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Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université de Constantine

Faculté de médecine

Département de chirurgie dentaire

Cours de prothèse dentaire


3eme année

Généralité
OSTEOLOGIE, sur la prothèse
MYOLOGIE ET
PHYSIOLOGIE DE LA CAVITE BUCCALE
TOTALEMENT EDENTEE

Dr :A.LAICHE.
Maitre Assistante

Année universitaire 2021-2022

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Plan
Introduction.

I. Ostéologie.

II. Myologie.

III. Articulation temporo-mandibulaire.

IV. Structures ostéo-muqueuse

V. Le système nerveux.

VI. Physiologie de l’edente total.

VI.1.La déglutition.

VI. 2.La gustation.

VI.3.La phonation.

VI.4.La cinématique mandibulaire.

VII. Indices biologiques

1-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’intrados de la prothèse supérieure.

2-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’intrados de la prothèse inférieure.

3-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec les bords de la prothèse supérieure.

4-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec les bords de la prothèse inférieure.

5-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’extrados de la prothèse supérieure.

6-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’extrados de la prothèse inférieure.

Conclusion.

Bibliographie.

Introduction.

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A notre niveau la prothèse complète constitue la discipline la plus difficile a enseignée et a pratiquer, car elle fait
intervenir d’une façon permanente, des données anatomiques, histologiques, physiologiques, psychologiques et
mécaniques.De ce fait la connaissance de l’anatomie et la physiologie de l’édenté total est indispensable.

I. Ostéologie :

I.1. Le maxillaire supérieur


Il est formé par la réunion de 2 os symétriques de forme pyramidale dont la base constitue la surface d'appuie
primaire de la prothèse totale amovible.

Il présente :
-Une face orbitaire supérieure participant au plancher de l’orbite.
-Une face antéro –externe génienne ou jugale qui présente d’avant en arrière:
• Épine nasale antérieure : Elle est appréciable en cas de résorption avancée du
rebord alvéolaire.
• Fossette myrtiforme : Dans la quelle s’insère le muscle myrtiforme.
• Bosse canine : Qui donne au visage son harmonie et à la lèvre son soutien principal.
• Fosse canine : Dans la quelle s’insère le muscle canin et au dessous de la quelle se trouve l’insertion
horizontale haute du muscle buccinateur

- Une face postérieure ptérygo tubérositaire.

-Un bord alvéolaire qui naît avec les dents et disparaît avec leur perte.

-Une face buccale: constitue le squelette de la voûte palatine dont l'inclinaison est un elément de stabilisation
des prothèses.

1 La voûte palatine
Elle est formée par deux segments ; un antérieur et l'autre postérieur, les 2 apophyses palatines, droite et
gauche s'unissent sur la ligne médiane pour former la suture intermaxillaires.
Postérieurement, ces apophyses s'unissent aux os palatins

2 Le torus palatin
Est une éminence osseuse qui se développe sur la suture intermaxillaire, Landa classe les tori en fonction
de leur forme et de leur situation en 5 types:

1er type : de forme ovale ou arrondie, situé au 1/3 postérieur de la suture.

2ème type : de forme allongée sur les 2/3 postérieur.

3ème type : Torus de différents forme sur les 2/3 antérieur.

4ème type : forme étroite, de largeur réduite sur le 1/3 antérieur de la suture.

5ème type : Le plus gênant sur toute la longueur de la suture intermaxillaire.

II.2. maxillaire inférieur :

La mandibule est constituée d'un os impair, médian qui comprend une partie horizontale ou corps et deux partie
verticales ou branches montantes.
Le corps est formé d'un os basilaire ou os basal compact et d'un os alvéolaire qui se résorbe avec l'extraction des
dents.

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1 La face externe
Où se trouvent de nombreux organes périphériques à connaitre,cette face présente d'avant en arrière :
 La symphyse montonnière
Prolongée avec l'éminence mentonnière et les muscles de la houppe.
 La ligne oblique externe
Qui constitue une véritable ligne de force dense, apte a recevoir les pressions des futures prothèses
amovibles, antérieurement, il y a insertion des muscles transverse du menton, carré du menton,
puis insertion ... du triangulaire des lèvres.
Au dessus de la ligne oblique externe se trouvent les insertions de la houppe du menton et du
buccinateur
 Le trou mentonnier
Qui peut servir au montage de 34 et 44.
 Insertion du muscle masséter
Au niveau de l'angle mandibulaire sur la face externe.
2 La face interne
Elle présente d'avant en arrière:
 Les apophyses et crêtes géni
Sur lequelles s'inserent les muscles génioglosses et géniohyoïdiens
 La ligne oblique interne
Elle est issue des apophyses génies ; elle est d'abord horizontale puis oblique en haut et en
arrière ; elle constitue le repère aux prothèses inférieures,
À son extrémité postérieure, elle détermine avec le bord antérieur de la branche montante,
le triangle rétromolaire sur lequel se développe l'éminence pyriforme.Sur la ligne oblique interne
s'insèrent les muscles mylohyoïdiens et le ligament ptérygomaxillaire.
 Les branches montantes
Elles n'ont aucune incidence sur les techniques d'empreinte mais servent de surface d'insertion à
tous les muscles masticateurs, élévateurs et propulseurs (masseters à l'extérieur, prétyroïdien à
l'intérieur et externe: temporaux)

II. Myologie :

II.1. Les muscles de l’expression :

Ces derniers sont groupés autour des yeux, du nez et de la bouche. Ils ont une incidence sur le modelage des
bords et de l’extrados des prothèses.

1 Les muscles orbiculaires des lèvres


L'orbiculaire entoure la bouche, par sa constriction, il rétrécit l'orifice buccal, il permet de prendre les
aliments, l'expression des lèvres, le contrôle de l'ouverture buccale au cours de la phonation.

2 Le muscle compresseur des lèvres
Ses fibres provoquent par leur contraction, un mouvement de succion important chez le nouveau-née qui
réapparait chez l'édenté.

3 Le buccinateur :

Situé dans l’épaisseur de chaque joue, avec 3 insertions :


- La première : horizontale sur le bord postérieur du rebord alvéolaire au niveau des 3 dernières molaires et de la
tubérosité, constituant la limite supérieur de la future prothèse.
- Une deuxième insertion basse horizontale .Elle longe les 3 dernières Molaires et croise le bord postérieur du

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trigone jusqu’au bord antérieur de la branche montante.
- Une troisième insertion verticale, sur le ligament ptérygo-maxillaire.
De ces insertions, les fibres musculaires se croisent au niveau de la commissure et se fixent à la peau de la lèvre.
Ce croisement constitue le début d’un nœud musculaire ou modiolis.

II.2. Les muscles masticateurs :

Ce sont des muscles paires qui interviennent dans la mastication, on distingue :


les muscles abaisseurs, les muscles élévateurs.

A- Les muscles abaisseurs : Se sont des muscles pairs qui appartiennent aux muscles supra hyoïdiens. En plus se
sont des muscles élévateurs de l’os hyoïde

- Le génio-hyoïdien s’étend de l’apophyse génie à l’os hyoïde.

- Le mylohyoidien : de la ligne oblique interne jusqu’au raphé médian de la symphyse puis par ses
fibres postérieures à l’os hyoïde. Il est en contact avec le bord lingual de la prothèse.

- Le digastrique avec ses deux ventres antérieur et postérieur s’étend de la région mastoïdienne
jusqu’au voisinage de la symphyse mentonnière. Seul le ventre antérieur est abaisseur.

B-Les muscles elevateurs :

1 Le masseter
Il possède 2 faisseaux:
 Un faisceau superficiel
Allant de l'arcade zygomatique à l'angle inférieure de la mandibule, seule la portion la plus
antérieure a un rapport avec la prothèse inférieure.
 Un faisceau profond
Qui s'insère sur le bord inférieure et postérieur de l'arcade zygomatique et sur la face externe de la
branche montante.
2 Le temporal
Il est en rapport avec le bord postérieur de la prothèse inférieure, au niveau du trigone rétromolaire.
3 Le ptérygoïdien interne
Symétrie du masséter sur la face interne de la mandibule.

II.3. Les muscles de la déglutition :

La déglutition résulte de la participation des muscles de la langue ,la sangle labio-jugale, le voile et le pharynx.

 Les muscles de la langue


Ils participent à la mastication, la déglutition et à la phonation,ils jouent un rôle important sur la stabilité
des prothèse. Ils sont 17 muscles dont 8 paires et symétriques et un seul impair.

 Les muscles de la sangle labiojuguale


Ce sont les mucles buccinateurs et orbiculaires des lèvres déja décrits.
 Les muscles du voile
Se trouvent dans le prolongement de la voûte palatine en rapport avec le bord postérieur de la prothèse
supérieure, ils interviennent dans la phonation et la déglutition et participent aux reflexes nauséeux.

II.4. Les muscles de la phonation :

Parmi les organes actifs sont les muscles qui modifient le volume résonateur buccal a savoir, les muscle du voile,
du pharynx, des joues, des lèvres et de la langue. La fonction peut être altérée chez l’édenté et c’est ainsi que :

- les voyelles : I – E sont modifiés par hypotonie des orbiculaires des lèvres.

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- les labiodentales : le contact lèvre inférieure et bord libre des incisives supérieures : le Fet Vse
rapprochent du Bet P.

- les linguo-dentales : L, T, D, Z sont troublés par perte de l’appuie linguo-dentale.

- le palato lingual : émission du ‘‘che’’ en ‘‘je’’ modifiée.

- le ‘‘S’’ est remplacé par un sifflement et se rapproche du ‘‘che’’.

III. Articulation temporo-mandibulaire :

C’est une diarthrose qui met en rapport avec la surface articulaire du condyle temporal et du condyle
mandibulaire par l’intermédiaire du ménisque élément dynamique de l’ATM, le tout entouré par la capsule
articulaire renforcée par le ligament latéral externe et le ligament latéral interne, et des ligament accessoires:
sphénomaxillaire ,stylomaxillaire et ptérygomaxillaire . Les synoviales sus et sous méniscale rendent possible les
glissements articulaires.

Le fonctionnement de l’ATM peut se décomposer en 2 mouvements de base:

- Un mouvement de rotation au niveau de l’articulation menisco-condylienne


- Un mouvement de glissement au niveau de l’articulation temporo-méniscale

Ainsi différent mouvement peuvent être combines.

D’abaissement ou d’élévation.
De propulsion et retro-pulsion.
De latéralité ou de diduction.

 Les positions fondamentales de la mandibule :

• Relation centrée : c’est la position non forcée des condyles mandibulaire la plus postérieure et la plus reculée
dans la cavité glénoïde.

• Relation d’intercuspidation maximale(ICM) : c’est la position qui assure le maximum de contacts entre les
dents antagonistes.

• Position de repos ( position de posture ) : c’est une position d’équilibre neuromusculaire entre les muscles
d’ouverture et de fermeture dans la quelle il n’y a aucun contact supérieur et inférieur.

 Mouvements de référence :

 Dans le plan sagittal médian: la projection sur ce plan de la trajectoire du dentalé donne un tracé : ‘‘le
diagramme de Posselt’’ .

La position 1: relation centrée.


La position 2: position ICM.
Le trajet 3: glissement incisif en bout à bout.
La position 4: perte contact incisif.
La position 5: propulsion extrême.

• Mouvement d’ouverture:

1 à II : mouvement qui décrit un arc de cercle de 2 cm autour d’un axe bicondylien ‘axe charnière ce
mouvement se poursuit en rotation translation jusqu’à l’ouverture maximale (point III ).

• Mouvement de fermeture:

Le trajet C: de III à 5:ouverture maximale - propulsion maximale.


Le trajet h: de III à 2 : ouverture maximale - I.C.M.
Le point r : position de repos.

Trajectoire condylienne en propulsion suit un trajet en bas et en avant en forme de S à une droite qui forme avec
le plan de francfort un angle qui caractérise la pente condylienne.

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 Dans le plan horizontal:
Le dentalé décrit Arc gothique de Gysi : les point correspondent au point du diagramme de Posselt. Les
cotes du losange = trajectoire en diduction.

IV. Structures ostéo-muqueuse.

A. La muqueuse buccale:

La cavité buccale est tapissée par la muqueuse qui recouvre les surfaces osseuse et les muscles .Elle joue un rôle
de protection mécanique. Elle est riche en extérocepteurs qui jouent un rôle dans la rétention de la prothèse. La
muqueuse est faite d’un épithélium pavimenteux stratifie et d’un tissu conjonctif dont la structure diffère selon sa
situation et sa fonction.

Au niveau de crêtes et du palais durs elle porte le nom de fibro-muqueuse ou muqueuse attachée

. Au niveau des joues des lèvres et du plancher elle porte le nom de muqueuse. Entre ces deux on a la ligne de
réflexion muqueuse dépréssible grâce au tissu conjonctif sous jacent.

B. Support osseux:

Après l’extraction des dents, au niveau des alvéoles vides il se produit :


-Une résorption des tables osseuses alvéolaires.

-Une apposition d’os lamellaire comblant l’alvéole.

V. Le système nerveux :

- Les muscles masticateurs élévateurs, propulseurs, le mylohyoidien et le ventre antérieur de digastrique sont
innervés par les branches motrices du trijumeau.

-Le geniohyoidien et tous les muscles sous hyoïdien et la langue sont innervés par le nerf grand hypoglosse.

Les muscles des joues et des lèvres sont innervés par le nerf facial. Ainsi toute activité musculaire responsable
des différentes fonctions de mastication, de déglutition, de respiration et des mouvements mandibulaires est
contrôlée et coordonnée par le jeux des voies extéroceptives et proprioceptives.

VI. Physiologie de l’edente total.

VI.1. La déglutition :

l’une des fonctions les moins perturbées, la perte de toutes les dents ramène l’édenté total à un retour spontané au
comportement neuromusculaire du nourrisson.La langue stabilise la mandibule en s’appuyant contre le palais, on
distingue 4 temps:

-Temps buccal de la préparation du bol alimentaire


-Passage de la bouche vers le pharynx
-Traversée du pharynx
-Temps œsophagien

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VI.2. La gustation:

avec l’âge, on a une diminution du nombre des bourgeons du gout, ce qui expliquerait les modifications dans la
perception des saveurs. Pour Richter, le gout disparaitrait progressivement de la base de langue vers la pointe
conservant très tard la sensibilité du sucré.

VI.3. La phonation:

-La voyelle A est affaiblie par hypotonie des muscles masticateurs, puisque cette voyelle exige la plus grande
ouverture buccale.

-La voyelle I.E.O.U: modifié par hypotonie du complexe buccinato orbiculaire.

Altération des consonnes:

-les labiales explosives: surtout le PE et le BE car les lèvres viennent en contact prématuré en raison de la
diminution de la DV

-Les labiodentales:les sons du F.V se rapprochent du P.B.

-Les linguodentales: T.D.Z troublées par la disparition du bord alvéolaire des dents antérieures; la pointe de
langue ne trouve plus l’appui fixe.

-Les palatolinguales: C.H.J.Z.K.le son est modifié,le S remplacé par un sifflement ou se rapproche du
chuintement CH.

VI.4. La cinématique mandibulaire:

-Chez l’édenté total, la perte des dents ne supprime pas les fonctions essentielles de la manducation,
déglutition, phonation, mais perturbe profondément les fonctions dans lesquelles elles s’exercent.

-A partir de la position de repos, la mandibule effectue des déplacements limités dans le plan vertical et
horizontal mais le point de départ est toujours la relation centrée qui est une position libérée de toutes les
contraintes et de toute tension musculaire. Elle ne peut être obtenue que par guidage mandibulaire.

VII. Indices biologiques.

1-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’intrados de la prothèse supérieure.

Ils sont constitués de la profondeur à la superficie par le tissu osseux, la muqueuse ou fibro-muqueuse et les tissus
sous muqueux.

A.Le tissu osseux :

Il assure aux prothèses une base résistante et par son relief s’oppose aux déplacements des prothèses et contribue
a leurs rétentions et a leurs stabilisations.

 Pour JORES :
Une pression continue aboutit à une résorption osseuse.
Une pression discontinue séparée par des intervalles de repos trop court agit comme si elle était
continue.
Une pression discontinue avec intervalles de repos prolongés favorise l’ostéogénèse.

Il est nécessaire d’ajouter que même en absence de toute pression, il existe une résorption osseuse,cette derniere
peut être accélérée soit par des causes générales (métabolisme du calcium), soit par des causes locales telles que
la mauvaise adaptation des bases prothétiques, l’altercation de la relation intermaxillaire.

Parmi les éléments anatomiques de l’arcade édentée supérieure en relation avec la prothèse, nous avons :

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 Les éléments positifs :
Les crêtes ou rebords alvéolaires.
Les tubérosités.
La voute palatine.
Les procès zygomalaire.
Les sillions pterygo-maxillaire.
L’épine nasale antérieure.
 Les éléments négatifs à décharger :
La stature intermaxillaire, les torus lorsqu’ils existent.
Les trous ou points d’émergences des vaisseaux palatins antérieures et postérieures.

B.Les tissus de revêtements de la surface d’appui :

 Le palais dur et les crêtes résiduelles sont recouverts d’une fibro-muqueuse du type MALPIGUIEN
pavimenteux avec couche cornée ou stratum corneum.
 Le chorion est dense, épais, adhérant au palais ou il fait corps avec le périoste en particulier au niveau des
papilles palatines.
 Dans les régions des PM entre la suture intermaxillaire et la crête résiduelle il existe une couche de tissu
glandulaire et adipeux qui se continue dans la région du palais mou.

Les glandes palatines ont une influence favorable au port de prothèses amovibles, elles créent un film salivaire
sans lequel le frottement de la prothèse contre la muqueuse ne pourrait être toléré, elles constituent un coussin
hydraulique assurant une répartition harmonieuse des pressions dans la région postérieure.

-Elles assurent aux tissus sous-jacents aux prothèses une élasticité appréciable.

-Elles favorisent la rétention grâce à la viscosité de leurs sécrétions.

2- Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’intrados de la prothèse inférieure.

A.Le tissu osseux :

En raison des dimensions plus réduites de la surface d’appui inférieure, le volume, la qualité, et le degré de
résorption de l’os alvéolaire revêtent une grande importance.

 Une crête élevée à sommet arrondi parallèle au plan d’occlusion constitue d’une base idéale et retentive.
 Les trous mentonniers doivent êtres repérés et déchargés de toute pression (ils se rapprochent
progressivement du sommet de la crête avec la résorption).
 Il existe parfois des Tori mandibulaires : ce sont des exostoses mandibulaires internes bilatérales; Il est
plus judicieux de les décharger.
B.Les tissus de revêtements de la surface d’appui :

La crête résiduelle est recouverte par une fibro-muqueuse de qualité inférieure a celle recouvrant le rebord
alvéolaire de l’arcade supérieur.

 Une fibro-muqueuse mince, peu élastique réduit la valeur mécanique et fonctionnelle de la prothèse.
 Trop épaisse donc trop dépressible elle favorise les déplacements important de la base prothétique, elle
accélère alors la résorption.
 Les papilles rétro-malaires constituent la limite postérieure de la surface d’appui.

3- Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec les bords de la prothèse supérieure.

Pour que la prothèse ne subissent aucun déplacement au cours des différents mouvements, Il nécessaire que les
tissus ou organes en relation avec les bords de cette dernière soit passifs ou dépressible.

Fibres musculaire ou ligamentaire :

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 L’insertion des fibres musculaires ou ligamentaires constitue la limite extrême des contours de la
prothèse de la partie médiane antérieure a la partie postérieure.
 Le frein de la lèvre supérieure qui s’insère sur la fibro-muqueuse et s’étend plus ou moins en éventail
dans la face interne de la lèvre supérieure.
 Les insertions du myrtiforme et du canin.
 Les insertions du buccinateur.
 Le sillon pterygo maxillaire situe entre la tubérosité et l’apophyse pyramidale du palatin, cette brèche
compressible dans ligament ni insertion est favorable a la création du joint postérieur de la prothèse à
condition qu’elle s’interfère pas avec le ligament pterygo-maxillaire.
 Le voile du palais dont la situation à la limite postérieure de la prothèse lui confère un rôle d’une
importance extrême dans la rétention de la prothèse supérieure.

« LANDA » à diviser les palais mous en 3 types :

1) Palais mou qui prolongent horizontalement les palais durs : très favorable.
2) Palais mou qui tombent brusquement « Rideau » : défavorable.
3) Entre ces 2 extrêmes, les voiles a inclinaison moyennes.

4- Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec les bords de la prothèse inférieure :

 Les bords de la prothèse doivent être lisse et arrondis.


 La région sublinguale s’étend de la 1ère PM droite à la 1ère PM gauche, la profondeur et la depressibilité
de cette zone conditionnent la rétention de la future prothèse, le bord sublingual de celle-ci doit être en
contacte permanant avec la frange qui limite postérieurement sans recouvrir les orifices des glandes
sublinguales.
 En regard de la canine et de la 1ère PM, se trouve un tissu glandulaire épais compressible qui peut être
exploité surtout lorsque l’insertion du mylohyoidien est basse.

5-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’extrados de la prothèse supérieure :

Les organes périphériques en relation avec l’extrados de la prothèse sont: les lèvre, les joues et la
langue,ils constituent les limites physiologiques de l’espace passif que la prothèse doit occuper, donc il
est important de respecter le jeu musculaire de ces organes lors de l’empreinte et du modelage des bords et des
surfaces d’appui secondaires des prothèses (l’extrados).

6-Eléments anatomiques et physiologiques en relation avec l’extrados de la prothèse inférieure.

 L’extrados de la prothèse inférieure est en relation avec tous les muscles de la sangle labiojugale, et
avec ceux de la langue
 . Les surfaces doivent être aussi concaves que possible afin de laisser la place à la langue (respecter
l’espace de Donders).
 La langue joue le rôle le plus important dans la rétention et la stabilité des prothèses inférieures :Les
langues basses, larges assurent une bonne stabilisation et rétention alors que les langues rétractées, ne
favorisent pas la rétention des prothèses.

Conclusion :

La connaissance des éléments anatomiques et physiologiques nous permet de conduire des


observations cliniques afin de connaître les rapports de ces éléments avec la future prothèse. Elle
permet aussi de déterminer les éléments en faveur ou défavorables à la rétention et à la stabilisation de la
prothèse pour définir les différents traitements Préprothétique et la conception de la prothèse afin
d’aboutir à une décision thérapeutique adéquate

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BIBIOGRAPHIE :

1-J.LEJOYEUX,PROTHESE COMPLETE ,TOME 1; MALOINE 1979:

PAGE 2→42

PAGE 62→101

2-C.TADDEI,R.WOLFRAM-GABEL,ANATOMIE DE L’EDENTE TOTAL: ENCYCLOPEDIE MEDICO--CHIRURCHICAL 23-325-A-10

3-C TADDEI,R WOLFRAM-GABEL,C ARCHIEN,JP LOUIS: PHYSIOLOGIE DE L’EDENTE TOTAL:

ENCYCLOPEDIE MEDICO-CHIRURCHICAL. 23-325-A-20

4-QUINTESSENCE INTERNATIONAL,2004

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