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La nouvelle de Guy de Maupassant, "Rosalie Prudent", relate l'histoire bouleversante d'une

accouchée qui se retrouve face à une naissance difficile et tragique. Rosalie Prudent, jeune femme
précaire, est submergée par ses émotions et sa peur face à l'arrivée inattendue de jumeaux. Le récit
témoigne de la difficulté de la condition féminine à l'époque, notamment pour les femmes pauvres pour
qui l'annonce d'une grossesse peut s'avérer un véritable défi. Le passage qui va de "V'là la chose" jusqu'à
la fin du texte nous livre le témoignage poignant de Rosalie devant la justice, accusée d'avoir enterré ses
deux enfants morts-nés. Le récit est riche en émotions, de la douleur que ressent Rosalie lors de
l'accouchement, à l'incompréhension qu'elle manifeste face à l'apparition d'un deuxième enfant jusqu'à
la découverte de la mort de ses deux bébés. Le dénouement est aussi poignant que le début de
l'histoire, avec une Rosalie accusée qui se dévoile devant les jurés avec une sincérité désarmante. A
travers ce passage, Maupassant illustre la complexité de la condition féminine face à la grossesse et la
mort. Le récit met en exergue la dureté de la vie des femmes pauvres à l'époque dont la grossesse était
synonyme de danger et qui doivent faire face à des choix impensables.Comment cette nouvelle met-elle
en lumière la vulnérabilité et la détresse des femmes pauvres face à la maternité, tout en dénonçant les
conditions sociales qui les maintiennent dans une telle précarité ? La détresse et la douleur de Rosalie
face à l'accouchement et La confrontation avec la justice et la force de Rosalie

Le passage cité met en évidence la détresse et la douleur vécues par Rosalie lors de son
accouchement. Tout d'abord, Rosalie est déconcertée par la venue inattendue de jumeaux, exprimant
son incompréhension en disant : "Deux enfants ! Moi qui gagne vingt francs par mois ! Dites... est-ce
possible ! Un, oui, ça s'peut, en se privant... mais pas deux". Elle se sent dépassée par cette situation
inattendue, soulignant la difficulté de choisir entre les deux enfants : "Est-ce que je sais ! Je me suis vue à
la fin de mes jours. J'ai mis l'oreiller d'sus, sans savoir... Je n'pouvais pas en garder deux". De plus, la
panique et la peur de Rosalie sont exacerbées par les conditions précaires dans lesquelles elle se trouve.
Elle décrit la douleur intense qu'elle ressent lors de l'accouchement, s'étant même évanouie plusieurs
fois : "ça me faisait mal...j'ai tombé sur les genoux, puis sur le dos, par terre...ça me reprend, p't-étre une
heure encore, p't-étre deux, là toute seule". Son incapacité à se lever après l'accouchement la pousse à
prendre des mesures désespérées, comme coucher sur les enfants morts pour les faire disparaître :
"j'suis restée à m'rouler et à pleurer jusqu'au jour que j'ai vu venir par la fenêtre ; ils étaient morts sous
l'oreiller, pour sûr. Alors je les ai pris sous mon bras, j'ai descendu l'escalier, j'ai sorti dans l'potager, j'ai
pris la bêche au jardinier, et je les ai enfouis sous terre, l'plus profond que j'ai pu". On peut constater que
Rosalie est confrontée à une détresse émotionnelle et physique profonde lors de son accouchement. Son
incompréhension face à la venue inattendue de jumeaux ainsi que la panique et la peur amplifiées par
les conditions précaires dans lesquelles elle se trouve soulignent la gravité de sa situation.

Le passage met en évidence la confrontation de Rosalie avec la justice et sa force face à cette situation
difficile. Malgré sa détresse et sa douleur, Rosalie fait face aux questions du président et des jurés avec
détermination et honnêteté. On peut citer l'échange entre le président et Rosalie :
"La moitié des jurés se mouchaient coup sur coup pour ne point pleurer. Des femmes sanglotaient dans
l'assistance. Le président interrogea.

A quel endroit avez-vous enterré l'autre ?

Elle demanda :

Lequel que vous avez ?

Mais... celui... celui qui était dans les artichauts.

Ah ! bien. L'autre est dans les fraisiers, au bord du puits."

Ces citations illustrent la confrontation de Rosalie avec la justice et témoignent de sa force et de sa


capacité à faire face à une situation aussi tragique. Malgré sa souffrance, elle répond aux questions sans
hésitation, prouvant sa détermination à dire la vérité. De plus, ces citations soulignent également
l'impact émotionnel et la tristesse provoqués par cette tragédie, avec la description des jurés qui se
mouchent pour ne pas pleurer et des femmes qui sanglotent dans l'assistance. Cela montre que l'histoire
de Rosalie a profondément touché les personnes présentes lors du procès. La confrontation de Rosalie
avec la justice met en évidence sa force et sa détermination face à une situation tragique. Les citations
utilisées soulignent son courage lors de son témoignage et l'impact émotionnel que cette histoire a eu
sur l'audience.

En résumé, le texte relate la tragique expérience de Rosalie lors de son accouchement inattendu de
jumeaux dans des conditions précaires. Son incompréhension et sa peur face à cette situation sont
évidentes, tandis que la détresse émotionnelle et physique qu'elle endure souligne la gravité de sa
condition. Malgré cela, Rosalie fait preuve de force et de détermination lors de son témoignage devant la
justice, illustrant son courage dans des circonstances difficiles. Les réactions émotionnelles de l'audience
soulignent l'impact que cette histoire a eu sur les personnes présentes, renforçant l'émotion et le
tragique de la situation.

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