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LICENCE 2

P31 SJP
Questions – Réponses
INSTITUTIONS
ADMINISTRATIVES
2021-2022

Mama Ndiaw Goumbale

« Il n’y a pire chevalerie que de faire


une chose pour autrui afin d’y attendre
des rétributions futures. »

Certains savent aider…


N’hésitez pas à vous accoutumer à la
lecture du cours magistral pour
mieux comprendre ce cours.
Les administrations civiles sont composées par quoi ?
Placées sous l’autorité de chacun des ministres, elles se composent, d’une part, d’administrations
centrales et de services à compétences nationales, d’autre part, de services déconcentrés.

Que sont les circonscriptions administratives ?


Ce sont de simples aires géographiques correspondant aux implantations des services de l’État et limitant
territorialement l’exercice des attributions de leurs agents et qui par conséquent ne possèdent pas la
personnalité morale.

Par qui et comment sont gérées les collectivités territoriales ?


Les collectivités territoriales sont gérées par des organes délibérants et exécutifs issus du suffrage
universel et des règles juridiques qui définissent les compétences.

Que vise l’étude des institutions administratives ?


Elle vise à montrer l’organisation du pouvoir d’administrer, c’est-à-dire les structures qui édictent des
décisions administratives et concluent des contrats.

Quelles sont les composantes des structures centrales au Sénégal ?


Ce sont la Présidence de la République, le Premier ministre, le Secrétariat Général du Gouvernement et
les ministères. Depuis, quelques années, on note l’émergence des autorités administratives
indépendantes.

Qu’est-ce que l’institution présidentielle ?


Le Président de la République joue un rôle essentiel en matière administrative puisqu’il est titulaire du
pouvoir réglementaire général et nomme aux emplois civils et militaires les plus importants. Il a
également un rôle de direction et de coordination administrative qu’il exerce dans divers conseils de
coordination et avec l’aide des services dépendant de la présidence de la République.

Que savons-nous du Président de la République ?


Au Sénégal, il revient au Président de la République d’assurer les fonctions de définition, de direction
et de coordination de la politique de la Nation. Il est la clef de voûte de toutes les institutions de la
République. Chef de l’exécutif, il nomme les membres du Gouvernement, fixe leurs attributions et met
fin à leurs fonction. Il nomme par décret à toutes les hautes fonctions civiles et militaires et accrédite les
ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères. A cet égard, il exerce de
droit le pouvoir hiérarchique sur l’ensemble des services de l’Etat. Il est détenteur d’un pouvoir
règlementaire autonome, c’est-à-dire e pouvoir d’édicter des normes de portée générale, susceptibles
d’être applicables dans l’ensemble du territoire national et dans l’ensemble des matières autres que celles
réservées à la loi. Le Président de la République peut charger un ou plusieurs de ses collaborateurs du
suivi de questions particulières relevant de son autorité directe. Il peut également déclencher tout
contrôle qu’il jugera nécessaire.

Quelle est la portée de la décision Labone du 08 aout 1919?


Dans cette décision, le juge administratif français a décidé qu’il appartient au Chef de l’État en dehors
de toute habilitation législative et en vertu de ses pouvoirs propres, de déterminer celles des mesures de
police qui doivent, en tout état de cause, être appliquées dans l'ensemble du territoire.

Quels sont les trois organes principaux qui aident le Président de la République dans la définition
des grandes orientations ?
Ce sont le Cabinet du Président, son Etat-major particulier et le Secrétariat Général de la présidence.

Quelles sont les fonctions du Secrétaire Général de la présidence ?


Il assiste, en relation avec le directeur de Cabinet, le Président de la République dans ses tâches de
détermination et de conduite de la politique de la Nation. Il participe aux séances de travaux dirigées par
le Président de la République dont il peut recevoir délégation de signature et dispose d’un chef de
cabinet, d’un secrétariat et de chargés de missions.

Quelles sont les fonctions du Directeur de Cabinet du Président de la République ?


Il prépare les décisions et arbitrages du Président et le tient informer de leur mise en œuvre. Présent au
Conseil des ministériels, présidentiels et interministériels, il participe aux séances de travail du Président
de la République. Recevant délégation de signature, il contrôle les actes relevant de sa compétence,
notamment ceux qui doivent être signés par le Président. Il supervise les actions relatives à la sécurité.

Quelles sont les fonctions du Chef de Cabinet du Président de la République ?


Il assure le suivi des relations entre le Président, la Société civile et les confessions religieuses. Il gère
toutes les questions personnelles que lui confie le chef de l’Etat. Conformément à ses instructions et en
concertation avec le service du protocole, le Directeur de Cabinet politique et le Secrétariat particulier,
il organise le programme des audiences présidentielles.

Quelles sont les fonctions des Ministres d’Etat ?


Qu’ils soient chargés d’un département important ou d’un secteur plus secondaire, is bénéficient d’une
préséance protocolaire par rapport aux autres membres du gouvernement. Généralement, ce sont eux
qui assurent l’intérim du Premier ministre (s’il y a un poste de premier ministre), en exerçant alors la
plénitude de ses attributions.

Quelles sont les fonctions des Secrétaires d’Etat ?


Tantôt placés à la tête d’un département ministériel d’importance secondaire tantôt rattachés au Premier
ministre ou à un ministre qu’ils assistent dans l’exercice de tout ou partie de ses compétences, ils ne
participent aux Conseils des ministres qu’en cas d’inscription à l’ordre du jour d’une question
concernant leurs attributions et leur contreseing n’a pas en principe une portée juridique.

Quelles sont les fonctions des Ministres ?


Ils sont à la fois membres du Gouvernement et chefs d’une Administration. En tant que membres du
gouvernement, ils sont solidaires de l’action d’ensemble de celui-ci. Nommés par le Président de la
République, ils participent aux Conseils des ministres ainsi qu’à divers Conseils ou Comités
interministériels dont l’ordre du jour traite de problèmes concernant leur département. En tant que chefs
d’une Administration, ils exercent des attributions très nombreuses qu’ils délèguent partiellement à des
membres de leur cabinet ou aux responsables de leurs services. Ils sont compétents pour organiser les
services (un pouvoir organisationnel) dont ils sont les chefs hiérarchiques et donc pour édicter les règles
générales nécessaires. Les Ministres donnent des instructions (par voie de circulaires), fixent les
conditions de recrutement et de nomination, initient certaines procédures disciplinaires. Les Ministres
peuvent disposer, par délégation, d’un pouvoir réglementaire général.

Quelles sont les fonctions du Cabinet du Ministre ?


Ainsi, composé de fonctionnaires ou non, choisis de façon discrétionnaire par le Ministre, le Cabinet est
l’auxiliaire direct de ce dernier. Même s’il comporte aussi une appréciation de la compétence technique,
le choix des membres du Cabinet repose sur un critère beaucoup plus politique car il n’est pas une
instance administrative de gestion, mais seulement un groupe de collaborateurs personnels du Ministre.
Il est essentiellement organisé autour d’un Directeur de Cabinet, d’un Chef de Cabinet, des conseillers
techniques et des chargés de missions. Le Cabinet constitue souvent un blocage entre le Ministre et son
Administration alors qu’il devrait être l’équipe d’animation de tout le département ministériel en
assurant la liaison entre les politiques et les administrateurs.

Quelles sont les fonctions du Secrétariat Général du Gouvernement ?


Il joue un rôle décisif dans le travail gouvernemental. Il intervient à toutes les étapes de l’élaboration
des décisions gouvernementales en veillant au respect des formes et des procédures et jouant parfois un
rôle de conseil juridique du Gouvernement. Il dirige l’ensemble des services. Organisme permanent, il
peut aussi, en cas de changement de Gouvernement, être le garant d’une certaine continuité de l’action
gouvernementale. C’est lui qui prépare, en liaison avec le Secrétaire Général de la Présidence de la
République, l’ordre du jour du Conseil des Ministres. Ce dernier comprend en principe trois parties :
adoption des textes qui n’appellent pas de débat ; communications de membres du Gouvernement ;
délibération des projets qui doivent être discutés (lois, règlements ou nominations). Il suit aussi la
procédure législative, assure la transmission des textes entre les chambres et la défense des textes
attaqués devant le Conseil constitutionnel. Enfin, après avoir recueilli les contreseings nécessaires, il
s’occupe de la publication des textes au Journal officiel.

Quel est le statut des autorités administratives indépendantes ?


La caractéristique essentielle des autorités administratives indépendantes est qu'elles ne dépendent
d'aucun des trois pouvoirs existants. Ceci est une condition primordiale au bon équilibre indispensable
à l’exercice de leurs fonctions. Leur indépendance est de deux ordres : organique d'une part,
fonctionnelle de l'autre. L'indépendance organique est garantie par les règles de désignation de leur
organe dirigeant. Les autorités administratives indépendantes sont nommées pour une durée bien
déterminée. Le mandat de membre d’une autorité administrative indépendante ou d’une autorité
publique indépendante n’est pas révocable. Elles bénéficient d’autre part d'une grande indépendance
fonctionnelle. Les autorités administratives indépendantes disposent d'une grande autonomie de gestion
administrative et financière. Toute autorité administrative indépendante ou autorité publique
indépendante dispose de services placés sous l’autorité de son président. Elle peut employer des
fonctionnaires civils et militaires, des fonctionnaires des assemblées parlementaires et des magistrats
placés auprès d’elle dans une position conforme à leur statut et recruter des agents contractuels.

Quels sont les pouvoirs des autorités administratives indépendantes ?


Elles ont des moyens d'expression originaux : avis, observations, conciliation, appel à l'opinion publique
et les plus importantes d'entre elles sont dotées de pouvoirs plus importants qui vont du pouvoir de
décision au pouvoir de coercition. Elles disposent d’un pouvoir d’investigation pour obtenir des
informations dans le domaine qu'elles régissent. Certaines autorités exercent même un pouvoir de
répression, notamment des sanctions privatives de droit. C’est le cas du le Conseil National de
Régulation de l’Audiovisuel peut, sans préjudice des sanctions patrimoniales (amendes), suspendre
l'autorisation ou une partie des programmes des supports audiovisuels. Le Conseil National de
Régulation de l’Audiovisuel exerce un contrôle, par tous les moyens appropriés, sur le contenu et les
modalités de programmation des émissions publicitaires diffusées par les sociétés nationales de
programmations et par les titulaires des autorisations délivrées pour des services de communication
audiovisuelle privés.

Quelles sont les racines coloniales de la décentralisation de la décentralisation ?

Véritablement, c’est la Troisièmes République qui constitue le point de départ de la décentralisation


moderne qui sera transposée dans les colonies d’Afrique noire. En effet, après la Révolution de juillet
1830, des lois sur l’organisation locale avaient été votées, et certains projets avaient été élaborés à la fin
du Second Empire (1852-1870). Cependant, il faut noter que c’est le changement de régime politique
en 1870 qui avait amorcé de réelles évolutions administratives. Cette longue période (1870-1940) a été
marquée par le vote de deux lois. Il s’agit de la loi du 10 août 1871 sur les conseils généraux et qui
faisait du conseil général l’entité chargée de gérer les affaires du département. Ce Conseil était aidé en
cela par une commission départementale élue en son sein et dont les réunions étaient plus fréquentes
que celle du conseil général. Le préfet détenait la fonction exécutive et reste le véritable «patron» de
l’administration départementale. C’est la crainte de confier trop de pouvoirs à un élu départemental qui
avait conduit à la mise en place de ce régime de semi-décentralisation qui va perdurer jusqu’en 1982.
L’autre loi est celle du 5 avril 1884 relative à l’organisation municipale, encore appelée la Grande Charte
municipale faisant de la commune une véritable collectivité décentralisée car le conseil municipal,
désormais, « règle par ses délibérations les affaires de la commune ». L’organisation de la commune, le
fonctionnement de ses organes, fixés par cette loi, ne connaîtront que très peu d’évolutions jusqu’à nos
jours. Au Sénégal, jusqu’en 1960 ce sont les textes français qui étaient en vigueur.

Quel est le processus de maturation de la décentralisation au Sénégal ?


Au moment de l’indépendance en 1960, le mouvement de communalisation sera poursuivi avec au total
34 communes de plein exercice élisant un Conseil et disposant d’un maire. Par la suite, la loi 64-02 du
19 janvier 1964 impose aux grandes communes la présence d’un administrateur ordonnateur nommé par
le pouvoir central qui assure un contrôle de tutelle. En 1972, la politique de décentralisation va s’étendre
au monde rural avec la loi 1972-25 du 19 avril (ruralisation) et une autre carte administrative s’est
dessinée avec les départements et les arrondissements. Ce n’est qu’en 1990, avec la loi n°90-35 du 8
octobre, que le Président du Conseil rural récupère la gestion des communautés en devenant
l’ordonnateur du budget de la communauté rurale. Au même moment, un maire élu au suffrage universel
vient remplacer l’administrateur nommé dans les grandes communes. Les lois Deferre de 1982
constituent ce que l’on a appelé plus tard l’acte 1 de la décentralisation. La première loi est celle du 2
mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions. Elle remplace
la tutelle pesant sur les collectivités territoriales par un contrôle a posteriori confié au juge administratif,
transfère la fonction exécutive départementale et régionale au profit des Présidents de conseil général et
de conseil régional, et transforme les régions en collectivités territoriales de plein exercice. Mais, maître
dans l’art du mimétisme institutionnel et législatif, le Sénégal se lança en mars 1996 dans une large
politique d’approfondissement de la démocratie locale. Le législateur sénégalais n’a pas fait mystère de
ses ambitions. Dès l’exposé des motifs, il a marqué sa ferme volonté de mieux approfondir la
décentralisation, en considérant les collectivités locales comme majeures ; ce qui conduit à substituer
un contrôle de légalité a posteriori, rapproché, au contrôle d'approbation a priori, centralisé. Ensuite,
pour mieux répondre à l'exigence du développement économique, il créa, entre les administrations
centrales de l'Etat et les collectivités locales de base des structures intermédiaires, les régions destinées
à servir de cadre à la programmation du développement économique, social et culturel, et où puisse
s'établir la coordination des actions de l'Etat et celles des collectivités. La réforme de 1996 a constitué
un tournant décisif dans le processus sénégalais de décentralisation en modifiant fondamentalement les
relations entre l'Etat et les collectivités locales par le renforcement de l'autonomie de gestion par, entre
autres, la libre administration et l’allègement du contrôle, ainsi que les compétences de ces dernières
dans neuf domaines. Le changement de majorité au Parlement, à la suite de l’élection présidentielle de
2012, a mis fin à plusieurs des innovations portées par la réforme de 2010. Cependant, plutôt que de
parler d’un acte III, volonté initiale du Président de la République nouvellement élu, le Gouvernement
a préféré amorcer un mouvement de « modernisation de l’action publique territoriale » qui s’appuie ainsi
sur un nouveau mouvement législatif en faveur de la décentralisation. Un an plus tard, en 2013, dans le
cadre de la poursuite de sa politique de décentralisation prudente, progressive et prudente, notre pays
s’est aussi lancé dans une vaste réforme avec ce qui est considéré, à tort ou à raison, comme l’Acte III
de la décentralisation. Le constat des faiblesses objectives du cadre organisationnel et fonctionnel de la
décentralisation pour la promotion d’un développement territorial, le manque de viabilité des territoires
et de valorisation des potentialités de développement des territoires, la faiblesse de la politique
d’aménagement du territoire limitée par une architecture territoriale rigide et la faiblesse de la
gouvernance territoriale accentuée par une multiplicité d’acteurs avec des logiques et des préoccupations
parfois différentes ont entre autres poussé la nouvelle majorité à entreprendre cette vaste réforme. Elle
compte organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable
avec notamment une nouvelle architecture.

Que savons-nous des collectivités locales de droit commun ?


Les collectivités de droit commun correspondent à des catégories qui ont vocation à se rencontrer sur
l’ensemble du territoire. Au Sénégal, nous avons la commune et le département.

Que savons-nous de la commune ?


La commune est la collectivité administrative de base ou de proximité. C’est également la plus ancienne
et probablement la plus identifiée par les administrés. Les communes connaissent une organisation
administrative unique, quelle que soit leur taille. Depuis la loi municipale de 1884, en France, elles sont
gérées par le Conseil Municipal (organe délibérant) et par le Maire (organe exécutif). Le premier est élu
au suffrage universel direct. Le second est élu par et parmi le Conseil Municipal. Organe exécutif de la
commune-collectivité décentralisée, le Maire est par ailleurs le représentant de l’État dans la commune
circonscription déconcentrée. Au titre de cette seconde fonction, il gère l’état civil, organise les élections
et a la qualité d’officier de police judiciaire. On dit qu’il connaît un dédoublement fonctionnel. Les
communes bénéficient de la compétence générale pour gérer toute affaire d’intérêt communal (la clause
générale de compétences). Aucune commune ne peut être instituée qui ne comprenne une population
totale d'au moins mille habitants.

Que savons-nous du département ?


Quant au département, il a été créé, en France, par la Révolution pour rapprocher les administrés de
l’Administration. Le découpage départemental a été fait de telle sorte qu’il soit possible de se rendre au
chef-lieu en une journée de cheval. Objet de tentatives régulières de suppression, le département s’est
imposé comme un cadre essentiel de l’administration de l’État grâce au Préfet (de département), et
comme niveau décentralisé adapté aux politiques de solidarité. Au Sénégal, à la faveur de l’Acte III de
la décentralisation adopté en 2013, le département a remplacé la région. Cadre d’exercice des fonctions
du préfet, et Collectivité territoriale, le département est administré par un conseil départemental élu au
suffrage universel direct. Il concourt avec le Président du Conseil départemental à l'Administration du
département.

Que savons de la collectivité territoriale spéciale (la ville) ?


Afin de mutualiser les compétences de plusieurs communes qui présentent une homogénéité territoriale
et répondre à des besoins nouveaux des habitants en termes de logements, transports et de
développement économique, il a été créé une collectivité spéciale appelé la ville. Elle est constituée d’un
Conseil (organe délibérant) et d’un Maire (organe exécutif) élu par le Conseil. Outre les compétences
prévues à l’article 169 du Code Général des Collectivités Territoriales, la ville bénéficie de compétences
spéciales, notamment, la gestion des déchets et la lutte contre l’insalubrité, la gestion et l’entretien des
hôpitaux de niveau 1, la participation à la couverture maladie universelle, la participation à
l’organisation des compétitions sportives, la surveillance et la conservation des sites et monuments
historiques, la promotion et la valorisation des sites et monuments historiques, la promotion de la culture
nationale et locale, l’allocation et la répartition de bourses et d’aides scolaires et la promotion des
langues nationales et de la tradition orale.

Que sont les organes délibérants ?


Les organes délibérants appelés assemblées délibérantes sont ceux qui règlent par leurs délibérations les
affaires de la collectivité territoriale concernée. Élus au suffrage universel direct, ils correspondent aux
conseils élus par lesquels les collectivités territoriales s’administrent librement.

Que savons-nous du Conseil municipal ?


Pour cette partie, veuillez-vous référer au cours.

Que savons-nous du Conseil départemental ?


Le Conseil départemental, organe délibérant du département, est composé de conseillères et de
conseillers départementaux élus pour cinq ans conformément au Code électoral. Il élit en son sein un
bureau composé d'un Président, d'un Premier Vice-président, d'un Second Vice-président et de deux
secrétaires. Le Conseil dispose d’un bureau composé de Commissions. Il s’agit de la Commission des
affaires administratives, juridiques et du règlement intérieur, de la Commission de l'éducation, de la
santé et de la population, des affaires sociales et culturelles, de la jeunesse et des sports, de la
Commission des finances, du plan et du développement économique et de la Commission de
l'environnement, de l'aménagement du territoire, des domaines, de l'urbanisme et de l'habitat. Cette liste
n’est pas exclusive car sur demande du Président ou sur proposition d'au moins un tiers (1/3) des
membres du Conseil départemental, toute autre Commission peut être créée ou dissoute. Le Conseil
départemental se réunit, une fois par trimestre, en session ordinaire. La durée de chaque session ne peut
excéder quinze jours, sauf la session budgétaire qui peut durer un mois. En dehors des sessions
ordinaires, le Conseil peut se réunir en session extraordinaire pour une durée qui ne peut excéder trois
jours. La session extraordinaire peut être convoquée par le Président du Conseil départemental, par un
tiers (1/3) des membres du Conseil départemental et par le Préfet. Le Conseil départemental ne peut
délibérer que si la majorité absolue de ses membres en exercice est présente à l'ouverture de la session.
Si ce quorum n’est pas atteint, la réunion est convoquée de plein droit, huit jours plus tard. Dans ce cas,
les délibérations ne sont valables que si, au moins, le quart des membres du Conseil sont présents. En
principe, les séances du Conseil départemental sont publiques. Toutefois, les membres du Conseil
peuvent, à la majorité de ses membres présents ou représentés, décider d’un huis-clos. Ses délibérations
sont prises à la majorité simple. En cas d’égalité de voix, celle du Président est prépondérante.

Que savons-nous du Maire ?


Représentant de la collectivité territoriale, le Maire est chargé, sous le contrôle du Conseil municipal,
de conserver, d'entretenir et d'administrer les propriétés et les biens de la commune et de faire, en
conséquence, tous actes conservatoires de ses droits, de gérer les revenus, de surveiller les services
communaux et la comptabilité communale, de préparer et de proposer le budget, d'ordonnancer les
dépenses et de prescrire l'exécution des recettes, de diriger les travaux communaux, de veiller à
l'exécution des programmes de développement financés par la commune ou réalisés avec sa
participation, de pourvoir aux mesures relatives à la voirie municipale, de souscrire les marchés, de
passer les baux des biens et les adjudications des travaux communaux selon les règles établies par les
lois et règlements, de passer, selon les mêmes règles, les actes de vente, d'échange, de partage,
d'acceptation de dons ou legs, d'acquisition, de transaction, lorsque ces actes ont été autorisés par le
Conseil municipal, de représenter la commune en justice, de prendre, à défaut des propriétaires ou des
détenteurs du droit de chasse préalablement mis en demeure, toutes les mesures nécessaires à la
destruction d'animaux déclarés nuisibles par les lois et règlements, et éventuellement de requérir les
habitants avec armes et chiens propres à la chasse de ces animaux, de surveiller et d'assurer l'exécution
des mesures ci-dessus et d'en dresser procès-verbal, de veiller à la protection de l'environnement, de
prendre en conséquence les mesures propres, d'une part, à empêcher ou à supprimer la pollution et les
nuisances, d'autre part, à assurer la protection des espaces verts et, enfin, à contribuer à l'embellissement
de la commune, de nommer aux emplois communaux, d'apporter assistance aux lieux de culte et, d'une
manière générale, d'exécuter les décisions du conseil municipal. En tant que représentant de l’Etat, le
maire est chargé sous l'autorité du représentant de l'Etat de la publication et de l'exécution des lois, des
règlements et des décisions du pouvoir exécutif mais aussi de l'exécution des mesures de sûreté générale.
A ce titre, le maire est chargé, sous le contrôle du représentant de l'Etat, de la police municipale, c ’est-
à-dire d'assurer le bon ordre, la sûreté, la tranquillité, la sécurité et la salubrité publics et de l'exécution
des actes de l'Etat qui y sont relatifs. Il est par ailleurs officier d’état-civil chargé de la réception des
déclarations des naissances et des décès, la célébration ou la constatation des mariages, la rédaction des
actes, la conservation des registres et la délivrance de toutes copies relatives auxdites déclarations.

Que savons-nous du Président du Conseil départemental ?


Organe exécutif du département, il prépare et exécute les délibérations du Conseil départemental. Il est
l'ordonnateur des dépenses du département et prescrit l'exécution des recettes. Le Président du Conseil
départemental gère le domaine du département. A ce titre, il exerce les pouvoirs de police afférents à
cette gestion, notamment en ce qui concerne la circulation sur ce domaine, sous réserve des attributions
dévolues aux représentants de l’Etat et aux maires.

Quelles sont les relations entre les collectivités territoriales et les représentants de l’Etat ?
Les autorités décentralisées ne disposent pas, d’une totale liberté d’action (elles n’ont pas la compétence
de leurs compétences), ce qui justifie (et même impose) le maintien de contrôles de l’État. Les
collectivités territoriales demeurent sous la dépendance de l’État, s’agissant tout particulièrement de
leurs compétences et de leur gestion. Ce qui justifie l’existence d’un Contrôle de légalité et d’un
contrôle budgétaire. Les principes de l’unité et de l’indivisibilité de l’Etat se trouvent ainsi garantis par
les représentants de l’Etat. Les représentants de l'Etat. Ils veillent à la sauvegarde des intérêts nationaux,
au respect des lois, de l'ordre public. Dans les conditions fixées par la loi, ils exercent le contrôle de
légalité et le contrôle budgétaire. Ils veillent en outre à l'exercice régulier, par les collectivités
territoriales, de leurs compétences. Ils représentent chacun des ministres et ont autorité sur les services
déconcentrés de l'Etat dans leur circonscription. Il s’agit du préfet et du sous-préfet. Dans le cadre du
contrôle de légalité, le représentant de l’Etat examine les actes qui leur sont transmis et décident de saisir
le juge en cas d’illégalité supposée (déféré spontané). Cette saisine n’est pas exclusive de celle que
peuvent effectuer les administrés qui y ont un intérêt (déféré provoqué). Relativement au contrôle
budgétaire, il faut préciser qu’il est prévu dans quatre cas, notamment lorsque le budget n’est pas adopté
à la date légalement prescrite, lorsque le budget n’est pas adopté en équilibre réel, lorsqu’il existe un
déficit de l’arrêté de comptes et en cas d’omission ou d’insuffisance de crédits correspondant à des
dépenses obligatoires. Lorsque le budget voté n’est pas en équilibre réel, le préfet inscrit des recettes
supplémentaires ou diminue des dépenses. Dans l’hypothèse d’un budget non adopté dans les délais, le
préfet «règle» ce budget, c’est-à-dire l’adopte et le rend exécutoire.

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