Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LICENCE 2 DE PHYSIQUE-CHIMIE
HO O
OH
Dr FANTE Bamba
Maître de conférences
Chapitre 1 : Alcanes et cyclanes
A- Alcanes
I- Caractéristiques
I-2- Stéréochimie
Les atomes de carbone des alcanes peuvent présenter un caractère asymétrique s’ils sont liés à
quatre substituants alkyles différents.
Ils sont liés au cycle du carbone et au processus vivant. On les retrouve dans le gaz des marais
(le méthane), l'humus, le pétrole, le gaz naturel, le charbon ainsi que les composés saturés de
la houille source de gaz et de goudrons.
1
I-4-Caractérisation chimique
Les alcanes se caractérisent surtout par leur inertie chimique. La chloration ou la bromation
des alcanes ou des cyclanes fait partie des rares réactions possibles avec ces composés. Seule
la bromation est bien visible qualitativement (le dichlore est gazeux à température ordinaire,
et très peu coloré en solution diluée). La solubilisation du brome dans l’eau donne une
solution jaune, appelée « eau de brome ». Avec un mélange hydrocarbure saturé, on assiste à
une décoloration très lente de l’eau : il s’agit d’une substitution radicalaire d’un hydrogène de
l’hydrocarbure saturé par un atome de brome. Il se produit un dégagement de HBr mis en
évidence par le virage de la couleur d’un papier pH humidifié et placé au-dessus du tube à
essai. Plus il y a de la lumière, plus la décoloration est rapide et totale.
II- SYNTHÈSE
Ils sont obtenus à partir de diverses sources : dérivés halogénés, hydrocarbures insaturés,
dérivés carbonylés et alcanes.
L'ion H- peut être apporté par LiAlH4 ou d'autres réactifs "hydrures". Ils donnent le même
bilan.
2
La réaction repose sur la formation d’un organosodique.
Alcènes ; H2 et catalyseur syn-addition à 25°C et 1 atm. (H- ne réduit pas les alcènes).
L’obtention d’un alcane à partir des dérivés carbonylés se fait selon les réactions suivantes :
3
- Réaction de WOLF-KISCHNER ; action de l’hydrazine suivie de celle du NaOH
III- RÉACTIVITÉ
Les alcanes ne possèdent aucun site électrophile : pas de lacune électronique, pas de
liaison polarisée et pas de liaison multiple.
Les alcanes ne possèdent aucun site nucléophile : pas de doublet non liant et pas de
liaison polarisée.
La réactivité des alcanes est donc très réduite, d’où leur nom ancien de paraffine (qui a peu
d’affinités).
III-1- Oxydation
Ce sont les réactions les plus courantes. Elles se réalisent généralement en présence
d’oxygène.
Totalement inintéressante en synthèse organique, cette réaction est une source d’énergie
fondamentale : production d’électricité, chauffage, transports, cuisine, …
L’équation bilan est donnée par :
CnH2n+2+ (3n+1)/2 O2 nCO2 + (n+1)H2O + 50 kj.g-1 (12 kcal.g -1)
4
En présence de dihalogène X , une des liaisons Carbone-Hydrogène est remplacée par une
2
liaison Carbone-Halogène. On obtient également l’acide halohydrique correspondant HX.
La phase d'initiation.
Régiosélectivité :
Dans le cas où un alcane possède plusieurs H différents, il est possible d’envisager de
substituer n’importe lequel d’entre eux.
La réaction passe par un intermédiaire de type carboradical, d’autant plus stable qu’il est
III II I
substitué par des groupes donneurs, d’où l’ordre de réactivité suivant : C -H > C -H > C -H.
re re re
Soit N le nombre de H liés à un carbone I , N à un carbone II et N à un carbone III .
1 2 3
Le pourcentage de chaque produit devrait être égal au poids statistique des H substitués, si
chaque H réagissait de la même façon :
% = N / (N + N + N ) x 100
i i 1 2 3
5
On doit cependant pondérer par la réactivité r de chaque type de H, ce qui donne :
i
% = r .N / (r .N + r .N + r .N ) x 100
i i i 1 1 2 2 3 3
Une polyhalogénation est parfois observée. Elle se fait préférentiellement sur l’atome de
carbone portant déjà un halogène. Le carboradical issu de cet halogénoalcane est en effet
stabilisé par effet (+M) de l’halogène, plus intense dans ce cas précis que son effet (-I).
Cl2 est plus réactif mais beaucoup moins sélectif que Br2.
On obtient tous les isomères de position avec Cl2, seulement les plus substitués avec Br2.
%A = X100
=
%B = X100
=
%C = X100
=
6
%D = X100
=
Les dérivés nitrés sont très majoritairement réduits en amines (ou plutôt en ion ammonium)
par le fer ou l’étain en milieu acide :
En présence d’acide sulfurique H2SO4, une des liaisons Carbone-Hydrogène est remplacée par
une liaison Carbone-Groupe Sulfonate.
-
Les dérivés sulfonés sont des acides forts sous forme R-SO3 dans l’eau. Ils ont donc une tête
7
-
–SO3 polaire (chargée) et une queue –R hydrophobe. Ils peuvent être utilisés comme
B- LES CYCLANES
I- GENERALITES
Les cyclanes sont des hydrocarbures comportant un ou plusieurs cycles d'atomes de carbone
unis par des liaisons simples. Les cyclanes simples, non substitués, de formule générale
(CH2)n constituent une série homologue particulièrement intéressante, car leurs synthèses et
leurs propriétés chimiques varient directement avec la taille du cycle. La tension de cycle due
à l'angle de liaisons entre atomes de carbone explique en grande partie les différences de
comportement entre cyclanes alcanes.
Quel est l'angle formé entre les liaisons entre atomes de carbone constituant un cycle à n
atomes ?
Pour n = 3, cet angle est de 60°, soit très inférieur à l'angle normal (109°28´) de deux
liaisons du carbone ; il en résulte une 'tension' du cycle qui explique sa grande instabilité.
Pour n = 4, si les atomes de carbones sont coplanaires, cet angle est de 90°; la tension
est encore notable et la molécule n’est pas stable.
Pour n = 5, l'angle est de 108° ce qui entraîne, dans le cycle plan, une tension
négligeable. La molécule est stable.
Pour n = 6, l’angle est de 120°. Cependant, les déformations qui engendrent les formes
chaise et bateau font que l’angle de liaison est proche de 109°28´. Le cycle à six sera donc
stable. Ces mêmes déformations permettent d’expliquer la relative stabilité du cycle à sept.
8
Dans la représentation en perspective, les quatre atomes de carbone C2 ; C3 ; C5 et C6 sont
dans le même plan. Les deux autres sont au-dessous et au-dessus de ce plan pour la forme
chaise et au-dessus de ce plan pour la forme bateau.
La conformation chaise est décalée.
La conformation bateau est éclipsée
La forme chaise est la plus stable et elle comporte deux types de liaisons C-H.
* 6 liaisons perpendiculaires au plan moyen du cycle, sont dites liaisons axiales.
* 6 liaisons qui s’étendent latéralement hors du cycle, sont dites équatoriales.
Il y a un équilibre d’inversion entre les deux formes chaises 1 et 3 en passant par la
conformation bateau 2.
Au cours de cette inversion, toutes les liaisons axiales deviennent équatoriales et toutes les
liaisons équatoriales deviennent axiales.
Les substitutions du cycle n'affectent que peu la vitesse d'interconversion chaise - chaise, mais
influent fortement la répartition de l'équilibre entre les deux chaises. Le passage de la position
axiale à l'équatoriale, favorise les groupes encombrants dans cette dernière. Par exemple pour
le méthyle, 95% est en conformation équatoriale.
H3C
CH3
9
Energie
2
4
6
3 5
1 7
tps de conversion
1 : Forme chaise 2 : Forme mi chaise 3 : Forme bateau croisé 4 : Forme bateau 5 : Forme
bateau croisé 6 : Forme mi chaise 7 : Forme chaise inversée
III-1-Hydrogénation
Elle se fait en présence de catalyseur et aboutit à la formation d’alcanes. Elle porte
généralement sur les cycles instables (3 et 4 chaînons). Dans le cas des cycles stables, on
n’observe pas de réaction.
Pd
+ H2
Pd
+ H2
Pd
+ H2 Pas de réaction
III-2-Halogénation
Elle se fait en utilisant soit les dihalogènes soit les hydracides. Dans le cas des cycles
instables, on assiste à une ouverture du cycle.
10
Les cycles stables ne réagissent pas avec les hydracides mais en présence des dihalogènes, on
assiste à une substitution électrophile d’un hydrogène.
+ Br2 Br
C- INTERÊT D’ETUDE
Les alcanes ont un faible intérêt en Chimie mais un intérêt économique fondamental. En effet
l'oxydation de ces produits est la principale source d'énergie dans le monde (Pétrole, gaz,
charbon, biomasse). Elle constitue environ 80% de l'énergie utilisée sur la planète.
11
Chapitre 2 : Les alcènes
I- Généralités
Ce sont des hydrocarbures insaturés répondant à la formule générale de CnH2n. Ils possèdent
des carbones hybridés sp2.
Les alcènes ont des températures d'ébullition un peu plus basses que celles des alcanes
correspondants car les forces de Van der Waals sont plus faibles. En effet, une double liaison
prend plus d'espace qu'une simple liaison, donc les molécules s'empilent de façon moins
compacte et les forces intermoléculaires sont moins importantes. Il en résulte qu'il faut fournir
moins d'énergie pour les rompre : les températures d'ébullition sont plus basses. Ils brûlent
avec une flamme claire.
Caractéristiques Infra-Rouge : L'élongation C=C faible est entre 1667 et 1640 cm-1.
L'élongation des C-H vers 3000/3100 cm-1, déformation de 1000 à 600 cm-1 intenses.
I-1-Caractéristiques physiques
Les alcènes sont gazeux jusqu'au butène, puis liquides jusqu’à C15 et enfin solides à partir de
C16. Leur solubilité, médiocre dans l'eau, est bonne dans l'alcool et l'éther.
II-2-Caractérisation chimique
Les alcènes se caractérisent par leur grande réactivité chimique vis-à-vis des électrophiles
notamment la réaction avec le permanganate de potassium et l’eau de brome.
R1 R3 R2 Br
+ Br2 R1 R3
R2 R4 Br R4
12
b) Réaction avec KMnO4 dilué et froid (test de Baeyer) : oxydation
Lorsque nous sommes en présence d’un hydrocarbure insaturé, nous observons une
décoloration rapide du permanganate suivie de la formation d’un précipité brun de MnO2. Il
s’agit d’une oxydation douce. Elle aboutit à la formation d’un diol cis.
R1 R3 OH OH
+ KMnO4 R1 R3 + MnO2
R2 R4 R2 R4
Elle se fait en phase gazeuse avec ThO2 ou Al2O3 à 300°C, ou en phase liquide en présence
d'ions H+ (H2SO4 ou H3PO4). Elle peut se faire selon un mécanisme E1 ou E2.
- -
c/ Déshydrohalogénation par une base forte : (NaOH, KOH, à chaud ou NH2 , EtO )
13
e/ Réaction de WITTIG
Il s’agit de la formation d'un alcène par l'action d'un ylure sur une cétone ou un aldéhyde, sur
une position déterminée, régiospécifique, par la présence du carbonyle.
H2 H H
H H
H H
Il s’agit d’une hydrogénation partielle catalysée par le réactif de Lindlar. La réaction peut être
réalisée en utilisant seulement une molécule de dihydrogène en présence des catalyseurs
habituels (Pd, Pt, Ni….). La réaction se fait selon un mécanisme de syn-addition.
III- Réactivité
Il s’agit essentiellement de réactions avec des électrophiles tel que H2, X2, HX, H2O, ClOH,
O3, KMnO4 ou OsO4.
a/ Addition de H2
14
C’est une syn-addition nécessitant l’utilisation d’un catalyseur.
H2/Pd, Pt ou Ni H H
b/ Addition de X2
C’est une addition électrophile qui passe par un intermédiaire ponté. La réaction se fait selon
un mécanisme de trans-addition.
Br Br Br
Br Br
ou
Br Br Br
c/ Addition de HX
Lorsque la réaction est faite dans des conditions ioniques, elle obéit aux règles de stabilité des
carbocations. L’addition de l’électrophile (H+) se fait de sorte à avoir le carbocation le plus
stable. Il s’en suit alors l’addition de X-.
H H X H X
Elle nécessite l’utilisation de catalyseurs tels que l’acide sulfurique ou phosphorique (anion
faible nucléophile). L’orientation se fait en utilisant les règles de stabilité des carbocations.
15
f/ Addition de H2O par hydroboration
Il s’agit d’une réaction anti MARKOWNIKOV par un mécanisme de cis addition. Elle
s’effectue par action de BH3 puis coupure oxydante de B-C par H2O2 en milieu basique.
L’orientation est régit par la stabilité du carbocation. Ainsi le pont halonium s’ouvre en
formant le carbocation le plus stable. Dans le cas ci-dessus, les deux méthyles stabilisent le
carbocation résultant de l’ouverture du pont chloronium.
L’oxydation d’un alcène par un peracide donne un époxyde (ou oxacyclopropane), qui est
hydrolysable en diol trans.
RCO3H OH
H2O
O OH ou H HO
L’oxydation d’un alcène par KMnO4 dilué à froid conduit à un diol cis.
16
Mn passe de l'état d'oxydation VII à V en récupérant un doublet
2/ Ozonolyse
17
H3C CH3 H3C CH3 H3C CH3 H3C O CH3
H CH3 O O
H CH3 O O H H O O CH 3
O CH3
O ozonide
O O molozonide
O
CH3 COOH
Ce sont des réactions de couplage d’un grand nombre de molécules d’alcènes en présence
d’un acide ou d’un générateur de radicaux libres. Ces réactions se font très souvent à
température élevée.
Elles sont d'un grand intérêt économique, car elles permettent la fabrication de matériaux
appelés polymères. Ceux-ci présentent une grande variété d’applications.
Les composés ayant deux doubles liaisons sont appelés diènes. Ils peuvent être cumulés,
conjugués ou non conjugués. Les diènes conjugués sont les plus stables et possèdent une
réactivité particulière.
18
IV-1- Réactivité vis-à-vis des électrophiles
On observe la formation de deux produits. L’un est issu d’une addition 1,2 et l’autre d’une
addition 1,4.
HCl HCl
Cl add-1,4 add-1,2 Cl
Le produit de l’addition 1,2 est majoritaire à basse température (produit cinétique). Le produit
de l’addition 1,4 est majoritaire à température élevée (produit thermodynamique, plus stable).
Il s’agit de réaction entre un diène conjugué (entité riche en électron) et un diénophile (alcène
ou alcyne, pauvre en électron). Elle aboutit à la formation d’un cycle de type cyclohexène
(lorsque le diénophile est un alcène) et de type cyclohexadiène (lorsque le diénophile est un
alcyne). Le sens d’attaque est guidé par la stabilité des intermédiaires réactionnels qui en
résultent due aux effets donneurs et attracteurs des substituants..
V- Intérêt d’étude
19
L’éthylène que certaines plantes (bananes, pommes …) secrètent est une substance favorisant
leur maturation.
Les alcènes sont souvent des produits odorants ; de nombreux parfums naturels sont des
alcènes, et la plupart de ceux-ci appartiennent à la famille des terpènes.
Par ailleurs, certaines vitamines sont des alcènes, ou plus exactement des polyènes (plusieurs
fonctions alcène). Dans la plupart des cas, les doubles liaisons sont conjuguées (alternance de
liaisons simples C-C et de liaisons doubles C=C). Les doubles liaisons conjuguées confèrent
une coloration intense aux molécules. La vitamine A est nécessaire au fonctionnement de
l’œil. On la trouve dans le beurre (mais pas dans la margarine). Le β-carotène est un
précurseur de la vitamine A ; on le trouve dans les tomates et les carottes (les carottes donnent
de bons yeux, c’est bien connu). Le β-carotène est rouge.
Enfin, de nombreuses phéromones d’insectes sont des alcènes. Les phéromones sont des
hormones qui servent à transmettre des messages entre deux individus : l’un émet une
phéromone volatile, et l’autre la reçoit au niveau de capteurs spécialisés. Les phéromones
peuvent avoir de nombreuses fonctions : phéromones d’alarme, de défense, sexuelles...
20
Conclusion
Les alcènes sont des intermédiaires de synthèse très importants par la grande diversité des
composés qu'ils permettent de fabriquer. L'éthylène est aujourd'hui le passage obligé de toute
industrie chimique lourde.
21
Chapitre 1 : Les alcynes
I- Caractéristiques
Les alcynes, encore appelés carbures acétyléniques, sont des hydrocarbures, pour la plupart
aliphatique (acycliques), dont la chaine renferme une triple liaison entre deux carbones
hybridés sp.
Ce sont des hydrocarbures de formule générale CnH2n-2 et ils sont caractérisés par :
- une géométrie linéaire
C’est une réaction très sensible, il se forme un précipité jaune permettant de déceler des
quantités d’alcynes vrais très inférieures au milligramme.
22
a/ À partir du carbone et de la chaux
2500°C 2H2O
CaO + 3C C C Ca++ H H + Ca(OH)2
-CO
b/ À partir du méthane
Méthode industrielle actuelle, elle consiste en une pyrolyse du méthane à haute température
(>1000°C).
2CH4 H H + 3H2
-
a/ Formation de l’ion par NH2 qui se substitue à un X- d’un dérivé halogéné.
NaNH2 RX
H C C H H C C Na R H
-NH3 -NaX
La réaction peut se faire sur chacun des hydrogènes pour donner un alcyne vrai, puis
substitué.
NaNH2 R'X
R C C H R C C Na R R'
-NH3 -NaX
23
III-1- Hydrogénation
Elle peut être totale ou partielle en fonction de la nature du catalyseur ou des conditions
réactionnelles.
a- Hydrogénation totale
Elle se fait en présence de dihydrogène et de catalyseurs comme le Pd, Pt ou le Ni. Elle
aboutit aux alcanes.
b- Hydrogénation partielle
Elle donne des alcènes. Elle peut se faire de trois manières :
b-1- En présence d’une mole de dihydrogène.
La réaction se fait selon une syn addition
1 mole de H2 + cat R R'
R C C R'
H H
Pd empoisonné R R'
R C C R'
ou réactif de Lindlar H H
III-2- Halogénation
a- En présence de dihalogène
La réaction donne des trans dihalogénoalcènes isolables. Ceux-ci peuvent conduire à des
tétrahalogénoalcanes.
Br
Br2 R Br Br2 Br
R'
R C C R' R
Br
Br R' Br
24
b- En présence des hydracides
La réaction aboutit d’abord à des halogénoalcènes selon une trans addition puis il s’en suit la
formation de dihalogénoalcanes géminés. Dans les conditions ioniques, la réaction obéit à la
règle de Markovnikow.
Br
HBr R H HBr H
H
R C C H R
Br
Br H H
Comme nous l'avons vu pour les alcènes, il est possible de faire une addition sur la triple
liaison de façon à ce que cette addition soit de type anti-Markovnikov. Pour cela comme
précédemment il faut travailler en présence d'un peroxyde pour faire un radical :
Le mieux pour éviter le mélange d'isomères Z et E, lors de cette réaction de type anti-
Markovnikov, c'est de passer par un alane (HAl(iBu)2). Ce qui permet de former un alcène E :
III-3- Hydratation
Elle se fait en présence de sels mercuriques et donne des dérivés carbonylés. L’hydratation de
l’acétylène livre un aldéhyde et celle des autres alcynes donne des cétones.
R R' R R'
H2O/H2SO4/HgSO4 H
R C C R'
H H O
OH
25
III-4- Oxydation des alcynes
Le traitement des alcynes par l'ozone ou par le permanganate de potassium concentré en
milieu basique provoque la coupure de la liaison triple pour donner des acides carboxyliques.
Dans des conditions d'oxydation douce, KMnO4 dilué à froid, il y a formation d'une dicétone.
O O
1- KMnO4 dilué
R R' R R'
2- H2O
Avec des halogénures secondaires ou tertiaires c'est plutôt des réactions d'élimination qui ont
lieu. L'alcynure se comporte plutôt comme une base et le produit majoritaire sera celui d'une
élimination.
R
H
R'
H R R'
R R" Br R H +
H R"
26
III-6- Hydroboration
L'hydroboration se fait du côté le moins encombré, mais cette fois elle aboutit à la formation
d'un énol dont la forme la plus stable est la forme cétone (voir la chimie des composés du
Bore).
NB : Ici, pour l'exemple, on utilise BH3 mais il est préférable d'utiliser BR3 avec un groupe R
volumineux afin d'améliorer la régiosélectivité.
IV Intérêt de l’étude
Les alcynes sont des composés présentant de nombreux intérêts. Outre leur présence dans de
nombreuses molécules biologiquement actives, ils constituent également des matières
premières industrielles de grandes importances. Parmi les alcynes, l’acétylène est sans doute
le plus utilisé dans l’industrie. Ainsi, il est utilisé :
1- comme combustible pour les chalumeaux
2- dans la fabrication de fibres artificielles
CH3COOH H
H C C H H2C C O2CCH3 soie artificielle
HCN H
H C C H H2C C CN Laine artificielle
27
Chapitre 4 : DERIVES HALOGENES
I- Généralités
Les dérivés halogénés sont des composés qui possèdent une liaison carbone-halogène.
L'halogène pouvant être le fluor, le chlore, le brome ou l'iode. Plus on descend dans la
classification périodique et plus l'atome d'halogène est gros. Plus l'atome d'halogène est gros
et plus la liaison carbone - halogène est faible et donc facile à rompre.
I-1- La liaison carbone - halogène et caractérisation chimique des des dérivés halogénés
X
V
Il est à noter que de façon générale, en chimie organique, la lettre X représente un halogène
quelconque à savoir le fluor, le chlore, le brome ou l'iode.
On peut caractériser un halogénure d’alkyle entre autres par une réaction d’hydrolyse ou une
réaction avec le nitrate d’argent en solution alcoolique
Réaction d’hydrolyse
L’hydrolyse d’un halogénure est une réaction de substitution de l’halogène par un groupement
hydroxyle et conduit à la formation d’un alcool et d’un hydracide.
R1 R1
R2 X + H2O R2 OH + HX
R3 R3
28
Les halogénures secondaires donnent un dégagement moyen
Plus le dégagement est important, plus le milieu est acide et plus le pH est faible
Les acides carboxyliques réagissent aussi avec le nitrate, mais le précipité se dissout dans
l’acide nitrique. Ainsi, on ajoute une goutte d’acide nitrique sur le précipité qu’on obtient.
29
I-2- Préparation des dérivés halogénés
C’est une méthode qui permet à partir, d’un alcane et de dichlore, de former un dérivé
halogéné. Cependant cette méthode de synthèse possède un inconvénient de taille. En effet,
cette substitution radicalaire n’est pas sélective et forme le produit désiré ainsi que des
isomères. En conclusion, ce n’est pas une méthode de choix pour la synthèse de dérivés
halogénés.
A noter que selon les conditions utilisées on peut avoir une addition anti-Markovnikov (par
voie radicalaire, c’est l’effet Karash) ou une addition classique (addition ionique).
30
A partir de la réaction d’Appel
Dans le cas d'un alcool primaire ou secondaire, cette réaction se fait en une seule étape par un
mécanisme de type SN2.
Dans le cas d'un alcool tertiaire, la réaction se fait par un mécanisme de type SN1, donc en
deux étapes, la première produisant un intermédiaire carbocation tertiaire.
Dans les dérivés halogénés, le carbone à tendance à prendre une polarité positive et l’halogène
une polarité négative.
31
Un R-X donne une réaction de SN sur le carbone qui porte l’halogène.
Plus le noyau est gros, plus les électrons sont éloignés du noyau de l’halogène et se déplacent
facilement à l’approche d’un réactif.
32
substitution nucléophile. Par ailleurs la mésomérie fait apparaître un carbone riche en
électrons qui ne peut être attaqué par un nucléophile.
H H H
I I
H2C H2C H2C H2C H
Br I Br
Composés aromatiques
Composés bicycliques
Cl
Dans ce cas la SN1 est impossible car elle impliquerait le passage par un carbocation
pyramidal alors qu’un carbocation est plan. La SN2 n'est pas possible non plus car le substrat
est trop encombré pour espérer une quelconque inversion de Walden. Conclusion : sur ce
dérivé halogéné, il n'y a pas de SN1 ni de SN2 possible.
Composés allyliques
Lors de ces réactions il se forme un carbocation stabilisé par effet mésomère et qui va se
réarranger grâce à la double liaison. On va donc obtenir un mélange de deux composés.
33
Composés aromatiques
II-2 Eliminations
Les liaisons C-H des carbones voisins sont également polarisées (effet-I) : l’hydrogène en β
de l’halogène pourra être arraché par une base. Les dérivés halogénés donnent lieu à des
réactions d’élimination.
Le mécanisme mis en jeu varie selon la facilité du départ nucléofuge et la force de la base.
II-2-1 Type E1
34
II-2-2 Type E2
-
R' B
R R'
- BH R
X
-X
Elle permet de faire une réduction chimiosélective entre un dérivé chloré et une fonction
nitrile. Par ailleurs, on remarque que cette réaction de réduction est plus facile avec
I > Br > Cl.
35
Les dérivés dihalogénés possédant deux halogènes vicinaux (voisins) peuvent réagir avec du
Magnésium ou du Zinc pour donner les organométalliques intermédiaires qui vont se
réarranger par une réaction d'élimination.
Les dérivés dihalogénés possédant deux halogènes vicinaux (voisins) ou géminés (sur le
même carbone) peuvent réagir avec l’amidure de sodium pour donner des alcynes.
36
fluide frigorifiques, comme agents d’expansion dans les polymères expansés…
Du fait de leur inertie chimique, ils atteignent la stratosphère sans se décomposer, et là ils
participent à la destruction de la couche d’ozone.
Autre utilisation massive des dérivés halogénés : solvants dégraissants comme le
trichloréthylène, le chlorure de méthylène, le chloroforme
37
Chapitre 5 : LES ORGANOMAGNESIENS
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Victor Grignard découvrit, autour de 1900, que les halogénures d’alkyle et d’aryle réagissent
avec le magnésium métallique pour donner des solutions homogènes. Ces travaux ont été le
point de départ de l’utilisation des réactifs organomagnésiens en synthèse organique. Les «
réactifs de Grignard » se révélèrent être des nucléophiles carbonés réactifs et continuent
depuis lors à être très utiles en synthèse. Au cours de ces vingt cinq dernières années, l’utilité
des réactions impliquant des composés organomagnésiens s’est considérablement étendue.
Les organomagnésiens sont des composés dans lesquels un atome de carbone est directement
lié à un atome de magnésium ; leur formule générale est de type :
R
1
R C MgX
R2
Le magnésium étant plus électropositif que le carbone, cela entraîne une polarité de la liaison
carbone-magnésium qui place une forte densité électronique sur le carbone.
C MgX
Les organomagnésiens sont communément appelés réactifs de Grignard. Ils sont obtenus par
action d’un atome de magnésium sur un dérivé halogéné RX dans un solvant éthéré anhydre
sous atmosphère inerte. Le solvant éthéré solvate le magnésium de l’organomagnésien.
Et Et
O
Mg
RX R MgX
éther
O
Et Et
38
Cette réaction est dans la plupart des cas exothermique. Si R : C=C, la réaction se fait dans le
THF à très basse température.
II- REACTIVITE
Les organomagnésiens réagissent sur la plupart des fonctions sauf sur les double et triple
liaisons carbonecarbone et les éthers. Par contre, ils réagissent sur les éthers cycliques
(époxydes). Pour les composés ayant plusieurs fonctions, le MgX est transféré sur un atome
plus électronégatif.
Applications
1) Action de l'eau
39
2) Action des alcynes vrais
Cette réaction est importante en synthèse car elle conduit à un nouvel organomagnésien
acétylénique.
Réaction de Wurtz
Lors de la formation de l’organomagnésien, il est nécessaire d'avoir toujours le magnésium en
excès par rapport à RX sinon la réaction de duplication de Wurtz devient importante, ce qui
diminue le rendement de la réaction.
RMgX + RX R-R + MgX2
2 RX + Mg R-R + MgX2
a) Fonction carbonyle
Le groupement carbonyle est très polaire et réactif :
40
R R R + -
C O C O on le note C O
R R R
R1 R1
R MgX + C O R C O MgX (halogénure d'alcoolate
2 2
magnésium)
R R
R1 R1
H2O
R C O MgX R C OH + MgXOH
2
R H R2
H
méthanal C O R CH2OH Alcool Ire
H
R MgX + H R
aldéhyde C O CH OH Alcool IIre
R1 R 1
R1 R1
C O R C OH Alcool IIIre
cétone
R2 R 2
Des réactions secondaires se produisent parfois lorsque les substrats sont des cétones
stériquement encombrées.
Enolisation
L’énolisation de la cétone est parfois une réaction concurrente. L’énolate n’étant pas réactif
vis-à-vis de l’addition nucléophile, on a la cétone inchangée après hydrolyse. L’énolisation est
le plus sérieusement compétitive lorsque l’addition est retardée par des facteurs stériques.
41
Réduction
Les additions de Grignard sont sensibles aux effets stériques et, avec des cétones encombrées,
on observe un processus concurrent impliquant la réduction du groupe carbonyle et faisant
intervenir un état de transition cyclique similaire à celui de la réduction de Meerwein-
Pondorff-verley.
R R
R
C O Mg R C OMgX + C C
C O + C C MgX
R
R H H C H
C
On a exclu les acides carboxyliques et les amides possédant un hydrogène mobile. Cette
réaction se fait en deux étapes :
• Première étape : addition-élimination
R1 R1 R R MgX R1
- ZMgX
R MgX + C O R C O MgX C O R C O MgX
Z Z R1 R
Le composé obtenu est instable à cause des deux groupements attracteurs, il se stabilise par
perte de ZMgX. La cétone se formant dans le milieu réactionnel, au contact de
l’organomagnésien, subit à son tour une addition nucléophile décrite précédemment.
• Deuxième étape : hydrolyse en milieu acide dilué.
R1 H2O R1
R C O MgX R C OH + MgXOH + H
R H R
42
Intérêt : cette méthode conduit à la synthèse d’alcools tertiaires très encombrés.
Lorsque la réaction des organomagnésiens avec le chlorure d'acide en excès est menée à basse
température, elle conduit à la formation d’une cétone. On doit contrôler les conditions de la
réaction pour éviter la formation d’un alcool tertiaire en ajoutant le réactif de Grignard à la
cétone à mesure qu’elle se forme.
AdN O O
H2O
R MgX + C O R C O MgX R C OH + MgXOH + H
O H
halogénure de
carboxylate magnésium
Remarque : si on utilise un excès de RMgX par rapport à CO2, il peut se produire une double
addition.
EtO EtO
H2O
EtO C H + R MgX R C H + EtOMgX R C H
EtO EtO H O
orthoformiate d'éthyle acétal stable
L’étape d'addition est précédée de l'élimination de l'un des groupes alcoxy, pour générer un
carbone électrophile. L’élimination est favorisée par le fait que l’ion magnésium joue le rôle
d’un acide de Lewis. L’acétal formé est stable dans les conditions de synthèse mais est
hydrolysée en aldéhyde au contact d'une solution aqueuse acide.
43
II-2-2-3- Action sur les époxydes
a) Cas des époxydes symétriques
H3O
R MgX R CH2 CH2 OMgX R CH2 CH2 OH + MgXOH + H
O
CH3 H2 O
R MgX R CH2 CH OMgX R CH2 CH OH + MgXOH
O CH3 H CH3
R R1 R R1 R
H2O
R' MgX + R1 C N R' C N R' C N + MgXOH
O R O R H O R
XMg H
R
R' C R1 + H N + MgXOH
O R
44
• Avec le formamide
Avec un formamide, l’alcool obtenu est secondaire et symétrique. Les formamides dérivés
d’amines très basiques peuvent conduire à des aldéhydes.
hydrolyse OH
R CH R
H C N + RMgX
O
O
H C R
hydrolyse
Mais à chaud et avec un excès de magnésien, on peut obtenir des amines tertiaires.
R R MgX R
H C N + RMgX H C N H C N + MgX2 + Mg O
O O R
Mg X
Mécanisme
R' H2O R' R'
R' MgX + RC N C N MgX C NH C NH2
R H R R
H
O
H H
R' R' R'
H + C O + NH3 R C NH3 R C NH2
R O
O
H H H
Il faut utiliser le nitrile n’ayant pas de H mobile en de CN, sinon il peut se mettre sous sa
forme tautomère et réagir avec l’organomagnésien.
R' MgX
RCH2 C N RCH C NH RCH C N MgX + R'H
45
RMgX s’additionne en 1,2 ou 1,4, du côté le plus accessible.
Avec les cétones α,β-insaturées, on a une addition 1,2 ou une addition 1,4 (addition de Michaël). Le
produit provenant de l’addition 1,4 étant majoritaire.
addition 1,2 R
CH3 CH CH C CH3 (25%)
1- RMgX OH
CH3 CH CH C CH3
O 2- H3O
CH3 CH CH2 C CH3 (75%)
addition 1,4 ou R O
addition de Michaël
Les aldéhydes conduisent également au mélange de produits d'addition 1,2 et 1,4. Mais les aldéhydes
peuvent conduire uniquement au produit d’addition 1,2 si nous avons une forte conjugaison.
Le C=O des aldéhydes, en plus d’être plus accessible, est plus réactif.
éther
(CH3)2CHMgCl + C6H5 N C O C6H5NH C CH(CH3)2
H3O O
isobutyranilide
H3O O
RMgX + SO2 R S
OH
(acide sulfinique)
H3O
RMgX + O O R O OMgX R O OH + MgXOH
46
RMgX H 3O
R O OMgX 2 R O MgX 2 R OH + MgXOH
c) Action du diiode
Cette réaction illustre encore le caractère nucléophile des organomagnésiens.
47
Chapitre 6 : ALCOOLS ET DERIVES
A- Généralités
Les Alcools et leurs dérivés (éthers, époxydes) sont des composés oxygénés où l’oxygène
est hybridé sp3, la présence de cet élément va induire des réactions telles que
l’estérification, l’oxydation, la déshydratation.
Il existe trois classes d’alcool :
R' R"
OH OH R' OH
R R R
Alcool I Alcool II Alcool III
Les dérivés sont constitués par les phénols dans lesquels le groupe OH est lié à un cycle
aromatique, les éthers et les époxydes.
OH
O R R'
R R'
R
O
Phénols Ethers Epoxydes
I-Alcools
I-1-Propriétés chimiques:
Dans les alcools, la liaison O -H est polaire du fait d e l a forte électronégativité de
l’oxygène. Selon le caractère de R, donneur ou attracteur, cette polarité va être atténuée ou
accentuée. Dans ce dernier cas le proton peut devenir plus acide. De plus l'oxygène est
porteur de deux doublets non-liants, plus ou moins disponibles selon le caractère donneur du
carbone, conférant aux alcools leur caractère basique.
Le PKa des alcools augmente avec le nombre d’atome de carbone et la ramification.
Produits PKa
CH3OH 15,7
CH3CH2OH 15,9
(CH3)2CHOH 17,1
(CH3)3COH 18,2
48
Acidité : L’acidité des alcools est due à la mobilité du proton. D’où l’ordre d’acidité croissante
suivant :
Alcool III < II < I < phénol.
Basicité : La basicité est due à la disponibilité des électrons. D’où l’ordre de basicité
croissante suivant :
Phénol < I < II < III.
Effets électroniques: Ils sont comparables aux halogènes à savoir : effet inductif attracteur et
effet mésomère donneur.
R OH + Na R ONa + 1/2 H2
49
La réactivité de l’alcool augmente avec la substitution sur le carbone fonctionnel.
II-Éthers:
Composés stables du fait de la symétrie et des effets donneurs des radicaux qui diminuent
la polarité. Les doublets non-liants sur l’oxygène leur confèrent un caractère basique plus
que les alcools, mais l'absence d'hydrogène rend impossible la formation d'ion conjugué. Il
n'empêche que les polyéthers ont des propriétés basiques importantes qui justifient leur
emploi comme tensio-actifs non ioniques et comme complexants de cation utilisés en
catalyse (transfert de phase).
IIILES PHENOLS:
Ce sont des composés contenant la fonction hydroxyle attachée à un noyau aromatique.
III-1-Propriété du groupement hydroxyle:
a- Propriétés acides:
Les propriétés acides du phénol sont liées comme dans le cas de alcools, à la présence du
groupement hydroxyle
R R
OH + NaOH ONa+ H2O
b- Caractère nucléophile
Le caractère nucléophile des phénolates permet de former, en présence de dérivés
halogénés, des éthers aryliques par simple substitution.
R R
OH + R'X OR' + HX
Cl
50
d-Caractérisation chimique des phénols
Les phénols peuvent être mis en évidence par un test au chlorure ferrique ou l’eau de brome.
Br
OH
R H H2O
CH2 R CH3 R CH3
H
H2O ou OH
R X R OH
-
H H2O
R R CH3 R CH3
O O OH
- OH
51
I-4 Hydroboration de BROWN
La réaction se déroule en présence de trois moles d’alcène suivie d’un traitement par l’eau
oxygénée en milieu basique.
R R
R
CH2 CH2
R R HB H R B
BH3 H2B H
CH2
H R R
R
H2O2/OH OH
3 R + B(OH)3
R" H2 O R"
R + R OH
- O
R' - OH R'
I-6 Réactions des organométalliques avec les époxydes, les carbonylés et les dérivés
d'acides.
La plupart des organométalliques réagit avec les époxydes, les carbonylés et les dérivés pour
donner des alcools. Nous aborderons ici l’exemple des organomagnésiens.
a- Dérivés carbonylés
52
b- Epoxydes
L’action des organomagnésiens sur les époxydes conduit à différentes classes d’alcools.
Celle-ci dépend de la nature de l’époxyde.
R' H2 O
R MgX R CH2 CH OMgX R CH2 CH OH + MgXOH
O R' H R'
c- Dérivés d’acides
Les esters, les chlorures d’acide et les anhydrides réagissent avec deux moles
d’organomagnésiens pour conduire soit à un alcool II soit à alcool III. La réaction passe par
la formation d’un carbonylé qui n’est isolable que pour les chlorures d’acide (-30°C).
R1 R1 R R MgX R1
- ZMgX
R MgX + C O R C O MgX C O R C O MgX
Z Z R1 R
a- Dérivés carbonylés
R1 R1
4 C O + LiAlH4 2
4 R C OH
R2 H
L’action des hydrures sur les acides et leurs dérivés conduit aux alcools primaires.
O
R + LiAlCl4 R CH2 OH
Z
53
I-8 Hydrolyse des esters.
O H3O O
R R + R' OH
OR' ou OH OH
HCl H2O
R NH2 + HNO2 R N N , Cl R OH + HCl + N2
- H2O
I-10 Fermentation
H H OHH
HOH2C CHO Lévures 2CO2 + 2 H3C CH2OH
OHOHH OH
II-PREPARATIONDESPHÉNOLS
OH
Ar X Ar OH
350°C, 250 atm
2NaOH HCl
Ar SO3H + NaOH Ar SO3Na Ar ONa Ar OH + HCl
- H2O - Na2SO3
- H2O
Les sels de diazonium réagissent avec l’eau à 100°C pour donner les phénols
54
HCl, 0°C H2O, 100°C
Ar NH2 + HO N O Ar N N, Cl Ar OH + N2 + HCl
- H2 O
La réaction est plus rapide à froid avec une solution de soude. C’est l’ancienne méthode de
préparation industrielle des phénols.
OH
O
1- O2
+
2- H2SO4, H2O
III- PREPARATIONDESETHERS
La réaction de deux moles d’alcool en présence d’acide sulfurique donne des éthers
symétriques.
H2SO4 cc
2 R OH R O R
- H2 O
R1 ONa + R2 X R1 O R2
- HX
55
H3C N N
R OH
- BF3 H H2C N N - R O CH3 + N2 + BF3
R O R O BF3
BF3 - H3C N N
OH
KOH O
X
R1
- KX R1 R2
R2
-H2O
L’oxydation des alcènes par l’acide méta chloroperbenzoïque donne les époxides.
R2 R4
m-ClC6H4 CO3H O R4
R2
R1 R3 R1 R3
C OH C O H
56
Réaction d'oxydo-réduction
R1
R2 C O H Propriétés acides
SN
R3
Propriétés basiques et nucléophiles
H R4
Réaction d'élimination
R OH Na R O, Na 1/2 H2
I-2-2 Acétalisation
Les carbonyles réagissent en milieu acide pour donner d’abord des hémiacétals puis des
acétals. Cette réactivité est utilisée pour la protection des fonctions carbonyles. L’alcool le
plus couramment utilisé pour la protection est le glycol.
R1 H R1 OH R-OH/H R1 OR
R OH O
R2 H2O R2 OR
R2 OR
Les noms de l'intermédiaire et du produit final dépendent du carbonyle initial. S'il s'agit d'un
aldéhyde, l'intermédiaire est un hémiacétal, le produit final est un acétal. Si le carbonyle
initial est une cétone, l'intermédiaire est un hémicétal et le produit final est un cétal.
57
I-2-3 Estérification
Elle peut être faite en présence du chlorure de zinc. Il s’agit du test de Lucas. La réaction est
lente pour les alcools primaire et secondaire. Elle nécessite un chauffage. Par pour l’alcool
tertiaire, la réaction est beaucoup plus rapide et s’effectue à froid. La réaction est caractérisée
par l’apparition de deux phases. La rapidité de cette apparition soit à froid ou à chaud
détermine la classe de l’alcool.
Première étape : Il s’agit de l’attaque nucléophile de l’hydroxyle sur le phosphore. Il s’en suit
la formation d’un nucléophile X-
58
Seconde étape, l'ion X- formé au cours de la première étape agit comme nucléophile, aidé par
HOPX2 qui est un excellent groupe partant :
H
X
R OH + R O X
P X P
X X
-X
H
HO
R O X R X + P X
P
X X
X
Cl
R OH + S Cl R O Cl
S + Cl + H
O O
O
R O Cl R Cl + S + Cl
S
Cl O
O
Un alcool peut facilement être déshydraté en présence d'acide (160°C) ou de AlCl3 (400°C).
Il y aura alors formation d'un carbocation (qui peut se réarranger) et on obtiendra alors un
alcène : c'est une déshydratation intramoléculaire. Dans certaines conditions (AlCl3, 250°C
ou H2SO4, 140°C) deux molécules d'alcool peuvent se déshydrater afin de former une
fonction éther : on parle alors de déshydratation intermoléculaire. On note qu'une
déshydratation intermoléculaire nécessite des conditions plus douces.
OH + H OH2
- H2O
H
+
- H
Majoritaire Minoritaire
59
I-3- Réaction d’oxydation
Les alcools primaires s'oxydent, dans les conditions de Jones (Acétone, CrO3, H2SO4), en
aldéhydes, puis directement ils s'oxydent en acides carboxyliques. Le mélange HNO3 +
H2SO4, le KMnO4 concentré à chaud et K2Cr2O7 oxydent aussi directement les alcools
primaires en acides carboxyliques. Pour éviter de former l'acide carboxylique, on utilise des
conditions opératoires plus douces (Réactif de Collins : CrO3, Pyridine). Il existe de
nombreuses autres méthodes pour oxyder un alcool en aldéhyde (réaction de Swern, réaction
de Dess – Martin, carbonate d’argent, oxyde de manganèse).
H OH
[ox] [ox]
R OH R O R O
O
Cr O
O H O H H
OH H2O H
R OH Cr H
R O O R O R O
- CrO3H
- H3O
H
CrO3H O
H OH
H OH H2O
R O Cr
R O O R O
OH - CrO3H
- H3O
60
Dans les mêmes conditions (Acétone, CrO3, H2SO4), les alcools secondaires s'oxydent en
fonction cétone.
R1 R1
[ox]
R2 OH R2 O
Les alcools tertiaires ne s'oxydent pas. Néanmoins dans le cas de certains alcools allyliques
tertiaires, l'oxydation est possible.
OH O O
CrO3 Cr
OH
O H
O - CrO3H
O Cr OH O
O
L'oxydation des alcools allyliques requiert des conditions plus douces, et il est plus facile de
s'arrêter à l'aldéhyde.
MnO2 H
ou Cu à 350°C
R OH R O
L'oxydation des alcools vicinaux par l’acétate de plombou le periodate de sodium (ou l'acide
periodique) a pour but de faire une coupure oxydante. C'est-à-dire que la liaison entre les
deux fonctions alcools est coupée et il se forme deux composés carbonylés (aldéhyde et/ou
cétone, tout dépend de la nature des groupements R1, R2, R3, R4).
R1 R3 Pb(OAc)4 R1 R3 R1 R3
R2 R4 R2 R4 O+ O + Pb(AOc)2
HO OH - 2AcOH O O R2 R4
Pb
AcO OAc
Transposition pinacolique
61
retenir que dans tous les cas c’est le groupement le plus apte à supporter la charge psitive qui
migre..
HO OH HO OH2 - H2O HO H O
-H O
Les alcools tertiaires ne possédant pas d’hydrogène sur le carbone fonctionnel, ne peuvent
être oxydés. Mais ils se déshydratent car l’oxydation se fait généralement en milieu acide en
donnant un alcène qui peut ensuite être oxydé avec coupure de la double liaison.
Ar OH + H2O Ar O + H3O
Ar OH + NaOH Ar O Na + H2O
Ar OH + Na Ar O Na + 1/2 H2
Ar OH + R MgX Ar OMgX + R H
Ar OH + R X Ar OR + X
62
II-2 Estérification
O O
Ar OH + R Ar O + HX
X R
II-3 Déshydratation
ThO2
2 Ar OH Ar O Ar + H2O
400°C
O OCH3
-
OH
+ H2C N N + H3C N N + N2
a- Addition H2
OH OH
H2/Ni
63
OH OH
3HNO3 O2N NO2
NO2
- Les phénols sont des aromatiques activés qui réagissent même avec des électrophiles
faibles, notamment les diazonium.
N N , Cl + OH N N OH
- HCl
Cette réaction très utilisée dans l’industrie chimique, car elle mène à une classe importante de
colorants.
OH OH O
DMF, POCl3
H
Le mécanisme de cette réaction est en deux étapes, dans un premier temps il est nécessaire de
former le réactif de Vilsmeier (c'est un électrophile faible). Ensuite cet électrophile va réagir
avec un aromatique comportant un groupement électrodonneur (le groupement donneur
permet de compenser la faiblesse de l'électrophile). Il y a alors formation d'un ion iminium,
qui par hydrolyse conduit à l'aldéhyde.
A noter que pour former le réactif de Vilsmeier on utilise le plus couramment le couple
DMF/POCl3, cependant d'autres dérivés chlorés comme SOCl2, ou le chlorure d'oxalyle
peuvent aussi être utilisés.
64
O O
Cl Cl
O Cl O P O P
+ Cl Cl
N Cl P O N Cl N
- H Cl H - Cl - Cl2PO2
OH
OH H OH H
H
N N H3O O
Cl
réactif de SE Ar
Vilsmieir Sel d'iminium
c- Oxydation
OH O
CrO3
Les réactions des éthers sont rares. La plus courante est l’ouverture en milieu acide.
La rupture de la liaison C-O des éthers est une réaction qui marche mieux lorsqu'on utilise
H X
R O R' R O R' R OH + R' X
H
Les époxydes sont fragiles et peuvent facilement être ouverts par un nucléophile. La réaction
est une pure SN2. La nucléophile attaque sur le carbone le moins encombré
R' O Nu Nu
R O
65
L'ouverture est aussi possible en milieu acide. On assiste à la formation d'un carbocation qui
se réarrange de façon à être le plus stable possible. C'est une réaction comparable à une SN1.
R'
H R' MeOH MeO
R R'
O
R OH - H R OH
V- Intérêt d’étude
Intérêt biologique
Intérêt synthétique
66
Chapitre 7 : AMINES ET DERIVES
I- GENERALITES
La fonction amine est souvent présente dans des composés naturels d'origine végétale ou
animale au sein de structures assez complexes, où elle est en outre associée à diverses autres
fonctions. On la trouve dans de nombreux alcaloïdes, composés polycycliques et
hétérocycliques d'origine végétale (caféine, cocaïne, morphine, nicotine, quinine, etc.). Elle
intervient de diverses façons dans les mécanismes fondamentaux de la vie animale :
aminoacide de protéines, bases azotées des acides nucléiques, neurotransmetteur de l'influx
nerveux entre les cellules cérébrales (acétylcholine, noradrénaline,...), régulation de la
pression sanguine (adrénaline), mécanisme de la vision, etc.
Seule la méthylamine est gazeuse. Les autres sont liquides ou solides. Il existe une
association par liaison hydrogène entre les groupes N-H, mais elle est beaucoup plus faible
que celles des alcools (N est moins électronégatif que O). Ce qui fait que les points
d'ébullitions sont donc nettement plus bas que ceux des alcools correspondants (CH3-CH2-
OH: 78°C, CH3-CH2-NH2 : 16,6 °C). Les premiers termes conservent des propriétés
physiques voisines de celles de l'ammoniac : grande solubilité dans l'eau, odeur ammoniacale.
Les amines aromatiques sont des liquides huileux, ou des solides, insolubles dans l'eau et
d'odeur désagréable.
67
I-2Propriétés chimiques
Le réactif caractéristique des amines est une solution de sulfate de cuivre (II) diluée.
Cette solution initialement bleue devient bleu-violet en présence du composé organique à
tester.
Cette méthode consiste à alkyler l’ammoniac NH3 par un dérivé halogéné RX, pour obtenir
une amine primaire:
68
R X + NH3 R NH2 + HX
C'est la synthèse à connaître, car elle est la base de la préparation des amines et des amino
acides. C’est l’une des meilleures méthodes de préparation des amines.
O O
B
N H+ X R N R
O O
Par action de l'hydrazine (NH2NH2) sur le phtalimide on peut libérer l'amine selon le
mécanisme ci-dessous :
H
O OH O
H
H2N NH2 N N
N R NH2 NH2
NR
H
N R
O O O
O O
NH NH
+ R NH2
NH NH
O NH
O
H R
2,3-dihydro phtalazine-1,4-dione
Par réaction des imines en présence d'hydrogène et d'un catalyseur tel que le Ni, on obtient
des amines.
R2 H2 R2
O + NH3 NH2 + H2O
R1 R1
69
R = H si le composé de départ est un aldéhyde.
R C N + 2H2 R NH2
Il s’agit de réactions de transposition réalisée sur les amides ou sur certains de leurs
précurseurs.
a- Réarrangement de Hoffman
C’est une réaction assez complexe qui se produit en présence d'hypobromite de sodium.
O
R C NH2 + NaOBr R NH2 + CO2 + NaBr
b- Réarrangement de Curtius
La réaction se fait à partir du chlorure d’acide.
70
c- Réarrangement de Schmidt
Il s’agit d’une variante du réarrangement de Curtis réalisée à partir de l’acide carboxylique.
O O O
H+ N3 O
R R R R R N C O
OH - H2O N N N - N2
N N N
H2O
R NH2 + CO2
R NH2 + HX R NH3 X
- En présence d'une base, les amines primaires et secondaires libèrent un proton H+:
R NH2 + B R NH + BH
II-2 Alkylation
Les dérivés halogénés donnent des réactions de substitution avec les amines selon :
71
Les amines primaire et secondaire conduisent à des amines secondaire et tertiaire. Avec des
amines tertiaires, on obtient des sels d'ammonium tétrasubstitués appelés sels "d'ammonium
quaternaire" très stable. Il peut être intéressant de noter qu’en présence d’excès d’halogénure
d’alkyle, on ne se limite pas à la formation des amines primaire, secondaire ou tertiaire. On
observe une "perméthylation" et on obtient un sel d’ammonium quaternaire :
Les amines tertiaires et les sels d’ammonium quaternaire peuvent subir une réaction
d’élimination de Hoffman pour donner des alcènes.
H R'
Br R'
R + N N R' Br + R'3NH, Br
R' R R
R' R'
Dans le cas d’une compétition entre la formation de différents alcènes c’est l’alcène le plus
hydrogéné qui l’emporte.
72
Le mécanisme de la réaction est de type E2. La première réaction consiste à traiter une amine
primaire, secondaire ou tertiaire par de l'iodure de méthyle de façon à convertir la fonction
amine en ion ammonium quaternaire. Puis le groupe hydroxyle va permettre l'élimination
selon le mécanisme suivant :
Suivant la même méthodologie, il est possible d'obtenir une triple liaison en faisant une
élimination à partir d'un 1,2 bis ammonium :
II-3-Acylation
Les amines primaires et secondaires réagissent avec les chlorures d'acides R-COCl pour
donner des amides substitués.
Ce type de réaction est très important car d'une part les peptides et les protéines, constituants
de la matière vivante, résultent de la création de fonctions amides entre molécules
d'aminoacides et d'autre part certains "polyamide" (nylon, perlon) sont utilisés comme
textiles artificiels.
73
Les amines primaires et secondaires peuvent s'additionner sur le carbonyle pour donner des α
amino – alcools. Avec les amines primaires, l’hydrogène sur l'azote présent dans l'amino -
alcool s'élimine avec l'hydroxyle pour former une imine ou "base de Schiff".
H OH
R
-
NH + R'
O
R N R' R N
R'
2
R" R" - H2O R"
Il s’agit d’une méthode d’analyse qualitative des amines. La réaction se fait en présence d’un
excès de KOH.
a- Amines primaires
Le sel formé reste soluble mais après acidification, il se forme un précipité insoluble.
b- Amines secondaires
R' O OH R' O
H
R N + Cl S R N S Soluble en milieu acide
H O O
Précipité insoluble
en milieu basique
c- Amines tertiaires
On n’observe pas de réactions avec les amines tertiaires. L’amine tertiaire reste insoluble en
milieu basique.
74
Cette réaction n'a lieu qu'avec des amines primaires.
Les amines primaires sont transformées en sels de diazonium dont la stabilité dépend de la
nature du radical lié au groupement amino. Le mécanisme de la diazotation est le suivant :
H - R NH2
-
N OH N OH H N OH2 N O
O O O - H2O
R N N O R N N OH
H R N N OH2 -
R N N R N N
H
- Pour un radical aliphatique le sel de diazonium est instable et se décompose pour
donner un alcool.
HCl
R NH2 + NO2Na R N N , Cl + H2 O R OH + N2 + HCl
R : Alkyle
R : Aryle
La réaction est difficile à mettre en évidence. On observe cependant un précipité jaune ou une
coloration rouge
L’ion diazonium peut réagir avec des phénols ou des amines selon:
75
Ces réactions sont appelées des "copulations" et constituent une voie de synthèse importante
pour les colorants. Le phénol peut être remplacé par des dérivés aromatiques substitués par
un groupement donneur. Les composés obtenus sont en général très fortement colorés.
e- Réaction de Sandmeyer
Les sels de diazonium sont instables et réagissent facilement avec divers nucléophiles.
Nu H
N2 Nu
Conclusion
Sur le plan industriel, l'amine simple, mono fonctionnelle, la plus importante est l'aniline
C6H5-NH2. Elle est notamment utilisée dans la fabrication de colorants, ainsi que dans celle
des polyuréthannes (objets moulés, "mousse plastique", etc.). Une diamine, l'héxaméthylène
diamine H2N(CH2)6NH2 sert à la synthèse du Nylon 6/6. Certains acides aminés sont
également à la base de la fabrication de textiles artificiels (acide 1,1-aminoundécanoïque
H2N(CH2)10COOH pour le Rilsan, acide 6-aminocaproïque H2N(CH2)5COOH pour la Nylon
6 et le Perlon). Les sels d'ammonium quaternaire ont diverses utilisations, comme agents
tensioactifs et détergents, comme bactéricides et également comme catalyseurs par "transfert
de phase" (à l'interface entre un milieu organique et un milieu aqueux).
76