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9.1 Les masses molaires des halogènes, beaucoup plus élevées que celles des atomes de carbone et
d’hydrogène, augmentent la force des attractions intermoléculaires de type forces de dispersion de
London, contrairement à celles des hydrocarbures correspondants. Cela est causé par une plus
grande polarisabilité du nuage électronique des composés halogénés. Plus l’halogène possède une
masse molaire élevée, plus il est polarisable, et plus le point d’ébullition du composé halogéné est
grand, car les attractions intermoléculaires sont de plus en plus fortes.
De plus, la présence, dans les composés halogénés, d’une ou de plusieurs liaisons covalentes
polaires carbone-halogène (C—X) leur confère des propriétés physiques différentes de celles des
hydrocarbures correspondants. Cela est dû au fait qu’un ou plusieurs dipôles permanents au sein
des composés halogénés permettent de réaliser des attractions intermoléculaires de Van der Waals,
plus particulièrement des interactions de Keesom (dipôle permanent-dipôle permanent).
9.2
a)
b)
c)
d)
e)
f)
9.4 La réaction de substitution nucléophile est réversible. L’équilibre dépend en fait de la force du
nucléophile et de celle de l’ion halogénure. Pour déplacer l’équilibre vers la droite et favoriser la
réaction directe, le nucléophile choisi doit être plus fort que l’ion halogénure généré. Dans le cas
de cette réaction (en solution aqueuse), l’ion fluorure est un nucléophile beaucoup plus faible que
l’ion bromure, d’où une réaction difficile, voire impossible à réaliser.
9.5 a)
b)
9.6
c)
e)
9.7 Dans une réaction de type SN2, pour un même nucléophile, plus le carbone portant l’halogène dans un
composé halogéné est entouré de groupements R, plus la vitesse de réaction sera lente. Ainsi, l’ordre
décroissant de la réaction de SN2 est le suivant :
9.9 a) Il faut recommander l’acétone, car c’est un solvant polaire aprotique, contrairement au
méthanol, qui est un solvant polaire protique. Les solvants polaires protiques nuisent aux réactions
de type SN2, car ils stabilisent le nucléophile grâce aux ponts H et diminuent ainsi
considérablement sa réactivité. Par contre, les solvants polaires aprotiques favorisent la réaction
de SN2, puisqu’ils ne permettent pas de stabiliser le nucléophile (les doublets d’électrons libres)
par des attractions intermoléculaires de type pont H.
b) Le solvant n’influence que la vitesse de la réaction. Ainsi, si le méthanol (protique) avait été
choisi, la réaction se déroulerait tout de même par un mécanisme SN2, mais serait plus lente
qu’avec l’acétone.
9.10 a)
c) Le mécanisme en trois dimensions permet de visualiser les deux attaques nucléophiles possibles
du carbocation, soit de chaque côté du plan de sa géométrie triangulaire. Dans ce cas, puisque le
carbone lié à l’halogène n’est pas stéréogénique, il n’est pas nécessaire d’utiliser une représentation
en trois dimensions, puisqu’on n’obtient qu’un seul produit non chiral.
d)
c)
9.12 L’ordre de réactivité correspond à celui de la stabilité des carbocations impliqués dans le
mécanisme de SN1. Ainsi, plus le carbocation est stable, plus sa formation est favorable, et plus la
SN1 est elle-même rapide.
Cl < <
Cl Cl
Génère un
carbocation primaire. Génère un Génère un
carbocation secondaire. carbocation tertiaire.
C OCH2CH3 C OH
CH3 CH3
9.15
9.16 Puisque qu’il faut synthétiser le stéréoisomère S du 3-méthylbutan-2-ol par une réaction de SN2,
il devient nécessaire d’appliquer le concept d’inversion de configuration appelé « inversion de
Walden » ou « effet parapluie ». Par conséquent le substrat halogéné doit être de la configuration
opposée au (S)-3-méthylbutan-2-ol, soit de configuration R.
9.17 Avant d’effectuer une réaction d’élimination sur chacun des substrats, il faut tout d’abord évaluer les
différentes possibilités d’hydrogènes sur les carbones β.
a)
b)
d)
b)
c) Il est impossible de faire une réaction d’élimination sur cette molécule, car il n’y a aucun
hydrogène sur les carbones en position bêta.
La réaction d’élimination d’ordre 2 mène à trois produits. Les deux premiers donnent des alcènes
disubstitués et le dernier donne un alcène monosubstitué. La règle de Zaïtsev stipule que l’alcène
monosubstitué sera minoritaire par rapport aux deux autres. En ce qui concerne les alcènes
disubstitués, l’isomère géométrique E sera majoritaire par rapport à l’isomère géométrique Z
puisque c’est sous cette forme qu’il minimise l’encombrement stérique.
a) et b)
c)
a) et b)
c)
iv)
a) et b)
c)
9.20 a)
b)
9.21
9.22 a)
9.23 Puisque pour les deux réactions, il s’agit du même composé halogéné, il faut donc analyser les
autres facteurs tels que la nature du nucléophile et la température.
éthanol
CH3 CH CH2 Br + CH3CH2 O CH3 CH CH2 O CH2CH3
CH3 CH3
1-bromo-2-méthylpropane
+
CH3 C CH2
CH3
9.26
Cl Cl
c) Cl
+ Zn
Cl
9.28 + hexane
−
a) CH3 Cl + 2 Li CH3 Li + LiCl
anhydre
+ −
Et2O
b) CH3 CH Br + Mg CH3 CH MgBr
anhydre
CH3 CH3
+ −
c) CH2CH2Br CH2CH2Li
THF
+ 2 Li + LiBr
anhydre
+ −
CH2I CH2MgI
d)
THF
+ Mg
anhydre
Mg D O D
Et2O Eau lourde
anhydre (eau deutérée)
Cl MgCl D
b) L’aniline possède des hydrogènes acides (N—H) qui peuvent réagir avec les composés
organométalliques dès leur formation.
9.32
1) Puisque la réaction de Grignard sur un ester conduit à une double addition (voir le tableau
9.13, p. 450-451) et que la molécule à synthétiser comporte deux groupements phényles et un
seul méthyle, il faut en déduire que le Grignard utilisé est le bromure de phénylmagnésium.
Pour sa part, l’ester est un éthanoate quelconque (CH3COOR). En effet, l’ester doit
nécessairement contenir un groupement méthyle directement lié au carbone sp2. Le
groupement R de l’ester doit idéalement faire en sorte d’avoir un bon groupe partant avec
—OR à la suite de l’attaque nucléophile du réactif de Grignard sur le carbone électrophile de
l’ester.
2) Une deuxième molécule de réactif de Grignard est nécessaire pour réagir avec la cétone
produite à la première étape. Il faut rappeler que lorsqu’un réactif de Grignard réagit avec une
cétone, il y a formation, après une hydrolyse en milieu acide, d’un alcool tertiaire. Il faut
reprendre le même réactif de Grignard qu’à la première étape afin de répéter le groupement
phényle sur le produit final.
Exemple :
Exemple :
Remarque : La réaction de Wurtz est également une bonne réponse (2 R—X + Zn → R—R).
9.1 a) La différence entre les deux composés est la longueur de la chaîne de carbones. Le
CH3—CH2—CH2—CH2—Cl (78,4 °C) possède une chaîne de quatre carbones, alors que le
CH3—Cl (−24,2 °C) ne possède qu’un seul carbone. Le CH3—CH2—CH2—CH2—Cl
possède une plus grande masse molaire et présente donc, dans ce cas-ci, un plus grand
nombre de forces de dispersion de London, en plus des interactions de Keesom possibles.
Son point d’ébullition sera donc plus élevé.
c) Le point d’ébullition du Cl—CH2—CH2—Cl (83,5 °C) est plus élevé que celui du
CH3—CH2—Cl (12,3 °C), puisqu’il possède deux atomes de Cl. Ce composé, en plus
d’avoir une plus grande masse molaire et de présenter un plus grand nombre de forces de
dispersion de London (car plus polarisable), est un peu plus polaire et peut donc réaliser un
nombre plus élevé d’interactions de Keesom.
d) Ces deux composés ont la même formule moléculaire : ce sont des isomères de position. Le
CH3—CH2—CH2—Cl (46,6 °C) possède un point d’ébullition légèrement plus élevé,
puisque la ramification chloro est à une extrémité de la chaîne principale, tandis que dans le
CH3—CH(Cl)—CH3 (36 °C), le chlore est au centre de la molécule, ce qui cause un plus
grand encombrement stérique pour le rapprochement de ce type de molécule. Les attractions
intermoléculaires sont donc moins faciles à réaliser, ce qui diminue le point d’ébullition.
9.2 Le point d’ébullition de l’isomère Z est plus élevé que celui de l’isomère E en raison de la polarité
globale de ces molécules. En effet, l’isomère E possède un moment dipolaire nul (les dipôles des
liaisons C—Cl s’annulent), alors que l’isomère Z possède un moment dipolaire non nul (les dipôles
des liaisons C—Cl s’additionnent pour donner un vecteur résultant non nul). Par conséquent,
l’isomère Z présente, en plus des forces de dispersion de London, des interactions de Keesom. Il
faudra fournir un peu plus d’énergie pour briser ces attractions intermoléculaires, ce qui explique
que le point d’ébullition soit un peu plus élevé.
L’acide 3-hydroxypropanoïque est une molécule très polaire qui peut faire de nombreux
ponts H avec l’eau. Par conséquent, il est soluble dans la phase aqueuse au moment de
l’extraction. Cette phase aqueuse se trouve au-dessus de la phase organique, puisque le
CH2Cl2 a une masse volumique supérieure à celle de l’eau. Le composé est donc dans la
phase supérieure, la phase aqueuse.
b) v = k [substrat]1 [nucléophile]1
c)
Il n’y a aucune relation entre le substrat et le produit final. Ce sont deux molécules tout à fait
différentes, puisqu’elles ne possèdent pas la même formule moléculaire.
9.6 Si le solvant est capable de créer un grand nombre d’attractions intermoléculaires avec le
nucléophile en monopolisant ses doublets d’électrons libres, ce dernier sera stabilisé, moins
réactif, et la réaction de type SN2 sera ainsi plus lente. Par opposition, si le solvant stabilise peu le
nucléophile, ce dernier sera plus apte à effectuer une SN2, étant plus réactif et plus fort.
CH3 OH H C NH2
méthanol formamide
Par contre, les solvants polaires aprotiques favorisent la réaction de SN2, puisqu’ils ne permettent
pas de stabiliser le nucléophile (les doublets d’électrons libres) par des attractions
intermoléculaires de type pont H. C’est le cas du N,N-diméthylformamide et du N,N-
diméthylacétamide.
O O
9.7 Un simple allongement de la chaîne de carbones a peu d’effet sur la vitesse de la réaction de SN2.
Toutefois, la présence de ramifications a pour effet d’augmenter l’encombrement stérique, ce qui
nuit à l’attaque dorsale du carbone primaire, d’où une diminution de la vitesse pour des composés
halogénés primaires ramifiés.
9.8 La réaction dans l’eau (hydrolyse) implique un mécanisme avec la formation d’un carbocation
(SN1 ou E1, selon la température), d’autant plus qu’il s’agit de dérivés halogénés tertiaires.
1) Dans le tableau périodique, en descendant le long de la famille des halogènes (de F à I), la
taille de l’orbitale de l’halogène augmente, c’est-à-dire que le nuage électronique autour de
l’halogène devient de plus en plus diffus. Par conséquent, le recouvrement orbitalaire est
de moins en moins efficace, puisque la taille des orbitales des atomes de C et de X n’est
plus du tout similaire. La liaison est alors moins forte. Ainsi, la force de la liaison diminue
de C—F à C—I, et la longueur de la liaison de même que la réactivité augmentent.
Ainsi, les ions halogénure (I−, Br− et Cl−) des composés halogénés sont de très bons groupes
partants, car leurs acides conjugués (HI, HBr et HCl) sont tous des acides forts. L’iodure
est le meilleur groupe partant, car le pKa de son acide conjugué HI est égal à environ −10,
ce qui le situe parmi les acides les plus forts. Les pKa des acides conjugués HBr, HCl et HF
sont respectivement −9, −7 et 3,2.
9.9 Les halogénures de vinyle (CH2 CH—X) ne peuvent pas subir de substitution nucléophile, car
l’atome d’halogène X est lié à un carbone hybridé sp2 plutôt qu’à un carbone hybridé sp3. Donc, dans
le cas de la trans-rhodophytine, c’est avec le carbone lié au chlore que le nucléophile réagirait.
9.10 Puisque cette réaction se fait à haute température en présence d’une base forte, c’est sans surprise
que la réaction d’élimination est favorisée, d’où la formation d’alcènes. Il faut également se
rappeler que l’alcène le plus substitué est majoritaire (but-2-ène), car en accord avec la règle de
Zaïtsev, les alcènes les plus substitués sont les plus stables.
Dans les faits, la formation du (E)-but-2-ène est plus favorable énergétiquement, car les
groupements méthyles sont plus éloignés (↓ encombrement stérique) que pour le (Z)-but-2-
ène. Il y a une tension gauche entre les CH3 dans l’état de transition menant à l’isomère Z, mais
pas pour l’isomère E.
9.12 Le carbocation provenant du bronopol ne favorise pas le mécanisme de SN1, puisqu’il est
déstabilisé par les effets inductifs attractifs des fonctions alcools et de la fonction nitro à
proximité. De plus, la résonance de la fonction nitro ne peut pas stabiliser le carbocation,
contrairement aux carbocations allyliques et benzyliques.
L’isomère géométrique cis présente deux hydrogènes (en bleu) en position β avec une
conformation anti par rapport au brome. Pour sa part, l’isomère géométrique trans ne présente
aucun hydrogène en position β avec une conformation anti. Donc, la réaction de type E2 pour
l’isomère trans sera beaucoup plus difficile, car elle est énergétiquement défavorable.
Remarque 2 : En présence d’une base faible (et d’un solvant polaire protique), cette réaction
pourrait avoir lieu selon un mécanisme E1.
(CH3)3C H (CH3)3C H Br
H H
H H
cis-1-bromo-4-tert-butylcyclohexane trans-1-bromo-4-tert-butylcyclohexane
9.14 i)
a) et b)
ii)
a) et b)
iii)
a) et b)
9.15 a)
c)
Dans la synthèse A, le nucléophile réagit sur un composé halogéné primaire, alors que dans la
synthèse B, le nucléophile réagit sur un composé halogéné secondaire. Puisque le mécanisme de
SN2 est favorisé avec un composé halogéné primaire, il est donc préférable de choisir la voie de
synthèse A (voir le tableau 9.12). De plus, la voie de synthèse B offre davantage de sous-produits
d’élimination en raison du substrat secondaire et du caractère basique des nucléophiles de type RO−.
9.17 a) Puisque le substrat est un composé halogéné primaire, que le nucléophile est fort et que la
réaction se déroule à basse température, le mécanisme favorisé est une SN2.
b)
c) Étant donné que le substituant chloro est un électroattracteur par effet inductif attractif,
l’oxygène nucléophile sera appauvri en électrons, d’où une diminution du caractère
nucléophile. Il faut donc s’attendre à une vitesse de réaction plus lente.
Étant donné que le substituant méthyle est un électrodonneur par effet inductif répulsif,
l’oxygène nucléophile sera légèrement plus riche en électrons, d’où une augmentation du
caractère nucléophile. Il faut donc s’attendre à une vitesse de réaction plus grande.
Ph
OCH3
Ph
OH
Ph
−
OH Élevée E2
Ph
OCH3
Ph
SCH3
Ph + Ph
Cela s’explique par la taille importante de la base employée (voir la remarque à la page 438).
Remarque : Dans le cas de l’emploi d’une base encombrée, c’est le produit Hofmann (le
produit le moins substitué) qui est favorisé et non le produit selon Zaïtsev.
9.19 a) La règle de Zaïtsev prévoit que le produit majoritaire d’une élimination est l’alcène le plus
substitué.
CH3
b) Pour bien visualiser la raison pour laquelle cette réaction d’élimination ne suit pas la règle
de Zaïtsev, il faut avoir recours aux conformations chaises.
9.20 a) Il faut augmenter la température (réaliser l’expérience à reflux) et utiliser une base forte
plus volumineuse, telle que (CH3)3CO−K+, pour favoriser l’élimination d’ordre 2 et
minimiser la substitution nucléophile d’ordre 2.
b) Il faut tout d’abord réaliser que le réactif est de configuration absolue S. Ainsi, il est
possible d’utiliser un nucléophile fort peu encombré (soit, dans ce cas-ci, CH3O−) pour
favoriser la SN2 et, par conséquent, mener à une inversion de configuration. La température
demeure inchangée, puisque la réaction doit se faire à basse température pour éviter une
élimination.
9.21 a)
Exemple :
d) Le chlorambucil ne peut pas réagir avec l’eau contenue dans les cellules, car il est porteur
de deux fonctions halogénées primaires qui sont insensibles à un nucléophile faible tel que
l’eau.
9.22 a) Étant donné la présence d’un composé halogéné tertiaire et d’eau, la réaction de type SN1
devrait prédominer. De plus, le carbocation formé est stabilisé par résonance avec le
substituant phényle.
b) L’éthanol étant un nucléophile faible, comme l’eau, il peut également être impliqué dans
la substitution nucléophile d’ordre 1 (SN1, solvolyse).
c) Puisqu’il s’agit de réactions qui passent par un mécanisme de SN1, seule la nature du
substrat peut influencer la vitesse de la réaction. La nature du nucléophile n’a donc pas
d’incidence sur la vitesse.
9.25
9.26 Il y a quelques autres voies possibles pour cette synthèse, mais la réaction d’addition sur un époxyde
est la plus directe.
La particularité de cette réaction est qu’il s’agit d’une réaction de SN2 intramoléculaire.
Remarque : Bien que le complexe activé passe par un cycle à trois atomes doté d’une grande
tension angulaire, la réaction intramoléculaire demeure favorisée, puisque l’eau ne peut pas
réaliser une substitution nucléophile sur un composé halogéné primaire.
9.29
9.31
9.32
1) NaNH2, NH3
2) CH3CH2Br
i)
Autre possibilité :
1) HBr
2) 2 Na (réaction de Wurtz)
m)
Problèmes à indices
9.33 1) La formule moléculaire du composé A est C10H21Br.
Il faut reprendre les règles vues dans le chapitre 3 dans le cadre du calcul du nombre
d’insaturation dans un composé organique.
2) Lorsque le composé A est traité avec une solution diluée de NaOH, un alcool tertiaire est
formé.
Le composé halogéné est également tertiaire. L’alcool a été obtenu selon une substitution
nucléophile d’ordre 1 (SN1).
3) Si le composé A est traité avec la base forte KNH2 conc. Dans l’ammoniac à chaud, deux
produits sont possibles, l’un majoritaire (composé B) et l’autre minoritaire (composé C).
5) Lorsque le composé B subit une ozonolyse oxydante, un seul produit est formé, soit une
cétone de formule moléculaire C5H10O.
9.34 Un composé A possède neuf atomes de carbone, un atome de brome, aucune insaturation et
aucun cycle. Il n’y a pas de cycle et pas de liens π (pas de liaisons doubles ni de liaisons triples).
La formule moléculaire de ce composé saturé est C9H19Br.
Lorsque le composé A est traité avec de l’eau, un composé unique B, résultant d’une substitution
nucléophile d’ordre 1, est obtenu. Ce dernier est optiquement inactif. Cela veut dire que, dans un
premier temps, le composé subit une hydrolyse au cours de laquelle une molécule d’eau vient
remplacer le Br−. Il y a par la suite déprotonation de la molécule d’eau, générant ainsi le
produit B. Ce dernier, étant optiquement inactif, indique qu’il y a présence d’un plan de symétrie
autour du carbone α porteur du Br.
Lorsque le composé A est traité avec de l’hydroxyde de potassium (KOH) à chaud ou à froid, le
même composé unique B est obtenu. Il s’agit d’une réaction de substitution avec KOH à la
température de la pièce (le OH− vient remplacer le Br−). En chauffant, il est précisé que le même
produit est obtenu. Cela veut dire que le composé A ne peut faire d’élimination. Il n’y a donc pas
d’hydrogène sur les carbones β.