu’un pendant un laps de temps déterminé, la
variation de son patrimoine.
´La taxation de la dépense consiste à taxer un bien ou service
lors de son acquisition. Elle frappe en fait un emploi du
revenu ou de l’épargne lorsque ceux-ci sont affectés à
l’acquisition de biens ou de services. L’impôt sur la dépense
frappe un bien ou un service au moment de son acquisition.
´La taxation de la dépense n’est pas loin de celle du capital.
Cette dernière vise un patrimoine car est réalisée soit à
l’occasion de la transmission d’un élément de patrimoine, soit
à raison de l’existence même de ce capital (il s’agit dans ce
dernier cas d’une imposition en raison de la propriété d’un
bien immobilier ou mobilier). C’est une forme indirecte de
taxation du revenu.
2. La classification selon les facteurs et acteurs
économiques
Elle permet d’opposer les impositions pesant sur les ménages, les
impositions à la charge des entreprises et les impositions grevant les
produits. On parlera alors de fiscalité des ménages ou fiscalité
personnelle, fiscalité professionnelle ( exemple IR/ IS et Patente).
´ Le règlement
Le règlement est un acte unilatéral, impersonnel et de portée générale. Les
règlements sont des actes émis par une des autorités administratives auxquelles
les lois constitutionnelles ont conféré un pouvoir réglementaires. Ce sont des
décisions du pouvoir exécutif, du gouvernement. Les règlements en matière
fiscale sont pour l'essentiel des règlements d'application. La technicité de la
matière fiscale et la lenteur de la procédure législative nécessitent l'intervention
du pouvoir réglementaire.
En ce qui concerne les mesures détachables d'une règle d'assiette, de liquidation et
de recouvrement, elles entrent dans le champ du pouvoir réglementaire de
l'article 67 de la Constitution. Le pouvoir réglementaire peut aussi se
développer dans le domaine fiscal en période exceptionnelle. En effet, sur la
base de l'article 77 de la Constitution, le législateur peut déléguer de manière
ponctuelle son pouvoir législatif au gouvernement. Celui-ci prend par
ordonnance les dispositions en matière législative.
Paragraphe 2 : Les Sources internes dérivés :
La Doctrine Fiscale et La Jurisprudence
´Ce sont des traités internationaux qui ont une valeur juridique
supérieure à la loi. Il convient à ce niveau de distinguer deux types de
conventions internationales : il y’a ceux de portée générale touchant
plusieurs domaines notamment la fiscalité, c’est l’exemple de la
convention de Viennes sur les privilèges et immunités diplomatiques.
Il y a les conventions purement fiscales liant le Sénégal avec un ou
plusieurs Etat à la fois et dont l’objectif est d’éviter la double
imposition des revenus, l’évasion ou la fraude fiscale par l’entraide et
la collaboration des administrations fiscales des pays signataires.
´Le Sénégal a signé cinq conventions multilatérales et vingt
conventions bilatérales.
Paragraphe 1 : Les conventions internationales
Il s’agit notamment :
´ du principe de territorialité
´ du principe de la non rétroactivité de la loi fiscale
´ du principe du contradictoire
´ du principe de la compétence liée de l’administration
1. Le principe de Territorialité
´Le principe définit l’application de la loi fiscale dans
l’espace ; généralement l’espace fiscale et la sphère de
compétence dévolue aux organes politique sont les mêmes
et constitue l’espace de souveraineté fiscale.
´Cependant le pouvoir fiscal peut dans certains cas s’étendre
aux delà des frontières nationales (exemple l’UEMOA :
Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali,
Niger, Sénégal, Togo) ou inversement ne pas couvrir
l’ensemble du territoire nationale (exemple des Etats
confédérés) ou encore est limité par un droit fiscal supra
nationale (exemple des conventions fiscales internationales)
2. Le principe de la non rétroactivité de la loi fiscale
Ce principe signifie que « la loi ne dispose que pour l’avenir,
elle n’a point d’effet rétroactif ». Il s’agit de l’interdiction de
faire produire à une loi des effets à une date antérieure à son
entrée en vigueur. En raison de sa non-rétroactivité, la loi est
appliquée dès le jour d'entrée en vigueur. C'est l'application
immédiate, c'est-à-dire que la loi s'applique aux situations
existantes et aux situations à venir. L'application immédiate
signifie l'application de la loi nouvelle aux conséquences
futures des situations antérieures.
2. Le principe de la non rétroactivité de la loi fiscale
La législation applicable quant au fond est celle en vigueur à la
date du fait générateur de l'impôt, c'est-à-dire à la date de l'acte
ou de l'événement qui a fait naître la dette d'impôt et, s'il s'agit
de procédure contentieuse, au jour de la mise en recouvrement
du rôle, celui de la notification du titre de perception ou à celui
du versement de l'impôt.
Il convient toutefois de préciser que concernant les impôts
directes, la loi fiscale est nécessairement rétroactive.
Cela provient du fait que les impôts directs sont payés l’année
d’après ou qui suit la réalisation du revenu ou du gain.
3. Le principe du contradictoire
Ce principe signifie que la procédure contentieuse administrative
comme juridictionnelle doit être contradictoire. Au terme de
cet principe en effet, le contribuable dont les déclarations sont
contrôlées, doit avoir à tout moment la possibilité de se
défendre, de répondre aux éventuelles notifications de
redressement que l’administration se propose de lui faire ainsi
que de dialoguer avec l’agent chargé du contrôle en étant
éventuellement assister s’il le souhaite d’un conseil. Le principe
du contradictoire doit être rapproché de celui du respect des
droits de la défense; c’est une modalité d'exercice des droits de
la défense.
3. Le principe du contradictoire
Selon ce principe, nul ne peut être mis en cause sans avoir été en mesure de répondre
aux faits qui lui sont reprochés. En matière fiscale, le principe du contradictoire se
manifeste durant toutes les phases de la procédure: au niveau de l'imposition, du
contrôle fiscal et du contentieux.
Le principe du contradictoire s'applique partiellement à l'occasion de l'établissement
des impositions. L'imposition est établie sur la base du principe déclaratif. C'est le
contribuable lui-même qui détermine la matière imposable, sous le contrôle de
l'Administration. Toutefois, une procédure de taxation d'office est prévue à
l'encontre des contribuables qui n'ont pas respecté leurs obligations déclaratives ou
de tenue de comptabilité régulière.
L'article 606 du Code général des impôts dispose que la procédure de redressement
contradictoire n'est pas applicable dans les cas de taxation l'office (détermination
d’office des bases d’imposition article 617 CGI). Elle n'est pas, non plus, applicable
aux cas de rectification par l’administration d'erreurs matérielles évidentes
constatées sur les déclarations souscrites par les contribuables, sans application de
sanction.
4. Le principe de la compétence liée de l’administration
1. Rappel du principe :
Le principe en matière fiscale est la liberté de gestion.
L'entrepreneur, personne physique ou morale, est seul "
maître à bord ". L’administration fiscale n’a pas à
s’immiscer dans la gestion et les choix de l’entreprise. Et,
puisque gouverner c'est choisir, l’entrepreneur reste libre de
choisir les orientations qui lui paraîtront les plus favorables
pour son entreprise, même si cela se fait au détriment du
trésor public.
Ce principe a été consacré par plusieurs arrêt de principe :
´ Il en est également ainsi des actes donnant ouverture à des droits d'enregistrement
moins élevés ou permettant d'éviter en totalité ou en partie le paiement de taxes sur le
chiffre d'affaires.
´ Les qualifications données par les assujettis aux opérations et actes qu'ils réalisent, ne
sont pas opposables à l'Administration des impôts, qui a le droit de leur redonner leur
véritable qualification ».
Section 2 : Le Contrôle Fiscal
´Le contrôle fiscal est la conséquence du système déclaratif en vigueur
au Sénégal.
´Mais aussi de la liberté de gestion reconnue à l’entreprise ou à
l’entrepreneur personne physique.
´Suivant les dispositions de l’Article 568 CGI « L’administration fiscale
contrôle les déclarations des assujettis ainsi que les actes et documents
utilisés pour l’établissement des impôts, droits, taxes et redevances.
Elle contrôle également les documents déposés en vue d’obtenir des
déductions, restitutions, remboursements, dégrèvements, exonérations
ou d’acquitter tout ou partie d’une imposition au moyen d’une créance
sur l’État…. »
´Ce contrôle se fait sur la base de moyens de contrôle légaux
mis à la disposition de l’administration.
´Il peut être fait sur pièces, c’est-à-dire sur la base des
informations et documents fournies à l’administration fiscale
par le contribuable lui-même ( déclaration fiscale) ou une tierce
personne ( délation fiscale), sans que l’administration ait besoin
de se déplacer dans les locaux de l’entreprise. Le contrôle peut
aussi être fait sur la place.
1. Les moyens de contrôle
´ Le Code Général des impôts distingue les moyens de contrôles généraux,
des moyens de contrôle spécifiques.
§ Comme moyens généraux de contrôle nous avons :
ü La demande de renseignements, d’éclaircissements et de justifications;
ü Le Droit de communication
§ Au rang des moyens de contrôle spécifiques on note :
ü Le droit de visite
ü Le droit d’enquête
ü L’intervention en matière de restitution
ü Le contrôle simultanée et le contrôle conjoint
1.1 Les Moyens généraux de contrôle
a) La demande de renseignements, d’éclaircissements et de justifications
Aux termes de l’article 569 CGI « L’Administration des impôts peut
demander au contribuable, verbalement ou par écrit, tous les renseignements,
justifications ou éclaircissements qu’elle juge utiles.
Lorsque le contribuable a refusé de répondre à une demande verbale ou lorsque
la réponse faite à cette demande est considérée par l’agent chargé de l’assiette
comme équivalent à un refus de répondre sur tout ou partie des points à
éclaircir, ce dernier doit renouveler sa demande par écrit ».
´ La demande de renseignements doit comporter un certain nombre de
points essentiels notamment :
q indication des points sur lesquels l’agent juge nécessaire d’obtenir
des renseignements, éclaircissements ou justifications;
q préciser au contribuable, qu’il dispose d’un délai de vingt (20) jours à
compter de la date de réception de la demande pour fournir sa
réponse;
q indiquer au contribuable les sanctions qui lui sont applicables pour
défaut de réponse ou réponse insuffisante.
b) Le Droit de Communication
´« Pour permettre le contrôle et la détermination de l’assiette des
impôts, droits, taxes et redevances, qu’il y ait ou non déclaration
par les assujettis, les agents des Impôts et des Domaines
ainsi que ceux du Cadastre, ayant au moins le grade de
contrôleur ou de technicien supérieur, ont le droit d’obtenir
communication de tous titres, pièces de recettes, de dépenses et de
comptabilité, de toute police ou copie de police concernant des
assurances en cours ou renouvelées par tacite reconduction ou
venues à expiration, livres, titres, registres, documents annexes,
et tout autre document pouvant servir au contrôle de l’impôt,
quel que soit leur support, lorsque leur conservation est
obligatoire » (article 571 CGI)
´ Suivant les dispositions de l’article 571 CGI précité « Le droit de
communication s’exerce non seulement auprès des assujettis, mais
encore auprès des tiers autres que les assujettis, notamment les
officiers publics et ministériels, les administrations publiques et
assimilées, les entreprises, établissements ou organismes soumis au
contrôle de l’autorité administrative, les entreprises privées, les
sociétés, quelle que soit leur forme, les banques et établissements
assimilés, les assureurs, les représentants, courtiers, intermédiaires ».
´Ce droit de communication peut être exercée sur place. Dans cette
hypothèse l’administration est tenue d'adresser un avis de passage
sur lequel elle précise la nature des documents qui doivent être mis
à sa disposition.
´Tout dirigeant, salarié, fournisseur, client ou personne quelconque
en relation d’affaire, ayant un intérêt direct dans l’exploitation ou
ayant assisté le contribuable vérifié, peut être entendu et ses
déclarations consignées sur procès-verbal
´Le droit de communication ne peut s’exercer sur place que durant
les jours ouvrables et pendant les heures de service.
´Le droit de communication pour les sociétés peut concerner
également les registres de transfert d’actions,
d’obligations, aux ainsi qu’aux feuilles de présence aux
assemblées générales.
´Les dépositaires des registres de l’état civil et toutes autres
personnes chargées des activités et dépôts de titres publics,
sont tenus de les communiquer, sans déplacement, aux
agents des impôts ayant au moins le grade de contrôleur, à
toute réquisition, et de leur laisser prendre sans frais, les
renseignements, extraits et copies qui leur sont nécessaires
pour les intérêts du Trésor.
´Ces dispositions s’appliquent aussi aux notaires, huissiers, greffiers
et secrétaires des administrations, pour les actes dont ils sont
dépositaires, à l’exclusion des testaments et autres actes de
libéralité à cause de mort, du vivant des testateurs.
´Le secret professionnel n’est pas opposable à l’administration
fiscale dans le cadre de la mise en œuvre de son droit de
communication.
1.2 Les moyens de contrôle spécifiques
´A)Le droit de Visite
Pour la recherche et la constatation des infractions à la législation des impôts
indirects et taxes assimilées, les agents des impôts et des domaines assermentés
peuvent procéder à des visites en tous lieux, même privés, où les pièces,
documents, objets ou marchandises se rapportant à ces infractions ainsi que les
biens et avoirs en provenant directement ou indirectement sont susceptibles
d’être détenus et procéder à leur saisie, quel qu’en soit le support. Ils sont
accompagnés d’un officier de police judiciaire. Les agents habilités peuvent
procéder, à l’occasion de la visite, à la saisie des pièces et documents, quel
qu’en soit le support, ainsi que des objets ou des marchandises se rapportant
aux infractions précitées. Ils peuvent saisir les biens et avoirs provenant
directement ou indirectement des infractions précitées uniquement dans le cas
de visites autorisées. La visite est autorisée, sauf en cas de flagrance par le
Président du Tribunal de grande instance est doit être faite entre 6 heures du
matin et 21 heures.
1.2 Les moyens de contrôle spécifiques
B) Le Droit d’enquête
Pour rechercher les manquements aux règles de facturation auxquelles sont soumis les
contribuables, les agents des impôts assermentés peuvent se faire présenter les
factures, la comptabilité-matière ainsi que les livres, registres et documents
comptables et professionnels pouvant se rapporter à des opérations ayant donné ou
devant donner lieu à facturation et procéder à la constatation matérielle des éléments
physiques de l’exploitation.
Dans ce cadre, ils peuvent avoir accès, durant les heures d’activité professionnelle du
contribuable, aux locaux à usage professionnel ainsi qu’aux terrains et entrepôts. Ils
ont également accès aux moyens de transport et à leur chargement.
Ils peuvent obtenir ou prendre copie, par tout moyen et sur tout support des pièces se
rapportant aux opérations ayant donné ou devant donner lieu à facturation. Ils
peuvent recueillir sur place ou sur convocation, des renseignements ou justifications
relatifs aux opérations visées ci-dessus.
1.2 Les moyens de contrôle spécifiques
c) Intervention en matière de demande de restitution
L’Administration des impôts peut effectuer, sur place, tout
contrôle pouvant permettre l’instruction des demandes
introduites par les contribuables en vue d’obtenir la
restitution ou le remboursement d’impôts, de droits, de taxes
ou de redevances.
Un avis de passage est alors remis au contribuable avant le
début des opérations.
1.2 Les moyens de contrôle spécifiques
d) Contrôle simultané et contrôle conjoint
En matière d’impôts directs, lorsque la situation d’un ou plusieurs
contribuables présente un intérêt commun ou complémentaire pour
plusieurs États ayant conclu avec le Sénégal une convention de non
double imposition ou une convention particulière, l’Administration des
impôts peut convenir avec les administrations des autres États membres
de procéder à des contrôles simultanés, chacune sur le territoire de l’État
dont elle relève, en vue d’échanger les renseignements ainsi obtenus.
Les agents ayant au moins le grade de contrôleur peuvent effectuer des
opérations de contrôle sur place avec tout autre agent des
administrations publiques nationales spécialisées en matière de
contrôle.
2. Les formes de contrôle
´Il s’agit :
• du contrôle sur pièces (a)
• et sur place (b)qui peut avoir trois déclinaisons.
2. Les formes de contrôle
a) Le contrôle sur pièces
L'Administration des impôts contrôle sur pièces les déclarations qui sont
déposées par les contribuables en vue d’en vérifier l’exactitude et la
sincérité. Elle peut également rapprocher leur contenu des
renseignements figurant dans le dossier fiscal du même contribuable ou
ceux qu’elle peut obtenir par la mise en œuvre des autres moyens de
contrôle prévu.
Elle contrôle, également les documents déposés pour l'établissement des
impôts, droits, taxes et redevances ainsi que ceux présentés en vue
d'obtenir des déductions, restitutions, remboursements, exonérations ou
d'acquitter tout ou partie d’un impôt, d’un droit, d’une taxe ou d’une
redevance.
2. Les formes de contrôle