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THEME Cabinet fantôme ou Shadow cabinet

Définition de cabinet fantôme ou shadow cabinet

L'expression "cabinet fantôme" est la traduction de l'anglais "shadow cabinet" qui désigne, dans les
pays ayant un système parlementaire similaire à celui du Royaume-Uni (dit système de Westminster)
une équipe de membres influents de l'"opposition officielle", constituée en une sorte
de "gouvernement virtuel". Le "cabinet fantôme", institution officiellement reconnue, est constitué par
le chef du principal parti de l'opposition.

Chacun des "ministres fantômes" a pour mission d'analyser le budget, de surveiller et de critiquer la
politique du ministre en place. Le "cabinet fantôme" est un moyen très pragmatique de questionner
la politique de la majorité en place dans chaque domaine d'intervention de l'Etat et de préparer une
politique alternative. Ses membres, porte-parole de leur parti dans leur domaine, sont ainsi préparés,
par leur connaissance des dossiers, à devenir éventuellement ministres le jour où leur parti remporte
les élections.

Synonymes parfois utilisés : gouvernement de l'ombre, contre-gouvernement, contre-cabinet, contre-


ministres.

Dans d'autres pays, des pratiques comparables peuvent être mises en place. Exemples :
•équipes d'experts en Allemagne,
•contre-gouvernement en France,
•"cabinet suivant" au Japon en 1999,
En France, l'usage des "contre-gouvernements" inspirés du système britannique reste ponctuel en
raison d'une conception plus idéologique et tout en "posture" de la politique. Il a été initié en 1965
par François Mitterrand après son échec à l'élection présidentielle.

Cabinet ministériel
"Une esthétique du pouvoir a remplacé l'exercice du pouvoir
concédé à des entourages mondains, des experts
technocratiques, des analystes financiers, des éminences lovées
dans des cabinets ministériels plus habiles à flatter qu'à
trancher."
Jacques Chirac - La France pour tous
Définition de cabinet ministériel

Etymologie : de cabine, venant de cabane, du latin capanna, cabane.

Un cabinet est une petite pièce retirée d'une habitation qui est destinée à différents usages (ex :
Cabinet de toilette). Un cabinet peut être aussi une pièce réservée au travail, à l'étude (ex cabinet de
travail) ou un ensemble de locaux utilisés par des membres d'une profession libérale pour recevoir
leurs clients (ex: cabinet médical, d'architecte).

Un cabinet ministériel est l'ensemble des collaborateurs directs d'un ministre. Il est constitué de
personnes ayant sa confiance et de fonctionnaires détachés qui l'assistent et le conseillent dans sa
mission de direction des services dont il a la charge et dans sa communication avec l'extérieur.

Les membres du cabinet sont nommés par arrêtés du ministre ou du secrétaire d'Etat. Organisé par
le décret du 28 juillet 1948, le cabinet ministériel est constitué :
- d'un directeur de cabinet,
- d'un chef de cabinet,
- d'un chef de secrétariat particulier,
- de conseillers techniques.

Il est parfois reproché aux cabinets une emprise trop forte sur les administrations et un filtrage entre
celles-ci et le ministre qui nuisent à la transparence et à l'efficacité de gestion.

Autrefois le terme "cabinet" désignait l'ensemble des ministres et secrétaires d'État qui formait
le Conseil du gouvernement. Le Conseil de cabinet était présidé par le Premier ministre.

Opposition
"L'opposition systématique se donne bien garde de demander
quelque chose qu'elle pourrait obtenir, car alors il lui faudrait être
contente ; et être contente pour l'opposition, c'est cesser d'être."
Alphonse Karr - 1808-1890 - Journaliste et écrivain français

Définition de l'opposition

Etymologie : du latin oppositus, placé devant, situé en face, opposé, contraire, venant du
verbe opponere, placer pour faire obstacle, placer contre, placer en face, opposer.

En politique, l'opposition désigne l'ensemble des mouvements et partis qui s'opposent aux forces
politiques détenant le pouvoir. Dans un régime représentatif (avec un parlement élu les citoyens),
l'opposition est l'ensemble des partis qui n'appartiennent pas à la majorité parlementaire ou à
la coalition au pouvoir.
Elément essentiel du pluralisme démocratique, l'opposition exprime ses divergences et ses points de
vue critiques par rapport à l'action du gouvernement. Elle ne peut exister que si le système politique est
organisé et reconnaît ses droits. Si sa lutte est clandestine, on parle de résistance.

En démocratie, l'opposition permet aux citoyens d'être informés de manière contradictoire sur la
politique conduite par le gouvernement et de leur proposer une alternative politique sur la base d'un
programme qui doit être réalisable (cf. alternance).

Ministre

Définition de ministre

Etymologie : du latin minister, serviteur, qui aide, qui sert, qui exécute, dérivé de minus, inférieur.

Un ministre est un membre du gouvernement, agent du pouvoir exécutif, en charge d'un domaine
de compétence (un portefeuille), qui dirige un ministère ou un département ministériel constitué
d'administrations et de services publics. Il représente son ministère au sein du gouvernement et conduit
la politique décidée par celui-ci dans son domaine.

Principaux ministères : Finances, Intérieur, Education, Affaires étrangères, Défense, Justice, Santé,
Affaires sociales, Agriculture, etc.

En France, selon la Constitution, les ministres sont nommés par le Président de la République sur
proposition du Premier_ministre qui est le chef du gouvernement. Ils se réunissent en Conseil des
ministres, de manière hebdomadaire le mercredi matin à l'Élysée, sous la présidence du Président de
la République.

Un ministre d'Etat est un ministre à qui est attribué un titre honorifique compte tenu de sa personnalité
ou de sa représentativité. Un ministre délégué est placé directement sous l'autorité du Premier
Ministre pour le décharger d'une mission particulière. Un ministre sans portefeuille n'est pas à la tête
d'un ministère, mais a le titre de ministre et fait partie du gouvernement.

Un ministre du culte est une personne, membre du clergé d'une religion (prêtre, aumônier, pasteur
protestant, rabbin, imam,...), habilitée par l'autorité ecclésiastique pour administrer un culte religieux sur
une certaine population.

Un ministre plénipotentiaire est un agent diplomatique, de rang immédiatement inférieur aux


ambassadeurs.
THEME Cabinet ministériel
"Une esthétique du pouvoir a remplacé l'exercice du pouvoir
concédé à des entourages mondains, des experts
technocratiques, des analystes financiers, des éminences lovées
dans des cabinets ministériels plus habiles à flatter qu'à
trancher."
Jacques Chirac - La France pour tous

Définition de cabinet ministériel

Etymologie : de cabine, venant de cabane, du latin capanna, cabane.

Un cabinet est une petite pièce retirée d'une habitation qui est destinée à différents usages (ex :
Cabinet de toilette). Un cabinet peut être aussi une pièce réservée au travail, à l'étude (ex cabinet de
travail) ou un ensemble de locaux utilisés par des membres d'une profession libérale pour recevoir
leurs clients (ex: cabinet médical, d'architecte).

Un cabinet ministériel est l'ensemble des collaborateurs directs d'un ministre. Il est constitué de
personnes ayant sa confiance et de fonctionnaires détachés qui l'assistent et le conseillent dans sa
mission de direction des services dont il a la charge et dans sa communication avec l'extérieur.

Les membres du cabinet sont nommés par arrêtés du ministre ou du secrétaire d'Etat. Organisé par
le décret du 28 juillet 1948, le cabinet ministériel est constitué :
- d'un directeur de cabinet,
- d'un chef de cabinet,
- d'un chef de secrétariat particulier,
- de conseillers techniques.

Il est parfois reproché aux cabinets une emprise trop forte sur les administrations et un filtrage entre
celles-ci et le ministre qui nuisent à la transparence et à l'efficacité de gestion.

Autrefois le terme "cabinet" désignait l'ensemble des ministres et secrétaires d'État qui formait
le Conseil du gouvernement. Le Conseil de cabinet était présidé par le Premier ministre.

Cabinet fantôme ou Shadow cabinet


Définition de cabinet fantôme ou shadow cabinet

L'expression "cabinet fantôme" est la traduction de l'anglais "shadow cabinet" qui désigne, dans les
pays ayant un système parlementaire similaire à celui du Royaume-Uni (dit système de Westminster)
une équipe de membres influents de l'"opposition officielle", constituée en une sorte
de "gouvernement virtuel". Le "cabinet fantôme", institution officiellement reconnue, est constitué par
le chef du principal parti de l'opposition.

Chacun des "ministres fantômes" a pour mission d'analyser le budget, de surveiller et de critiquer la
politique du ministre en place. Le "cabinet fantôme" est un moyen très pragmatique de questionner
la politique de la majorité en place dans chaque domaine d'intervention de l'Etat et de préparer une
politique alternative. Ses membres, porte-parole de leur parti dans leur domaine, sont ainsi préparés,
par leur connaissance des dossiers, à devenir éventuellement ministres le jour où leur parti remporte
les élections.

Synonymes parfois utilisés : gouvernement de l'ombre, contre-gouvernement, contre-cabinet, contre-


ministres.

Dans d'autres pays, des pratiques comparables peuvent être mises en place. Exemples :
•équipes d'experts en Allemagne,
•contre-gouvernement en France,
•"cabinet suivant" au Japon en 1999,
En France, l'usage des "contre-gouvernements" inspirés du système britannique reste ponctuel en
raison d'une conception plus idéologique et tout en "posture" de la politique. Il a été initié en 1965
par François Mitterrand après son échec à l'élection présidentielle.

Cabinet noir

Définition de cabinet noir

Etymologie :
•Cabinet : de cabine, venant de cabane, du latin capanna, cabane.
•Noir : du latin niger, noir, de couleur noire, sombre.

Au sens littéral, un cabinet noir est une petite pièce sans fenêtre.
Exemple : une chambre noire utilisée pour la photographie argentique.

Au sens figuré, sous l'Ancien régime, un cabinet noir était un service de renseignement, qui, sur ordre
du gouvernement, était chargé de la surveillance de certains courriers notamment d'hommes
politiques. Ils ont été mis en place dans la plupart des pays européens dès la création des postes
royales. En France, il a pris de l'importance sous Richelieu et ne disparut qu'après le Second Empire.
Son objectif était de repérer et censurer les opposants politiques et de surveiller les correspondances
diplomatiques et militaires.
Les cabinets noirs sous la Ve République
Depuis le début de la Ve République, l'existence de "cabinets noirs" a été dénoncée à de multiples
reprises, sous toutes les présidences. Le pouvoir exécutif a toujours tenté de justifier ce système
officieux de renseignement par "l'intérêt de l'Etat" :
Dernier exemple en date : En mars 2017, le candidat à l'élection présidentielle François Fillon a accusé
le président de la République François Hollande d'utiliser un "cabinet noir" pour tenter de nuire à
sa campagne électorale et le décrédibiliser.

Associant des membres des services de renseignement, de la police et de la justice,


ces "cellules" seraient utilisées, pour :
•protéger la vie privée du président,
•écarter des adversaires politiques,
•étouffer certaines affaires gênantes,
•en lancer d'autres au moment opportun,
•allumer des contre-feux en s'appuyant sur les médias, les services fiscaux et la justice,
•etc.

Exemples de moyens utilisés :


•écoutes téléphoniques illégales,
•écoutes dites administratives ou de sécurité (qui sont protégées par le secret-défense),
•perquisitions clandestines,
•filatures,
•intimidations,
•pressions pour faire activer des procédures judiciaires,
•lancements de rumeurs,
•interceptions de conversations téléphoniques ou de messages électroniques.

Gouvernement de cabinet

Définition de gouvernement de cabinet

On appelle gouvernement de cabinet (ou gouvernement parlementaire), un régime


parlementaire où, au sein de l'exécutif, le chef de gouvernement qui est issu de
la majorité parlementaire, est prééminent par rapport au chef de l'Etat. Cette situation est inverse de
celle de la Ve République française où c'est le chef d'Etat qui prédomine sur le chef de gouvernement,
hormis en période de cohabitation.
Dans Précis de droit constitutionnel (1923), Maurice Hauriou le définit comme "[...]une forme de
gouvernement, à base de régime représentatif et de séparation des pouvoirs souple, dans laquelle une
collaboration est établie, entre le pouvoir exécutif et le parlement composé de deux chambres, et dans
laquelle un contact continuel est maintenu entre ces deux pouvoirs par l'intermédiaire d'un organe
exécutif qui est le cabinet des ministres, lequel partage avec le chef de l'État la direction du
gouvernement, mais ne peut gouverner qu'en s'assurant la confiance continue du Parlement, parce
qu'il est politiquement responsable devant celui-ci."
L'exemple britannique
Le système politique britannique est l'exemple le plus remarquable de gouvernement de cabinet, qui a
également donné son nom au système de Westminster, quartier de Londres où siège le Parlement.
Malgré une Chambre des Lords qui ne joue qu'un rôle mineur et symbolique, c'est la Chambre des
Communes qui détient dans les faits le pouvoir législatif.

Le Premier ministre, nommé par la reine est le chef du parti majoritaire à la Chambre des Communes.
Il dispose du pouvoir constitutionnel de nommer les ministres constituant le Cabinet, ce qui lui assure
un contrôle politique du gouvernement. Tous les membres du Cabinet sont collectivement responsables
de la politique gouvernementale.

Ce système induit une discipline importante au sein des partis politiques et assure une forte stabilité au
gouvernement durant toute la législature (on parle aussi de gouvernement de législature).

Ministre

Définition de ministre

Etymologie : du latin minister, serviteur, qui aide, qui sert, qui exécute, dérivé de minus, inférieur.

Un ministre est un membre du gouvernement, agent du pouvoir exécutif, en charge d'un domaine
de compétence (un portefeuille), qui dirige un ministère ou un département ministériel constitué
d'administrations et de services publics. Il représente son ministère au sein du gouvernement et conduit
la politique décidée par celui-ci dans son domaine.

Principaux ministères : Finances, Intérieur, Education, Affaires étrangères, Défense, Justice, Santé,
Affaires sociales, Agriculture, etc.

En France, selon la Constitution, les ministres sont nommés par le Président de la République sur
proposition du Premier_ministre qui est le chef du gouvernement. Ils se réunissent en Conseil des
ministres, de manière hebdomadaire le mercredi matin à l'Élysée, sous la présidence du Président de
la République.

Un ministre d'Etat est un ministre à qui est attribué un titre honorifique compte tenu de sa personnalité
ou de sa représentativité. Un ministre délégué est placé directement sous l'autorité du Premier
Ministre pour le décharger d'une mission particulière. Un ministre sans portefeuille n'est pas à la tête
d'un ministère, mais a le titre de ministre et fait partie du gouvernement.

Un ministre du culte est une personne, membre du clergé d'une religion (prêtre, aumônier, pasteur
protestant, rabbin, imam,...), habilitée par l'autorité ecclésiastique pour administrer un culte religieux sur
une certaine population.

Un ministre plénipotentiaire est un agent diplomatique, de rang immédiatement inférieur aux


ambassadeurs.

THEME Caduc
"Le nouveau capitalisme international rend les capitalismes nationaux
caducs, et en affame jusqu'à l'inanition les pouvoirs publics. Le coup a été si
brutal que les Etats nationaux n'ont pas la force de défendre les intérêts des
citoyens."
Sous-commandant Marcos - Armée zapatiste - Le Monde Diplomatique, août 1997

Définition de caduc

Etymologie : du latin caducus, qui tombe, périssable, fragile ; avec le suffixe -ité indiquant la qualité, la
propriété, la fonction.

L'adjectif caduc (caduque au féminin) qualifie :


•les organes, plus particulièrement les feuilles, qui se détachent et tombent naturellement
chaque année.
Exemple : un arbre à feuilles caduques.
Synonymes : mort, éphémère.
Antonyme : persistant.
•en style soutenu, ce qui touche à sa fin, qui va à sa ruine.
Exemple : une bâtisse caduque.
Synonymes : vieux, délabré, décrépi, vermoulu.
•par extension, ce qui est périmé, dépassé ou n'est plus valide, ce qui n'a plus cours.
Exemples : un ordinateur caduc; une théorie caduque.
Synonymes : dépassé, désuet, démodé, suranné.
•en droit, un texte ou un acte qui, en raison d'une circonstance particulière, a perdu ses effets
juridiques et ne peut plus être exécuté, bien qu'il ait été valable au moment de son édiction.
Exemples : une disposition caduque, une donation caduque.
Exemple : "Toute donation faite en faveur du mariage sera caduque si le mariage ne s'ensuit
pas." (Article 1088 du Code civil)
Exemple : Un legs caduc est un legs qui a été annulé en raison d'un vice de forme, d'un refus
ou d'une incapacité.
•en linguistique, ce qui ne se prononce, comme certains "e".
Exemple : le "e" de Toupie.
Synonyme : muet.

Caducité

Définition de caducité

Etymologie : dérivé de caduc, du latin caducus, qui tombe, périssable, fragile ; avec le suffixe -
ité indiquant la qualité, la propriété, la fonction.

La caducité est l'état de ce qui est caduc, de ce qui est prêt à tomber, dépassé, destiné à disparaître
ou n'est plus valide.
Exemples : Un bâtiment frappé de caducité. La caducité des feuilles.
Synonymes : nullité, délabrement, vieillissement.

La caducité correspond à la "période de la vie humaine qui s'étend de la soixante-dixième à la quatre-


vingtième année" (Littré). Elle est suivie par la décrépitude.
Synonymes : vieillesse, sénescence, dégénérescence, déclin.

La caducité en droit
En droit, la caducité est le caractère d'un texte ou acte juridique devenu caduc, qui se trouve privé
d'effet, pour une raison extérieure survenue postérieurement à son établissement.
Exemple : la caducité d'un legs.

La caducité résulte de la défaillance d'une condition à laquelle l'acte est soumis :


•condition prévue lors de son édiction mais qui a disparu par la suite,
•condition dont la réalisation incombait à une personne qui n'a pas accomplie celle-ci.
Exemples : promesse de vente devenant caduque par défaut d'obtention d'un prêt immobilier, donation
au dernier vivant d'un couple marié si un divorce intervient.
La caducité sanctionne une carence ultérieure qui empêche l'acte d'avoir des effets et non l'acte lui-
même qui n'est pas remis en cause. Elle doit donc être distinguée de l'abrogation, de l'abolition, de
l'annulation, de la résiliation, de la nullité, de la déchéance ou de la forclusion.

Caducité

Définition de caducité

Etymologie : dérivé de caduc, du latin caducus, qui tombe, périssable, fragile ; avec le suffixe -
ité indiquant la qualité, la propriété, la fonction.

La caducité est l'état de ce qui est caduc, de ce qui est prêt à tomber, dépassé, destiné à disparaître
ou n'est plus valide.
Exemples : Un bâtiment frappé de caducité. La caducité des feuilles.
Synonymes : nullité, délabrement, vieillissement.

La caducité correspond à la "période de la vie humaine qui s'étend de la soixante-dixième à la quatre-


vingtième année" (Littré). Elle est suivie par la décrépitude.
Synonymes : vieillesse, sénescence, dégénérescence, déclin.

La caducité en droit
En droit, la caducité est le caractère d'un texte ou acte juridique devenu caduc, qui se trouve privé
d'effet, pour une raison extérieure survenue postérieurement à son établissement.
Exemple : la caducité d'un legs.

La caducité résulte de la défaillance d'une condition à laquelle l'acte est soumis :


•condition prévue lors de son édiction mais qui a disparu par la suite,
•condition dont la réalisation incombait à une personne qui n'a pas accomplie celle-ci.
Exemples : promesse de vente devenant caduque par défaut d'obtention d'un prêt immobilier, donation
au dernier vivant d'un couple marié si un divorce intervient.

La caducité sanctionne une carence ultérieure qui empêche l'acte d'avoir des effets et non l'acte lui-
même qui n'est pas remis en cause. Elle doit donc être distinguée de l'abrogation, de l'abolition, de
l'annulation, de la résiliation, de la nullité, de la déchéance ou de la forclusion.

Abroger, abrogation

Définition d'abroger

Etymologie : du latin abrogare, supprimer (légalement), annuler, abroger.

Le verbe "abroger" signifie rendre nul, caduc, essentiellement à propos des lois ou des coutumes.

Définition d'abrogation
Etymologie : du latin abrogatio, annulation, abrogation (d'une loi).

L'abrogation est l'action d'abroger. Le terme s'utilise en général à propos


d'une règle normative (loi, décret, règlement, etc.), qui est annulée par une autorité politique avec un
acte formel contraire et qui cesse d'être appliquée à l'avenir.
Synonymes : annulation, abolition, invalidation, infirmation, révocation, résiliation, rescision.
Antonymes : promulgation, confirmation.

L'abrogation peut être :


•expresse, lorsqu'elle est explicitement énoncée dans un texte nouveau par l'autorité
compétente,
•tacite ou implicite, en raison de l'introduction, dans un nouveau texte, de dispositions
incompatibles avec la disposition antérieure. Dans ce cas, c'est le juge qui la déclare abrogée.
•par modification ou remplacement, car la réécriture d'un texte implique l'abrogation du texte
dans sa rédaction antérieure.

L'abrogation ne peut avoir d'effet rétroactif, c'est-à-dire qu'elle ne peut porter que sur des situations
futures.
"Les textes législatifs et réglementaires restent applicables tant qu'ils n'ont pas été abrogés, même s'ils
sont tombés en désuétude, c'est-à-dire sont restés inappliqués pendant une longue période, et même
en cas d'usage contraire, à moins que des textes nouveaux ne procèdent explicitement à leur
abrogation ou ne soient jugés incompatibles avec eux.
L'abrogation peut être explicite. Elle peut aussi être implicite, c'est-à-dire se déduire de l'incompatibilité
entre les anciennes normes et de nouvelles dispositions régissant la matière. On pense parfois plus
prudent de s'en tenir à une abrogation implicite, parce que l'abrogation expresse expose au risque
d'oublier telle ou telle disposition que l'édiction de la nouvelle norme remet en cause. On recourt aussi
à la formule "toutes dispositions contraires sont abrogées", laquelle se borne à rappeler le mécanisme
de l'abrogation implicite." (legifrance.gouv.fr)
L'adjectif abrogatoire qualifie ce qui abroge, qui annule.
Synonyme : abrogatif.

Caduc
"Le nouveau capitalisme international rend les capitalismes nationaux
caducs, et en affame jusqu'à l'inanition les pouvoirs publics. Le coup a été si
brutal que les Etats nationaux n'ont pas la force de défendre les intérêts des
citoyens."
Sous-commandant Marcos - Armée zapatiste - Le Monde Diplomatique, août 1997

Définition de caduc

Etymologie : du latin caducus, qui tombe, périssable, fragile ; avec le suffixe -ité indiquant la qualité, la
propriété, la fonction.

L'adjectif caduc (caduque au féminin) qualifie :


•les organes, plus particulièrement les feuilles, qui se détachent et tombent naturellement
chaque année.
Exemple : un arbre à feuilles caduques.
Synonymes : mort, éphémère.
Antonyme : persistant.
•en style soutenu, ce qui touche à sa fin, qui va à sa ruine.
Exemple : une bâtisse caduque.
Synonymes : vieux, délabré, décrépi, vermoulu.
•par extension, ce qui est périmé, dépassé ou n'est plus valide, ce qui n'a plus cours.
Exemples : un ordinateur caduc; une théorie caduque.
Synonymes : dépassé, désuet, démodé, suranné.
•en droit, un texte ou un acte qui, en raison d'une circonstance particulière, a perdu ses effets
juridiques et ne peut plus être exécuté, bien qu'il ait été valable au moment de son édiction.
Exemples : une disposition caduque, une donation caduque.
Exemple : "Toute donation faite en faveur du mariage sera caduque si le mariage ne s'ensuit
pas." (Article 1088 du Code civil)
Exemple : Un legs caduc est un legs qui a été annulé en raison d'un vice de forme, d'un refus
ou d'une incapacité.
•en linguistique, ce qui ne se prononce, comme certains "e".
Exemple : le "e" de Toupie.
Synonyme : muet.

Nullité

Définition de nullité

Etymologie : du latin médiéval nullitas, nullité, invalidité, dérivé du latin nullus, nul, aucun, personne,
sans valeur.

Le terme nullité désigne :


•le caractère de ce qui est nul, sans valeur.
Synonymes : zéro, bêtise, stupidité, incapacité, incompétence, ineptie.
Exemple : La nullité d'un devoir fait par un élève.
•une personne sans aucun mérite, compétence ou qualité, plus particulièrement d'intelligence.
Exemple : c'est une nullité en français.
•en droit, l'absence de validité d'un acte ou d'une procédure à cause d'un vice, d'un défaut qui
ne lui permet pas de répondre à toutes les conditions requises par la loi (exemples pour le
mariage : bigamie, inceste, non consentement, etc.), que ce soit sur le fond ou sur la forme. La
nullité est prononcée par un juge. C'est une sanction contre la formation de l'acte qui entraine
sa disparition de manière rétroactive.
Synonyme : invalidité.
Expressions : sous peine de nullité, un acte juridique entaché de nullité.

La nullité peut être :


•absolue. Elle est invoquée par toute personne concernée suite à la violation
d'une règle censée protéger l'intérêt général ou collectif.
•relative. Elle vise à protéger une partie lésée dans ses intérêts particuliers et ne peut
être invoquée que par le cocontractant spolié, notamment en cas de non consentement.
ou encore
•virtuelle. La nullité est déduite d'une règle par le juge.
•expresse. La nullité ne peut avoir lieu que dans les cas prévus par la loi.

•en liturgie, l'invalidité d'un sacrement qui n'est pas conforme aux rites ou au droit canon.
La nullitude est l'état ou la qualité de ce qui est nul.

THEME Cabinet noir

Définition de cabinet noir

Etymologie :
•Cabinet : de cabine, venant de cabane, du latin capanna, cabane.
•Noir : du latin niger, noir, de couleur noire, sombre.

Au sens littéral, un cabinet noir est une petite pièce sans fenêtre.
Exemple : une chambre noire utilisée pour la photographie argentique.

Au sens figuré, sous l'Ancien régime, un cabinet noir était un service de renseignement, qui, sur ordre
du gouvernement, était chargé de la surveillance de certains courriers notamment d'hommes
politiques. Ils ont été mis en place dans la plupart des pays européens dès la création des postes
royales. En France, il a pris de l'importance sous Richelieu et ne disparut qu'après le Second Empire.
Son objectif était de repérer et censurer les opposants politiques et de surveiller les correspondances
diplomatiques et militaires.

Les cabinets noirs sous la Ve République


Depuis le début de la Ve République, l'existence de "cabinets noirs" a été dénoncée à de multiples
reprises, sous toutes les présidences. Le pouvoir exécutif a toujours tenté de justifier ce système
officieux de renseignement par "l'intérêt de l'Etat" :
Dernier exemple en date : En mars 2017, le candidat à l'élection présidentielle François Fillon a accusé
le président de la République François Hollande d'utiliser un "cabinet noir" pour tenter de nuire à
sa campagne électorale et le décrédibiliser.

Associant des membres des services de renseignement, de la police et de la justice,


ces "cellules" seraient utilisées, pour :
•protéger la vie privée du président,
•écarter des adversaires politiques,
•étouffer certaines affaires gênantes,
•en lancer d'autres au moment opportun,
•allumer des contre-feux en s'appuyant sur les médias, les services fiscaux et la justice,
•etc.

Exemples de moyens utilisés :


•écoutes téléphoniques illégales,
•écoutes dites administratives ou de sécurité (qui sont protégées par le secret-défense),
•perquisitions clandestines,
•filatures,
•intimidations,
•pressions pour faire activer des procédures judiciaires,
•lancements de rumeurs,
•interceptions de conversations téléphoniques ou de messages électroniques.

Cabinet ministériel
"Une esthétique du pouvoir a remplacé l'exercice du pouvoir
concédé à des entourages mondains, des experts
technocratiques, des analystes financiers, des éminences lovées
dans des cabinets ministériels plus habiles à flatter qu'à
trancher."
Jacques Chirac - La France pour tous

Définition de cabinet ministériel

Etymologie : de cabine, venant de cabane, du latin capanna, cabane.

Un cabinet est une petite pièce retirée d'une habitation qui est destinée à différents usages (ex :
Cabinet de toilette). Un cabinet peut être aussi une pièce réservée au travail, à l'étude (ex cabinet de
travail) ou un ensemble de locaux utilisés par des membres d'une profession libérale pour recevoir
leurs clients (ex: cabinet médical, d'architecte).

Un cabinet ministériel est l'ensemble des collaborateurs directs d'un ministre. Il est constitué de
personnes ayant sa confiance et de fonctionnaires détachés qui l'assistent et le conseillent dans sa
mission de direction des services dont il a la charge et dans sa communication avec l'extérieur.

Les membres du cabinet sont nommés par arrêtés du ministre ou du secrétaire d'Etat. Organisé par
le décret du 28 juillet 1948, le cabinet ministériel est constitué :
- d'un directeur de cabinet,
- d'un chef de cabinet,
- d'un chef de secrétariat particulier,
- de conseillers techniques.

Il est parfois reproché aux cabinets une emprise trop forte sur les administrations et un filtrage entre
celles-ci et le ministre qui nuisent à la transparence et à l'efficacité de gestion.

Autrefois le terme "cabinet" désignait l'ensemble des ministres et secrétaires d'État qui formait
le Conseil du gouvernement. Le Conseil de cabinet était présidé par le Premier ministre.

THEME Candidat, candidature

Définition de candidat, candidature

Etymologie : du latin candidatus, candidat, qui brigue une charge, dérivé de candidus, blanc, candide,
vêtu de blanc. Dans la Rome antique, les candidats aux fonctions publiques étaient vêtus de blanc.

Un candidat est celui qui postule à :


- un titre,
- un mandat électoral,
- un emploi,
- un concours,
- un examen,
- etc.
Exemples : candidat au baccalauréat, candidat à l'élection présidentielle.

Pour une élection, un candidat peut se présenter seul, dans le cas d'un scrutin plurinominal, ou au sein
d'une liste, dans le cas d'un scrutin de liste. Dans le cas où un parti politique organise des élections
primaires pour désigner son candidat, on parle parfois de candidats à la candidature pour désigner
les candidats aux élections primaires.

En franc-maçonnerie, on appelle candidat un profane qui est proposé à l'initiation.

Candidature
La candidature est l'action, la démarche, de se porter candidat. C'est aussi le fait ou la situation d'être
candidat.
Ex : Déposer sa candidature, annoncer sa candidature, renoncer à sa candidature.

Une candidature spontanée est le fait de postuler à un poste ou à une fonction sans qu'il y ait eu
d'annonce de recrutement.

Ballottage

Définition de ballottage

Etymologie : de balotter, voter avec des ballottes, de petites balles, venant de l'italien palla. Le terme
viendrait du toscan ballotte, châtaignes, qui servaient au vote public.

Le ballottage est un vote avec de petites boules.

Dans un scrutin majoritaire à deux tours, le ballottage signifie qu'aucun des candidats n'a atteint
les conditions requises pour être élu au premier tour (en général la majorité absolue et un
pourcentage donné des électeurs inscrits) et que la désignation du vainqueur est renvoyée au second
tour. C'est le candidat qui a obtenu le plus de suffrages au second tour qui est élu.

Exemples d'élections à ballottage en France


- Election présidentielle,
- Elections législatives.

Le ballottage est aussi la situation du candidat qui est arrivé en tête au premier tour sans avoir obtenu
le nombre de voix nécessaire pour être élu. On parle alors de ballottage favorable.

Le scrutin de ballottage est un deuxième tour de scrutin dans lequel est élu le candidat qui a recueilli
la majorité simple des suffrages exprimés.
Campagne électorale

Définition de campagne électorale

Etymologie : du latin campus, champ, campagne agricole, campement, campagne militaire.

Le mot "campagne" a différents sens :


•paysage rural, constitué de champs et de forêts, par opposition à la ville (maison de
campagne),
•région de production agricole,
•expédition militaire, opérations conduites par une armée pendant une saison ou une année
(campagne militaire),
•ensemble d'activités menées pendant une période limitée, suivant un programme établi à
l'avance, qui mettent en oeuvre un maximum de moyens en vue d'atteindre un objectif précis,
•ensemble des opérations de propagande, d'information ou de communication qui précèdent
une élection ou un référendum (campagne électorale),
•ensemble des démarches publicitaires visant à convaincre des consommateurs d'acheter un
produit ou une marque (campagne publicitaire).

Campagne électorale
On appelle "campagne électorale" la période qui précède une élection et durant laquelle
les candidats et leurs partisans font la promotion de ceux-ci afin de récolter le plus grand nombre
possible de voix. Elle est en général basée sur un "programme électoral" ou "programme politique"
préalablement élaboré.

Dans de nombreux pays démocratiques, les campagnes électorales sont strictement réglementées en
ce qui concerne leur budget, leur durée, les contributions privées, etc. Les partis ou candidats
représentés peuvent obtenir des financements publics pour leur campagne.

En France, le déroulement des campagnes électorales et leur financement sont réglementés.


La CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politique) est
chargée de mettre en oeuvre cette réglementation et notamment de contrôler les comptes de
campagne et d'arrêter le montant du remboursement forfaitaire dû par l'Etat. Ses membres sont
nommés pour un mandat de cinq ans renouvelable par décret du Premier ministre.

Les règles relatives aux campagnes électorales concernent :


•les subventions de l'Etat (remboursement forfaitaire et au-delà de 5% de voix exprimées, 50%
du plafond de dépense),
•les contributions de personnes physiques et de partis politiques,
•les interventions télévisées,
•etc.
Election
"Les hommes politiques sont des poètes. Ils appellent traversée du désert
une banale non-réélection."
Denis Langlois - né en 1940 - Revue "Secousse", juin 2016

Définition d'élection

Etymologie : du latin electio, choix.

L'élection est un choix réalisé au moyen d'un suffrage (vote, approbation) auquel toutes les personnes
disposant du droit de vote, le corps électoral, sont appelées à participer.

L'objectif de l'élection est la désignation d'une ou plusieurs personnes pour exercer un mandat
électoral (politique, économique, associatif, syndical, social,...) durant lequel elle(s) représente(nt)
leurs électeurs. Par son vote, le corps électoral leur transfère la légitimité nécessaire pour exercer le
pouvoir attribué à la fonction objet de l'élection.

On appelle circonscription la cellule électorale de base à l'intérieur de laquelle les électeurs ont à
choisir entre les mêmes candidats. Exemples pour la France :

Election Circonscription
Présidentielle Territoire national
Législative Circonscription législative
Régionale Région
Départementale Canton
Municipale Commune

Le mode de désignation des élus est appelé scrutin. Il peut être uninominal ou à listes, majoritaire
ou proportionnel, à un tour ou à plusieurs tours.

Historiquement mise en oeuvre dans les régimes aristocratiques (Antiquité grecque) pour désigner les
membres de l'exécutif, l'élection, devenue libre et étendue au suffrage universel, est une des
caractéristiques majeures de la démocratie. Cependant, pour certains, qui sont partisans
d'une démocratie directe, celle-ci doit pouvoir fonctionner sans élection, en particulier, par le
referendum ou le tirage au sort des représentants.
Eligible, éligibilité

Définition d'éligible et éligibilité

Etymologie : du latin eligibilis, éligible, dérivé de eligere choisir, trier, élire.

L'adjectif éligible qualifie une personne remplissant les conditions nécessaires pour pouvoir être élue.

L'éligibilité est l'aptitude à être élu. C'est la capacité juridique à pouvoir se présenter à une élection par
voie de suffrages. Les critères d'éligibilité, prévus par le code électoral, sont l'ensemble des
conditions requises pour pouvoir être élu.

Terme antinomique : inéligibilité. L'inéligibilité est l'incapacité à briguer un mandat électoral lorsqu'on
ne remplit pas l'une des conditions nécessaires prévues par le code électoral.

Le premier critère d'éligibilité est d'être électeur. Les autres critères peuvent varier selon les élections :
•âge
En France, l'âge minimum requis pour qu'un citoyen soit éligible est de :
•18 ans pour un mandat de conseiller municipal, de conseiller départemental,
de conseiller régional, de député ou de président de la République
•24 ans pour un mandat de sénateur.

•judiciaire. Exemples :
•ne pas être sous le coup d'une décision de justice d'inéligibilité,
•ne pas être sous le coup de certaines condamnations entrainant de fait l'inéligibilité,
•ne pas être placé en tutelle ou en curatelle.

•lieux de résidence,
•nationalité,
•autres cas :
•ne pas exercer certaines professions (liste strictement limitative donnée par le code
électoral),
•ne pas être candidat dans plusieurs circonscriptions ou ne pas être à la fois candidat et
remplaçant d'un autre candidat,
•etc.
Dans un régime à suffrage censitaire, le cens d'éligibilité est l'impôt minimum exigé pour pouvoir être
éligible.

Sous l'influence de l'anglais, le mot "éligible" est parfois utilisé, à tort, avec le sens plus général de :
•admissible,
•qui remplit les conditions, les critères d'admissibilité, notamment d'ordre technique,
•qui a droit à quelque chose,
•qui a les compétences voulues pour...

THEME Cacocratie ou kakistocratie

Définition de cacocratie

Etymologie : du grec ancien kakos, mauvais, et kratos, pouvoir, autorité. Le terme kakistocratie est
emprunté à l'anglais kakistocracy, dérivé du grec ancien kakistos, pire, superlatif de kakos, mauvais
avec le suffixe -cravy, gouvernement.
NB : Le mot cacocratie a le même préfixe que "cacophonie", assemblage de sons désagréables à
entendre.

La cacocratie ou la kakistocratie est le gouvernement par les plus mauvais, les pires ou par les
personnes les plus médiocres. Il s'oppose à l'aristocratie, gouvernement par les meilleurs. Ce terme,
peu usité, est employé avec un sens fortement péjoratif pour désigner un gouvernement, un pouvoir ou
une organisation que l'on considère comme constitué de personnes particulièrement incompétentes.

L'arrivée au pouvoir de personnes incompétentes est parfois associé au principe de Peter qui veut
que, "dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence", et
au biais cognitif appelé effet Dunning-Kruger selon lequel les moins compétents surestiment leurs
compétences et, inversement, les plus compétents les sous-estiment.

Le terme kakistocratie a été utilisé aux Etats-Unis par certains commentateurs pour qualifier le
gouvernement de Donald Trump au début de son mandat présisentiel en 2017.
xxx-cratie
Les différentes formes de pouvoir et d'autorité

Mots ayant pour suffixe "cratie", du grec kratos, le pouvoir, l'autorité, le gouvernement.

Qui détient le pouvoir, l'autorité ?

Acratie Absence d'autorité, de domination, de pouvoir attribué à une hiérarchie.


Synonyme d'anarchie.
Adhocratie Organisation pluridisciplinaire, spécialisée et transversale, pour conduire des
missions précises ou réaliser des projets.
Androcratie Les hommes.
Aristocratie Les meilleurs, les plus méritants, les plus aptes.
Autocratie Le souverain tire ses pouvoirs et sa légitimité de lui-même.
Bancocratie Les banquiers, les grandes banques.
Bureaucratie L'administration, les fonctionnaires ou plus largement des employés affectés
à des tâches administratives.
Cacocratie Les plus mauvais.
Clérocratie Tirage au sort des représentants du peuple.
Démocratie Le peuple.
Doxocratie L'opinion, la pensée dominante.
Editocratie Des éditorialistes, des chroniqueurs, des intervieweurs.
Epistémocratie Ceux qui ont la connaissance, les plus intelligents.
Eurocratie Les institutions politiques et les technocrates de l'Union Européenne.
Expertocratie Les experts.
Facebookratie Les réseaux sociaux, Facebook en particulier.
Gérontocratie Les vieillards, les personnes les plus âgées de la société.
Gynocratie Les femmes.
Héritocratie Les héritiers, les filières d'élite, via les Grandes Ecoles.
Holacratie Le Tout comme entité vivante.
Idéocratie Régime fondé sur l'idéologie.
Inaptocratie Les incapables, les incompétents.
Isocratie Partage du pouvoir.
Kakistocratie Les plus mauvais.
Kleptocratie Les voleurs. Corruption à grande échelle.
Logocratie Une "parole" officielle. Le langage est un moyen de domination.
Lotocratie Tirage au sort des représentants du peuple.
Médiacratie Les médias.
Médiocratie Les médiocres, l'opinion moyenne.
Méritocratie Ceux dont le mérite a été reconnu (diplômes, expérience, qualités, vertus...)
Monocratie Un seul homme
Ochlocratie La multitude, la foule, la populace.
Parasitocratie Les parasatites qui vivent aux dépens des autres.
Partitocratie Les partis politiques.
Peuplecratie Le peuple, seul souverain.
Phallocratie La domination culturelle, sociale et symbolique des hommes sur les femmes.
Ploutocratie Les plus riches.
Pluricratie Pas un seul homme.
Postdémocratie Après la démocratie.
Physiocratie La nature (agriculture) et la liberté de commerce.
Réseaucratie Les membres d'un réseau.
Sociocratie Tous les membres de la société.
Sondocratie Action politique orientée au gré des sondages d'opinion.
Stochocratie Tirage au sort des représentants du peuple.
Stratocratie L'armée.
Technocratie Les techniciens, les spécialistes et les experts.
Télécratie La télévision, les moyens de télédiffusion
Théocratie Autorité conférée par Dieu à son représentant sur Terre.
Thérapocratie Les experts du monde médical.
Timocratie Ceux qui aiment les honneurs.
Vidéocratie L'image.
Voyoucratie Milieu ou méthodes de voyous.

THEME Campagne électorale

Définition de campagne électorale

Etymologie : du latin campus, champ, campagne agricole, campement, campagne militaire.

Le mot "campagne" a différents sens :


•paysage rural, constitué de champs et de forêts, par opposition à la ville (maison de
campagne),
•région de production agricole,
•expédition militaire, opérations conduites par une armée pendant une saison ou une année
(campagne militaire),
•ensemble d'activités menées pendant une période limitée, suivant un programme établi à
l'avance, qui mettent en oeuvre un maximum de moyens en vue d'atteindre un objectif précis,
•ensemble des opérations de propagande, d'information ou de communication qui précèdent
une élection ou un référendum (campagne électorale),
•ensemble des démarches publicitaires visant à convaincre des consommateurs d'acheter un
produit ou une marque (campagne publicitaire).

Campagne électorale
On appelle "campagne électorale" la période qui précède une élection et durant laquelle
les candidats et leurs partisans font la promotion de ceux-ci afin de récolter le plus grand nombre
possible de voix. Elle est en général basée sur un "programme électoral" ou "programme politique"
préalablement élaboré.

Dans de nombreux pays démocratiques, les campagnes électorales sont strictement réglementées en
ce qui concerne leur budget, leur durée, les contributions privées, etc. Les partis ou candidats
représentés peuvent obtenir des financements publics pour leur campagne.

En France, le déroulement des campagnes électorales et leur financement sont réglementés.


La CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politique) est
chargée de mettre en oeuvre cette réglementation et notamment de contrôler les comptes de
campagne et d'arrêter le montant du remboursement forfaitaire dû par l'Etat. Ses membres sont
nommés pour un mandat de cinq ans renouvelable par décret du Premier ministre.

Les règles relatives aux campagnes électorales concernent :


•les subventions de l'Etat (remboursement forfaitaire et au-delà de 5% de voix exprimées, 50%
du plafond de dépense),
•les contributions de personnes physiques et de partis politiques,
•les interventions télévisées,
•etc.

Election
"Les hommes politiques sont des poètes. Ils appellent traversée du désert
une banale non-réélection."
Denis Langlois - né en 1940 - Revue "Secousse", juin 2016

Définition d'élection

Etymologie : du latin electio, choix.

L'élection est un choix réalisé au moyen d'un suffrage (vote, approbation) auquel toutes les personnes
disposant du droit de vote, le corps électoral, sont appelées à participer.

L'objectif de l'élection est la désignation d'une ou plusieurs personnes pour exercer un mandat
électoral (politique, économique, associatif, syndical, social,...) durant lequel elle(s) représente(nt)
leurs électeurs. Par son vote, le corps électoral leur transfère la légitimité nécessaire pour exercer le
pouvoir attribué à la fonction objet de l'élection.

On appelle circonscription la cellule électorale de base à l'intérieur de laquelle les électeurs ont à
choisir entre les mêmes candidats. Exemples pour la France :

Election Circonscription
Présidentielle Territoire national
Législative Circonscription législative
Régionale Région
Départementale Canton
Municipale Commune

Le mode de désignation des élus est appelé scrutin. Il peut être uninominal ou à listes, majoritaire
ou proportionnel, à un tour ou à plusieurs tours.

Historiquement mise en oeuvre dans les régimes aristocratiques (Antiquité grecque) pour désigner les
membres de l'exécutif, l'élection, devenue libre et étendue au suffrage universel, est une des
caractéristiques majeures de la démocratie. Cependant, pour certains, qui sont partisans
d'une démocratie directe, celle-ci doit pouvoir fonctionner sans élection, en particulier, par le
referendum ou le tirage au sort des représentants.

Election présidentielle

Définition d'élection présidentielle

L'adjectif "présidentiel" qualifie ce qui concerne le président ou la présidence.


Ex : régime présidentiel, élection présidentielle, allocution présidentielle.

L'élection présidentielle est le processus électoral qui permet d'élire le Président d'un Etat ou
d'une République, pour une durée de mandat qui varie d'un pays à l'autre.

La tournure elliptique "présidentielle" est souvent utilisée pour désigner l'élection présidentielle.

Les deux principaux modes d'élection sont :


•l'élection indirecte, soit par le Parlement, soit par un système de grands électeurs comme aux
Etats-Unis. C'est le mode de scrutin le plus fréquent dans la plupart
des démocraties parlementaires.
•le suffrage universel direct, où chaque citoyen disposant du droit de vote participe à l'élection.

L'élection présidentielle en France


Dans la Ve République, depuis le référendum de 1962 établissant l'élection de celui-ci au suffrage
universel direct, l'élection du président de la République est le temps fort de la vie politique française,
comme en témoigne un taux d'abstention plus faible que lors des autres consultations électorales. Son
déroulement est fixé par les articles 6, 7 et 58 de la constitution française. Ses modalités sont
édictées par la loi organique du 6 novembre 1962.

Caractéristiques :
•Durée du mandat : 5 ans depuis 2002
•Limitation du nombre de mandats à 2 depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008
(article 6).
•Mode de scrutin : suffrage universel uninominal direct, depuis le référendum du 28 octobre
1962. Un candidat est élu au premier tour s'il obtient la majorité absolue
des suffrages exprimés. Si ce n'est pas le cas, un second tour est organisé avec les deux
candidats qui ont obtenu les meilleurs résultats au premier tour. Au second tour, la majorité des
suffrages exprimés suffit pour être élu.
•Date du scrutin : vingt jours au moins, trente-cinq jours au plus, avant l'expiration
des pouvoirs du président en exercice.
•Contrôle de l'élection par le Conseil constitutionnel et la Commission nationale des comptes de
campagne et des financements politiques :
•réception des dossiers,
•publication de la liste des candidats au Journal Officiel,
•surveillance de la régularité des opérations,
•proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel.

•Conditions d'éligibilité :
•Age minimum de candidature : 18 ans, depuis la loi organique du 14 avril 2011. 23 ans
auparavant.
•Nationalité française,
•Jouissance des droits civiques et politiques,
•Etre inscrit sur les listes électorales,
•Avoir recueilli au moins 500 "parrainages" d'élus (dans le but principal de limiter le
nombre de candidatures fantaisistes),
•Etablissement d'une déclaration de situation patrimoniale,
•Possession d'un compte bancaire de campagne.

•Financement des campagnes :


•Subvention de l'Etat,
•Contributions de personnes physiques, limitées à 4 600 euros par personne,
•Contributions de partis politiques.

Résultats du second tour de l'élection présidentielle


1965 Charles de Gaulle François Mitterrand
(UNR) (CIR)
55,80 % 44,20 %

1969 Georges Pompidou Alain Poher


(UDR) (CD)
58,21 % 41,79 %

1974 Valéry Giscard d'Estaing François Mitterrand


(RI) (PS)
50,81 % 49,19 %

1981 François Mitterrand Valéry Giscard d'Estaing


(PS) (UDF)
51,76 % 48,24 %

1988 François Mitterrand Jacques Chirac


(PS) (RPR)
54,02 % 45,98 %

1995 Jacques Chirac Lionel Jospin


(RPR) (PS)
52,64 % 47,36 %

2002 Jacques Chirac Jean-Marie Le Pen


(RPR) (FN)
82,21 % 17,79 %

2007 Nicolas Sarkozy Ségolène Royal


(UMP) (PS)
53,06 % 46,94 %

2012 François Hollande Nicolas Sarkozy


(PS) (UMP)
51,64 % 48,36 %

2017 Emmanuel Macron Marine Le Pen


(LREM) (FN)
66,10 % 33,90 %

2022 Emmanuel Macron Marine Le Pen


(LREM) (RN)
58,55 % 41,45 %
Programme électoral,
programme politique

Définition de programme électoral

Etymologie : du latin programma, publication par écrit, affiche, issu du grec programma, ordre du jour,
composé de pro, devant, et gramma, lettre.

Un programme est un ensemble de choses que l'on prévoit de faire.


Exemple : le programme de la journée.

C'est aussi est un texte écrit qui donne le détail de ce qui est prévu, d'un projet, d'un spectacle, d'un
évènement ou d'une succession d'évènements, pendant une période déterminée.
Synonymes : catalogue, plan, dessein.

Dans le domaine scolaire, un programme est l'ensemble des sujets que les professeurs doivent
enseigner à leurs élèves pendant un cycle scolaire ou pour préparer un examen, un concours.

En informatique, un programme est un ensemble d'instructions, écrit dans un langage compréhensible


et exécutable par un ordinateur pour réaliser une série d'opérations déterminées.
Synonyme : logiciel

Programme électoral ou programme politique


Un programme est une description des idées, des objectifs, des intentions, des réformes, des
actions ou des mesures projetées ou promises par un candidat à une élection ou par une
organisation politique. Le programme est considéré comme un engagement de mise en oeuvre si celui
ou ceux qui le portent sont élus. Il permet au candidat ou à l'organisation de se faire connaître et de
présenter les dossiers estimés prioritaires pour le bien commun.
Exemple : un programme de gouvernement, Le "Programme commun" de la gauche (1972-1977).

La diffusion des programmes électoraux est effectuée au moyen de différents médias :


•affiches,
•réunions politiques,
•livres,
•presse,
•radio, télévision,
•Internet.
Une des difficultés du débat démocratique réside dans la capacité que peut avoir le citoyen à juger de
la pertinence des mesures proposées dans les programmes des différents candidats.
THEME Canton, cantonal

Définition de canton, cantonal

Un canton est une subdivision administrative d'un pays.

En France, un canton est une subdivision administrative d'un arrondissement qui regroupe
plusieurs communes, sauf en zone urbaine où une commune peut appartenir à plusieurs cantons. Les
cantons ont été créés en même temps que les départements par la loi du 22 décembre 1789.

Le canton correspond à la circonscription lors des élections des conseillers départementaux,


membres du Conseil départemental (ancien Conseil général). Depuis la loi du 17 mai 2013 relative à
l'élection des différents conseils territoriaux, chaque canton élit un binôme de conseillers
départementaux composé d'un homme et d'une femme, afin de respecter la parité.

En Suisse, les cantons sont les différents Etats qui composent la Confédération Helvétique.

Cantonal
L'adjectif "cantonal" qualifie ce qui est relatif au canton.

En France, dans le langage courant, les "cantonales" désignaient les élections cantonales, c'est-à-
dire les élections des conseillers généraux, avant qu'elles ne deviennent les élections départementales,
à partir de celles de mars 2015.

Arrondissement
Définition d'arrondissement

Etymologie : du latin rotundus, rond.

Sens 1
L'arrondissement est l'action d'arrondir, de ramener à un chiffre rond, ainsi que le résultat de cette
action.

Sens 2
L'arrondissement est une circonscription administrative ou territoriale, soumise à une autorité civile
ou militaire.

En France, l'arrondissement est une subdivision territoriale administrative de l'Etat, intermédiaire entre
le canton et le département et sans personnalité morale. Il est constitué d'un regroupement de
cantons, eux-mêmes constitués d'un regroupement de communes dont il respecte les limites.

L'arrondissement est placé sous l'autorité d'un sous-préfet qui assure le contrôle administratif des
communes de son arrondissement. Son chef-lieu est la sous-préfecture. Il est désigné par le nom de
la ville siège de la sous-préfecture.

L'arrondissement est aussi une subdivision administrative dans les trois plus grandes villes françaises :
Paris, Lyon et Marseille.

On appelle scrutin d'arrondissement, un scrutin dans lequel un seul député par arrondissement est
élu.

Circonscription

Définition de circonscription

Etymologie : du latin circumscribere entourer, délimiter, circonscrire.

Une circonscription (administrative) est une zone géographique résultant d'une division
d'un territoire à des fins de gestion administrative (région, département, arrondissement, canton,
commune), militaire, judiciaire, de l'éducation nationale (académie), religieuse (diocèse...)... Elle est le
cadre géographique au sein duquel les individus relèvent d'une administration ou
d'une autorité donnée.

Une circonscription électorale est une fraction du territoire national qui sert de cadre à
l'élection d'un représentant (scrutin uninominal) ou de plusieurs représentants (scrutin de liste).
En France, les circonscriptions électorales diffèrent selon le type d'élection :
•Parlement européen : scrutin de liste dans 8 circonscriptions électorales correspondant
chacune à un regroupement de régions,
•Assemblée nationale : scrutin uninominal sur chacune des 577 circonscriptions législatives,
•Conseil régional : scrutin de liste sur le territoire de la région,
•Conseil départemental : scrutin binomial sur un canton (élections départementales),
•Conseil municipal : scrutin de liste au niveau de la commune. Exceptions : Paris et Lyon au
niveau de l'arrondissement, Marseille au niveau de deux arrondissements.

Conseil départemental

Définition du conseil départemental

Depuis la loi du 17 mai 2013 relative à l'élection des différents conseils territoriaux, le Conseil
départemental est la nouvelle appellation du Conseil général, assemblée élective qui administre
le département. Le conseiller départemental est le nouveau nom du conseiller général et
les élections départementales (à partir de celles des 22 et 29 mars 2015) remplacent les élections
cantonales.

Les conseillers départementaux sont élus par binômes composés d'un homme et d'une femme, afin
de respecter la parité. L'élection a lieu par circonscription (le canton) au suffrage universel direct, lors
d'un scrutin majoritaire binominal à deux tours. Pour être élu au premier tour, un binôme doit obtenir
la majorité absolue (50% des suffrages exprimés plus une voix) ainsi que le quart des électeurs inscrits.
Si aucun des binômes ne l'emporte au premier tour, un second tour est organisé avec les candidats
ayant obtenu plus de 12,5% des électeurs inscrits. Pour être élu au second tour, la majorité relative est
suffisante.

Exceptions :
•Paris, qui est à la fois commune et département, dispose d'une instance unique faisant
fonction de Conseil municipal et de Conseil départemental.
•la métropole de Lyon créée au 1er janvier 2015 où le conseil métropolitain exerce aussi les
compétences du Conseil départemental du Rhône.
•la Guyane et la Martinique où une assemblée unique de collectivité territoriale remplace le
conseil régional et le conseil départemental.

Le mandat des conseillers départementaux est de six ans. Contrairement aux anciennes élections
cantonales, il n'y plus de renouvellement par moitié de l'assemblée tous les trois ans. Critères
d'éligibilité : être électeur de nationalité française et être domicilié dans le département (ou y être inscrit
au titre d'une des contributions directes).
Le pouvoir exécutif du département est détenu par une commission permanente composée d'un
président et de plusieurs vice-présidents. Elle est élue par les conseillers départementaux. Cette
élection est parfois appelé le troisième tour.

Le Conseil départemental dispose d'une certaine liberté d'organisation, dans le cadre déterminé par la
loi. Toutefois, le Préfet exerce un contrôle de légalité et les chambres régionales des comptes un
contrôle sur le plan financier.

Principales compétences du Conseil départemental (au 31/12/2014) :


•l'action sociale (protection de l'enfance, insertion des personnes en difficulté, RMI, aide aux
personnes handicapées et âgées, prévention sanitaire, élimination des déchets ménagers),
•la voirie (routes départementales et routes nationales d'intérêt local, transports scolaires par
autocar, ports maritimes de pêche et de commerce),
•l'éducation (gestion matérielle et restauration scolaire des collèges, recrutement et gestion des
personnels techniques, ouvriers et de services),
•la culture (archives départementales, bibliothèque départementale de prêt, certains châteaux
ou musées),
•le développement local (aides aux associations, aux communes),
•le logement (gestion du Fonds solidarité pour le logement et du Fonds d'aide à l'énergie).

Conseil général

Définition du Conseil général

Depuis la loi du 17 mai 2013 relative à l'élection des différents conseils territoriaux, le Conseil
général est appelé Conseil départemental. Le conseiller général est désormais appelé conseiller
départemental et les élections cantonales sont devenues les élections départementales.

En France, le Conseil général était l'assemblée élective qui administrait la collectivité


territoriale qu'est le département.

Les conseillers généraux étaient élus au suffrage universel direct par un scrutin majoritaire à deux
tours dans leur circonscription, le canton. Leur mandat était de six ans, avec un renouvellement par
moitié de l'assemblée tous les trois ans. Le pouvoir exécutif du département était détenu par
une commission permanente composée d'un président et de plusieurs vice-présidents. Elle était élue
pour trois ans par les conseillers généraux.

Le Conseil général disposait d'une certaine liberté d'organisation, dans le cadre déterminé par la loi.
Toutefois, le Préfet exerçait un contrôle de légalité et les chambres régionales des comptes un contrôle
sur le plan financier.

L'appellation "Conseil général" a pour origine le fait qu'avant l'instauration des Conseils régionaux en
1982, les Conseils généraux étaient la plus haute assemblée locale.

La première assemblée départementale a été créée pendant la Révolution française, en 1790.


Le vote par canton a été instauré en 1833. Les lois de décentralisation de 1982 et 1983 ont fait des
départements des collectivités territoriales à part entière et ont accru leur champ de compétences.

A noter que Paris, qui était à la fois commune et département, disposait d'une instance unique faisant
fonction de Conseil municipal et de Conseil général.

Principales compétences du Conseil général :


•l'action sociale (protection de l'enfance, insertion des personnes en difficulté, RMI, aide aux
personnes handicapées et âgées, prévention sanitaire, élimination des déchets ménagers),
•la voirie (routes départementales et routes nationales d'intérêt local, transports scolaires par
autocar, ports maritimes de pêche et de commerce),
•l'éducation (gestion matérielle et restauration scolaire des collèges, recrutement et gestion des
personnels techniques, ouvriers et de services),
•la culture (archives départementales, bibliothèque départementale de prêt, certains châteaux
ou musées),
•le développement local (aides aux associations, aux communes),
•le logement (gestion du Fonds solidarité pour le logement et du Fonds d'aide à l'énergie).

THEME Capacité de jouissance


(Capacité d'exercice, capacité juridique)

Définition de capacité de jouissance

Etymologie de jouissance : du verbe jouir, issu du latin gaudere, se réjouir intérieurement, éprouver
une joie intime, être en joie.

En droit, la jouissance est le fait de posséder une chose, d'être titulaire d'un droit et de pouvoir en
user, s'en servir, en tirer des profits, des avantages, etc.
Synonymes : libre disposition, usage, usufruit, bénéfice.
Exemples : la jouissance des lieux par un locataire, le droit de jouissance d'un usufruitier.
La capacité de jouissance est l'aptitude légale d'une personne à être titulaire de droits
généraux (propriété, liberté de déplacement, liberté d'expression, droit à une éducation, droit à la vie,
etc...) et à pouvoir en disposer librement.
Exemples : capacité de jouir d'un bien immobilier que l'on possède, ou d'un appartement que l'on loue,
liberté de choisir sa religion ou de ne pas en avoir, etc.

Sauf exception, les personnes physiques ont une capacité de jouissance générale, celle-ci ne pouvant
être limitée que par des interdictions ou des incapacités fixées par la loi.

La capacité de jouissance est une notion liée à celle de la personnalité juridique. En effet l'incapacité
générale de jouissance, qui n'existe pas en droit français, serait équivalente à une absence de
personnalité juridique. Mais il existe des incapacités spéciales de jouissance, par exemple des droits
civiques (droits politiques comme le droit de vote), sans que cela n'affecte la capacité de jouissance
des droits civils.
"L'exercice des droits civils est indépendant de l'exercice des droits politiques, lesquels s'acquièrent et
se conservent conformément aux lois constitutionnelles et électorales."
Article 7 du Code civil

La capacité d'exercice est l'aptitude à exercer un droit dont on est titulaire sans avoir besoin de
l'assistance ou de la représentation d'un tiers. Elle suppose que l'on détienne la personnalité juridique.
Exemple : pouvoir vendre un bien dont on est propriétaire.
Les mineurs non émancipés sont des sujets de droit ayant la personnalité juridique, mais qui ne
disposent pas de la capacité d'exercice des droits qu'ils détiennent.

La capacité juridique d'une personne physique est son aptitude à être titulaire de droits (capacité de
jouissance) et à exercer elle-même ces droits (capacité d'exercice).

Personnalité juridique

Définition de la personnalité juridique

Etymologie de personnalité : dérivé de personne, du latin personna, personnage, caractère,


personne, individu, personnalité.

Le mot personnalité désigne :


•l'ensemble des caractères permanents qui constituent l'individualité d'une personne, qui la
différencient de toutes les autres sur les plans psychique, intellectuel et moral.
•l'originalité, la singularité d'une personne. Exemple : avoir une forte personnalité.
•un personnage célèbre ou important.
•le caractère de ce qui est personnel. Exemple : la personnalité de l'impôt qui tient compte de la
situation particulière du contribuable.
•en psychologie, la fonction qui permet à un individu de prendre conscience de son moi et de
percevoir son identité propre dans le temps.

En droit français, la personnalité juridique est la capacité pour une personne physique ou
une personne morale à être sujet de droit. En tant que sujet actif de droit, elle se voit reconnaître
des droits avec la capacité d'en jouir (capacité de jouissance) et celle de les exercer (Exemples :
conclure des contrats, ester en justice). En tant que sujet passif de droit, elle est assujettie à
des obligations.
Les personnes physiques acquièrent la personnalité juridique par leur naissance, avec
l'établissement d'un acte de naissance par un officier d'état civil. Elles perdent la personnalité
juridique lors de leur décès, médicalement constaté et déclaré en mairie ou après un jugement
en cas de disparition ou après une absence de plus de dix ans.

Les personnes morales acquièrent la personnalité juridique après enregistrement auprès de


l'administration compétente :
•pour une société par leur immatriculation au Registre du commerce et des sociétés,
•pour une association par leur déclaration en Préfecture.
Elles la perdent lors de leur dissolution.

THEME Capital

Définition de capital

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"). Le sens
économique est apparu au XVIe siècle.

En matière d'emprunt, le capital est le montant qui reste dû au prêteur, par opposition aux intérêts qui
doivent être payés ou aux autres frais liés à l'emprunt.

Le capital d'un particulier correspond à la valeur de l'ensemble des biens qu'il possède (valeurs
mobilières, patrimoine foncier ou immobilier, argent liquide...)

Pour une entreprise industrielle ou commerciale, le capital représente l'ensemble des moyens
financiers ou techniques qu'elle possède (machine, terrain, valeurs mobilières, bâtiments, stocks...). Ils
sont recensés à l'Actif du bilan. Parmi les distinctions les plus courantes, on peut noter le capital
technique (moyens de production, biens d'équipement) et le capital financier.

Le capital nominal ou social correspond aux apports initiaux contractuels des actionnaires. Il est
inscrit au Passif du bilan. Les capitaux propres sont constitués du capital social et des bénéfices mis
en réserve.

Dans le langage marxiste et avec un sens collectif, le capital désigne ceux qui possèdent les moyens
de production, c'est-à-dire les capitalistes.

Accumulation du capital

Définition de l'accumulation du capital

Etymologie : du latin cumularer, mettre en tas et de "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession
d'animaux ("cheptel").

En macro-économie, l'accumulation du capital est le processus qui permet de transformer


l'épargne en moyens de production ou en actifs financiers. Avec le travail et le progrès technique,
elle est l'un des facteurs de production qui est nécessaire au développement économique.
Ce concept est issu de l'économie politique classique chez Adam Smith et David Ricardo.

Au sein des entreprises, l’accumulation du capital est liée à l'investissement qui est financé par
l'excédent brut d'exploitation ou par l'emprunt. Comme le capital subit une dépréciation permanente du
fait de son utilisation pour la production, il y a accroissement du capital et donc accumulation si
l'investissement brut est supérieur à cette dépréciation.

Dans l'économie politique critique de Karl Marx (1818-1883) et de ses disciples, l'accumulation du
capital, qui commence avec la "révolution industrielle", désigne le processus qui permet au capital
de s'accroître. Sa conséquence est de mettre l'ensemble des biens d'un pays aux mains de la "classe
possédante", la bourgeoisie.

Karl Marx montra que les capitalistes réinvestissent en grande partie la plus-value dégagée par
l'exploitation des travailleurs afin d'accroître sans cesse les capacités de production pour en
retirer toujours plus de profits. Cette course en avant provoque des crises économiques de
surproduction ou de suraccumulation de capital qui ne peut plus être rentabilisé au niveau attendu.
Pour Marx, ces crises sont des contradictions inhérentes au capitalisme.

De nos jours, la crise écologique remet en question les dogmes, tant libéraux d'une croissance
économique sans fin par l'accumulation du capital que marxistes d'un développement illimité des forces
de production, qui seraient synonymes d'amélioration du bien être.
Capital culturel

Définition de capital culturel

Le capital culturel ou patrimoine culturel est l'ensemble des créations matérielles (monuments,
oeuvres d'art, etc.) et immatérielles (traditions orales, folklores, rites, etc.) constituées au cours de
l'histoire et représentant une richesse pour l'Humanité dans son ensemble ou pour
un peuple particulier.

De manière plus réductrice, pour certains auteurs, le capital culturel est l'ensemble des revenus qui
permettent à aux personnes ou aux ménages d'accéder aux loisirs et à la culture.

En sociologie, le capital culturel est l'ensemble des savoirs, des compétences et des valeurs dont
dispose un individu du fait de son appartenance à un milieu familial et socio-culturel.

Ce concept a été introduit par les sociologues Pierre Bourdieu (1930-2002) et Jean-Claude
Passeron (né en 1930) dans leur ouvrage "La Reproduction : Eléments pour une théorie du système
d'enseignement" (1970). Le capital culturel y est défini comme "les biens culturels qui sont transmis par
les différentes actions pédagogiques familiales".

Produit par l'environnement familial et le système scolaire, le capital culturel peut s'accumuler au
cours du temps et se transmettre de génération en génération, comme le capital économique.

Pour Pierre Bourdieu, il peut prendre trois formes :


•"objectivées" (prenant la forme d'objets) : les biens culturels possédés par l'individu (livres,
dictionnaires, disques, oeuvres d'art, instruments, etc.),
•"institutionnalisées" : les compétences culturelles pouvant être attestées par des diplômes
scolaires, un niveau de formation, un nombre d'années d'études, etc. Un diplôme, par exemple,
apporte à un individu une légitimité qui lui permet de pouvoir se monnayer sur le marché du
travail.
•"incorporées" : les compétences faisant partie intégrantes de l'individu, acquises lors du
processus de socialisation (aisance sociale, capacité à s'exprimer en public, etc.). Elles coûtent
du temps et nécessitent un investissement personnel, un travail d'inculcation et d'assimilation.
Capitalisme
"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté
d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément
d'âme", destiné à panser les plaies."
Henri Pena-Ruiz - Conférence "Laïcité contre Pensée Unique", 2000

Définition du capitalisme

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"), avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie. Le sens économique du mot capital est apparu au XVIe siècle.

Le capitalisme est le régime économique et juridique d'une société dans laquelle les moyens
de production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre.

Le capitalisme est fondé sur :


•l'entreprise privée (il peut exister un capitalisme d'Etat) ;
•la liberté des échanges ;
•le pouvoir des actionnaires ;
•la recherche de profit considéré comme une contrepartie au risque encouru ;
•l'accumulation du capital.
Dans la pratique chacune de ces caractéristiques peut être plus ou moins accentuée, donnant à la
notion de capitalisme une grande diversité des formes.

Le capitalisme moderne, qui se caractérise par un partage du capital de l'entreprise entre plusieurs,
voire une multitude, de propriétaires, les actionnaires, recherche davantage de sécurité et une
certaine puissance visant à influencer les décisions politiques. Le profit réalisé par l'entreprise a
tendance à se répartir davantage entre l'Etat et l'entreprise elle-même (autofinancement qui accroît
néanmoins sa valeur) au détriment de la distribution de plus-values immédiates (les dividendes) aux
actionnaires.

Pour le marxisme, le capitalisme est un système politique, économique et social dont le principe
fondamental est la recherche systématique de plus-values obtenues grâce à
l'exploitation des travailleurs par les propriétaires des moyens de production et de distribution. Leur but
est de transformer la plus grande partie possible de ces plus-values en capital supplémentaire qui
engendrera à son tour davantage de plus-values.

Le mot "capitalisme" a acquis avec la critique marxiste une connotation péjorative ; aussi, ses
défenseurs parlent plutôt de "libre entreprise" ou de "libéralisme".

Les adversaires du capitalisme considèrent que dans ce système économique tout tend à
devenir marchandise et en premier lieu l'homme, (la santé, le sang, les organes, la procréation...),
l'éducation, la connaissance, la recherche scientifique, les oeuvres artistiques...

Définition donnée par le site Wikiberal.org :


Le capitalisme "désigne au sens strict un système économique fondé sur la primauté du droit de
propriété individuelle et en particulier de la propriété privée des moyens de production. Le capitalisme
est un régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas,
en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur travail." [...]
Il "est basé sur le principe d'accumulation continue du capital, sachant que celui-ci se déprécie au
cours du temps. L'investissement permet l'augmentation et le renouvellement du capital. L'entreprise
est le lieu central de cette accumulation."

Sigles et acronymes
- FA à FL -
Index des sigles et acronymes

FAO Food and Agriculture Organization


Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, créée en 1945,
ayant son siège Rome et dont la devise est : "Aider à construire un monde libéré
de la faim".

FBCF Formation brute de capital fixe


La formation brute de capital fixe est l'agrégat qui, en comptabilité nationale,
mesure l'investissement des différents agents économiques résidents
en capital fixe, c'est-à-dire d'actifs corporels ou incorporels.
Pour les entreprises et les administrations publiques, la FBCF correspond à l'achat
:
- de biens durables (biens d'équipement, logements, bâtiments) acquis pour être
utilisés au moins un an dans le processus de production,
- de biens et services incorporés au capital acquis, aux terrains, et aux actifs
incorporels.
.

FEI Fonds européen d'investissement

FEN Fédération de l'Education nationale


Fédération de syndicats français de l'Education nationale, de la recherche et de la
culture. Créée en 1945, elle est devenue en 2000 l'UNSA Éducation.

FESF Fonds européen de stabilité financière


Le Fonds européen de stabilité financière (FESF, EFSF en anglais), appelé
fréquemment Fonds de secours européen, est un fonds commun de créances
approuvé le 9 mai 2010 par les Etats membres de l'Union européenne. Son objectif
est de préserver la stabilité financière en Europe en apportant une assistance
financière aux Etats de la zone euro qui sont en difficulté économique. Le FESF
peut contracter des emprunts, avec la garantie des Etats membres de la zone
euro, en faveur d'un pays dont la solvabilité est mise en question du fait de son
endettement.
Son siège est implanté à Luxembourg. Sa gestion de trésorerie et sa gestion
administrative sont assurées par la Banque européenne d'investissement.

FLN Front de libération nationale


Le Front de libération nationale est un parti politique algérien de tendance
socialiste. Il est créé en novembre 1954 afin d'obtenir l'indépendance de l'Algérie,
alors colonie française. Avec l'ALN (Armée de libération nationale), sa branche
armée, il mène une lutte armée contre la France, jusqu'aux accords d'Evian en
1962. Il prend alors le pouvoir en Algérie en instaurant un système de parti
unique jusqu'en 1991.
Héritage
"Abolition du droit d'héritage. - Tant que ce droit existera la différence
héréditaire des classes, des positions, des fortunes, l'inégalité sociale en un
mot et le privilège subsisteront sinon en droit, du moins en fait. Mais l'inégalité
de fait, par une loi inhérente à la société, produit toujours l'inégalité des
droits : l'inégalité sociale devient nécessairement inégalité politique.
Mikhaïl Bakounine - 1814-1876 - Catéchisme révolutionnaire)

Définition de l'héritage

Etymologie : du latin heres, héritier.

Au sens général et figuré, l'héritage est tout ce qui est transmis de génération en génération. Ex :
héritage culturel, héritage religieux, patronyme...

En informatique, l'héritage désigne la faculté de diffuser les attributs et les caractéristiques d'une
classe d'objets (parent) vers une autre (enfant) qui en dérive, sans qu'il soit nécessaire de les redéfinir.
Ce mécanisme permet ainsi d'organiser les objets en structure hiérarchique.

Au sens usuel, l'héritage est tout ce qui est transmis, après la mort d'une personne, par voie
de succession, à sa famille ou à toute autre personne pouvant légalement y prétendre (les héritiers).
En l'absence d'héritiers, la succession se trouve en situation de déshérence et les biens reviennent à
l'Etat.

Anciennement, l'héritage était synonyme de patrimoine immobilier. Actuellement, le terme recouvre


aussi bien les biens immobiliers, que mobiliers et immatériels comme la propriété intellectuelle.

La transmission de patrimoine est en général taxée selon un taux qui augmente avec le degré
d'éloignement de filiation entre le défunt et l'héritier.

Patrimoine
"Les hommes oublient plus facilement la mort de leur
père que la perte de leur patrimoine."
Nicolas Machiavel - 1469-1529 - Le prince, 1513
Définition du patrimoine

Etymologie : du latin patrimonium, héritage du père, patrimoine, biens de famille, fortune.

Sens général
Le patrimoine est l'héritage commun d'un groupe ou d'une collectivité qui est transmis aux
générations suivantes. Il peut être de nature très diverse : culture, histoire, langue, système de valeurs,
monuments, oeuvres artistiques...
Exemples : le patrimoine artistique, le patrimoine de l'Humanité.

Sens financier et économique :


Le patrimoine d'une personne physique (un individu) ou d'une personne morale (une entreprise par
exemple) est l'ensemble des biens qu'elle possède à un moment donné : biens meubles ou
immeubles, droits, créances et éléments inaliénables et transmissibles. Le patrimoine net tient
compte des dettes et des engagements financiers qu'elle a contractés et qui viennent en déduction.

Dans un sens plus restrictif, le patrimoine désigne les biens hérités de sa famille.

Principales composantes du patrimoine brut des particuliers :


•propriétés foncières et immobilières,
•propriétés professionnelles et parts d'entreprises,
•placements bancaires et boursiers,
•meubles, équipements domestiques, véhicules,
•objets d'art et de collection,
•propriété intellectuelle (brevets, droits d'auteur),
•valeur actuarielle des rentes et pensions à toucher.

En France, la fiscalité appliquée au patrimoine comprend :


•l'impôt de solidarité sur la fortune (annuel),
•la taxe foncière (annuelle),
•les droits de mutation et de succession (lors de la transmission du patrimoine).

THEME Capital culturel

Définition de capital culturel

Le capital culturel ou patrimoine culturel est l'ensemble des créations matérielles (monuments,
oeuvres d'art, etc.) et immatérielles (traditions orales, folklores, rites, etc.) constituées au cours de
l'histoire et représentant une richesse pour l'Humanité dans son ensemble ou pour
un peuple particulier.

De manière plus réductrice, pour certains auteurs, le capital culturel est l'ensemble des revenus qui
permettent à aux personnes ou aux ménages d'accéder aux loisirs et à la culture.

En sociologie, le capital culturel est l'ensemble des savoirs, des compétences et des valeurs dont
dispose un individu du fait de son appartenance à un milieu familial et socio-culturel.

Ce concept a été introduit par les sociologues Pierre Bourdieu (1930-2002) et Jean-Claude
Passeron (né en 1930) dans leur ouvrage "La Reproduction : Eléments pour une théorie du système
d'enseignement" (1970). Le capital culturel y est défini comme "les biens culturels qui sont transmis par
les différentes actions pédagogiques familiales".

Produit par l'environnement familial et le système scolaire, le capital culturel peut s'accumuler au
cours du temps et se transmettre de génération en génération, comme le capital économique.

Pour Pierre Bourdieu, il peut prendre trois formes :


•"objectivées" (prenant la forme d'objets) : les biens culturels possédés par l'individu (livres,
dictionnaires, disques, oeuvres d'art, instruments, etc.),
•"institutionnalisées" : les compétences culturelles pouvant être attestées par des diplômes
scolaires, un niveau de formation, un nombre d'années d'études, etc. Un diplôme, par exemple,
apporte à un individu une légitimité qui lui permet de pouvoir se monnayer sur le marché du
travail.
•"incorporées" : les compétences faisant partie intégrantes de l'individu, acquises lors du
processus de socialisation (aisance sociale, capacité à s'exprimer en public, etc.). Elles coûtent
du temps et nécessitent un investissement personnel, un travail d'inculcation et d'assimilation.

Capital

Définition de capital

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"). Le sens
économique est apparu au XVIe siècle.

En matière d'emprunt, le capital est le montant qui reste dû au prêteur, par opposition aux intérêts qui
doivent être payés ou aux autres frais liés à l'emprunt.

Le capital d'un particulier correspond à la valeur de l'ensemble des biens qu'il possède (valeurs
mobilières, patrimoine foncier ou immobilier, argent liquide...)

Pour une entreprise industrielle ou commerciale, le capital représente l'ensemble des moyens
financiers ou techniques qu'elle possède (machine, terrain, valeurs mobilières, bâtiments, stocks...). Ils
sont recensés à l'Actif du bilan. Parmi les distinctions les plus courantes, on peut noter le capital
technique (moyens de production, biens d'équipement) et le capital financier.

Le capital nominal ou social correspond aux apports initiaux contractuels des actionnaires. Il est
inscrit au Passif du bilan. Les capitaux propres sont constitués du capital social et des bénéfices mis
en réserve.

Dans le langage marxiste et avec un sens collectif, le capital désigne ceux qui possèdent les moyens
de production, c'est-à-dire les capitalistes.

Culture
"La "culture" n'est pas à l'abri du "flux tendu" qui caractérise de plus en plus
toutes les manifestations des sociétés industrielles. Un livre chasse l'autre et
le fait oublier. La preuve est faite que les livres brûlent mal, que l'encre se
recouvre mieux qu'elle ne s'efface et que, si la pensée résiste aux flammes,
elle est soluble dans le "tout culturel"."
Armand Farrachi - Petit lexique d'optimisme officiel, 2007

Définition de culture

Etymologie : du latin cultura, culture, agriculture, dérivé du verbe colere, habiter, cultiver.

La culture est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes,
propres à un groupe humain, à une civilisation. Elle se transmet socialement, de génération en
génération et non par l'héritage génétique, et conditionne en grande partie
les comportements individuels.

La culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques utilisées, moeurs, morale,
mode de vie, système de valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la famille et
des communautés villageoises, habillement, etc.
Exemples : culture occidentale, culture d'entreprise.

On distingue généralement trois grandes formes de manifestation de la culture: l'art, le langage et la


technique.

Dans un sens plus large, le mot culture peut s'appliquer aux animaux sociaux et correspond aux
savoirs et pratiques qui se transmettent et se partagent.

Au niveau individuel, la culture est l'ensemble des connaissances acquises par un être humain,
son instruction, son savoir.

THEME Capitalisme
"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté
d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément
d'âme", destiné à panser les plaies."
Henri Pena-Ruiz - Conférence "Laïcité contre Pensée Unique", 2000

Définition du capitalisme

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"), avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie. Le sens économique du mot capital est apparu au XVIe siècle.

Le capitalisme est le régime économique et juridique d'une société dans laquelle les moyens
de production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre.

Le capitalisme est fondé sur :


•l'entreprise privée (il peut exister un capitalisme d'Etat) ;
•la liberté des échanges ;
•le pouvoir des actionnaires ;
•la recherche de profit considéré comme une contrepartie au risque encouru ;
•l'accumulation du capital.
Dans la pratique chacune de ces caractéristiques peut être plus ou moins accentuée, donnant à la
notion de capitalisme une grande diversité des formes.

Le capitalisme moderne, qui se caractérise par un partage du capital de l'entreprise entre plusieurs,
voire une multitude, de propriétaires, les actionnaires, recherche davantage de sécurité et une
certaine puissance visant à influencer les décisions politiques. Le profit réalisé par l'entreprise a
tendance à se répartir davantage entre l'Etat et l'entreprise elle-même (autofinancement qui accroît
néanmoins sa valeur) au détriment de la distribution de plus-values immédiates (les dividendes) aux
actionnaires.

Pour le marxisme, le capitalisme est un système politique, économique et social dont le principe
fondamental est la recherche systématique de plus-values obtenues grâce à
l'exploitation des travailleurs par les propriétaires des moyens de production et de distribution. Leur but
est de transformer la plus grande partie possible de ces plus-values en capital supplémentaire qui
engendrera à son tour davantage de plus-values.

Le mot "capitalisme" a acquis avec la critique marxiste une connotation péjorative ; aussi, ses
défenseurs parlent plutôt de "libre entreprise" ou de "libéralisme".
Les adversaires du capitalisme considèrent que dans ce système économique tout tend à
devenir marchandise et en premier lieu l'homme, (la santé, le sang, les organes, la procréation...),
l'éducation, la connaissance, la recherche scientifique, les oeuvres artistiques...

Définition donnée par le site Wikiberal.org :


Le capitalisme "désigne au sens strict un système économique fondé sur la primauté du droit de
propriété individuelle et en particulier de la propriété privée des moyens de production. Le capitalisme
est un régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas,
en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur travail." [...]
Il "est basé sur le principe d'accumulation continue du capital, sachant que celui-ci se déprécie au
cours du temps. L'investissement permet l'augmentation et le renouvellement du capital. L'entreprise
est le lieu central de cette accumulation."

Accumulation du capital

Définition de l'accumulation du capital

Etymologie : du latin cumularer, mettre en tas et de "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession
d'animaux ("cheptel").

En macro-économie, l'accumulation du capital est le processus qui permet de transformer


l'épargne en moyens de production ou en actifs financiers. Avec le travail et le progrès technique,
elle est l'un des facteurs de production qui est nécessaire au développement économique.
Ce concept est issu de l'économie politique classique chez Adam Smith et David Ricardo.

Au sein des entreprises, l’accumulation du capital est liée à l'investissement qui est financé par
l'excédent brut d'exploitation ou par l'emprunt. Comme le capital subit une dépréciation permanente du
fait de son utilisation pour la production, il y a accroissement du capital et donc accumulation si
l'investissement brut est supérieur à cette dépréciation.

Dans l'économie politique critique de Karl Marx (1818-1883) et de ses disciples, l'accumulation du
capital, qui commence avec la "révolution industrielle", désigne le processus qui permet au capital
de s'accroître. Sa conséquence est de mettre l'ensemble des biens d'un pays aux mains de la "classe
possédante", la bourgeoisie.
Karl Marx montra que les capitalistes réinvestissent en grande partie la plus-value dégagée par
l'exploitation des travailleurs afin d'accroître sans cesse les capacités de production pour en
retirer toujours plus de profits. Cette course en avant provoque des crises économiques de
surproduction ou de suraccumulation de capital qui ne peut plus être rentabilisé au niveau attendu.
Pour Marx, ces crises sont des contradictions inhérentes au capitalisme.

De nos jours, la crise écologique remet en question les dogmes, tant libéraux d'une croissance
économique sans fin par l'accumulation du capital que marxistes d'un développement illimité des forces
de production, qui seraient synonymes d'amélioration du bien être.

Capital

Définition de capital

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"). Le sens
économique est apparu au XVIe siècle.

En matière d'emprunt, le capital est le montant qui reste dû au prêteur, par opposition aux intérêts qui
doivent être payés ou aux autres frais liés à l'emprunt.

Le capital d'un particulier correspond à la valeur de l'ensemble des biens qu'il possède (valeurs
mobilières, patrimoine foncier ou immobilier, argent liquide...)

Pour une entreprise industrielle ou commerciale, le capital représente l'ensemble des moyens
financiers ou techniques qu'elle possède (machine, terrain, valeurs mobilières, bâtiments, stocks...). Ils
sont recensés à l'Actif du bilan. Parmi les distinctions les plus courantes, on peut noter le capital
technique (moyens de production, biens d'équipement) et le capital financier.

Le capital nominal ou social correspond aux apports initiaux contractuels des actionnaires. Il est
inscrit au Passif du bilan. Les capitaux propres sont constitués du capital social et des bénéfices mis
en réserve.

Dans le langage marxiste et avec un sens collectif, le capital désigne ceux qui possèdent les moyens
de production, c'est-à-dire les capitalistes.
Capitalisme cognitif
"Le "capitalisme cognitif" est la crise du
capitalisme tout court."
André Gorz - 1923-2007 - L'immatériel, 2003

Définition de capitalisme cognitif

On appelle capitalisme cognitif (ou encore économie du savoir, économie de la connaissance,


économie de l'immatériel) une nouvelle phase de l'économie apparue dans les années 1990 qui est
basée sur la production et l'accumulation de la connaissance.

Cette notion trouve son origine dans les travaux de l'économiste autrichien Fritz Machlup (1902-1983)
et la publication en 1962 de son livre The production and distribution of knowledge in the United
States où il met en évidence le poids croissant de l'industrie de la connaissance dans l'économie
américaine.

Le capitalisme cognitif correspond à une mutation du capitalisme industriel vers une économie où les
connaissances prennent une valeur marchande en raison, notamment, d'une extension des droits de
propriété sur l'information et les savoirs. Il se caractérise par l'importance accordée à la recherche, à
l'éducation, à la créativité, à la circulation de l'information, aux moyens de communication, à
l'innovation, etc. La détention de l'information ouvre la voie à de nouvelles sources
de croissance (moteurs de recherche, plates-formes collaboratives, réseaux sociaux, etc.), mais aussi
à des rentes de monopole. Certains auteurs parlent d'économie postindustrielle.

Capitalisme d'Etat

Définition du capitalisme d'Etat

L'expression "capitalisme d’État" désigne un système économique dans lequel l’Etat possède ou
contrôle une part essentielle des moyens de production, c'est-à-dire du capital des grandes entreprises.
La propriété n'est pas individuelle, mais collective. L'Etat intervient alors directement dans l'économie et
dans la conduite des entreprises qu'il possède ou contrôle.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Bakounine (1814-1876) estimait que la mise en œuvre
du "communisme autoritaire" conduirait à un capitalisme où il y aurait un seul banquier, l'Etat.
L'expression "capitalisme d'Etat" est apparue à la fin du XIXe siècle. L'Allemagne impériale fut l'un
des premiers régimes ayant la caractéristique d'un capitalisme monopoliste d'État. L'expression
"capitalisme d'Etat" fut très utilisée dans le cas de l'URSS, puis de la Chine maoïste pour dénoncer la
mainmise de la bureaucratie sur les outils de production.

Selon les interlocuteurs, le capitalisme d'Etat peut correspondre à différents systèmes économiques !
•capitalisme intégralement étatique (Union Soviétique, Cuba),
•politiques interventionnistes, protectionnistes ou mercantilistes (ex : politique de Poutine en
Russie)
,
•politiques volontaristes à l'égard des entreprises.

Capitalisme vert
"Le capitalisme vert, c'est la continuation d'un système qui dans son
principe est destructeur de l'environnement et qui, dans sa dernière
phase, s'est traduit par une expansion extraordinaire des inégalités.
C'est seulement une construction et un habillage idéologique pour faire
croire que l'on peut évoluer par rapport à l'environnement sans changer
les déterminants fondamentaux de nos régulations sociales, de notre
système économique et de la répartition des pouvoirs dans cette
société."
Hervé Kempf - 2009

Définition de capitalisme vert

En l'absence de définition précise, le "capitalisme vert" peut s'entendre comme un système


économique de forme capitaliste qui respecte le rythme de renouvellement des ressources et le
fonctionnement de la biosphère.

Il peut prendre la forme d'investissements de capitaux dans des secteurs de l'économie dits "verts" ou
"propres" et s'avérer très rentable. Mais il ne constitue qu'une proportion très limitée du capitalisme
dans son ensemble.
Exemples de productions ou secteurs d'activité présentés comme faisant partie du capitalisme vert :
•production utilisant des produits recyclables,
•la gestion des déchets,
•les biocarburants,
•l'énergie éolienne,
•l'énergie solaire,
•les voitures électriques,
•la bio-agriculture,
•etc.

Le développement d'une "production verte" peut être la conséquence de :


•la prise de conscience des enjeux environnementaux par les consommateurs, incitant les
entreprises à réorienter leur production,
•incitations fiscales,
•contraintes réglementaires qui peuvent obliger à produire "vert",
•l'intégration progressive d'une nouvelle éthique de production dans les valeurs des entreprises.

Les détracteurs du "capitalisme vert" considèrent que, par nature, le capitalisme implique
une croissance continue de la production, ce qui est en contradiction avec le respect des limites de
ressources disponibles. En conséquence, pour eux, le capitalisme dans son ensemble ne pourra
jamais être "vert". De plus, l'important pour le capitalisme est de produire au moindre coût, ce qui
s'oppose au fait que produire en respectant l'environnement est, en général, plus onéreux.

Le domaine de l'énergie est souvent mis en avant pour montrer que les efforts faits pour économiser
l'énergie ou avoir des moteurs plus efficaces n'induisent qu'une économie relative d'énergie, tandis que
le volume global de la production ou la consommation de carburant continue d'augmenter.
"... une diminution drastique de la consommation d'énergie dans les pays développés est une condition
sine qua non pour que le possible permette de réaliser le nécessaire, et cette diminution implique à son
tour une certaine réduction de la production ainsi que du transport de matière. Or celle-ci est totalement
incompatible avec les lois du capitalisme. D'une certaine manière, on pourrait dire que l'obstacle de
l'accumulation est encore plus important que celui du profit."
Daniel Tanuro - L'impossible capitalisme vert - 2012

Libéralisme
"La véritable liberté est indissociable de la protection des plus faibles. Le
libéralisme à l'occidentale est synonyme d'esclavage pour la grande majorité
des hommes, qu'ils soient citoyens des pays du Sud ou relégués dans les
couches dévalorisées des pays du Nord."
Albert Jacquard - 1925-2013 - J'accuse l'économie triomphante, 1995
Définition du libéralisme

Etymologie : du latin liberalis, généreux, noble, digne d'une personne libre.

Historiquement, le libéralisme est une doctrine politique, apparue au XIXe siècle, qui réclamait
la liberté politique, religieuse, économique, etc., dans l'esprit des principes de 1789. L'anglais John
Locke (1632-1704), qui a fait de l'individu et de ses droits inaliénables (liberté, propriété...) le centre et
l'origine des relations sociales, en fut l'un des précurseurs.

En matière politique, le libéralisme est, de nos jours, une attitude qui défend la démocratie politique et
les libertés individuelles.
Antonyme : totalitarisme.

En matière économique, le libéralisme est une doctrine qui défend la libre entreprise et la liberté
du marché. Le principe fondamental du libéralisme est qu'il existe un ordre naturel qui tend à conduire
le système économique vers l'équilibre. La loi de l'offre et de la demande, par exemple, conduit à
l'équilibre entre la production et la consommation sous réserve de liberté des marchés et de
libre concurrence, seules censées garantir l'ajustement optimum des ressources disponibles (offre) à la
demande. S'il peut agir librement, l'homme en tant que premier agent économique peut atteindre cet
ordre naturel. Les intérêts de l'individu et de la société sont alors convergents.
Le libéralisme économique s'oppose au contrôle par l'Etat des moyens de production et à
l'intervention de celui-ci dans l'économie, si ce n'est pour coordonner les entreprises ou garantir un
marché équitable (opposé : étatisme, dirigisme, socialisme, communisme).

Critiques faites au libéralisme


Le projet global du libéralisme, mis en oeuvre à partir des années 80, consiste à transformer la société
pour qu'elle réponde pleinement aux exigences du capitalisme :
•libre circulation des capitaux,
•mise en concurrence des travailleurs et nivellement par le bas des salaires et des droits
sociaux,
•suppression de services publics,
•suprématie absolue de l'économie.
Le libéralisme est devenu le fondement des grandes instances mondiales, comme l'OMC ou le FMI qui
par leur supranationalité échappe à toute légitimité démocratique. Il est le seul modèle enseigné dans
les grandes écoles où aucune autre vision n'est étudiée. Il est la seule logique des grandes entreprises
et du capitalisme et tend à devenir la seule référence des gouvernements, de droite comme de gauche.
Présenté comme loi naturelle, le libéralisme devient alors intouchable, ce qui lui permet d'échapper aux
aléas électoraux du jeu démocratique.

En ce qui concerne les critiques faites sur le désintérêt du libéralisme pour la réduction des inégalités et
les politiques de solidarité, les libéraux répondent qu'il faut "distinguer le fonctionnement de l'économie
de la politique sociale, deux domaines ayant leurs propres objectifs. Ils considèrent que les mélanger
crée des confusions, opacités et effets pervers au détriment des deux." (Wikiberal.org)
Patrimoine
"Les hommes oublient plus facilement la mort de leur
père que la perte de leur patrimoine."
Nicolas Machiavel - 1469-1529 - Le prince, 1513

Définition du patrimoine

Etymologie : du latin patrimonium, héritage du père, patrimoine, biens de famille, fortune.

Sens général
Le patrimoine est l'héritage commun d'un groupe ou d'une collectivité qui est transmis aux
générations suivantes. Il peut être de nature très diverse : culture, histoire, langue, système de valeurs,
monuments, oeuvres artistiques...
Exemples : le patrimoine artistique, le patrimoine de l'Humanité.

Sens financier et économique :


Le patrimoine d'une personne physique (un individu) ou d'une personne morale (une entreprise par
exemple) est l'ensemble des biens qu'elle possède à un moment donné : biens meubles ou
immeubles, droits, créances et éléments inaliénables et transmissibles. Le patrimoine net tient
compte des dettes et des engagements financiers qu'elle a contractés et qui viennent en déduction.

Dans un sens plus restrictif, le patrimoine désigne les biens hérités de sa famille.

Principales composantes du patrimoine brut des particuliers :


•propriétés foncières et immobilières,
•propriétés professionnelles et parts d'entreprises,
•placements bancaires et boursiers,
•meubles, équipements domestiques, véhicules,
•objets d'art et de collection,
•propriété intellectuelle (brevets, droits d'auteur),
•valeur actuarielle des rentes et pensions à toucher.

En France, la fiscalité appliquée au patrimoine comprend :


•l'impôt de solidarité sur la fortune (annuel),
•la taxe foncière (annuelle),
•les droits de mutation et de succession (lors de la transmission du patrimoine).
THEME Capitalisme cognitif
"Le "capitalisme cognitif" est la crise du
capitalisme tout court."
André Gorz - 1923-2007 - L'immatériel, 2003

Définition de capitalisme cognitif

On appelle capitalisme cognitif (ou encore économie du savoir, économie de la connaissance,


économie de l'immatériel) une nouvelle phase de l'économie apparue dans les années 1990 qui est
basée sur la production et l'accumulation de la connaissance.

Cette notion trouve son origine dans les travaux de l'économiste autrichien Fritz Machlup (1902-1983)
et la publication en 1962 de son livre The production and distribution of knowledge in the United
States où il met en évidence le poids croissant de l'industrie de la connaissance dans l'économie
américaine.

Le capitalisme cognitif correspond à une mutation du capitalisme industriel vers une économie où les
connaissances prennent une valeur marchande en raison, notamment, d'une extension des droits de
propriété sur l'information et les savoirs. Il se caractérise par l'importance accordée à la recherche, à
l'éducation, à la créativité, à la circulation de l'information, aux moyens de communication, à
l'innovation, etc. La détention de l'information ouvre la voie à de nouvelles sources
de croissance (moteurs de recherche, plates-formes collaboratives, réseaux sociaux, etc.), mais aussi
à des rentes de monopole. Certains auteurs parlent d'économie postindustrielle.

Capitalisme
"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté
d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément
d'âme", destiné à panser les plaies."
Henri Pena-Ruiz - Conférence "Laïcité contre Pensée Unique", 2000

Définition du capitalisme

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"), avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie. Le sens économique du mot capital est apparu au XVIe siècle.

Le capitalisme est le régime économique et juridique d'une société dans laquelle les moyens
de production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre.

Le capitalisme est fondé sur :


•l'entreprise privée (il peut exister un capitalisme d'Etat) ;
•la liberté des échanges ;
•le pouvoir des actionnaires ;
•la recherche de profit considéré comme une contrepartie au risque encouru ;
•l'accumulation du capital.
Dans la pratique chacune de ces caractéristiques peut être plus ou moins accentuée, donnant à la
notion de capitalisme une grande diversité des formes.

Le capitalisme moderne, qui se caractérise par un partage du capital de l'entreprise entre plusieurs,
voire une multitude, de propriétaires, les actionnaires, recherche davantage de sécurité et une
certaine puissance visant à influencer les décisions politiques. Le profit réalisé par l'entreprise a
tendance à se répartir davantage entre l'Etat et l'entreprise elle-même (autofinancement qui accroît
néanmoins sa valeur) au détriment de la distribution de plus-values immédiates (les dividendes) aux
actionnaires.

Pour le marxisme, le capitalisme est un système politique, économique et social dont le principe
fondamental est la recherche systématique de plus-values obtenues grâce à
l'exploitation des travailleurs par les propriétaires des moyens de production et de distribution. Leur but
est de transformer la plus grande partie possible de ces plus-values en capital supplémentaire qui
engendrera à son tour davantage de plus-values.

Le mot "capitalisme" a acquis avec la critique marxiste une connotation péjorative ; aussi, ses
défenseurs parlent plutôt de "libre entreprise" ou de "libéralisme".

Les adversaires du capitalisme considèrent que dans ce système économique tout tend à
devenir marchandise et en premier lieu l'homme, (la santé, le sang, les organes, la procréation...),
l'éducation, la connaissance, la recherche scientifique, les oeuvres artistiques...

Définition donnée par le site Wikiberal.org :


Le capitalisme "désigne au sens strict un système économique fondé sur la primauté du droit de
propriété individuelle et en particulier de la propriété privée des moyens de production. Le capitalisme
est un régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas,
en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur travail." [...]
Il "est basé sur le principe d'accumulation continue du capital, sachant que celui-ci se déprécie au
cours du temps. L'investissement permet l'augmentation et le renouvellement du capital. L'entreprise
est le lieu central de cette accumulation."
Cognition
Cognitif

Définition de cognition

Etymologie : du latin cognitio, action de connaître, dérivé de cognoscere, chercher à savoir, s'enquérir;
prendre connaissance, par les yeux ou par ouï-dire.

On appelle cognition la faculté de connaître et par extension la connaissance elle-même (mais terme
peu usité dans ce sens). La cognition englobe l'ensemble des processus mentaux qui ont trait à la
fonction de connaissance et qui permettent l'acquisition du savoir. Ces processus, qui sont des
fonctions cognitives orchestrées par le cerveau, recouvrent :
•le langage,
•la mémorisation,
•le raisonnement,
•l'apprentissage,
•l'intelligence,
•le jugement,
•la résolution des problèmes,
•la prise de décision,
•l'attention,
•la prise de conscience des émotions,
•la perception de l'environnement,
•etc.

La définition exacte du terme "cognition" et des processus qui l'accompagnent est encore l'objet de
nombreux débats parmi les scientifiques.

Les processus de cognition doivent être différenciés des processus mentaux qui correspondent à la
fonction affective, objet de la psychologie dynamique.

Cognitif
L'adjectif "cognitif" qualifie ce qui est relatif à la cognition, à la faculté de connaître, qui concerne les
moyens et processus d'acquisition des connaissances.
Exemples : activité cognitive, biais cognitif, fonction cognitive.

Nées dans les années 1950, les sciences cognitives sont constituées d'un vaste ensemble de
disciplines scientifiques qui étudient les processus de cognition :
•la linguistique,
•la psychologie,
•la philosophie,
•les neurosciences,
•l'anthropologie,
•les mathématiques appliquées à la modélisation des fonctions mentales,
•l'intelligence artificielle (en informatique).
Connaissance
"On assiste ainsi à une mystification de la connaissance qui a pour résultat
une conception du monde dont de nombreux éléments sont irrémédiablement
hors du champ de compréhension - donc du contrôle - de la majorité des
individus. Cette pensée ésotérique induit une stratification du monde - ceux
qui ont des pouvoirs, savent et agissent tout haut et, loin en dessous, ceux qui
s'étonnent, admirent et suivent sans comprendre - débouchant sur le fatalisme
béat et la déresponsabilisation des individus."
Georges Charpak et Henri Broch - Devenez sorciers devenez savants, 2002

Définition de connaissance

Etymologie : substantif dérivé de connaissant, du latin cognoscere, apprendre à connaître, chercher à


savoir, prendre connaissance de, étudier, apprendre, constitué à partir de cum, avec, et noscere,
apprendre à connaître, du grec ancien gnôsis, connaissance.

Le terme connaissance, qui a de multiples sens, désigne :


•l'acte de la pensée qui permet de percevoir quelque chose ou quelqu'un, de se le représenter,
d'en comprendre les caractéristiques, les propriétés, ainsi que le résultat de cet acte.
Exemples : Les mécanismes de la connaissance. Les différents modes de la connaissance.
Synonymes : acquisition, compétence, culture, discernement, érudition, instruction, savoir.
•l'action ou la manière de connaître, de se représenter quelque chose, d'en être informé, ainsi
que l'idée qui en résulte.
Exemple : Prendre connaissance d'un document.
Synonymes : l'action d'apprendre, d'être informé de quelque chose.
•par métonymie, l'ensemble des choses connues ou couvertes par l'activité d'apprendre.
Exemple : Le champ de la connaissance est immense.
•au pluriel, le savoir qui a été acquis par l'étude et l'apprentissage
Exemples : Acquérir des connaissances en droit international. Ses connaissances en
informatique sont très utiles.
Synonyme : savoirs, instruction, érudition.
•la capacité à connaître et à distinguer les choses et les êtres qui nous entourent, et à avoir
conscience de sa propre existence.
Exemples : Perdre connaissance. Rester sans connaissance, reprendre connaissance.
Synonymes : état conscient, conscience, lucidité.
•en droit, la capacité qu'a un juge ou un tribunal, et, par extension, une assemblée, à traiter une
affaire.
Exemple : Ce tribunal n'a pas la connaissance de ce genre de délit.
Synonyme : compétence.
•l'action d'établir une relation avec quelqu'un et, par métonymie, cette personne.
Exemples : Faire la connaissance de son voisin. Ce n'est pas un ami, mais une simple
connaissance.
Synonymes : contact, relation, fréquentation, liaison, collègue, ami.
•en matière religieuse (biblique), l'union charnelle entre un homme et une femme.

"Les connaissances, leur nature et leur variété, la façon dont elles sont acquises, leur processus
d'acquisition, leur valeur et leur rôle dans les sociétés humaines, sont étudiés par une diversité de
disciplines, notamment la philosophie, l'épistémologie, la psychologie, les sciences cognitives,
l'anthropologie et la sociologie.
La zététique est une mise à l'épreuve d'une connaissance."
(Wikipedia)

THEME Capitalisme d'Etat

Définition du capitalisme d'Etat

L'expression "capitalisme d’État" désigne un système économique dans lequel l’Etat possède ou
contrôle une part essentielle des moyens de production, c'est-à-dire du capital des grandes entreprises.
La propriété n'est pas individuelle, mais collective. L'Etat intervient alors directement dans l'économie et
dans la conduite des entreprises qu'il possède ou contrôle.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Bakounine (1814-1876) estimait que la mise en œuvre
du "communisme autoritaire" conduirait à un capitalisme où il y aurait un seul banquier, l'Etat.
L'expression "capitalisme d'Etat" est apparue à la fin du XIXe siècle. L'Allemagne impériale fut l'un
des premiers régimes ayant la caractéristique d'un capitalisme monopoliste d'État. L'expression
"capitalisme d'Etat" fut très utilisée dans le cas de l'URSS, puis de la Chine maoïste pour dénoncer la
mainmise de la bureaucratie sur les outils de production.

Selon les interlocuteurs, le capitalisme d'Etat peut correspondre à différents systèmes économiques !
•capitalisme intégralement étatique (Union Soviétique, Cuba),
•politiques interventionnistes, protectionnistes ou mercantilistes (ex : politique de Poutine en
Russie)
,
•politiques volontaristes à l'égard des entreprises.

Capitalisme
"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté
d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément
d'âme", destiné à panser les plaies."
Henri Pena-Ruiz - Conférence "Laïcité contre Pensée Unique", 2000

Définition du capitalisme

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"), avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie. Le sens économique du mot capital est apparu au XVIe siècle.

Le capitalisme est le régime économique et juridique d'une société dans laquelle les moyens
de production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre.

Le capitalisme est fondé sur :


•l'entreprise privée (il peut exister un capitalisme d'Etat) ;
•la liberté des échanges ;
•le pouvoir des actionnaires ;
•la recherche de profit considéré comme une contrepartie au risque encouru ;
•l'accumulation du capital.
Dans la pratique chacune de ces caractéristiques peut être plus ou moins accentuée, donnant à la
notion de capitalisme une grande diversité des formes.

Le capitalisme moderne, qui se caractérise par un partage du capital de l'entreprise entre plusieurs,
voire une multitude, de propriétaires, les actionnaires, recherche davantage de sécurité et une
certaine puissance visant à influencer les décisions politiques. Le profit réalisé par l'entreprise a
tendance à se répartir davantage entre l'Etat et l'entreprise elle-même (autofinancement qui accroît
néanmoins sa valeur) au détriment de la distribution de plus-values immédiates (les dividendes) aux
actionnaires.

Pour le marxisme, le capitalisme est un système politique, économique et social dont le principe
fondamental est la recherche systématique de plus-values obtenues grâce à
l'exploitation des travailleurs par les propriétaires des moyens de production et de distribution. Leur but
est de transformer la plus grande partie possible de ces plus-values en capital supplémentaire qui
engendrera à son tour davantage de plus-values.

Le mot "capitalisme" a acquis avec la critique marxiste une connotation péjorative ; aussi, ses
défenseurs parlent plutôt de "libre entreprise" ou de "libéralisme".

Les adversaires du capitalisme considèrent que dans ce système économique tout tend à
devenir marchandise et en premier lieu l'homme, (la santé, le sang, les organes, la procréation...),
l'éducation, la connaissance, la recherche scientifique, les oeuvres artistiques...

Définition donnée par le site Wikiberal.org :


Le capitalisme "désigne au sens strict un système économique fondé sur la primauté du droit de
propriété individuelle et en particulier de la propriété privée des moyens de production. Le capitalisme
est un régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas,
en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur travail." [...]
Il "est basé sur le principe d'accumulation continue du capital, sachant que celui-ci se déprécie au
cours du temps. L'investissement permet l'augmentation et le renouvellement du capital. L'entreprise
est le lieu central de cette accumulation."

Interventionnisme, interventionniste

Définition de l'interventionnisme

Etymologie : du latin intervenire , se mêler de, intervenir, s'entremettre, répondre de.

L'interventionnisme politique
L'interventionnisme politique est la tendance d'un Etat à intervenir politiquement ou
militairement dans les affaires d'un autre Etat. (Ex : interventionnisme des Etats-Unis en Amérique du
Sud)

Dans le domaine international, l'interventionnisme est la théorie selon laquelle des Etats tiers ou des
organisations internationales (Ex: ONU) doivent intervenir militairement dans des conflits entre deux
Etats ou au sein d'un même Etat.

L'interventionnisme économique
L'interventionnisme économique désigne la politique qui conduit les pouvoirs publics à participer à
l'économie du pays et imposer leurs règles chaque fois que cela leur paraît nécessaire pour protéger
les intérêts des citoyens ou développer des secteurs d'activité qu'ils considèrent
comme stratégiques ou prioritaires.
C'est aussi la théorie ou la doctrine politique selon laquelle l'Etat doit intervenir dans le secteur de
l'économie. Apparu avec l'avènement des Etats modernes, l'interventionnisme s'est nettement effacé
au cours du XIX siècle face au libéralisme, pour se développer à nouveau au cours du XXe siècle, se
situant à un niveau intermédiaire entre le socialisme et le libéralisme. L'interventionnisme économique
est en net recul depuis la fin du XXe siècle avec le développement de l'ultralibéralisme et après la
chute de l'URSS.

L'interventionnisme économique peut prendre plusieurs formes :


•État-Providence avec la redistribution des richesses et des revenus,
•politique industrielle,
•aide à l'investissement ou à la création d'entreprises,
•protectionnisme défensif (barrières à l'importation) ou offensif (subventions à l'exportation)
•politique monétaire et budgétaire,
•réglementation commerciale (établissement de normes...), du travail, environnementale, etc.

THEME Capitalisme vert


"Le capitalisme vert, c'est la continuation d'un système qui dans son
principe est destructeur de l'environnement et qui, dans sa dernière
phase, s'est traduit par une expansion extraordinaire des inégalités.
C'est seulement une construction et un habillage idéologique pour faire
croire que l'on peut évoluer par rapport à l'environnement sans changer
les déterminants fondamentaux de nos régulations sociales, de notre
système économique et de la répartition des pouvoirs dans cette
société."
Hervé Kempf - 2009

Définition de capitalisme vert

En l'absence de définition précise, le "capitalisme vert" peut s'entendre comme un système


économique de forme capitaliste qui respecte le rythme de renouvellement des ressources et le
fonctionnement de la biosphère.

Il peut prendre la forme d'investissements de capitaux dans des secteurs de l'économie dits "verts" ou
"propres" et s'avérer très rentable. Mais il ne constitue qu'une proportion très limitée du capitalisme
dans son ensemble.

Exemples de productions ou secteurs d'activité présentés comme faisant partie du capitalisme vert :
•production utilisant des produits recyclables,
•la gestion des déchets,
•les biocarburants,
•l'énergie éolienne,
•l'énergie solaire,
•les voitures électriques,
•la bio-agriculture,
•etc.

Le développement d'une "production verte" peut être la conséquence de :


•la prise de conscience des enjeux environnementaux par les consommateurs, incitant les
entreprises à réorienter leur production,
•incitations fiscales,
•contraintes réglementaires qui peuvent obliger à produire "vert",
•l'intégration progressive d'une nouvelle éthique de production dans les valeurs des entreprises.

Les détracteurs du "capitalisme vert" considèrent que, par nature, le capitalisme implique
une croissance continue de la production, ce qui est en contradiction avec le respect des limites de
ressources disponibles. En conséquence, pour eux, le capitalisme dans son ensemble ne pourra
jamais être "vert". De plus, l'important pour le capitalisme est de produire au moindre coût, ce qui
s'oppose au fait que produire en respectant l'environnement est, en général, plus onéreux.

Le domaine de l'énergie est souvent mis en avant pour montrer que les efforts faits pour économiser
l'énergie ou avoir des moteurs plus efficaces n'induisent qu'une économie relative d'énergie, tandis que
le volume global de la production ou la consommation de carburant continue d'augmenter.
"... une diminution drastique de la consommation d'énergie dans les pays développés est une condition
sine qua non pour que le possible permette de réaliser le nécessaire, et cette diminution implique à son
tour une certaine réduction de la production ainsi que du transport de matière. Or celle-ci est totalement
incompatible avec les lois du capitalisme. D'une certaine manière, on pourrait dire que l'obstacle de
l'accumulation est encore plus important que celui du profit."
Daniel Tanuro - L'impossible capitalisme vert - 2012

Capitalisme
"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté
d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément
d'âme", destiné à panser les plaies."
Henri Pena-Ruiz - Conférence "Laïcité contre Pensée Unique", 2000

Définition du capitalisme

Etymologie : latin "capitalis", de "caput", la tête, au sens possession d'animaux ("cheptel"), avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie. Le sens économique du mot capital est apparu au XVIe siècle.

Le capitalisme est le régime économique et juridique d'une société dans laquelle les moyens
de production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre.

Le capitalisme est fondé sur :


•l'entreprise privée (il peut exister un capitalisme d'Etat) ;
•la liberté des échanges ;
•le pouvoir des actionnaires ;
•la recherche de profit considéré comme une contrepartie au risque encouru ;
•l'accumulation du capital.
Dans la pratique chacune de ces caractéristiques peut être plus ou moins accentuée, donnant à la
notion de capitalisme une grande diversité des formes.

Le capitalisme moderne, qui se caractérise par un partage du capital de l'entreprise entre plusieurs,
voire une multitude, de propriétaires, les actionnaires, recherche davantage de sécurité et une
certaine puissance visant à influencer les décisions politiques. Le profit réalisé par l'entreprise a
tendance à se répartir davantage entre l'Etat et l'entreprise elle-même (autofinancement qui accroît
néanmoins sa valeur) au détriment de la distribution de plus-values immédiates (les dividendes) aux
actionnaires.

Pour le marxisme, le capitalisme est un système politique, économique et social dont le principe
fondamental est la recherche systématique de plus-values obtenues grâce à
l'exploitation des travailleurs par les propriétaires des moyens de production et de distribution. Leur but
est de transformer la plus grande partie possible de ces plus-values en capital supplémentaire qui
engendrera à son tour davantage de plus-values.

Le mot "capitalisme" a acquis avec la critique marxiste une connotation péjorative ; aussi, ses
défenseurs parlent plutôt de "libre entreprise" ou de "libéralisme".

Les adversaires du capitalisme considèrent que dans ce système économique tout tend à
devenir marchandise et en premier lieu l'homme, (la santé, le sang, les organes, la procréation...),
l'éducation, la connaissance, la recherche scientifique, les oeuvres artistiques...

Définition donnée par le site Wikiberal.org :


Le capitalisme "désigne au sens strict un système économique fondé sur la primauté du droit de
propriété individuelle et en particulier de la propriété privée des moyens de production. Le capitalisme
est un régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas,
en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur travail." [...]
Il "est basé sur le principe d'accumulation continue du capital, sachant que celui-ci se déprécie au
cours du temps. L'investissement permet l'augmentation et le renouvellement du capital. L'entreprise
est le lieu central de cette accumulation."
Développement durable

Définition du développement durable

Le développement durable est une forme de développement économique ayant pour objectif principal
de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l'environnement, ce dernier
étant considéré comme un patrimoine devant être transmis aux générations futures.

La Commission Mondiale pour l'Environnement et le Développement de l'ONU (WCED), dite


"Commission Brundtland" en a donné en 1987 la définition suivante :
"Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres
besoins."

Le développement durable est censé pouvoir combiner plusieurs exigences :


•satisfaction des besoins essentiels des générations actuelles et futures, en rapport avec
les contraintes démographiques (eau, nourriture, éducation, santé, emploi),
•amélioration de la qualité de vie (services sociaux, logement, culture...),
•respect des droits et des libertés de la personne,
•renforcement de nouvelles formes d'énergies renouvelables (éolienne, solaire, géothermique),
•etc.
En matière d'agriculture par exemple, le développement durable signifie une gestion économiquement
rentable, sans qu'il soit porté atteinte à l'environnement et sans réduire les ressources naturelles pour
les générations futures. Cela doit se traduire par une production plus saine, moins polluante, respectant
les exigences sanitaires environnementales et prenant en compte l'avenir des agriculteurs.
L'agriculture biologique va dans le sens d'une agriculture durable.

Limites et risques du concept de développement durable :


•Pourquoi les pays riches, maintenant développés, imposeraient-ils aux pays en développement
une vision limitative de leur développement ?
•Risque d'une dérive vers des modèles qui admettent la substitution du capital naturel par un
capital de connaissances. De tels modèles sont notamment défendus par des organismes
américains.
•Appropriation, par les puissances maîtrisant les technologies de l'information, des mécanismes
de normalisation et de régulation internationaux, permettant aux plus riches d'imposer un
modèle qui aboutit de fait à une répartition encore plus injuste des savoirs, et par conséquent
des ressources naturelles.
•Récupération du label "développement durable" pour soutenir des politiques ou des opérations
commerciales sans rapport ou presque avec la notion même (ex : "tourisme durable" réservé
aux plus riches).
Critiques du développement durable
Pour les opposants à l'idéologie du développement et de la croissance, il n'est pas possible que le
développement des 20% de la population du monde qui consomment 80 % des ressources naturelles
puisse être durable. Ils dénoncent également le flou de la notion de développement qui peut se
rapporter aussi bien au développement humain qu'à la croissance économique. Chacun peut trouver
dans l'expression "développement durable" la confirmation de ses aspirations : soit la remise en cause
du développement tel qu'on l'a connu et de ses excès, soit la confirmation que la croissance peut se
poursuivre "durablement".
"La société de croissance n'est pas soutenable, et le "développement durable" n'est qu'un gadget à
ranger sur le rayon des tartes à la crème. Ce n'est pas l'adjectif "durable" ou "soutenable" qui est en
cause, mais la notion même de développement. C'est évidemment sur ce point que la notion
de décroissance est extrêmement choquante puisqu'elle sous-entend qu'il y aurait un "au-delà du
développement", idée presque impensable qui remet en question tout l'imaginaire occidental, fondé sur
une croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles."
Jean-Claude Besson-Girard - La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire - Journal
Libération, 2 mars 2007

Economie verte

Définition d'économie verte

On appelle "économie verte" l'ensemble des activités économiques générées directement ou


indirectement par la production de biens et de services qui contribuent à éviter, réduire ou supprimer
des nuisances faites à l'environnement. L'économie verte contribue au développement durable dont
elle est la mise en ouvre concrète dans l'activité économique. Elle est également l'un des facteurs de
l'équité sociale.
Synonymes : éco-activités, green business.

En l'absence de définition internationalement admise, le Programme des Nations Unies pour


l'Environnement (PNUE) en a adopté une qui en fait un concept suffisamment large et souple pour
englober diverses approches nationales et locales :
"L'économie verte est une économie qui engendre une amélioration du bien-être humain et de la justice
sociale, tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries écologiques. Sur
le plan pratique, on peut considérer que, dans une économie verte, la croissance des recettes et la
création d'emplois proviennent des investissements publics et privés qui conduisent à une meilleure
utilisation des ressources, à une réduction des émissions de carbone, des déchets et de la pollution, et
à la prévention de la perte de biodiversité et de la dégradation des écosystèmes. Ces investissements
sont à leur tour soutenus par la hausse de la demande en faveur de produits et services respectueux
de l'environnement, par l'innovation technologique et, très souvent, par les mesures fiscales
et sectorielles correctives adoptées pour garantir que les prix reflètent correctement les coûts
environnementaux."

Exemples d'activités de l'économie verte :


•Protection de l'environnement :
•Déchets radioactifs
•Pollution de l'air
•Nature, paysage, biodiversité
•Bruit
•Réhabilitation des sols et des eaux
•Traitement des eaux usées,
•Gestion et traitement des déchets
- ramassage,
- recyclage,
- valorisation énergétique,

•Gestion des ressources naturelles


•Gestion des ressources en eau
•Maîtrise de l'énergie (Négawatts) :
- voies fluviales,
- voies ferrées,
- pistes cyclables,
- production d'éco-matériaux,
- isolation thermique,
- chaudières à condensation,
- lampes fluo-compactes,
•Récupération
•Production et utilisation d'énergies renouvelables :
- biocarburants,
- véhicules hybrides, électriques,
- solaire,
- éolien,

En France, selon l'INSEE, les éco-activités regroupaient environ 450.000 emplois en 2010, en
augmentation de 20% depuis 2004.

Pour l'INSEE, deux approches sont possibles pour définir et quantifier une activité "verte" :
"La première repose sur une analyse des impacts : une activité est considérée comme verte quand elle
est moins polluante et moins consommatrice de ressources. La seconde s'appuie sur sa finalité : une
activité est dite verte si elle vise la protection de l'environnement. Dans le débat public de nombreux
termes sont utilisés pour qualifier les relations entre économie et environnement. Certains, comme
croissance verte, ne reposent pas sur des concepts économiques clairement établis. Le
développement durable, notion plus ancrée sur un modèle économique, intègre les dimensions
économiques, environnementales et sociales en tenant compte des arbitrages entre générations.
D'autres termes, comme éco-activités ou économie verte, sont utilisés pour définir un périmètre
statistique qui permet de quantifier la part du "vert" dans l'économie."
Dossier : Définir et quantifier l'économie verte

Les opposants à l'économie verte n'y voient qu'une simple adaptation du système libéral actuel, voire
la marchandisation de la nature. Geneviève Azam, économiste et membre d'ATTAC,
déclare : "L'économie verte, c'est la marchandisation de la nature. Nous refusons que s'exerce un droit
de propriété sur la nature, qui ne peut pas être gérée de manière rationnels. Les services
écosystémiques sont rendus gratuitement." L'Humanité - 14 juin 2012
THEME Caporalisme

Définition du caporalisme

Etymologie : de caporal, venant du latin caput, tête, sommet, chef, avec le suffixe -isme, servant à
former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Signifiant étymologiquement un régime de caporal, le caporalisme désigne un régime


politique autoritaire gouverné à la manière des militaires, où l'armée prend une place importante, où
la vie civile est asservie aux idées et aux modes de fonctionnement de l'armée.
Exemple : le caporalisme prussien de Bismarck

Utilisé de manière péjorative, le terme caporalisme qualifie un autoritarisme étroit, sans envergure ou
une forme obtuse de l'autorité.

Autoritarisme, autoritaire

Définition de l'autoritarisme

Etymologie : du latin auctoritas, capacité de faire grandir, autorité, avec le suffixe -isme, servant à
former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Sens 1 :
L'autoritarisme désigne la tendance d'une personne à abuser de son autorité, à l'exercer avec rigueur,
à chercher à l'imposer. Synonyme de tyrannie.

Sens 2 :
L'autoritarisme est le caractère autoritaire, arbitraire d'un régime ou d'un pouvoir politique qui
veut imposer à la société et aux citoyens son idéologie et la toute-puissance de l'Etat.

Les rapports entre les gouvernants et les citoyens sont fondés sur la force et non sur une légitimité
démocratique. Le pouvoir, au main d'un souverain, d'un parti, d'une junte militaire... n'est pas partagé
et il n'existe pas de contrôle du pouvoir exécutif. Les élections, s'il y en a, ne sont qu'une apparence
de démocratie et ne servent qu'à légitimer le régime sur le plan extérieur et à endormir les citoyens.
L'un des fondements de l'autoritarisme est le rejet de l'individualisme et la négation des droits de
l'individu.

Exemples de manifestations de l'autoritarisme dans un régime politique :


•Développement de la propagande.
•Embrigadement de la jeunesse.
•Réglementation de tous les aspects de la vie sociale et culturelle.
•Dirigeants cooptés et non élus.
•Restriction des libertés d'association, d'expression, d'opinion.
•Opposants bannis, exilés, emprisonnés, persécutés...
•Absence de respect des droits de l'homme.

Exemples de régimes autoritaires :


Empires, nazisme, fascisme, communisme de l'URSS et d'une manière générale toutes les dictatures.

Césarisme

Définition du césarisme

Etymologie : dérivé du patronyme de Jules César (101-44 avant JC), général et homme d'Etat
romain.
Le césarisme désigne un mode de gouvernement comparable à ceux mis en place par Jules César et
les empereurs romains qui l'ont suivi. Il prend la forme d'un régime autoritaire et absolu dans
lequel un seul homme, soutenu par le peuple, est dépositaire de tous les pouvoirs.

Le terme de césarisme est plus particulièrement utilisé pour qualifier le règne de Napoléon III (1852-
1870) qui a été élu Président de la République au suffrage universel après une campagne
électorale populiste, avant d'être désigné empereur après le plébiscite du 2 décembre 1852.

L'expression "césarisme démocratique" est utilisée lorsque le peuple consent à ce qu'un seul homme
détienne tous les pouvoirs.

Le césarisme est une tendance de la droite française, parfois dénoncée par la gauche, et dont Nicolas
Sarkozy a été l'un des héritiers. Les Français sont alors décrits comme un peuple pouvant se laisser
facilement séduire par des hommes politiques forts, mais finissant toujours par se réveiller quand il
prend conscience du creusement des inégalités au profit d'une minorité.

Despotisme

Définition du despotisme

Etymologie : du grec despotês, maître, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant
à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le despotisme est la forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté est exercée par
une autorité unique (une seule personne ou un groupe restreint) qui dispose d'un pouvoir absolu. Le
despotisme implique souvent un pouvoir autoritaire, arbitraire, oppressif, tyrannique, sur tous ceux qui
lui sont soumis.

Le despotisme est l'une des trois formes de gouvernement (avec la république et la monarchie)
que Montesquieu distingue dans "L'esprit des lois". Pour lui le despotisme, qui est le mal absolu, est
le pouvoir d'un seul homme, sans règle, si ce n'est celle de son bon plaisir, pouvoir fondé sur la crainte.
Le philosophe en déduit la nécessité de la séparation des pouvoirs afin d'éviter le despotisme et de
préserver la liberté.

Formes de gouvernement pouvant être considérées comme despotiques :


•Autocratie
•Dictature
•Empire
•Fascisme
•Junte militaire
•Monarchie absolue
•Oligarchie
•Totalitarisme

Le despotisme éclairé
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, plusieurs souverains européens, tout en conservant le pouvoir
absolu, se sont inspirés des principes de la raison et des théories politiques des philosophes des
"Lumières". Certains rois ont même fait appel à eux comme conseillers. Ce fut, par exemple, le cas
de Frédéric II, roi de Prusse, avec Voltaire et de Catherine II de Russie avec Diderot. Cependant les
philosophes perdirent vite leurs illusions, voyant qu'il ne s'agissait que de raison d'Etat, de cynisme et
d'autoritarisme. C'est la société toute entière qu'il fallait convaincre et pas seulement le prince.
Le despotisme éclairé prit fin à partir de 1789, lorsque les souverains constatèrent les excès de la
Révolution française qu'ils attribuèrent à l'esprit philosophique des Lumières.

Dirigisme

Définition du dirigisme

Etymologie : du latin dirigere, redresser, aligner, ranger, ordonner, diriger, conformer, régler, avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie

Le dirigisme est un système politique dans lequel l'Etat intervient de manière systématique et
autoritaire dans l'économie. A travers le gouvernement, il y exerce, un pouvoir d'orientation ou de
décision, sans toutefois sortir du cadre de l'économie capitaliste. L'Etat utilise l'économie comme un
moyen pour atteindre certains de ses objectifs.

Exemples de leviers d'action de l'Etat : contrôle du crédit, politique monétaire, politique fiscale, politique
du commerce extérieur, politique d'investissement, politique salariale...

Le dirigisme est une forme d'autoritarisme d'Etat appliqué à l'économie. On emploie également
l'expression d'économie dirigée.
Junte

Définition de junte

Etymologie : de l'espagnol junta, assemblée, réunion.


Nom féminin.

Sens initial
La "junta" est le nom donné à différentes assemblées politiques ou administratives dans les pays
ibériques (Espagne, Portugal) et en Amérique latine.
Exemple : l'équivalent du Conseil général en Espagne.

Sens courant en français


Le mot junte sert à désigner une dictature militaire et en particulier le gouvernement ou directoire,
formé le plus souvent d'officiers, qui la dirige après une insurrection ou une prise de pouvoir par la
force. Elle a un caractère autoritaire et non démocratique.

Les premières "juntas" insurrectionnelles et clandestines sont apparues au début du XIXe siècle en
Espagne sous l'occupation napoléonienne pour lutter contre l'envahisseur. Par la suite, le mot "junte"
désigna progressivement un groupe factieux qui s'est emparé du pouvoir par la force (coup
d'Etat, putsch), notamment en Amérique latine où le recours au coup d'Etat fut fréquent.

THEME Captologie
Définition de captologie

Etymologie : traduction de l'anglais captology, acronyme


de "Computers As Persuasive Technologies", Les ordinateurs en tant que technologiess persuasive.

La captologie est l'étude de l'influence de l'informatique et des technologies numériques sur


l'attitude et le comportement des individus. Elle explore les liens entre les techniques
de persuasion (au sens anglo-saxon du terme : influence, motivation, modification des comportements)
et les nouveaux outils numériques conçus dans le but de changer la façon de penser et les attitudes
des utilisateurs.

Ce néologisme a été créé en 1996 par B.J. Fogg, chercheur sur le comportement, de l'Université de
Stanford (Etats-Unis) où il a fondé le "Laboratoire des technologies persuasives".

La captologie est largement utilisée pour orienter la conception des grandes plateformes Internet
comme Amazon, Facebook, Google, eBay etc.

Le concept de "captologie" a évolué pour décrire et dénoncer plus particulièrement les techniques
mises en oeuvre dans les outils numériques pour capter sciemment l'attention des
utilisateurs jusqu'à les rendre addicts.
Exemple : le système de notification sur les applications sur smartphone qui incite à les consulter.

Addiction
"L'addiction, c'est tout ce qui vide la vie de son sens tout en la faisant
paraître meilleure."
Clarissa Pinkola Estés - Femmes qui courent avec les loups, 1992

Définition d'addiction

Etymologie : de l'anglais addiction, dépendance envers la drogue, du latin addictio, adjudication, en


particulier la vente aux enchères du débiteur insolvable, entrainant la privation de liberté, (addictus :
débiteur adjugé comme esclave, esclave pour dette).

L'addiction est la dépendance à une drogue.


Synonyme : toxicomanie

Au sens large, l'addiction, ou conduite addictive, est un asservissement, plus ou moins aliénant, à une
activité ou à un comportement quelconque.
Synonymes : dépendance, assuétude (avec un sens moins fort).

Exemples d'addictions :
•drogues : cannabis, héroïne, cocaïne, amphétamines et dérivés de synthèse,
•produits licites : tabac, alcool, caféine, médicaments,
•jeux compulsifs : d'argent, de hasard, vidéo,
•achats ciblés : vêtements, objets de collection,
•comportement : téléphone, rapports sexuels, films pornographiques, réseaux sociaux, séries
télévisées,
•conduites à risque.

L'addiction se manifeste par un besoin répété, irrépressible et excessif de certains comportements


qui permettent d'obtenir un plaisir immédiat et, en même temps, de réduire un sentiment de malaise
interne. Elle entraîne des problèmes qui peuvent être d'ordre physique, psychologique, relationnel,
familial, ou social. Malgré la connaissance des effets négatifs et la motivation pour sortir de l'addiction,
il est impossible à celui qui en est atteint de contrôler son comportement. L'addiction est qualifiée de
grave si son sevrage génère de la violence ou de l'agressivité.
L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a défini en 1975 la dépendance comme étant "un état
psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme vivant et un produit,
caractérisé par des réponses comportementales ou autres qui comportent toujours une compulsion à
prendre le produit de façon régulière ou périodique pour ressentir ses effets psychiques et parfois éviter
l'inconfort de son absence (sevrage). La tolérance peut être présente ou non."

CSAPA : Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie.

L'adjectif addict qualifie une personne qui souffre d'addiction.


Exemple : un adolescent addict aux jeux vidéo.

Attention

Economie de l'attention
"Les prestidigitateurs ont un principe élémentaire qui consiste à attirer
l'attention sur autre chose que ce qu'ils font. Une part de l'action symbolique
de la télévision, au niveau des informations par exemple, consiste à attirer
l'attention sur des faits qui sont de nature à intéresser tout le monde, dont on
peut dire qu'ils sont omnibus - c'est-à-dire pour tout le monde."
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Sur la télévision, 1996
Définition de l'attention et de l'économie de l'attention
Etymologie : du latin adtentio, tension (de l'esprit) vers quelque chose, attention, application.

L'attention est une concentration, une mise en tension particulière et volontaire de l'esprit vers quelque
chose, vers un être vivant ou vers une idée, au détriment de tout autre chose. Elle permet "d'utiliser ses
capacités à l'observation, l'étude, le jugement d'une chose quelle qu'elle soit, ou encore à la pratique
d'une action. L'attention est exclusive du fait qu'on ne peut réellement porter son attention que sur un
objet à la fois, même si on peut parfois avoir le sentiment inverse." (Wikipédia)
Exemples : attirer l'attention de quelqu'un, écouter un discours avec une attention soutenue, il manque
d'attention en classe, merci pour votre attention.
Synonymes : concentration, vigilance, application.
Antonymes : inattention, dispersion, distraction, négligence.

En marketing, l'attention sélective désigne le phénomène qui pousse un individu, en présence d'un
trop grand nombre de stimulations (surcharge informationnelle), à sélectionner consciemment ou
inconsciemment celles qui retiendront son attention et celles qui seront laissées de côté.

Le terme attention est aussi la disposition que présente une personne à prendre soin, à être soucieuse
de quelque chose ou de quelqu'un.
Exemple : être plein d'attention pour quelqu'un.
Synonymes : égard, prévenance, soin, sollicitude, considération, délicatesse.

L'adjectif attentionnel qualifie ce qui dépend de la faculté d'attention.

Economie de l'attention
L'économie de l'attention est une branche des sciences économiques. Dans un contexte où
l'offre économique est abondante, elle part du postulat que l'attention du consommateur doit être
considérée comme une ressource rare. Face à cette surabondance de l'offre, les publicités, pour être
efficaces, doivent fixer l'attention des consommateurs et s'appuyer sur les supports médiatiques
(contenus numériques, sites Internet, radio, télévision) qui recherchent un haut niveau d'audience en
cherchant à capter l'attention de leur public.
Ce concept a été énoncé en 1971 par Herbert Simon, futur prix Nobel d'économie, qui conteste
la rationalité des choix économiques : "Dans un monde riche en informations,
l'abondance d'informations entraîne la pénurie d'une autre ressource : la rareté devient ce que
consomme l'information. Ce que l'information consomme est assez évident : c'est l'attention de ses
receveurs. Donc une abondance d'informations crée une rareté de l'attention et le besoin de répartir
efficacement cette attention parmi la surabondance des sources d'informations qui peuvent la
consommer."

L'attention d'un individu peut être pilotée par des objectifs, qu'il se fixe lui-même, et qui orientent ses
choix de consommation de médias, ou par des stimuli (titres accrocheurs, images, vidéos, etc.) qui
guident et captent son attention. Le modèle économique qui sous-tend l'économie de l'attention est
souvent lié à la gratuité. En échange d'une "attention publicitaire" la contrepartie peut être un service ou
un produit fourni gratuitement.
Influence
"L'influence de la mode est si puissante qu'elle nous oblige parfois à admirer
des choses sans intérêt et qui sembleront même quelques années plus tard
d'une extrême laideur."
Gustave Le Bon - 1841-1931 - Les Opinions et les Croyances, 1911

Définition d'influence

Etymologie : du latin médiéval influens, influence, grippe, dérivé du latin influere, pénétrer, se glisser,
s'insinuer, se répandre.

L'influence est l'action, généralement lente et continue, d'une personne, d'une circonstance ou d'une
chose qui agit sur une autre.
Exemples : l'influence des courants marins sur le climat. L'influence des jeux vidéo sur les adolescents,
l'influence de la publicité, de la mode sur les consommateurs.
Synonymes : attraction, domination, pression, emprise.

L'influence est aussi l'autorité, le crédit, l'ascendant reconnu d'une personne ou d'un groupe sur
quelqu'un ou sur quelque chose.
Exemples : être sous l'influence de son ami, avoir de l'influence sur sa famille politique, l'influence de
la religion sur la morale.
Synonymes : ascendant, attirance, charisme, domination, empire, emprise, fascination, séduction.

En astronomie, l'influence est l'action qu'un corps céleste exerce sur un autre ou sur un phénomène.
Exemple : influence de la lune sur les marées.
Synonyme : attraction.

Par extension, l'influence désigne une puissance indéterminée à laquelle on prête une action
mystérieuse sur les êtres vivants, sur la destinée humaine et sur les choses.
Exemples : une influence occulte, l'influence des signes zodiacaux en astrologie.
Synonyme : magnétisme.

Manipulation
"La manipulation des statistiques vire rapidement à la méthode Coué et
l'opinion publique pourrait bien finir par se demander si, la politique du bla-bla
ayant succédé à celle du bling-bling, nos gouvernants n'en sont pas réduits
aujourd'hui à faire l'autruche, en se cachant la tête dans le sable pour fuir une
réalité sur laquelle leur emprise est très limitée."
Lorraine Data - Le grand trucage, 2009

Définition de la manipulation

Etymologie : du latin manipulus, poignée, de manus, main.

La manipulation, au sens abstrait, désigne l'emprise exercée par une personne sur une ou plusieurs
autres dans le but de contrôler leurs actions ou leurs sentiments.

La manipulation est considérée comme une manoeuvre trompeuse voire perverse et a une forte
connotation péjorative. Elle est, dans toutes les civilisations, décriée par la morale. Cependant cette
définition est ambiguë dans la mesure où le simple fait de se faire des amis ou de "draguer" pourrait
être considéré comme de la manipulation.

En bourse, la manipulation est une pratique illégale qui consiste à acheter ou à vendre des actions pour
en faire monter ou baisser le cours afin d'inciter à l'achat ou à la vente, ou de donner une impression
trompeuse d'activité.

Manipulation mentale
La manipulation mentale désigne une tentative de prise de contrôle de l'esprit et
du comportement d'un individu ou d'un groupe d'individus, par l'utilisation de techniques
de persuasion et de suggestion mentale qui permettent de contourner le sens critique de la personne,
c'est-à-dire sa capacité à juger ou à refuser des informations. La manipulation mentale se différencie de
la domination, par le fait qu'elle essaie d'obtenir de la ou des victimes qu'elles se comportent d'elles-
mêmes, comme l'ont prévu les manipulateurs, et sans qu'elles soient conscientes de la suggestion
extérieure.

Les méthodes de manipulation mentale sont souvent utilisées par les sectes, mais elles se rencontrent
aussi très fréquemment dans le domaine politique, religieux, professionnel, familial.

La manipulation mentale s'appuie en général sur :


•l'émotion (peurs, affection, espoirs) et l'instinct ;
•la répétition, la pression physique, morale et mentale ;
•des biais cognitifs (distorsions systématiques dans le traitement de l'information,
simplifications rhétoriques, sophismes...) ;
•les systèmes de "récompense" et de "punition";
•etc.

Persuasion
"Les puissants sont des hommes qui persuadent. Il est vrai que toutes
les affaires humaines supposent consentement ; et c'est ce qui donne
force aux extracteurs et fabricateurs, par le refus ; mais cette force
négative ne fait rien. Tout travail, dès qu'il n'a pas pour fin la conquête
de la subsistance immédiate, est strictement subordonné aux échanges,
aux promesses, au crédit. Donc les persuasifs mènent tout, et
l'économique dépend de la politique."
Emile Chartier, dit Alain - 1868-1951 - Les idées et les âges, Les Passions et
la Sagesse, 1927

Définition de persuasion

Etymologie : du latin persuadere, persuader, faire agréer, faire croire, convaincre.

La persuasion est l'action de persuader. C'est le processus par lequel une personne tente
de convaincre quelqu'un de croire ou de faire quelque chose. La persuasion s'appuie sur
une stratégie d'argumentation propre à faire adhérer à ses idées celui auquel elle s'adresse. Elle fait
souvent appel aux sentiments ("prendre par les sentiments").

La persuasion est aussi la capacité d'une personne à persuader.

La persuasion se différencie de la coercition qui implique l'usage de la force ou de la violence, ou la


menace d'en faire usage.

Quelques méthodes de persuasion :


•Appel à la raison (argumentation structurée, logique, méthode et preuve scientifiques),
•Appel à l'émotion,
•Appel à l'inconscient,
•Etc.

THEME Caricature
"Ni les religions et leurs intégristes, ni les idéologies et leurs militants, ni les
bien-pensants et leurs préjugés ne doivent pouvoir entraver le droit à la
caricature, fût-elle excessive."
Cabu - 1938-2015 - Peut-on rire de tout, 2012

Définition de caricature

Etymologie : de l'italien caricatura, charger de façon exagérée, dérivé de caricare, charger, issu du
latin carrus, fourgon, charriot.

Une caricature est :


•une représentation graphique (peinture, dessin, etc.) d'une ou plusieurs personnes
figurées volontairement de manière grotesque, bouffonne, burlesque, humoristique, avec la
volonté de les tourner en dérision, de les ridiculiser. La caricature, souvent réalisée de manière
schématique, exagère ou déforme des traits physiques considérées comme caractéristiques de
la personne. Elle est très utilisée par la presse depuis le XIXe siècle.
Exemples : une caricature de Mahomet, une caricature d'homme politique.
•par extension en littérature, un portrait grossier ou peu flatteur d'une personne mettant en
avant une de ses caractéristiques physiques ou faisant ressortir un élément saillant de son
caractère.
•au sens figuré, une représentation satirique, exagérée, outrée ou déformée de quelque chose,
d'un évènement, d'une attitude, d'un sentiment.
•au sens figuré, une personne ridicule ou grotesque en raison de son accoutrement ou de son
maquillage, ou laide au point de ressembler à une caricature.

Dans le domaine de la politique, les caricaturistes mettent souvent en avant des valeurs telles que
la liberté d'expression, la paix, les droits civiques, la vigilance citoyenne ou défendent
des minorités silencieuses ou opprimées. Mais la caricature peut aussi être utilisée pour répandre des
idées provocantes, intolérantes ou violentes en désignant une partie de la population ou les habitants
d'un autre pays comme des ennemis (exemple : la propagande anti-juive du début du XXe siècle).

En France, le droit de caricaturer est une des composantes de la liberté d'expression qui fait partie du
droit de la presse.

Synonymes : charge, dérision, parodie, pastiche, satire.

Autocensure
"Il n'y a pas de limites à l'humour qui est au service de la liberté d'expression
car, là où l'humour s'arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure ou
à l'autocensure."
Cabu - 1938-2015 - interview à L'Express, 4 avril 2012

Définition de l'autocensure

Etymologie : du grec autos, soi-même, du latin censor, magistrat romain, au figuré, celui qui blâme.

L'autocensure est une censure que l'on s'applique à soi-même, de manière préventive, sur ses
propos, ses actes ou ses réalisations. L'autocensure peut être motivée par la pudeur ou par
la crainte d'une censure, de représailles, de la perte d'un avantage, d'une action en justice, etc., de la
part de l'Etat, d'une institution, d'une entreprise ou d'une personne dont on dépend.
Exemple : autocensure d'un auteur ou d'un artiste sur ses propres oeuvres.
L'incitation à l'autocensure est une forme subtile de censure qui donne l'illusion de la liberté
d'expression.

L'autocensure dans les médias


Les journalistes peuvent avoir tendance à traiter certains sujets complaisamment vis-à-vis
des hommes politiques, des annonceurs publicitaires ou des actionnaires auxquels appartient
leur média. Les agences de presse, quant à elles, préparent et valident l'essentiel des informations et
réduisent d'autant le besoin d'autocensure des journalistes qui n'ont qu'à utiliser un contenu pré-validé.

L'autocensure s'exerce principalement dans le choix rédactionnel des sujets abordés, la manière de les
traiter et d'en rendre compte. Elle a pour conséquence le développement du "politiquement
correct" et donne l'impression que la presse traite des mêmes sujets et présente les mêmes idées au
détriment du pluralisme.

Autocensure dans la recherche d'emploi


La discrimination et les représentations négatives à l'encontre de certaines catégories de
la population peuvent conduire des personnes à ne plus postuler sur certains postes par anticipation
des freins qu'elles craignent avoir à rencontrer.

Liberté d'expression
"Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pour les gens qu'on
méprise, on n'y croit pas du tout."
Noam Chomsky

Définition de la liberté d'expression

La liberté d'expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et
de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportun, dans les domaines de
la politique, de la philosophie, de la religion, de morale...

Considérée comme une liberté fondamentale, la liberté d'expression est inscrite dans la Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme (ONU, 1948, article 19) :
"Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations
de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit."

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de


réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui.

Elle est souvent restreinte par certaines conditions particulières qui interdisent l'incitation à la haine
raciale, nationale ou religieuse ou l'appel à la violence physique contre les individus. Il en est de même
pour la diffamation, la calomnie, le négationnisme, l'atteinte à la propriété intellectuelle, l'atteinte au
secret professionnel...

Pamphlet

Définition de pamphlet

Etymologie : de l'anglais pamphlet, brochure, altération de Pamphilet, nom d'une comédie populaire
du XIIe siècle et d'un écrit satirique de la fin du XVIe siècle.

Un pamphlet est un écrit satirique et polémique qui attaque un adversaire, une personnalité, un
régime ou une institution sur des questions politiques ou dans un débat d'idées. Il prend la forme
d'un texte court et violent, voire méchant, généralement signé.
Synonymes : diatribe, libelle.

Par extension le terme pamphlet désigne le genre littéraire qui consiste à écrire de tels textes.

Les plus grands auteurs ont utilisé le pamphlet comme un moyen de réaction et d'expression de leur
révolte : Démosthène, Cicéron, Marot, Rabelais, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Mirabeau,
Hébert, Camille Desmoulins, Marat, Rivarol, Beaumarchais, Victor Hugo, Léon Bloy, André Breton,
Bernanos, etc.

Parmi les critiques faites à ce mode d'expression, il y a l'absence d'efficacité due à sa violence
excessive, l'usage fréquent de la mauvaise foi et le vieillissement rapide du contenu, trop proche de
l'actualité. A cela s'ajoutent un recours fréquent aux tribunaux par les victimes des pamphlets, ainsi que
des pressions économiques faites sur les éditeurs.
Représentation
"Une idéologie est un complexe d'idées ou de représentations qui passe
aux yeux du sujet pour une interprétation du monde ou de sa propre
situation, qui lui représente la vérité absolue, mais sous la forme d'une
illusion par quoi il se justifie, se dissimule, se dérobe d'une façon ou d'une
autre, mais pour son avantage immédiat."
Karl Jaspers - 1883-1969

Définition de représentation

Etymologie : du latin repraesentatio, représentation, action de replacer devant les yeux de quelqu'un.

Sens général
La représentation est l'action de représenter quelque chose, de le rendre présent, de le mettre devant
les yeux, ainsi que le résultat de cette action. Le sens du mot représentation varie sensiblement selon
le contexte.

Sens 1
1.1 - Action de concevoir ou de rendre sensible, présente à l'esprit, quelque chose, quelqu'un ou une
idée au moyen d'un substitut, d'un artifice, d'une figure ou d'un symbole.
Exemples : Le langage est la représentation de la pensée. L'écriture est la représentation du langage.
Une carte est une représentation graphique d'un territoire.
Synonymes : image, reproduction, symbole, description, figuration, incarnation.

1.2 - Ce substitut lui-même, l'image, la figure ou le symbole qui permet de représenter un phénomène,
un concept, une idée.
Exemple : une représentation graphique du taux de chômage.
•Dans les arts
Action de représenter des objets, des personnages ou des idées par les arts (peinture,
sculpture, dessin, gravure, littérature, etc.)
Exemples : la représentation d'une nature morte, une représentation fidèle de Jules César, la
description d'une scène, d'un objet ou d'une personne dans une oeuvre littéraire.
Synonymes : image, portrait, caricature, dessin.
•Dans les arts vivants
Action de représenter, de jouer une pièce de théâtre, un ballet, un opéra, un spectacle de
cirque, de music-hall, etc. sur une scène, en direct et devant un public. Par métonymie, la
représentation désigne le spectacle lui-même.
Exemple : Cette comédie en est à sa centième représentation.
Synonymes : séance, spectacle, exhibition.
•Droit de représentation : Droit de communiquer directement auprès du public une oeuvre
artistique au moyen d'interprètes (représentation lyrique, dramatique, théâtrale...) ou au moyen
de supports matériels (disques, films, livres, émission de radio ou de télévision)?
•En société
Manière de vivre d'une personne éminente par son rang social, sa dignité, sa fortune, ainsi que
d'une personne qui se comporte comme dans une représentation théâtrale, soumise aux
regards du public.
Etre en représentation : Adopter en public une attitude ou un comportement visant
à donner aux autres une certaine opinion de soi, à paraître sous un certain jour, à
se faire valoir, à afficher un rang social, à se montrer là où il convient d'être vu.

•En philosophie
Action qui permet de rendre quelque chose présent à l'esprit, de reproduire en lui des images,
de concrétiser une pensée, au moyen des sens ou de la mémoire.
Synonymes : perception, projection, évocation, impression, vision, image.
•En psychologie
Image mentale mémorisée que se fait un sujet à propos d'une pensée, d'un concept, d'une
situation, d'une scène, d'un objet, d'une personne, etc. On parle de représentation mentale.
•En sociologie
Voir la définition de la représentation sociale.pr
•En fiscalité
Les frais de représentation sont les dépenses engagées par un dirigeant de société ou un
salarié, pour solliciter ou conserver des clients (Exemples : frais de transport, de restauration,
d'hébergement, de divertissement). Elles sont déductibles des bénéfices sous certaines
conditions, avec des particularités selon les professions.

Sens 2
Action ou fait d'agir ou de parler au nom d'une ou plusieurs personnes, de les représenter. C'est aussi
la qualité de celui (le représentant ou mandataire) qui est autorisé à ternir la place d'une autre
personne (le représenté ou mandant) et à agir en son nom.
•En politique
Action de représenter des électeurs, d'être leur mandataire dans une assemblée élective pour
exercer leurs droits et défendre leurs intérêts.
Exemple : les élections à la "proportionnelle" favorisent la représentation des minorités.

Par extension, la représentation est l'ensemble des personnes qui représentent une collectivité.
Représentation nationale ou parlementaire : Ensemble des représentants
du peuple et les pouvoirs dont ils disposent, Assemblée nationale.
La représentation parlementaire d'un parti politique est l'ensemble des
parlementaires issus de ce parti.

Théorie de la Représentation : Théorie élaborée pendant la Révolution française


par Emmanuel-Joseph Sieyès (1748-1836). Elle est fondée sur le principe de la
souveraineté nationale et la méfiance envers le peuple. Elle s'oppose à la
démocratie directe. Pour Sieyès, "les citoyens qui se nomment des représentants
renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n'ont pas de volonté
particulière à imposer. S'ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État
représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays
qui n'est pas une démocratie (et la France ne saurait l'être), le peuple ne peut
parler, ne peut agir que par ses représentants." (Discours du 7 septembre 1789).

•En droit privé


Action ou fonction qui consiste, pour une personne (le représentant ou mandataire), à accomplir
un acte ou à agir en justice au nom d'une autre personne (le représenté ou mandant). La
représentation peut avoir plusieurs origines : loi, décision de justice, convention, statut, etc.
•En droit des affaires, du commerce
Action d'obtenir, de recueillir des affaires pour le compte d'un commerçant ou d'une entreprise
commerciale, d'une marque. Métier du représentant de commerce, du VRP.
Exemple : faire de la représentation en électroménager

Sens 3
Action ou fait de rendre présent quelqu'un ou quelque chose par son existence, par sa propre présence
; être le représentant de quelqu'un ou de quelque chose.
•En droit successoral
Lors d'une succession, la représentation est un procédé juridique qui permet à des héritiers de
prendre la place d'ascendants prédécédés et d'exercer les droits de ces derniers en les
représentant. Exemple : figurer sur la succession de son grand-père, avec sa tante, par
représentation de son père décédé avant son grand-père.

Sens 4
En droit administratif, synonyme de présentation.
Exemples : Représentation d'acte (Présentation d'un acte pouvant servir de titre ou de preuve),
représentation des livres de commerce.

THEME Charité
Caritatif
"La charité a toujours soulagé la conscience des riches, bien
avant de soulager l'estomac du pauvre."
Alfred Sauvy - 1898-1990 - Mythologie de notre temps, 1971

Définition de charité

Etymologie : du latin charitas, variante de caritas, haute estime, respect, tendresse, amour, affection,
dérivé de carus, cher.

Dans la religion chrétienne, la charité est une vertu spirituelle qui est l'amour que l'on ressent pour
Dieu et pour les Hommes en tant que créatures de Dieu. Avec la Foi et l'Espérance, la Charité est
l'une des trois vertus théologales. Dans la religion judaïque, la charité est synonyme de justice.
Synonymes : Amour du prochain, miséricorde.

D'une manière générale, la charité est l'amour réciproque des Hommes, considérés comme des
semblables.
Synonymes : altruisme, humanité, philanthropie, générosité, bonté.

En particulier et dans le langage courant, la charité est l'acte de bienfaisance qui prend la forme de
l'aumône ou de l'assistance apportée aux pauvres et aux défavorisés, de manière désintéressée.
Exemples : accueillir un sans-abri par charité. Demander la charité.
Synonymes : aumône, bienfaisance, bienfait, obole, don.

Dans les sociétés modernes laïques, le terme charité est parfois utilisé avec une connotation péjorative
en raison du caractère déséquilibré de la relation de charité et de la situation humiliante dans laquelle
se trouve la personne aidée. On lui préfère les termes solidarité ou aide sociale.

Par métonymie, le terme charité désigne un hôpital ou un hospice réservé à l'accueil des pauvres et où
s'exerce la charité.
Exemple : "C'est l'hôpital qui se moque de la charité".

L'adjectif caritatif qualifie :


•ce qui est relatif à la charité,
•une organisation qui oeuvre pour les plus pauvres, qui vient en aide au plus démunis, sur le
plan matériel ou moral.
Exemple : une association caritative.
Altruisme

Définition de l'altruisme

Etymologie : mot créé par Auguste Comte (1798-1857) à partir d'autrui, venant du latin alter, autre,
avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement,
une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

L'altruisme est une disposition de caractère qui conduit à s'intéresser, à se dévouer, à se


consacrer et à vouloir faire le bien aux autres, à les aider, à faire preuve de générosité envers
eux, sans rien attendre en retour.

L'altruisme est un sentiment désintéressé d'amour pour autrui qui peut être instinctif ou réfléchi. Il
s'oppose à l'égoïsme.

En philosophie, l'altruisme est le principe du comportement qui fait du bien des autres la finalité ultime
de toute action morale. Le mot "altruisme" est employé pour la première fois en 1854 par Auguste
Comte dans le "Catéchisme positiviste". Attitude d'attachement, de bonté, voire de vénération envers
les autres, l'altruisme est au centre de la morale positiviste.

Sans que le terme soit employé, des formes d'altruisme sont prônées dans la plupart des morales
religieuses (bouddhisme, christianisme, islam, etc.)

Termes synonymes ou voisins : amour, bienveillance, bonté, charité, désintéressement, générosité,


philanthropie.

Pauvreté
"Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ;
sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte."
Confucius - 551-479 av. JC - Livre des sentences

Définition de la pauvreté

Etymologie : du latin pauper, pauvre.

La pauvreté est l'état d'une personne qui est pauvre, indigente.


Une personne en situation de pauvreté ne dispose pas des ressources matérielles
suffisantes (manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister dignement
selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la condamnent à survivre péniblement
au jour le jour.

En économie, il existe deux façons d'aborder la pauvreté : la pauvreté absolue et la pauvreté relative.

La pauvreté absolue
La pauvreté absolue est la situation des personnes qui ne disposent pas de la quantité minimale de
biens et services permettant une vie normale.

Pour l'ONU, un individu est dit en état de pauvreté absolue quand il n'a pas les moyens de se procurer
un "panier" de biens considérés comme indispensables à sa survie. En France, en 2002,
l'estimation était d'environ 10 euros par jour.
Bien que les Etats-Unis et le Canada utilisent cette méthode, celle-ci est davantage appropriée aux
pays en développement.

La pauvreté relative
La pauvreté relative s'établit par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays dans lequel on
se trouve. On détermine d'abord le revenu médian, revenu qui partage la population en deux parties
égales. La pauvreté se définit alors par rapport à une proportion de ce revenu médian.

En France, l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) considère


qu'un ménage est pauvre si son revenu est inférieur à 50 % du revenu médian français par unité de
consommation*. Le taux est de 60 % pour Eurostat (service statistique de la Commission européenne).
* Unité de consommation : Système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre
du ménage.

Taux de pauvreté en France :


50 % 60 %
1970 12,0% 17,9 %
1975 10,2% 16,6 %
1979 8,3 % 14,2 %
1984 7,7 % 13,5 %
1990 6,6 % 13,8 %
1996 8,1 % 14,5 %
2000 7,2 % 13,6 %
2004 6,6 % 12,6 %
2006 6,7 % 13,1 %
2008 7,1 % 13,0 %
2009 7,5 % 13,6 %
2010 7,7 % 14,0 %
2011 7,9 % 14,3 %
2012 8,3 % 14,2 %
2013 7,9 % 13,8 %
2014 8,0 % 14,0 %
2015 8,0 % 14,2 %
2016 8,0 % 14,0 %
2017 8,0 % 14,1 %
2018 8,3 % 14,8 %
2019 8,2 % 14,6 %
2020 ____ 14,6 %
(Source Insee)

La pauvreté relative est un des aspects des inégalités économiques et sociales. Elle est aussi source
d'exclusion sociale.

Solidarité
"Seules l'éducation et la solidarité permettront de tarir les sources de
guerriers fanatiques que la misère et le désespoir rendent disponibles."
Georges Charpak - 1924-2010 - Entretien pour "L'Humanité", octobre 2005

Définition de solidarité

Etymologie : du latin "solidus", entier, consistant, lien unissant entre eux les débiteurs d'une somme.

La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de


personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes
rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité
conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans
quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.

En matière juridique (ce qui est l'origine première du mot solidaire), lorsque la solidarité est
prononcée, notamment pour des créances, chacun des membres du groupe est engagé, en termes de
dette et de responsabilité, pour la totalité. La dette ne peut alors être divisée et répartie entre les
individus.

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de
tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que
tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt.

La solidarité doit être distinguée de l'altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple
engagement moral, sans qu'il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun
travaille dans un esprit d'intérêt général pour l'ensemble.

Emile Durkheim (1858-1917), sociologue français, a montré que la solidarité pouvait prendre des
formes différentes :
•la solidarité mécanique, fondée sur la similarité des individus dans les sociétés traditionnelles à
forte conscience collective,
•la solidarité organique, liée aux interdépendances dans les sociétés modernes en raison de
la division du travail et l'individualisme.
Le sociologue fait de la solidarité une attitude primitivement sociale et non le résultat de l'action
morale individuelle.

Exemple d'organisations fondées sur la valeur positive de solidarité :


•les syndicats,
•les organisations non gouvernementales (ONG),
•les mutuelles de santé ou d'assurance,
•de nombreuses associations,
•des partis politiques,
•des institutions publiques.

THEME Carriérisme

Définition du carriérisme

Etymologie : de carrière, profession à laquelle on se consacre, venant du latin carrus, char, avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le carriérisme désigne l'état d'esprit, l'attitude des personnes qui n'exercent une activité que pour
satisfaire leurs intérêts personnels et leurs ambitions. Il peut s'exercer au sein d'une entreprise,
d'une association, d'un parti politique, d'un syndicat...

Le mot carriérisme (ou carriériste) a une connotation péjorative car il sous-entend la volonté de faire
carrière à n'importe quel prix, sans s'embarrasser de scrupules.

Pour le carriériste, le travail est uniquement un moyen d'obtenir un statut social. Il ne trouve pas dans
son travail en tant que tel une source d'intérêt ou de motivation.

Opportunisme, opportuniste
"En tout c'est l'opportunisme qui est vil, et le pire de tout est
d'adorer l'opportunisme, et d'en faire une doctrine."
Emile Chartier, dit Alain - 1868-1951 - Propos, 1er avril 1914

Définition de l'opportunisme

Etymologie : du latin opportunus, qui conduit au port.

L'opportunisme est une attitude qui consiste à agir selon les circonstances du moment afin de les
utiliser au mieux de ses intérêts et d'en tirer le meilleur parti, en faisant peu de cas des principes
moraux.

Un opportuniste est celui qui pratique l'opportunisme.

En politique, l'opportunisme conduit à des changements fréquents de programmes ou de


positions afin d'attirer un maximum de votes lors des élections. Cette adaptation aux circonstances
s'effectue au détriment des principes doctrinaux.

Le terme opportunisme est plus particulièrement utilisé pour qualifier la politique de prudence, de
compromis et de réalisme prônée par les républicains modérés - Jules Grévy (1807-1891), Léon
Gambetta (1838-1882), Jules Ferry (1832-1893), etc. - au début de la IIIe République. Avec
ses réformes progressives, elle s'opposait au radicalisme.
THEME Cartel

Définition de cartel

Etymologie : de l'italien cartello, affiche, lettre de défi), venant du latin charta, feuille de papier.

Dans le droit ancien, le cartel désigne une déclaration solennelle par laquelle un seigneur
communique ses griefs à un autre seigneur et le défiait, ce qui annonçe une entrée en guerre. Le mot
est aussi utilisé pour les provocations en duel.

En économie, un cartel est une entente conclue de manière explicite ou tacite entre plusieurs
entreprises indépendantes d'un même secteur d'activité, dans le but de limiter la concurrence, de
contrôler le marché et de maximiser leurs profits.

Les accords peuvent porter sur la répartition et le volume de la production, le contrôle de la


distribution et la fixation des prix, ce qui génère un sur-profit. La tentation peut être forte pour les
entreprises en situation d'oligopole (marché ne comportant qu'un petit nombre de vendeurs) de
recourir aux ententes.

On parle d'entente illicite lorsque l'accord empêche, restreint, ou fausse le jeu normal de la
concurrence. Les cartels qui portent préjudice aux consommateurs en les privant des effets positifs de
la concurrence sont illégaux dans la plupart des pays.

En politique, un cartel est un accord passé entre des partis, des organisations, des syndicats, en vue
d'une action commune déterminée. En 1924, en France, la coalition des partis
de gauche (républicains socialistes, les socialistes SFIO, les radicaux socialistes et la gauche radicale),
sous le nom de Cartel des gauches accède au pouvoir en emportant les élections législatives.

Coalition
Définition de coalition

Etymologie : du latin coalescere, se souder.

Une coalition est la réunion temporaire de personnes, de puissances militaires, de partis


politiques pour lutter contre un ennemi commun.

Une coalition militaire est une alliance entre plusieurs Etats pour lutter militairement contre un ou
plusieurs autres. La France a dû faire face à plusieurs coalitions sous le roi Louis XIV, pendant la
Révolution et pendant le 1er Empire.

Une coalition électorale est entente momentanée d'au moins deux partis politiques qui, en général,
possèdent des idées communes, pour présenter une candidature commune à une élection, lors
d'un scrutin de liste ou de se répartir les circonscriptions, lors d'un scrutin uninominal.

Une coalition politique est un accord entre des partis politiques ou des organisations en vue d'un
programme de gouvernement ou de la formation d'un gouvernement. Des coalitions sont constituées
lorsque aucun parti ne détient la majorité lui permettant de gouverner seul. C'est souvent le cas lorsqu'il
y a un grand nombre de partis ou que le mode de scrutin ne permet pas de dégager une majorité
solide.

Un gouvernement de coalition est composé des ministres appartenant à différents partis.

On parle d'union nationale lorsque les grandes formations politiques d'un pays y participent.

Front

Définition de front

Etymologie : du latin frons, front, face d'une chose, front (d'une armée).

Le mot front désigne :


•la partie haute du visage comprise entre la racine des cheveux, les sourcils et les tempes.
•par extension ou sens poétique, l'ensemble du visage ou de la tête, la partie antérieure d'un
objet (ex : courber le front).
•au sens figuré, une grande hardiesse, une audace insolente, une impudence (ex : avoir le front
de ...). Synonymes : audace, culot, effronterie, hardiesse, impudence.
•en architecture, la face d'un bâtiment, d'un édifice.
•dans le langage militaire, la ligne de combat où des troupes font face à un ennemi (ex : monter
sur la ligne de front, le front russe).
•par extension, un endroit où se déroule un affrontement quelconque.
•en météorologie, la ligne de séparation entre des masses d'air de nature différente par la
pression et la température (ex : le front chaud).

En politique, par analogie au front militaire, on appelle "front", une union ou coalition de partis, de
mouvements politiques, de syndicats ou d'associations qui s'accordent sur un programme ou une
action commune pour combattre un même adversaire. Dans certains cas, notamment de libération
nationale, les mouvements qui composent un front peuvent conduire une lutte armée.
Synonymes : alliance, bloc, cartel, coalition, entente, ligue, rassemblement.

Exemples de fronts :
•Front populaire : Coalition des partis de gauche au pouvoir en France, en 1936-1937
•Front national : principal groupe de résistance à l'occupation allemande pendant la Seconde
Guerre mondiale, créé à l'initiative du parti communiste.
•Front de libération nationale (FLN) : parti politique algérien créé en 1954 par la fusion de
mouvements nationalistes. Sa branche armée, l'Armée de libération nationale (ALN) a conduit
la guerre d'indépendance de l'Algérie contre la France.
•Front national de libération (FNL, appelé aussi Viêt-Cong) : rassemblement créé en 1960 des
forces sud-vietnamiennes hostiles au gouvernement proaméricain de Saigon.
•Front national (FN) : formation politique française, créée en 1973 à l'initiative de Jean-Marie Le
Pen et de divers mouvements d'extrême droite.
•Front de libération nationale corse (FLNC) : organisation politique créée en 1976, qui
revendique l'indépendance de la Corse, au besoin par la lutte armée et les attentats.
•Front islamique du salut (FIS) : mouvement politico-religieux algérien créé en 1989
et officiellement dissous en 1992.
•Front de gauche : alliance électorale initiée par le Parti communiste français (PCF) et le Parti
de gauche (PG) lors des élections européennes de 2009. Rassemblant les forces de la gauche
antilibérale, communiste, socialiste, écologiste, républicaine et radicale, hostiles notamment à
l'Europe libérale et à la ratification du Traité de Lisbonne, cette alliance s'est poursuivie, après
le scrutin européen.

On appelle frontisme la politique d'union, des partis de gauche, au sein du "Front populaire", face aux
partis conservateurs.

Ligue
Définition de Ligue

Etymologie : de l'espagnol liga et de l'italien lega, ligue, issu du latin ligare, attacher, lier, joindre, unir.

Sens 1
Une ligue est une association en vue d'un objectif déterminé, politique,
religieux, social, humanitaire, etc.
Exemples : Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Ligue du Nord (Italie), Ligue des droits de
l'Homme, Ligue contre le cancer, Ligues sportives.
Synonymes : alliance, association, cartel, clan, coalition, entente, groupement, parti,
rassemblement, union.

Avec un sens péjoratif, une ligue est un complot mis en oeuvre par des personnes en vue de réussir
un projet commun.
Synonymes : bande, cabale, complot, clique, conspiration, coterie, faction, intrigue, machination,
phalange.

En histoire de France, la Ligue catholique ou Sainte Ligue désigne le parti catholique qui s'est créé
pendant les guerres de religion, à la fin du XVIe siècle pour défendre les intérêts de la religion
catholique contre le protestantisme. Elle prend fin avec l'abjuration du roi Henri IV.

L'expression "ligues d'extrême droite" désigne divers mouvements politiques qui se sont constitués
en France entre les deux Guerres mondiales. Souvent antisémites, ils sont caractérisés par une
hostilité au régime parlementaire et au bolchévisme, certains se présentant comme une déclinaison
française du fascisme.
Exemples : La Légion, les Jeunesses patriotes, La Fédération nationale catholique, Le Faisceau, les
Croix-de-feu, Parti franciste, etc.

Sens 2
Une ligue est une union, une alliance, une confédération de plusieurs Etats, de plusieurs cités qui
s'associent pour une durée plus ou moins longue afin de défendre des intérêts communs ou de suivre
une politique concertée.
Exemples : Ligues Amphictyoniques dans la Grèce antique, Ligue hanséatique (Hanse germanique),
Ligue arabe.
Synonymes : alliance, bloc, coalition, confédération, fédération, pacte.

Les ligués sont ceux qui font partie d'une ligue.


Oligopole

Définition d'un oligopole

Etymologie : du grec oligos, petit nombre, et polein, vendre.

En économie, l'oligopole désigne une forme de marché caractérisé par un petit nombre de vendeurs
(ou offreurs) face à une multitude d'acheteurs (ou demandeurs). Lorsqu'il n'y a que 2 vendeurs, on
emploie le terme de duopole.

Dans la théorie économique, l'oligopole est une situation de marché imparfait. En effet, dans le cadre
de la concurrence pure et parfaite, les offreurs doivent être indépendants, ce qui n'est pas le cas d'un
oligopole où le profit d'un vendeur dépend de l'attitude des autres.

La situation d'oligopole résulte de la tendance à la concentration des producteurs. En effet, dans


certains secteurs d'activité, les producteurs ont intérêt à grossir pour réaliser des économies
d'échelle qui génèrent des gains de productivité. L'optimum économique n'étant atteint qu'en situation
de monopole (un seul vendeur), les institutions politiques s'y opposent pour prendre en compte les
intérêts des consommateurs. Elles favorisent l'émergence de nouveaux offreurs ou le maintien
d'offreurs existants. Les deux tendances, concentration et lutte contre les monopoles, s'équilibrent avec
la situation d'oligopole.

Dans un oligopole, les vendeurs peuvent se livrer à une concurrence féroce ou bien réaliser
des ententes. En effet, disposant d'une position dominante, les entreprises en
situation oligopolistique sont tentées de s'accorder sur les prix et sur les quantités offertes afin de se
partager le marché et d'optimiser leurs profits. De telles ententes (cartel), qui reviennent à créer une
situation de pseudo monopole, sont interdites par le droit de la concurrence. Exemple en France :
l'entente des opérateurs de téléphonie mobile pour stabiliser leurs parts de marché et facturer les SMS
très au-dessus de leurs coûts de revient.

Trust

Définition de trust

Etymologie : de l'anglais trust, entente, confiance.


Un trust est un ensemble de plusieurs entreprises regroupées sous une direction unique et qui
exercent une influence importante sur un secteur ou une partie de l'économie.

Par extension, le mot trust désigne une grande entreprise qui domine tout un secteur de l'activité
économique.

Créés dans le but de limiter la concurrence et de générer davantage de profits, les trusts tendent à
avoir des pratiques de monopole, quand ils sont vendeurs, avec des prix de vente élevés ou
de monopsone, lorsqu'ils sont acheteurs, avec des prix d'achat bas. Ils peuvent être poursuivis
pour abus de position dominante quand ils enfreignent le droit de la concurrence.

Les trusts peuvent se constituer de deux manières :


•par concentration horizontale (rachat d'entreprises du même secteur)
•par concentration verticale (rachat de toute la filière de production)

En droit des affaires, un trust est une entité juridique créée par des sociétés ou des personnes
physiques qui apportent des actifs ou des liquidités. Le trust doit les gérer selon les consignes données
par les créateurs du trust. A l'échéance donnée, il doit restituer les actifs et les plus-values générées
aux créateurs du trust. Les trusts servent souvent à faciliter les successions ou à séparer
temporairement des actifs d'une société ou d'une personne.

Union
"Et de l'union des libertés dans la fraternité des
peuples naîtra la sympathie des âmes, germe de
cet immense avenir où commencera pour le
genre humain la vie universelle et que l'on
appellera la paix de l'Europe."
Victor Hugo - Choses vues

Définition d'union

Etymologie : du latin unio, union, unité, état d'unification, dérivé de unus, un.

L'union est la liaison établie entre différentes choses ou personnes de telle sorte qu'elles ne
forment plus qu'un seul tout. Les liens peuvent être, physiques, affectifs ou résultant d'intérêts
communs.

L'union est aussi la jonction de deux ou de plusieurs choses, séparées par leur nature différente.
Exemple : trait d'union.

L'union conjugale est le fait de former un couple. Synonyme : mariage.


L'union libre se situe en dehors du mariage. Synonyme : concubinage.
Au sens figuré, une union est une entente volontaire, une concorde, une conformité d'efforts et de
moyens en vue d'atteindre un même but.

En politique ou en économie, une union est un groupement de personnes physiques ou morales qui
s'associent en vue de réaliser un même but.
Exemple : l'Union de la gauche.

On appelle Union sacrée l'union instaurée en France en 1914 et qui a ressemblé toute la
classe politique, y compris les socialistes, pour accepter l'idée de la guerre et former un front uni contre
l'ennemi.

L'Union européenne est le cadre institutionnel qui organise l'espace communautaire européen ainsi
que la coopération politique, économique et monétaire entre ses Etats membres.

Une union douanière est un ensemble d'Etats ayant constitué entre eux un espace douanier unique,
avec une réglementation et un tarif douanier extérieur communs.

THEME Caste

Définition de caste

Etymologie : du portugais casta, pur, sans mélange.


Les castes en Inde
Le système de castes est le mode d'organisation sociale traditionnelle en Inde (il l'a été aussi en
Egypte antique). L'appartenance à l'une des quatre grandes castes (ou "varnas", signifiant couleur en
sanskrit) est liée à la naissance :
•les brahmanes (prêtres),
•les kshatriyas ou kchatriyas (guerriers, administrateurs, princes, rois),
•les vaishyas ou vaiçyas (agriculteurs, commerçants, artisans, hommes d'affaires),
•les shudras ou çoudras (serviteurs, ouvriers).
Les intouchables ou parias, dont le contact est considéré comme une souillure, se situent hors classe.

Bien qu'ayant été abolie par la Constitution de 1947, la séparation des castes reste largement
pratiquée dans l'Inde rurale.

Caste, au sens figuré


Le mot caste est utilisé pour désigner, avec un sens péjoratif, une classe fermée de la société qui, par
cette fermeture, notamment par son mode d'accès, cherche à préserver ses privilèges et ses
caractères.
On parle alors de prétentions de caste, d'esprit de caste, de préjugés de caste.

Synonymes : clan, classe, ordre.

Aristocratie

Définition de l'aristocratie

Etymologie : du grec aristos, meilleur, excellent, et kratos, le pouvoir, l'autorité.

Etymologiquement, l'aristocratie est une forme de gouvernement dans laquelle


le pouvoir souverain est exercé par les meilleurs, les plus méritants, les plus aptes. Ce peut être
une caste, une famille ou quelques individus.

Montesquieu, gardant le sens étymologique, a fait sienne la définition qu'en donne Aristote : "Le
gouvernement d'un petit nombre d'hommes ou de plusieurs et non d'un seul, s'appelle aristocratie, soit
parce que l'autorité est entre les mains des meilleurs gens de bien, soit parce qu'ils en usent pour le
plus grand bien de l'État et de tous les membres de la société." (La politique, livre III).

Etant fondée sur le mérite et l'aptitude à diriger, l'aristocratie ne doit pas être confondue avec
la noblesse qui est fondée sur la naissance. Cependant depuis la Révolution française, l'usage courant
tend à confondre les deux termes ("Les aristocrates à la lanterne !"). Ainsi, le mot "aristocratie" désigne
une classe sociale privilégiée, exerçant le pouvoir de manière héréditaire afin de préserver ses titres,
ses privilèges et son patrimoine.

Selon l'origine de son pouvoir, on parle d'aristocratie "guerrière", d'aristocratie "foncière" (propriété
terrienne), d'aristocratie financière...

Les aristocraties, au sens premier, se sont développées dans la Grèce antique. En France, l'aristocratie
s'est formée au Haut Moyen Age à partir de la caste des guerriers. A Venise, elle était issue de riches
familles marchandes. Après la Révolution française, le Directoire fut une tentative d'instaurer
un régime aristocratique (cinq directeurs et suffrage censitaire).

Par extension, le mot aristocratie désigne aussi cette classe (noblesse, nomenklatura) ou plus
généralement une élite dans un domaine quelconque.

Classe sociale
"La société étant divisée par tranches, comme un bambou, la grande affaire
d'un homme est de monter dans la classe supérieure à la sienne et tout
l'effort de cette classe est de l'empêcher de monter."
Stendhal - 1783-1842 - Souvenir d'égotisme, 1832

Définition de classe sociale

Etymologie : du latin classis, groupe de citoyens, réunion et "socialis", sociable, capable de vivre en
groupe.

Avant l'apparition de la notion de classe sociale liée l'industrialisation aux XVIIIe et XIXe siècles (avec
Adam Smith et David Ricardo), il existait des groupes hiérarchisés définis de manière rigide
et institutionnelle comme les castes, les états ou les ordres de l'Ancien Régime (noblesse,
clergé, tiers état).

Dans les sociétés modernes, en l'absence de définitions légales, certaines auteurs ont cherché à
définir au sein de la société des groupes, appelés "classes sociales", homogènes par leur statut
social, leur mode de vie, leurs conditions matérielles, leur comportement, leurs intérêts, leurs actions,
leur vision du monde...
Exemples : classe ouvrière, classe moyenne, classe dirigeante.

Karl Marx (1818-1883) définit les classes sociales par rapport à leur position et à leur rôle dans
le processus de fabrication. En se fondant sur une vision antagoniste de la société et en s'inspirant
de l'histoire, il a rassemblé les différents groupes en deux classes sociales principales : le prolétariat,
classe dominée, et la bourgeoisie, classe dominante qui possède les moyens de production. Pour Karl
Marx, une classe ne peut exister que si elle a conscience d'être une classe. Il considère
que "l'histoire de toute société est l'histoire de la lutte des classes" et que la lutte des classes conduit
à la dictature du prolétariat, étape de transition vers une société sans classes.

Le sociologue Max Weber (1864-1920), qui n'attribue pas aux classes sociales le rôle historique que
Karl Marx leur confère, introduit en outre une approche plus graduelle dans leur composition. Avec le
développement des classes dites intermédiaires, souvent appelées classes moyennes, il perçoit un
début de mobilité sociale entre les classes.

L'anthropologie moderne s'est démarquée de la hiérarchie sociale du marxisme pour utiliser la notion
de segments de population déterminés à partir d'enquêtes et d'analyses multicritères. Les catégories
socioprofessionnelles sont définies sur des bases plutôt économiques comme le type de profession
et le niveau de revenu tandis que la notion de classe sociale comporte une dimension sociologique
importante.

Corporation

Définition de corporation

Etymologie : de l'anglais corporation, société (commerciale), compagnie, dérivant du latin corpus,


corps.

Une corporation est une réunion d'individus, une organisation sociale, reconnue par l'autorité politique,
regroupant tous les membres d'une même profession, ayant son propre règlement, ses privilèges.

Le mot "Corporation" n'est apparu qu'au XVIIIe siècle. Historiquement, on peut retrouver l'équivalent
des corporations dans les "collèges" gallo-romains du Bas-Empire, puis dans les "confréries",
les "guildes" et les "hanses" du Haut Moyen Age. A partir du XIe siècle, avec le développement du
commerce en Occident, se mirent en place des associations de métier, dont les institutions furent fixées
au XIIIe siècle.

Les corporations regroupaient les artisans d'une même profession. Elles étaient très hiérarchisées avec
les apprentis, les compagnons, les maîtres ou patrons parmi lesquels étaient choisis les chefs de la
corporation, les jurés, d'où l'appellation de jurande. Leurs règlements devinrent de plus en plus stricts,
fixant les prix, les modalités de fabrication, les conditions de travail et les usages afin d'éviter
toute concurrence. Progressivement l'accès à la maîtrise fut réservé à la caste des maîtres par
hérédité.

Les corporations sont souvent classées en deux catégories :


•Les corporations jurées. Elles regroupaient des artisans d'un même métier ayant
un statut particulier et qui étaient considérés comme égaux à l'intérieur de celles-ci.
•Les corporations réglées. Les statuts de ces groupements d'artisans étaient approuvés ou
même donnés par les autorités royales. Elles étaient souvent dotées d'un monopole.
La reprise en main des corporations par Colbert (1619-1683) à la fin du XVIe siècle, qui les réglementa
et les contrôla, amorça leur déclin. François Quesnay (1694-1774) et Turgot (1727-1781) furent des
opposants aux corporations accusées d'être un frein à l'innovation, à la concurrence et à
l'investissement. Cependant, face à leur poids, la monarchie ne put les supprimer. Les corporations
furent abolies en 1791 par la Révolution française.

Mobilité sociale
"La mobilité sociale n'est pas une espérance qui serait aujourd'hui
perdue, elle a toujours été une espérance largement illusoire."
Jacques Rigaudiat - Le nouvel ordre prolétaire - 2007

Définition de la mobilité sociale

Etymologie : du latin mobilitias, mobilité, facilité à se mouvoir, agilité.

La mobilité sociale désigne le changement de position sociale d'une personne par rapport à celle
de ses parents (mobilité sociale intergénérationnelle) ou au cours de sa vie (intragénérationnelle).
C'est un concept sociologique qui analyse la circulation des individus entre les différentes positions de
l'échelle sociale.

La position sociale est, en général, établie à partir du statut professionnel. En France, la


nomenclature des catégories socioprofessionnelles est définie par l'Institut national de la statistique et
des études économiques (INSEE).

La mobilité sociale peut être :


•ascendante si la mobilité s'effectue vers une position considérée comme plus élevée (ex :
ouvrier vers cadre)
•descendante dans le cas inverse (ex : cadre vers employé).
•horizontale si la mobilité s'effectue vers une position de même niveau ou suffisamment proche
pour qu'aucune hiérarchie entre les deux ne puisse être clairement établie :
Exemple : ouvrier vers employé.

L'absence de mobilité sociale est l'une des caractéristiques des systèmes de castes. Ce fut le cas
dans l'Ancien Régime, où le statut social, lié à la naissance, se transmettait de père en fils.

Le principe de mobilité sociale est l'une des conséquences de la démocratie et en particulier de


l'égalité des individus qui offre, en principe, le droit à chacun d'accéder à n'importe quelle position
sociale. C'est le principe de l'égalité des chances, fondée sur le mérite et sur les capacités de chacun.
De telles sociétés sont dites "ouvertes".

La mobilité sociale est mesurée par des tables de mobilité dites de destinée qui, pour chaque
catégorie socioprofessionnelle, indique comment se répartit la génération suivante dans les différentes
catégories. La diagonale de la table de mobilité permet de mesurer le phénomène de reproduction
sociale ou d'immobilité sociale. La mobilité structurelle est celle qui résulte de la transformation de
la société (ex : moins d'agriculteurs, plus d'employés et de cadres).

Les limites et la complexité de l'analyse de la mobilité sociale sont liées :


•à la tranche d'âge analysée (40-59 ans) qui n'intègre pas le début de la carrière,
•à la seule prise en compte de la profession, omettant d'autres facteurs comme les ressources
financières des parents,
•au faible taux d'activité des femmes par le passé qui conduisait à assimiler la position sociale
de la mère à celle du père, et de l'épouse à celle du mari.

Parasitocratie
Parasitocrate
"Le parasitocrate, lui [à la différence du cleptocrate], n'a pas besoin de voler.
Il vit aux dépens des autres, des contribuables, dans la légalité. Il contribue à
forger les lois. Homme politique, dirigeant d'une entreprise publique ou d'une
multinationale employant une équipe de lobbying, syndicaliste, président
d'une association, il sait détourner le système à son profit pour se créer une
rente de situation."
Simone Wapler - 01/11/2016

Définition de parasitocratie

Etymologie : composé de parasite, du latin parasitus, issu du grec ancien parasitos, composé para-, à
côté de, et de sitos, nourriture, avec le suffixe -cratie, du grec ancien kratos, pouvoir, autorité

Le néologisme parasitocratie semble avoir été créé en 2012 par Simone Wapler, journaliste et
économiste française qui défend des idées très libérales, rejetant les interventions de l'Etat et se
plaçant dans une perspective de défense des contribuables.
Pour Simone Wapler, un parasitocrate est "quelqu'un qui forge ou détourne les lois et
les règlements pour obtenir quelque chose contre rien, pour forcer un échange gagnant (pour
lui) et perdant (pour l'autre)."
Les parasitocrates se retrouvent sous forme de "castes" dans "les administrations, les
universités, les gouvernements, les organisations internationales, les instances
de réglementation, les multinationales, ..."
Synonymes de parasitocrate : profiteur, initié, privilégié.
Le terme parasitocratie, dont il n'existe pas de définition consensuelle, est la combinaison des
mots parasitisme[*] et aristocratie. Il peut être défini comme un système composé de personnes
qui détiennent du pouvoir en vivant aux dépens du groupe, de l'organisation, de l'Etat, ... auquel
elles appartiennent et qui bénéficient d'une rente permanente. Il est parfois associé à une forme
de conspiration ou comparé à une caste.

Exemples de déclinaisons de la parasitocratie par ceux qui la dénoncent :


•L'Etat : qui va au-delà de ses fonctions régaliennes, qui accable le contribuable par les impôts
qu'il prélève et qui octroie à certains des privilèges qui leur permettent à d'échapper au régime
de droit commun.
•Les élus : considérés comme trop nombreux [en particulier à cause du nombre important
de communes].
•La "mafia" financière : qui met en place un système financier aux rouages de plus en plus
complexes que seuls ses membres maîtrisent. "Un groupe de privilégiés qui partagent la
même éducation, sont allés dans les mêmes écoles et universités, croient aux mêmes choses
et ont une même vision globale de ce qui est bien pour les autres." (Simone Wapler)

Note : parasitisme
* Le parasitisme qui est la situation d'un organisme vivant aux dépens d'une autre espèce.
Par analogie, le parasitisme est le mode d'existence d'une personne qui vit et prospère aux dépens
d'une autre personne ou de la collectivité.

THEME Castrisme

Définition de castrisme

Etymologie : du nom de Fidel Castro (1926-2016), avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.
Fidel Castro a dirigé Cuba jusqu'en 2008 depuis la victoire de la guérilla qu'il a conduite contre
Fulgencio Batista en 1958.
Le terme "castrisme" désigne la doctrine politique de Fidel Castro. Le régime mis en place est, selon
le discours officiel, un socialisme d'Etat où celui-ci est très présent dans la vie économique. Il est dirigé
par un parti unique, avec une liberté de la presse très limitée.

Plus largement, le castrisme est une pratique politique qui s'inspire des idées de Fidel Castro,
notamment la défense de la guérilla rurale pour lutter contre d'autres régimes (Angola, Ethiopie).

Castriste : partisan de Fidel Castro.

THEME Caucus

Définition de Caucus

Etymologie : de l'américain caucus, dérivé selon les auteurs :


•du latin caucus, coupe, vase à boire, abreuvoir,
•de l'amérindien algonquin cau-cau-as-u, celui qui conseille,
•de l'américain Caulker's Club, premier syndicat organisé pour les ouvriers du port de Boston
(les calfateurs).
Utilisé dans les pays anglo-saxons, au Canada, en Suisse et en Belgique, le mot caucus désigne
une réunion informelle, à huis clos, d'un petit nombre de membres ou d'élus d'un parti politique,
réunis dans un but particulier. Le sens exact varie selon le contexte.
Synonymes : réunion, conciliabule.

Aux Etats-Unis, un caucus est un comité électoral constitué, au niveau local, des membres d'un parti
politique pour déterminer quels seront leurs délégués pour le niveau supérieur, l'objectif final étant de
désigner le candidat de leur parti pour l'élection présidentielle. Ce système fonctionne dans une
douzaine d'Etats.
Le terme caucus est aussi utilisé pour désigner un regroupement d'élus au sein du Congrès en fonction
d'affinités politiques ou ethniques, ayant notamment pour objectif d'influencer la politique fédérale ou
bien celle d'un Etat.

Au Canada, un caucus est un anglicisme désignant l'ensemble des députés d'un même parti siégeant
au parlement. Synonyme : groupe parlementaire.

Par extension, dans certains sports collectifs, un caucus est une réunion des joueurs et de leurs
entraîneurs avant le début d'un match ou d'une période de jeu dans le but de convenir d'une stratégie.
Groupe parlementaire

Définition d'un groupe parlementaire

On appelle groupe parlementaire (ou groupe politique) une association de députés ou de sénateurs
qui se rassemblent au sein de chacune des deux assemblées du Parlement pour pouvoir bénéficier
des avantages dont disposent les groupes politiques.

Présents depuis la IIIe République, ils sont reconnus par la révision constitutionnelle de juillet
2008 : "Le règlement de chaque assemblée détermine les droits des groupes parlementaires constitués
en son sein. Il reconnaît des droits spécifiques aux groupes d'opposition de l'assemblée intéressée
ainsi qu'aux groupes minoritaires." (article 51-1 de la Constitution française).

Chaque élu peut rejoindre le groupe politique de son choix. S'il n'appartient à aucun, il est considéré
comme "non-inscrit". L'appartenance à un groupe peut prendre plusieurs formes : adhésion
entière, apparentement, rattachement administratif. Les groupes sont constitués d'au moins 15
parlementaires. Il peut exister des groupes politiques rassemblant des parlementaires de
plusieurs partis, voire de droite et de gauche si le nombre d'élus n'est pas suffisant.

La création d'un groupe donne lieu à une déclaration politique signée par ses membres et rendue
publique. Chaque groupe désigne un président de groupe.

Les groupes politiques disposent de prérogatives importantes dans le fonctionnement de l'Assemblée


nationale :
•les présidents de groupe siègent à la Conférence des présidents,
•ils peuvent demander un scrutin public ou une suspension de séance,
•les commissions parlementaires sont constituées en proportion de l'importance numérique des
groupes,
•le temps de parole est réparti en fonction de l'effectif des groupes.

Depuis la révision constitutionnelle de 2008, les groupes parlementaires


d'opposition et minoritaires bénéficient de nouvelles dispositions :
•dans chaque assemblée, un jour de séance par mois est réservé à un ordre du jour arrêté sur
leur initiative,
•à l'Assemblée nationale, ils peuvent, une fois par session ordinaire, inscrire à l'ordre du jour
une proposition de résolution pour la création d'une commission d'enquête.

Parlement européen
Caractéristique des groupes parlementaires :
•leurs adhérents doivent appartenir à plus d'un Etat membre,
•le nombre minimum est de 23 députés s'ils appartiennent à deux Etats membres, 18 députés
s'ils appartiennent à 3 Etats membres et 14 députés s'ils appartiennent à 4 ou plus Etats
membres.

THEME Causalité
(Principe de causalité)
"Quoique notre esprit ne puisse pas comprendre en soi le rapport de
causalité qui existe entre les phénomènes et la matière, la science exige que
nous admettions la nécessité d'un déterminisme dans cette causalité."
Claude Bernard - 1813-1878 - Principes de médecine expérimentale, 1867

Définition de causalité

Etymologie : dérivé de l'adjectif causal, du latin causalis, de causa, cause, raison, motif, avec le suffixe
-ité, indiquant une qualité.

La causalité est la relation qui s'établit entre une cause et son effet, le lien qui les unit. La cause
est ce qui produit quelque chose, ce qui en est à l'origine. L'effet est ce qui est la conséquence.
Exemple : un rapport de causalité entre deux évènements (l'un est la cause de l'autre).
Synonymes : lien, rapport, relation, corrélation, déterminisme.

En droit civil, le lien de causalité est ce qui relie le fait générateur à un préjudice en vue de déterminer
les responsabilités en jeu. Les facteurs ayant engendré un évènement pouvant être multiples, toute la
difficulté est de déterminer celui qui peut être qualifié de cause du préjudice.

L'expression causalité structurale désigne l'ensemble de relations qui s'établissent entre les éléments
d'une structure et qui déterminent leur place et leur fonction respectives.
Principe de causalité
Le principe de causalité est le principe selon lequel si un phénomène A (la cause) produit un
phénomène B (l'effet), alors l'effet B ne peut précéder la cause A. Ce principe est l'un des fondements
de la physique classique.

Dans la signification la plus couramment adoptée, le principe de causalité est le principe selon lequel
rien n'est sans cause et que les mêmes causes produiront, dans les mêmes conditions, les mêmes
effets. Platon (428 / 427 av. J.-C - 348 / 347 av. J.-C.) en a donné cette formulation : "Tout ce qui naît
naît nécessairement par l'action d'une cause".

Thème central chez de nombreux philosophes, la recherche des causes est considérée comme un
moyen essentiel pour rendre compréhensibles l'origine, le fonctionnement et l'évolution du réel dont
l'Homme ne peut percevoir qu'une infime partie avec ses sens.

Corrélation
"Aujourd'hui, après deux guerres mondiales et trois révolutions
majeures, nous savons qu'il n'y a pas de corrélation nécessaire
entre la technologie plus avancée et la morale plus avancée."
Aldous Huxley - 1894-1963 - Les portes de la perception, 1954

Définition de corrélation

Etymologie : du latin correlatio, état de ce qui a des relations, des rapports avec d'autres choses.

Une corrélation est un rapport, une relation de dépendance entre deux choses, deux évènements,
deux concepts dont l'un est la conséquence de l'autre, et parfois réciproquement (interdépendance).
Exemples : corrélation entre le niveau de délinquance et le milieu social d'origine, entre la météo et les
ventes de glace.
Synonymes : concordance, correspondance, liaison, dépendance, relation, lien,
interdépendance, réciprocité.
Antonymes : indépendance, autonomie.

En biologie, une corrélation organique est l'ensemble des influences qu'exercent les éléments d'un
même être organisé ou les organismes vivant dans un même milieu, les uns sur les autres.

En mathématiques, la corrélation est la mesure statistique du degré de relation entre deux séries de
données ou deux variables. La corrélation est dite simple s'il y a deux variables et multiple s'il y en a
plus de deux.
Une corrélation est positive si les deux variables évoluent dans le même sens. Elle est négative, si les
variables évoluent en sens contraire.

Le coefficient de corrélation est un indice qui décrit le degré de liaison de variables quantitatives
déterminées. Il varie entre -1 et + 1. Plus la valeur absolue du coefficient est proche de 1, plus la liaison
entre les variables est forte.

Une forte corrélation n'implique pas nécessairement un lien de causalité. C'est en particulier le cas si
chacune des deux variables est corrélée à une même variable-source. (Cf. Effet cigogne)

Le verbe corréler signifie mettre en corrélation ou être en corrélation.

L'adjectif corrélatif qualifie des choses ou des concepts qui sont en corrélation, qui dépendent l'un de
l'autre, qui sont unis par une dépendance logique.

Raisonnement causal

Définition du raisonnement causal

Un raisonnement causal est un raisonnement qui s'appuie sur le principe que tout fait a une cause et
qu'une cause produit des effets (Principe de causalité). Ce raisonnement est souvent utilisé pour
expliquer un fait, de manière simple, parfois naïve, mais compréhensible, en science ou dans la vie
courante. Similaire au raisonnement inductif, il peut permettre de trouver des explications à des
évènements aléatoires, mais aussi conduire à des généralisations abusives.
•Raisonnement causal simple Une cause produit un effet. L'effet a été produit par une cause.
Exemple : Le sol est humide car il a plu.
•Raisonnement causal linéaire Un effet E1 a une cause C1 qui elle-même est un effet E2 issu
d'une cause C2, etc.
La recherche de la cause première, lorsque le raisonnement bute ou lorsque
la connaissance scientifique est encore insuffisante, est utilisée pour tenter de prouver
l'existence de Dieu (preuve cosmologique de l'existence de Dieu), comme cause première.
•Raisonnement causal linéaire circulaire ou cyclique Dans ce raisonnement causal, qui "tourne
en rond" ou se mord la queue," la cause a elle-même pour cause l'effet qu'elle produit.
Exemple : D'où vient la poule ? Elle vient de l'oeuf. D'où vient l'oeuf ? De la poule.
•Raisonnement causal multiple Dans ce raisonnement causal, une cause peut être associée à
plusieurs effets ou à un effet à plusieurs causes, ou plusieurs causes à plusieurs effets.
THEME Cavalier législatif

Définition de cavalier législatif

Etymologie de cavalier : de l'italien cavaliere, dérivé du latin caballus, cheval hongre.

Dans le système législatif français, on appelle cavalier législatif un article de loi qui porte sur
des mesures qui n'ont rien à voir avec le sujet dont traite le projet ou la proposition de loi en cours de
discussion.

Cette pratique répond à la tentation d'introduire des dispositions législatives sans susciter
l'attention des éventuels opposants ou en l'absence des spécialistes du sujet.

L'article 45, aliéna 1 de la Constitution dispose que les amendements parlementaires ou


gouvernementaux doivent avoir un lien, même indirect, avec le texte en discussion.
"Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les deux Assemblées
du Parlement en vue de l'adoption d'un texte identique. Sans préjudice de l'application des articles 40
et 41, tout amendement est recevable en première lecture dès lors qu'il présente un lien, même
indirect, avec le texte déposé ou transmis." (Art. 45, alinéa 1)

Même si le terme "indirect" n'est pas très précis, le Conseil constitutionnel censure régulièrement les
cavaliers législatifs, sans se prononcer sur le contenu lui-même des textes. Il veille plus
particulièrement à interdire :
•les "cavaliers budgétaires", inscrits dans une loi de finances,
•les "cavaliers sociaux", inscrits dans une loi de financement de la Sécurité sociale.
Amendement

Définition d'amendement

Etymologie : du verbe amender, venant du latin emendare, corriger, améliorer, amender.

L'amendement est l'action d’amender ainsi que le résultat de cette action.

En agriculture, l'amendement est une opération ayant pour but d'améliorer les propriétés physiques
d'un sol. Par exemple : apport de produits ou de matériaux fertilisants.

En droit, un amendement est une modification apportée à un projet de loi ou d'arrêté pour modifier
certaines de ses dispositions ou pour lui apporter des précisions.

En France, la Constitution de la Ve République prévoit que le droit d'amendement soit réservé aux
membres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale) et au gouvernement.

L'irrecevabilité d'un amendement peut être retenue dans certains cas :


•irrecevabilité financière : amendement déposé par un parlementaire qui "aurait pour
conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation
d'une charge publique".
•irrecevabilité matérielle : amendement relevant du domaine réglementaire et non du domaine
de la loi.
•irrecevabilité procédurale : amendement sans rapport direct avec le texte principal.

Aux Etats-Unis, le terme amendement désigne aussi une modification apportée à la constitution du
pays.

Procédure législative
Définition de la procédure législative

On appelle procédure législative ou "processus législatif", le mode d'élaboration des lois.

En France, pour les lois ordinaires, on distingue trois grandes étapes, décrites succinctement ci-
dessous :

Dépôt d'un texte ayant vocation législative


Il s'agit d'un projet de loi s'il émane du Gouvernement (après avis du Conseil
d'Etat et délibération en Conseil des ministres) ou d'une proposition de loi s'il est à
l'initiative d'une des deux chambres du Parlement.
Le texte est déposé au bureau de l'une des deux assemblées.

Examen du texte par le Parlement et adoption


Examen en commission
Le texte est examiné par une commission parlementaire choisie par le Président de
l'Assemblée nationale (l'une des commissions permanentes ou une commission spéciale, en
cas de conflits de compétence). Les députés ou senateurs peuvent présenter
un amendement en commission, qu'ils soient ou non membres de celle-ci. La commission
publie un rapport écrit et un texte adopté par celle-ci, qui intègre les modifications au projet ou à
la proposition de loi.

Examen en séance publique


Le texte adopté par la commission parlementaire est présenté devant l'assemblée après avoir
été inscrit à l'ordre du jour.
La discussion générale du texte commence avec l'audition du Gouvernement et par la
présentation du rapport de la commission parlementaire qui a été saisie sur le fond.
Après discussion en 1ère lecture en séance publique et vote, le texte est transmis à l'autre
assemblée.
Si cette dernière le vote dans les mêmes termes, le texte de loi est adopté, sinon :
•Le texte est retransmis à la première assemblée saisie pour une deuxième lecture. Il
s'ensuit alors une navette parlementaire, jusqu'à ce que le texte définitif soit adopté
dans les mêmes termes par les deux assemblées.

Ou bien
•Après deux lectures dans chaque assemblée, à la demande du Premier ministre,
une commission mixte paritaire (CMP), sur les dispositions restant en discussion est
réunie. Le texte élaboré par la CMP est examiné et voté par chacune des deux
assemblées. En cas d'échec de la CMP ou de rejet du texte de la CMP, une nouvelle
lecture est faite par chaque assemblée. Le Gouvernement peut alors demander à
l'Assemblée nationale de statuer définitivement.

Contrôle de Constitutionnalité et promulgation


Le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de la République, le Premier ministre,
le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat ou 60 députés ou 60 sénateurs
afin de contrôler la constitutionnalité de la loi.

Si la loi est déclarée conforme à la Constitution par Conseil constitutionnel ou en l'absence


de saisine de celui-ci, la promulgation de la loi est effectuée par le Président de la République
dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement
adoptée. Après publication au Journal Officiel de la République française, la loi devient
exécutoire.

THEME Cens, censitaire

Définition de cens et de censitaire

Etymologie : du latin census, cens, recensement, état de fortune, de revenus, contributions annuelles,
dérivé du verbe censere, évaluer la fortune et le rang de chacun, faire le recensement.

Dans l'Antiquité romaine, le cens était le dénombrement des citoyens et l'enregistrement de leurs
noms, résidences et fortune. Il avait lieu tous les cinq ans.

En droit féodal, le cens désignait la redevance que certains détenteurs de biens devaient payer
annuellement au seigneur du fief dont ils relevaient.

Dans certains régimes politiques, le cens est la quotité d'imposition, ou seuil d'imposition, qui
conditionne le droit pour un citoyen d'être électeur (cens électoral) ou d'être éligible (cens
d'éligibilité). Ce fut le cas notamment en France sous la Restauration.

L'adjectif censitaire qualifie :


•une personne qui payait le cens,
•ce qui est fondé sur le cens. Ex : un système électoral censitaire.

Un censitaire est :
•une personne assujettie au paiement du cens à un seigneur,
•un électeur ou un candidat éligible en raison du cens qu'il paye.
Suffrage censitaire

Définition de suffrage censitaire

Un suffrage censitaire est un mode de suffrage dans lequel le droit de vote est réservé
aux citoyens qui acquittent un impôt direct au-delà d'un seuil appelé cens électoral. Le cens
d'éligibilité, qui permet à un citoyen d'être éligible, peut être fixé à un seuil différent, plus élevé.

Des variantes ont parfois été mises en place avec un mode électoral attribuant un poids différent aux
électeurs en fonction de leur niveau d'imposition. Ce fut le cas par exemple en Prusse avec
un système à trois classes et en Belgique avec le vote plural de 1893 à 1918.

Suffrage censitaire en France


Sous l'Ancien régime existait une forme de suffrage censitaire avec les conseils communaux,
les corporations, les assemblées provinciales et l'existence des trois Etats (noblesse, clergé, tiers état).

Pendant la Révolution la Constitution de 1791, qui met en place une monarchie constitutionnelle,
prévoit, sous l'influence de l'abbé Sieyès,un suffrage censitaire où seuls les hommes de plus de 25
ans, payant un cens (un impôt direct) égal à la valeur de trois journées de travail, avaient le droit de
voter. Ils étaient considérés comme des "citoyens actifs", par opposition aux autres, les "citoyens
passifs".
En effet, Sieyès considère "que le vote est une fonction et que, par conséquent, seuls les individus
ayant les capacités (intelligence, niveau économique) d'exercer cette activité peuvent le faire. Selon
cette théorie, seuls "les actionnaires de la grande société" seraient suffisamment légitimes pour exercer
l'activité de vote. [... Sieyès] justifie cette position en constatant que seuls les citoyens riches
contribuent à la bonne marche de l'économie nationale et qu'il est par conséquent juste qu'ils influent
sur la vie politique par le truchement du vote." (wikipédia) Ce suffrage censitaire s'inscrit dans le cadre
du concept de "souveraineté nationale" dans lequel le droit de vote est une fonction et non un droit du
citoyen, contrairement à celui de "souveraineté populaire".

La Constitution de l'an I (6 messidor / 24 juin 1793), qui ne fut jamais appliquée, instaure la
souveraineté populaire et remplace le suffrage censitaire par le suffrage universel masculin.

La Constitution de l'an III (5 fructidor / 22 août 1795) préserve la République, mais rétablit le suffrage
censitaire par crainte du suffrage universel.

Après la parenthèse du Consulat et du Ier Empire où le suffrage universel ne fut qu'un leurre (suffrage
indirect, assemblée sans réels pouvoirs, listes de confiance, nominations), le suffrage censitaire fut mis
en oeuvre entre 1815 et 1848, sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.

La IIème République (24 février 1848) met en application pour la première fois le suffrage universel
masculin.

THEME Censure,
motion de censure

Définition de la censure

Etymologie : du latin censor, magistrat romain, au figuré, celui qui blâme.

La censure est l'examen critique des publications, des oeuvres littéraires, théâtrales ou
cinématographiques que fait réaliser un gouvernement avant d'autoriser ou de refuser leur diffusion
au public. Les critères peuvent être politiques, idéologiques ou moraux. Par extension, la censure est
l'institution administrative chargée de réaliser cet examen et de délivrer un visa de censure.

D'une manière générale le terme censure désigne toute limitation arbitraire ou idéologique de
la liberté d'expression par une autorité quelconque.

En France, il existe encore une forme de censure, dite censure positive, qui s'exerce sur les films en
vue de leur classification selon leur thème (violence, pornographie...) ou l'âge minimal du public auquel
ils s'adressent.

Dans la religion catholique, la censure est la sanction disciplinaire prise par l'institution religieuse à
l'encontre de ses fidèles (blâme, excommunication, torture, condamnation au bûcher) ou de leurs écrits
(mise à l'index, autodafé). Créée par l'empereur Constantin, elle se renforça considérablement avec
l'Inquisition pour lutter contre les hérésies et la sorcellerie. La mise à l'index a été supprimée en 1962
après le Concile Vatican II.

La censure peut prendre des formes directes, coercitives, mais aussi indirectes, officieuses, sous forme
de pressions. Celles-ci peuvent conduire à l'autocensure qui est une censure préventive que l'on
exerce sur soi-même, par exemple par un auteur sur ses propres oeuvres.

Dans les sociétés démocratiques, il est fréquent que les appels à la censure d'un livre ou d'un film
provoquent un phénomène de curiosité de la part du public et constituent de ce fait une véritable
publicité qu'ils n'auraient sans doute pas eue sans ces menaces.
Motion de censure
Dans les régimes parlementaires, la motion de censure est le moyen dont dispose le parlement pour
montrer sa désapprobation de la politique du gouvernement et le contraindre à
démissionner (sanction parlementaire).

En France, sous la Ve République, la motion de censure doit être présentée par au moins un dixième
des députés et est adoptée à la majorité de l'Assemblée nationale (article 49 al. 2 de la Constitution).

Autocensure
"Il n'y a pas de limites à l'humour qui est au service de la liberté d'expression
car, là où l'humour s'arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure ou
à l'autocensure."
Cabu - 1938-2015 - interview à L'Express, 4 avril 2012

Définition de l'autocensure

Etymologie : du grec autos, soi-même, du latin censor, magistrat romain, au figuré, celui qui blâme.

L'autocensure est une censure que l'on s'applique à soi-même, de manière préventive, sur ses
propos, ses actes ou ses réalisations. L'autocensure peut être motivée par la pudeur ou par
la crainte d'une censure, de représailles, de la perte d'un avantage, d'une action en justice, etc., de la
part de l'Etat, d'une institution, d'une entreprise ou d'une personne dont on dépend.
Exemple : autocensure d'un auteur ou d'un artiste sur ses propres oeuvres.

L'incitation à l'autocensure est une forme subtile de censure qui donne l'illusion de la liberté
d'expression.

L'autocensure dans les médias


Les journalistes peuvent avoir tendance à traiter certains sujets complaisamment vis-à-vis
des hommes politiques, des annonceurs publicitaires ou des actionnaires auxquels appartient
leur média. Les agences de presse, quant à elles, préparent et valident l'essentiel des informations et
réduisent d'autant le besoin d'autocensure des journalistes qui n'ont qu'à utiliser un contenu pré-validé.

L'autocensure s'exerce principalement dans le choix rédactionnel des sujets abordés, la manière de les
traiter et d'en rendre compte. Elle a pour conséquence le développement du "politiquement
correct" et donne l'impression que la presse traite des mêmes sujets et présente les mêmes idées au
détriment du pluralisme.

Autocensure dans la recherche d'emploi


La discrimination et les représentations négatives à l'encontre de certaines catégories de
la population peuvent conduire des personnes à ne plus postuler sur certains postes par anticipation
des freins qu'elles craignent avoir à rencontrer.

Interpellation

Définition d'interpellation

Etymologie : du latin interpellatio, interruption, interpellation, sommation, obstacle, empêchement.

L'interpellation est l'action d'interpeller ou d'être interpellé, de s'adresser à quelqu'un de manière


brusque et plus ou moins vive pour lui demander de déclarer ou de faire quelque chose.
Synonymes : apostrophe, sommation.

En droit pénal, une interpellation est l'action de poser des questions à un individu lors d'un contrôle
de police ou d'un interrogatoire. Par extension, une interpellation désigne un contrôle pouvant conduire
à une arrestation, voire être synonyme d'arrestation d'un suspect.

En droit civil, une interpellation est une sommation faite à quelqu'un d'avoir à faire ou à dire quelque
chose. Elle peut être faite par un juge, un huissier, un notaire. Pour un juge, cela peut être une
demande faite à un témoin ou à l'une des parties en présence de s'expliquer sur la véracité ou la
fausseté d'un fait.
Synonymes : sommation, assignation.

En droit constitutionnel, une interpellation est une demande d'explication faite par un député ou un
sénateur au gouvernement pour qu'il s'explique sur ses actions ou sur sa politique lors d'une séance
publique de l'Assemblée nationale ou du Sénat. Elle engage un débat auquel d'autres parlementaires
peuvent prendre part et peut, à l'issue d'un vote, engager la responsabilité du gouvernement et le
renverser.

En France, le droit d'interpellation qui existait depuis 1867 et qui pouvait provoquer la démission du
gouvernement a été supprimé dans la Constitution de 1958. Il a été remplacé par la possibilité pour un
député d'interpeller le gouvernement en joignant à sa demande une motion de censure (article 49 de la
Constitution et 156 du Règlement de l'Assemblée nationale).
Motion

Définition de motion

Etymologie : emprunté à l'anglais motion, impulsion, incitation, suggestion, proposition, venant du


latin motio, action de mouvoir.

La motion est l'action de mouvoir, de mettre en mouvement.

En politique, une motion est un texte soumis à une assemblée délibérante par un ou plusieurs de ses
membres, pour exprimer une opinion, une volonté ou faire prendre une décision.
Exemples : motion de censure, motion d'ajournement.
Synonyme : proposition.

A l'Assemblée nationale, une motion est une proposition faite par un député sur laquelle la Chambre
peut être appelée à se prononcer. Pour cela un certain nombre de règles et de conditions doivent être
respectées.

Le mot "motion" est parfois utilisé comme l'équivalent de "proposition de résolution".

Une motion d'ordre est une motion qui a pour objet particulier l'ordre de la discussion.

Une motion de censure, sous la Ve République, est une motion proposée à l'Assemblée nationale
ayant pour objet de mettre en cause la responsabilité du gouvernement et de le contraindre
à démissionner.

Une motion préjudicielle est une motion qui consiste à empêcher la discussion d'une
question irrecevable ou bien à subordonner cette discussion au règlement d'une autre plus importante.

Le motionnaire est le membre d'une assemblée délibérante qui dépose une motion.
Responsabilité politique du gouvernement

Définition de la responsabilité politique du gouvernement

On appelle "responsabilité politique du gouvernement" l'obligation pour celui-ci


de démissionner lorsqu'il ne dispose plus de la confiance de l'autorité politique devant laquelle il est
responsable.

En France, le gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale. L'article 49 de la


Constitution de la Ve République prévoit trois procédures distinctes :
•la "question de confiance", à l'initiative du gouvernement qui engage sa responsabilité sur un
programme ou sur une déclaration de politique générale. Dans la pratique, le gouvernement ne
pose la question de confiance que s'il est sûr d'obtenir une réponse positive ou s'il veut affermir
la cohésion des députés qui le soutiennent.
•la motion de censure à l'initiative de l'Assemblée nationale,
•l'engagement de responsabilité du gouvernement sur un texte qui permet à celui-ci de forcer
son adoption, sauf si l'Assemblée nationale est prête à le renverser (on parle de l'utilisation
du "49.3").
Il existe aussi une procédure d'approbation d'une déclaration de politique générale devant le Sénat.
Cependant, un vote négatif ne peut entraîner la démission du Gouvernement.

Alors que le gouvernement n'a, en théorie, besoin que de la confiance de l'Assemblée nationale,
l'usage des institutions de la Ve République montre que le gouvernement est aussi responsable devant
le Président de la République qui a le pouvoir de le nommer et de le révoquer sur proposition
du Premier ministre.

THEME Centralisation

Définition de centralisation

Etymologie : de centraliser, venant du latin centrum, centre.


Le verbe centraliser signifie concentrer, réunir dans un même centre, sous une autorité unique.

La centralisation est l'action de centraliser et le résultat de cette action.

Dans une organisation hiérarchisée, on appelle centralisation le processus qui consiste à transférer
un pouvoir de prise de décision à un niveau plus élevé.

La centralisation est un mode d'organisation de l'Etat dans lequel une autorité centrale détient
l'ensemble des pouvoirs de décision (politique, administratif, financier) et des attributions de
la puissance publique. Le niveau local est totalement dépendant du niveau central. La centralisation se
traduit par une volonté unique qui est celle du sommet de l'Etat et qui se transmet jusqu'aux extrémités
du pays, avec une administration unifiée et hiérarchisée.

e La centralisation, en France, a commencé sous l'Ancien régime et notamment sous le règne de Louis
XIV, roi de 1643 à 1715. Elle s'est accentuée sous la I ère République surtout sous Napoléon Ier avec
l'instauration des préfectures.

Centralisme

Définition du centralisme

Etymologie : de l'adjectif central, venant du latin centrum, centre.

D'une manière générale, le centralisme est une doctrine qui donne la prééminence au centre par
rapport à la périphérie.

En politique ou en économie, le centralisme est la tendance à centraliser le pouvoir et les


décisions importantes.

C'est une forme de l'organisation de l'Etat dans laquelle les décisions sont prises au sein d'un pouvoir
central unique sans qu'il y ait délégation des compétences. Les différentes composantes territoriales
(régions, départements, districts, communes, etc.) dépendent financièrement du pouvoir central et ne
constituent que des relais locaux de ce pouvoir.

Exemples d'Etats centralisés : la France (notamment jusqu'aux années 1980 et aux lois de
décentralisation), le Japon, le Portugal, le Luxembourg...

Le terme "centralisme" s'utilise aussi pour qualifier un mode d’organisation d’un parti politique ou
d'un syndicat qui interdit la constitution de tendances et ne permet pas la remise en cause des
décisions prises lors des Congrès nationaux.

Le centralisme s'oppose à la notion de fédéralisme.

>>> Terme connexe : Centralis


Centralité

Définition de centralité

Etymologie : du latin centralis, placé au centre, central, dérivé de centrum, centre.

La centralité est la qualité, le caractère de ce qui est central ou le fait de constituer le centre de
quelque chose.

Par extension et au sens figuré, la centralité est le caractère de ce qui est central, au sens de majeur,
primordial, essentiel, de ce qui régit le reste des choses. Ex : la centralité de la question du chômage.

En physiologie, les phénomènes de centralité sont les "phénomènes nerveux qui se passent dans les
centres cérébro-rachidiens et non dans les nerfs périphériques" (Littré).

En matière d'urbanisme, la centralité est un concept proposé par Walter Christaller (1893-1969),
géographe allemand, dans son ouvrage "La théorie des lieux centraux" (1933). Il définit la centralité
comme "la propriété conférée à une ville d'offrir des biens et des services à une population extérieure".
Le concept est précisé dans les années 1970 par Manuel Castells, professeur de sociologie et
de planification urbaine espagnol pour qui "la centralité est la combinaison à un moment donné
d'activités économiques, de fonctions politiques et administratives, de pratiques sociales,
de représentations collectives, qui concourent au contrôle et à la régulation de l'ensemble de la
structure de la ville".

Contrairement au centre qui est défini par sa position géographique, la centralité est définie par ses
fonctionnalités et son contenu (administratif, commercial, culturel, économique, financier, politique, etc.)
et sa capacité à proposer des biens et services à des populations extérieures. Il peut y avoir plusieurs
centralités urbaines au sein d'une même agglomération. Son attractivité est confortée par son
accessibilité qui doit la placer au centre d'un réseau de transport et de télécommunication assurant
l'interconnexion des différents lieux géographiques de l'agglomération. Il peut exister plusieurs niveaux
de centralité selon la taille des "marchés", la dimension des zones d'influence et la rareté des
fonctionnalités offertes.

Exemples de lieux récemment créés qui tentent d'assurer une fonction de centralité :
•les "villes nouvelles" des années 1960, par opposition aux cités-dortoirs. Ex : Evry, Cergy
Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, etc.
•certaines gares. Ex : Gare du Nord, à Paris.
•des grands centres commerciaux construits autour d'un hypermarché.

Au sein d'une communauté urbaine, d'une communauté d'agglomération ou de communes, on


appelle charge de centralité le déficit de fonctionnement généré par un équipement ou un service du
fait de son utilisation par les autres composantes de la communauté, en raison de son caractère central
ou unique. Exemples : piscine, bibliothèque.

Etat centralisé, décentralisé

Définition d'Etat centralisé, décentralisé

L'Etat unitaire, Etat dans lequel les pouvoirs politiques se trouvent concentrés à un seul
niveau (l'autorité centrale), peut prendre une forme plus ou mois souple selon le degré
de décentralisation mise en place.

L'Etat centralisé
L'Etat unitaire centralisé assure et garantit à tous les citoyens une loi identique sur l'ensemble du
territoire par la centralisation du pouvoir en un seul échelon. L'autonomie des collectivités
territoriales est très réduite. Du point de vue juridique, il n'existe qu'une seule personne morale de droit
public, l'Etat.
Dans un Etat centralisé, la déconcentration correspond à
un découpage du territoire en circonscriptions administratives où sont nommés des représentants de
l'Etat (ex : préfets et sous-préfets) qui disposent de compétences et de pouvoirs au nom de l'Etat.
Cette organisation de l'Etat a été celle de la France jusqu'au mouvement de décentralisation engagé
depuis 1982.

L'Etat décentralisé
L'Etat unitaire décentralisé accorde certaines compétences et latitudes d'action aux collectivités
territoriales, considérées comme compatibles avec le principe d'identité de la loi. Mais il conserve un
pouvoir de contrôle de la légalité et de l'opportunité des actes administratifs des collectivités
territoriales.
Exemples : la France, l'Espagne, L'Italie
État unitaire

Définition d'Etat unitaire

Un Etat unitaire est un Etat qui, sur son territoire, n'est constitué que d'une seule organisation
juridique et politique détenant l'ensemble des attributs de la souveraineté.

Ainsi, tous les pouvoirs constitutionnels sont regroupés entre les mains d'un niveau unique
de gouvernement qui dispose seul du pouvoir normatif et auquel tous les citoyens sont soumis. C'est
la forme la plus répandue d'État dans le monde. La France est un Etat unitaire, comme l'Irlande, la
Chine, l'Indonésie, etc. L'Italie et l'Espagne sont des Etats unitaires mais avec une forte régionalisation.

L'Etat unitaire s'oppose à l'Etat fédéral ou confédéral où la souveraineté est partagée avec les Etats
fédérés ou confédérés.

Dans un Etat unitaire, il n'y a pas d'Etats membres. Mais dans la pratique, il existe des subdivisions
territoriales qui prennent le relais au niveau local du pouvoir central. Ces subdivisions territoriales,
placées sous le contrôle de l'Etat, n'ont pas de pouvoir législatif et constituent essentiellement des
unités administratives avec une autonomie nulle ou très limitée.

La notion d'Etat unitaire n'exclut pas la décentralisation au sein de divisions territoriales assurant le
relais entre les citoyens et le pouvoir central. Une certaine forme d'autonomie peut leur être reconnue.
L'État reste unitaire s'il garde le pouvoir juridique de révoquer les compétences qu'il a transférées. Il
devient fédéral s'il effectue un transfert définitif de compétences, considéré dans ce cas comme un
transfert de souveraineté.

Jacobinisme
Définition du jacobinisme

Etymologie : de Jacobins nom d'un club politique pendant la Révolution.

Sous la Révolution française, le Club des Jacobins (installé au couvent des Jacobins de la rue Saint-
Honoré à Paris) a pour but de donner une constitution à la France. Il rassemble des révolutionnaires
d'abord modérés, comme Sieyès et La Fayette, puis se radicalise sous l'impulsion de Robespierre,
principal artisan de la Terreur jusqu'en 1794.

Bien que le nom des "Jacobins" soit lié à la dictature révolutionnaire, les Républicains du XIXe siècle
ont continué à se référer aux idéaux originels des Jacobins tout en les rendant plus consensuels.

Le jacobinisme qui s'inspire des idées politiques des Jacobins est une doctrine politique qui défend
plus la souveraineté populaire et l'indivisibilité de la République française, qu'une centralisation forte de
l'Etat.

Pour ses détracteurs, le jacobinisme est à l'origine des Etats totalitaires.

De nos jours, le terme est souvent utilisé comme synonyme de centralisme, faisant de la capitale,
Paris, le lieu primordial d'exercice du pouvoir. On parle aussi de parisianisme. Il s'oppose alors
au fédéralisme que l'on trouve dans certains pays où ont été réalisés d'importants transferts de
pouvoir aux entités régionales.

THEME Centralisme

Définition du centralisme

Etymologie : de l'adjectif central, venant du latin centrum, centre.

D'une manière générale, le centralisme est une doctrine qui donne la prééminence au centre par
rapport à la périphérie.
En politique ou en économie, le centralisme est la tendance à centraliser le pouvoir et les
décisions importantes.

C'est une forme de l'organisation de l'Etat dans laquelle les décisions sont prises au sein d'un pouvoir
central unique sans qu'il y ait délégation des compétences. Les différentes composantes territoriales
(régions, départements, districts, communes, etc.) dépendent financièrement du pouvoir central et ne
constituent que des relais locaux de ce pouvoir.

Exemples d'Etats centralisés : la France (notamment jusqu'aux années 1980 et aux lois de
décentralisation), le Japon, le Portugal, le Luxembourg...

Le terme "centralisme" s'utilise aussi pour qualifier un mode d’organisation d’un parti politique ou
d'un syndicat qui interdit la constitution de tendances et ne permet pas la remise en cause des
décisions prises lors des Congrès nationaux.

Le centralisme s'oppose à la notion de fédéralisme.

Centralisation

Définition de centralisation

Etymologie : de centraliser, venant du latin centrum, centre.

Le verbe centraliser signifie concentrer, réunir dans un même centre, sous une autorité unique.

La centralisation est l'action de centraliser et le résultat de cette action.

Dans une organisation hiérarchisée, on appelle centralisation le processus qui consiste à transférer
un pouvoir de prise de décision à un niveau plus élevé.

La centralisation est un mode d'organisation de l'Etat dans lequel une autorité centrale détient
l'ensemble des pouvoirs de décision (politique, administratif, financier) et des attributions de
la puissance publique. Le niveau local est totalement dépendant du niveau central. La centralisation se
traduit par une volonté unique qui est celle du sommet de l'Etat et qui se transmet jusqu'aux extrémités
du pays, avec une administration unifiée et hiérarchisée.

e La centralisation, en France, a commencé sous l'Ancien régime et notamment sous le règne de Louis
XIV, roi de 1643 à 1715. Elle s'est accentuée sous la I ère République surtout sous Napoléon Ier avec
l'instauration des préfectures.
Centralisme démocratique
"Liberté totale dans la discussion, unité totale dans l'action" (Lénine)

Définition du centralisme démocratique

L'expression "centralisme démocratique" qualifie un mode d'organisation d'un parti politique ou


d'un syndicat dans lequel les délégués nationaux sont élus démocratiquement, mais où
les décisions prises lors d'un Congrès doivent être appliquées par tous. Il existe
une liberté de débat en interne (démocratie), mais une forte discipline en externe (centralisme), gage
d'efficacité.

Les partisans du centralisme démocratique considèrent que les deux termes ne sont pas antinomiques.
Le débat démocratique a pour objet de fixer l'orientation du parti, de déterminer les décisions qui
doivent être prises. Il permet de fédérer en une seule direction les actions dispersées de
la classe ouvrière et d'aller vers l'unité.

Les partis et mouvements communistes d'inspiration léniniste ont adopté le centralisme démocratique
comme mode d'organisation pour pallier le manque d'unité dans l'action révolutionnaire. L'absence de
démocratie au sein du Parti Communiste de l'Union Soviétique (PCUS) et même du Parti
communiste français jusque dans les années 1980 ont donné à l'expression "centralisme
démocratique" une forte connotation péjorative.

Décentralisation
Définition de la décentralisation

La décentralisation est une politique de transfert des attributions de l'Etat vers des collectivités
territoriales ou des institutions publiques pour qu'elles disposent d'un pouvoir juridique et
d'une autonomie financière. Le transfert de ces attributions, qui restent néanmoins sous la surveillance
de l'Etat, permet à ce dernier de décharger ses administrations centrales et de confier
les responsabilités au niveau le plus adapté.

Définition donnée sur le site de l'Assemblée Nationale :


"La décentralisation vise à donner aux collectivités locales des compétences propres, distinctes
de celles de l'État, à faire élire leurs autorités par la population et à assurer ainsi un meilleur
équilibre des pouvoirs sur l'ensemble du territoire. La décentralisation rapproche le processus
de décision des citoyens, favorisant l'émergence d'une démocratie de proximité.
La déconcentration est une notion bien distincte ; elle vise à améliorer l'efficacité de l'action de
l'Etat en transférant certaines attributions de l'échelon administratif central
aux fonctionnaires locaux, c'est à dire aux préfets, aux directeurs départementaux des services
de l'Etat ou à leurs subordonnés."

On distingue en général :
•la décentralisation territoriale :
Elle permet à des représentants élus (Conseil régional, Conseil départemental ou Conseil
municipal) de régler des affaires administratives. Le préfet est chargé de vérifier la légalité des
décisions prises par ces autorités locales.
•la décentralisation fonctionnelle ou technique :
Elle permet à des établissements publics à vocation spéciale comme les universités et les
hôpitaux, de disposer d'une certaine autonomie administrative, avec leurs propres organes de
décision (ex : conseil d'administration) et un budget autonome. La collectivité de rattachement
assure néanmoins un pouvoir de contrôle.

La France, ayant opté pour une "république indivisible", est relativement moins décentralisée que les
autres pays européens, certains ayant même choisi le fédéralisme comme l'Allemagne ou la Suisse.

En France, après l'échec de la régionalisation voulue par le général De Gaulle (référendum d'avril
1969), ce sont les lois Defferre (1982-1983) qui ont, les premières, organisé un transfert des
compétences vers les collectivités locales :
•Conseil régional : gestion des lycées, de la formation professionnelle, de l'aménagement du
territoire
•Conseil général : gestion des transports scolaires, des collèges, des archives, de la voirie et de
l'action sanitaire et sociale
•Conseil municipal : gestion des écoles primaires, de la voirie et de l'urbanisme communaux.

Le processus s'est poursuivi en 2003-2004 sous le gouvernement Raffarin avec l'Acte II de la


décentralisation : expérimentation par les collectivités locales, référendum local, autonomie financière,
libertés et responsabilités locales.

L'un des principaux avantages de la décentralisation est de permettre une adaptation des politiques
publiques au plus près de la population. Elle peut cependant conduire à créer de nouveaux
déséquilibres au niveau national, à cause de choix politiques différents et de ressources inégalement
réparties.
État unitaire

Définition d'Etat unitaire

Un Etat unitaire est un Etat qui, sur son territoire, n'est constitué que d'une seule organisation
juridique et politique détenant l'ensemble des attributs de la souveraineté.

Ainsi, tous les pouvoirs constitutionnels sont regroupés entre les mains d'un niveau unique
de gouvernement qui dispose seul du pouvoir normatif et auquel tous les citoyens sont soumis. C'est
la forme la plus répandue d'État dans le monde. La France est un Etat unitaire, comme l'Irlande, la
Chine, l'Indonésie, etc. L'Italie et l'Espagne sont des Etats unitaires mais avec une forte régionalisation.

L'Etat unitaire s'oppose à l'Etat fédéral ou confédéral où la souveraineté est partagée avec les Etats
fédérés ou confédérés.

Dans un Etat unitaire, il n'y a pas d'Etats membres. Mais dans la pratique, il existe des subdivisions
territoriales qui prennent le relais au niveau local du pouvoir central. Ces subdivisions territoriales,
placées sous le contrôle de l'Etat, n'ont pas de pouvoir législatif et constituent essentiellement des
unités administratives avec une autonomie nulle ou très limitée.

La notion d'Etat unitaire n'exclut pas la décentralisation au sein de divisions territoriales assurant le
relais entre les citoyens et le pouvoir central. Une certaine forme d'autonomie peut leur être reconnue.
L'État reste unitaire s'il garde le pouvoir juridique de révoquer les compétences qu'il a transférées. Il
devient fédéral s'il effectue un transfert définitif de compétences, considéré dans ce cas comme un
transfert de souveraineté.
Etatisme

Définition d'étatisme

Etymologie : dérivé du mot état, issu du latin status, forme de gouvernement, régime.

L'étatisme est une doctrine ou théorie politique qui prône la concentration


des pouvoirs économiques ou sociaux entre les mains de l'Etat, et favorise les droits de l'Etat au
détriment de ceux de l'individu ou d'autres institutions.

L'étatisme est aussi le système politique qui applique cette théorie. Il est caractérisé par une
intervention plus ou moins systématique de l'Etat dans l'économie et dans le domaine social,
notamment par le biais de monopoles d'entreprises qu'il contrôle directement ou indirectement.

Exemples de domaines où l'étatisme peut s'exercer :


•industrie,
•commerce,
•santé,
•culture,
•éducation,
•communication,
•religion.

L'étatisme peut être justifié de diverses manières :


•de réduire les inégalités et mieux répartir les revenus,
•de réduire l'insécurité économique,
•de soumettre l'ensemble de la société au contrôle politique de l'Etat (totalitarisme),
•d'utiliser l'Etat en faveur d'intérêts particuliers.

Courants politiques qui s'opposent à l'étatisme :


•le libéralisme qui lui reproche de subordonner les individus et de restreindre
leur liberté d'action et leur initiative,
•le minarchisme.
•l'anarchisme.
Jacobinisme

Définition du jacobinisme

Etymologie : de Jacobins nom d'un club politique pendant la Révolution.

Sous la Révolution française, le Club des Jacobins (installé au couvent des Jacobins de la rue Saint-
Honoré à Paris) a pour but de donner une constitution à la France. Il rassemble des révolutionnaires
d'abord modérés, comme Sieyès et La Fayette, puis se radicalise sous l'impulsion de Robespierre,
principal artisan de la Terreur jusqu'en 1794.

Bien que le nom des "Jacobins" soit lié à la dictature révolutionnaire, les Républicains du XIXe siècle
ont continué à se référer aux idéaux originels des Jacobins tout en les rendant plus consensuels.

Le jacobinisme qui s'inspire des idées politiques des Jacobins est une doctrine politique qui défend
plus la souveraineté populaire et l'indivisibilité de la République française, qu'une centralisation forte de
l'Etat.

Pour ses détracteurs, le jacobinisme est à l'origine des Etats totalitaires.

De nos jours, le terme est souvent utilisé comme synonyme de centralisme, faisant de la capitale,
Paris, le lieu primordial d'exercice du pouvoir. On parle aussi de parisianisme. Il s'oppose alors
au fédéralisme que l'on trouve dans certains pays où ont été réalisés d'importants transferts de
pouvoir aux entités régionales.

République indivisible
Etat indivisible
"Le fédéralisme était vaincu : la République une, indivisible, vaincrait tous
ses ennemis."
Anatole France - Les dieux ont soif, 1912
Définition de République indivisible, Etat indivisible

L'expression République indivisible est une notion d'organisation de la France caractérisée par :
•un Etat unitaire,
•l'unité du peuple,
•un droit uniforme qui s'applique de matière identique sur tout le territoire,
•l'égalité de tous les citoyens sans distinction (cf. article 1 de la Constitution) devant la loi,
•l'élaboration de la loi dans un lieu unique, l'Assemblée nationale, représentant la souveraineté
nationale,
•l'usage exclusif du français dans la vie publique.
Ce principe d'indivilisibilité est affirmé dans l'article 1, alinéa 1 de la Constitution de la Ve République
:
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant
la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes
les croyances. Son organisation est décentralisée."

Cette notion s'oppose au fédéralisme.

L'indivisibilité de la République est parfois considérée comme étant remise en cause avec,
notamment :
•la mise en place de l'organisation décentralisée de la République,
•le droit à l'expérimentation des collectivités locales,
•les statuts particuliers accordés aux territoires d'Outre-Mer,
•la reconnaissance de droits spécifiques à des minorités nationales (ex : langue régionale),
•la discrimination positive.

Etat indivisible
En droit constitutionnel, l'Etat indivisible est une généralisation de la notion de République indivisible à
tous les régimes.
Dans leur ouvrage Les grandes décisions du Conseil constitutionnel, Louis Favoreu et Loïc Philip
définissent l'Etat indivisible par rapport à l'Etat divisible :
"La frontière entre l'État indivisible et l'État divisible se détermine par référence à l'inexistence ou à
l'existence d'un pouvoir normatif autonome. Là réside le critère décisif : la collectivité secondaire a-t-elle
un pouvoir normatif initial et non susceptible d'être anéanti par la collectivité supérieure ? Si oui, nous
sortons du cas de l'Etat indivisible, si non, nous y restons."

THEME Centralisme démocratique


"Liberté totale dans la discussion, unité totale dans l'action" (Lénine)
Définition du centralisme démocratique

L'expression "centralisme démocratique" qualifie un mode d'organisation d'un parti politique ou


d'un syndicat dans lequel les délégués nationaux sont élus démocratiquement, mais où
les décisions prises lors d'un Congrès doivent être appliquées par tous. Il existe
une liberté de débat en interne (démocratie), mais une forte discipline en externe (centralisme), gage
d'efficacité.

Les partisans du centralisme démocratique considèrent que les deux termes ne sont pas antinomiques.
Le débat démocratique a pour objet de fixer l'orientation du parti, de déterminer les décisions qui
doivent être prises. Il permet de fédérer en une seule direction les actions dispersées de
la classe ouvrière et d'aller vers l'unité.

Les partis et mouvements communistes d'inspiration léniniste ont adopté le centralisme démocratique
comme mode d'organisation pour pallier le manque d'unité dans l'action révolutionnaire. L'absence de
démocratie au sein du Parti Communiste de l'Union Soviétique (PCUS) et même du Parti
communiste français jusque dans les années 1980 ont donné à l'expression "centralisme
démocratique" une forte connotation péjorative.

Centralisme

Définition du centralisme

Etymologie : de l'adjectif central, venant du latin centrum, centre.

D'une manière générale, le centralisme est une doctrine qui donne la prééminence au centre par
rapport à la périphérie.

En politique ou en économie, le centralisme est la tendance à centraliser le pouvoir et les


décisions importantes.

C'est une forme de l'organisation de l'Etat dans laquelle les décisions sont prises au sein d'un pouvoir
central unique sans qu'il y ait délégation des compétences. Les différentes composantes territoriales
(régions, départements, districts, communes, etc.) dépendent financièrement du pouvoir central et ne
constituent que des relais locaux de ce pouvoir.

Exemples d'Etats centralisés : la France (notamment jusqu'aux années 1980 et aux lois de
décentralisation), le Japon, le Portugal, le Luxembourg...

Le terme "centralisme" s'utilise aussi pour qualifier un mode d’organisation d’un parti politique ou
d'un syndicat qui interdit la constitution de tendances et ne permet pas la remise en cause des
décisions prises lors des Congrès nationaux.
Le centralisme s'oppose à la notion de fédéralisme.

Démocratie
"Tant qu'il y aura des dictatures, je n'aurai pas le coeur à critiquer une
démocratie."
Jean Rostand - 1894-1977 - Inquiétude d'un biologiste, 1967

Définition de la démocratie

Etymologie : du grec ancien dêmos, peuple, population d'un pays (mais aussi le territoire appartenant
à une communauté), et kratos, pouvoir, autorité.

La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par
le peuple (principe de souveraineté), sans qu'il y ait de distinctions dues la naissance, la richesse, la
compétence... (principe d'égalité). En règle générale, les démocraties
sont indirectes ou représentatives, le pouvoir s'exerçant par l'intermédiaire de représentants désignés
lors d'élections au suffrage universel.

Les autres principes et fondements de la démocratie :


•la liberté des individus ;
•la règle de la majorité ;
•l'existence d'une "constitution" et d'une juridiction associée (le Conseil constitutionnel en
France) ;
•la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) ;
•la consultation régulière du peuple (élection et référendum) ;
•la pluralité des partis politiques ;
•l'indépendance de la justice.

La démocratie s'oppose aux autres régimes politiques que sont :


•la monarchie absolue (pouvoir aux mains d'un seul homme) ;
•la aristocratie (pouvoir aux mains des meilleurs) ;
•l'oligarchie (pouvoir aux mains d'un petit nombre de personnes ou de familles) ;
•la théocratie (pouvoir aux mains d'une caste sacerdotale) ;
•l'empire, la dictature et autres régimes totalitaires.
On parle de démocratie économique ou sociale lorsque les droits sociaux, au logement, au travail, à
l'éducation... sont garantis.

Léninisme

Définition du léninisme

Etymologie : de Lénine (Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine), révolutionnaire et homme politique russe,
1870-1924.

Le léninisme désigne un courant politique se revendiquant de Lénine qui, avant de diriger la Russie
(1917-1922), a écrit plusieurs ouvrages théoriques : "L'État et la révolution", "Que faire ?",
"Matérialisme et empiriocriticisme".... Il complète le marxisme et le matérialisme dialectique.

L'analyse réalisée par Lénine, à partir des réflexions de Karl Marx et Friedrich Engels, prend en
compte les nouvelles évolutions politiques et économiques. Pour Lénine, la concentration
du capital conduit à l'impérialisme qui est le dernier degré du capitalisme. La révolution socialiste est
possible dans un pays peu développé et agricole, comme la Russie. Pour lui, elle est l'amorce de la
révolution universelle. Le léninisme s'accompagne aussi d'une autocritique des partis prolétariens
("Le Gauchisme, maladie infantile du communisme").

Après la mort de Lénine en 1924, le léninisme se divise en trois courants :


•le trotskisme;
•le bordiguisme ou gauche communiste italienne;
•le stalinisme (parfois désigné comme marxisme-léninisme, expression inventée par Staline).
D'autres mouvements politiques se réclamant du marxisme ont critiqué le léninisme.
Le luxembourgisme (de Rosa Luxemburg, 1870-1919) lui reproche d'être trop autoritaire et de
privilégier la hiérarchie plutôt que le peuple. L'anationalisme accuse Lénine de nationalisme.
THEME Centralité

Définition de centralité

Etymologie : du latin centralis, placé au centre, central, dérivé de centrum, centre.

La centralité est la qualité, le caractère de ce qui est central ou le fait de constituer le centre de
quelque chose.

Par extension et au sens figuré, la centralité est le caractère de ce qui est central, au sens de majeur,
primordial, essentiel, de ce qui régit le reste des choses. Ex : la centralité de la question du chômage.

En physiologie, les phénomènes de centralité sont les "phénomènes nerveux qui se passent dans les
centres cérébro-rachidiens et non dans les nerfs périphériques" (Littré).

En matière d'urbanisme, la centralité est un concept proposé par Walter Christaller (1893-1969),
géographe allemand, dans son ouvrage "La théorie des lieux centraux" (1933). Il définit la centralité
comme "la propriété conférée à une ville d'offrir des biens et des services à une population extérieure".
Le concept est précisé dans les années 1970 par Manuel Castells, professeur de sociologie et
de planification urbaine espagnol pour qui "la centralité est la combinaison à un moment donné
d'activités économiques, de fonctions politiques et administratives, de pratiques sociales,
de représentations collectives, qui concourent au contrôle et à la régulation de l'ensemble de la
structure de la ville".

Contrairement au centre qui est défini par sa position géographique, la centralité est définie par ses
fonctionnalités et son contenu (administratif, commercial, culturel, économique, financier, politique, etc.)
et sa capacité à proposer des biens et services à des populations extérieures. Il peut y avoir plusieurs
centralités urbaines au sein d'une même agglomération. Son attractivité est confortée par son
accessibilité qui doit la placer au centre d'un réseau de transport et de télécommunication assurant
l'interconnexion des différents lieux géographiques de l'agglomération. Il peut exister plusieurs niveaux
de centralité selon la taille des "marchés", la dimension des zones d'influence et la rareté des
fonctionnalités offertes.

Exemples de lieux récemment créés qui tentent d'assurer une fonction de centralité :
•les "villes nouvelles" des années 1960, par opposition aux cités-dortoirs. Ex : Evry, Cergy
Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, etc.
•certaines gares. Ex : Gare du Nord, à Paris.
•des grands centres commerciaux construits autour d'un hypermarché.

Au sein d'une communauté urbaine, d'une communauté d'agglomération ou de communes, on


appelle charge de centralité le déficit de fonctionnement généré par un équipement ou un service du
fait de son utilisation par les autres composantes de la communauté, en raison de son caractère central
ou unique. Exemples : piscine, bibliothèque.
Centralisation

Définition de centralisation

Etymologie : de centraliser, venant du latin centrum, centre.

Le verbe centraliser signifie concentrer, réunir dans un même centre, sous une autorité unique.

La centralisation est l'action de centraliser et le résultat de cette action.

Dans une organisation hiérarchisée, on appelle centralisation le processus qui consiste à transférer
un pouvoir de prise de décision à un niveau plus élevé.

La centralisation est un mode d'organisation de l'Etat dans lequel une autorité centrale détient
l'ensemble des pouvoirs de décision (politique, administratif, financier) et des attributions de
la puissance publique. Le niveau local est totalement dépendant du niveau central. La centralisation se
traduit par une volonté unique qui est celle du sommet de l'Etat et qui se transmet jusqu'aux extrémités
du pays, avec une administration unifiée et hiérarchisée.

e La centralisation, en France, a commencé sous l'Ancien régime et notamment sous le règne de Louis
XIV, roi de 1643 à 1715. Elle s'est accentuée sous la I ère République surtout sous Napoléon Ier avec
l'instauration des préfectures.

Centre
"Le centre, variété molle de la droite."
François Mitterrand - 1916-1996 - L'abeille et l'architecte, 1978
Définition de centre

Etymologie : du latin centrum, centre, emprunté au grec ancien kéntron, aiguillon, pointe du compas.

Le centre est le milieu d'un espace donné.

C'est aussi un lieu où sont concentrées différentes activités de même nature. Exemple : un centre
commercial, un centre sportif.

En politique, le centre est le terme générique utilisé pour désigner les courants ou partis politiques
modérés qui se situent dans une position intermédiaire entre la gauche et la droite, entre
le progressisme et le conservatisme. Ils sont favorables à un changement progressif et modéré des
structures sociales.

Tout en gardant leur indépendance, les partis du centre peuvent participer successivement à
des coalitions politiques de gauche ou de droite. Selon le type de Constitution et lorsque
le bipartisme n'est pas fortement implanté, le centre peut influer sur le déroulement politique en
provoquant l'alternance de la majorité au pouvoir par le jeu des coalitions.

La première apparition d'un centre politique date de la Révolution française. Dans l'Assemblée de
1791, bien qu'inorganisé, il constituait la principale force politique rassemblant des députés attachés
aux principes et aux conquêtes de 1789, mais qui refusaient les surenchères des partisans du roi ou
des révolutionnaires extrémistes.

En France, après l'intégration d'une grande partie de l'UDF à la majorité présidentielle, le centre
politique est essentiellement constitué du Modem (Mouvement des Démocrates) de François Bayrou.

Décentration

Définition de décentration

Etymologie : dérivé de décentrer, composé du préfixe de cessation de- et de centrer, du


latin centrum, centre, emprunté au grec ancien kéntron, aiguillon, pointe du compas.

Le verbe décentrer signifie :


•En mécanique, rendre irrégulier en déplaçant le centre.
Par exemple : faire tourner un objet ou un corps autour d'un axe qui ne passe pas par son
centre de gravité.
•En psychologie, au sens figuré, s'éloigner d'un centre d'intérêt, s'intéresser à autre chose que
soi.

La décentration est l'action de (se) décentrer ainsi que le résultat de cette action.
Synonyme, en mécanique : décentrage.

En psychologie, la décentration est le fait de se placer dans la perspective d'autrui, dans le but de se
mettre à sa place et de comprendre sa démarche cognitive. C'est prendre de la distance par rapport à
son propre point de vue et être en capacité d'en adopter un autre que le sien.
Synonymes : décentrement, empathie, extériorisation, recul.
"Fait de s'éloigner de son moi considéré comme unique centre d'intérêt." (Jean-Paul Sartre, Etre, 1943)

La décentration est l'une des aptitudes essentielles à la pensée critique.

Le terme de décentration provient des écrits du psychologue, logicien et épistémologue suisse Jean
Piaget (1896-1980) sur le développement de l'enfant. La décentration est, chez lui, une phase
d'apprentissage qui permet à l'enfant de passer d'une vision égocentrique à une perception
plus objective, plus empathique des choses.

Urbanisation, urbanisme

Définition de l'urbanisation, de l'urbanisme

Etymologie : du latin urbanus, de la ville.

L'urbanisation est l'action d'urbaniser, c'est-à-dire de favoriser, de promouvoir le développement des


villes par la transformation de l'espace rural en espace urbain.

Le terme "urbanisation" désigne aussi le phénomène historique de transformation de la société qui


se manifeste par une concentration croissante de la population dans
des agglomérations urbaines. L'urbanisation se mesure par le nombre d'habitants dans les villes par
rapport à l'ensemble de la population, la densité de population, l'extension territoriale des villes et ses
conséquences sur le mode de vie.

L'urbanisme est l'art de construire, de transformer, d'aménager les villes au mieux de la commodité,
suivant les règles de L'esthétique et de l'hygiène. En tant que discipline et domaine professionnels,
l'urbanisme recouvre l'étude du phénomène urbain, l'action d'urbanisation et l'organisation de la ville et
de ses territoires.
THEME Centre
"Le centre, variété molle de la droite."
François Mitterrand - 1916-1996 - L'abeille et l'architecte, 1978

Définition de centre

Etymologie : du latin centrum, centre, emprunté au grec ancien kéntron, aiguillon, pointe du compas.

Le centre est le milieu d'un espace donné.

C'est aussi un lieu où sont concentrées différentes activités de même nature. Exemple : un centre
commercial, un centre sportif.

En politique, le centre est le terme générique utilisé pour désigner les courants ou partis politiques
modérés qui se situent dans une position intermédiaire entre la gauche et la droite, entre
le progressisme et le conservatisme. Ils sont favorables à un changement progressif et modéré des
structures sociales.

Tout en gardant leur indépendance, les partis du centre peuvent participer successivement à
des coalitions politiques de gauche ou de droite. Selon le type de Constitution et lorsque
le bipartisme n'est pas fortement implanté, le centre peut influer sur le déroulement politique en
provoquant l'alternance de la majorité au pouvoir par le jeu des coalitions.

La première apparition d'un centre politique date de la Révolution française. Dans l'Assemblée de
1791, bien qu'inorganisé, il constituait la principale force politique rassemblant des députés attachés
aux principes et aux conquêtes de 1789, mais qui refusaient les surenchères des partisans du roi ou
des révolutionnaires extrémistes.

En France, après l'intégration d'une grande partie de l'UDF à la majorité présidentielle, le centre
politique est essentiellement constitué du Modem (Mouvement des Démocrates) de François Bayrou.

Centralisation

Définition de centralisation

Etymologie : de centraliser, venant du latin centrum, centre.

Le verbe centraliser signifie concentrer, réunir dans un même centre, sous une autorité unique.

La centralisation est l'action de centraliser et le résultat de cette action.

Dans une organisation hiérarchisée, on appelle centralisation le processus qui consiste à transférer
un pouvoir de prise de décision à un niveau plus élevé.

La centralisation est un mode d'organisation de l'Etat dans lequel une autorité centrale détient
l'ensemble des pouvoirs de décision (politique, administratif, financier) et des attributions de
la puissance publique. Le niveau local est totalement dépendant du niveau central. La centralisation se
traduit par une volonté unique qui est celle du sommet de l'Etat et qui se transmet jusqu'aux extrémités
du pays, avec une administration unifiée et hiérarchisée.

e La centralisation, en France, a commencé sous l'Ancien régime et notamment sous le règne de Louis
XIV, roi de 1643 à 1715. Elle s'est accentuée sous la I ère République surtout sous Napoléon Ier avec
l'instauration des préfectures.

Centralité
Définition de centralité

Etymologie : du latin centralis, placé au centre, central, dérivé de centrum, centre.

La centralité est la qualité, le caractère de ce qui est central ou le fait de constituer le centre de
quelque chose.

Par extension et au sens figuré, la centralité est le caractère de ce qui est central, au sens de majeur,
primordial, essentiel, de ce qui régit le reste des choses. Ex : la centralité de la question du chômage.

En physiologie, les phénomènes de centralité sont les "phénomènes nerveux qui se passent dans les
centres cérébro-rachidiens et non dans les nerfs périphériques" (Littré).

En matière d'urbanisme, la centralité est un concept proposé par Walter Christaller (1893-1969),
géographe allemand, dans son ouvrage "La théorie des lieux centraux" (1933). Il définit la centralité
comme "la propriété conférée à une ville d'offrir des biens et des services à une population extérieure".
Le concept est précisé dans les années 1970 par Manuel Castells, professeur de sociologie et
de planification urbaine espagnol pour qui "la centralité est la combinaison à un moment donné
d'activités économiques, de fonctions politiques et administratives, de pratiques sociales,
de représentations collectives, qui concourent au contrôle et à la régulation de l'ensemble de la
structure de la ville".

Contrairement au centre qui est défini par sa position géographique, la centralité est définie par ses
fonctionnalités et son contenu (administratif, commercial, culturel, économique, financier, politique, etc.)
et sa capacité à proposer des biens et services à des populations extérieures. Il peut y avoir plusieurs
centralités urbaines au sein d'une même agglomération. Son attractivité est confortée par son
accessibilité qui doit la placer au centre d'un réseau de transport et de télécommunication assurant
l'interconnexion des différents lieux géographiques de l'agglomération. Il peut exister plusieurs niveaux
de centralité selon la taille des "marchés", la dimension des zones d'influence et la rareté des
fonctionnalités offertes.

Exemples de lieux récemment créés qui tentent d'assurer une fonction de centralité :
•les "villes nouvelles" des années 1960, par opposition aux cités-dortoirs. Ex : Evry, Cergy
Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, etc.
•certaines gares. Ex : Gare du Nord, à Paris.
•des grands centres commerciaux construits autour d'un hypermarché.

Au sein d'une communauté urbaine, d'une communauté d'agglomération ou de communes, on


appelle charge de centralité le déficit de fonctionnement généré par un équipement ou un service du
fait de son utilisation par les autres composantes de la communauté, en raison de son caractère central
ou unique. Exemples : piscine, bibliothèque.

Centrisme
Définition de centrisme

Etymologie : du latin centrum, centre.

Le centrisme désigne l'attitude ou les positions politiques de ceux qui se situent au centre de
l'échiquier politique et qui refusent les positions extrêmes. A l'assemblée nationale, ils siègent
entre les conservateurs, à droite, et les progressistes, à gauche.

L'action des centristes a pour but de transformer et d'adapter la société de façon progressive et
pragmatique, voire opportuniste, en conciliant le changement et la continuité.

Décentration

Définition de décentration

Etymologie : dérivé de décentrer, composé du préfixe de cessation de- et de centrer, du


latin centrum, centre, emprunté au grec ancien kéntron, aiguillon, pointe du compas.

Le verbe décentrer signifie :


•En mécanique, rendre irrégulier en déplaçant le centre.
Par exemple : faire tourner un objet ou un corps autour d'un axe qui ne passe pas par son
centre de gravité.
•En psychologie, au sens figuré, s'éloigner d'un centre d'intérêt, s'intéresser à autre chose que
soi.

La décentration est l'action de (se) décentrer ainsi que le résultat de cette action.
Synonyme, en mécanique : décentrage.

En psychologie, la décentration est le fait de se placer dans la perspective d'autrui, dans le but de se
mettre à sa place et de comprendre sa démarche cognitive. C'est prendre de la distance par rapport à
son propre point de vue et être en capacité d'en adopter un autre que le sien.
Synonymes : décentrement, empathie, extériorisation, recul.
"Fait de s'éloigner de son moi considéré comme unique centre d'intérêt." (Jean-Paul Sartre, Etre, 1943)

La décentration est l'une des aptitudes essentielles à la pensée critique.

Le terme de décentration provient des écrits du psychologue, logicien et épistémologue suisse Jean
Piaget (1896-1980) sur le développement de l'enfant. La décentration est, chez lui, une phase
d'apprentissage qui permet à l'enfant de passer d'une vision égocentrique à une perception
plus objective, plus empathique des choses.

THEME Centrisme

Définition de centrisme

Etymologie : du latin centrum, centre.

Le centrisme désigne l'attitude ou les positions politiques de ceux qui se situent au centre de
l'échiquier politique et qui refusent les positions extrêmes. A l'assemblée nationale, ils siègent
entre les conservateurs, à droite, et les progressistes, à gauche.

L'action des centristes a pour but de transformer et d'adapter la société de façon progressive et
pragmatique, voire opportuniste, en conciliant le changement et la continuité.

Centre
"Le centre, variété molle de la droite."
François Mitterrand - 1916-1996 - L'abeille et l'architecte, 1978

Définition de centre

Etymologie : du latin centrum, centre, emprunté au grec ancien kéntron, aiguillon, pointe du compas.

Le centre est le milieu d'un espace donné.

C'est aussi un lieu où sont concentrées différentes activités de même nature. Exemple : un centre
commercial, un centre sportif.
En politique, le centre est le terme générique utilisé pour désigner les courants ou partis politiques
modérés qui se situent dans une position intermédiaire entre la gauche et la droite, entre
le progressisme et le conservatisme. Ils sont favorables à un changement progressif et modéré des
structures sociales.

Tout en gardant leur indépendance, les partis du centre peuvent participer successivement à
des coalitions politiques de gauche ou de droite. Selon le type de Constitution et lorsque
le bipartisme n'est pas fortement implanté, le centre peut influer sur le déroulement politique en
provoquant l'alternance de la majorité au pouvoir par le jeu des coalitions.

La première apparition d'un centre politique date de la Révolution française. Dans l'Assemblée de
1791, bien qu'inorganisé, il constituait la principale force politique rassemblant des députés attachés
aux principes et aux conquêtes de 1789, mais qui refusaient les surenchères des partisans du roi ou
des révolutionnaires extrémistes.

En France, après l'intégration d'une grande partie de l'UDF à la majorité présidentielle, le centre
politique est essentiellement constitué du Modem (Mouvement des Démocrates) de François Bayrou.

THEME Césarisme

Définition du césarisme

Etymologie : dérivé du patronyme de Jules César (101-44 avant JC), général et homme d'Etat
romain.

Le césarisme désigne un mode de gouvernement comparable à ceux mis en place par Jules César et
les empereurs romains qui l'ont suivi. Il prend la forme d'un régime autoritaire et absolu dans
lequel un seul homme, soutenu par le peuple, est dépositaire de tous les pouvoirs.

Le terme de césarisme est plus particulièrement utilisé pour qualifier le règne de Napoléon III (1852-
1870) qui a été élu Président de la République au suffrage universel après une campagne
électorale populiste, avant d'être désigné empereur après le plébiscite du 2 décembre 1852.

L'expression "césarisme démocratique" est utilisée lorsque le peuple consent à ce qu'un seul homme
détienne tous les pouvoirs.

Le césarisme est une tendance de la droite française, parfois dénoncée par la gauche, et dont Nicolas
Sarkozy a été l'un des héritiers. Les Français sont alors décrits comme un peuple pouvant se laisser
facilement séduire par des hommes politiques forts, mais finissant toujours par se réveiller quand il
prend conscience du creusement des inégalités au profit d'une minorité.
Autoritarisme, autoritaire

Définition de l'autoritarisme

Etymologie : du latin auctoritas, capacité de faire grandir, autorité, avec le suffixe -isme, servant à
former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Sens 1 :
L'autoritarisme désigne la tendance d'une personne à abuser de son autorité, à l'exercer avec rigueur,
à chercher à l'imposer. Synonyme de tyrannie.

Sens 2 :
L'autoritarisme est le caractère autoritaire, arbitraire d'un régime ou d'un pouvoir politique qui
veut imposer à la société et aux citoyens son idéologie et la toute-puissance de l'Etat.

Les rapports entre les gouvernants et les citoyens sont fondés sur la force et non sur une légitimité
démocratique. Le pouvoir, au main d'un souverain, d'un parti, d'une junte militaire... n'est pas partagé
et il n'existe pas de contrôle du pouvoir exécutif. Les élections, s'il y en a, ne sont qu'une apparence
de démocratie et ne servent qu'à légitimer le régime sur le plan extérieur et à endormir les citoyens.
L'un des fondements de l'autoritarisme est le rejet de l'individualisme et la négation des droits de
l'individu.

Exemples de manifestations de l'autoritarisme dans un régime politique :


•Développement de la propagande.
•Embrigadement de la jeunesse.
•Réglementation de tous les aspects de la vie sociale et culturelle.
•Dirigeants cooptés et non élus.
•Restriction des libertés d'association, d'expression, d'opinion.
•Opposants bannis, exilés, emprisonnés, persécutés...
•Absence de respect des droits de l'homme.

Exemples de régimes autoritaires :


Empires, nazisme, fascisme, communisme de l'URSS et d'une manière générale toutes les dictatures.
Populisme
"Le populisme est le plus dangereux des narcotiques, le plus puissant des opiums
pour endormir et anéantir l'intelligence, la culture, la patience et l'effort
conceptuel."
Michel Onfray - né en 1959 - Journal hédoniste I, Le Désir d'être un volcan, 1996

Définition de populisme

Etymologie : du latin populus, peuple.

Historiquement, le populisme est un mouvement politique russe de la fin du XIXe siècle qui luttait
contre le tsarisme en s'appuyant sur le peuple et en prônant la transformation
des communautés agraires traditionnelles.

En politique, le populisme désigne l'idéologie ou l'attitude de certains mouvements politiques qui se


réfèrent au peuple pour l'opposer à l'élite des gouvernants, au grand capital, aux privilégiés ou à
toute minorité ayant "accaparé" le pouvoir... accusés de trahir égoïstement les intérêts du plus grand
nombre. Pour les "populistes", la démocratie représentative fonctionne mal et ne tient pas ses
promesses. Prônant une démocratie plus directe, ils ont donc pour objectif de "rendre le pouvoir au
peuple".

Le terme populisme est en général utilisé dans un sens péjoratif par ses opposants, c'est-à-dire
les classes dirigeantes ou les politiciens au pouvoir, pour amalgamer et critiquer tous les "archaïsmes"
et freins au développement de leur politique qu'ils pensent détecter parmi le peuple.

Le terme "populisme" sert aussi à dénoncer les démagogues qui mobilisent le peuple par des
promesses électoralistes ou qui flattent ses "bas instincts" comme le nationalisme, la xénophobie, voire
le racisme ou qui exacerbent les réflexes sécuritaires.

Le contour du mot "populisme" est relativement flou et varie selon celui qui l'utilise. De nos jours, il est
souvent synonyme de démagogie, d'électoralisme, d'opportunisme.

Exemples de mouvements populistes :


Le boulangisme, le poujadisme (France), le péronisme (Argentine).
THEME CESE
Conseil économique, social et environnemental

Définition de CESE

En France, le Conseil économique, social et environnemental est une assemblée consultative dont la
mission essentielle est de conseiller les pouvoirs publics dans les domaines économique, social et
environnemental. Il est le descendant du Conseil national économique créé en 1924 par le
gouvernement Édouard Herriot.

Le Conseil économique, social et environnemental a été mis en place par la Constitution de la Ve


République dans son titre XI. La compétence environnementale et la possibilité de saisine par voie
de pétition ont été rajoutées lors de la révision constitutionnelle de 2008. Son fonctionnement est régi
par la loi organique du 28 juin 2010. Il siège au Palais d'Iéna, Paris XVIe.

Titre XI de la Constitution française (version du 13/1/2013)

Article 69
Le Conseil économique, social et environnemental, saisi par le Gouvernement, donne son avis sur
les projets de loi, d'ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de lois qui lui sont soumis.
Un membre du Conseil économique, social et environnemental peut être désigné par celui-ci pour
exposer devant les assemblées parlementaires l'avis du Conseil sur les projets ou propositions qui lui
ont été soumis.
Le Conseil économique, social et environnemental peut être saisi par voie de pétition dans les
conditions fixées par une loi organique. Après examen de la pétition, il fait connaître au Gouvernement
et au Parlement les suites qu'il propose d'y donner.

Article 70
Le Conseil économique, social et environnemental peut être consulté par le Gouvernement et le
Parlement sur tout problème de caractère économique, social ou environnemental. Le Gouvernement
peut également le consulter sur les projets de loi de programmation définissant les orientations
pluriannuelles des finances publiques. Tout plan ou tout projet de loi de programmation à caractère
économique, social ou environnemental lui est soumis pour avis.

Article 71
La composition du Conseil économique, social et environnemental, dont le nombre de membres ne
peut excéder deux cent trente-trois, et ses règles de fonctionnement sont fixées par une loi organique.

Cinq missions principales sont dévolues au Conseil économique, social et environnemental (source
lecese.fr) :
•conseiller le Gouvernement et le Parlement et participer à l'élaboration de la politique
économique, sociale et environnementale ;
•favoriser, à travers sa composition, le dialogue entre les catégories socioprofessionnelles dont
les préoccupations, différentes à l'origine, se rapprochent dans l'élaboration de propositions
d'intérêt général ;
•contribuer à l'évaluation des politiques publiques à caractère économique, social et
environnemental ;
•promouvoir un dialogue constructif et une coopération avec les assemblées consultatives
créées auprès des collectivités territoriales et auprès de ses homologues européens et
étrangers ;
•contribuer à l'information des citoyens.

Ses 233 membres, désignés pour cinq ans et qui ne peuvent accomplir plus de
deux mandats consécutifs, sont issus des différentes catégories professionnelles de son domaine de
compétence et sont répartis en 9 sections :
•affaires sociales et santé ;
•travail et emploi ;
•aménagement durable des territoires ;
•économie et finances ;
•affaires européennes et internationales ;
•activités économiques ;
•agriculture, pêche et alimentation ;
•éducation, culture et communication ;
•environnement.

Le niveau régional dispose d'une assemblée consultative similaire, le Conseil économique, social et
environmental régional (CESER).

Constitution
"Toute Société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la
séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution."
Article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

Définition de constitution

Etymologie : du latin cum, ensemble, et statuo, fixer, établir.

Une constitution est la loi fondamentale d'un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi
que l'organisation et les séparations du pouvoir politique (législatif, exécutif, judiciaire). Elle précise
l'articulation et le fonctionnement des différentes institutions qui composent l'Etat (Conseil
constitutionnel, Parlement, gouvernement, administration...).

La constitution se situe au sommet du système juridique de l'Etat dont elle est le principe suprême.
Toutes les lois, décrets, arrêtés et traités internationaux doivent être conformes aux règles qu'elle
définit. Elle peut prendre la forme d'un texte unique ou d'un ensemble de lois. Le Royaume-Uni qui
dispose d'une constitution "coutumière" (pas nécessairement écrite) est une exception. Une constitution
est en général élaborée par une assemblée nationale (pouvoir constituant originaire) réunie
spécialement pour cet objectif. Elle est révisée par le pouvoir constituant dérivé ou institué (prévu par la
Constitution).

Une Constitution est rigide lorsque la procédure prévue pour sa révision est peu aisée à mettre en
oeuvre. Une Constitution est souple lorsque sa révision est techniquement plus simple.

La première grande constitution ayant été établie est celle des Etats-Unis en 1787. Jusqu'alors, les
monarchies étaient presque entièrement régies par le droit coutumier. Cette forme coutumière a
quasiment disparu en même temps que les monarchies absolues.

La première constitution française est celle de 1791. Contrairement aux Etats-Unis qui n'ont eu qu'une
seule constitution, la France en a connu de nombreuses pendant la même période. Voir la liste
des différentes Constitutions de la France.

La France est actuellement régie par la Constitution de 1958 (puis modifiée ou amendée à plusieurs
reprises) qui a instauré la Vème République.

THEME Chambre des Communes

Définition de Chambre des Communes

Au Royaume-Uni et au Canada, la Chambre des Communes est la dénomination de la chambre


basse du Parlement. Elle dispose de davantage de pouvoir que la Chambre haute, Chambre des
Lords au Royaume-Uni et Sénat au Canada. Le chef du parti majoritaire à la Chambre des Communes
occupe habituellement le poste de Premier ministre.

La plupart des pays ayant un Parlement composé de deux chambres (bicamérisme) appellent leur
chambre basse, l'Assemblée nationale.

Au Royaume-Uni
La Chambre des Communes est élue au suffrage universel direct. Chacun des 650 députés représente
une circonscription où il est élu au scrutin uninominal majoritaire à un seul tour. La durée normale
du mandat est de cinq ans mais le monarque peut, à la demande du Premier ministre, dissoudre la
Chambre des Communes avant le terme de la législature. Le gouvernement est responsable devant la
Chambre des Communes. Depuis 1911, la Chambre des Communes peut adopter un projet de loi sans
le consentement de la Chambre des Lords.

La Chambre des Communes est présidée par le "Speaker" qui, après sa désignation, doit
faire preuve d'impartialité et se situer au-dessus des partis pour diriger les débats parlementaires. Il
représente la Chambre des Communes auprès des autres institutions.

Les pouvoirs de la Chambre des Communes sont d'ordre :


•législatif. Elle a, comme le gouvernement et la Chambre des Lords, l'initiative des lois. En cas
de désaccord avec la Chambre des Lords, c'est elle qui statue définitivement. Pour être
promulguées les lois doivent recevoir la sanction royale.
•financier. Aucune dépense ne peut être engagée ni aucun impôt prélevé sans son autorisation.
•contrôle du gouvernement qui est responsable devant elle. Elle peut renverser gouvernement
par une motion de censure et elle le contrôle au moyen des commissions parlementaires et
des questions écrites ou orales.

Assemblée nationale

Définition d'Assemblée nationale

Etymologie : du latin assimulare, mettre ensemble, et natio, naissance, extraction.

Dans les Etats disposant d'un système législatif bicamériste (à deux chambres), l'assemblée
nationale désigne parfois la chambre basse, par opposition à la chambre haute ou sénat.

L'Assemblée nationale en France


En France, dans le cadre de la Constitution de la Ve République - c'était aussi le cas sous la IVe
République -, l'Assemblée nationale, ou chambre des députés, est l'assemblée élue
au suffrage universel qui dispose, avec le Sénat, du pouvoir législatif. Les deux chambres forment
le Parlement. En cas de désaccord entre elles sur un projet de loi, c'est l'Assemblée nationale qui a le
dernier mot. En outre, elle a seule le pouvoir de renverser le gouvernement.

L'Assemblée nationale, dont le siège est au palais Bourbon, est composée de 577 députés élus pour
une législature de 5 ans. Elle peut être dissoute par le Président de la République, selon l'article 12 de
la Constitution.

Elu par les députés, le président de l'Assemblée nationale dirige les débats et peut faire appel aux
forces armées pour en garantir la sécurité. Il est assisté de :
•six vice-présidents qui peuvent le remplacer pendant les débats,
•trois questeurs qui gèrent collégialement l'Assemblée,
•douze secrétaires élus pour contrôler la validité des votes.
Rôle de l'Assemblée nationale :
•Vote de la loi.
Avec le Sénat, l'Assemblée nationale peut déposer des propositions de loi. Avant
tout examen en séance plénière, les projets et propositions de loi sont examinés par l'une des
huit commissions permanentes de l'Assemblée. Le va-et-vient des textes de loi entre les deux
chambres, jusqu'au vote d'un texte identique, est appelé la "navette parlementaire". En cas de
désaccord persistant, c'est l'Assemblée nationale qui dispose du pouvoir du dernier mot.
•Contrôle de l'action gouvernementale :
- questions écrites ou orales au gouvernement,
- vote des questions de confiance sollicitées par le gouvernement,
- vote de motions de censure contre le gouvernement...
•Modification de la Constitution.
Si une révision constitutionnelle n'a pas lieu par referendum, elle doit être votée à la fois par
l'Assemblée nationale et par le Sénat, puis à la majorité qualifiée des 3/5e des deux
chambres réunies en Congrès au château de Versailles.

Bicamérisme ou bicaméralisme

Définition de bicamérisme ou bicaméralisme

Etymologie : du latin bi, double, deux fois et camera, chambre, avec le suffixe -isme, servant à former
des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou
une théorie.

Le bicamérisme (ou bicaméralisme) est un système politique basé sur un pouvoir législatif,
le Parlement, constitué de deux assemblées dont les membres sont désignés selon des modes
différents.

On distingue en général une chambre basse et une chambre haute.

Dans la plupart des Parlements, la chambre basse, élue au suffrage universel direct, est la plus
importante. Elle représente les citoyens et détient l'initiative des propositions de loi.

Les membres de la seconde chambre sont souvent désignés ou élus au suffrage indirect par
des administrations ou des représentants des régions ou des collectivités territoriales. La durée
des mandats est en général plus longue que pour la chambre basse.

Le bicamérisme est apparu en Angleterre au XIIIe siècle. Il résulte d'une longue évolution historique,
notamment la pression démocratique pour la chambre basse et la pression aristocratique pour la
chambre haute. De nos jours, le bicamérisme s'explique par la volonté de diviser le pouvoir législatif en
créant un contrepoids à la chambre basse. La chambre haute a souvent pour vocation de
représenter les états (dans le cas d'une confédération d'états), les entités régionales ou locales.

Exemples :
•France : Assemblée nationale et Sénat
•Grande Bretagne : Chambre des Communes et Chambre des Lords
•Etats-Unis : Chambre des représentants et Sénat
•Italie : Chambre des députés et Sénat
•Allemagne : Bundestag et Bundesrat

On distingue :
•Le bicamérisme inégalitaire lorsque l'une des deux chambre dispose de davantage de
prérogatives que la seconde chambre. Ce système a l'avantage d'éviter le blocage du
processus législatif. Exemples : France, Allemagne, Angleterre.
•Le bicamérisme égalitaire lorsque les deux chambres ont les mêmes pouvoirs. Aucune d'entre
elles ne peut imposer sa volonté à l'autre assemblée. Ce système est peu fréquent (Italie,
Belgique avant 1993).

Le bicaméralisme désigne la doctrine qui défend le bicamérisme.

Bicamérisme ou bicaméralisme

Définition de bicamérisme ou bicaméralisme

Etymologie : du latin bi, double, deux fois et camera, chambre, avec le suffixe -isme, servant à former
des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou
une théorie.

Le bicamérisme (ou bicaméralisme) est un système politique basé sur un pouvoir législatif,
le Parlement, constitué de deux assemblées dont les membres sont désignés selon des modes
différents.

On distingue en général une chambre basse et une chambre haute.

Dans la plupart des Parlements, la chambre basse, élue au suffrage universel direct, est la plus
importante. Elle représente les citoyens et détient l'initiative des propositions de loi.

Les membres de la seconde chambre sont souvent désignés ou élus au suffrage indirect par
des administrations ou des représentants des régions ou des collectivités territoriales. La durée
des mandats est en général plus longue que pour la chambre basse.

Le bicamérisme est apparu en Angleterre au XIIIe siècle. Il résulte d'une longue évolution historique,
notamment la pression démocratique pour la chambre basse et la pression aristocratique pour la
chambre haute. De nos jours, le bicamérisme s'explique par la volonté de diviser le pouvoir législatif en
créant un contrepoids à la chambre basse. La chambre haute a souvent pour vocation de
représenter les états (dans le cas d'une confédération d'états), les entités régionales ou locales.

Exemples :
•France : Assemblée nationale et Sénat
•Grande Bretagne : Chambre des Communes et Chambre des Lords
•Etats-Unis : Chambre des représentants et Sénat
•Italie : Chambre des députés et Sénat
•Allemagne : Bundestag et Bundesrat

On distingue :
•Le bicamérisme inégalitaire lorsque l'une des deux chambre dispose de davantage de
prérogatives que la seconde chambre. Ce système a l'avantage d'éviter le blocage du
processus législatif. Exemples : France, Allemagne, Angleterre.
•Le bicamérisme égalitaire lorsque les deux chambres ont les mêmes pouvoirs. Aucune d'entre
elles ne peut imposer sa volonté à l'autre assemblée. Ce système est peu fréquent (Italie,
Belgique avant 1993).

Le bicaméralisme désigne la doctrine qui défend le bicamérisme.

Législatif, pouvoir législatif

Définition de législatif

Etymologie : du latin legifer, qui établit les lois, venant de lex, loi, droit écrit.

Adjectif :
•qui a trait aux lois;
•qui a le caractère d'une loi. Exemple : une disposition législative.
•qui a le pouvoir de légiférer, de promulguer des lois. Exemple : une assemblée législative.
•qui concerne l'assemblée législative. Exemple : élections législatives ou, par extension,
les "législatives".
Le pouvoir législatif
Dans la théorie de la séparation des pouvoirs de Montesquieu (1689-1755) et dans
les régimes démocratiques modernes, le pouvoir législatif (ou fonction législative) est, avec le pouvoir
exécutif et le pouvoir judiciaire, l'un des trois pouvoirs constituant un État. Le pouvoir législatif est,
en général, dévolu à une ou deux assemblées élues au suffrage direct ou indirect. Le peuple, dans son
ensemble, peut ponctuellement détenir une part du pouvoir législatif lorsque sont organisés
des référendums.

En France, avec la Ve République, le pouvoir législatif est détenu par le Parlement, constitué
du Sénat et de l'Assemblée nationale. Il dispose du pouvoir de discuter et de voter les lois. Il a aussi
pour mission de voter le budget de l'Etat et de contrôler le pouvoir exécutif. Il peut censurer le
gouvernement (motion de censure), mais ne peut renverser le Président de la République qui, lui, a le
pouvoir de dissoudre l'Assemblée.

THEME Chambre haute

Définition de Chambre haute

Etymologie : du latin camera, toit recourbé, voûte, plafond voûté.

L'expression "chambre haute" est la traduction littérale de l'anglais "upper house" servant à désigner
la Chambre des Lords.

Dans un système politique disposant d'un parlement bicaméral (composé de deux assemblées) la
chambre haute désigne l'une des deux assemblées, sans préjuger de sa priorité sur l'autre chambre,
appelée chambre basse. Elle bénéficie en général d'une durée de mandat plus longue que l'autre
chambre. Son mode de désignation peut être le suffrage universel indirect, comme en France.

Dans un Etat fédéral, la chambre haute est l'assemblée constituée des représentants des Etats
fédérés (ex : Sénat aux Etats-Unis, Bundesrat en Allemagne), la chambre basse étant l'assemblée
représentant les citoyens, élue au suffrage universel direct (ex : chambre des représentants aux Etats-
Unis, Bundestag en Allemagne).

Dans un Etat unitaire, doté d'un parlement bicaméral, la chambre haute permet de tempérer
le pouvoir de la chambre basse du fait de la durée de son mandat, de son mode de désignation et de
son rôle d'enrichissement du travail législatif.
En France, la "chambre haute" est le Sénat et la "chambre basse", l'Assemblée nationale.
Au Royaume-Uni, la "chambre haute" est la Chambre des Lords et la "chambre basse", la Chambre
des Communes.

Parlement

Définition de parlement

Etymologie : du verbe parler, lui-même venant du latin lithurgique parabolare, parler par parabole.
C'est "l'endroit où l'on parle".

Un parlement est une assemblée ou un ensemble des assemblées qui assure


la représentation du peuple dans les Etats démocratiques. Lieu de délibération et détenteur
du pouvoir législatif (ou fonction législative), il est principalement chargé de voter les lois et
le budget et de contrôler l'action du gouvernement.

Sous l'Ancien Régime, les Parlements de la France, composés de membres de la Noblesse, étaient
des cours de justice et une autorité morale qui, bien que n'ayant pas de réel rôle politique, se sont
opposées à la monarchie absolue, notamment par leur "droit de remontrance".

Après la Révolution française, le régime parlementaire, établissant la responsabilité politique des


gouvernements devant les représentants du peuple, s'impose progressivement dans toutes
les démocraties modernes. Le Parlement, condition nécessaire mais pas suffisante de la démocratie,
est considéré comme le meilleur moyen pour exprimer la volonté du peuple et l'échelon indispensable
entre lui et les gouvernants. Le peuple ne peut, en effet, exercer directement sa souveraineté que dans
quelques occasions particulières comme l'élection, le référendum ou le plébiscite.

En France, le Parlement est composé de deux chambres (bicamérisme) : l'Assemblée nationale et


le Sénat. Il en est de même au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis... La chambre
"basse" est désignée au suffrage universel direct avec un mode de scrutin variable selon les pays,
tandis que les membres de la chambre "haute" peuvent être élus par de grands électeurs.

Exemples de pays dont le parlement est constitué d'une seule chambre (monocamérisme) : Grèce,
Turquie, Nouvelle-Zélande...

Pour contrôler de l'action du gouvernement, l'Assemblée nationale dispose, en France, de la


possibilité de le questionner, de réaliser des enquêtes, de vérifier l'emploi du budget qu'elle a voté, et
de le renverser par la motion de censure.

Nota : le mot Parlement prend une majuscule quand il désigne un parlement bien défini : le Parlement
espagnol, un parlement versatile.
Sénat, sénateur

Définition de Sénat, sénateur

Etymologie : du latin senatus, conseil des anciens, de senex, vieux.

Dans l'Antiquité romaine, le sénat est le nom de l'assemblée politique. Sous les rois romains, il était
composé de vieillards, chefs de grandes familles, choisis pour conseiller le roi, sauvegarder
les coutumes et assurer les interrègnes. Sous la république romaine, le Sénat est devenu la plus
haute instance de l'Etat avec des pouvoirs très étendus.

De nos jours, le Sénat désigne, dans un régime politique composé de deux assemblées (bicaméral),
la Chambre haute du pouvoir législatif. Il existe dans de nombreux pays : Australie, Canada, Brésil,
Etats-Unis, France, Italie, Royaume Uni (Chambre des Lords)...

Le sénat désigne aussi le lieu où se réunissent les sénateurs.

Le Sénat en France
Le Sénat est, avec l'Assemblée nationale, l'une des deux chambres qui constituent le Parlement.
Selon l'article 24 de la Constitution, il est le représentant des collectivités territoriales et des Français
résidant hors de France.

Le Sénat a un rôle essentiellement législatif, mais à un degré moindre que l'Assemblée nationale. Il
dispose de l'initiative législative. Cependant, en cas de désaccord persistant sur un texte de loi entre
les deux chambres, le gouvernement peut demander à l'Assemblée nationale de se prononcer en
dernier ressort. En outre, la responsabilité politique du gouvernement ne peut être mise en cause par le
Sénat.

Contrairement à l'Assemblée nationale, le Sénat ne peut être dissous. Son président assure l'intérim
en cas de décès ou d'incapacité du président de la République.

Depuis 2004, une période de transition a été mise en place pour passer d'un mandat de 9 ans avec
renouvellement d'un tiers tous les trois ans, à un mandat de 6 ans avec renouvellement par moitié
tous les 3 ans, à partir de 2008. L'élection des sénateurs a lieu au suffrage universel indirect par
un collège électoral lui-même composé d'élus, appelés "grands électeurs". Il y a actuellement 331
sénateurs, leur nombre passera à 343 en 2008 et 348 en 2011.

Composition du collège électoral des sénateurs :


•les représentants des conseils municipaux (nombre variant selon la taille des communes), soit
95% du collège électoral.
•les conseillers départementaux,
•les conseillers régionaux,
•les députés,
ce qui représente environ 150 000 personnes.

La circonscription électorale est le département. Dans les 30 départements qui élisent 4 sénateurs ou
plus, les sénateurs sont élus au scrutin proportionnel plurinominal, sans panachage ni vote préférentiel.
Dans les autres, ils sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

THEME Charge de la preuve

Définition de charge de la preuve

La charge de la preuve est l'obligation faite à une personne ou à l'une des parties en présence
d'apporter, par des arguments étayes et vérifiables, la preuve qu'une proposition avancée est
vraie ou bien fausse, selon le cas. La charge de la preuve est une notion importante
en droit (civil ou pénal) et dans les débats scientifiques.

En droit
La charge de la preuve est régie par l'article 1353 du code civil :
"Celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver.
Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction
de son obligation."

Par extension à l'ensemble du droit, la charge de la preuve appartient à celui qui réclame, qui affirme
être détenteur d'un droit ou au contraire être libéré d'une obligation.
Exemple : pour se prévaloir d'un contrat, le demandeur devra apporter la preuve de l'existence de celui-
ci, sinon la demande devra être rejetée.

Le renversement de la charge de la preuve intervient par exemple lorsque le demandeur a apporté la


preuve de ce qu'il alléguait (Exemple : le défendeur lui doit une somme d'argent). Si le défendeur
affirme ne pas avoir à se soumettre à cette obligation (Exemple : il prétend avoir remboursé sa dette), il
a, à son tour, la charge de la preuve, c'est-à-dire qu'il doit prouver qu'il a effectivement payé ce qu'il
devrait. C'est le début du "débat probatoire" où les deux parties sont à tour de rôle demandeur et
défendeur et qui s'achève lorsque que l'un des deux protagonistes ne peut remplir la charge de la
preuve qui lui incombe. Au bout du compte, c'est celui qui ne peut apporter les preuves de ses
prétentions ou allégations qui perd le procès.

Il existe cependant des situations pour lesquelles c'est la loi ou la jurisprudence qui confère la charge
de la preuve. C'est le cas, par exemple, de l'article 2274 du Code civil : "La bonne foi est toujours
présumée, et c'est à celui qui allègue la mauvaise foi à la prouver."

En science
Dans la démarche scientifique, la charge de la preuve incombe à celui qui énonce une nouvelle
théorie, qui avance une hypothèse, etc. Si la charge de la preuve n'est pas satisfaite, ceux qui
rejettent cette hypothèse ou cette théorie pour lui en préférer une autre avérée ou jamais mise en
défaut sont supposés être dans le vrai, jusqu'à preuve du contraire.

Plus généralement, la responsabilité de la charge de la preuve appartient aussi à ceux qui soutiennent
l'existence de quelque chose qui sort de l'ordinaire ou qui échappe à la perception des sens et à
l'expérimentation (Exemples : créatures mythiques, Dieu, esprits, astrologie, OVNI, extraterrestres,
complot, etc.).
Il est en effet impossible de démontrer l'inexistence de quelque chose, sauf en mathématique, c'est
donc à celui qui affirme cette existence de la prouver.
Exemple : C'est à ceux qui affirment qu'il existe un complot de la CIA d'en apporter la preuve.

Dans les raisonnements et argumentations


L'inversion ou le renversement de la charge de la preuve est un procédé utilisé dans
des raisonnements erronés ou sophismes lorsque une personne affirme une proposition P (Exemple :
l'existence de Dieu) et prétend que celle-ci est vraie parce que personne n'a pu prouver le contraire. Le
fait que l'on ignore si la proposition P est fausse, est utilisé à tort pour en déduire que celle-ci est vraie.
Ce sophisme est appelé "l'appel à l'ignorance".

Appel à l'ignorance
ou présomption favorable
Définition d'appel à l'ignorance

L'appel à l'ignorance (en latin argumentum ad ignorantiam) ou présomption favorable est


un sophisme, un raisonnement erroné qui consiste à dire qu'un énoncé est vrai parce qu'il n'a pas été
prouvé qu'il est faux. Inversement, c'est déclarer un énoncé faux parce qu'il n'a pas été prouvé qu'il est
vrai. En effet, la véracité ou la fausseté d'une allégation résulte des arguments pour ou contre celle-ci,
mais ne dépend pas de l'absence de preuve d'incompatibilité ou de contradiction.

Exemples d'appel à l'ignorance :


•le Père Noël existe, personne ne peut prouver le contraire, donc c'est vrai, il existe.
•Jules César a été enlevé par les extraterrestres pendant un mois, personne ne peut prouver le
contraire, donc c'est vrai.
•Prétendre que l'Homme est immortel, parce qu'on ne peut pas prouver qu'il ne l'est pas.
L'appel à l'ignorance est associé au renversement de la charge de la preuve. La charge de la preuve
incombe à celui qui avance une proposition, une hypothèse. Le renversement de la charge de la
preuve a lieu lorsque celui qui avance quelque chose demande à son interlocuteur de démontrer que
cette chose est fausse.

Exemple de double appel à l'ignorance :


•Monsieur A affirme qu'un énoncé P est vrai et demande à Monsieur B d'apporter la preuve que
P est faux (renversement de la charge de la preuve alors que ce serait à Monsieur A de prouver
que P est vrai).
•Monsieur B prétend que P est faux parce qu'il n'y a aucune preuve qu'il soit vrai ( appel à
l'ignorance).
•Monsieur A répond que P est vrai parce qu'il n'y a aucune preuve qu'il soit faux (appel à
l'ignorance).
Cet appel à l'ignorance est un cas particulier de faux dilemmes puisque l'on suppose que l'énonce est
soit vrai, soit faux alors qu'il pourrait n'être ni l'un ni l'autre.

Preuve
"Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire, c'est qu'il
n'admet rien sans preuve, qu'il n'acquiesce point à des notions trompeuses
et qu'il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux."
Denis Diderot - 1713-1784 - Lettre à Sophie Volland, 26/09/1762
Définition de preuve

Etymologie : dérivé du verbe prouver, issu du latin probare, prouver, démontrer, essayer, examiner,
vérifier, reconnaître, reconnaître comme bon, approuver.

Le mot preuve désigne :


•un fait, un témoignage, un raisonnement qui permet d'établir de manière irréfutable la vérité ou
la réalité de quelque chose.
Synonymes : démonstration, déduction.

On distingue les preuves fondées sur :


•la déduction. Les preuves sont incontestables si les hypothèses initiales
(les prémisses) sont respectées.
•l'induction qui établit une hypothèse, une présomption étayée par des probabilités ou
une accumulation de faits concordants. Une telle preuve, qui peut être réfutée par un
seul contre-exemple, contient alors un certain degré d'incertitude.

En droit, la preuve est un élément matériel qui établit solidement la réalité d'une situation, d'un
acte ou d'un fait juridique avancé par l'une des parties. (Cf : preuve en droit)
•une marque, un signe, un témoignage qui atteste de la véracité d'un sentiment, d'une
attitude ou d'une disposition de l'esprit.
Exemples : donner une preuve d'affection, de sa bonne foi.
Synonymes : signe, témoignage, gage, indice, manifestation.
•en algèbre, le calcul qui permet la vérification du résultat d'une opération, en effectuant
l'opération opposée.
Exemple :
Calcul à réaliser : division de 100 par 5.
Résultat de la division : 20.
La preuve s'effectue en multipliant 20 par 5. On obtient effectivement 100.

Quelques locutions :
•Charge de la preuve : obligation de devoir apporter la preuve qu'une proposition avancée est
vraie ou bien fausse.
•Faire preuve de quelque chose : montrer que, manifester clairement que l'on a une qualité, se
faire reconnaître pour avoir fait quelque chose.
•Faire ses preuves : témoigner, manifester ou démontrer sa valeur, ses capacités, ses aptitudes
à quelque chose.
•Jusqu'à preuve du contraire : jusqu'à ce que le contraire soit démontré, tant qu'on n'a pas
prouvé le contraire.
Raisonnement
"... il est important qu'il sache [l'enfant] comprendre la nature des choses,
devienne capable de faire un raisonnement, d'apprendre à vérifier et
discuter une hypothèse, autrement dit de résister à toute forme d'éducation
qui serait un endoctrinement. Car je suis tout de même très heurté de
savoir qu'on dresse des enfants à partir de cinq ans à réciter par coeur des
sourates du Coran. Cette capacité de raisonnement que je propose, vaut...
de l'enfant à l'énarque."
Georges Charpak - 1924-2010 - article du "Monde des Religions", Juillet-Août
2004

Définition de raisonnement

Etymologie : dérivé de raisonner, lui-même dérivé de raison, issu du latin ratio, raison, considération,
raisonnement; argumentation; ce qui est fondé sur la raison.
•Le raisonnement est l'action ou la faculté de raisonner, l'exercice de la pensée et la manière de
l'exercer. Il se traduit par la capacité à analyser le réel et à le comprendre, à percevoir les
relations entre les êtres ou les objets. C'est aussi la capacité de connaître, de juger, de
convaincre.
Le raisonnement s'oppose à l'intuition, aux sentiments, à l'émotion.
Synonymes : argument, argumentation, démonstration, dialectique.
•Le raisonnement désigne le processus cognitif par lequel on relie des propositions, des faits,
des arguments, des jugements qui s'enchaînent pour en déduire une nouvelle proposition,
appelée conclusion, en utilisant les principes de la logique. (Cf. inférence)
Synonymes : argumentation, déduction, syllogisme.
•Le raisonnement est aussi l'ensemble des arguments utilisés dans une discussion ou un
discours dans le but de convaincre, de démontrer ou de prouver quelque chose.
Synonymes : arguments, argumentation, preuves.

THEME Charge mentale


Définition de charge mentale

La locution charge mentale aurait été utilisée pour la première fois en 1984 par la sociologue Monique
Haicault qui l'a définie comme étant "le fait de devoir penser simultanément à des choses appartenant
à deux mondes séparés physiquement" (article "La Gestion ordinaire de la vie en deux" dans la
revue Sociologie du travail, juillet-septembre 1984).

Dans les discours féministes, charge mentale est une ellipse de charge mentale
ménagère (ou domestique) qui désigne la charge cognitive, invisible, que représente pour la femme
la gestion du foyer familial traditionnel en plus de son activité professionnelle (tâches
ménagères, courses, repas, enfants.). La notion de charge mentale se distingue de celle de "double-
journée", car elle ne se limite pas à la réalisation des tâches domestiques, elle se manifeste aussi par
la place importante que celles-ci occupent dans la pensée des femmes, en particulier pendant leurs
activités professionnelles.

Dans la société moderne, cette notion peut être étendue à la sollicitation permanente des facultés
cognitives et émotionnelles des individus induite par l'organisation, la gestion et la réalisation d'une ou
plusieurs tâches, en particulier au travail. Si la charge mentale est trop importante, elle peut provoquer
de l'épuisement, du stress, des atteintes psychosomatiques, voire un burn-out.
"Les nouvelles formes d'organisation et de management, les nouvelles technologies,
la tertiarisation croissante des emplois, une intensification et une densification du travail dans
une économie mondialisée et très concurrentielle, renforcent la charge mentale liée au travail
qui tend à supplanter la charge physique comme facteur de risque principal dans de nombreux
secteurs d'activité." officiel-prevention.com - La notion de charge mentale au travail, Mai 2013

En pédagogie, la charge mentale est le fait que la capacité limitée de stockage de


l'information en "mémoire de travail" dans le cerveau humain empêche la prise en compte de nouvelles
informations.

Cognition
Cognitif

Définition de cognition

Etymologie : du latin cognitio, action de connaître, dérivé de cognoscere, chercher à savoir, s'enquérir;
prendre connaissance, par les yeux ou par ouï-dire.

On appelle cognition la faculté de connaître et par extension la connaissance elle-même (mais terme
peu usité dans ce sens). La cognition englobe l'ensemble des processus mentaux qui ont trait à la
fonction de connaissance et qui permettent l'acquisition du savoir. Ces processus, qui sont des
fonctions cognitives orchestrées par le cerveau, recouvrent :
•le langage,
•la mémorisation,
•le raisonnement,
•l'apprentissage,
•l'intelligence,
•le jugement,
•la résolution des problèmes,
•la prise de décision,
•l'attention,
•la prise de conscience des émotions,
•la perception de l'environnement,
•etc.

La définition exacte du terme "cognition" et des processus qui l'accompagnent est encore l'objet de
nombreux débats parmi les scientifiques.

Les processus de cognition doivent être différenciés des processus mentaux qui correspondent à la
fonction affective, objet de la psychologie dynamique.

Cognitif
L'adjectif "cognitif" qualifie ce qui est relatif à la cognition, à la faculté de connaître, qui concerne les
moyens et processus d'acquisition des connaissances.
Exemples : activité cognitive, biais cognitif, fonction cognitive.

Nées dans les années 1950, les sciences cognitives sont constituées d'un vaste ensemble de
disciplines scientifiques qui étudient les processus de cognition :
•la linguistique,
•la psychologie,
•la philosophie,
•les neurosciences,
•l'anthropologie,
•les mathématiques appliquées à la modélisation des fonctions mentales,
•l'intelligence artificielle (en informatique).

Féminisme
"L'admission de la femme à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de
la civilisation ; elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain et
ses chances de bonheur."
Stendhal - 1783-1842 - Rome, Naples et Florence, 1817

Définition du féminisme

Etymologie : du latin femina, femme.

Le féminisme est une doctrine ou une attitude politique, philosophique et sociale, fondée sur l'égalité
des sexes. Le féminisme a pour objectifs :
•la défense des intérêts des femmes dans la société,
•l'amélioration et l'extension de leurs droits,
•la fin de l'oppression et des discriminations dont les femmes sont victimes au quotidien,
•leur émancipation.

La pensée féministe cherche, en particulier, l'amélioration du statut des femmes dans les sociétés
ayant une tradition bâtie sur l'inégalité des sexes.

En France, le féminisme apparaît sous la Révolution, comme doctrine issue du siècle des Lumières et
des salons des femmes de lettres du XVIIIe siècle. Olympe de Gouges rédige, en 1791,
une Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Cependant, ces revendications d'égalité
entre hommes et femmes ne sont pas entendues par les révolutionnaires. Elles furent reprises
quelques années plus tard comme l'un des points essentiels du programme des socialistes saint-
simoniens.

Au cours du XIXe siècle, en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et en Allemagne un mouvement


féministe structuré se met en place. L'un de ses principaux objectifs est d'obtenir le droit de vote des
femmes, d'où le nom de "suffragettes" (de l'anglais "suffrage", vote) utilisé pour désigner les
premières féministes.

Durant la IIIe République, estimant les femmes politiquement irresponsables, les hommes politiques,
même de gauche, leur refusent le droit de vote, malgré tous les efforts déployés par la Suffragette
française, Hubertine Auclert (1848-1914). Ce n'est qu'à partir de la IVe République que les femmes
obtiennent des droits civils, politiques et sociaux égaux à ceux des hommes. Sur le plan
littéraire, Simone de Beauvoir (1908-1986) est considérée comme la référence du féminisme moderne
et son ouvrage Le deuxième sexe, publié en 1949, la révèle comme une grande théoricienne du
mouvement de libération de la femme.

Le féminisme est soutenu principalement par les femmes, bien qu'il soit également activement supporté
par des hommes comme, par exemple, John Stuart Mill (1806-1873), Victor Schoelcher (1804-1893)...

De nos jours, on peut citer le mouvement français "Ni putes ni soumises", créé en 2003, qui, de
manière très médiatique, attire l'attention sur les problèmes que rencontrent les femmes dans les
banlieues : mariages forcés, viols, excision...
Mental
"Le doute est un état mental désagréable, mais la certitude est ridicule."
François-Marie Arouet, dit Voltaire - 1694-1778

Définition de mental

Etymologie : du latin mens, esprit, âme.

L'adjectif mental qualifie ce qui :


•se fait, qui s'exécute dans l'esprit, qui fait appel aux facultés intellectuelles,
sans manifestation extérieure.
Exemple : le calcul mental.
•est relatif aux fonctions intellectuelles, au psychisme, à l'entendement.
Exemple : une maladie mentale.
Synonymes : psychique, cérébral, intellectuel.

Le nom commun mental désigne l'ensemble des activités intellectuelles et psychiques d'un individu :
pensées, émotions,...
Dans le domaine sportif, il est souvent utilisé abusivement dans le sens de disposition d'esprit ou de
moral.
THEME Charisme
"En imposer pour ne pas avoir à imposer, voilà en quoi consiste la
charisme."
François Proust - Maximes à l'usage des dirigés et de leurs dirigeants, 1995

Définition du charisme

Etymologie : du grec kharisma, don, grâce, faveur, bienfait.

On appelle "charisme" le grand prestige, le pouvoir de séduction ou l'ascendance


exceptionnelle qu'une personne exerce sur ses interlocuteurs ou sur un large public. Il est lié à
la prestance, à la fascination exercée et la capacité de susciter l'adhésion. Ces qualités
sont naturelles ou acquises par un travail sur soi, mais ne sont pas liées à la fonction occupée.
Synonymes : aura, autorité naturelle, "leadership".

Exemples de personnes usant de leur charisme : charlatans, gourous, sorciers, prophètes, leaders
politiques.

Les qualités d'une personne ayant du charisme sont souvent perçues comme indéfinissables. Elles
sont le plus souvent naturelles, liées à la confiance en soi et à une forte personnalité.
Pour le sociologue Max Weber (1864-1920), le charisme est "la croyance en la qualité extraordinaire
[...] d'un personnage, qui est, pour ainsi dire, doué de forces ou de caractères surnaturels ou
surhumains ou tout au moins en dehors de la vie quotidienne, inaccessible au commun des mortels ;
ou encore qui est considéré comme envoyé par Dieu ou comme un exemple, et en conséquence
considéré comme un "chef"." (Economie et société)

Le charisme, qui a pour conséquence de prendre l'ascendant sur des personnes, de troubler et
de neutraliser la capacité de jugement et l'esprit critique, peut être utilisé pour manipuler les autres.

Dans la religion chrétienne, le charisme est une grâce ou un don temporaire accordé par le Saint-
Esprit.
Exemples : don de guérison, de prophétie, de parler plusieurs langues (glossolalie), etc.

L'adjectif charismatique qualifie ce qui a du charisme, ce qui a une grande autorité naturelle, ou qui
est en rapport avec les charismes.
Autorité
"Certes, dans une démocratie libre, un gouvernement ne peut avoir
d'autre autorité que celle qu'il puise dans la volonté générale et qu'il
exerce sous sa responsabilité contrôlée. Mais ce n'est pas à dire qu'il ne doit
être que l'instrument passif des caprices populaires et des poussées de
l'opinion."
Raymond Poincaré - 1860-1934 - Paroles françaises, 1927

Définition de l'autorité

Etymologie : du latin auctoritas, capacité de faire grandir, autorité.

L'autorité est le pouvoir de commander, d'obliger à quelque chose, d'être obéi. Elle implique une
notion de légitimité.

L'autorité peut avoir plusieurs origines :


- le droit, le règlement, la loi. Exemple : l'autorité judiciaire.
- la structure à laquelle on appartient, comme la famille, l'entreprise. Exemple : l'autorité parentale
- l'autorité informelle par la reconnaissance des aptitudes, des compétences. Exemples : le
leadership, le charisme.

Dans un Etat, l'autorité est le pouvoir politique, le gouvernement, l'administration publique chargée de
faire respecter la loi ou un secteur administratif disposant d'un pouvoir de décision défini par la loi.
L'expression "les autorités" désigne les personnes qui exercent l'autorité. Ex : les autorités civiles et
militaires.

Dans un domaine d'activité, une autorité est une personne considérée comme une référence, comme
un expert qui a le pouvoir d'influencer les autres, qui dispose d'un crédit, d'une considération
importante, dont les opinions sont admises par le plus grand nombre.

Faire autorité signifie faire loi, servir de règle, de référence, avoir de la valeur.

Influence
"L'influence de la mode est si puissante qu'elle nous oblige parfois à admirer
des choses sans intérêt et qui sembleront même quelques années plus tard
d'une extrême laideur."
Gustave Le Bon - 1841-1931 - Les Opinions et les Croyances, 1911

Définition d'influence

Etymologie : du latin médiéval influens, influence, grippe, dérivé du latin influere, pénétrer, se glisser,
s'insinuer, se répandre.

L'influence est l'action, généralement lente et continue, d'une personne, d'une circonstance ou d'une
chose qui agit sur une autre.
Exemples : l'influence des courants marins sur le climat. L'influence des jeux vidéo sur les adolescents,
l'influence de la publicité, de la mode sur les consommateurs.
Synonymes : attraction, domination, pression, emprise.

L'influence est aussi l'autorité, le crédit, l'ascendant reconnu d'une personne ou d'un groupe sur
quelqu'un ou sur quelque chose.
Exemples : être sous l'influence de son ami, avoir de l'influence sur sa famille politique, l'influence de
la religion sur la morale.
Synonymes : ascendant, attirance, charisme, domination, empire, emprise, fascination, séduction.

En astronomie, l'influence est l'action qu'un corps céleste exerce sur un autre ou sur un phénomène.
Exemple : influence de la lune sur les marées.
Synonyme : attraction.

Par extension, l'influence désigne une puissance indéterminée à laquelle on prête une action
mystérieuse sur les êtres vivants, sur la destinée humaine et sur les choses.
Exemples : une influence occulte, l'influence des signes zodiacaux en astrologie.
Synonyme : magnétisme.

Pouvoir charismatique

Définition du pouvoir charismatique

On appelle "pouvoir charismatique", un pouvoir, une autorité, une domination, ou


une influence fondée sur le charisme du chef. Cette notion, utilisée dans l'analyse politique, peut être
étendue à des formes variées d'organisations (sectes, entreprises...) dont le fonctionnement est
suspendu à la "parole" du chef.

Ce pouvoir est lié à la capacité de persuasion du "leader" auprès des sujets auxquels il s'adresse
pour qu'ils lui accordent obéissance et soumission en raison des dons extraordinaires dont il
dispose pour réussir la mission qu'il se fixe. A leurs yeux, il est "l'homme providentiel".
Le sociologue Max Weber (1864-1920) définit la domination charismatique comme étant : "l'autorité
fondée sur la grâce personnelle et extraordinaire d'un individu [.] elle se caractérise par le dévouement
tout personnel des sujets à la cause d'un homme et par leur confiance en sa seule personne en tant
qu'elle se singularise par des qualités prodigieuses, par l'héroïsme ou d'autres particularités
exemplaires qui font le chef".

Par sa conduite et sa manière de parler, le chef charismatique parvient :


•à faire partager ses objectifs,
•à incarner les valeurs désirables et les idéaux collectifs,
•à mobiliser ses sujets au-delà de ce qu'ils feraient seuls (dépassement), voire
jusqu'au sacrifice de leurs intérêts particuliers, de leur santé ou de leur vie.

Le pouvoir charismatique se transforme souvent en pouvoir totalitaire. Sa légitimité ne reposant que sur
la personnalité du leader, elle peut très rapidement disparaître en cas d'erreur ou quand l'illusion ne
correspond plus à la réalité. La désillusion est alors à la mesure de l'espérance suscitée.

Exemples de chefs charismatiques : Napoléon Bonaparte, Benito Mussolini, Adolf Hitler, le général De
Gaulle, etc.

THEME Charité
Caritatif
"La charité a toujours soulagé la conscience des riches, bien
avant de soulager l'estomac du pauvre."
Alfred Sauvy - 1898-1990 - Mythologie de notre temps, 1971

Définition de charité

Etymologie : du latin charitas, variante de caritas, haute estime, respect, tendresse, amour, affection,
dérivé de carus, cher.

Dans la religion chrétienne, la charité est une vertu spirituelle qui est l'amour que l'on ressent pour
Dieu et pour les Hommes en tant que créatures de Dieu. Avec la Foi et l'Espérance, la Charité est
l'une des trois vertus théologales. Dans la religion judaïque, la charité est synonyme de justice.
Synonymes : Amour du prochain, miséricorde.

D'une manière générale, la charité est l'amour réciproque des Hommes, considérés comme des
semblables.
Synonymes : altruisme, humanité, philanthropie, générosité, bonté.

En particulier et dans le langage courant, la charité est l'acte de bienfaisance qui prend la forme de
l'aumône ou de l'assistance apportée aux pauvres et aux défavorisés, de manière désintéressée.
Exemples : accueillir un sans-abri par charité. Demander la charité.
Synonymes : aumône, bienfaisance, bienfait, obole, don.

Dans les sociétés modernes laïques, le terme charité est parfois utilisé avec une connotation péjorative
en raison du caractère déséquilibré de la relation de charité et de la situation humiliante dans laquelle
se trouve la personne aidée. On lui préfère les termes solidarité ou aide sociale.

Par métonymie, le terme charité désigne un hôpital ou un hospice réservé à l'accueil des pauvres et où
s'exerce la charité.
Exemple : "C'est l'hôpital qui se moque de la charité".

L'adjectif caritatif qualifie :


•ce qui est relatif à la charité,
•une organisation qui oeuvre pour les plus pauvres, qui vient en aide au plus démunis, sur le
plan matériel ou moral.
Exemple : une association caritative.

Altruisme

Définition de l'altruisme

Etymologie : mot créé par Auguste Comte (1798-1857) à partir d'autrui, venant du latin alter, autre,
avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement,
une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

L'altruisme est une disposition de caractère qui conduit à s'intéresser, à se dévouer, à se


consacrer et à vouloir faire le bien aux autres, à les aider, à faire preuve de générosité envers
eux, sans rien attendre en retour.

L'altruisme est un sentiment désintéressé d'amour pour autrui qui peut être instinctif ou réfléchi. Il
s'oppose à l'égoïsme.

En philosophie, l'altruisme est le principe du comportement qui fait du bien des autres la finalité ultime
de toute action morale. Le mot "altruisme" est employé pour la première fois en 1854 par Auguste
Comte dans le "Catéchisme positiviste". Attitude d'attachement, de bonté, voire de vénération envers
les autres, l'altruisme est au centre de la morale positiviste.

Sans que le terme soit employé, des formes d'altruisme sont prônées dans la plupart des morales
religieuses (bouddhisme, christianisme, islam, etc.)

Termes synonymes ou voisins : amour, bienveillance, bonté, charité, désintéressement, générosité,


philanthropie.
Pauvreté
"Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ;
sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte."
Confucius - 551-479 av. JC - Livre des sentences

Définition de la pauvreté

Etymologie : du latin pauper, pauvre.

La pauvreté est l'état d'une personne qui est pauvre, indigente.

Une personne en situation de pauvreté ne dispose pas des ressources matérielles


suffisantes (manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister dignement
selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la condamnent à survivre péniblement
au jour le jour.

En économie, il existe deux façons d'aborder la pauvreté : la pauvreté absolue et la pauvreté relative.

La pauvreté absolue
La pauvreté absolue est la situation des personnes qui ne disposent pas de la quantité minimale de
biens et services permettant une vie normale.

Pour l'ONU, un individu est dit en état de pauvreté absolue quand il n'a pas les moyens de se procurer
un "panier" de biens considérés comme indispensables à sa survie. En France, en 2002,
l'estimation était d'environ 10 euros par jour.
Bien que les Etats-Unis et le Canada utilisent cette méthode, celle-ci est davantage appropriée aux
pays en développement.

La pauvreté relative
La pauvreté relative s'établit par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays dans lequel on
se trouve. On détermine d'abord le revenu médian, revenu qui partage la population en deux parties
égales. La pauvreté se définit alors par rapport à une proportion de ce revenu médian.

En France, l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) considère


qu'un ménage est pauvre si son revenu est inférieur à 50 % du revenu médian français par unité de
consommation*. Le taux est de 60 % pour Eurostat (service statistique de la Commission européenne).
* Unité de consommation : Système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre
du ménage.

Taux de pauvreté en France :


50 % 60 %
1970 12,0% 17,9 %
1975 10,2% 16,6 %
1979 8,3 % 14,2 %
1984 7,7 % 13,5 %
1990 6,6 % 13,8 %
1996 8,1 % 14,5 %
2000 7,2 % 13,6 %
2004 6,6 % 12,6 %
2006 6,7 % 13,1 %
2008 7,1 % 13,0 %
2009 7,5 % 13,6 %
2010 7,7 % 14,0 %
2011 7,9 % 14,3 %
2012 8,3 % 14,2 %
2013 7,9 % 13,8 %
2014 8,0 % 14,0 %
2015 8,0 % 14,2 %
2016 8,0 % 14,0 %
2017 8,0 % 14,1 %
2018 8,3 % 14,8 %
2019 8,2 % 14,6 %
2020 ____ 14,6 %
(Source Insee)

La pauvreté relative est un des aspects des inégalités économiques et sociales. Elle est aussi source
d'exclusion sociale.

Solidarité
"Seules l'éducation et la solidarité permettront de tarir les sources de
guerriers fanatiques que la misère et le désespoir rendent disponibles."
Georges Charpak - 1924-2010 - Entretien pour "L'Humanité", octobre 2005

Définition de solidarité

Etymologie : du latin "solidus", entier, consistant, lien unissant entre eux les débiteurs d'une somme.

La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de


personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes
rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité
conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans
quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.

En matière juridique (ce qui est l'origine première du mot solidaire), lorsque la solidarité est
prononcée, notamment pour des créances, chacun des membres du groupe est engagé, en termes de
dette et de responsabilité, pour la totalité. La dette ne peut alors être divisée et répartie entre les
individus.

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de
tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que
tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt.

La solidarité doit être distinguée de l'altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple
engagement moral, sans qu'il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun
travaille dans un esprit d'intérêt général pour l'ensemble.

Emile Durkheim (1858-1917), sociologue français, a montré que la solidarité pouvait prendre des
formes différentes :
•la solidarité mécanique, fondée sur la similarité des individus dans les sociétés traditionnelles à
forte conscience collective,
•la solidarité organique, liée aux interdépendances dans les sociétés modernes en raison de
la division du travail et l'individualisme.
Le sociologue fait de la solidarité une attitude primitivement sociale et non le résultat de l'action
morale individuelle.

Exemple d'organisations fondées sur la valeur positive de solidarité :


•les syndicats,
•les organisations non gouvernementales (ONG),
•les mutuelles de santé ou d'assurance,
•de nombreuses associations,
•des partis politiques,
•des institutions publiques.
THEME Charte

Définition de charte

Etymologie : du latin charta, papier, carte.

Au Moyen Âge, une charte est un texte juridique public ou privé. C'est en particulier un acte par lequel
un suzerain confère certains droits ou privilèges ou réglait des intérêts.
Exemple : chartes de franchise ou de commune.

En France, pendant la Restauration, la Charte est l'acte fondamental instaurant la monarchie


constitutionnelle, établie en 1814 par Louis XVIII, puis révisée en 1830 par Louis-Philippe.

De nos jours, le terme charte désigne :


•un texte juridique solennel ou une règle fondamentale, censée s'appliquer à tous, ayant pour
but de garantir des libertés, des droits ou des devoirs.
Ex : Charte des droits de l'Homme. Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.
•un texte constitutif d'une organisation internationale ou d'une institution.
Ex : La Charte des Nations Unies.
•un ensemble de lois constitutionnelles d'un pays (s'emploie en général avec une majuscule).
•en droit, un titre qui garantit les droits d'une personne, d'un noble.

Bloc de constitutionnalité

Définition de bloc de constitutionnalité

En droit français, on appelle "bloc de constitutionnalité" l'ensemble des principes et dispositions que
les lois doivent respecter et dont le Conseil constitutionnel est le garant. Il n'est pas limité à la
seule Constitution.
En France, le bloc de constitutionnalité comprend notamment :
•les articles de la Constitution de 1958,
•la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789,
•le Préambule de la Constitution de 1946,
•la Charte de l'environnement de 2004.

Il s'est constitué au fil de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui a précisé "les principes
politiques, économiques et sociaux particulièrement nécessaires à notre temps" (droit à
la santé, égalité homme-femme, droit d'asile, liberté syndicale, droit de grève, droit à l'emploi,...) ainsi
que les "principes fondamentaux reconnus par les lois de la République" (liberté d'association,
liberté d'enseignement et de conscience, indépendance des professeurs d'universités, respect des
droits de la défense...).

Charte des droits fondamentaux de l'Union


européenne

Définition de Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne

La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (CDFUE) a été adoptée sous la forme
d'une déclaration lors du Conseil européen de Nice du 7 décembre 2000.

D'un point de vue juridique, elle n'a une valeur contraignante que depuis l'entrée en vigueur du Traité
de Lisbonne, le 1er décembre 2009.
"L'Union reconnaît les droits, les libertés et les principes énoncés dans la Charte des droits
fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000, telle qu'adaptée le 12 décembre 2007 à
Strasbourg, laquelle a la même valeur juridique que les traités.
Les dispositions de la Charte n'étendent en aucune manière les compétences de l'Union telles que
définies dans les traités."
(Article 6 du Traité sur l'Union européenne)

L'objectif de cette charte est d'améliorer la protection des droits des citoyens qui, jusqu'alors,
n'étaient énumérés dans aucun traité et de rassembler dans un texte de référence, clair et
compréhensible, des droits existants mais qui étaient dispersés dans plusieurs textes de l'Union
européenne.

Les 54 articles de la Charte sont répartis en 7 chapitres :


•Chapitre I : Dignité (dignité humaine, droit à la vie, droit à l'intégrité de la personne, etc.).
•Chapitre II : Liberté (droits à la liberté et à la sûreté, respect de la vie privée et familiale, etc.).
•Chapitre III : Egalité (égalité en droit, non-discrimination, diversité culturelle, religieuse et
linguistique, etc.).
•Chapitre IV : Solidarité (droit à l'information et à la consultation des travailleurs au sein de
l'entreprise, droit de négociation et d'actions collectives, etc.).
•Chapitre V : Citoyenneté (droits de vote et d'éligibilité aux élections au Parlement européen et
aux élections municipales, droit à une bonne administration, etc.) Ces droits ne concernent que
les citoyens de l'Union européenne.
•Chapitre VI : Justice (droit à un recours effectif et à
un tribunal impartial, présomption d'innocence et droits de la défense, etc.).
•Chapitre VII : Dispositions générales régissant l'interprétation et l'application de la charte
(champ d'application, portée et interprétation des droits et des principes, etc.).

La Charte s'applique aux institutions et organes de l'Union européenne, dans le respect du principe
de subsidiarité ainsi qu'aux Etats membres dans la mise en oeuvre du droit de l'Union européenne.
Un régime dérogatoire a été négocié pour la Pologne, le Royaume-Uni et la République tchèque.

En cas de manquement de la part d'un Etat membre, la Charte des droits fondamentaux de l'Union
européenne peut être invoquée devant la Cour de justice de l'Union européenne ou devant
une juridiction nationale. Elle n'est toutefois pas la seule source des droits fondamentaux de l'Union
européenne, puisqu'il y a aussi la Convention européenne des droits de l'Homme à laquelle l'Union
adhère avec le Traité de Lisbonne ainsi que les sources constitutionnelles des Etats membres.

Constitution
"Toute Société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la
séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution."
Article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

Définition de constitution

Etymologie : du latin cum, ensemble, et statuo, fixer, établir.

Une constitution est la loi fondamentale d'un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi
que l'organisation et les séparations du pouvoir politique (législatif, exécutif, judiciaire). Elle précise
l'articulation et le fonctionnement des différentes institutions qui composent l'Etat (Conseil
constitutionnel, Parlement, gouvernement, administration...).
La constitution se situe au sommet du système juridique de l'Etat dont elle est le principe suprême.
Toutes les lois, décrets, arrêtés et traités internationaux doivent être conformes aux règles qu'elle
définit. Elle peut prendre la forme d'un texte unique ou d'un ensemble de lois. Le Royaume-Uni qui
dispose d'une constitution "coutumière" (pas nécessairement écrite) est une exception. Une constitution
est en général élaborée par une assemblée nationale (pouvoir constituant originaire) réunie
spécialement pour cet objectif. Elle est révisée par le pouvoir constituant dérivé ou institué (prévu par la
Constitution).

Une Constitution est rigide lorsque la procédure prévue pour sa révision est peu aisée à mettre en
oeuvre. Une Constitution est souple lorsque sa révision est techniquement plus simple.

La première grande constitution ayant été établie est celle des Etats-Unis en 1787. Jusqu'alors, les
monarchies étaient presque entièrement régies par le droit coutumier. Cette forme coutumière a
quasiment disparu en même temps que les monarchies absolues.

La première constitution française est celle de 1791. Contrairement aux Etats-Unis qui n'ont eu qu'une
seule constitution, la France en a connu de nombreuses pendant la même période. Voir la liste
des différentes Constitutions de la France.

La France est actuellement régie par la Constitution de 1958 (puis modifiée ou amendée à plusieurs
reprises) qui a instauré la Vème République.

Convention
"Plus l'esprit humain est marqué par les conventions et plus il obéit à des
conformismes, plus sa foi ou sa croyance sont littérales, plus il est fermé au
symbole et à la nécessité de la fonction symbolique, et moins il est capable
d'en apercevoir et d'en pénétrer le sens dans une expérience vivante."
Jean-Claude Besson-Girard - Decrescendo cantabile, 2005

Définition de convention

Etymologie : du latin conventio, action de se rencontrer, réunion, assemblée, pacte, traité, contrat.

Une convention est un pacte, un accord de volonté conclu entre deux ou plusieurs parties et qui
s'apparente à un contrat. Une convention est aussi une clause, une condition particulière contenue
dans un contrat, un pacte ou un traité.

Une convention collective de travail est un accord réglementaire au sein d'une branche
professionnelle entre les organisations représentant les employeurs et celles représentant
les salariés (syndicats) afin de fixer les modalités d'application du droit du travail : statut des
employés, rémunérations, conditions de travail... Les conventions collectives viennent compléter les
dispositions du Code du travail. En cas de contradiction avec ce dernier, ce sont les dispositions les
plus favorables qui sont applicables aux salariés.

Lorsque le terme est utilisé au pluriel, les conventions désignent ce qui a été convenu au sein
d'une société, ce qu'il faut admettre, ce qui résulte d'un accord implicite.
Exemple : les conventions sociales.

En politique, une convention est une assemblée nationale chargée de pouvoirs extraordinaires,
comme par exemple modifier ou établir une constitution (convention de constitution).

Aux Etats-Unis, on appelle Convention le congrès d'un parti politique chargé de désigner
un candidat pour l'élection présidentielle.

En France, la Convention nationale ou la "Convention" gouverna du 21 septembre 1792 au 26 octobre


1795. Elle connut, trois périodes, girondine, montagnarde et thermidorienne. Elle établit la République
(22 septembre 1792), lutta contre les armées coalisées, écrasa les mouvements contre-
révolutionnaires (Terreur) et se sépara lorsque fut mise en place la Constitution de l'an III établissant
le Directoire.

THEME Charte des droits fondamentaux de


l'Union européenne

Définition de Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne

La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (CDFUE) a été adoptée sous la forme
d'une déclaration lors du Conseil européen de Nice du 7 décembre 2000.

D'un point de vue juridique, elle n'a une valeur contraignante que depuis l'entrée en vigueur du Traité
de Lisbonne, le 1er décembre 2009.
"L'Union reconnaît les droits, les libertés et les principes énoncés dans la Charte des droits
fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000, telle qu'adaptée le 12 décembre 2007 à
Strasbourg, laquelle a la même valeur juridique que les traités.
Les dispositions de la Charte n'étendent en aucune manière les compétences de l'Union telles que
définies dans les traités."
(Article 6 du Traité sur l'Union européenne)

L'objectif de cette charte est d'améliorer la protection des droits des citoyens qui, jusqu'alors,
n'étaient énumérés dans aucun traité et de rassembler dans un texte de référence, clair et
compréhensible, des droits existants mais qui étaient dispersés dans plusieurs textes de l'Union
européenne.

Les 54 articles de la Charte sont répartis en 7 chapitres :


•Chapitre I : Dignité (dignité humaine, droit à la vie, droit à l'intégrité de la personne, etc.).
•Chapitre II : Liberté (droits à la liberté et à la sûreté, respect de la vie privée et familiale, etc.).
•Chapitre III : Egalité (égalité en droit, non-discrimination, diversité culturelle, religieuse et
linguistique, etc.).
•Chapitre IV : Solidarité (droit à l'information et à la consultation des travailleurs au sein de
l'entreprise, droit de négociation et d'actions collectives, etc.).
•Chapitre V : Citoyenneté (droits de vote et d'éligibilité aux élections au Parlement européen et
aux élections municipales, droit à une bonne administration, etc.) Ces droits ne concernent que
les citoyens de l'Union européenne.
•Chapitre VI : Justice (droit à un recours effectif et à
un tribunal impartial, présomption d'innocence et droits de la défense, etc.).
•Chapitre VII : Dispositions générales régissant l'interprétation et l'application de la charte
(champ d'application, portée et interprétation des droits et des principes, etc.).

La Charte s'applique aux institutions et organes de l'Union européenne, dans le respect du principe
de subsidiarité ainsi qu'aux Etats membres dans la mise en oeuvre du droit de l'Union européenne.
Un régime dérogatoire a été négocié pour la Pologne, le Royaume-Uni et la République tchèque.

En cas de manquement de la part d'un Etat membre, la Charte des droits fondamentaux de l'Union
européenne peut être invoquée devant la Cour de justice de l'Union européenne ou devant
une juridiction nationale. Elle n'est toutefois pas la seule source des droits fondamentaux de l'Union
européenne, puisqu'il y a aussi la Convention européenne des droits de l'Homme à laquelle l'Union
adhère avec le Traité de Lisbonne ainsi que les sources constitutionnelles des Etats membres.

Charte
Définition de charte

Etymologie : du latin charta, papier, carte.

Au Moyen Âge, une charte est un texte juridique public ou privé. C'est en particulier un acte par lequel
un suzerain confère certains droits ou privilèges ou réglait des intérêts.
Exemple : chartes de franchise ou de commune.

En France, pendant la Restauration, la Charte est l'acte fondamental instaurant la monarchie


constitutionnelle, établie en 1814 par Louis XVIII, puis révisée en 1830 par Louis-Philippe.

De nos jours, le terme charte désigne :


•un texte juridique solennel ou une règle fondamentale, censée s'appliquer à tous, ayant pour
but de garantir des libertés, des droits ou des devoirs.
Ex : Charte des droits de l'Homme. Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.
•un texte constitutif d'une organisation internationale ou d'une institution.
Ex : La Charte des Nations Unies.
•un ensemble de lois constitutionnelles d'un pays (s'emploie en général avec une majuscule).
•en droit, un titre qui garantit les droits d'une personne, d'un noble.

Citoyenneté de l'Union européenne

Définition de la citoyenneté de l'Union européenne

La citoyenneté de l'Union européenne, souvent improprement appelée citoyenneté européenne,


est une qualité juridique qui a vu son existence consacrée formellement par le Traité de Maastricht en
1992. Elle s'est enrichie avec les traités qui ont suivi : Amsterdam (1999), Nice (2003)
et Lisbonne (2009). Elle est un moyen de renforcer les droits des ressortissants des Etats membres de
l'Union européenne et de développer l'identité européenne.
"Il est institué une citoyenneté de l'Union. Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un
Etat membre. La citoyenneté de l'Union s'ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas."
(Article 20, alinéa 1, du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne)

Les droits des citoyens de l'Union européenne comprennent :


•La libre circulation et le libre séjour sur le territoire des Etats membres sans formalités
particulières ainsi que le droit d'y travailler.
•La protection consulaire est possible dans n'importe quel consulat ou ambassade de n'importe
quel Etat membre de l'Union, lorsque le pays du citoyen de l'UE n'est pas représenté dans le
pays tiers.
•Le vote et l'éligibilité. Sous réserve d'inscription préalable sur les listes électorales, un citoyen
de l'UE peut voter ou se présenter aux élections municipales et aux élections européennes de
l'Etat membre où il réside dans les mêmes conditions que les citoyens nationaux.
Régime spécifique en France : les ressortissants de l'UE ne peuvent devenir maires ni maires-
adjoints, ce qui en ferait alors de grands électeurs pour les élections sénatoriales.
•Le droit d'adresser des pétitions au Parlement européen, sur une question relevant d'un
domaine de compétence de l'Union européenne.
•Le droit de recours auprès du Médiateur européen et le droit de s'adresser aux institutions et
aux organes consultatifs de l'Union européenne.
•Le droit de ne pas faire l'objet de discriminations en raison de la nationalité, dans les limites
d'application du Traité.
•Le droit d'accès aux documents des institutions, organes et organismes de l'Union
européenne.

L'accès à la citoyenneté de l'Union européenne est conditionné par la possession de


la nationalité d'un Etat membre et a un caractère automatique. Elle n'est pas ouverte aux résidents
d'origine extra-communautaire. L'attribution de la nationalité reste une prérogative des Etats membres,
l'Union européenne n'ayant aucune compétence dans ce domaine.

Droits fondamentaux ou
libertés fondamentales

Définition des droits fondamentaux ou libertés fondamentales

Les droits fondamentaux (ou libertés fondamentales) sont l'ensemble des droits subjectifs
primordiaux de l'individu, assurés dans un Etat de droit et une démocratie. C'est une notion abstraite
dont il n'existe pas de définition faisant l'unanimité.

Les droits fondamentaux sont constitués :


- des Droits de l'Homme,
- des libertés publiques,
- de nouveaux droits comme les garanties procédurales ou relatifs à l'environnement.

Les droits fondamentaux peuvent être assurés de différentes manières :


•dans des textes de natures juridiques diverses (Exemples : Royaume-Uni),
•dans la Constitution qui liste les droits garantis (Ex : Espagne, Allemagne),
•par une jurisprudence "créatrice" de protection, à partir de textes purement déclaratifs à
l'origine (Ex : La France).

Au niveau international, les droits fondamentaux sont protégés de manière limitée. Si une majorité des
libertés fondamentales est reconnue, les textes ayant une valeur impérative et générale sont rares.

Principales initiatives internationales en matière de libertés fondamentales :


•Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 (ONU),
•Déclaration universelle des droits de l'Enfant (ONU),
•Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
(ONU),
•Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel ou Convention d'Ottawa (ONU),
•Charte des droits fondamentaux (Union européenne),
•Convention américaine relative aux droits de l'homme ou Pacte de San José,
•Déclaration africaine des droits de l'homme et des peuples (Union africaine).

La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne a été adoptée sous la forme d'une
déclaration le 7 décembre 2000. Elle n'a, du point de vue juridique, une valeur contraignante que
depuis l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le 1er décembre 2009.

En France, les principaux textes garantissant les droits fondamentaux sont :


•la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789,
•le Préambule de la Constitution de 1946,
•le Préambule de la Constitution de 1958,
•la Convention Européenne de Sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés
fondamentales (CEDH),
•la charte de l'environnement (incluse dans la Constitution depuis 2005).

Union européenne
"Unie dans la diversité"
Devise de l'Union européenne

Définition d'Union européenne

L'Union européenne est une association volontaire interétatique de pays européens dans les
domaines économique et politique ayant pour but de garantir la paix en Europe et d'assurer
le progrès économique et social. Prenant la place de la Communauté économique
européenne (CEE), elle a été créée le 1er novembre 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht.

L'Union européenne n'est ni une fédération, ni une confédération. C'est une entité
juridique indépendante des Etats qui la composent. Elle est dotée d'une personnalité juridique qui lui
permet de conclure des traités ou d'adhérer à des conventions internationales.

Depuis la sortie du Royaume-Uni au 1er janvier 2021 (Brexit), l'UE comprend 27 Etats membres :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande,
France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède.

Pays ayant le statut de candidats à l'intégration : Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Turquie.

Les Etats membres transmettent ou délèguent par des traités à l'Union européenne certaines
compétences à des organismes européens. Sa structure institutionnelle est à la fois supranationale et
intergouvernementale. Elle s'appuie sur sept institutions que l'on peut regrouper en :
•organes exécutifs :
•le Conseil européen,
•la Commission européenne,

•organes législatifs :
•le Parlement européen,
•le Conseil de l'Union européenne (ou "Conseil", ou Conseil des ministres),

•organes juridictionnels :
•la Cour de justice de l'Union européenne,
•la Banque centrale européenne,
•la Cour des comptes européenne,

Les principaux traités de l'Union européenne sont :


•le Traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1952,
•Traité de Rome et de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) en 1957.
•l'Acte unique européen (AUE ou Acte unique) en 1986, qui ouvre la voie au marché unique,
•le Traité de Maastricht en 1992,
•le Traité d'Amsterdam en 1998,
•le Traité de Nice en 2001,
•le Traité de Lisbonne de 2009.

L'Union européenne est désormais régie par deux "traités constitutifs" qui ont la même valeur juridique :
•le Traité sur l'Union européenne (TUE), basé sur le Traité de Maastricht (1992), modifié par les
traités d'Amsterdam (1998) et de Nice (2004), puis par le Traité de Lisbonne (2009).
•le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) basé sur le Traité de Rome
(1957), modifié par les différents traités qui ont suivi.
THEME Chauvinisme, chauvin

Définition du chauvinisme, de chauvin

Etymologie : du patronyme Chauvin, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à
une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie. Selon la
légende, sous le 1er Empir, le soldat Nicolas Chauvin était considéré comme le type même du soldat
enthousiaste à défendre son pays.

Le chauvinisme est une forme excessive et agressive du patriotisme ou du nationalisme qui


dénigre systématiquement tout ce qui est étranger. Le chauvinisme s'exprime par une admiration
inconditionnelle et exclusive pour ce qui est national.

Le mot "chauvin" a pour origine le nom de famille de Nicolas Chauvin, soldat de la Révolution
française puis de la Grande Armée de Napoléon Ier. Son enthousiasme et son patriotisme naïf furent
ridiculisés dans des pièces de théâtre, comme la comédie "La cocarde tricolore" des frères Cogniard.

L'adjectif "chauvin" est utilisé, le plus souvent avec un sens péjoratif pour qualifier des personnes
faisant preuve d'un patriotisme étroit, belliqueux, voire fanatique ou xénophobe.

Exemples de domaines d'utilisation du mot "chauvin" :


•rencontres sportives : un public chauvin,
•voyages à l'étranger : esprit chauvin,
•économie : manoeuvres chauvines pour sauvegarder une entreprise nationale face à
ses concurrents étrangers...

Nationalisme
"... l'avenir de la nation ne résulte pas essentiellement d'un projet rationnel,
mais se confond avec une mission sacrée, inscrite depuis ses origines dans
un héritage à défendre, un corps de valeur à répéter fidèlement. L'explosion
des nationalismes a donc permis l'extension à l'échelle planétaire de
véritables religions séculières, dans laquelle la nation sert de foyer de
transmutation de la symbolique religieuse."
Jean Plumyene - 1932-1986 - Les nations romantiques, 1979

Définition du nationalisme

Etymologie : du latin natio, naissance, extraction, dérivant de natus, né.

Premier sens : le nationalisme "libérateur"


Ce nationalisme est une doctrine et une action politique qui visent à l'indépendance d'une nation
lorsqu'elle est placée sous une domination étrangère. Le nationalisme peut aussi chercher à défendre
une culture opprimée ou niée par un occupant ou dissoute au sein d'un ensemble plus vaste.

Le nationalisme s'appuie alors sur l'unité historique, culturelle, linguistique de


la population (Voir Nation). Il est fondé sur le principe d'autodétermination des peuples ("droit des
peuples à disposer d'eux-mêmes") avec pour conséquence la souveraineté populaire et l'indépendance
de l'État sur un territoire national.

Ce mouvement, qui s'est développé au XVIe siècle, a abouti à la création de nations indépendantes
(Grèce, Italie, Allemagne). La fin de la Première Guerre mondiale et la chute des Empires allemand,
austro-hongrois et ottoman ont conduit à une autre vague de créations d'Etats indépendants : Pays
baltes, Pologne, Finlande, Yougoslavie, Turquie...

Lorsqu'il s'agit de revendications par une communauté particulière au sein d'un Etat-nation plus étendu,
on parle de régionalisme, d'autonomisme ou d'indépendantisme, suivant le degré souhaité
d'autonomie.

Second sens : le nationalisme "dominateur"


Au sein d'un Etat-nation existant, le nationalisme "dominateur" est une idéologie politique qui donne
la primauté à la nation par rapport à toute autre considération dans les relations internationales.

Ce nationalisme peut trouver son origine dans des peurs provoquées par des dangers extérieurs ou
par un ennemi intérieur (xénophobie, antisémitisme). Il conduit alors à un certain isolement et au
retour vers le système de valeurs sur lequel est fondée la nation. Le nationalisme est une des
caractéristiques du Front National en France et des nouveaux mouvements politiques d'extrême
droite européens.

Lorsqu'il découle d'une volonté de puissance, de grandeur et de domination, le nationalisme conduit


alors à un expansionnisme agressif (impérialisme, colonialisme), cherchant parfois une justification
dans l'Histoire même très ancienne. Ainsi, dans la première moitié du XXe siècle, le nationalisme a été
à l'origine du fascisme italien et du national-socialisme allemand (nazisme).
Patriotisme
"Le patriotisme est votre conviction que ce pays est
supérieur à tous les autres, parce que vous y êtes né."
George Bernard Shaw - 1856-1950

Définition de patriotisme

Etymologie : du mot patrie vient du latin pater, père.

Le patriotisme est un sentiment partagé d'appartenance à un même pays, la patrie, sentiment qui en
renforce l'unité sur la base de valeurs communes. Il conduit à ressentir de l'amour et de la fierté pour sa
patrie. Le patriote est prêt à se dévouer ou à se battre pour elle afin d'en défendre les intérêts.

Pour le soldat, le patriotisme est le sens moral qui le pousse à combattre pour défendre son pays,
plutôt qu'à céder aux attaques de l'ennemi.

Le "patriotisme économique" est un comportement des consommateurs, des entreprises et


des pouvoirs publics qui, dans un contexte de mondialisation de l'économie, cherchent à favoriser les
biens et services produits dans leur pays. Il est fondé sur le concept de
la légitime défense économique. Une de ses manifestations récentes est
le protectionnisme financier face à des multinationales étrangères voulant acquérir des entreprises
considérées comme "stratégiques" pour l'économie du pays. L'expression est apparue en 2003 dans le
rapport parlementaire "Intelligence économique, compétitivité, cohésion sociale" du député Bernard
Carayon.

En 1789, les patriotes désignaient les partisans des idées nouvelles portées par la Révolution, par
opposition aux aristocrates. Le mot patriote resta longtemps synonyme de révolutionnaire. Le
patriotisme a trouvé sa consécration pendant la Révolution avec l'idée
de nation souveraine lorsqu'elle était menacée par les coalitions étrangères : "La patrie en danger !"

Le chauvinisme est une forme excessive voire agressive du patriotisme, tandis que
le nationalisme est une idéologie politique.
THEME Guevarisme, che-guevarisme
"Soyons réalistes, exigeons l'impossible."

Définition du guevarisme ou che-guevarisme

Le guevarisme désigne un mouvement politique et un état d'esprit qui s'inspire de l'action et des
pensées d'Ernesto Che Guevara (1928-1967), révolutionnaire latino américain de nationalité argentine.
Après sa mort, en Bolivie lors d'un affrontement entre la guérilla et l'armée, Che Guevara devient un
véritable mythe moderne empreint de romantisme.

La transmission de son héritage se fait au nom de valeurs humanistes. En effet, pour Che Guevara, le
véritable révolutionnaire est celui qui considère comme des problèmes personnels les grands
problèmes de l'humanité et qui se sent concerné chaque fois qu'on "assassine un homme quelque part
dans le monde".

Le guevarisme s'inscrit dans l'idéologie marxiste et s'oppose au libéralisme capitaliste dont il faut
s'affranchir pour créer un homme nouveau délivré de l'égoïsme que le capitalisme favorise. Dans le
cadre de l'internationalisme, il aspire au renversement du capitalisme par les classes
sociales exploitées et opprimées afin d'instaurer une société d'égalité et de justice sociales grâce à la
mise en commun (collectivisation) de tous les moyens économiques.

Pour les guevaristes, c'est le peuple lui-même qui doit s'insurger pour s'émanciper. C'est
la raison pour laquelle ils cherchent à diffuser leurs idées, à inciter et à constituer des foyers
révolutionnaires. S'ils sont capables de donner leur vie dans un combat armé, les guevaristes se
refusent totalement à utiliser le terrorisme comme moyen de lutte et à toute action pouvant mettre en
danger la vie d'innocents.

L'influence du guevarisme est perceptible dans les mouvements d'Amérique Latine


(FARC, Zapatistes...). Des hommes d'Etat comme Fidel Castro (Cuba), Evo Moralès (Bolivie), Hugo
Chavez (Venezuela) y ont trouvé des références

Internationalisme
Définition de l'internationalisme

Etymologie : du latin inter, entre, parmi, avec un sens de réciprocité et de natio, naissance, extraction,
dérivant de natus, né.

L'internationalisme du mouvement ouvrier


Issu des révolutions du XIXe siècle, l'internationalisme ouvrier est un mouvement politique qui
souhaite la fin des confrontations entre les nations impérialistes ainsi qu'entre les classes sociales. Il
recherche la solidarité internationale entre les prolétaires. Il s'oppose aux guerres entre les peuples,
au racisme et au nationalisme .

L'internationalisme ouvrier ou prolétarien a pour objectif un processus révolutionnaire qui supprimerait


les Etats et les frontières pour instaurer le communisme. Il exprime la communauté d'intérêts et de
conditions des travailleurs de tous les pays.

L'internationalisme constitue le principe fondamental de la pensée théorique et des actions


du marxisme-léninisme. Dans le texte inaugural de l'Association Internationale des Travailleurs, Karl
Marx écrivait :
"L'expérience du passé a montré qu'une attitude dédaigneuse envers l'alliance fraternelle qui
doit exister entre les ouvriers des divers pays et les inciter à se soutenir fermement les uns les
autres dans leur lutte de libération est punie par une défaite générale de leurs efforts isolés."

La guerre de 1914 a conduit à la scission entre ceux qui ont rejoint l'Union Sacrée et accepté la guerre
mondiale et ceux qui, au nom de l'internationalisme, ont refusé que les peuples se massacrent pour les
intérêts des dirigeants et des détenteurs des capitaux.

L'internationalisme "institutionnel"
L'internationalisme "institutionnel" recherche une organisation du monde fondée sur des accords et
des échanges entre des Etats-nations. Face à la montée des nationalismes et à la mondialisation, il
a pour objectif de faire coopérer les différentes nations et cultures dans un total respect mutuel.

Il se distingue du mondialisme qui vise l'unité du monde à l'aide d'institutions supranationales ou


fédérales.

L'internationalisme s'est développé au XXe siècle avec les Nations Unies (ONU) et ses organisations
satellites, ou au niveau régional avec l'Union Européenne, l'ALENA, le MERCOSUR...
Marxisme

Définition du marxisme

Etymologie : de Karl Marx, philosophe, économiste et militant politique allemand (1818-1883)

Le marxisme est un courant à la fois philosophique, politique, économique et sociologique qui se


réclame des idées de Karl Marx et de Friedrich Engels (1820-1893).

Philosophiquement, le marxisme s'inspire du matérialisme français du XVIIIe siècle (en réaction aux
philosophies idéalistes et dualistes), de la philosophie classique allemande (en particulier des idées de
Friedrich Hegel), de l'économie politique anglaise ainsi que du socialisme utopique français. Il est fondé
sur une conception matérialiste de l'Histoire ainsi que sur la méthode dialectique, l'ensemble
constituant le matérialisme dialectique.

Pour Marx et Engels, "l'histoire de toutes les sociétés humaines jusqu'à nos jours n'est que l'histoire de
la lutte des classes". Ils identifient au cours de l'histoire trois modes de production : l'esclavagisme,
le féodalisme et le capitalisme. L'évolution des moyens de production change les conditions
économiques et amène au pouvoir de nouvelles classes sociales qui, à leur tour, modifient les modes
de production, etc.

C'est ainsi que la bourgeoisie a renversé le régime féodal et a engendré le prolétariat. Comme les
seigneurs vis-à-vis des serfs, les bourgeois capitalistes qui détiennent les moyens de production,
dominent, exploitent et oppriment les prolétaires. De la lutte politique de ces derniers dépend le
renversement de la bourgeoisie et du capitalisme, mais aussi l'instauration de la future société
socialiste et du communisme.

Economiquement le marxisme est une analyse du capitalisme, un système dont la finalité est
l'accumulation du capital par le biais des profits (ou plus-values). Ces profits représentent la part non
rétribuée du travail des prolétaires à qui l'on ne donne que de quoi renouveler leur force de production.

Pour Marx, le capitalisme conduit à des contradictions ("exploitation de l'homme par l'homme"):
•concentration des richesses sur une classe de la société et misère pour l'autre ;
•accroissement continu de la rentabilité par le progrès technique ,
•surpopulation de travailleurs, engendrant le chômage ;
•augmentation de la production sans augmentation de la consommation provoquant
des crises cycliques de surproduction.
Pour résoudre ces contradictions, Marx et Engels estiment que la prise du pouvoir par le prolétariat est
nécessaire et que cette révolution doit aboutir inéluctablement à une nouvelle forme de société,
le communisme, sans classe et sans Etat, mettant fin à l'exploitation de l'homme par l'homme et le
rendra maître de son histoire. La transition vers le communisme doit se faire en deux étapes, l'une
courte de dictature du prolétariat pour garantir le triomphe de la révolution, et l'autre une longue
phase d'élaboration du socialisme avec la collectivisation des moyens de production et d'échange. Pour
préparer la révolution, le prolétariat doit s'organiser sur les plans politique et
syndical. L'internationalisme ouvrier devient la réponse à l'internationalisation des structures
d'échange, de production et d'oppression du capitalisme.

Le marxisme-léninisme qui est le prolongement au XXe siècle des théories de Marx et de Engels, met
davantage en avant l'activisme politique révolutionnaire et la dictature du prolétariat.
Le marxisme a servi de fondement aux régimes "communistes" qui se sont implantés dans le monde
entre la révolution russe (1917) et les années 1990. Aujourd'hui, même si cela n'a pas toujours été le
cas par le passé, la majorité des marxistes considère qu'il n'a pas de liens entre ces régimes et la
pensée de Karl Marx.

THEME Chef d'Etat

Définition de chef d'Etat

Etymologie : du latin caput, tête.

Le chef d'État est la personne qui exerce l'autorité suprême d'un Etat, qui représente l'ensemble de
la nation dans le pays et dans les relations internationales.

Le rôle du chef de l'Etat au sein du pouvoir exécutif varie selon les pays et les régimes. On peut
distinguer quatre systèmes principaux :
•présidentiel. Le chef d'État est aussi le chef du gouvernement et il exerce effectivement le
pouvoir exécutif.

semi-présidentiel. Le chef d'État partage le pouvoir exécutif avec le chef du gouvernement.


•parlementaire. Le chef d'État possède en théorie le pouvoir exécutif. Dans la pratique ce
pouvoir est délégué à un chef du gouvernement responsable devant le parlement.
•chef d'État ne détenant pas le pouvoir exécutif. Le chef d'État joue un rôle symbolique au nom
de l'État.

En France, sous la Ve République, le chef de l'État est le Président de la République, doté du pouvoir
exécutif et garant des institutions.

Autres fonctions généralement rattachées au chef d'Etat :


•représentation extérieure,
•promulgation des lois,
•commandant en chef des armées,
•nomination aux hautes fonctions publiques,
•droit de grâce,
•rôle symbolique ou cérémonial, etc.
Etat
"L'ennemi numéro 1 de tout Etat est l'homme qui est capable de penser par lui-
même sans considération pour les superstitions et les sophismes de la pensée
unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que
l'Etat sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi si cet
homme est idéaliste il voudra le changer. S'il ne l'est pas, il témoignera
suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre
l'Etat."
Henry Louis Mencken - 1880-1956

Définition de l'Etat

Etymologie : du latin status, forme de gouvernement, régime.

Avec une majuscule, l'Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique,
représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur
d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté.

L'Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d'une société humaine. Il exerce son pouvoir par
le biais du gouvernement. L'Etat dispose d'un certain nombre de monopoles comme
l'utilisation légitimée de la contrainte physique (pour faire respecter le loi), la collecte des impôts...

Par extension, l'Etat désigne l'ensemble des institutions et des services qui permettent de gouverner
et d'administrer un pays : ministères,
directions, préfectures, délégations, administrations déconcentrées ou décentralisées.

Etat-nation : L'Etat coïncide avec la nation définie en fonction d'une identité commune et qui lui
confère sa légitimité.

Etat-providence : conception de l'Etat qui met l'accent sur le rôle particulièrement important de celui-ci
en matière de redistribution des richesses, de régulation de l'Economie, d'assistance aux plus
défavorisés et de fourniture de biens collectifs.

Etat français : L'Etat français désigne le régime politique de la France entre juillet 1940 et août 1944.
Le Parlement, réuni à Vichy, donna le 10 juillet 1940 tous pouvoirs au Maréchal Pétain pour
"promulguer une nouvelle Constitution de l'Etat français", succédant à la République.

L'Union européenne est une organisation supranationale constituée d'Etats membres, mais elle-
même n'est pas un Etat car elle ne possède que certains de ses attributs.

Président de la République

Définition de président de la République

Etymologie : du latin praesidere, présider.

Le président de la République désigne le chef d'Etat des pays ayant choisi


une Constitution républicaine. La dénomination officielle varie selon les pays : président de la
République française, président des Etats-Unis, président fédéral (Allemagne)...

Selon la constitution du pays, le président de la République est élu soit :


•au suffrage universel direct par l'ensemble des électeurs (France, Ve République);
•au suffrage indirect, par le parlement (France, IIIe et IVe République) ou par un collège
électoral élu au suffrage universel (Etats-Unis) ou indirect (France, élection de 1958).

Président de la République française


En France, l'institution du président de la République apparaît avec la IIe République en 1848. Ne
disposant pas, de droit ou de fait, du pouvoir de dissolution de l'Assemblée nationale, il a un rôle
politique relativement effacé jusqu'à la fin de la IVe République.

La constitution de la Ve République (1958) a sensiblement renforcé les attributions du président de la


République, avec notamment la nomination du Premier ministre et le droit de dissolution. En outre,
l'élection du président de la République au suffrage universel, approuvée par le référendum de 1962, a
conduit à une présidentialisation du régime. Depuis le référendum du 24 septembre 2000 modifiant la
Constitution, la durée du mandat présidentiel est passée de 7 à 5 ans.

Les prérogatives du président de la République française sont définies par le titre II (article 5 à 19) de
la Constitution, parmi lesquelles :
•La nomination du Premier Ministre,
•La présidence du Conseil des ministres,
•La promulgation des lois,
•La représentation de la France à l'étranger,
•Le titre de chef des armées...

Les Présidents de la Ve République :


•Charles de Gaulle (1958-1969),
•Alain Poher (par intérim, du 28 avril au 19 juin 1969),
•Georges Pompidou (1969-1974),
•Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981),
•François Mitterrand (1981-1988, puis 1988-1995),
•Jacques Chirac (1995-2002, puis 2002-2007)
•Nicolas Sarkozy (2007-2012)
•François Hollande (2012-2017)
•Emmanuel Macron (2017-2022)

THEME Chiffre d'affaires

Définition de chiffre d'affaires

On appelle chiffre d'affaires (CA en abrégé) le montant total des ventes (ou affaires) de marchandises,
de produits fabriqués ou de prestations de services d'une entreprise ou de toute structure
commerciale durant une année (un exercice comptable) et ceci dans le cadre de son activité
professionnelle courante et normale.
Synonymes : chiffre des ventes, volume des transactions, volume des ventes.

Le chiffre d'affaires d'une entreprise s'établit à la date de transfert de propriété du bien vendu ou à la
date de réalisation du service, et non pas la date d'établissement de la facture. Il est exprimé en
montant financier (euro, dollar, yen, etc.), hors taxes, TVA notamment et après déduction des rabais,
remises et ristournes faites aux clients.

Le chiffre d'affaires permet d'apprécier l'activité et la dimension d'une entreprise et d'en suivre
l'évolution dans le temps. Il sert aussi à effectuer des comparaisons entre les
différents acteurs d'un secteur économique. Cependant cet indicateur ne doit pas être utilisé seul pour
mesurer la performance car l'activité qu'il mesure peut inclure des achats pour la revente ou de la sous-
traitance. Il ne doit pas être confondu avec le bénéfice, qui est la différence entre les produits (dont le
chiffre d'affaires) et les charges de l'entreprise.

Le chiffre d'affaires consolidé est le chiffre d'affaires d'un groupe d'entreprises. Il est la somme des
chiffres d'affaires de chacune des filiales du groupe, après y avoir retiré les ventes internes entre les
filiales.
Valeur ajoutée

Définition de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée est un indicateur économique qui mesure la valeur ou la richesse créée par une
entreprise, un secteur d'activité ou un agent économique au cours d'une période donnée.

La valeur ajoutée est définie comme la différence entre la valeur finale de la production (valorisée
par le chiffre d'affaires) et la valeur des biens qui ont été consommés par le processus de production
(consommations intermédiaires, comme les matières premières). Elle quantifie l'accroissement de
valeur que l'entreprise apporte du fait de son activité aux biens et services intermédiaires qui
proviennent de tiers (ses fournisseurs).

La richesse ainsi produite par l'entreprise est répartie entre les salariés (salaires), l'Etat (impôts et
taxes), les actionnaires (dividendes), les prêteurs (intérêts d'emprunt) et l'entreprise (investissements,
développement).

Si les dépenses engendrées par la reconstitution du capital (amortissements des investissements) ne


sont pas déduites, la valeur ajoutée est dite “brute", et "nette" si elles le sont.

La valeur ajoutée sert de base au calcul pour la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), ainsi qu'à mesurer
le PIB (Produit intérieur brut).

THEME Choc de demande

Définition de choc de demande

En macroéconomie, on appelle choc de demande (ou choc de la demande) une variation imprévue,
brusque et temporaire de la demande globale de produits ou de services auprès des producteurs,
de la part des acheteurs. Le choc de demande est positif si la demande augmente et négatif si elle
diminue.

Les chocs de demande, comme les chocs d'offre, sont à l'origine des fluctuations économiques. Ils
peuvent générer des périodes d'expansion ou provoquer des crises sur tout ou partie de l'économie.

Les chocs de demande peuvent avoir de multiples origines.


Exemples de chocs positifs :
•hausse des salaires suite à un mouvement de grève nationale,
•augmentation des dépenses publiques,
•baisse de la fiscalité sur les ménages,
•baisse de la fiscalité sur les entreprises, provoquant un accroissement
des investissements des entreprises,
•baisse des taux d'intérêt qui favorise les crédits à la consommation ainsi qu'une diminution de
l'épargne.

Conséquences d'un choc de demande positif


A court terme : hausse de la production, hausse des prix, hausse de l'emploi (baisse du chômage).
A long terme, la hausse des prix a un effet régulateur sur la demande en la réduisant.

Conséquences d'un choc de demande négatif


A court terme : baisse de la production, baisse des prix, baisse de l'emploi (hausse du chômage)
A long terme, la baisse des prix a un effet régulateur sur la demande en l'augmentant.

THME Choc de l'offre

Définition de choc de l'offre

En macroéconomie, la notion de choc de l'offre (ou choc d'offre) est utilisée pour désigner
une variation importante et imprévue des conditions de production qui affecte les producteurs.
Elle modifie les coûts de production des biens et services et peut se traduire par une variation des prix
demandés par les entreprises. On parle aussi de choc de prix.

Les chocs d'offre, comme les chocs de demande, sont à l'origine des fluctuations économiques. Ils
peuvent générer des périodes d'expansion ou provoquer des crises sur tout ou partie de l'économie.

Un choc de l'offre est positif s'il permet d'augmenter les quantités produites et donc l'offre de produits.
Exemples :
•la découverte d'un nouveau mode d'extraction pétrolière,
•une baisse des charges salariales sur les entreprises,
•l'arrivée d'une nouvelle technologie, plus performante,
•le démantèlement d'un cartel qui entravait la concurrence.

Un choc de l'offre est négatif s'il contraint les producteurs à réduire leur production et donc leur offre.
Exemples :
•un tremblement de terre qui détruit des moyens de production,
•une sècheresse qui réduit la production agricole.
•une hausse du prix des matières premières qui n'incite pas les entreprises utilisant ces
manières premières à produire davantage,
•un changement de législation qui durcit des règles de sécurité ou de pollution,
•une hausse des impôts sur les entreprises,
•la mise en place d'un cartel de producteurs qui limite la concurrence.

Exemples de chocs de l'offre mentionnés dans les médias ces dernières années :
•l'exploitation du pétrole de schiste par les Etats-Unis conduisant à une forte croissance de leur
production,
•la hausse puis la forte baisse des cours mondiaux du pétrole,
•la crise de liquidité bancaire pour les entreprises, induite par la crise des subprimes,
•la mise en place, en France, d'un nouveau régime d'imposition des plus-values immobilières,
censé encourager la cession de terrains à bâtir,
•l'impact du développement économique des pays émergents dits BRICS (Brésil, Russie, Inde,
Chine, Afrique du Sud) qui a entrainé une forte baisse de nombreux coûts de production,
•l'afflux de migrants comme source potentielle d'accroissement de la concurrence sur le marché
du travail et donc de réduction des coûts de main d'oeuvre.

L'utilisation de l'expression choc de l'offre, notamment pour les chocs négatifs, est critiquée par certains
économistes comme étant un moyen pour faciliter la mise en place d'une stratégie de compétitivité au
profit des entreprises, en impressionnant les esprits des consommateurs qui devront la financer.

Crise
"Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus
pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit,
c'est comme ça."
Michel Colucci, dit Coluche - 1944-1986 - Extrait du sketch "Le chômeur"
Définition de crise

Etymologie : du latin crisis, manifestation grave d'une maladie, issu du grec krisis, décision, jugement.

Une crise est un événement social ou personnel qui se caractérise par un paroxysme des
souffrances, des contradictions ou des incertitudes, pouvant produire des explosions de violence
ou de révolte. La crise est une rupture d'équilibre.

Dans le domaine médical, une crise est un changement rapide et grave intervenant dans l'état
de santé d'un malade ou d'une personne apparemment en bonne santé. Exemples : Crise cardiaque,
crise d'asthme. En psychologie, la crise est le paroxysme ou l'exacerbation d'un sentiment.
Exemple : crise de désespoir.

Une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique d'un pays ou d'une
zone économique, conséquence d'un décalage entre la production et la consommation. Elle se traduit
par une forte augmentation du chômage, par une baisse du PIB (Produit Intérieur Brut), un
accroissement du nombre de faillites, une baisse du pouvoir d'achat...
La crise économique la plus grave de l'histoire moderne, au niveau mondial, a été celle de 1929.
Une récession est une forme légère de crise économique, tandis que la dépression en est une forme
plus profonde.

Une crise politique est un moment important, grave et parfois décisif dans la vie d'une institution. Elle
reflète l'inadéquation manifeste entre l'organisation d'une institution politique ou publique et la
réalité. Exemple : crise ministérielle lors de la chute d'un gouvernement, jusqu'à la constitution d'un
nouveau cabinet.
Une crise peut provoquer des manifestations, des grèves, des mouvements sociaux, des émeutes voire
une révolte ou une révolution.

On distingue la crise institutionnelle pouvant déboucher sur une nouvelle forme de régime
politique avec changement de Constitution, de la crise de régime pouvant provoquer
une alternance de gouvernement.

Etat de crise : situation de crise.


Après les attentats terroristes de Paris du 13 novembre 2015, le président de la République, François
Hollande, avait envisagé une révision de la Constitution instituant un "régime civil d'état de crise", outil
plus adapté pour combattre le "terrorisme de guerre" avec des mesures adaptées aux caractéristiques
particulières de cette menace, en particulier à sa durée. Faute d'accord entre la droite et
la gauche parlementaire, cette idée a été abandonnée en mars 2016 avec le reste du projet de révision
constitutionnelle.
Demande globale

Définition de la demande globale

En Macroéconomie, on appelle demande globale la somme de toutes les demandes de biens et


services pour l'ensemble des marchés d'un pays, à un moment donné, que ce soit :
•dans le secteur privé ou dans le secteur public,
•par les consommateurs ou par les entreprises,
•à l'intérieur du pays ou à l'extérieur.
Pour rendre les grandeurs homogènes celles-ci sont exprimées en valeurs monétaires.

La demande globale est constituée :


•des dépenses des consommateurs en biens et services,
•des dépenses d'investissement par les entreprises sur les biens d'équipement,
•les dépenses publiques en biens et services publics,
•les exportations de biens et de services diminuées des importations de biens et services.
La demande globale est représentée sous la forme d'une courbe décrivant la relation entre le niveau
des prix et la production que les entreprises sont prêtes à fournir.
Production
Production marchande et non marchande

Définition de production

Etymologie : du latin productio, allongement, prolongation (du temps), construit à partir de pro, en
avant et de ducere, conduire.

La production est l'action de produire des biens, ainsi que le résultat de cette action.
Exemple : La production industrielle, la production agricole.

Le terme "production" s'emploie aussi pour les oeuvres littéraires ou pour la réalisation artistique.

En économie, la production est l'activité qui apporte de la valeur ajoutée par la réalisation de biens
et de services. Elle consiste à transformer des facteurs de production (matières
premières, produits intermédiaires, main d'oeuvre, énergie, ...) en nouveaux produits.

Production marchande et non marchande


•La production marchande est la production de biens et de services susceptibles d'être écoulé
sur un marché contre un prix. Pour l'INSEE, elle constituée des produits :
•vendus à un prix économiquement significatif (supérieur à 50 % des coûts de
production) ;
•troqués ;
•utilisés pour effectuer des paiements en nature, y compris les rémunérations des
salariés ;
•livrés par une unité d'activité économique locale à une autre unité d'activité
économique locale appartenant à la même unité institutionnelle et destinés à être
utilisés par cette dernière pour sa consommation intermédiaire ;
•ajoutés aux stocks de biens finis et de travaux en cours, destinés à une ou plusieurs
des utilisations précédentes.

La production marchande peut se subdiviser en 2 catégories :


•La production marchande simple lorsque le producteur vend son produit sur un marché
ou vend un service marchand à titre individuel;
•La production marchande capitaliste lorsque le produit ou le service est la propriété du
détenteur de l'outil de production, le capitaliste. La production est ensuite vendue
comme marchandise afin de réaliser un bénéfice.

•La production non marchande correspond à la fourniture d'un produit ou d'un service
gratuitement ou dont le prix n'excède pas la moitié du coût de production.
Exemples : administrations publiques, associations à but non lucratif et à
caractère social, syndicats, partis politiques, fondations humanitaires.
THEME Chômage

Définition du chômage

Etymologie : du latin caumare, se reposer pendant la chaleur, venant du grec kauma, chaleur brûlante.

Le chômage est la situation d'une personne qui, souhaitant travailler et ayant la capacité de le
faire (âge notamment), se trouve sans emploi malgré ses recherches. L'absence d'emploi peut
résulter d'une entrée dans la vie active, du désir de retrouver un emploi après une période d'inactivité,
d'un licenciement, d'une démission volontaire ou d'un désir de changer d'activité.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active ("l'ensemble
des individus exerçant ou déclarant chercher à exercer une activité rémunérée", selon la définition de
l'INSEE).

Du point de vue économique, le chômage est interprété comme la résultante d'un déséquilibre entre
l'offre et la demande sur le marché du travail.

Plusieurs formes de chômage peuvent être distinguées :


•Le chômage naturel (ou frictionnel) est dû au fait que chaque jour il y a, pour diverses raisons,
de nouveaux demandeurs d'emploi, et qu'il y a toujours un temps de battement entre le début
de la recherche de l'emploi et l'entrée dans un nouvel emploi. Un taux de chômage nul ne peut
donc être atteint. Le plein emploi est considéré comme atteint lorsque le taux de chômage se
situe aux alentours de 3,5% à 4%.
•Le chômage conjoncturel (ou keynésien) correspond à un ralentissement de l'activité
économique provoquant une réduction temporaire des besoins de main d'oeuvre dans
l'économie. Les entreprises licencient pour adapter leur capacité de production à la baisse de
l'activité économique. Le chômage conjoncturel se résorbe avec le retour de la croissance
économique qui nécessite des embauches de la part des entreprises.
•Le chômage structurel est lié à des changements de structures économiques dans un pays,
provoquant une inadéquation qualitative entre l'offre et la demande de travail. L'évolution des
qualifications dues aux évolutions techniques conduit à rendre inemployable une partie de la
population active qui ne trouve plus d'emplois correspondant à ses qualifications.
•Le chômage technique, au sein d'une entreprise, découle de l'impossibilité pour
d'autres secteurs d'activité ou d'autres entreprises de lui fournir les éléments nécessaires à la
fabrication de ses produits.
•Le chômage partiel peut être provoqué par une baisse d'activité anormale de l'entreprise qui
est obligée de réduire les horaires de travail.
•Le chômage saisonnier concerne certaines branches professionnelles dont l'activité varie
sensiblement selon les périodes de l'année.

La définition du chômage comprend de nombreuses variantes et est sujette à des controverses


théoriques ou statistiques. En France le chômage est mesuré de deux manières différentes :
•par le Ministère du travail, mensuellement, à partir du fichier des demandeurs d'emploi inscrits
à Pole Emploi.
•par l'enquête "Emploi" de l'Insee, donnant des évaluations trimestrielles du chômage au sens
du BIT (Bureau International du Travail)
Emploi
"Il est aujourd'hui clairement établi qu'un emploi créé en grande surface, le
plus souvent précaire et à temps partiel non choisi, conduit à la destruction
de cinq emplois stables et durables ailleurs."
Christian Jacquiau - Les coulisses de la Grande distribution, 2000

Définition de l'emploi

Etymologie : du latin impliquare, enlacer, impliquer, engager.

Au sens premier : l'emploi est l'usage que l'on fait d'une chose, la façon de l'utiliser.

Au théâtre ou au cinéma, l'emploi désigne un ensemble de rôles de même genre (ex : rôle de jeune
premier, de faire-valoir, truand patibulaire....). C'est le sens de l'expression "avoir le physique de
l'emploi".

En comptabilité, l'emploi est le fait d'affecter des ressources à une utilisation donnée.

Dans le langage courant, un emploi est une activité professionnelle, un travail qui reçoit, en
contrepartie, une rémunération. Une activité de bénévolat ne peut donc être considérée comme un
emploi.

L'emploi est un concept plus large que le salariat dans la mesure où il recouvre aussi la fonction
publique et les professions indépendantes (artisanat, commerce, exploitation agricole, profession
libérale...).

De nos jours, la notion d'emploi est étroitement liée à celle de chômage. En France, c'est à partir de
1975 que les créations d'emplois ne suivent plus l'évolution de la population active et la demande
d'emploi. La plupart des pays recherchent le plein emploi, aussi, celui-ci fait l'objet de nombreuses
mesures gouvernementales.
Marché du travail
"La sélectivité croissante de l'accès au marché du travail dans un
contexte de chômage de masse a permis d'inventer des dispositifs
visant à imposer une analyse psychologisante des rapports sociaux
bien propre à faire douter les salariés de leur valeur personnelle..."
Patrick Massa - Le mythe méritocratique dans la rhétorique sarkozyste,
2013

Définition du marché du travail

En économie, par analogie avec le marché des biens et services, le marché du travail désigne le
marché théorique où se rencontrent l'offre et la demande de travail. L'offre de travail est constituée
par les salariés et les personnes en recherche d'emploi, la demande de travail par les besoins des
entreprises (les facteurs de production).

Dans les faits, il existe de nombreux "marchés du travail" selon le lieu et le type de qualification.

Pour les économistes néoclassiques, le travail est considéré comme une marchandise standard qui
suit les règles de l'offre et de la demande et s'ajuste en fonction des quantités et des prix. Le marché
détermine la quantité de travail échangée et le niveau des rémunérations (c'est-à-dire le prix du travail),
sauf si celles-ci sont fixées par l'Etat.

Ce marché est rarement à l'équilibre, c'est-à-dire avec une offre égale à la demande. Le plein emploi
parfait correspondrait à l'absence de chômage. En théorie, une baisse des salaires devrait inciter les
employeurs à augmenter leur demande et les salariés à baisser leur offre (salaires trop bas jugés
inacceptables) et aboutir à l'équilibre du marché.

Certains économistes keynésiens remettent en cause l’existence d’un marché du travail. Ils
considèrent qu'une baisse des salaires a pour conséquence mécanique une baisse de la demande,
donc des besoins de production et, au final, de la demande de travail. Pour eux, il n’existe pas de
mécanisme de régulation du marché du travail et on ne peut donc pas parler de marché du travail au
sens strict du terme.

Travail
"J'appelle travail tout effort exempt de plaisir, ou plutôt : un effort qui vous
diminue à vos propres yeux."
Emil Cioran - Carnets 1957-1972, 2 juillet 1970
Définition du travail

Etymologie : du bas latin tripalium, appareil formé de trois pieux, utilisé pour ferrer ou soigner les
animaux, ou comme instrument de torture pour punir les esclaves.
Le travail désigne l'effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou
obtenir un résultat recherché.

Quelques uns des différents sens du mot travail :


•En tant qu'occupation rémunérée, le travail est synonyme d'emploi. Le terme travail peut aussi
s'appliquer à des activités non rémunérées (Ex : Travail domestique, dans le cadre de la famille)
•En économie, le travail est l'un des facteurs de production, avec le capital et la terre. Fourni par
des employés en échange d'un salaire, il est organisé et dirigé vers la réalisation de biens ou de
services.
Le travail est l'un des éléments d'appartenance d'un individu à la société. Mais, selon les points
de vue, il est perçu comme un devoir moral et social ou, à l'inverse, comme une exploitation et
une aliénation.
•En sociologie, le travail est l'ensemble des activités humaines répétitives, pénibles, non
gratifiantes et réalisées dans la contrainte. Ex: le travail en usine, les travaux agricoles....
•En matière artistique, le travail désigne une oeuvre en cours de création ainsi que l'ensemble
des oeuvres d'un artiste.
•En obstétrique, le travail est synonyme d'accouchement, entre les contractions et la délivrance.
•En physique, le travail est le produit de l'intensité d'une force par le chemin parcouru.

THEME Chronique
"L'être humain est la proie de trois maladies chroniques et
inguérissables : le besoin de nourriture, le besoin de sommeil
et le besoin d'égards."
Henry de Montherlant - 1895 - 1972 - Carnets, 1957
Définition de chronique

Etymologie : du latin chronica, chronique, relatif à la chronologie, du grec ancien khronica biblia,
chronique, annales.

L'adjectif chronique qualifie ce qui persiste et dure longtemps :


•à propos d'une maladie.
Exemple : une toux chronique, une fatigue chronique.
Une maladie chronique est une maladie permanente dont les symptômes n'évoluent pas ou
lentement.
•à propos de quelque chose de dommageable ou de préjudiciable;
Exemple : le chômage chronique.

Le nom commun chronique désigne :


•un recueil de faits historiques présentés de manière chronologique, du plus ancien au plus
récent. Le récit peut mettre en scène des personnages réels ou fictifs, mais placés dans un
contexte social ou historique authentique.
La chronique s'oppose à l'histoire qui étudie les faits de manière didactique en explorant leurs
causes et leurs conséquences.
Synonyme : annales, journal.
Exemples : une chronique du Moyen Age, la chronique d'une lignée princière, "Chroniques
Italiennes" de Stendhal.
•un ensemble de propos vrais ou faux, souvent défavorables ou médisants, qui se répandent, le
plus souvent oralement.
Synonymes : rumeurs, bruits, bavardages, potins.
Exemples : la chronique mondaine, une chronique villageoise.
Défrayer la chronique : Occuper le centre de toutes les conversations, souvent de manière
péjorative.
•dans le domaine des médias, un article de presse écrite, une émission ou partie d'émission de
télévision ou de radio, qui traitent des faits de l'actualité sur un thème précis et qui les
commentent. La chronique prend, en général, la forme d'une rubrique périodique (quotidienne,
hebdomadaire, mensuelle,...), qui rapporte des nouvelles de manière succincte et subjective.
Synonymes : bulletin, rubrique, article.
Exemples : une chronique judiciaire, une chronique politique, une chronique "people".

Chroniqueur
"Le chroniqueur vit sa vie de cigale, individuelle et
confortable, futile et superficielle. Il écrit ce qui lui
chante, quand il lui chante."
Pierre Georges - 1909-2006 - Le Monde, Décembre
1999

Définition de chroniqueur

Etymologie : dérivé de chronique, du latin chronica, chronique, relatif à la chronologie, du grec


ancien khronica biblia, chronique, annales.

Un chroniqueur est un auteur de chroniques, recueil de faits présentés de manière chronologique.


Exemple : un chroniqueur historique,
Synonymes : historien, mémorialiste, biographe, historiographe.

Chroniqueur dans un média


Dans un média (presse écrite, radio, télévision, internet), un chroniqueur traite des faits de l'actualité
sur un thème précis et les commente.
Synonymes : annaliste, rédacteur, commentateur, éditorialiste.
Exemples : chroniqueur sportif, chronique politique, chroniqueur économique, chroniqueur littéraire,
chroniqueur judiciaire.

Dans son domaine de compétence, le chroniqueur aborde l'actualité de manière succincte et


subjective, en prenant des positions personnelles, contrairement au journaliste qui doit maintenir une
distance objective avec le sujet.

Dans les médias, la tendance est à la multiplication des chroniqueurs vedettes ayant un
esprit pamphlétaire, décalé ou d'amuseur qui cherchent à susciter la curiosité et l'intérêt du public afin
de le fidéliser.
"Quand on devient chroniqueur, on sait qu'on va servir de fusible en cas de baisse d'audience, parce
que ça évite au producteur de remettre son concept en question. Et il n'y a pas de solidarité qui tienne.
(...) Les présentateurs ont peur qu'on prenne leur place, parce que c'est leur vie, ils ne savent rien faire
d'autre. Donc, c'est la loi du plus fort qui prévaut et le chroniqueur perd toujours."
Un chroniqueur anonyme, interviewé par L'Express - "La vie rêvée, ou pas, des chroniqueurs télé" -
02/11/2013

Le sens de la répartie, la capacité à improviser et à interagir avec le public sont quelques-unes des
compétences attendues des chroniqueurs lors des émissions de radio ou de télévision en direct.

Bulletin
Définition de bulletin

Etymologie : de l'ancien français bullette, diminutif de bulle, sceau, certificat, attestation, sans doute
dérivé de l'italien bollettino, cédule, billet.

Au sens initial, un bulletin est un document bref, succinct adressé à quelqu'un.


Synonyme : billet.

Suivant le contexte, le mot bulletin a différents sens, dérivés du sens initial.


•Un bulletin est une information d'intérêt public, sous forme de communiqué rédigé de
manière concise et qui engage la responsabilité de l'autorité dont elle émane.
Exemple : bulletin météorologique.
Synonyme : annonce, billet, communiqué, proclamation
•Un bulletin est un billet ou un écrit administratif qui permet de constater certaines choses et a
valeur d'attestation.
Exemples : bulletin de retard délivré par la SNCF, bulletin de paye
Synonymes : acte, attestation, bordereau, certificat, récépissé, reçu, relevé
•Dans le domaine scolaire, un bulletin est un rapport périodique succinct qui permet de
communiquer aux parents des informations sur les résultats et la conduite d'un élève.
Exemples : bulletin de notes, bulletin trimestriel.
•Un bulletin est une publication périodique spécialisée relativement brève, qui sert de liaison
interne entre les membres d'une association, d'une administration, d'une entreprise.
•Un bulletin est une rubrique qui fait de manière régulière la synthèse des informations dans un
domaine particulier.
Exemple : un bulletin politique, un bulletin économique.
Synonymes : annales, billet, chronique.
•Un bulletin est un recueil de décisions administratives éditées par un ministère, une préfecture
ou une grande ville. Il permet de faire connaître les règlements dont la publication est
obligatoire.
Exemple : bulletins officiels des ministères, bulletin des lois.
•Lors d'une élection ou d'une délibération, un bulletin (dit de vote) est le dispositif qui permet à
l'électeur d'exprimer son vote et à l'organisateur du scrutin de comptabiliser les suffrages. Il
prend, en général, la forme d'un petit papier préalablement imprimé (ou parfois écrit à la main),
qui est inséré dans une enveloppe, elle-même glissée dans une urne.
Un bulletin blanc est un bulletin, sans mention de candidat, qui n'exprime aucun choix.
Un bulletin nul est un bulletin qui ne peut être pris en compte car entaché d'invalidité.
Chroniqueur
"Le chroniqueur vit sa vie de cigale, individuelle et
confortable, futile et superficielle. Il écrit ce qui lui
chante, quand il lui chante."
Pierre Georges - 1909-2006 - Le Monde, Décembre
1999

Définition de chroniqueur

Etymologie : dérivé de chronique, du latin chronica, chronique, relatif à la chronologie, du grec


ancien khronica biblia, chronique, annales.

Un chroniqueur est un auteur de chroniques, recueil de faits présentés de manière chronologique.


Exemple : un chroniqueur historique,
Synonymes : historien, mémorialiste, biographe, historiographe.

Chroniqueur dans un média


Dans un média (presse écrite, radio, télévision, internet), un chroniqueur traite des faits de l'actualité
sur un thème précis et les commente.
Synonymes : annaliste, rédacteur, commentateur, éditorialiste.
Exemples : chroniqueur sportif, chronique politique, chroniqueur économique, chroniqueur littéraire,
chroniqueur judiciaire.

Dans son domaine de compétence, le chroniqueur aborde l'actualité de manière succincte et


subjective, en prenant des positions personnelles, contrairement au journaliste qui doit maintenir une
distance objective avec le sujet.

Dans les médias, la tendance est à la multiplication des chroniqueurs vedettes ayant un
esprit pamphlétaire, décalé ou d'amuseur qui cherchent à susciter la curiosité et l'intérêt du public afin
de le fidéliser.
"Quand on devient chroniqueur, on sait qu'on va servir de fusible en cas de baisse d'audience, parce
que ça évite au producteur de remettre son concept en question. Et il n'y a pas de solidarité qui tienne.
(...) Les présentateurs ont peur qu'on prenne leur place, parce que c'est leur vie, ils ne savent rien faire
d'autre. Donc, c'est la loi du plus fort qui prévaut et le chroniqueur perd toujours."
Un chroniqueur anonyme, interviewé par L'Express - "La vie rêvée, ou pas, des chroniqueurs télé" -
02/11/2013

Le sens de la répartie, la capacité à improviser et à interagir avec le public sont quelques-unes des
compétences attendues des chroniqueurs lors des émissions de radio ou de télévision en direct.
Chronique
"L'être humain est la proie de trois maladies chroniques et
inguérissables : le besoin de nourriture, le besoin de sommeil
et le besoin d'égards."
Henry de Montherlant - 1895 - 1972 - Carnets, 1957

Définition de chronique

Etymologie : du latin chronica, chronique, relatif à la chronologie, du grec ancien khronica biblia,
chronique, annales.

L'adjectif chronique qualifie ce qui persiste et dure longtemps :


•à propos d'une maladie.
Exemple : une toux chronique, une fatigue chronique.
Une maladie chronique est une maladie permanente dont les symptômes n'évoluent pas ou
lentement.
•à propos de quelque chose de dommageable ou de préjudiciable;
Exemple : le chômage chronique.

Le nom commun chronique désigne :


•un recueil de faits historiques présentés de manière chronologique, du plus ancien au plus
récent. Le récit peut mettre en scène des personnages réels ou fictifs, mais placés dans un
contexte social ou historique authentique.
La chronique s'oppose à l'histoire qui étudie les faits de manière didactique en explorant leurs
causes et leurs conséquences.
Synonyme : annales, journal.
Exemples : une chronique du Moyen Age, la chronique d'une lignée princière, "Chroniques
Italiennes" de Stendhal.
•un ensemble de propos vrais ou faux, souvent défavorables ou médisants, qui se répandent, le
plus souvent oralement.
Synonymes : rumeurs, bruits, bavardages, potins.
Exemples : la chronique mondaine, une chronique villageoise.
Défrayer la chronique : Occuper le centre de toutes les conversations, souvent de manière
péjorative.
•dans le domaine des médias, un article de presse écrite, une émission ou partie d'émission de
télévision ou de radio, qui traitent des faits de l'actualité sur un thème précis et qui les
commentent. La chronique prend, en général, la forme d'une rubrique périodique (quotidienne,
hebdomadaire, mensuelle,...), qui rapporte des nouvelles de manière succincte et subjective.
Synonymes : bulletin, rubrique, article.
Exemples : une chronique judiciaire, une chronique politique, une chronique "people".
Editocrate, éditocratie
"L'éditocrate bénéficie de nombreux relais dans la presse officielle qui
s'y réfère quotidiennement, auto-alimentant ainsi le système en faisant
le commentaire du commentaire de l'actualité."
Frédéric Mathieu - Jamais sans ma Novlangue ! 2014

Définition d'éditocrate, éditocratie

Etymologie : construit à partir de l'adjectif éditorial, de l'anglais editorial, de rédaction, rédactionnel, du


latin editor, celui qui produit ; auteur, fondateur, avec le suffixe -cratie, du grec
ancien kratos, pouvoir, autorité.

Le terme éditocrate, apparu dans les années 2000, désigne, de manière péjorative, une personnalité
du monde de l'édition - éditorialiste, chroniqueur, intervieweur, journaliste, essayiste - à qui il est
reproché de bénéficier d'une forme de monopole de l'accès aux médias "officiels". Les éditocrates y
sont fréquemment invités à donner leur opinion sur un grand nombre de sujets dont ils ne sont pas
nécessairement spécialistes. Ils sont souvent accusés de manque de pluralité, de connivence avec les
pouvoirs politique et économique et de défendre une vision néo-libérale de la société, à l'image des
grands groupes industriels qui possèdent l'essentiel de la presse écrite et des médias audio-visuels.
Synonyme : prescripteur d'opinion.

Plusieurs livres et documentaires dénoncent la disparition de la séparation entre le journalisme de


commentaire (éditorialistes) et le journalisme d'information et d'investigation.
"Adversaires mais complices, les éditocrates en chef sont des adeptes du journalisme de fréquentation
qui scelle leur appartenance au cercle des dominants (qui se baptisent eux-mêmes comme "l'élite").
Non contents, pour certains d'entre eux, de partager dîners en ville, croisières et vacances, ils
s'honorent de se retrouver au sein d'un club - Le Siècle - qui réunit des politiques de presque tous
horizons, des hauts fonctionnaires, des industriels et des banquiers, et qui accueille les éditocrates les
mieux cotés : en toute discrétion puisque aucune information ne sort de leurs rencontres."
Henri Maler - La meute des éditocrates - acrimed.org, 06/12/2016

Editocratie
L'éditocratie est l'ensemble des éditocrates qui forment un cercle restreint de personnalités
(médiacratie de l'édition) omniprésentes dans les médias.
Synonymes: aristocratie médiatique, médiacratie de l'édition.
Journalisme, journaliste
"La mission du journaliste consiste à rendre intéressant ce
qui est important, pas important ce qui est intéressant."
Serge Halimi - Les nouveaux chiens de garde, 2005

Définition du journalisme et de journaliste

Etymologie : du latin diurnus, d'un jour, de chaque jour, journalier.

Le journalisme est le travail, l'activité, la profession de journaliste. C'est aussi le mode d'expression
propre à la presse.

Le journaliste est celui dont le métier est d'écrire dans un journal et, par extension d'informer à travers
un média : presse écrite, radio, télévision... Son travail consiste à collecter, vérifier, sélectionner,
synthétiser et commenter des faits pour les présenter au public. Le journaliste peut
être spécialisé dans un domaine particulier : politique, sport, science, mondanité (people)...

Pour obtenir sa carte de presse, renouvelable tous les ans, auprès de la CCIJP (Commission de la
Carte d'Identité des Journalistes Professionnels), le journaliste doit justifier d'avoir "pour occupation
principale, régulière et rétribuée l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications
quotidiennes ou périodiques ou dans une ou plusieurs agences de presse et qui en tire le principal de
ses ressources" (Article L 761-2 du Code du travail).

En tant que média, un journal est une publication écrite quotidienne qui présente et commente
l'actualité dans tous les domaines. Par extension, à la radio et à la télévision, un journal est une
émission d'information diffusée à heure fixe.

Le journalisme est constitué d'une famille de métiers : rédacteur, présentateur, reporter, reporter
photographe, pigiste, caméraman, monteur, réalisateur...

On distingue :
•le journalisme d'actualité qui traite d'évènements récents ou qui recherche des informations en
exclusivité (scoops);
•le journalisme d'investigation qui nécessite un travail de collecte et de recoupement qui peut
être long et complexe, voire entravé par ceux qui voudraient éviter la divulgation de certains
faits;
•le grand reportage, souvent considéré comme l'activité la plus noble du journalisme, qui est la
réalisation d'une enquête en profondeur lors d'évènements importants ou historiques, comme
les guerres.

Définition du journaliste professionnel selon l'article L. 761-2 du Code du travail :


"Le journaliste professionnel est celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée
l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques ou
dans une ou plusieurs agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources.
[...]
Sont assimilés aux journalistes professionnels les collaborateurs directs de la rédaction :
Rédacteurs-traducteurs, sténographes-rédacteurs, rédacteurs-réviseurs, reporters-
dessinateurs, reporters-photographes, à l'exclusion des agents de publicité et de tous ceux qui
n'apportent, à un titre quelconque qu'une collaboration occasionnelle."

THEME Circonscription

Définition de circonscription

Etymologie : du latin circumscribere entourer, délimiter, circonscrire.

Une circonscription (administrative) est une zone géographique résultant d'une division
d'un territoire à des fins de gestion administrative (région, département, arrondissement, canton,
commune), militaire, judiciaire, de l'éducation nationale (académie), religieuse (diocèse...)... Elle est le
cadre géographique au sein duquel les individus relèvent d'une administration ou
d'une autorité donnée.

Une circonscription électorale est une fraction du territoire national qui sert de cadre à
l'élection d'un représentant (scrutin uninominal) ou de plusieurs représentants (scrutin de liste).

En France, les circonscriptions électorales diffèrent selon le type d'élection :


•Parlement européen : scrutin de liste dans 8 circonscriptions électorales correspondant
chacune à un regroupement de régions,
•Assemblée nationale : scrutin uninominal sur chacune des 577 circonscriptions législatives,
•Conseil régional : scrutin de liste sur le territoire de la région,
•Conseil départemental : scrutin binomial sur un canton (élections départementales),
•Conseil municipal : scrutin de liste au niveau de la commune. Exceptions : Paris et Lyon au
niveau de l'arrondissement, Marseille au niveau de deux arrondissements.
Découpage électoral

Définition de découpage électoral

Etymologie : découpage, composé du préfixe de, idée de renforcement, et du bas latin colpus, coup,
issu du latin classique colaphus, coup de poing, soufflet.

Le découpage est l'action de découper, de partager en morceaux à l'aide d'un objet coupant.
Au sens figuré le découpage est l'action de sérier, de séparer des choses semblables.
Synonymes : fractionnement, fragmentation, scission, segmentation, coupe, débitage, dépècement,
dépeçage, équarrissage.

On appelle "découpage électoral", la division d'un territoire en plusieurs circonscriptions


électorales. C'est aussi le mécanisme qui conduit à cette subdivision, destinée à favoriser l'expression
des citoyens par le vote.

En France, le mécanisme du découpage électoral est utilisé pour les élections législatives, les élections
sénatoriales et les élections au Conseil départemental. Prévu par le code électoral, il doit garantir
une égalité des citoyens devant le suffrage, ainsi que le Conseil constitutionnel l'a précisé en
1986 : "L'Assemblée nationale, désignée au suffrage universel, doit être élue sur des bases
essentiellement démographiques", en indiquant que la délimitation des circonscriptions électorales ne
doit "procéder d'aucun arbitraire".

Du fait de l'évolution de la population dans le temps et dans l'espace, le découpage électoral doit être
revu régulièrement de façon à maintenir un nombre d'électeurs par représentant identique dans toutes
les circonscriptions. Un redécoupage peut s'avérer délicat si certains partis d'opposition soupçonnent le
camp majoritaire de "charcutage électoral" dans le but de les affaiblir lors des prochaines élections.
C'est le cas, par exemple, lorsque les circonscriptions sont redessinées de telle sorte que les
circonscriptions gagnables par l'opposition le soient avec un maximum d'électeurs d'opposition, ce qui
permet de "concentrer" les électeurs de la majorité dans un plus grand nombre de circonscriptions.

Exemple n°1 :
10 000 électeurs et 10 circonscriptions de 1000 électeurs, deux partis A et B recueillant le
même nombre de suffrages.
•9 circonscriptions gagnées par le parti A avec 54% des voix soit 4900 voix pour A et
4100 voix pour B
•1 circonscription gagnée par le parti B avec 90% des voix, soit 100 voix pour A et 900
voix pour B.
Chaque parti a obtenu le même nombre de voix, mais le parti B a 9 fois moins de représentants
que A.

Exemple n°2 :
10000 électeurs, 10 circonscriptions de 1000 électeurs, deux partis A et B, le premier recueillant
4000 suffrages et le second 6000.
•6 circonscriptions gagnées par le parti A avec 53,3% des voix soit 3200 voix pour A et
2800 voix pour B
•4 circonscriptions gagnées par le parti B avec 80% des voix, soit 800 voix pour A et
3200 voix pour B.
Le parti B perd les élections bien qu'il soit largement majoritaire en nombre de voix.

Election
"Les hommes politiques sont des poètes. Ils appellent traversée du désert
une banale non-réélection."
Denis Langlois - né en 1940 - Revue "Secousse", juin 2016

Définition d'élection

Etymologie : du latin electio, choix.

L'élection est un choix réalisé au moyen d'un suffrage (vote, approbation) auquel toutes les personnes
disposant du droit de vote, le corps électoral, sont appelées à participer.

L'objectif de l'élection est la désignation d'une ou plusieurs personnes pour exercer un mandat
électoral (politique, économique, associatif, syndical, social,...) durant lequel elle(s) représente(nt)
leurs électeurs. Par son vote, le corps électoral leur transfère la légitimité nécessaire pour exercer le
pouvoir attribué à la fonction objet de l'élection.

On appelle circonscription la cellule électorale de base à l'intérieur de laquelle les électeurs ont à
choisir entre les mêmes candidats. Exemples pour la France :

Election Circonscription
Présidentielle Territoire national
Législative Circonscription législative
Régionale Région
Départementale Canton
Municipale Commune

Le mode de désignation des élus est appelé scrutin. Il peut être uninominal ou à listes, majoritaire
ou proportionnel, à un tour ou à plusieurs tours.

Historiquement mise en oeuvre dans les régimes aristocratiques (Antiquité grecque) pour désigner les
membres de l'exécutif, l'élection, devenue libre et étendue au suffrage universel, est une des
caractéristiques majeures de la démocratie. Cependant, pour certains, qui sont partisans
d'une démocratie directe, celle-ci doit pouvoir fonctionner sans élection, en particulier, par le
referendum ou le tirage au sort des représentants.

Scrutin

Définition de scrutin

Etymologie : du latin scrutinium, action de fouiller.

Le scrutin est la manière de réaliser un vote à l'aide de boules, de bulletins ou de formulaires placés
dans une urne ou dans une boîte virtuelle [vote électronique]. Plus généralement le scrutin est
l'ensemble des opérations qui constituent une élection ainsi que la méthode par laquelle les
représentants d'un peuple ou d'un ensemble de personnes (membres d'une association, d'un syndicat)
sont désignés.

On distingue généralement le scrutin uninominal (un seul nom) du scrutin plurinominal (une liste de
noms), ainsi que le scrutin majoritaire du scrutin proportionnel.

THEME Circulaire
Définition de circulaire

Etymologie : du latin circularis, circulaire, venant de circulus, cercle.

L'adjectif circulaire qualifie ce qui :


•décrit une circonférence.
•a la forme d'un cercle.
•a un rapport au cercle
Exemple : un mouvement circulaire.

Une circulaire est une lettre ou un document interne reproduit en plusieurs exemplaires et adressé
à différentes personnes au sein d'une même entreprise, administration ou organisation.
Exemple : une circulaire ministérielle.

Une circulaire administrative est un document écrit adressé par une autorité
administrative (ministre ou chef de service) à ses subordonnés afin de les informer de
l'interprétation à adopter d'une législation ou d'une réglementation particulière (décret, arrêté) et
de la manière de l'appliquer concrètement. Une circulaire ne constitue pas, en principe, une décision.
C'est une recommandation qui n'a pas de caractère impératif.

Acte administratif
Acte individuel, acte réglementaire
Acte administratif unilatéral

Définition d'acte administratif

Un acte administratif est un acte juridique qui émane d'une autorité administrative et a pour finalité
l'intérêt général. Il doit être conforme à un ensemble de règles de droit qui constituent
la légalité administrative (Cf. Hiérarchie des normes).

Un acte administratif peut être :


•un acte individuel si les destinataires sont identifiables (Exemples : attribution d'un permis de
construire, d'un arrêté de nomination),
•un acte réglementaire s'il est de portée générale et impersonnelle ou concerne une catégorie
de personnes définie de façon globale.
Exemples : les jeunes de moins de 25 ans, les femmes ayant eu au moins 3 enfants.
Certains actes ont une portée mixte : "actes non réglementaires non créateurs de droits" ou "décisions
d'espèce" qui délimitent un périmètre où doit s'appliquer un régime juridique spécial
(Exemples : circonscription territoriale, déclaration d'utilité publique).

On distingue :
- l'acte administratif unilatéral (cf. ci-dessous)
- le contrat administratif

Acte administratif unilatéral


Un acte administratif unilatéral (AAU) est un acte qui fixe de nouvelles règles juridiques en créant
des droits et des obligations à l'égard des administrés, sans requérir leur consentement. Il se distingue
du contrat qui, lui, est fondé sur l'accord des deux parties.

L'acte administratif unilatéral peut parfois être pris par une personne privée lorsqu'elle est chargée de la
gestion d'un service public administratif.

L'acte administratif unilatéral bénéficie :


•de la présomption de légalité qui dispense l'administration de l'autorisation préalable
du pouvoir judiciaire avant sa mise en oeuvre,
•du "privilège du préalable" qui impose aux destinataires de l'acte de s'y conformer, même si
ceux-ci le contestent devant un tribunal administratif ou font un recours pour excès de pouvoir.

Directive

Définition de directif, directive

Etymologie : de l'adjectif direct, dérivé du latin directus, qui est en ligne droite, droit, direct, sans
détour, issu du verbe dirigere, donner une direction déterminée, diriger.

L'adjectif directif qualifie ce qui :


•a la capacité de diriger,
•donne des directives, indique une direction, une orientation à suivre, (exemple : des directives
anticipées de fin de vie)
•est contraignant, impératif (Exemples : un ton directif, un management directif),
•dans le domaine technique, est particulièrement efficace dans une certaine direction
(Exemple : un micro directif).

Une directive est un acte, écrit ou oral, qui permet à une autorité quelconque, politique, direction
d'entreprise, direction de collectivité, direction d'administration, de donner à ses subordonnés une
indication générale ou de fixer une ligne de conduite. Dans ce sens-là, le terme est souvent utilisé au
pluriel.
Exemples : les directives laissées par le chef de service avant son départ en congés, des directives
de sécurité.
Synonymes : instruction, consigne, recommandation.

Si elle a un caractère plus formel et impératif, la directive constitue une réglementation.

Pour une administration, une directive est un acte administratif par lequel le détenteur d'un pouvoir
discrétionnaire décrit à l'avance la façon dont il l'exercera. Elle a pour objectif d'aider les services de
l'administration à exercer leur pouvoir de manière plus homogène et/ou avec une meilleure égalité de
traitement pour les administrés.

La directive administrative n'a pas de caractère réglementaire. Elle est encadrée par le Conseil d'Etat :
•"La directive ne doit pas être "inadaptée au but visé par la réglementation appliquée"
•la directive ne doit pas être impérative et doit permettre à l'administration d'y déroger."
(wikipédia)

Economie circulaire

Définition d'économie circulaire

L'économie circulaire est un nouveau concept qui désigne un modèle économique ayant pour finalité
la production de biens et de services de manière durable "en limitant la consommation et
les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production
des déchets" (Ministère de la Transition écologique et solidaire).

Cette notion résulte de la prise de conscience des limites des ressources terrestres et de la nécessité
de les économiser. Elle se positionne en rupture avec l'économie linéaire où l'on extrait, produit,
consomme et jette. Elle intègre aussi l'idée que ce nouveau mode de production et de consommation
favorise une activité locale, non délocalisable et génératrice d'emplois durables. Il en résulte que les
enjeux de l'économie circulaire sont à la fois environnementaux, économiques et sociaux.

En France, la transition d'une économie linéaire vers une économie circulaire est un objectif national et
l'un des piliers du développement durable ayant été inscrit dans la loi relative à la transition énergétique
pour la croissance verte du 18 août 2015.
"La transition vers une économie circulaire vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à
extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des
ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi que, par ordre de priorité, à la
prévention de la production de déchets, notamment par le réemploi des produits, et, suivant
la hiérarchie des modes de traitement des déchets, à une réutilisation, à un recyclage ou, à défaut, à
une valorisation des déchets."
Article L.110-1-1 du Code de l'environnement

Pour le ministère de la Transition écologique et solidaire, elle nécessite de développer :


•L'approvisionnement durable : prendre en compte des impacts environnementaux et sociaux
dans l'extraction et l'exploitation des ressources.
•L'éco-conception : tenir compte de l'ensemble du cycle de vie d'un produit dès sa conception.
•L'écologie industrielle et territoriale : optimiser l'utilisation des ressources en mettant en
synergie et en mutualisant les flux de matières, d'énergie, d'eau, les infrastructures, etc., entre
différents acteurs économiques.
•L'économie de la fonctionnalité : privilégier l'usage à la possession, en vendant par exemple un
service plutôt qu'un bien.
•La consommation responsable : conduire l'acheteur qu'il soit public ou privé à effectuer ses
choix en intégrant les impacts environnementaux et sociaux.
•L'allongement de la durée d'usage des produits : recourir à la réparation, à la vente ou à l'achat
d'occasion.
•L'amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des déchets : réinjecter et
réutiliser dans le cycle économique les matériaux provenant des déchets.

THEME Citoyen
"Le citoyen, c'est celui qui participe de son plein gré à la vie de la cité. Il
partage avec ses concitoyens le pouvoir de faire la loi. le pouvoir d'élire et, le
cas échéant, d'être élu. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Ça
s'appelle le civisme."
Régis Debray - La République expliquée à ma fille, 1998
Définition du citoyen

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Historiquement, un citoyen est un membre d'une cité-Etat grecque, disposant du droit


de suffrage dans les assemblées publiques. Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la
guerre, à la justice, à l'administration...

Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il
permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que,
durant cette période, les termes "citoyen" et "citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur",
"madame" et "mademoiselle".

De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il
est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers
l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour
d'assises...).

La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la naturalisation ou par
option. Il faut également être majeur.

L'expression "Citoyen du monde" désigne une personne qui proclame son attachement à l'ensemble
de l'humanité et qui refuse les frontières entre les nations.

Citoyenneté

Définition de citoyenneté

Etymologie : de citoyen qui vient du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme
membre d'une société, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la
vie politique.

La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté
donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer
à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple
résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote.

Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social,
notamment par l'égalité des droits qui lui est associée.

La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique,
fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves,
les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration)
et pouvaient posséder la terre.

En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement
de l'Ancien Régime dans lequel les Français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant
aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis.

Civisme

Définition du civisme

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour
la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette
collectivité, à ses conventions et à ses lois.

Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".

Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant
que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.

Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
•de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
•de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés.
Droits civiques
ou Droits politiques

Définition de droits civiques

On appelle droits civiques, ou droits politiques, les droits, protections et privilèges accordés à tous
les citoyens par la loi dans leurs relations à l'Etat qui doit les protéger pour éviter toute discrimination.

Les droits civiques, accordés par une nation à ses citoyens, se distinguent des droits de l'Homme et
du droit naturel auxquels on attribue un caractère universel.

Cette notion a été esquissée dans la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789. Elle
a trouvé sa légitimité notamment avec le mouvement des droits civiques (civil rights movement) dans
les années 1950-1970 aux Etats-Unis, qui luttait pour la fin de la ségrégation raciale.

En France, les droits civiques s'acquièrent à la majorité ou par la naturalisation :


•droit de vote, d'élection et d'éligibilité ;
•droit de porter une décoration ;
•droit d'exercer une fonction juridictionnelle ou d'être juré-expert ;
•droit de représenter ou d'assister une partie devant la justice ;
•droit de témoigner en justice autrement que pour y faire de simples déclarations ;
•droit de faire partie d'un conseil de famille, d'être tuteur (si ce n'est de ses propres enfants),
curateur, subrogé tuteur ou conseil judiciaire ;
•droit de port d'armes, de faire partie de la garde nationale, de servir dans les armées
françaises ;
•droit d'enseigner et d'être employé dans tout établissement d'instruction à titre de professeur,
maître ou surveillant.

La jouissance des droits civiques est une des conditions requises pour avoir la qualité de fonctionnaire.

L'interdiction totale ou partielle des droits civiques est une sanction prononcée par une juridiction. Sa
durée ne peut excéder dix ans. Elle peut aussi être la conséquence d'une décision de mise sous tutelle.

Au niveau mondial, le "Pacte international relatif aux droits civils et politiques" (PIDCP) a été
adopté par l'ONU en 1966. Il comprend les droits et libertés classiques qui protègent les particuliers
contre les ingérences de l'Etat, comme par exemple le droit à la vie, l'interdiction de la torture, de
l'esclavage et du travail forcé, le droit à la liberté, etc. Il est entré en vigueur en 1976.
Référendum d'initiative citoyenne
(RIC)

"La souveraineté populaire, entendue comme l'exercice du pouvoir par


le peuple, c'est bien. Mais à l'heure où les opinions sont manipulées par
des organes de propagande qui inondent les réseaux de fausses
informations, de posts sponsorisés et de publicités ciblées, il convient
de prendre un peu de recul et de réfléchir aux modalités d'exercice de
cette souveraineté."
larotative.info - Le piège du "Référendum d'Initiative Citoyenne", 17/12/2018

Définition de référendum d'initiative citoyenne

Le référendum d'initiative citoyenne (RIC) est la revendication d'un dispositif légal d'initiative
populaire formulée par le mouvement des "Gilets jaunes" à l'automne 2018. C'est un outil de
la démocratie directe qui prévoit que des citoyens, moyennant le recueil d'un nombre de signatures
fixées à l'avance, puissent obtenir l'organisation d'un référendum pour statuer sur la question
proposée. Si le oui l'emporte, la proposition est directement adoptée sans suivre le
processus législatif habituel.

Sous la Vème République, le référendum d'initiative citoyenne (ou référendum d'initiative populaire) a
été évoqué à plusieurs reprises dans le débat politique français. Lors de la révision de
la Constitution du 23 juillet 2008 (article 11) une forme très limitée, appelée parfois référendum
d'initiative partagée (car partagée entre les citoyens et les parlementaires) a été instaurée.
Cependant, considéré comme trop restrictif, il n'a pas, jusqu'à présent, permis d'aboutir à l'organisation
d'un tel référendum.

Pour répondre à ce qui est perçu comme un manque de démocratie, le référendum d'initiative
citoyenne a été soutenu par plusieurs candidats lors de l'élection présidentielle de 2017 (François
Asselineau, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon).

Le seuil ou quorum proposé par les "Gilets jaunes" pour le déclenchement d'un RIC est de 700 000
signatures, soit environ 1,5 % du corps électoral, contre 10 ,% prévu par l'article 11 de la Constitution.

Les référendums d'initiative citoyenne proposés par les "Gilets jaunes" sont de quatre types,
synthétisés par l'acronyme RIC CARL :
•Constitutionnel (modification de la Constitution),
•Abrogatif (abrogation d'une loi ou empêcher sa mise en place),
•Révocatoire (pour démettre un élu de son mandat, Cf. révocation populaire),
•Législatif (proposition de loi).

Parmi les critiques faites au RIC, il y a le risque d'instabilité parlementaire et de paralysie de l'action
des élus. Certains y voient une forme de poujadisme et de démagogie alimentée par un rejet de
la démocratie représentative telle qu'elle fonctionne aujourd'hui.
Révolution citoyenne
"La révolution citoyenne, c'est une révolution dans les têtes et dans les
coeurs et pas seulement dans le quotidien de la lutte sociale et
politique."
Jean-Luc Mélenchon - 18 octobre 2010

Définition de révolution citoyenne

La "révolution citoyenne" est un slogan de campagne utilisé par des mouvements politiques
de gauche pour désigner un objectif de transformation sociale en profondeur conduit par
les citoyens. Il s'agit, pour les êtres humains de reconquérir la citoyenneté et d'oeuvrer à redonner
tout son sens au politique.

L'expression "Révolution citoyenne" a notamment été employée par :


•Rafael Correa, président de l'équateur qui, durant sa campagne électorale en 2006 a promis
une "Révolution citoyenne" pour permettre un "changement radical" du système politique,
économique et social.
•Le FFS (Front des Forces Socialistes) lors des élections législatives algériennes de 2012.
•Le Front de gauche qui prône une insurrection civique et une VIe République lors de la
campagne présidentielle (avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon) et des élections
législatives de 2012.
Elle a aussi été utilisée pour qualifier les révoltes du "printemps arabe" en 2011.

En l'absence de définition unanimement reconnue, on peut essayer d'énoncer les principales


caractéristiques d'une révolution citoyenne :
•Elle doit entraîner l'adhésion du plus grand nombre par la mobilisation, l'écoute, le débat et la
diffusion des idées.
•Elle est accomplie en dehors des partis politiques, qui ont tendance à cliver les citoyens, et
nécessite l'unification des forces progressistes.
•Elle veut faire des êtres humains des citoyens avant d'en faire des consommateurs.
•Elle redonne toute sa place aux citoyens et cherche à les responsabiliser dans leurs décisions
d'électeurs, en luttant notamment contre l'abstention.
•Elle veut que le politique, issu du suffrage universel, reprenne le pouvoir sur les banques et la
finance.
•Elle renforce la démocratie par la multiplication des consultations des citoyens, y compris dans
les entreprises en développant le système des coopératives.
•Elle repose sur l'éducation qui devient une priorité afin d'ouvrir le peuple à l'esprit critique et à
la compréhension des enjeux de la société dans laquelle il vit.
•Elle rend aux services publics la place qui leur revient.
THEME Citoyenneté

Définition de citoyenneté

Etymologie : de citoyen qui vient du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme
membre d'une société, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la
vie politique.

La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté
donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer
à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple
résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote.

Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social,
notamment par l'égalité des droits qui lui est associée.

La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique,
fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves,
les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration)
et pouvaient posséder la terre.

En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement
de l'Ancien Régime dans lequel les Français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant
aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis.

Citoyen
"Le citoyen, c'est celui qui participe de son plein gré à la vie de la cité. Il
partage avec ses concitoyens le pouvoir de faire la loi. le pouvoir d'élire et, le
cas échéant, d'être élu. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Ça
s'appelle le civisme."
Régis Debray - La République expliquée à ma fille, 1998

Définition du citoyen

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.


Historiquement, un citoyen est un membre d'une cité-Etat grecque, disposant du droit
de suffrage dans les assemblées publiques. Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la
guerre, à la justice, à l'administration...

Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il
permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que,
durant cette période, les termes "citoyen" et "citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur",
"madame" et "mademoiselle".

De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il
est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers
l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour
d'assises...).

La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la naturalisation ou par
option. Il faut également être majeur.

L'expression "Citoyen du monde" désigne une personne qui proclame son attachement à l'ensemble
de l'humanité et qui refuse les frontières entre les nations.

Citoyenneté de l'Union européenne

Définition de la citoyenneté de l'Union européenne

La citoyenneté de l'Union européenne, souvent improprement appelée citoyenneté européenne,


est une qualité juridique qui a vu son existence consacrée formellement par le Traité de Maastricht en
1992. Elle s'est enrichie avec les traités qui ont suivi : Amsterdam (1999), Nice (2003)
et Lisbonne (2009). Elle est un moyen de renforcer les droits des ressortissants des Etats membres de
l'Union européenne et de développer l'identité européenne.
"Il est institué une citoyenneté de l'Union. Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un
Etat membre. La citoyenneté de l'Union s'ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas."
(Article 20, alinéa 1, du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne)

Les droits des citoyens de l'Union européenne comprennent :


•La libre circulation et le libre séjour sur le territoire des Etats membres sans formalités
particulières ainsi que le droit d'y travailler.
•La protection consulaire est possible dans n'importe quel consulat ou ambassade de n'importe
quel Etat membre de l'Union, lorsque le pays du citoyen de l'UE n'est pas représenté dans le
pays tiers.
•Le vote et l'éligibilité. Sous réserve d'inscription préalable sur les listes électorales, un citoyen
de l'UE peut voter ou se présenter aux élections municipales et aux élections européennes de
l'Etat membre où il réside dans les mêmes conditions que les citoyens nationaux.
Régime spécifique en France : les ressortissants de l'UE ne peuvent devenir maires ni maires-
adjoints, ce qui en ferait alors de grands électeurs pour les élections sénatoriales.
•Le droit d'adresser des pétitions au Parlement européen, sur une question relevant d'un
domaine de compétence de l'Union européenne.
•Le droit de recours auprès du Médiateur européen et le droit de s'adresser aux institutions et
aux organes consultatifs de l'Union européenne.
•Le droit de ne pas faire l'objet de discriminations en raison de la nationalité, dans les limites
d'application du Traité.
•Le droit d'accès aux documents des institutions, organes et organismes de l'Union
européenne.

L'accès à la citoyenneté de l'Union européenne est conditionné par la possession de


la nationalité d'un Etat membre et a un caractère automatique. Elle n'est pas ouverte aux résidents
d'origine extra-communautaire. L'attribution de la nationalité reste une prérogative des Etats membres,
l'Union européenne n'ayant aucune compétence dans ce domaine.

Civisme

Définition du civisme

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour
la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette
collectivité, à ses conventions et à ses lois.
Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".

Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant
que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.

Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
•de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
•de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés.

Droits civiques
ou Droits politiques

Définition de droits civiques

On appelle droits civiques, ou droits politiques, les droits, protections et privilèges accordés à tous
les citoyens par la loi dans leurs relations à l'Etat qui doit les protéger pour éviter toute discrimination.

Les droits civiques, accordés par une nation à ses citoyens, se distinguent des droits de l'Homme et
du droit naturel auxquels on attribue un caractère universel.

Cette notion a été esquissée dans la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789. Elle
a trouvé sa légitimité notamment avec le mouvement des droits civiques (civil rights movement) dans
les années 1950-1970 aux Etats-Unis, qui luttait pour la fin de la ségrégation raciale.

En France, les droits civiques s'acquièrent à la majorité ou par la naturalisation :


•droit de vote, d'élection et d'éligibilité ;
•droit de porter une décoration ;
•droit d'exercer une fonction juridictionnelle ou d'être juré-expert ;
•droit de représenter ou d'assister une partie devant la justice ;
•droit de témoigner en justice autrement que pour y faire de simples déclarations ;
•droit de faire partie d'un conseil de famille, d'être tuteur (si ce n'est de ses propres enfants),
curateur, subrogé tuteur ou conseil judiciaire ;
•droit de port d'armes, de faire partie de la garde nationale, de servir dans les armées
françaises ;
•droit d'enseigner et d'être employé dans tout établissement d'instruction à titre de professeur,
maître ou surveillant.

La jouissance des droits civiques est une des conditions requises pour avoir la qualité de fonctionnaire.
L'interdiction totale ou partielle des droits civiques est une sanction prononcée par une juridiction. Sa
durée ne peut excéder dix ans. Elle peut aussi être la conséquence d'une décision de mise sous tutelle.

Au niveau mondial, le "Pacte international relatif aux droits civils et politiques" (PIDCP) a été
adopté par l'ONU en 1966. Il comprend les droits et libertés classiques qui protègent les particuliers
contre les ingérences de l'Etat, comme par exemple le droit à la vie, l'interdiction de la torture, de
l'esclavage et du travail forcé, le droit à la liberté, etc. Il est entré en vigueur en 1976.

THEME Citoyenneté de l'Union européenne

Définition de la citoyenneté de l'Union européenne

La citoyenneté de l'Union européenne, souvent improprement appelée citoyenneté européenne,


est une qualité juridique qui a vu son existence consacrée formellement par le Traité de Maastricht en
1992. Elle s'est enrichie avec les traités qui ont suivi : Amsterdam (1999), Nice (2003)
et Lisbonne (2009). Elle est un moyen de renforcer les droits des ressortissants des Etats membres de
l'Union européenne et de développer l'identité européenne.
"Il est institué une citoyenneté de l'Union. Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un
Etat membre. La citoyenneté de l'Union s'ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas."
(Article 20, alinéa 1, du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne)

Les droits des citoyens de l'Union européenne comprennent :


•La libre circulation et le libre séjour sur le territoire des Etats membres sans formalités
particulières ainsi que le droit d'y travailler.
•La protection consulaire est possible dans n'importe quel consulat ou ambassade de n'importe
quel Etat membre de l'Union, lorsque le pays du citoyen de l'UE n'est pas représenté dans le
pays tiers.
•Le vote et l'éligibilité. Sous réserve d'inscription préalable sur les listes électorales, un citoyen
de l'UE peut voter ou se présenter aux élections municipales et aux élections européennes de
l'Etat membre où il réside dans les mêmes conditions que les citoyens nationaux.
Régime spécifique en France : les ressortissants de l'UE ne peuvent devenir maires ni maires-
adjoints, ce qui en ferait alors de grands électeurs pour les élections sénatoriales.
•Le droit d'adresser des pétitions au Parlement européen, sur une question relevant d'un
domaine de compétence de l'Union européenne.
•Le droit de recours auprès du Médiateur européen et le droit de s'adresser aux institutions et
aux organes consultatifs de l'Union européenne.
•Le droit de ne pas faire l'objet de discriminations en raison de la nationalité, dans les limites
d'application du Traité.
•Le droit d'accès aux documents des institutions, organes et organismes de l'Union
européenne.

L'accès à la citoyenneté de l'Union européenne est conditionné par la possession de


la nationalité d'un Etat membre et a un caractère automatique. Elle n'est pas ouverte aux résidents
d'origine extra-communautaire. L'attribution de la nationalité reste une prérogative des Etats membres,
l'Union européenne n'ayant aucune compétence dans ce domaine.

Citoyenneté

Définition de citoyenneté

Etymologie : de citoyen qui vient du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme
membre d'une société, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la
vie politique.

La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté
donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer
à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple
résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote.

Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social,
notamment par l'égalité des droits qui lui est associée.

La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique,
fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves,
les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration)
et pouvaient posséder la terre.

En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement
de l'Ancien Régime dans lequel les Français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant
aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis.
Traité de Maastricht

Définition de Traité de Maastricht

Le Traité de Maastricht ou Traité instituant l'Union européenne a été ratifié par les douze [*] Etats
membres de la Communauté économique européenne (CEE) le 7 février 1992 à Maastricht, au
Pays-Bas. Il est entré en vigueur le 1er novembre 1993, après une procédure de ratification propre à
chaque pays (en France, par le référendum du 20 septembre 1992).

Avec le Traité de Maastricht, une nouvelle étape dans la construction européenne est franchie. Celle-ci
n'est plus seulement économique, mais aussi politique. Il institue l'Union européenne qui remplace la
Communauté économique européenne, par une structure en trois piliers :
•la Communauté européenne avec, en particulier, :
•L'élargissement des compétences supranationales à de nouveaux domaines selon
le principe de subsidiarité.
•Le lancement d'une union économique et monétaire, avec la fixation de quatre critères
de convergence économique et, à terme, la création d'une Banque centrale
européenne et d'une monnaie unique pour les pays qui le souhaiteraient.
•La reconnaissance de la citoyenneté de l'Union européenne à toute personne ayant
la nationalité d'un Etat membre de l'Union avec, notamment, le droit de libre circulation
et de résidence dans les pays de l'Union.
•Le renforcement de la politique sociale (sauf pour le Royaume-Uni) avec des
dispositions communes sur les conditions de travail, l'égalité hommes / femmes,
l'intégration des personnes exclues du marché du travail, la sécurité sociale, etc.

•la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Elle permet d'entreprendre des actions
communes. Les décisions sont prises à l'unanimité, mais les mesures d'accompagnement
peuvent l'être à la majorité qualifiée.
•la coopération policière et judiciaire en matière pénale :
•franchissement des frontières extérieures de la Communauté et renforcement des
contrôles ;
•lutte contre le terrorisme, la criminalité et la fraude internationale,
•création d'Europol (Office européen de police) avec un système d'échange
d'informations entre les polices nationales,
•lutte contre l'immigration irrégulière,
•politique commune d'asile, etc.

Contenu du Traité de Maastricht (1992) :


•Titre premier - Dispositions communes
•Titre II - Dispositions portant modification du traité instituant la Communauté économique
européenne en vue d'établir la Communauté européenne
•Titre III - Dispositions modifiant le traité instituant la Communauté européenne du charbon et
de l'acier
•Titre IV - Dispositions modifiant le traité instituant la Communauté européenne de l'énergie
atomique
•Titre V - Dispositions concernant la politique étrangère et de sécurité commune
•Titre VI - Dispositions sur la coopération dans les domaines de la justice et des affaires
intérieures
•Titre VII - Dispositions finales
•Protocoles
•Déclarations

Le Traité de Maastricht a été modifié par les traités d'Amsterdam (1998) et de Nice (2004), puis révisé
de façon majeure par le Traité de Lisbonne (2009) qui a fait disparaître la structure en piliers.
Appelé Traité sur l'Union européenne (TUE), il est avec le Traité sur le fonctionnement de l'Union
européenne (TFUE), l'un des deux traités constitutifs de l'Union européenne.

Note : * Les douze Etats membres en 1992 : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France,
Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni.

Union européenne
"Unie dans la diversité"
Devise de l'Union européenne

Définition d'Union européenne

L'Union européenne est une association volontaire interétatique de pays européens dans les
domaines économique et politique ayant pour but de garantir la paix en Europe et d'assurer
le progrès économique et social. Prenant la place de la Communauté économique
européenne (CEE), elle a été créée le 1er novembre 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht.

L'Union européenne n'est ni une fédération, ni une confédération. C'est une entité
juridique indépendante des Etats qui la composent. Elle est dotée d'une personnalité juridique qui lui
permet de conclure des traités ou d'adhérer à des conventions internationales.

Depuis la sortie du Royaume-Uni au 1er janvier 2021 (Brexit), l'UE comprend 27 Etats membres :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande,
France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède.

Pays ayant le statut de candidats à l'intégration : Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Turquie.

Les Etats membres transmettent ou délèguent par des traités à l'Union européenne certaines
compétences à des organismes européens. Sa structure institutionnelle est à la fois supranationale et
intergouvernementale. Elle s'appuie sur sept institutions que l'on peut regrouper en :
•organes exécutifs :
•le Conseil européen,
•la Commission européenne,

•organes législatifs :
•le Parlement européen,
•le Conseil de l'Union européenne (ou "Conseil", ou Conseil des ministres),

•organes juridictionnels :
•la Cour de justice de l'Union européenne,
•la Banque centrale européenne,
•la Cour des comptes européenne,

Les principaux traités de l'Union européenne sont :


•le Traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1952,
•Traité de Rome et de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) en 1957.
•l'Acte unique européen (AUE ou Acte unique) en 1986, qui ouvre la voie au marché unique,
•le Traité de Maastricht en 1992,
•le Traité d'Amsterdam en 1998,
•le Traité de Nice en 2001,
•le Traité de Lisbonne de 2009.

L'Union européenne est désormais régie par deux "traités constitutifs" qui ont la même valeur juridique :
•le Traité sur l'Union européenne (TUE), basé sur le Traité de Maastricht (1992), modifié par les
traités d'Amsterdam (1998) et de Nice (2004), puis par le Traité de Lisbonne (2009).
•le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) basé sur le Traité de Rome
(1957), modifié par les différents traités qui ont suivi.

THEME Civilisation
"Ce que les hommes appellent civilisation, c'est l'état actuel des moeurs et
ce qu'ils appellent barbarie, ce sont les états antérieurs. Les moeurs
présentes, on les appellera barbares quand elles seront des moeurs
passées."
Anatole France - 1844-1924 - Sur la pierre blanche, 1905

Définition de la civilisation

Etymologie : du latin civis, citoyen.

Sens n°1 :
Une civilisation est l'ensemble des caractéristiques spécifiques à une société, une région, un peuple,
une nation, dans tous les domaines : sociaux, religieux, moraux, politiques, artistiques, intellectuels,
scientifiques, techniques... Les composantes de la civilisation sont transmises de génération en
génération par l'éducation. Dans cette approche de l'histoire de l'humanité, il n'est pas porté de
jugements de valeurs.
Le sens est alors proche de "culture".
Exemples : civilisations sumérienne, égyptienne, babylonienne, maya, khmer, grecque, romaine,
viking, arabe, occidentale...

Sens n°2 :
La civilisation désigne l'état d'avancement des conditions de vie, des savoirs et
des normes de comportements ou moeurs (dits civilisés) d'une société. La civilisation qui, dans cette
signification, s'emploie au singulier, introduit les notions de progrès et d'amélioration vers un idéal
universel engendrés, entre autres, par les connaissances, la science, la technologie. La civilisation est
la situation atteinte par une société considérée, ou qui se considère, comme "évoluée". La civilisation
s'oppose à la barbarie, à la sauvagerie.

Culture
"La "culture" n'est pas à l'abri du "flux tendu" qui caractérise de plus en plus
toutes les manifestations des sociétés industrielles. Un livre chasse l'autre et
le fait oublier. La preuve est faite que les livres brûlent mal, que l'encre se
recouvre mieux qu'elle ne s'efface et que, si la pensée résiste aux flammes,
elle est soluble dans le "tout culturel"."
Armand Farrachi - Petit lexique d'optimisme officiel, 2007

Définition de culture

Etymologie : du latin cultura, culture, agriculture, dérivé du verbe colere, habiter, cultiver.

La culture est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes,
propres à un groupe humain, à une civilisation. Elle se transmet socialement, de génération en
génération et non par l'héritage génétique, et conditionne en grande partie
les comportements individuels.

La culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques utilisées, moeurs, morale,
mode de vie, système de valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la famille et
des communautés villageoises, habillement, etc.
Exemples : culture occidentale, culture d'entreprise.

On distingue généralement trois grandes formes de manifestation de la culture: l'art, le langage et la


technique.

Dans un sens plus large, le mot culture peut s'appliquer aux animaux sociaux et correspond aux
savoirs et pratiques qui se transmettent et se partagent.

Au niveau individuel, la culture est l'ensemble des connaissances acquises par un être humain,
son instruction, son savoir.

Humanité
"Presque tout ce qui caractérise l'humanité se résume par le mot
culture."
François Jacob - 1920-2013 - Le jeu des possibles, 1981

Définition de l'humanité

Etymologie : du latin humanitas, nature humaine, culture, lui-même dérivé de homo, homme.

L'espèce humaine
L'humanité est l'ensemble de l'espèce des Homo sapiens, définie de manière descriptive à partir de
ses caractéristiques telles la station debout, la locomotion bipède, le langage, la structure de la main,
etc.

La nature humaine
Par extension et de manière plus abstraite, désigne l'ensemble des caractères communs à tous les
hommes, quelles que soient leurs différences, culturelles, ethniques, religieuses, philosophiques,
sexuelles...
L'attitude humaine
Avec un sens de prescription morale ou comportementale, l'humanité sert à qualifier une attitude
de bonté, d'altruisme, de bienveillance envers les autres et qui respecte l'homme dans ce qu'il a
d'humain.
Exemple : Traiter un prisonnier avec humanité.

Confucius (551-479 av J.-C.), avec le jen, a introduit la vertu d'humanité et de dignité de l'homme en
tant que sens de l'humain et de la sagesse.

Le quotidien "L'Humanité"
L'Humanité est un journal fondé en 1904 par Jean Jaurès. Il a été l'organe du Parti Socialiste jusqu'à
la scission du congrès de Tour en 1920 dont la majorité est devenue le Parti Communiste Français.

Après avoir été interdit de parution en 1939, il est distribué clandestinement jusqu'en 1944. Pendant la
guerre d'Algérie, il est l'objet de plusieurs saisies et de nombreuses poursuites pour diffamation envers
l'armée et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Sa ligne politique est celle du PCF jusqu'en 1999 où,
abandonnant la mention "Journal du Parti communiste français", il s'affiche désormais plus ouvert
politiquement.

Peuple
"Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre
[...] même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave."
Condorcet - 1743-1794 - Cinq Mémoires sur l'instruction publique, 1791

Définition de peuple

Etymologie : du latin populus.

Sens 1 :
Un peuple est une communauté vivant sur un même territoire ou, par extension, unie par des
caractéristiques communes comme la culture, les moeurs, la langue...

Sens 2 :
Le peuple est l'ensemble des citoyens d'un Etat ou des personnes constituant une nation, par rapport
aux gouvernants et en référence aux principes de citoyenneté. Exemple : "Le peuple souverain".

Sens 3 :
Le peuple désigne l'ensemble des citoyens de condition modeste ou humble, par opposition aux
groupes ou classes privilégiées par la naissance (Noblesse), par la fortune, la culture, l'éducation...
Société
"Pour construire un projet de société, n'ayons pas peur d'affirmer nos
valeurs et dire que la liberté c'est l'émancipation."
Henri Pena-Ruiz

Définition de société

Etymologie : du latin societas, association, réunion, communauté, compagnie, union politique, alliance,
lui-même dérivé de socius, associé, compagnon.

Une société est un groupe organisé d'êtres humains ou d'animaux, ayant établi des relations
durables, qui vivent sous des lois communes, qui ont une forme de vie commune, qui sont soumis à
un règlement commun (exemple : Société secrète) ou qui ont un centre d'intérêt commun (exemple :
Société littéraire).

Plus largement la société est l'état de vie collective. (Exemple : la vie en société).

En ethnologie la société désigne un groupe humain organisé et partageant une même culture, les
mêmes normes, moeurs, coutumes, valeurs, etc.

En sociologie, la société est l'ensemble des personnes qui vivent dans un pays ou qui appartiennent à
une civilisation donnée.

En droit, une société est l'enveloppe juridique qui donne la personnalité juridique à une ou plusieurs
personnes (physiques ou morales) qui se sont associées en apportant des moyens matériels et
humains en vue de la réalisation d'un objectif commun ou le partage de bénéfices.
THEME Civilité

Définition de civilité

Etymologie : du latin civilitas, sociabilité, courtoisie, lui-même issu du latin civis, citoyen.

Le terme civilité désigne l'ensemble des règles et des comportements de la vie en communauté tels
que la politesse, la courtoisie, le savoir-vivre. La civilité est l'affichage du caractère pacifique d'une
personne dans ses relations à autrui, notamment dans la façon d'entrer en contact, et du respect que
l'on a pour son interlocuteur. Elle montre également l'appartenance à une même communauté,
communauté humaine au minimum. Le mot civilité est cependant peu utilisé, tandis que son
contraire, incivilité, est de nos jours d'un usage beaucoup plus fréquent.

Au pluriel, les civilités sont les actes et les paroles qui sont considérés comme des témoignages de
politesse : faire des civilités. Elles sont fondées sur le respect et la reconnaissance d'autrui et sont
appropriées aux différentes situations sociales.

Synonymes ou termes similaires : affabilité, amabilité, aménité, courtoisie, galanterie, éducation,


hommage.

Manquer de civilité : se comporter comme un malotru. Voir incivilité.

Civisme

Définition du civisme

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour
la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette
collectivité, à ses conventions et à ses lois.

Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".

Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant
que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.

Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
•de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
•de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés.

Comportement
Comportement civique

"Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur


comportement borné entre eux."
Karl Marx - 1818-1883 - L'idéologie allemande, 1845-1846

Définition de comportement

Etymologie : dérivé du verbe comporter, du latin comportare, transporter dans le même lieu, amasser,
réunir.

Le comportement est la manière de se comporter, d'être, d'agir ou de se conduire pour un être


humain. Par analogie, le terme comportement s'applique à l'animal en tant qu'organisme doté d'un
système nerveux.
Synonymes : agissement, allure, attitude, conduite, manière.
Exemples : avoir un comportement suspicieux, amoral.

En psychologie, le comportement désigne l'ensemble des réactions d'un individu qui peuvent
être observées dans son environnement et lorsqu'il est placé dans des circonstances particulières.
Exemples : la psychologie du comportement, un comportement inadapté, les troubles du
comportement.

Comportement civique
Le comportement civique d'un individu est un comportement qui prouve son civisme et sa qualité
de bon citoyen, fondés en particulier sur le respect des lois et des obligations envers les autres
individus, l'Etat et les institutions de la société.
Synonymes : comportement citoyen, civilité.
Terme antinomique : incivilité.
Incivilité

Définition de l'incivilité

Etymologie : composé du préfixe de négation in- et de civilité, venant du latin civilitas, sociabilité,
courtoisie.

L'incivilité est le manque de civilité. C'est un comportement qui ne respecte pas les règles de la vie
en société comme la politesse, le respect d'autrui, la courtoisie, l'ordre public, c'est-à-dire ce qu'on
attend d'un individu "normalement civilisé".

Une incivilité est une action ou une parole contraire à la civilité.

C'est dans les années 1980 que la sociologie s'est intéressée au concept d'incivilités et leur rôle dans
le sentiment d'insécurité et de rupture du lien social, ainsi que dans les dégradations d'établissements
scolaires ou de biens publics.

Exemples d'incivilités : impolitesse, agressivité verbale, injures, chahut, tapage nocturne, urine dans
une cage d'escalier, vandalisme, etc.

Moeurs
"Ce que les hommes appellent civilisation, c'est l'état actuel des
moeurs et ce qu'ils appellent barbarie, ce sont les états
antérieurs. Les moeurs présentes, on les appellera barbares
quand elles seront des moeurs passées."
Anatole France - 1844-1924 - Sur la pierre blanche, 1905

Définition de moeurs

Etymologie : du latin mos, au pluriel moris, conduite, manière d'agir, genre de vie, habitude, moeurs.
Sens 1, sans idée prépondérante de morale
En sociologie, les moeurs sont les habitudes naturelles ou acquises de conduite ou de manière de
vivre d'un individu, d'un groupe, d'un peuple, d'une société.
Les moeurs varient selon les époques et les peuples. Elles sont étudiées en ethnologie et en sociologie
comparative.

Par extension, le terme moeurs s'applique aux habitudes naturelles des différentes espèces animales.

Sens 2, avec idée prépondérante de morale


Les Moeurs d'une société désignent les comportements, les usages et la conduite morale codifiés
par celle-ci et qui lui sont propres. Elles forment un ensemble de normes issues de coutumes,
de religions, de règles de civilité ou de règles de droit.
Exemple : une personne aux moeurs dissolues.

Les bonnes moeurs sont l'ensemble des attitudes et comportements conformes à la norme sociale, en
particulier en matière de sexualité. Du fait de l'immigration massive et du développement
du multiculturalisme, les bonnes moeurs peuvent concerner les habitudes alimentaires, vestimentaires,
la pudeur, les modes de sépulture, les relations hommes / femmes, etc.
Exemple : outrage aux bonnes moeurs.

Ordre public

Définition de l'ordre public

Etymologie : du latin ordo, ordre, disposition, arrangement, règle, régularité.

L'expression "Ordre public" désigne l'ensemble des règles obligatoires qui permettent la vie
en société et l'organisation de la nation. Sans ces règles édictées dans l'intérêt général, les
sociétés humaines ne sauraient survivre. L'ordre public couvre des notions générales comme
la sécurité, la morale, la salubrité, la tranquillité, la paix publique.

Garanti par l'Etat, l'ordre public est du ressort de la police administrative. En France, le maintien et le
rétablissement de l'ordre public relève du ministère de l'Intérieur. Ils sont assurés par la Police nationale
et la Gendarmerie nationale.

Le trouble à l'ordre public est une situation où la paix publique est atteinte de manière significative.
(Ex : tapage nocturne, exhibitionnisme, attroupement ou émeute, etc.)
Certaines libertés peuvent faire l'objet de restrictions lorsqu'elles vont à l'encontre de l'ordre public.
C'est le cas par exemple de la liberté d'expression :
Article 10, alinéa 2 de Convention (européenne) de sauvegarde des droits de l'Homme et
des libertés fondamentales :
"L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à
certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des
mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité
territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la
protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui,
pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et
l'impartialité du pouvoir judiciaire."

Respect
"Toutes les opinions sont respectables. Bon. C'est vous qui le dites. Moi, je
dis le contraire. C'est mon opinion, respectez-la donc !"
Jacques Prévert - 1900-1977 - Spectacle, 1951

Définition de respect

Etymologie : du latin respectumus égard, considération.

Le respect est le sentiment de considération, d'égard, voire de vénération que l'on peut avoir envers
un individu ou quelque chose. Il se manifeste par une attitude de déférence et le souci de ne pas
porter atteinte à l'objet du respect, ni le heurter inutilement. Le respect est une valeur plus profonde que
la simple politesse, car il est débarrassé de toute hypocrisie.

Le respect mutuel constitue l'un des fondements de la paix sociale et des relations interpersonnelles.
Le respect suppose une compréhension et un partage des valeurs d'une personne ou d'une idée.
La tolérance, quant à elle, sous-entend le fait de supporter quelqu'un ou quelque chose
indépendamment de l'opinion ou du jugement qui lui est porté. On peut haïr ce que l'on tolère.

Synonymes : considération, déférence, égard, civilité, estime, révérence.


THEME Civisme

Définition du civisme

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour
la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette
collectivité, à ses conventions et à ses lois.

Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".

Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant
que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.

Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
•de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
•de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés.

Civilité

Définition de civilité

Etymologie : du latin civilitas, sociabilité, courtoisie, lui-même issu du latin civis, citoyen.

Le terme civilité désigne l'ensemble des règles et des comportements de la vie en communauté tels
que la politesse, la courtoisie, le savoir-vivre. La civilité est l'affichage du caractère pacifique d'une
personne dans ses relations à autrui, notamment dans la façon d'entrer en contact, et du respect que
l'on a pour son interlocuteur. Elle montre également l'appartenance à une même communauté,
communauté humaine au minimum. Le mot civilité est cependant peu utilisé, tandis que son
contraire, incivilité, est de nos jours d'un usage beaucoup plus fréquent.

Au pluriel, les civilités sont les actes et les paroles qui sont considérés comme des témoignages de
politesse : faire des civilités. Elles sont fondées sur le respect et la reconnaissance d'autrui et sont
appropriées aux différentes situations sociales.

Synonymes ou termes similaires : affabilité, amabilité, aménité, courtoisie, galanterie, éducation,


hommage.

Manquer de civilité : se comporter comme un malotru. Voir incivilité.

Citoyen
"Le citoyen, c'est celui qui participe de son plein gré à la vie de la cité. Il
partage avec ses concitoyens le pouvoir de faire la loi. le pouvoir d'élire et, le
cas échéant, d'être élu. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Ça
s'appelle le civisme."
Régis Debray - La République expliquée à ma fille, 1998

Définition du citoyen

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Historiquement, un citoyen est un membre d'une cité-Etat grecque, disposant du droit


de suffrage dans les assemblées publiques. Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la
guerre, à la justice, à l'administration...

Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il
permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que,
durant cette période, les termes "citoyen" et "citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur",
"madame" et "mademoiselle".

De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il
est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers
l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour
d'assises...).

La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la naturalisation ou par
option. Il faut également être majeur.

L'expression "Citoyen du monde" désigne une personne qui proclame son attachement à l'ensemble
de l'humanité et qui refuse les frontières entre les nations.
Citoyenneté

Définition de citoyenneté

Etymologie : de citoyen qui vient du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme
membre d'une société, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la
vie politique.

La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté
donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer
à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple
résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote.

Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social,
notamment par l'égalité des droits qui lui est associée.

La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique,
fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves,
les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration)
et pouvaient posséder la terre.

En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement
de l'Ancien Régime dans lequel les Français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant
aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis.
Comportement
Comportement civique

"Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur


comportement borné entre eux."
Karl Marx - 1818-1883 - L'idéologie allemande, 1845-1846

Définition de comportement

Etymologie : dérivé du verbe comporter, du latin comportare, transporter dans le même lieu, amasser,
réunir.

Le comportement est la manière de se comporter, d'être, d'agir ou de se conduire pour un être


humain. Par analogie, le terme comportement s'applique à l'animal en tant qu'organisme doté d'un
système nerveux.
Synonymes : agissement, allure, attitude, conduite, manière.
Exemples : avoir un comportement suspicieux, amoral.

En psychologie, le comportement désigne l'ensemble des réactions d'un individu qui peuvent
être observées dans son environnement et lorsqu'il est placé dans des circonstances particulières.
Exemples : la psychologie du comportement, un comportement inadapté, les troubles du
comportement.

Comportement civique
Le comportement civique d'un individu est un comportement qui prouve son civisme et sa qualité
de bon citoyen, fondés en particulier sur le respect des lois et des obligations envers les autres
individus, l'Etat et les institutions de la société.
Synonymes : comportement citoyen, civilité.
Terme antinomique : incivilité.

Insurrection civique
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est
pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des
droits et le plus indispensable des devoirs."
Article 35 de la Constitution de 1793

Définition d'insurrection civique

Etymologie : insurrection, du latin insurrectio, action de s'élever.

Une insurrection est un soulèvement armé ou non, une révolte d'un groupe ou d'une population contre
un pouvoir établi ou une autorité.

Etymologie : civique, du latin civicus, civique, civil, de citoyen, de la cité.

L'adjectif civique qualifie ce qui concerne le citoyen, ce qui relatif à ses droits, à ses devoirs et à son
rôle dans la vie politique.

L'expression "insurrection civique" est un des mots d'ordre de la campagne du Front de Gauche à
l'occasion des élections présidentielles et législatives de 2012. Celle-ci doit être pacifique et
respectueuse de la règle du suffrage universel démocratique". La mobilisation des citoyens pour
reprendre possession de l'espace public et se révolter contre les injustices est le moyen de réaliser
la "Révolution citoyenne" devant conduire à une VIe République "sociale, laïque et écologique".

L'insurrection civique vise le pouvoir autoritaire des actuelles institutions de l'Union européenne qui
s'impose aux différents peuples qui la composent, et notamment en France, à causse
du régime de "monarchie quinquennale" qui est celui de la Ve République. Pour le Front de Gauche,
les différents renoncements à la souveraineté nationale, sans que le peuple français ait été consulté,
au profit d'instances européennes non démocratiques, légitime l'emploi du terme insurrection.

L'insurrection civique se traduit par :


•des rassemblements en plein air, comme la marche citoyenne du 18 mars 2012 jusqu'à la
Place de la Bastille, suivie d'autres rassemblements dans de grandes villes,
•des réunions publiques,
•des collages d'affiches et des distributions de tracts,
•le soutien aux luttes ouvrières,
•la remise à la mode de la couleur rouge,
•un appel à un vote massif pour le Front de gauche lors des différents scrutins afin de bousculer
puis renverser "l'hégémonie de la gauche gestionnaire" [Parti socialiste].

Cette insurrection civique a aussi pour vocation d'être élargie à l'ensemble de l'Europe, à commencer
par la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie.
THEME Classe moyenne
"Aujourd'hui, la notion même de classe moyenne ne veut
sociologiquement plus rien dire puisqu'il est extrêmement difficile de lui
donner une définition "scientifique", elle sert encore d'illusion pour un
peuple qui a honte de son état ou de déguisement pour certains
membres des classes supérieures qui refusent de s'assumer comme
tel."
Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin - Recherche le peuple désespérément -
2009

Définition de classe moyenne

L'expression "classe moyenne" désigne la partie de la population qui, par son niveau de vie, se situe
entre les classes aisées et les classes les plus pauvres.

La classe moyenne est constituée d'un ensemble hétérogène de classes sociales qui varie selon les
époques et les pays. On distingue en général :
•la classe moyenne supérieure (cadres, ingénieurs, professeurs d'université,
professions intellectuelle supérieures. Les professions libérales sont associées aux classes
aisées).
•la classe moyenne inférieure (travailleurs sociaux, infirmières, instituteurs, professions
intermédiaires, comme les contremaîtres, une partie des employés, etc.).

La notion de "classes moyennes" est apparue au XIXe siècle après la fin des sociétés organisées par
ordre (noblesse, clergé, tiers état en France) et le développement de la société industrielle. Elles sont
constituées des groupes sociaux qui n'appartiennent ni à la bourgeoisie, ni au prolétariat. Les
classes moyennes correspondent à ce que Karl Marx qualifie de petite bourgeoisie, disposant d'un
minimum de capital, mais pas suffisant pour pouvoir en vivre : petits propriétaires terriens, petits
commerçants, petits industriels, artisans et employés.

A partir de 1930, on constate un déclin des classes moyennes indépendantes (paysans, commerçants,
artisans.) tandis que se développent les classes moyennes salariées, notamment pendant les "Trente
glorieuses".

La classe moyenne constitue un groupe social aux contours flous dont il n'existe pas de
définition objective et unanimement reconnue. Exemples :
•L'Observatoire des inégalités définit les classes moyennes comme correspondant aux salariés
qui gagnent entre 1 200 et 1 840 euros par mois, chiffres obtenus en prenant les 40 % de
salariés situés au-dessus des 30 % les moins payés et en dessous des 30 % les mieux payés.
•Le sociologue Louis Chauvel propose une définition qui élargit la classe moyenne à 60% des
salariés, dans laquelle il distingue une classe moyenne inférieure, une intermédiaire et une
supérieure, les salaires étant compris entre 1 143 et 3 429 euros par mois.

En termes de perception, environ les deux tiers des Français se placent spontanément parmi les
classes moyennes, celles-ci étant souvent perçues comme un "idéal raisonnable" qui permet d'accéder
à la société de consommation sans "la culpabilité de la classe possédante".

Classe sociale
"La société étant divisée par tranches, comme un bambou, la grande affaire
d'un homme est de monter dans la classe supérieure à la sienne et tout
l'effort de cette classe est de l'empêcher de monter."
Stendhal - 1783-1842 - Souvenir d'égotisme, 1832

Définition de classe sociale

Etymologie : du latin classis, groupe de citoyens, réunion et "socialis", sociable, capable de vivre en
groupe.

Avant l'apparition de la notion de classe sociale liée l'industrialisation aux XVIIIe et XIXe siècles (avec
Adam Smith et David Ricardo), il existait des groupes hiérarchisés définis de manière rigide
et institutionnelle comme les castes, les états ou les ordres de l'Ancien Régime (noblesse,
clergé, tiers état).

Dans les sociétés modernes, en l'absence de définitions légales, certaines auteurs ont cherché à
définir au sein de la société des groupes, appelés "classes sociales", homogènes par leur statut
social, leur mode de vie, leurs conditions matérielles, leur comportement, leurs intérêts, leurs actions,
leur vision du monde...
Exemples : classe ouvrière, classe moyenne, classe dirigeante.

Karl Marx (1818-1883) définit les classes sociales par rapport à leur position et à leur rôle dans
le processus de fabrication. En se fondant sur une vision antagoniste de la société et en s'inspirant
de l'histoire, il a rassemblé les différents groupes en deux classes sociales principales : le prolétariat,
classe dominée, et la bourgeoisie, classe dominante qui possède les moyens de production. Pour Karl
Marx, une classe ne peut exister que si elle a conscience d'être une classe. Il considère
que "l'histoire de toute société est l'histoire de la lutte des classes" et que la lutte des classes conduit
à la dictature du prolétariat, étape de transition vers une société sans classes.

Le sociologue Max Weber (1864-1920), qui n'attribue pas aux classes sociales le rôle historique que
Karl Marx leur confère, introduit en outre une approche plus graduelle dans leur composition. Avec le
développement des classes dites intermédiaires, souvent appelées classes moyennes, il perçoit un
début de mobilité sociale entre les classes.

L'anthropologie moderne s'est démarquée de la hiérarchie sociale du marxisme pour utiliser la notion
de segments de population déterminés à partir d'enquêtes et d'analyses multicritères. Les catégories
socioprofessionnelles sont définies sur des bases plutôt économiques comme le type de profession
et le niveau de revenu tandis que la notion de classe sociale comporte une dimension sociologique
importante.

Sigles et acronymes
- CR à CZ -
Index des sigles et acronymes

CRDS Contribution pour le remboursement de la dette sociale


La CRDS est un impôt créé en 1996 sur le modèle de la CSG pour doter de
financement la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) qui est
chargée de gérer et d'apurer la dette sociale. Elle s'applique à l'ensemble des
revenus d'activité et de remplacement, des revenus du patrimoine et des
placements. En principe, sa pérennité est limitée à 2017.

CSG Contribution Sociale Généralisée


En France, la CSG est un impôt créé en 1990 pour contribuer au financement
d'une partie des dépenses de la Sécurité Sociale. Due par les personnes
physiques domiciliées en France au sens de l'impôt sur le revenu, la CSG est
prélevée à la source sur les revenus d'activité, de remplacement et de placement.
Son taux varie selon le type de revenu et la situation du contribuable.

CSP Catégories Socioprofessionnelles


Les catégories socioprofessionnelles ont été déterminées par l'Insee (Institut
national de la statistique et des études économiques) afin de classer et d'étudier
la population active française. Elles regroupent les ménages selon des
caractéristiques socioprofessionnelles communes. Elles ont été remplacées depuis
1982 par les PCS (Professions et catégories socioprofessionnelles).

CSRD Conseil suprême pour la restauration de la démocratie


Le CSRD était une junte militaire au Niger du 18 février 2010 au 7 avril 2011,
présidée par le général de corps d'armée Salou Djibo. Le coup d'Etat militaire
intervient après que le président de la République Mamadou Tandja a modifié
la Constitution pour pouvoir se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat.

CTP Comité technique paritaire


En France, un comité technique paritaire est une instance de représentation et de
dialogue de la fonction publique. Les comités techniques paritaires ont été créés à
la Libération pour introduire du paritarisme dans la fonction publique. Depuis
une réforme intervenue en 2010, les CTP sont progressivement remplacés par des
comités techniques (CT), chargés de donner un avis sur les questions collectives,
à la différence des commissions administratives paritaires qui examinent les
questions individuelles.

CTP Contrat de transition professionnelle


Instauré en France en 2006, à titre expérimental sur sept bassins d'emploi,
le Contrat de transition professionnelle est un nouveau dispositif
d'accompagnement des salariés ayant subi un licenciement économique.

CUMA Coopérative d'utilisation de matériel agricole


Société coopérative agricole, régie par les dispositions du Code rural. Celles-ci ont
pour objet la mise à disposition des adhérents de matériel agricole et de salariés.
Sigles et acronymes
- PA à PE -
Index des sigles et acronymes

PAC Politique agricole commune


Issue du Traité de Rome de 1957, la PAC est une politique mise en place à
l'échelle de l'Union européenne pour moderniser et développer l'agriculture. Elle
s'applique également à la pêche et aux produits de première transformation.

PACS Pacte civil de solidarité


Le PACS est un contrat entre deux personnes majeures (les partenaires), sans
distinction de sexe pour organiser leur vie commune. Instauré par la loi du 15
novembre 1999, il établit des droits et des obligations entre les deux contractants
en ce qui concerne le soutien matériel, le logement, le patrimoine, les impôts et les
droits sociaux. Il est cependant sans effet sur les règles de filiation et de
l'autorité parentale, lorsque l'un des partenaires est déjà parent. Le PACS est
conclu au tribunal d'instance ou bien devant notaire. Il peut être dissous par la
volonté de l'un ou des deux contractants. Il est automatiquement rompu par le
décès de l'un d'eux ou par leur mariage.

PAHT Prix d'achat hors taxe


Un distributeur, contrairement à un producteur, n'a pas de coûts de revient. Il
achète des marchandises à un producteur à un certain prix (PAHT / Prix d'achat
hors taxe) et les revend à un prix de vente hors taxe (PVHT).

PAS Politique d'ajustement structurel


Politique économique imposée par le FMI à un pays comme contrepartie de
l'échelonnement d'un ancien prêt ou de l'octroi d'un nouveau. Voir Ajustement
structurel.

PAS Prélèvement à la source


Le prélèvement à la source est une modalité du recouvrement de l'impôt sur
le revenu qui vise à supprimer le décalage d'un an qu'il y avait, en France, entre la
perception des revenus par les ménages et le paiement de l'impôt. Son entrée en
vigueur est intervenue au 1er janvier 2019.

PCF Parti communiste français


Parti politique français de gauche, créé en 1920 au Congrès de Tours, après la
scission de la SFIO. Il participe au grouvernement du Front Populaire en 1936, à
celui de la Libération en 1944, au gouvernement Maurois en 1981, et au
gouvernement Jospin en 1997.

PCS Plan de Cohésion Sociale


Le Plan de Cohésion Sociale ou "Plan Borloo" est le nom donné au projet présenté
au gouvernement français le 30 juin 2004 par le Jean-Louis Borloo, Ministre de
l'emploi, de la cohésion sociale et du logement. Organisé autour de trois axes,
l'emploi, le logement et l'égalité des chances, il est doté de 12,8 milliards d'euros
de crédits nouveaux sur cinq ans à partir de 2005.

PCS Professions et catégories socioprofessionnelles


Les professions et catégories socio-professionnelles correspondent à une
répartition des français actifs dans des catégories ayant une certaine homogénéité
sociale. Remplaçant les anciennes catégories socioprofessionnelles (CSP), les
PCS ont été déterminées par l'Insee (Institut national de la statistique et des
études économiques) afin de classer et d'étudier la population active française.

>
PCUS Parti communiste de l'Union soviétique
Le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) a été le seul parti
politique autorisé dans l'URSS (Union des républiques socialistes soviétiques)
entre 1925 et 1989. Il détenait l'ensemble du pouvoir économique et exerçait une
dictature de parti unique. Après le coup d'Etat manqué d'août 1991 contre le
Président Mikhaïl Gorbatchev et le départ de celui-ci, le PCUS a été dissout et
interdit par le Président Boris Eltsine..

PDEM Pays développés à économie de marché


Les Pays développés à économie de marché (PDEM) sont des pays où
la majorité de la population accède à tous ses besoins vitaux ainsi qu'à un certain
confort et à l'éducation.

PDG Président-directeur général


Dans une société anonyme, le président-directeur général (PDG) est une personne
physique élue parmi les membres du Conseil d'administration. Dirigeant de plus
haut rang de la société, le PDG cumule les fonctions de président du Conseil
d'administration et de directeur général de la société.

PECO Pays d'Europe centrale et orientale


On appelle zone PECO le groupe des pays européens qui faisaient partie du "bloc
communiste" avant la chute du mur de Berlin en 1989, hormis la RDA. En phase
de transition vers une économie capitaliste, ils commencent à connaître un
fort développement et cherchent, en général, de rejoindre l'Union Européenne.
PED Pays en développement
L'expression concerne à la fois le développement économique et humain.
L'ONU élabore un classement des pays à l'aide de l'indicateur de développement
humain (IDH).

Stratification sociale

Définition de stratification sociale

Etymologie : de strate, venant du latin stratum, couverture de lit, couverture, couche, lit, natte,
matelas.

La stratification est l'action de disposer en couches superposées des substances diverses.


•Géologie : ensemble des différentes strates qui constituent un sol.
•Sociologie : répartition d'une population donnée selon différents critères : économique, social,
culturel, etc. (voir plus bas)
•Technique de sondage : découpage préalable de la population à interroger en strates
homogènes.

Stratification sociale
L'expression "stratification sociale" désigne la répartition de la population d'une société en différents
groupes sociaux différenciés et hiérarchisés. Cette répartition résulte du fait que toute société est
construite sur un système de différenciation ou de hiérarchisation des positions sociales.

Suivant l'époque ou l'angle d'analyse, la répartition est effectuée à l'aide de critères qui font de chaque
groupe un ensemble homogène. Ces critères peuvent être liés à l'organisation sociale, politique ou
économique (richesse, revenus).

Illustrations :
•Dans la Grèce antique, la société est divisée en trois catégories principales :
•les esclaves, hommes ou femmes non libres,
•les métèques, des hommes libres étrangers,
•les citoyens qui sont des hommes libres et qui possèdent des droits politiques.
•Dans l'Ancien Régime, trois ordres sont distingués :
•La noblesse,
•Le Clergé,
•Le tiers état.

•L'analyse marxiste hiérarchise la société en classes sociales plus ou moins antagonistes dans
une lutte des classes :
•le sous-prolétariat,
•le prolétariat ou classe ouvrière,
•la petite bourgeoisie (ou classe moyenne),
•la bourgeoisie ou société capitaliste.

•Dans une perspective non marxiste, la société peut aussi être hiérarchisée en classes.
Exemple :
•la servitude,
•le tiers monde (pauvres des pays pauvres),
•le quart-monde (pauvres des pays riches),
•les couches populaires (cols bleus),
•la classe moyenne (cols blancs),
•la classe moyenne supérieure (dont les nouveaux riches),
•l'élite au sein de laquelle sont, en général, désignés les dirigeants.

En sociologie, la notion de "stratification sociale" est utilisée pour présenter la société organisée
en couches sociales, hiérarchisées au travers de multiples critères (pouvoir, prestige,
revenus, statut professionnel, modes de vie, etc.) sans qu'il y ait nécessairement d'opposition entre
elles ou de logique d'exploitation, contrairement à l'analyse marxiste.

Au sein d'un même groupe, les individus présentent des points communs dans leurs attitudes et
leur façon de se comporter, qui sont largement déterminés par l'appartenance à ce groupe, ce qui
permet de le différencier par rapport aux autres. La notion de stratification sous-entend une certaine
proximité entre les couches sociales et une porosité permettant la mobilité sociale.

THEME Classe sociale


"La société étant divisée par tranches, comme un bambou, la grande affaire
d'un homme est de monter dans la classe supérieure à la sienne et tout
l'effort de cette classe est de l'empêcher de monter."
Stendhal - 1783-1842 - Souvenir d'égotisme, 1832

Définition de classe sociale

Etymologie : du latin classis, groupe de citoyens, réunion et "socialis", sociable, capable de vivre en
groupe.

Avant l'apparition de la notion de classe sociale liée l'industrialisation aux XVIIIe et XIXe siècles (avec
Adam Smith et David Ricardo), il existait des groupes hiérarchisés définis de manière rigide
et institutionnelle comme les castes, les états ou les ordres de l'Ancien Régime (noblesse,
clergé, tiers état).

Dans les sociétés modernes, en l'absence de définitions légales, certaines auteurs ont cherché à
définir au sein de la société des groupes, appelés "classes sociales", homogènes par leur statut
social, leur mode de vie, leurs conditions matérielles, leur comportement, leurs intérêts, leurs actions,
leur vision du monde...
Exemples : classe ouvrière, classe moyenne, classe dirigeante.

Karl Marx (1818-1883) définit les classes sociales par rapport à leur position et à leur rôle dans
le processus de fabrication. En se fondant sur une vision antagoniste de la société et en s'inspirant
de l'histoire, il a rassemblé les différents groupes en deux classes sociales principales : le prolétariat,
classe dominée, et la bourgeoisie, classe dominante qui possède les moyens de production. Pour Karl
Marx, une classe ne peut exister que si elle a conscience d'être une classe. Il considère
que "l'histoire de toute société est l'histoire de la lutte des classes" et que la lutte des classes conduit
à la dictature du prolétariat, étape de transition vers une société sans classes.

Le sociologue Max Weber (1864-1920), qui n'attribue pas aux classes sociales le rôle historique que
Karl Marx leur confère, introduit en outre une approche plus graduelle dans leur composition. Avec le
développement des classes dites intermédiaires, souvent appelées classes moyennes, il perçoit un
début de mobilité sociale entre les classes.

L'anthropologie moderne s'est démarquée de la hiérarchie sociale du marxisme pour utiliser la notion
de segments de population déterminés à partir d'enquêtes et d'analyses multicritères. Les catégories
socioprofessionnelles sont définies sur des bases plutôt économiques comme le type de profession
et le niveau de revenu tandis que la notion de classe sociale comporte une dimension sociologique
importante.

Bourgeoisie
"La bourgeoisie, dont la conscience de classe est très supérieure, par sa
plénitude et son intransigeance, à celle du prolétariat, a un intérêt vital à
imposer "sa" morale aux classes exploitées."
Léon Trotski - 1879-1940 - Leur morale et la nôtre, 1938
Définition de la bourgeoisie

Etymologie : de bourgeois, venant lui-même du latin burgensis, habitant du bourg (burgus).

A la fin du Moyen Age, la bourgeoisie représente la classe sociale intermédiaire entre la Noblesse et la
paysannerie. Implantée dans les villes dont elle a contribué à l'essor, la bourgeoisie se trouve dans les
métiers du commerce, de la finance, de l'artisanat.

Constituée d'hommes libres, possédant des droits et une propriété privée, la bourgeoisie s'est
développée avec l'industrialisation. A l'origine de la Révolution française et de l'Etat de droit tel qu'il
existe à l'heure actuelle, la bourgeoisie est parvenue à abolir les privilèges de la noblesse et à l'écarter
du pouvoir, devenant ainsi la nouvelle classe dirigeante.

Dans la théorie marxiste, la bourgeoisie est la classe sociale dominante qui, dans un
pays capitaliste, détient les moyens de production et exploite le prolétariat en essayant de maintenir le
coût de la main d'oeuvre le plus bas possible.
"On entend par bourgeoisie la classe des capitalistes modernes, propriétaires des moyens de
production sociale et qui emploient le travail salarié."
Karl Marx et Friedrich Engels - Le Manifeste du parti communiste

Par sa formation intellectuelle et son influence politique liée à son poids économique, la bourgeoisie
domine la société.

On distingue couramment :
•la haute bourgeoisie, classe la plus riche, qui possède les moyens de production (les
capitalistes).
•la moyenne bourgeoisie constituée des cadres supérieurs, des professions libérales et de ceux
disposant d'un patrimoine et de revenus importants,
•la petite bourgeoisie composée des cadres moyens ou inférieurs, les petits commerçants, les
petits propriétaires agricoles et tous ceux qui par leur mentalité se distinguent du prolétariat.
La moyenne et petite bourgeoisie forment ce que l'on appelle communément la classe moyenne.

On distingue aussi :
•La bourgeoisie passive ayant des placements dans l'immobilier ou vivant de rentes.
•La bourgeoisie active constituée des entrepreneurs et des capitalistes qui créent, mettent
en valeur ou financent des entreprises industrielles ou bancaires.
Caste

Définition de caste

Etymologie : du portugais casta, pur, sans mélange.

Les castes en Inde


Le système de castes est le mode d'organisation sociale traditionnelle en Inde (il l'a été aussi en
Egypte antique). L'appartenance à l'une des quatre grandes castes (ou "varnas", signifiant couleur en
sanskrit) est liée à la naissance :
•les brahmanes (prêtres),
•les kshatriyas ou kchatriyas (guerriers, administrateurs, princes, rois),
•les vaishyas ou vaiçyas (agriculteurs, commerçants, artisans, hommes d'affaires),
•les shudras ou çoudras (serviteurs, ouvriers).
Les intouchables ou parias, dont le contact est considéré comme une souillure, se situent hors classe.

Bien qu'ayant été abolie par la Constitution de 1947, la séparation des castes reste largement
pratiquée dans l'Inde rurale.

Caste, au sens figuré


Le mot caste est utilisé pour désigner, avec un sens péjoratif, une classe fermée de la société qui, par
cette fermeture, notamment par son mode d'accès, cherche à préserver ses privilèges et ses
caractères.
On parle alors de prétentions de caste, d'esprit de caste, de préjugés de caste.

Synonymes : clan, classe, ordre.

Classe moyenne
"Aujourd'hui, la notion même de classe moyenne ne veut
sociologiquement plus rien dire puisqu'il est extrêmement difficile de lui
donner une définition "scientifique", elle sert encore d'illusion pour un
peuple qui a honte de son état ou de déguisement pour certains
membres des classes supérieures qui refusent de s'assumer comme
tel."
Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin - Recherche le peuple désespérément -
2009
Définition de classe moyenne

L'expression "classe moyenne" désigne la partie de la population qui, par son niveau de vie, se situe
entre les classes aisées et les classes les plus pauvres.

La classe moyenne est constituée d'un ensemble hétérogène de classes sociales qui varie selon les
époques et les pays. On distingue en général :
•la classe moyenne supérieure (cadres, ingénieurs, professeurs d'université,
professions intellectuelle supérieures. Les professions libérales sont associées aux classes
aisées).
•la classe moyenne inférieure (travailleurs sociaux, infirmières, instituteurs, professions
intermédiaires, comme les contremaîtres, une partie des employés, etc.).

La notion de "classes moyennes" est apparue au XIXe siècle après la fin des sociétés organisées par
ordre (noblesse, clergé, tiers état en France) et le développement de la société industrielle. Elles sont
constituées des groupes sociaux qui n'appartiennent ni à la bourgeoisie, ni au prolétariat. Les
classes moyennes correspondent à ce que Karl Marx qualifie de petite bourgeoisie, disposant d'un
minimum de capital, mais pas suffisant pour pouvoir en vivre : petits propriétaires terriens, petits
commerçants, petits industriels, artisans et employés.

A partir de 1930, on constate un déclin des classes moyennes indépendantes (paysans, commerçants,
artisans.) tandis que se développent les classes moyennes salariées, notamment pendant les "Trente
glorieuses".

La classe moyenne constitue un groupe social aux contours flous dont il n'existe pas de
définition objective et unanimement reconnue. Exemples :
•L'Observatoire des inégalités définit les classes moyennes comme correspondant aux salariés
qui gagnent entre 1 200 et 1 840 euros par mois, chiffres obtenus en prenant les 40 % de
salariés situés au-dessus des 30 % les moins payés et en dessous des 30 % les mieux payés.
•Le sociologue Louis Chauvel propose une définition qui élargit la classe moyenne à 60% des
salariés, dans laquelle il distingue une classe moyenne inférieure, une intermédiaire et une
supérieure, les salaires étant compris entre 1 143 et 3 429 euros par mois.

En termes de perception, environ les deux tiers des Français se placent spontanément parmi les
classes moyennes, celles-ci étant souvent perçues comme un "idéal raisonnable" qui permet d'accéder
à la société de consommation sans "la culpabilité de la classe possédante".

Classes populaires
Définition de classes populaires

Etymologie : du latin populus, peuple.

L'adjectif populaire désigne ce qui concerne le peuple, qui appartient au peuple ou en fait partie, qui
est répandu jusque dans le peuple, qui est conforme aux goûts du peuple ou qui a les manières, le
langage, etc., du peuple. C'est aussi ce qui est connu d'un très large public.

En sociologie, la notion de "classes populaires" (ou "couches populaires") a remplacé celle de


"classes inférieures" ou de "basses classes" qui était utilisée au XIXe siècle et dans la première moitié
du XXe siècle. En effet cette précédente formulation n'était plus admissible dans le
contexte républicain qui revendique l'égalité de traitement de tous et le refus
du communautarisme social.

La notion de "classes populaires" ne se réfère pas à la théorie marxiste de la société


de classes (prolétariat), basée exclusivement sur la propriété des moyens de production, mais adopte
une définition plus descriptive et empirique qui tient compte des différentes inégalités (économiques,
juridiques, politiques, ethniques, religieuses, sexuelles,.), mais aussi de la culture et des moeurs.
L'hétérogénéité de cette population conduit à l'utilisation du pluriel (classes ou couches populaires).

Dans un modèle tripartite, la notion de "classes populaires" s'oppose à celles de classes supérieures
(élites) et de classes moyennes.

Selon le sociologue Louis Chauvel, les classes populaires représentent 60% de la population. Elles
sont constituées de 20% de la population "située hors de l'emploi stable et valorisé" et de 40 %
constituant une "classe populaire salariée stable".

Déclassement social
"Dans un système où le diplôme n'est plus un bouclier contre la
précarité, si le processus de déclassement des jeunes générations
ne devient pas plus explosif, c'est grâce à une solidarité familiale
qui joue un rôle d'amortisseur social ou d'effet retardant."
Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin - Recherche le peuple
désespérément, 2009

Définition de déclassement social

En sociologie, le déclassement d'une personne ou d'un groupe de personnes est le fait d'être sorti de
sa position sociale et de se retrouver dans une classe inférieure. Il peut être accompagné d'un fort
ressenti négatif : dévalorisation, déchéance, disgrâce.
Il s'oppose à l'ascension sociale, la mobilité sociale ascendante ou la promotion sociale.
Le déclassement social peut prendre différentes formes :
•déclassement intergénérationnel : statut social, pouvoir d'achat inférieur à ceux des parents, le
père en général, au même âge. On parle aussi de mobilité sociale descendante ou de démotion
sociale.
•déclassement intragénérationnel : la position sociale actuelle ou en fin de vie active est
inférieure à ce qu'elle était en début d'activité. Cela peut, par exemple, être la conséquence
d'un licenciement ou d'une période de chômage débouchant sur un emploi précaire.
•déclassement professionnel : niveau d'emploi occupé inférieur à celui auquel la qualification ou
le diplôme obtenu permet de prétendre.

La lutte des classes


"L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que
l'histoire de la lutte de classes."
Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820 - 1895) -
"Manifeste du parti communiste", 1848

Définition de la lutte des classes

La lutte des classes est le concept principal utilisé par Karl Marx (1818-1883) dans le "Manifeste du
Parti communiste". Il décrit une situation où les classes sociales que sont la bourgeoisie et
le prolétariat, s'opposent fortement, voire violemment en raison de l'exploitation de la seconde par
la première qui possède le capital. La paupérisation croissante résultant de cette exploitation alimente
la lutte qui est le seul moyen pour la classe opprimée de s'émanciper et d'améliorer sa situation.

Pour Marx, le sentiment d'appartenance à une classe et la prise de conscience de ce qui la sépare
des autres classes sont les conditions qui permettent d'agir pour faire évoluer la société. Les luttes qui
se développent au XIXe siècle ne sont que le prolongement moderne de l'opposition entre l'homme
libre et l'esclave ou entre le seigneur et le serf.

Cette notion, avant tout marxiste, de lutte des classes est le point de départ de la révolution qui
permettra d'instaurer une société sans classes, fondée sur la mise en commun des moyens
de production et ainsi d'atteindre le but final, le communisme.

Plus largement, la lutte des classes désigne l'ensemble des conflits économiques et politiques qui
opposent des classes ayant des intérêts économiques divergents.
Prolétariat
"Le prolétariat a perdu son nom depuis que la plupart des citoyens en font
partie."
Raoul Vaneigem - 2004

Définition de prolétariat

Etymologie : du latin proletarius, de proles, lignée ; chez les romains, les citoyens de la plus basse
classe, dont les enfants étaient la seule richesse.

Le prolétariat désigne, dans la doctrine marxiste, la classe sociale des travailleurs, qui ne
possèdent pour vivre que leur force de travail. Pour survivre les prolétaires doivent louer leur force de
travail à ceux qui détiennent les moyens de production (le Capital). Le prolétariat est donc composé
des salariés et des chômeurs. Les ouvriers agricoles, les petits paysans ou paysans pauvres
constituent le prolétariat agraire qui s'oppose à la bourgeoisie agraire.

Les prolétaires, qui cherchent à obtenir la meilleure rémunération possible pour un travail donné,
s'opposent aux propriétaires des moyens de production (la bourgeoisie) qui, quant à eux, cherchent à
en minimiser le coût. Le conflit résultant de cette divergence d'intérêts est la "lutte des classes" qui,
pour Marx, constitue le moteur de l'Histoire.

Reproduction sociale
Définition de la reproduction sociale

On appelle reproduction sociale le phénomène sociologique qui conduit à la transmission des


positions sociales, des façons d'agir ou de penser, d'une génération à une autre, dans une certaine
proportion, du fait d'une faible mobilité sociale.
Synonyme : immobilisme social intergénérationnel.

La reproduction sociale se traduit dans les statistiques qui montrent qu'un fils d'ouvrier a davantage de
chance de devenir ouvrier que de quitter sa classe sociale et qu'à l'inverse un fils de cadre a plutôt
tendance à devenir cadre que de changer de classe sociale.

Elle est alimentée par l'inégale répartition du capital économique, culturel (maîtrise de la langue, du
vocabulaire, accès à la culture...), et social (relations dont dispose la famille) entre les différentes
classes sociales.

Karl Marx (1818-1883) s'est intéressé à ce phénomène en étudiant l'accumulation et la reproduction du


capital. Le mécanisme de la reproduction sociale a été analysé et décrit par Pierre Bourdieu (1930-
2002) et Jean-Claude Passeron (né en 1930) dans "Les Héritiers, Les étudiants et la culture" (1964).
Les auteurs montrent comment la position sociale des parents constitue un héritage pour leurs enfants
étudiants, en en faisant des "héritiers", alors que d'autres doivent être considérés comme des
"déshérités".

En matière d'embauche, par exemple, la reproduction sociale se manifeste par la tendance qu'ont les
recruteurs à privilégier les profils qui leur sont proches en matière de formation (école), de sexe ou
d'origine sociale. De même, la cooptation ou l'activation de réseaux de connaissance génère de la
reproduction sociale.

Statut
"Le succès ou l'échec d'une révolution peut toujours se mesurer au degré
selon lequel le statut de la femme s'en est trouvé rapidement modifié dans
une direction progressive."
Angela Davis - Femme, Race et Classe

Définition de statut

Etymologie : du latin statutum, ce qui est statué, décret, statut, dérivé du verbe statuere, établir,
décider, fixer, déterminer, poser comme principe, statuer.

Sens 1
En droit, un statut est un ensemble
de dispositions législatives, réglementaires, contractuelles, coutumières qui fixent les droits et
les obligations applicables à une collectivité, à un groupe particulier de personnes, à des individus ou
à des biens etc. Les droits et obligations qui en découlent sont dits statutaires.
Exemples : un statut légal, administratif, le statut de la fonction publique, le statut des magistrats, le
statut de citoyen, le statut des établissements d'enseignement privé.
Synonymes : règlement, charte, convention, norme.
Statut juridique d'entreprise
En France, il existe différents statuts juridiques possibles pour une entreprise :

• Entreprise individuelle,
• Société civile (SC). Elle peut être immobilière (SCI), professionnelle (SCP) ou de
moyen (SCM),
• EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée),
• EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée),
• SARL : (Société à Responsabilité Limitée),
• SAS ou SASU (Société par Actions Simplifiée (Unipersonnelle)),
• SA (Société Anonyme).

Le choix entre ces différents statuts est fait en fonction de critères comme la volonté ou
non de s'associer, la protection du patrimoine personnel, du régime social ou fiscal de
l'entrepreneur, des besoins financiers, etc.

Statut pénal
Le statut pénal d'une personne est l'ensemble des normes juridiques qui régissent la façon
dont le droit pénal lui est appliqué. (Cf. responsabilité pénale)
Exemple : le statut pénal (ou juridictionnel) du président de la République qui est régi par
les articles 67 et 68 de la Constitution française.

Statut personnel
D'une manière générale, le statut personnel est la législation applicable à un justiciable en
fonction de sa nationalité ou de son domicile.
En France, le statut personnel ou statut civil de droit local est le statut dont relèvent
certaines personnes de nationalité française, originaires de territoires de la France d'outre-
mer : Mayotte, Wallis-et-Futuna et Nouvelle-Calédonie. Il concerne l'état et la capacité des
personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités.

Sens 2
Par métonymie, le terme statut désigne l'état ou la situation fixée par une loi, un règlement, etc. ou le
cadre légal dans lequel se trouve une personne ou un groupe de personnes.
Exemples : obtenir le statut de réfugié, avoir le statut de fonctionnaire, le statut de femme mariée.

Sens 3
Par extension, le terme statut désigne la condition ou la situation de fait d'une personne ou d'une
catégorie de personnes par rapport à un ensemble plus large ou par rapport à la société tout entière.
Exemple : le statut de la femme.
Synonymes : état, position.
Statut social
Le statut social d'une personne est un ensemble de droits et d'obligations qui découlent des valeurs en
vigueur dans un groupe social auquel elle appartient.
Par métonymie, le statut social est la position qu'occupe une personne dans la société, le prestige dont
elle jouit en son sein.
Selon les cas, le statut social peut être caractérisé par différents critères :
profession, propriété foncière, revenus, pouvoir, appartenance ethnique, etc.
Synonymes : fonction, rang, situation, standing.
Sens 4
Par analogie, le terme statut désigne la situation qu'une chose réelle ou abstraite occupe dans un
contexte donné.
Exemple : le statut de la langue française a évolué depuis le siècle dernier.
Synonymes : position, situation.

Sens 5
Au pluriel, les statuts désignent l'ensemble des règles ou dispositions conventionnelles qui constituent
l'acte constitutif d'une entreprise, d'une association, d'un groupe de personnes, etc. Ils en régissent le
fonctionnement et la conduite en fixant sa forme, sa durée, ses objectifs, sa raison ou dénomination
sociale, les rapports entre les membres ou avec les tiers, etc. La modification des statuts peut
s'effectuer lors des assemblées générales par le vote des actionnaires ou des membres à la majorité
qualifiée.
Synonyme : code.

Sens 6
Un statut est un message publié sur un réseau social sur Internet, en particulier sur Facebook.

Stratification sociale

Définition de stratification sociale

Etymologie : de strate, venant du latin stratum, couverture de lit, couverture, couche, lit, natte,
matelas.

La stratification est l'action de disposer en couches superposées des substances diverses.


•Géologie : ensemble des différentes strates qui constituent un sol.
•Sociologie : répartition d'une population donnée selon différents critères : économique, social,
culturel, etc. (voir plus bas)
•Technique de sondage : découpage préalable de la population à interroger en strates
homogènes.
Stratification sociale
L'expression "stratification sociale" désigne la répartition de la population d'une société en différents
groupes sociaux différenciés et hiérarchisés. Cette répartition résulte du fait que toute société est
construite sur un système de différenciation ou de hiérarchisation des positions sociales.

Suivant l'époque ou l'angle d'analyse, la répartition est effectuée à l'aide de critères qui font de chaque
groupe un ensemble homogène. Ces critères peuvent être liés à l'organisation sociale, politique ou
économique (richesse, revenus).

Illustrations :
•Dans la Grèce antique, la société est divisée en trois catégories principales :
•les esclaves, hommes ou femmes non libres,
•les métèques, des hommes libres étrangers,
•les citoyens qui sont des hommes libres et qui possèdent des droits politiques.

•Dans l'Ancien Régime, trois ordres sont distingués :


•La noblesse,
•Le Clergé,
•Le tiers état.

•L'analyse marxiste hiérarchise la société en classes sociales plus ou moins antagonistes dans
une lutte des classes :
•le sous-prolétariat,
•le prolétariat ou classe ouvrière,
•la petite bourgeoisie (ou classe moyenne),
•la bourgeoisie ou société capitaliste.

•Dans une perspective non marxiste, la société peut aussi être hiérarchisée en classes.
Exemple :
•la servitude,
•le tiers monde (pauvres des pays pauvres),
•le quart-monde (pauvres des pays riches),
•les couches populaires (cols bleus),
•la classe moyenne (cols blancs),
•la classe moyenne supérieure (dont les nouveaux riches),
•l'élite au sein de laquelle sont, en général, désignés les dirigeants.

En sociologie, la notion de "stratification sociale" est utilisée pour présenter la société organisée
en couches sociales, hiérarchisées au travers de multiples critères (pouvoir, prestige,
revenus, statut professionnel, modes de vie, etc.) sans qu'il y ait nécessairement d'opposition entre
elles ou de logique d'exploitation, contrairement à l'analyse marxiste.

Au sein d'un même groupe, les individus présentent des points communs dans leurs attitudes et
leur façon de se comporter, qui sont largement déterminés par l'appartenance à ce groupe, ce qui
permet de le différencier par rapport aux autres. La notion de stratification sous-entend une certaine
proximité entre les couches sociales et une porosité permettant la mobilité sociale.
Tiers état
"Qu'est-ce que le Tiers-État ? Tout.
Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ?
Rien.
Que demande-t-il ? À être quelque chose."
Emmanuel Joseph Sieyès - 1748-1836 - Qu'est-ce que
le Tiers-État ? (1789)

Définition de tiers état

Etymologie : du latin tertius, troisième et état, de l'ancien français estat, dérivé du latin status,état,
position, situation.

En France, dans l'Ancien régime, le tiers état désignait le groupe social constitué des personnes
qui n'appartenaient ni à la noblesse, ni au clergé. Formant la très grande majorité de
la population (98%), il occupait la troisième place dans la hiérarchie sociale (le troisième ordre).

Le tiers état était composé des bourgeois, des artisans, des ouvriers et surtout des paysans qui
représentaient près de 80% du total. Il était le seul ordre à payer des impôts et connaissait les
conditions d'existence les plus dures.

Lors les états généraux de l'Ancien régime, ainsi que dans les états provinciaux, le tiers état était
l'ensemble des députés qui représentaient les villes ayant un consulat ou un échevinage.

THEME Classes populaires

Définition de classes populaires

Etymologie : du latin populus, peuple.


L'adjectif populaire désigne ce qui concerne le peuple, qui appartient au peuple ou en fait partie, qui
est répandu jusque dans le peuple, qui est conforme aux goûts du peuple ou qui a les manières, le
langage, etc., du peuple. C'est aussi ce qui est connu d'un très large public.

En sociologie, la notion de "classes populaires" (ou "couches populaires") a remplacé celle de


"classes inférieures" ou de "basses classes" qui était utilisée au XIXe siècle et dans la première moitié
du XXe siècle. En effet cette précédente formulation n'était plus admissible dans le
contexte républicain qui revendique l'égalité de traitement de tous et le refus
du communautarisme social.

La notion de "classes populaires" ne se réfère pas à la théorie marxiste de la société


de classes (prolétariat), basée exclusivement sur la propriété des moyens de production, mais adopte
une définition plus descriptive et empirique qui tient compte des différentes inégalités (économiques,
juridiques, politiques, ethniques, religieuses, sexuelles,.), mais aussi de la culture et des moeurs.
L'hétérogénéité de cette population conduit à l'utilisation du pluriel (classes ou couches populaires).

Dans un modèle tripartite, la notion de "classes populaires" s'oppose à celles de classes supérieures
(élites) et de classes moyennes.

Selon le sociologue Louis Chauvel, les classes populaires représentent 60% de la population. Elles
sont constituées de 20% de la population "située hors de l'emploi stable et valorisé" et de 40 %
constituant une "classe populaire salariée stable".

Classe sociale
"La société étant divisée par tranches, comme un bambou, la grande affaire
d'un homme est de monter dans la classe supérieure à la sienne et tout
l'effort de cette classe est de l'empêcher de monter."
Stendhal - 1783-1842 - Souvenir d'égotisme, 1832

Définition de classe sociale

Etymologie : du latin classis, groupe de citoyens, réunion et "socialis", sociable, capable de vivre en
groupe.

Avant l'apparition de la notion de classe sociale liée l'industrialisation aux XVIIIe et XIXe siècles (avec
Adam Smith et David Ricardo), il existait des groupes hiérarchisés définis de manière rigide
et institutionnelle comme les castes, les états ou les ordres de l'Ancien Régime (noblesse,
clergé, tiers état).

Dans les sociétés modernes, en l'absence de définitions légales, certaines auteurs ont cherché à
définir au sein de la société des groupes, appelés "classes sociales", homogènes par leur statut
social, leur mode de vie, leurs conditions matérielles, leur comportement, leurs intérêts, leurs actions,
leur vision du monde...
Exemples : classe ouvrière, classe moyenne, classe dirigeante.
Karl Marx (1818-1883) définit les classes sociales par rapport à leur position et à leur rôle dans
le processus de fabrication. En se fondant sur une vision antagoniste de la société et en s'inspirant
de l'histoire, il a rassemblé les différents groupes en deux classes sociales principales : le prolétariat,
classe dominée, et la bourgeoisie, classe dominante qui possède les moyens de production. Pour Karl
Marx, une classe ne peut exister que si elle a conscience d'être une classe. Il considère
que "l'histoire de toute société est l'histoire de la lutte des classes" et que la lutte des classes conduit
à la dictature du prolétariat, étape de transition vers une société sans classes.

Le sociologue Max Weber (1864-1920), qui n'attribue pas aux classes sociales le rôle historique que
Karl Marx leur confère, introduit en outre une approche plus graduelle dans leur composition. Avec le
développement des classes dites intermédiaires, souvent appelées classes moyennes, il perçoit un
début de mobilité sociale entre les classes.

L'anthropologie moderne s'est démarquée de la hiérarchie sociale du marxisme pour utiliser la notion
de segments de population déterminés à partir d'enquêtes et d'analyses multicritères. Les catégories
socioprofessionnelles sont définies sur des bases plutôt économiques comme le type de profession
et le niveau de revenu tandis que la notion de classe sociale comporte une dimension sociologique
importante.

Peuple
"Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre
[...] même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave."
Condorcet - 1743-1794 - Cinq Mémoires sur l'instruction publique, 1791

Définition de peuple

Etymologie : du latin populus.

Sens 1 :
Un peuple est une communauté vivant sur un même territoire ou, par extension, unie par des
caractéristiques communes comme la culture, les moeurs, la langue...

Sens 2 :
Le peuple est l'ensemble des citoyens d'un Etat ou des personnes constituant une nation, par rapport
aux gouvernants et en référence aux principes de citoyenneté. Exemple : "Le peuple souverain".

Sens 3 :
Le peuple désigne l'ensemble des citoyens de condition modeste ou humble, par opposition aux
groupes ou classes privilégiées par la naissance (Noblesse), par la fortune, la culture, l'éducation...
Prolétariat
"Le prolétariat a perdu son nom depuis que la plupart des citoyens en font
partie."
Raoul Vaneigem - 2004

Définition de prolétariat

Etymologie : du latin proletarius, de proles, lignée ; chez les romains, les citoyens de la plus basse
classe, dont les enfants étaient la seule richesse.

Le prolétariat désigne, dans la doctrine marxiste, la classe sociale des travailleurs, qui ne
possèdent pour vivre que leur force de travail. Pour survivre les prolétaires doivent louer leur force de
travail à ceux qui détiennent les moyens de production (le Capital). Le prolétariat est donc composé
des salariés et des chômeurs. Les ouvriers agricoles, les petits paysans ou paysans pauvres
constituent le prolétariat agraire qui s'oppose à la bourgeoisie agraire.

Les prolétaires, qui cherchent à obtenir la meilleure rémunération possible pour un travail donné,
s'opposent aux propriétaires des moyens de production (la bourgeoisie) qui, quant à eux, cherchent à
en minimiser le coût. Le conflit résultant de cette divergence d'intérêts est la "lutte des classes" qui,
pour Marx, constitue le moteur de l'Histoire.

THEME Classicisme
Définition du classicisme

Etymologie : de classique, venant du latin classicus, qui se rapporte aux citoyens de la première
classe, dérivé de classis, classe (une des cinq divisions du peuple romain), rang, ordre, division,
catégorie, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude,
un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le classicisme est le caractère de ce qui est classique.

En art et en littérature, le terme classicisme désigne le caractère des oeuvres de l'Antiquité gréco-
romaine ainsi que celles fondées sur la doctrine classique, mises en avant en raison de leur qualité.

Apparu en France, et plus largement en Europe, au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, le
classicisme est un courant littéraire et artistique, qui se définit par un ensemble de valeurs et de critères
formant un idéal incarné dans "l'honnête homme". Il a développé une esthétique fondée sur une
recherche de la perfection inspirée des modèles de l'art antique.

Par extension, le classicisme est le caractère de ce qui est conforme aux règles, aux principes et
aux normes les plus reconnus.

Le néo-classicisme est un mouvement artistique et littéraire apparu au début du XIXe siècle, inspiré
des styles de l'Antiquité. C'est aussi la tendance à rejeter les styles artistiques modernes et à se
tourner vers une période antérieure.

Baroque

Définition de baroque

Etymologie : du portugais barroco, rocher granitique et perle irrégulière.

L'adjectif baroque qualifie :


•En joaillerie, une perle ayant une forme irrégulière.
•En histoire de l'art, un style qui se situe entre la Renaissance et le classicisme.
"Le baroque est un mouvement artistique qui trouve son origine en Italie dans des
villes telles que Rome, Mantoue, Venise et Florence dès le milieu du XVIe siècle et
qui se termine au milieu du XVIIIe siècle.

Le baroque, qui touche tous les domaines, se caractérise par l'exagération du


mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension,
l'exubérance, la grandeur parfois pompeuse et le contraste, ce même contraste
dont parlait Philippe Beaussant [expert en musique baroque française] : "l'époque
baroque a tenté de dire "un monde où tous les contraires seraient
harmonieusement possibles".

Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture,


théâtre et musique et se répand rapidement dans la plupart des pays d'Europe."
Source : Wikipédia
•Par extension, quelqu'un ou quelque chose dont le caractère bizarre, inattendu, contradictoire
est surprenant, choquant et parfois ridicule. Exemple : une idée baroque.

THEME Clause d'éternité

Définition de la clause d'éternité

Dans le droit constitutionnel allemand, on appelle clause d'éternité le principe affirmé dans l'article 79,
alinéa 3, qui interdit toute modification de la Loi fondamentale (Constitution de l'Allemagne) relative :
•au principe de l'organisation fédérale et à la participation des Länder à la législation,
•à l'article 1 : la dignité de l'être humain, le caractère obligatoire des droits fondamentaux pour
la puissance publique,
•à l'article 20 : la structure du système politique, la nature sociale et démocratique de l'Etat, le
droit de résistance contre ceux qui tenteraient de renverser cet ordre,
La Loi fondamentale de 1949 de la RFA (République Fédérale d'Allemagne) veut tirer les
conséquences de la chute de la République de Weimar et de l'arrivée des Nazis au pouvoir et éviter à
tout prix la réitération de ces évènements. La clause d'éternité vise donc à mettre hors de portée des
révisions constitutionnelles un noyau dur de droits considérés comme fondamentaux et de barrer ainsi
la route à toute forme de totalitarisme.

Les limites qu'introduit la clause d'éternité ont toutefois une efficacité relative (2 révisions, en 1956 et
1968, ont porté sur les articles 1 et 20). On pourrait aussi envisager une révision de la Loi
fondamentale modifiant les dispositions de l'article 79, suivie d'une révision de la Constitution.
Constitution
"Toute Société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la
séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution."
Article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

Définition de constitution

Etymologie : du latin cum, ensemble, et statuo, fixer, établir.

Une constitution est la loi fondamentale d'un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi
que l'organisation et les séparations du pouvoir politique (législatif, exécutif, judiciaire). Elle précise
l'articulation et le fonctionnement des différentes institutions qui composent l'Etat (Conseil
constitutionnel, Parlement, gouvernement, administration...).

La constitution se situe au sommet du système juridique de l'Etat dont elle est le principe suprême.
Toutes les lois, décrets, arrêtés et traités internationaux doivent être conformes aux règles qu'elle
définit. Elle peut prendre la forme d'un texte unique ou d'un ensemble de lois. Le Royaume-Uni qui
dispose d'une constitution "coutumière" (pas nécessairement écrite) est une exception. Une constitution
est en général élaborée par une assemblée nationale (pouvoir constituant originaire) réunie
spécialement pour cet objectif. Elle est révisée par le pouvoir constituant dérivé ou institué (prévu par la
Constitution).

Une Constitution est rigide lorsque la procédure prévue pour sa révision est peu aisée à mettre en
oeuvre. Une Constitution est souple lorsque sa révision est techniquement plus simple.

La première grande constitution ayant été établie est celle des Etats-Unis en 1787. Jusqu'alors, les
monarchies étaient presque entièrement régies par le droit coutumier. Cette forme coutumière a
quasiment disparu en même temps que les monarchies absolues.

La première constitution française est celle de 1791. Contrairement aux Etats-Unis qui n'ont eu qu'une
seule constitution, la France en a connu de nombreuses pendant la même période. Voir la liste
des différentes Constitutions de la France.

La France est actuellement régie par la Constitution de 1958 (puis modifiée ou amendée à plusieurs
reprises) qui a instauré la Vème République.
Droits fondamentaux ou
libertés fondamentales

Définition des droits fondamentaux ou libertés fondamentales

Les droits fondamentaux (ou libertés fondamentales) sont l'ensemble des droits subjectifs
primordiaux de l'individu, assurés dans un Etat de droit et une démocratie. C'est une notion abstraite
dont il n'existe pas de définition faisant l'unanimité.

Les droits fondamentaux sont constitués :


- des Droits de l'Homme,
- des libertés publiques,
- de nouveaux droits comme les garanties procédurales ou relatifs à l'environnement.

Les droits fondamentaux peuvent être assurés de différentes manières :


•dans des textes de natures juridiques diverses (Exemples : Royaume-Uni),
•dans la Constitution qui liste les droits garantis (Ex : Espagne, Allemagne),
•par une jurisprudence "créatrice" de protection, à partir de textes purement déclaratifs à
l'origine (Ex : La France).

Au niveau international, les droits fondamentaux sont protégés de manière limitée. Si une majorité des
libertés fondamentales est reconnue, les textes ayant une valeur impérative et générale sont rares.

Principales initiatives internationales en matière de libertés fondamentales :


•Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 (ONU),
•Déclaration universelle des droits de l'Enfant (ONU),
•Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
(ONU),
•Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel ou Convention d'Ottawa (ONU),
•Charte des droits fondamentaux (Union européenne),
•Convention américaine relative aux droits de l'homme ou Pacte de San José,
•Déclaration africaine des droits de l'homme et des peuples (Union africaine).

La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne a été adoptée sous la forme d'une
déclaration le 7 décembre 2000. Elle n'a, du point de vue juridique, une valeur contraignante que
depuis l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le 1er décembre 2009.

En France, les principaux textes garantissant les droits fondamentaux sont :


•la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789,
•le Préambule de la Constitution de 1946,
•le Préambule de la Constitution de 1958,
•la Convention Européenne de Sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés
fondamentales (CEDH),
•la charte de l'environnement (incluse dans la Constitution depuis 2005).
THEME Clérocratie

Définition de clérocratie

Etymologie : du grec clérotérion machine utilisée pour le tirage au sort des magistrats dans la
démocratie athénienne et de kratos, pouvoir, autorité.

La clérocratie est un système politique dans lequel les représentants du peuple et les gouvernants
sont désignés par tirage au sort.
Synonymes : stochocratie, lotocratie, sortition.

Les clérocrates sont les défenseurs d'un système de désignation par tirage au sort de ceux qui
gouvernent à la fois au niveau local et national, selon les principes de fonctionnement de
la démocratie athénienne.

Les clérocrates considèrent que le système démocratique actuel est devenu illégitime, car il ne permet
plus une réelle représentation du peuple, que certaines catégories sociales sont surreprésentées dans
la classe politique, et que l'abstention traduit une absence d'illusions dans la capacité du système
politique à défendre réellement les intérêts des citoyens.

Ils proposent de conserver les acquis de la démocratie comme la liberté, mais de remplacer le système
des élections, qui conduit au maintien d'une caste au pouvoir, par un tirage au sort des élus, comme le
faisait la démocratie athénienne pour la désignation de ses magistrats.
Démocratie directe

Définition de la démocratie directe

La démocratie directe est l'une des formes premières de la démocratie dans laquelle
le peuple exerce directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie représentative, il
l'exerce de manière indirecte.

Dans l'Antiquité et en particulier au VIe siècle avant notre ère, des cités ou des groupes sociaux étaient
organisés en démocratie directe.

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) estime que la démocratie ne peut être que directe en se fondant
sur les droits naturels des êtres humains et sur le pacte social qui les unit. Cependant, au XVIIe et au
XVIII siècles, de nombreux penseurs considèrent que la démocratie directe n'est applicable que dans
de petits pays, avec peu d'habitants et ayant une structure sociale homogène.

Les Etats démocratiques modernes qui se sont construits à partir de la fin du XVIIIe siècle, sont
caractérisés par une démocratie représentative. La seule exception notable est la Suisse, dotée d'une
forme originale de démocratie directe que facilite le fédéralisme.

La démocratie représentative est critiquée sur le fait qu'elle dépossède le peuple souverain de son
pouvoir. La démocratie directe devient alors une alternative. Certains pays ont ainsi intégré des
éléments de démocratie directe dans leurs institutions pour que les citoyens soient davantage
impliqués dans les décisions politiques.

Exemples d'institutions ou de mécanismes qui relèvent de la démocratie directe ou semi directe :


- référendum,
- assemblées locales,
- initiatives populaires,
- pétitions...

Dans le secteur économique, l'autogestion est une application de la démocratie directe.

Exemples de mouvements ou d'expériences politiques se réclamant de la démocratie directe :


•la Commune de Paris (1871),
•les soviets de Russie (1905 et 1917 à 1921),
•les conseils ouvriers en Allemagne et en Italie (1918-1920),
•les communautés libertaires espagnoles (1936),
•les conseils ouvriers hongrois (1956),
•le mouvement de mai 1968 en France,
•la révolution iranienne de 1979.
Stochocratie, lotocratie
Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie. Le
suffrage par le choix est de celle de l'aristocratie. Le sort
est une façon d'élire qui n'afflige personne; il laisse à
chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa
patrie.
Montesquieu - 1689-1755 - De l'esprit des lois

Définition de la stochocratie

Etymologie : du grec stokhastikos, conjectural, aléatoire, et kratos, pouvoir, autorité.

La stochocratie qualifie un système politique dans lequel les représentants du peuple sont
désignés par tirage au sort, procédure qui remplace l'élection, à un niveau local ou national. Elle est
parfois appelée lotocratie ou sortition (au Québec).

La stochocratie ne peut fonctionner que pour la désignation d'une assemblée. En effet, le tirage au sort
d'une personne pour une charge unique (président, ministre...) présente trop de risques de choisir
quelqu'un d'incompétent.

Le terme "stochocratie" a été créé en 1998 par l'écrivain Roger de Sizif, avec son livre "La
Stochocratie". Cependant, ce mode d'élection a, bien antérieurement, fait l'objet d'études et de mises
en oeuvre, notamment dans la démocratie athénienne de l'Antiquité. De nos jours, la stochocratie n'est
appliquée à un niveau national dans aucun pays.

Pour la désignation d'une assemblée, les avantages du tirage au sort, par rapport à l'élection sont :
•une meilleure représentativité des groupes sociaux, ce qui permet d'éviter la surreprésentation
de certaines catégories socioprofessionnelles,
•une réelle parité homme / femme,
•d'éviter l'instauration d'une classe de professionnels de la politique et d'hommes d'appareils
(carriérisme politique),
•d'éviter le cumul et la reconduction des mandats qui fait perdre au personnel politique le
contact avec la vie quotidienne de ses concitoyens;
•des décisions plus représentatives de l'avis de l'ensemble de la population, sans la lourdeur de
la démocratie directe,
•une moindre démagogie car les représentants choisis n'ont pas en perspective la préparation
de leur réélection.

Les inconvénients de la stochocratie :


•ce n'est pas le peuple qui choisit, c'est le sort,
•l'absence de programmes politiques chez ceux qui sont élus,
•le risque d'incompétence ou de tendances dictatoriales,
•l'absence de contrôle par le peuple qui ne peut sanctionner les politiques mises oeuvres...
THEME Clientélisme

Définition du clientélisme

Etymologie : du latin cliens, client, plébéien qui se plaçait sous la dépendance d'un riche patricien ou
patron, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude,
un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Historiquement, le clientélisme est la pratique qui permet à une personne disposant de richesses
d'obtenir, moyennant des avantages financiers, la soumission, l'allégeance d'un ensemble de
personnes formant sa "clientèle".

Par extension, le clientélisme désigne l'attitude politique d'une personne ou d'un parti qui cherche à
augmenter le nombre de sa "clientèle politique" par l'octroi d'avantages injustifiés en échange
d'un soutien futur, lors d'élections notamment. Bien que le vote se déroule dans un isoloir, ce soutien
est la manifestation d'une forme de solidarité, de dépendance, de relation "hiérarchique" ou, tout au
moins d'une "reconnaissance du ventre". Cette pratique, courante sous la IIIe République, pouvait
consister à "acheter" les voix d'électeurs par divers moyens : subventions, obtentions d'emplois,
facilités diverses, "tournées" dans les cafés...

Le terme clientélisme est utilisé de manière péjorative par ceux qui veulent le dénoncer. Il s'apparente à
la démagogie, lorsqu'il s'agit, par exemple, de favoriser une partie de la population dans le but
d'obtenir ses suffrages.

Démagogie, démagogue
"Démagogue : orateur politique, qui promet à tous ce qu'il refuse à chacun,
s'il est de gauche. Et qui promet à chacun ce qu'il refuse à tous, s'il est de
droite."
Georges Elgozy - 1909-1989 - L'Esprit des mots ou l'antidictionnaire, 1981
Définition de la démagogie

Etymologie : du grec demos, peuple et agô, conduire.

Etymologiquement, la démagogie est l'art de conduire le peuple, de savoir lui parler et le charmer. Il n'y
avait pas à l'origine une connotation péjorative, comme c'est très souvent le cas de nos jours.

La démagogie est une attitude politique et rhétorique visant à essayer de dominer le peuple en
s'assurant ses faveurs et en feignant de soutenir ses intérêts.

Les propos démagogiques sont proférés dans le but d'obtenir le soutien d'un groupe en flattant les
passions et en exacerbant les frustrations et les préjugés populaires. Pour cela,
le démagogue utilise des discours délibérément simplistes, sans nuances, dénaturant la vérité et
faisant preuve d'une complaisance excessive. Il fait ainsi appel à la facilité, voire à la
paresse intellectuelle, en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes et
immédiates. Il ne fait pas appel à la raison et ne recherche pas réellement l'intérêt général.

La démagogie, qui est apparue avec la démocratie grecque, se retrouve dans toutes les démocraties,
notamment en vue des élections.

Electoralisme

Définition de l'électoralisme

Etymologie : du latin electio, choix, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à
une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

L'électoralisme désigne l'attitude, le discours, les méthodes d'un homme, d'un parti ou
d'une autorité politique ayant pour seul objectif de recueillir le maximum de suffrages ou de remporter
une élection.

L'électoralisme caractérise de manière péjorative une orientation démagogique de la politique à


l'approche d'une élection, où l'on prend soin de flatter l'électorat et de masquer les aspects
désagréables de la réalité. Les positions et les programmes sont déterminés uniquement en fonction du
gain électoral escompté.

L'électoralisme est une forme de démagogie.


Favoritisme

Définition de favoritisme

Etymologie : dérivé du verbe favoriser, du latin favor, faveur, bienveillance, intérêt, affection,
sympathie, protection, avec le suffixe -isme servant à former des mots correspondant à une attitude,
un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le verbe favoriser désigne l'action de traiter une personne avec une bienveillance particulière, et plus
particulièrement, de la mettre dans une situation qui l'avantage ou lui donne un privilège par rapport à
d'autres personnes.
Synonymes : protéger, aider, avantager, préférer.

Le favoritisme est l'attitude qui consiste, pour une personne dépositaire d'une autorité ou
d'un pouvoir de décision, à accorder des faveurs injustifiées, à octroyer des avantages sans tenir
compte de la compétence, du mérite, de l'équité ou de la loi, au profit de ses protégés ou de proches.
Synonymes : copinage, injustice, népotisme, partialité, piston (familier), préférence.

Délit de favoritisme
Dans le droit français, l'article 432-14 du code pénal définit le délit de favoritisme comme le fait
de "procurer ou de tenter de procurer à autrui un avantage injustifié par un acte contraire aux
dispositions législatives ou réglementaires" en matière de marchés publics, de délégations de service
public ou de concessions de travaux. Il concerne toute "personne dépositaire de l'autorité publique ou
chargée d'une mission de service public" ou investie d'un mandat" électif public ou exerçant les
fonctions de représentant, administrateur ou agent de l'Etat, des collectivités territoriales", etc. Le délit
de favoritisme est passible de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

Népotisme
Définition de népotisme

Etymologie : du latin nepos, neveu.

Historiquement et étymologiquement, le népotisme est une forme de favoritisme qui régnait au


Vatican, en particulier au XVIe siècle, consistant pour un pape à attribuer des titres, des donations ou
des faveurs à ses parents, notamment à ses neveux, d'où l'origine du mot.

De nos jours, et par extension, le népotisme désigne une pratique qui, pour un responsable (élu,
haut fonctionnaire, notable, dirigeant d'entreprise...), consiste à distribuer des honneurs, des
avantages ou des emplois à des membres de sa famille, à des amis ou à des proches, plutôt qu'aux
personnes qui y ont droit (logement, par exemple) ou qui sont les plus compétentes (promotion,
attribution de postes).

Le népotisme est donc un abus d'influence et d'autorité qui génère des injustices en écartant "ceux qui
ne sont pas de la famille". Il s'apparente au clientélisme, voire à des pratiques mafieuses.

Un exemple de népotisme :
Le népotisme, on a ça dans le sang
"Ce n'est pas sans fierté que le Forum économique mondial de Davos nous a présenté ses
futures élites, les young global leaders, ces jeunes dirigeants mondiaux qui "ensemble bâtiront un
avenir meilleur" pour la planète. Mais qui sont donc ces jeunes et brillants espoirs ? Consultons la liste,
tiens, et… mais, attendez voir, certains de ces noms semblent, disons, familiers. Ça ne serait pas
Jonathan Soros, le fils du milliardaire George Soros ? Ouaip. Et Miguel Forbes ? Mais oui, c’est le
rejeton de la famille du magazine Forbes. Il y a aussi Aditya Mittal, le fils de 28 ans de Lakshmi Mittal,
le baron de l’acier. Tony O’Reilly junior, héritier de sir Anthony, le magnat irlandais. Et Aerin Lauder,
petite-fille de la légendaire Estée Lauder. Dans ce catalogue des étoiles montantes, on retrouve encore
Nathaniel Rothschild, qui a réussi à gonfler les multimillions de papa, lord Rothschild, grâce à ses
propres talents de magicien de la finance. Sans parler des bambins de diverses majestés en Norvège,
en Suède et aux Pays-Bas. Mais qui sont les arbitres qui ont veillé à ce que tout ça reste en famille ?
Entre autres, Arthur O. Sulzberger, directeur du New York Times, qui a hérité du boulot de son cher
père, et James Murdoch, de BSkyB, qui… ah, bref."
"The Sunday Telegraph", publié par "Courrier International", le 5 février 2005

Populisme
"Le populisme est le plus dangereux des narcotiques, le plus puissant des opiums
pour endormir et anéantir l'intelligence, la culture, la patience et l'effort
conceptuel."
Michel Onfray - né en 1959 - Journal hédoniste I, Le Désir d'être un volcan, 1996
Définition de populisme

Etymologie : du latin populus, peuple.

Historiquement, le populisme est un mouvement politique russe de la fin du XIXe siècle qui luttait
contre le tsarisme en s'appuyant sur le peuple et en prônant la transformation
des communautés agraires traditionnelles.

En politique, le populisme désigne l'idéologie ou l'attitude de certains mouvements politiques qui se


réfèrent au peuple pour l'opposer à l'élite des gouvernants, au grand capital, aux privilégiés ou à
toute minorité ayant "accaparé" le pouvoir... accusés de trahir égoïstement les intérêts du plus grand
nombre. Pour les "populistes", la démocratie représentative fonctionne mal et ne tient pas ses
promesses. Prônant une démocratie plus directe, ils ont donc pour objectif de "rendre le pouvoir au
peuple".

Le terme populisme est en général utilisé dans un sens péjoratif par ses opposants, c'est-à-dire
les classes dirigeantes ou les politiciens au pouvoir, pour amalgamer et critiquer tous les "archaïsmes"
et freins au développement de leur politique qu'ils pensent détecter parmi le peuple.

Le terme "populisme" sert aussi à dénoncer les démagogues qui mobilisent le peuple par des
promesses électoralistes ou qui flattent ses "bas instincts" comme le nationalisme, la xénophobie, voire
le racisme ou qui exacerbent les réflexes sécuritaires.

Le contour du mot "populisme" est relativement flou et varie selon celui qui l'utilise. De nos jours, il est
souvent synonyme de démagogie, d'électoralisme, d'opportunisme.

Exemples de mouvements populistes :


Le boulangisme, le poujadisme (France), le péronisme (Argentine).

Principe de réciprocité

Définition de Principe de réciprocité

Etymologie : Le Principe de réciprocité (ou réciprocité sociale) est la tendance naturelle qu'a l'être
humain à donner quelque chose en retour lorsqu'il reçoit un cadeau, une faveur, une attention, une
aide, etc.
Exemples :
•un mendiant qui joue un morceau de musique avant de demander l'aumône.
•offrir un cadeau à la naissance de la fille de son voisin, parce que ce dernier en a offert un à la
naissance de votre fils,
•le clientélisme en politique.

Les sociologues et les psychologues expliquent ce phénomène par un sentiment inné d'obligation ou
de dette lorsqu'un individu reçoit quelque chose de quelqu'un, qu'elle ait été sollicitée ou non. Celui qui
reçoit se sent l'obligé de celui qui donne. Inversement, celui qui donne attend consciemment ou
inconsciemment quelque chose en retour de son geste.
Dans le langage courant, on parle de "donnant-donnant" ou de "renvoi d'ascenseur".

Le Principe de réciprocité est un élément important du lien social. Il favorise des relations apaisées et
durables.

Dans le domaine du marketing et des techniques de vente, le Principe de réciprocité est très
fréquemment utilisé et se décline sous de nombreuses formes.
Exemples :
•distribuer des échantillons gratuits,
•proposer une dégustation gratuite,
•donner des informations gratuites ou un petit cadeau avant de proposer une inscription ou un
achat,
•faire preuve de petites attentions envers un client pour qu'il se sente unique et spécial,
•inviter au restaurant un client potentiel important.
Le Principe de réciprocité ne doit pas être confondu avec la notion d'échange de valeurs.
Exemple : une réduction de quelques euros en échange d'une inscription à une newsletter.

THEME Clivage

Définition de clivage

Etymologie : du néerlandais klieven, fendre, terme utilisé par les diamantaires.

En bijouterie, le clivage est l'action de cliver un diamant, de le fendre pour le dégrossir.

En géologie, le clivage désigne une fissure dans un minerai cristallisé. C'est aussi la surface selon
laquelle les minéraux ont tendance à se fendre naturellement en couches lamellaires le long d'un plan
cristallin (ou plan de clivage) qui est déterminé par l'organisation de leur structure atomique
tridimensionnelle.

Par extension, un clivage est une fracture, une séparation, une division au sein d'un groupe humain,
d'une organisation, d'un parti politique, d'un ensemble d'opinions.
Exemples :
•clivage politique :
•Droite / Gauche
•Oui / Non à la Constitution européenne
•clivage social :
•élite / reste de la population
•bourgeois / prolétaires
•clivage spatial :
•urbain / rural
•nord / sud
•clivage dans une espèce animale
•sauvage / domestique

En politique, un clivage se caractérise par une division durable, parfois caricaturale, des attitudes, des
opinions ou des comportements politiques établis sur un système d'intérêt, de valeurs ou d'idéaux
propres à chaque sous-groupe. Sans être nécessairement valables empiriquement ou pertinents, les
clivages politiques peuvent s'avérer utiles comme cadres de références théoriques.

L'affaiblissement du clivage droite / gauche se traduit notamment par une augmentation du taux
d'abstention, une plus grande "volatilité" des électeurs et un déclin de la conscience de classe : les
cadres supérieurs et les professions intermédiaires sont plus nombreux à se situer à gauche que
les ouvriers et les salariés.

Discrimination
"L'équilibre est le phantasme idéal des économistes, que contredit sinon la
logique même de l'état de société, du moins l'organisation sociale partout
repérable. Toute société produit de la différenciation, de
la discrimination sociale, et cette organisation structurelle se fonde
(entre autres) sur l'utilisation et la distribution des richesses."
Jean Baudrillard - 1929-2007 - La Société de consommation, 1970
Définition de la discrimination

Etymologie : du latin discriminare, de crimen, point de séparation.

Dans le domaine social, la discrimination est la distinction négative, l'isolement, la ségrégation de


personnes ou d'un groupe de personnes par rapport à un ensemble plus large. Elle consiste
à restreindre les droits de certains en leur appliquant un traitement spécifique défavorable sans
relation objective avec ce qui permet de déterminer l'ensemble plus large.

Qu'elle soit volontaire ou inconsciente, la discrimination porte atteinte, à l'égalité des droits, à l'égalité
des chances, mais aussi à l'égalité des devoirs de chacun.

Il a été constaté qu'en période de crise économique, la discrimination s'aggravait de manière


importante envers certaines ethnies ou communautés, rendues injustement responsables de la
situation. Dans les démocraties, les lois constituent l'un des moyens les plus efficaces pour combattre
toute forme de discrimination. Cependant cette lutte devient difficile lorsque la discrimination est une
habitude sociale généralisée.

Exemples de critères discriminatoires :


•le rang ou le statut social,
•la fortune,
•le sexe,
•les pratiques sexuelles,
•l'âge (Agisme),
•l'origine géographique ou sociale,
•la couleur de la peau,
•l'apparence physique ou vestimentaire,
•l'opinion ou l'appartenance à un mouvement philosophique,
•la religion,
•la culture, le style de vie...

La discrimination peut porter sur :


•l'emploi,
•le logement,
•l'accès à certains lieux (ex : boîtes de nuit)
•les prix de vente,
•le droit à des biens ou à des services...

L'ONU, dans le Pacte International des Droits Civils et Politiques, condamne la discrimination :
"Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale
protection de la loi. A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les
personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de
couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique et de toute autre opinion,
d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation." (article 26)

Les "discriminations positives" sont des actions de "rééquilibrage" mises en place dans le but de
compenser une "discrimination négative".
Ségrégation
"La ségrégation dans l'habitat n'est pas nouvelle, mais de plus en plus liée à
une pénurie savante et à une spéculation chronique, elle tend à devenir
décisive, tant par la ségrégation géographique (centre des villes et
périphérie, zones résidentielles, ghettos de luxe et banlieue-dortoir, etc.) que
dans l'espace habitable (intérieur et extérieur du logement), le dédoublement
en résidence secondaire, etc."
Jean Baudrillard - La Société de consommation, 1970

Définition de ségrégation

Etymologie : du latin segregatio, de se, à part, et gregis, troupeau.

La ségrégation est l'action de séparer des éléments d'un tout, d'un ensemble, de les mettre à part.

Appliquée à un humain, la ségrégation désigne la situation vécue par une personne qui
est volontairement mise à l'écart par les autres et isolée de son réseau social habituel.

Appliquée à un groupe, la ségrégation consiste à lui faire subir des discriminations fondées sur des
critères comme l'origine ethnique, la couleur de la peau (voir ci-dessous), l'âge (âgisme ou jeunisme),
le sexe, le niveau de fortune, les moeurs, la religion, etc.

Ségrégation raciale
La ségrégation raciale est une séparation organisée, de droit ou de fait, entre des groupes
différenciés par la couleur de la peau (notamment entre les Noirs et les Blancs), à l'intérieur d'un
même pays. La séparation peut être physique avec des lieux interdits à certains groupes (restaurant,
toilettes, école, cinéma, logement) ou prendre la forme de discrimination (à l'embauche, à la location,
aux droits civiques).

Aux Etats-Unis, en 1896, la Cour Suprême a autorisé les Etats qui le souhaitaient à mettre en oeuvre,
par la loi, des politiques de ségrégation raciale. La ségrégation légale fut peu à peu supprimée après la
Seconde guerre mondiale, dans l'armée en 1948, dans les écoles publiques en 1954, puis dans les
autres domaines jusqu'au "Civil Rights Act" de 1964, signé par le président Lyndon Johnson qui rend
illégale toute forme de discrimination raciale.

L'apartheid, ségrégation raciale institutionnalisée en Afrique du Sud, fut mise en oeuvre de manière
systématique jusqu'en 1991.
Stratification sociale

Définition de stratification sociale

Etymologie : de strate, venant du latin stratum, couverture de lit, couverture, couche, lit, natte,
matelas.

La stratification est l'action de disposer en couches superposées des substances diverses.


•Géologie : ensemble des différentes strates qui constituent un sol.
•Sociologie : répartition d'une population donnée selon différents critères : économique, social,
culturel, etc. (voir plus bas)
•Technique de sondage : découpage préalable de la population à interroger en strates
homogènes.

Stratification sociale
L'expression "stratification sociale" désigne la répartition de la population d'une société en différents
groupes sociaux différenciés et hiérarchisés. Cette répartition résulte du fait que toute société est
construite sur un système de différenciation ou de hiérarchisation des positions sociales.

Suivant l'époque ou l'angle d'analyse, la répartition est effectuée à l'aide de critères qui font de chaque
groupe un ensemble homogène. Ces critères peuvent être liés à l'organisation sociale, politique ou
économique (richesse, revenus).

Illustrations :
•Dans la Grèce antique, la société est divisée en trois catégories principales :
•les esclaves, hommes ou femmes non libres,
•les métèques, des hommes libres étrangers,
•les citoyens qui sont des hommes libres et qui possèdent des droits politiques.

•Dans l'Ancien Régime, trois ordres sont distingués :


•La noblesse,
•Le Clergé,
•Le tiers état.

•L'analyse marxiste hiérarchise la société en classes sociales plus ou moins antagonistes dans
une lutte des classes :
•le sous-prolétariat,
•le prolétariat ou classe ouvrière,
•la petite bourgeoisie (ou classe moyenne),
•la bourgeoisie ou société capitaliste.
•Dans une perspective non marxiste, la société peut aussi être hiérarchisée en classes.
Exemple :
•la servitude,
•le tiers monde (pauvres des pays pauvres),
•le quart-monde (pauvres des pays riches),
•les couches populaires (cols bleus),
•la classe moyenne (cols blancs),
•la classe moyenne supérieure (dont les nouveaux riches),
•l'élite au sein de laquelle sont, en général, désignés les dirigeants.

En sociologie, la notion de "stratification sociale" est utilisée pour présenter la société organisée
en couches sociales, hiérarchisées au travers de multiples critères (pouvoir, prestige,
revenus, statut professionnel, modes de vie, etc.) sans qu'il y ait nécessairement d'opposition entre
elles ou de logique d'exploitation, contrairement à l'analyse marxiste.

Au sein d'un même groupe, les individus présentent des points communs dans leurs attitudes et
leur façon de se comporter, qui sont largement déterminés par l'appartenance à ce groupe, ce qui
permet de le différencier par rapport aux autres. La notion de stratification sous-entend une certaine
proximité entre les couches sociales et une porosité permettant la mobilité sociale.

THEME Club

Définition de club

Etymologie : de l'anglais club, club, réunion, bâton, massue.

Sens 1
Un club est une association privée regroupant des membres ayant des activités, des goûts et des
intérêts communs : sportifs, amicaux, culturels, mondains, politiques...
Exemples : club sportif, night-club, club politique (Voir plus loin).
Synonymes : association, cercle, groupe, société, assemblée.

En Grande-Bretagne, un "Gentlemen's club" est un club regroupant des hommes de la haute société
ou de l'aristocratie qui se réunissent sous certaines conditions, souvent pour perpétuer une tradition.
En France, par analogie au "Gentlemen's club", le mot "club" est utilisé pour désigner des cercles
réservés à des personnes choisies ou cooptées qui se réunissent régulièrement dans un lieu
déterminé pour discuter, jouer, lire ou dans un but particulier :
Exemples : Rotary-Club, Lions-Club, Racing-Club, Jockey-Club.
Synonymes : cercle, cercle aristocratique, cénacle, pléiade, académie, aréopage.

Un club politique est une association ou société composée de personnes pouvant être issues de
milieux politiques ou professionnels divers qui se réunissent pour réfléchir et discuter sur des questions
politiques, économiques ou sociales.

Sens 2
Un club est une crosse de golf à spatule de bois ou d'acier qui est utilisée pour frapper la balle.

Autres sens :
- fauteuil de cuir large et profond,
- cravate à rayures obliques,
- sandwich à deux étages.

Association
"Lorsqu'une association s'est cristallisée en société, elle a cessé d'être une
association, vu que l'association est un acte continuel de réassociation. Elle
est devenue une association à l'état d'arrêt, elle s'est figée. [...] Elle n'est plus
que le cadavre de l'association ; en un mot, elle est devenue société
communauté."
Max Stirner - 1806-1856 - L'Unique et sa propriété, 1845

Définition d'une association

Etymologie : du préfixe ad de rapprochement et de proximité et du latin socius, joint, uni, associé, allié.

L'association est l'action d'associer ou le fait d'être associé.


Synonyme : agencement.

Une association est aussi un groupement, une réunion de personnes dans un but ou un intérêt
commun.
Synonymes : amicale, réunion.

En France, selon la loi du 1er juillet 1901, l'association est la convention par laquelle au moins deux
personnes décident de mettre en commun leurs moyens ou leurs connaissances pour exercer une
activité dont la finalité n'est pas l'enrichissement personnel de ses membres. On les qualifie aussi
d'association à but non lucratif.

Une association est une société de personnes et de droit privé dont l'objet social ne peut être ni
commercial, ni lucratif. L'appartenance à une association est volontaire, fondée sur l'intuitu personae
; elle ne peut être ni être obligatoire, ni résulter d'un état de fait. L'association doit avoir
des statuts écrits qui sont déposés et publiés dans un greffe civil.

Les associations peuvent vendre des biens ou des services dont le prix doit correspondre à un
défraiement des dépenses nécessaires à leurs activités. L'objet de l'association ne peut pas être de
même nature que celui des entreprises de négoce, de finance, d'assurance etc. Le plus souvent, les
associations ont des activités culturelles, éducatives, religieuses, artistiques, sportives, familiales, etc.

Avec les coopératives et les mutuelles, les associations font partie des acteurs de l'économie
sociale qui participent à la vie économique sans rechercher le profit.

La liberté d'association est un droit fondamental reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme de 1948 (Article 20) :
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.

Club de Rome

Définition de Club de Rome

Le Club de Rome est un groupe de réflexion (think tank) international fondé en 1968 et composé
d'économistes, de scientifiques, de hauts fonctionnaires et d'industriels de différents pays. Il s'est
donné pour but de réfléchir sur les problèmes complexes auxquels toutes les sociétés doivent faire
face, qu'elles soient industrialisées ou en développement.

Il doit son nom au lieu de sa première réunion, à l'Accademia dei Lincei, à Rome. A sa création, il était
piloté par Aurelio Peccei, membre italien du conseil d'administration de Fiat, et Alexander King, un
scientifique et fonctionnaire écossais.

Le Club de Rome s'est rendu célèbre en 1972 en publiant son premier rapport, le rapport
Meadows ("The Limits of Growth", traduit en français par "Halte à la Croissance ?") sur l'avenir du
modèle de croissance économique. Réalisé par des scientifiques du Massachussetts Institute of
Technology (MIT), il prédisait que la croissance matérielle perpétuelle entraînerait tôt ou tard une
dégradation des conditions de vie et de la démographie.

Cette interpellation intervint après une période de croissance sans précédent dans les pays développés
("Les Trente Glorieuses") qui laissait croire que cette croissance était sans limite. Les raison de la
dégradation annoncée sont inhérentes à la nature limitée de nombreuses ressources de matières
premières et d'énergie et aux conséquences du développement industriel sur
l'environnement (déchets, pollutions, etc.).

Le rapport annonçait un futur inquiétant pour l'humanité et les prémices d'un effondrement. A l'époque,
beaucoup lui ont reproché son exagération dans ses prédictions, même s'il ne prévoyait pas
d'épuisement des ressources ni d'évènements catastrophiques avant 2010.
"Les notions de développement durable et d'empreinte écologique font du Club de Rome un
précurseur. Si, au XXIe siècle, la majorité s'accorde à prendre en compte les problématiques
environnementales, d'autres n'acceptent pas ces analyses qui impliquent beaucoup de remises en
question. Ils s'en prennent parfois au Club de Rome, à l'origine de ce qu'ils pensent être du
catastrophisme." (Wikipédia)

Think tank

Définition de think tank

Etymologie : expression anglaise qui, littéralement, signifie réservoir d'idées.

L'expression "think tank" (ou réservoir d'idées ou laboratoire d'idées) désigne une institution de droit
privé, en principe indépendante, à but non lucratif, qui regroupe des experts ou des professionnels
chargés de réfléchir sur des questions des domaines politique, économique, technologique,
social, etc.
Synonymes : "brain box" ou "think factory".

Les think tanks produisent régulièrement des études ou des rapports et formulent des propositions.
Certains sont ouverts vers la société civile et organisent des réunions publiques, des séminaires ou des
colloques. Ils sont parfois considérés comme un lien entre le monde du savoir ou de la recherche et
celui de la politique ou du pouvoir.

Les think tanks se distinguent des clubs ou des cercles de réflexion qui sont souvent réunis autour
d'un homme ou d'un parti politique et qui fonctionnent de manière plus informelle avec des personnes
de bonne volonté, sur une base non professionnelle.

Créée à Londres en 1884 pour promouvoir des réformes sociales, la Fabian Society est considérée
comme le plus ancien think tank. Développés depuis la fin des années 1960 à partir des Etats-Unis, les
think tanks conservateurs proches de Ronald Reagan et Margaret Thatcher ont contribué, dans les
années 1980, au déploiement de politiques néolibérales. En 2010, 6480 think tanks étaient dénombrés
dans le monde (source Wikipédia).

Carol Weiss, professeur à l'Université d'Harvard, distingue quatre types de think tanks :
•les "universités sans étudiants", composées en général de chercheurs titulaires de doctorats et
qui s'emploient à réaliser des études avec un souci de rigueur académique.
•les think tanks qui travaillent principalement à des études commandées par
les institutions publiques.
•les "advocacy think tanks" ou dévoués à une cause, qui produisent des études et soutiennent
des idées en lien avec les valeurs qu'ils défendent.
•les think tanks liés aux partis politiques, mais qui essaient néanmoins de garder une
certaine autonomie pour préserver la qualité de leurs recherches.

En France, les think tanks se sont surtout développés à partir des années 1990-2000. Quelques
exemples de think tanks français :
•IFRI (Institut français des relations internationales, 1979),
•Confrontations Europe (1991),
•Fondation pour la Recherche Stratégique (1992),
•Institut de Relations Internationales et Stratégiques (1996),
•Notre Europe (1996),
•Institut Montaigne (2000),
•La République des idées (2002),
•Fondapol (Fondation pour l'innovation politique, 2004),
•Terra Nova (2008).

Exemples de critiques faites aux think tanks :


•ils seraient des outils de propagande au service d'une idéologie majoritairement conservatrice,
•ils manqueraient d'indépendance par rapport à ceux qui les financent (instituts privés,
fondations, entreprises),
•ils étoufferaient la vraie discussion publique,
•ils ne garantiraient pas l'expertise réelle de leurs membres,
•ils inverseraient le processus de recherche en apportant d'abord les conclusions, puis en
effectuant les recherches visant à les justifier.

THEME Club de Rome


Définition de Club de Rome

Le Club de Rome est un groupe de réflexion (think tank) international fondé en 1968 et composé
d'économistes, de scientifiques, de hauts fonctionnaires et d'industriels de différents pays. Il s'est
donné pour but de réfléchir sur les problèmes complexes auxquels toutes les sociétés doivent faire
face, qu'elles soient industrialisées ou en développement.

Il doit son nom au lieu de sa première réunion, à l'Accademia dei Lincei, à Rome. A sa création, il était
piloté par Aurelio Peccei, membre italien du conseil d'administration de Fiat, et Alexander King, un
scientifique et fonctionnaire écossais.

Le Club de Rome s'est rendu célèbre en 1972 en publiant son premier rapport, le rapport
Meadows ("The Limits of Growth", traduit en français par "Halte à la Croissance ?") sur l'avenir du
modèle de croissance économique. Réalisé par des scientifiques du Massachussetts Institute of
Technology (MIT), il prédisait que la croissance matérielle perpétuelle entraînerait tôt ou tard une
dégradation des conditions de vie et de la démographie.

Cette interpellation intervint après une période de croissance sans précédent dans les pays développés
("Les Trente Glorieuses") qui laissait croire que cette croissance était sans limite. Les raison de la
dégradation annoncée sont inhérentes à la nature limitée de nombreuses ressources de matières
premières et d'énergie et aux conséquences du développement industriel sur
l'environnement (déchets, pollutions, etc.).

Le rapport annonçait un futur inquiétant pour l'humanité et les prémices d'un effondrement. A l'époque,
beaucoup lui ont reproché son exagération dans ses prédictions, même s'il ne prévoyait pas
d'épuisement des ressources ni d'évènements catastrophiques avant 2010.
"Les notions de développement durable et d'empreinte écologique font du Club de Rome un
précurseur. Si, au XXIe siècle, la majorité s'accorde à prendre en compte les problématiques
environnementales, d'autres n'acceptent pas ces analyses qui impliquent beaucoup de remises en
question. Ils s'en prennent parfois au Club de Rome, à l'origine de ce qu'ils pensent être du
catastrophisme." (Wikipédia)

Club

Définition de club

Etymologie : de l'anglais club, club, réunion, bâton, massue.


Sens 1
Un club est une association privée regroupant des membres ayant des activités, des goûts et des
intérêts communs : sportifs, amicaux, culturels, mondains, politiques...
Exemples : club sportif, night-club, club politique (Voir plus loin).
Synonymes : association, cercle, groupe, société, assemblée.

En Grande-Bretagne, un "Gentlemen's club" est un club regroupant des hommes de la haute société
ou de l'aristocratie qui se réunissent sous certaines conditions, souvent pour perpétuer une tradition.

En France, par analogie au "Gentlemen's club", le mot "club" est utilisé pour désigner des cercles
réservés à des personnes choisies ou cooptées qui se réunissent régulièrement dans un lieu
déterminé pour discuter, jouer, lire ou dans un but particulier :
Exemples : Rotary-Club, Lions-Club, Racing-Club, Jockey-Club.
Synonymes : cercle, cercle aristocratique, cénacle, pléiade, académie, aréopage.

Un club politique est une association ou société composée de personnes pouvant être issues de
milieux politiques ou professionnels divers qui se réunissent pour réfléchir et discuter sur des questions
politiques, économiques ou sociales.

Sens 2
Un club est une crosse de golf à spatule de bois ou d'acier qui est utilisée pour frapper la balle.

Autres sens :
- fauteuil de cuir large et profond,
- cravate à rayures obliques,
- sandwich à deux étages.

Croissance économique
"La croissance n'a été capable ni de réduire la pauvreté, ni de renforcer la
cohésion sociale. Un même taux de croissance peut signifier un
accroissement ou une réduction des inégalités. Et une croissance illimitée
dans un monde fini est une illusion."
Manifeste Utopia - 2008
Définition de la croissance économique

Etymologie : du latin crescere, croître, grandir.

En économie, la croissance désigne l'évolution annuelle, exprimée en pourcentage, du P.I.B. (Produit


intérieur brut) ou du P.N.B. (Produit national brut). Pour éviter le problème dû à l'augmentation des
prix, la croissance est calculée en "monnaie constante" (hors inflation), le P.I.B. étant corrigé de
l'augmentation de l'indice des prix. Ceci permet de calculer une croissance en volume.

La formule de calcul, dans le cas du PIB de l'année "n", est la suivante.


Croissance = [ PIB(n) - PIB(n-1) ] / PIB(n-1)

On distingue généralement :
•La croissance extensive : augmentation des quantités de facteurs de production (culture de
nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines). La croissance extensive génère des créations
d'emplois.
•La croissance intensive : augmentation, par des gains de productivité, de la production à
volume de facteurs de production identiques, notamment sans création d'emplois
supplémentaires.

Une croissance du PIB n'implique pas nécessairement une élévation du niveau de vie. En effet, si la
croissance démographique est plus rapide que la croissance du PIB, le PIB par habitant diminue. En
outre, certaines activités ne sont pas prises en compte dans son calcul : voir "les limites du PIB".

D'une manière plus générale, la croissance correspond, pour une nation, à une augmentation
soutenue et durable - pendant une période suffisamment longue - de la production de biens et de
services appréhendée par des indicateurs comme le PIB ou le PNB. Cependant, n'étant qu'une
mesure quantitative d'un agrégat économique, la croissance n'est qu'une des composantes
du développement qui est une notion plus abstraite et qualitative. Il peut donc y avoir croissance sans
développement et inversement du développement sans croissance.

La croissance telle qu'on la définit et qu'on la mesure aujourd'hui est un phénomène relativement
récent à l'échelle de l'humanité qui peut être daté du début de l'industrialisation.

Les dernières décennies ont vu se succéder une série de cycles de croissance soutenue et
de récession ou de faible croissance :
•croissance des années 1919-1929
•récession des années 1930
•forte croissance de l'après-guerre : les "30 glorieuses"
•ralentissement après le choc pétrolier de 1973
•forte croissance des années 1980-1990
•ralentissement de 1992 à 1997 après la première guerre du Golfe
•reprise de la croissance de 1997 à 2001 (attentat du 11 septembre)

Différentes visions de la croissance chez quelques économistes :


•Adam Smith (1723-1790)
Dans "Richesse", il développe les premiers éléments de la théorie de la croissance. Prenant sa
source dans la division du travail, la croissance lui apparaît comme illimitée.
•Thomas Robert Malthus (1766-1834)
La croissance de la population, plus rapide que celle la production de la terre, conduit à
des famines qui permettent de rétablir, à court terme, le bon rapport entre les deux... jusqu'à ce
que l'écart entre population et production de la terre provoque une nouvelle crise.
•David Ricardo (1772-1823)
Pour faire face à la croissance de la population de nouvelles terres doivent être cultivées. Or
celles-ci ont un rendement décroissant (les meilleures étant déjà utilisées). Il s'ensuit
inéluctablement à long terme un état stationnaire.
•Karl Marx (1818-1883)
Pour lui, l'accumulation du capital permet à ce dernier de se substituer au travail.
L'augmentation du chômage et la baisse des salaires qui en découlent, provoquent une baisse
de la consommation et du taux de profit et par conséquent de la croissance.
•John Maynard Keynes (1883-1946)
L'économiste britannique insiste sur le rôle de l'Etat qui, par les investissements publics,
peut relancer l'économie en jouant sur la demande et favoriser ainsi la croissance.

Think tank

Définition de think tank

Etymologie : expression anglaise qui, littéralement, signifie réservoir d'idées.

L'expression "think tank" (ou réservoir d'idées ou laboratoire d'idées) désigne une institution de droit
privé, en principe indépendante, à but non lucratif, qui regroupe des experts ou des professionnels
chargés de réfléchir sur des questions des domaines politique, économique, technologique,
social, etc.
Synonymes : "brain box" ou "think factory".

Les think tanks produisent régulièrement des études ou des rapports et formulent des propositions.
Certains sont ouverts vers la société civile et organisent des réunions publiques, des séminaires ou des
colloques. Ils sont parfois considérés comme un lien entre le monde du savoir ou de la recherche et
celui de la politique ou du pouvoir.

Les think tanks se distinguent des clubs ou des cercles de réflexion qui sont souvent réunis autour
d'un homme ou d'un parti politique et qui fonctionnent de manière plus informelle avec des personnes
de bonne volonté, sur une base non professionnelle.

Créée à Londres en 1884 pour promouvoir des réformes sociales, la Fabian Society est considérée
comme le plus ancien think tank. Développés depuis la fin des années 1960 à partir des Etats-Unis, les
think tanks conservateurs proches de Ronald Reagan et Margaret Thatcher ont contribué, dans les
années 1980, au déploiement de politiques néolibérales. En 2010, 6480 think tanks étaient dénombrés
dans le monde (source Wikipédia).

Carol Weiss, professeur à l'Université d'Harvard, distingue quatre types de think tanks :
•les "universités sans étudiants", composées en général de chercheurs titulaires de doctorats et
qui s'emploient à réaliser des études avec un souci de rigueur académique.
•les think tanks qui travaillent principalement à des études commandées par
les institutions publiques.
•les "advocacy think tanks" ou dévoués à une cause, qui produisent des études et soutiennent
des idées en lien avec les valeurs qu'ils défendent.
•les think tanks liés aux partis politiques, mais qui essaient néanmoins de garder une
certaine autonomie pour préserver la qualité de leurs recherches.

En France, les think tanks se sont surtout développés à partir des années 1990-2000. Quelques
exemples de think tanks français :
•IFRI (Institut français des relations internationales, 1979),
•Confrontations Europe (1991),
•Fondation pour la Recherche Stratégique (1992),
•Institut de Relations Internationales et Stratégiques (1996),
•Notre Europe (1996),
•Institut Montaigne (2000),
•La République des idées (2002),
•Fondapol (Fondation pour l'innovation politique, 2004),
•Terra Nova (2008).

Exemples de critiques faites aux think tanks :


•ils seraient des outils de propagande au service d'une idéologie majoritairement conservatrice,
•ils manqueraient d'indépendance par rapport à ceux qui les financent (instituts privés,
fondations, entreprises),
•ils étoufferaient la vraie discussion publique,
•ils ne garantiraient pas l'expertise réelle de leurs membres,
•ils inverseraient le processus de recherche en apportant d'abord les conclusions, puis en
effectuant les recherches visant à les justifier.
THEME Les Clubs politiques pendant la
Révolution

Les Clubs politiques pendant la Révolution

Pendant la Révolution française, on appelait "clubs" des sociétés de personnes qui se réunissaient
pour discuter des affaires publiques, politiques ou philosophiques.

Le premier club est le Club breton, fondé le 30 avril 1789 pour que les députés du Tiers Etats de
Bretagne puissent coordonner leurs actions au sein des Etats généraux. Rassemblant bientôt des
députés d'autres provinces, il devient à l'automne 1789 la Société de la Révolution, puis la Société
des Amis de la Constitution (qui va devenir le Club des Jacobins) avec pour objectif de travailler à
l'affermissement de la Constitution.

Les premières sociétés populaires apparaissent à l'automne 1789 dans les principales villes de
France. En 1790, les Sociétés des Amis de la Constitution, à l'origine composées de notables aisés
réformistes, se multiplient en France et deviennent des acteurs importants de la politique locale.

La plupart des clubs de province sont parrainés par le Club des Jacobins. Au nombre de 3 à 6 000, ils
ont une action de formation politique et d'information des citoyens. Les affiliations et les parrainages
constituent un réseau de sociétés populaires qui deviennent les relais politiques des clubs parisiens.

A partir de juin 1793, les sociétés populaires deviennent révolutionnaires et sont épurées de leurs
membres les plus modérés. Protégées par la Convention, elles deviennent des forces politiques à part
entière et discutent de tous les sujets. Pendant la Terreur, dans chaque ville, une société populaire
veille, en liaison avec les municipalités et les comités de surveillance, à la bonne application des lois et
dénonce les contre-révolutionnaires.

Après le coup d'État de Thermidor, le club des Jacobins est définitivement fermé le 21 brumaire an III
(11 novembre 1794). Les activités des Sociétés populaires sont progressivement limitées jusqu'à leur
fermeture imposée le 6 fructidor de l'an III (23 août 1795).

Principaux clubs :
- Club breton
- Club de 1789
- Société des Amis de la Constitution monarchique
- Club des Jacobins
- Club des Cordeliers
- Club des Feuillants
- Club de Clichy
- Club de Salm
- Club des Impartiaux
- Club des Echecs
- Club du Manège
- Club du Panthéon
- etc.
Club

Définition de club

Etymologie : de l'anglais club, club, réunion, bâton, massue.

Sens 1
Un club est une association privée regroupant des membres ayant des activités, des goûts et des
intérêts communs : sportifs, amicaux, culturels, mondains, politiques...
Exemples : club sportif, night-club, club politique (Voir plus loin).
Synonymes : association, cercle, groupe, société, assemblée.

En Grande-Bretagne, un "Gentlemen's club" est un club regroupant des hommes de la haute société
ou de l'aristocratie qui se réunissent sous certaines conditions, souvent pour perpétuer une tradition.

En France, par analogie au "Gentlemen's club", le mot "club" est utilisé pour désigner des cercles
réservés à des personnes choisies ou cooptées qui se réunissent régulièrement dans un lieu
déterminé pour discuter, jouer, lire ou dans un but particulier :
Exemples : Rotary-Club, Lions-Club, Racing-Club, Jockey-Club.
Synonymes : cercle, cercle aristocratique, cénacle, pléiade, académie, aréopage.

Un club politique est une association ou société composée de personnes pouvant être issues de
milieux politiques ou professionnels divers qui se réunissent pour réfléchir et discuter sur des questions
politiques, économiques ou sociales.

Sens 2
Un club est une crosse de golf à spatule de bois ou d'acier qui est utilisée pour frapper la balle.
Autres sens :
- fauteuil de cuir large et profond,
- cravate à rayures obliques,
- sandwich à deux étages.

THEME Coalition

Définition de coalition

Etymologie : du latin coalescere, se souder.

Une coalition est la réunion temporaire de personnes, de puissances militaires, de partis


politiques pour lutter contre un ennemi commun.

Une coalition militaire est une alliance entre plusieurs Etats pour lutter militairement contre un ou
plusieurs autres. La France a dû faire face à plusieurs coalitions sous le roi Louis XIV, pendant la
Révolution et pendant le 1er Empire.

Une coalition électorale est entente momentanée d'au moins deux partis politiques qui, en général,
possèdent des idées communes, pour présenter une candidature commune à une élection, lors
d'un scrutin de liste ou de se répartir les circonscriptions, lors d'un scrutin uninominal.

Une coalition politique est un accord entre des partis politiques ou des organisations en vue d'un
programme de gouvernement ou de la formation d'un gouvernement. Des coalitions sont constituées
lorsque aucun parti ne détient la majorité lui permettant de gouverner seul. C'est souvent le cas lorsqu'il
y a un grand nombre de partis ou que le mode de scrutin ne permet pas de dégager une majorité
solide.
Un gouvernement de coalition est composé des ministres appartenant à différents partis.

On parle d'union nationale lorsque les grandes formations politiques d'un pays y participent.

Alliance
"La nation française fait songer à un arbre greffé plusieurs fois, de qui la
qualité et la saveur de ses fruits résultent d'une heureuse alliance de sucs et
de sèves très divers concourants à une même et indivisible existence."
Paul Valéry - 1871-1945 - Regards sur le monde actuel, 1931

Définition d'alliance

Etymologie : du français allier, constitué du préfixe latin ad-, près de, et de ligare,attacher, lier, unir.

Une alliance est un accord, une entente, une union, un pacte. Elle peut être conclue entre plusieurs
personnes, partis, puissances ou Etats pour leurs intérêts communs.
Exemples : Alliance militaire, alliance électorale.
Synonymes : accord, association, coalition, contrat, entente, ligue, pacte, union.

En théologie, dans l'Ancien Testament, l'Alliance est le pacte entre Dieu et le peuple hébreu.

Autres sens :
•Bague en or ou en argent, symbole de l'union contractée par le mariage (anneau nuptial).
•Affinité spirituelle.
Cartel

Définition de cartel

Etymologie : de l'italien cartello, affiche, lettre de défi), venant du latin charta, feuille de papier.

Dans le droit ancien, le cartel désigne une déclaration solennelle par laquelle un seigneur
communique ses griefs à un autre seigneur et le défiait, ce qui annonçe une entrée en guerre. Le mot
est aussi utilisé pour les provocations en duel.

En économie, un cartel est une entente conclue de manière explicite ou tacite entre plusieurs
entreprises indépendantes d'un même secteur d'activité, dans le but de limiter la concurrence, de
contrôler le marché et de maximiser leurs profits.

Les accords peuvent porter sur la répartition et le volume de la production, le contrôle de la


distribution et la fixation des prix, ce qui génère un sur-profit. La tentation peut être forte pour les
entreprises en situation d'oligopole (marché ne comportant qu'un petit nombre de vendeurs) de
recourir aux ententes.

On parle d'entente illicite lorsque l'accord empêche, restreint, ou fausse le jeu normal de la
concurrence. Les cartels qui portent préjudice aux consommateurs en les privant des effets positifs de
la concurrence sont illégaux dans la plupart des pays.

En politique, un cartel est un accord passé entre des partis, des organisations, des syndicats, en vue
d'une action commune déterminée. En 1924, en France, la coalition des partis
de gauche (républicains socialistes, les socialistes SFIO, les radicaux socialistes et la gauche radicale),
sous le nom de Cartel des gauches accède au pouvoir en emportant les élections législatives.

Front

Définition de front

Etymologie : du latin frons, front, face d'une chose, front (d'une armée).
Le mot front désigne :
•la partie haute du visage comprise entre la racine des cheveux, les sourcils et les tempes.
•par extension ou sens poétique, l'ensemble du visage ou de la tête, la partie antérieure d'un
objet (ex : courber le front).
•au sens figuré, une grande hardiesse, une audace insolente, une impudence (ex : avoir le front
de ...). Synonymes : audace, culot, effronterie, hardiesse, impudence.
•en architecture, la face d'un bâtiment, d'un édifice.
•dans le langage militaire, la ligne de combat où des troupes font face à un ennemi (ex : monter
sur la ligne de front, le front russe).
•par extension, un endroit où se déroule un affrontement quelconque.
•en météorologie, la ligne de séparation entre des masses d'air de nature différente par la
pression et la température (ex : le front chaud).

En politique, par analogie au front militaire, on appelle "front", une union ou coalition de partis, de
mouvements politiques, de syndicats ou d'associations qui s'accordent sur un programme ou une
action commune pour combattre un même adversaire. Dans certains cas, notamment de libération
nationale, les mouvements qui composent un front peuvent conduire une lutte armée.
Synonymes : alliance, bloc, cartel, coalition, entente, ligue, rassemblement.

Exemples de fronts :
•Front populaire : Coalition des partis de gauche au pouvoir en France, en 1936-1937
•Front national : principal groupe de résistance à l'occupation allemande pendant la Seconde
Guerre mondiale, créé à l'initiative du parti communiste.
•Front de libération nationale (FLN) : parti politique algérien créé en 1954 par la fusion de
mouvements nationalistes. Sa branche armée, l'Armée de libération nationale (ALN) a conduit
la guerre d'indépendance de l'Algérie contre la France.
•Front national de libération (FNL, appelé aussi Viêt-Cong) : rassemblement créé en 1960 des
forces sud-vietnamiennes hostiles au gouvernement proaméricain de Saigon.
•Front national (FN) : formation politique française, créée en 1973 à l'initiative de Jean-Marie Le
Pen et de divers mouvements d'extrême droite.
•Front de libération nationale corse (FLNC) : organisation politique créée en 1976, qui
revendique l'indépendance de la Corse, au besoin par la lutte armée et les attentats.
•Front islamique du salut (FIS) : mouvement politico-religieux algérien créé en 1989
et officiellement dissous en 1992.
•Front de gauche : alliance électorale initiée par le Parti communiste français (PCF) et le Parti
de gauche (PG) lors des élections européennes de 2009. Rassemblant les forces de la gauche
antilibérale, communiste, socialiste, écologiste, républicaine et radicale, hostiles notamment à
l'Europe libérale et à la ratification du Traité de Lisbonne, cette alliance s'est poursuivie, après
le scrutin européen.

On appelle frontisme la politique d'union, des partis de gauche, au sein du "Front populaire", face aux
partis conservateurs.
Ligue

Définition de Ligue

Etymologie : de l'espagnol liga et de l'italien lega, ligue, issu du latin ligare, attacher, lier, joindre, unir.

Sens 1
Une ligue est une association en vue d'un objectif déterminé, politique,
religieux, social, humanitaire, etc.
Exemples : Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Ligue du Nord (Italie), Ligue des droits de
l'Homme, Ligue contre le cancer, Ligues sportives.
Synonymes : alliance, association, cartel, clan, coalition, entente, groupement, parti,
rassemblement, union.

Avec un sens péjoratif, une ligue est un complot mis en oeuvre par des personnes en vue de réussir
un projet commun.
Synonymes : bande, cabale, complot, clique, conspiration, coterie, faction, intrigue, machination,
phalange.

En histoire de France, la Ligue catholique ou Sainte Ligue désigne le parti catholique qui s'est créé
pendant les guerres de religion, à la fin du XVIe siècle pour défendre les intérêts de la religion
catholique contre le protestantisme. Elle prend fin avec l'abjuration du roi Henri IV.

L'expression "ligues d'extrême droite" désigne divers mouvements politiques qui se sont constitués
en France entre les deux Guerres mondiales. Souvent antisémites, ils sont caractérisés par une
hostilité au régime parlementaire et au bolchévisme, certains se présentant comme une déclinaison
française du fascisme.
Exemples : La Légion, les Jeunesses patriotes, La Fédération nationale catholique, Le Faisceau, les
Croix-de-feu, Parti franciste, etc.

Sens 2
Une ligue est une union, une alliance, une confédération de plusieurs Etats, de plusieurs cités qui
s'associent pour une durée plus ou moins longue afin de défendre des intérêts communs ou de suivre
une politique concertée.
Exemples : Ligues Amphictyoniques dans la Grèce antique, Ligue hanséatique (Hanse germanique),
Ligue arabe.
Synonymes : alliance, bloc, coalition, confédération, fédération, pacte.

Les ligués sont ceux qui font partie d'une ligue.


Union
"Et de l'union des libertés dans la fraternité des
peuples naîtra la sympathie des âmes, germe de
cet immense avenir où commencera pour le
genre humain la vie universelle et que l'on
appellera la paix de l'Europe."
Victor Hugo - Choses vues

Définition d'union

Etymologie : du latin unio, union, unité, état d'unification, dérivé de unus, un.

L'union est la liaison établie entre différentes choses ou personnes de telle sorte qu'elles ne
forment plus qu'un seul tout. Les liens peuvent être, physiques, affectifs ou résultant d'intérêts
communs.

L'union est aussi la jonction de deux ou de plusieurs choses, séparées par leur nature différente.
Exemple : trait d'union.

L'union conjugale est le fait de former un couple. Synonyme : mariage.


L'union libre se situe en dehors du mariage. Synonyme : concubinage.

Au sens figuré, une union est une entente volontaire, une concorde, une conformité d'efforts et de
moyens en vue d'atteindre un même but.

En politique ou en économie, une union est un groupement de personnes physiques ou morales qui
s'associent en vue de réaliser un même but.
Exemple : l'Union de la gauche.

On appelle Union sacrée l'union instaurée en France en 1914 et qui a ressemblé toute la
classe politique, y compris les socialistes, pour accepter l'idée de la guerre et former un front uni contre
l'ennemi.

L'Union européenne est le cadre institutionnel qui organise l'espace communautaire européen ainsi
que la coopération politique, économique et monétaire entre ses Etats membres.

Une union douanière est un ensemble d'Etats ayant constitué entre eux un espace douanier unique,
avec une réglementation et un tarif douanier extérieur communs.
THEME Code

Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.

On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.

Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".

Code civil

Définition de Code civil

Etymologie du mot civil : du latin civilis, de citoyen, civil, qui concerne l'ensemble des citoyens, la vie
politique, l'Etat, lui-même issu du latin civis, citoyen.

Le Code civil est un code juridique réunissant les dispositions législatives et réglementaires relatives
au droit civil qui régit les relations juridiques des personnes entre elles (physiques ou morales) et de
leurs biens.

En France, le Code civil (ou Code Napoléon) a été promulgué le 21 mars 1804 par le Premier consul
Napoléon Bonaparte. Il traite :
•Livre I : du statut des personnes,
•Livre II : du statut des biens,
•Livres III et IV : des relations entre les personnes privées.

Outre des principes généraux du droit (livre I), le Code civil couvre de nombreux domaines :
•droit des personnes (nom, statut de la personne, personnalité juridique, incapacités, etc.),
•droit de la famille (filiation, mariage civil, PACS, divorce),
•droit patrimonial de la famille (régimes matrimoniaux, libéralités, successions),
•droit des biens (nature, propriété, possession),
•droit des obligations et des contrats,
•etc.
Famille
"La république n'entend plus faire de distinction dans la famille humaine. Elle
n'exclut personne de son immortelle devise : liberté - égalité - fraternité."
Victor Schoelcher - 1804-1893 - rapport Schoelcher, 1848

Définition de famille

Etymologie : du latin familia, les gens de la maison, maisonnée, domesticité, famille, race, lignée,
dérivée de famulus, serviteur, esclave.

Au sens large, la famille est l'ensemble des personnes ayant un lien de parenté, d'alliance ou
d'adoption avec quelqu'un.
Exemples : Un repas de famille. Avoir le sens de la famille. Entrer dans la famille par alliance.

Au sens restreint et administratif, la famille est l'entité constituée par une personne ou un couple et
de ses enfants, vivant sous un même toit.
Exemples : fonder une famille, une famille nombreuse, une famille biologique, une famille adoptive, une
famille recomposée, une famille monoparentale.
Synonymes : foyer, maisonnée, parenté.
Pour l'INSEE, "une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et
constituée :
•soit d'un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s)
appartenant au même ménage ;
•soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille
monoparentale).
Pour qu'une personne soit enfant d'une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de
conjoint ou d'enfant faisant partie du même ménage.
Un ménage* peut comprendre zéro, une ou plusieurs familles."
* Note : pour l'INSEE, un ménage est l'ensemble des occupants d'un même logement
sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté.
Une famille est aussi l'ensemble des générations successives qui descendent des mêmes ancêtres.
Synonymes : lignage, lignée, dynastie.
Exemple : C'est une des plus vieilles familles du Bordelais.

Par extension, le terme famille est utilisé pour désigner toutes les personnes vivant sous la protection
d'un chef.
Synonyme : clan.
Exemple : les mafiosi sous l'autorité d'un parrain.

Au sens figuré, une famille est un groupe de personnes, de choses ou d'espèces ayant des
similitudes en matière de croyances, d'idées, de passions, de techniques, de caractéristiques, etc.
Exemples : Avoir un air de famille, la famille humaine, une famille littéraire, une famille politique, la
famille des instruments à cordes.

En biologie, la famille est l'un des taxons de la hiérarchie de la classification, situé au-dessous de
l'ordre et au-dessus du genre.
Exemple : la famille de Rosaceae, la famille des Corvidés.

Nom de famille
Le nom de famille, anciennement nom patronymique ou patronyme, est le nom qui figure sur l'acte de
naissance d'une personne, celui du père ou de la mère. Il peut changer à l'occasion d'une adoption
simple ou plénière ou pour un motif légitime. Il doit être distingué du nom d'usage qui est utilisé dans la
vie quotidienne et qui est facultatif. Le nom d'usage peut être le nom du conjoint(e), ou composé avec
le nom de famille et le nom de famille du conjoint, ou composé avec les noms de famille de chacun des
deux parents.

Code de la famille
En droit de la famille, le Code de la famille est le nom communément utilisé pour désigner le Code de
l'action sociale et des familles (CASF) qui regroupe l'ensemble des dispositions législatives et
réglementaires sur l'action sociale et la famille. Il organise en grande partie la solidarité en direction des
familles, quelle qu'en soit leur situation ou leur composition.

Code du travail

Définition de Code du travail

Le Code du travail est un recueil qui rassemble la plupart des textes applicables en matière de droit
du travail (lois, décrets, règlements). Il régit les relations de travail entre les employeurs et les
salariés dans le secteur privé, ainsi que pour certains salariés du secteur public soumis à
des statuts particuliers.

En France, le premier Code du travail est élaboré en 1910, sous l'intitulé Code du travail et de la
prévoyance sociale, et est complètement achevé en 1927. Un nouveau Code du travail a été
promulgué en 1973. Le Code du travail actuel est entré en vigueur le 1er mai 2008.

Plan du Code du travail :


•Chapitre préliminaire relatif au dialogue social
•Première partie : Les relations individuelles de travail
•Deuxième partie : Les relations collectives de travail
•Troisième partie : la durée du travail, le salaire, l'intéressement, la participation et l'épargne
salariale
•Quatrième partie : la santé et la sécurité au travail
•Cinquième partie : L'emploi
•Sixième partie : La formation professionnelle
•Septième partie : Les dispositions particulières à certaines professions et activités
•Huitième partie : Le contrôle de l'application de la législation du travail

Le Code du travail est considéré par une partie de la classe politique et par le milieu des affaires
comme trop complexe et comme un frein à l'embauche des salariés et, de ce fait, devant être réformé
pour s'adapter aux évolutions de la société : modèles productifs, métiers, organisations du travail,
trajectoires professionnelles discontinues, etc.

Code électoral

Définition de code électoral

Le code électoral est le code qui régit les élections d'un pays. Il regroupe les lois et
les règlements relatifs aux différentes élections, et précise pour chacune d'elles comment s'organise le
processus électoral.

Il traite notamment des aspects suivants :


•Mode de scrutin,
•Conditions d'inscription sur une liste électorale,
•Etablissement et révision des listes électorales,
•Cartes électorales,
•Conditions d'éligibilité et inéligibilité,
•Incompatibilités,
•Propagande,
•Financement et plafonnement des dépenses électorales,
•Opérations de vote,
•Vote par procuration,
•Commissions de contrôle des opérations de vote,
•Dispositions pénales,
•Contentieux.

Le code électoral comporte trois parties, une législative, une réglementaire, chacune étant divisée en 9
livres, eux-mêmes subdivisés en titres, chapitres, sections..., ainsi qu'une partie constituée d'annexes.
Plan sommaire du code électoral français
Parties législative et réglementaire :
•Livre Ier : Election des députés, des conseillers départementaux et des conseillers municipaux
•Titre Ier : Dispositions communes à l'élection des députés, des conseillers
départementaux et des conseillers municipaux
•Titre II : Dispositions spéciales à l'élection des députés
•Titre III : Dispositions spéciales à l'élection des conseillers départementaux
•Titre IV : Dispositions spéciales à l'élection des conseillers municipaux et des membres
du Conseil de Paris

•Livre II : Election des sénateurs des départements


•Titre Ier : Composition du Sénat et durée du mandat des sénateurs,
•Titre II : Composition du collège électoral,
•Titre III : Désignation des délégués des conseils municipaux,
•Titre III bis : Désignation des délégués de l'assemblée de Corse,
•Titre IV : Election des sénateurs,
•Titre V : Conditions d'application,
•Titre VI : Dispositions pénales.

•Livre III : Dispositions spécifiques aux députés élus par les Français établis hors de France,
•Livre IV : Election des conseillers régionaux et des conseillers à l'Assemblée de Corse,
•Titre Ier : Election des conseillers régionaux,
•Titre II : Election des conseillers à l'Assemblée de Corse,
•Titre III : Conditions d'application des titres Ier et II.

•Livre V : Dispositions applicables à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie française et aux îles


Wallis et Futuna
•Titre Ier : Dispositions générales,
•Titre II : Election des députés,
•Titre III : Dispositions applicables à l'élection des membres du congrès et des
assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie,
•Titre IV : Dispositions applicables à l'élection des membres de l'assemblée de la
Polynésie française,
•Titre V : Dispositions applicables à l'élection des membres de l'assemblée territoriale
des îles Wallis et Futuna,
•Titre VI : Dispositions applicables à l'élection des conseillers municipaux en Nouvelle-
Calédonie et en Polynésie française,
•Titre VII : Dispositions applicables à l'élection des sénateurs en Nouvelle-Calédonie, en
Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna,
•Titre VIII : Conditions d'application.

•Livre VI : Dispositions particulières à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-


Pierre-et-Miquelon
•Titre Ier : Mayotte,
•Titre II : Saint-Barthélemy,
•Titre III : Saint-Martin,
•Titre IV : Saint-Pierre-et-Miquelon,
•Titre V : Conditions d'application.

•Livre VI bis : Election des conseillers à l'assemblée de Guyane et des conseillers à


l'assemblée de Martinique
•Titre Ier : Election des conseillers à l'assemblée de Guyane,
•Titre II : Election des conseillers à l'assemblée de Martinique,
•Titre III : Dispositions communes,
•Titre IV : Conditions d'application.
•Livre VII : Dispositions applicables aux consultations organisées en application des articles 72-
4 et 73 de la Constitution
•Livre VIII : Commission prévue par l'article 25 de la Constitution,
•Livre IX : Dispositions finales.
Annexes
•Tableau des circonscriptions électorales des départements (élection des députés),
•Tableau des circonscriptions électorales de la Nouvelle-Calédonie et des collectivités d'outre-
mer régies par l'article 74 de la Constitution (élection des députés),
•Tableau des circonscriptions électorales des Français établis hors de France,
•Tableau des secteurs pour l'élection des membres du conseil de Paris,
•Tableau des secteurs pour l'élection des conseillers municipaux de Lyon,
•Tableau des secteurs pour l'élection des conseillers municipaux de Marseille,
•Répartition des sièges de sénateurs entre les séries,
•Election des sénateurs : Nombre de sénateurs représentant les départements,
•Effectif des conseils régionaux et nombre de candidats par section départementale.

Code pénal

Définition de Code pénal

Etymologie de pénal : du latin poena, peine (légale); peine, châtiment.

Le code pénal, ensemble des textes juridiques définissant les infractions et


les sanctions (dites sanctions pénales) applicables, est la codification du droit pénal. En France, le
nouveau Code pénal est entré en vigueur le 1er mars 1994 en remplacement du Code pénal de 1810.

La procédure pénale décrit les interventions des autorités de l'Etat (police et justice) depuis le dépôt
de plainte, la dénonciation ou la constatation d'une infraction jusqu'à la décision définitive de la justice.

Un code de procédure pénale est un code qui regroupe l'ensemble de textes juridiques relatifs à
l'organisation des différentes étapes de la procédure pénale. Dans certains pays, il est
dénommé Code d'instruction criminelle.
Code social
"Les conduites de consommation, apparemment axées, orientées sur l'objet
et la jouissance, répondent en fait à de tout autres finalités : celle
d'expression métaphorique ou détournée du désir, celle de production, à
travers les signes différentiels, d'un code social de valeurs. Ce n'est donc
pas la fonction individuelle d'intérêt à travers un corpus d'objets qui est
déterminante, c'est celle, immédiatement sociale, d'échange, de
communication, de distribution des valeurs à travers un corpus de signes."
Jean Baudrillard - 1929-2007 - La Société de consommation, 1970

Définition de code social

Le code social est un ensemble de signes, de formules de langage, de signaux corporels, qui sont
émis les individus pour marquer leur appartenance à un groupe, à une communauté ou à une classe
sociale et pour y être acceptés.

L'acquisition des codes sociaux est l'un des fondements de la socialisation des individus pour leur
permettre de gérer les relations interpersonnelles (Cf. Socialisation primaire et socialisation
secondaire). Ces codes évoluent avec la société et s'adaptent en permanence.

Les codes sociaux prennent différentes formes :


•Les émotions,
Exemples : expressions du visage, contrôle corporel.
•Le langage, les formulations linguistiques :
Exemples : expressions codifiées, tutoiement / vouvoiement, tics verbaux, accent, usage du
verlan ou de l'argot.
•L'apparence.
Exemples : coiffure, barbe, mode vestimentaire, accessoires, tatouages.
•Les pratiques, les conduites à avoir selon les circonstances.
Exemples : la politesse, la manière de saluer, la galanterie.
On distingue parfois les codes sociaux des conventions sociales (ou étiquette) qui peuvent être
sujettes à contestation et servent à intégrer ceux qui les connaissent et à exclure ceux qui ne les
connaissent pas ou ne les appliquent pas.

Codification

Définition de codification

Etymologie : dérivé de code, issu du latin codex, recueil de lois, code.

La codification est l'action de codifier ou bien le résultat de cette action.

En droit, la codification est l'action qui consiste à regrouper, à consolider et à structurer en un seul
recueil, appelé code, des éléments épars de normes juridiques existantes concernant une matière
ou un domaine donné. Elle est motivée par la volonté de rendre plus accessibles et plus intelligibles
les règles de droit en les organisant de manière cohérente et en suivant un plan logique.

Outre la création d'un document unique dans un domaine du droit, la codification permet :
•l'actualisation du droit par l'abrogation des textes obsolètes, incompatibles avec
la Constitution ou avec des traités internationaux ou communautaires,
•la mise en évidence des lacunes dans le système juridique et de préparer les réformes visant à
les combler.
Il arrive que le Parlement intervienne pour donner force de loi à certains codes établis par voie
réglementaire.

On distingue :
•la codification officielle conduite par l'autorité, notamment le pouvoir législatif. Cette forme de
codification est sous-entendue lorsque rien n'est précisé.
•la codification officieuse, réalisée aussi par l'autorité mais qui ne donne pas officiellement le
nom de "code" à un regroupement de textes réunissant les dispositions juridiques d'un même
domaine.
•la codification privée, réalisée par des juristes ou des éditeurs afin de faciliter le travail des
professionnels du droit et des justiciables.

En France, la codification moderne remonte à la Révolution Française qui a établi le Code pénal de
1791 et surtout à Napoléon Ier qui entreprit un grand chantier de codification aboutissant au Code
civil (1804), au Code de procédure civile (1806), au Code de commerce (1807), au Code
d'instruction criminelle (1808) et au Code pénal (1810). Actuellement, l'organisation de la
codification est confiée à la Commission supérieure de codification créée par le décret 89-647 du 12
septembre 1989 qui l'a placée sous la présidence du Premier ministre. A fin 2012, le système juridique
français comptait 75 codes en vigueur.
On appelle codification à droit constant une codification qui se contente de recenser et de compiler
les textes existants, mais qui ne s'accompagne d'aucune innovation juridique, sauf les
modifications "rendues nécessaires pour assurer le respect de la hiérarchie des normes et la
cohérence rédactionnelle des textes, pour harmoniser l'état du droit et abroger les dispositions
obsolètes ou devenues sans objet" (*).
(*) Article 171 de la L n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové.

Norme
"Il est pour le moins paradoxal que des normes minimales techniques soient
imposées aux produits importés afin de protéger les consommateurs, alors
qu'aucune règle sociale minimale ne l'est."
Jacques Rigaudiat - Le nouvel ordre prolétaire - 2007

Définition de norme

Etymologie : du latin norma, équerre, règle.

Sens 1
Une norme est une règle, une loi auxquelles on doit se conformer. La norme est l'ensemble des
règles de conduite qu'il convient de suivre au sein d'un groupe social.

Une norme désigne aussi l'état de ce qui est dans la majorité des cas, de ce qui est
répandu, conforme à la moyenne.

Sens 2
Une norme est un ensemble de caractéristiques décrivant et régissant un domaine particulier un objet,
un produit, un être.

Une norme est une spécification technique approuvée par un organisme reconnu de normalisation.
Elle est élaborée en recherchant un consensus parmi l'ensemble
des acteurs d'un marché : producteurs / fabricants, laboratoires, pouvoirs publics, utilisateurs,
consommateurs.

En France, les normes sont élaborées et éditées par l'AFNOR qui coordonne le système de
normalisation. Au niveau international, c'est l'ISO.
Sens 3
En géométrie, la norme est la généralisation de la notion de longueur à d'un vecteur de l'espace
physique.

Règlement

Définition de règlement

Etymologie : de règle, issu du latin regula, règle, loi.

Le règlement est l'action de régler, de déterminer, de soumettre quelqu'un à une règle, à


une discipline. C'est l'ensemble des prescriptions que doivent observer les membres d'un groupe,
d'une société, d'une assemblée, etc.
Exemple : le règlement intérieur.
Synonymes : code, norme, règle, réglementation, statut.

Un règlement est un acte législatif émanant d'une autorité autre que le Parlement, notamment du
pouvoir exécutif, et qui fixe une règle générale : arrêté, ordonnance, réglementation, décret.
Exemple : règlement de police.

Le règlement est aussi l'action :


•de régler une affaire ou unconflit, de lui trouver une solution définitive,
Ex : règlement à l'amiable,
Synonymes : arbitrage, arrangement,
Un règlement de compte est, au sens figuré, l'action de solder une querelle avec violence.
•de payer une somme due, une facture.
Ex : règlement à la livraison.
Synonymes : acquittement, paiement, remboursement.

En droit, un règlement judiciaire est une procédure collective appliquée à un débiteur (commerçant,
profession libérale, entreprise) en état de cessation de paiement, lorsqu'il est encore possible
d'envisager de redresser sa situation.

Les règlements de police sont les arrêtés pris pour assurer la police au niveau de l'Etat,
du Département ou de Commune.
THEME Code civil

Définition de Code civil

Etymologie du mot civil : du latin civilis, de citoyen, civil, qui concerne l'ensemble des citoyens, la vie
politique, l'Etat, lui-même issu du latin civis, citoyen.

Le Code civil est un code juridique réunissant les dispositions législatives et réglementaires relatives
au droit civil qui régit les relations juridiques des personnes entre elles (physiques ou morales) et de
leurs biens.

En France, le Code civil (ou Code Napoléon) a été promulgué le 21 mars 1804 par le Premier consul
Napoléon Bonaparte. Il traite :
•Livre I : du statut des personnes,
•Livre II : du statut des biens,
•Livres III et IV : des relations entre les personnes privées.

Outre des principes généraux du droit (livre I), le Code civil couvre de nombreux domaines :
•droit des personnes (nom, statut de la personne, personnalité juridique, incapacités, etc.),
•droit de la famille (filiation, mariage civil, PACS, divorce),
•droit patrimonial de la famille (régimes matrimoniaux, libéralités, successions),
•droit des biens (nature, propriété, possession),
•droit des obligations et des contrats,
•etc.

Code
Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.

On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.

Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".
Droit civil

Définition du droit civil

Etymologie du mot civil : du latin civilis, de citoyen, civil, qui concerne l'ensemble des citoyens, la vie
politique, l'Etat, lui-même issu du latin civis, citoyen.

En France, le droit civil est une branche du droit privé qui regroupe l'ensemble des règles de
droit relatives aux biens, aux conventions et aux relations entre personnes physiques ou personnes
morales (de droit privé), et règles qui relèvent des juridictions civiles. Ces règles de droit sont issues,
pour l'essentiel, du Code civil qui a été mis en place en 1804 par Napoléon Bonaparte alors Premier
consul.

Le droit civil est constitué de plusieurs sous-ensembles :


•le droit des personnes,
•le droit de la famille,
•le droit des biens,
•le droit des obligations,
•le droit des successions,
•le droit des sûretés,
•le droit du travail (hors juridictions administratives),
•le droit des assurances,
•le droit de la consommation,
•le droit des baux locatifs, des copropriétés, etc.,
•le droit de la construction,
•le droit des sociétés civiles,
•le droit des professions civiles,
•Etc.

Droits civils
On appelle "droits civils", au pluriel, l'ensemble des prérogatives et des droits conférés à une
personne, dans une société donnée, et garantis par le législateur.
Ils sont notamment constitués :
•du droit au respect de la vie privée, au respect de la vie familiale, au respect du domicile et de
la correspondance,
•du droit à l'image,
•du droit à la liberté et à la sûreté,
•du droit d'aller et venir, passer et repasser,
•du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion,
•du droit à la liberté d'expression, à la liberté de réunion et à la liberté d'association,
•du droit au mariage;
•du droit de fonder une famille.
THEME Code d'interaction

Définition de code d'interaction

Un code d'interaction est un code social qui est mis en oeuvre lorsqu'un individu interagit avec un
ou plusieurs autres individus appartenant à son groupe social ou au groupe social auquel il prétend
appartenir.
Exemples : codes de politesse, expressions du visage, marques d'hostilité, vocabulaire, ton de la voix.

Les codes d'interaction varient d'un groupe à l'autre. Ils sont compréhensibles par tous les membres
d'un même groupe et peuvent évoluer dans le temps et selon le contexte. Les codes d'interaction
permettent aux interlocuteurs d'adapter réciproquement leur conduite et d'établir une communication.

Code

Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.

On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.
Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".

Code social
"Les conduites de consommation, apparemment axées, orientées sur l'objet
et la jouissance, répondent en fait à de tout autres finalités : celle
d'expression métaphorique ou détournée du désir, celle de production, à
travers les signes différentiels, d'un code social de valeurs. Ce n'est donc
pas la fonction individuelle d'intérêt à travers un corpus d'objets qui est
déterminante, c'est celle, immédiatement sociale, d'échange, de
communication, de distribution des valeurs à travers un corpus de signes."
Jean Baudrillard - 1929-2007 - La Société de consommation, 1970
Définition de code social

Le code social est un ensemble de signes, de formules de langage, de signaux corporels, qui sont
émis les individus pour marquer leur appartenance à un groupe, à une communauté ou à une classe
sociale et pour y être acceptés.

L'acquisition des codes sociaux est l'un des fondements de la socialisation des individus pour leur
permettre de gérer les relations interpersonnelles (Cf. Socialisation primaire et socialisation
secondaire). Ces codes évoluent avec la société et s'adaptent en permanence.

Les codes sociaux prennent différentes formes :


•Les émotions,
Exemples : expressions du visage, contrôle corporel.
•Le langage, les formulations linguistiques :
Exemples : expressions codifiées, tutoiement / vouvoiement, tics verbaux, accent, usage du
verlan ou de l'argot.
•L'apparence.
Exemples : coiffure, barbe, mode vestimentaire, accessoires, tatouages.
•Les pratiques, les conduites à avoir selon les circonstances.
Exemples : la politesse, la manière de saluer, la galanterie.

On distingue parfois les codes sociaux des conventions sociales (ou étiquette) qui peuvent être
sujettes à contestation et servent à intégrer ceux qui les connaissent et à exclure ceux qui ne les
connaissent pas ou ne les appliquent pas.

Habitus
"L'habitus est le produit du travail d'inculcation et d'appropriation
nécessaire pour que ces produits de l'histoire collective que sont les
structures objectives (e. g. de la langue, de l'économie, etc.) parviennent
à se reproduire, sous la forme de dispositions durables, dans tous les
organismes (que l'on peut, si l'on veut, appeler individus) durablement
soumis aux mêmes conditionnements, donc placés dans les mêmes
conditions matérielles d'existences"
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Esquisse d'une théorie de la pratique
Définition d'habitus

Etymologie : du latin habitus, manière d'être, aspect extérieur, conformation physique, attitude,
contenance, dérivé du verbe habere, avoir, posséder, être maître de, avoir en soi, avoir sur soi, porter
(un vêtement...).

Le terme habitus est la manière d'être, l'allure générale, la tenue, la disposition d'esprit, de quelqu'un
ou de quelque chose.

En médecine, l'habitus est l'apparence générale du corps humain vue comme le reflet de l'état
de santé ou de la maladie d'une personne.

En sociologie, l'habitus est la manière d'être, l'ensemble des habitudes ou des comportements acquis
par un individu, un groupe d'individus ou un groupe social.

La notion d'habitus remonte à l'Antiquité grecque sous le terme "hexis", traduit au Moyen
Age par habitus. Pour Aristote (384-322 av. JC), l'hexis ne se réduit pas à la seule habitude,
accoutumance produite par la répétition, il y rattache la notion de vertu qui n'a pas un caractère
entièrement automatique.

Le sociologue Marcel Mauss (1872-1950) voit dans l'habitus un "lien" englobant des dimensions
diverses d'ordres physique, psychique, social et culturel qui en fait une notion importante pour
son concept de "l'homme total".

En France, le therme habitus a été popularisé par le sociologue Pierre Bourdieu (1930-2002). Pour lui,
l'habitus correspond au fait de se socialiser au sein d'un peuple traditionnel, formant ainsi un "système
de dispositions réglées" acquises par ajustement spontané entre les contraintes imposées à l'individu
et ses espérances ou aspirations propres. L'habitus permet d'expliquer que des individus, appartenant
à une même catégorie sociale, à un même groupe, placés dans des conditions analogues aient une
vision du monde, des idées, des comportements, des goûts similaires.
"Le rôle des socialisations primaire (enfance, adolescence) et secondaire (âge adulte) est très
important dans la structuration de l'habitus. Par le biais de cette acquisition commune de capital social,
les individus de mêmes classes peuvent ainsi voir leurs comportements, leurs goûts et leurs "styles de
vie" se rapprocher jusqu'à créer un habitus de classe. Chacune des socialisations vécues va être
incorporée (les expériences étant elles-mêmes différentes selon la classe d'origine) ce qui donnera les
grilles d'interprétation pour se conduire dans le monde. L'habitus est alors la matrice des
comportements individuels, et permet de rompre un déterminisme supra-individuel [.]. Cet
habitus influence tous les domaines de la vie (loisirs, alimentation,
culture, travail, éducation, consommation...)." (Wikipédia)
Interaction
Interaction sociale

"L'évolution de notre capacité à transformer notre milieu, l'intensification


des interactions entre personnes, entre entreprises, entre nations, amènent
nécessairement à toujours "plus d'Etat". Les épisodes inverses provoqués par
les gouvernements de Reagan ou de Thatcher ne sont que les soubresauts
ultimes d'une société fondée sur les illusions du XIXe siècle et dont le moteur
est la compétition, donc l'égoïsme."
Albert Jacquard - 1925-2013 - J'accuse l'économie triomphante, 1995

Définition d'interaction

Etymologie : mot composé du préfixe latin inter-, entre, et de action, du latin actio, faculté d'agir,
activité, action, acte, fait, accomplissement, dérivé du verbe agere, agir, faire.

L'interaction est l'action ou l'influence réciproque qui peut s'exercer entre deux ou plusieurs
objets, corps, phénomènes ou systèmes physiques. Elle peut en changer le comportement ou
la nature.
Exemples : interaction médicamenteuse, interaction moléculaire, interaction gravitationnelle.
Synonymes : interférence, interdépendance, réaction, répercussion.

Au sens figuré, une interaction est l'influence réciproque de deux ou plusieurs personnes l'une sur
l'autre.

Interaction sociale
En sociologie ou en psychologie, l'interaction sociale est l'influence réciproque de personnes ou de
groupes de personnes entrés en contact au sein d'un système social. Les interactions sont des
relations interhumaines verbales ou non verbales (gestes, regards, attitudes...) qui provoquent une
action en réponse chez l'interlocuteur, qui elle-même a un effet sur l'initiateur de la relation.

On peut distinguer les interactions :


•positives : coopération, participation, adaptation, intégration, émulation...
•négatives : conflit, lutte, rivalité, ségrégation, discrimination, insulte...
•ambivalentes : compétition, concurrence.
Très utilisée en sociologie et en psychologie sociale, cette notion peut représenter selon les auteurs un
objet, un processus, un point de vue (interactionnisme), etc.
Interactionnisme
(Interactionnisme symbolique)

Définition d'interactionnisme

Etymologie : composé de interaction et du suffixe -isme qui sert à former un nom correspondant à une
attitude, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

On appelle interactionnisme (ou interactionnisme symbolique) un courant de pensée de


la sociologie qui analyse la société comme le résultat de l'interaction entre les individus qui la
composent. Ce courant s'est développé aux Etats-Unis au milieu du XXème siècle à partir des travaux
de l'université de Chicago, en empruntant à différents domaines : psychologie, anthropologie,
sociologie ou sciences de l'information.

La société est conçue comme la résultante des multiples interactions entre les individus et non comme
une entité supérieure aux individus qui la composent. Lorsqu'ils sont en interaction, les individus
attribuent une valeur symbolique à leur conduite et à leurs gestes.

Les fondements de l'interactionnisme symbolique sont :


•Les humains se comportent envers les choses selon le sens qu'ils leur attribuent.
•Ce sens résulte de l'interaction sociale que chaque individu a avec les autres.
•Ces sens sont transformés lors d'un processus d'interprétation utilisé par l'individu pour
interagir avec les choses.
Les études des interactionnistes sont centrées sur les interactions entre un individu avec les autres et
avec son environnement et sur ses motivations. Elles s'appuient sur des observations personnelles et
directes menées sur le terrain. L'interactionnisme s'oppose en cela au courant fonctionnaliste qui
domine alors la sociologie américaine et qui privilégie l'analyse quantitative basée, par exemple, sur
des enquêtes ou des sondages.

L'adjectif interactionniste qualifie ce qui est relatif à l'interactionnisme et aux interactions régissant les
relations entre les individus.
THEME Famille
"La république n'entend plus faire de distinction dans la famille humaine. Elle
n'exclut personne de son immortelle devise : liberté - égalité - fraternité."
Victor Schoelcher - 1804-1893 - rapport Schoelcher, 1848

Définition de famille

Etymologie : du latin familia, les gens de la maison, maisonnée, domesticité, famille, race, lignée,
dérivée de famulus, serviteur, esclave.

Au sens large, la famille est l'ensemble des personnes ayant un lien de parenté, d'alliance ou
d'adoption avec quelqu'un.
Exemples : Un repas de famille. Avoir le sens de la famille. Entrer dans la famille par alliance.

Au sens restreint et administratif, la famille est l'entité constituée par une personne ou un couple et
de ses enfants, vivant sous un même toit.
Exemples : fonder une famille, une famille nombreuse, une famille biologique, une famille adoptive, une
famille recomposée, une famille monoparentale.
Synonymes : foyer, maisonnée, parenté.
Pour l'INSEE, "une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et
constituée :
•soit d'un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s)
appartenant au même ménage ;
•soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille
monoparentale).
Pour qu'une personne soit enfant d'une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de
conjoint ou d'enfant faisant partie du même ménage.
Un ménage* peut comprendre zéro, une ou plusieurs familles."
* Note : pour l'INSEE, un ménage est l'ensemble des occupants d'un même logement
sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté.
Une famille est aussi l'ensemble des générations successives qui descendent des mêmes ancêtres.
Synonymes : lignage, lignée, dynastie.
Exemple : C'est une des plus vieilles familles du Bordelais.

Par extension, le terme famille est utilisé pour désigner toutes les personnes vivant sous la protection
d'un chef.
Synonyme : clan.
Exemple : les mafiosi sous l'autorité d'un parrain.

Au sens figuré, une famille est un groupe de personnes, de choses ou d'espèces ayant des
similitudes en matière de croyances, d'idées, de passions, de techniques, de caractéristiques, etc.
Exemples : Avoir un air de famille, la famille humaine, une famille littéraire, une famille politique, la
famille des instruments à cordes.

En biologie, la famille est l'un des taxons de la hiérarchie de la classification, situé au-dessous de
l'ordre et au-dessus du genre.
Exemple : la famille de Rosaceae, la famille des Corvidés.
Nom de famille
Le nom de famille, anciennement nom patronymique ou patronyme, est le nom qui figure sur l'acte de
naissance d'une personne, celui du père ou de la mère. Il peut changer à l'occasion d'une adoption
simple ou plénière ou pour un motif légitime. Il doit être distingué du nom d'usage qui est utilisé dans la
vie quotidienne et qui est facultatif. Le nom d'usage peut être le nom du conjoint(e), ou composé avec
le nom de famille et le nom de famille du conjoint, ou composé avec les noms de famille de chacun des
deux parents.

Code de la famille
En droit de la famille, le Code de la famille est le nom communément utilisé pour désigner le Code de
l'action sociale et des familles (CASF) qui regroupe l'ensemble des dispositions législatives et
réglementaires sur l'action sociale et la famille. Il organise en grande partie la solidarité en direction des
familles, quelle qu'en soit leur situation ou leur composition.

Famille politique

Définition de famille politique

L'expression famille politique est une formulation imagée pour désigner un ensemble de partis et de
mouvements politiques ayant des liens apparentés à des liens familiaux et des idéaux voisins, dans
lesquels un homme politique ou un électeur peut se reconnaître en première approche, avant toute
identification à une organisation partisane. Selon les circonstances, les composantes structurées
(partis, mouvements, associations, etc.) d'une famille politique peuvent se rassembler pour former
une coalition politique en vue d'une élection.
Expression : rester fidèle à sa famille politique.

Dire que l'on se reconnait dans une famille politique peut être considéré comme un moyen pour :
•éviter de se positionner comme sympathisant de tel ou tel parti,
•rejeter tout attachement à un parti, à une idéologie.

En France, dans le cadre de la segmentation classique droite / gauche, on distingue, en général, cinq
grandes familles politiques : extrême gauche, gauche, centre, droite, extrême droite.

Il existe aussi une palette de familles politiques qui fait référence à des valeurs ou à des
caractéristiques importantes des programmes politiques. Elle est révélatrice du fait que le clivage droite
/ gauche n'est pas toujours pertinent.
Exemples de familles politiques : les souverainistes", les gaullistes, les libéraux, les conservateurs,
les socio-démocrates, les écologistes, etc.

La classification des formations politiques européennes en familles politiques montre également que
les concepts de "droite" et de "gauche" ne se déclinent pas de manière identique dans les différents
pays.

THEME Code du travail

Définition de Code du travail

Le Code du travail est un recueil qui rassemble la plupart des textes applicables en matière de droit
du travail (lois, décrets, règlements). Il régit les relations de travail entre les employeurs et les
salariés dans le secteur privé, ainsi que pour certains salariés du secteur public soumis à
des statuts particuliers.

En France, le premier Code du travail est élaboré en 1910, sous l'intitulé Code du travail et de la
prévoyance sociale, et est complètement achevé en 1927. Un nouveau Code du travail a été
promulgué en 1973. Le Code du travail actuel est entré en vigueur le 1er mai 2008.

Plan du Code du travail :


•Chapitre préliminaire relatif au dialogue social
•Première partie : Les relations individuelles de travail
•Deuxième partie : Les relations collectives de travail
•Troisième partie : la durée du travail, le salaire, l'intéressement, la participation et l'épargne
salariale
•Quatrième partie : la santé et la sécurité au travail
•Cinquième partie : L'emploi
•Sixième partie : La formation professionnelle
•Septième partie : Les dispositions particulières à certaines professions et activités
•Huitième partie : Le contrôle de l'application de la législation du travail

Le Code du travail est considéré par une partie de la classe politique et par le milieu des affaires
comme trop complexe et comme un frein à l'embauche des salariés et, de ce fait, devant être réformé
pour s'adapter aux évolutions de la société : modèles productifs, métiers, organisations du travail,
trajectoires professionnelles discontinues, etc.
Code

Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.

On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.

Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".
Contrat de travail

Définition de contrat de travail

En droit du travail, un contrat de travail est une convention entre une personne (l'employé) et une
autre, personne physique ou morale (l'employeur), par laquelle le premier s'engage à effectuer
un travail pour le compte du second en échange d'un salaire.

En France, le contrat de travail est régi par le Code du travail.


"Le contrat de travail est soumis aux règles du droit commun. Il peut être constaté dans les
formes qu'il convient aux parties contractantes d'adopter.
Toutefois, le contrat de travail à durée déterminée doit être constaté par écrit. Le contrat qui
n'est pas constaté par écrit est présumé conclu pour une durée indéterminée." (Code du travail
- Article L121-1 - Alinéa 1 & 2)
Seul le contrat à durée indéterminée (CDI) à temps complet peut être non-écrit. Un contrat écrit est
exigé dans les autres cas : contrats à durée déterminée (CDD), contrats de travail à temps partiel,
contrats de travail temporaire ou contrats d'apprentissage.

Pour être reconnu comme tel par la jurisprudence de la Cour de cassation, le contrat de travail
nécessite une prestation de travail, une rémunération et un lien de subordination entre l'employé et
l'employeur.

Pour être valide sur le plan juridique, le contrat de travail doit remplir quatre conditions :
•le consentement des parties,
•la capacité de contracter,
•un objet certain,
•une cause licite.
Le contrat de travail peut prendre fin par rupture conventionnelle (d'un commun accord),
par démission du salarié ou par licenciement pour faute grave ou lourde ou pour raison économique.

Droit du travail

Définition de droit du travail

Le droit du travail est l'ensemble des règles régissant les relations entre un employeur et
les travailleurs qui lui sont subordonnés, Il est l'une des composantes du droit social.
L'existence de la relation de travail dépend des conditions de fait de l'activité des travailleurs, et non de
la volonté exprimée par les deux parties, ni de la dénomination qu'ils ont données à leurs relations. Le
droit du travail s'applique donc même en l'absence de contrat de travail, dans la mesure où il existe
un lien de subordination d'un travailleur vis-à-vis d'un employeur. Cette subordination est un lien
juridique qui, selon la jurisprudence (Cour de cassation, 13 novembre 1996), se caractérise par
l'"exécution d'un travail sous l'autorité d'un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et
des directives, d'en contrôler l'exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné".

Le droit du travail ne s'applique que pour le travail pour le compte d'autrui. Il ne concerne donc pas le
travail pour son propre compte (ex : entrepreneurs, artisans, commerçants, professions libérales et
autres travailleurs indépendants). Il ne s'applique pas non plus aux agents fonctionnaires, statutaires et
contractuels de droit public.

Du fait de la relation de dépendance, le droit du travail cherche à protéger le salarié contre l'arbitraire
de l'employeur et à rééquilibrer leurs relations. Cependant le contrat de travail a d'autres finalités. Il est
aussi un droit de l'organisation de l'entreprise et vise à favoriser l'emploi.

Les normes du droit du travail ont des origines nationales (lois, décrets, actes règlementaires,
jurisprudence de la chambre sociale de la Cour de cassation), internationales (Organisation
Internationale du Travail, Convention européenne des Droits de l'Homme, la Charte sociale
européenne, jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l'Homme)
ou professionnelles (conventions collectives).

Le Droit du travail traite notamment :


•du contrat de travail (création, exécution, rupture),
•des salaires,
•du temps de travail et des congés,
•des libertés syndicales,
•de la représentation des travailleurs,
•des conflits du travail et de leur mode de résolution,
•des normes de sécurité dans le cadre du travail,
•de la protection des travailleurs vulnérables.

Salariat, salarié

Définition de salariat

Etymologie : du latin salarium, solde militaire (argent pour acheter du sel), le suffixe at indiquant une
qualité, une fonction.

Sens 1 :
Le salariat est la condition du salarié, personne liée à une autre par un contrat de travail.

Sens 2 :
Le salariat désigne l'ensemble des salariés, par opposition au patronat ou aux professions
indépendantes.

Sens 3 :
Le salariat est un mode d'organisation du travail basé sur la rémunération de celui qui loue sa force
de travail. Le salarié passe un contrat avec son employeur, qui peut être un individu, une association,
une entreprise, un Etat... Le contrat se caractérise par un lien de subordination juridique envers
l'employeur. En échange du travail effectué, le salarié reçoit une rémunération, mensuelle en général,
ainsi que le financement de sa protection sociale.

Issu de la "révolution industrielle", le salariat est le mode d'organisation du travail majoritaire dans
le capitalisme. On parle de société salariale. En France, la population active est constituée à environ
90% de salariés (65% en 1954). Les autres sont essentiellement les travailleurs indépendants
(exploitants agricoles, artisans, commerçants, professions libérales).

Selon la jurisprudence, trois critères sont nécessaires pour que soit établie l'existence d'un contrat de
travail :
•une prestation de travail réalisée pour autrui,
•une rémunération (en espèces ou/et en nature),
•un lien de subordination dans l'exécution du travail à un employeur qui a le pouvoir de donner
des ordres, des directives, qui peut contrôler l'exécution du travail et sanctionner d'éventuels
manquements.

Travail
"J'appelle travail tout effort exempt de plaisir, ou plutôt : un effort qui vous
diminue à vos propres yeux."
Emil Cioran - Carnets 1957-1972, 2 juillet 1970

Définition du travail

Etymologie : du bas latin tripalium, appareil formé de trois pieux, utilisé pour ferrer ou soigner les
animaux, ou comme instrument de torture pour punir les esclaves.
Le travail désigne l'effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou
obtenir un résultat recherché.

Quelques uns des différents sens du mot travail :


•En tant qu'occupation rémunérée, le travail est synonyme d'emploi. Le terme travail peut aussi
s'appliquer à des activités non rémunérées (Ex : Travail domestique, dans le cadre de la famille)
•En économie, le travail est l'un des facteurs de production, avec le capital et la terre. Fourni par
des employés en échange d'un salaire, il est organisé et dirigé vers la réalisation de biens ou de
services.
Le travail est l'un des éléments d'appartenance d'un individu à la société. Mais, selon les points
de vue, il est perçu comme un devoir moral et social ou, à l'inverse, comme une exploitation et
une aliénation.
•En sociologie, le travail est l'ensemble des activités humaines répétitives, pénibles, non
gratifiantes et réalisées dans la contrainte. Ex: le travail en usine, les travaux agricoles....
•En matière artistique, le travail désigne une oeuvre en cours de création ainsi que l'ensemble
des oeuvres d'un artiste.
•En obstétrique, le travail est synonyme d'accouchement, entre les contractions et la délivrance.
•En physique, le travail est le produit de l'intensité d'une force par le chemin parcouru.

THEME Code électoral

Définition de code électoral

Le code électoral est le code qui régit les élections d'un pays. Il regroupe les lois et
les règlements relatifs aux différentes élections, et précise pour chacune d'elles comment s'organise le
processus électoral.

Il traite notamment des aspects suivants :


•Mode de scrutin,
•Conditions d'inscription sur une liste électorale,
•Etablissement et révision des listes électorales,
•Cartes électorales,
•Conditions d'éligibilité et inéligibilité,
•Incompatibilités,
•Propagande,
•Financement et plafonnement des dépenses électorales,
•Opérations de vote,
•Vote par procuration,
•Commissions de contrôle des opérations de vote,
•Dispositions pénales,
•Contentieux.

Le code électoral comporte trois parties, une législative, une réglementaire, chacune étant divisée en 9
livres, eux-mêmes subdivisés en titres, chapitres, sections..., ainsi qu'une partie constituée d'annexes.

Plan sommaire du code électoral français


Parties législative et réglementaire :
•Livre Ier : Election des députés, des conseillers départementaux et des conseillers municipaux
•Titre Ier : Dispositions communes à l'élection des députés, des conseillers
départementaux et des conseillers municipaux
•Titre II : Dispositions spéciales à l'élection des députés
•Titre III : Dispositions spéciales à l'élection des conseillers départementaux
•Titre IV : Dispositions spéciales à l'élection des conseillers municipaux et des membres
du Conseil de Paris

•Livre II : Election des sénateurs des départements


•Titre Ier : Composition du Sénat et durée du mandat des sénateurs,
•Titre II : Composition du collège électoral,
•Titre III : Désignation des délégués des conseils municipaux,
•Titre III bis : Désignation des délégués de l'assemblée de Corse,
•Titre IV : Election des sénateurs,
•Titre V : Conditions d'application,
•Titre VI : Dispositions pénales.

•Livre III : Dispositions spécifiques aux députés élus par les Français établis hors de France,
•Livre IV : Election des conseillers régionaux et des conseillers à l'Assemblée de Corse,
•Titre Ier : Election des conseillers régionaux,
•Titre II : Election des conseillers à l'Assemblée de Corse,
•Titre III : Conditions d'application des titres Ier et II.

•Livre V : Dispositions applicables à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie française et aux îles


Wallis et Futuna
•Titre Ier : Dispositions générales,
•Titre II : Election des députés,
•Titre III : Dispositions applicables à l'élection des membres du congrès et des
assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie,
•Titre IV : Dispositions applicables à l'élection des membres de l'assemblée de la
Polynésie française,
•Titre V : Dispositions applicables à l'élection des membres de l'assemblée territoriale
des îles Wallis et Futuna,
•Titre VI : Dispositions applicables à l'élection des conseillers municipaux en Nouvelle-
Calédonie et en Polynésie française,
•Titre VII : Dispositions applicables à l'élection des sénateurs en Nouvelle-Calédonie, en
Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna,
•Titre VIII : Conditions d'application.

•Livre VI : Dispositions particulières à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-


Pierre-et-Miquelon
•Titre Ier : Mayotte,
•Titre II : Saint-Barthélemy,
•Titre III : Saint-Martin,
•Titre IV : Saint-Pierre-et-Miquelon,
•Titre V : Conditions d'application.

•Livre VI bis : Election des conseillers à l'assemblée de Guyane et des conseillers à


l'assemblée de Martinique
•Titre Ier : Election des conseillers à l'assemblée de Guyane,
•Titre II : Election des conseillers à l'assemblée de Martinique,
•Titre III : Dispositions communes,
•Titre IV : Conditions d'application.

•Livre VII : Dispositions applicables aux consultations organisées en application des articles 72-
4 et 73 de la Constitution
•Livre VIII : Commission prévue par l'article 25 de la Constitution,
•Livre IX : Dispositions finales.
Annexes
•Tableau des circonscriptions électorales des départements (élection des députés),
•Tableau des circonscriptions électorales de la Nouvelle-Calédonie et des collectivités d'outre-
mer régies par l'article 74 de la Constitution (élection des députés),
•Tableau des circonscriptions électorales des Français établis hors de France,
•Tableau des secteurs pour l'élection des membres du conseil de Paris,
•Tableau des secteurs pour l'élection des conseillers municipaux de Lyon,
•Tableau des secteurs pour l'élection des conseillers municipaux de Marseille,
•Répartition des sièges de sénateurs entre les séries,
•Election des sénateurs : Nombre de sénateurs représentant les départements,
•Effectif des conseils régionaux et nombre de candidats par section départementale.

Code

Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.
On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.

Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".

Election
"Les hommes politiques sont des poètes. Ils appellent traversée du désert
une banale non-réélection."
Denis Langlois - né en 1940 - Revue "Secousse", juin 2016
Définition d'élection

Etymologie : du latin electio, choix.

L'élection est un choix réalisé au moyen d'un suffrage (vote, approbation) auquel toutes les personnes
disposant du droit de vote, le corps électoral, sont appelées à participer.

L'objectif de l'élection est la désignation d'une ou plusieurs personnes pour exercer un mandat
électoral (politique, économique, associatif, syndical, social,...) durant lequel elle(s) représente(nt)
leurs électeurs. Par son vote, le corps électoral leur transfère la légitimité nécessaire pour exercer le
pouvoir attribué à la fonction objet de l'élection.

On appelle circonscription la cellule électorale de base à l'intérieur de laquelle les électeurs ont à
choisir entre les mêmes candidats. Exemples pour la France :

Election Circonscription
Présidentielle Territoire national
Législative Circonscription législative
Régionale Région
Départementale Canton
Municipale Commune

Le mode de désignation des élus est appelé scrutin. Il peut être uninominal ou à listes, majoritaire
ou proportionnel, à un tour ou à plusieurs tours.

Historiquement mise en oeuvre dans les régimes aristocratiques (Antiquité grecque) pour désigner les
membres de l'exécutif, l'élection, devenue libre et étendue au suffrage universel, est une des
caractéristiques majeures de la démocratie. Cependant, pour certains, qui sont partisans
d'une démocratie directe, celle-ci doit pouvoir fonctionner sans élection, en particulier, par le
referendum ou le tirage au sort des représentants.

THEME Code pénal


Définition de Code pénal

Etymologie de pénal : du latin poena, peine (légale); peine, châtiment.

Le code pénal, ensemble des textes juridiques définissant les infractions et


les sanctions (dites sanctions pénales) applicables, est la codification du droit pénal. En France, le
nouveau Code pénal est entré en vigueur le 1er mars 1994 en remplacement du Code pénal de 1810.

La procédure pénale décrit les interventions des autorités de l'Etat (police et justice) depuis le dépôt
de plainte, la dénonciation ou la constatation d'une infraction jusqu'à la décision définitive de la justice.

Un code de procédure pénale est un code qui regroupe l'ensemble de textes juridiques relatifs à
l'organisation des différentes étapes de la procédure pénale. Dans certains pays, il est
dénommé Code d'instruction criminelle.

Code

Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.

On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.

Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".

Droit
"Tous les gouvernements ont de tout temps violé tous les droits, à commencer par
le droit des gens. Les canons s'appelaient l'ultima ratio. Qui a force a droit, voilà
quelle était la maxime ; les petits états dévorés par les grands ; les poules mangées
par les renards, les renards mangés par les loups, les loups mangés par les lions,
voilà quelle était la pratique. Ce qui est une nouveauté, c'est le respect du droit.
Ceci est l'honneur de la civilisation du XIXe siècle de vouloir que le faible soit
respecté par le fort, et que la morale éternelle soit au-dessus des piques et des
mousquets."
Victor Hugo - 1802-1885 - Choses vues

Définition de droit

Etymologie : du latin directus, en ligne droite, direct.

Sens 1
Le droit est la faculté de réaliser une action, de jouir de quelque chose, d'y prétendre, de l'exiger.
Exemples : Etre dans son droit, le droit de vote.
Sens 2
Un droit est une taxe dont l'acquittement permet d'utiliser ou de réaliser quelque chose ou donne un
droit d'entrée, un avantage, une prérogative...
Ex : droit d'auteur, droit de tirage.

Sens 3
Le droit est l'ensemble des règles et des normes générales qui régissent les rapports entre les
individus et définissent leurs droits et prérogatives ainsi que ce qui est obligatoire, autorisé ou interdit.
Le droit est susceptible de voir son exécution appliquée de manière contraignante par l'intervention de
la puissance publique, c'est-à-dire de l'État. C'est ce qui distingue une règle de droit d'une règle de
morale ou politesse.

Le droit est segmenté en différents sous-ensembles correspondant à un domaine de la législation.


Exemples :
•Droit civil,
•Droit pénal,
•Droit international,
•Droit commercial,
•Droit des affaires.
•Droit du travail,
•Droit privé,
•Droit public.

Droit pénal

Définition de droit pénal

Etymologie de pénal : du latin poena, peine (légale); peine, châtiment.

Le droit pénal est la branche du droit qui réunit l'ensemble des règles de conduite imposées par
la société aux citoyens sous peine de sanction. Il détermine les actes, comportements ou conduites
antisociales qui constituent les infractions, et définit la réaction de la société, appelée sanction
pénale ou peine, à ces manquements. La personne qui commet une infraction est appelée
un délinquant.

Pour qu'un comportement puisse être qualifié d'infraction pénale, il est nécessaire que 3 conditions
soient réunies :
•qu'il soit considéré comme tel par un texte de loi (légalité),
•qu'il ait été effectivement commis (matérialité),
•que la personne qui l'a commis soit apte à comprendre et à vouloir.
Le droit pénal général est l'ensemble des règles applicables aux infractions d'une manière générale,
tandis que le droit pénal spécial contient les règles applicables spécialement à chaque infraction.

Le droit pénal, qui concerne les relations entre la société ou la collectivité publique et un individu,
s'oppose au droit civil qui traite des relations entre individus.

Sanction pénale

Définition de sanction pénale

Etymologie de pénal : du latin poena, peine (légale); peine, châtiment.

Une sanction pénale est une condamnation infligée à quelqu'un par une juridiction pénale (juge de
proximité, tribunal de police, tribunal correctionnel, cour d'assises) pour une infraction relevant du Code
pénal.

La peine établie par la loi vise à réprimer l'interdiction qui a été transgressée et à "indemniser" la
société par l'intermédiaire de l'Etat.

Une sanction pénale peut prendre plusieurs formes :


•amende,
•incarcération,
•travail d'intérêt général,
•peine complémentaire (interdiction d'exercer une activité économique, perte de droits
civiques, confiscation, injonction de soins, etc.).
•etc.
En France, la sanction pénale la plus élevée est la réclusion criminelle à perpétuité.
THEME Code social
"Les conduites de consommation, apparemment axées, orientées sur l'objet
et la jouissance, répondent en fait à de tout autres finalités : celle
d'expression métaphorique ou détournée du désir, celle de production, à
travers les signes différentiels, d'un code social de valeurs. Ce n'est donc
pas la fonction individuelle d'intérêt à travers un corpus d'objets qui est
déterminante, c'est celle, immédiatement sociale, d'échange, de
communication, de distribution des valeurs à travers un corpus de signes."
Jean Baudrillard - 1929-2007 - La Société de consommation, 1970

Définition de code social

Le code social est un ensemble de signes, de formules de langage, de signaux corporels, qui sont
émis les individus pour marquer leur appartenance à un groupe, à une communauté ou à une classe
sociale et pour y être acceptés.

L'acquisition des codes sociaux est l'un des fondements de la socialisation des individus pour leur
permettre de gérer les relations interpersonnelles (Cf. Socialisation primaire et socialisation
secondaire). Ces codes évoluent avec la société et s'adaptent en permanence.

Les codes sociaux prennent différentes formes :


•Les émotions,
Exemples : expressions du visage, contrôle corporel.
•Le langage, les formulations linguistiques :
Exemples : expressions codifiées, tutoiement / vouvoiement, tics verbaux, accent, usage du
verlan ou de l'argot.
•L'apparence.
Exemples : coiffure, barbe, mode vestimentaire, accessoires, tatouages.
•Les pratiques, les conduites à avoir selon les circonstances.
Exemples : la politesse, la manière de saluer, la galanterie.

On distingue parfois les codes sociaux des conventions sociales (ou étiquette) qui peuvent être
sujettes à contestation et servent à intégrer ceux qui les connaissent et à exclure ceux qui ne les
connaissent pas ou ne les appliquent pas.

Code
Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.

On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.

Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".
Code d'interaction

Définition de code d'interaction

Un code d'interaction est un code social qui est mis en oeuvre lorsqu'un individu interagit avec un
ou plusieurs autres individus appartenant à son groupe social ou au groupe social auquel il prétend
appartenir.
Exemples : codes de politesse, expressions du visage, marques d'hostilité, vocabulaire, ton de la voix.

Les codes d'interaction varient d'un groupe à l'autre. Ils sont compréhensibles par tous les membres
d'un même groupe et peuvent évoluer dans le temps et selon le contexte. Les codes d'interaction
permettent aux interlocuteurs d'adapter réciproquement leur conduite et d'établir une communication.

Habitus
"L'habitus est le produit du travail d'inculcation et d'appropriation
nécessaire pour que ces produits de l'histoire collective que sont les
structures objectives (e. g. de la langue, de l'économie, etc.) parviennent
à se reproduire, sous la forme de dispositions durables, dans tous les
organismes (que l'on peut, si l'on veut, appeler individus) durablement
soumis aux mêmes conditionnements, donc placés dans les mêmes
conditions matérielles d'existences"
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Esquisse d'une théorie de la pratique

Définition d'habitus

Etymologie : du latin habitus, manière d'être, aspect extérieur, conformation physique, attitude,
contenance, dérivé du verbe habere, avoir, posséder, être maître de, avoir en soi, avoir sur soi, porter
(un vêtement...).

Le terme habitus est la manière d'être, l'allure générale, la tenue, la disposition d'esprit, de quelqu'un
ou de quelque chose.

En médecine, l'habitus est l'apparence générale du corps humain vue comme le reflet de l'état
de santé ou de la maladie d'une personne.

En sociologie, l'habitus est la manière d'être, l'ensemble des habitudes ou des comportements acquis
par un individu, un groupe d'individus ou un groupe social.

La notion d'habitus remonte à l'Antiquité grecque sous le terme "hexis", traduit au Moyen
Age par habitus. Pour Aristote (384-322 av. JC), l'hexis ne se réduit pas à la seule habitude,
accoutumance produite par la répétition, il y rattache la notion de vertu qui n'a pas un caractère
entièrement automatique.

Le sociologue Marcel Mauss (1872-1950) voit dans l'habitus un "lien" englobant des dimensions
diverses d'ordres physique, psychique, social et culturel qui en fait une notion importante pour
son concept de "l'homme total".

En France, le therme habitus a été popularisé par le sociologue Pierre Bourdieu (1930-2002). Pour lui,
l'habitus correspond au fait de se socialiser au sein d'un peuple traditionnel, formant ainsi un "système
de dispositions réglées" acquises par ajustement spontané entre les contraintes imposées à l'individu
et ses espérances ou aspirations propres. L'habitus permet d'expliquer que des individus, appartenant
à une même catégorie sociale, à un même groupe, placés dans des conditions analogues aient une
vision du monde, des idées, des comportements, des goûts similaires.
"Le rôle des socialisations primaire (enfance, adolescence) et secondaire (âge adulte) est très
important dans la structuration de l'habitus. Par le biais de cette acquisition commune de capital social,
les individus de mêmes classes peuvent ainsi voir leurs comportements, leurs goûts et leurs "styles de
vie" se rapprocher jusqu'à créer un habitus de classe. Chacune des socialisations vécues va être
incorporée (les expériences étant elles-mêmes différentes selon la classe d'origine) ce qui donnera les
grilles d'interprétation pour se conduire dans le monde. L'habitus est alors la matrice des
comportements individuels, et permet de rompre un déterminisme supra-individuel [.]. Cet
habitus influence tous les domaines de la vie (loisirs, alimentation,
culture, travail, éducation, consommation...)." (Wikipédia)

Habitus
"L'habitus est le produit du travail d'inculcation et d'appropriation
nécessaire pour que ces produits de l'histoire collective que sont les
structures objectives (e. g. de la langue, de l'économie, etc.) parviennent
à se reproduire, sous la forme de dispositions durables, dans tous les
organismes (que l'on peut, si l'on veut, appeler individus) durablement
soumis aux mêmes conditionnements, donc placés dans les mêmes
conditions matérielles d'existences"
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Esquisse d'une théorie de la pratique
Définition d'habitus

Etymologie : du latin habitus, manière d'être, aspect extérieur, conformation physique, attitude,
contenance, dérivé du verbe habere, avoir, posséder, être maître de, avoir en soi, avoir sur soi, porter
(un vêtement...).

Le terme habitus est la manière d'être, l'allure générale, la tenue, la disposition d'esprit, de quelqu'un
ou de quelque chose.

En médecine, l'habitus est l'apparence générale du corps humain vue comme le reflet de l'état
de santé ou de la maladie d'une personne.

En sociologie, l'habitus est la manière d'être, l'ensemble des habitudes ou des comportements acquis
par un individu, un groupe d'individus ou un groupe social.

La notion d'habitus remonte à l'Antiquité grecque sous le terme "hexis", traduit au Moyen
Age par habitus. Pour Aristote (384-322 av. JC), l'hexis ne se réduit pas à la seule habitude,
accoutumance produite par la répétition, il y rattache la notion de vertu qui n'a pas un caractère
entièrement automatique.

Le sociologue Marcel Mauss (1872-1950) voit dans l'habitus un "lien" englobant des dimensions
diverses d'ordres physique, psychique, social et culturel qui en fait une notion importante pour
son concept de "l'homme total".

En France, le therme habitus a été popularisé par le sociologue Pierre Bourdieu (1930-2002). Pour lui,
l'habitus correspond au fait de se socialiser au sein d'un peuple traditionnel, formant ainsi un "système
de dispositions réglées" acquises par ajustement spontané entre les contraintes imposées à l'individu
et ses espérances ou aspirations propres. L'habitus permet d'expliquer que des individus, appartenant
à une même catégorie sociale, à un même groupe, placés dans des conditions analogues aient une
vision du monde, des idées, des comportements, des goûts similaires.
"Le rôle des socialisations primaire (enfance, adolescence) et secondaire (âge adulte) est très
important dans la structuration de l'habitus. Par le biais de cette acquisition commune de capital social,
les individus de mêmes classes peuvent ainsi voir leurs comportements, leurs goûts et leurs "styles de
vie" se rapprocher jusqu'à créer un habitus de classe. Chacune des socialisations vécues va être
incorporée (les expériences étant elles-mêmes différentes selon la classe d'origine) ce qui donnera les
grilles d'interprétation pour se conduire dans le monde. L'habitus est alors la matrice des
comportements individuels, et permet de rompre un déterminisme supra-individuel [.]. Cet
habitus influence tous les domaines de la vie (loisirs, alimentation,
culture, travail, éducation, consommation...)." (Wikipédia)
Identité sociale

Définition de l'identité sociale

L'identité sociale correspond à tout ce qui permet à autrui d'identifier de manière pertinente un individu
par les statuts, les codes, les attributs qu'il partage avec les autres membres des groupes
auxquels il appartient ou souhaiterait appartenir (on parle de référents identitaires). Ces groupes
correspondent aux différentes catégories sociales dans lesquelles les individus peuvent se ranger en
fonction notamment de leur sexe, de leur âge, de leur métier, de leur statut dans la famille, de leur
localisation géographique, de leur nationalité, de leur ethnie, de leurs occupations, loisirs ou sports
favoris, de leur appartenance à un parti politique, etc. Les caractéristiques de l'identité sociale ne sont
pas toujours déterminées par l'individu, mais le plus souvent prescrites par la société comme moyen de
reconnaissance, d'identification de l'extérieur.

L'attribution de caractéristiques identitaires à un individu est aussi un moyen de classifier et d'ordonner


les membres d'une population sur la base de critères prépondérants. Un même individu peut être perçu
comme ayant plusieurs identités sociales en fonction du domaine particulier qui est considéré.

L'identité sociale peut être positive ou négative selon le positionnement du groupe dans l'échelle des
groupes sociaux.

Le psychologue social Henri Tajfel (1919-1982), anglais d'origine polonaise, a développé dans les
années 1970 la théorie de l'identité sociale selon laquelle les individus essaient de se créer une
identité sociale positive et favorise le groupe auquel ils appartiennent et le considère comme meilleur
que les autres groupes. La catégorisation sociale est utilisée pour se reconnaître comme membre de
tel ou tel groupe.

L'identité sociale ne doit pas être confondue avec l'identité culturelle qui est l'adhésion plus ou moins
forte d'une personne aux valeurs et prescriptions d'une culture.

L'identité sociale ne peut être dissociée de l'identité personnelle qui est le produit de la socialisation et
de l'expérience vécue par les individus tout au long de leur vie, et qui permet la construction du "Soi", la
conscience de soi et la différenciation entre les individus.

Socialisation
Définition de la socialisation

Etymologie : du latin socialis, sociable, pour la société, lui-même dérivé de socius, associé.

Sens 1
La socialisation est un processus d'apprentissage qui permet à un individu, en général pendant
l'enfance et l'adolescence, de s'adapter et de s'intégrer à son environnement social et de vivre en
groupe. Elle donne les moyens de gérer les relations interpersonnelles grâce :
•au contrôle émotionnel,
•à des stratégies de résolution des conflits,
•à des attitudes coopératives,
•à des attitudes de compréhension,
•à l'écoute active,
•etc.

La socialisation nécessite l'acquisition et l'intériorisation des modèles culturels, des pratiques,


des normes sociales, des codes symboliques, des règles de conduite et des valeurs de la société dans
laquelle vit l'individu. Induite par les contraintes imposées par la société (famille, école,...) et
les interactions avec l'environnement social, elle permet de construire l'identité sociale.
Synonymes : intégration, assimilation, acculturation.

Les sociologues distinguent habituellement la socialisation primaire et la socialisation secondaire.

Sens 2
En politique, la socialisation désigne la transformation d'un pays en un régime socialiste par
l'appropriation collective (collectivisation) des moyens de production et d'échange, des sources
d'énergie, du crédit, etc.
Synonymes : étatisation, collectivisation, nationalisation.

Socialisation primaire
et
socialisation secondaire

Définition de socialisation primaire et de socialisation secondaire

Dans le processus de socialisation des individus qui leur apprend à vivre et à s'intégrer dans la société,
les sociologues distinguent habituellement la socialisation primaire et la socialisation secondaire.
Socialisation primaire
La socialisation primaire est celle de l'enfance et de l'adolescence sur laquelle se construisent la
personnalité et l'identité sociale. Elle se fait essentiellement avec la famille qui a un caractère
omniprésent, avec la nourrice, la crèche, l'école, les amis, etc. Cet univers est perçu par l'enfant non
pas comme un monde parmi d'autres mais comme le seul monde existant.

Par son caractère précoce, intense et exclusif (ne pouvant subir de comparaison), la socialisation
primaire est déterminante pour la suite de l'apprentissage de la vie en société. Pour le
sociologue Emile Durkheim (1858-1917), cette "socialisation méthodique de la jeune génération par
les générations précédentes" qu'est l'éducation, permet l'acquisition des normes et des valeurs qui
constituent le fondement de la société.

Socialisation secondaire
La socialisation secondaire est celle qui se déroule à la fin de l'adolescence et durant la vie adulte,
dans les différents milieux sociaux que fréquente l'individu : écoles, études, sports, vie professionnelle,
groupes de pairs, activités extraprofessionnelles, etc. S'appuyant sur la socialisation primaire, la
socialisation secondaire la complète, la prolonge ou la transforme.

L'entrée de l'adulte dans chacun de ces lieux est l'occasion d'acquérir de nouvelles règles de conduite
(ponctualité, travail en équipe, responsabilité, vie en couple, etc.), d'enrichir sa personnalité et de
s'intégrer dans des sous-ensembles particuliers de la société.

THEME Codétermination

Définition de la codétermination

Etymologie : composé du préfixe co-, du latin cum, avec et de détermination, issu du


latin determinatio, borne, limite, fin, extrémité; conclusion.

La détermination est :
•l'action de déterminer, de délimiter avec précision, de caractériser sans ambiguïté, clairement.
Synonymes : caractérisation, spécification.
•une résolution, une décision prise après avoir délibéré entre plusieurs options possibles.
•en philosophie, l'état de ce qui est soumis à un déterminisme.
•l'état d'esprit, le trait de caractère de celui qui manifeste de la volonté.
Ex : agir avec détermination, faire preuve de détermination.

La codétermination (ou co-détermination) est la détermination en commun, de manière collective. Le


terme est la traduction de l'allemand Mitbestimmung.

En politique, dans le système suédois, la codétermination est un régime de prise de décisions


entre patrons et syndicats.

On appelle codétermination, l'ensemble des pratiques qui donnent un rôle important aux
employés dans le management de leur entreprise. En attribuant des sièges aux représentants du
personnel dans les instances de supervision, elle donne aux employés l'accès aux informations et
aux délibérations sur les questions relatives à la stratégie de l'entreprise.
La codétermination, qui prend différentes formes suivant l'environnement législatif de chaque pays,
permet :
•de compenser, par un rééquilibrage du pouvoir, la dissymétrie de la relation salariale et ainsi
réduire les conflits sociaux.
•de favoriser l'adaptabilité des salariés en leur permettant la prise de parole.
•de contribuer à la transparence au sein l'entreprise et à la mise en oeuvre de
principes démocratiques.
L'effet positif de la co-détermination sur l'efficience de l'entreprise apparaît cependant relativement
faible.

Cas de l'Allemagne
Dans les entreprises de capitaux ayant plus de 500 salariés, les représentants du personnel disposent
obligatoirement, au sein du conseil de surveillance :
- d'un tiers des sièges si l'entreprise a moins de 2000 salariés,
- de la moitié des sièges au-delà de 2000.
Le conseil de surveillance ratifie toutes les décisions stratégiques, notamment en cas de
restructuration. Cependant, ce sont les représentants des actionnaires qui choisissent le président du
conseil ou qui décident en cas de partage des voix.

Cogestion

Définition de la cogestion

Etymologie : du latin cum, avec, et gestio, action de gérer, d'administrer


La cogestion est l'exercice en commun de la gestion et de l'administration d'une institution, d'une
entreprise, d'un groupe social, d'un service, etc., par deux ou plusieurs organismes ou parties. La
cogestion permet le partage de l'autorité et de la responsabilité de gestion.

En économie, la cogestion désigne le système de participation active des salariés à la gestion de


leur entreprise. C'est un mode de gestion où la direction et le personnel prennent ensemble les
grandes décisions dans des organes (comité d'entreprise, conseil de sécurité et d'hygiène, etc.) prévus
par les statuts de l'organisation. Le mode de délégation du personnel, les procédures de
fonctionnement, les modes de décision, les pouvoirs de gestion y sont formellement définis.

Par analogie la cogestion est étendue à la participation des étudiants à la gestion de leur université.

La cogestion est la caractéristique de l'économie sociale en Allemagne où une loi de 1976 impose ce
mode de gestion à toutes les entreprises de plus de 2000 salariés. Ces derniers disposent de la moitié
des sièges dans les conseils d'administration, mais la direction dispose d'une voix prépondérante.

Paritarisme

Définition de paritarisme

Etymologie : de paritaire, venant du latin par, égal, rival, conjoint, couple, paire.

Le paritarisme désigne la tendance à recourir à des organismes paritaires, notamment pour


rechercher des accords entre les organisations patronales et les syndicats, dans un souci de cohésion
nationale.

Plus spécifiquement, le paritarisme ou "mode de gestion paritaire" est le mode de fonctionnement des
organismes chargés de la protection sociale des salariés, selon le principe de la cogestion. Dans les
Conseils d'Administration de ces organismes, les partenaires sociaux, patronat et syndicats, y sont
représentés de manière paritaire.
Ex : Sécurité sociale, assurance chômage, retraites complémentaires, etc.)

Le terme paritarisme est parfois utilisé pour les actions en faveur de l'égalité entre les hommes et les
femmes.
Participation

Définition de participation

Etymologie : du latin participare, participer, prendre part à, avoir sa part de, partager, répartir

La participation est l'action de participer, de prendre part à quelque chose.


Exemple : participation à une discussion.

En politique, la participation désigne les différents moyens qui permettent aux citoyens de contribuer
aux décisions concernant une communauté. Elle est plus particulièrement recherchée dans les
domaines de l'urbanisme et de l'environnement.

La participation d'une entreprise dans une autre est le pourcentage du capital qu'elle détient dans
cette dernière.

La participation aux bénéfices


En France, la participation est un dispositif légal, obligatoire pour les entreprises d'au moins 50
salariés, facultatif pour les autres, qui prévoit la distribution d'une partie des bénéfices aux salariés.
Cette distribution est conditionnée par la signature d'un accord entre la direction de l'entreprise et les
organisations représentatives du personnel. Elle peut être réalisée sous la forme d'un versement
financier ou d'une distribution d'actions.
THEME Codification

Définition de codification

Etymologie : dérivé de code, issu du latin codex, recueil de lois, code.

La codification est l'action de codifier ou bien le résultat de cette action.

En droit, la codification est l'action qui consiste à regrouper, à consolider et à structurer en un seul
recueil, appelé code, des éléments épars de normes juridiques existantes concernant une matière
ou un domaine donné. Elle est motivée par la volonté de rendre plus accessibles et plus intelligibles
les règles de droit en les organisant de manière cohérente et en suivant un plan logique.

Outre la création d'un document unique dans un domaine du droit, la codification permet :
•l'actualisation du droit par l'abrogation des textes obsolètes, incompatibles avec
la Constitution ou avec des traités internationaux ou communautaires,
•la mise en évidence des lacunes dans le système juridique et de préparer les réformes visant à
les combler.
Il arrive que le Parlement intervienne pour donner force de loi à certains codes établis par voie
réglementaire.

On distingue :
•la codification officielle conduite par l'autorité, notamment le pouvoir législatif. Cette forme de
codification est sous-entendue lorsque rien n'est précisé.
•la codification officieuse, réalisée aussi par l'autorité mais qui ne donne pas officiellement le
nom de "code" à un regroupement de textes réunissant les dispositions juridiques d'un même
domaine.
•la codification privée, réalisée par des juristes ou des éditeurs afin de faciliter le travail des
professionnels du droit et des justiciables.

En France, la codification moderne remonte à la Révolution Française qui a établi le Code pénal de
1791 et surtout à Napoléon Ier qui entreprit un grand chantier de codification aboutissant au Code
civil (1804), au Code de procédure civile (1806), au Code de commerce (1807), au Code
d'instruction criminelle (1808) et au Code pénal (1810). Actuellement, l'organisation de la
codification est confiée à la Commission supérieure de codification créée par le décret 89-647 du 12
septembre 1989 qui l'a placée sous la présidence du Premier ministre. A fin 2012, le système juridique
français comptait 75 codes en vigueur.

On appelle codification à droit constant une codification qui se contente de recenser et de compiler
les textes existants, mais qui ne s'accompagne d'aucune innovation juridique, sauf les
modifications "rendues nécessaires pour assurer le respect de la hiérarchie des normes et la
cohérence rédactionnelle des textes, pour harmoniser l'état du droit et abroger les dispositions
obsolètes ou devenues sans objet" (*).
(*) Article 171 de la L n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové.
Code

Définition de code

Etymologie : du latin codex, recueil de lois, code, dérivé de caudex, tablette de bois, registre, livre,
livre juridique.

On appelle code un ensemble de lois et textes réglementaires, normatifs ou juridiques qui forment
un système complet de législation dans une branche du droit. Ils sont souvent placés dans un recueil
sous une même reliure, organisé en livres, titres, chapitres, sections, sous-sections, paragraphes et
articles.

Exemples :
•code civil,
•code pénal,
•code de commerce,
•code de la route,
•code de la sécurité sociale,
•code des marchés publics,
•code du travail,
•code électoral,
•code général des impôts.

Autres significations :
•Ensemble de textes de législation régissant un pays, à une époque donnée.
Exemples : Code babylonien, code Théodosien.
•Au sens figuré et par analogie, recueil de préceptes, de normes sociales, de règles de bonne
conduite, de doctrines sur un sujet quelconque.
Exemples : code de morale, code de l'honneur, code de bienséance, code de déontologie.
•Système de signes ou de symboles permettant de traduire des informations en une suite plus
courte de caractères alphanumériques (lettres ou chiffres).
Exemples : code postal, code barre, code Insee.
•Combinaison de chiffres et/ou de lettres qui permet d'accéder à un lieu, un équipement, à un
texte ou à certaines informations, de manière secrète ou confidentielle.
Exemples : code digital, code PIN.
Synonymes : chiffre, mot de passe.
•Système de symboles permettant de convertir un texte en informations interprétables dans un
domaine technique (informatique, télécommunications, industrie,.)
Exemples : code binaire, code ASCI, morse.
•Ensemble des instructions structurées, en langage-machine, qui constituent un programme
informatique.
Exemple : code source.
•Au pluriel, les phares de voiture appelés également "feux de croisement".
Code civil

Définition de Code civil

Etymologie du mot civil : du latin civilis, de citoyen, civil, qui concerne l'ensemble des citoyens, la vie
politique, l'Etat, lui-même issu du latin civis, citoyen.

Le Code civil est un code juridique réunissant les dispositions législatives et réglementaires relatives
au droit civil qui régit les relations juridiques des personnes entre elles (physiques ou morales) et de
leurs biens.

En France, le Code civil (ou Code Napoléon) a été promulgué le 21 mars 1804 par le Premier consul
Napoléon Bonaparte. Il traite :
•Livre I : du statut des personnes,
•Livre II : du statut des biens,
•Livres III et IV : des relations entre les personnes privées.

Outre des principes généraux du droit (livre I), le Code civil couvre de nombreux domaines :
•droit des personnes (nom, statut de la personne, personnalité juridique, incapacités, etc.),
•droit de la famille (filiation, mariage civil, PACS, divorce),
•droit patrimonial de la famille (régimes matrimoniaux, libéralités, successions),
•droit des biens (nature, propriété, possession),
•droit des obligations et des contrats,
•etc.
Code électoral

Définition de code électoral

Le code électoral est le code qui régit les élections d'un pays. Il regroupe les lois et
les règlements relatifs aux différentes élections, et précise pour chacune d'elles comment s'organise le
processus électoral.

Il traite notamment des aspects suivants :


•Mode de scrutin,
•Conditions d'inscription sur une liste électorale,
•Etablissement et révision des listes électorales,
•Cartes électorales,
•Conditions d'éligibilité et inéligibilité,
•Incompatibilités,
•Propagande,
•Financement et plafonnement des dépenses électorales,
•Opérations de vote,
•Vote par procuration,
•Commissions de contrôle des opérations de vote,
•Dispositions pénales,
•Contentieux.

Le code électoral comporte trois parties, une législative, une réglementaire, chacune étant divisée en 9
livres, eux-mêmes subdivisés en titres, chapitres, sections..., ainsi qu'une partie constituée d'annexes.

Plan sommaire du code électoral français


Parties législative et réglementaire :
•Livre Ier : Election des députés, des conseillers départementaux et des conseillers municipaux
•Titre Ier : Dispositions communes à l'élection des députés, des conseillers
départementaux et des conseillers municipaux
•Titre II : Dispositions spéciales à l'élection des députés
•Titre III : Dispositions spéciales à l'élection des conseillers départementaux
•Titre IV : Dispositions spéciales à l'élection des conseillers municipaux et des membres
du Conseil de Paris

•Livre II : Election des sénateurs des départements


•Titre Ier : Composition du Sénat et durée du mandat des sénateurs,
•Titre II : Composition du collège électoral,
•Titre III : Désignation des délégués des conseils municipaux,
•Titre III bis : Désignation des délégués de l'assemblée de Corse,
•Titre IV : Election des sénateurs,
•Titre V : Conditions d'application,
•Titre VI : Dispositions pénales.

•Livre III : Dispositions spécifiques aux députés élus par les Français établis hors de France,
•Livre IV : Election des conseillers régionaux et des conseillers à l'Assemblée de Corse,
•Titre Ier : Election des conseillers régionaux,
•Titre II : Election des conseillers à l'Assemblée de Corse,
•Titre III : Conditions d'application des titres Ier et II.
•Livre V : Dispositions applicables à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie française et aux îles
Wallis et Futuna
•Titre Ier : Dispositions générales,
•Titre II : Election des députés,
•Titre III : Dispositions applicables à l'élection des membres du congrès et des
assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie,
•Titre IV : Dispositions applicables à l'élection des membres de l'assemblée de la
Polynésie française,
•Titre V : Dispositions applicables à l'élection des membres de l'assemblée territoriale
des îles Wallis et Futuna,
•Titre VI : Dispositions applicables à l'élection des conseillers municipaux en Nouvelle-
Calédonie et en Polynésie française,
•Titre VII : Dispositions applicables à l'élection des sénateurs en Nouvelle-Calédonie, en
Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna,
•Titre VIII : Conditions d'application.

•Livre VI : Dispositions particulières à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-


Pierre-et-Miquelon
•Titre Ier : Mayotte,
•Titre II : Saint-Barthélemy,
•Titre III : Saint-Martin,
•Titre IV : Saint-Pierre-et-Miquelon,
•Titre V : Conditions d'application.

•Livre VI bis : Election des conseillers à l'assemblée de Guyane et des conseillers à


l'assemblée de Martinique
•Titre Ier : Election des conseillers à l'assemblée de Guyane,
•Titre II : Election des conseillers à l'assemblée de Martinique,
•Titre III : Dispositions communes,
•Titre IV : Conditions d'application.

•Livre VII : Dispositions applicables aux consultations organisées en application des articles 72-
4 et 73 de la Constitution
•Livre VIII : Commission prévue par l'article 25 de la Constitution,
•Livre IX : Dispositions finales.
Annexes
•Tableau des circonscriptions électorales des départements (élection des députés),
•Tableau des circonscriptions électorales de la Nouvelle-Calédonie et des collectivités d'outre-
mer régies par l'article 74 de la Constitution (élection des députés),
•Tableau des circonscriptions électorales des Français établis hors de France,
•Tableau des secteurs pour l'élection des membres du conseil de Paris,
•Tableau des secteurs pour l'élection des conseillers municipaux de Lyon,
•Tableau des secteurs pour l'élection des conseillers municipaux de Marseille,
•Répartition des sièges de sénateurs entre les séries,
•Election des sénateurs : Nombre de sénateurs représentant les départements,
•Effectif des conseils régionaux et nombre de candidats par section départementale.
Code pénal

Définition de Code pénal

Etymologie de pénal : du latin poena, peine (légale); peine, châtiment.

Le code pénal, ensemble des textes juridiques définissant les infractions et


les sanctions (dites sanctions pénales) applicables, est la codification du droit pénal. En France, le
nouveau Code pénal est entré en vigueur le 1er mars 1994 en remplacement du Code pénal de 1810.

La procédure pénale décrit les interventions des autorités de l'Etat (police et justice) depuis le dépôt
de plainte, la dénonciation ou la constatation d'une infraction jusqu'à la décision définitive de la justice.

Un code de procédure pénale est un code qui regroupe l'ensemble de textes juridiques relatifs à
l'organisation des différentes étapes de la procédure pénale. Dans certains pays, il est
dénommé Code d'instruction criminelle.

Règle de droit

Définition de règle de droit

Une règle de droit est une règle de conduite, une norme juridique, ayant un caractère général,
abstrait et obligatoire, une finalité sociale, et qui indique ce qui devrait être fait dans une situation
donnée. Sa source peut être la loi ou la coutume. La règle de droit est appliquée et sanctionnée par
la puissance publique. L'ensemble des règles de droit constitue le droit positif.

Caractéristiques des règles de droit :


•générales : elles sont applicables sur tout le territoire et pour tous les faits qui s'y produisent,
•impersonnelles : elles valent pour les individus se trouvant dans une situation déterminée et ne
traitent pas de cas particuliers a priori. Une règle qui ne concerne qu'une personne ou un
groupe de personnes est un décret ou une sentence.
•finalité sociale : le but est d'organiser la vie de la société. La règle de droit se distingue de
la règle morale dont la finalité est l'épanouissement de la conscience et de la règle religieuse
qui viserait le salut de l'âme. Elle peut parfois les contredire (ex : divorce, avortement).
•extérieures : elles ne dépendent pas de la volonté de celui qui y est soumis, mais lui sont
imposées, contrairement à la règle morale.
•permanentes : elles sont durables et constantes dans le temps, entre l'entrée en vigueur et la
modification ou l'abrogation.
•obligatoires : On distingue :
•les règles de droit impératives : le sujet ne peut s'y soustraire.
•les règles de droit supplétives : elles ne s’appliquent que si le sujet n'a pas exprimé de
volonté particulière pour l'organisation de la situation.

•coercitives : la coercition est exercée par l'Etat qui les fait appliquer et les sanctionne. Dans les
sanctions, on peut distinguer :
•l'exécution contrainte de la règle de droit.
Exemples : saisie par un huissier pour le compte d'un créancier, expulsion d'un locataire
qui ne règle pas son loyer.
•la réparation.
Exemple : dommages et intérêts correspondant au préjudice causé par l’inexécution de
la règle de droit.
•la punition qui relève essentiellement du droit pénal.
Exemples : peine de prison, amende.

THEME Coercitif, coercition


"La civilisation est quelque chose d'imposé à une majorité récalcitrante par
une minorité ayant compris comment s'approprier les moyens de puissance
et de coercition."
Sigmund Freud - 1856-1939 - L'avenir d'une illusion, 1927

Définition de coercitif et de coercition

Etymologie : du latin coercitio, action d'enfermer, action de réprimer, droit de réprimer, pouvoir
coercitif, contrainte, dérivé du verbe coercere, contraindre, réprimer, châtier, corriger, faire rentrer dans
le devoir.
Coercitif
L'adjectif coercitif qualifie, en parlant d'une autorité, ce qui contient le droit de coercition, ce qui a
le pouvoir de coercition, c'est-à-dire de contraindre quelqu'un pour l'obliger à respecter la loi.
Exemple : le pouvoir coercitif de l'Etat.

Par extension, est coercitif ce qui exerce une contrainte, une obligation, ce qui est capable de l'exercer.
Exemple : une mesure coercitive.
Synonymes : contraignant, astreignant, tyrannique, oppressif, despotique, autoritaire.

En électricité, un champ coercitif est un champ magnétique résiduel d'un corps ferromagnétique après
l'aimantation. La force coercitive est la résistance opposée par le fer ou l'acier à l'action d'un aimant.

Coercition
En droit, pour une autorité légale, la coercition est l'action, le droit ou le pouvoir de contraindre
quelqu'un à accomplir son devoir ou à obéir à la loi. Le droit de coercition est un des attributs de
la justice.
Exemples :
- interdiction d'accès à un lieu par les forces de l'ordre,
- recouvrement d'impôts impayés,
- incarcération, amende.

Par extension, la coercition est l'action de contraindre quelqu'un à faire quelque chose. Elle peut
s'exercer de manière physique, financière ou psychologique.

Synonymes : contrainte, contention, entrave, joug, obligation, oppression, répression, asservissement.

Asservissement

Définition de l'asservissement

Etymologie : du latin adservire, asservir, assujettir.

L'asservissement est l'action d'asservir, de rendre quelqu'un esclave, de le réduire à la servitude, de


l'assujettir, de le mettre dans une situation de grande dépendance. Le terme asservissement
s'emploie aussi pour une communauté, un peuple, une nation.

L'asservissement est aussi l'état de ce qui est asservi.

Au sens figuré, une personne peut être asservie à la mode, à ses caprices,...
En automatique, un asservissement est un algorithme ayant pour but de stabiliser et d'améliorer
la performance d'un système par rapport au comportement désiré. Il compare l'état réel du système
avec celui qui est souhaité et effectue une correction en fonction de l'écart constaté (contre-
réaction).

Autorité
"Certes, dans une démocratie libre, un gouvernement ne peut avoir
d'autre autorité que celle qu'il puise dans la volonté générale et qu'il
exerce sous sa responsabilité contrôlée. Mais ce n'est pas à dire qu'il ne doit
être que l'instrument passif des caprices populaires et des poussées de
l'opinion."
Raymond Poincaré - 1860-1934 - Paroles françaises, 1927

Définition de l'autorité

Etymologie : du latin auctoritas, capacité de faire grandir, autorité.

L'autorité est le pouvoir de commander, d'obliger à quelque chose, d'être obéi. Elle implique une
notion de légitimité.

L'autorité peut avoir plusieurs origines :


- le droit, le règlement, la loi. Exemple : l'autorité judiciaire.
- la structure à laquelle on appartient, comme la famille, l'entreprise. Exemple : l'autorité parentale
- l'autorité informelle par la reconnaissance des aptitudes, des compétences. Exemples : le
leadership, le charisme.

Dans un Etat, l'autorité est le pouvoir politique, le gouvernement, l'administration publique chargée de
faire respecter la loi ou un secteur administratif disposant d'un pouvoir de décision défini par la loi.
L'expression "les autorités" désigne les personnes qui exercent l'autorité. Ex : les autorités civiles et
militaires.

Dans un domaine d'activité, une autorité est une personne considérée comme une référence, comme
un expert qui a le pouvoir d'influencer les autres, qui dispose d'un crédit, d'une considération
importante, dont les opinions sont admises par le plus grand nombre.

Faire autorité signifie faire loi, servir de règle, de référence, avoir de la valeur.
Coercition étatique

Définition de coercition étatique

L'expression coercition étatique désigne la contrainte exercée par l'Etat, en tant qu'autorité légale
qu'il est seul à détenir.
Synonyme : contrainte étatique.

Cette autorité légale trouve son fondement dans les obligations imposées par les règles de droit.
Ces dernières ont un caractère obligatoire que l'Etat a pour devoir de sanctionner en cas de
manquement ou d'irrespect. Inversement, seules les règles de droit ont vocation à être sanctionnées
par l'Etat.

Contrainte
"Etre libre, ce n'est pas avoir la capacité de faire n'importe quoi ; la liberté
de l'individu seul sur une île n'a pas de contenu. Etre libre, c'est accepter
des contraintes discutées en commun et auxquelles chacun se soumet au
nom d'un objectif supérieur : la liberté de la parole est l'aboutissement des
contraintes du langage."
Albert Jacquard - 1925-2013- J'accuse l'économie triomphante, 1995

Définition de contrainte

Etymologie : du latin constringere, lier, resserrer, enchaîner, contraindre, réprimer.

Une contrainte est une violence ou une pression exercée contre une personne pour l'obliger à faire
quelque chose ou pour l'empêcher de faire ce qu'elle voudrait. Elle peut être physique ou morale.
C'est aussi l'état de celui qui subit cette pression.

Les contraintes de la vie en société sont les obligations et les règles auxquelles on doit se soumettre et
qui réduisent la liberté d'action.

En droit, une contrainte est un acte de justice par lequel on force quelqu'un à faire ou à donner quelque
chose. La contrainte par corps est l'emprisonnement d'un débiteur du fisc ou d'un prévenu qui n'a pas
régularisé une amende.

Synonymes : assujettissement, astreinte, coercition, obligation, pression, oppression.

THEME Coercition étatique

Définition de coercition étatique

L'expression coercition étatique désigne la contrainte exercée par l'Etat, en tant qu'autorité légale
qu'il est seul à détenir.
Synonyme : contrainte étatique.

Cette autorité légale trouve son fondement dans les obligations imposées par les règles de droit.
Ces dernières ont un caractère obligatoire que l'Etat a pour devoir de sanctionner en cas de
manquement ou d'irrespect. Inversement, seules les règles de droit ont vocation à être sanctionnées
par l'Etat.
Coercitif, coercition
"La civilisation est quelque chose d'imposé à une majorité récalcitrante par
une minorité ayant compris comment s'approprier les moyens de puissance
et de coercition."
Sigmund Freud - 1856-1939 - L'avenir d'une illusion, 1927

Définition de coercitif et de coercition

Etymologie : du latin coercitio, action d'enfermer, action de réprimer, droit de réprimer, pouvoir
coercitif, contrainte, dérivé du verbe coercere, contraindre, réprimer, châtier, corriger, faire rentrer dans
le devoir.

Coercitif
L'adjectif coercitif qualifie, en parlant d'une autorité, ce qui contient le droit de coercition, ce qui a
le pouvoir de coercition, c'est-à-dire de contraindre quelqu'un pour l'obliger à respecter la loi.
Exemple : le pouvoir coercitif de l'Etat.

Par extension, est coercitif ce qui exerce une contrainte, une obligation, ce qui est capable de l'exercer.
Exemple : une mesure coercitive.
Synonymes : contraignant, astreignant, tyrannique, oppressif, despotique, autoritaire.

En électricité, un champ coercitif est un champ magnétique résiduel d'un corps ferromagnétique après
l'aimantation. La force coercitive est la résistance opposée par le fer ou l'acier à l'action d'un aimant.

Coercition
En droit, pour une autorité légale, la coercition est l'action, le droit ou le pouvoir de contraindre
quelqu'un à accomplir son devoir ou à obéir à la loi. Le droit de coercition est un des attributs de
la justice.
Exemples :
- interdiction d'accès à un lieu par les forces de l'ordre,
- recouvrement d'impôts impayés,
- incarcération, amende.

Par extension, la coercition est l'action de contraindre quelqu'un à faire quelque chose. Elle peut
s'exercer de manière physique, financière ou psychologique.

Synonymes : contrainte, contention, entrave, joug, obligation, oppression, répression, asservissement.


Etat
"L'ennemi numéro 1 de tout Etat est l'homme qui est capable de penser par lui-
même sans considération pour les superstitions et les sophismes de la pensée
unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que
l'Etat sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi si cet
homme est idéaliste il voudra le changer. S'il ne l'est pas, il témoignera
suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre
l'Etat."
Henry Louis Mencken - 1880-1956

Définition de l'Etat

Etymologie : du latin status, forme de gouvernement, régime.

Avec une majuscule, l'Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique,
représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur
d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté.

L'Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d'une société humaine. Il exerce son pouvoir par
le biais du gouvernement. L'Etat dispose d'un certain nombre de monopoles comme
l'utilisation légitimée de la contrainte physique (pour faire respecter le loi), la collecte des impôts...

Par extension, l'Etat désigne l'ensemble des institutions et des services qui permettent de gouverner
et d'administrer un pays : ministères,
directions, préfectures, délégations, administrations déconcentrées ou décentralisées.

Etat-nation : L'Etat coïncide avec la nation définie en fonction d'une identité commune et qui lui
confère sa légitimité.

Etat-providence : conception de l'Etat qui met l'accent sur le rôle particulièrement important de celui-ci
en matière de redistribution des richesses, de régulation de l'Economie, d'assistance aux plus
défavorisés et de fourniture de biens collectifs.

Etat français : L'Etat français désigne le régime politique de la France entre juillet 1940 et août 1944.
Le Parlement, réuni à Vichy, donna le 10 juillet 1940 tous pouvoirs au Maréchal Pétain pour
"promulguer une nouvelle Constitution de l'Etat français", succédant à la République.

L'Union européenne est une organisation supranationale constituée d'Etats membres, mais elle-
même n'est pas un Etat car elle ne possède que certains de ses attributs.
Autorité étatique

Définition d'autorité étatique

Etymologie d'étatique : du mot etat, du latin status, forme de gouvernement, régime.

L'adjectif étatique qualifie ce qui est relatif à l'Etat, ce qui appartient à l'Etat ou émane de l'Etat.

L'autorité étatique est l'autorité qui émane de l'Etat. Ce dernier dispose d'une personnalité
juridique et d'une autorité légale, s'appuyant sur le droit positif, qui s'impose à toute
la collectivité nationale.

Exemples d'utilisation de l'expression autorité étatique :


•la perte d'autorité étatique par la décentralisation ou par le fédéralisme ;
•une crise de l'autorité étatique lors d'émeutes à répétition ;
•être réfractaire à l'autorité étatique.
L'autorité étatique est exercée par des agents publics (fonctionnaires) organisés en institutions ayant
un droit propre, le droit public, et qui ont à leur tête le chef de l'Etat et le gouvernement.

Règle de droit

Définition de règle de droit

Une règle de droit est une règle de conduite, une norme juridique, ayant un caractère général,
abstrait et obligatoire, une finalité sociale, et qui indique ce qui devrait être fait dans une situation
donnée. Sa source peut être la loi ou la coutume. La règle de droit est appliquée et sanctionnée par
la puissance publique. L'ensemble des règles de droit constitue le droit positif.

Caractéristiques des règles de droit :


•générales : elles sont applicables sur tout le territoire et pour tous les faits qui s'y produisent,
•impersonnelles : elles valent pour les individus se trouvant dans une situation déterminée et ne
traitent pas de cas particuliers a priori. Une règle qui ne concerne qu'une personne ou un
groupe de personnes est un décret ou une sentence.
•finalité sociale : le but est d'organiser la vie de la société. La règle de droit se distingue de
la règle morale dont la finalité est l'épanouissement de la conscience et de la règle religieuse
qui viserait le salut de l'âme. Elle peut parfois les contredire (ex : divorce, avortement).
•extérieures : elles ne dépendent pas de la volonté de celui qui y est soumis, mais lui sont
imposées, contrairement à la règle morale.
•permanentes : elles sont durables et constantes dans le temps, entre l'entrée en vigueur et la
modification ou l'abrogation.
•obligatoires : On distingue :
•les règles de droit impératives : le sujet ne peut s'y soustraire.
•les règles de droit supplétives : elles ne s’appliquent que si le sujet n'a pas exprimé de
volonté particulière pour l'organisation de la situation.

•coercitives : la coercition est exercée par l'Etat qui les fait appliquer et les sanctionne. Dans les
sanctions, on peut distinguer :
•l'exécution contrainte de la règle de droit.
Exemples : saisie par un huissier pour le compte d'un créancier, expulsion d'un locataire
qui ne règle pas son loyer.
•la réparation.
Exemple : dommages et intérêts correspondant au préjudice causé par l’inexécution de
la règle de droit.
•la punition qui relève essentiellement du droit pénal.
Exemples : peine de prison, amende.

THEME Cogestion

Définition de la cogestion

Etymologie : du latin cum, avec, et gestio, action de gérer, d'administrer

La cogestion est l'exercice en commun de la gestion et de l'administration d'une institution, d'une


entreprise, d'un groupe social, d'un service, etc., par deux ou plusieurs organismes ou parties. La
cogestion permet le partage de l'autorité et de la responsabilité de gestion.

En économie, la cogestion désigne le système de participation active des salariés à la gestion de


leur entreprise. C'est un mode de gestion où la direction et le personnel prennent ensemble les
grandes décisions dans des organes (comité d'entreprise, conseil de sécurité et d'hygiène, etc.) prévus
par les statuts de l'organisation. Le mode de délégation du personnel, les procédures de
fonctionnement, les modes de décision, les pouvoirs de gestion y sont formellement définis.
Par analogie la cogestion est étendue à la participation des étudiants à la gestion de leur université.

La cogestion est la caractéristique de l'économie sociale en Allemagne où une loi de 1976 impose ce
mode de gestion à toutes les entreprises de plus de 2000 salariés. Ces derniers disposent de la moitié
des sièges dans les conseils d'administration, mais la direction dispose d'une voix prépondérante.

Autogestion

Définition de l'autogestion

Etymologie : du grec "autos", soi-même, et du latin "gestio", action de gérer, d'administrer.

L'autogestion est la gestion d'une entreprise par les employés eux-mêmes. Les prises de décisions
sont décentralisées le plus possible et le partage des revenus entre tous les salariés est réalisé de
manière équitable.

L'autogestion est un mode d'organisation du travail ou d'un projet qui présuppose :


•la suppression des clivages entre les dirigés et les dirigeants, sur les plans économique,
politique, idéologique et psychologique,
•la primauté du travail sur le capital dans la répartition des revenus,
•l'aptitude des êtres humains à s'organiser collectivement.
Le principe de base de l'autogestion est la recherche de consensus. Les règles sont fixées par les
personnes concernées. Les décisions peuvent prendre beaucoup de temps, mais du fait qu'elles
conviennent aux intéressés, elles sont plus facilement acceptables.
Les participants à un système d'autogestion doivent renoncer à vouloir décider pour les autres et, à
l'inverse, doivent pouvoir faire connaître et valoir leurs droits dans ses structures appropriées.

Qualifiée d'utopique et de caduque par les économistes "néoclassiques", l'autogestion est pour ses
défenseurs une réponse possible à la crise de l'emploi et une alternative à la fois au néolibéralisme et à
l'Etat-providence. Sa mise en oeuvre, partant de la base, ne nécessiterait pas au préalable
l'établissement d'une économie socialiste. En effet, le capital n'est pas remis en cause puisqu'il ne
dispose plus du pouvoir de décision.

Historique
Cette forme d'organisation a trouvé son origine au XIXe siècle dans les idées de Saint-Simon, Fourier,
Owen et Proudhon et a séduit les mouvements anarchistes.

Une forme d'autogestion, la cogestion a été mise en place en 1950 dans les entreprises yougoslaves
par le maréchal Tito. Cependant, les pouvoirs des collectifs d'ouvriers restaient limités par rapport à
ceux des directeurs chargés d'exécuter les plans de l'Etat.

Le terme d'autogestion est apparu en France en 1968 et a trouvé un écho favorable au sein du
milieu syndical. Le syndicat CFDT a proposé au Congrès de 1970 l'autogestion des entreprises comme
alternative au capitalisme.

Après avoir quasiment disparu du discours politique dans les années 1990, le concept d'autogestion
retrouve un certain intérêt auprès des associations et des mouvements collectifs ou coopératifs.

Codétermination

Définition de la codétermination

Etymologie : composé du préfixe co-, du latin cum, avec et de détermination, issu du


latin determinatio, borne, limite, fin, extrémité; conclusion.

La détermination est :
•l'action de déterminer, de délimiter avec précision, de caractériser sans ambiguïté, clairement.
Synonymes : caractérisation, spécification.
•une résolution, une décision prise après avoir délibéré entre plusieurs options possibles.
•en philosophie, l'état de ce qui est soumis à un déterminisme.
•l'état d'esprit, le trait de caractère de celui qui manifeste de la volonté.
Ex : agir avec détermination, faire preuve de détermination.

La codétermination (ou co-détermination) est la détermination en commun, de manière collective. Le


terme est la traduction de l'allemand Mitbestimmung.

En politique, dans le système suédois, la codétermination est un régime de prise de décisions


entre patrons et syndicats.

On appelle codétermination, l'ensemble des pratiques qui donnent un rôle important aux
employés dans le management de leur entreprise. En attribuant des sièges aux représentants du
personnel dans les instances de supervision, elle donne aux employés l'accès aux informations et
aux délibérations sur les questions relatives à la stratégie de l'entreprise.
La codétermination, qui prend différentes formes suivant l'environnement législatif de chaque pays,
permet :
•de compenser, par un rééquilibrage du pouvoir, la dissymétrie de la relation salariale et ainsi
réduire les conflits sociaux.
•de favoriser l'adaptabilité des salariés en leur permettant la prise de parole.
•de contribuer à la transparence au sein l'entreprise et à la mise en oeuvre de
principes démocratiques.
L'effet positif de la co-détermination sur l'efficience de l'entreprise apparaît cependant relativement
faible.

Cas de l'Allemagne
Dans les entreprises de capitaux ayant plus de 500 salariés, les représentants du personnel disposent
obligatoirement, au sein du conseil de surveillance :
- d'un tiers des sièges si l'entreprise a moins de 2000 salariés,
- de la moitié des sièges au-delà de 2000.
Le conseil de surveillance ratifie toutes les décisions stratégiques, notamment en cas de
restructuration. Cependant, ce sont les représentants des actionnaires qui choisissent le président du
conseil ou qui décident en cas de partage des voix.

Paritarisme

Définition de paritarisme

Etymologie : de paritaire, venant du latin par, égal, rival, conjoint, couple, paire.

Le paritarisme désigne la tendance à recourir à des organismes paritaires, notamment pour


rechercher des accords entre les organisations patronales et les syndicats, dans un souci de cohésion
nationale.

Plus spécifiquement, le paritarisme ou "mode de gestion paritaire" est le mode de fonctionnement des
organismes chargés de la protection sociale des salariés, selon le principe de la cogestion. Dans les
Conseils d'Administration de ces organismes, les partenaires sociaux, patronat et syndicats, y sont
représentés de manière paritaire.
Ex : Sécurité sociale, assurance chômage, retraites complémentaires, etc.)

Le terme paritarisme est parfois utilisé pour les actions en faveur de l'égalité entre les hommes et les
femmes.
Participation

Définition de participation

Etymologie : du latin participare, participer, prendre part à, avoir sa part de, partager, répartir

La participation est l'action de participer, de prendre part à quelque chose.


Exemple : participation à une discussion.

En politique, la participation désigne les différents moyens qui permettent aux citoyens de contribuer
aux décisions concernant une communauté. Elle est plus particulièrement recherchée dans les
domaines de l'urbanisme et de l'environnement.

La participation d'une entreprise dans une autre est le pourcentage du capital qu'elle détient dans
cette dernière.

La participation aux bénéfices


En France, la participation est un dispositif légal, obligatoire pour les entreprises d'au moins 50
salariés, facultatif pour les autres, qui prévoit la distribution d'une partie des bénéfices aux salariés.
Cette distribution est conditionnée par la signature d'un accord entre la direction de l'entreprise et les
organisations représentatives du personnel. Elle peut être réalisée sous la forme d'un versement
financier ou d'une distribution d'actions.
Theme Cognition
Cognitif

Définition de cognition

Etymologie : du latin cognitio, action de connaître, dérivé de cognoscere, chercher à savoir, s'enquérir;
prendre connaissance, par les yeux ou par ouï-dire.

On appelle cognition la faculté de connaître et par extension la connaissance elle-même (mais terme
peu usité dans ce sens). La cognition englobe l'ensemble des processus mentaux qui ont trait à la
fonction de connaissance et qui permettent l'acquisition du savoir. Ces processus, qui sont des
fonctions cognitives orchestrées par le cerveau, recouvrent :
•le langage,
•la mémorisation,
•le raisonnement,
•l'apprentissage,
•l'intelligence,
•le jugement,
•la résolution des problèmes,
•la prise de décision,
•l'attention,
•la prise de conscience des émotions,
•la perception de l'environnement,
•etc.

La définition exacte du terme "cognition" et des processus qui l'accompagnent est encore l'objet de
nombreux débats parmi les scientifiques.

Les processus de cognition doivent être différenciés des processus mentaux qui correspondent à la
fonction affective, objet de la psychologie dynamique.

Cognitif
L'adjectif "cognitif" qualifie ce qui est relatif à la cognition, à la faculté de connaître, qui concerne les
moyens et processus d'acquisition des connaissances.
Exemples : activité cognitive, biais cognitif, fonction cognitive.

Nées dans les années 1950, les sciences cognitives sont constituées d'un vaste ensemble de
disciplines scientifiques qui étudient les processus de cognition :
•la linguistique,
•la psychologie,
•la philosophie,
•les neurosciences,
•l'anthropologie,
•les mathématiques appliquées à la modélisation des fonctions mentales,
•l'intelligence artificielle (en informatique).
Biais cognitif

Un biais cognitif est une forme de pensée qui met en oeuvre de manière
systématique des distorsions dans le traitement de l'information. Il correspond à une sorte de
court-circuit mental qui assure un traitement immédiat des informations internes (notre mémoire) ou
externes (notre environnent) dont nous disposons à un moment donné pour faire le plus rapidement
possible une analyse de la situation qui soit cohérente avec notre vision du monde. Notre cerveau
interprète notre environnement en le simplifiant et forme des stéréotypes, des préjugés, des croyances,
des catégorisations qui servent à ordonner le monde qui nous entoure.

Les biais cognitifs qui sont, en général, inconscients peuvent conduire à des erreurs de perception, de
raisonnements, d'évaluation, d'interprétation logique, de jugement, d'attention etc., à des
comportements ou à des décisions inadaptés. Ils font l'objet de nombreuses recherches dans les
sciences cognitives, psychologie cognitive et psychologie sociale notamment. Ces études ont permis
d'identifier plusieurs dizaines de biais cognitifs dans de nombreux domaines : mémorisation,
perception, statistiques, logique, causalité, relations sociales, etc.

Les biais cognitifs sont largement exploités dans certaines activités humaines pour doper les ventes,
séduire voire tromper les clients ou ceux à qui elles s'adressent :
•la publicité pour faire passer plus facilement les messages,
•les sociétés de jeux de hasard qui profitent des biais liés à la méconnaissance des lois
statistiques,
•les médias pour attirer l'attention et rendre important ce qui ne l'est pas nécessairement,
•la politique pour accroître l'efficacité des discours,
•etc.

Certains de ces biais trouvent leur origine dans la préhistoire de l'humanité où ces raccourcis dans le
traitement de l'information se révélaient efficaces pour la survie de l'homme dans le milieu naturel.
Transportés jusqu'à nous par l'évolution humaine, ils se montrent souvent inadaptés au monde artificiel
contemporain.

Le biais, qui a un caractère systématique, ne doit pas être confondu avec l'erreur qui est aléatoire.
Capitalisme cognitif
"Le "capitalisme cognitif" est la crise du
capitalisme tout court."
André Gorz - 1923-2007 - L'immatériel, 2003

Définition de capitalisme cognitif

On appelle capitalisme cognitif (ou encore économie du savoir, économie de la connaissance,


économie de l'immatériel) une nouvelle phase de l'économie apparue dans les années 1990 qui est
basée sur la production et l'accumulation de la connaissance.

Cette notion trouve son origine dans les travaux de l'économiste autrichien Fritz Machlup (1902-1983)
et la publication en 1962 de son livre The production and distribution of knowledge in the United
States où il met en évidence le poids croissant de l'industrie de la connaissance dans l'économie
américaine.

Le capitalisme cognitif correspond à une mutation du capitalisme industriel vers une économie où les
connaissances prennent une valeur marchande en raison, notamment, d'une extension des droits de
propriété sur l'information et les savoirs. Il se caractérise par l'importance accordée à la recherche, à
l'éducation, à la créativité, à la circulation de l'information, aux moyens de communication, à
l'innovation, etc. La détention de l'information ouvre la voie à de nouvelles sources
de croissance (moteurs de recherche, plates-formes collaboratives, réseaux sociaux, etc.), mais aussi
à des rentes de monopole. Certains auteurs parlent d'économie postindustrielle.

Charge mentale
Définition de charge mentale

La locution charge mentale aurait été utilisée pour la première fois en 1984 par la sociologue Monique
Haicault qui l'a définie comme étant "le fait de devoir penser simultanément à des choses appartenant
à deux mondes séparés physiquement" (article "La Gestion ordinaire de la vie en deux" dans la
revue Sociologie du travail, juillet-septembre 1984).

Dans les discours féministes, charge mentale est une ellipse de charge mentale
ménagère (ou domestique) qui désigne la charge cognitive, invisible, que représente pour la femme
la gestion du foyer familial traditionnel en plus de son activité professionnelle (tâches
ménagères, courses, repas, enfants.). La notion de charge mentale se distingue de celle de "double-
journée", car elle ne se limite pas à la réalisation des tâches domestiques, elle se manifeste aussi par
la place importante que celles-ci occupent dans la pensée des femmes, en particulier pendant leurs
activités professionnelles.

Dans la société moderne, cette notion peut être étendue à la sollicitation permanente des facultés
cognitives et émotionnelles des individus induite par l'organisation, la gestion et la réalisation d'une ou
plusieurs tâches, en particulier au travail. Si la charge mentale est trop importante, elle peut provoquer
de l'épuisement, du stress, des atteintes psychosomatiques, voire un burn-out.
"Les nouvelles formes d'organisation et de management, les nouvelles technologies,
la tertiarisation croissante des emplois, une intensification et une densification du travail dans
une économie mondialisée et très concurrentielle, renforcent la charge mentale liée au travail
qui tend à supplanter la charge physique comme facteur de risque principal dans de nombreux
secteurs d'activité." officiel-prevention.com - La notion de charge mentale au travail, Mai 2013

En pédagogie, la charge mentale est le fait que la capacité limitée de stockage de


l'information en "mémoire de travail" dans le cerveau humain empêche la prise en compte de nouvelles
informations.

Connaissance
"On assiste ainsi à une mystification de la connaissance qui a pour résultat
une conception du monde dont de nombreux éléments sont irrémédiablement
hors du champ de compréhension - donc du contrôle - de la majorité des
individus. Cette pensée ésotérique induit une stratification du monde - ceux
qui ont des pouvoirs, savent et agissent tout haut et, loin en dessous, ceux qui
s'étonnent, admirent et suivent sans comprendre - débouchant sur le fatalisme
béat et la déresponsabilisation des individus."
Georges Charpak et Henri Broch - Devenez sorciers devenez savants, 2002
Définition de connaissance

Etymologie : substantif dérivé de connaissant, du latin cognoscere, apprendre à connaître, chercher à


savoir, prendre connaissance de, étudier, apprendre, constitué à partir de cum, avec, et noscere,
apprendre à connaître, du grec ancien gnôsis, connaissance.

Le terme connaissance, qui a de multiples sens, désigne :


•l'acte de la pensée qui permet de percevoir quelque chose ou quelqu'un, de se le représenter,
d'en comprendre les caractéristiques, les propriétés, ainsi que le résultat de cet acte.
Exemples : Les mécanismes de la connaissance. Les différents modes de la connaissance.
Synonymes : acquisition, compétence, culture, discernement, érudition, instruction, savoir.
•l'action ou la manière de connaître, de se représenter quelque chose, d'en être informé, ainsi
que l'idée qui en résulte.
Exemple : Prendre connaissance d'un document.
Synonymes : l'action d'apprendre, d'être informé de quelque chose.
•par métonymie, l'ensemble des choses connues ou couvertes par l'activité d'apprendre.
Exemple : Le champ de la connaissance est immense.
•au pluriel, le savoir qui a été acquis par l'étude et l'apprentissage
Exemples : Acquérir des connaissances en droit international. Ses connaissances en
informatique sont très utiles.
Synonyme : savoirs, instruction, érudition.
•la capacité à connaître et à distinguer les choses et les êtres qui nous entourent, et à avoir
conscience de sa propre existence.
Exemples : Perdre connaissance. Rester sans connaissance, reprendre connaissance.
Synonymes : état conscient, conscience, lucidité.
•en droit, la capacité qu'a un juge ou un tribunal, et, par extension, une assemblée, à traiter une
affaire.
Exemple : Ce tribunal n'a pas la connaissance de ce genre de délit.
Synonyme : compétence.
•l'action d'établir une relation avec quelqu'un et, par métonymie, cette personne.
Exemples : Faire la connaissance de son voisin. Ce n'est pas un ami, mais une simple
connaissance.
Synonymes : contact, relation, fréquentation, liaison, collègue, ami.
•en matière religieuse (biblique), l'union charnelle entre un homme et une femme.

"Les connaissances, leur nature et leur variété, la façon dont elles sont acquises, leur processus
d'acquisition, leur valeur et leur rôle dans les sociétés humaines, sont étudiés par une diversité de
disciplines, notamment la philosophie, l'épistémologie, la psychologie, les sciences cognitives,
l'anthropologie et la sociologie.
La zététique est une mise à l'épreuve d'une connaissance."
(Wikipedia)
Discernement
"Après l'esprit de discernement, ce qu'il y a au monde de plus rare, ce
sont les diamants et les perles."
Jean de La Bruyère - 1645-1696 - Les Caractères, Des jugements

Définition de discernement

Etymologie : du verbe discerner, issu du latin discernere, séparer, mettre à part, distinguer.

Le discernement est l'action de discerner :


•de séparer, de mettre à part,
•de distinguer quelque chose au moyen de la vue ou d'un autre sens.
Synonymes : distinction, identification.

Au sens figuré et par extension, le discernement est l'aptitude, donnée à l'esprit ou acquise par
l'expérience, qui permet :
•de bien apprécier les choses, de les juger avec clarté, avec justesse, selon leur nature et à leur
juste valeur,
•de distinguer le vrai du faux, ce qui est "bien" de ce qui est "mal"
•d'apprécier les qualités et les défauts d'une personne.
Exemples : Un manque de discernement m'a conduit à mal le juger. Agir sans discernement.
Synonymes : entendement, appréciation, compréhension, bon sens, jugement, intelligence,
perspicacité, clairvoyance, jugeote (familier), sagesse, sagacité.
Antonyme : aveuglement.

L'âge de discernement est l'âge auquel un enfant est à même de distinguer le bien du mal et, par
conséquent, est tenu responsable de ses actes. En France, la loi ne fixe pas l'âge de discernement.
Celui-ci fait l'objet d'une appréciation subjective de la part des magistrats qui, en général, le fixent à 13
ans.
Entendement
"Sapere Aude ! Aie le courage de te servir de ton propre
entendement ! Voilà la devise des Lumières."
Emmanuel Kant - 1724-1804 - Qu'est-ce que les Lumières ? 1784

Définition d'entendement

Etymologie : dérivé du verbe entendre, issu du latin intendere, tendre (l'esprit ou les sens), rendre
attentif, être attentif, avec le suffixe -ment.

En philosophie, l'entendement désigne la faculté intellectuelle de comprendre, de concevoir, de


saisir ce qui est intelligible, sans faire appel aux sensations et à l'imagination. Il est le moyen de
la connaissance raisonnée par opposition à la connaissance intuitive.
Synonymes : discernement, intellection, conception.

Le sens donné au mot entendement varie beaucoup d'un philosophe à l'autre sans qu'il y ait
de consensus à ce sujet. Exemples :
Pour René Descartes (1596-1650), l'entendement est avec la volonté et l'imagination, l'une des trois
facultés de conscience. C'est la faculté de connaître par la conception et l'intellection. "Car par
l'entendement seul je n'assure ni ne nie aucune chose, mais je conçois seulement les idées des choses
que je puis assurer ou nier." (Méditation quatrième)

Pour Emmanuel Kant (1724-1804), dans la Critique de la raison pure, l'entendement, qu'il distingue de
la raison, est la capacité de créer des concepts. C'est une fonction mentale qui ordonne les données de
l'expérience, les sensations et les intuitions sensibles, au moyen des catégories. A partir de ces
catégories, l'entendement élabore des représentations, des principes et des interprétations.

Pour Arthur Schopenhauer (1788-1860), l'entendement est la capacité à connaitre la cause par l'effet
(Cf. induction), ce qui ne peut être tiré de l'expérience.

En psychologie, l'entendement désigne la faculté de percevoir, de comprendre par l'intelligence. Il se


différencie de la mémoire, de la perception, de l'imagination....

Dans le langage courant, l'entendement est l'aptitude de quelqu'un à comprendre, à juger la nature, la
situation ou la signification de quelque chose.
Exemple : un homme de peu d'entendement.
Synonymes : bon sens, compréhension, discernement, intelligence, jugement, jugeote.
Antonymes : bêtise, stupidité.

Par extension, l'entendement est l'ensemble des facultés intellectuelles.


Exemple : cela dépasse l'entendement.
Raisonnement
"... il est important qu'il sache [l'enfant] comprendre la nature des choses,
devienne capable de faire un raisonnement, d'apprendre à vérifier et
discuter une hypothèse, autrement dit de résister à toute forme d'éducation
qui serait un endoctrinement. Car je suis tout de même très heurté de
savoir qu'on dresse des enfants à partir de cinq ans à réciter par coeur des
sourates du Coran. Cette capacité de raisonnement que je propose, vaut...
de l'enfant à l'énarque."
Georges Charpak - 1924-2010 - article du "Monde des Religions", Juillet-Août
2004

Définition de raisonnement

Etymologie : dérivé de raisonner, lui-même dérivé de raison, issu du latin ratio, raison, considération,
raisonnement; argumentation; ce qui est fondé sur la raison.
•Le raisonnement est l'action ou la faculté de raisonner, l'exercice de la pensée et la manière de
l'exercer. Il se traduit par la capacité à analyser le réel et à le comprendre, à percevoir les
relations entre les êtres ou les objets. C'est aussi la capacité de connaître, de juger, de
convaincre.
Le raisonnement s'oppose à l'intuition, aux sentiments, à l'émotion.
Synonymes : argument, argumentation, démonstration, dialectique.
•Le raisonnement désigne le processus cognitif par lequel on relie des propositions, des faits,
des arguments, des jugements qui s'enchaînent pour en déduire une nouvelle proposition,
appelée conclusion, en utilisant les principes de la logique. (Cf. inférence)
Synonymes : argumentation, déduction, syllogisme.
•Le raisonnement est aussi l'ensemble des arguments utilisés dans une discussion ou un
discours dans le but de convaincre, de démontrer ou de prouver quelque chose.
Synonymes : arguments, argumentation, preuves.
Theme Cohabitation

Définition de la cohabitation

Etymologie : du latin cum, avec, et habitation, venant du latin habito, habiter, résider.

Sens général :
La cohabitation est le fait de vivre ensemble, pour plusieurs personnes, quel que soit leur sexe. Ex :
la colocation

C'est aussi la situation d'un couple vivant ensemble sans être marié.
Synonyme : concubinage, union libre.

En politique
La cohabitation politique désigne la situation de coexistence d'un chef de l'Etat et d'un chef
de gouvernement (Premier_ministre) appartenant à une majorité parlementaire qui lui est
politiquement opposée.

Le système politique français actuel, issu de la Constitution de la Ve République, est celui qui fournit
l'exemple le plus connu de cohabitation, entre un Président de la République et un Premier ministre
issu d'une majorité parlementaire différente de celle qui l'a élu.

Le Président de la République, élu au suffrage universel, joue habituellement un rôle prépondérant


dans la vie politique. Mais, il peut arriver qu'après une élection législative, il ne dispose plus du soutien
de la majorité parlementaire, si celle-ci est d'un bord politique opposé à la majorité présidentielle.

Ne pouvant être destitué par le parlement, le Président de la République, s'il ne souhaite


pas démissionner, voit alors son rôle devenir nettement plus effacé au profit du Premier ministre. Il le
choisit en effet, au sein de la nouvelle la majorité parlementaire pour que la France reste gouvernable.
Il assure notamment, de par la constitution, un rôle de représentation de la France à l'étranger et
décide de l'orientation de la politique extérieure, tandis que le Premier ministre assure la gestion des
affaires intérieures.

Trois périodes de cohabitation ont eu lieu sous la Ve République :


•1986-1988 : François Mitterrand, Président, et Jacques Chirac, Premier ministre ;
•1993-1995 : François Mitterrand, Président, et Édouard Balladur, Premier ministre ;
•1997-2002 : Jacques Chirac, Président, et Lionel Jospin, Premier ministre.
Depuis 2002, le passage de 7 ans à 5 ans de la durée du mandat du Président de la République et
l'organisation des élections présidentielles et législatives à quelques semaines d'intervalle réduisent
sensiblement la probabilité de survenue d'une cohabitation au profit de la concordance majoritaire.

Cohabitationniste :
•Adjectif : relatif à la cohabitation politique
•Nom : homme politique qui accepte la cohabitation ou le partage du pouvoir par
deux partis opposés.
Concordance majoritaire
Concordance des majorités

Définition de concordance majoritaire

En France, sous le régime de la Ve République, on appelle concordance


majoritaire (ou concordance des majorités) une période pendant laquelle la majorité des sièges de
l'Assemblée nationale est détenue par des députés du parti qui soutient le président de la République.
Le cas opposé est celui de la cohabitation.

En période de concordance majoritaire, le président de la République est entièrement libre du choix


du Premier ministre, du fait de ses pouvoirs propres (article 8 de la Constitution), tandis qu'en période
de cohabitation, même si juridiquement il est également libre du choix, il doit cependant tenir compte de
la majorité à l'Assemblée nationale.

La concordance majoritaire confère donc au chef de l'Etat un rôle éminent dans les institutions et le
fonctionnement de la République. Vers lui convergent à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
Bien que ce ne soit pas prévu par la Constitution, le président de la République, investi de la légitimité
démocratique et de son pouvoir de révocation, peut imposer ses vues au gouvernement. De fait, dans
la pratique, il est le véritable chef de l'exécutif et le Premier ministre joue un rôle de bouclier pour le
chef de l'Etat. Par le programme sur lequel il s'est fait élire ou les directions qu'il donne à sa politique, il
oriente le travail législatif.
Dyarchie

Définition de dyarchie

Etymologie : du grec duo, deux, et arkhê, pouvoir, commandement, autorité.

Une dyarchie est un régime politique ou un mode de fonctionnement d'une organisation dont
le pouvoir est exercé conjointement par deux dirigeants ou deux groupes ayant une position égale avec
une répartition de leurs attributions.

Le terme dyarchie est parfois utilisé en France pour qualifier le fonctionnement de la Ve République en
période de cohabitation où l'on passe d'une relation de subordination à une relation de coopération
entre le Premier_ministre et le Président de la République.

Exemples historiques : Sparte, Rome (285-293).


Exemples contemporaines : Andorre, Saint-Marin.

Fait majoritaire

Définition du fait majoritaire

En France, en droit constitutionnel, le "fait majoritaire" est la situation où


le gouvernement est soutenu par une majorité parlementaire nette et stable. Lorsqu'il y a
concordance entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire, on parle de concordance
majoritaire. Dans le cas contraire, en situation de cohabitation, le fait majoritaire est dit imparfait.

Le fait majoritaire est l'une des caractéristiques du régime de la Vème République qui tend à favoriser
l'émergence d'une nette majorité, contrairement à la IVe République et une bipolarisation de la vie
politique.

L'élection des députés au scrutin uninominal à deux tours permet d'écarter les partis qui ont des scores
trop faibles et favorise les grandes formations politiques. Ce mode de scrutin facilite la création d'une
majorité stable à l'Assemblée nationale. Il en résulte un phénomène de bipolarisation, spécifique à la
Ve République, avec une opposition droite gauche.
Le fait majoritaire est également favorisé par l'élection du Président de la République
au suffrage universel majoritaire direct à deux tours. Son élection ne repose pas sur une coalition de
partis, mais sur un regroupement politique autour de son nom au deuxième tour.

Theme Cohésion sociale

Définition de la cohésion sociale

L'expression "cohésion sociale" désigne l'état d'une société, d'un groupe ou d'une organisation où
la solidarité est forte et les liens sociaux intenses.

L'expression "cohésion sociale" a été utilisée pour la première fois en 1893 par le sociologue Emile
Durkheim ((1858-1917) dans son ouvrage "De la division du travail social" pour décrire le bon
fonctionnement d'une société où se manifestent la solidarité entre individus et la conscience collective :
"Nous sommes ainsi conduits à reconnaître une nouvelle raison qui fait de la division du
travail une source de cohésion sociale. Elle ne rend pas seulement les individus solidaires,
comme nous l'avons dit jusqu'ici, parce qu'elle limite l'activité de chacun, mais encore parce
qu'elle l'augmente. Elle accroît l'unité de l'organisme, par cela seul qu'elle en accroît la vie; du
moins, à l'état normal, elle ne produit pas un de ces effets sans l'autre."
La cohésion sociale favorise l'intégration des individus, leur attachement au groupe et
leur participation à la vie sociale. Les membres partagent un même ensemble de valeurs et des
règles de vie qui sont acceptées par chacun.

L'existence de conflits sociaux ne signifie pas nécessairement l'absence de cohésion sociale.

L'expression "cohésion sociale" est souvent employée pour mettre en avant le volet social d'une
politique sans qu'il y ait la volonté de lutter contre les inégalités. L'action politique, lorsqu'elle s'inscrit
dans le conservatisme ou le réformisme, conduit alors à un refus du changement social au profit de la
pacification et du contrôle social. Elle s'oppose en cela à la conception marxiste de la lutte des
classes.

Pour le Conseil de l'Europe : "La cohésion sociale est la capacité d'une société à assurer le bien-être
de tous ses membres, en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation."

Action sociale
"Culpabilisation et dévalorisation constituent des entraves à l'action
sociale collective, non seulement parce ce que les acteurs n'ont pas
confiance en leur capacité d'action, mais parce qu'ils répugnent à se
reconnaître dans une identité collective négative, et à se faire connaître
à travers elle. C'est la honte de se voir semblable à ceux qui sont
méprisés, et que l'on méprise soi-même, qui empêche de s'unir pour agir
ensemble."
Vincent de Gaulejac et Isabel Taboada - La lutte des places, 1994

Définition d'action sociale

L'action sociale est l'ensemble des programmes et des moyens mis en oeuvre par l'Etat et par
les collectivités territoriales visant à maintenir la cohésion sociale et à aider les individus les plus
fragiles à retrouver ou à conserver leur autonomie.

Avec la Sécurité sociale et la Prévoyance, l'action sociale est l'un des volets de la protection sociale.
Elle peut être ponctuelle comme lors de catastrophes naturelles ou de situations d'urgence. Elle ne
cherche qu'à assurer le bien commun et non à satisfaire des intérêts personnels.

En France, la législation concernant l'action sociale est regroupée au sein du Code de l'action sociale
et des familles (CASF). Son article L.116-1 (établi par la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002) la définit ainsi :
"L'action sociale et médico-sociale tend à promouvoir, dans un cadre interministériel, l'autonomie et la
protection des personnes, la cohésion sociale, l'exercice de la citoyenneté, à prévenir les exclusions et
à en corriger les effets. Elle repose sur une évaluation continue des besoins et des attentes des
membres de tous les groupes sociaux, en particulier des personnes handicapées et des personnes
âgées, des personnes et des familles vulnérables, en situation de précarité ou de pauvreté, et sur la
mise à leur disposition de prestations en espèces ou en nature. Elle est mise en oeuvre par l'Etat, les
collectivités territoriales et leurs établissements publics, les organismes de sécurité sociale,
les associations ainsi que par les institutions sociales et médico-sociales au sens de l'article L. 311-1."
Contrôle social

Définition de contrôle social

On appelle "contrôle social" l'ensemble des moyens et des pratiques, formels ou informels, mis en
oeuvre au sein d'une société ou d'un groupe social, pour que ses membres agissent en conformité
avec les normes dominantes en vigueur. Son but est de garantir l'ordre social et le respect du
système de valeurs. Il peut être positif pour stimuler un comportement acceptable ou négatif pour
empêcher un comportement considéré comme néfaste pour les droits et les intérêts des autres.

La notion de contrôle social est apparue dans les années 1920, chez les sociologues de l'école de
Chicago. Elle correspond à la notion de socialisation, ensemble des mécanismes par lesquels la
plupart des normes sociales sont transmises. En 1951, le sociologue américain Talcott
Parsons (1902-1979), dans le "Système social" a une approche plus restreinte du contrôle social qu'il
définit comme le "processus par lequel, à travers l'imposition de sanctions, la conduite déviante est
contrecarrée et la stabilité sociale maintenue".

Les formes et modalités du contrôle social varient selon le type de société. On peut distinguer plusieurs
formes de contrôle social:
•le contrôle formel, exercé par des organisations spécialisées :
•la police,
•la justice,
•la religion.
Il s'accompagne de sanctions ou de récompenses institutionnalisées.
•le contrôle informel qui agit aux cours des interactions de la vie quotidienne au sein des
groupes auxquels l'individu appartient :
•la famille,
•les amis,
•l'école,
•l'entreprise,
•etc.
Il se manifeste de manière implicite et diffuse (regards, moqueries, jugements, réprobations,
encouragements, compliments, etc.). Il a tendance à s'affaiblir dans les grandes agglomérations
où les relations interpersonnelles sont plus réduites. Il tend à y être remplacé par les messages
véhiculés avec les moyens modernes de communication (publicités, médias, fichages
informatiques, etc.).

Le respect d'une norme peut être interne et conscient si l'individu adhère de manière réfléchie à la
règle en la considérant comme légitime, ou inconscient s'il agit par habitude et sans réflexion sur le
sens de la norme.

Suivant les points de vue, le contrôle social peut être perçu comme le ciment de la cohésion
sociale ou comme un moyen de domination de l'individu.
Solidarité
"Seules l'éducation et la solidarité permettront de tarir les sources de
guerriers fanatiques que la misère et le désespoir rendent disponibles."
Georges Charpak - 1924-2010 - Entretien pour "L'Humanité", octobre 2005

Définition de solidarité

Etymologie : du latin "solidus", entier, consistant, lien unissant entre eux les débiteurs d'une somme.

La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de


personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes
rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité
conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans
quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.

En matière juridique (ce qui est l'origine première du mot solidaire), lorsque la solidarité est
prononcée, notamment pour des créances, chacun des membres du groupe est engagé, en termes de
dette et de responsabilité, pour la totalité. La dette ne peut alors être divisée et répartie entre les
individus.

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de
tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que
tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt.

La solidarité doit être distinguée de l'altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple
engagement moral, sans qu'il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun
travaille dans un esprit d'intérêt général pour l'ensemble.

Emile Durkheim (1858-1917), sociologue français, a montré que la solidarité pouvait prendre des
formes différentes :
•la solidarité mécanique, fondée sur la similarité des individus dans les sociétés traditionnelles à
forte conscience collective,
•la solidarité organique, liée aux interdépendances dans les sociétés modernes en raison de
la division du travail et l'individualisme.
Le sociologue fait de la solidarité une attitude primitivement sociale et non le résultat de l'action
morale individuelle.
Exemple d'organisations fondées sur la valeur positive de solidarité :
•les syndicats,
•les organisations non gouvernementales (ONG),
•les mutuelles de santé ou d'assurance,
•de nombreuses associations,
•des partis politiques,
•des institutions publiques.

theme Colbertisme

Définition du colbertisme

Etymologie : du patronyme de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), avec le suffixe -isme, servant à


former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie

Le colbertisme est un principe économique et financier, élaboré par le contrôleur général des finances
de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert, selon lequel la puissance d'un pays est proportionnelle à
ses réserves en métaux précieux, en or notamment.

Pour obtenir de telles disponibilités, l'Etat doit faire rentrer un maximum d'argent dans ses caisses. Il y
parvient en menant une politique dirigiste et protectionniste afin de contrôler l'ensemble des activités
économiques et plus particulièrement le commerce extérieur. En effet, l'excédent du compte de
transactions courantes de la balance des paiements est considéré comme le moteur de
l'accumulation des richesses.

En l'absence de matières premières, l'Etat encourage le commerce et développe l'industrie (les


manufactures) qui fournit des produits à vendre à forte valeur ajoutée. Les soutiens à l'industrie
française ont pour objectif l'acquisition d'un savoir faire et d'une taille suffisante pour lui permettre de
devenir compétitive face aux principales industries concurrentes (anglaises et hollandaises à l'époque
de Colbert).
Largement inspirées du mercantilisme, plus qu'une véritable doctrine économique, le colbertisme est
un ensemble de pratiques dont les principales caractéristiques sont :
•la thésaurisation des richesses (or, argent ...) ;
•le protectionnisme du marché intérieur ;
•les subventions à l'exportation ;
•une politique de commandes publiques.
Mise en pratique par Jean-Baptiste Colbert de 1661 à 1683, cette politique fut poursuivie par ses
successeurs avant d'être supplantée au cours du XVIIIe siècle par le physiocratisme, puis par
le libéralisme économique.

Mercantilisme
Pensée mercantiliste

Définition du mercantilisme

Etymologie : de l'italien mercante, marchand.

Au sens courant, le mercantilisme désigne l'attitude consistant à faire du commerce avec un esprit
étroit et de l'âpreté au gain.
Synonyme : avidité.

Sens économique
Le mercantilisme (ou pensée mercantiliste) est une doctrine économique des XVIe, XVIIe et
première moitié du XVIIIe siècle qui part du postulat que la puissance d'un Etat est fonction de
ses réserves en métaux précieux (or et argent). Il prône le développement économique par
l'enrichissement de l'Etat au moyen du commerce extérieur. Dans un système mercantiliste, l'Etat
joue un rôle primordial en adoptant des politiques protectionnistes qui établissent notamment des
barrières tarifaires et encouragent les exportations.

Le système économique mis en place par Colbert (1619-1683), le colbertisme, est un mercantilisme
national, fondé sur une intervention de l'Etat dans le commerce extérieur afin d'accroître les rentrées de
devises par l'augmentation des exportations de marchandises, avec comme conséquence le
développement de manufactures.

Ainsi, pour protéger et augmenter leurs réserves, la plupart des pays européens ont pratiqué le
mercantilisme et mis en place, durant cette période, des politiques économiques protectionnistes et des
relations contraignantes avec leurs possessions coloniales.

Apparaissant en même temps que les Etats-nations et le développement du capitalisme moderne, le


mercantilisme a permis les premières descriptions du rôle des monnaies et de la production, ainsi que
les premières analyses des circuits économiques. Précédant les physiocrates, le mercantilisme a été
une étape majeure dans l'avènement de la science économique moderne.

Dirigisme

Définition du dirigisme

Etymologie : du latin dirigere, redresser, aligner, ranger, ordonner, diriger, conformer, régler, avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie

Le dirigisme est un système politique dans lequel l'Etat intervient de manière systématique et
autoritaire dans l'économie. A travers le gouvernement, il y exerce, un pouvoir d'orientation ou de
décision, sans toutefois sortir du cadre de l'économie capitaliste. L'Etat utilise l'économie comme un
moyen pour atteindre certains de ses objectifs.

Exemples de leviers d'action de l'Etat : contrôle du crédit, politique monétaire, politique fiscale, politique
du commerce extérieur, politique d'investissement, politique salariale...

Le dirigisme est une forme d'autoritarisme d'Etat appliqué à l'économie. On emploie également
l'expression d'économie dirigée.

THEME Collaboration
Définition de collaboration

Etymologie : du latin cum, avec et laborare, travailler, prendre de la peine.

La collaboration est l'action de collaborer, de coopérer, de travailler avec une ou plusieurs autres
personnes.

La collaboration est aussi le fait, pour les habitants d'un pays occupé, de coopérer avec l'ennemi.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terme "Collaboration" a été plus particulièrement utilisé pour
faire référence à une adhésion, un soutien ou une acceptation plus ou moins intéressée de
l'occupation nazie en Europe, ou de l'occupation japonaise en Asie.

En France, la collaboration d'État a été officiellement initiée le 30 octobre 1940 par le maréchal
Pétain qui a invité les Français à collaborer avec l'Allemagne.

On peut distinguer trois sortes de collaboration :


•la collaboration d'État menée par le régime de Vichy,
•les collaborationnistes, d'idéologie fasciste, qui prônent le principe de la collaboration dans les
domaines politiques,
•la collaboration privée non politique (entreprises privées, artistes, etc.).

Coopération

Définition de la coopération

Etymologie : du latin cum, avec, et operare, faire quelque chose, agir.

Sens général
La coopération est l'action de coopérer, de participer à une oeuvre, à un projet commun. La
coopération est la capacité de collaborer à cette action commune ainsi que les liens qui se tissent
pour la réaliser.

La coopération est un mode d'organisation sociale qui permet à des individus ayant
des intérêts communs de travailler ensemble avec le souci de l'objectif général. Elle nécessite un
certain degré de confiance et de compréhension.

La coopération peut prendre des formes multiples :


•spontanées et informelles entre deux ou plusieurs individus,
•dans des structures économiques (coopératives, mutuelles),
•par des comportements d'économie solidaire,
•dans des réseaux à distance : développement de logiciels (Linux), encyclopédie libre
(Wikipédia)...
La coopération est antagoniste à la concurrence.

Sens politique internationale


La coopération est une politique d'aide économique, financière, culturelle et technique, mise en
oeuvre à l'échelle internationale entre les pays industrialisés et les pays en développement.

La coopération multilatérale s'appuie sur des organismes internationaux comme l'OCDE, le PNUD,
la FAO, l'OMC.

Economie collaborative
Economie du partage

Définition d'économie collaborative


L'économie collaborative (ou économie du partage) est un concept récent qui n'a pas de définition
faisant consensus. Il est utilisé pour décrire des activités du domaine économique fondées sur les
échanges et la collaboration entre les individus. La création de valeur s'appuie sur la notion
d'usage par opposition à celle de possession qui est caractérisée par le gaspillage et la sous-
utilisation des biens dans la société de consommation.

L'économie collaborative est fondée sur le partage et la mise en commun de biens, de services, de
lieux, d'outils, de savoirs, de compétences, etc., entre particuliers (de pair à pair). Elle nécessite la
création de réseaux ou de communautés d'acteurs économiques (utilisateurs, propriétaires). Elle
peut se pratiquer avec échange monétaire (location, vente de services) ou sans échange monétaire
(troc, dons, volontariat).

Son rapide développement est lié à celui des nouvelles technologies de l'information, notamment au
moyen de plates-formes Internet qui permettent la mise en relation directe des membres de la
communauté. Cependant avec l'apparition de ces intermédiaires, on assiste à
une marchandisation progressive des différents domaines de l'économie collaborative qui concurrence
les activités traditionnelles en favorisant de nouvelles formes de travail (auto-entreprenariat, portage
salarial, travail temporaire) et en révélant l'inadaptation de la fiscalité actuelle.

L'économie collaborative peut prendre de multiples formes :


•le partage de biens ou de ressources : covoiturage, location de voiture entre particuliers, VTC,
colocation, habitat collectif, prêt de matériel, troc de vêtements, etc.,
•le partage de services et de compétences : cotravail, échange d'appartements, livraisons
collaboratives, échanges d'heures de travail (ménage, jardinage, bricolage, soutien scolaire...),
cours en ligne, etc.
•la finance collaborative : financement participatif (crowdfounding), prêt d'argent entre
particuliers, monnaies alternatives, etc.
•la production contributive : fabrication numérique, Fab Labs (fabrication laboratory),
imprimantes 3D, etc

THEME Collapsologie, collapsologue


"Nous autres, civilisations, savons désormais
que nous sommes mortelles."
Paul Valéry - 1871-1945 - La Crise de l'esprit, 1919

Définition de collapsologie

Etymologie : de l'anglais collapse, s'effondrer, dérivé du latin collapsus, tombé, écroulé, affaissé, qui
ne se soutient plus, tombé en défaillance, participe passé de collabor, s'écrouler, s'affaisser d'un seul
bloc; tomber en défaillance, avec le suffixe -logie, du grec logos, discours, parole.

Ce néologisme est apparu en 2015 dans le livre "Comment tout peut s'effondrer : Petit manuel de
collapsologie à l'usage des générations présentes" de Pablo Servigne et Raphaël Stevens.

Le concept de collapsologie trouve son origine dans le rapport Meadows publié en 1972, commandé
par le Club de Rome et réalisé par des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology).
Intitulé "The Limits of Growth" (Les limites de la croissance), ce rapport alertait sur les risques d'une
croissance démographique et économique exponentielle que la planète Terre aux ressources
limitées ne pourrait indéfiniment absorber.
La collapsologie est l'étude pluridisciplinaire de l'effondrement possible
des civilisations industrielles et de ses conséquences sur la société actuelle. Elle nécessite
l'intervention de nombreuses disciplines comme l'écologie, l'économie, l'anthropologie, la sociologie, la
psychologie, la biophysique, l'agriculture, la démographie, la politique, la géopolitique, etc.
Synonyme : effondrisme.
Yves Cochet, ancien député et ministre de l'Environnement français et Agnès Sinaï, cofondateur de
l'institut Momentum (L'Anthropocène et ses issues) définissent l'effondrement comme "le processus
irréversible à l'issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie,
etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services
encadrés par la loi".

Fondée en partie sur des intuitions, la collapsologie est parfois accusée par ses détracteurs d'être
davantage un courant de pensée qu'une véritable science.

Collapsologue
Un collapsologue est un spécialiste en collapsologie.

Pour les collapsologues, le risque d'effondrement civilisationnel est, en général, directement lié à
l'impact durable de l'activité humaine sur son environnement qui peut être interconnecté avec
d'autres crises : énergétique, économique, sanitaire, politique, géopolitique, démocratique, etc.

Outre leurs analyses sur les risques d'effondrement et les dangers qui nous guettent, les
collapsologues proposent des mesures afin de d'éviter le pire :
•changement de modèle agricole,
•maitrise de la démographie,
•entraide locale,
•sobriété énergétique,
•etc.

Le terme collapsonaute désigne une personne qui vit avec l'idée obsédante de l'imminence de
l'effondrement, obsession pouvant déboucher sur la pratique du survivalisme (activité de ceux qui se
préparent à la survenue d'une catastrophe).

La collapsosophie est une approche philosophique de la collapsologie.

Crise
"Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus
pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit,
c'est comme ça."
Michel Colucci, dit Coluche - 1944-1986 - Extrait du sketch "Le chômeur"

Définition de crise

Etymologie : du latin crisis, manifestation grave d'une maladie, issu du grec krisis, décision, jugement.

Une crise est un événement social ou personnel qui se caractérise par un paroxysme des
souffrances, des contradictions ou des incertitudes, pouvant produire des explosions de violence
ou de révolte. La crise est une rupture d'équilibre.

Dans le domaine médical, une crise est un changement rapide et grave intervenant dans l'état
de santé d'un malade ou d'une personne apparemment en bonne santé. Exemples : Crise cardiaque,
crise d'asthme. En psychologie, la crise est le paroxysme ou l'exacerbation d'un sentiment.
Exemple : crise de désespoir.

Une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique d'un pays ou d'une
zone économique, conséquence d'un décalage entre la production et la consommation. Elle se traduit
par une forte augmentation du chômage, par une baisse du PIB (Produit Intérieur Brut), un
accroissement du nombre de faillites, une baisse du pouvoir d'achat...
La crise économique la plus grave de l'histoire moderne, au niveau mondial, a été celle de 1929.
Une récession est une forme légère de crise économique, tandis que la dépression en est une forme
plus profonde.

Une crise politique est un moment important, grave et parfois décisif dans la vie d'une institution. Elle
reflète l'inadéquation manifeste entre l'organisation d'une institution politique ou publique et la
réalité. Exemple : crise ministérielle lors de la chute d'un gouvernement, jusqu'à la constitution d'un
nouveau cabinet.
Une crise peut provoquer des manifestations, des grèves, des mouvements sociaux, des émeutes voire
une révolte ou une révolution.

On distingue la crise institutionnelle pouvant déboucher sur une nouvelle forme de régime
politique avec changement de Constitution, de la crise de régime pouvant provoquer
une alternance de gouvernement.

Etat de crise : situation de crise.


Après les attentats terroristes de Paris du 13 novembre 2015, le président de la République, François
Hollande, avait envisagé une révision de la Constitution instituant un "régime civil d'état de crise", outil
plus adapté pour combattre le "terrorisme de guerre" avec des mesures adaptées aux caractéristiques
particulières de cette menace, en particulier à sa durée. Faute d'accord entre la droite et
la gauche parlementaire, cette idée a été abandonnée en mars 2016 avec le reste du projet de révision
constitutionnelle.
Environnement
"Une société qui survit en créant des besoins artificiels pour produire
efficacement des biens de consommation inutiles ne paraît pas susceptible
de répondre à long terme aux défis posés par la dégradation de notre
environnement."
Pierre Joliot - né en 1932 - La recherche passionnément, 2001

Définition de l'environnement

Etymologie : du préfixe grec en, dans, et du latin virare, virer, tourner, venant du grec gyros, cercle,
tour.

L'environnement est l'ensemble des éléments qui constituent le voisinage d'un être vivant ou d'un
groupe d'origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d'interagir avec lui
directement ou indirectement. C'est ce qui entoure, ce qui est aux environs.

Depuis les années 1970 le terme environnement est utilisé pour désigner
le contexte écologique global, c'est-à-dire l'ensemble des conditions physiques, chimiques,
biologiques climatiques, géographiques et culturelles au sein desquelles se développent les
organismes vivants, et les êtres humains en particulier. L'environnement inclut donc l'air, la terre, l'eau,
les ressources naturelles, la flore, la faune, les hommes et leurs interactions sociales.

Les mouvements pacifistes et écologistes ont permis de faire prendre conscience à de plus en plus de
personnes que l'exploitation excessive des ressources naturelles de la Terre faisait courir à l'espèce
humaine un danger à long terme. La protection de l'environnement est devenue progressivement une
préoccupation pour les hommes politiques.

THEME Collectif

Définition de collectif

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Adjectif : qui réunit, qui rassemble, qui concerne plusieurs personnes. Exemple : une action collective.
Nom masculin :
1.Le collectif budgétaire désigne l'ensemble des crédits supplémentaires qui sont demandés à
date fixe au parlement par le gouvernement.
2.On appelle "collectif" un groupe de personnes ou d'associations qui poursuivent
un objectif commun. Il peut être organisé en association, ce qui lui donne une personnalité
morale et en particulier le droit d'agir en justice.

Résultant d'une entente et d'une volonté de développer des solidarités, un collectif regroupe des
moyens, des compétences et des énergies dans le but d'être plus efficace dans les actions qu'il s'est
fixées.

Action collective, action de groupe

Définition d'action collective, action de groupe

Une action collective ou action de groupe est une action commune et concertée des membres
d'un groupe afin d'atteindre des objectifs communs dans un environnement donné.
Elle s'oppose à l'action individuelle.
Synonyme : action coopérative.

Une action collective peut s'exercer dans des domaines très variés (politique, entreprise, humanitaire,
etc.). Son mode d'organisation peut être structuré (ex : syndicat)
ou éphémère (ex: collectif, coordination). Les motivations peuvent être aussi bien matérielles,
notamment dans les conflits classiques du travail, qu'immatérielles ou symboliques avec
la défense de certaines valeurs : justice sociale, solidarité, égalité, dignité, liberté, etc.

Bien que les individus n'aient pas nécessairement un intérêt personnel à participer à des actions
collectives (coût en temps, journées de salaire non payées pour cause de grève, sanctions morales...),
celles-ci existent néanmoins car les motivations à l'action peuvent être importantes, renforcées par
des liens identitaires forts assurant l'unité du groupe ainsi que par des obligations morales de
solidarité et de loyauté au groupe. C'est le paradoxe décrit par le sociologue et économiste
américain Mancur Olson dans "Logique de l'action collective" (1966).

Dans le domaine de la justice, une action collective permet à un groupe de personnes qui ont un
intérêt commun de se regrouper dans une action en justice unique pour faire valoir leurs droits ou
obtenir l'indemnisation d'un préjudice.

L'action collective est présente depuis longtemps dans le droit anglo-saxon où elle est connue sous le
nom de "class action". En France, après diverses tentatives ayant échoué, le système de procédure
collective (action de groupe) a finalement été instauré par la loi du 17 mars 2014 relative à la
consommation, après un long processus d'études et de débats. Cette procédure permet à une
association de consommateurs agréée au niveau national d'agir en justice pour un groupe de
consommateurs. Elle s'applique dans le cas de la vente de biens ou de la fourniture de services, et
dans le cas de pratiques anticoncurrentielles.

Association
"Lorsqu'une association s'est cristallisée en société, elle a cessé d'être une
association, vu que l'association est un acte continuel de réassociation. Elle
est devenue une association à l'état d'arrêt, elle s'est figée. [...] Elle n'est plus
que le cadavre de l'association ; en un mot, elle est devenue société
communauté."
Max Stirner - 1806-1856 - L'Unique et sa propriété, 1845

Définition d'une association

Etymologie : du préfixe ad de rapprochement et de proximité et du latin socius, joint, uni, associé, allié.

L'association est l'action d'associer ou le fait d'être associé.


Synonyme : agencement.

Une association est aussi un groupement, une réunion de personnes dans un but ou un intérêt
commun.
Synonymes : amicale, réunion.

En France, selon la loi du 1er juillet 1901, l'association est la convention par laquelle au moins deux
personnes décident de mettre en commun leurs moyens ou leurs connaissances pour exercer une
activité dont la finalité n'est pas l'enrichissement personnel de ses membres. On les qualifie aussi
d'association à but non lucratif.

Une association est une société de personnes et de droit privé dont l'objet social ne peut être ni
commercial, ni lucratif. L'appartenance à une association est volontaire, fondée sur l'intuitu personae
; elle ne peut être ni être obligatoire, ni résulter d'un état de fait. L'association doit avoir
des statuts écrits qui sont déposés et publiés dans un greffe civil.

Les associations peuvent vendre des biens ou des services dont le prix doit correspondre à un
défraiement des dépenses nécessaires à leurs activités. L'objet de l'association ne peut pas être de
même nature que celui des entreprises de négoce, de finance, d'assurance etc. Le plus souvent, les
associations ont des activités culturelles, éducatives, religieuses, artistiques, sportives, familiales, etc.

Avec les coopératives et les mutuelles, les associations font partie des acteurs de l'économie
sociale qui participent à la vie économique sans rechercher le profit.

La liberté d'association est un droit fondamental reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme de 1948 (Article 20) :
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.

Collectivisation

Définition de collectivisation

Etymologie : de collectif, venant du latin collectus, réuni, rassemblé, avec le suffixe -ation indiquant
une action.

Pour un Etat ou une collectivité publique, la collectivisation est le l'action de collectiviser, c'est-à-dire
de mettre en commun un moyen de production, d'échange ou de circulation (terrains, usines,
commerces, entreprises, chemin de fer, etc.) qui appartient au secteur privé. Elle est en général
accompagnée d'une planification de la production.
Synonymes : appropriation collective, étatisation, nationalisation, socialisation.

Le contrôle est assuré, selon le cas, par :


•l'Etat,
•des coopératives
•les travailleurs,
•des communautés villageoises, cantonales, régionales,
•etc.

La collectivisation se fait par expropriation ou par nationalisation. Par sa remise en cause de


la propriété privée, elle s'oppose au capitalisme.

Au XXe siècle la collectivisation a commencé en URSS en 1929, par la création des fermes agricoles
collectives (sovkhozes, kolkhozes) dans les campagnes. En 1938, 97 % des terres sont collectivisées.
Cette politique a été un échec et a eu pour conséquence un exode rural massif, qui a provoqué la
désertification des campagnes, et de graves famines notamment en Ukraine. Elle a également été
pratiquée dans des pays se réclamant d'une doctrine marxiste : pays du Bloc de l'Est, Cuba dans les
années 1960, Vietnam en 1954, Corée du Nord dans les années 1950 et Chine lors du "Grand Bond en
avant".

La collectivisation est aussi le fait de soumettre une population aux lois d'un Etat collectiviste.

Collectivité

Définition de collectivité

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Une collectivité est un ensemble d'individus qui forment un groupe, qui habitent dans un même
pays, une même région, une même agglomération ou qui ont des intérêts communs.

Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative dotée
d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose
d'une certaine autonomie de gestion, même partielle. (Exemples : Etat dans un Etat fédéral,
région, département, commune).

Dans le langage socialiste, le terme collectivité désigne la possession en commun.

La collectivité est aussi le caractère, la qualité de ce qui est collectif.

Coordination
Définition de coordination

Etymologie : du latin cum, avec, et ordinare, mettre en ordre, ranger, disposer, ordonner, arranger,
organiser.

La coordination est l'action de coordonner, d'ordonner, d'agencer les parties d'un ensemble en vue
d'un objectif particulier.

La coordination au sein d'un groupe cherche à diriger les initiatives ou les actions de ses membres vers
la réalisation d'un but commun avec la meilleure efficacité. Elle est assurée par un coordonnateur (ou
coordinateur) dont le rôle est de favoriser au maximum les interactions entre les membres du groupe.

Dans le domaine social, on appelle "coordination" un mouvement rassemblant des personnes qui
défendent leurs intérêts en dehors des organisations syndicales. Il a pour objectif la défense des
droits et des intérêts sociaux, économiques et professionnels de leurs membres.

Les coordinations se sont développées ces dernières années en raison notamment de la baisse
d'influence des syndicats et des critiques qui peuvent leur être faites (forte politisation, positions trop
modérées à l'égard des pouvoirs publics, organisation trop rigide...). La question de
la représentativité réelle dess "coordinations" et l'absence d'interlocuteurs clairement identifiés peuvent
poser des problèmes aux pouvoirs publics.

THEME Collectivisation

Définition de collectivisation

Etymologie : de collectif, venant du latin collectus, réuni, rassemblé, avec le suffixe -ation indiquant
une action.

Pour un Etat ou une collectivité publique, la collectivisation est le l'action de collectiviser, c'est-à-dire
de mettre en commun un moyen de production, d'échange ou de circulation (terrains, usines,
commerces, entreprises, chemin de fer, etc.) qui appartient au secteur privé. Elle est en général
accompagnée d'une planification de la production.
Synonymes : appropriation collective, étatisation, nationalisation, socialisation.

Le contrôle est assuré, selon le cas, par :


•l'Etat,
•des coopératives
•les travailleurs,
•des communautés villageoises, cantonales, régionales,
•etc.

La collectivisation se fait par expropriation ou par nationalisation. Par sa remise en cause de


la propriété privée, elle s'oppose au capitalisme.

Au XXe siècle la collectivisation a commencé en URSS en 1929, par la création des fermes agricoles
collectives (sovkhozes, kolkhozes) dans les campagnes. En 1938, 97 % des terres sont collectivisées.
Cette politique a été un échec et a eu pour conséquence un exode rural massif, qui a provoqué la
désertification des campagnes, et de graves famines notamment en Ukraine. Elle a également été
pratiquée dans des pays se réclamant d'une doctrine marxiste : pays du Bloc de l'Est, Cuba dans les
années 1960, Vietnam en 1954, Corée du Nord dans les années 1950 et Chine lors du "Grand Bond en
avant".

La collectivisation est aussi le fait de soumettre une population aux lois d'un Etat collectiviste.

Collectif

Définition de collectif

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Adjectif : qui réunit, qui rassemble, qui concerne plusieurs personnes. Exemple : une action collective.

Nom masculin :
1.Le collectif budgétaire désigne l'ensemble des crédits supplémentaires qui sont demandés à
date fixe au parlement par le gouvernement.
2.On appelle "collectif" un groupe de personnes ou d'associations qui poursuivent
un objectif commun. Il peut être organisé en association, ce qui lui donne une personnalité
morale et en particulier le droit d'agir en justice.

Résultant d'une entente et d'une volonté de développer des solidarités, un collectif regroupe des
moyens, des compétences et des énergies dans le but d'être plus efficace dans les actions qu'il s'est
fixées.
Collectivisme

Définition du collectivisme

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé, avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Collectivisme politique
Le collectivisme politique, en matière d'organisation sociale et politique, considère que
la légitimité du pouvoir se trouve dans la collectivité. Il est fondé sur l'appropriation des moyens
de décision, au nom de tous ou de la majorité.

Collectivisme économique
Le collectivisme économique vise à mettre en commun les moyens de production et d’échange
au niveau local, régional, national ou mondial. Son fondement est un système de valeur où
la communauté prime sur l'individu. Le collectivisme rejette la propriété individuelle et organise
l'économie de manière collective, selon le principe "de chacun selon ses capacités, à chacun selon son
travail". Il s'oppose au capitalisme.

Le collectivisme économique est considéré par ses partisans comme un moyen d'atteindre
la justice sociale et un idéal égalitaire.

Ses adversaires, notamment les libéraux et les défenseurs du capitalisme, y voient la négation des
droits de l'individu. Pour eux, le collectivisme économique n'est pas viable car la propriété privée des
moyens de production est la source de motivation nécessaire pour entreprendre et investir.
Cependant, ils ne s'opposent pas au collectivisme économique dans la mesure où les participants sont
volontaires (voir coopération).

Le collectivisme économique est une des composantes du communisme.

L'utilisation du terme générique "collectivisme" dans le sens du collectivisme économique tend à créer
une confusion avec le collectivisme politique.
Etatisation, étatiser

Définition d'étatisation, étatiser

Etymologie : dérivé d'état, issu du latin status, forme de gouvernement, régime.

Le verbe étatiser signifie :


•faire passer sous la responsabilité de l'Etat,
•faire prendre en charge par l'Etat, faire passer sous son administration,
•faire passer sous la propriété de l'Etat.

L'étatisation est l'action d'étatiser.


L'étatisation peut être, selon le cas:
•un transfert à l'Etat de propriétés ou d'activités.
Synonymes : collectivisation, nationalisation.
Antonymes : privatisation, dénationalisation.
•la prise en charge par l'Etat, de manière croissante, de responsabilités et de fonctions
collectives.
Synonymes : socialisation, centralisation.
Antonymes : libéralisation, dérégulation, décentralisation.
•un contrôle croissant de certaines activités privées.
Synonymes : dirigisme, interventionnisme.
Antonyme : libéralisation.

L'étatisation peut porter sur des propriétés ou des activités du domaine privé (industrie, commerces,
agriculture…) ou sur des services initialement sous la responsabilité d'un autre secteur, comme
une collectivité territoriale.
Nationalisation
"La richesse de la pensée est rarement menacée de nationalisation."
Stanislaw Jerzy Lec - 1909-1966 - Nouvelles Pensées échevelées, 1964

Définition de nationalisation

Etymologie : de nationaliser, venant du latin natio, naissance, extraction, dérivant de natus, né.

La nationalisation est l'opération de transfert à la collectivité nationale des moyens


de production privés : entreprises, terres, etc.

La nationalisation d'une entreprise consiste pour un Etat à entrer dans le capital de celle-ci à plus de
50% afin d'en prendre le contrôle direct. Elle peut s'opérer soit par une indemnisation des propriétaires
privés (ex : nationalisations du gouvernement Maurois en 1982) soit par une confiscation sans
contreparties financières (ex : lors d'une révolution, pendant ou après une guerre, comme
dédommagement après un préjudice, etc.)

Exemples de motivations des nationalisations :


•accroître le patrimoine et la puissance publics,
•prendre le contrôle des ressources naturelles et en tirer davantage de bénéfices,
•réorienter la production et ses moyens dans le cadre d'une planification économique,
•défendre l'intérêt national et la sécurité des approvisionnements dans un secteur
économique considéré comme stratégique,
•défendre l'intérêt collectif dans un monopole "naturel",
•donner le contrôle de l'outil de production aux ouvriers.

En Europe, l'après-guerre (1945-1973) a été une période favorable à la nationalisation des secteurs
stratégiques des services et de l'industrie : électricité, transport ferroviaire.

En France, l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981 s'accompagne


d'un plan de nationalisations indemnisées prévu par le "programme commun de gouvernement". La loi
de nationalisation du 13 février 1982 concerne, en particulier, l'industrie (Thomson, Saint-Gobain-
Pont-à-Mousson, Rhône-Poulenc, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Sacilor, Usinor) et la finance (Paribas,
Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit Commercial de France, Banque Rothschild, Banque Worms, Banque
La Hénin...).

Synonymes : socialisation, collectivisation, étatisation.


Socialisation

Définition de la socialisation

Etymologie : du latin socialis, sociable, pour la société, lui-même dérivé de socius, associé.

Sens 1
La socialisation est un processus d'apprentissage qui permet à un individu, en général pendant
l'enfance et l'adolescence, de s'adapter et de s'intégrer à son environnement social et de vivre en
groupe. Elle donne les moyens de gérer les relations interpersonnelles grâce :
•au contrôle émotionnel,
•à des stratégies de résolution des conflits,
•à des attitudes coopératives,
•à des attitudes de compréhension,
•à l'écoute active,
•etc.

La socialisation nécessite l'acquisition et l'intériorisation des modèles culturels, des pratiques,


des normes sociales, des codes symboliques, des règles de conduite et des valeurs de la société dans
laquelle vit l'individu. Induite par les contraintes imposées par la société (famille, école,...) et
les interactions avec l'environnement social, elle permet de construire l'identité sociale.
Synonymes : intégration, assimilation, acculturation.

Les sociologues distinguent habituellement la socialisation primaire et la socialisation secondaire.

Sens 2
En politique, la socialisation désigne la transformation d'un pays en un régime socialiste par
l'appropriation collective (collectivisation) des moyens de production et d'échange, des sources
d'énergie, du crédit, etc.
Synonymes : étatisation, collectivisation, nationalisation.
Collectivisme

Définition du collectivisme

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé, avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Collectivisme politique
Le collectivisme politique, en matière d'organisation sociale et politique, considère que
la légitimité du pouvoir se trouve dans la collectivité. Il est fondé sur l'appropriation des moyens
de décision, au nom de tous ou de la majorité.

Collectivisme économique
Le collectivisme économique vise à mettre en commun les moyens de production et d’échange
au niveau local, régional, national ou mondial. Son fondement est un système de valeur où
la communauté prime sur l'individu. Le collectivisme rejette la propriété individuelle et organise
l'économie de manière collective, selon le principe "de chacun selon ses capacités, à chacun selon son
travail". Il s'oppose au capitalisme.

Le collectivisme économique est considéré par ses partisans comme un moyen d'atteindre
la justice sociale et un idéal égalitaire.

Ses adversaires, notamment les libéraux et les défenseurs du capitalisme, y voient la négation des
droits de l'individu. Pour eux, le collectivisme économique n'est pas viable car la propriété privée des
moyens de production est la source de motivation nécessaire pour entreprendre et investir.
Cependant, ils ne s'opposent pas au collectivisme économique dans la mesure où les participants sont
volontaires (voir coopération).

Le collectivisme économique est une des composantes du communisme.

L'utilisation du terme générique "collectivisme" dans le sens du collectivisme économique tend à créer
une confusion avec le collectivisme politique.

Collectivisation
Définition de collectivisation

Etymologie : de collectif, venant du latin collectus, réuni, rassemblé, avec le suffixe -ation indiquant
une action.

Pour un Etat ou une collectivité publique, la collectivisation est le l'action de collectiviser, c'est-à-dire
de mettre en commun un moyen de production, d'échange ou de circulation (terrains, usines,
commerces, entreprises, chemin de fer, etc.) qui appartient au secteur privé. Elle est en général
accompagnée d'une planification de la production.
Synonymes : appropriation collective, étatisation, nationalisation, socialisation.

Le contrôle est assuré, selon le cas, par :


•l'Etat,
•des coopératives
•les travailleurs,
•des communautés villageoises, cantonales, régionales,
•etc.

La collectivisation se fait par expropriation ou par nationalisation. Par sa remise en cause de


la propriété privée, elle s'oppose au capitalisme.

Au XXe siècle la collectivisation a commencé en URSS en 1929, par la création des fermes agricoles
collectives (sovkhozes, kolkhozes) dans les campagnes. En 1938, 97 % des terres sont collectivisées.
Cette politique a été un échec et a eu pour conséquence un exode rural massif, qui a provoqué la
désertification des campagnes, et de graves famines notamment en Ukraine. Elle a également été
pratiquée dans des pays se réclamant d'une doctrine marxiste : pays du Bloc de l'Est, Cuba dans les
années 1960, Vietnam en 1954, Corée du Nord dans les années 1950 et Chine lors du "Grand Bond en
avant".

La collectivisation est aussi le fait de soumettre une population aux lois d'un Etat collectiviste.

Collectivité
Définition de collectivité

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Une collectivité est un ensemble d'individus qui forment un groupe, qui habitent dans un même
pays, une même région, une même agglomération ou qui ont des intérêts communs.

Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative dotée
d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose
d'une certaine autonomie de gestion, même partielle. (Exemples : Etat dans un Etat fédéral,
région, département, commune).

Dans le langage socialiste, le terme collectivité désigne la possession en commun.

La collectivité est aussi le caractère, la qualité de ce qui est collectif.

Coopération

Définition de la coopération

Etymologie : du latin cum, avec, et operare, faire quelque chose, agir.

Sens général
La coopération est l'action de coopérer, de participer à une oeuvre, à un projet commun. La
coopération est la capacité de collaborer à cette action commune ainsi que les liens qui se tissent
pour la réaliser.

La coopération est un mode d'organisation sociale qui permet à des individus ayant
des intérêts communs de travailler ensemble avec le souci de l'objectif général. Elle nécessite un
certain degré de confiance et de compréhension.

La coopération peut prendre des formes multiples :


•spontanées et informelles entre deux ou plusieurs individus,
•dans des structures économiques (coopératives, mutuelles),
•par des comportements d'économie solidaire,
•dans des réseaux à distance : développement de logiciels (Linux), encyclopédie libre
(Wikipédia)...
La coopération est antagoniste à la concurrence.

Sens politique internationale


La coopération est une politique d'aide économique, financière, culturelle et technique, mise en
oeuvre à l'échelle internationale entre les pays industrialisés et les pays en développement.

La coopération multilatérale s'appuie sur des organismes internationaux comme l'OCDE, le PNUD,
la FAO, l'OMC.

Coopérative

Définition de coopérative

Etymologie : du latin cum, avec, et operare, faire quelque chose, agir.

Une coopérative ou groupement coopératif est une entreprise dont les associés
contribuent volontairement à part égale en droits et en obligations. Le système coopératif est fondé
sur le principe de la coopération (ou mutualisme) et de la solidarité. Le pouvoir y est
exercé démocratiquement et les membres de la coopérative travaillent avec le souci de l'intérêt
général de tous les associés.

L'objectif économique des coopératives n'est pas la recherche du profit, mais la satisfaction des
aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels des membres, comme, par exemple, la
réduction de coûts de revient ou le coût d'achat de certains produits.

Les sociétaires d'une coopérative en sont les actionnaires majoritaires et participent à égalité aux
élections des dirigeants et à l'élaboration des orientations selon le principe "une personne = une voix.
Cette organisation juridique permet de faire vivre une forme de démocratie au sein de l'entreprise.
Exemples de coopératives :
•coopérative ouvrière de production (SCOP),
•société coopérative d'intérêt collectif (SCIC),
•coopérative de consommation (achats en gros de marchandises),
•coopérative agricole (ex : CUMA),
•coopérative d'habitation (HLM)
•coopérative de crédit immobilier,
•coopérative de commerçants...

En France, les coopératives vinicoles produisent environ 30% du vin. Le Crédit Agricole, le Crédit
Mutuel, Les Caisses d'Epargne, les Banques Populaires et le Crédit Coopératif sont des coopératives.

Les règles d'action des coopératives sont les suivantes :


(Article 4 de la loi sur les coopératives)
•L'adhésion d'un membre à la coopérative est subordonnée à l'utilisation des services offerts
par la coopérative et à la possibilité pour la coopérative de les lui fournir;
•Le membre n'a droit qu'à une seule voix, quel que soit le nombre de parts sociales qu'il détient,
et il ne peut voter par procuration;
•Le paiement d'un intérêt sur le capital social doit être limité;
•La possibilité de constituer une réserve;
•L'affectation des trop-perçus ou excédents à la réserve ou à l'attribution de ristournes aux
membres au prorata des opérations effectuées entre chacun d'eux et la coopérative, ou à
d'autres objets accessoires prévus par la loi;
•La promotion de la coopération entre les membres et la coopérative et entre les coopératives;
•L'éducation coopérative des membres, dirigeants et employés de la coopérative.

Mutualisme

Définition de mutualisme

Etymologie : du latin mutuus, réciproque, qui s'échange.

En biologie, le mutualisme est la relation de deux êtres vivants appartenant à deux espèces
différentes qui se rendent des services réciproques, mais qui pourraient se passer l'une de l'autre. Par
son caractère occasionnel, le mutualisme se distingue de la symbiose qui est obligatoire.

En économie, le mutualisme est une doctrine basée sur la mutualité ou coopération d'acteurs qui
travaillent ensemble avec le souci de l'intérêt général de tous.

Le mutualisme nécessite confiance et compréhension. Il est aussi une éthique de vie et un système
de valeurs de partage et de solidarité rejetant la recherche de profit.

On trouve des traces d'organisations mutualistes tout au long de l'histoire. Mais c'est au cours du XIXe
siècle, soutenu par les idéaux philosophiques de Saint Simon et de Proudhon, que le mouvement
mutualiste s'est développé, en réponse aux excès du capitalisme et à la concentration des richesses.
Ce fut le cas notamment dans le domaine des assurances et de la banque. L'Etat a souvent contribué à
développer les coopératives et les mutuelles pour pallier les secteurs économiques délaissés par
les entreprises privées.

THEME Collectivité

Définition de collectivité

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Une collectivité est un ensemble d'individus qui forment un groupe, qui habitent dans un même
pays, une même région, une même agglomération ou qui ont des intérêts communs.

Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative dotée
d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose
d'une certaine autonomie de gestion, même partielle. (Exemples : Etat dans un Etat fédéral,
région, département, commune).

Dans le langage socialiste, le terme collectivité désigne la possession en commun.

La collectivité est aussi le caractère, la qualité de ce qui est collectif.


Collectivité territoriale

Définition de collectivité territoriale

Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative, dotée
d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose
d'une certaine autonomie de gestion, même partielle.

En France, les différentes formes de collectivités territoriales sont :


•les communes,
•les départements,
•les régions,
•les collectivités d'Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Nouvelle Calédonie,
Terres Australes et Antarctiques Françaises, Polynésie Française, Mayotte…).

Certaines de ces collectivités territoriales ont des statuts particuliers (Paris, Lyon, Marseille, La
Corse, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, les îles Wallis et Futuna, la Polynésie française, Saint-Martin
et Saint-Barthélemy).

Dans la Constitution française (article 34 et titre XII), une collectivité territoriale est une structure
administrative, distincte de l'administration de l'État, qui a en charge les intérêts des habitants d'un
territoire donné. Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, seule l'expression "collectivité
territoriale" est définie, "collectivité locale" n'ayant plus de fondement juridique, bien qu'elle soit encore
utilisée. Les lois et décrets qui fixent leur organisation sont regroupés dans le Code général des
collectivités territoriales.

Une collectivité territoriale est définie par trois critères :


•elle est dotée de la personnalité morale, ce qui lui permet d’agir en justice.
•elle bénéficie de la libre administration et de compétences propres fixées par le législateur. Elle
dispose d'un budget et de son propre personnel. Contrairement à un Etat, elle ne détient pas de
souveraineté et ne peut, de sa propre initiative, se doter de nouvelles compétences.
•elle dispose d'une assemblée délibérante élue au suffrage universel direct (Conseil
municipal, Conseil départemental, Conseil régional).
Collectif

Définition de collectif

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Adjectif : qui réunit, qui rassemble, qui concerne plusieurs personnes. Exemple : une action collective.

Nom masculin :
1.Le collectif budgétaire désigne l'ensemble des crédits supplémentaires qui sont demandés à
date fixe au parlement par le gouvernement.
2.On appelle "collectif" un groupe de personnes ou d'associations qui poursuivent
un objectif commun. Il peut être organisé en association, ce qui lui donne une personnalité
morale et en particulier le droit d'agir en justice.

Résultant d'une entente et d'une volonté de développer des solidarités, un collectif regroupe des
moyens, des compétences et des énergies dans le but d'être plus efficace dans les actions qu'il s'est
fixées.

Collectivisme

Définition du collectivisme

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé, avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Collectivisme politique
Le collectivisme politique, en matière d'organisation sociale et politique, considère que
la légitimité du pouvoir se trouve dans la collectivité. Il est fondé sur l'appropriation des moyens
de décision, au nom de tous ou de la majorité.
Collectivisme économique
Le collectivisme économique vise à mettre en commun les moyens de production et d’échange
au niveau local, régional, national ou mondial. Son fondement est un système de valeur où
la communauté prime sur l'individu. Le collectivisme rejette la propriété individuelle et organise
l'économie de manière collective, selon le principe "de chacun selon ses capacités, à chacun selon son
travail". Il s'oppose au capitalisme.

Le collectivisme économique est considéré par ses partisans comme un moyen d'atteindre
la justice sociale et un idéal égalitaire.

Ses adversaires, notamment les libéraux et les défenseurs du capitalisme, y voient la négation des
droits de l'individu. Pour eux, le collectivisme économique n'est pas viable car la propriété privée des
moyens de production est la source de motivation nécessaire pour entreprendre et investir.
Cependant, ils ne s'opposent pas au collectivisme économique dans la mesure où les participants sont
volontaires (voir coopération).

Le collectivisme économique est une des composantes du communisme.

L'utilisation du terme générique "collectivisme" dans le sens du collectivisme économique tend à créer
une confusion avec le collectivisme politique.

Société
"Pour construire un projet de société, n'ayons pas peur d'affirmer nos
valeurs et dire que la liberté c'est l'émancipation."
Henri Pena-Ruiz

Définition de société

Etymologie : du latin societas, association, réunion, communauté, compagnie, union politique, alliance,
lui-même dérivé de socius, associé, compagnon.

Une société est un groupe organisé d'êtres humains ou d'animaux, ayant établi des relations
durables, qui vivent sous des lois communes, qui ont une forme de vie commune, qui sont soumis à
un règlement commun (exemple : Société secrète) ou qui ont un centre d'intérêt commun (exemple :
Société littéraire).
Plus largement la société est l'état de vie collective. (Exemple : la vie en société).

En ethnologie la société désigne un groupe humain organisé et partageant une même culture, les
mêmes normes, moeurs, coutumes, valeurs, etc.

En sociologie, la société est l'ensemble des personnes qui vivent dans un pays ou qui appartiennent à
une civilisation donnée.

En droit, une société est l'enveloppe juridique qui donne la personnalité juridique à une ou plusieurs
personnes (physiques ou morales) qui se sont associées en apportant des moyens matériels et
humains en vue de la réalisation d'un objectif commun ou le partage de bénéfices.

THEME Collectivité territoriale

Définition de collectivité territoriale

Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative, dotée
d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose
d'une certaine autonomie de gestion, même partielle.

En France, les différentes formes de collectivités territoriales sont :


•les communes,
•les départements,
•les régions,
•les collectivités d'Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Nouvelle Calédonie,
Terres Australes et Antarctiques Françaises, Polynésie Française, Mayotte…).

Certaines de ces collectivités territoriales ont des statuts particuliers (Paris, Lyon, Marseille, La
Corse, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, les îles Wallis et Futuna, la Polynésie française, Saint-Martin
et Saint-Barthélemy).

Dans la Constitution française (article 34 et titre XII), une collectivité territoriale est une structure
administrative, distincte de l'administration de l'État, qui a en charge les intérêts des habitants d'un
territoire donné. Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, seule l'expression "collectivité
territoriale" est définie, "collectivité locale" n'ayant plus de fondement juridique, bien qu'elle soit encore
utilisée. Les lois et décrets qui fixent leur organisation sont regroupés dans le Code général des
collectivités territoriales.

Une collectivité territoriale est définie par trois critères :


•elle est dotée de la personnalité morale, ce qui lui permet d’agir en justice.
•elle bénéficie de la libre administration et de compétences propres fixées par le législateur. Elle
dispose d'un budget et de son propre personnel. Contrairement à un Etat, elle ne détient pas de
souveraineté et ne peut, de sa propre initiative, se doter de nouvelles compétences.
•elle dispose d'une assemblée délibérante élue au suffrage universel direct (Conseil
municipal, Conseil départemental, Conseil régional).

Circonscription

Définition de circonscription

Etymologie : du latin circumscribere entourer, délimiter, circonscrire.

Une circonscription (administrative) est une zone géographique résultant d'une division
d'un territoire à des fins de gestion administrative (région, département, arrondissement, canton,
commune), militaire, judiciaire, de l'éducation nationale (académie), religieuse (diocèse...)... Elle est le
cadre géographique au sein duquel les individus relèvent d'une administration ou
d'une autorité donnée.

Une circonscription électorale est une fraction du territoire national qui sert de cadre à
l'élection d'un représentant (scrutin uninominal) ou de plusieurs représentants (scrutin de liste).

En France, les circonscriptions électorales diffèrent selon le type d'élection :


•Parlement européen : scrutin de liste dans 8 circonscriptions électorales correspondant
chacune à un regroupement de régions,
•Assemblée nationale : scrutin uninominal sur chacune des 577 circonscriptions législatives,
•Conseil régional : scrutin de liste sur le territoire de la région,
•Conseil départemental : scrutin binomial sur un canton (élections départementales),
•Conseil municipal : scrutin de liste au niveau de la commune. Exceptions : Paris et Lyon au
niveau de l'arrondissement, Marseille au niveau de deux arrondissements.
Collectivité

Définition de collectivité

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Une collectivité est un ensemble d'individus qui forment un groupe, qui habitent dans un même
pays, une même région, une même agglomération ou qui ont des intérêts communs.

Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative dotée
d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose
d'une certaine autonomie de gestion, même partielle. (Exemples : Etat dans un Etat fédéral,
région, département, commune).

Dans le langage socialiste, le terme collectivité désigne la possession en commun.

La collectivité est aussi le caractère, la qualité de ce qui est collectif.

Libre administration

Définition de libre administration

On appelle "libre administration", un principe de niveau constitutionnel qui donne aux collectivités
territoriales la possibilité de s'administrer librement, sans être soumises à des contraintes
excessives, et sans interférer avec les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

C'est, en particulier la possibilité de :


•disposer d'un conseil élu, doté d'attributions effectives et d'un pouvoir réglementaire,
•disposer de l'autonomie financière,
•créer et supprimer des emplois, recruter et gérer son personnel,
•conclure des contrats,
•fixer leurs propres règles de fonctionnement interne au moyen de leur règlement intérieur.
Ces actes peuvent faire l'objet d'un encadrement par la loi, et d'un contrôle par le juge administratif.

Le principe de libre administration a été confirmé lors de la révision constitutionnelle du 28 mars 2003.
L'article 72 de la Constitution l'énonce explicitement : "Les collectivités territoriales de
la République sont les communes, les départements, les régions, les collectivités à statut particulier et
les collectivités d'outre-mer [...]. Toute autre collectivité territoriale est créée par la loi [...]. Dans les
conditions prévues par la loi, ces collectivités s'administrent librement par des conseils élus et
disposent d'un pouvoir réglementaire pour l'exercice de leurs compétences."

La libre administration des collectivités territoriales est garantie par le Conseil constitutionnel qui exerce
un contrôle cependant restreint des lois en censurant celles qui portent atteinte de manière excessive
et injustifiée à la liberté d'administration. Il s'agit donc plus d'une limitation du pouvoir législatif que
d'une réelle autonomie. La libre administration est, en effet, soumise au contrôle administratif
du préfet qui assure le respect de l'Etat unitaire et de l'ordre juridique. En outre, l'autonomie financière
se trouve contrainte par une pression de plus en plus forte de la part de l' Etat. Celui-ci transfère des
compétences aux collectivités territoriales qui sont compensées par des dotations et non par des
ressources fiscales que celles-ci pourraient maîtriser.

Territoire
"Il me semble que l'économie sociale a une vocation nationale et
internationale tandis que la coopération, même si elle conserve l'ensemble
des activités économiques, est davantage en prise avec les territoires,
avec le tissu économique local."
Jean-Louis Dumont - né en 1944 - Une autre façon d'entreprendre. Entretiens
coopératifs, 2010

Définition de territoire

Etymologie : du latin territorium, territoire (d'une ville ou d'un Etat), dérivé de terra, terre, sol.

Un territoire est une étendue de terre occupée par un groupe humain ou qui dépend
d'une autorité (Etat, province, ville, juridiction, collectivité territoriale, etc.).
Exemple : le territoire national.

La notion de territoire prend en compte l'espace géographique ainsi que les réalités politiques,
économiques, sociales et culturelles. Elle inclut l'existence de frontières, pour un territoire politique ou
administratif, ou de limites pour un territoire naturel. La notion de territoire est utilisée en géographie
humaine et politique, mais aussi dans d'autres sciences humaines comme la sociologie.
"Le territoire est une appropriation à la fois économique, idéologique et politique (sociale, donc)
de l'espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d'eux-mêmes, de
leur histoire."
Guy Di Méo - Les territoires du quotidien, 1996, p.40
En zoologie, le territoire d'un animal, d'un couple ou d'un clan, est la zone qu'il occupe et qu'il n'aime
pas partager avec ses congénères afin d'éviter la concurrence pour la nourriture ou la reproduction. Il le
défend contre l'intrusion de rivaux potentiels.
C'est aussi l'espace nécessaire à une espèce animale pour se nourrir et se reproduire.

THEME Collège, collégialité

Définition de collège, collégialité

Etymologie : du latin collegium, collège, association, corps, compagnie, confrérie, constitué du


préfixe co-, cim, avec, ensemble, et de legare, mandater, charger de.

Le terme "collège" désigne :


•un établissement d'enseignement du premier cycle du second degré (en France).
•l'ensemble des élèves d'un collège.
•certains établissements d'enseignement privé. (Ex : Collège de jésuites)
•dans les pays anglo-saxons, un établissement dépendant d'une université. (Ex : les collèges
d'Oxford, de Cambridge)
•une réunion des personnes revêtues de la même dignité ou ayant la même fonction, le
même pouvoir. Ex : un collège de magistrats.
•dans la Rome antique, un groupe de magistrats, une corporation, une association légale, de
marchands par exemple.

Un collège électoral est l'ensemble des électeurs qui participent à une élection donnée.

L'adjectif collégial qualifie ce qui :


•est réalisé de façon collective par un conseil, un collège.
•est en rapport avec un collège de chanoines (ex : église collégiale).

La collégialité est le caractère de ce qui :


•est organisé ou décidé en collège.
•est administré ou dirigé de manière collégiale, collective, en commun, par un conseil ou un
collège.

La collégialité est un système de gouvernement ou de direction d'un Etat, d'une société, d'une
association, d'un groupe de personnes (le collège) où tous les membres ont le même statut, le même
pouvoir, et assument les décisions prises à la majorité.

En droit français, le principe de collégialité est un mode d'organisation d'une juridiction qui fait qu'une
affaire est jugée par plusieurs juges siégeant et délibérant ensemble, afin de garantir une plus grande
impartialité des jugements.

Collectif

Définition de collectif

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé.

Adjectif : qui réunit, qui rassemble, qui concerne plusieurs personnes. Exemple : une action collective.

Nom masculin :
1.Le collectif budgétaire désigne l'ensemble des crédits supplémentaires qui sont demandés à
date fixe au parlement par le gouvernement.
2.On appelle "collectif" un groupe de personnes ou d'associations qui poursuivent
un objectif commun. Il peut être organisé en association, ce qui lui donne une personnalité
morale et en particulier le droit d'agir en justice.

Résultant d'une entente et d'une volonté de développer des solidarités, un collectif regroupe des
moyens, des compétences et des énergies dans le but d'être plus efficace dans les actions qu'il s'est
fixées.
Colonialisme

Définition du colonialisme

Etymologie : du latin colonia, venant de colere, cultiver, avec le suffixe -isme, servant à former des
mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une
théorie. Etymologiquement une colonie est une population qui s'installe sur une terre lointaine pour y
cultiver la terre et pratiquer son culte.

Le colonialisme est une doctrine politique qui préconise ou cherche à justifier


l'exploitation d'une colonie, d'un territoire ou d'un Etat par un Etat étranger. La souveraineté que
le pays colonisateur exerce sur sa colonie se traduit par une domination politique (mise en place
d'une administration, d'un gouverneur...), militaire et une exploitation économique au détriment des
populations locales.

L'expansion des pays colonisateurs s'effectue sur des territoires moins développés ou militairement
plus faibles. Les motivations du colonialisme peuvent être variées :
•Accaparer des ressources naturelles, des matières premières.
•S'assurer de nouveaux débouchés en cas de surproduction.
•Disposer d'un espace de peuplement, lorsque le pays colonisateur apparaît trop étroit.
•Contrôler des routes commerciales et assurer leur sécurité.
•Empêcher l'expansion de puissances concurrentes.
•Disposer de bases militaires avancées à des emplacements stratégiques.
•Accomplir une "mission civilisatrice" (voir ci-dessous).
Les grandes puissances coloniales comme la France, l'Angleterre, la Belgique, l'Espagne, le Portugal
ont longtemps considéré qu'il était de leur devoir, en tant que pays civilisés de race blanche,
d'aller "apporter la civilisation à des races inférieures". Depuis la Seconde Guerre Mondiale, le
colonialisme est perçu négativement car il s'oppose au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Le colonialisme antique, grec notamment, se distingue du colonialisme moderne (depuis le XVIe


siècle) par un essaimage de colonies autonomes, mais porteuses de la culture de la métropole, alors
que dans ce dernier l'exploitation de la colonie se fait surtout au profit de la métropole.

Le colonialisme est une forme d'expansionnisme et d'impérialisme.

Expansionnisme
Définition de l'expansionnisme

Etymologie : d'expansion, venant du latin expandere, étendre, déplier, déployer, étaler, développer.

On appelle "expansionnisme" la doctrine ou l'attitude politique d'un Etat qui préconise l'expansion de
sa souveraineté au-delà de ses frontières, notamment par la guerre de conquête et d'annexion.
Exemples d'attitudes expansionnistes :
- Le Japon impérial entre 1926 et 1945,
- L'Allemagne nazie,
- l'URSS en Europe de l'Est, puis en Afghanistan,
- Le Vietnam au Laos et au Cambodge (1979-1989).

Sur le plan économique, l'expansionnisme est aussi la politique d'un Etat qui encourage
systématiquement l'accroissement de la puissance économique.

Par extension, l'expansionnisme désigne les politiques d'un Etat, d'un groupe, d'une entreprise ou
d'une structure, qui visent à accroître leur influence.
Exemples de domaines où peut s'exercer l'expansionnisme :
- linguistique,
- idéologique,
- religieux,
- commercial.

L'expansionnisme peut prendre la forme du colonialisme ou de l'impérialisme.

L'adjectif "expansionniste" qualifie ce qui est relatif à l'expansionnisme ou adepte de


l'expansionnisme.

Impérialisme
"Toute notre action est un cri de guerre contre l'impérialisme et un appel
vibrant à l'unité des peuples contre le grand ennemi du genre humain : les
Etats-Unis."
Ernesto Che Guevara - 1928 - 1967 - Message à la Tricontinentale, 1967

Définition d'impérialisme

Etymologie : du latin imperare, commander.


L'impérialisme est la politique d'un pays qui cherche à conserver ou à étendre sa domination sur
d'autres peuples ou d'autres territoires. Les visées d'expansion d'un régime impérialiste peuvent se
faire directement ou par l'intermédiaire de sphères d'influence. Le colonialisme est une forme
d'impérialisme.

Par extension, le terme impérialisme, souvent synonyme d'hégémonie, s'utilise aussi dans des
domaines plus restreints qu'une domination totale : politique, économique, militaire,
culturel, technologique, intellectuel, racial... On peut ainsi parler d'impérialisme américain en matière de
culture.

Pour les marxistes, l'impérialisme est inhérent au capitalisme. En effet, comme le montrent les
différentes crises de la politique internationale des XIXe et XXe siècles, la recherche d'un maximum de
profits conduit les différents pays à l'affrontement.
Cf. "Impérialisme, stade suprême du capitalisme" (Lénine, 1917)
"La tendance du capitalisme aux expansions soudaines constitue l'élément le plus important, le trait le
plus remarquable de l'évolution moderne ; en fait l'expansion accompagne toute la carrière historique
du capital, elle a pris dans sa phase finale actuelle, l'impérialisme une énergie si impétueuse qu'elle
met en question toute l'existence civilisée de l'humanité."
Rosa Luxemburg - 1871-1919

Exemples de régimes impérialistes :


•L'empire ottoman
•L'empire de Napoléon 1er.
•La Prusse
•L'URSS sur une partie de l'Europe et de l'Asie.
•Les Etats-Unis sur certains Etats européens ou pays en voie de développement (Vietnam,
ingérence en Amérique latine,...)

Négritude

Définition de négritude

Etymologie : de l'espagnol negro, noir, dérivé du latin niger, noir et du suffixe -itude, indiquant un état,
plus particulièrement dans ce mot, un état d'oppression, d'aliénation, d'uniformisation ou de
ghettoïsation subi dans une communauté.

Le terme négritude désigne l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles des peuples de race
noire, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que l'appartenance à cette race. Il a été créé vers
1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du
ressenti des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'Histoire.
"La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin
de Noir, de notre histoire et de notre culture."
Aimé Césaire - 1913-2008 - Liberté 3

"C'est une attitude et une méthode, encore une fois, un esprit, qui, significativement, fait moins la
synthèse que la symbiose de la modernité et de la négrité. Je dis « négrité » et non négritude puisqu'il
s'agit de l'esprit nègre plutôt que du vécu nègre."
Léopold Sédar Senghor - 1906-2001 - Ethiopiques n°11, 1977

Né à la fin des années 1930, la Négritude est un courant littéraire et politique qui rassemble des
écrivains noirs francophones pour revendiquer l'identité noire et sa culture. Aimé Césaire, Léopold
Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop et René Depestre en font partie.
Des intellectuels français l'accompagnent, comme Jean-Paul Sartre (1905-1980) pour qui la négritude
est "la négation de la négation de l'homme noir". Pour Léopold Sédar Senghor, la négritude
est "l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire", tandis que pour Aimé Césaire, elle
constitue "en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine image du
Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique." Le concept de
négritude, à vocation universelle, dénonce le colonialisme et la domination occidentale.

Néocolonialisme

Définition du néocolonialisme

Etymologie : du latin neo, nouveau, et de colonialisme.

Le terme néocolonialisme (ou néo-colonialisme) désigne, à partir des années 1960, les diverses
tentatives d'une ex-puissance coloniale de maintenir par des moyens détournés ou cachés
la domination économique ou culturelle sur ses anciennes colonies après leur indépendance.

Le néocolonialisme est principalement fondé sur des politiques commerciales, économiques et


financières qui de facto permettent un contrôle de pays du tiers-monde, ayant une similitude avec le
colonialisme traditionnel. Les anciennes puissances colonisatrices tentent par ces moyens de maintenir
leur présence dans ces pays, notamment en ce qui concerne l'accès aux matières premières.

Par extension, le terme néocolonianisme est utilisé pour qualifier les politiques d'institutions financières
internationales comme la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International ou le G8, qui, par leur
choix d'accorder ou non des prêts ou des aides économiques, contraignent les pays pauvres à prendre
des mesures structurelles qui accroissent la pauvreté tout en favorisant les intérêts financiers des pays
riches et des multinationales.

Protectorat

Définition de protectorat

Etymologie : du verbe protéger, venant du latin protegere, couvrir devant, abriter, garantir, protéger.

Historiquement, le protectorat est la dignité de protecteur. C'est sous ce titre que Cromwell et son fils
gouvernèrent l'Angleterre de 1653-1659 après la mort de Charles Ier.

En politique, le protectorat est le contrôle exercé par un Etat puissant sur un Etat plus faible. Prenant
la forme d'une convention ou d'un acte unilatéral, il crée une dépendance limitée de l'Etat protégé à
l'égard de l'Etat protecteur.

L'Etat protecteur prend en charge les relations extérieures, la sécurité et parfois une partie de
l'administration de l'Etat protégé qui garde une certaine autonomie intérieure et sa personnalité
internationale, ce qui le différencie de la colonisation pure et simple.

Créé au moment de l'expansion coloniale dont il est l'une des facettes, le protectorat est une institution
qui a disparu avec l'accession des Etats protégés à l'indépendance.

L'Empire britannique a largement utilisé du système de protectorat, considérant qu'il était plus
économique de laisser en place des institutions existantes que de les remplacer par une administration
coloniale.

La France, quant à elle, privilégia la colonisation par l'administration directe, sauf pour la Tunisie, le
Maroc, Madagascar, les Comores et l'Indochine (Annam, Cambodge, Laos, Tonkin) où elle recourut au
protectorat.
Suprémacisme
"Le suprémacisme est une idéologie raciste. Avec le néo-nazisme, le
suprémacisme blanc est l'une des deux tendances de l'extrême-droite
américaine. Elle repose sur l'idée que les personnes à peau blanche sont
supérieures aux autres."
Linh-Lan Dao - Entretien sur France Info, 15/08/2017

Définition de suprémacisme

Etymologie : de l'anglais supremacism, dérivé de supremacy, issu du latin supremus, le plus haut, le
plus élevé, qui est au-dessus de tout, superlatif de superus, qui est au-dessus, supérieur.

Le suprémacisme est une idéologie fondée sur une prétendue supériorité d'une race,
d'une ethnie ou d'un groupe d'individus sur d'autres avec, comme corollaire, le droit de les dominer
ou de les asservir. Il se manifeste par la mise en avant d'une élite, d'une classe qui est privilégiée par
rapport aux autres, conduisant fréquemment à des violences.

En France, le terme suprémacisme apparaît à la fin du XXème siècle pour désigner certains
mouvements aux Etats-Unis, comme le Ku Klux Klan, qui revendiquent la supériorité de la race blanche
et la création d'un "Etat blanc".

Les critères de supériorité peuvent être la couleur de la peau, la civilisation, le sexe, la culture, la
langue, la religion, des arguments pseudo-scientifiques, etc., ou une association de ces critères.
En Europe, le colonialisme est une forme de suprémacisme fondé sur la supériorité de la civilisation
(mission civilisatrice) et de la "race blanche".
Exemples de suprémacismes : le nazisme, le néo-nazisme, le suprémacisme blanc, le suprémacisme
noir, le suprémacisme anglo-saxon, le suprémacisme blanc sud-africain (Apartheid), etc.

L'adjectif suprémaciste qualifie ce qui est relatif au suprémacisme.

Un suprémaciste est un partisan du suprémacisme.

Le suprématisme (avec un "t") est une forme d'art dérivée du cubisme qui n'use que d'éléments
géométriques et de contrastes de couleurs. Il est à rapprocher du constructivisme et s'est développé à
partir de 1915 sous l'impulsion de son initiateur, le peintre russe Kazimir Malevitch (1879-1935) et de
ses disciples.
THEME Commerce équitable

Définition du commerce équitable

Le commerce équitable est un commerce conçu pour assurer une juste rémunération à des
producteurs des pays pauvres afin qu'ils puissent développer leur activité à long
terme et améliorer leur niveau de vie. Il contribue au développement durable.

Le commerce équitable prend la forme d'un partenariat entre des distributeurs de pays riches et des
producteurs de pays pauvres pour garantir à ces derniers un revenu minimum indépendamment
des fluctuations du marché. Il leur fait bénéficier d'une part plus importante que dans le commerce
habituel du prix payé par le consommateur.

On peut faire remonter l'origine du commerce équitable au "magasin d'approvisionnement en travail


pour le travail" expérimenté avec succès par Josiah Warren (1798-1874), anarchiste individualiste,
considéré comme l'un des précurseurs du Système d'échange local. Le prix de vente correspondait au
coût de production et d'approvisionnement plus une rémunération en fonction du temps passé à
conseiller ses clients.

Le commerce équitable connaît un fort développement depuis le début des années 2000 et concerne
essentiellement les produits alimentaires et artisanaux. Ses principes ont été élaborés en 2001 par la
FINE, groupe de travail de quatre organisations internationales, qui en propose la définition suivante :
"Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et
le respect, dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il
contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en
garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au
Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les
consommateurs) s'engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l'opinion et à
mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce
international conventionnel."
Les prescriptions du commerce équitable sont centrées autour d'une dizaine de normes :
•La création des opportunités pour les producteurs qui sont économiquement en situation de
désavantage.
•La transparence et la crédibilité.
•La capacité individuelle.
•La promotion du commerce équitable.
•Le paiement d'un prix juste.
•L'égalité entre les sexes.
•Les conditions de travail.
•Le travail des enfants
•L'encouragement actif des meilleures pratiques environnementales.
•Les relations de commerce.

Quelques critiques faites au commerce équitable :


•augmentation pour les pays pauvres de la dépendance des producteurs envers le marché
extérieur, au détriment de la consommation locale et de la souveraineté alimentaire,
•apparition de nouveaux intermédiaires qui prélèvent leur part au même niveau que dans le
commerce habituel,
•"commerce équitable", un argument de vente comme un autre,
•opacité des labels,
•risque d'augmentation de la production et de baisse des cours des produits au détriment des
petits paysans qui ne sont pas dans le commerce équitable,
En outre, l'expression "commerce équitable" laisse sous-entendre que le commerce traditionnel avec
les pays pauvres, c'est-à-dire la quasi-totalité, ne l'est pas.

Développement durable

Définition du développement durable

Le développement durable est une forme de développement économique ayant pour objectif principal
de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l'environnement, ce dernier
étant considéré comme un patrimoine devant être transmis aux générations futures.

La Commission Mondiale pour l'Environnement et le Développement de l'ONU (WCED), dite


"Commission Brundtland" en a donné en 1987 la définition suivante :
"Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres
besoins."

Le développement durable est censé pouvoir combiner plusieurs exigences :


•satisfaction des besoins essentiels des générations actuelles et futures, en rapport avec
les contraintes démographiques (eau, nourriture, éducation, santé, emploi),
•amélioration de la qualité de vie (services sociaux, logement, culture...),
•respect des droits et des libertés de la personne,
•renforcement de nouvelles formes d'énergies renouvelables (éolienne, solaire, géothermique),
•etc.
En matière d'agriculture par exemple, le développement durable signifie une gestion économiquement
rentable, sans qu'il soit porté atteinte à l'environnement et sans réduire les ressources naturelles pour
les générations futures. Cela doit se traduire par une production plus saine, moins polluante, respectant
les exigences sanitaires environnementales et prenant en compte l'avenir des agriculteurs.
L'agriculture biologique va dans le sens d'une agriculture durable.

Limites et risques du concept de développement durable :


•Pourquoi les pays riches, maintenant développés, imposeraient-ils aux pays en développement
une vision limitative de leur développement ?
•Risque d'une dérive vers des modèles qui admettent la substitution du capital naturel par un
capital de connaissances. De tels modèles sont notamment défendus par des organismes
américains.
•Appropriation, par les puissances maîtrisant les technologies de l'information, des mécanismes
de normalisation et de régulation internationaux, permettant aux plus riches d'imposer un
modèle qui aboutit de fait à une répartition encore plus injuste des savoirs, et par conséquent
des ressources naturelles.
•Récupération du label "développement durable" pour soutenir des politiques ou des opérations
commerciales sans rapport ou presque avec la notion même (ex : "tourisme durable" réservé
aux plus riches).

Critiques du développement durable


Pour les opposants à l'idéologie du développement et de la croissance, il n'est pas possible que le
développement des 20% de la population du monde qui consomment 80 % des ressources naturelles
puisse être durable. Ils dénoncent également le flou de la notion de développement qui peut se
rapporter aussi bien au développement humain qu'à la croissance économique. Chacun peut trouver
dans l'expression "développement durable" la confirmation de ses aspirations : soit la remise en cause
du développement tel qu'on l'a connu et de ses excès, soit la confirmation que la croissance peut se
poursuivre "durablement".
"La société de croissance n'est pas soutenable, et le "développement durable" n'est qu'un gadget à
ranger sur le rayon des tartes à la crème. Ce n'est pas l'adjectif "durable" ou "soutenable" qui est en
cause, mais la notion même de développement. C'est évidemment sur ce point que la notion
de décroissance est extrêmement choquante puisqu'elle sous-entend qu'il y aurait un "au-delà du
développement", idée presque impensable qui remet en question tout l'imaginaire occidental, fondé sur
une croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles."
Jean-Claude Besson-Girard - La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire - Journal
Libération, 2 mars 2007
Equité

Définition de l'équité

Etymologie : du latin "aequitas", de "aequus", égal.

L'équité est un sentiment de justice naturelle et spontanée, fondée sur la reconnaissance des droits de
chacun, sans qu'elle soit nécessairement inspirée par les lois en vigueur. Ce sentiment se manifeste,
par exemple, lorsqu'on doit apprécier un cas particulier ou concret sans se laisser guider par les seules
règles du droit. C'est une forme de justice qui prend plutôt en considération l'esprit de la loi que la lettre,
pour en tempérer les effets ou la faire évoluer si, comme dit Aristote, "elle se montre insuffisante
en raison de son caractère général".

L'équité est donc un état d'esprit qui veut aller au-delà de ce qui est juste sur le plan légal et peut dont
s'opposer à la loi lorsque celle-ci présente des lacunes ou s'avère inadaptée, voire injuste. L'équité est
sous-tendue par un principe de justice non-écrit, antérieur aux lois et supérieur à celles-ci. Il est donc
très difficile de définir ce qui est équitable.

En matière politique ou économique, l'équité est le principe qui conduit à corriger des inégalités que
subissent des personnes ou des groupes défavorisés (exemple : le commerce équitable).

En matière sociale, une répartition équitable ne correspond pas à l'égalité au sens strict. C'est une
"juste mesure", un équilibre, qui permet de rendre acceptable une forme d'inégalité lorsque l'égalité ne
serait pas acceptable.

Contraire : iniquité, injustice.


THEME Commission
"Sous couvert de faire appel à la "société civile", les
commissions officielles deviennent des ersatz de club de la
presse offrant respectabilité officielle à des commentateurs,
des nouveaux philosophes et des industriels. Ils apprécient
ce genre de hochets; le pouvoir le sait."
Serge Halimi - Les nouveaux chiens de garde - 2005

Définition de commission

Etymologie : du latin commissus, acquis (à titre de paiement), confié, remis, recommandé.

Sens 1
Une commission est le fait de confier un mandat, une charge, une mission à quelqu'un
(le commissionnaire, le mandataire) pour faire quelque chose à sa place. Celui qui confie la
commission est le commettant.
Par extension, le terme "commission" désigne le mandat ou la mission elle-même.
Ex : exécuter une commission.
Synonyme : mandat, délégation.

Sens 2
La commission est aussi la rétribution que perçoit un commissionnaire ou un mandataire en
contrepartie du service rendu. Elle est souvent exprimée en pourcentage du chiffre d'affaires ou de la
marge bénéficiaire.
Ex : travailler à la commission, toucher une commission de 30% sur les ventes.

Sens 2 bis
Une commission est aussi une gratification qui rétribue une personne ayant permis, par son influence,
la conclusion d'une affaire.

Sens 3
Une commission est un message dont on charge une personne pour qu'elle le transmette à une autre.

Sens 4
Par extension, dans le langage courant, les commissions désignent les achats des produits
ménagers de consommation courante.
Ex : Faire les commissions.
Synonymes : course, emplette, achat.

Sens 5
Historiquement, une commission était une lettre de marque qu'un Etat délivrait à un corsaire,
l'autorisant à armer des navires et à accomplir une mission (ex : poursuivre certains navires étrangers).

Sens 6
Une commission est un organisme temporaire ou permanent à qui l'on délègue une tâche,
une mission spéciale. Elle peut avoir un rôle consultatif ou de prise de décision :
•travail préparatoire à une décision, à une loi,
•étude d'une question,
•rédaction d'un rapport,
•débat, émission d'idées, d'avis,
•examen d'une affaire,
•contrôle,
•enquête, etc.

Exemples de commissions :
•commission parlementaire,
•commission spéciale,
•commission d'enquête,
•commission de discipline,
•Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL),
•Commission des opérations de Bourse (COB).

Les avantages d'une commission :


"Offrir un point de vue extérieur au seul monde politique, et diversifié, sur un sujet. Les commissions
sont souvent censées représenter la société civile.
Les commissions sont parfois utilisées pour contourner un blocage sur une question au sein de
l'administration ou au Parlement. L'avis de la commission, extérieur au gouvernement, peut-être utilisé
par le gouvernement au même titre que celui des consultants extérieurs dans l'entreprise." (Source :
Wikipédia)

Les inconvénients d'une commission :


"Il peut être reproché aux commissions leur manque de légitimité et leur caractère extérieur au
système démocratique. Ses membres sont non pas élus mais nommés par le pouvoir exécutif.
L'expression "comité Théodule" a été utilisée à leur égard pour dénoncer cet état de fait par
le président de la République Charles de Gaulle en 1963.
Il est reproché aux commissions leur nombre et leur coût, qui se surajoutent à ceux de l'administration
et du système politique. En 2008, il y aurait ainsi en France "800 commissions dont 200 créées par la
loi", selon l'ancienne ministre Monique Pelletier. Ce nombre compte probablement aussi les hauts
conseils, hautes autorités, observatoires, comités, conférences nationales et états généraux
particuliers.
Il est reproché, dans certains cas aux commissions, de servir à enterrer les problèmes dans des débats
longs et peu médiatisés." (Source : Wikipédia)

Commission européenne

Définition de Commission européenne

La Commission européenne est l'une des principales institutions de l'Union européenne (UE), dont
elle constitue l'organe exécutif. Créée en 1957 par le Traité de Rome, elle est aujourd'hui constituée
d'un collège de 28 commissaires (un par Etat-membre) dont le mandat est de cinq ans. Son siège est
à Bruxelles.

Institution indépendante, elle est la seule à pouvoir proposer des textes de loi qu'elle soumet à
l'approbation du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne.

La Commission a pour missions de gérer les politiques de l'UE et d'allouer les financements
européens.
•fixation des priorités budgétaires, en collaboration avec le Parlement et le Conseil,
•établissement des budgets annuels avant approbation par le Parlement et le Conseil,
•contrôle de l'utilisation des fonds communautaires, sous la surveillance de la Cour des
comptes européenne.
Avec la Cour de justice, elle veille au respect du droit européen et de sa bonne application par tous les
Etats membres.

Un secrétariat général assiste la Commission pour préparer les travaux et assurer la coordination
entre les directions générales de la commission, le Conseil et les autres institutions de l'UE.

La Commission européenne est responsable devant le Parlement européen qui peut contraindre les
commissaires à abandonner leurs fonctions dans leur ensemble, en tant que collège, s'il adopte
une motion de censure.

Les règles de nomination des commissaires européens et leurs attributions sont définies par le Traité
de Lisbonne (13 décembre 2007).

Commission mixte paritaire

Définition de commission mixte paritaire

En France, dans la procédure législative, on appelle commission mixte


paritaire ou CMP une commission constituée de sept députés et de sept sénateurs, et autant de
membres suppléants. Régie par l'article 45 de la Constitution de la Ve République et par
les règlements intérieurs des deux chambres du Parlement, cette commission est chargée de trouver
un compromis entre l'Assemblée nationale et le Sénat en cas de désaccord persistant sur
un projet ou une proposition de loi. Elle a pour but de limiter le nombre des lectures et les navettes
parlementaires.

Une commission mixte paritaire est constituée pour un texte de loi déterminé, lorsqu'un désaccord
entre les deux assemblées est constaté. Ses membres sont nommés par le président de l'Assemblée
nationale et le président du Sénat. Traditionnellement, le président de la commission
parlementaire dont dépend le texte ainsi que son rapporteur en font partie. Les autres membres sont
proposés par les groupes parlementaires et choisis de manière à refléter la composition politique des
deux chambres.
"Les votes sont rares (une disposition mise aux voix n'est, par définition, pas consensuelle) et ont
généralement lieu à main levée. Ils doivent respecter à la fois l'équilibre politique majorité-opposition et
l'équilibre Assemblée nationale-Sénat. Les suppléants ne votent que pour maintenir la parité entre les
deux chambres.
Les travaux de cette commission sont consignés dans un rapport. Si les membres de la CMP élaborent
et adoptent un texte de compromis, ce texte est reproduit dans le rapport. Dans le cas contraire, le
rapport expose les raisons pour lesquelles la conciliation n'a pas pu se faire."
(http://www.assemblee-nationale.fr)

Si la commission mixte paritaire ne parvient pas à adopter un texte commun ou si le texte qu'elle a
élaboré n'est pas adopté par les assemblées, le gouvernement peut, après une nouvelle lecture par les
deux assemblées, demander à l'Assemblée nationale de statuer définitivement.

Environ 20% des textes de loi adoptés par le Parlement ont été proposés par une commission mixte
paritaire, 10% après échec de la CMP avec le dernier mot donné à l'Assemblée nationale. Le reste,
70%, provient de l'adoption d'un texte en termes identiques par les deux chambres à l'issue de la
navette parlementaire.

Commission parlementaire

Définition de commission parlementaire

Une commission parlementaire est un groupe constitué d'un nombre limité de députés ou sénateurs
chargés d'examiner une question particulière relevant de sa compétence. Les commissions
parlementaires sont les organes essentiels du fonctionnement de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Elles permettent aux parlementaires d'exercer pleinement leur rôle de législateurs et de contrôler
l'administration publique.

Les commissions permanentes


En France, le rôle des commissions permanentes des deux assemblées, défini par l'article 43 de
la Constitution, est d'examiner les projets et propositions de loi avant leur discussion en séance.

Leurs missions :
•étudier les projets de loi en profondeur,
•examiner l'activité des ministères et des organismes gouvernementaux,
•étudier les crédits budgétaires du gouvernement,
•examiner, de leur propre initiative, toute question liée à leur champ de compétence.
Pour l'Assemblée nationale, leur nombre a été porté de 6 à 8 par la révision constitutionnelle du 23
juillet 2008 :
•commission des affaires culturelles et de l'éducation,
•commission des affaires économiques,
•commission des affaires étrangères,
•commission des affaires sociales,
•commission de la défense nationale et des forces armées,
•Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire,
•commission des finances,
•commission des lois.

Pour le Sénat :
•commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées,
•commission des affaires sociales,
•commission de la culture, de l'éducation et de la communication,
•commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire,
•commission des finances,
•commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de
la République.

Les commissions d'enquête


Une commission d'enquête parlementaire est constituée de manière temporaire dans le but
d'informer le Parlement sur des dossiers ou des faits déterminés, dans la mesure où ils ne font pas
l'objet d'une procédure judiciaire. Elles permettent notamment d'exercer un certain contrôle de l'action
du gouvernement ou de mettre en lumière des dysfonctionnements dans une affaire publique.

Pour qu'une commission d'enquête puisse être créée, un ou plusieurs parlementaires doivent déposer
une proposition de résolution devant la commission parlementaire compétente avant qu'elle ne soit
examinée en séance publique.

Une commission d'enquête est constituée d'un maximum de 30 députés ou 21 sénateurs, désignés au
prorata des groupes parlementaires. La durée de ses travaux ne peut pas excéder six mois. Elle
dispose de véritables pouvoirs pour conduire son enquête (auditions sous serment, déplacements en
France comme à l'étranger, enquêtes sur pièces et sur place, appel à la Cour des comptes). La
commission d'enquête parlementaire débouche sur un rapport destiné à être publié, sauf décision
contraire. Il peut contenir des propositions visant à corriger des dysfonctionnements ou transmettre
des informations à la Justice qui peut ouvrir une enquête judiciaire ou saisir directement le parquet.
THEME Commission européenne

Définition de Commission européenne

La Commission européenne est l'une des principales institutions de l'Union européenne (UE), dont
elle constitue l'organe exécutif. Créée en 1957 par le Traité de Rome, elle est aujourd'hui constituée
d'un collège de 28 commissaires (un par Etat-membre) dont le mandat est de cinq ans. Son siège est
à Bruxelles.

Institution indépendante, elle est la seule à pouvoir proposer des textes de loi qu'elle soumet à
l'approbation du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne.

La Commission a pour missions de gérer les politiques de l'UE et d'allouer les financements
européens.
•fixation des priorités budgétaires, en collaboration avec le Parlement et le Conseil,
•établissement des budgets annuels avant approbation par le Parlement et le Conseil,
•contrôle de l'utilisation des fonds communautaires, sous la surveillance de la Cour des
comptes européenne.
Avec la Cour de justice, elle veille au respect du droit européen et de sa bonne application par tous les
Etats membres.

Un secrétariat général assiste la Commission pour préparer les travaux et assurer la coordination
entre les directions générales de la commission, le Conseil et les autres institutions de l'UE.

La Commission européenne est responsable devant le Parlement européen qui peut contraindre les
commissaires à abandonner leurs fonctions dans leur ensemble, en tant que collège, s'il adopte
une motion de censure.

Les règles de nomination des commissaires européens et leurs attributions sont définies par le Traité
de Lisbonne (13 décembre 2007).

Commission
"Sous couvert de faire appel à la "société civile", les
commissions officielles deviennent des ersatz de club de la
presse offrant respectabilité officielle à des commentateurs,
des nouveaux philosophes et des industriels. Ils apprécient
ce genre de hochets; le pouvoir le sait."
Serge Halimi - Les nouveaux chiens de garde - 2005

Définition de commission

Etymologie : du latin commissus, acquis (à titre de paiement), confié, remis, recommandé.

Sens 1
Une commission est le fait de confier un mandat, une charge, une mission à quelqu'un
(le commissionnaire, le mandataire) pour faire quelque chose à sa place. Celui qui confie la
commission est le commettant.
Par extension, le terme "commission" désigne le mandat ou la mission elle-même.
Ex : exécuter une commission.
Synonyme : mandat, délégation.

Sens 2
La commission est aussi la rétribution que perçoit un commissionnaire ou un mandataire en
contrepartie du service rendu. Elle est souvent exprimée en pourcentage du chiffre d'affaires ou de la
marge bénéficiaire.
Ex : travailler à la commission, toucher une commission de 30% sur les ventes.

Sens 2 bis
Une commission est aussi une gratification qui rétribue une personne ayant permis, par son influence,
la conclusion d'une affaire.

Sens 3
Une commission est un message dont on charge une personne pour qu'elle le transmette à une autre.

Sens 4
Par extension, dans le langage courant, les commissions désignent les achats des produits
ménagers de consommation courante.
Ex : Faire les commissions.
Synonymes : course, emplette, achat.

Sens 5
Historiquement, une commission était une lettre de marque qu'un Etat délivrait à un corsaire,
l'autorisant à armer des navires et à accomplir une mission (ex : poursuivre certains navires étrangers).

Sens 6
Une commission est un organisme temporaire ou permanent à qui l'on délègue une tâche,
une mission spéciale. Elle peut avoir un rôle consultatif ou de prise de décision :
•travail préparatoire à une décision, à une loi,
•étude d'une question,
•rédaction d'un rapport,
•débat, émission d'idées, d'avis,
•examen d'une affaire,
•contrôle,
•enquête, etc.
Exemples de commissions :
•commission parlementaire,
•commission spéciale,
•commission d'enquête,
•commission de discipline,
•Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL),
•Commission des opérations de Bourse (COB).

Les avantages d'une commission :


"Offrir un point de vue extérieur au seul monde politique, et diversifié, sur un sujet. Les commissions
sont souvent censées représenter la société civile.
Les commissions sont parfois utilisées pour contourner un blocage sur une question au sein de
l'administration ou au Parlement. L'avis de la commission, extérieur au gouvernement, peut-être utilisé
par le gouvernement au même titre que celui des consultants extérieurs dans l'entreprise." (Source :
Wikipédia)

Les inconvénients d'une commission :


"Il peut être reproché aux commissions leur manque de légitimité et leur caractère extérieur au
système démocratique. Ses membres sont non pas élus mais nommés par le pouvoir exécutif.
L'expression "comité Théodule" a été utilisée à leur égard pour dénoncer cet état de fait par
le président de la République Charles de Gaulle en 1963.
Il est reproché aux commissions leur nombre et leur coût, qui se surajoutent à ceux de l'administration
et du système politique. En 2008, il y aurait ainsi en France "800 commissions dont 200 créées par la
loi", selon l'ancienne ministre Monique Pelletier. Ce nombre compte probablement aussi les hauts
conseils, hautes autorités, observatoires, comités, conférences nationales et états généraux
particuliers.
Il est reproché, dans certains cas aux commissions, de servir à enterrer les problèmes dans des débats
longs et peu médiatisés." (Source : Wikipédia)

Conseil de l'Union européenne

Définition de Conseil de l'Union européenne

Le Conseil de l'Union européenne (ou "Conseil des ministres de l'Union européenne", souvent
appelé "Conseil") est l'une des institutions majeures de l'Union européenne. Il est constitué de
représentants de chaque Etat membre, de niveau ministériel, en fonction des domaines traités à l'ordre
du jour. Chaque pays exerce la présidence du Conseil de manière tournante pour une durée de 6 mois.
Le Traité de Lisbonne a introduit une simplification du processus de décision avec la majorité qualifiée.
Il se réunit à Bruxelles et parfois à Luxembourg.

Le Conseil est, avec le Parlement européen, le principal organe de décisions de l'Union européenne. Il
a pour missions de :
•négocier et adopter la législation de l'UE avec le Parlement européen, sur la base des
propositions présentées par la Commission européenne. Il détient avec le Parlement européen
le pouvoir de codécision dans le domaine législatif.
•adopter le budget annuel de l'UE avec le Parlement européen,
•coordonner les politiques des pays de l'UE,
•développer la politique étrangère et de sécurité de l'UE, en s'appuyant sur les lignes directrices
du Conseil européen,
•conclure des accords internationaux entre l'UE et d'autres pays ou organisations,
préalablement négociés par la Commission.

Le Conseil de l'UE siège en dix formations compétentes par domaine d'activité :


•Affaires générales,
•Relations extérieures,
•Affaires économiques et financières (ECOFIN),
•Agriculture et pêche,
•Justice et affaires intérieures,
•Emploi, politique sociale, santé et affaires relatives à la protection des consommateurs,
•Compétitivité,
•Transports, télécommunications et énergie,
•Environnement,
•Education, jeunesse, culture, politique audiovisuelle et sport.

Le COREPER (Comité des représentants permanents) constitué de représentants des Etats membres
se réunit chaque semaine pour préparer le travail du Conseil.

Le Conseil de l'Union européenne ne doit pas être confondu avec :


•le Conseil européen qui rassemble les chefs d'Etat et de gouvernement des Etats membres de
l'UE et le président de la Commission, réunis tous les trimestres pour fixer les grandes lignes de
la politique de l'UE,
•le Conseil de l'Europe, organisation internationale extérieure à l'UE, qui veille à l'application de
la Convention européenne des droits de l'Homme.

Conseil européen

Définition de Conseil européen

Le Conseil européen a été créé en 1974 pour donner l'impulsion nécessaire au développement de
l'Union européenne, définir les orientations politiques, économiques et sociales ainsi que les
priorités d'action. Il n'exerce pas de fonctions législatives, mais constitue le
véritable pouvoir politique de l'UE. Son siège est à Bruxelles.

Le Conseil européen se réunit au moins quatre fois par an et rassemble :


•le président du Conseil européen,
•les chefs d'Etat ou de gouvernement des Etats membres de l'UE,
•le président de la Commission européenne,
•le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Le président du Conseil européen est désigné par les chefs d'Etat et de gouvernement des Etats
membres pour un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois. Pendant son mandat, il ne peut
détenir de fonctions nationales. Il préside et anime les travaux du Conseil européen. En outre, il
représente l'Union européenne pour les matières relevant de la politique étrangère et de sécurité
commune (PESC), mais n'a pas le pouvoir de négocier.

En général, le Conseil européen adopte ses décisions par consensus, que son président a pour
mission d'essayer d'obtenir. Mais, il décide à l'unanimité ou à la majorité qualifiée dans les cas prévus
par les traités de l'UE. Lorsque des votes ont lieu, ni le président du Conseil européen, ni le président
de la Commission n'y prennent part.

Le Conseil européen ne doit pas être confondu avec le Conseil de l'Union européenne qui réunit
les ministres des Etats membres (par domaine de compétences) ni avec le Conseil de l'Europe,
organisation internationale extérieure à l'UE, qui veille à l'application de la Convention européenne des
droits de l'Homme.

Droit communautaire

Définition de droit communautaire

On appelle "droit communautaire" le droit de l'Union Européenne. Il est constitué d'un ensemble de
règles qui fondent l'Union européenne et qui s'appliquent à tous les Etats membres :
•traités constitutifs de l'Union européenne,
•textes élaborés par les institutions européennes (Conseil, Commission ou Parlement) :
•règlements,
•directives,
•décisions,
•avis,
•recommandations.
•droits issus des accords externes conclus par l'Union avec des Etats ou des organisations
tiers,
•accords inter étatiques,
•jurisprudence de la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE).

L'objectif du droit communautaire est d'harmoniser les législations nationales ou de les coordonner.
Selon les cas, il complète le droit propre à chaque état ou le remplace, dans le respect du principe de
subsidiarité. Selon ce principe l'Union européenne n'intervient que si les objectifs de l'action envisagée
ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les Etats membres.

Les domaines d'intervention du droit communautaire sont très variés :


•transactions économiques,
•consommation,
•environnement,
•politique sociale,
•formation,
•droits des citoyens.

Les organes juridictionnels chargés d'en assurer le respect sont :


•la Cour de Justice,
•le Tribunal (TPI).

Le droit communautaire est "un système juridique propre, intégré aux systèmes juridiques des États
membres". Cela signifie qu'il confère aux particuliers des droits qu'ils peuvent invoquer en justice,
éventuellement à l'encontre d'une règle nationale (ou interne) ne respectant pas la règle
communautaire (Cf. Principe de primauté du droit communautaire et Invocabilité).

Parlement européen

Définition de Parlement européen

Le Parlement européen est, avec la Commission et le Conseil, l'une des institutions majeures de
l'Union européenne. Seul organe élu au suffrage universel direct, il représente les peuples des
Etats de l'UE et partage avec le Conseil le pouvoir législatif de l'Union européenne.

Le Parlement européen fonctionne avec vingt commissions parlementaires et deux sous-commissions


permanentes. Son siège est implanté à Strasbourg où ont lieu les séances plénières. Les commissions
parlementaires, ainsi que certaines séances plénières additionnelles se tiennent à Bruxelles et son
secrétariat général est installé à Luxembourg.

Ses compétences sont :


•législatives. Il participe avec le Conseil de l'Union européenne au processus d'adoption
des actes juridique. Il ne peut faire des propositions d'actes, dont seule la Commission a
le monopole, mais il peut lui demander de proposer les textes qui lui paraissent nécessaires.
•budgétaires. Il établit avec le Conseil, le budget annuel de l'Union européenne.
•contrôle de l'exécutif :
•Election du président de la Commission européenne,
•Approbation des autres membres de la Commission proposés par le président de la
Commission,
•Possibilité de censurer la Commission européenne qui doit alors démissionner.
•Possibilité de poser des questions écrites ou orales au Conseil de l'UE ou à la
Commission,
•Approbation de la façon dont le budget a été dépensé,
•Réception et examen de pétitions émanant de citoyens européens,
•Constitution de commissions d'enquête temporaires,
•Droit d'accès à la Cour de justice afin de sauvegarder ses prérogatives.

Les premières élections du Parlement européen au suffrage universel direct ont eu lieu en 1979.
Les députés européens, appelés aussi eurodéputés ou membres du parlement européen (MPE) sont
751 depuis l'élection de 2014, dont 74 pour la France. Le nombre de députés par pays est fixé par
le Traité de Lisbonne. Ils sont élus pour un mandat de cinq ans.

Le mode de scrutin est laissé à la libre appréciation de chaque Etat membre, mais doit respecter 3
règles :
•la représentation proportionnelle,
•les éventuelles subdivisions en zone électorale ne doivent pas affecter
la nature proportionnelle de l'élection.
•le seuil, en dessous duquel les votes ne donnent pas de députés, ne doit pas dépasser 5 %.

Le Parlement européen ne doit pas être confondu avec l'Assemblée parlementaire du Conseil de
l'Europe.
Union européenne
"Unie dans la diversité"
Devise de l'Union européenne

Définition d'Union européenne

L'Union européenne est une association volontaire interétatique de pays européens dans les
domaines économique et politique ayant pour but de garantir la paix en Europe et d'assurer
le progrès économique et social. Prenant la place de la Communauté économique
européenne (CEE), elle a été créée le 1er novembre 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht.

L'Union européenne n'est ni une fédération, ni une confédération. C'est une entité
juridique indépendante des Etats qui la composent. Elle est dotée d'une personnalité juridique qui lui
permet de conclure des traités ou d'adhérer à des conventions internationales.

Depuis la sortie du Royaume-Uni au 1er janvier 2021 (Brexit), l'UE comprend 27 Etats membres :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande,
France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède.

Pays ayant le statut de candidats à l'intégration : Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Turquie.

Les Etats membres transmettent ou délèguent par des traités à l'Union européenne certaines
compétences à des organismes européens. Sa structure institutionnelle est à la fois supranationale et
intergouvernementale. Elle s'appuie sur sept institutions que l'on peut regrouper en :
•organes exécutifs :
•le Conseil européen,
•la Commission européenne,

•organes législatifs :
•le Parlement européen,
•le Conseil de l'Union européenne (ou "Conseil", ou Conseil des ministres),

•organes juridictionnels :
•la Cour de justice de l'Union européenne,
•la Banque centrale européenne,
•la Cour des comptes européenne,

Les principaux traités de l'Union européenne sont :


•le Traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1952,
•Traité de Rome et de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) en 1957.
•l'Acte unique européen (AUE ou Acte unique) en 1986, qui ouvre la voie au marché unique,
•le Traité de Maastricht en 1992,
•le Traité d'Amsterdam en 1998,
•le Traité de Nice en 2001,
•le Traité de Lisbonne de 2009.
L'Union européenne est désormais régie par deux "traités constitutifs" qui ont la même valeur juridique :
•le Traité sur l'Union européenne (TUE), basé sur le Traité de Maastricht (1992), modifié par les
traités d'Amsterdam (1998) et de Nice (2004), puis par le Traité de Lisbonne (2009).
•le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) basé sur le Traité de Rome
(1957), modifié par les différents traités qui ont suivi.

theme Commission mixte paritaire

Définition de commission mixte paritaire

En France, dans la procédure législative, on appelle commission mixte


paritaire ou CMP une commission constituée de sept députés et de sept sénateurs, et autant de
membres suppléants. Régie par l'article 45 de la Constitution de la Ve République et par
les règlements intérieurs des deux chambres du Parlement, cette commission est chargée de trouver
un compromis entre l'Assemblée nationale et le Sénat en cas de désaccord persistant sur
un projet ou une proposition de loi. Elle a pour but de limiter le nombre des lectures et les navettes
parlementaires.

Une commission mixte paritaire est constituée pour un texte de loi déterminé, lorsqu'un désaccord
entre les deux assemblées est constaté. Ses membres sont nommés par le président de l'Assemblée
nationale et le président du Sénat. Traditionnellement, le président de la commission
parlementaire dont dépend le texte ainsi que son rapporteur en font partie. Les autres membres sont
proposés par les groupes parlementaires et choisis de manière à refléter la composition politique des
deux chambres.
"Les votes sont rares (une disposition mise aux voix n'est, par définition, pas consensuelle) et ont
généralement lieu à main levée. Ils doivent respecter à la fois l'équilibre politique majorité-opposition et
l'équilibre Assemblée nationale-Sénat. Les suppléants ne votent que pour maintenir la parité entre les
deux chambres.
Les travaux de cette commission sont consignés dans un rapport. Si les membres de la CMP élaborent
et adoptent un texte de compromis, ce texte est reproduit dans le rapport. Dans le cas contraire, le
rapport expose les raisons pour lesquelles la conciliation n'a pas pu se faire."
(http://www.assemblee-nationale.fr)

Si la commission mixte paritaire ne parvient pas à adopter un texte commun ou si le texte qu'elle a
élaboré n'est pas adopté par les assemblées, le gouvernement peut, après une nouvelle lecture par les
deux assemblées, demander à l'Assemblée nationale de statuer définitivement.

Environ 20% des textes de loi adoptés par le Parlement ont été proposés par une commission mixte
paritaire, 10% après échec de la CMP avec le dernier mot donné à l'Assemblée nationale. Le reste,
70%, provient de l'adoption d'un texte en termes identiques par les deux chambres à l'issue de la
navette parlementaire.

Commission
"Sous couvert de faire appel à la "société civile", les
commissions officielles deviennent des ersatz de club de la
presse offrant respectabilité officielle à des commentateurs,
des nouveaux philosophes et des industriels. Ils apprécient
ce genre de hochets; le pouvoir le sait."
Serge Halimi - Les nouveaux chiens de garde - 2005

Définition de commission

Etymologie : du latin commissus, acquis (à titre de paiement), confié, remis, recommandé.

Sens 1
Une commission est le fait de confier un mandat, une charge, une mission à quelqu'un
(le commissionnaire, le mandataire) pour faire quelque chose à sa place. Celui qui confie la
commission est le commettant.
Par extension, le terme "commission" désigne le mandat ou la mission elle-même.
Ex : exécuter une commission.
Synonyme : mandat, délégation.

Sens 2
La commission est aussi la rétribution que perçoit un commissionnaire ou un mandataire en
contrepartie du service rendu. Elle est souvent exprimée en pourcentage du chiffre d'affaires ou de la
marge bénéficiaire.
Ex : travailler à la commission, toucher une commission de 30% sur les ventes.

Sens 2 bis
Une commission est aussi une gratification qui rétribue une personne ayant permis, par son influence,
la conclusion d'une affaire.

Sens 3
Une commission est un message dont on charge une personne pour qu'elle le transmette à une autre.

Sens 4
Par extension, dans le langage courant, les commissions désignent les achats des produits
ménagers de consommation courante.
Ex : Faire les commissions.
Synonymes : course, emplette, achat.

Sens 5
Historiquement, une commission était une lettre de marque qu'un Etat délivrait à un corsaire,
l'autorisant à armer des navires et à accomplir une mission (ex : poursuivre certains navires étrangers).

Sens 6
Une commission est un organisme temporaire ou permanent à qui l'on délègue une tâche,
une mission spéciale. Elle peut avoir un rôle consultatif ou de prise de décision :
•travail préparatoire à une décision, à une loi,
•étude d'une question,
•rédaction d'un rapport,
•débat, émission d'idées, d'avis,
•examen d'une affaire,
•contrôle,
•enquête, etc.

Exemples de commissions :
•commission parlementaire,
•commission spéciale,
•commission d'enquête,
•commission de discipline,
•Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL),
•Commission des opérations de Bourse (COB).

Les avantages d'une commission :


"Offrir un point de vue extérieur au seul monde politique, et diversifié, sur un sujet. Les commissions
sont souvent censées représenter la société civile.
Les commissions sont parfois utilisées pour contourner un blocage sur une question au sein de
l'administration ou au Parlement. L'avis de la commission, extérieur au gouvernement, peut-être utilisé
par le gouvernement au même titre que celui des consultants extérieurs dans l'entreprise." (Source :
Wikipédia)

Les inconvénients d'une commission :


"Il peut être reproché aux commissions leur manque de légitimité et leur caractère extérieur au
système démocratique. Ses membres sont non pas élus mais nommés par le pouvoir exécutif.
L'expression "comité Théodule" a été utilisée à leur égard pour dénoncer cet état de fait par
le président de la République Charles de Gaulle en 1963.
Il est reproché aux commissions leur nombre et leur coût, qui se surajoutent à ceux de l'administration
et du système politique. En 2008, il y aurait ainsi en France "800 commissions dont 200 créées par la
loi", selon l'ancienne ministre Monique Pelletier. Ce nombre compte probablement aussi les hauts
conseils, hautes autorités, observatoires, comités, conférences nationales et états généraux
particuliers.
Il est reproché, dans certains cas aux commissions, de servir à enterrer les problèmes dans des débats
longs et peu médiatisés." (Source : Wikipédia)

Navette parlementaire
(ou législative)

Définition de la navette parlementaire

Etymologie : du bas-latin naveta, petite barque, diminutif du latin navis, vaisseau, bateau.

Une navette est un instrument, un engin ou un véhicule qui effectue des allers et retours réguliers.
Exemples : une navette de métier à tisser, une navette de bus, une navette spatiale.

Au sens figuré, faire la navette désigne le fait d'effectuer des allers et venues répétés ou réguliers entre
deux lieux.

En France, la navette parlementaire (ou législative) est le mouvement de va-et-vient d'un projet de
loi entre l'Assemblée nationale et le Sénat. En effet, la Constitution prévoit (Article 45, alinéa 1) que,
pour être adopté, un texte soit voté dans les mêmes termes par les deux chambres.
"Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les deux assemblées
du Parlement en vue de l'adoption d'un texte identique."
Article 45, alinéa 1, de la Constitution

Chacune des chambres examine successivement les projets de loi en discussion (lecture) et peut
éventuellement modifier les textes votés par l'autre assemblée. Seuls les articles sur lesquels une
divergence demeure restent en discussion. La navette parlementaire s'achève lorsqu'une des deux
chambres adopte sans les modifier les textes présentés par l'autre.
Navette parlementaire
(ou législative)

Définition de la navette parlementaire

Etymologie : du bas-latin naveta, petite barque, diminutif du latin navis, vaisseau, bateau.

Une navette est un instrument, un engin ou un véhicule qui effectue des allers et retours réguliers.
Exemples : une navette de métier à tisser, une navette de bus, une navette spatiale.

Au sens figuré, faire la navette désigne le fait d'effectuer des allers et venues répétés ou réguliers entre
deux lieux.

En France, la navette parlementaire (ou législative) est le mouvement de va-et-vient d'un projet de
loi entre l'Assemblée nationale et le Sénat. En effet, la Constitution prévoit (Article 45, alinéa 1) que,
pour être adopté, un texte soit voté dans les mêmes termes par les deux chambres.
"Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les deux assemblées
du Parlement en vue de l'adoption d'un texte identique."
Article 45, alinéa 1, de la Constitution

Chacune des chambres examine successivement les projets de loi en discussion (lecture) et peut
éventuellement modifier les textes votés par l'autre assemblée. Seuls les articles sur lesquels une
divergence demeure restent en discussion. La navette parlementaire s'achève lorsqu'une des deux
chambres adopte sans les modifier les textes présentés par l'autre.

Procédure législative
Définition de la procédure législative

On appelle procédure législative ou "processus législatif", le mode d'élaboration des lois.

En France, pour les lois ordinaires, on distingue trois grandes étapes, décrites succinctement ci-
dessous :

Dépôt d'un texte ayant vocation législative


Il s'agit d'un projet de loi s'il émane du Gouvernement (après avis du Conseil
d'Etat et délibération en Conseil des ministres) ou d'une proposition de loi s'il est à
l'initiative d'une des deux chambres du Parlement.
Le texte est déposé au bureau de l'une des deux assemblées.

Examen du texte par le Parlement et adoption


Examen en commission
Le texte est examiné par une commission parlementaire choisie par le Président de
l'Assemblée nationale (l'une des commissions permanentes ou une commission spéciale, en
cas de conflits de compétence). Les députés ou senateurs peuvent présenter
un amendement en commission, qu'ils soient ou non membres de celle-ci. La commission
publie un rapport écrit et un texte adopté par celle-ci, qui intègre les modifications au projet ou à
la proposition de loi.

Examen en séance publique


Le texte adopté par la commission parlementaire est présenté devant l'assemblée après avoir
été inscrit à l'ordre du jour.
La discussion générale du texte commence avec l'audition du Gouvernement et par la
présentation du rapport de la commission parlementaire qui a été saisie sur le fond.
Après discussion en 1ère lecture en séance publique et vote, le texte est transmis à l'autre
assemblée.
Si cette dernière le vote dans les mêmes termes, le texte de loi est adopté, sinon :
•Le texte est retransmis à la première assemblée saisie pour une deuxième lecture. Il
s'ensuit alors une navette parlementaire, jusqu'à ce que le texte définitif soit adopté
dans les mêmes termes par les deux assemblées.

Ou bien
•Après deux lectures dans chaque assemblée, à la demande du Premier ministre,
une commission mixte paritaire (CMP), sur les dispositions restant en discussion est
réunie. Le texte élaboré par la CMP est examiné et voté par chacune des deux
assemblées. En cas d'échec de la CMP ou de rejet du texte de la CMP, une nouvelle
lecture est faite par chaque assemblée. Le Gouvernement peut alors demander à
l'Assemblée nationale de statuer définitivement.

Contrôle de Constitutionnalité et promulgation


Le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de la République, le Premier ministre,
le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat ou 60 députés ou 60 sénateurs
afin de contrôler la constitutionnalité de la loi.

Si la loi est déclarée conforme à la Constitution par Conseil constitutionnel ou en l'absence


de saisine de celui-ci, la promulgation de la loi est effectuée par le Président de la République
dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement
adoptée. Après publication au Journal Officiel de la République française, la loi devient
exécutoire.

theme Commission parlementaire

Définition de commission parlementaire

Une commission parlementaire est un groupe constitué d'un nombre limité de députés ou sénateurs
chargés d'examiner une question particulière relevant de sa compétence. Les commissions
parlementaires sont les organes essentiels du fonctionnement de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Elles permettent aux parlementaires d'exercer pleinement leur rôle de législateurs et de contrôler
l'administration publique.

Les commissions permanentes


En France, le rôle des commissions permanentes des deux assemblées, défini par l'article 43 de
la Constitution, est d'examiner les projets et propositions de loi avant leur discussion en séance.

Leurs missions :
•étudier les projets de loi en profondeur,
•examiner l'activité des ministères et des organismes gouvernementaux,
•étudier les crédits budgétaires du gouvernement,
•examiner, de leur propre initiative, toute question liée à leur champ de compétence.
Pour l'Assemblée nationale, leur nombre a été porté de 6 à 8 par la révision constitutionnelle du 23
juillet 2008 :
•commission des affaires culturelles et de l'éducation,
•commission des affaires économiques,
•commission des affaires étrangères,
•commission des affaires sociales,
•commission de la défense nationale et des forces armées,
•Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire,
•commission des finances,
•commission des lois.

Pour le Sénat :
•commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées,
•commission des affaires sociales,
•commission de la culture, de l'éducation et de la communication,
•commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire,
•commission des finances,
•commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de
la République.

Les commissions d'enquête


Une commission d'enquête parlementaire est constituée de manière temporaire dans le but
d'informer le Parlement sur des dossiers ou des faits déterminés, dans la mesure où ils ne font pas
l'objet d'une procédure judiciaire. Elles permettent notamment d'exercer un certain contrôle de l'action
du gouvernement ou de mettre en lumière des dysfonctionnements dans une affaire publique.

Pour qu'une commission d'enquête puisse être créée, un ou plusieurs parlementaires doivent déposer
une proposition de résolution devant la commission parlementaire compétente avant qu'elle ne soit
examinée en séance publique.

Une commission d'enquête est constituée d'un maximum de 30 députés ou 21 sénateurs, désignés au
prorata des groupes parlementaires. La durée de ses travaux ne peut pas excéder six mois. Elle
dispose de véritables pouvoirs pour conduire son enquête (auditions sous serment, déplacements en
France comme à l'étranger, enquêtes sur pièces et sur place, appel à la Cour des comptes). La
commission d'enquête parlementaire débouche sur un rapport destiné à être publié, sauf décision
contraire. Il peut contenir des propositions visant à corriger des dysfonctionnements ou transmettre
des informations à la Justice qui peut ouvrir une enquête judiciaire ou saisir directement le parquet.
Assemblée nationale

Définition d'Assemblée nationale

Etymologie : du latin assimulare, mettre ensemble, et natio, naissance, extraction.

Dans les Etats disposant d'un système législatif bicamériste (à deux chambres), l'assemblée
nationale désigne parfois la chambre basse, par opposition à la chambre haute ou sénat.

L'Assemblée nationale en France


En France, dans le cadre de la Constitution de la Ve République - c'était aussi le cas sous la IVe
République -, l'Assemblée nationale, ou chambre des députés, est l'assemblée élue
au suffrage universel qui dispose, avec le Sénat, du pouvoir législatif. Les deux chambres forment
le Parlement. En cas de désaccord entre elles sur un projet de loi, c'est l'Assemblée nationale qui a le
dernier mot. En outre, elle a seule le pouvoir de renverser le gouvernement.

L'Assemblée nationale, dont le siège est au palais Bourbon, est composée de 577 députés élus pour
une législature de 5 ans. Elle peut être dissoute par le Président de la République, selon l'article 12 de
la Constitution.

Elu par les députés, le président de l'Assemblée nationale dirige les débats et peut faire appel aux
forces armées pour en garantir la sécurité. Il est assisté de :
•six vice-présidents qui peuvent le remplacer pendant les débats,
•trois questeurs qui gèrent collégialement l'Assemblée,
•douze secrétaires élus pour contrôler la validité des votes.

Rôle de l'Assemblée nationale :


•Vote de la loi.
Avec le Sénat, l'Assemblée nationale peut déposer des propositions de loi. Avant
tout examen en séance plénière, les projets et propositions de loi sont examinés par l'une des
huit commissions permanentes de l'Assemblée. Le va-et-vient des textes de loi entre les deux
chambres, jusqu'au vote d'un texte identique, est appelé la "navette parlementaire". En cas de
désaccord persistant, c'est l'Assemblée nationale qui dispose du pouvoir du dernier mot.
•Contrôle de l'action gouvernementale :
- questions écrites ou orales au gouvernement,
- vote des questions de confiance sollicitées par le gouvernement,
- vote de motions de censure contre le gouvernement...
•Modification de la Constitution.
Si une révision constitutionnelle n'a pas lieu par referendum, elle doit être votée à la fois par
l'Assemblée nationale et par le Sénat, puis à la majorité qualifiée des 3/5e des deux
chambres réunies en Congrès au château de Versailles.
Commission
"Sous couvert de faire appel à la "société civile", les
commissions officielles deviennent des ersatz de club de la
presse offrant respectabilité officielle à des commentateurs,
des nouveaux philosophes et des industriels. Ils apprécient
ce genre de hochets; le pouvoir le sait."
Serge Halimi - Les nouveaux chiens de garde - 2005

Définition de commission

Etymologie : du latin commissus, acquis (à titre de paiement), confié, remis, recommandé.

Sens 1
Une commission est le fait de confier un mandat, une charge, une mission à quelqu'un
(le commissionnaire, le mandataire) pour faire quelque chose à sa place. Celui qui confie la
commission est le commettant.
Par extension, le terme "commission" désigne le mandat ou la mission elle-même.
Ex : exécuter une commission.
Synonyme : mandat, délégation.

Sens 2
La commission est aussi la rétribution que perçoit un commissionnaire ou un mandataire en
contrepartie du service rendu. Elle est souvent exprimée en pourcentage du chiffre d'affaires ou de la
marge bénéficiaire.
Ex : travailler à la commission, toucher une commission de 30% sur les ventes.

Sens 2 bis
Une commission est aussi une gratification qui rétribue une personne ayant permis, par son influence,
la conclusion d'une affaire.

Sens 3
Une commission est un message dont on charge une personne pour qu'elle le transmette à une autre.

Sens 4
Par extension, dans le langage courant, les commissions désignent les achats des produits
ménagers de consommation courante.
Ex : Faire les commissions.
Synonymes : course, emplette, achat.

Sens 5
Historiquement, une commission était une lettre de marque qu'un Etat délivrait à un corsaire,
l'autorisant à armer des navires et à accomplir une mission (ex : poursuivre certains navires étrangers).

Sens 6
Une commission est un organisme temporaire ou permanent à qui l'on délègue une tâche,
une mission spéciale. Elle peut avoir un rôle consultatif ou de prise de décision :
•travail préparatoire à une décision, à une loi,
•étude d'une question,
•rédaction d'un rapport,
•débat, émission d'idées, d'avis,
•examen d'une affaire,
•contrôle,
•enquête, etc.

Exemples de commissions :
•commission parlementaire,
•commission spéciale,
•commission d'enquête,
•commission de discipline,
•Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL),
•Commission des opérations de Bourse (COB).

Les avantages d'une commission :


"Offrir un point de vue extérieur au seul monde politique, et diversifié, sur un sujet. Les commissions
sont souvent censées représenter la société civile.
Les commissions sont parfois utilisées pour contourner un blocage sur une question au sein de
l'administration ou au Parlement. L'avis de la commission, extérieur au gouvernement, peut-être utilisé
par le gouvernement au même titre que celui des consultants extérieurs dans l'entreprise." (Source :
Wikipédia)

Les inconvénients d'une commission :


"Il peut être reproché aux commissions leur manque de légitimité et leur caractère extérieur au
système démocratique. Ses membres sont non pas élus mais nommés par le pouvoir exécutif.
L'expression "comité Théodule" a été utilisée à leur égard pour dénoncer cet état de fait par
le président de la République Charles de Gaulle en 1963.
Il est reproché aux commissions leur nombre et leur coût, qui se surajoutent à ceux de l'administration
et du système politique. En 2008, il y aurait ainsi en France "800 commissions dont 200 créées par la
loi", selon l'ancienne ministre Monique Pelletier. Ce nombre compte probablement aussi les hauts
conseils, hautes autorités, observatoires, comités, conférences nationales et états généraux
particuliers.
Il est reproché, dans certains cas aux commissions, de servir à enterrer les problèmes dans des débats
longs et peu médiatisés." (Source : Wikipédia)

Parlement

Définition de parlement

Etymologie : du verbe parler, lui-même venant du latin lithurgique parabolare, parler par parabole.
C'est "l'endroit où l'on parle".

Un parlement est une assemblée ou un ensemble des assemblées qui assure


la représentation du peuple dans les Etats démocratiques. Lieu de délibération et détenteur
du pouvoir législatif (ou fonction législative), il est principalement chargé de voter les lois et
le budget et de contrôler l'action du gouvernement.

Sous l'Ancien Régime, les Parlements de la France, composés de membres de la Noblesse, étaient
des cours de justice et une autorité morale qui, bien que n'ayant pas de réel rôle politique, se sont
opposées à la monarchie absolue, notamment par leur "droit de remontrance".

Après la Révolution française, le régime parlementaire, établissant la responsabilité politique des


gouvernements devant les représentants du peuple, s'impose progressivement dans toutes
les démocraties modernes. Le Parlement, condition nécessaire mais pas suffisante de la démocratie,
est considéré comme le meilleur moyen pour exprimer la volonté du peuple et l'échelon indispensable
entre lui et les gouvernants. Le peuple ne peut, en effet, exercer directement sa souveraineté que dans
quelques occasions particulières comme l'élection, le référendum ou le plébiscite.

En France, le Parlement est composé de deux chambres (bicamérisme) : l'Assemblée nationale et


le Sénat. Il en est de même au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis... La chambre
"basse" est désignée au suffrage universel direct avec un mode de scrutin variable selon les pays,
tandis que les membres de la chambre "haute" peuvent être élus par de grands électeurs.

Exemples de pays dont le parlement est constitué d'une seule chambre (monocamérisme) : Grèce,
Turquie, Nouvelle-Zélande...

Pour contrôler de l'action du gouvernement, l'Assemblée nationale dispose, en France, de la


possibilité de le questionner, de réaliser des enquêtes, de vérifier l'emploi du budget qu'elle a voté, et
de le renverser par la motion de censure.

Nota : le mot Parlement prend une majuscule quand il désigne un parlement bien défini : le Parlement
espagnol, un parlement versatile.

Procédure législative

Définition de la procédure législative

On appelle procédure législative ou "processus législatif", le mode d'élaboration des lois.

En France, pour les lois ordinaires, on distingue trois grandes étapes, décrites succinctement ci-
dessous :

Dépôt d'un texte ayant vocation législative


Il s'agit d'un projet de loi s'il émane du Gouvernement (après avis du Conseil
d'Etat et délibération en Conseil des ministres) ou d'une proposition de loi s'il est à
l'initiative d'une des deux chambres du Parlement.
Le texte est déposé au bureau de l'une des deux assemblées.
Examen du texte par le Parlement et adoption
Examen en commission
Le texte est examiné par une commission parlementaire choisie par le Président de
l'Assemblée nationale (l'une des commissions permanentes ou une commission spéciale, en
cas de conflits de compétence). Les députés ou senateurs peuvent présenter
un amendement en commission, qu'ils soient ou non membres de celle-ci. La commission
publie un rapport écrit et un texte adopté par celle-ci, qui intègre les modifications au projet ou à
la proposition de loi.

Examen en séance publique


Le texte adopté par la commission parlementaire est présenté devant l'assemblée après avoir
été inscrit à l'ordre du jour.
La discussion générale du texte commence avec l'audition du Gouvernement et par la
présentation du rapport de la commission parlementaire qui a été saisie sur le fond.
Après discussion en 1ère lecture en séance publique et vote, le texte est transmis à l'autre
assemblée.
Si cette dernière le vote dans les mêmes termes, le texte de loi est adopté, sinon :
•Le texte est retransmis à la première assemblée saisie pour une deuxième lecture. Il
s'ensuit alors une navette parlementaire, jusqu'à ce que le texte définitif soit adopté
dans les mêmes termes par les deux assemblées.

Ou bien
•Après deux lectures dans chaque assemblée, à la demande du Premier ministre,
une commission mixte paritaire (CMP), sur les dispositions restant en discussion est
réunie. Le texte élaboré par la CMP est examiné et voté par chacune des deux
assemblées. En cas d'échec de la CMP ou de rejet du texte de la CMP, une nouvelle
lecture est faite par chaque assemblée. Le Gouvernement peut alors demander à
l'Assemblée nationale de statuer définitivement.

Contrôle de Constitutionnalité et promulgation


Le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de la République, le Premier ministre,
le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat ou 60 députés ou 60 sénateurs
afin de contrôler la constitutionnalité de la loi.

Si la loi est déclarée conforme à la Constitution par Conseil constitutionnel ou en l'absence


de saisine de celui-ci, la promulgation de la loi est effectuée par le Président de la République
dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement
adoptée. Après publication au Journal Officiel de la République française, la loi devient
exécutoire.

Sénat, sénateur
Définition de Sénat, sénateur

Etymologie : du latin senatus, conseil des anciens, de senex, vieux.

Dans l'Antiquité romaine, le sénat est le nom de l'assemblée politique. Sous les rois romains, il était
composé de vieillards, chefs de grandes familles, choisis pour conseiller le roi, sauvegarder
les coutumes et assurer les interrègnes. Sous la république romaine, le Sénat est devenu la plus
haute instance de l'Etat avec des pouvoirs très étendus.

De nos jours, le Sénat désigne, dans un régime politique composé de deux assemblées (bicaméral),
la Chambre haute du pouvoir législatif. Il existe dans de nombreux pays : Australie, Canada, Brésil,
Etats-Unis, France, Italie, Royaume Uni (Chambre des Lords)...

Le sénat désigne aussi le lieu où se réunissent les sénateurs.

Le Sénat en France
Le Sénat est, avec l'Assemblée nationale, l'une des deux chambres qui constituent le Parlement.
Selon l'article 24 de la Constitution, il est le représentant des collectivités territoriales et des Français
résidant hors de France.

Le Sénat a un rôle essentiellement législatif, mais à un degré moindre que l'Assemblée nationale. Il
dispose de l'initiative législative. Cependant, en cas de désaccord persistant sur un texte de loi entre
les deux chambres, le gouvernement peut demander à l'Assemblée nationale de se prononcer en
dernier ressort. En outre, la responsabilité politique du gouvernement ne peut être mise en cause par le
Sénat.

Contrairement à l'Assemblée nationale, le Sénat ne peut être dissous. Son président assure l'intérim
en cas de décès ou d'incapacité du président de la République.

Depuis 2004, une période de transition a été mise en place pour passer d'un mandat de 9 ans avec
renouvellement d'un tiers tous les trois ans, à un mandat de 6 ans avec renouvellement par moitié
tous les 3 ans, à partir de 2008. L'élection des sénateurs a lieu au suffrage universel indirect par
un collège électoral lui-même composé d'élus, appelés "grands électeurs". Il y a actuellement 331
sénateurs, leur nombre passera à 343 en 2008 et 348 en 2011.

Composition du collège électoral des sénateurs :


•les représentants des conseils municipaux (nombre variant selon la taille des communes), soit
95% du collège électoral.
•les conseillers départementaux,
•les conseillers régionaux,
•les députés,
ce qui représente environ 150 000 personnes.

La circonscription électorale est le département. Dans les 30 départements qui élisent 4 sénateurs ou
plus, les sénateurs sont élus au scrutin proportionnel plurinominal, sans panachage ni vote préférentiel.
Dans les autres, ils sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
Theme Common law

Définition de common law

Etymologie : expression anglaise common law, loi commune, droit coutumier.

La locution common law désigne le système juridique dans lequel la jurisprudence constitue la
principale source de droit, contrairement aux systèmes juridiques dérivés du droit romain qui sont
fondés sur des normes écrites et codifiées. Il en résulte une "règle du précédent" qui conduit les juges
à se conformer à des décisions juridiques individuelles antérieures. Cependant le système juridique
du common law laisse une place importante au droit écrit et aux lois votées par les parlements.
Synonymes : droit coutumier, droit jurisprudentiel.
Antonymes : droit écrit, droit continental, droit civil (au Québec).

Le common law trouve son origine dans le droit anglais qui s'est développé à partir du XIIème siècle.
De nos jours, il est vigueur en Angleterre, au Pays de Galles, aux Etats-Unis, au Canada (hors Québec)
et dans la plupart des pays du Commonwealth.

Constitution coutumière

Définition de Constitution coutumière

Une "Constitution coutumière" est un ensemble de règles relatives à l'organisation du pouvoir qui
n'existent pas sous forme écrite, même si certains documents peuvent en servir de base. Ces règles
juridiques non écrites qui, au fil du temps, ont été perçues comme supérieures, sont aussi
appelées "Conventions de Constitution".
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la plupart des Etats étaient régis, sur le plan de l'organisation politique,
par des Constitutions non écrites. Dans la France de l'Ancien Régime, ce sont les lois
fondamentales du royaume qui formaient un embryon de Constitution coutumière. Elles concernaient
notamment les règles de succession au trône et l'inaliénabilité du domaine royal. Les Constitutions
coutumières ont progressivement disparu au cours des XVIIIe et XIXe siècles avec la rénovation
politique qui a favorisé le développement des Constitutions écrites.

Principaux inconvénients d'une Constitution coutumière par rapport à une Constitution écrite :
•Absence de construction rationnelle. Elle ne résulte pas d'un choix réfléchi.
•Imprécision et manque de détail. Elle ne peut prévoir une situation qui ne s'est jamais produite.
•Elaboration non démocratique à laquelle le peuple n'est pas associé.

Leurs partisans considèrent que les constitutions coutumières présentent l'avantage d'être moins
sensibles aux aléas de la vie politique.

Parmi les principaux pays occidentaux, seul le Royaume-Uni dispose d'une Constitution partiellement
coutumière.
Autres pays ayant une constitution coutumière : Nouvelle-Zélande, Israël, Arabie Saoudite, Oman,
province du Québec...

Jurisprudence

Définition de jurisprudence

Etymologie : du latin jus, juris, droit, autorité, et prudentia, savoir, science, connaissance.

La jurisprudence est l'ensemble des décisions habituellement rendues par les


différents tribunaux relativement à un problème juridique donné et qui permettent d'en déduire
des principes de droit.
Synonyme : droit prétorien

La jurisprudence reflète la façon dont les tribunaux interprètent le droit et les lois. Elle constitue l'une
des sources du droit et est une référence pour d'autres jugements.

Les tribunaux ne pouvant se substituer au pouvoir législatif ou à celui de l'autorité administrative pour
définir une règle obligatoire, la jurisprudence permet, dans un cas non couvert par la loi ou lorsque
celle-ci est imprécise, à un tribunal de s'appuyer sur une décision prise dans un cas similaire par
une juridiction supérieure (cour d'appel, Cour de cassation, Conseil d'Etat, Conseil Constitutionnel,
éventuellement par une juridiction européenne ou internationale). L'un des rôles de la Cour de
cassation est d'uniformiser la jurisprudence afin d'éviter la disparité des jugements sur un sujet donné
et de limiter les recours en cassation.

Autrefois, le terme "jurisprudence" désignait la science du droit. De nos jours, il est très peu utilisé dans
ce sens.

Theme Commonwealth

Définition de Commonwealth

Etymologie : de l'anglais commonwealth, constitué de wealth, bien-être, richesse, abondance, et


common, commun.

Le "Commonwealth of Nations" est une libre association qui regroupe une cinquantaine de pays
comprenant la Grande Bretagne et certaines de ses anciennes colonies.

Le "British Commonwealth of Nations" a été défini à la conférence impériale de 1926 puis officialisé
en 1931 par le statut de Westminster. Successeur de l'Empire Britannique, le Commonwealth est
constitué comme une association de pays libres et égaux. Le Canada, puis l'Australie, la Nouvelle-
Zélande et l'Afrique du Sud ont été les premiers pays à en faire partie, rejoints en 1947 par l'Inde après
son indépendance. A partir de 1950 l'allégeance à la Couronne britannique ne fut plus une condition
d'appartenance au Commonwealth et le mot "British" fut supprimé.

Tous les pays du Commonwealth reconnaissent la reine Élisabeth II comme chef du Commonwealth,
même si seulement une partie d'entre eux l'ont comme souveraine, représentée sur place par un
gouverneur au pouvoir purement symbolique. La reine est présente à tous les sommets du
Commonwealth, mais ne participe pas aux réunions.

Les pays membres du Commonwealth sont unis par des intérêts communs, mais sont autonomes car
le Commonwealth n'est pas une union politique. Ils ne sont liés par aucun traité et peuvent rester
neutres lorsqu'un conflit engage l'un ou plusieurs d'entre eux.

La création du Commonwealth a permis au Royaume-Uni d'éviter une décolonisation conflictuelle et de


conserver de bonnes relations avec son ancien empire colonial.
Le Commonwealth défend des valeurs communes à tous ses membres telles que l'égalité, la non-
discrimination, la démocratie et la primauté du droit. Depuis 1991 (Déclaration de Harare) il reconnaît
une importance particulière aux droits de la personne, à l'éthique démocratique, à l'égalité des sexes,
au développement durable et à la protection de l'environnement.

Principaux membres du Commonwealth (année d'adhésion) :


•Afrique du Sud (1931)
•Australie (1931)
•Bahamas (1973)
•Bangladesh (1972)
•Botswana (1966)
•Cameroun (1995)
•Canada (1931)
•Chypre (1961)
•Dominique (1978)
•Inde (1947)
•Jamaïque (1962)
•Kenya (1963)
•Malaisie (1957)
•Malte (1964)
•Mozambique* (1995)
•Nigeria (1960)
•Nouvelle-Zélande (1931)
•Pakistan (1947)
•Rwanda (2009)
•Royaume-Uni (1931)
•Singapour (1965)
•Vanuatu (1980)

* Le Mozambique est le premier pays du Commonwealth n'ayant pas de relation historique


avec le Royaume-Uni.

Dominion

Définition de dominion

Etymologie : de l’anglais dominion, domination, territoire, possession, dérivé du latin dominium,


domaine.

Dominion est le nom donné avant 1947 par le Royaume-Uni aux pays qui étaient autrefois des
colonies, et qui sont devenus autonomes au sein de l'Empire britannique, puis membres
du Commonwealth.
Exemples : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Irlande.

Un dominion est un territoire qui peut gérer lui-même ses finances, son commerce, sa politique
intérieure, hormis quelques "règles éthiques de base" imposées par l'Empire britannique, mais pas sa
politique internationale. Il a le droit de disposer d'une force armée, qui rapporte cependant en dernier
lieu à celle de l'Empire.

Après la Seconde Guerre mondiale, le terme "dominion" n'est presque plus employé. Ces Etats
deviennent des membres du Commonwealth, et constituent des Etats pleinement souverains et
politiquement indépendants. Pour certains de ces pays, le souverain du Royaume-Uni
reste symboliquement leur souverain.

Theme Commun
"C'est la loi de la démocratie que les discussions soient libres, que les
intérêts s'opposent, mais c'est l'intérêt de la République qu'il s'établisse
sur des points communs une majorité et que cette majorité soit stable, de
même qu'il serait souhaitable pour le bien commun que les oppositions ne
fussent pas seulement de mécontentement ou de démolition mais de
construction et d'apports d'idées à la majorité elle-même."
Vincent Auriol - 1884-1966

Définition de commun

Etymologie : du latin communis, commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", office, fonction, charge, obligation.

L'adjectif commun qualifie ce qui :


•sert ou peut servir à plusieurs personnes ou à tout le monde.
Exemples : une salle de bain commune, un puits commun.
En droit civil, les biens communs sont ceux qui appartiennent au couple. Ils s'opposent aux
biens propres à chaque conjoint.
•est partagé par différentes personnes ou par différentes choses, qui s'applique à plusieurs
personnes ou choses.
Exemples : une responsabilité commune, des amis communs, le dénominateur commun, le
programme commun, le marché commun.
•est mutuel, réciproque.
Exemple : d'un commun accord.
•est propre au plus grand nombre, public, collectif.
Exemples : le bien commun, l'intérêt commun
•est général, fréquent, courant, qui est fait par le plus grand nombre.
Exemples : rien n'est plus commun, une erreur commune.
•est ordinaire, médiocre, grossier, trivial, vulgaire.
Exemple : avoir des manières communes.

Au singulier, le substantif commun désigne :


•le plus grand nombre, la plus grande partie,
Exemples : le commun des mortels, être hors du commun.
•le peuple.
Exemples : les gens du commun, faire partie du commun.
•l'ensemble des moyens communs dont dispose une société, ou un groupe de personnes.
Exemples : imputer une dépense sur le commun, vivre sur le commun, les communs.
Au pluriel, les communs désignent les bâtiments annexes à un édifice principal (tel un château, un
hôtel particulier, une grande demeure, ...) : cuisines, garages, buanderies, logements des domestiques,
écuries etc.
Synonymes : annexes, dépendances.
Exemple : une cour qui permet d'accéder aux communs.

Les communs
Les biens communs
"Avec la crise du système libéral, sur ces bases, les communs
reviennent d'actualité à partir des années 2000. Certains vont y voir la
grande "alternative" du XXIe siècle. D'autres rêvent que "la lutte pour
la défense des biens communs se transforme en une lutte pour un
nouveau modèle social"."
Bertrand Rothé - Les communs, la vraie idée révolutionnaire,
dans Marianne, 20/12/2015

Définition de les communs

Etymologie : du latin communis, commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", office, fonction, charges, obligations.

L'expression les communs (commons en anglais) ou biens communs désigne l'ensemble


des ressources qui sont partagées, gérées et entretenues collectivement par un groupe de
personnes, une société ou une communauté. La gestion des communs est régie par des règles et avec
une gouvernance établies par le groupe dans le but de permettre leur utilisation par chacun des
membres tout en préservant ces biens dans la durée (pérennité).

Il est parfois établi une distinction entre les communs et les biens communs. Ces derniers, bien
qu'appartenant à tous, ne sont pas nécessairement gérés en commun.

Les communs peuvent être :


•d'origine naturelle : forêt, cours d'eau, terre cultivable, eau potable, ressources en gibier,
semences, etc.
•matériels : machine-outil, bâtiment, véhicule, etc.
•immatériel : connaissance, savoir-faire, logiciel libre, etc., dont les droits d'usage peuvent être
régis par les licences Creative Commons.
Exemples : Wikipédia, Firefox, Linux.
Les communs forment une troisième voie à la propriété privée et à la propriété publique, centrée autour
de la notion d'usage.

L'américaine Elinor Ostrom a obtenu le Prix Nobel d'économie en 2009 pour ses travaux sur la gestion
des biens communs. Elle a montré que la meilleure garantie de préservation de certaines ressources
était une gestion partagée et négociée, pouvant être parfois plus efficace que la propriété privée ou
publique. C'est notamment le cas pour les ressources environnementales et les
connaissances >numérisées.

Communisme

Définition du communisme

Etymologie : du latin "communis", commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles,
avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement,
une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le communisme est un mode d'organisation sociale basée sur l'abolition de la propriété privée des
moyens de production et d'échange au profit de la propriété collective. La transition entre le
système capitaliste et la société communiste, sans classe et sans Etat, nécessite une phase transitoire
de dictature du prolétariat.

Dérivé du socialisme, le communisme s'inspire largement du système politique, économique et social,


exposé par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1893) dans le Manifeste du Parti
communiste (1848). Cette alternative au capitalisme y est décrite comme "une association où le libre
développement de chacun est la condition du libre développement de tous".

L'idéal de vie sociale en communauté est très ancien.


•l'organisation des premières communautés humaines est parfois appelée "communisme
primitif",
•Platon l'évoque comme utopie sociale dans "La République",
•Les premiers chrétiens.
L'idée de communisme apparaît en France vers 1840 comme moyen pour les ouvriers de s'affranchir
de leur exploitation. Malgré sa fin tragique, la Commune de Paris de 1871 a été pendant quelques
semaines une tentative de mise en application des principes développés par Marx et Engels.

Lénine, qui est le véritable fondateur du communisme moderne, a mis en avant


l'aspect révolutionnaire contenu dans le marxisme et la dictature du prolétariat.

Cependant, le communisme s'est rapidement transformé en dictature du parti communiste et s'est


accompagné de la disparition des libertés individuelles. De ce fait, le communisme est devenu
une idéologie très controversée. La question est, en particulier, de savoir si les "pages noires du
communisme" sont la conséquence de ses principes fondamentaux (le communisme
intrinsèquement totalitaire et négateur de l'individu) ou si elles résultent de régimes politiques qui
n'avaient de communistes que le nom. N'ayant jamais été réellement mise en place, la société
communiste telle que Marx l'avait imaginée reste alors un concept théorique.

Theme Communautarisme
"Le communautarisme réduit l'individu à son identité ethnique ou
religieuse. C'est le contraire de la citoyenneté républicaine. La citoyenneté
ouvre sur l'universel, le communautarisme enferme. La citoyenneté
intègre et rassemble dans un projet collectif.
Le communautarisme divise, oppose, attise les conflits, mène au
racisme et à l'exclusion. La République est le destin commun de tous ceux
qui ont choisi la France, quelle que soit leur origine ou leur religion."
Georges Sarre - 1935-2019 - 6 mai 2003

Définition du communautarisme

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles, avec le suffixe -isme, servant à
former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Le terme "communautarisme" est un néologisme apparu dans les années 1980, en référence
aux revendications de certaines "minorités" d'Amérique du Nord.

Employé dans un sens plutôt péjoratif, le terme communautarisme désigne une forme
d'ethnocentrisme ou de sociocentrisme qui donne à la communauté (ethnique, religieuse, culturelle,
sociale, politique, mystique, sportive...) une valeur plus importante qu'à l'individu, avec une tendance
au repli sur soi. Ce repli "identitaire", "culturel" ou "communautaire" s'accompagne d'une prétention
à contrôler les opinions et les comportements des membres de la communauté contraints à une
obligation d'appartenance.

Souvent par réaction de défense et d'auto-victimisation, le communautarisme s'oppose au libéralisme,


à l'individualisme, au rationalisme, au cosmopolitisme et à l'universalisme. Dans les formes les plus
exacerbées du communautarisme, le monde est manichéen, il y a les bons (ceux qui font partie de la
communauté) et les mauvais (les autres). Il s'apparente alors à une forme de racisme.

Pour ses défenseurs, aucune perspective n'existe en dehors de la communauté et il est impossible de
se détacher de son histoire et de sa culture. La communauté précède alors l'individu et rend la
recherche de l'idéal partagé plus importante que la défense de la liberté individuelle. Pour eux, l'Etat -
ou l'autorité, pour les communautés plus petites -, ne peut être neutre ou laïc en matière de choix
culturels, religieux ou de morale. Les valeurs servant de référence sont essentiellement traditionnelles,
construites sur un passé mythique ou idéalisé.

Les "communautariens" considèrent que l'identité de l'individu ne peut se construire qu'au sein d'une
communauté dans laquelle il peut trouver les ressources et l'estime de soi nécessaires. Pour cela la
communauté doit se libérer du moule de la "culture dominante" et faire respecter ses particularités,
notamment au sein des écoles. Certains mettent en avant la nécessité de protéger des cultures
menacées de disparition.

Les "libéraux" estiment, quant à eux, que pour se développer l'individu n'a nul besoin de s'appuyer sur
des cultures ethniques ou raciales sources d'enfermement ou de sclérose.
Communauté
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il
faut avant toute chose être soi-même un mouton."
Albert Einstein - 1879-1955 - Comment je vois le monde, 1934

Définition de communauté

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.

La communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.

Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les
mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes
intérêts... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce
groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les
communautés virtuelles sur Internet, etc.

Une communauté intentionnelle est un groupe de personnes qui décident de vivre ensemble en
respectant les mêmes règles. Ex : une communauté hippie, une communauté monastique.

En matière d'organisation administrative, le terme communauté est utilisé pour désigner


une association de plusieurs collectivités territoriales. Exemples : Communauté
d'agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, etc.

En matière de droit, une communauté est un collectif de personnes qui possèdent en commun
un patrimoine et en jouissent, de façon indivise.

Diaspora

Définition de diaspora

Etymologie : du grec diasporá, dispersion, construit avec le préfixe dia, à travers,


et sporá ensemencement.

Historiquement, le terme "Diaspora" (avec une majuscule, nom féminin), désigne la dispersion des
Juifs après leur captivité à Babylone. De nos jours la Diaspora est la dispersion dans le monde des
Juifs qui vivent hors de Palestine.

Par extension, une diaspora est la dispersion d'une communauté ethnique ou d'un peuple à travers
le monde. Ce terme désigne également l'ensemble des communautés dispersées d'un même peuple.
Exemples : La diaspora arménienne, tzigane, irlandaise, palestinienne, kurde, chinoise.

La dispersion résulte souvent d'une guerre, d'une révolution, d'une répression ou d'un génocide. Pour
former une diaspora, les communautés émigrées d'un peuple hors de ses frontières doivent conserver
des attaches avec le pays d'origine, des pratiques ou des habitudes propres à ce pays. Les liens
peuvent être de nature culturelle, religieuse, économique ou politique. La référence à l'événement qui
a déclenché la diaspora est l'une des composantes essentielles de la perpétuation de l'identité de ces
communautés.

Ethnie, ethnicité
"La République est le destin commun de tous ceux qui ont choisi la France,
quelle que soit leur origine ou leur religion. C'est elle qui est la cible des
communautaristes et des intégristes qui veulent imposer une société
cloisonnée, fermée, à l'anglo-saxonne, où à chaque ethnie correspond un
quartier, où plus personne ne communique avec l'autre parce qu'il est
différent."
Georges Sarre - 1935-2019 - 6 mai 2003

Définition d'ethnie, d'ethnicité

Etymologie : du grec ethnos, groupe d'êtres d'origine ou de condition commune, nation, peuple.

Une ethnie est un ensemble de personnes qui partagent la même culture, la même langue, les
mêmes traditions, les mêmes coutumes, qui se transmettent de génération en génération.

Le concept d'ethnie est apparu dans les années 1930. Il se distingue de celui de race qui concerne les
caractères biologiques et morphologiques liés à des ancêtres communs et non à la culture.

L'ethnicité est le caractère ethnique de quelque chose, ce qui comporte des caractères spécifiques à
une ethnie. Selon le sociologue Max Weber (1864-1920), l'ethnicité est le sentiment de partager une
ascendance commune, que ce soit à cause de la langue, de coutumes, de ressemblances physiques
ou de l'histoire vécue (objective ou mythologique). Cette notion est le fondement de la notion d'identité.
Ethnocentrisme

Définition de l'ethnocentrisme

Etymologie : du grec ethnos, nation, tribu, et du latin centrum, centre.

L'ethnocentrisme désigne la tendance plus ou moins consciente à considérer le monde ou d'autres


groupes sociaux en prenant comme référence sa propre culture ou son propre groupe social,
en privilégiant les normes sociales de son pays, en les valorisant systématiquement ou en les
considérant comme supérieures.

Cette surestimation du groupe social, ethnique, géographique ou national auquel on appartient peut
conduire à des préjugés, au mépris des autres groupes ou cultures, voire au racisme.

La sociologie explique l'ethnocentrisme par l'auto-affirmation d'un groupe dans son environnement
socioculturel, avec pour conséquence une dévalorisation des autres groupes. Ce phénomène peut
se rencontrer dans tous les groupes sociaux quels qu'ils soient : bandes de jeunes, groupes
professionnels, classe sociale, etc.

L'adjectif ethnocentrique qualifie ce qui manifeste l'ethnocentrisme ou qui se manifeste par


ethnocentrisme.

Minorité

Définition de minorité

Etymologie : du latin médiéval minoritas, issu du latin minor, plus petit, moindre, moins âgé, plus
jeune, plus faible, inférieur.
Sens 1
La minorité est l'état d'une personne mineure, c'est-à-dire d'une personne qui n'a pas atteint l'âge
légal de la majorité qui, en France, est fixé à dix-huit ans.

Le mineur ne peut être considéré comme pleinement responsable de ses actes. Il jouit des droits civils
reconnus à tous les citoyens, comme recevoir un héritage ou posséder un patrimoine, mais il n'a pas la
capacité d'accomplir certains actes juridiques comme disposer librement de son patrimoine. Il ne peut
alors agir que par l'intermédiaire de son représentant légal (père, mère ou tuteur).

A partir de seize ans le mineur peut être émancipé pour acquérir la capacité civile. L' émancipation est
accordée par le juge des tutelles sur demande du représentant légal du mineur. Elle est acquise de
plein droit en cas de mariage. Cependant, le mineur émancipé ne peut exercer certains droits, comme
par exemple être commerçant.

Dans une monarchie, la minorité est aussi la période pendant laquelle le souverain est trop jeune pour
exercer le pouvoir.
Exemple : Régence du duc d'Orléans pendant la minorité de Louis XV.

Sens 2
Dans un ensemble, une minorité est le plus petit nombre, par opposition à la majorité.
Exemple : dans une minorité des cas.

Lors d'un vote, le terme minorité désigne les suffrages (ou les candidats correspondants) inférieurs en
nombre à ceux arrivés en tête et qui constituent la majorité, qu'elle soit absolue ou relative.
Exemples : une minorité des suffrages. Etre mis en minorité.

Dans un groupe ou dans une assemblée, une minorité est la partie la moins nombreuse qui s'oppose à
certaines mesures ou opinions défendues par la partie la plus nombreuse, la majorité.

Dans une population, au sein d'un Etat ou d'une nation, une minorité est un groupe de personnes qui
ont une origine géographique ou ethnique, une culture, un mode de vie, une religion, une
langue, une orientation sexuelle, etc. différents de celui ou celle de la majorité de la population.
Certains critères sont cependant nécessaires pour pouvoir parler de minorité :
•les caractéristiques du groupe sont clairement identifiables,
•le groupe est animé d'une véritable conscience de sa différence,
•ses effectifs sont suffisamment nombreux pour qu'elle puisse être considérée comme un
groupe.
De nombreuses minorités ont été ou sont encore l'objet de discrimination ou persécutions.

Les droits des minorités sont reconnus, au moins officiellement, par divers États selon les
recommandations des instances internationales, principalement de l'ONU et de l'UNESCO.
Multiculturalisme

Définition du multiculturalisme

Etymologie : du latin multus, nombreux, abondant, en grande quantité et cultura, culture, agriculture.

L'adjectif multiculturel qualifie la cohabitation de différentes cultures.

Le multiculturalisme désigne la coexistence de plusieurs cultures (ethniques, religieuses…) dans


une même société, dans un même pays.

Le multiculturalisme est aussi une doctrine ou un mouvement qui met en avant


la diversité culturelle comme source d'enrichissement de la société. Il peut se manifester par des
politiques volontaristes :
•de lutte contre la discrimination,
•identitaires, favorisant l'expression de particularités culturelles,
•communautaristes, visant à la reconnaissance de statuts légaux ou administratifs propres aux
membres de certaines communautés.

Particularité, particularisme

Définition de particularité et de particularisme

Etymologie : du latin particularis, particulier, partiel.

Une particularité est le caractère de ce qui est particulier. C'est le caractère particulier d'une personne,
d'une chose, ou d'une circonstance.
Ex : Les particularités d'une région.

Pour un groupe social, une communauté ou une ethnie au sein d'un ensemble plus vaste,
le particularisme est une attitude qui a pour but de préserver ses particularités, ses
caractéristiques spécifiques. Le terme "particularisme" désigne aussi ces caractéristiques elles-
mêmes.

Le particularisme se traduit par une tendance, une prétention à conserver ses traditions, ses coutumes,
ses usages propres, sa langue, voire à revendiquer une certaine autonomie politique.

Par extension, au niveau du monde ou d'un continent, le particularisme est la volonté et la fierté
d'un peuple d'affirmer son caractère national.

En matière religieuse, le particularisme est une doctrine selon laquelle Jésus-Christ n'apportera la
rédemption que pour quelques élus seulement et non pour tous les êtres humains.

Patriotisme
"Le patriotisme est votre conviction que ce pays est
supérieur à tous les autres, parce que vous y êtes né."
George Bernard Shaw - 1856-1950

Définition de patriotisme

Etymologie : du mot patrie vient du latin pater, père.

Le patriotisme est un sentiment partagé d'appartenance à un même pays, la patrie, sentiment qui en
renforce l'unité sur la base de valeurs communes. Il conduit à ressentir de l'amour et de la fierté pour sa
patrie. Le patriote est prêt à se dévouer ou à se battre pour elle afin d'en défendre les intérêts.

Pour le soldat, le patriotisme est le sens moral qui le pousse à combattre pour défendre son pays,
plutôt qu'à céder aux attaques de l'ennemi.

Le "patriotisme économique" est un comportement des consommateurs, des entreprises et


des pouvoirs publics qui, dans un contexte de mondialisation de l'économie, cherchent à favoriser les
biens et services produits dans leur pays. Il est fondé sur le concept de
la légitime défense économique. Une de ses manifestations récentes est
le protectionnisme financier face à des multinationales étrangères voulant acquérir des entreprises
considérées comme "stratégiques" pour l'économie du pays. L'expression est apparue en 2003 dans le
rapport parlementaire "Intelligence économique, compétitivité, cohésion sociale" du député Bernard
Carayon.

En 1789, les patriotes désignaient les partisans des idées nouvelles portées par la Révolution, par
opposition aux aristocrates. Le mot patriote resta longtemps synonyme de révolutionnaire. Le
patriotisme a trouvé sa consécration pendant la Révolution avec l'idée
de nation souveraine lorsqu'elle était menacée par les coalitions étrangères : "La patrie en danger !"

Le chauvinisme est une forme excessive voire agressive du patriotisme, tandis que
le nationalisme est une idéologie politique.
Repli communautaire
(ou repli communautariste)

Définition de repli communautaire

Etymologie de repli : mot dérivé du verbe replier, plier quelque chose une ou plusieurs fois sur elle-
même, composé du préfixe re-, retour en arrière, à nouveau, et du verbe plier, du latin plicare, plier,
replier, enrouler.

Etymologie de communautaire : mot dérivé de communauté, du latin "communis", communauté, lui-


même issu de "cum", avec, ensemble et de "munus", charge, dette : charges
partagées, obligations mutuelles.

Ici, au sens figuré, le terme repli désigne l'action de se replier sur soi-même, à propos d'une personne,
d'une famille, d'un clan, d'une tribu, d'une ethnie, d'une communauté religieuse, nationale, etc..
Exemple : repli identitaire.

L'expression repli communautaire (ou communautariste) signifie que les membres d'une communauté
(ethnique, religieuse, géographique, etc.) se replient sur eux-mêmes, vivent entre eux, s'isolent au lieu
de s'intégrer au sein du groupe plus large auquel ils appartiennent.

Les motivations du repli communautaire peuvent être multiples :


•sauvegarde d'une langue,
•sauvegarde d'une culture,
•peur de voir la communauté se dissoudre dans une entité plus large, dont les valeurs ne sont
pas partagées.
•etc.
Mais le repli communautaire peut être aussi la conséquence du chômage, de la précarité, de la crise du
logement, etc., voire d'une forme de ségrégation de la part du reste de la population.
Theme Communauté
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il
faut avant toute chose être soi-même un mouton."
Albert Einstein - 1879-1955 - Comment je vois le monde, 1934

Définition de communauté

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.

La communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.

Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les
mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes
intérêts... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce
groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les
communautés virtuelles sur Internet, etc.

Une communauté intentionnelle est un groupe de personnes qui décident de vivre ensemble en
respectant les mêmes règles. Ex : une communauté hippie, une communauté monastique.

En matière d'organisation administrative, le terme communauté est utilisé pour désigner


une association de plusieurs collectivités territoriales. Exemples : Communauté
d'agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, etc.

En matière de droit, une communauté est un collectif de personnes qui possèdent en commun
un patrimoine et en jouissent, de façon indivise.

Communautarisme
"Le communautarisme réduit l'individu à son identité ethnique ou
religieuse. C'est le contraire de la citoyenneté républicaine. La citoyenneté
ouvre sur l'universel, le communautarisme enferme. La citoyenneté
intègre et rassemble dans un projet collectif.
Le communautarisme divise, oppose, attise les conflits, mène au
racisme et à l'exclusion. La République est le destin commun de tous ceux
qui ont choisi la France, quelle que soit leur origine ou leur religion."
Georges Sarre - 1935-2019 - 6 mai 2003

Définition du communautarisme

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles, avec le suffixe -isme, servant à
former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Le terme "communautarisme" est un néologisme apparu dans les années 1980, en référence
aux revendications de certaines "minorités" d'Amérique du Nord.

Employé dans un sens plutôt péjoratif, le terme communautarisme désigne une forme
d'ethnocentrisme ou de sociocentrisme qui donne à la communauté (ethnique, religieuse, culturelle,
sociale, politique, mystique, sportive...) une valeur plus importante qu'à l'individu, avec une tendance
au repli sur soi. Ce repli "identitaire", "culturel" ou "communautaire" s'accompagne d'une prétention
à contrôler les opinions et les comportements des membres de la communauté contraints à une
obligation d'appartenance.

Souvent par réaction de défense et d'auto-victimisation, le communautarisme s'oppose au libéralisme,


à l'individualisme, au rationalisme, au cosmopolitisme et à l'universalisme. Dans les formes les plus
exacerbées du communautarisme, le monde est manichéen, il y a les bons (ceux qui font partie de la
communauté) et les mauvais (les autres). Il s'apparente alors à une forme de racisme.

Pour ses défenseurs, aucune perspective n'existe en dehors de la communauté et il est impossible de
se détacher de son histoire et de sa culture. La communauté précède alors l'individu et rend la
recherche de l'idéal partagé plus importante que la défense de la liberté individuelle. Pour eux, l'Etat -
ou l'autorité, pour les communautés plus petites -, ne peut être neutre ou laïc en matière de choix
culturels, religieux ou de morale. Les valeurs servant de référence sont essentiellement traditionnelles,
construites sur un passé mythique ou idéalisé.

Les "communautariens" considèrent que l'identité de l'individu ne peut se construire qu'au sein d'une
communauté dans laquelle il peut trouver les ressources et l'estime de soi nécessaires. Pour cela la
communauté doit se libérer du moule de la "culture dominante" et faire respecter ses particularités,
notamment au sein des écoles. Certains mettent en avant la nécessité de protéger des cultures
menacées de disparition.

Les "libéraux" estiment, quant à eux, que pour se développer l'individu n'a nul besoin de s'appuyer sur
des cultures ethniques ou raciales sources d'enfermement ou de sclérose.
Communauté d'agglomération

Définition de Communauté d'agglomération

Etymologie : En France, une communauté d'agglomération est un EPCI (Etablissement public de


coopération intercommunale) qui, à la date de sa création, regroupe plusieurs communes formant un
ensemble de plus de 50 000 habitants d'un seul tenant et sans enclave. Elle doit, en outre, être
constituée autour d'une ou plusieurs communes ayant plus de 15 000 habitants.

Les communautés d'agglomération, qui disposent d'une fiscalité propre, ont été créées par la loi du 12
juillet 1999, dite "loi Chevènement", relative au renforcement et à la simplification de
la coopération intercommunale. Elles ont remplacé les anciennes communautés de villes.

La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales prévoit qu'à partir de 2014, les
conseillers communautaires des communes de plus de 3 500 habitants seront élus
au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des
communes de plus petite taille resteront élus par les conseils municipaux.

Par la population ainsi que par le degré de coopération, la communauté d'agglomération se situe à un
niveau intermédiaire entre la communauté de communes et la communauté urbaine.

Compétences :
L'objet d'une Communauté d'Agglomération est de créer un espace de solidarité pour favoriser
l'élaboration et la conduite de projets communs dans des domaines tels que le développement local,
l'urbanisme, le logement et la politique de la ville...

Les compétences suivantes s'imposent aux communautés d'agglomération :


•développement économique,
•aménagement de l'espace communautaire,
•équilibre social de l'habitat,
•politique de la ville,
•transport urbain.
Elles doivent par ailleurs exercer au moins trois des six compétences suivantes :
•création ou aménagement d'entretien de voirie,
•assainissement,
•eau potable,
•protection et mise en valeur de l'environnement
•action sociale d'intérêt communautaire,
•équipements culturels et sportifs.
Elles peuvent se donner compétence en matière de droit de préemption urbain ou
recevoir délégation du Département pour exercer des fonctions d'aide sociale.
Communauté de communes

Définition de communauté de communes

Une communauté de communes est un "Etablissement public de coopération intercommunale"


(EPCI) qui regroupe plusieurs communes. L'objectif est d'établir un espace de solidarité en vue de
réaliser un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. Les communautés
de communes ont été créées par la loi du 6 février 1992, dont les dispositions ont été reprises dans
le Code général des collectivités territoriales.

Une communauté de communes doit être "d'un seul tenant et sans enclave", exception faite de
celles qui ont été créées antérieurement. Elle est administrée par un conseil communautaire dont les
membres sont élus par les conseils municipaux. Chaque commune dispose au minimum d'un siège et
aucune commune ne peut avoir plus de la moitié des sièges.

La communauté de communes possède un pouvoir fiscal propre et exerce de plein droit, à la place
des communes membres, des actions relevant d'au moins un des domaines suivants :
•environnement,
•logement et cadre de vie,
•voirie,
•équipements culturels et sportifs,
•enseignement préélémentaire et élémentaire,
•assainissement,
•action sociale.
La communauté de communes ne doit pas être confondue avec l'intercommunalité, dont elle n'est
qu'une des formes institutionnelles possibles.
Communauté économique européenne
(CEE)

Définition de Communauté économique européenne

La Communauté économique européenne (CEE) était une organisation internationale issue du Traité
de Rome de 1957, signé par l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-
Bas.

La CEE avait pour objectif d'aller au-delà de l'approche sectorielle (charbon et acier) de
la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) pour développer la construction
européenne. Elle a créé une coopération économique entre les Etats membres et une union
douanière (abolition progressive des barrières douanières entre les Etats membres et mise en place de
tarifs douaniers communs avec l'extérieur). Elle permit la création du marché unique européen.
"La Communauté économique européenne (CEE) a pour mission, par l'établissement d'un Marché
commun, une expansion continue et équitable, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau
de vie et des relations plus étroites entre les Etats qu'elle réunit."
(Article 2 du Traité de Rome)

La Communauté économique européenne a disparu le 1er janvier 1993, avec l'entrée en vigueur
du Traité de Maastricht qui l'a remplacée par la Communauté européenne, regroupant aussi la CECA
(Communauté européenne du charbon et de l'acier) et la CEEA (Communauté européenne de l'énergie
atomique ou Euratom).

Communauté européenne

Définition de Communauté européenne


La Communauté européenne (C.E.) était une organisation internationale à caractère supranational
créée le 1er janvier 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht, en regroupant
la CEE (Communauté économique européenne), la CECA (Communauté européenne du charbon et de
l'acier) et la CEEA (Communauté européenne de l'énergie atomique ou Euratom).
Avec la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la Justice et affaires
intérieures (JAI), la Communauté européenne constitue l'un des trois "piliers" de l'Union
européenne avec pour objectifs, notamment, :
•L'élargissement des compétences supranationales à de nouveaux domaines selon le principe
de subsidiarité.
•Le lancement d'une union économique et monétaire, avec la fixation de quatre critères de
convergence économique et, à terme, la création d'une Banque centrale européenne et d'une
monnaie unique pour les pays qui le souhaiteraient.
•La reconnaissance de la citoyenneté de l'Union européenne à toute personne ayant
la nationalité d'un Etat membre de l'Union avec, notamment, le droit de libre circulation et de
résidence dans les pays de l'Union.
•Le renforcement de la politique sociale (sauf pour le Royaume-Uni) avec des dispositions
communes sur les conditions de travail, l'égalité hommes / femmes, l'intégration des personnes
exclues du marché du travail, la sécurité sociale, etc.

Avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne au 1er décembre 2009 et la suppression des trois
piliers, la Communauté européenne disparait. Sa personnalité juridique est transférée à l'Union
européenne.

Communautés européennes
Au pluriel, les Communautés européennes désignaient les organisations internationales ayant
chacune leurs institutions et leur domaine d'activité propre :
•CEE (Communauté économique européenne) remplacée en 1992 par la Communauté
européenne.
•CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) qui a cessé d'exister en 2002
•CEEA (Communauté européenne de l'énergie atomique ou Euratom)
Les organes exécutifs des trois Communautés européennes ont été fusionnés par le Traité de
Bruxelles, signé le 8 avril 1965 et entré en vigueur le 1er juillet 1967. Entre les entrées en vigueur du
Traité de Maastricht (1993) et du Traité de lisbonne (2009), les Communautés européennes formaient
l'un des trois piliers de l'Union européenne, appelé Communauté européenne.

Communauté urbaine

Définition de communauté urbaine

La communauté urbaine est un EPCI ("Etablissement public de coopération intercommunale") qui


regroupe plusieurs communes ayant décidé de s'associer au sein d'un espace de solidarité, pour
élaborer et conduire ensemble un projet commun de développement urbain et d'aménagement de
leur territoire.

La première loi créant les communautés urbaines date du 31 décembre 1966. Les communautés
urbaines actuelles sont fondées par la loi du 12 juillet 1999 (dite loi Chevènement) dont le but est de
répondre aux problèmes spécifiques des grandes agglomérations. Cette loi prévoit qu'elles soient
constituées d'un ensemble de plus de 500 000 habitants, à sa création, ayant au moins une ville de
plus de 50 000 habitants, d'un seul tenant et sans enclave. Ces conditions restrictives ne s'appliquent
pas aux communautés urbaines existant à la date de publication de la loi.

Par rapport au régime antérieur, la loi du 12 juillet 1999 renforce considérablement le champ des
compétences de la communauté urbaine avec un transfert obligatoire de certaines compétences :
•développement et aménagement économique, social et culturel,
•aménagement de l'espace : Schéma cohérence territoriale(SCOT), Plans locaux d'urbanisme
(PLU), Zone d'activité concertée (ZAC), réserves foncières, organisation des transports
urbains…),
•gestion de l'habitat social,
•politique de la ville,
•services d'intérêt collectif : eau, assainissement, cimetières, abattoirs, marchés d'intérêt
national,
•protection et mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie.

Le transfert d'autres compétences est subordonné à la reconnaissance de l'intérêt communautaire par


la majorité des 2/3 du conseil de la communauté urbaine. La communauté urbaine est dotée
d’une fiscalité propre.

Il existe actuellement 16 communautés urbaines en France autour des villes suivantes :


Alençon, Arras, Bordeaux, Brest, Cherbourg, Creusot-Montceau, Dunkerque, Le Mans, Lille, Lyon,
Marseille, Nantes, Nice, Nancy, Strasbourg, Toulouse.

Droit communautaire

Définition de droit communautaire

On appelle "droit communautaire" le droit de l'Union Européenne. Il est constitué d'un ensemble de
règles qui fondent l'Union européenne et qui s'appliquent à tous les Etats membres :
•traités constitutifs de l'Union européenne,
•textes élaborés par les institutions européennes (Conseil, Commission ou Parlement) :
•règlements,
•directives,
•décisions,
•avis,
•recommandations.

•droits issus des accords externes conclus par l'Union avec des Etats ou des organisations
tiers,
•accords inter étatiques,
•jurisprudence de la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE).

L'objectif du droit communautaire est d'harmoniser les législations nationales ou de les coordonner.
Selon les cas, il complète le droit propre à chaque état ou le remplace, dans le respect du principe de
subsidiarité. Selon ce principe l'Union européenne n'intervient que si les objectifs de l'action envisagée
ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les Etats membres.

Les domaines d'intervention du droit communautaire sont très variés :


•transactions économiques,
•consommation,
•environnement,
•politique sociale,
•formation,
•droits des citoyens.

Les organes juridictionnels chargés d'en assurer le respect sont :


•la Cour de Justice,
•le Tribunal (TPI).

Le droit communautaire est "un système juridique propre, intégré aux systèmes juridiques des États
membres". Cela signifie qu'il confère aux particuliers des droits qu'ils peuvent invoquer en justice,
éventuellement à l'encontre d'une règle nationale (ou interne) ne respectant pas la règle
communautaire (Cf. Principe de primauté du droit communautaire et Invocabilité).

Repli communautaire
(ou repli communautariste)

Définition de repli communautaire

Etymologie de repli : mot dérivé du verbe replier, plier quelque chose une ou plusieurs fois sur elle-
même, composé du préfixe re-, retour en arrière, à nouveau, et du verbe plier, du latin plicare, plier,
replier, enrouler.

Etymologie de communautaire : mot dérivé de communauté, du latin "communis", communauté, lui-


même issu de "cum", avec, ensemble et de "munus", charge, dette : charges
partagées, obligations mutuelles.
Ici, au sens figuré, le terme repli désigne l'action de se replier sur soi-même, à propos d'une personne,
d'une famille, d'un clan, d'une tribu, d'une ethnie, d'une communauté religieuse, nationale, etc..
Exemple : repli identitaire.

L'expression repli communautaire (ou communautariste) signifie que les membres d'une communauté
(ethnique, religieuse, géographique, etc.) se replient sur eux-mêmes, vivent entre eux, s'isolent au lieu
de s'intégrer au sein du groupe plus large auquel ils appartiennent.

Les motivations du repli communautaire peuvent être multiples :


•sauvegarde d'une langue,
•sauvegarde d'une culture,
•peur de voir la communauté se dissoudre dans une entité plus large, dont les valeurs ne sont
pas partagées.
•etc.
Mais le repli communautaire peut être aussi la conséquence du chômage, de la précarité, de la crise du
logement, etc., voire d'une forme de ségrégation de la part du reste de la population.

Theme Communauté d'agglomération

Définition de Communauté d'agglomération

Etymologie : En France, une communauté d'agglomération est un EPCI (Etablissement public de


coopération intercommunale) qui, à la date de sa création, regroupe plusieurs communes formant un
ensemble de plus de 50 000 habitants d'un seul tenant et sans enclave. Elle doit, en outre, être
constituée autour d'une ou plusieurs communes ayant plus de 15 000 habitants.

Les communautés d'agglomération, qui disposent d'une fiscalité propre, ont été créées par la loi du 12
juillet 1999, dite "loi Chevènement", relative au renforcement et à la simplification de
la coopération intercommunale. Elles ont remplacé les anciennes communautés de villes.

La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales prévoit qu'à partir de 2014, les
conseillers communautaires des communes de plus de 3 500 habitants seront élus
au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des
communes de plus petite taille resteront élus par les conseils municipaux.

Par la population ainsi que par le degré de coopération, la communauté d'agglomération se situe à un
niveau intermédiaire entre la communauté de communes et la communauté urbaine.

Compétences :
L'objet d'une Communauté d'Agglomération est de créer un espace de solidarité pour favoriser
l'élaboration et la conduite de projets communs dans des domaines tels que le développement local,
l'urbanisme, le logement et la politique de la ville...

Les compétences suivantes s'imposent aux communautés d'agglomération :


•développement économique,
•aménagement de l'espace communautaire,
•équilibre social de l'habitat,
•politique de la ville,
•transport urbain.
Elles doivent par ailleurs exercer au moins trois des six compétences suivantes :
•création ou aménagement d'entretien de voirie,
•assainissement,
•eau potable,
•protection et mise en valeur de l'environnement
•action sociale d'intérêt communautaire,
•équipements culturels et sportifs.
Elles peuvent se donner compétence en matière de droit de préemption urbain ou
recevoir délégation du Département pour exercer des fonctions d'aide sociale.
Agglomération

Définition d'agglomération

Etymologie : du verbe agglomérer, du latin agglomerare, mettre en pelote, amasser, lui-même


composé du préfixe ag, idée de rapprochement, et de glomerare, réunir en pelote, rassembler, réunir,
grouper, rallier, amasser, accumuler, agglomérer.

Sens 1
1.1 - L'agglomération est l'action d'agglomérer, c'est-à-dire de réunir intimement plusieurs choses en
un tout.
Synonyme : accumulation, masse, amas, agglomérat.
1.2 - C'est aussi le résultat de cette action.
1.3 - Pour une substance, c'est la possibilité qu'ont ses composantes de se souder entre elles et de
passer d'une phase discontinue à une phase continue.
1.4 - L'agglomération est un procédé de préparation des minerais pour faciliter leur traitement en les
transformant en masse compacte.

Sens 2
En matière de code de la route, une agglomération est constituée d'habitations suffisamment
rapprochées les unes des autres et situées en bordure de la route.
"Le terme agglomération désigne un espace sur lequel sont groupés des immeubles bâtis rapprochés
et dont l'entrée et la sortie sont signalées par des panneaux placés à cet effet le long de la route qui la
traverse ou qui la borde." Article R110-2 du code de la route.
Exemple : En agglomération, la vitesse des véhicules est limitée à 50km/h.

Sens 3
Une agglomération est un ensemble d'habitations qui constituent un village, un bourg ou une ville,
indépendamment des limites administratives. Les agglomérations sont constituées d'une ville principale
et de la zone urbanisée qui l'entoure de manière continue (sa banlieue).
Exemple : l'agglomération toulousaine.

L'INSEE définit d'abord la notion d'unité urbaine puis celle d'agglomération multicommunale qui en
découle : "une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de
coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants. Si
l'unité urbaine se situe sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée. Si l'unité urbaine
s'étend sur plusieurs communes, et si chacune de ces communes concentre plus de la moitié de
sa population dans la zone de bâti continu, elle est dénommée agglomération multicommunale."

Suivant la taille, l'agglomération renvoie à plusieurs modes d'organisation administrative et


politique :
•communauté urbaine (plus de 450 000 habitants),
•communauté d'agglomération (de 50 000 à 450 000 habitants, 30 000 à 450 000 pour un chef-
lieu de département)
•communauté de communes (moins de 50 000 habitants, moins de 30 000 pour un chef-lieu
de département de moins de 30 000 h).
Communauté
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il
faut avant toute chose être soi-même un mouton."
Albert Einstein - 1879-1955 - Comment je vois le monde, 1934

Définition de communauté

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.

La communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.

Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les
mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes
intérêts... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce
groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les
communautés virtuelles sur Internet, etc.

Une communauté intentionnelle est un groupe de personnes qui décident de vivre ensemble en
respectant les mêmes règles. Ex : une communauté hippie, une communauté monastique.

En matière d'organisation administrative, le terme communauté est utilisé pour désigner


une association de plusieurs collectivités territoriales. Exemples : Communauté
d'agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, etc.

En matière de droit, une communauté est un collectif de personnes qui possèdent en commun
un patrimoine et en jouissent, de façon indivise.
Communauté de communes

Définition de communauté de communes

Une communauté de communes est un "Etablissement public de coopération intercommunale"


(EPCI) qui regroupe plusieurs communes. L'objectif est d'établir un espace de solidarité en vue de
réaliser un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. Les communautés
de communes ont été créées par la loi du 6 février 1992, dont les dispositions ont été reprises dans
le Code général des collectivités territoriales.

Une communauté de communes doit être "d'un seul tenant et sans enclave", exception faite de
celles qui ont été créées antérieurement. Elle est administrée par un conseil communautaire dont les
membres sont élus par les conseils municipaux. Chaque commune dispose au minimum d'un siège et
aucune commune ne peut avoir plus de la moitié des sièges.

La communauté de communes possède un pouvoir fiscal propre et exerce de plein droit, à la place
des communes membres, des actions relevant d'au moins un des domaines suivants :
•environnement,
•logement et cadre de vie,
•voirie,
•équipements culturels et sportifs,
•enseignement préélémentaire et élémentaire,
•assainissement,
•action sociale.
La communauté de communes ne doit pas être confondue avec l'intercommunalité, dont elle n'est
qu'une des formes institutionnelles possibles.

Communauté urbaine

Définition de communauté urbaine

La communauté urbaine est un EPCI ("Etablissement public de coopération intercommunale") qui


regroupe plusieurs communes ayant décidé de s'associer au sein d'un espace de solidarité, pour
élaborer et conduire ensemble un projet commun de développement urbain et d'aménagement de
leur territoire.

La première loi créant les communautés urbaines date du 31 décembre 1966. Les communautés
urbaines actuelles sont fondées par la loi du 12 juillet 1999 (dite loi Chevènement) dont le but est de
répondre aux problèmes spécifiques des grandes agglomérations. Cette loi prévoit qu'elles soient
constituées d'un ensemble de plus de 500 000 habitants, à sa création, ayant au moins une ville de
plus de 50 000 habitants, d'un seul tenant et sans enclave. Ces conditions restrictives ne s'appliquent
pas aux communautés urbaines existant à la date de publication de la loi.

Par rapport au régime antérieur, la loi du 12 juillet 1999 renforce considérablement le champ des
compétences de la communauté urbaine avec un transfert obligatoire de certaines compétences :
•développement et aménagement économique, social et culturel,
•aménagement de l'espace : Schéma cohérence territoriale(SCOT), Plans locaux d'urbanisme
(PLU), Zone d'activité concertée (ZAC), réserves foncières, organisation des transports
urbains…),
•gestion de l'habitat social,
•politique de la ville,
•services d'intérêt collectif : eau, assainissement, cimetières, abattoirs, marchés d'intérêt
national,
•protection et mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie.

Le transfert d'autres compétences est subordonné à la reconnaissance de l'intérêt communautaire par


la majorité des 2/3 du conseil de la communauté urbaine. La communauté urbaine est dotée
d’une fiscalité propre.

Il existe actuellement 16 communautés urbaines en France autour des villes suivantes :


Alençon, Arras, Bordeaux, Brest, Cherbourg, Creusot-Montceau, Dunkerque, Le Mans, Lille, Lyon,
Marseille, Nantes, Nice, Nancy, Strasbourg, Toulouse.

Intercommunalité

Définition de l'intercommunalité

Etymologie : du latin inter, entre, parmi, avec un sens de réciprocité et de commune.

L'intercommunalité est le caractère de ce qui est commun ou relatif à


plusieurs communes limitrophes.

En France, l'intercommunalité est la possibilité pour des communes, d'exercer en commun,


en synergie, certaines compétences lorsque les enjeux dépassent ceux d'une seule commune.
Exemples : gestion de rivières et de leur bassin, assainissement, transports urbains, équipements
sportifs, équipements culturels, cimetières...
L'intercommunalité donne aux communes la possibilité de se regrouper au sein d'un établissement
public pour assurer certaines prestations ou pour réaliser des projets de développement économique,
d'aménagement ou d'urbanisme.

Formes institutionnelles de l'intercommunalité :


•les Syndicats intercommunaux (forme la plus souple d'intercommunalité) sans fiscalité propre;
•les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre :
•la communauté urbaine, créée par la loi en 1966;
•la communauté de communes, créée par la loi sur l'Administration territoriale de la
République (ATR) du 6 février 1992 ;
•la communauté d'agglomération, créée par la loi Chevènement du 12 juillet 1999
•le syndicat d'agglomération nouvelle (SAN)
•la métropole (loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des
métropoles de 2014)

theme Communauté de communes

Définition de communauté de communes

Une communauté de communes est un "Etablissement public de coopération intercommunale"


(EPCI) qui regroupe plusieurs communes. L'objectif est d'établir un espace de solidarité en vue de
réaliser un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. Les communautés
de communes ont été créées par la loi du 6 février 1992, dont les dispositions ont été reprises dans
le Code général des collectivités territoriales.

Une communauté de communes doit être "d'un seul tenant et sans enclave", exception faite de
celles qui ont été créées antérieurement. Elle est administrée par un conseil communautaire dont les
membres sont élus par les conseils municipaux. Chaque commune dispose au minimum d'un siège et
aucune commune ne peut avoir plus de la moitié des sièges.

La communauté de communes possède un pouvoir fiscal propre et exerce de plein droit, à la place
des communes membres, des actions relevant d'au moins un des domaines suivants :
•environnement,
•logement et cadre de vie,
•voirie,
•équipements culturels et sportifs,
•enseignement préélémentaire et élémentaire,
•assainissement,
•action sociale.
La communauté de communes ne doit pas être confondue avec l'intercommunalité, dont elle n'est
qu'une des formes institutionnelles possibles.

Communauté
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il
faut avant toute chose être soi-même un mouton."
Albert Einstein - 1879-1955 - Comment je vois le monde, 1934

Définition de communauté

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.

La communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.

Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les
mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes
intérêts... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce
groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les
communautés virtuelles sur Internet, etc.

Une communauté intentionnelle est un groupe de personnes qui décident de vivre ensemble en
respectant les mêmes règles. Ex : une communauté hippie, une communauté monastique.

En matière d'organisation administrative, le terme communauté est utilisé pour désigner


une association de plusieurs collectivités territoriales. Exemples : Communauté
d'agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, etc.

En matière de droit, une communauté est un collectif de personnes qui possèdent en commun
un patrimoine et en jouissent, de façon indivise.
Communauté d'agglomération

Définition de Communauté d'agglomération

Etymologie : En France, une communauté d'agglomération est un EPCI (Etablissement public de


coopération intercommunale) qui, à la date de sa création, regroupe plusieurs communes formant un
ensemble de plus de 50 000 habitants d'un seul tenant et sans enclave. Elle doit, en outre, être
constituée autour d'une ou plusieurs communes ayant plus de 15 000 habitants.

Les communautés d'agglomération, qui disposent d'une fiscalité propre, ont été créées par la loi du 12
juillet 1999, dite "loi Chevènement", relative au renforcement et à la simplification de
la coopération intercommunale. Elles ont remplacé les anciennes communautés de villes.

La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales prévoit qu'à partir de 2014, les
conseillers communautaires des communes de plus de 3 500 habitants seront élus
au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des
communes de plus petite taille resteront élus par les conseils municipaux.

Par la population ainsi que par le degré de coopération, la communauté d'agglomération se situe à un
niveau intermédiaire entre la communauté de communes et la communauté urbaine.

Compétences :
L'objet d'une Communauté d'Agglomération est de créer un espace de solidarité pour favoriser
l'élaboration et la conduite de projets communs dans des domaines tels que le développement local,
l'urbanisme, le logement et la politique de la ville...

Les compétences suivantes s'imposent aux communautés d'agglomération :


•développement économique,
•aménagement de l'espace communautaire,
•équilibre social de l'habitat,
•politique de la ville,
•transport urbain.
Elles doivent par ailleurs exercer au moins trois des six compétences suivantes :
•création ou aménagement d'entretien de voirie,
•assainissement,
•eau potable,
•protection et mise en valeur de l'environnement
•action sociale d'intérêt communautaire,
•équipements culturels et sportifs.
Elles peuvent se donner compétence en matière de droit de préemption urbain ou
recevoir délégation du Département pour exercer des fonctions d'aide sociale.
Communauté urbaine

Définition de communauté urbaine

La communauté urbaine est un EPCI ("Etablissement public de coopération intercommunale") qui


regroupe plusieurs communes ayant décidé de s'associer au sein d'un espace de solidarité, pour
élaborer et conduire ensemble un projet commun de développement urbain et d'aménagement de
leur territoire.

La première loi créant les communautés urbaines date du 31 décembre 1966. Les communautés
urbaines actuelles sont fondées par la loi du 12 juillet 1999 (dite loi Chevènement) dont le but est de
répondre aux problèmes spécifiques des grandes agglomérations. Cette loi prévoit qu'elles soient
constituées d'un ensemble de plus de 500 000 habitants, à sa création, ayant au moins une ville de
plus de 50 000 habitants, d'un seul tenant et sans enclave. Ces conditions restrictives ne s'appliquent
pas aux communautés urbaines existant à la date de publication de la loi.

Par rapport au régime antérieur, la loi du 12 juillet 1999 renforce considérablement le champ des
compétences de la communauté urbaine avec un transfert obligatoire de certaines compétences :
•développement et aménagement économique, social et culturel,
•aménagement de l'espace : Schéma cohérence territoriale(SCOT), Plans locaux d'urbanisme
(PLU), Zone d'activité concertée (ZAC), réserves foncières, organisation des transports
urbains…),
•gestion de l'habitat social,
•politique de la ville,
•services d'intérêt collectif : eau, assainissement, cimetières, abattoirs, marchés d'intérêt
national,
•protection et mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie.

Le transfert d'autres compétences est subordonné à la reconnaissance de l'intérêt communautaire par


la majorité des 2/3 du conseil de la communauté urbaine. La communauté urbaine est dotée
d’une fiscalité propre.

Il existe actuellement 16 communautés urbaines en France autour des villes suivantes :


Alençon, Arras, Bordeaux, Brest, Cherbourg, Creusot-Montceau, Dunkerque, Le Mans, Lille, Lyon,
Marseille, Nantes, Nice, Nancy, Strasbourg, Toulouse.

Commune
Définition de commune

Etymologie : du latin "communis", commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", office, fonction, charges, obligations.

Au Moyen Age, une commune était une ville affranchie qui avait obtenu du seigneur féodal des
exemptions et que les bourgeois (marchands et artisans) avaient le privilège d'administrer eux-mêmes.

Sens n°1 (en France)


La commune est une collectivité publique et politique, administrée par le conseil municipal, sous
la direction du maire Elle est constituée d'une zone géographique clairement définie, qui est, en règle
générale, une ville ou un village. La commune est le plus petit niveau de l'organisation territoriale, elle-
même incluse dans un département, le département étant inclus dans une région.

Il y a, en France, environ 36500 communes qui sont soumises au Code général des collectivités
territoriales. Seules les villes de Paris, Lyon et Marseille sont subdivisées en arrondissements placés
sous l'autorité d'un maire d'arrondissement.

Sens n°2
Une commune désigne une communauté autogouvernée d'individus, qui tentent d'échapper à
l'autorité de l'Etat ou qui contestent les modes de vie conventionnels de l'Occident. La vie en commun,
fondée sur la liberté et l'économie de partage, est une manifestation du désir de retour à la terre et
d'anarchie. Ayant séduit une partie de la jeunesse gauchiste dans les années 1960 et 1970, ces
communautés ont beaucoup pâti de leur manque d'organisation et de leur faiblesse sur le
plan sanitaire.

Sens n°3
La Commune de Paris est le nom donné à deux gouvernements révolutionnaires parisiens, en France,
en 1792 et 1871.

Intercommunalité

Définition de l'intercommunalité

Etymologie : du latin inter, entre, parmi, avec un sens de réciprocité et de commune.


L'intercommunalité est le caractère de ce qui est commun ou relatif à
plusieurs communes limitrophes.

En France, l'intercommunalité est la possibilité pour des communes, d'exercer en commun,


en synergie, certaines compétences lorsque les enjeux dépassent ceux d'une seule commune.
Exemples : gestion de rivières et de leur bassin, assainissement, transports urbains, équipements
sportifs, équipements culturels, cimetières...

L'intercommunalité donne aux communes la possibilité de se regrouper au sein d'un établissement


public pour assurer certaines prestations ou pour réaliser des projets de développement économique,
d'aménagement ou d'urbanisme.

Formes institutionnelles de l'intercommunalité :


•les Syndicats intercommunaux (forme la plus souple d'intercommunalité) sans fiscalité propre;
•les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre :
•la communauté urbaine, créée par la loi en 1966;
•la communauté de communes, créée par la loi sur l'Administration territoriale de la
République (ATR) du 6 février 1992 ;
•la communauté d'agglomération, créée par la loi Chevènement du 12 juillet 1999
•le syndicat d'agglomération nouvelle (SAN)
•la métropole (loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des
métropoles de 2014)

theme Communauté économique européenne


(CEE)

Définition de Communauté économique européenne

La Communauté économique européenne (CEE) était une organisation internationale issue du Traité
de Rome de 1957, signé par l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-
Bas.

La CEE avait pour objectif d'aller au-delà de l'approche sectorielle (charbon et acier) de
la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) pour développer la construction
européenne. Elle a créé une coopération économique entre les Etats membres et une union
douanière (abolition progressive des barrières douanières entre les Etats membres et mise en place de
tarifs douaniers communs avec l'extérieur). Elle permit la création du marché unique européen.
"La Communauté économique européenne (CEE) a pour mission, par l'établissement d'un Marché
commun, une expansion continue et équitable, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau
de vie et des relations plus étroites entre les Etats qu'elle réunit."
(Article 2 du Traité de Rome)

La Communauté économique européenne a disparu le 1er janvier 1993, avec l'entrée en vigueur
du Traité de Maastricht qui l'a remplacée par la Communauté européenne, regroupant aussi la CECA
(Communauté européenne du charbon et de l'acier) et la CEEA (Communauté européenne de l'énergie
atomique ou Euratom).

Communauté
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il
faut avant toute chose être soi-même un mouton."
Albert Einstein - 1879-1955 - Comment je vois le monde, 1934

Définition de communauté

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.

La communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.

Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les
mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes
intérêts... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce
groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les
communautés virtuelles sur Internet, etc.

Une communauté intentionnelle est un groupe de personnes qui décident de vivre ensemble en
respectant les mêmes règles. Ex : une communauté hippie, une communauté monastique.

En matière d'organisation administrative, le terme communauté est utilisé pour désigner


une association de plusieurs collectivités territoriales. Exemples : Communauté
d'agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, etc.

En matière de droit, une communauté est un collectif de personnes qui possèdent en commun
un patrimoine et en jouissent, de façon indivise.
Communauté européenne

Définition de Communauté européenne


La Communauté européenne (C.E.) était une organisation internationale à caractère supranational
créée le 1er janvier 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht, en regroupant
la CEE (Communauté économique européenne), la CECA (Communauté européenne du charbon et de
l'acier) et la CEEA (Communauté européenne de l'énergie atomique ou Euratom).

Avec la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la Justice et affaires


intérieures (JAI), la Communauté européenne constitue l'un des trois "piliers" de l'Union
européenne avec pour objectifs, notamment, :
•L'élargissement des compétences supranationales à de nouveaux domaines selon le principe
de subsidiarité.
•Le lancement d'une union économique et monétaire, avec la fixation de quatre critères de
convergence économique et, à terme, la création d'une Banque centrale européenne et d'une
monnaie unique pour les pays qui le souhaiteraient.
•La reconnaissance de la citoyenneté de l'Union européenne à toute personne ayant
la nationalité d'un Etat membre de l'Union avec, notamment, le droit de libre circulation et de
résidence dans les pays de l'Union.
•Le renforcement de la politique sociale (sauf pour le Royaume-Uni) avec des dispositions
communes sur les conditions de travail, l'égalité hommes / femmes, l'intégration des personnes
exclues du marché du travail, la sécurité sociale, etc.

Avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne au 1er décembre 2009 et la suppression des trois
piliers, la Communauté européenne disparait. Sa personnalité juridique est transférée à l'Union
européenne.

Communautés européennes
Au pluriel, les Communautés européennes désignaient les organisations internationales ayant
chacune leurs institutions et leur domaine d'activité propre :
•CEE (Communauté économique européenne) remplacée en 1992 par la Communauté
européenne.
•CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) qui a cessé d'exister en 2002
•CEEA (Communauté européenne de l'énergie atomique ou Euratom)
Les organes exécutifs des trois Communautés européennes ont été fusionnés par le Traité de
Bruxelles, signé le 8 avril 1965 et entré en vigueur le 1er juillet 1967. Entre les entrées en vigueur du
Traité de Maastricht (1993) et du Traité de lisbonne (2009), les Communautés européennes formaient
l'un des trois piliers de l'Union européenne, appelé Communauté européenne.

Traité de Rome
(Traités de Rome)

Définition de Traité de Rome

On appelle Traités de Rome (au pluriel), les deux traités signés le 25 mars 1957 par la République
Fédérale d'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas, et entrés en
vigueur le 1er janvier 1958 :
•le Traité instituant la Communauté économique européenne (TCEE), appelé aussi Traité de
Rome,
•le Traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA, plus connu sous
le nom d'Euratom) ayant pour but de contribuer à la formation et à la croissance d'une industrie
nucléaire européenne afin de garantir l'indépendance de l'Europe en matière énergétique.

Le Traité de Rome (TCEE) a pour objectif d'établir la coopération économique entre les Etats
membres :
•mise en place du Marché commun européen (circulation des marchandises, des personnes,
des services et des capitaux)
•organisation d'une Politique agricole commune (ou PAC),
•mise en place progressive d'une union douanière,
•création de la plupart des institutions européennes qui existent actuellement
•l'Assemblée européenne (devenu le Parlement européen),
•le Conseil de l'Union européenne,
•la Commission européenne,
•la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE), devenue la Cour de justice
de l'Union européenne,
•la Banque européenne d'investissement,
•Le Comité économique et social européen (qui existe encore aujourd'hui).

Le Traité de Rome a connu plusieurs modifications majeures avec :


•l'Acte unique européen signé en 1986,
•le Traité de Maastricht, signé en 1992. Il prend le nom de Traité instituant la Communauté
européenne (TCE).
•le Traité de Lisbonne, signé en 2007. Il devient le traité sur le fonctionnement de l'Union
européenne (TFUE).

Après le Traité de Paris de 1951 instituant la Communauté européenne du charbon et de


l'acier (CECA) et malgré l'échec de la Communauté européenne de défense (CED) en 1954,
les Traités de Rome marquent symboliquement le début de la construction européenne sur le plan
économique et, bien plus tard, sur le plan politique.

Union européenne
"Unie dans la diversité"
Devise de l'Union européenne

Définition d'Union européenne

L'Union européenne est une association volontaire interétatique de pays européens dans les
domaines économique et politique ayant pour but de garantir la paix en Europe et d'assurer
le progrès économique et social. Prenant la place de la Communauté économique
européenne (CEE), elle a été créée le 1er novembre 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht.

L'Union européenne n'est ni une fédération, ni une confédération. C'est une entité
juridique indépendante des Etats qui la composent. Elle est dotée d'une personnalité juridique qui lui
permet de conclure des traités ou d'adhérer à des conventions internationales.

Depuis la sortie du Royaume-Uni au 1er janvier 2021 (Brexit), l'UE comprend 27 Etats membres :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande,
France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède.

Pays ayant le statut de candidats à l'intégration : Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Turquie.

Les Etats membres transmettent ou délèguent par des traités à l'Union européenne certaines
compétences à des organismes européens. Sa structure institutionnelle est à la fois supranationale et
intergouvernementale. Elle s'appuie sur sept institutions que l'on peut regrouper en :
•organes exécutifs :
•le Conseil européen,
•la Commission européenne,
•organes législatifs :
•le Parlement européen,
•le Conseil de l'Union européenne (ou "Conseil", ou Conseil des ministres),

•organes juridictionnels :
•la Cour de justice de l'Union européenne,
•la Banque centrale européenne,
•la Cour des comptes européenne,

Les principaux traités de l'Union européenne sont :


•le Traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1952,
•Traité de Rome et de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) en 1957.
•l'Acte unique européen (AUE ou Acte unique) en 1986, qui ouvre la voie au marché unique,
•le Traité de Maastricht en 1992,
•le Traité d'Amsterdam en 1998,
•le Traité de Nice en 2001,
•le Traité de Lisbonne de 2009.

L'Union européenne est désormais régie par deux "traités constitutifs" qui ont la même valeur juridique :
•le Traité sur l'Union européenne (TUE), basé sur le Traité de Maastricht (1992), modifié par les
traités d'Amsterdam (1998) et de Nice (2004), puis par le Traité de Lisbonne (2009).
•le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) basé sur le Traité de Rome
(1957), modifié par les différents traités qui ont suivi.

Communauté européenne

Définition de Communauté européenne


La Communauté européenne (C.E.) était une organisation internationale à caractère supranational
créée le 1er janvier 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht, en regroupant
la CEE (Communauté économique européenne), la CECA (Communauté européenne du charbon et de
l'acier) et la CEEA (Communauté européenne de l'énergie atomique ou Euratom).

Avec la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la Justice et affaires


intérieures (JAI), la Communauté européenne constitue l'un des trois "piliers" de l'Union
européenne avec pour objectifs, notamment, :
•L'élargissement des compétences supranationales à de nouveaux domaines selon le principe
de subsidiarité.
•Le lancement d'une union économique et monétaire, avec la fixation de quatre critères de
convergence économique et, à terme, la création d'une Banque centrale européenne et d'une
monnaie unique pour les pays qui le souhaiteraient.
•La reconnaissance de la citoyenneté de l'Union européenne à toute personne ayant
la nationalité d'un Etat membre de l'Union avec, notamment, le droit de libre circulation et de
résidence dans les pays de l'Union.
•Le renforcement de la politique sociale (sauf pour le Royaume-Uni) avec des dispositions
communes sur les conditions de travail, l'égalité hommes / femmes, l'intégration des personnes
exclues du marché du travail, la sécurité sociale, etc.

Avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne au 1er décembre 2009 et la suppression des trois
piliers, la Communauté européenne disparait. Sa personnalité juridique est transférée à l'Union
européenne.

Communautés européennes
Au pluriel, les Communautés européennes désignaient les organisations internationales ayant
chacune leurs institutions et leur domaine d'activité propre :
•CEE (Communauté économique européenne) remplacée en 1992 par la Communauté
européenne.
•CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) qui a cessé d'exister en 2002
•CEEA (Communauté européenne de l'énergie atomique ou Euratom)
Les organes exécutifs des trois Communautés européennes ont été fusionnés par le Traité de
Bruxelles, signé le 8 avril 1965 et entré en vigueur le 1er juillet 1967. Entre les entrées en vigueur du
Traité de Maastricht (1993) et du Traité de lisbonne (2009), les Communautés européennes formaient
l'un des trois piliers de l'Union européenne, appelé Communauté européenne.

Communauté
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il
faut avant toute chose être soi-même un mouton."
Albert Einstein - 1879-1955 - Comment je vois le monde, 1934
Définition de communauté

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.

La communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.

Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les
mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes
intérêts... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce
groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les
communautés virtuelles sur Internet, etc.

Une communauté intentionnelle est un groupe de personnes qui décident de vivre ensemble en
respectant les mêmes règles. Ex : une communauté hippie, une communauté monastique.

En matière d'organisation administrative, le terme communauté est utilisé pour désigner


une association de plusieurs collectivités territoriales. Exemples : Communauté
d'agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, etc.

En matière de droit, une communauté est un collectif de personnes qui possèdent en commun
un patrimoine et en jouissent, de façon indivise.

Communauté économique européenne


(CEE)

Définition de Communauté économique européenne

La Communauté économique européenne (CEE) était une organisation internationale issue du Traité
de Rome de 1957, signé par l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-
Bas.

La CEE avait pour objectif d'aller au-delà de l'approche sectorielle (charbon et acier) de
la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) pour développer la construction
européenne. Elle a créé une coopération économique entre les Etats membres et une union
douanière (abolition progressive des barrières douanières entre les Etats membres et mise en place de
tarifs douaniers communs avec l'extérieur). Elle permit la création du marché unique européen.
"La Communauté économique européenne (CEE) a pour mission, par l'établissement d'un Marché
commun, une expansion continue et équitable, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau
de vie et des relations plus étroites entre les Etats qu'elle réunit."
(Article 2 du Traité de Rome)
La Communauté économique européenne a disparu le 1er janvier 1993, avec l'entrée en vigueur
du Traité de Maastricht qui l'a remplacée par la Communauté européenne, regroupant aussi la CECA
(Communauté européenne du charbon et de l'acier) et la CEEA (Communauté européenne de l'énergie
atomique ou Euratom).

Traité de Maastricht

Définition de Traité de Maastricht

Le Traité de Maastricht ou Traité instituant l'Union européenne a été ratifié par les douze [*] Etats
membres de la Communauté économique européenne (CEE) le 7 février 1992 à Maastricht, au
Pays-Bas. Il est entré en vigueur le 1er novembre 1993, après une procédure de ratification propre à
chaque pays (en France, par le référendum du 20 septembre 1992).

Avec le Traité de Maastricht, une nouvelle étape dans la construction européenne est franchie. Celle-ci
n'est plus seulement économique, mais aussi politique. Il institue l'Union européenne qui remplace la
Communauté économique européenne, par une structure en trois piliers :
•la Communauté européenne avec, en particulier, :
•L'élargissement des compétences supranationales à de nouveaux domaines selon
le principe de subsidiarité.
•Le lancement d'une union économique et monétaire, avec la fixation de quatre critères
de convergence économique et, à terme, la création d'une Banque centrale
européenne et d'une monnaie unique pour les pays qui le souhaiteraient.
•La reconnaissance de la citoyenneté de l'Union européenne à toute personne ayant
la nationalité d'un Etat membre de l'Union avec, notamment, le droit de libre circulation
et de résidence dans les pays de l'Union.
•Le renforcement de la politique sociale (sauf pour le Royaume-Uni) avec des
dispositions communes sur les conditions de travail, l'égalité hommes / femmes,
l'intégration des personnes exclues du marché du travail, la sécurité sociale, etc.

•la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Elle permet d'entreprendre des actions
communes. Les décisions sont prises à l'unanimité, mais les mesures d'accompagnement
peuvent l'être à la majorité qualifiée.
•la coopération policière et judiciaire en matière pénale :
•franchissement des frontières extérieures de la Communauté et renforcement des
contrôles ;
•lutte contre le terrorisme, la criminalité et la fraude internationale,
•création d'Europol (Office européen de police) avec un système d'échange
d'informations entre les polices nationales,
•lutte contre l'immigration irrégulière,
•politique commune d'asile, etc.

Contenu du Traité de Maastricht (1992) :


•Titre premier - Dispositions communes
•Titre II - Dispositions portant modification du traité instituant la Communauté économique
européenne en vue d'établir la Communauté européenne
•Titre III - Dispositions modifiant le traité instituant la Communauté européenne du charbon et
de l'acier
•Titre IV - Dispositions modifiant le traité instituant la Communauté européenne de l'énergie
atomique
•Titre V - Dispositions concernant la politique étrangère et de sécurité commune
•Titre VI - Dispositions sur la coopération dans les domaines de la justice et des affaires
intérieures
•Titre VII - Dispositions finales
•Protocoles
•Déclarations

Le Traité de Maastricht a été modifié par les traités d'Amsterdam (1998) et de Nice (2004), puis révisé
de façon majeure par le Traité de Lisbonne (2009) qui a fait disparaître la structure en piliers.
Appelé Traité sur l'Union européenne (TUE), il est avec le Traité sur le fonctionnement de l'Union
européenne (TFUE), l'un des deux traités constitutifs de l'Union européenne.

Note : * Les douze Etats membres en 1992 : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France,
Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni.

Union européenne
"Unie dans la diversité"
Devise de l'Union européenne
Définition d'Union européenne

L'Union européenne est une association volontaire interétatique de pays européens dans les
domaines économique et politique ayant pour but de garantir la paix en Europe et d'assurer
le progrès économique et social. Prenant la place de la Communauté économique
européenne (CEE), elle a été créée le 1er novembre 1993 à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht.

L'Union européenne n'est ni une fédération, ni une confédération. C'est une entité
juridique indépendante des Etats qui la composent. Elle est dotée d'une personnalité juridique qui lui
permet de conclure des traités ou d'adhérer à des conventions internationales.

Depuis la sortie du Royaume-Uni au 1er janvier 2021 (Brexit), l'UE comprend 27 Etats membres :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande,
France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède.

Pays ayant le statut de candidats à l'intégration : Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Turquie.

Les Etats membres transmettent ou délèguent par des traités à l'Union européenne certaines
compétences à des organismes européens. Sa structure institutionnelle est à la fois supranationale et
intergouvernementale. Elle s'appuie sur sept institutions que l'on peut regrouper en :
•organes exécutifs :
•le Conseil européen,
•la Commission européenne,

•organes législatifs :
•le Parlement européen,
•le Conseil de l'Union européenne (ou "Conseil", ou Conseil des ministres),

•organes juridictionnels :
•la Cour de justice de l'Union européenne,
•la Banque centrale européenne,
•la Cour des comptes européenne,

Les principaux traités de l'Union européenne sont :


•le Traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1952,
•Traité de Rome et de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) en 1957.
•l'Acte unique européen (AUE ou Acte unique) en 1986, qui ouvre la voie au marché unique,
•le Traité de Maastricht en 1992,
•le Traité d'Amsterdam en 1998,
•le Traité de Nice en 2001,
•le Traité de Lisbonne de 2009.

L'Union européenne est désormais régie par deux "traités constitutifs" qui ont la même valeur juridique :
•le Traité sur l'Union européenne (TUE), basé sur le Traité de Maastricht (1992), modifié par les
traités d'Amsterdam (1998) et de Nice (2004), puis par le Traité de Lisbonne (2009).
•le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) basé sur le Traité de Rome
(1957), modifié par les différents traités qui ont suivi.
theme Communauté urbaine

Définition de communauté urbaine

La communauté urbaine est un EPCI ("Etablissement public de coopération intercommunale") qui


regroupe plusieurs communes ayant décidé de s'associer au sein d'un espace de solidarité, pour
élaborer et conduire ensemble un projet commun de développement urbain et d'aménagement de
leur territoire.

La première loi créant les communautés urbaines date du 31 décembre 1966. Les communautés
urbaines actuelles sont fondées par la loi du 12 juillet 1999 (dite loi Chevènement) dont le but est de
répondre aux problèmes spécifiques des grandes agglomérations. Cette loi prévoit qu'elles soient
constituées d'un ensemble de plus de 500 000 habitants, à sa création, ayant au moins une ville de
plus de 50 000 habitants, d'un seul tenant et sans enclave. Ces conditions restrictives ne s'appliquent
pas aux communautés urbaines existant à la date de publication de la loi.

Par rapport au régime antérieur, la loi du 12 juillet 1999 renforce considérablement le champ des
compétences de la communauté urbaine avec un transfert obligatoire de certaines compétences :
•développement et aménagement économique, social et culturel,
•aménagement de l'espace : Schéma cohérence territoriale(SCOT), Plans locaux d'urbanisme
(PLU), Zone d'activité concertée (ZAC), réserves foncières, organisation des transports
urbains…),
•gestion de l'habitat social,
•politique de la ville,
•services d'intérêt collectif : eau, assainissement, cimetières, abattoirs, marchés d'intérêt
national,
•protection et mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie.

Le transfert d'autres compétences est subordonné à la reconnaissance de l'intérêt communautaire par


la majorité des 2/3 du conseil de la communauté urbaine. La communauté urbaine est dotée
d’une fiscalité propre.

Il existe actuellement 16 communautés urbaines en France autour des villes suivantes :


Alençon, Arras, Bordeaux, Brest, Cherbourg, Creusot-Montceau, Dunkerque, Le Mans, Lille, Lyon,
Marseille, Nantes, Nice, Nancy, Strasbourg, Toulouse.
Communauté
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il
faut avant toute chose être soi-même un mouton."
Albert Einstein - 1879-1955 - Comment je vois le monde, 1934

Définition de communauté

Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et


de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.

La communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.

Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les
mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes
intérêts... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce
groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les
communautés virtuelles sur Internet, etc.

Une communauté intentionnelle est un groupe de personnes qui décident de vivre ensemble en
respectant les mêmes règles. Ex : une communauté hippie, une communauté monastique.

En matière d'organisation administrative, le terme communauté est utilisé pour désigner


une association de plusieurs collectivités territoriales. Exemples : Communauté
d'agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, etc.

En matière de droit, une communauté est un collectif de personnes qui possèdent en commun
un patrimoine et en jouissent, de façon indivise.

Communauté d'agglomération
Définition de Communauté d'agglomération

Etymologie : En France, une communauté d'agglomération est un EPCI (Etablissement public de


coopération intercommunale) qui, à la date de sa création, regroupe plusieurs communes formant un
ensemble de plus de 50 000 habitants d'un seul tenant et sans enclave. Elle doit, en outre, être
constituée autour d'une ou plusieurs communes ayant plus de 15 000 habitants.

Les communautés d'agglomération, qui disposent d'une fiscalité propre, ont été créées par la loi du 12
juillet 1999, dite "loi Chevènement", relative au renforcement et à la simplification de
la coopération intercommunale. Elles ont remplacé les anciennes communautés de villes.

La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales prévoit qu'à partir de 2014, les
conseillers communautaires des communes de plus de 3 500 habitants seront élus
au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des
communes de plus petite taille resteront élus par les conseils municipaux.

Par la population ainsi que par le degré de coopération, la communauté d'agglomération se situe à un
niveau intermédiaire entre la communauté de communes et la communauté urbaine.

Compétences :
L'objet d'une Communauté d'Agglomération est de créer un espace de solidarité pour favoriser
l'élaboration et la conduite de projets communs dans des domaines tels que le développement local,
l'urbanisme, le logement et la politique de la ville...

Les compétences suivantes s'imposent aux communautés d'agglomération :


•développement économique,
•aménagement de l'espace communautaire,
•équilibre social de l'habitat,
•politique de la ville,
•transport urbain.
Elles doivent par ailleurs exercer au moins trois des six compétences suivantes :
•création ou aménagement d'entretien de voirie,
•assainissement,
•eau potable,
•protection et mise en valeur de l'environnement
•action sociale d'intérêt communautaire,
•équipements culturels et sportifs.
Elles peuvent se donner compétence en matière de droit de préemption urbain ou
recevoir délégation du Département pour exercer des fonctions d'aide sociale.

Communauté de communes
Définition de communauté de communes

Une communauté de communes est un "Etablissement public de coopération intercommunale"


(EPCI) qui regroupe plusieurs communes. L'objectif est d'établir un espace de solidarité en vue de
réaliser un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. Les communautés
de communes ont été créées par la loi du 6 février 1992, dont les dispositions ont été reprises dans
le Code général des collectivités territoriales.

Une communauté de communes doit être "d'un seul tenant et sans enclave", exception faite de
celles qui ont été créées antérieurement. Elle est administrée par un conseil communautaire dont les
membres sont élus par les conseils municipaux. Chaque commune dispose au minimum d'un siège et
aucune commune ne peut avoir plus de la moitié des sièges.

La communauté de communes possède un pouvoir fiscal propre et exerce de plein droit, à la place
des communes membres, des actions relevant d'au moins un des domaines suivants :
•environnement,
•logement et cadre de vie,
•voirie,
•équipements culturels et sportifs,
•enseignement préélémentaire et élémentaire,
•assainissement,
•action sociale.
La communauté de communes ne doit pas être confondue avec l'intercommunalité, dont elle n'est
qu'une des formes institutionnelles possibles.

Intercommunalité

Définition de l'intercommunalité

Etymologie : du latin inter, entre, parmi, avec un sens de réciprocité et de commune.

L'intercommunalité est le caractère de ce qui est commun ou relatif à


plusieurs communes limitrophes.

En France, l'intercommunalité est la possibilité pour des communes, d'exercer en commun,


en synergie, certaines compétences lorsque les enjeux dépassent ceux d'une seule commune.
Exemples : gestion de rivières et de leur bassin, assainissement, transports urbains, équipements
sportifs, équipements culturels, cimetières...

L'intercommunalité donne aux communes la possibilité de se regrouper au sein d'un établissement


public pour assurer certaines prestations ou pour réaliser des projets de développement économique,
d'aménagement ou d'urbanisme.

Formes institutionnelles de l'intercommunalité :


•les Syndicats intercommunaux (forme la plus souple d'intercommunalité) sans fiscalité propre;
•les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre :
•la communauté urbaine, créée par la loi en 1966;
•la communauté de communes, créée par la loi sur l'Administration territoriale de la
République (ATR) du 6 février 1992 ;
•la communauté d'agglomération, créée par la loi Chevènement du 12 juillet 1999
•le syndicat d'agglomération nouvelle (SAN)
•la métropole (loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des
métropoles de 2014)

theme Commune

Définition de commune

Etymologie : du latin "communis", commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", office, fonction, charges, obligations.

Au Moyen Age, une commune était une ville affranchie qui avait obtenu du seigneur féodal des
exemptions et que les bourgeois (marchands et artisans) avaient le privilège d'administrer eux-mêmes.

Sens n°1 (en France)


La commune est une collectivité publique et politique, administrée par le conseil municipal, sous
la direction du maire Elle est constituée d'une zone géographique clairement définie, qui est, en règle
générale, une ville ou un village. La commune est le plus petit niveau de l'organisation territoriale, elle-
même incluse dans un département, le département étant inclus dans une région.

Il y a, en France, environ 36500 communes qui sont soumises au Code général des collectivités
territoriales. Seules les villes de Paris, Lyon et Marseille sont subdivisées en arrondissements placés
sous l'autorité d'un maire d'arrondissement.

Sens n°2
Une commune désigne une communauté autogouvernée d'individus, qui tentent d'échapper à
l'autorité de l'Etat ou qui contestent les modes de vie conventionnels de l'Occident. La vie en commun,
fondée sur la liberté et l'économie de partage, est une manifestation du désir de retour à la terre et
d'anarchie. Ayant séduit une partie de la jeunesse gauchiste dans les années 1960 et 1970, ces
communautés ont beaucoup pâti de leur manque d'organisation et de leur faiblesse sur le
plan sanitaire.

Sens n°3
La Commune de Paris est le nom donné à deux gouvernements révolutionnaires parisiens, en France,
en 1792 et 1871.
Collectivité territoriale

Définition de collectivité territoriale

Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative, dotée
d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose
d'une certaine autonomie de gestion, même partielle.

En France, les différentes formes de collectivités territoriales sont :


•les communes,
•les départements,
•les régions,
•les collectivités d'Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Nouvelle Calédonie,
Terres Australes et Antarctiques Françaises, Polynésie Française, Mayotte…).

Certaines de ces collectivités territoriales ont des statuts particuliers (Paris, Lyon, Marseille, La
Corse, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, les îles Wallis et Futuna, la Polynésie française, Saint-Martin
et Saint-Barthélemy).

Dans la Constitution française (article 34 et titre XII), une collectivité territoriale est une structure
administrative, distincte de l'administration de l'État, qui a en charge les intérêts des habitants d'un
territoire donné. Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, seule l'expression "collectivité
territoriale" est définie, "collectivité locale" n'ayant plus de fondement juridique, bien qu'elle soit encore
utilisée. Les lois et décrets qui fixent leur organisation sont regroupés dans le Code général des
collectivités territoriales.

Une collectivité territoriale est définie par trois critères :


•elle est dotée de la personnalité morale, ce qui lui permet d’agir en justice.
•elle bénéficie de la libre administration et de compétences propres fixées par le législateur. Elle
dispose d'un budget et de son propre personnel. Contrairement à un Etat, elle ne détient pas de
souveraineté et ne peut, de sa propre initiative, se doter de nouvelles compétences.
•elle dispose d'une assemblée délibérante élue au suffrage universel direct (Conseil
municipal, Conseil départemental, Conseil régional).

Communauté de communes
Définition de communauté de communes

Une communauté de communes est un "Etablissement public de coopération intercommunale"


(EPCI) qui regroupe plusieurs communes. L'objectif est d'établir un espace de solidarité en vue de
réaliser un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. Les communautés
de communes ont été créées par la loi du 6 février 1992, dont les dispositions ont été reprises dans
le Code général des collectivités territoriales.

Une communauté de communes doit être "d'un seul tenant et sans enclave", exception faite de
celles qui ont été créées antérieurement. Elle est administrée par un conseil communautaire dont les
membres sont élus par les conseils municipaux. Chaque commune dispose au minimum d'un siège et
aucune commune ne peut avoir plus de la moitié des sièges.

La communauté de communes possède un pouvoir fiscal propre et exerce de plein droit, à la place
des communes membres, des actions relevant d'au moins un des domaines suivants :
•environnement,
•logement et cadre de vie,
•voirie,
•équipements culturels et sportifs,
•enseignement préélémentaire et élémentaire,
•assainissement,
•action sociale.
La communauté de communes ne doit pas être confondue avec l'intercommunalité, dont elle n'est
qu'une des formes institutionnelles possibles.

La Commune de Paris
"A l'assaut du ciel."
(selon une expression de Karl Marx)

La Commune de Paris

La Commune de Paris est le nom donné au mouvement révolutionnaire et


au gouvernement insurrectionnel qui fut mis en place à Paris entre le 18 mars et le 28 mai 1871,
après la guerre de 1870-1871 contre les Prussiens.
Chronologie des évènements avant la Commune de Paris
•2 septembre 1870 : défaite de Sedan et reddition de l'empereur Napoléon III aux Prussiens.
•4 septembre 1870 : proclamation de la IIIe République sur la place de l'Hôtel de Ville, à Paris.
•18 septembre 1870 au 28 janvier 1871 : siège de la capitale et résistance des parisiens.
•28 janvier 1871 : armistice entre le gouvernement provisoire et le IIe Reich allemand.
•8 février 1871 : élection de l'Assemblée nationale, installée à Bordeaux, qui doit voter le traité
de paix. Celle-ci est composée de nombreux royalistes et d'une majorité prête à accepter les
conditions du chancelier Bismarck. Les républicains radicaux et les socialistes parisiens qui
trouvent les conditions humiliantes y sont opposés.
•26 février 1871 : signature des préliminaires de paix qui prévoient l'occupation de l'Ouest de
Paris par les Prussiens.
•1er mars 1871 : défilé des Prussiens dans Paris.
•8 mars 1871 : l'Assemblée nationale supprime la solde des gardes nationaux ainsi que
le moratoire sur les loyers et les dettes.
Ces derniers événements exaspèrent les Parisiens. La Garde nationale s'organise en
une Fédération des bataillons avec pour mot d'ordre l'instauration de la République. Elle reçoit le
soutien du Comité central des vingt arrondissements de Paris. L'Assemblée nationale, qui craint
une rébellion, s'installe à Versailles.

La Commune de Paris
Le 18 mars 1871, le chef du gouvernement provisoire, Adolphe Thiers, fait arrêter Auguste Blanqui et
envoie des troupes pour désarmer la Garde nationale. Celles-ci fraternisent avec la foule et la Garde
nationale. Adolphe Thiers quitte Paris pour Versailles et exige le désarmement de la Garde nationale
avant toute négociation.

Les insurgés élisent, le 26 mars 1871, un conseil communal de 90 membres qui prend le nom
de Commune de Paris et se présente comme un contre-gouvernement rival de celui
des "Versaillais". Le mouvement s'étend à quelques grandes villes de Province (Lyon, Marseille,
Narbonne, Toulouse, Saint-Étienne, Grenoble) mais il y est vite réprimé.

Les divergences idéologiques entre les insurgés apparaissent rapidement. Les néo-jacobins (Louis
Delescluze) veulent que Paris prenne en main le gouvernement de la France. Les blanquistes (Ferré,
Rigault) sont partisans d'une dictature "montagnarde". Les révolutionnaires radicaux (Clément)
souhaitent une autonomie de Paris et une république démocratique et sociale. Les socialistes anti-
étatiques partisans de Pierre Joseph Proudhon, soutenus par l'Association internationale des
travailleurs (AIT) sont minoritaires. Il y a aussi des indépendants comme Jules Vallès et Gustave
Courbet.

Malgré la lutte contre les troupes régulières des "Versaillais", les discussions et les querelles internes,
la Commune décide d'importantes mesures sociales :
•liberté d'association pour les ouvrier,
•séparation de l'Église et de l'État,
•transformation en sociétés ouvrières des entreprises abandonnées par leurs propriétaires.
Cependant la plupart de ces mesures ne peuvent être appliquées avant la fin de la Commune.

Dès le 2 avril, les 20 à 30000 combattants de la Commune doivent affronter les attaques et les
bombardements par les troupes régulières de Mac-Mahon. La dégradation de la situation amène le
blanquiste Raoul Rigault, délégué à l'Intérieur, à faire rechercher et arrêter certains opposants à la
Commune de Paris.
L'écrasement de la Commune : la "semaine sanglante"
Lors de la "semaine sanglante", 21 au 28 mai 1871, le mouvement insurrectionnel est écrasé, après
des combats acharnés sur des centaines de barricades. Une partie de Paris est incendiée. La dernière
poche de résistance est anéantie au cimetière du Père-Lachaise où plus de 400 combattants sont
fusillés contre un mur d'enceinte qui devient le mur des Fédérés (nom donné aux partisans de la
Commune de Paris).
Le nombre de fédérés tués durant les combats, massacrés ou exécutés est estimé entre 20000 et
30000, contre 880 Versaillais et 484 exécutés par la Commune.

Sur plus de 38 000 insurgés jugés en conseil de guerre, 7 500 sont déportés en Algérie et en Nouvelle-
Calédonie, comme Louise Michel. Les survivants sont amnistiés en 1880. Le paradoxe de cette
répression a été de renforcer l'implantation en France de la République qui a montré qu'elle était
capable de venir à bout des désordres populaires.

Karl Marx considérait la Commune de Paris comme vouée à l'échec, car tiraillée entre trop de
tendances. Mais par la suite, il en fait le symbole de la dictature du prolétariat. La Commune de Paris a
eu un grand retentissement international. Elle est devenue un véritable mythe unificateur au sein du
mouvement ouvrier.

Conseil municipal

Définition de Conseil municipal

Le Conseil municipal est l'assemblée d'élus qui est chargée de gérer les affaires d'une commune.

Les conseillers municipaux sont les personnes qui siègent au Conseil municipal. Ils sont élus
au suffrage universel direct pour un mandat de 6 ans renouvelable indéfiniment.

Le système électoral varie selon la taille de la commune :


•Communes de moins de 1 000 habitants : scrutin majoritaire plurinominal à deux tours.
Le panachage des listes est possible. Les électeurs peuvent procéder au panachage en barrant
certains noms d'une liste et éventuellement en les remplaçant par d'autres candidats. Il n'y a
pas d'obligation de parité femmes/hommes.
Les candidats ayant recueilli au premier tour la majorité absolue des suffrages exprimés et au
moins un quart des voix des électeurs inscrits sont élus dès ce premier tour. Au deuxième tour,
sont élus ceux ayant alors obtenu le plus de voix.
•Communes de 1 000 habitants et plus : scrutin proportionnel de liste à deux tours, avec prime
de la moitié des sièges accordée à la liste arrivée en tête. L'autre moitié est répartie à la
proportionnelle entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés.
•Cas particuliers de Paris, Lyon et Marseille : le principe du scrutin des villes de 1 000 habitants
et plus s'applique au niveau d'un secteur électoral (= 1 arrondissement pour Paris et Lyon, = 2
arrondissements pour Marseille).
Le Conseil municipal est présidé par le Maire qui est élu par le Conseil au scrutin majoritaire
uninominal. L'élection des Adjoints a lieu lors d'un scrutin de liste à la majorité absolue.

Le Conseil municipal a une compétence générale pour la gestion des affaires de la commune, sauf
lorsqu'un texte en charge spécifiquement le Maire ou une autre autorité administrative. Il doit se réunir
au moins une fois par trimestre, ou sur demande motivée d'au moins un tiers de ses membres.

Principales compétences du Conseil municipal :


•vote du budget communal et des taux d'imposition locale,
•création et suppression des emplois d'agents communaux,
•autorisation d'acquisitions et de cessions de biens communaux,
•approbation des emprunts de la commune,
•vote des subventions,
•fixation des tarifs des services communaux et du stationnement sur la voie publique,
•adoption du plan local d'urbanisme,
•implantation des écoles primaires et maternelles publiques...

Le contrôle des actes du Conseil Municipal a lieu a posteriori par le Préfet qui ne statue que sur
la légalité des décisions prises. En outre, un contrôle financier est exercé par la Chambre Régionale
des Comptes.

Intercommunalité

Définition de l'intercommunalité

Etymologie : du latin inter, entre, parmi, avec un sens de réciprocité et de commune.

L'intercommunalité est le caractère de ce qui est commun ou relatif à


plusieurs communes limitrophes.

En France, l'intercommunalité est la possibilité pour des communes, d'exercer en commun,


en synergie, certaines compétences lorsque les enjeux dépassent ceux d'une seule commune.
Exemples : gestion de rivières et de leur bassin, assainissement, transports urbains, équipements
sportifs, équipements culturels, cimetières...

L'intercommunalité donne aux communes la possibilité de se regrouper au sein d'un établissement


public pour assurer certaines prestations ou pour réaliser des projets de développement économique,
d'aménagement ou d'urbanisme.

Formes institutionnelles de l'intercommunalité :


•les Syndicats intercommunaux (forme la plus souple d'intercommunalité) sans fiscalité propre;
•les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre :
•la communauté urbaine, créée par la loi en 1966;
•la communauté de communes, créée par la loi sur l'Administration territoriale de la
République (ATR) du 6 février 1992 ;
•la communauté d'agglomération, créée par la loi Chevènement du 12 juillet 1999
•le syndicat d'agglomération nouvelle (SAN)
•la métropole (loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des
métropoles de 2014)

Maire

Définition de maire

Etymologie : du latin major, plus grand.

Le maire est le premier magistrat d'une commune. Il représente l'autorité municipale.

En France, le maire est élu par le conseil municipal parmi ses membres, eux-mêmes élus au suffrage
universel direct. Son mandat est de 6 ans renouvelable. Il est à la fois le représentant de l'Etat et
le responsable de l'exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale.

Les maires exécutent les délibérations du conseil municipal mais disposent de pouvoirs propres
importants, en matière d'urbanisme, de police municipale et de personnel notamment.

Principales attributions et responsabilités (définies par le Code général des collectivités territoriales,
CGCT) :
•Préparation et exécution des décisions du conseil municipal,
•Chef de l'administration et du personnel communal,
•Signature des contrats, des adjudications et des ventes,
•Délivrance ou non des permis de construire,
•Publication d'arrêtés municipaux (circulation, stationnement, baignade, navigation, ouverture
d'établissements publics, etc.),
•représentation de la commune devant les tribunaux, si besoin,
•Responsabilité de l'ordre public,
•Officier de l'état civil (mariage, naissance...),
•Officier de police judiciaire.

Election du maire
Elle a lieu à bulletin secret au sein des conseillers municipaux, au cours de la première réunion du
conseil municipal, au plus tard dans la semaine qui suit l'élection municipale ou la démission du maire
précédent. En l'absence de majorité absolue lors des deux premiers tours du scrutin, il est élu au
troisième tour à la majorité relative.

Cumul des mandats


En plus de sa charge municipale, un maire ne peut avoir plus d'un autre mandat électif (député,
sénateur, conseiller régional, conseiller départemental). Bien que cela ne soit pas prévu par la loi,
l'usage veut qu'un ministre démissionne de sa fonction de maire, tout en restant conseiller municipal.

>>> Terme connexe : Commune

theme La Commune de Paris


"A l'assaut du ciel."
(selon une expression de Karl Marx)
La Commune de Paris

La Commune de Paris est le nom donné au mouvement révolutionnaire et


au gouvernement insurrectionnel qui fut mis en place à Paris entre le 18 mars et le 28 mai 1871,
après la guerre de 1870-1871 contre les Prussiens.

Chronologie des évènements avant la Commune de Paris


•2 septembre 1870 : défaite de Sedan et reddition de l'empereur Napoléon III aux Prussiens.
•4 septembre 1870 : proclamation de la IIIe République sur la place de l'Hôtel de Ville, à Paris.
•18 septembre 1870 au 28 janvier 1871 : siège de la capitale et résistance des parisiens.
•28 janvier 1871 : armistice entre le gouvernement provisoire et le IIe Reich allemand.
•8 février 1871 : élection de l'Assemblée nationale, installée à Bordeaux, qui doit voter le traité
de paix. Celle-ci est composée de nombreux royalistes et d'une majorité prête à accepter les
conditions du chancelier Bismarck. Les républicains radicaux et les socialistes parisiens qui
trouvent les conditions humiliantes y sont opposés.
•26 février 1871 : signature des préliminaires de paix qui prévoient l'occupation de l'Ouest de
Paris par les Prussiens.
•1er mars 1871 : défilé des Prussiens dans Paris.
•8 mars 1871 : l'Assemblée nationale supprime la solde des gardes nationaux ainsi que
le moratoire sur les loyers et les dettes.
Ces derniers événements exaspèrent les Parisiens. La Garde nationale s'organise en
une Fédération des bataillons avec pour mot d'ordre l'instauration de la République. Elle reçoit le
soutien du Comité central des vingt arrondissements de Paris. L'Assemblée nationale, qui craint
une rébellion, s'installe à Versailles.

La Commune de Paris
Le 18 mars 1871, le chef du gouvernement provisoire, Adolphe Thiers, fait arrêter Auguste Blanqui et
envoie des troupes pour désarmer la Garde nationale. Celles-ci fraternisent avec la foule et la Garde
nationale. Adolphe Thiers quitte Paris pour Versailles et exige le désarmement de la Garde nationale
avant toute négociation.

Les insurgés élisent, le 26 mars 1871, un conseil communal de 90 membres qui prend le nom
de Commune de Paris et se présente comme un contre-gouvernement rival de celui
des "Versaillais". Le mouvement s'étend à quelques grandes villes de Province (Lyon, Marseille,
Narbonne, Toulouse, Saint-Étienne, Grenoble) mais il y est vite réprimé.

Les divergences idéologiques entre les insurgés apparaissent rapidement. Les néo-jacobins (Louis
Delescluze) veulent que Paris prenne en main le gouvernement de la France. Les blanquistes (Ferré,
Rigault) sont partisans d'une dictature "montagnarde". Les révolutionnaires radicaux (Clément)
souhaitent une autonomie de Paris et une république démocratique et sociale. Les socialistes anti-
étatiques partisans de Pierre Joseph Proudhon, soutenus par l'Association internationale des
travailleurs (AIT) sont minoritaires. Il y a aussi des indépendants comme Jules Vallès et Gustave
Courbet.

Malgré la lutte contre les troupes régulières des "Versaillais", les discussions et les querelles internes,
la Commune décide d'importantes mesures sociales :
•liberté d'association pour les ouvrier,
•séparation de l'Église et de l'État,
•transformation en sociétés ouvrières des entreprises abandonnées par leurs propriétaires.
Cependant la plupart de ces mesures ne peuvent être appliquées avant la fin de la Commune.

Dès le 2 avril, les 20 à 30000 combattants de la Commune doivent affronter les attaques et les
bombardements par les troupes régulières de Mac-Mahon. La dégradation de la situation amène le
blanquiste Raoul Rigault, délégué à l'Intérieur, à faire rechercher et arrêter certains opposants à la
Commune de Paris.

L'écrasement de la Commune : la "semaine sanglante"


Lors de la "semaine sanglante", 21 au 28 mai 1871, le mouvement insurrectionnel est écrasé, après
des combats acharnés sur des centaines de barricades. Une partie de Paris est incendiée. La dernière
poche de résistance est anéantie au cimetière du Père-Lachaise où plus de 400 combattants sont
fusillés contre un mur d'enceinte qui devient le mur des Fédérés (nom donné aux partisans de la
Commune de Paris).
Le nombre de fédérés tués durant les combats, massacrés ou exécutés est estimé entre 20000 et
30000, contre 880 Versaillais et 484 exécutés par la Commune.

Sur plus de 38 000 insurgés jugés en conseil de guerre, 7 500 sont déportés en Algérie et en Nouvelle-
Calédonie, comme Louise Michel. Les survivants sont amnistiés en 1880. Le paradoxe de cette
répression a été de renforcer l'implantation en France de la République qui a montré qu'elle était
capable de venir à bout des désordres populaires.

Karl Marx considérait la Commune de Paris comme vouée à l'échec, car tiraillée entre trop de
tendances. Mais par la suite, il en fait le symbole de la dictature du prolétariat. La Commune de Paris a
eu un grand retentissement international. Elle est devenue un véritable mythe unificateur au sein du
mouvement ouvrier.

Communisme

Définition du communisme

Etymologie : du latin "communis", commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles,
avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement,
une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le communisme est un mode d'organisation sociale basée sur l'abolition de la propriété privée des
moyens de production et d'échange au profit de la propriété collective. La transition entre le
système capitaliste et la société communiste, sans classe et sans Etat, nécessite une phase transitoire
de dictature du prolétariat.
Dérivé du socialisme, le communisme s'inspire largement du système politique, économique et social,
exposé par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1893) dans le Manifeste du Parti
communiste (1848). Cette alternative au capitalisme y est décrite comme "une association où le libre
développement de chacun est la condition du libre développement de tous".

L'idéal de vie sociale en communauté est très ancien.


•l'organisation des premières communautés humaines est parfois appelée "communisme
primitif",
•Platon l'évoque comme utopie sociale dans "La République",
•Les premiers chrétiens.
L'idée de communisme apparaît en France vers 1840 comme moyen pour les ouvriers de s'affranchir
de leur exploitation. Malgré sa fin tragique, la Commune de Paris de 1871 a été pendant quelques
semaines une tentative de mise en application des principes développés par Marx et Engels.

Lénine, qui est le véritable fondateur du communisme moderne, a mis en avant


l'aspect révolutionnaire contenu dans le marxisme et la dictature du prolétariat.

Cependant, le communisme s'est rapidement transformé en dictature du parti communiste et s'est


accompagné de la disparition des libertés individuelles. De ce fait, le communisme est devenu
une idéologie très controversée. La question est, en particulier, de savoir si les "pages noires du
communisme" sont la conséquence de ses principes fondamentaux (le communisme
intrinsèquement totalitaire et négateur de l'individu) ou si elles résultent de régimes politiques qui
n'avaient de communistes que le nom. N'ayant jamais été réellement mise en place, la société
communiste telle que Marx l'avait imaginée reste alors un concept théorique.

Insurrection

Définition d'insurrection

Etymologie : du latin insurrectio, action de s'élever.

L'insurrection est l'action de s'insurger. C'est un soulèvement armé ou non, une révolte d'un groupe
ou d'une population (les insurgés), contre un pouvoir établi ou une autorité.

Les partisans de l'insurrection y rattachent une notion de droit et de justice (insurrection contre une
armée d'occupation, un régime totalitaire, une dictature…).
Le droit à l'insurrection fut reconnu dans la Constitution de 1793, jamais appliquée, ainsi que dans
la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793 (article 35).
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque
portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."

Synonymes : agitation, dissidence, émeute, fronde, jacquerie, mutinerie, rébellion,


révolte, révolution, sédition, soulèvement, trouble.

Exemple d'insurrections :
- La Commune de Paris en 1871,
- Avant la Libération de Paris en août 1944,
- Budapest en 1956.

Révolution
"Les grandes révolutions naissent des petites misères comme les grands
fleuves des petits ruisseaux."
Victor Hugo - 1802-1885 - Choses vues, 1887

Définition de révolution

Etymologie : du latin "revolvere", rouler en arrière.

Une révolution est un changement, un bouleversement important et brusque dans la vie d'une nation.
Le terme de révolution s'applique à de nombreux domaines : social, politique, économie,
culture, morale, science, techniques...

Sur le plan politique, une révolution est la suppression de manière brutale et parfois sanglante de
l'ordre établi et du régime politique en place ainsi que son remplacement par une autre forme de
gouvernement. Le propre de la révolution, par rapport à une révolte, une insurrection, une réforme ou
un coup d'Etat est l'instauration de manière irréversible d'un ordre nouveau.
Bien que souvent présente dans la révolution politique, la violence n'est pas nécessaire pour
caractériser celle-ci. Ce qui importe est avant tout l'ampleur et la rapidité des changements.
La révolution permanente
La révolution permanente est un concept développé par Léon Trotski dans son ouvrage du même
nom (1930) et inspiré de Karl Marx. Les trois idées principales sont les suivantes :
•Dans les pays "dominés", coloniaux ou peu développés, il n'est pas nécessaire de passer par
une "révolution bourgeoise" et une période de développement de la classe ouvrière avant la
"révolution socialiste".
•Le caractère permanent de la révolution socialiste du fait de la transformation continuelle
des rapports sociaux.
•La nécessité d'une révolution internationale, car la révolution socialiste n'était pas viable dans
un seul pays, par opposition à la vision des staliniens voulant la restreindre à un seul pays
(L'URSS).

Principales révolutions :
•Révolutions d'Angleterre (1642-1649), puis (1688-1689)
•Révolution américaine ou Guerre d'indépendance (1775-1783)
•Révolution française (1789-1799)
•Révolution batave (Pays Bas) 1795-1806)
•Révolution française de 1848
•La Commune de Paris (1871)
•Révolution russe de 1905
•Révolution chinoise de 1911
•Révolution d'octobre en Russie (1917)
•Révolution algérienne (1954)
•Révolution cubaine (1958)
•Révolution culturelle de Chine (1964)
•Révolution des oeillets au Portugal (1974)
•Révolution iranienne (1979)
•Révolution de velours en Tchécoslovaquie (1989)
•Révolution orange en Ukraine (2004)
•Révolution des Tulipes au Kirghizstan (2005)
•Révolution du Jasmin en Tunisie (2011)
•Révolution en Egypte (2011)

Révolution prolétarienne

Définition de "révolution prolétarienne"

Dans le langage marxiste, la révolution prolétarienne est une révolution ayant pour but de renverser
le mode de production capitaliste et l'Etat bourgeois. Elle doit aboutir à la prise du pouvoir par
le peuple, pouvoir exercé par une seule classe sociale, celle du prolétariat. Transition entre l'ère
capitaliste et l'ère socialiste, elle est le préalable à la dictature du prolétariat.
Synonyme : Révolution socialiste.

Dans le Manifeste Communiste, Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1895) exposent la
nécessité, les objectifs et les moyens de la révolution prolétarienne. En tant que classe dominée, le
prolétariat se trouve dans l'impossibilité de satisfaire ses besoins premiers. L'attente ne menant nulle
part et les solutions que proposent les réformistes ne faisant que retarder l'échéance, le prolétariat ne
peut changer de statut qu'en prenant le pouvoir à la bourgeoisie et en devenant la classe dominante,
s'imposant sous la forme d'une dictature, celle du prolétariat, avant l'avènement du socialisme lorsque
la société sera devenue sans classe.

La révolution prolétarienne doit résulter d'un long processus, nécessitant la construction


d'un parti ouvrier révolutionnaire, organisé par les travailleurs eux-mêmes, apportant la stratégie et
des possibilités plus fortes d'action. Pour être définitivement victorieuse, elle doit être généralisée à
tous les pays, en prenant en compte la situation de chacun d'eux.

Exemples de tentatives de révolutions prolétariennes :


•La Commune de Paris (1871),
•La Révolution d'octobre 1917 en Russie,
•La révolution en Espagne (entre 1931 et 1936).

"La Révolution prolétarienne" est une revue syndicaliste, créée en 1925, d'abord "communiste",
puis "révolutionnaire" à partir de 1930. Elle a été fondée en janvier 1925 par Pierre Monatte (1881-
1960), ouvrier du livre et syndicaliste français, dans la continuité de "La Vie Ouvrière", qu'il avait créée
en 1909. Revue de combat, opposée à la subordination au "Parti", elle combattit le stalinisme.

Theme Communication
"Face à la croissance explosive des techniques de communication de
l'information, les capacités de notre cerveau d'acquérir, de stocker,
d'assimiler et d'émettre de l'information sont restées inchangées."
Pierre Joliot - né en 1932 - La recherche passionnément, 2001
Définition de la communication

Etymologie : du latin communicare, mettre en commun, faire part de, partage, dérivé de communis,
commun.

La communication est l'action de communiquer, de transmettre des informations ou


des connaissances à quelqu'un ou, s'il y a échange, de les mettre en commun (ex : le dialogue).

Le mot communication désigne aussi le contenu de ce qui est communiqué (ex : avoir une
communication urgente à faire) ou le fait d'être en relation avec quelqu'un (ex : couper une
communication).

En sociologie et en linguistique, la communication est l'ensemble des phénomènes qui peuvent


intervenir lorsqu'un individu transmet une information à un ou plusieurs autres individus à l'aide du
langage articulé ou d'autres codes (ton de la voix, gestuelle, regard, respiration...).

La science de la communication a pour objet de conceptualiser et de rationaliser les processus


d'échange, de transmission d'information entre deux entités (individus, groupes d'individus ou
machines). La chaîne de communication est constituée :
•de l'émetteur (ou expéditeur),
•du récepteur (ou destinataire),
•du message qui est transmis de l'un à l'autre,
•du code qui sert à transmettre le message (ex : la langue)
•le canal de transmission (ex: de vive voix, téléphone...),
•le contexte.
La même entité peut être alternativement émetteur ou récepteur.

Dans une entreprise, la communication est l'ensemble des techniques et moyens lui servant à se
présenter elle-même, son activité ou ses produits et services. Les objectifs peuvent être d'améliorer
son image, d'accroître sa notoriété ou d'augmenter les contacts avec des clients potentiels.

La science de la communication (on parle parfois de théorie de l'information) fait intervenir les
connaissances de plusieurs autres sciences : linguistique, techniques de télécommunication (comme la
téléphonie), psychologie, sociologie, politique, anthropologie...

Communiqué
Communiqué de presse
Définition de communiqué de presse

Etymologie de communiqué : participe passé du verbe communiquer, issu du latin communicare,


mettre en commun, faire part de, partage, dérivé de communis, commun.

Un communiqué, ou communiqué de presse est un court document officiel d'information émanant


des pouvoirs publics, destiné au public et diffusé sans modification par les médias.

De manière similaire, des organismes privés, tels les entreprises ou les grands groupes, ont également
recours aux communiqués de presse, sous forme papier ou électronique, pour annoncer la création
d'une nouvelle société, la signature d'un contrat important, le lancement d'un nouveau produit, un
évènement marquant, etc. Les communiqués de presse ont pour but d'inciter
les journalistes spécialisés à reprendre dans leurs publications tout ou partie du texte ou de susciter un
article dédié à cette information. La conception, la réalisation et la diffusion du communiqué de presse
sont souvent confiées à une agence de relations presse.

Dans le domaine militaire, un communiqué est un compte-rendu quotidien officiel des opérations en
temps de guerre fait par l'état-major.

Synonymes : annonce, avis, bulletin, communication, déclaration, message, notification.

Eléments de langage

Définition d'éléments de langage

En politique ou en communication, l'expression "éléments de langage" désigne


un argumentaire sur un sujet donné, préparé à l'avance, et répété par les membres d'un
groupe politique ou les chargés de communication. Ils permettent de s'assurer de
la cohérence des discours en invitant les différents intervenants dans les médias à utiliser
des éléments d'analyse, des idées, à citer des mots-clés ou à placer des "petites phrases"
pour illustrer leurs propos.
Synonymes : réponses toutes faites, questions-réponses, prêt-à-penser, fiches.

Le concept d'"éléments de langage" est utilisé dans les services diplomatiques pour donner
aux ambassadeurs les moyens d'éviter toute confusion sur les positions officielles du pays.
Son utilisation dans les domaines politico-médiatiques est très récente et semble apparaître
en 2009, à l'initiative de l'UMP, à l'occasion de la candidature de Jean Sarkozy à la
présidence de l'Epad". Du domaine politique, il est rapidement passé dans le langage de la
communication d'entreprise.

L'utilisation quasi systématique d'éléments de langage établis par le cabinet de


communication du président de la République et repris par les membres
du gouvernement ou de la majorité présidentielle est régulièrement soulignée par les
médias.

"Lorsque tout à coup vous entendez plusieurs ministres et ténors de la majorité


répéter bizarrement les mêmes mots, ne vous pincez pas : vous ne rêvez pas. Ils se
livrent à un exercice classique, que le directeur de Libération Laurent Joffrin, mardi
matin sur France Info, a décrit comme l'orchestre des "roquets/perroquets".
La règle du jeu est simple : vous apprenez par coeur les "éléments de langage"
arrêtés à l'Elysée sur tel dossier. Ces "éléments de langage" sont parfois récapitulés
sur une simple feuille de papier. Puis vous écumez les plateaux des radios et des
télévisions en répétant ces "éléments", avec bien sûr des petites variantes."
Comment fonctionne l'orchestre de Nicolas Sarkozy - Pascal Riché - Rue89.com -
21/10/2009

Un des inconvénients de l'usage trop fréquent des éléments de langage est d'enlever toute
spontanéité aux discours politiques qui apparaissent préfabriqués. Les messages
distribués en kit aux ministres, hauts-fonctionnaires ou aux élus de la majorité, donnent
l'impression d'être récités sur tous les modes et sur tous les tons, avec seulement quelques
nuances. Les éléments de langage font d'eux des "moulins à prière", répétant en boucle ce
que le pouvoir leur demande de répéter, en les libérant de tout devoir de réflexion et
d'esprit critique.

Manipulation
"La manipulation des statistiques vire rapidement à la méthode Coué et
l'opinion publique pourrait bien finir par se demander si, la politique du bla-bla
ayant succédé à celle du bling-bling, nos gouvernants n'en sont pas réduits
aujourd'hui à faire l'autruche, en se cachant la tête dans le sable pour fuir une
réalité sur laquelle leur emprise est très limitée."
Lorraine Data - Le grand trucage, 2009
Définition de la manipulation

Etymologie : du latin manipulus, poignée, de manus, main.

La manipulation, au sens abstrait, désigne l'emprise exercée par une personne sur une ou plusieurs
autres dans le but de contrôler leurs actions ou leurs sentiments.

La manipulation est considérée comme une manoeuvre trompeuse voire perverse et a une forte
connotation péjorative. Elle est, dans toutes les civilisations, décriée par la morale. Cependant cette
définition est ambiguë dans la mesure où le simple fait de se faire des amis ou de "draguer" pourrait
être considéré comme de la manipulation.

En bourse, la manipulation est une pratique illégale qui consiste à acheter ou à vendre des actions pour
en faire monter ou baisser le cours afin d'inciter à l'achat ou à la vente, ou de donner une impression
trompeuse d'activité.

Manipulation mentale
La manipulation mentale désigne une tentative de prise de contrôle de l'esprit et
du comportement d'un individu ou d'un groupe d'individus, par l'utilisation de techniques
de persuasion et de suggestion mentale qui permettent de contourner le sens critique de la personne,
c'est-à-dire sa capacité à juger ou à refuser des informations. La manipulation mentale se différencie de
la domination, par le fait qu'elle essaie d'obtenir de la ou des victimes qu'elles se comportent d'elles-
mêmes, comme l'ont prévu les manipulateurs, et sans qu'elles soient conscientes de la suggestion
extérieure.

Les méthodes de manipulation mentale sont souvent utilisées par les sectes, mais elles se rencontrent
aussi très fréquemment dans le domaine politique, religieux, professionnel, familial.

La manipulation mentale s'appuie en général sur :


•l'émotion (peurs, affection, espoirs) et l'instinct ;
•la répétition, la pression physique, morale et mentale ;
•des biais cognitifs (distorsions systématiques dans le traitement de l'information,
simplifications rhétoriques, sophismes...) ;
•les systèmes de "récompense" et de "punition";
•etc.

Média
"Des médias de plus en plus concentrés, des journalistes de plus en plus
dociles, une information de plus en plus médiocre. Longtemps, le désir de
transformation sociale continuera de buter sur cet obstacle."
Serge Halimi - Les nouveaux chiens de garde, 2005
Définition de média

Etymologie : du latin medium (dont il est le pluriel), moyen, milieu, lien.

Un média est une institution ou un moyen impersonnel permettant une diffusion large et collective
d'informations ou d'opinions, quel qu'en soit le support. Exemples : la radio, la télévision, la presse, les
livres, la publicité, etc. Il permet de communiquer vers un très grand nombre de personnes sans qu'il y
ait possibilité de personnaliser le message. On parle aussi de mass-média (ou média de masse).

Les principaux supports de diffusion ou de transmission de l'information sont :


•les messages écrits (presse, édition, affichage publicitaire)
•la radiodiffusion hertzienne (radio)
•la télédiffusion hertzienne, cablée ou par satellite (télévision)
•la projection cinématographique (film, documentaire, publicité)
•le réseau Internet (sites d'information, de propagandes, spams)

Média de masse
(Mass media)
"Les mass media qui nous conditionnent, loin d'élargir les perspectives,
les ont rétrécies ou fermées."
Maurice Genevoix - 1890 - 1980 - Bestiaire sans oubli, 1971

Définition de média de masse

Etymologie : traduction de l'anglais mass media, du latin massa, masse, amas, tas, et de media,
pluriel de mediummoyen, milieu, lien.

Un média de masse est un média qui, par une large diffusion, cherche à atteindre et
à influencer un public très nombreux.
L'efficacité de l'audience d'un média de masse fait l'objet de mesures spécifiques : audimat, coût par
contact, etc. Cette audience est utilisée par les annonceurs pour diffuser des messages publicitaires
auprès du plus grand nombre de personnes. Par le financement qu'elle assure aux médias de masse,
la publicité est un élément clé de leur modèle économique.
Exemples : le journal Le Monde, TF1, BFMTV, RMC.
Synonyme : moyen de communication de masse.

Au pluriel, les médias de masse (ou mass media) désigne l'ensemble des moyens de diffusion de
masse de l'information, de la culture, de divertissements et de publicité auprès d'un vaste public.
Les principaux médias de masse sont : l'affichage, les livres et la BD, la presse écrite, la radio, la
télévision qui en est l'exemple emblématique, Internet...
Synonyme : communication de masse.

Jusqu'à l'avènement du web 2.0, du fait des contraintes techniques, la diffusion des médias de masse
était :
•descendante (de l'émetteur vers le public),
•unilatérale (pas ou peu d'interaction avec le public),
•indifférenciée (une même information au même moment),
•basée sur des contenus prédéfinis.

L'arrivée d'Internet et du Web 2.0 a bouleversé le fonctionnement des médias de masse en


permettant :
•une diffusion sélective en fonction du public visé, en particulier pour la publicité,
•une interactivité beaucoup plus forte,
•une information sélectionnée, choisie par le destinataire,
•une plus grande souplesse dans la navigation grâce aux liens hypertextes,
•une très importante baisse des coûts de conception et de diffusion de l'information.

Propagande
"La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous parait évident,
la propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident
ce dont il serait raisonnable de douter."
Aldous Huxley - 1894-1963 - Retour au meilleur des mondes, 1958

Définition de propagande

Etymologie : du latin propagare, reproduire par bouture, propager.


La propagande est l'action de diffuser, de propager, de faire connaître, de faire admettre
une doctrine, une idée, une théorie politique. Son but est d'influencer l'opinion publique, de
modifier sa perception d'évènements, de personnes, de produits, de convertir, de mobiliser ou de rallier
des partisans. La propagande prend la forme de campagnes de diffusion
d'informations toujours partiales et déformées, à grande échelle, parfois insidieuses.

La propagande, en tant que stratégie de communication d'un parti, d'un pouvoir politique ou militaire,
est à la puissance civile ou militaire ce que la publicité est au secteur des biens marchands.

La propagande moderne exploite les connaissances et les techniques de la psychologie et de la


communication. Elle privilégie la manipulation des émotions, au détriment des capacités de
raisonnement et de jugement.

La propagande est le terme officiel en France pour désigner les programmes et professions de foi
dans les campagnes électorales. Le sens moderne du mot propagande, plutôt péjoratif, date de la
Première Guerre mondiale. Dans le sens commun, la propagande correspond à
la désinformation mise au service d'une cause politique ou d'intérêts particuliers.

Les techniques de propagande ne sont pas l'apanage des dictatures, on les trouve également dans
les démocraties, sous le nom de communication politique. Contrairement aux dictatures utilisant des
moyens coercitifs et le pouvoir militaire, dans les démocraties les moyens de conquête ou de
conservation du pouvoir sont fondés sur la persuasion et s'appuient sur le pouvoir des médias.

Exemples de propagandes politiques :


•La propagande anglaise contre l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale,
•La propagande aux Etats-Unis pendant la Première Guerre mondiale pour faire basculer
l'opinion publique vers l'interventionnisme.
•La propagande de Mussolini,
•La propagande nazie pour amorcer la Seconde Guerre mondiale,
•La propagande stalinienne.

Publicité
"[La publicité :] Ses messages quotidiens formatent, mieux que toute
propagande, l'énergie du désir des hommes. Elle leur désapprend la révolte,
le goût de la connaissance, le sens critique et la gratuité. Elle glorifie l'inutile,
le jetable, la marque."
Michel Piquemal - Le Prophète du libéralisme [satire], 2005
Définition de la publicité

Etymologie : du latin publicus, qui concerne tout le monde, qualité de ce qui est publié.

Sens 1
La publicité est le caractère de ce qui est public.

Sens 2
La publicité désigne l'ensemble des actions mises en oeuvre par une entreprise commerciale ou
industrielle pour faire connaître ses produits ou services et en promouvoir la vente. Son but premier
est d'attirer l'attention, puis d'influencer le choix des consommateurs.
"Constitue une publicité toute inscription, forme ou image, destinée à informer le public ou à
attirer son attention."
(Article 3 - Loi n° 79-1150 du 29 décembre 1979)

On distingue :
•la publicité commerciale qui cherche à faire connaître un produit, à convaincre qu'il est meilleur
que ses concurrents, à inciter le consommateur à l'acheter. Elle vise parfois à créer un
nouveau besoin.
•la publicité de marque qui met l'accent sur l'image de la société et sa notoriété.

Le mot publicité désigne aussi les moyens et les supports (ou médias) utilisés pour les actions
publicitaires :
•affiches sur la voie publique,
•annonces dans un journal,
•prospectus dans les boîtes aux lettres,
•spots publicitaires à la télévision, à la radio ou au cinéma,
•parrainage ou sponsoring,
•publicité sur le lieu de vente,
•bandeaux interactifs sur Internet,
•courriers électroniques (spam).
Les formes les plus anciennes de publicité étaient les enseignes peintes ou gravées sur un bâtiment.

Une campagne publicitaire s'adresse à une cible (catégorie de public qu'elle veut toucher) et s'appuie
sur une accroche (façon dont l'attention du public sera attirée).
Transparence

Définition de transparence

Etymologie : du latin trans, au-delà, à travers et parere, paraître, apparaître, se montrer.

Au sens propre, la transparence est le caractère de ce qui est transparent, qui se laisse traverser
par la lumière en laissant voir les formes et les couleurs. La translucidité, quant à elle, ne transmet que
la lumière.

Au sens figuré, le mot "transparence" est utilisé pour qualifier une pratique sociale guidée par
la sincérité et une parfaite accessibilité de l'information dans les domaines qui concernent
l'opinion publique. C'est aussi le souci de rendre compte d'une activité, de reconnaître ses erreurs.
L'objectif premier de la transparence est d'établir une relation de confiance. Elle s'oppose à l'opacité.

En matière politique ou économique, la transparence porte sur la connaissance des décisions et


leurs motivations, sur la façon dont elles sont prises, sur les coûts réels des projets, sur les questions
de sécurité du fait d'une activité ou d'un projet, sur l'accès à l'information, etc.

La transparence est l'une des principales exigences des citoyens à l'égard des responsables politiques
et des acteurs économiques. Le défi pour ceux-ci est de trouver l'équilibre entre ce qui doit être dévoilé
et ce qui ne doit ou ne peut l'être. Pour le citoyen, la difficulté est de savoir si l'information qu'il reçoit est
réellement sincère et correspond à la réalité.

L'expression "transparence fiscale" est utilisée pour désigner les sociétés qui ne sont pas imposées à
leur niveau, mais à celui de leurs actionnaires qui sont imposés sur leurs quotes-parts de bénéfice en
fonction de leur propre régime fiscal. C'est notamment le cas pour les sociétés en nom collectif,
les sociétés civiles et plus généralement les sociétés de personnes, sauf si elles ont opté pour l'impôt
sur les sociétés.
Theme Communisme

Définition du communisme

Etymologie : du latin "communis", commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles,
avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement,
une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le communisme est un mode d'organisation sociale basée sur l'abolition de la propriété privée des
moyens de production et d'échange au profit de la propriété collective. La transition entre le
système capitaliste et la société communiste, sans classe et sans Etat, nécessite une phase transitoire
de dictature du prolétariat.

Dérivé du socialisme, le communisme s'inspire largement du système politique, économique et social,


exposé par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1893) dans le Manifeste du Parti
communiste (1848). Cette alternative au capitalisme y est décrite comme "une association où le libre
développement de chacun est la condition du libre développement de tous".

L'idéal de vie sociale en communauté est très ancien.


•l'organisation des premières communautés humaines est parfois appelée "communisme
primitif",
•Platon l'évoque comme utopie sociale dans "La République",
•Les premiers chrétiens.
L'idée de communisme apparaît en France vers 1840 comme moyen pour les ouvriers de s'affranchir
de leur exploitation. Malgré sa fin tragique, la Commune de Paris de 1871 a été pendant quelques
semaines une tentative de mise en application des principes développés par Marx et Engels.

Lénine, qui est le véritable fondateur du communisme moderne, a mis en avant


l'aspect révolutionnaire contenu dans le marxisme et la dictature du prolétariat.

Cependant, le communisme s'est rapidement transformé en dictature du parti communiste et s'est


accompagné de la disparition des libertés individuelles. De ce fait, le communisme est devenu
une idéologie très controversée. La question est, en particulier, de savoir si les "pages noires du
communisme" sont la conséquence de ses principes fondamentaux (le communisme
intrinsèquement totalitaire et négateur de l'individu) ou si elles résultent de régimes politiques qui
n'avaient de communistes que le nom. N'ayant jamais été réellement mise en place, la société
communiste telle que Marx l'avait imaginée reste alors un concept théorique.
Anticommunisme

Définition de l'anticommunisme

Etymologie : du grec anti, contre, opposé, et de communisme.

L'anticommunisme est un mouvement d'opposition au communisme. C'est une doctrine politique


d'hostilité à l'idéologie communiste, aux gouvernements ou aux organisations qui s'en réclament,
ainsi qu'à toutes les formes qu'elle peut prendre, tant sur le plan pratique que théorique.

Déjà mentionné dans le "Manifeste du parti communiste" par Karl Marx (1848), l'anticommunisme est
apparu au milieu du XIXe siècle. Il s'est surtout développé au XXe siècle après la prise du pouvoir en
1917 par les bolcheviks en Russie et la création de l'URSS. Principalement focalisé contre
le léninisme puis le stalinisme, l'anticommunisme met en avant l'atteinte à la propriété privée, le
manque de liberté individuelle et de démocratie dans les régimes communistes.

Outre ses critiques du communisme, l'anticommunisme peut se manifester par le soutien à


des dictatures ou à des mouvements contre-révolutionnaires (Contras au Nicaragua), le renversement
de gouvernements démocratiquement élus (Espagne en 1936), la répression du mouvement ouvrier et
du syndicalisme (Etats-Unis), l'emprisonnement de militants, etc..

Après la Seconde Guerre mondiale, l'anticommunisme a été l'une des caractéristiques de la politique
des Etats-Unis durant la Guerre froide (1947-1991).

De nombreux courants de gauche ou d'extrême gauche se sont opposés au régime de l'URSS, et


notamment stalinien, sans être anticommunistes : trotskisme, conseillisme, luxemburgisme,
communisme libertaire, etc.

Bolchevisme

Définition de bolchévisme

Etymologie : du russe bolchinstvo, majorité, avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le bolchevisme (ou bolchévisme) désigne le courant politique révolutionnaire marxiste, né


en Russie en 1903, et dont Lénine (1870-1924) fut le principal artisan avec Gueorgui
Plekhanov (1856-1918).
Le terme "bolcheviks" (ou bolchéviques) désigne d'abord les membres les plus radicaux du Parti
ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) constitué en 1903 et dirigé par Lénine. Cette faction
qui se constitue en parti indépendant en 1912 considère qu'en raison du manque de conscience
révolutionnaire de la classe ouvrière, le parti doit être très structuré et constitué comme une sorte
d'avant-garde chargée de propager les germes de la révolution. Elle se donne pour mot d'ordre "la
dictature du prolétariat". Le courant minoritaire (les mencheviks) des partisans de Julius
Martov (1873-1923) est plus modéré et souhaite orienter le parti vers l'action parlementaire.

Après la révolution de février 1917, les bolcheviks prennent le pouvoir au sein des soviets en octobre
1917 et refusent de le partager avec les autres partis politiques. En 1922, le parti est renommé en Parti
communiste de l'Union soviétique (PCUS).

Le terme "bolchevisme" est souvent employé de manière péjorative pour désigner la


politique communiste en Russie.

Collectivisme

Définition du collectivisme

Etymologie : du latin collectus, réuni, rassemblé, avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Collectivisme politique
Le collectivisme politique, en matière d'organisation sociale et politique, considère que
la légitimité du pouvoir se trouve dans la collectivité. Il est fondé sur l'appropriation des moyens
de décision, au nom de tous ou de la majorité.

Collectivisme économique
Le collectivisme économique vise à mettre en commun les moyens de production et d’échange
au niveau local, régional, national ou mondial. Son fondement est un système de valeur où
la communauté prime sur l'individu. Le collectivisme rejette la propriété individuelle et organise
l'économie de manière collective, selon le principe "de chacun selon ses capacités, à chacun selon son
travail". Il s'oppose au capitalisme.

Le collectivisme économique est considéré par ses partisans comme un moyen d'atteindre
la justice sociale et un idéal égalitaire.

Ses adversaires, notamment les libéraux et les défenseurs du capitalisme, y voient la négation des
droits de l'individu. Pour eux, le collectivisme économique n'est pas viable car la propriété privée des
moyens de production est la source de motivation nécessaire pour entreprendre et investir.
Cependant, ils ne s'opposent pas au collectivisme économique dans la mesure où les participants sont
volontaires (voir coopération).

Le collectivisme économique est une des composantes du communisme.

L'utilisation du terme générique "collectivisme" dans le sens du collectivisme économique tend à créer
une confusion avec le collectivisme politique.

Commun
"C'est la loi de la démocratie que les discussions soient libres, que les
intérêts s'opposent, mais c'est l'intérêt de la République qu'il s'établisse
sur des points communs une majorité et que cette majorité soit stable, de
même qu'il serait souhaitable pour le bien commun que les oppositions ne
fussent pas seulement de mécontentement ou de démolition mais de
construction et d'apports d'idées à la majorité elle-même."
Vincent Auriol - 1884-1966

Définition de commun

Etymologie : du latin communis, commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", office, fonction, charge, obligation.

L'adjectif commun qualifie ce qui :


•sert ou peut servir à plusieurs personnes ou à tout le monde.
Exemples : une salle de bain commune, un puits commun.
En droit civil, les biens communs sont ceux qui appartiennent au couple. Ils s'opposent aux
biens propres à chaque conjoint.
•est partagé par différentes personnes ou par différentes choses, qui s'applique à plusieurs
personnes ou choses.
Exemples : une responsabilité commune, des amis communs, le dénominateur commun, le
programme commun, le marché commun.
•est mutuel, réciproque.
Exemple : d'un commun accord.
•est propre au plus grand nombre, public, collectif.
Exemples : le bien commun, l'intérêt commun
•est général, fréquent, courant, qui est fait par le plus grand nombre.
Exemples : rien n'est plus commun, une erreur commune.
•est ordinaire, médiocre, grossier, trivial, vulgaire.
Exemple : avoir des manières communes.

Au singulier, le substantif commun désigne :


•le plus grand nombre, la plus grande partie,
Exemples : le commun des mortels, être hors du commun.
•le peuple.
Exemples : les gens du commun, faire partie du commun.
•l'ensemble des moyens communs dont dispose une société, ou un groupe de personnes.
Exemples : imputer une dépense sur le commun, vivre sur le commun, les communs.
Au pluriel, les communs désignent les bâtiments annexes à un édifice principal (tel un château, un
hôtel particulier, une grande demeure, ...) : cuisines, garages, buanderies, logements des domestiques,
écuries etc.
Synonymes : annexes, dépendances.
Exemple : une cour qui permet d'accéder aux communs.

La Commune de Paris
"A l'assaut du ciel."
(selon une expression de Karl Marx)

La Commune de Paris

La Commune de Paris est le nom donné au mouvement révolutionnaire et


au gouvernement insurrectionnel qui fut mis en place à Paris entre le 18 mars et le 28 mai 1871,
après la guerre de 1870-1871 contre les Prussiens.

Chronologie des évènements avant la Commune de Paris


•2 septembre 1870 : défaite de Sedan et reddition de l'empereur Napoléon III aux Prussiens.
•4 septembre 1870 : proclamation de la IIIe République sur la place de l'Hôtel de Ville, à Paris.
•18 septembre 1870 au 28 janvier 1871 : siège de la capitale et résistance des parisiens.
•28 janvier 1871 : armistice entre le gouvernement provisoire et le IIe Reich allemand.
•8 février 1871 : élection de l'Assemblée nationale, installée à Bordeaux, qui doit voter le traité
de paix. Celle-ci est composée de nombreux royalistes et d'une majorité prête à accepter les
conditions du chancelier Bismarck. Les républicains radicaux et les socialistes parisiens qui
trouvent les conditions humiliantes y sont opposés.
•26 février 1871 : signature des préliminaires de paix qui prévoient l'occupation de l'Ouest de
Paris par les Prussiens.
•1er mars 1871 : défilé des Prussiens dans Paris.
•8 mars 1871 : l'Assemblée nationale supprime la solde des gardes nationaux ainsi que
le moratoire sur les loyers et les dettes.
Ces derniers événements exaspèrent les Parisiens. La Garde nationale s'organise en
une Fédération des bataillons avec pour mot d'ordre l'instauration de la République. Elle reçoit le
soutien du Comité central des vingt arrondissements de Paris. L'Assemblée nationale, qui craint
une rébellion, s'installe à Versailles.

La Commune de Paris
Le 18 mars 1871, le chef du gouvernement provisoire, Adolphe Thiers, fait arrêter Auguste Blanqui et
envoie des troupes pour désarmer la Garde nationale. Celles-ci fraternisent avec la foule et la Garde
nationale. Adolphe Thiers quitte Paris pour Versailles et exige le désarmement de la Garde nationale
avant toute négociation.

Les insurgés élisent, le 26 mars 1871, un conseil communal de 90 membres qui prend le nom
de Commune de Paris et se présente comme un contre-gouvernement rival de celui
des "Versaillais". Le mouvement s'étend à quelques grandes villes de Province (Lyon, Marseille,
Narbonne, Toulouse, Saint-Étienne, Grenoble) mais il y est vite réprimé.

Les divergences idéologiques entre les insurgés apparaissent rapidement. Les néo-jacobins (Louis
Delescluze) veulent que Paris prenne en main le gouvernement de la France. Les blanquistes (Ferré,
Rigault) sont partisans d'une dictature "montagnarde". Les révolutionnaires radicaux (Clément)
souhaitent une autonomie de Paris et une république démocratique et sociale. Les socialistes anti-
étatiques partisans de Pierre Joseph Proudhon, soutenus par l'Association internationale des
travailleurs (AIT) sont minoritaires. Il y a aussi des indépendants comme Jules Vallès et Gustave
Courbet.

Malgré la lutte contre les troupes régulières des "Versaillais", les discussions et les querelles internes,
la Commune décide d'importantes mesures sociales :
•liberté d'association pour les ouvrier,
•séparation de l'Église et de l'État,
•transformation en sociétés ouvrières des entreprises abandonnées par leurs propriétaires.
Cependant la plupart de ces mesures ne peuvent être appliquées avant la fin de la Commune.

Dès le 2 avril, les 20 à 30000 combattants de la Commune doivent affronter les attaques et les
bombardements par les troupes régulières de Mac-Mahon. La dégradation de la situation amène le
blanquiste Raoul Rigault, délégué à l'Intérieur, à faire rechercher et arrêter certains opposants à la
Commune de Paris.

L'écrasement de la Commune : la "semaine sanglante"


Lors de la "semaine sanglante", 21 au 28 mai 1871, le mouvement insurrectionnel est écrasé, après
des combats acharnés sur des centaines de barricades. Une partie de Paris est incendiée. La dernière
poche de résistance est anéantie au cimetière du Père-Lachaise où plus de 400 combattants sont
fusillés contre un mur d'enceinte qui devient le mur des Fédérés (nom donné aux partisans de la
Commune de Paris).
Le nombre de fédérés tués durant les combats, massacrés ou exécutés est estimé entre 20000 et
30000, contre 880 Versaillais et 484 exécutés par la Commune.

Sur plus de 38 000 insurgés jugés en conseil de guerre, 7 500 sont déportés en Algérie et en Nouvelle-
Calédonie, comme Louise Michel. Les survivants sont amnistiés en 1880. Le paradoxe de cette
répression a été de renforcer l'implantation en France de la République qui a montré qu'elle était
capable de venir à bout des désordres populaires.

Karl Marx considérait la Commune de Paris comme vouée à l'échec, car tiraillée entre trop de
tendances. Mais par la suite, il en fait le symbole de la dictature du prolétariat. La Commune de Paris a
eu un grand retentissement international. Elle est devenue un véritable mythe unificateur au sein du
mouvement ouvrier.

Conseillisme ou
communisme de conseils

Définition du conseillisme ou communisme de conseils

Etymologie : du latin consilium, conseil, assemblée, avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le conseillisme ou communisme de conseils désigne une théorie ainsi qu'une pratique adoptées
par différents mouvements politiques, de manières parfois contradictoires, au début du XXe siècle.

L'origine et la référence de ces mouvements se trouvent, selon les luxemburgistes (Cf. Rosa
Luxemburg), dans les conseils ouvriers, de paysans ou de communes qui se sont créés en Russie
("soviets") en 1905 et en 1917, en Allemagne lors de la Révolution de 1918-1919, en Italie avec
l'expérience des conseils ouvriers de Turin (1919) et en Hongrie en 1956.

Les conseils ouvriers, qui sont une forme de démocratie directe, rassemblent l'ensemble
des prolétaires. Le conseillisme se réclame d'une continuité du mouvement ouvrier et se caractérise
souvent par :
•un rejet des syndicats, considérés comme des organisations réformistes qui servent à
canaliser les luttes sociales et non à les développer,
•le refus de participer aux élections. Seule la lutte sociale permet d'obtenir des acquis sociaux.
•l'absence de soutien aux luttes dites "de libération nationale".

Pour le conseillisme, ce sont les conseils ouvriers qui doivent diriger la révolution. Le communisme de
conseils s'oppose donc au "communisme de parti" et en particulier aux conceptions de Lénine pour
qui c'est le parti qui doit diriger la révolution et la société socialiste. Il rejette également les dérivés
du léninisme : trotskisme, stalinisme, maoïsme, guevarisme, etc.). Ayant pour but une société
sans classes, le communisme de conseils est résolument anticapitaliste.

Le conseillisme est parfois appelé "communisme de gauche".

Cryptocommuniste

Définition de cryptocommuniste

Etymologie : du grec kruptos, caché.

Le terme cryptocommuniste (ou crypto-communiste) désigne une personne qui partage secrètement
des convictions communistes ou dont les idées en sont proches sans qu'elles soient affirmées
ouvertement.

Il est en général utilisé pour appuyer une dénonciation :


•dénoncer un partisan occulte du communisme,
•relever l'usage d'un vocabulaire propre au communisme,
•mettre en évidence des schémas de pensée de l'idéologie communiste….

Le cryptocommunisme (ou crypto-communisme) est une sympathie cachée, inavouée pour le


communisme.

Le préfixe crypto- est devenu à la mode dans les années 1950 avec la multiplication des idéologies et
la complexité croissante de la vie politique du fait de la Guerre froide :
•cryptocommunisme
•cryptomarxisme
•cryptoanarchisme
•cryptocapitalisme
Démocratie populaire

Définition de démocratie populaire

L'expression "démocratie populaire" est le nom qu'ont adopté les régimes communistes d'Europe
de l'Est après 1945 et jusqu'au début des années 1990, par opposition aux régimes occidentaux
qualifiés de "démocraties bourgeoises". Dans l'idéologie communiste, les démocraties populaires
devaient être une transition vers une société sans classe.

Fondée sur un pléonasme étymologique, puisque le terme "démocratie" est issu du


grec demos, peuple, l'expression "démocratie populaire" met l'accent sur le fait que la
démocratie capitaliste est une démocratie au service d'une minorité.

Liste des démocraties populaires :


•Albanie,
•Allemagne de l'Est,
•Bulgarie,
•Hongrie,
•Pologne,
•Roumanie,
•Tchécoslovaquie,
•Yougoslavie.

Pour les démocraties occidentales, les démocraties populaires ne remplissaient pas les critères
permettant de définir une démocratie et devaient être considérées comme des dictatures :
•parti unique (Monopartisme) empêchant la constitution d'une opposition libre,
•absence d'élections libres et régulières,
•absence de contrôle des dirigeants de l'État et de l'économie,
•restriction de certaines libertés (libertés d'opinion, d'expression, de déplacement).
Reposant sur une économie d'Etat, les démocraties populaires étaient, sauf l'Albanie et la Yougoslavie,
sous les dominations militaire, idéologique et économique de l'URSS.

De nos jours, des pays comme la Chine, la Corée du Nord, Cuba, le VietNam, se définissent comme
des "démocraties populaires".

Dictature du prolétariat
Définition de "dictature du prolétariat"

Origine : expression employée par Karl Marx.

Dans la doctrine marxiste, la dictature du prolétariat est la première étape de l’évolution de la société
vers le socialisme, en remplacement des régimes capitalistes, appelés dictatures de la bourgeoisie.
Pour renverser la classe dominante qui détient tous les pouvoirs (économiques, politiques), la classe
des travailleurs (le prolétariat) doit dans un premier temps s'emparer de tous les pouvoirs. Le prolétariat
est, en effet, le moteur de l'Histoire et le moyen de transformation de la société car c'est sur lui que
repose l'économie.

Le pouvoir des prolétaires s'exerce sous la forme d'un Etat ouvrier qui prend les mesures nécessaires,
y compris coercitives, pour transférer les moyens de production de la bourgeoisie au prolétariat.
Lorsque la société est devenue sans classes, cette phase transitoire prend fin et laisse la place
au communisme intégral.

L'Etat ouvrier est organisé sous la forme d'une démocratie directe avec des conseils et des
élus mandatés et révocables.

Pour Friedrich Engels, la Commune de Paris fut la première mise en oeuvre de la dictature du
prolétariat.

La dictature du prolétariat a été proclamée dans la constitution russe de 1918, mais l'expression fut
retirée lors de la révision de la constitution de l'URSS en 1936.

Léninisme

Définition du léninisme

Etymologie : de Lénine (Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine), révolutionnaire et homme politique russe,
1870-1924.

Le léninisme désigne un courant politique se revendiquant de Lénine qui, avant de diriger la Russie
(1917-1922), a écrit plusieurs ouvrages théoriques : "L'État et la révolution", "Que faire ?",
"Matérialisme et empiriocriticisme".... Il complète le marxisme et le matérialisme dialectique.

L'analyse réalisée par Lénine, à partir des réflexions de Karl Marx et Friedrich Engels, prend en
compte les nouvelles évolutions politiques et économiques. Pour Lénine, la concentration
du capital conduit à l'impérialisme qui est le dernier degré du capitalisme. La révolution socialiste est
possible dans un pays peu développé et agricole, comme la Russie. Pour lui, elle est l'amorce de la
révolution universelle. Le léninisme s'accompagne aussi d'une autocritique des partis prolétariens
("Le Gauchisme, maladie infantile du communisme").
Après la mort de Lénine en 1924, le léninisme se divise en trois courants :
•le trotskisme;
•le bordiguisme ou gauche communiste italienne;
•le stalinisme (parfois désigné comme marxisme-léninisme, expression inventée par Staline).
D'autres mouvements politiques se réclamant du marxisme ont critiqué le léninisme.
Le luxembourgisme (de Rosa Luxemburg, 1870-1919) lui reproche d'être trop autoritaire et de
privilégier la hiérarchie plutôt que le peuple. L'anationalisme accuse Lénine de nationalisme.

Marxisme

Définition du marxisme

Etymologie : de Karl Marx, philosophe, économiste et militant politique allemand (1818-1883)

Le marxisme est un courant à la fois philosophique, politique, économique et sociologique qui se


réclame des idées de Karl Marx et de Friedrich Engels (1820-1893).

Philosophiquement, le marxisme s'inspire du matérialisme français du XVIIIe siècle (en réaction aux
philosophies idéalistes et dualistes), de la philosophie classique allemande (en particulier des idées de
Friedrich Hegel), de l'économie politique anglaise ainsi que du socialisme utopique français. Il est fondé
sur une conception matérialiste de l'Histoire ainsi que sur la méthode dialectique, l'ensemble
constituant le matérialisme dialectique.

Pour Marx et Engels, "l'histoire de toutes les sociétés humaines jusqu'à nos jours n'est que l'histoire de
la lutte des classes". Ils identifient au cours de l'histoire trois modes de production : l'esclavagisme,
le féodalisme et le capitalisme. L'évolution des moyens de production change les conditions
économiques et amène au pouvoir de nouvelles classes sociales qui, à leur tour, modifient les modes
de production, etc.

C'est ainsi que la bourgeoisie a renversé le régime féodal et a engendré le prolétariat. Comme les
seigneurs vis-à-vis des serfs, les bourgeois capitalistes qui détiennent les moyens de production,
dominent, exploitent et oppriment les prolétaires. De la lutte politique de ces derniers dépend le
renversement de la bourgeoisie et du capitalisme, mais aussi l'instauration de la future société
socialiste et du communisme.

Economiquement le marxisme est une analyse du capitalisme, un système dont la finalité est
l'accumulation du capital par le biais des profits (ou plus-values). Ces profits représentent la part non
rétribuée du travail des prolétaires à qui l'on ne donne que de quoi renouveler leur force de production.
Pour Marx, le capitalisme conduit à des contradictions ("exploitation de l'homme par l'homme"):
•concentration des richesses sur une classe de la société et misère pour l'autre ;
•accroissement continu de la rentabilité par le progrès technique ,
•surpopulation de travailleurs, engendrant le chômage ;
•augmentation de la production sans augmentation de la consommation provoquant
des crises cycliques de surproduction.
Pour résoudre ces contradictions, Marx et Engels estiment que la prise du pouvoir par le prolétariat est
nécessaire et que cette révolution doit aboutir inéluctablement à une nouvelle forme de société,
le communisme, sans classe et sans Etat, mettant fin à l'exploitation de l'homme par l'homme et le
rendra maître de son histoire. La transition vers le communisme doit se faire en deux étapes, l'une
courte de dictature du prolétariat pour garantir le triomphe de la révolution, et l'autre une longue
phase d'élaboration du socialisme avec la collectivisation des moyens de production et d'échange. Pour
préparer la révolution, le prolétariat doit s'organiser sur les plans politique et
syndical. L'internationalisme ouvrier devient la réponse à l'internationalisation des structures
d'échange, de production et d'oppression du capitalisme.

Le marxisme-léninisme qui est le prolongement au XXe siècle des théories de Marx et de Engels, met
davantage en avant l'activisme politique révolutionnaire et la dictature du prolétariat.

Le marxisme a servi de fondement aux régimes "communistes" qui se sont implantés dans le monde
entre la révolution russe (1917) et les années 1990. Aujourd'hui, même si cela n'a pas toujours été le
cas par le passé, la majorité des marxistes considère qu'il n'a pas de liens entre ces régimes et la
pensée de Karl Marx.

Prolétariat
"Le prolétariat a perdu son nom depuis que la plupart des citoyens en font
partie."
Raoul Vaneigem - 2004

Définition de prolétariat

Etymologie : du latin proletarius, de proles, lignée ; chez les romains, les citoyens de la plus basse
classe, dont les enfants étaient la seule richesse.

Le prolétariat désigne, dans la doctrine marxiste, la classe sociale des travailleurs, qui ne
possèdent pour vivre que leur force de travail. Pour survivre les prolétaires doivent louer leur force de
travail à ceux qui détiennent les moyens de production (le Capital). Le prolétariat est donc composé
des salariés et des chômeurs. Les ouvriers agricoles, les petits paysans ou paysans pauvres
constituent le prolétariat agraire qui s'oppose à la bourgeoisie agraire.

Les prolétaires, qui cherchent à obtenir la meilleure rémunération possible pour un travail donné,
s'opposent aux propriétaires des moyens de production (la bourgeoisie) qui, quant à eux, cherchent à
en minimiser le coût. Le conflit résultant de cette divergence d'intérêts est la "lutte des classes" qui,
pour Marx, constitue le moteur de l'Histoire.
Socialisme
"De quoi est né le socialisme ? De la révolte de tous ces sentiments blessés
par la vie, méconnus par la société. Le socialisme est né de la conscience de
l'égalité humaine."
Léon Blum - 1872-1950 - Pour être socialiste, 1919

Définition du socialisme

Etymologie : du latin socialis, sociable, pour la société, lui-même dérivé de "socius", associé.

Le socialisme est une doctrine politique et économique qui vise, à l'inverse du modèle libéral,
à réformer le système de propriété privée des moyens de production et d'échange et à l'appropriation
de ceux-ci par la collectivité.
Les valeurs fondamentales du socialisme sont : l'absence de classes (au moins à ses origines),
l'égalité des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, la lutte
contre l'individualisme, l'intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers...

Dans la théorie politique marxiste, le socialisme est la période de transition entre


l'abolition du capitalisme et l'avènement du communisme avec la disparition de l'Etat. Pendant cette
période, la "dictature du prolétariat" s'exerce par l’intermédiaire de l'Etat sur l'ensemble de la société.

Chez les non marxistes, le socialisme est la dénomination générale des doctrines des partis de
gauche qui cherchent à rénover l'organisation de la société en vue de la justice sociale et de
l'émancipation individuelle de chacun dans le respect de la dignité.

Les socialismes
Les variantes du socialisme sont nombreuses. Leur caractéristique commune est moins la remise en
cause de la propriété privée que la recherche d'une plus grande justice sociale. Ces mouvements
s'opposent sur d'autres sujets fondamentaux comme le rôle de l'État, le parlementarisme, la démocratie
directe...
•Historiquement, des formes de "socialisme" sont apparues dans l'Antiquité et au Moyen
Age (Anabaptisme), mais c'est au XIXe siècle, en réaction aux conséquences sociales et
économiques néfastes de la "révolution industrielle", qu'est né le socialisme moderne.
•Le socialisme utopique dont le but est de rendre le monde plus heureux (Début du XIXe), avec
Fichte, Saint-Simon, Proudhon, Owen...
•Le socialisme scientifique ou marxisme, théorisé par Karl Marx et Friedrich Engels, qui
nécessite la lutte des classes et la suppression du capitalisme.
•Le communisme russe (ou bolchevisme) développé par Lénine, avec la suppression de la
propriété privée.
•Le socialisme réformiste (par opposition à révolutionnaire) rejetant la violence et s'appuyant
sur l'Etat pour réaliser la transformation sociale.
•Le socialisme autogestionnaire ou libertaire, partisan de la suppression immédiate de l'Etat et
qui, au sein de la classe ouvrière, défend l'autogestion et le fédéralisme (Cf. anarchisme).
•Le socialisme démocratique, apparu après la Seconde Guerre mondiale, est issu du
socialisme réformiste. Il préconise des réformes sociales pour améliorer la situation
des salariés et de ne transférer à la collectivité (nationalisation) que les moyens de production
les plus importants. On le retrouve dans les partis "socialistes", "travaillistes", "socio-
démocrates" européens.

Trotskisme

"Le socialisme ou la barbarie."

Définition de trotskisme

Etymologie : de Léon Trotski (1879-1940), homme politique russe, l'un des plus proches
collaborateurs de Lénine.

Le trotskisme (ou trotskysme) est un courant politique du communisme qui fait référence aux idées
de Léon Trotski, fondateur de l'Armée Rouge qui, après la mort de Lénine, est évincé du pouvoir par
Staline, exclu du parti communiste en 1927, expulsé de l'URSS en 1929 et assassiné en 1940 par un
agent de Staline.

Le trotskisme est défini par la IVe Internationale de 1938 qui est une scission de la IIIe Internationale
communiste. Prenant le contre-pied de Staline et de Boukharine qui sont partisans d'instaurer le
"socialisme dans un seul pays", le courant de Trotski, considéré comme l'aile gauche du parti
communiste, prône la "révolution permanente et mondiale". Le trotskisme critique la
bureaucratisation du parti communiste soviétique et la dérive totalitaire du stalinisme et défend une
certaine démocratie au sein du parti.

Sur le plan politique, le trotskisme se réclame du communisme révolutionnaire et veut mettre un


terme au capitalisme. Il prône une lutte des classes incessante jusqu'à la mise en place
du socialisme. La paix ne pourra venir que d'une révolution socialiste mondiale conduite par
les populations laborieuses afin d'utiliser les moyens de production pour satisfaire les besoins de
l'humanité et non pour le profit d'une minorité.
Léon Trotski a laissé de nombreux écrits sur la façon dont devaient oeuvrer les révolutionnaires,
notamment par des alliances conjoncturelles avec les non révolutionnaires afin d'améliorer la situation
des travailleurs, tout en créant les conditions d'un renversement du système capitaliste, ainsi que par
l'entrisme.

Le caractère secret ou parfois perçu comme sectaire de certaines organisations trotskistes est imputé
aux conditions difficiles de leur existence en URSS et dans le reste du monde lorsqu'ils étaient victimes
des staliniens. A cela s'est rajoutée une forte hostilité du patronat et des autres partis de gauche.
Cependant l'image de Trotski, en tant qu'adversaire du stalinisme et de la bureaucratie du parti
communiste a réussi à séduire de nombreux intellectuels de gauche.

Theme Conseillisme ou
communisme de conseils

Définition du conseillisme ou communisme de conseils

Etymologie : du latin consilium, conseil, assemblée, avec le suffixe -isme, servant à former des mots
correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le conseillisme ou communisme de conseils désigne une théorie ainsi qu'une pratique adoptées
par différents mouvements politiques, de manières parfois contradictoires, au début du XXe siècle.

L'origine et la référence de ces mouvements se trouvent, selon les luxemburgistes (Cf. Rosa
Luxemburg), dans les conseils ouvriers, de paysans ou de communes qui se sont créés en Russie
("soviets") en 1905 et en 1917, en Allemagne lors de la Révolution de 1918-1919, en Italie avec
l'expérience des conseils ouvriers de Turin (1919) et en Hongrie en 1956.

Les conseils ouvriers, qui sont une forme de démocratie directe, rassemblent l'ensemble
des prolétaires. Le conseillisme se réclame d'une continuité du mouvement ouvrier et se caractérise
souvent par :
•un rejet des syndicats, considérés comme des organisations réformistes qui servent à
canaliser les luttes sociales et non à les développer,
•le refus de participer aux élections. Seule la lutte sociale permet d'obtenir des acquis sociaux.
•l'absence de soutien aux luttes dites "de libération nationale".

Pour le conseillisme, ce sont les conseils ouvriers qui doivent diriger la révolution. Le communisme de
conseils s'oppose donc au "communisme de parti" et en particulier aux conceptions de Lénine pour
qui c'est le parti qui doit diriger la révolution et la société socialiste. Il rejette également les dérivés
du léninisme : trotskisme, stalinisme, maoïsme, guevarisme, etc.). Ayant pour but une société
sans classes, le communisme de conseils est résolument anticapitaliste.

Le conseillisme est parfois appelé "communisme de gauche".

Communisme

Définition du communisme

Etymologie : du latin "communis", commun, qui appartient à plusieurs ou à tous, lui-même issu
de "cum", avec, ensemble et de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles,
avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement,
une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le communisme est un mode d'organisation sociale basée sur l'abolition de la propriété privée des
moyens de production et d'échange au profit de la propriété collective. La transition entre le
système capitaliste et la société communiste, sans classe et sans Etat, nécessite une phase transitoire
de dictature du prolétariat.

Dérivé du socialisme, le communisme s'inspire largement du système politique, économique et social,


exposé par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1893) dans le Manifeste du Parti
communiste (1848). Cette alternative au capitalisme y est décrite comme "une association où le libre
développement de chacun est la condition du libre développement de tous".

L'idéal de vie sociale en communauté est très ancien.


•l'organisation des premières communautés humaines est parfois appelée "communisme
primitif",
•Platon l'évoque comme utopie sociale dans "La République",
•Les premiers chrétiens.
L'idée de communisme apparaît en France vers 1840 comme moyen pour les ouvriers de s'affranchir
de leur exploitation. Malgré sa fin tragique, la Commune de Paris de 1871 a été pendant quelques
semaines une tentative de mise en application des principes développés par Marx et Engels.

Lénine, qui est le véritable fondateur du communisme moderne, a mis en avant


l'aspect révolutionnaire contenu dans le marxisme et la dictature du prolétariat.
Cependant, le communisme s'est rapidement transformé en dictature du parti communiste et s'est
accompagné de la disparition des libertés individuelles. De ce fait, le communisme est devenu
une idéologie très controversée. La question est, en particulier, de savoir si les "pages noires du
communisme" sont la conséquence de ses principes fondamentaux (le communisme
intrinsèquement totalitaire et négateur de l'individu) ou si elles résultent de régimes politiques qui
n'avaient de communistes que le nom. N'ayant jamais été réellement mise en place, la société
communiste telle que Marx l'avait imaginée reste alors un concept théorique.

Démocratie directe

Définition de la démocratie directe

La démocratie directe est l'une des formes premières de la démocratie dans laquelle
le peuple exerce directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie représentative, il
l'exerce de manière indirecte.

Dans l'Antiquité et en particulier au VIe siècle avant notre ère, des cités ou des groupes sociaux étaient
organisés en démocratie directe.

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) estime que la démocratie ne peut être que directe en se fondant
sur les droits naturels des êtres humains et sur le pacte social qui les unit. Cependant, au XVIIe et au
XVIII siècles, de nombreux penseurs considèrent que la démocratie directe n'est applicable que dans
de petits pays, avec peu d'habitants et ayant une structure sociale homogène.

Les Etats démocratiques modernes qui se sont construits à partir de la fin du XVIIIe siècle, sont
caractérisés par une démocratie représentative. La seule exception notable est la Suisse, dotée d'une
forme originale de démocratie directe que facilite le fédéralisme.

La démocratie représentative est critiquée sur le fait qu'elle dépossède le peuple souverain de son
pouvoir. La démocratie directe devient alors une alternative. Certains pays ont ainsi intégré des
éléments de démocratie directe dans leurs institutions pour que les citoyens soient davantage
impliqués dans les décisions politiques.

Exemples d'institutions ou de mécanismes qui relèvent de la démocratie directe ou semi directe :


- référendum,
- assemblées locales,
- initiatives populaires,
- pétitions...

Dans le secteur économique, l'autogestion est une application de la démocratie directe.


Exemples de mouvements ou d'expériences politiques se réclamant de la démocratie directe :
•la Commune de Paris (1871),
•les soviets de Russie (1905 et 1917 à 1921),
•les conseils ouvriers en Allemagne et en Italie (1918-1920),
•les communautés libertaires espagnoles (1936),
•les conseils ouvriers hongrois (1956),
•le mouvement de mai 1968 en France,
•la révolution iranienne de 1979.

Dictature du prolétariat

Définition de "dictature du prolétariat"

Origine : expression employée par Karl Marx.

Dans la doctrine marxiste, la dictature du prolétariat est la première étape de l’évolution de la société
vers le socialisme, en remplacement des régimes capitalistes, appelés dictatures de la bourgeoisie.
Pour renverser la classe dominante qui détient tous les pouvoirs (économiques, politiques), la classe
des travailleurs (le prolétariat) doit dans un premier temps s'emparer de tous les pouvoirs. Le prolétariat
est, en effet, le moteur de l'Histoire et le moyen de transformation de la société car c'est sur lui que
repose l'économie.

Le pouvoir des prolétaires s'exerce sous la forme d'un Etat ouvrier qui prend les mesures nécessaires,
y compris coercitives, pour transférer les moyens de production de la bourgeoisie au prolétariat.
Lorsque la société est devenue sans classes, cette phase transitoire prend fin et laisse la place
au communisme intégral.

L'Etat ouvrier est organisé sous la forme d'une démocratie directe avec des conseils et des
élus mandatés et révocables.

Pour Friedrich Engels, la Commune de Paris fut la première mise en oeuvre de la dictature du
prolétariat.

La dictature du prolétariat a été proclamée dans la constitution russe de 1918, mais l'expression fut
retirée lors de la révision de la constitution de l'URSS en 1936.
Luxemburgisme

Définition du luxemburgisme

Etymologie : du nom de Rosa Luxemburg (1870-1919), militante marxiste et révolutionnaire


allemande.

Le luxemburgisme (ou luxembourgisme) est un courant de pensée marxiste révolutionnaire qui fait
référence à la Ligue Spartakus de Rosa Luxemburg (1870-1919) et de Karl Liebknecht (1871-
1919), décimée par la répression de la révolution allemande de 1919. Il formait l'aile gauche
du SPD (Parti Social Démocrate) allemand, à l'origine du Parti Communiste d'Allemagne (KPD).

Issu du mouvement ouvrier allemand, ce courant s'est caractérisé par son rejet de la Première guerre
mondiale et son attachement à la démocratie ouvrière, conformément à la conception de Karl
Marx (1818-1883) selon laquelle "l'émancipation des travailleurs doit être l'oeuvre des travailleurs eux-
mêmes". Il s'oppose en cela à la vision "militarisée" du parti qu'avait Lénine (1870-1924) et prône la
véritable démocratie, celle du pouvoir au peuple.

Les luxemburgistes militent pour une révolution démocratique mondiale basée sur la démocratie
directe, l'abolition du capitalisme, des États et la suppression du sexisme, du racisme,
du nationalisme.

De nos jours les mouvements qui se réclament du luxemburgisme considèrent que les
régimes léninistes ont renié les objectifs du marxisme et du communisme, notamment en mettant en
place un Etat fortement hiérarchisé et autoritaire, un parti unique, un capitalisme centralisé (capitalisme
d'Etat) et en renonçant aux principes démocratiques les plus élémentaires. Ils se reconnaissent dans
les différents mouvements d'émancipation dans le monde depuis le début de XXe siècle.
Prolétariat
"Le prolétariat a perdu son nom depuis que la plupart des citoyens en font
partie."
Raoul Vaneigem - 2004

Définition de prolétariat

Etymologie : du latin proletarius, de proles, lignée ; chez les romains, les citoyens de la plus basse
classe, dont les enfants étaient la seule richesse.

Le prolétariat désigne, dans la doctrine marxiste, la classe sociale des travailleurs, qui ne
possèdent pour vivre que leur force de travail. Pour survivre les prolétaires doivent louer leur force de
travail à ceux qui détiennent les moyens de production (le Capital). Le prolétariat est donc composé
des salariés et des chômeurs. Les ouvriers agricoles, les petits paysans ou paysans pauvres
constituent le prolétariat agraire qui s'oppose à la bourgeoisie agraire.

Les prolétaires, qui cherchent à obtenir la meilleure rémunération possible pour un travail donné,
s'opposent aux propriétaires des moyens de production (la bourgeoisie) qui, quant à eux, cherchent à
en minimiser le coût. Le conflit résultant de cette divergence d'intérêts est la "lutte des classes" qui,
pour Marx, constitue le moteur de l'Histoire.

Soviet, Soviétique

Définition de Soviet, Soviétique

Etymologie : du russe COBET, conseil.

Historiquement, les soviets sont des conseils de représentants d'ouvriers, de paysans ou de


soldats acquis aux idées révolutionnaires, pendant les grèves des révolutions russes de 1905 et de
1917.

Mis en place du fait de l'inexistence de syndicats, le soviet est une forme d'organisation spontanée des
ouvriers, des paysans et des soldats. Malgré la méfiance vis-à-vis des intellectuels dont ils craignaient
la volonté d'hégémonie, les soviets ont fait appel à des révolutionnaires expérimentés avec un rôle
seulement consultatif pour conseiller les délégués ouvriers.

En URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques), le Soviet était le nom d'une assemblée de
représentants du peuple élus à plusieurs niveaux (canton, district, province), organe à la
fois législatif et exécutif :
•le Soviet de l'Union avec un député pour un certain nombre d'habitants
•le Soviet des nationalités avec un certain nombre de députés pour chaque république fédérée,
territoire ou district).

La réunion de ces deux Soviets constituait le Soviet suprême, officiellement la plus


haute instance du pouvoir, dont les compétences étaient, dans la réalité, très limitées, le pouvoir étant
détenu par le Parti communiste de l'Union soviétique.

Un Soviétique était un habitant de l'URSS.

Theme Compassion
"Aujourd'hui, le milieu des banquiers-traders-casino-Davos ne
se fait guère remarquer par sa compassion pour les opprimés."
Susan George - Leurs crises, nos solutions, 2010

Définition de compassion

Etymologie : du latin compassio, souffrance commune, sympathie, compassion, composé de com-,


avec et passio, action de supporter, souffrance.

En langage soutenu, la compassion est le sentiment qui nous fait partager le malheur des autres.
C'est la capacité à percevoir ou à ressentir les maux dont ils souffrent et à vouloir y remédier.
Composante de la nature humaine, elle entraîne une réaction de solidarité et d'entraide.
Synonymes et variantes : apitoiement, commisération, empathie, miséricorde, pitié.
Antonymes : dureté, indifférence, insensibilité.

La compassion doit être distinguée de la pitié qui a une connotation de condescendance, de


la commisération et de la miséricorde qui ont une connotation religieuse, ainsi que de
l'apitoiement qui a une composante de complaisance. Dans la société moderne et laïque, le
terme compassion est relativement peu utilisé et avec pudeur. Les notions d'égalité, de dignité,
de fraternité, de mutualité, de solidarité lui sont préférées.

Dans la culture chrétienne, la Compassion est souvent associée à la Pitié, synonyme de compassion
du Christ, notamment envers ses bourreaux.

Dans la liturgie catholique, la Compassion est la fête célébrée en mémoire des douleurs de la Vierge
Marie. Elle est aussi appelée la fête de Notre Dame des 7 Douleurs.

Le verbe compatir signifie être touché de compassion pour les malheurs d'autrui, supporter les fautes
et les faiblesses de son prochain avec indulgence.

Altruisme

Définition de l'altruisme

Etymologie : mot créé par Auguste Comte (1798-1857) à partir d'autrui, venant du latin alter, autre,
avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement,
une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

L'altruisme est une disposition de caractère qui conduit à s'intéresser, à se dévouer, à se


consacrer et à vouloir faire le bien aux autres, à les aider, à faire preuve de générosité envers
eux, sans rien attendre en retour.

L'altruisme est un sentiment désintéressé d'amour pour autrui qui peut être instinctif ou réfléchi. Il
s'oppose à l'égoïsme.

En philosophie, l'altruisme est le principe du comportement qui fait du bien des autres la finalité ultime
de toute action morale. Le mot "altruisme" est employé pour la première fois en 1854 par Auguste
Comte dans le "Catéchisme positiviste". Attitude d'attachement, de bonté, voire de vénération envers
les autres, l'altruisme est au centre de la morale positiviste.

Sans que le terme soit employé, des formes d'altruisme sont prônées dans la plupart des morales
religieuses (bouddhisme, christianisme, islam, etc.)

Termes synonymes ou voisins : amour, bienveillance, bonté, charité, désintéressement, générosité,


philanthropie.
Empathie

Définition de l'empathie

Etymologie : du latin in, dans, à l'intérieur, et du grec pathos, ce qu'on éprouve, souffrance.

Le terme "empathie" a été créé en allemand (Einfühlung, ressenti de l'intérieur) par le


philosophe Robert Vischer (1847-1933) pour désigner le mode de relation d'une personne avec une
oeuvre d'art qui permet d'accéder à son sens. Il a ensuite été repris par Théodore Lipps et Karl Jaspers
puis par Sigmund Freud avant de s'imposer plus largement, traduit par empathy en anglais et empathie
en français.

En psychologie, l'empathie est la capacité de ressentir les émotions, les sentiments,


les expériences d'une autre personne ou de se mettre à sa place.

Cette attitude nécessite un effort de compréhension intellectuelle d'autrui. Elle exclut cependant
toute confusion entre soi et l'autre, tout mouvement affectif personnel ainsi que tout jugement moral.
En effet, l'empathie n'implique pas de partager les sentiments ou les émotions de l'autre, ni de prendre
position par rapport à elle, contrairement à la sympathie ou à l'antipathie.

En philosophie, l'empathie désigne l'appréhension immédiate de l'affectivité d'autrui.

L'adjectif "empathique" qualifie une personne ou une attitude qui montre ou exprime de l'empathie.

Humanité
"Presque tout ce qui caractérise l'humanité se résume par le mot
culture."
François Jacob - 1920-2013 - Le jeu des possibles, 1981
Définition de l'humanité

Etymologie : du latin humanitas, nature humaine, culture, lui-même dérivé de homo, homme.

L'espèce humaine
L'humanité est l'ensemble de l'espèce des Homo sapiens, définie de manière descriptive à partir de
ses caractéristiques telles la station debout, la locomotion bipède, le langage, la structure de la main,
etc.

La nature humaine
Par extension et de manière plus abstraite, désigne l'ensemble des caractères communs à tous les
hommes, quelles que soient leurs différences, culturelles, ethniques, religieuses, philosophiques,
sexuelles...

L'attitude humaine
Avec un sens de prescription morale ou comportementale, l'humanité sert à qualifier une attitude
de bonté, d'altruisme, de bienveillance envers les autres et qui respecte l'homme dans ce qu'il a
d'humain.
Exemple : Traiter un prisonnier avec humanité.

Confucius (551-479 av J.-C.), avec le jen, a introduit la vertu d'humanité et de dignité de l'homme en
tant que sens de l'humain et de la sagesse.

Le quotidien "L'Humanité"
L'Humanité est un journal fondé en 1904 par Jean Jaurès. Il a été l'organe du Parti Socialiste jusqu'à
la scission du congrès de Tour en 1920 dont la majorité est devenue le Parti Communiste Français.

Après avoir été interdit de parution en 1939, il est distribué clandestinement jusqu'en 1944. Pendant la
guerre d'Algérie, il est l'objet de plusieurs saisies et de nombreuses poursuites pour diffamation envers
l'armée et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Sa ligne politique est celle du PCF jusqu'en 1999 où,
abandonnant la mention "Journal du Parti communiste français", il s'affiche désormais plus ouvert
politiquement.

Solidarité
"Seules l'éducation et la solidarité permettront de tarir les sources de
guerriers fanatiques que la misère et le désespoir rendent disponibles."
Georges Charpak - 1924-2010 - Entretien pour "L'Humanité", octobre 2005

Définition de solidarité

Etymologie : du latin "solidus", entier, consistant, lien unissant entre eux les débiteurs d'une somme.

La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de


personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes
rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité
conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans
quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.

En matière juridique (ce qui est l'origine première du mot solidaire), lorsque la solidarité est
prononcée, notamment pour des créances, chacun des membres du groupe est engagé, en termes de
dette et de responsabilité, pour la totalité. La dette ne peut alors être divisée et répartie entre les
individus.

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de
tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que
tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt.

La solidarité doit être distinguée de l'altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple
engagement moral, sans qu'il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun
travaille dans un esprit d'intérêt général pour l'ensemble.

Emile Durkheim (1858-1917), sociologue français, a montré que la solidarité pouvait prendre des
formes différentes :
•la solidarité mécanique, fondée sur la similarité des individus dans les sociétés traditionnelles à
forte conscience collective,
•la solidarité organique, liée aux interdépendances dans les sociétés modernes en raison de
la division du travail et l'individualisme.
Le sociologue fait de la solidarité une attitude primitivement sociale et non le résultat de l'action
morale individuelle.

Exemple d'organisations fondées sur la valeur positive de solidarité :


•les syndicats,
•les organisations non gouvernementales (ONG),
•les mutuelles de santé ou d'assurance,
•de nombreuses associations,
•des partis politiques,
•des institutions publiques.
Theme Compétence d'attribution
Compétence territoriale

Définition de compétence d'attribution


En matière d'organisation juridictionnelle, la compétence d'attribution (ou ratione materiae) sert à
caractériser l'aptitude légale d'une juridiction à accomplir un acte juridique ou à juger un litige ou
un procès, en fonction de l'objet de ce dernier. Elle permet de déterminer :
•l'ordre juridictionnel : judiciaire, administratif,
•le degré de la juridiction : premier degré (cour d'assises, tribunaux, etc.), cours d'appel, cour de
cassation,
•la nature de la juridiction : droit commun, tribunaux spécialisés, juridictions d'exception.

La compétence d'attribution a parfois été appelée "compétence matérielle" ou "compétence absolue".

Les critères qui permettent de déterminer les compétences d'attribution entre les différents tribunaux
sont :
•la nature du litige,
•l'importance du litige, les sommes en jeu,
•la gravité de l'infraction pénale, les peines de prison encourues.

Compétence territoriale
La compétence territoriale, notion complémentaire à la compétence d'attribution, concerne
la répartition géographique des juridictions et donc le lieu où se déroulera le procès. Elle peut être
déterminée par le domicile d'une des parties, la situation de l'objet du litige, le lieu où a été commise
l'infraction, le lieu de résidence ou d'arrestation du prévenu.

Juridiction
Définition de juridiction

Etymologie : du latin jurisdictio, droit de rendre justice, venant de jus, juris, justice, et dicere, dire.

Sens 1
La juridiction est le pouvoir de juger, de rendre la justice.
Un degré de juridiction est l'un des tribunaux devant lesquels peut être portée successivement une
même affaire.

Sens 2
Le terme "juridiction" désigne un organisme, institué pour rendre la justice et trancher les litiges qui sont
déférés. C'est un tribunal, en tant que service public. Le terme s'utilise pour les juridictions spéciales
comme le Conseil de Prud'hommes, le Tribunal de commerce...

Sens 3
La juridiction d'un tribunal ou d'un juge est le domaine et l'étendue géographique sur laquelle il est
compétent.

Sens 4
Une juridiction est aussi l'ensemble des tribunaux de même nature ou de même degré hiérarchique.

Le pouvoir juridictionnel est le pouvoir qui est relatif à une juridiction.

Ordre juridictionnel

Définition de l'ordre juridictionnel

L'adjectif juridictionnel qualifie ce qui est relatif à une juridiction particulière, au pouvoir de juger.
Exemples : compétence juridictionnelle, contrôle juridictionnel, droit juridictionnel, pouvoir juridictionnel

On appelle ordre juridictionnel l'organisation hiérarchique des juridictions couvrant l'intégralité


d'un territoire.

En France, il existe deux ordres juridictionnels séparés :


•l'ordre juridictionnel judiciaire ou ordre judiciaire. A sa tête, on trouve la Cour de cassation, puis
les cours d'appel qui constituent le second degré, et enfin, à sa base les juridictions de premier
degré (cours d'assises, tribunaux de grande instance, tribunaux d'instance, tribunaux de
commerce, tribunaux de police, etc.).
•l'ordre juridictionnel administratif ou ordre administratif. A sa tête, on trouve le Conseil d'Etat,
puis la Cour administrative d'appel, puis les tribunaux administratifs (Cf Droit administratif).

Cette séparation est le résultat de l'histoire. Amorcée sous Richelieu, elle a été mise en place par la
Révolution française dans le but d'empêcher les juges judiciaires d'intervenir dans les affaires de
l'administration : "les fonctions judiciaires sont distinctes et demeureront toujours séparées des
fonctions administratives" (article 13 de la loi des 16 et 24 août 1790). Cette dualité de l'ordre
juridictionnel trouve son fondement initial dans le principe de séparation des pouvoirs, car donner
aux juges (judiciaires) le pouvoir de juger l'administration, ce serait leur donner un rôle dans
l'administration. D'autres fondements peuvent être mis en avant :
•la séparation des autorités administratives et judiciaires et non celle des pouvoirs (certains
pays n'ont qu'un seul ordre juridictionnel tout en ayant la séparation des pouvoirs)
•la nécessité d'avoir un droit administratif distinct et autonome adapté notamment à la
recherche de l'intérêt général,
•la nécessaire spécialisation des juges administratifs.

theme Compétitivité
"Les conséquences de la compétitivité, c'est que les agriculteurs, qui ont
déjà augmenté leur production grâce à l'usage des produits chimiques,
n'arrivent plus à vendre leurs fruits au prix qu'ils leur coûtent, que les
milieux naturels sont gravement dégradés par des méthodes industrielles
comme l'élevage de crevettes ou de poissons en mer, que les ballons ou
les tapis sont fabriqués par des enfants du tiers-monde, les vêtements par
des ouvriers sans droit, les outils par des condamnés à mort chinois, ce
qui donne certes des produits meilleur marché, mais à quel prix !"
Armand Farrachi - Petit lexique d'optimisme officiel - 2007

Définition de compétitivité

Etymologie : dérivé de compétition, venant de l'anglais competition, lui-même issu du latin competitio,
rivalité, concurrence, compétition, candidature rivale.

L'adjectif compétitif qualifie ce qui se rapporte à la compétition, ce qui est capable de supporter
la concurrence avec d'autres.

La compétitivité est le caractère de ce qui est compétitif. C'est l'aptitude d'une personne, d'un sportif,
d'une entreprise, d'un secteur économique, d'une organisation, de l'économie d'un territoire ou d'un
pays, à faire face à la concurrence, qu'elle soit effective ou potentielle.

Sur un marché donné la compétitivité d'une entreprise est sa capacité à occuper une position
dominante. Sa compétitivité peut être appréciée par l'évolution de sa part de marché.

En macroéconomie, la compétitivité de l'économie d'un pays ou d'un continent est la capacité de son
outil de production à satisfaire les demandes intérieures et extérieures (exportation) en contribuant à
l'amélioration du niveau de vie de ses habitants. Elle peut être mesurée par la part de marché
(exportations ramenées au total mondial).

Selon l'origine des facteurs de compétitivité d'une entreprise, d'un secteur économique ou d'une
économie nationale, on distingue la compétitivité :
•par les prix
C'est la compétition que se livrent les entreprises sur les prix. A produit ou service équivalent, la
plus compétitive est celle qui propose les prix les plus bas. En ce qui concerne les exportations
au niveau d'un pays la compétitivité-prix "compare l'évolution [des] prix d'exportation à celle de
nos partenaires. Le taux de change peut avoir un impact important sur la compétitivité-prix : une
dépréciation de la monnaie nationale entraînera une amélioration de la compétitivité-
prix." (INSEE)
La compétitivité-prix résulte en général de gains de productivité (économie d'échelle, progrès
technique, etc.), d'une sous-évaluation de la monnaie nationale, etc.
•par les coûts
La compétitivité-coût est liée à l'évolution des coûts de production, relativement à ceux des
concurrents, sans qu'il y ait nécessairement des gains de productivité.
Ex baisse du coût du travail, baisse du coût des matières premières, baisse des coûts de
transport, etc.

Autres facteurs influant sur la compétitivité d'une économie nationale :


•le niveau d’imposition sur les sociétés,
•la qualité de la production au sens large,
•la qualification de la main d'œuvre,
•le tissu de PME,
•la présence d'infrastructures (routes, réseau ferré, port, réseau de télécommunications,...)
•la proximité des fournisseurs,
•etc.

Un pôle de compétitivité désigne, sur un territoire donné, une démarche de partenariat d'entreprises,
de centres de recherche et d'organismes de formation, ayant pour objectifs de créer
des synergies autour de projets innovants sur un ou des secteurs d'activité. Initiés par le gouvernement
français en juillet 2005, les pôles de compétitivité doivent rechercher une taille critique pour accroître
leur compétitivité mais aussi atteindre une visibilité internationale.

La compétitivité hors prix ou hors-coûts désigne les facteurs autres que les prix et les coûts qui
contribuent à la compétitivité : la qualité, l'innovation, l’image de marque, les services associés
(logistique, SAV, etc.), les délais de livraison, le processus de vente, l'ergonomie, le design, etc. Ils sont
considérés comme les leviers d'action des pays développés pour améliorer leur compétitivité face aux
pays en développement dont les coûts de main d'oeuvre sont très faibles.
Avantage comparatif

Définition d'avantage comparatif

Etymologie d'avantage : composé de avant, issu du bas latin ab ante, forme renforcée de ante, avant,
et du suffixe -age.

Etymologie de comparatif : du latin comparatus, comparaison, rapport, proportion.

L'avantage comparatif est une théorie économique classique du commerce international développée
par l'économiste britannique David Ricardo (1772-1823) dans son ouvrage "Principes de l'économie
politique et de l'impôt" publié en 1817.

Cette théorie stipule que, dans un contexte de libre-échange, si un pays se spécialise dans
la production pour laquelle sa productivité est la plus forte (ou la moins faible) par comparaison avec
ses partenaires, il accroît sa richesse nationale. On dit que pour cette production, il détient
un "avantage comparatif". En corolaire, il devra acheter les biens qu'il ne produit plus.

Selon cette théorie, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les secteurs d'activité où son avantage
relatif en terme de productivité est le plus élevé ou bien où son désavantage est le plus faible. C'est-à-
dire que, même s'il est moins productif que ses partenaires sur tous ses produits, il doit se spécialiser
sur ceux où l'écart de productivité en sa défaveur est le plus faible.
Exemple donné par David Ricardo : "les coûts de production du vin au Portugal représentent 66 % des
coûts anglais (c'est-à-dire que cela revient moins cher d'un tiers de produire du vin au Portugal par
rapport à l'Angleterre). De même, les coûts portugais pour le drap représentent 90 % des coûts anglais.
L'Angleterre n'a donc pas d'avantage absolu par rapport au Portugal mais il est plus intéressant que
l'Angleterre produise le drap et le Portugal, le vin, car les facteurs de production seront affectés là où ils
sont relativement les plus efficaces." (Wikipédia - Avantage comparatif)

La théorie de l'avantage comparatif est une variante plus large de celle de l'avantage absolu du
philosophe et économiste britannique Adam Smith (1723-1790) qui affirme qu'un pays doit produire là
où il est le meilleur pour commercer avec un pays qui a un avantage absolu différent du sien.

Le principal enseignement de l'avantage comparatif est que, quelle que soit sa compétitivité nationale,
dans une situation de compétition idéale, un pays tirera toujours un avantage à s'ouvrir au commerce
international. C'est la raison pour laquelle, cette théorie est utilisée par les partisans du libre-échange
contre ceux du protectionnisme. Elle est aussi le fondement de la doctrine de l'Organisation Mondial
du Commerce (OMC).
Même si elle n'a pas de réfutation formelle, la théorie de l'avantage comparatif est l'objet de
différentes critiques :
•elle ne prend pas en compte les rapports de force entre partenaires,
•celui qui perd une production n'en retrouve pas nécessairement une autre suffisante pour la
remplacer,
•les gains pour un pays peuvent disparaître à terme en cas de déclin d'un secteur d'activité où il
avait initialement un avantage comparatif,
•si la richesse d'un pays s'accroit, sa répartition au sein des différents acteurs peut évoluer au
détriment de certains, comme les plus pauvres.
Cette théorie peut également s'appliquer à tous les acteurs économiques, aux entreprises notamment,
aux groupes sociaux et à l'activité humaine en général. Elle est à relier à la tendance à la spécialisation
et à la division du travail que l'on constate au sein des sociétés modernes.

Concurrence
"Leur talent principal [aux grands patrons] consiste à savoir échapper à la
concurrence : contrôle de l'Etat, tactiques pour réduire la charge de l'impôt,
sous-évaluation momentanée d'actifs, crédulité des investisseurs, rumeurs...
Même lorsqu'ils plaident pour une "société de concurrence parfaite", ils font
leur fortune en exploitant les imperfections de l'économie de marché !"
Ouvrage collectif - L'homme et le marché - 2006

Définition de la concurrence

Etymologie : du latin concurrere, courir avec.

La concurrence est une compétition, une rivalité entre des personnes, des entreprises, etc., qui ont le
même objectif, qui recherchent le même avantage.

En matière d'économie, la concurrence est une forme d'organisation sociale des relations où domine un
souci d'égalité des positions dans la relation économique entre celui qui offre (vendeur) et celui qui
demande (acheteur).

La libre concurrence est un système économique où chacun dispose de la liberté d'exercer une
activité, de produire et de vendre aux conditions qu'il souhaite et où l'Etat n'intervient que
pour garantir le libre jeu des règles de l'économie (interdiction des abus de position dominante et des
ententes).
La concurrence est parfaite si les offreurs de produits ou de services vendent au prix du marché, aucun
d'entre eux ne disposant du pouvoir de fixer les prix ou d'influencer les décisions des autres acteurs. Le
prix résulte alors de l'affrontement et la négociation de l'ensemble des acteurs.

Les conditions théoriques nécessaires à une concurrence parfaite sont :


•L'atomicité : les acheteurs et les vendeurs sont suffisamment nombreux pour qu'une décision
individuelle ne puisse conduire à une variation de l'offre ou de la demande.
•L'homogénéité des produits : les biens échangés sont semblables en qualité et en
caractéristiques ; un produit de meilleure qualité constitue donc un autre marché.
•La transparence de l'information sur tous les agents et sur le bien échangé.
La concurrence est imparfaite si l'un des acteurs (monopole) ou un groupe d'acteurs (oligopole) a la
possibilité de fixer un prix, une quantité ou une qualité.

Les atteintes à la concurrence :


•accords entre entreprises visant à limiter la concurrence qu'elles pourraient se faire entre
elles ;
•concentrations d'entreprises pouvant conduire à des positions dominantes ;
•concurrence déloyale ou abus de concurrence (Ex : dumping, uberisation).

Productivité

Définition de la productivité

Etymologie : du latin productio, allongement, prolongation (du temps), construit à partir de pro, en
avant et de ducere, conduire.

La productivité est le fait d'être productif.

En science économique, la productivité est le rapport entre une production de biens ou de services
et les moyens qui ont été nécessaires pour sa réalisation (humains, énergie, machines, matières
premières, capital, etc.). Elle mesure l'efficacité avec laquelle une économie ou une entreprise utilise
les ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services.

La productivité du capital est le rapport entre la valeur ajoutée et le capital fixe utilisé.

La productivité du travail est le rapport entre la quantité ou la valeur ajoutée de la production et le


nombre d'heures nécessaires pour la réaliser. Elle dépend de la capacité du personnel à produire une
quantité, dite standard, de biens ou de services selon les normes ou les règles prédéfinies.
Exemple : quantité de charbon en tonne extraite par heure

Lorsque plusieurs composants entrent en ligne de compte pour la production, il est possible de calculer
des ratios de productivité pour chacun d'eux, ou bien un indice composite, en général basé sur les
coûts. Il n'est cependant pas facile de déterminer quel est le facteur de production déterminant.

Theme Complément, complémentaire


"Ne fais jamais quoi que ce soit à la légère ; et règle
uniquement tous tes actes d'après la réflexion,
complément nécessaire de la pratique."
Marc Aurèle - 121-180 - Pensées pour moi-même, IV

Définition de complément, complémentaire

Etymologie : du latin completus, rempli, complété, achevé, accompli, complet, participe passé
de complere, remplir, compléter, recruter (militaire), achever, accomplir, parfaire.

Le complément est ce qui s'ajoute à quelque chose pour la rendre complète, entière.
Synonymes : appoint, supplément, additif.
Exemples : complément alimentaire, complément d'enquête, complément de revenu.

En géométrie, le complément est ce qu'il faut rajouter à un angle pour obtenir un angle droit.

L'adjectif complémentaire qualifie ce qui :


•complète quelque chose,
•constitue le complément d'une autre chose de même nature,
•se complète, en parlant de choses ou de personnes.
Synonymes : supplémentaire, additionnel, subsidiaire, auxiliaire.
Exemples : des informations complémentaires, un numéro complémentaire, une retraite
complémentaire, une complémentaire santé, une monnaie locale complémentaire.
En géométrie deux angles complémentaires sont deux angles dont la somme correspond à un angle
droit.

En optique, deux couleurs sont dites complémentaires si leur réunion, par synthèse additive, produit
du blanc.

Complémentarité

Définition de complémentarité

Etymologie : de complémentaire, lui-même dérivé de complément, issus du latin completus, rempli,


complété, achevé, accompli, complet, participe passé de complere, remplir, compléter, recruter
(militaire), achever, accomplir, parfaire.

La complémentarité est :
•le caractère de ce qui est complémentaire.
Exemples : la complémentarité de deux médicaments, de deux tempéraments.
Synonymes : dualisme, dualité, dyade.
•le lien d'interdépendance de deux phénomènes.
•la propriété qui fait que si une unité d'un bien économique est utilisée, cela conduit à
l'utilisation d'une certaine quantité d'un autre bien.

En psychologie, la complémentarité est une forme d'interaction entre deux personnes occupant des
positions différentes (ex : parent-enfant, médecin-patient, etc.) où le comportement de l'une complète
celui de l'autre.

En physique, le principe de complémentarité est le principe qui permet d'accepter la coexistence de


deux interprétations possibles de la matière, corpusculaire et ondulatoire. Par extension, il s'utilise dans
d'autres domaines où un même objet apparaît sous des formes différentes selon la méthode qui est
utilisée pour son étude.

En droit international, la complémentarité est le mode de relation qui existe entre la Cour Pénal
Internationale (CPI) et les juridictions nationales, assurant un équilibre entre leurs compétences
respectives. Cette complémentarité permet de respecter la souveraineté des Etats en leur conservant
un pouvoir étendu en matière de poursuite des crimes, qu'ils soient directement ou indirectement
concernés, la CPI ne jugeant que les cas les plus graves.

Monnaie locale complémentaire

Définition de monnaie locale complémentaire

Une monnaie locale complémentaire ou monnaie locale ou monnaie complémentaire est une
monnaie parallèle qui n'émane pas d'un gouvernement national et qui est destinée à être échangée
exclusivement dans une zone géographique limitée. Elle fonctionne en complément de la monnaie
nationale.

Ses objectifs sont :


•défendre les principes de l'économie sociale et solidaire,
•dynamiser l'économie locale en relocalisant la production,
•favoriser le lien social au travers une certaine éthique,
•éviter la spéculation.
Une monnaie locale complémentaire n'a pas cours légal et ne peut faire l'objet de spéculation.
Certaines d'entre elles peuvent être fondantes, c'est-à-dire perdre une partie de leur valeur au fil des
mois, ce qui favorise la circulation de l'argent. En effet, l'objectif est d'accélérer les échanges au niveau
local pour en faire bénéficier l'économie réelle (soutien à l'emploi, frein aux délocalisations).

Chaque projet de monnaie locale complémentaire a ses spécificités, comme par exemple :
•favoriser le lien social,
•promouvoir une autre forme de consommation (par ex : protéger les ressources naturelles)
•favoriser le fonds de roulement des entreprises,
•donner accès à davantage de biens sociaux.
Hormis en Argentine et en Suisse, le poids des monnaies locales complémentaires a toujours été
marginal dans l'économie globale. Elles rencontrent un succès plus particulièrement en période
de crise en permettant à l'économie locale de continuer à fonctionner et aux particuliers de satisfaire
leurs besoins les plus basiques.

L'environnement économique des monnaies locales est la "banque libre" créée par des chambres de
commerce, des municipalités, des associations, des entreprises, et/ou des commerçants. Son
utilisation pour produire une monnaie de rechange à l'usage d'une communauté remonte au moins
aux coopératives d'épargne et de crédit allemandes, dans les années 1800.

Quelques exemples de monnaies locales complémentaires :


•Wörgl (Autriche) pendant la Grande Dépression de 1932 à 1933 ;
•La Banque WIR (Suisse) fondée en 1934, fonctionnant encore et contribuant à la stabilité de
l'économie en temps de crise ;
•Argentine où de nombreuses monnaies locales sont apparues lors de la crise économique du
début des années 2000 ;
•Brésil : Le Palmas ;
•Autriche : Le Chiemgauer ;
•Les LETS (Local Exchange Trading System), Canada et Royaume-Uni ;
•La livre de Lewes (Angleterre) ;
•En France (liste non exhaustive) :
•L'Abeille, à Villeneuve-sur-Lot,
•Le Déodat, à Saint-Dié des Vosges,
•La Luciole, Sud Ardèche
•La Mesure, à Romans-sur-Isère.
•La Roue, en Vaucluse,
•Projet SOL, monnaie solidaire dématérialisée (supports électroniques seulement).

En France, les monnaies locales complémentaires s'inscrivent dans le cadre légal du Code monétaire
et financier. Leur légalité résulte du fait qu'il ne s'agit pas de création réelle de monnaie, mais d'une
substitution momentanée de la monnaie nationale de référence.

Principales critiques faites aux monnaies locales par leurs opposants :


•elles nuisent aux économies d'échelle et à l'avantage compétitif,
•elles peuvent servir de moyen d'évasion fiscale, TVA notamment.

theme Complémentarité

Définition de complémentarité

Etymologie : de complémentaire, lui-même dérivé de complément, issus du latin completus, rempli,


complété, achevé, accompli, complet, participe passé de complere, remplir, compléter, recruter
(militaire), achever, accomplir, parfaire.

La complémentarité est :
•le caractère de ce qui est complémentaire.
Exemples : la complémentarité de deux médicaments, de deux tempéraments.
Synonymes : dualisme, dualité, dyade.
•le lien d'interdépendance de deux phénomènes.
•la propriété qui fait que si une unité d'un bien économique est utilisée, cela conduit à
l'utilisation d'une certaine quantité d'un autre bien.

En psychologie, la complémentarité est une forme d'interaction entre deux personnes occupant des
positions différentes (ex : parent-enfant, médecin-patient, etc.) où le comportement de l'une complète
celui de l'autre.

En physique, le principe de complémentarité est le principe qui permet d'accepter la coexistence de


deux interprétations possibles de la matière, corpusculaire et ondulatoire. Par extension, il s'utilise dans
d'autres domaines où un même objet apparaît sous des formes différentes selon la méthode qui est
utilisée pour son étude.

En droit international, la complémentarité est le mode de relation qui existe entre la Cour Pénal
Internationale (CPI) et les juridictions nationales, assurant un équilibre entre leurs compétences
respectives. Cette complémentarité permet de respecter la souveraineté des Etats en leur conservant
un pouvoir étendu en matière de poursuite des crimes, qu'ils soient directement ou indirectement
concernés, la CPI ne jugeant que les cas les plus graves.

Complément, complémentaire
"Ne fais jamais quoi que ce soit à la légère ; et règle
uniquement tous tes actes d'après la réflexion,
complément nécessaire de la pratique."
Marc Aurèle - 121-180 - Pensées pour moi-même, IV

Définition de complément, complémentaire

Etymologie : du latin completus, rempli, complété, achevé, accompli, complet, participe passé
de complere, remplir, compléter, recruter (militaire), achever, accomplir, parfaire.

Le complément est ce qui s'ajoute à quelque chose pour la rendre complète, entière.
Synonymes : appoint, supplément, additif.
Exemples : complément alimentaire, complément d'enquête, complément de revenu.
En géométrie, le complément est ce qu'il faut rajouter à un angle pour obtenir un angle droit.

L'adjectif complémentaire qualifie ce qui :


•complète quelque chose,
•constitue le complément d'une autre chose de même nature,
•se complète, en parlant de choses ou de personnes.
Synonymes : supplémentaire, additionnel, subsidiaire, auxiliaire.
Exemples : des informations complémentaires, un numéro complémentaire, une retraite
complémentaire, une complémentaire santé, une monnaie locale complémentaire.

En géométrie deux angles complémentaires sont deux angles dont la somme correspond à un angle
droit.

En optique, deux couleurs sont dites complémentaires si leur réunion, par synthèse additive, produit
du blanc.

Interdépendance

Définition d'interdépendance

Etymologie : du latin inter, entre, parmi, avec un sens de réciprocité et dependere, dépendre de,
reposer sur.

La dépendance désigne les rapports qui lient certaines personnes, êtres vivants ou choses, et qui les
rendent nécessaires les uns aux autres. C'est aussi un état de sujétion, de subordination.

L'interdépendance est la dépendance réciproque, mutuelle. C'est l'état de personnes ou de choses


qui dépendent les unes des autres.
Synonymes : assistance mutuelle, complémentarité, corrélation, interaction, mutualité.

L'interdépendance est aussi un concept bouddhiste pour décrire le fait que tous les éléments de
la nature sont en interactions et dépendent les uns des autres pour exister.

L'interdépendance économique
L'interdépendance économique est le fait que les économies de deux ou plusieurs pays sont liées les
unes aux autres et qu'une décision ou un évènement dans un pays ou dans une partie du monde aura
des conséquences sur les autres économies.
L'interdépendance économique au niveau mondial s'est développée dans les années 1970-1980 avec
les politiques de libéralisation et d'ouverture économique. Elle est la conséquence des échanges de
biens et services entre pays, de la répartition internationale des processus de production, des
mouvements financiers et monétaires et des politiques économiques.

Plusieurs formes d'interdépendance sont distinguées :


•interdépendance structurelle : un événement économique touchant un pays affecte
automatiquement l'évolution économique de l'autre pays ;
•interdépendance des objectifs : la réalisation des objectifs de politique économique d'un pays
dépend de la réalisation des objectifs de politique économique des autres pays ;
•interdépendance des chocs exogènes : l'interdépendance des économies entraîne la
transmission entre elles des chocs qui viennent les frapper ;
•interdépendance stratégique : la politique économique optimale d'un pays dépend des
mesures prises par l'autre pays.

Subsidiarité
Principe de subsidiarité

Définition de la subsidiarité, le principe de subsidiarité

Etymologie : du latin subsidiarii, troupe de réserve, de subsidium, réserve, recours, appui.

La subsidiarité est le caractère de ce qui est subsidiaire, c'est-à-dire de ce qui s'ajoute à l'élément
principal pour le renforcer.

Principe de subsidiarité
En politique, le principe de subsidiarité est le principe selon lequel une responsabilité doit être prise
par le plus petit niveau d'autorité publique compétent pour résoudre le problème. C'est donc, pour
l'action publique, la recherche du niveau le plus pertinent et le plus proche des citoyens. Il conduit à
ne pas faire à un échelon plus élevé ce qui peut être fait avec la même efficacité à un échelon plus bas.
Le niveau supérieur n'intervient que si le problème excède les capacités du niveau inférieur (principe
de suppléance). Ce principe trouve son origine dans la doctrine sociale de l'Eglise catholique.

Dans la construction européenne, le principe de subsidiarité, est une règle de répartition des
compétences entre l'Union européenne et ses Etats membres. En dehors des domaines de
compétences qui lui sont propres, l'Union Européenne n'agit que si son action est plus efficace que
celle conduite au niveau des Etats ou des régions.

En matière de décentralisation, le principe de subsidiarité conduit l'Etat à déléguer certains de ses


pouvoirs aux collectivités territoriales lorsqu'il considère qu'elles sont mieux à même de les assumer,
compte tenu de leur proximité aux citoyens. A l'inverse certaines missions remontent ou restent
naturellement au niveau de l'Etat : diplomatie, défense, police, justice, recherche
fondamentale, infrastructures de base, solidarité et cohésion nationale...

Le principe de subsidiarité s'oppose au jacobinisme.

Compliance

Définition de compliance

Etymologie : de l'anglais compliance, acquiescement, conformité, dérivé de comply, se conformer,


respecter, se soumettre, de l'ancien français complir, complaire, se conformer.

En médecine, la compliance est :


•l'aptitude d'une cavité organique à changer de volume, sous l'effet d'une variation de pression.
Exemple : compliance des poumons.
Synonymes : distensibilité, souplesse.
•l'attituded'un patient qui suit correctement ses prescriptions médicamenteuses.
Synonyme : observance.

En robotique, la compliance est la capacité d'un manipulateur à avoir un comportement souple, à


s'adapter à son environnement.

En gestion ou management d'entreprise, la compliance désigne la qualité de ce qui est conforme.


Synonymes : conformité, conformation.
Exemple : conformité d'un produit par rapport à sa spécification technique.
Les "programmes de compliance" sont des démarches proactives qui visent à s'assurer que l'ensemble
des salariés et des dirigeants respectent les normes applicables à l'entreprise ainsi que les valeurs et
l'éthique promus par celle-ci. La finalité est la préservation de l'image et de la réputation de l'entreprise.
Les sources de la compliance sont les lois nationales, européennes et internationales, ainsi que les
textes en vigueur dans le secteur d'activité concerné.

La compliance s'applique dans de multiples domaines : sécurité des produits, droit de la concurrence,
conditions de travail, prévention des risques, responsabilité sociale de l'entreprise, conflits d'intérêts,
délits d'initiés, protection de l'environnement, protection des données, etc.

theme Comportement
Comportement civique

"Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur


comportement borné entre eux."
Karl Marx - 1818-1883 - L'idéologie allemande, 1845-1846

Définition de comportement

Etymologie : dérivé du verbe comporter, du latin comportare, transporter dans le même lieu, amasser,
réunir.

Le comportement est la manière de se comporter, d'être, d'agir ou de se conduire pour un être


humain. Par analogie, le terme comportement s'applique à l'animal en tant qu'organisme doté d'un
système nerveux.
Synonymes : agissement, allure, attitude, conduite, manière.
Exemples : avoir un comportement suspicieux, amoral.

En psychologie, le comportement désigne l'ensemble des réactions d'un individu qui peuvent
être observées dans son environnement et lorsqu'il est placé dans des circonstances particulières.
Exemples : la psychologie du comportement, un comportement inadapté, les troubles du
comportement.

Comportement civique
Le comportement civique d'un individu est un comportement qui prouve son civisme et sa qualité
de bon citoyen, fondés en particulier sur le respect des lois et des obligations envers les autres
individus, l'Etat et les institutions de la société.
Synonymes : comportement citoyen, civilité.
Terme antinomique : incivilité.

Béhaviorisme

Définition de béhaviorisme

Etymologie : francisation du mot américain behaviorism, formé à partir de behavior (behaviour en


orthographe britannique), comportement, avec le suffixe -isme.

Le béhaviorisme (ou behaviorisme) est un courant de la psychologie selon lequel celle-ci doit se
limiter à l'étude du comportement à l'exclusion de l'intériorité, de la conscience, en considérant que les
conduites humaines sont des réponses à des stimuli. En conséquence, la psychologie ne doit
s'intéresser qu'aux interactions de l'individu avec son milieu, c'est-à-dire ce qui peut être observé et
expérimenté empiriquement,
Variantes : béhavioralisme, behaviouralisme, behaviourisme.
Synonyme : comportementalisme.

Apparu aux USA au début du XXe siècle, notamment avec les travaux du psychologue américain John
Broadus Watson (1878-1958), le béhaviorisme a été le courant dominant de la psychologie
scientifique jusque vers les années 1950. Il est la conséquence de l'affirmation de
l'influence prépondérante des facteurs de l'environnement plutôt que des éléments innés.
"[.] il a mis au centre de ses recherches les problèmes de l'apprentissage, souvent dans ses
formes élémentaires comme le conditionnement. Mais il a aussi témoigné beaucoup d'intérêt
pour les phénomènes de motivation. Il a contribué au renouvellement des problématiques non
seulement dans tous les domaines de la psychologie, y compris la psychologie sociale, mais
aussi dans les sciences sociales, la linguistique, la sociologie, etc." (Larousse)
Cependant son refus de prendre en compte les phénomènes internes fait du behaviorisme une théorie
de plus en plus contestée notamment par le cognitivisme qui l'a supplantée. Il est utilisé de nos jours
dans l'analyse appliquée du comportement (Applied Behavioral Analysis / ABA),
Citoyenneté

Définition de citoyenneté

Etymologie : de citoyen qui vient du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme
membre d'une société, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la
vie politique.

La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté
donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer
à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple
résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote.

Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social,
notamment par l'égalité des droits qui lui est associée.

La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique,
fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves,
les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration)
et pouvaient posséder la terre.

En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement
de l'Ancien Régime dans lequel les Français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant
aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis.
Civilité

Définition de civilité

Etymologie : du latin civilitas, sociabilité, courtoisie, lui-même issu du latin civis, citoyen.

Le terme civilité désigne l'ensemble des règles et des comportements de la vie en communauté tels
que la politesse, la courtoisie, le savoir-vivre. La civilité est l'affichage du caractère pacifique d'une
personne dans ses relations à autrui, notamment dans la façon d'entrer en contact, et du respect que
l'on a pour son interlocuteur. Elle montre également l'appartenance à une même communauté,
communauté humaine au minimum. Le mot civilité est cependant peu utilisé, tandis que son
contraire, incivilité, est de nos jours d'un usage beaucoup plus fréquent.

Au pluriel, les civilités sont les actes et les paroles qui sont considérés comme des témoignages de
politesse : faire des civilités. Elles sont fondées sur le respect et la reconnaissance d'autrui et sont
appropriées aux différentes situations sociales.

Synonymes ou termes similaires : affabilité, amabilité, aménité, courtoisie, galanterie, éducation,


hommage.

Manquer de civilité : se comporter comme un malotru. Voir incivilité.

Civisme

Définition du civisme

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour
la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette
collectivité, à ses conventions et à ses lois.

Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".

Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant
que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.

Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
•de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
•de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés.
Economie comportementale

Définition d'économie comportementale

L'économie comportementale (behavioral economics) est un domaine de la science économique qui


a pour objectif de décrire et d'expliquer les anomalies de comportement des êtres humains par
rapport à des choix rationnels. Elle met en application les enseignements de la psychologie
humaine sur les décisions économiques en s'appuyant sur des expérimentations en laboratoire ou
sur le terrain.

Développée à partir de la fin du XXe siècle, l'économie comportementale a été reconnue par le "prix
Nobel" d'économie en 2002 attribué à Daniel Kahneman, psychologue et économiste américano-
israélien, pour ses travaux sur la théorie des perspectives, base de la finance comportementale.

L'économie comportementale met en évidence le rôle des émotions, des erreurs de jugement (ou biais
cognitifs), des facteurs personnels et des normes sociales dans les processus décisionnels, souvent en
dehors de toute rationalité. Elle diffère en cela des modèles de l'économie classique qui supposent que
la prise de décision par les agents économiques résulte d'un comportement purement rationnel basé
notamment sur la recherche du gain et de la satisfaction de ses propres intérêts.

Exemples de comportements non rationnels :


•le conformisme,
•la peur du risque,
•la prise de risque excessive,
•le biais en faveur du présent (time inconsistency) au détriment du long terme.

L'économie comportementale intervient dans différents domaines de l'économie :


•le fonctionnement des marchés (biens, financiers, etc.),
•les choix de consommation et d'épargne,
•le marché du travail,
•l'organisation industrielle,
•les choix politiques (fiscalité, environnement, santé, etc.)
Elle a des conséquences sur le marketing par les informations qu'elle apporte sur le comportement et
la psychologie des consommateurs.
Comptabilité

Définition de comptabilité

Etymologie : dérivé de comptable, du latin computare, calculer, compter, énumérer, prendre en


compte, faire entrer en compte.

Le terme comptabilité désigne :


•l'action et la technique d'enregistrement de tenue de comptes qui permettent de déterminer de
manière détaillée des entrées et des sorties financières pour une entreprise, une organisation,
une collectivité publique, une nation, etc. La comptabilité est un outil indispensable pour
connaître et comprendre les phénomènes financiers d'une activité : résultats
financiers, pertinence d'une décision, valeur du patrimoine, réponse aux obligations légales,
statistiques interentreprises, etc.
•par métonymie, l'ensemble des comptes et des livres comptables d'une entité économique.
Synonyme : comptes.
•le service chargé de la comptabilité,
Exemple : le chef de la comptabilité.
•les locaux où est installé le service de comptabilité.
Exemple : la comptabilité est au 3ème étage.
•par extension, le décompte détaillé d'une activité ou de quelque chose qui n'est pas évaluée en
argent.

La comptabilité générale ou comptabilité financière enregistre tous les flux financiers d'une
entreprise avec des tiers. Elle permet d'analyser sa performance et de connaître son patrimoine. Elle
produit des documents de synthèse (comptes annuels) : compte de résultat, bilan, annexe.
En France : Article L123-12 du Code du commerce
"Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à l'enregistrement
comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Ces mouvements sont
enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la valeur des
éléments actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et
de l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe, qui
forment un tout indissociable."

La comptabilité nationale est la représentation simplifiée et quantitative de l'activité économique d'un


pays pour une période donnée. Elle est accompagnée d'indicateurs comme le PIB, le PNB, la balance
des paiements, etc.
Theme Concertation

Définition de concertation, se concerter

Etymologie : du latin concertatio, querelle, dispute, discussion, débat, dérivé de concertare, lutter en
paroles, discuter, se quereller.

Le verbe se concerter signifie s'entendre avec une ou plusieurs personnes pour agir de concert, en vue
d'une prise de décision, de la réalisation d'une affaire, d'une intrigue, d'un projet, etc.
Synonymes : s'accorder, s'entendre.

La concertation est le fait de se concerter. C'est une pratique qui consiste à rechercher un accord,
une entente, en vue d'une prise de décision ou d'un projet commun, entre toutes les personnes
concernées, qu'elles aient des intérêts convergents, complémentaires ou même divergents.
Synonymes : accord, entente, collusion, concorde, connivence.

La concertation, qui n'aboutit pas obligatoirement à une décision mais vise à la préparer, doit être
distinguée de la négociation, ainsi que de la consultation (où seul l'avis est demandé).

Une politique de concertation est un mode de fonctionnement, d'administration, de gouvernement,


de gouvernance, qui associe les administrés, les citoyens, les salariés ou leurs représentants en les
consultant et en élaborant avec eux les projet de décisions qu'ils auront à appliquer et dont ils auront à
supporter les conséquences. Elle repose sur un dialogue coopératif entre toutes les parties prenantes
pour obtenir une vision collective en vue d'une décision ou d'une action.

Exemple de concertation définie par la loi :


Article L300-2 du Code de l'urbanisme :
"Font l'objet d'une concertation associant, pendant toute la durée de l'élaboration du projet, les
habitants, les associations locales et les autres personnes concernées :

1. L'élaboration ou la révision du schéma de cohérence territoriale ou du plan local


d'urbanisme ;
2. La création d'une zone d'aménagement concerté ;
3. Les projets et opérations d'aménagement ou de construction ayant pour effet de
modifier de façon substantielle le cadre de vie, notamment ceux susceptibles
d'affecter l'environnement, au sens de l'article L. 122-1 du code de l'environnement,
ou l'activité économique, dont la liste est arrêtée par décret en Conseil d'Etat.
4. Les projets de renouvellement urbain."
Coopération

Définition de la coopération

Etymologie : du latin cum, avec, et operare, faire quelque chose, agir.

Sens général
La coopération est l'action de coopérer, de participer à une oeuvre, à un projet commun. La
coopération est la capacité de collaborer à cette action commune ainsi que les liens qui se tissent
pour la réaliser.

La coopération est un mode d'organisation sociale qui permet à des individus ayant
des intérêts communs de travailler ensemble avec le souci de l'objectif général. Elle nécessite un
certain degré de confiance et de compréhension.

La coopération peut prendre des formes multiples :


•spontanées et informelles entre deux ou plusieurs individus,
•dans des structures économiques (coopératives, mutuelles),
•par des comportements d'économie solidaire,
•dans des réseaux à distance : développement de logiciels (Linux), encyclopédie libre
(Wikipédia)...
La coopération est antagoniste à la concurrence.

Sens politique internationale


La coopération est une politique d'aide économique, financière, culturelle et technique, mise en
oeuvre à l'échelle internationale entre les pays industrialisés et les pays en développement.

La coopération multilatérale s'appuie sur des organismes internationaux comme l'OCDE, le PNUD,
la FAO, l'OMC.
Médiation, médiateur

Définition de médiation, médiateur

Etymologie : du latin mediatio, médiation, intervention, dérivé de medium, moyen, milieu, lien.

Une médiation est une entremise qui a pour objectif de faciliter un accord, un accommodement
entre des personnes ou des parties qui ont un différend.
Synonymes : arbitrage, conciliation, entremise, interposition.

Exemples de champ d'application de la médiation pour régler des différends :


•entre particuliers (personnes physiques ou / et personnes morales) en matière civile,
•entre particuliers et personnes morales (médiation consumériste),
•dans les entreprises (médiation d'entreprise),
•économiques interentreprises (médiation économique),
•entre les services publics et leurs usagers,
•dans le domaine de l'environnement (médiation environnementale)...

La médiation est aussi le fait de servir d'intermédiaire, notamment en matière de communication.

En droit international, une médiation est une tentative pacifique de trouver un accord entre deux pays
qui ont un différend ou qui sont en guerre. Elle consiste à recourir à des médiateurs (ex : de l' ONU)
chargés d'éviter un conflit ou de mettre un terme aux hostilités.
Synonymes : conciliation internationale, bons offices.

Une médiation armée est l'intervention d'une puissance destinée, au moyen d'une menace militaire
forte, à aboutir à un accord entre deux belligérants en conflit.

En France, la médiation pénale est une mesure alternative aux poursuites pénales, mise en place par
la loi du 4 janvier 1993. Elle est décidée avant toute poursuite par le procureur de la République et
concerne les petits délits. Un médiateur intervient comme un délégué du procureur. Il peut dresser et
signer un procès-verbal qui est nommé "réquisition" et qui vaut jugement ayant force exécutoire.

La "médiation citoyenne" a pour but de résoudre les différends de voisinage en faisant appel à des
personnes extérieures, sans passer par le système judiciaire. Elle est mise en place par
des associations qui font intervenir des médiateurs bénévoles.
Autres noms : médiation sociale, médiation de quartier.

Un médiateur est :
•une personne chargée d'une médiation, qui s'entremet entre des personnes ou des partis
ayant un différend en vue d'aboutir à une conciliation.
•celui qui sert d'intermédiaire.
Négociation
"Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y
a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et
donner l'espoir là où règne le désespoir."
Nelson Mandela - 1918-2013

Définition de négociation

Etymologie : du latin negotiatio, négoce, commerce, entreprise commerciale.

La négociation est l'action de négocier, c'est-à-dire de :


•traiter une affaire avec quelqu'un, de faire du négoce,
•discuter sur les conditions d'un arrangement afin de parvenir à un accord ou
une convention satisfaisante pour toutes les parties, que ce soit dans le domaine privé
ou public.
Exemple : négociation entre une centrale d'achat de la grande distribution et un producteur.
•par extension, engager avec la partie adverse des pourparlers en vue de mettre un terme à un
différend ou à un conflit ou de rédiger un texte commun, notamment au niveau international.
Exemple : négociation pour un accord de paix.
•discuter entre partenaires sociaux pour parvenir à un accord sur un sujet de politique
économique et sociale.
Exemple : les négociations salariales.

La négociation est un processus qui se traduit par la confrontation d'intérêts matériels ou quantifiables
incompatibles pour deux ou plus interlocuteurs, en général, durant un laps de temps déterminé. Pour
que la négociation aboutisse les différents interlocuteurs doivent réaliser
des concessions mutuelles afin de rendre compatibles les différents intérêts en jeu.
"La négociation peut aboutir à un échec ou à un accord. Dans ce dernier cas, une négociation qui se
déroule en mode coopératif conduit généralement à un accord dans lequel les deux parties s'estiment
gagnantes (gagnant-gagnant). En revanche, si la négociation se déroule en mode compétitif ou
distributif, l'accord risque d'être gagnant-perdant et instable, voire perdant-perdant." (Wikipédia /
négociation)

Avec l'arbitrage et la médiation, la négociation est un moyen d'action alternatif à des moyens
plus coercitifs (application stricte de la loi, pression, usage de la force).

Par métonymie, le terme négociation désigne aussi les discussions, les échanges qui ont lieu pour
parvenir à un accord.
Exemple : S'asseoir à la table des négociations.
Synonymes : discussion, marchandage, pourparlers, tractation.
En finance, la négociation est le transfert de la propriété d'une valeur ou d'un effet de commerce à
un tiers par l'intermédiaire d'un agent de change ou d'un courtier ou bien directement par contrat.

Participation

Définition de participation

Etymologie : du latin participare, participer, prendre part à, avoir sa part de, partager, répartir

La participation est l'action de participer, de prendre part à quelque chose.


Exemple : participation à une discussion.

En politique, la participation désigne les différents moyens qui permettent aux citoyens de contribuer
aux décisions concernant une communauté. Elle est plus particulièrement recherchée dans les
domaines de l'urbanisme et de l'environnement.

La participation d'une entreprise dans une autre est le pourcentage du capital qu'elle détient dans
cette dernière.

La participation aux bénéfices


En France, la participation est un dispositif légal, obligatoire pour les entreprises d'au moins 50
salariés, facultatif pour les autres, qui prévoit la distribution d'une partie des bénéfices aux salariés.
Cette distribution est conditionnée par la signature d'un accord entre la direction de l'entreprise et les
organisations représentatives du personnel. Elle peut être réalisée sous la forme d'un versement
financier ou d'une distribution d'actions.
Theme Concession
Raisonnement concessif
"En diplomatie, l'ultimatum est la dernière exigence avant les concessions."
Ambrose Gwinett Bierce - 1842-1914 - Le Dictionnaire du Diable, 1906

Définition de concession et raisonnement concessif

Etymologie : du latin concessio, action de céder à, action de se retirer devant quelqu'un, action
d'accorder, concession, attribution, consentement, permission.

Une concession est :


•l'octroi, l'attribution d'un bien, d'un droit ou d'un privilège fait par un pouvoir régulier à quelqu'un
de rang inférieur au titre de grâce ou de faveur ou à des particuliers moyennant certaines
charges et obligations.
Synonymes : octroi, autorisation, habilitation, permission.
En particulier :
•Terres données par un Etat à un colon afin de les mettre en valeur.
•Place accordée dans un cimetière. Exemple : Concession à perpétuité.
•Acte par lequel un pouvoir public confère à une entreprise des droits et avantages
particuliers sur le domaine public, en contrepartie de charges et obligations (gestion
d'un service public, réalisation et exploitation d'un ouvrage public, etc).
Exemples : concession d'autoroute, concession minière, concession de service public.

•par métonymie, le terrain, l'exploitation ou le bien qui fait l'objet de la concession.


Exemple : être enterré dans la concession familiale.
•par analogie, un accord entre un fabricant ou le titulaire d'un droit (brevet d'invention, droit
d'auteur, etc.) et une entreprise ou un détaillant qui accorde à ce dernier, sous certaines
conditions un droit exclusif.
Exemples : concession de droit de publication, concession automobile.
Synonymes : agrément, autorisation, licence.
•au sens figuré, action de renoncer à une opinion, à une prétention ou à un droit à l'occasion
d'une discussion, d'un débat, d'une négociation.
Exemple : faire des concessions mutuelles pour trouver un accord.
Synonymes : compromis, consentement, acquiescement.
•une figure de rhétorique qui consiste à accepter un argument ou une objection de son
adversaire afin d'en tirer par la suite un avantage plus important.

L'adjectif concessible qualifie ce qui peut être concédé, accordé, faire l'objet d'une concession.

Le concessionnaire est celui qui a obtenu une concession d'exploitation de terrain, de service public,
de travaux publics à exécuter et par extension, de commercialisation des produits d'un fabricant.
Exemple : un concessionnaire automobile.

Le concédant est celui qui accorde la concession.


Raisonnement concessif
Dans une argumentation, le raisonnement concessif consiste, dans un premier temps, à feindre
d'admettre la validité d'une partie des arguments ou des idées de la thèse adverse, pour pouvoir mieux
les réfuter par la suite en leur opposant d'autres arguments. Cela permet de revenir à la thèse initiale et
de maintenir son point de vue. Cela permet de ne pas montrer trop explicitement à son interlocuteur
qu'il se trompe et l'amener à appréhender la question selon un autre point de vue.
Exemple : Certes, je concède que vous avez raison sur ce point, mais...

Pensée de groupe

Définition de pensée de groupe

L'expression pensée de groupe (ou groupthink en anglais) a été créée en 1971 par l'américain Irving
Janis (1918-1990), chercheur en psychologie, pour décrire un phénomène néfaste qui peut intervenir
dans le mode de pensée et la prise de décision au sein d'un groupe. Le choix effectué par le groupe
donne l'illusion d'une décision pertinente et d'un accord global entre les membres sans que la
situation soit appréhendée de façon réaliste.
Irwin Janis en donne cette définition : "Un mode de pensée dont les gens usent lorsqu'ils sont
profondément impliqués dans un groupe uni, quand le désir d'unanimité des membres
outrepasse leur motivation à concevoir d'autres solutions de façon réaliste, au détriment de la
personnalité des individus".
La pensée de groupe est parfois appelée pensée groupale ou effet Janis. Elle conduit à des décisions
mauvaises ou inadaptées alors qu'à titre personnel tout ou partie des membres du groupe auraient
effectués un autre choix. Ce phénomène paradoxal est dû au fait que chaque individu essaie
de conformer son avis à ce qu'il croit être l'opinion consensuelle du groupe. En effet, il est plus
important pour lui de préserver la cohésion du groupe et d'éviter les conflits que de faire des choix
pertinents. L'individu se persuade que la décision du groupe est un compromis pour lequel chaque
membre a fait des concessions.

Outre des décisions inappropriées, la pensée de groupe peut engendrer de la frustration ou de la


démotivation et prendre des formes extrêmes avec, par exemple, des décisions totalement
irrationnelles ou des effets de foule.

Les symptômes de la pensée de groupe :


•L'illusion de l'invulnérabilité : le groupe se croit spécial et intouchable ;
•La rationalisation collective : le groupe se considère davantage soudé quand il justifie
collectivement ses actions ;
•La croyance en la supériorité morale et intellectuelle du groupe : il a alors tendance à ignorer
sa propre immoralité ou ses faiblesses ;
•L'opposant est transformé en stéréotype : il est considéré avec partialité ou avec des préjugés,
ses opinions sont ignorées ;
•La pression de la conformité : pour que les individus s'alignent sur la volonté du groupe, sinon
ils sont ostracisés, voire sanctionnés ou expulsés ;
•L'autocensure : les individus préfèrent taire leurs opinions divergentes, plutôt que de se mettre
en désaccord avec le groupe ; leurs avis sont modérés ou ambigus ;
•L'illusion de l'unanimité : les dissensions internes sont masquées et semblent inexistantes ;
•Des gardiens de la pensée auto-désignés : certains membres s'emploient activement à
protéger le groupe de toute dissidence ou opinion contraire.

Raisonnement
"... il est important qu'il sache [l'enfant] comprendre la nature des choses,
devienne capable de faire un raisonnement, d'apprendre à vérifier et
discuter une hypothèse, autrement dit de résister à toute forme d'éducation
qui serait un endoctrinement. Car je suis tout de même très heurté de
savoir qu'on dresse des enfants à partir de cinq ans à réciter par coeur des
sourates du Coran. Cette capacité de raisonnement que je propose, vaut...
de l'enfant à l'énarque."
Georges Charpak - 1924-2010 - article du "Monde des Religions", Juillet-Août
2004

Définition de raisonnement

Etymologie : dérivé de raisonner, lui-même dérivé de raison, issu du latin ratio, raison, considération,
raisonnement; argumentation; ce qui est fondé sur la raison.
•Le raisonnement est l'action ou la faculté de raisonner, l'exercice de la pensée et la manière de
l'exercer. Il se traduit par la capacité à analyser le réel et à le comprendre, à percevoir les
relations entre les êtres ou les objets. C'est aussi la capacité de connaître, de juger, de
convaincre.
Le raisonnement s'oppose à l'intuition, aux sentiments, à l'émotion.
Synonymes : argument, argumentation, démonstration, dialectique.
•Le raisonnement désigne le processus cognitif par lequel on relie des propositions, des faits,
des arguments, des jugements qui s'enchaînent pour en déduire une nouvelle proposition,
appelée conclusion, en utilisant les principes de la logique. (Cf. inférence)
Synonymes : argumentation, déduction, syllogisme.
•Le raisonnement est aussi l'ensemble des arguments utilisés dans une discussion ou un
discours dans le but de convaincre, de démontrer ou de prouver quelque chose.
Synonymes : arguments, argumentation, preuves.
theme Concept
"Les savants doivent utiliser les concepts les plus simples pour parvenir à
leurs résultats et exclure tout ce qui ne peut être perçu par les sens."
Ernst Mach - 1838-1916

Définition de concept

Etymologie : du latin conceptus, conçu, rédigé, formulé, déclaré solennellement, participe passé du
verbe concipio, prendre ensemble, réunir, contracter, concevoir, lui-même composé du préfixe con-, et
de capio, prendre.

Un concept est une idée abstraite et générale qu'on se fait de quelque chose en exprimant
l'essence de sa réalité. C'est une représentation mentale rationnelle, une généralité, conçue par
l'esprit et exprimée par des mots.
Exemples : le concept de liberté, le concept de vérité, le concept de nature.
Synonymes : abstraction, pensée, essence, idée, notion, conception.

Lorsqu'il se rapporte à des choses matérielles, le concept est la représentation abstraite d'un objet ou
d'un ensemble d'objets dont on extrait par généralisation les caractéristiques communes ou
invariantes. Cette abstraction permet de rattacher au concept les diverses perceptions que l'on peut
avoir de ces objets et d'en organiser les connaissances.
Exemples : le concept de table, le concept de chat, le concept d'arbre.
Synonymes : catégorie, classe, schème.

En linguistique, un concept (ou signifié) est le sens d'un mot, alors que le mot constitue le signifiant.

En marketing, un concept est l'ensemble des caractéristiques d'un nouveau projet industriel ou
commercial.
Exemple : le concept d'une nouvelle gamme de produits.
Essence
"Les petits-bourgeois qui le lisaient (Sartre) avaient eux aussi perdu leur foi
dans la paix éternelle, dans un calme progrès, dans des essences
immuables; ils avaient découvert l'Histoire sous sa figure la plus affreuse."
Simone de Beauvoir - 1908-1986 - La Force des choses, 1963

Définition de essence

Etymologie : du latin essentia, essence, nature d'une chose, dérivé du verbe esse (sum), être, exister.

Le terme essence désigne :


•dans le langage courant, le caractère ou la qualité, la nature propre d'un être, ce qui
en constitue le fondement.
Synonymes : nature, esprit, quintessence
Exemple : il est égoïste par essence (par définition, par nature).
•par extension, l'ensemble des caractères constitutifs de quelque chose, ce qu'il y a de plus
important, de plus fondamental dans quelque chose, ce qui fait qu'elle est ce qu'elle est.
Synonymes : essentiel, âme, substance, quintessence.
Exemple : cette idée est l'essence du livre.
•en philosophie et en théologie, ce qu'est un être, ce qui en constitue la nature première et
permanente, indépendamment de ce qui lui arrive dans son existence. De nature idéale
ou conceptuelle, l'essence s'oppose à l'existence, à ce qui relève de l'accident.
Synonyme : la nature profonde.
Exemples : L'essence de la vie, connaître l'essence des choses,
En théologie, l'essence première ou la divine essence est ce qui est la cause de tout, c'est-à-
dire Dieu. L'essence seconde est ce qui en est dérivé, c'est-à-dire les créatures.
•en botanique, une espèce en parlant d'un arbre, qui prédomine sur un domaine, dans une
forêt.
Synonyme : espèce.
Exemple : les différentes essences d'une forêt.
•en chimie et pharmacie, un extrait concentré et épuré de certaines substances végétales
obtenu par distillation. On parle plutôt d'huile essentielle.
Synonymes : arôme, extrait, concentré, huile, parfum, baume.
•en chimie, un liquide inflammable, dérivé du pétrole raffiné, utilisé comme carburant ou comme
solvant.
Synonymes : carburant, combustible, hydrocarbure.
Représentation
"Une idéologie est un complexe d'idées ou de représentations qui passe
aux yeux du sujet pour une interprétation du monde ou de sa propre
situation, qui lui représente la vérité absolue, mais sous la forme d'une
illusion par quoi il se justifie, se dissimule, se dérobe d'une façon ou d'une
autre, mais pour son avantage immédiat."
Karl Jaspers - 1883-1969

Définition de représentation

Etymologie : du latin repraesentatio, représentation, action de replacer devant les yeux de quelqu'un.

Sens général
La représentation est l'action de représenter quelque chose, de le rendre présent, de le mettre devant
les yeux, ainsi que le résultat de cette action. Le sens du mot représentation varie sensiblement selon
le contexte.

Sens 1
1.1 - Action de concevoir ou de rendre sensible, présente à l'esprit, quelque chose, quelqu'un ou une
idée au moyen d'un substitut, d'un artifice, d'une figure ou d'un symbole.
Exemples : Le langage est la représentation de la pensée. L'écriture est la représentation du langage.
Une carte est une représentation graphique d'un territoire.
Synonymes : image, reproduction, symbole, description, figuration, incarnation.

1.2 - Ce substitut lui-même, l'image, la figure ou le symbole qui permet de représenter un phénomène,
un concept, une idée.
Exemple : une représentation graphique du taux de chômage.
•Dans les arts
Action de représenter des objets, des personnages ou des idées par les arts (peinture,
sculpture, dessin, gravure, littérature, etc.)
Exemples : la représentation d'une nature morte, une représentation fidèle de Jules César, la
description d'une scène, d'un objet ou d'une personne dans une oeuvre littéraire.
Synonymes : image, portrait, caricature, dessin.
•Dans les arts vivants
Action de représenter, de jouer une pièce de théâtre, un ballet, un opéra, un spectacle de
cirque, de music-hall, etc. sur une scène, en direct et devant un public. Par métonymie, la
représentation désigne le spectacle lui-même.
Exemple : Cette comédie en est à sa centième représentation.
Synonymes : séance, spectacle, exhibition.
•Droit de représentation : Droit de communiquer directement auprès du public une oeuvre
artistique au moyen d'interprètes (représentation lyrique, dramatique, théâtrale...) ou au moyen
de supports matériels (disques, films, livres, émission de radio ou de télévision)?
•En société
Manière de vivre d'une personne éminente par son rang social, sa dignité, sa fortune, ainsi que
d'une personne qui se comporte comme dans une représentation théâtrale, soumise aux
regards du public.
Etre en représentation : Adopter en public une attitude ou un comportement visant
à donner aux autres une certaine opinion de soi, à paraître sous un certain jour, à
se faire valoir, à afficher un rang social, à se montrer là où il convient d'être vu.

•En philosophie
Action qui permet de rendre quelque chose présent à l'esprit, de reproduire en lui des images,
de concrétiser une pensée, au moyen des sens ou de la mémoire.
Synonymes : perception, projection, évocation, impression, vision, image.
•En psychologie
Image mentale mémorisée que se fait un sujet à propos d'une pensée, d'un concept, d'une
situation, d'une scène, d'un objet, d'une personne, etc. On parle de représentation mentale.
•En sociologie
Voir la définition de la représentation sociale.pr
•En fiscalité
Les frais de représentation sont les dépenses engagées par un dirigeant de société ou un
salarié, pour solliciter ou conserver des clients (Exemples : frais de transport, de restauration,
d'hébergement, de divertissement). Elles sont déductibles des bénéfices sous certaines
conditions, avec des particularités selon les professions.

Sens 2
Action ou fait d'agir ou de parler au nom d'une ou plusieurs personnes, de les représenter. C'est aussi
la qualité de celui (le représentant ou mandataire) qui est autorisé à ternir la place d'une autre
personne (le représenté ou mandant) et à agir en son nom.
•En politique
Action de représenter des électeurs, d'être leur mandataire dans une assemblée élective pour
exercer leurs droits et défendre leurs intérêts.
Exemple : les élections à la "proportionnelle" favorisent la représentation des minorités.

Par extension, la représentation est l'ensemble des personnes qui représentent une collectivité.
Représentation nationale ou parlementaire : Ensemble des représentants
du peuple et les pouvoirs dont ils disposent, Assemblée nationale.
La représentation parlementaire d'un parti politique est l'ensemble des
parlementaires issus de ce parti.

Théorie de la Représentation : Théorie élaborée pendant la Révolution française


par Emmanuel-Joseph Sieyès (1748-1836). Elle est fondée sur le principe de la
souveraineté nationale et la méfiance envers le peuple. Elle s'oppose à la
démocratie directe. Pour Sieyès, "les citoyens qui se nomment des représentants
renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n'ont pas de volonté
particulière à imposer. S'ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État
représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays
qui n'est pas une démocratie (et la France ne saurait l'être), le peuple ne peut
parler, ne peut agir que par ses représentants." (Discours du 7 septembre 1789).
•En droit privé
Action ou fonction qui consiste, pour une personne (le représentant ou mandataire), à accomplir
un acte ou à agir en justice au nom d'une autre personne (le représenté ou mandant). La
représentation peut avoir plusieurs origines : loi, décision de justice, convention, statut, etc.
•En droit des affaires, du commerce
Action d'obtenir, de recueillir des affaires pour le compte d'un commerçant ou d'une entreprise
commerciale, d'une marque. Métier du représentant de commerce, du VRP.
Exemple : faire de la représentation en électroménager

Sens 3
Action ou fait de rendre présent quelqu'un ou quelque chose par son existence, par sa propre présence
; être le représentant de quelqu'un ou de quelque chose.
•En droit successoral
Lors d'une succession, la représentation est un procédé juridique qui permet à des héritiers de
prendre la place d'ascendants prédécédés et d'exercer les droits de ces derniers en les
représentant. Exemple : figurer sur la succession de son grand-père, avec sa tante, par
représentation de son père décédé avant son grand-père.

Sens 4
En droit administratif, synonyme de présentation.
Exemples : Représentation d'acte (Présentation d'un acte pouvant servir de titre ou de preuve),
représentation des livres de commerce.

Theme Concordance majoritaire


Concordance des majorités

Définition de concordance majoritaire

En France, sous le régime de la Ve République, on appelle concordance


majoritaire (ou concordance des majorités) une période pendant laquelle la majorité des sièges de
l'Assemblée nationale est détenue par des députés du parti qui soutient le président de la République.
Le cas opposé est celui de la cohabitation.

En période de concordance majoritaire, le président de la République est entièrement libre du choix


du Premier ministre, du fait de ses pouvoirs propres (article 8 de la Constitution), tandis qu'en période
de cohabitation, même si juridiquement il est également libre du choix, il doit cependant tenir compte de
la majorité à l'Assemblée nationale.

La concordance majoritaire confère donc au chef de l'Etat un rôle éminent dans les institutions et le
fonctionnement de la République. Vers lui convergent à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
Bien que ce ne soit pas prévu par la Constitution, le président de la République, investi de la légitimité
démocratique et de son pouvoir de révocation, peut imposer ses vues au gouvernement. De fait, dans
la pratique, il est le véritable chef de l'exécutif et le Premier ministre joue un rôle de bouclier pour le
chef de l'Etat. Par le programme sur lequel il s'est fait élire ou les directions qu'il donne à sa politique, il
oriente le travail législatif.

Fait majoritaire

Définition du fait majoritaire

En France, en droit constitutionnel, le "fait majoritaire" est la situation où


le gouvernement est soutenu par une majorité parlementaire nette et stable. Lorsqu'il y a
concordance entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire, on parle de concordance
majoritaire. Dans le cas contraire, en situation de cohabitation, le fait majoritaire est dit imparfait.

Le fait majoritaire est l'une des caractéristiques du régime de la Vème République qui tend à favoriser
l'émergence d'une nette majorité, contrairement à la IVe République et une bipolarisation de la vie
politique.

L'élection des députés au scrutin uninominal à deux tours permet d'écarter les partis qui ont des scores
trop faibles et favorise les grandes formations politiques. Ce mode de scrutin facilite la création d'une
majorité stable à l'Assemblée nationale. Il en résulte un phénomène de bipolarisation, spécifique à la
Ve République, avec une opposition droite gauche.

Le fait majoritaire est également favorisé par l'élection du Président de la République


au suffrage universel majoritaire direct à deux tours. Son élection ne repose pas sur une coalition de
partis, mais sur un regroupement politique autour de son nom au deuxième tour.
Majorité
(absolue, relative, qualifiée)

"La civilisation est quelque chose d'imposé à une majorité récalcitrante par
une minorité ayant compris comment s'approprier les moyens de puissance
et de coercition."
Sigmund Freud - 1856-1939 - L'avenir d'une illusion, 1927

Définition de majorité

Etymologie : du latin major, plus grand.

Sens général
La majorité est le plus grand nombre, la majeure partie.

La majorité en droit
La majorité civile ou légale est l'âge auquel une personne est considérée comme civilement capable
et responsable de ses actes, en particulier en matière contractuelle et juridique. La majorité est
déterminée par la loi et permet à l'individu de jouir librement de l'exercice de ses droits. En France, elle
est fixée à 18 ans. Avant sa majorité, l'individu est dit "mineur". Il peut être propriétaire ou
être engagé dans les liens d'un contrat, cependant il ne peut disposer librement de sa propriété ni, en
principe, s'engager seul.

La majorité pour une élection


Lors d'une élection la majorité désigne le plus grand nombre des suffrages exprimés qui permet
d'arrêter une décision ou l'attribution de mandats électoraux.
On distingue la majorité absolue, la majorité relative et la majorité qualifiée.
•La majorité absolue est composée de la moitié des voix plus une.
•La majorité relative correspond au plus grand nombre de voix obtenues par un candidat. La
victoire est accordée au candidat qui a réuni sur son nom plus de voix que chacun de ses
concurrents pris séparément.
•La majorité qualifiée qui donne une majoritée renforcée.
Ces définitions de majorité absolue, majorité relative et majorité qualifiée s'appliquent également
lorsqu'il faut choisir une liste de candidats, un parti politique ou lors d'un référendum.

Par analogie, on appelle "majorité", le parti, le groupe ou la coalition qui réunit le plus grand nombre
de suffrages ou d'élus dans une assemblée et qui de ce fait acquiert un pouvoir de décision.
Exemple : majorité présidentielle.

Theme Concordat

Définition de concordat

Etymologie : du latin médiéval concordatum, accord, traité, dérivé de concordare, s'accorder,


concorder.

Au sens général, un concordat est un acte de conciliation entre deux parties adverses.

Dans l'ancienne procédure de règlement judiciaire, un concordat (terme désuet) est un accord, un
arrangement entre un commerçant ou une entreprise en état de cessation de paiements et ses
créanciers. Il permet de réorganiser les modalités de paiements ou un abandon partiel de la dette.
Synonyme : Moratoire.

Dans le domaine politico-religieux, un concordat est une convention passée entre le Saint-
Siège pour l'Eglise catholique (le pouvoir spirituel) et un Etat souverain (le pouvoir temporel)
concernant l'organisation ecclésiastique et les relations entre l'Eglise et l'Etat. Il ne traite ni de la foi ni
du dogme.

En France, le concordat signé en 1516 par le pape Léon X et le roi François 1er a régi les relations
entre l'Eglise et l'Etat jusqu'à la Révolution. La Constitution civile du clergé mise en place par
la Constituante en 1790, qui subordonnait l'Eglise à l'Etat, provoqua un schisme au sein du clergé. Le
Concordat, signé par le consul Bonaparte et le Saint-Siège, y mit fin en 1801.
Ce régime concordataire reconnaît l'Eglise catholique comme la religion de la "grande majorité des
français" et prévoit notamment la nomination des évêques par le chef de l'Etat.

Abrogé par la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, le concordat demeure cependant
encore en vigueur dans les départements d'Alsace-Moselle qui se trouvaient alors occupés par
l'Allemagne. Quatre cultes (catholique, luthérien, réformé et juif) bénéficient d'un statut officiel. Les
prêtres, laïcs en mission, pasteurs et rabbins sont rémunérés par l'Etat. Les évêques de Strasbourg et
de Metz sont nommés par le chef de l'Etat, mais, dans les faits, ce dernier suit les propositions du
Saint-Siège.

Le statut particulier de l'Alsace et de la Moselle ainsi que d'autres territoires (Outre-mer) qui se trouvent
encore sous le régime concordataire français a été contesté à plusieurs reprises par
des partis de gauche, mais sans suite jusqu'à présent.

Convention
"Plus l'esprit humain est marqué par les conventions et plus il obéit à des
conformismes, plus sa foi ou sa croyance sont littérales, plus il est fermé au
symbole et à la nécessité de la fonction symbolique, et moins il est capable
d'en apercevoir et d'en pénétrer le sens dans une expérience vivante."
Jean-Claude Besson-Girard - Decrescendo cantabile, 2005

Définition de convention

Etymologie : du latin conventio, action de se rencontrer, réunion, assemblée, pacte, traité, contrat.

Une convention est un pacte, un accord de volonté conclu entre deux ou plusieurs parties et qui
s'apparente à un contrat. Une convention est aussi une clause, une condition particulière contenue
dans un contrat, un pacte ou un traité.

Une convention collective de travail est un accord réglementaire au sein d'une branche
professionnelle entre les organisations représentant les employeurs et celles représentant
les salariés (syndicats) afin de fixer les modalités d'application du droit du travail : statut des
employés, rémunérations, conditions de travail... Les conventions collectives viennent compléter les
dispositions du Code du travail. En cas de contradiction avec ce dernier, ce sont les dispositions les
plus favorables qui sont applicables aux salariés.

Lorsque le terme est utilisé au pluriel, les conventions désignent ce qui a été convenu au sein
d'une société, ce qu'il faut admettre, ce qui résulte d'un accord implicite.
Exemple : les conventions sociales.
En politique, une convention est une assemblée nationale chargée de pouvoirs extraordinaires,
comme par exemple modifier ou établir une constitution (convention de constitution).

Aux Etats-Unis, on appelle Convention le congrès d'un parti politique chargé de désigner
un candidat pour l'élection présidentielle.

En France, la Convention nationale ou la "Convention" gouverna du 21 septembre 1792 au 26 octobre


1795. Elle connut, trois périodes, girondine, montagnarde et thermidorienne. Elle établit la République
(22 septembre 1792), lutta contre les armées coalisées, écrasa les mouvements contre-
révolutionnaires (Terreur) et se sépara lorsque fut mise en place la Constitution de l'an III établissant
le Directoire.

Constitution civile du clergé

Définition de Constitution civile du clergé

La Constitution civile du clergé est le nom donné à un décret voté le 12 juillet 1790 par l'Assemblée
constituante ayant pour objectif de réorganiser le clergé.

En effet, après les transformations de l'Eglise de France initiées par


la Révolution française (suppression de la dîme, fermeture des ordres monastiques [clergé
régulier], confiscation des biens ecclésiastiques), l'Etat avait besoin de réduire ses dépenses pour le
clergé catholique qu'il avait dû prendre à sa charge.

La Constitution civile du clergé calquait l'organisation de l'Eglise de France sur celle de


l'administration avec un diocèse par département. Les diocèses étaient regroupés en dix métropoles.
Les évêques et les métropolites (archevêques) étaient désignés par les assemblées électorales des
départements, tandis que les curés l'étaient par les assemblées de district. Fonctionnaires, ils étaient
rétribués par l'Etat.

Le roi et les évêques tentèrent d'obtenir l'accord du pape Pie VI. Face à ces résistances, l'Assemblée
nationale décida le 27 novembre 1790 que les ecclésiastiques alors en fonction devaient prêter
serment de fidélité, ce qui impliquait l'acceptation de la Constitution civile du clergé.
"Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse (ou du diocèse) qui m'est confiée, d'être fidèle
à la Nation, à la Loi, au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par
l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi."

Seuls quelques évêques et la moitié des prêtres (dits assermentés ou constitutionnels) acceptèrent de
prêter serment. Les autres, appelés prêtres insermentés ou réfractaires, continuèrent à obéir au pape.
Ce dernier condamna officiellement la Constitution civile du clergé et les principes révolutionnaires le
10 mars 1791. La plupart des prêtres réfractaires prirent alors le parti de la contre-révolution.

Le schisme de l'Eglise de France dura jusqu'au Concordat de 1801.

theme Concordisme
"Alourdies par leur énorme bagage de survivances des temps
immémoriaux, se laissant toujours devancer par les conquêtes de la
science, les religions sont fatalement vouées à combattre tout
d'abord, ce que cent ans plus tard elles seront forcées d'admettre
tacitement ou même de prêcher."
Elisée Reclus - 1830 1905 - L'Homme et la Terre, tome VI, 1905

Définition du concordisme

Etymologie : de concorder issu du latin concordare, s'accorder, vivre en bonne intelligence, être
d'accord, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude,
un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le concordisme est le fait d'essayer, au moyen de l'exégèse et de l'interprétation des textes sacrés,
d'obtenir une concordance entre les dogmes religieux et
les connaissances scientifiques acquises à une époque postérieure à l'établissement de ces
dogmes.

A chaque grande nouvelle découverte scientifique qui met en évidence une contradiction dans un
dogme religieux ou qui explique par des phénomènes naturels ce qui était autrefois attribué à une
manifestation divine ou surnaturelle, les concordistes tentent de faire en sorte que les textes religieux
s'accordent avec celle-ci. Cette recherche de cohérence de la religion avec la science, surtout depuis le
XIXe siècle, s'opère par de nouvelles interprétations des Ecritures, en attribuant notamment leur
manque de précision à l'état "pré-scientifique" de ceux qui les ont rédigées. En effet, les Ecritures étant
par définition intangibles, pour obtenir cette concordance, il est nécessaire de "découvrir" dans des
passages mystérieux, énigmatiques, poétiques ou même anodins des vérités scientifiques que la
divinité aurait révélées aux hommes.
Exemple : Pour la Bible, des épisodes de la Création et du Déluge sont réinterprétés afin d'en faire une
présentation scientifique de la géologie et de la paléontologie.

Le concordisme peut aussi être motivé par une volonté de prouver l'existence de Dieu ou de faire
du prosélytisme.
Exemple : Pour l'islam, le Coran est réinterprété pour montrer qu'il ne renfermerait aucune contradiction
avec la science et qu'en outre, il renfermerait des vérités scientifiques, qualifiées de "miracles", qui
n'ont été découvertes que bien plus tard ou même très récemment (Maurice Bucaille, "La Bible, le
Coran et la science : les Écritures Saintes examinées à la lumière des connaissances modernes",
1976). Outre une absence de réelle neutralité et de rigueur scientifique, on peut noter que certaines de
ces "vérités" étaient connues depuis plus de 500 ans, voire depuis 1000 ans avant la naissance du
Coran, par les Romains et Grecs.

Une variante appelée concordisme du "Dieu-bouche-trou" consiste à faire appel au divin pour
expliquer les lacunes des théories scientifiques, c'est aussi l'idée que la science peut conduire à la
religion.
Exemples : la création divine pour le Big-bang, la précision des constantes universelles.

Par extension, dans le domaine scientifique, le terme concordisme peut aussi être utilisé lorsque, pour
éviter qu'une expérience ou un fait observé ne vienne contredire et donc anéantir une théorie
scientifique, on procède à des aménagements mineurs de celle-ci, comme la modification d'un postulat
auxiliaire.

Exégèse
"L'exégèse ne persuade ou ne dissuade que ce qui
est déjà dissuadé ou persuadé."
Henri Guillemin - 1903-1992 - L'affaire Jésus, 1982

Définition d'exégèse

Etymologie : du grec ancien exêgêsis, explication, commentaire, interprétation, dérivé du


verbe, exêgéisthai, expliquer.
Une exégèse est une étude approfondie d'un texte difficile, accompagnée
de commentaires savants et d'une interprétation détaillée. Elle s'applique, en général, à des textes
qui font débat et dont le sens ou les intentions sont difficiles à comprendre, notamment aux textes
sacrés.
Synonymes : interprétation, critique, explication, commentaire.
Exemples : Exégèse biblique, exégèse coranique, exégèse socratique, exégèse rabbinique. Exégèse
d'un discours politique.

Au XIXème siècle, l'Ecole de l'exégèse emprunta la méthode exégétique utilisée par l'exégèse
biblique pour l'interprétation du Code civil.

Au sens figuré et avec une connotation ironique, une exégèse est une explication apportée à un texte
en raison de son caractère prétentieux et inutilement sophistiqué.

Par métonymie, l'exégèse est la discipline ayant pour objet une analyse effectuée selon les normes de
la critique scientifique de textes ou d'oeuvres littéraires. Elle consiste en une analyse critique portant
sur le texte, son éventuelle traduction, son histoire, sa forme, la critique traditionnelle, les motivations
de son auteur, son interprétation.
Synonymes : herméneutique, glose, philologie.

Science
"La démarche scientifique n'utilise pas le verbe croire; la science se contente
de proposer des modèles explicatifs provisoires de la réalité; et elle est prête
à les modifier dès qu'une information nouvelle apporte une contradiction."
Albert Jacquard - Petite philosophie à l'usage des non-philosophes, 1997

Définition de science

Etymologie : du latin scientia, connaissance, connaissance scientifique, savoir théorique, science, lui-
même dérivé de scire, savoir, connaître, avoir connaissance de, être informé de, apprendre.

La science (d'un individu) est l'ensemble des connaissances qu'il possède, acquise par l'étude, la
réflexion ou l'expérience.

La science, au sens général, désigne l'ensemble des connaissances humaines "qui se rapportent à
des faits obéissant à des lois objectives (ou considérés comme tels) et dont la mise au point exige
systématisation et méthode" (CNRTL).

Une science particulière est l'ensemble structuré des connaissances approfondies, théoriques et
pratiques sur un domaine donné, sur une catégorie de phénomènes ou d'objets. Ces connaissances
sont bâties soit sur des principes démontrables, soit sur des raisonnements vérifiés par
l'expérimentation. Elles sont hiérarchisées, organisées et synthétisées au moyen de principes
généraux présentés sous forme de théories, de lois, etc. Il y a presque autant de sciences ou de
spécialités scientifiques que de domaines étudiés, mais les méthodes générales d'acquisition de ces
connaissances sont les mêmes.
Exemples : mécanique, astronomie, biologie, médecine, etc.

Une connaissance est dite scientifique s'il est possible de la contrôler par des faits, par l'expérience.
Elle est vérifiable et objective.

La science s'oppose à l'opinion qui est une affirmation arbitraire et subjective par définition. L'opinion se
fonde sur un sentiment vague de la réalité, sans connaissance scientifique de celle-ci.

On peut distinguer plusieurs sortes de sciences :


•Les sciences formelles : c'est le cas des mathématiques et de la logique qui s'appuient sur des
axiomes et des déductions. Il n'y a pas de vérification par l'expérience.
•Les sciences expérimentales ou empiriques : physique, chimie, sciences de la nature, biologie,
médecine. Elles cherchent à établir à l'aide des mathématiques des "lois" ou des rapports
constants (les mêmes causes produisent les mêmes effets), pour décrire les relations entre
différents phénomènes. Les travaux sont validés par des contrôles expérimentaux.
•Les sciences humaines : psychologie, sociologie, histoire, linguistique, politique, etc. lorsqu'on
leur applique les méthodes et le langage des sciences expérimentales. Elles deviennent alors
un cas particulier des sciences naturelles. La nature même de leur objet - l'homme - et leur
complexité ont conduit le positivisme, fondé par Auguste Comte (1798-1857), à les placer au
sommet de la hiérarchie des sciences. Lorsque les sciences humaines sont fondées non sur
l'expérimentation ou la compréhension objectives des phénomènes, mais sur l'interprétation
des intentions humaines, on parle d'herméneutique (ex : symboles religieux, mythes, émotions,
art...).

Remarques sur les sciences formelles


Les mathématiques et la logique ne sont pas des sciences comme les autres. Elles sont rigoureuses,
précises, certaines; cependant, elles ne sont porteuses d'aucune connaissance réelle. On peut les
considérer comme des outils, des instruments, pouvant être utilisés autant par les sciences
expérimentales que par d'autres activités humaines. En fait, il s'agit, à proprement parlé, d'un langage,
d'une construction linguistique vide de tout contenu, qui permet de manipuler des objets et de les
mettre en relation les uns avec les autres.
Pour les mathématiques, la notion d'existence correspond uniquement à l'absence de contradiction
engendrée par un énoncé. Ce n'est pas une existence réelle, mais purement formelle.

Remarques sur les sciences du réel


En ce qui concerne les énoncés relatifs à la réalité (par opposition aux sciences formelles), leur vérité
ou fausseté ne peut être établie que si l'on a recours à l'expérience, c'est-à-dire à l'observation directe
ou indirecte. Une philosophie ou une argumentation métaphysique bâtie sur une construction
logique, rationnelle, rigoureuse, cohérente, n'est donc pas pour autant une connaissance scientifique.
Elle n'a, en effet, pas de lien avec le réel et ne peut être soumise à l'observation.
Il est, en outre, généralement admis qu'un énoncé scientifique n'a un sens que si l'on peut préciser par
quelle expérimentation on pourrait le contrôler. Il ne suffit donc pas qu'un énoncé soit cohérent,
logiquement ou grammaticalement, il ne doit pas pouvoir échapper à l'alternative du vrai et du faux.

Theme Concurrence
"Leur talent principal [aux grands patrons] consiste à savoir échapper à la
concurrence : contrôle de l'Etat, tactiques pour réduire la charge de l'impôt,
sous-évaluation momentanée d'actifs, crédulité des investisseurs, rumeurs...
Même lorsqu'ils plaident pour une "société de concurrence parfaite", ils font
leur fortune en exploitant les imperfections de l'économie de marché !"
Ouvrage collectif - L'homme et le marché - 2006

Définition de la concurrence

Etymologie : du latin concurrere, courir avec.

La concurrence est une compétition, une rivalité entre des personnes, des entreprises, etc., qui ont le
même objectif, qui recherchent le même avantage.

En matière d'économie, la concurrence est une forme d'organisation sociale des relations où domine un
souci d'égalité des positions dans la relation économique entre celui qui offre (vendeur) et celui qui
demande (acheteur).

La libre concurrence est un système économique où chacun dispose de la liberté d'exercer une
activité, de produire et de vendre aux conditions qu'il souhaite et où l'Etat n'intervient que
pour garantir le libre jeu des règles de l'économie (interdiction des abus de position dominante et des
ententes).

La concurrence est parfaite si les offreurs de produits ou de services vendent au prix du marché, aucun
d'entre eux ne disposant du pouvoir de fixer les prix ou d'influencer les décisions des autres acteurs. Le
prix résulte alors de l'affrontement et la négociation de l'ensemble des acteurs.

Les conditions théoriques nécessaires à une concurrence parfaite sont :


•L'atomicité : les acheteurs et les vendeurs sont suffisamment nombreux pour qu'une décision
individuelle ne puisse conduire à une variation de l'offre ou de la demande.
•L'homogénéité des produits : les biens échangés sont semblables en qualité et en
caractéristiques ; un produit de meilleure qualité constitue donc un autre marché.
•La transparence de l'information sur tous les agents et sur le bien échangé.
La concurrence est imparfaite si l'un des acteurs (monopole) ou un groupe d'acteurs (oligopole) a la
possibilité de fixer un prix, une quantité ou une qualité.

Les atteintes à la concurrence :


•accords entre entreprises visant à limiter la concurrence qu'elles pourraient se faire entre
elles ;
•concentrations d'entreprises pouvant conduire à des positions dominantes ;
•concurrence déloyale ou abus de concurrence (Ex : dumping, uberisation).

Compétitivité
"Les conséquences de la compétitivité, c'est que les agriculteurs, qui ont
déjà augmenté leur production grâce à l'usage des produits chimiques,
n'arrivent plus à vendre leurs fruits au prix qu'ils leur coûtent, que les
milieux naturels sont gravement dégradés par des méthodes industrielles
comme l'élevage de crevettes ou de poissons en mer, que les ballons ou
les tapis sont fabriqués par des enfants du tiers-monde, les vêtements par
des ouvriers sans droit, les outils par des condamnés à mort chinois, ce
qui donne certes des produits meilleur marché, mais à quel prix !"
Armand Farrachi - Petit lexique d'optimisme officiel - 2007

Définition de compétitivité

Etymologie : dérivé de compétition, venant de l'anglais competition, lui-même issu du latin competitio,
rivalité, concurrence, compétition, candidature rivale.

L'adjectif compétitif qualifie ce qui se rapporte à la compétition, ce qui est capable de supporter
la concurrence avec d'autres.

La compétitivité est le caractère de ce qui est compétitif. C'est l'aptitude d'une personne, d'un sportif,
d'une entreprise, d'un secteur économique, d'une organisation, de l'économie d'un territoire ou d'un
pays, à faire face à la concurrence, qu'elle soit effective ou potentielle.

Sur un marché donné la compétitivité d'une entreprise est sa capacité à occuper une position
dominante. Sa compétitivité peut être appréciée par l'évolution de sa part de marché.
En macroéconomie, la compétitivité de l'économie d'un pays ou d'un continent est la capacité de son
outil de production à satisfaire les demandes intérieures et extérieures (exportation) en contribuant à
l'amélioration du niveau de vie de ses habitants. Elle peut être mesurée par la part de marché
(exportations ramenées au total mondial).

Selon l'origine des facteurs de compétitivité d'une entreprise, d'un secteur économique ou d'une
économie nationale, on distingue la compétitivité :
•par les prix
C'est la compétition que se livrent les entreprises sur les prix. A produit ou service équivalent, la
plus compétitive est celle qui propose les prix les plus bas. En ce qui concerne les exportations
au niveau d'un pays la compétitivité-prix "compare l'évolution [des] prix d'exportation à celle de
nos partenaires. Le taux de change peut avoir un impact important sur la compétitivité-prix : une
dépréciation de la monnaie nationale entraînera une amélioration de la compétitivité-
prix." (INSEE)
La compétitivité-prix résulte en général de gains de productivité (économie d'échelle, progrès
technique, etc.), d'une sous-évaluation de la monnaie nationale, etc.
•par les coûts
La compétitivité-coût est liée à l'évolution des coûts de production, relativement à ceux des
concurrents, sans qu'il y ait nécessairement des gains de productivité.
Ex baisse du coût du travail, baisse du coût des matières premières, baisse des coûts de
transport, etc.

Autres facteurs influant sur la compétitivité d'une économie nationale :


•le niveau d’imposition sur les sociétés,
•la qualité de la production au sens large,
•la qualification de la main d'œuvre,
•le tissu de PME,
•la présence d'infrastructures (routes, réseau ferré, port, réseau de télécommunications,...)
•la proximité des fournisseurs,
•etc.

Un pôle de compétitivité désigne, sur un territoire donné, une démarche de partenariat d'entreprises,
de centres de recherche et d'organismes de formation, ayant pour objectifs de créer
des synergies autour de projets innovants sur un ou des secteurs d'activité. Initiés par le gouvernement
français en juillet 2005, les pôles de compétitivité doivent rechercher une taille critique pour accroître
leur compétitivité mais aussi atteindre une visibilité internationale.

La compétitivité hors prix ou hors-coûts désigne les facteurs autres que les prix et les coûts qui
contribuent à la compétitivité : la qualité, l'innovation, l’image de marque, les services associés
(logistique, SAV, etc.), les délais de livraison, le processus de vente, l'ergonomie, le design, etc. Ils sont
considérés comme les leviers d'action des pays développés pour améliorer leur compétitivité face aux
pays en développement dont les coûts de main d'oeuvre sont très faibles.
Concurrence monopolistique

Définition de la concurrence monopolistique

L'expression "concurrence monopolistique" est utilisée par les économistes pour caractériser une
situation de marché dans lequel un producteur parvient à différencier son produit de ceux de ses
concurrents par certaines caractéristiques qui seront mises en avant dans la
communication marketing. La concurrence monopolistique constitue un régime de concurrence hybride,
entre la concurrence parfaite et le monopole.

Le fait d'être le seul à proposer un bien ou un service ayant telle ou telle spécificité permet à
ce producteur de se placer dans une sorte de monopole et de pouvoir s'écarter du prix du marché
afin de pouvoir améliorer ses bénéfices. C'est la raison pour laquelle les entreprises adoptent souvent
un comportement stratégique qui les conduit à se rapprocher le plus possible d'une situation de
monopole en cherchant à différencier leurs produits.

La publicité joue un rôle déterminant pour persuader le consommateur que le produit présenté est
unique. Exemples de caractéristiques sur lesquelles porte la différentiation :
•taille, forme, couleur,
•qualité,
•innovation technologique,
•service après vente,
•prestige de la marque...
La théorie de la "concurrence monopolistique" a été élaborée en 1933 par l'économiste
américain Edward Hastings Chamberlin (1899-1967). Elle montre que, dans la réalité, les situations
de monopole, au sens large, sont les plus fréquentes, la concurrence parfaite restant exceptionnelle.

Sigles et acronymes
- CN à CQ -
Index des sigles et acronymes

CNE Contrat nouvel embauche


En France : contrat de travail sans limitation de durée pour les entreprises de vingt
salariés ou moins, offrant certaines souplesses en matière de licenciement.

CNIL Commission nationale de l'informatique et des libertés


La CNIL est une autorité administrative indépendante française chargée de veiller
à ce que l'informatique soit au service du citoyen et qu'elle ne porte atteinte ni à
l'identité humaine, ni aux droits de l'homme, ni à la vie privée, ni aux libertés
individuelles ou publiques. Ses missions sont exercées conformément à la loi
n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée le 6 août 2004. (Source Wikipédia)

CNR Conseil national de la Résistance


Le Conseil national de la Résistance a été l'organe qui, sous l'Occupation
allemande, à partir de mi-1943, a dirigé et coordonné les différents mouvements
de la Résistance intérieure française (presse, syndicats et partis politiques) qui
étaient hostiles au gouvernement de Vichy.
Le programme du Conseil national de la Résistance, outre des actions immédiates
dans la perspective de la Libération prévoyait des mesures à plus long terme
comme le rétablissement du suffrage universel, les nationalisations ou la Sécurité
sociale.

CNRG Coordination nationale de la gauche Républicaine


Structure créée en 2004 visant à rassembler l'ensemble des forces politiques qui
se réclament de la gauche républicaine. Rebaptisée "Gauche républicaine" en
2006.

CNUCED Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement


Créée par l'ONU en 1964, elle cherche à affirmer la cohésion des pays du Sud
(Afrique, Asie, Amérique du Sud) pour des échanges rééquilibrés, supposant l
´accès aux marchés du Nord et l´amélioration des termes de change.

CPI Cour pénale internationale


La Cour pénale internationale est une juridiction permanente chargée de juger les
personnes accusées de génocide, de crime contre l'humanité, de crime
d'agression et de crime de guerre. Prévu par le Statut de Rome signé le 17 juillet
1998 à l'issue de la Conférence diplomatique de plénipotentiaires des Nations
unies, la CPI a été officiellement créée le 1er juillet 2002. Son siège est situé à La
Haye, aux Pays-Bas.
Voir aussi la notion de complémentarité.

CPP Concurrence pure et parfaite


La concurrence pure et parfaite désigne la théorie de la formation du prix élaborée
au XIXe siècle par les économistes classiques. Une concurrence pure et parfaite
est censée permettre l'équilibre sur tous les marchés sous des conditions
suffisantes très particulières. Avec le monopole, la concurrence pure et parfaite est
l'un des deux cas extrêmes de structures de marché analysés par les économistes
néoclassiques.

CPS Comité de la protection sociale


Le Comité de la protection sociale (CPS) est une instance de l'Union
européenne qui joue un rôle consultatif auprès des ministres des Etats-membres
réunis au sein du Conseil "Emploi et affaires sociales" (EPSCO). Il a été créé par
une décision du Conseil au titre de l'article 160 du Traité sur le fonctionnement de
l'Union européenne.

Ses travaux portent sur :

• la protection sociale et l'inclusion sociale;


• les pensions de retraite;
• les soins de santé et les soins de longue durée.

Déréglementation

Définition de la déréglementation

Etymologie : du latin regula, règle.

La déréglementation est l'ensemble des actions visant à alléger, voire à supprimer,


les réglementations en place.

D'inspiration libérale, la politique de déréglementation considère, en effet, que tout ce qui contribue à
restreindre le libre-échange et la liberté des acteurs économiques nuit à l'atteinte des équilibres
du marché. La réglementation est, en outre, perçue comme un coût (pour la faire respecter) et une
limitation de l'initiative individuelle.

Sur le plan économique, la déréglementation a pour objectif de réduire la réglementation qui pèse sur
les entreprises et l'interventionnisme de l'Etat à la fois sur le marché des biens et services et sur celui
du travail.
Sur le plan social ou environnemental, la déréglementation conduit à vouloir réduire les droits (ex :
le Code du travail) qui protégeaient les salariés ou les populations. Ainsi, pour ses défenseurs, lorsque
l'offre d'emplois non-qualifiés est faible, le SMIC (salaire minimum) empêche d'atteindre l'équilibre avec
la demande de travail par la baisse des salaires au-dessous du seuil fixé par la loi, ce qui génère
du chômage.

La déréglementation qui a commencé dans les années 1980 est, avec la désinflation, la baisse des
impôts, la mondialisation, le libre échange, les privatisations, un des instruments de la panoplie
du néolibéralisme.

Libéralisme
"La véritable liberté est indissociable de la protection des plus faibles. Le
libéralisme à l'occidentale est synonyme d'esclavage pour la grande majorité
des hommes, qu'ils soient citoyens des pays du Sud ou relégués dans les
couches dévalorisées des pays du Nord."
Albert Jacquard - 1925-2013 - J'accuse l'économie triomphante, 1995

Définition du libéralisme

Etymologie : du latin liberalis, généreux, noble, digne d'une personne libre.

Historiquement, le libéralisme est une doctrine politique, apparue au XIXe siècle, qui réclamait
la liberté politique, religieuse, économique, etc., dans l'esprit des principes de 1789. L'anglais John
Locke (1632-1704), qui a fait de l'individu et de ses droits inaliénables (liberté, propriété...) le centre et
l'origine des relations sociales, en fut l'un des précurseurs.

En matière politique, le libéralisme est, de nos jours, une attitude qui défend la démocratie politique et
les libertés individuelles.
Antonyme : totalitarisme.

En matière économique, le libéralisme est une doctrine qui défend la libre entreprise et la liberté
du marché. Le principe fondamental du libéralisme est qu'il existe un ordre naturel qui tend à conduire
le système économique vers l'équilibre. La loi de l'offre et de la demande, par exemple, conduit à
l'équilibre entre la production et la consommation sous réserve de liberté des marchés et de
libre concurrence, seules censées garantir l'ajustement optimum des ressources disponibles (offre) à la
demande. S'il peut agir librement, l'homme en tant que premier agent économique peut atteindre cet
ordre naturel. Les intérêts de l'individu et de la société sont alors convergents.
Le libéralisme économique s'oppose au contrôle par l'Etat des moyens de production et à
l'intervention de celui-ci dans l'économie, si ce n'est pour coordonner les entreprises ou garantir un
marché équitable (opposé : étatisme, dirigisme, socialisme, communisme).

Critiques faites au libéralisme


Le projet global du libéralisme, mis en oeuvre à partir des années 80, consiste à transformer la société
pour qu'elle réponde pleinement aux exigences du capitalisme :
•libre circulation des capitaux,
•mise en concurrence des travailleurs et nivellement par le bas des salaires et des droits
sociaux,
•suppression de services publics,
•suprématie absolue de l'économie.
Le libéralisme est devenu le fondement des grandes instances mondiales, comme l'OMC ou le FMI qui
par leur supranationalité échappe à toute légitimité démocratique. Il est le seul modèle enseigné dans
les grandes écoles où aucune autre vision n'est étudiée. Il est la seule logique des grandes entreprises
et du capitalisme et tend à devenir la seule référence des gouvernements, de droite comme de gauche.
Présenté comme loi naturelle, le libéralisme devient alors intouchable, ce qui lui permet d'échapper aux
aléas électoraux du jeu démocratique.

En ce qui concerne les critiques faites sur le désintérêt du libéralisme pour la réduction des inégalités et
les politiques de solidarité, les libéraux répondent qu'il faut "distinguer le fonctionnement de l'économie
de la politique sociale, deux domaines ayant leurs propres objectifs. Ils considèrent que les mélanger
crée des confusions, opacités et effets pervers au détriment des deux." (Wikiberal.org)

Marché
"Le marché étant un totalitarisme omnivore, il avale goulûment chaque
chose, la mastique et la recrache sous forme de produit et de profit. Bientôt
plus présents dans l'imaginaire de nos enfants que les histoires de leurs
grands-parents, Disney s'occupe même de commercialiser dans ses enclos
hideux nos rapports les plus intimes."
Philippe Labarde et Bernard Maris - Ah Dieu ! Que la guerre économique est jolie !,
1998

Définition du marché

Etymologie : du latin mercatus, commerce, marché.

Dans le sens premier, le marché désigne le lieu où des producteurs (commerçants, artisans,
paysans) se rassemblent pour proposer directement leurs produits aux consommateurs.
En économie, par extension, le marché est un système d'échanges où se rencontrent l'offre (les
vendeurs) et la demande (les acheteurs). C'est aussi l'ensemble des règles, juridiques ou informelles,
par lesquelles ce type d'opérations économiques peut se réaliser. Le marché, qui concerne aussi bien
les échanges de biens, de services que les échanges actifs financiers et immobiliers, est l'un
des concepts fondamentaux de l'économie.

Dans les marchés organisés, comme la Bourse, par opposition aux marchés de gré à gré, les
transactions sont multi-latérales et centralisées dans un carnet à ordre. Les prix sont déterminés de
manière mécanique en fonction des ordres d'achat et de vente entrés préalablement. Seuls des
intermédiaires agréés ont accès aux marchés organisés. La transparence nécessite que
l'information disponible soit accessible au même moment par tous les participants.

Dans une économie de marché, la production et les prix sont régulés par la loi de l'offre et de la
demande (Cf. paragraphe suivant), contrairement à l'économie dirigée ou planifiée. Le marché doit être
surveillé et garanti par un tiers (arbitre, société de Bourse, Etat, etc.) Les partisans du libre-
échange considèrent que les contraintes de l'Etat sur les quantités offertes ou achetées, ou sur le
niveau des prix, font perdre au marché son efficacité, en ne permettant d'approcher ni le juste prix, ni
l'optimum des ressources.

La loi de l'offre et de la demande


Selon la théorie développée par Alfred Marshall, la confrontation de l'offre et de la demande, dans un
marché concurrentiel, permet de prédire à la fois le prix et les quantités de biens échangés (produits
manufacturés, matières premières, obligations, actions...) Ce point d'équilibre théorique correspond au
prix pour lequel les vendeurs sont disposés à fournir la même quantité de biens que les acheteurs
veulent acquérir. Cela suppose que les acteurs aient un comportement rationnel et soient uniquement
préoccupés par le prix. En outre, la concurrence doit être parfaite (atomicité de l'offre et de la demande,
produits identiques, information rapide et complète de tous les acteurs, etc.)

theme Concurrence monopolistique

Définition de la concurrence monopolistique

L'expression "concurrence monopolistique" est utilisée par les économistes pour caractériser une
situation de marché dans lequel un producteur parvient à différencier son produit de ceux de ses
concurrents par certaines caractéristiques qui seront mises en avant dans la
communication marketing. La concurrence monopolistique constitue un régime de concurrence hybride,
entre la concurrence parfaite et le monopole.

Le fait d'être le seul à proposer un bien ou un service ayant telle ou telle spécificité permet à
ce producteur de se placer dans une sorte de monopole et de pouvoir s'écarter du prix du marché
afin de pouvoir améliorer ses bénéfices. C'est la raison pour laquelle les entreprises adoptent souvent
un comportement stratégique qui les conduit à se rapprocher le plus possible d'une situation de
monopole en cherchant à différencier leurs produits.

La publicité joue un rôle déterminant pour persuader le consommateur que le produit présenté est
unique. Exemples de caractéristiques sur lesquelles porte la différentiation :
•taille, forme, couleur,
•qualité,
•innovation technologique,
•service après vente,
•prestige de la marque...
La théorie de la "concurrence monopolistique" a été élaborée en 1933 par l'économiste
américain Edward Hastings Chamberlin (1899-1967). Elle montre que, dans la réalité, les situations
de monopole, au sens large, sont les plus fréquentes, la concurrence parfaite restant exceptionnelle.

Concurrence
"Leur talent principal [aux grands patrons] consiste à savoir échapper à la
concurrence : contrôle de l'Etat, tactiques pour réduire la charge de l'impôt,
sous-évaluation momentanée d'actifs, crédulité des investisseurs, rumeurs...
Même lorsqu'ils plaident pour une "société de concurrence parfaite", ils font
leur fortune en exploitant les imperfections de l'économie de marché !"
Ouvrage collectif - L'homme et le marché - 2006

Définition de la concurrence

Etymologie : du latin concurrere, courir avec.

La concurrence est une compétition, une rivalité entre des personnes, des entreprises, etc., qui ont le
même objectif, qui recherchent le même avantage.

En matière d'économie, la concurrence est une forme d'organisation sociale des relations où domine un
souci d'égalité des positions dans la relation économique entre celui qui offre (vendeur) et celui qui
demande (acheteur).

La libre concurrence est un système économique où chacun dispose de la liberté d'exercer une
activité, de produire et de vendre aux conditions qu'il souhaite et où l'Etat n'intervient que
pour garantir le libre jeu des règles de l'économie (interdiction des abus de position dominante et des
ententes).

La concurrence est parfaite si les offreurs de produits ou de services vendent au prix du marché, aucun
d'entre eux ne disposant du pouvoir de fixer les prix ou d'influencer les décisions des autres acteurs. Le
prix résulte alors de l'affrontement et la négociation de l'ensemble des acteurs.

Les conditions théoriques nécessaires à une concurrence parfaite sont :


•L'atomicité : les acheteurs et les vendeurs sont suffisamment nombreux pour qu'une décision
individuelle ne puisse conduire à une variation de l'offre ou de la demande.
•L'homogénéité des produits : les biens échangés sont semblables en qualité et en
caractéristiques ; un produit de meilleure qualité constitue donc un autre marché.
•La transparence de l'information sur tous les agents et sur le bien échangé.
La concurrence est imparfaite si l'un des acteurs (monopole) ou un groupe d'acteurs (oligopole) a la
possibilité de fixer un prix, une quantité ou une qualité.

Les atteintes à la concurrence :


•accords entre entreprises visant à limiter la concurrence qu'elles pourraient se faire entre
elles ;
•concentrations d'entreprises pouvant conduire à des positions dominantes ;
•concurrence déloyale ou abus de concurrence (Ex : dumping, uberisation).

Monopole
"Un monopole privé a moins intérêt qu'un établissement public à réduire ses
coûts alors qu'il a, au contraire, toutes les raisons d'augmenter ses prix. Le
monopole public est, a minima, soumis aux contrôles d'inspection et au
contrôle démocratique, alors que le monopole privé n'est soumis qu'à la
volonté de son actionnaire."
L'homme et le marché - Ouvrage collectif - 2006

Définition du monopole

Etymologie : du grec monos, seul et polein, vendre.


En économie, le monopole désigne la situation d'un marché dans lequel il y a de nombreux acheteurs
et un seul vendeur qui, n'ayant pas à subir la concurrence d'autres producteurs, est libre de fixer ses
prix. L'acheteur peut parfois avoir la possibilité d'acquérir un produit de substitution (ex : l'avion ou la
voiture face au monopole du transport ferroviaire).

On parle de quasi-monopole lorsque qu'un vendeur domine très largement le marché (ex : Microsoft).
L'oligopole désigne le cas où il y a un petit nombre de vendeurs.

Dans un monopole privé, le vendeur contrôle son prix de vente et peut le modifier en adaptant
sa production. Dans un monopole public, les prix sont déterminés par l'Etat selon des critères qui lui
sont propres : permettre à des populations défavorisées d'accéder aux produits ou aux services,
répondre à des impératifs macroéconomiques, assurer l'aménagement du territoire...

Le monopole légal est fixé par la loi ou par un organisme réglementeur. Il permet de restreindre la
concurrence pour atteindre des objectifs politiques comme la sécurité, l'aménagement du territoire, la
gestion d'un bien stratégique, la solidarité... Exemple : La Poste, EDF, la SNCF avant leur changement
de statut. Le brevet et le copyright sont aussi une forme de monopole légal visant à encourager
l'innovation.

Un monopole naturel résulte de l'existence d'économies d'échelle telles que seule une entreprise
unique peut fournir l'ensemble du marché, tout en étant plus compétitif que si elle avait des
concurrents. C'est le cas notamment lorsque la production nécessite de lourdes infrastructures. Ex :
eau, électricité, chemins de fer... Les monopoles naturels sont souvent des services publics. Des
situations de monopole naturel peuvent néanmoins disparaître du fait d'évolutions technologiques.
C'est le cas des télécommunications avec l'arrivée de la téléphonie mobile par rapport aux lignes de
cuivre.

Un monopole local correspond au cas d'une entreprise disposant d'une situation de monopole dans
une zone géographique restreinte. Exemple : stations-service isolées sans concurrent dans un rayon
de 20 ou 30 km.

Theme Concussion

Définition de concussion

Etymologie : du bas latin concussio, agitation, secousse, ébranlement, concussion, extorsion


(d'argent), du latin classique concutere, heurter l'un contre l'autre, frapper, secouer, agiter, mouvoir
fortement, ébranler.

La concussion est une infraction commise par une personne représentant l'autorité publique qui,
par abus d'autorité, retire un profit illicite de sa fonction en percevant sciemment ou en ordonnant
de percevoir des sommes de manière indue.
Synonymes : détournement, malversation, prévarication.
L'article 432-10 du Code pénal définit la concussion comme le "fait, par une personne dépositaire de
l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, de recevoir, exiger ou ordonner de
percevoir à titre de droits ou contributions, impôts ou taxes publics, une somme qu'elle sait ne pas être
due, ou excéder ce qui est dû".
La peine prévue, y compris pour la tentative de ces délits, est de cinq ans d'emprisonnement et d'une
amende de 500 000 ?, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de l'infraction.
Est puni des mêmes peines le fait, par les mêmes personnes, d'accorder sous une forme quelconque
et pour quelque motif que ce soit une exonération ou franchise des droits, contributions, impôts ou
taxes publics en violation des textes légaux ou réglementaires."

Le concussionnaire est celui ou celle qui commet des concussions.

Abus
"Le législateur, en élaborant la loi, ne doit jamais
perdre de vue l'abus qu'on peut en faire."
Victor Hugo - 1802-1885 - Choses vues, 1846

Définition d'abus

Etymologie : du latin abusus, consommation complète, mauvais usage, abus, gaspillage, lui-meme
composé du préfixe ab, indiquant la déviation et de usus, action de se servir, usage, utilité, emploi.

Un abus est un mauvais usage, un usage excessif, injuste ou pernicieux de quelque chose.
Synonymes : excès, exagération, outrance.
Exemples : abus de médicament, abus de pouvoir.

L'abus est aussi le fait d'outrepasser certains droits, d'aller au-delà d'une norme, d'une règle. De ce
fait, il peut être répréhensible de par la loi, l'habitude ou la coutume.

Abus d'autorité
L'abus d'autorité est l'acte d'un fonctionnaire ou d'une personne dépositaire de l'autorité
publique qui outrepasse son autorité.
En France, il est régi par l'article 432-1 du Code pénal.
"Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique, agissant dans l'exercice de ses
fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l'exécution de la loi est puni de
cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende."
Plus largement l'abus d'autorité, dans un sens proche de l'abus de pouvoir, est une contrainte morale
exercée sur quelqu'un par une personne qui se sert de son autorité de fait ou de droit, pour l'obliger à
accomplir un acte contraire à ses intérêts.

Abus de biens sociaux


Un abus de biens sociaux est l'usage, à des fins personnelles, des biens d'une entreprise dont on
détient des actions ou dont on est un membre dirigeant.

Abus de confiance
Un abus de confiance est un abus commis par une personne envers une autre en profitant de la
confiance qu'elle lui inspire.
Synonymes : tromperie, escroquerie

Abus de droit
Un abus de droit est un abus commis par le titulaire d'un droit.

Abus de position dominante


L'abus de position dominante est la situation d'une entreprise qui domine son marché du fait de sa
position et qui en profite pour dépasser les règles et conditions imposées par le marché.

L'abus de position dominante est une infraction au droit de la concurrence qui peut être sanctionnée.
Dans l'Union européenne, la sanction est fondée sur l'article 102 du Traité sur le fonctionnement de
l'UE, s'il affecte le commerce entre les États membres. En France, elle est prévue par l'article L. 420-2
du Code de commerce :
"Est prohibée, dans les conditions prévues à l'article L. 420-1, l'exploitation abusive par une
entreprise ou un groupe d'entreprises d'une position dominante sur le marché intérieur ou une
partie substantielle de celui-ci. Ces abus peuvent notamment consister en refus de vente, en
ventes liées ou en conditions de vente discriminatoires ainsi que dans la rupture de relations
commerciales établies, au seul motif que le partenaire refuse de se soumettre à des conditions
commerciales injustifiées."

Abus de pouvoir
Un abus de pouvoir est l'acte d'une personne qui dépasse les limites légales de sa fonction, qui en
fait un usage déloyal. L'abus de pouvoir peut se traduire par des actes d'intimidation, de harcèlement,
de menace, de chantage, de coercition...

Pour un fonctionnaire, l'abus de pouvoir est le fait d'outrepasser le pouvoir qui lui est confié et
d'accomplir des actes qui ne lui sont pas permis.
Corruption
"Si les empires, les grades, les places ne s'obtenaient pas par la corruption,
si les honneurs purs n'étaient achetés qu'au prix du mérite, que de gens qui
sont nus seraient couverts, que de gens qui commandent seraient
commandés."
William Shakespeare - 1564-1616 - Le Marchand de Venise, 1597

Définition de la corruption

Etymologie : du verbe corrompre, venant du latin corrumpere, briser complètement, détériorer,


physiquement ou moralement.

La corruption est l'utilisation abusive d'un pouvoir reçu par délégation à des fins privées comme
l'enrichissement personnel ou d'un tiers (famille, ami...). Elle consiste, pour un agent public, un élu, un
médecin, un arbitre sportif, un salarié d'entreprise privée..., de s'abstenir de faire, de faire, de faciliter
quelque chose, du fait de sa fonction, en échange d'une promesse, d'un cadeau, d'une somme
d'argent, d'avantages divers...

On distingue deux types de corruption :


- La corruption active pour l'auteur de l'offre de promesse, de présents, d'avantages...
- La corruption passive pour celui qui, du fait de sa fonction, accepte ou sollicite cette offre.

Exemple de formes de corruption :


•"dessous de table", "pot de vin", bakchich,
•fraude (falsification de données, de factures),
•extorsion (obtention d'argent par la coercition ou la force),
•concussion (recevoir ou exiger des sommes non dues, dans l'exercice d'une fonction publique,
en les présentant comme légalement exigible),
•favoritisme (ou népotisme) (favoriser des proches),
•détournement (vol de ressources publiques par des fonctionnaires),
•distorsion de la concurrence dans les marchés publics.
La corruption est une pratique illicite pouvant conduire, en France, à des amendes de 150 000 euros et
jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour les personnes exerçant une fonction publique.

Selon la Banque mondiale, la corruption aurait représenté, en 2001-2002, mille milliards de dollars soit
environ 3% des échanges de la planète.
Prévarication

Définition de la prévarication

Etymologie : du latin praevaricatio, prévarication, dérivé de praevaricare, transgresser, désobéir à,


pécher.

La prévarication est le fait de prévariquer, c'est-à-dire de manquer sciemment, par intérêt ou


par cupidité, aux devoirs de sa charge.

A l'origine, la prévarication est une transgression de la loi divine, d'un devoir religieux ou
d'une obligation morale.

En droit, la prévarication est un manquement grave aux devoirs de sa fonction ou de son mandat,
commis par intérêt par un fonctionnaire, un agent public, un ministre, un homme d'Etat, d'un magistrat.
Dans le Code pénal français, la notion de prévarication n'apparait pas explicitement, ce sont ses
différentes formes qui sont sanctionnées.
Synonymes : malversation, forfaiture, concussion.

Exemples de manquements graves relevant de la prévarication :


•abus d'autorité,
•détournement de fonds publics,
•accaparement (le fait de emparer de quelque chose pour son propre profit),
•concussion.

Plus généralement, la prévarication est un acte commis de mauvaise foi par un responsable dans sa
gestion.

Trafic d'influence
Définition de trafic d'influence

Etymologie de trafic : de l'italien traffico, trafic, commerce et de l'anglais traffic, trafic, circulation.

Le terme trafic désigne :


•un commerce, en général, illicite ou clandestin. Ex : trafic de stupéfiants, trafic d'armes.
•un volume de circulation de marchandises, de véhicules, etc., mesuré pendant une durée
déterminée. Ex : trafic ferroviaire.
•au sens figuré, le fait de tirer profit de certaines choses, de monnayer un bien moral ou un
avantage. Ex : trafic des indulgences, trafic d'influence.
•une activité cachée, mystérieuse, compliquée et plus ou moins répréhensible. Synonymes :
magouille, manigance, manoeuvre.

En droit, le trafic d'influence est le fait d'accepter des offres ou des promesses ou bien de
recevoir des dons pour, en contrepartie, faire obtenir ou tenter de faire obtenir une faveur ou un
avantage quelconque de l'autorité publique : décoration, marché, emploi, arbitrage favorable,
information confidentielle, etc.
Synonymes : concussion, corruption, prévarication.
En France, le trafic d'influence, assimilé à de la corruption, est classifié en délit et relève des tribunaux
correctionnels. Il est défini par l'article 433-2 du Code pénal comme le "fait, par quiconque, de solliciter
ou d'agréer, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des
présents ou des avantages quelconques, pour lui-même ou pour autrui, pour abuser ou avoir abusé de
son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d'une autorité ou d'une administration publique
des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable." Il est passible de cinq
ans d'emprisonnement et de 500 000 euros d'amende. Les mêmes peines s'appliquent à ceux qui
sollicitent une faveur (les bénéficiaires reels ou potentiels) et à ceux qui acceptent d'user de leur
influence.

La notion de trafic d'influence est proche de celle de corruption. La différence réside dans le fait que le
trafic d'influence nécessite la présence d'un intermédiaire entre le bénéficiaire potentiel et l'autorité
public, qui va user de son influence pour obtenir la décision souhaitée. L'influence peut s'exercer de
différente manière :
•réseau,
•position politique,
•copinage,
•lien familial,
•pouvoir financier,
•lien de subordination,
•etc.
Theme Conditionnement
"Malgré tous les beaux discours, l'objectif de la plupart des écoles, y
compris les universités, est le conditionnement social plutôt que le
développement de l'individu."
René Dubos - 1901-1982 - Les dieux de l'écologie, 1973

Définition du conditionnement

Etymologie : du latin condicio, état, manière d'être, situation

Sens 1 : En psychologie, le conditionnement est la mise en place d'un comportement provoqué par
un stimulus artificiel.

Pour Ivan Pavlov, le conditionnement permet, à partir d'un stimulus, d'obtenir une réponse qu'il ne
génère pas naturellement. En associant des récompenses (renforcements positifs) ou des punitions
(renforcements négatifs), le chercheur apprend à l'animal à reproduire certains comportements en
présence du stimulus. Cette technique permet aux hommes de s'adapter à leur environnement en
pouvant prédire certains évènements importants à partir de signes avant-coureurs.

Pour les behavioristes, le conditionnement permet d'expliquer certains phénomènes comme


l'apprentissage ou la résolution de problèmes. Il est donc au coeur des techniques de la science du
comportement.

Etre conditionné, en parlant d'un individu, signifie être soumis à une influence externe qui guide et
détermine son comportement, ses opinions, ses goûts, etc.

Sens 2 : Dans l'industrie, le conditionnement est l'emballage qui est en contact direct avec un
produit et qui le met en valeur, par opposition à l'emballage collectif qui sert au transport et au
stockage. C'est aussi l'action d'emballer un produit pour le présenter aux consommateurs.
Dans sa conception, le conditionnement prend en compte les caractéristiques d'utilisation, de
manipulation, d'information, de présentation, de protection et de marketing du produit.

Sens 3 : Le conditionnement de l'air est l'ensemble des opérations de traitement de l'air (température,
humidité, pureté, pression, etc) effectué dans un local pour obtenir une atmosphère (air conditionné)
ayant les caractéristiques fixées à l'avance.
Béhaviorisme

Définition de béhaviorisme

Etymologie : francisation du mot américain behaviorism, formé à partir de behavior (behaviour en


orthographe britannique), comportement, avec le suffixe -isme.

Le béhaviorisme (ou behaviorisme) est un courant de la psychologie selon lequel celle-ci doit se
limiter à l'étude du comportement à l'exclusion de l'intériorité, de la conscience, en considérant que les
conduites humaines sont des réponses à des stimuli. En conséquence, la psychologie ne doit
s'intéresser qu'aux interactions de l'individu avec son milieu, c'est-à-dire ce qui peut être observé et
expérimenté empiriquement,
Variantes : béhavioralisme, behaviouralisme, behaviourisme.
Synonyme : comportementalisme.

Apparu aux USA au début du XXe siècle, notamment avec les travaux du psychologue américain John
Broadus Watson (1878-1958), le béhaviorisme a été le courant dominant de la psychologie
scientifique jusque vers les années 1950. Il est la conséquence de l'affirmation de
l'influence prépondérante des facteurs de l'environnement plutôt que des éléments innés.
"[.] il a mis au centre de ses recherches les problèmes de l'apprentissage, souvent dans ses
formes élémentaires comme le conditionnement. Mais il a aussi témoigné beaucoup d'intérêt
pour les phénomènes de motivation. Il a contribué au renouvellement des problématiques non
seulement dans tous les domaines de la psychologie, y compris la psychologie sociale, mais
aussi dans les sciences sociales, la linguistique, la sociologie, etc." (Larousse)
Cependant son refus de prendre en compte les phénomènes internes fait du behaviorisme une théorie
de plus en plus contestée notamment par le cognitivisme qui l'a supplantée. Il est utilisé de nos jours
dans l'analyse appliquée du comportement (Applied Behavioral Analysis / ABA),

Manipulation
"La manipulation des statistiques vire rapidement à la méthode Coué et
l'opinion publique pourrait bien finir par se demander si, la politique du bla-bla
ayant succédé à celle du bling-bling, nos gouvernants n'en sont pas réduits
aujourd'hui à faire l'autruche, en se cachant la tête dans le sable pour fuir une
réalité sur laquelle leur emprise est très limitée."
Lorraine Data - Le grand trucage, 2009
Définition de la manipulation

Etymologie : du latin manipulus, poignée, de manus, main.

La manipulation, au sens abstrait, désigne l'emprise exercée par une personne sur une ou plusieurs
autres dans le but de contrôler leurs actions ou leurs sentiments.

La manipulation est considérée comme une manoeuvre trompeuse voire perverse et a une forte
connotation péjorative. Elle est, dans toutes les civilisations, décriée par la morale. Cependant cette
définition est ambiguë dans la mesure où le simple fait de se faire des amis ou de "draguer" pourrait
être considéré comme de la manipulation.

En bourse, la manipulation est une pratique illégale qui consiste à acheter ou à vendre des actions pour
en faire monter ou baisser le cours afin d'inciter à l'achat ou à la vente, ou de donner une impression
trompeuse d'activité.

Manipulation mentale
La manipulation mentale désigne une tentative de prise de contrôle de l'esprit et
du comportement d'un individu ou d'un groupe d'individus, par l'utilisation de techniques
de persuasion et de suggestion mentale qui permettent de contourner le sens critique de la personne,
c'est-à-dire sa capacité à juger ou à refuser des informations. La manipulation mentale se différencie de
la domination, par le fait qu'elle essaie d'obtenir de la ou des victimes qu'elles se comportent d'elles-
mêmes, comme l'ont prévu les manipulateurs, et sans qu'elles soient conscientes de la suggestion
extérieure.

Les méthodes de manipulation mentale sont souvent utilisées par les sectes, mais elles se rencontrent
aussi très fréquemment dans le domaine politique, religieux, professionnel, familial.

La manipulation mentale s'appuie en général sur :


•l'émotion (peurs, affection, espoirs) et l'instinct ;
•la répétition, la pression physique, morale et mentale ;
•des biais cognitifs (distorsions systématiques dans le traitement de l'information,
simplifications rhétoriques, sophismes...) ;
•les systèmes de "récompense" et de "punition";
•etc.
theme Confédéralisme

Définition de confédéralisme

Etymologie : de confédéral venant du latin cum, avec et foedus, alliance, avec le suffixe -isme, servant
à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Le confédéralisme est un système politique qui consiste en


l'association de plusieurs états souverains et indépendants qui décident de gérer en commun
certaines de leurs prérogatives en les déléguant à un pouvoir central, dit confédéral. Ils forment alors
une confédération.

Le confédéralisme est aussi la doctrine politique de ceux qui prônent la supériorité de la confédération
comme mode d'organisation d'un état ou d'un ensemble d'états.
Exemple : en Belgique, le parti politique flamand, Vlaams Belang.

Pour Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), ce sont les unités de base, les communes, qui déterminent
le pouvoir des groupes supérieurs et non pas le contraire. Dès 1863, il défend un confédéralisme
international, notamment européen, qui serait une extension du fédéralisme mis en place au
niveau national.

Confédération

Définition de confédération

Etymologie : du latin cum, avec et foedus, alliance.

Une confédération désigne une association, une alliance entre plusieurs états indépendants qui se
regroupent sans renoncer entièrement à leur souveraineté et à leur autonomie. Ces états délèguent
l'exercice de certaines de leurs compétences à un pouvoir central constitué d'organismes
interétatiques dont presque toutes les décisions doivent être prises à l'unanimité des États membres.

La confédération respecte en principe la souveraineté internationale de ses membres au regard


du droit international. Son statut est établi sur la base d'un traité qui ne peut être modifié qu'avec
l'accord unanime de tous les signataires.

La confédération se distingue de la fédération où il y a partage de souveraineté entre les États fédérés


et l'État fédéral qui est doté d'une constitution.
Les véritables confédérations sont peu nombreuses et finissent souvent par éclater au profit de leurs
états membres ou deviennent, à l'inverse, des fédérations ou des états fédéraux.

Exemples de confédérations :
•La Confédération Suisse avant 1848,
•La Confédération des États-Unis d’Amérique de 1777 à 1789,
•La Confédération Germanique de 1815 à 1866,
•La République Arabe Unie (RAU) constituée de l'Égypte et de la Syrie entre 1958 et 1961.
L'Union européenne, qui est une association d'Etats, présente certaines caractéristiques d'une
confédération.

Autres sens
Une confédération syndicale est une organisation nationale regroupant plusieurs fédérations
de syndicats, ayant vocation à représenter l'ensemble des salariés.

Une confédération est aussi un groupement de plusieurs associations de caractère sportif,


professionnel, etc.

Fédéralisme

Définition de fédéralisme

Etymologie : du latin foederatio, alliance, lien, pacte, traité, dérivé de foedus, traité, alliance, pacte,
convention, accord particulier, union.

Le fédéralisme est un mode d'organisation dans laquelle chacun des membres dispose d'une
large autonomie et délègue certains de ses pouvoirs à un organisme central, dit fédéral. Les membres
participent collectivement et non individuellement aux décisions. Le fédéralisme s'applique aussi bien à
des Etats qu'à des groupements ou associations (ex : syndicats, partis politiques, mutuelles...).

Dans le cas d'un Etat, les compétences législatives, juridiques et administratives sont partagées entre
un gouvernement fédéral et des gouvernements de collectivités ou d'Etats fédérés. Exemple : Etats-
Unis d'Amérique, République Fédérale d'Allemagne, Confédération Helvétique, Fédération de Russie,
Belgique, Inde...

Si Montesquieu a vu dans les cités la Grèce antique une forme de fédération, c'est en 1291 qu'est
apparue la première forme moderne de fédéralisme lorsque plusieurs cantons suisses ont conclu un
pacte défensif, à l'origine de la Confédération Helvétique.
Le fédéralisme dit "hamiltonien" se limite à la théorie de l'Etat fédéral.

Le fédéralisme intégral ou global est une philosophie politique (Alexandre Marc et Eddy Onix),
inspirée des écrits de Pierre-Joseph Proudhon, du syndicalisme révolutionnaire et du christianisme
social. Il est fondé sur la subsidiarité, l'autonomie, la participation et la coopération. En remettant en
cause l'Etat-nation, il s'oppose ainsi au jacobinisme et au nationalisme.

Le fédéralisme mondial a pour objectif une gouvernance globale du monde, voire un gouvernement
mondial, fonctionnant selon les principes du fédéralisme.

Fédération
"Le nouvel ordre, c'est l'unification du monde en un unique
marché. Les Etats ne sont que des entreprises avec des gérants
en guise de gouvernements, et les nouvelles alliances régionales
ressemblent davantage à une fusion commerciale qu'à une
fédération politique."
Le Sous-commandant Marcos - Le Monde Diplomatique - août 1997

Définition de fédération

Etymologie : du latin foederatio, alliance, lien, pacte, traité, dérivé de foedus, traité, alliance,
pacte, convention, accord particulier, union.

Sens 1
Une fédération est un Etat souverain constitué d'un échelon fédéral et d'un échelon territorial avec
un partage des pouvoirs entre les deux niveaux, sous la forme d'un pacte qui garantit à chaque entité
les compétences nécessaires à la gestion de leurs intérêts autonomes. La constitution prévoit
la répartition du pouvoir législatif entre un parlement central et les parlements
des territoires composant la fédération. Elle établit la légitimité de gouvernements territoriaux en leur
accordant une totale compétence dans certains domaines.
Synonyme : Etat fédéral
Exemples : Etats-Unis, Fédération de Russie, URSS.

D'un point de vue juridique, une fédération est fondée sur une constitution et une souveraineté,
alors qu'une confédération d'Etats l'est sur un traité international. La confédération laisse un peu
plus de liberté à ses membres, mais peut évoluer vers une fédération si l'organisme commun a acquis
une forte légitimité. La Suisse a gardé le nom de confédération, mais est en fait une fédération.
Sens 2
Une fédération est le regroupement de
plusieurs sociétés, partis, syndicats, clubs, associations, coopératives, etc., ayant un but commun.
Synonymes : association, confédération, groupement, ligue, syndicat, union.
Exemples : FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Fédération anarchiste, fédération de métiers.

En Histoire de France, la Fête de la Fédération est la première réunion des députés de toutes les
gardes nationales et de tous les corps de l'armée pour prêter serment à la Constitution. Elle eut lieu le
14 juillet 1790 à Paris, au Champ de Mars.

Unionisme

Définition de l'unionisme

Etymologie : emprunté à l'anglais unionism, composé de union, du latin unio, union, unité, état
d'unification, dérivé de unus, un, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une
attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

L'unionisme est la doctrine politique des partisans d'une union :


•politique, entre partis, ou entre Etats,
•politique, entre provinces d'un Etat en vue de constituer une confédération,
syndicale, avec la création d'une union ouvrière,
•économique, visant l'intégration économique,
•etc.

Exemples de mouvements unionistes :


Belgique :
L'unionisme était un mouvement politique belge qui, lors de la révolution de 1830 contre le pouvoir de
Guillaume Ier, souverain du Royaume uni des Pays-Bas, rassemblait les catholiques et les libéraux.
Après l'indépendance, l'unionisme se transforma en une coalition électorale et gouvernementale.

Royaume-Uni :
L'unionisme ou trade-unionisme est une forme particulière de syndicalisme au Royaume-Uni où
les ouvriers se regroupent par profession au sein d'un syndicat.

L'unionisme britannique, représenté par le Parti unioniste d'Ulster et le Democratic Unionist Party,
défend l'Union du Royaume-Uni (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) et s'oppose
tout particulièrement à l'abandon de l'Irlande du nord.

Etats-Unis :
L'unionisme était un mouvement politique qui prônait l'union des Etats telle qu'elle avait été fondée en
1788, face aux volontés séparatistes des Etats du Sud qui aboutirent à la création des États confédérés
d'Amérique, puis à la Guerre de Sécession.

Union européenne :
L'unionisme est la doctrine de ceux qui sont partisans d'une union d'Etats souverains prenant la forme
d'une confédération de nations, par opposition au fédéralisme européen prônant
une fédération européenne à plus ou moins long terme.

theme Confédération

Définition de confédération

Etymologie : du latin cum, avec et foedus, alliance.

Une confédération désigne une association, une alliance entre plusieurs états indépendants qui se
regroupent sans renoncer entièrement à leur souveraineté et à leur autonomie. Ces états délèguent
l'exercice de certaines de leurs compétences à un pouvoir central constitué d'organismes
interétatiques dont presque toutes les décisions doivent être prises à l'unanimité des États membres.

La confédération respecte en principe la souveraineté internationale de ses membres au regard


du droit international. Son statut est établi sur la base d'un traité qui ne peut être modifié qu'avec
l'accord unanime de tous les signataires.

La confédération se distingue de la fédération où il y a partage de souveraineté entre les États fédérés


et l'État fédéral qui est doté d'une constitution.

Les véritables confédérations sont peu nombreuses et finissent souvent par éclater au profit de leurs
états membres ou deviennent, à l'inverse, des fédérations ou des états fédéraux.

Exemples de confédérations :
•La Confédération Suisse avant 1848,
•La Confédération des États-Unis d’Amérique de 1777 à 1789,
•La Confédération Germanique de 1815 à 1866,
•La République Arabe Unie (RAU) constituée de l'Égypte et de la Syrie entre 1958 et 1961.
L'Union européenne, qui est une association d'Etats, présente certaines caractéristiques d'une
confédération.

Autres sens
Une confédération syndicale est une organisation nationale regroupant plusieurs fédérations
de syndicats, ayant vocation à représenter l'ensemble des salariés.

Une confédération est aussi un groupement de plusieurs associations de caractère sportif,


professionnel, etc.

Confédéralisme

Définition de confédéralisme

Etymologie : de confédéral venant du latin cum, avec et foedus, alliance, avec le suffixe -isme, servant
à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Le confédéralisme est un système politique qui consiste en


l'association de plusieurs états souverains et indépendants qui décident de gérer en commun
certaines de leurs prérogatives en les déléguant à un pouvoir central, dit confédéral. Ils forment alors
une confédération.

Le confédéralisme est aussi la doctrine politique de ceux qui prônent la supériorité de la confédération
comme mode d'organisation d'un état ou d'un ensemble d'états.
Exemple : en Belgique, le parti politique flamand, Vlaams Belang.

Pour Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), ce sont les unités de base, les communes, qui déterminent
le pouvoir des groupes supérieurs et non pas le contraire. Dès 1863, il défend un confédéralisme
international, notamment européen, qui serait une extension du fédéralisme mis en place au
niveau national.
Fédéralisme

Définition de fédéralisme

Etymologie : du latin foederatio, alliance, lien, pacte, traité, dérivé de foedus, traité, alliance, pacte,
convention, accord particulier, union.

Le fédéralisme est un mode d'organisation dans laquelle chacun des membres dispose d'une
large autonomie et délègue certains de ses pouvoirs à un organisme central, dit fédéral. Les membres
participent collectivement et non individuellement aux décisions. Le fédéralisme s'applique aussi bien à
des Etats qu'à des groupements ou associations (ex : syndicats, partis politiques, mutuelles...).

Dans le cas d'un Etat, les compétences législatives, juridiques et administratives sont partagées entre
un gouvernement fédéral et des gouvernements de collectivités ou d'Etats fédérés. Exemple : Etats-
Unis d'Amérique, République Fédérale d'Allemagne, Confédération Helvétique, Fédération de Russie,
Belgique, Inde...

Si Montesquieu a vu dans les cités la Grèce antique une forme de fédération, c'est en 1291 qu'est
apparue la première forme moderne de fédéralisme lorsque plusieurs cantons suisses ont conclu un
pacte défensif, à l'origine de la Confédération Helvétique.

Le fédéralisme dit "hamiltonien" se limite à la théorie de l'Etat fédéral.

Le fédéralisme intégral ou global est une philosophie politique (Alexandre Marc et Eddy Onix),
inspirée des écrits de Pierre-Joseph Proudhon, du syndicalisme révolutionnaire et du christianisme
social. Il est fondé sur la subsidiarité, l'autonomie, la participation et la coopération. En remettant en
cause l'Etat-nation, il s'oppose ainsi au jacobinisme et au nationalisme.

Le fédéralisme mondial a pour objectif une gouvernance globale du monde, voire un gouvernement
mondial, fonctionnant selon les principes du fédéralisme.
Fédération
"Le nouvel ordre, c'est l'unification du monde en un unique
marché. Les Etats ne sont que des entreprises avec des gérants
en guise de gouvernements, et les nouvelles alliances régionales
ressemblent davantage à une fusion commerciale qu'à une
fédération politique."
Le Sous-commandant Marcos - Le Monde Diplomatique - août 1997

Définition de fédération

Etymologie : du latin foederatio, alliance, lien, pacte, traité, dérivé de foedus, traité, alliance,
pacte, convention, accord particulier, union.

Sens 1
Une fédération est un Etat souverain constitué d'un échelon fédéral et d'un échelon territorial avec
un partage des pouvoirs entre les deux niveaux, sous la forme d'un pacte qui garantit à chaque entité
les compétences nécessaires à la gestion de leurs intérêts autonomes. La constitution prévoit
la répartition du pouvoir législatif entre un parlement central et les parlements
des territoires composant la fédération. Elle établit la légitimité de gouvernements territoriaux en leur
accordant une totale compétence dans certains domaines.
Synonyme : Etat fédéral
Exemples : Etats-Unis, Fédération de Russie, URSS.

D'un point de vue juridique, une fédération est fondée sur une constitution et une souveraineté,
alors qu'une confédération d'Etats l'est sur un traité international. La confédération laisse un peu
plus de liberté à ses membres, mais peut évoluer vers une fédération si l'organisme commun a acquis
une forte légitimité. La Suisse a gardé le nom de confédération, mais est en fait une fédération.

Sens 2
Une fédération est le regroupement de
plusieurs sociétés, partis, syndicats, clubs, associations, coopératives, etc., ayant un but commun.
Synonymes : association, confédération, groupement, ligue, syndicat, union.
Exemples : FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Fédération anarchiste, fédération de métiers.

En Histoire de France, la Fête de la Fédération est la première réunion des députés de toutes les
gardes nationales et de tous les corps de l'armée pour prêter serment à la Constitution. Elle eut lieu le
14 juillet 1790 à Paris, au Champ de Mars.
Theme Conférence des présidents

Définition de Conférence des présidents

La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale est un organe important du processus


législatif. Sa fonction est d'organiser le travail des députés et de fixer le calendrier de l'examen des
textes de loi. Depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 l'ordre du jour est partagé entre
le Gouvernement et le Parlement.

La Conférence des présidents se réunit, s'il y a lieu, chaque semaine sur convocation du Président de
l'Assemblée nationale. Elle examine l'ordre des travaux pour la semaine en cours et pour les deux
suivantes.

La Conférence des présidents est composée :


•du président de l'Assemblée nationale,
•des 6 vice-présidents,
•des présidents des groupes parlementaires,
•des 8 présidents des commissions permanentes,
•du rapporteur général de la commission des Finances,
•du président de la commission chargée des Affaires européennes.

Le gouvernement peut y déléguer un représentant, en général, le ministre en charge des relations avec
le Parlement. A leur demande, les présidents des commissions spéciales peuvent être convoqués à la
Conférence des présidents.

Une Conférence des présidents similaire est chargée des mêmes fonctions au Sénat.

Assemblée nationale

Définition d'Assemblée nationale

Etymologie : du latin assimulare, mettre ensemble, et natio, naissance, extraction.


Dans les Etats disposant d'un système législatif bicamériste (à deux chambres), l'assemblée
nationale désigne parfois la chambre basse, par opposition à la chambre haute ou sénat.

L'Assemblée nationale en France


En France, dans le cadre de la Constitution de la Ve République - c'était aussi le cas sous la IVe
République -, l'Assemblée nationale, ou chambre des députés, est l'assemblée élue
au suffrage universel qui dispose, avec le Sénat, du pouvoir législatif. Les deux chambres forment
le Parlement. En cas de désaccord entre elles sur un projet de loi, c'est l'Assemblée nationale qui a le
dernier mot. En outre, elle a seule le pouvoir de renverser le gouvernement.

L'Assemblée nationale, dont le siège est au palais Bourbon, est composée de 577 députés élus pour
une législature de 5 ans. Elle peut être dissoute par le Président de la République, selon l'article 12 de
la Constitution.

Elu par les députés, le président de l'Assemblée nationale dirige les débats et peut faire appel aux
forces armées pour en garantir la sécurité. Il est assisté de :
•six vice-présidents qui peuvent le remplacer pendant les débats,
•trois questeurs qui gèrent collégialement l'Assemblée,
•douze secrétaires élus pour contrôler la validité des votes.

Rôle de l'Assemblée nationale :


•Vote de la loi.
Avec le Sénat, l'Assemblée nationale peut déposer des propositions de loi. Avant
tout examen en séance plénière, les projets et propositions de loi sont examinés par l'une des
huit commissions permanentes de l'Assemblée. Le va-et-vient des textes de loi entre les deux
chambres, jusqu'au vote d'un texte identique, est appelé la "navette parlementaire". En cas de
désaccord persistant, c'est l'Assemblée nationale qui dispose du pouvoir du dernier mot.
•Contrôle de l'action gouvernementale :
- questions écrites ou orales au gouvernement,
- vote des questions de confiance sollicitées par le gouvernement,
- vote de motions de censure contre le gouvernement...
•Modification de la Constitution.
Si une révision constitutionnelle n'a pas lieu par referendum, elle doit être votée à la fois par
l'Assemblée nationale et par le Sénat, puis à la majorité qualifiée des 3/5e des deux
chambres réunies en Congrès au château de Versailles.

Procédure législative
Définition de la procédure législative

On appelle procédure législative ou "processus législatif", le mode d'élaboration des lois.

En France, pour les lois ordinaires, on distingue trois grandes étapes, décrites succinctement ci-
dessous :

Dépôt d'un texte ayant vocation législative


Il s'agit d'un projet de loi s'il émane du Gouvernement (après avis du Conseil
d'Etat et délibération en Conseil des ministres) ou d'une proposition de loi s'il est à
l'initiative d'une des deux chambres du Parlement.
Le texte est déposé au bureau de l'une des deux assemblées.

Examen du texte par le Parlement et adoption


Examen en commission
Le texte est examiné par une commission parlementaire choisie par le Président de
l'Assemblée nationale (l'une des commissions permanentes ou une commission spéciale, en
cas de conflits de compétence). Les députés ou senateurs peuvent présenter
un amendement en commission, qu'ils soient ou non membres de celle-ci. La commission
publie un rapport écrit et un texte adopté par celle-ci, qui intègre les modifications au projet ou à
la proposition de loi.

Examen en séance publique


Le texte adopté par la commission parlementaire est présenté devant l'assemblée après avoir
été inscrit à l'ordre du jour.
La discussion générale du texte commence avec l'audition du Gouvernement et par la
présentation du rapport de la commission parlementaire qui a été saisie sur le fond.
Après discussion en 1ère lecture en séance publique et vote, le texte est transmis à l'autre
assemblée.
Si cette dernière le vote dans les mêmes termes, le texte de loi est adopté, sinon :
•Le texte est retransmis à la première assemblée saisie pour une deuxième lecture. Il
s'ensuit alors une navette parlementaire, jusqu'à ce que le texte définitif soit adopté
dans les mêmes termes par les deux assemblées.

Ou bien
•Après deux lectures dans chaque assemblée, à la demande du Premier ministre,
une commission mixte paritaire (CMP), sur les dispositions restant en discussion est
réunie. Le texte élaboré par la CMP est examiné et voté par chacune des deux
assemblées. En cas d'échec de la CMP ou de rejet du texte de la CMP, une nouvelle
lecture est faite par chaque assemblée. Le Gouvernement peut alors demander à
l'Assemblée nationale de statuer définitivement.

Contrôle de Constitutionnalité et promulgation


Le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de la République, le Premier ministre,
le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat ou 60 députés ou 60 sénateurs
afin de contrôler la constitutionnalité de la loi.

Si la loi est déclarée conforme à la Constitution par Conseil constitutionnel ou en l'absence


de saisine de celui-ci, la promulgation de la loi est effectuée par le Président de la République
dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement
adoptée. Après publication au Journal Officiel de la République française, la loi devient
exécutoire.

theme Conférence gesticulée

Définition de Conférence gesticulée

Etymologie :
Conférence : du latin médiéval conferentia, conférence, issu du latin classique conferre,
rapporter des propos, discuter, échange.

Gesticuler : du latin gesticulor, gesticuler, jouer la pantomime, danser.


Une conférence gesticulée est une forme de spectacle qui mêle le théâtre et la conférence. Elle se
caractérise par l'association d'expériences vécues par le "conférencier-gesticulant" (savoir chaud) et
des connaissances théoriques, universitaires (savoir froid), avec souvent de l'humour et de
l'autodérision.

La première conférence gesticulée est apparue en 2006 dans le cadre de la SCOP Le Pavé, avec un
spectacle, Inculture(s), du militant de l'éducation populaire, Franck Lepage, qui y développe une
analyse critique de la culture institutionnelle. Depuis, les conférences gesticulées se sont multipliées
sur des thèmes très variés.
Dans une démarche d'éducation populaire, la conférence gesticulée cherche à apporter des éléments
de compréhension de la politique ou de la société tout en développant l'esprit critique des spectateurs.
Rarement écrites pour rester en phase avec le présent (actualité, auditoire, etc.), elles sont souvent
accompagnées d'ateliers permettant de débattre du thème de la conférence.
"L'idée de la conférence gesticulée est celle d'une transmission, qui n'est JAMAIS autorisée, jamais
organisée : la transmission de l'expérience collective, (c'est-à-dire politique) que nous emmagasinons
au fil de notre expérience. La conférence gesticulée est une arme que le peuple se donne à lui-même.
C'est une forme volontairement pauvre, pour ne pas être parasitée par des considérations "culturelles"
où l'esthétique prendrait le pas sur le politique. Permettre à autrui d'entrer dans notre subjectivité et d'y
atteindre l'universel et donc le politique. Dévoiler les systèmes de domination à l'oeuvre tels que nous
les avons vécus et rassembler des savoirs utiles pour l'action collective."
http://www.scoplepave.org - Formation de conférencier-gesticulant

Education populaire
"L'éducation du peuple par le peuple et pour le peuple."
Maxime fondatrice de l'éducation populaire

Définition d'éducation populaire

Il n'existe pas de définition communément admise de la notion d'éducation populaire.

L'éducation populaire vise essentiellement l'amélioration du système social et l'épanouissement


individuel et collectif, en dehors des structures traditionnelles (famille)
et institutionnelles (enseignement).

C'est au siècle des Lumières, au XVIIIe siècle, que l'idée d'une éducation pour tous apparait comme
une nécessité pour contrer l'obscurantisme et la mainmise de l'Eglise catholique sur la société. Pendant
la Révolution française Condorcet défend cette idée dans un Rapport sur l'instruction publique remis en
avril 1792 à l'Assemblée législative.
"Tant qu'il y aura des hommes qui n'obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d'une
opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain des opinions de commandes
seraient d'utiles vérités. Le genre humain n'en resterait pas moins partagé entre deux classes : celle
des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et celle des esclaves."

Au cours du XIXe siècle, l'éducation populaire est portée par différents courants d'idées qui cherchent à
donner à chaque individu les moyens de devenir un citoyen, capable de participer à la vie du pays, à
partager les savoirs et à former du personnel pour répondre aux besoins de l'économie moderne.
La Ligue de l'enseignement, créée en 1866 par Jean Macé est considérée comme un des éléments
fondateurs de l'éducation populaire en France.

Au XXe siècle, l'éducation populaire s'est organisée autour de trois grands courants :
•laïc républicain,
•chrétien social,
•ouvrier et révolutionnaire.

Quelques caractéristiques de l'éducation populaire :


•se positionne en complément de l'enseignement formel,
•s'adresse au peuple avec plusieurs conceptions possibles de celui-ci :
•les citoyens et futurs citoyens (apprentissage par la pratique de la démocratie et de
la citoyenneté ; formation de la conscience politique),
•le peuple en tant que référence culturelle et identitaire,
•le peuple en tant que classe sociale pour faire évoluer les rapports sociaux.

•ne se limite pas à la diffusion de la culture académique et reconnaît les différentes formes de la
culture dite populaire,
•se déploie durant le temps libre,
•s'appuie sur la vie associative militante, sur le partage et sur l'éducation de chacun par chacun,
•s'inscrit dans une perspective d'émancipation individuelle et collective.

theme Confidentialité, confidentiel


"Le mépris des hommes est fréquent chez les politiques,
mais confidentiel."
André Malraux - 1901-1976 - Le Temps du mépris, 1935

Définition de confidentialité, confidentiel

Etymologie : dérivé de confidentiel, lui-même dérivé de confidence, du latin confidentia, confiance, du


verbe confidere, mettre sa confiance dans, avoir confiance en, se fier à, compter sur.

Confidentiel
L'adjectif confidentiel qualifie :
•ce qui se fait en confidence, en toute confiance, en secret, qui ne doit pas être
rapporté publiquement.
Exemples : un entretien confidentiel, un dossier confidentiel.
Synonymes : secret, clandestin, hermétique, ésotérique, sibyllin.
•ce qui est réservé à un nombre restreint de personnes.
Exemples : une diffusion confidentielle, des données confidentielles.

Confidentialité
La confidentialité est le caractère de ce qui est confidentiel, de ce qui doit être réservé à un nombre
limité de personnes.

Dans un système informatique, la confidentialité est la propriété d'une information à laquelle n'a accès
qu'un nombre restreint de personnes autorisées.
Synonymes : secret, mystère, arcane, confidence.

La confidentialité peut être l'un des principes éthiques associés à une profession. Il est généralement
assorti de sanctions en cas de manquement.
Exemples :
•médecin : le secret médical,
•journaliste : la protection des sources,
•avocat : la confidentialité des échanges avec son client,
•militaire : le secret militaire,
•salarié : une clause de confidentialité,
•religieux : le secret de la confession.

theme Confiner, confinement


"Il est dans la tolérance un degré qui confine à l'injure."
Jean Rostand - 1894-1977 - Pensées d'un biologiste, 1939

Définition de confiner, confinement

Etymologie : du latin confinis, qui confine, contigu, voisin, qui touche à, qui est proche de, qui a la
même limite; composé cum, avec, et de finis, limite, frontière.

Confiner
Le verbe confiner signifie :
•(intransitif et sens désuet) toucher aux confins, aux limites d'un pays, d'une terre, toucher à un
lieu par ses frontières.
Exemple : l'Espagne confine à la France et au Portugal.
•(intransitif et au sens figuré) toucher à, être voisin de, être très proche de quelque chose.
Exemple : une attitude qui confine à la naïveté.
Synonymes : friser, approcher, ressembler à, s'apparenter à.
•(transitif), reléguer, enfermer quelqu'un dans un endroit restreint.
Exemple : confiner quelqu'un dans un bateau, à son domicile, dans une chambre stérile.
Synonymes : isoler, cloîtrer, enfermer, reléguer.
•(transitif), au sens figuré, cantonner quelqu'un, l'enfermer dans une activité, une fonction, une
caractéristique.
Exemple : son responsable l'a confiné aux tâches administratives.
Synonymes : cantonner, enfermer.

Confinement
Le confinement est l'action de confiner quelque chose, de l'enfermer dans un lieu restreint, ainsi que
le résultat de cette action.

Par extension, on appelle confinement une procédure de sécurité ayant pour objectif de protéger des
personnes ou une population en les isolant dans des espaces clos pour :
•éviter tout contact avec un gaz toxique ou radioactif,
ou
•empêcher la propagation d'une maladie infectieuse.
Exemple : le confinement de la population à son domicile pendant la pandémie de coronavirus
COVID-19 en 2020.
Synonymes : quarantaine, isolement, cantonnement.

En sécurité nucléaire, le confinement est l'ensemble des mesures prises pour empêcher la
dissémination de matières radioactives dans l'environnement extérieur.
Dans une centrale nucléaire, l'enceinte de confinement est le bâtiment étanche qui entoure
complètement le réacteur.

En droit criminel, le confinement est la peine de mise à l'isolement d'un prisonnier.

En médecine, le confinement est l'interdiction faite à un malade contagieux de quitter sa chambre.

Isolement

Définition d'isolement

Etymologie : dérivé du verbe isoler, venant de l'italien isolato, isolé, sans contact avec l'extérieur, du
latin insula, île.
L'isolement est l'état d'une chose qui est isolée, d'une personne qui vit isolée, ou d'un groupe de
personnes qui se trouve séparé des autres membres de la société. Pour un être humain, cet isolement
vis-à-vis d'un environnement habituel peut être voulu (recherche d'intimité et de solitude) ou imposé.

Par extension, l'isolement se dit d'une personne qui se trouve moralement seule et qui a des difficultés
ou une incapacité à établir des relations sociales.

Synonymes : abandon, claustration, confinement, délaissement, éloignement, enfermement, exil,


internement, isolation, quarantaine, réclusion, séquestration, solitude.

L'isolement social se traduit par une attitude de repli sur soi et un mal être qui peut avoir souvent
plusieurs origines : santé, professionnelles, familiales, psychiques, etc. Ce sont des situations qui sont
difficilement repérables par les professionnels car ceux qui en souffrent manifestent rarement une
demande d'aide.

L'isolement d'un pays, d'une région, d'une ville est l'absence de relations politiques ou économiques
avec le reste de la société.

L'isolement carcéral est une forme particulière d'incarcération où un prisonnier n'a plus aucun contact
avec d'autres personnes hormis le personnel pénitentiaire. Cet isolement peut être décidé pour les
détenus plus indisciplinés, les plus dangereux ou pour des questions de sécurité nationale comme
le terrorisme. Il peut aussi être décidé pour protéger les prisonniers qui ont le plus de risques d'être
agressés par d'autres prisonniers.
Surtout quand il a lieu sur une longue période, l'isolement carcéral est considéré par certains comme
une forme de torture psychologique.

En biologie, l'isolement est l'état d'une population animale ou végétale séparée du reste de son
espèce, ce qui favorise la spéciation, processus d'apparition de nouvelles espèces.
Exemple : les marsupiaux en Australie.

Dans le domaine sanitaire, l'isolement est la mise à l'écart par précaution d'une personne pour éviter
la propagation d'une maladie par contagion.

En électricité, l'isolement est l'état d'un conducteur isolé. C'est une séparation opérée par un milieu
non conducteur entre un corps électrisé et les corps environnants.
Synonyme : Isolation

En architecture, l'isolement est la distance entre deux parties de construction qui ne se touchent pas.

Pandémie
Aujourd'hui, on le sait, l'élevage industriel est au coeur de la fabrique des
pandémies : la concentration d'animaux stressés d'une seule et même
espèce équivaut à implanter des clusters en puissance.
Fabien Truong - Confinement : le mot et les choses, Alternatives Economiques,
n°411, Avril 2021

Définition de pandémie

Etymologie : composé à partir du grec ancien pan, tout, et de dêmos, peuple.

Une pandémie est une épidémie qui s'étend à un très grand nombre de personnes, sur
une région importante de la planète, sur plusieurs continents, voire sur la Terre entière. Si elle n'est
pas maîtrisée, ses conséquences peuvent être très importantes, sur les plans humain, démographique,
social ou économique.
Exemples : la peste noire (1347-1352), la grippe espagnole (1918-1919), le VIH (Sida), la Covid-19
(années 2020)

De nos jours, l'émergence des pandémies est facilitée par la mondialisation qui donne la possibilité aux
épidémies de se propager rapidement sur l'ensemble de la planète, en profitant de l'immunité
insuffisante des populations, notamment lorsqu'il s'agit d'un nouveau virus.

Face aux pandémies, l'OMS (Organisation mondiale de la santé), agence spécialisée de l'ONU, est
chargée de diriger et de coordonner "la réponse sanitaire à l'appui des pays, [de] procéder à
l'évaluation des risques, [d']identifier les priorités et instaurer des stratégies, [de] fournir des conseils
techniques essentiels, des fournitures et des ressources financières et également [de] suivre la
situation sanitaire" (site Internet de l'OMS).

L'adjectif pandémique qualifie ce qui concerne une pandémie, ce qui est relatif à une pandémie, ce qui
en a les caractères.
Exemples : une période pandémique, une situation pandémique, une grippe pandémique.

Theme Confiscation, confiscatoire

Définition de confiscation, confiscatoire

Etymologie : du latin confiscatio, action de saisir au nom du fisc, du verbe confiscare, déclarer
propriété du fisc, faire entrer dans la cassette impériale, confisquer, dérivé de fiscus, fisc, trésor
impérial, cassette impériale.

La confiscation est l'action de confisquer, c'est-à-dire de :


•saisir quelque chose au nom du fisc, de l'Etat ou d'un tiers, comme conséquence d'un crime ou
d'un délit.
Exemples : confisquer une marchandise de contrebande, confisquer un bien patrimonial.
•saisir les biens d'une personne pour les attribuer à une autre, en droit commercial,
•punir un enfant en lui retirant un objet.
Exemples : confisquer un jouet, confisquer un téléphone portable.
•au sens figuré, retirer, supprimer quelque chose à quelqu'un à son profit.
Exemple : confisquer les libertés.
•par extension, conserver les biens d'une autre personne.
Synonymes : saisie, spoliation, expropriation, appropriation, mainmise.

En droit, la confiscation est un acte juridiciaire accessoire à une condamnation pénale ou à


une sanction financière, qui permet de transférer à l'Etat ou à un établissement public tout ou partie des
biens d'une personne.

En politique, le terme confiscation est utilisé pour qualifier les nationalisations ou les politiques fiscales
dans lesquelles les prélèvements obligatoires sont considérés comme trop élevés.

Confiscatoire
L'adjectif confiscatoire qualifie ce qui a le caractère de la confiscation ou qui a pour objectif de
confisquer.
Exemples : un impôt confiscatoire, une mesure confiscatoire.

Un impôt est considéré comme confiscatoire s'il ne respecte pas le principe de propriété, notamment
s'il entame de manière trop importante le patrimoine du contribuable. Cette interprétation est cependant
appréciée au cas par cas.

Expropriation

Définition de l'expropriation

Etymologie : du latin ex, préfixe de privation, et de proprietas, propriété, qualité propre, venant
de proprius, propre, ce qui est propre à chacun.

L'expropriation est l'action d'exproprier, c'est-à-dire, pour la collectivité publique de priver un individu
d'une propriété immobilière, de l'en déposséder.

En droit, l'expropriation permet à l'administration de contraindre une personne privée de céder un bien
immobilier ou des droits immobiliers pour cause d'utilité publique, en contrepartie d'une
juste indemnité.

L'expropriation doit se faire en respectant les règles de droit qui, en France, sont regroupées dans
un "Code de l'expropriation". Elle nécessite que l'expropriant ait recours au juge de l'expropriation qui
décide par voie d'ordonnance de transférer la propriété au profit d'une collectivité territoriale ou
d'un établissement public en vue de l'affecter à un usage public.

L'expropriation doit être justifiée par une nécessité d'utilité publique ou un intérêt général que le juge
doit contrôler. Elle a un caractère exceptionnel.

Exemples : expropriation en vue de la réalisation de lignes de chemin de fer, d'une route ou d'une
autoroute, de l'élargissement d'un carrefour, pour cause d'insalubrité, etc.

Dans certains pays, l'expropriation peut être utilisée pour effectuer une redistribution des richesses.
C'est le cas par exemple dans une réforme agraire pour redistribuer des terres agricoles.

Propriété
"Par la nature du droit de propriété, il ne s'étend point au-delà de la vie du
propriétaire, et à l'instant qu'un homme est mort, son bien ne lui appartient plus."
Jean-Jacques Rousseau - 1712-1778 - Discours sur l'économie politique, 1755

Définition de la propriété

Etymologie : du latin proprietas, propriété, qualité propre, venant de proprius, propre, ce qui est propre
à chacun.

Selon l'article 544 du Code civil, "la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière
la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements."

On distingue trois attributs de droits relatifs à la propriété d'un bien :


•le droit de l'utiliser : l'usus ;
•le droit d'en recueillir les fruits et les produits (récolte, loyer, revenus) : le fructus ;
•le droit d'en disposer comme on le souhaite (le modifier, le vendre, en faire donation, le détruire
en tout ou partie) : l'abusus.
La propriété est perpétuelle (le droit subsiste tant que dure le bien) et absolue (le propriétaire peut en
faire ce qu'il veut). Elle est exclusive (un seul propriétaire) dans le cas de propriété individuelle ou
partagée avec d'autres dans le cas de propriété collective ou de copropriété. Le propriétaire est
responsable, notamment en cas de dommage sur autrui du fait de la propriété.

La propriété industrielle est l'ensemble des droits afférant aux créations (brevets, modèles, etc.) et
aux signes distinctifs (marque, nom commercial, etc.).

La propriété intellectuelle désigne un élément caractéristique, une chose immatérielle (dans le


domaine industriel, littéraire, artistique...), qui est duplicable sans priver le détenteur initial de sa chose.
Par exemple : le contenu d'un livre, une oeuvre musicale, une chanson...

La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 précise dans son article 17 :
"La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité
publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable
indemnité."

Considérée comme un ¨"droit naturel" par les libéraux, la notion de propriété est remise en question par
certains anarchistes inspirés par Pierre-Joseph Proudhon. Dans "Qu'est-ce que la
propriété ?" (1840), celui-ci identifie la propriété à un "vol". Pour lui, l'homme n'a qu'un droit de
possession. Estimant que l'individu a droit au fruit intégral de son travail, il en déduit que toutes les
taxations, fermages, intérêts, rentes... résultant de la possession d'une chose ne sont pas fondés. Il n'y
a alors pas de différence de nature entre la contrainte exercée par un "propriétaire" et celle d'un
"voleur", seulement une différence de forme.

Spoliation

Définition de spoliation

Etymologie : du latin spoliatio, spoliation, pillage, vol, dérivé de spoliare, dépouiller (d'un vêtement,
d'une armure), piller, déposséder.

La spoliation est l'action de spolier, ainsi que le résultat de cette action, c'est-à-dire
de déposséder ou de dépouiller quelqu'un de quelque chose, au moyen de la force, de la violence,
de la fraude ou de la ruse.
Exemples : une spoliation d'héritage, la spoliation des petits propriétaires de leurs terres.
Synonymes : dépossession, dépouillement, appropriation, captation, confiscation, expropriation,
extorsion, vol.

Terme d'administration, la spoliation d'une lettre est l'action de soustraire les valeurs contenues dans
cette lettre.
En droit, un procès en spoliation est une action en justice intentée par un plaignant pour obtenir la
restitution de son bien par un spoliateur ou la reconnaissance de son droit.

Spoliation et libéralisme
Dans la pensée libérale, la spoliation légale est la capacité qu'a l'Etat de confisquer les biens de
certaines personnes, sans leur consentement, pour les transférer à d'autres, c'est-à-dire de conduire
des politiques de redistribution, par exemple par la taxation des plus riches au profit de revenus pour
les plus pauvres.

Dans une vision encore plus libérale, la spoliation peut prendre de multiples formes, couvrant la plupart
des actions de l'Etat : taxations, monopoles de droit, expropriations, réglementations, nationalisation,
dette publique, interventionnisme, etc.

Theme Conflit d'intérêts

Définition de conflit d'intérêts

Etymologie :
Conflit : du latin conflictus, heurt, choc, lutte, attaque, venant de confligere, heurter, opposer,
composé du préfixe con, ensemble, et de fligere, heurter, frapper.

Intérêt : du latin médiéval interesse, dédommager pour la résiliation d'un contrat, venant
de interest, importer, être important.

Un conflit est un combat, une lutte armée entre deux ou plusieurs personnes ou puissances qui se
disputent un droit. Au sens figuré, c'est une violente opposition de sentiments, d'opinions ou d'intérêts,
un antagonisme entre des forces contraires.

Un intérêt est ce qui importe à quelqu'un, ce qui lui convient, ce qui lui procure un avantage, une utilité.
C'est aussi le profit tiré par un prêteur, sous la forme d'une rémunération de l'argent prêté à un
emprunteur.
Conflit d'intérêts
L'expression "conflit d'intérêts" désigne une situation avérée ou apparente dans laquelle un individu
ou une organisation est soumise à des intérêts multiples du fait des fonctions ou
des responsabilités occupées dans des institutions publiques, dans une entreprise, une association,
une fondation, etc. Ces intérêts multiples peuvent entrer en opposition et corrompre les décisions ou la
façon d'agir.

Le conflit d'intérêts apparaît ainsi chez une personne qui doit accomplir une fonction d'intérêt général et
dont les intérêts personnels sont en concurrence avec sa mission. Il est plus fréquent dans certaines
professions réglementées qui mettent alors en place une charte déontologique afin de faire respecter
les règles de neutralité ou d'impartialité.

En France, ce n'est pas le conflit d'intérêts qui est délit civil ou pénal, mais la prise illégale d'intérêts.
Cependant, même en l'absence d'actes préjudiciables, le conflit d'intérêts peut nuire à la confiance en
la capacité d'une personne à assumer sa responsabilité et dans les décisions qu'elle prend.

Exemples de manifestations de conflit d'intérêts :


•Les opérations entre apparentés (décision affectant ses propres intérêts financiers ou ceux
d'un membre de sa propre famille. Ex : choisir un fournisseur dans lequel on a soit même un
intérêt, en tant que gérant ou actionnaire),
•Le délit d'initié (employé d'une entreprise pouvant effectuer des transactions boursières au
détriment des actionnaires),
•Le népotisme et le favoritisme politique (octroi de contrats ou nominations à des postes de
responsabilité),
•L'acceptation de la part d'un décideur de cadeaux ayant une valeur plus que symbolique ou de
pots-de-vin offerts par des personnes pouvant être concernées par une décision ou un
jugement.
•Le conflit de mission, quand deux responsabilités sont exercées simultanément alors qu'elles
peuvent entrer en conflit.
Ex cabinet d'avocat qui défendrait à la fois le plaignant et le défenseur dans une même action
en justice.
Ex : expert nommé par un ministère et rémunéré par une entreprise pouvant être concernée par
son rapport.

Exemples d'actions ou de moyens de prévention des conflits d'intérêts :


•charte déontologique,
•séparation des pouvoirs,
•séparation entre la fonction publique et les activités marchandes,
•déclaration de liens de parenté ou de connexité,
•obligation de décliner une mission si le risque de conflit d'intérêts se présente,
•réglementation du cumul de mandats, de fonctions ou de professions.

Définition du Conseil de l'Europe dans sa Recommandation n° R (2000)10 du Comité des ministres


sur les codes de conduite pour les agents publics (11 mai 2000).
"Un conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un agent public a un intérêt personnel
de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles.
L'intérêt personnel de l'agent public englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur
de sa famille, de parents, d'amis ou de personnes proches, ou de personnes ou organisations avec
lesquelles il ou elle a ou a eu des relations d'affaires ou politiques. Il englobe également toute obligation
financière ou civile à laquelle l'agent public est assujetti."
Confusion des pouvoirs

Définition de la confusion des pouvoirs

L'expression "confusion des pouvoirs" qualifie un régime politique où l'un des


trois pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) domine les deux autres. Si les trois pouvoirs existent,
leur distinction est alors purement formelle. Le cas le plus fréquent est la confusion des pouvoirs au
profit de l'exécutif, en particulier de son chef.

La confusion des pouvoirs peut aussi se caractériser par l'absence d'équilibre et


de séparation fonctionnelle entre les trois pouvoirs.
•Exemples de régimes où domine le pouvoir exécutif :
- Monarchie absolue,
- Dictature,
- Empire (Napoléon Ier, Napoléon III)
•Exemple de régime où domine le pouvoir législatif :
- Régime d'assemblée (en France, la Convention nationale de 1792-1795)
•Exemple de régime où domine le pouvoir judiciaire :
- Théocratie où le droit se séduit de la seule loi divine.
La démocratie directe, où le peuple exerce directement tous les pouvoirs, peut être considérée comme
un régime de confusion des pouvoirs.

En France, sous la Ve République, la confusion des pouvoirs est parfois invoquée pour faire ressortir la
docilité du parlement face aux pressions de l'exécutif pour faire adopter tel ou tel projet de loi ou bien la
soumission du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif lors de certaines affaires.

L'expression "confusion des pouvoirs" est utilisée également pour mettre l'accent sur l'absence
de séparation verticale du pouvoir, lorsque celui-ci est centralisé avec des échelons territoriaux qui ne
font qu'appliquer la politique définie au niveau central.
Corruption
"Si les empires, les grades, les places ne s'obtenaient pas par la corruption,
si les honneurs purs n'étaient achetés qu'au prix du mérite, que de gens qui
sont nus seraient couverts, que de gens qui commandent seraient
commandés."
William Shakespeare - 1564-1616 - Le Marchand de Venise, 1597

Définition de la corruption

Etymologie : du verbe corrompre, venant du latin corrumpere, briser complètement, détériorer,


physiquement ou moralement.

La corruption est l'utilisation abusive d'un pouvoir reçu par délégation à des fins privées comme
l'enrichissement personnel ou d'un tiers (famille, ami...). Elle consiste, pour un agent public, un élu, un
médecin, un arbitre sportif, un salarié d'entreprise privée..., de s'abstenir de faire, de faire, de faciliter
quelque chose, du fait de sa fonction, en échange d'une promesse, d'un cadeau, d'une somme
d'argent, d'avantages divers...

On distingue deux types de corruption :


- La corruption active pour l'auteur de l'offre de promesse, de présents, d'avantages...
- La corruption passive pour celui qui, du fait de sa fonction, accepte ou sollicite cette offre.

Exemple de formes de corruption :


•"dessous de table", "pot de vin", bakchich,
•fraude (falsification de données, de factures),
•extorsion (obtention d'argent par la coercition ou la force),
•concussion (recevoir ou exiger des sommes non dues, dans l'exercice d'une fonction publique,
en les présentant comme légalement exigible),
•favoritisme (ou népotisme) (favoriser des proches),
•détournement (vol de ressources publiques par des fonctionnaires),
•distorsion de la concurrence dans les marchés publics.
La corruption est une pratique illicite pouvant conduire, en France, à des amendes de 150 000 euros et
jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour les personnes exerçant une fonction publique.

Selon la Banque mondiale, la corruption aurait représenté, en 2001-2002, mille milliards de dollars soit
environ 3% des échanges de la planète.
Déontologie

Définition de déontologie

Etymologie : de l'anglais deontology, venant du grec deon, ce qu'il faut faire, devoir, avec e suffixe -
logie, du grec lógos, étude, science, discours, parole.

La déontologie est l'ensemble des règles ou des devoirs régissant la conduite à tenir pour les
membres d'une profession ou pour les individus chargés d'une fonction dans la société. Qu'elle soit
imposée ou non par la loi, elle constitue la morale d'une profession. C'est le cas par exemple pour les
professions médicales (serment d'Hippocrate), les journalistes (Charte de Munich), les avocats…

Un code de déontologie professionnelle est ce qui régit l'exercice d'une profession. Il en décrit
l'éthique ainsi que les droits et les devoirs de ceux qui l'exercent, de même que les rapports entre
ceux-ci et leurs clients ou le public.

L'éthique déontologique est une théorie philosophique selon laquelle chaque action humaine doit être
appréciée selon sa conformité ou non à certains devoirs. Le déontologisme s'oppose alors
au conséquentialisme, qui considère que les actions humaines sont à juger uniquement en fonction
de leurs conséquences.

Moraliser, Moralisation
Moralisation de la vie publique

Définition de moraliser, moralisation

Etymologie : du latin moralis, relatif aux moeurs, moral.

Le verbe moraliser signifie :


•Donner une leçon de morale, faire des réflexions morales. Synonymes : admonester, blâmer,
chapitrer, réprimander, sermonner.
•Rendre quelque chose plus conforme à la morale, meilleur, le perfectionner. Synonymes :
assainir, épurer, purifier.
Exemples : moraliser la vie politique, le système financier.
La moralisation est l'action de moraliser quelqu'un ou quelque chose, de le rendre plus conforme à la
morale, à l'éthique, de le soumettre à des principes moraux. C'est aussi le résultat de cette action.
La moralisation peut correspondre à un processus d'inculcation, d'apprentissage de normes et
de valeurs morales intégrant les notions de bien et de mal.
Exemples : moralisation de la Bourse, de la classe politique, du capitalisme.
Antonyme : Démoralisation

Moralisation de la vie politique


En France, les différentes affaires mettant en cause des hommes politiques (affaire Woerth-
Bettencourt, affaire Cahuzac) ont relancé un débat sur la moralisation de la vie politique qui a porté
sur :
•l'interdiction du cumul des mandats,
•la déontologie de la vie politique,
•la prévention des conflits d'intérêts (déclarations d'intérêts),
•le contrôle des déclarations de patrimoine des principaux responsables publics,
•l'inéligibilité des élus condamnés pour fraude fiscale ou pour corruption.
•l'indépendance de la justice.
Les lois n°2013-906 et n°2013-907 du 11 octobre 2013 relatives à la transparence de la vie
publique mettent en oeuvre plusieurs mesures parmi lesquelles :
•"l'obligation pour un certain nombre d'élus, de collaborateurs d'élus, de responsables
d'organismes publics et, dans certains cas, de leurs conjoints, de fournir une déclaration
d'intérêts et une déclaration de situation patrimoniale ;
•la publicité des déclarations d'intérêts des élus ;
•la mise à disposition des électeurs des déclarations de situation patrimoniale des
parlementaires et membres du gouvernement, avec toutefois l'interdiction de les rendre
publiques sous peine d'amende ;
•l'interdiction pour une personne physique de donner plus de 7 500 ? par an à des partis
politiques (contre 7 500 ? par an et par parti précédemment) ;
•la création d'une autorité administrative indépendante, la Haute autorité de la transparence de
la vie publique (HATVP), en remplacement de la Commission pour la transparence financière
de la vie politique avec des pouvoirs et des moyens élargis, chargée notamment de recevoir et
contrôler - si besoin avec les services du fisc - les déclarations d'intérêts et de patrimoine, de
conseiller les élus et dirigeants publics sur les questions de déontologie et de conflit d'intérêts et
d'alerter en cas de manquement ;
•l'agrémentation par la Haute autorité d'associations luttant contre la corruption ;
•la mise en disponibilité des fonctionnaires exerçant un mandat électif ;
•la protection des personnes qui témoignent ou alertent d'un conflit d'intérêts (protection
des lanceurs d'alerte)."(Wikipédia)
Trafic d'influence

Définition de trafic d'influence

Etymologie de trafic : de l'italien traffico, trafic, commerce et de l'anglais traffic, trafic, circulation.

Le terme trafic désigne :


•un commerce, en général, illicite ou clandestin. Ex : trafic de stupéfiants, trafic d'armes.
•un volume de circulation de marchandises, de véhicules, etc., mesuré pendant une durée
déterminée. Ex : trafic ferroviaire.
•au sens figuré, le fait de tirer profit de certaines choses, de monnayer un bien moral ou un
avantage. Ex : trafic des indulgences, trafic d'influence.
•une activité cachée, mystérieuse, compliquée et plus ou moins répréhensible. Synonymes :
magouille, manigance, manoeuvre.

En droit, le trafic d'influence est le fait d'accepter des offres ou des promesses ou bien de
recevoir des dons pour, en contrepartie, faire obtenir ou tenter de faire obtenir une faveur ou un
avantage quelconque de l'autorité publique : décoration, marché, emploi, arbitrage favorable,
information confidentielle, etc.
Synonymes : concussion, corruption, prévarication.
En France, le trafic d'influence, assimilé à de la corruption, est classifié en délit et relève des tribunaux
correctionnels. Il est défini par l'article 433-2 du Code pénal comme le "fait, par quiconque, de solliciter
ou d'agréer, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des
présents ou des avantages quelconques, pour lui-même ou pour autrui, pour abuser ou avoir abusé de
son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d'une autorité ou d'une administration publique
des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable." Il est passible de cinq
ans d'emprisonnement et de 500 000 euros d'amende. Les mêmes peines s'appliquent à ceux qui
sollicitent une faveur (les bénéficiaires reels ou potentiels) et à ceux qui acceptent d'user de leur
influence.

La notion de trafic d'influence est proche de celle de corruption. La différence réside dans le fait que le
trafic d'influence nécessite la présence d'un intermédiaire entre le bénéficiaire potentiel et l'autorité
public, qui va user de son influence pour obtenir la décision souhaitée. L'influence peut s'exercer de
différente manière :
•réseau,
•position politique,
•copinage,
•lien familial,
•pouvoir financier,
•lien de subordination,
•etc.
theme Conformisme
"Mais le conformisme de l'opinion publique est une force qui s'est érigée en
tribunal, et le tribunal n'est pas là pour perdre son temps avec des pensées,
il est là pour instruire des procès."
Milan Kundera - Les testaments trahis, 1993

Définition de conformisme, conformiste

Etymologie : de l'anglais conformist, qui professe la religion officielle, dérivé de conform, conforme,
issu du latin conformis, conforme, de même forme, semblable, avec le suffixe -isme, servant à former
des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou
une théorie.

En matière de religion, le conformisme est le fait de se conformer à la doctrine et aux rites de l'Eglise
anglicane.

Le conformisme est l'attitude passive consistant à se soumettre aux idées communément admises,
aux usages, aux comportements, aux règles morales, à la façon de parler du plus grand nombre, du
milieu ou du groupe auquel on appartient.

Synonymes : académisme, mimétisme, panurgisme, suivisme, traditionalisme.


Terme antinomique : non-conformisme, anticonformisme.

En psychosociologie, le conformisme est l'obéissance à la pression du groupe. René Mucchielli le


définit comme étant "l'attitude sociale qui consiste à se soumettre aux opinions, règles, normes,
modèles qui représentent la mentalité collective ou le système des valeurs du groupe auquel on a
adhéré, et à les faire siens".

Le phénomène de changement d'opinion ou d'évolution du comportement que l'on constate dans des
situations de pression sociale a été largement étudié quelles que soient les formes de communauté.
Pour le psychologue américain d'origine polonaise Solomon E. Asch (1907-1996), le conformisme
serait un moyen d'éviter un conflit (majorité / minorité) et un rejet par la majorité. Le conformiste
n'adhère pas aux idées de la majorité, mais opère un suivisme de complaisance, pour se mettre en
harmonie avec le groupe dans lequel il souhaite s'intégrer et dont il subit la pression.

Pour le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961), les idéologies et les totalitarismes sont
propices au conformisme qui a, notamment, engendré au XXe siècle le stalinisme et le nazisme.

Le conformisme au sein d'un groupe, d'une communauté ou d'une société, hormis le risque de
dérive totalitaire, paralyse l'esprit de créativité et d'innovation des individus.

Conformiste
L'adjectif conformiste qualifie ce qui respecte les normes, la conformité, les usages, la tradition.

Un conformiste est :
•en Angleterre, celui qui professe la religion anglicane,
•celui qui respecte la norme, la conformité, les usages, la tradition.

Langue de bois

Définition de la langue de bois

La langue de bois est quelquefois appelée ironiquement la xyloglossie, du grec xylon, bois et glossa,
langue. C'est un discours parlé ou écrit convenu, figé, incantatoire, délivrant un message coupé de la
réalité, n'apportant aucune information nouvelle ou intentionnellement truqué, voire manipulatoire.

L'origine de "langue de bois" est russe. L'expression "langue de chêne" était utilisée avant la révolution
pour qualifier la bureaucratie du tsar. Elle est devenue "langue de bois" pour le discours idéologique
de l'URSS. En France, la langue de bois est souvent associée à la façon de parler des énargues (les
anciens élèves de l'ENA).

C'est une forme d'expression employée par les hommes politiques, les responsables d'entreprises,
les technocrates,... dans le but de :
•masquer une absence d'information précise,
•éviter de répondre à des questions embarrassantes,
•ne pas attirer l'attention sur un argumentaire défaillant,
•ne pas choquer un interlocuteur,
•dissimuler une vérité désagréable tout en feignant de la décrire,
•cacher des objectifs réels inavouables,
•faire adhérer à une idée en donnant l'impression de s'intéresser aux préoccupations du plus
grand nombre,
•imposer une idéologie ou une vision du monde.

La langue de bois se reconnaît à l'une ou plusieurs de ces caractéristiques :


•complexification du style,
•flot de paroles inutiles (logorrhée) dans le but de noyer l'auditeur,
•confiscation de la parole et absence d'échanges réels,
•vision binaire et manichéenne de la réalité,
•utilisation abusive de :
•stéréotypes exprimés de manière pompeuse (banalité, cliché. Ex : les temps sont durs)
•pléonasmes (expressions superflues, redondantes. Ex : projet d'avenir),
•barbarismes (mots inventés ou détournés de leur sens. Ex : solutionner, finaliser),
•euphémismes (atténuation d'une réalité brutale ou d'une idée désagréable. Exemple :
un non-voyant pour un aveugle),
•mots peu usités et prétentieux (Ex : systémique, paradigme),
•la voix passive qui ne permet pas de savoir qui est responsable,
•expressions figées (sorte de formules magiques) ou vagues,
•expressions facilement mémorisables pour frapper les esprits,
•mots sortis de leur contexte.

On notera que, dans un milieu où l'utilisation de la langue de bois est généralisée, il est très facile de
repérer les intrus, les nouveaux et ceux qui n'adhèrent pas à la "pensée ambiante".

Mots ou expressions voisines : politiquement correct, novlangue, logorrhée, bla-bla, l'art de ne rien
dire, verbiage.

Misonéisme, misonéiste

Définition de misonéisme

Etymologie : composé du grec ancien misein, détester, haïr, et du grec ancien neos, nouveau, avec le
suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le misonéisme est la tendance ou l'attitude systématique de rejet de tout ce qui est


nouveau (progrès techniques, innovations, idées nouvelles, nouveaux concepts) ou de tout
changement. Elle se manifeste dans les habitudes ainsi que dans les préjugés.
Exemples : il trouve que sa grand-mère fait preuve de misonéisme, le misonéisme administratif, le
misonéisme académique.
Synonymes : néophobie, technophobie.
Antonyme : philonéisme.

Apparu dans la seconde moitié du XIXème siècle et d'usage peu répandu, le terme misonéisme est
surtout utilisé en psychologie et en anthropologie.
Dans le Dictionnaire de la Psychiatrie (Editions du Conseil international de la langue française
CILF) le misonéisme est défini comme une "hostilité à l'encontre de la nouveauté et du
changement. Tendance plus fréquente à partir de l'âge moyen et chez certaines personnalités
comme celles au niveau intellectuel peu élevé ou avec des éléments obsessionnels-
compulsifs."

Pour le philosophe français Gilbert Simondon (1924-1989) le misonéisme, la néophobie et la


technophobie désignent un même refus de s'adapter et de se conformer aux exigences du
monde moderne.

Pour le médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961), le misonéisme est plus ou
moins synonyme de "conservatisme" et de "traditionalisme". C'est un conformisme étroit qui se
limite à une conception traditionnelle du monde. Carl Gustav Jung considère que la grande
majorité des humains rejettent avec force, et plus ou moins inconsciemment, toutes les idées
ou théories qui les dérangent dans leurs certitudes et leur confort.

Misonéiste
Un misonéiste est une personne qui fait preuve de misonéisme, qui a une aversion pour l'innovation et
le changement.
Synonyme : conservateur

L'adjectif misonéiste qualifie ce qui relatif au misonéisme.


Synonyme : rétrograde.
Exemple : un comportement misonéiste.

Orthodoxe, orthodoxie
"Les débats les plus violents ont toujours eu lieu entre
des doctrines ou des dogmes très peu différents.
Lutte plus aigre et plus aiguë entre orthodoxes et
hérétiques qu'entre l'orthodoxe et le païen.
Le degré de précision d'une dispute en accroît la
violence et l'acharnement. On se bat plus furieusement
pour une lointaine décimale."
Paul Valéry - 1871-1945

Définition d'orthodoxe, d'orthodoxie

Etymologie : du latin orthodoxus, issu du grec orthos, droit, et doxa, opinion.

En matière de religion, l'adjectif "orthodoxe" qualifie ce qui est conforme à la doctrine, considérée
comme une vérité, officiellement définie et enseignée par une Eglise.

Les Eglises orthodoxes sont les Eglises chrétiennes orientales, séparées de l'Eglise catholique
romaine depuis 1054. Elles sont parfois appelées Eglises orthodoxes grecques ou orthodoxes russes.

Par extension, l'adjectif "orthodoxe s'applique à ce qui est conforme à une doctrine qu'elle soit
scientifique, morale, politique, économique, littéraire, etc., sans que ce soit nécessairement l'idée
majoritaire.
Exemple : une conception pas très orthodoxe de la poésie.

Orthodoxie
L'orthodoxie est le caractère de ce qui est orthodoxe, conforme à la doctrine.

L'orthodoxie est la doctrine officiellement enseignée par une Église. C'est aussi l'ensemble des Églises
orthodoxes.

Par extension, l'orthodoxie est un ensemble des dogmes, des principes établis dans quelque domaine
que ce soit : théorie scientifique, morale, parti politique, courant de pensée, courant artistique, etc.
Exemple : L'orthodoxie communiste.
L'orthodoxie financière est l'ensemble des règles, des seuils et des ratios qu'une entreprise doit
respecter pour garantir sa solvabilité dans le cadre d'une gestion saine de son activité. Elle se focalise
principalement sur le niveau d'endettement.

L'orthodoxie est aussi le caractère d'une personne et de ses actes, qui sont conformes aux usages
généralement admis.
Synonymes : conformisme, suivisme

Antonymes : hérésie, hétérodoxie, non-conformisme, déviance, déviationnisme

Panurgisme
Moutons de panurge

"Gardons-nous bien de suivre, à la manière des moutons, le troupeau de


ceux qui précèdent en allant non pas vers où il faut aller, mais simplement où
vont les autres. Car rien n'entraîne à de plus grands malheurs que de se
conformer à la rumeur publique, en estimant que les meilleurs choix sont
ceux du plus grand nombre, de se laisser conduire par la multiplicité des
exemples - cela parce que nous vivons non d'après la raison mais dans un
esprit d'imitation."
Sénèque - 4 av JC-65 - La vie heureuse (De Vita Beata), 58

Définition de panurgisme

Etymologie : composé de Panurge, personnage de Rabelais, dérivé du grec ancien panoûrgos, apte à
tout faire et du suffixe -isme, désignant ici une attitude, un comportement.

Le terme, peu usité, de panurgisme désigne la tendance à se comporter comme les moutons de
Panurge, c'est-à-dire d'imiter aveuglément, stupidement, ce que l'on voit faire par les autres, sans se
poser de questions, sans exercer le moindre esprit critique. Il décrit une attitude grégaire, passive,
intervenant sous l'influence du plus grand nombre ou du groupe, pour faire comme tout le monde. Cette
attitude où l'on ne s'éloigne pas des conventions, permet de ne pas se faire remarquer.

Exemples :
•le panurgisme des médias qui traitent des mêmes sujets, au même moment et de la même
manière.
•le panurgisme des opérateurs en bourse,
•le panurgisme des spectateurs de cinéma, etc.
Synonymes ou quasi synonymes : conformisme, comportement moutonnier, grégarisme, instinct
grégaire, suivisme.
Moutons de Panurge
Panurge est un personnage de Rabelais (1494-1553), à l'esprit inventif, ami du géant Gargantua et
compagnon de Pantagruel. L'expression moutons de Panurge provient d'une scène du Quart Livre,
lorsque Panurge jette à la mer, depuis un bateau, l'un des moutons du marchand Dindenault,
entraînant à sa suite le reste du troupeau ainsi que Dindenault lui-même. Un "mouton de panurge" est
resté dans le langage courant pour désigner un suiveur ou dénoncer l'esprit grégaire.

Pensée unique
"There is no alternative."
Margaret Thatcher - 1925-2013

Définition de la pensée unique

Origine : Cette expression a été créée en 1993 par le philosophe Alain de Benoist, l'un des
fondateurs de la "Nouvelle droite", dans un éditorial de la revue Eléments. Elle a ensuite été reprise et
popularisée en 1995 par le journaliste Ignacio Ramonet, dans un éditorial du Monde diplomatique pour
tourner en dérision le consensus en faveur de la monnaie unique européenne.

L'expression "pensée unique" est employée avec une connotation fortement péjorative pour dénoncer
le conformisme d'idées considérées comme majoritaires et incontestables, auxquelles les
gouvernants et les grands médias ne confronteraient plus d'idées opposées et sur lesquelles il faut
nécessairement s'aligner.

Elle sert à dénoncer une forme de domination idéologique qui met en avant des choix économiques,
des choix de société ou des choix de vie affichés comme étant des certitudes et les seuls légitimes,
évitant ainsi de concevoir des alternatives. Ces certitudes sont souvent affirmées avec
des arguments d'autorité, où l'on s'en remet à des experts et aux élites du pays, devant lesquels
la liberté de choix et le volontarisme doivent s'incliner.

Exemples de systèmes de pensée, d'idéologies ou de doctrines visées par la "pensée unique" :


Pour la droite ou l'extrême droite :
•le consensus antilibéral défendu par les intellectuels et les médias de gauche,
•l'intégration européenne et le dirigisme des institutions européennes,
•la politique d'immigration,
•l'assistanat,
•la libéralisation des moeurs,
•le boycott du Front National par les médias.

Pour la gauche ou l'extrême gauche :


•le néolibéralisme,
•la mondialisation,
•la croissance économique sans fin,
•le consensus de Washington,
•la politique du tout sécuritaire,

critiques faites à l'utilisation de l'expression "pensée unique"


Devenue slogan, outil de polémique et arme rhétorique, l'expression "pensée unique" permet
de renverser la charge de la preuve, évitant d'avoir à développer une argumentation cohérente et à
convaincre du caractère réaliste de ce que l'on propose. Lorsque chaque camp s'accusent
mutuellement de pratiquer la "pensée unique", ce qui est fréquent, on a alors affaire à une pensée de
groupe pour laquelle "la pensée unique, c'est les autres".
"Il n'y a de pensée que dans la clarté, dans celle des idées, comme dans celle des convictions. Il faut
que celles-ci soient fortes pour qu'un véritable débat intellectuel puisse avoir lieu. Afficher comme seul
credo, son mépris pour la "pensée unique" - vocable péjoratif par excellence - constitue un alibi
commode pour éviter le débat d'idées."
Jean-Paul Fitoussi - "Capitalisme, socialisme et démocratie" - Revue de l'OFCE - avril 1997

Politiquement correct

Définition de politiquement correct

Etymologie : de l'anglais politically correct.

L'expression "politiquement correct" est apparue aux Etats-Unis (politically correct) à la fin du XXe
siècle, pour dénoncer ou se moquer d'une attitude qui cherche à n'offenser ni dénigrer
aucune minorité. Elle est utilisée pour qualifier une façon socialement acceptable de s'exprimer.

En français, le "politiquement correct" est une forme de langage ou de discours normatif qui cherche
à ne déplaire à personne, à ne froisser aucune susceptibilité, en particulier dans les groupes ou
catégories minoritaires perçues comme désavantagées, et à éviter de faire sentir à quiconque sa
différence comme une infériorité ou un motif d'exclusion.

Les mots considérés comme offensants ou péjoratifs sont remplacés par d'autres exempts
de préjugés et le recours à l'euphémisme, à des périphrases, à des circonlocutions.

Le langage "politiquement correct" est utilisé, par exemple, en matière de races, d'ethnies, de cultures,
de religions, de sexes, d'infirmités, de classes sociales, de tendances sexuelles...

Synonymes : langue de bois, bien-pensance, conformisme, novlangue, noyer le poisson.

Suivisme
"Car le suivisme et le conformisme sont indéniables, en France. Les radios
regardent la télé qui regarde la presse écrite qui écoute la radio."
David Pujadas - lalibre.be - "Le suivisme et le conformisme", 16 février 2009

Définition de suivisme

Etymologie : composé du verbe suivre, du latin sequere, suivre, aller à la suite, et du suffixe -isme,
servant à former des mots correspondant ici à une attitude, à un comportement.

Le suivisme est l'attitude ou la tendance qui consiste à adopter de manière systématique les
comportements, les moeurs, les idées du milieu ou du groupe auquel on appartient, sans faire
appel à l'esprit critique, sans prendre d'initiatives. Il peut aussi s'employer à l'égard d'une autorité. Ce
terme est le plus souvent employé avec une connotation négative pour souligner une docilité
moutonnière.
Synonymes : comportement moutonnier, conformisme, grégarisme, instinct
grégaire, panurgisme, conservatisme, orthodoxie.
Antonymes : non-conformisme, esprit critique, hétérodoxie.
Exemples de milieu ou de groupe : camarades d'école, parti politique, syndicat, groupe d'intellectuels,
assemblée d'actionnaires, etc.

Le suivisme est l'une des différentes formes de l'influence sociale qui amène une personne à modifier
son comportement, ses pensées ou ses sentiments au contact d'une autre personne ou d'un groupe. Il
peut être une attitude de façade s'inscrivant dans une stratégie pour éviter un conflit ou une sanction.

L'adjectif suiviste qualifie ce qui fait preuve de suivisme.


Traditionalisme

Définition de traditionalisme

Etymologie : du latin traditio, action de transmettre, de livrer.

Sens général :
Le traditionalisme est l'attachement aux traditions, aux croyances, aux coutumes, aux valeurs, aux
usages et aux idées transmises par la tradition. Convaincus que la société doit conserver à tout prix
ses formes politiques, morales et religieuses, les traditionalistes cherchent à les perpétuer de
génération en génération.
Synonyme de conservatisme et de conformisme, il s'oppose au progressisme.

Le traditionalisme considère que les traditions sont l'expression légitime des vrais besoins de la société
et, en conséquence, la critique que peut en faire la raison ne peut être que superficielle, inappropriée et
malsaine.

Dans le domaine religieux :


Le traditionalisme est une doctrine qui ne reconnaît, comme source de vérité que la Tradition et la
Révélation divine, face auxquelles la raison doit s'incliner. Il s'oppose à toute évolution des pratiques
religieuses.
Synonyme : intégrisme.

Dans l'Eglise catholique, le traditionalisme s'oppose, depuis le Concile Vatican II (1962-1965), au


courant réformateur. Les traditionalistes catholiques souhaitent que soient maintenus les usages et
coutumes du culte religieux tels qu'ils étaient pratiqués avant ce concile. Ils sont attachés au rite
"tridentin", codifié à la suite du Concile de Trente, en 1570, par le pape saint Pie V.

Le mot traditionalisme est souvent utilisé dans un sens péjoratif.


Theme Confusion
"La perfection des moyens et la confusion des buts semblent
caractériser notre époque."
Albert Einstein - 1879-1955

Définition de confusion

Etymologie : du latin confusion, confusion, trouble, désordre (moral).

La confusion est :
•l'action de confondre, de prendre quelqu'un ou quelque chose pour quelqu'un ou quelque
chose d'autre.
Exemple : une confusion de date.
Synonymes : erreur, malentendu, méprise.
•l'état de ce qui est confus, désordonné, de ce qui manque de clarté, de méthode, de ce qu'on
ne peut distinguer.
Exemple : semer la confusion.
Synonymes : désordre, trouble, chaos, fouillis, fatras.
En politique, la confusion est une situation de désordre, de trouble qui règne dans un pays.
•l'action de réunir ce qui était séparé ou distinct et la situation qui en résulte.
Exemple : La confusion des pouvoirs, la situation d'un régime dont
la constitution ne garantit pas la séparation des pouvoirs.
•un étatd'embarras ou de trouble provoqué par un sentiment de maladresse.
Exemple : rougir de confusion.
Synonymes : gêne, honte.

Amalgame
"Tout être humain est un amalgame complexe formé de
l'enseignement reçu, des événements vécus et des
prédispositions génétiques particulières à son clan, sa famille,
son pays, leurs traditions et leurs ancêtres."
Alice Parizeau - 1930-1990 - Une Femme, 1991
Définition d'amalgame

Etymologie du latin médiéval amalgama, mélange d'un métal avec du mercure, issu de l'arabe amal
al-djam'a, fusion, union charnelle. Autre origine possible : du grec ama, ensemble, et gamein, marier.

Un amalgame est :
•une combinaison du mercure avec un autre métal. Synonyme : alliage.
•un alliage d'argent-étain utilisé par les dentistes pour obturer une cavité dentaire.
•un mélange, une réunion de choses ou de personnes hétérogènes, hétéroclites, qui ne
s'accordent pas nécessairement ou parfois contraires. Synonyme : agglomérat
•en langage militaire, réunion dans une même unité de combat de troupes d'origines diverses.
•au sens figuré, confusion délibérée d'idées ou de concepts distincts afin de discréditer une
personne ou un groupe. Synonyme : confusion.

En politique, un amalgame est un procédé de langage qui consiste à assimiler abusivement des
personnes, des groupes ou des idées dans le but de discréditer un adversaire, un groupe ou
une population. C'est le cas, par exemple, lorsqu'on associe intentionnellement et injustement des
personnes contemporaines ou des idées à des régimes ou groupes du passé, unanimement reconnus
pour leur nocivité ou dangerosité.

L'amalgame est une forme de manipulation ou de diversion qui provoque une réaction immédiate de la
part de ceux à qui est adressé le message et évite de procéder à un examen plus approfondi d'un
problème en "noyant le poisson".

Exemples de termes utilisés pour déconsidérer des hommes, des groupes ou des mouvements
politiques :
•nazisme,
•fascisme,
•communisme,
•secte,
•mafia,
•terrorisme.

Exemples d'amalgames utilisés à des fins politiciennes :


•maladie mentale et délinquance,
•service public et fonction publique,
•chômeurs et fainéants,
•minorité spirituelle et secte,
•mise en examen et culpabilité,
•charisme et gourou.
Conflit d'intérêts

Définition de conflit d'intérêts

Etymologie :
Conflit : du latin conflictus, heurt, choc, lutte, attaque, venant de confligere, heurter, opposer,
composé du préfixe con, ensemble, et de fligere, heurter, frapper.

Intérêt : du latin médiéval interesse, dédommager pour la résiliation d'un contrat, venant
de interest, importer, être important.

Un conflit est un combat, une lutte armée entre deux ou plusieurs personnes ou puissances qui se
disputent un droit. Au sens figuré, c'est une violente opposition de sentiments, d'opinions ou d'intérêts,
un antagonisme entre des forces contraires.

Un intérêt est ce qui importe à quelqu'un, ce qui lui convient, ce qui lui procure un avantage, une utilité.
C'est aussi le profit tiré par un prêteur, sous la forme d'une rémunération de l'argent prêté à un
emprunteur.

Conflit d'intérêts
L'expression "conflit d'intérêts" désigne une situation avérée ou apparente dans laquelle un individu
ou une organisation est soumise à des intérêts multiples du fait des fonctions ou
des responsabilités occupées dans des institutions publiques, dans une entreprise, une association,
une fondation, etc. Ces intérêts multiples peuvent entrer en opposition et corrompre les décisions ou la
façon d'agir.

Le conflit d'intérêts apparaît ainsi chez une personne qui doit accomplir une fonction d'intérêt général et
dont les intérêts personnels sont en concurrence avec sa mission. Il est plus fréquent dans certaines
professions réglementées qui mettent alors en place une charte déontologique afin de faire respecter
les règles de neutralité ou d'impartialité.

En France, ce n'est pas le conflit d'intérêts qui est délit civil ou pénal, mais la prise illégale d'intérêts.
Cependant, même en l'absence d'actes préjudiciables, le conflit d'intérêts peut nuire à la confiance en
la capacité d'une personne à assumer sa responsabilité et dans les décisions qu'elle prend.

Exemples de manifestations de conflit d'intérêts :


•Les opérations entre apparentés (décision affectant ses propres intérêts financiers ou ceux
d'un membre de sa propre famille. Ex : choisir un fournisseur dans lequel on a soit même un
intérêt, en tant que gérant ou actionnaire),
•Le délit d'initié (employé d'une entreprise pouvant effectuer des transactions boursières au
détriment des actionnaires),
•Le népotisme et le favoritisme politique (octroi de contrats ou nominations à des postes de
responsabilité),
•L'acceptation de la part d'un décideur de cadeaux ayant une valeur plus que symbolique ou de
pots-de-vin offerts par des personnes pouvant être concernées par une décision ou un
jugement.
•Le conflit de mission, quand deux responsabilités sont exercées simultanément alors qu'elles
peuvent entrer en conflit.
Ex cabinet d'avocat qui défendrait à la fois le plaignant et le défenseur dans une même action
en justice.
Ex : expert nommé par un ministère et rémunéré par une entreprise pouvant être concernée par
son rapport.

Exemples d'actions ou de moyens de prévention des conflits d'intérêts :


•charte déontologique,
•séparation des pouvoirs,
•séparation entre la fonction publique et les activités marchandes,
•déclaration de liens de parenté ou de connexité,
•obligation de décliner une mission si le risque de conflit d'intérêts se présente,
•réglementation du cumul de mandats, de fonctions ou de professions.

Définition du Conseil de l'Europe dans sa Recommandation n° R (2000)10 du Comité des ministres


sur les codes de conduite pour les agents publics (11 mai 2000).
"Un conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un agent public a un intérêt personnel
de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles.
L'intérêt personnel de l'agent public englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur
de sa famille, de parents, d'amis ou de personnes proches, ou de personnes ou organisations avec
lesquelles il ou elle a ou a eu des relations d'affaires ou politiques. Il englobe également toute obligation
financière ou civile à laquelle l'agent public est assujetti."

Confusion des pouvoirs

Définition de la confusion des pouvoirs

L'expression "confusion des pouvoirs" qualifie un régime politique où l'un des


trois pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) domine les deux autres. Si les trois pouvoirs existent,
leur distinction est alors purement formelle. Le cas le plus fréquent est la confusion des pouvoirs au
profit de l'exécutif, en particulier de son chef.

La confusion des pouvoirs peut aussi se caractériser par l'absence d'équilibre et


de séparation fonctionnelle entre les trois pouvoirs.
•Exemples de régimes où domine le pouvoir exécutif :
- Monarchie absolue,
- Dictature,
- Empire (Napoléon Ier, Napoléon III)
•Exemple de régime où domine le pouvoir législatif :
- Régime d'assemblée (en France, la Convention nationale de 1792-1795)
•Exemple de régime où domine le pouvoir judiciaire :
- Théocratie où le droit se séduit de la seule loi divine.
La démocratie directe, où le peuple exerce directement tous les pouvoirs, peut être considérée comme
un régime de confusion des pouvoirs.

En France, sous la Ve République, la confusion des pouvoirs est parfois invoquée pour faire ressortir la
docilité du parlement face aux pressions de l'exécutif pour faire adopter tel ou tel projet de loi ou bien la
soumission du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif lors de certaines affaires.

L'expression "confusion des pouvoirs" est utilisée également pour mettre l'accent sur l'absence
de séparation verticale du pouvoir, lorsque celui-ci est centralisé avec des échelons territoriaux qui ne
font qu'appliquer la politique définie au niveau central.

Confusionnisme

Définition de confusionnisme

Etymologie : composé de confusion, du latin confusio, confusion, trouble, désordre (moral) et du


suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le confusionnisme est une attitude ou une tendance qui consiste à entretenir la confusion dans les
esprits et à empêcher l'analyse objective des faits.

Confusionnisme et extrême droite


En politique, le terme confusionnisme est souvent utilisé pour dénoncer les méthodes utilisées par
différents courants de l'extrême droite pour capter un électorat crédule ou à la culture politique
insuffisante. Cette forme de confusionnisme consiste à introduire dans la rhétorique politique des idées
ou des thèmes appartenant habituellement au camp opposé.
Exemples : critique du libéralisme, référence au peuple, mise en avant de la laïcité, revendication
d'une démocratie directe.

Il peut aussi se traduire par des stratégies d'infiltration ou d'entrisme dans des associations défendant
les valeurs qui ont été empruntées à la gauche.

Le confusionnisme permet ainsi de masquer les éléments classiques du discours de l'extrême droite et
brouille la vision qu'ont les électeurs de l'échiquier politique.
Profitant du champ politique laissé libre par le déclin des idéologies de gauche, le confusionnisme est
favorisé par la crise économique et sociale, par le rejet de la classe politique et des élites. Il est amplifié
par le développement d'Internet, des réseaux sociaux et l'omniprésence médiatique.

Autre exemple de confusionnisme en politique : la mouvance indigéniste qui, tout en se fait passer
pour un mouvement de gauche, défend en réalité une idéologie des plus radicales qui s'apparente à
celle de l'extrême droite : racisme et "lutte des races", hostilité à la République, à la laïcité et au
métissage, haine de la culture, culte de la violence, complotisme, réécriture de l'Histoire, etc.

Le confusionnisme est aussi :


•en psychologie, une caractéristique du développement primitif de la pensée de l'enfant
(pensée syncrétique) où les idées se succèdent, se mêlent et se juxtaposent sans qu'il y ait une
mise en place de relations rationnelles entre elles.
•en psychiatrie, un état d'esprit troublé par une confusion mentale qui ne permet pas de bâtir
un raisonnement rigoureux.

Le confusionnisme ne doit pas être confondu avec le confucianisme, école de pensée développée à
partir de l'enseignement du philosophe chinois Confucius (Kongfuzi / 551-479 av. J.-C.).

theme Confusionnisme
Définition de confusionnisme

Etymologie : composé de confusion, du latin confusio, confusion, trouble, désordre (moral) et du


suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le confusionnisme est une attitude ou une tendance qui consiste à entretenir la confusion dans les
esprits et à empêcher l'analyse objective des faits.

Confusionnisme et extrême droite


En politique, le terme confusionnisme est souvent utilisé pour dénoncer les méthodes utilisées par
différents courants de l'extrême droite pour capter un électorat crédule ou à la culture politique
insuffisante. Cette forme de confusionnisme consiste à introduire dans la rhétorique politique des idées
ou des thèmes appartenant habituellement au camp opposé.
Exemples : critique du libéralisme, référence au peuple, mise en avant de la laïcité, revendication
d'une démocratie directe.

Il peut aussi se traduire par des stratégies d'infiltration ou d'entrisme dans des associations défendant
les valeurs qui ont été empruntées à la gauche.

Le confusionnisme permet ainsi de masquer les éléments classiques du discours de l'extrême droite et
brouille la vision qu'ont les électeurs de l'échiquier politique.

Profitant du champ politique laissé libre par le déclin des idéologies de gauche, le confusionnisme est
favorisé par la crise économique et sociale, par le rejet de la classe politique et des élites. Il est amplifié
par le développement d'Internet, des réseaux sociaux et l'omniprésence médiatique.

Autre exemple de confusionnisme en politique : la mouvance indigéniste qui, tout en se fait passer
pour un mouvement de gauche, défend en réalité une idéologie des plus radicales qui s'apparente à
celle de l'extrême droite : racisme et "lutte des races", hostilité à la République, à la laïcité et au
métissage, haine de la culture, culte de la violence, complotisme, réécriture de l'Histoire, etc.

Le confusionnisme est aussi :


•en psychologie, une caractéristique du développement primitif de la pensée de l'enfant
(pensée syncrétique) où les idées se succèdent, se mêlent et se juxtaposent sans qu'il y ait une
mise en place de relations rationnelles entre elles.
•en psychiatrie, un état d'esprit troublé par une confusion mentale qui ne permet pas de bâtir
un raisonnement rigoureux.

Le confusionnisme ne doit pas être confondu avec le confucianisme, école de pensée développée à
partir de l'enseignement du philosophe chinois Confucius (Kongfuzi / 551-479 av. J.-C.).
Conflit d'intérêts

Définition de conflit d'intérêts

Etymologie :
Conflit : du latin conflictus, heurt, choc, lutte, attaque, venant de confligere, heurter, opposer,
composé du préfixe con, ensemble, et de fligere, heurter, frapper.

Intérêt : du latin médiéval interesse, dédommager pour la résiliation d'un contrat, venant
de interest, importer, être important.

Un conflit est un combat, une lutte armée entre deux ou plusieurs personnes ou puissances qui se
disputent un droit. Au sens figuré, c'est une violente opposition de sentiments, d'opinions ou d'intérêts,
un antagonisme entre des forces contraires.

Un intérêt est ce qui importe à quelqu'un, ce qui lui convient, ce qui lui procure un avantage, une utilité.
C'est aussi le profit tiré par un prêteur, sous la forme d'une rémunération de l'argent prêté à un
emprunteur.

Conflit d'intérêts
L'expression "conflit d'intérêts" désigne une situation avérée ou apparente dans laquelle un individu
ou une organisation est soumise à des intérêts multiples du fait des fonctions ou
des responsabilités occupées dans des institutions publiques, dans une entreprise, une association,
une fondation, etc. Ces intérêts multiples peuvent entrer en opposition et corrompre les décisions ou la
façon d'agir.

Le conflit d'intérêts apparaît ainsi chez une personne qui doit accomplir une fonction d'intérêt général et
dont les intérêts personnels sont en concurrence avec sa mission. Il est plus fréquent dans certaines
professions réglementées qui mettent alors en place une charte déontologique afin de faire respecter
les règles de neutralité ou d'impartialité.

En France, ce n'est pas le conflit d'intérêts qui est délit civil ou pénal, mais la prise illégale d'intérêts.
Cependant, même en l'absence d'actes préjudiciables, le conflit d'intérêts peut nuire à la confiance en
la capacité d'une personne à assumer sa responsabilité et dans les décisions qu'elle prend.

Exemples de manifestations de conflit d'intérêts :


•Les opérations entre apparentés (décision affectant ses propres intérêts financiers ou ceux
d'un membre de sa propre famille. Ex : choisir un fournisseur dans lequel on a soit même un
intérêt, en tant que gérant ou actionnaire),
•Le délit d'initié (employé d'une entreprise pouvant effectuer des transactions boursières au
détriment des actionnaires),
•Le népotisme et le favoritisme politique (octroi de contrats ou nominations à des postes de
responsabilité),
•L'acceptation de la part d'un décideur de cadeaux ayant une valeur plus que symbolique ou de
pots-de-vin offerts par des personnes pouvant être concernées par une décision ou un
jugement.
•Le conflit de mission, quand deux responsabilités sont exercées simultanément alors qu'elles
peuvent entrer en conflit.
Ex cabinet d'avocat qui défendrait à la fois le plaignant et le défenseur dans une même action
en justice.
Ex : expert nommé par un ministère et rémunéré par une entreprise pouvant être concernée par
son rapport.

Exemples d'actions ou de moyens de prévention des conflits d'intérêts :


•charte déontologique,
•séparation des pouvoirs,
•séparation entre la fonction publique et les activités marchandes,
•déclaration de liens de parenté ou de connexité,
•obligation de décliner une mission si le risque de conflit d'intérêts se présente,
•réglementation du cumul de mandats, de fonctions ou de professions.

Définition du Conseil de l'Europe dans sa Recommandation n° R (2000)10 du Comité des ministres


sur les codes de conduite pour les agents publics (11 mai 2000).
"Un conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un agent public a un intérêt personnel
de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles.
L'intérêt personnel de l'agent public englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur
de sa famille, de parents, d'amis ou de personnes proches, ou de personnes ou organisations avec
lesquelles il ou elle a ou a eu des relations d'affaires ou politiques. Il englobe également toute obligation
financière ou civile à laquelle l'agent public est assujetti."

Confusion
"La perfection des moyens et la confusion des buts semblent
caractériser notre époque."
Albert Einstein - 1879-1955
Définition de confusion

Etymologie : du latin confusion, confusion, trouble, désordre (moral).

La confusion est :
•l'action de confondre, de prendre quelqu'un ou quelque chose pour quelqu'un ou quelque
chose d'autre.
Exemple : une confusion de date.
Synonymes : erreur, malentendu, méprise.
•l'état de ce qui est confus, désordonné, de ce qui manque de clarté, de méthode, de ce qu'on
ne peut distinguer.
Exemple : semer la confusion.
Synonymes : désordre, trouble, chaos, fouillis, fatras.
En politique, la confusion est une situation de désordre, de trouble qui règne dans un pays.
•l'action de réunir ce qui était séparé ou distinct et la situation qui en résulte.
Exemple : La confusion des pouvoirs, la situation d'un régime dont
la constitution ne garantit pas la séparation des pouvoirs.
•un étatd'embarras ou de trouble provoqué par un sentiment de maladresse.
Exemple : rougir de confusion.
Synonymes : gêne, honte.

Pouvoir
"Il y a longtemps que le vrai pouvoir n'est plus dans les urnes. Il plane
bien au-dessus d'elles, dans nos institutions dont les membres ne sont pas
éligibles : notre FMI, notre OCDE, notre OMC, notre banque mondiale, qui
mènent la vraie marche de la planète."
Michel Piquemal - Le Prophète du libéralisme [satire] - 2005

Définition de pouvoir

Etymologie : du latin populaire potere, pouvoir.

Sens 1
Le pouvoir est la faculté, la capacité, la possibilité matérielle ou la permission de faire quelque chose.
Sens 2
Le pouvoir désigne la capacité légale de faire une chose, d'agir pour un autre dont on a reçu
un mandat. Exemple : Fondé de pouvoir(s) d'une société.
Le pouvoir est aussi l'acte décrit par lequel on donne à quelqu'un le pouvoir d'agir en son nom ou de le
représenter. Synonymes : mandat, procuration.

Sens 3
Le pouvoir est l'ascendant, l'emprise, la domination qui sont exercés sur une personne ou un groupe
d'individus. Il peut être physique, moral ou psychologique. Il permet à un individu ou à un groupe
d'appliquer, de faire exécuter ou d'imposer, éventuellement par la force, des décisions dans des
domaines très variés (culture, économie, politique...)

Sens 4
Suivi d'un qualificatif, le pouvoir désigne une aptitude, une propriété d'une substance ou d'un corps.
Exemple : le pouvoir réfléchissant d'une surface.

Sens 5
Le pouvoir désigne les formes d'autorité au sein d'un Etat, comme les trois
pouvoirs : législatif, exécutif, judiciaire. Les pouvoirs publics sont les autorités constituées.

Sens 6
Le pouvoir politique est l'autorité souveraine, le gouvernement d'un État. C'est
la puissance politique qui gouverne un État, autorité à laquelle est soumise chaque citoyen.
Le niveau de démocratie, terme qui signifie étymologiquement "pouvoir du peuple", dépend de qui
détient le pouvoir, la façon dont il a été obtenu et dont il peut être perdu.

Régime d'assemblée
Régime conventionnel

Définition de régime d'assemblée ou régime conventionnel

Dans la classification habituelle des régimes politiques, un régime d'assemblée est


système institutionnel dans lequel une assemblée, unique et souveraine, élue au suffrage
universel, détient tous les pouvoirs. Bien que sa définition ne fasse pas l'unanimité, le régime
d'assemblée peut être caractérisé par la toute puissance du pouvoir législatif et surtout
la confusion des pouvoirs au profit de l'assemblée qui ne peut être dissoute. Outre le fait qu'elle
dispose du pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire lui est subordonné et le pouvoir exécutif émane
d'elle. Le gouvernement, révocable à tout moment, ne dispose d'aucune indépendance.

Le régime d'assemblée est considéré comme une dérive du régime parlementaire, en particulier par
l'absence d'une seconde chambre, comme le Sénat en France, qui joue un rôle de modérateur. C'est
une forme de régime peu pratiquée, que l'on peut rencontrer de manière transitoire avec des
assemblées chargées d'élaborer une Constitution. L'exemple le plus cité est celui de la Convention
nationale de 1792-1795, souvent associée à la Terreur. C'est la raison pour laquelle le régime
d'assemblée est aussi appelé régime conventionnel. La France a connu une autre période de régime
d'assemblée de 1871 à 1875, entre la destitution de Napoléon III et l'instauration de la
IIIème République. Les IIIème et IVème Républiques sont parfois assimilées à des régimes
d'assemblée, mais elles sont le plus souvent perçues comme des régimes parlementaires
déséquilibrés au bénéfice du pouvoir législatif.

Il est cependant contestable d'affirmer que tous les régimes d'assemblée, souvent diabolisés,
dériveraient nécessairement vers une forme de Terreur. En effet, on peut noter que pendant la
Révolution, la Terreur n'était pas une dictature des députés de la Convention mais du Comité de salut
public, au profit desquels ils s'étaient dessaisis de leurs pouvoirs. En outre, élue au suffrage universel
par le peuple souverain, une assemblée peut aussi être considérée comme légitime à exercer à la fois
le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif dans un souci de plus grande efficacité.

Theme Confusionnisme

Définition de confusionnisme

Etymologie : composé de confusion, du latin confusio, confusion, trouble, désordre (moral) et du


suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine,
un dogme, une idéologie ou une théorie.

Le confusionnisme est une attitude ou une tendance qui consiste à entretenir la confusion dans les
esprits et à empêcher l'analyse objective des faits.

Confusionnisme et extrême droite


En politique, le terme confusionnisme est souvent utilisé pour dénoncer les méthodes utilisées par
différents courants de l'extrême droite pour capter un électorat crédule ou à la culture politique
insuffisante. Cette forme de confusionnisme consiste à introduire dans la rhétorique politique des idées
ou des thèmes appartenant habituellement au camp opposé.
Exemples : critique du libéralisme, référence au peuple, mise en avant de la laïcité, revendication
d'une démocratie directe.

Il peut aussi se traduire par des stratégies d'infiltration ou d'entrisme dans des associations défendant
les valeurs qui ont été empruntées à la gauche.

Le confusionnisme permet ainsi de masquer les éléments classiques du discours de l'extrême droite et
brouille la vision qu'ont les électeurs de l'échiquier politique.
Profitant du champ politique laissé libre par le déclin des idéologies de gauche, le confusionnisme est
favorisé par la crise économique et sociale, par le rejet de la classe politique et des élites. Il est amplifié
par le développement d'Internet, des réseaux sociaux et l'omniprésence médiatique.

Autre exemple de confusionnisme en politique : la mouvance indigéniste qui, tout en se fait passer
pour un mouvement de gauche, défend en réalité une idéologie des plus radicales qui s'apparente à
celle de l'extrême droite : racisme et "lutte des races", hostilité à la République, à la laïcité et au
métissage, haine de la culture, culte de la violence, complotisme, réécriture de l'Histoire, etc.

Le confusionnisme est aussi :


•en psychologie, une caractéristique du développement primitif de la pensée de l'enfant
(pensée syncrétique) où les idées se succèdent, se mêlent et se juxtaposent sans qu'il y ait une
mise en place de relations rationnelles entre elles.
•en psychiatrie, un état d'esprit troublé par une confusion mentale qui ne permet pas de bâtir
un raisonnement rigoureux.

Le confusionnisme ne doit pas être confondu avec le confucianisme, école de pensée développée à
partir de l'enseignement du philosophe chinois Confucius (Kongfuzi / 551-479 av. J.-C.).

Confusion
"La perfection des moyens et la confusion des buts semblent
caractériser notre époque."
Albert Einstein - 1879-1955

Définition de confusion

Etymologie : du latin confusion, confusion, trouble, désordre (moral).

La confusion est :
•l'action de confondre, de prendre quelqu'un ou quelque chose pour quelqu'un ou quelque
chose d'autre.
Exemple : une confusion de date.
Synonymes : erreur, malentendu, méprise.
•l'état de ce qui est confus, désordonné, de ce qui manque de clarté, de méthode, de ce qu'on
ne peut distinguer.
Exemple : semer la confusion.
Synonymes : désordre, trouble, chaos, fouillis, fatras.
En politique, la confusion est une situation de désordre, de trouble qui règne dans un pays.
•l'action de réunir ce qui était séparé ou distinct et la situation qui en résulte.
Exemple : La confusion des pouvoirs, la situation d'un régime dont
la constitution ne garantit pas la séparation des pouvoirs.
•un étatd'embarras ou de trouble provoqué par un sentiment de maladresse.
Exemple : rougir de confusion.
Synonymes : gêne, honte.

Conspiration, conspirationnisme
"Les membres d'une même industrie se rencontrent rarement par plaisir ou
pour se divertir, mais leur conversation aboutit invariablement sur une
conspiration contre l'intérêt général ou sur un accord pour augmenter leur
prix."
Adam Smith - Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations,
1776

Définition de conspiration, conspirationnisme

Etymologie : du latin conspiratio, accord, complot, conspiration, ligue, cabale, avec le suffixe -isme,
servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme,
une idéologie ou une théorie.

Une conspiration est une cabale, une intrigue, un complot, dirigé contre une personne, un groupe de
personnes ou une organisation.

Dans le domaine de la politique, une conspiration est un complot, une conjuration, une entente
secrète entre plusieurs personnes - les conjurés - organisée contre un Etat, un régime, les pouvoirs
publics ou un homme politique.
Synonymes : complot, conjuration, machination, cabale, intrigue.

Conspirationnisme
Le conspirationnisme ou complotisme désigne un mode de pensée ou une attitude qui consiste à
présenter abusivement un évènement ou un phénomène comme étant la conséquence d'un
complot organisé par les autorités ou par une organisation secrète, en général minoritaire
et élitiste (étatique, transnationale, financière, militaire, religieuse, etc.). L'explication habituellement
admise des faits est remplacée par une interprétation alternative qui énonce l'existence d'une
conspiration ayant un objectif inavoué.

L'explication alternative est avancée sans être étayée par un raisonnement scientifique. En particulier,
elle omet systématiquement les éléments qui pourraient la contredire et ne peut les réfuter de manière
recevable.

Comme une croyance, une théorie conspirationniste est élaborée de telle manière que les
faits n'entrent pas en contradiction avec celle-ci, mais elle n'est jamais prouvée. En outre, elle n'est
pas réfutable car toute preuve contraire peut être interprétée comme étant un faux conçu par les
conspirateurs, ce qui discrédite les explications dites officielles relayées par les médias. Comme pour
une croyance, ce n'est pas parce qu'une théorie conspirationniste n'est pas réfutable, qu'elle est vraie.
La charge de la preuve est inversée, alors que la logique veut que c'est à celui qui affirme une théorie
de prouver qu'elle est vraie et non aux autres de la réfuter.

Le conspirationnisme, même s'il en présente certaines caractéristiques, se distingue


du négationnisme dans la mesure où il ne nie pas les faits mais les explique d'une autre manière.

L'un des principaux facteurs explicatifs des croyances favorisant le conspirationnisme est le biais
d'intentionnalité.

Theme Congrès

Définition de congrès

Etymologie : du latin congressus, action de se rencontrer, rencontre, entrevue, réunion, commerce.

Un congrès est une réunion solennelle de personnes issues d'un ou


plusieurs partis, syndicats, associations ou d'un même domaine professionnel, qui se réunissent
pour échanger leurs idées, communiquer le résultat de leurs études ou débattre d'une
question donnée. Le congrès peut se conclure par une résolution portant sur le sujet débattu.
Exemples : congrès annuel, congrès international.
Synonymes : assemblée, assises, colloque, conférence, séminaire, symposium.

En diplomatie, un congrès est une réunion de chefs d'État, de souverains ou de ministres


plénipotentiaires, appartenant à différents pays ou puissances, rassemblés pour établir la paix ou régler
des questions internationales.
Exemple : congrès de Vienne (1814-1815).

Les congrès scientifiques ou professionnels permettent à des chercheurs et ingénieurs de faire


connaître les résultats de leurs travaux ou leurs nouveaux produits. Ils facilitent les échanges
d'informations au sein d'une discipline scientifique ou d'une profession.

Avec une majuscule, un Congrès est le corps législatif rassemblant la "chambre haute" et la "chambre
basse" dans un système bicaméral.
Aux Etats-Unis, le Congrès est le corps législatif composé des membres du Sénat et de la
chambre des représentants.

En France, le Congrès du Parlement est l'assemblée commune des membres de l'Assemblée


nationale et du Sénat, réunie à Versailles. Il est convoqué par le président de la République afin
de procéder à la ratification d'un traité ou à une révision de la Constitution lorsque le projet n'est
pas soumis à un référendum. Depuis 2008, le Congrès peut être réuni pour entendre
une déclaration du président de la République. Contrairement à leur assemblée d'origine,
lorsqu'ils sont réunis en Congrès, les parlementaires sont placés par ordre alphabétique et non
en fonction de leur appartenance politique.

Convention
"Plus l'esprit humain est marqué par les conventions et plus il obéit à des
conformismes, plus sa foi ou sa croyance sont littérales, plus il est fermé au
symbole et à la nécessité de la fonction symbolique, et moins il est capable
d'en apercevoir et d'en pénétrer le sens dans une expérience vivante."
Jean-Claude Besson-Girard - Decrescendo cantabile, 2005

Définition de convention

Etymologie : du latin conventio, action de se rencontrer, réunion, assemblée, pacte, traité, contrat.
Une convention est un pacte, un accord de volonté conclu entre deux ou plusieurs parties et qui
s'apparente à un contrat. Une convention est aussi une clause, une condition particulière contenue
dans un contrat, un pacte ou un traité.

Une convention collective de travail est un accord réglementaire au sein d'une branche
professionnelle entre les organisations représentant les employeurs et celles représentant
les salariés (syndicats) afin de fixer les modalités d'application du droit du travail : statut des
employés, rémunérations, conditions de travail... Les conventions collectives viennent compléter les
dispositions du Code du travail. En cas de contradiction avec ce dernier, ce sont les dispositions les
plus favorables qui sont applicables aux salariés.

Lorsque le terme est utilisé au pluriel, les conventions désignent ce qui a été convenu au sein
d'une société, ce qu'il faut admettre, ce qui résulte d'un accord implicite.
Exemple : les conventions sociales.

En politique, une convention est une assemblée nationale chargée de pouvoirs extraordinaires,
comme par exemple modifier ou établir une constitution (convention de constitution).

Aux Etats-Unis, on appelle Convention le congrès d'un parti politique chargé de désigner
un candidat pour l'élection présidentielle.

En France, la Convention nationale ou la "Convention" gouverna du 21 septembre 1792 au 26 octobre


1795. Elle connut, trois périodes, girondine, montagnarde et thermidorienne. Elle établit la République
(22 septembre 1792), lutta contre les armées coalisées, écrasa les mouvements contre-
révolutionnaires (Terreur) et se sépara lorsque fut mise en place la Constitution de l'an III établissant
le Directoire.

Parlement

Définition de parlement

Etymologie : du verbe parler, lui-même venant du latin lithurgique parabolare, parler par parabole.
C'est "l'endroit où l'on parle".

Un parlement est une assemblée ou un ensemble des assemblées qui assure


la représentation du peuple dans les Etats démocratiques. Lieu de délibération et détenteur
du pouvoir législatif (ou fonction législative), il est principalement chargé de voter les lois et
le budget et de contrôler l'action du gouvernement.

Sous l'Ancien Régime, les Parlements de la France, composés de membres de la Noblesse, étaient
des cours de justice et une autorité morale qui, bien que n'ayant pas de réel rôle politique, se sont
opposées à la monarchie absolue, notamment par leur "droit de remontrance".

Après la Révolution française, le régime parlementaire, établissant la responsabilité politique des


gouvernements devant les représentants du peuple, s'impose progressivement dans toutes
les démocraties modernes. Le Parlement, condition nécessaire mais pas suffisante de la démocratie,
est considéré comme le meilleur moyen pour exprimer la volonté du peuple et l'échelon indispensable
entre lui et les gouvernants. Le peuple ne peut, en effet, exercer directement sa souveraineté que dans
quelques occasions particulières comme l'élection, le référendum ou le plébiscite.

En France, le Parlement est composé de deux chambres (bicamérisme) : l'Assemblée nationale et


le Sénat. Il en est de même au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis... La chambre
"basse" est désignée au suffrage universel direct avec un mode de scrutin variable selon les pays,
tandis que les membres de la chambre "haute" peuvent être élus par de grands électeurs.

Exemples de pays dont le parlement est constitué d'une seule chambre (monocamérisme) : Grèce,
Turquie, Nouvelle-Zélande...

Pour contrôler de l'action du gouvernement, l'Assemblée nationale dispose, en France, de la


possibilité de le questionner, de réaliser des enquêtes, de vérifier l'emploi du budget qu'elle a voté, et
de le renverser par la motion de censure.

Nota : le mot Parlement prend une majuscule quand il désigne un parlement bien défini : le Parlement
espagnol, un parlement versatile.

Régime congressionnel

Définition de régime congressionnel

Etymologie de congressionnel : dérivé de congrès, du latin congressus, action de se rencontrer,


rencontre, entrevue, réunion, commerce.

L'adjectif congressionnel qualifie ce qui se rapporte au Congrès des Etats-Unis, en particulier lors
d'une période de la vie politique où le Congrès (Sénat et Chambre des représentants) domine la
présidence.

L'expression régime ou gouvernement congressionnel est apparue à la fin du XIXe siècle. Avant de
devenir Président des Etats-Unis en 1913, Woodrow Wilson (1856-1924) défend dans sa thèse de
doctorat l'idée d'un plus grand pouvoir de l'exécutif au sein du gouvernement central en dénonçant
le "gouvernement congressionnel" qui découle des abus des deux chambres (Congressional
Government, 1884).
La Constitution des Etats-Unis a installé deux pouvoirs a priori équilibrés, l'exécutif incarné par le
Président et le pouvoir législatif dévolu au Congrès. Le régime américain, souvent montré comme
l'archétype du régime présidentiel a cependant connu des phases de son
histoire alternativement sous la domination du Président et sous la domination du Congrès en fonction
de la situation politique et des pratiques institutionnelles. L'expression régime congressionnel désigne
ces dernières phases où le Congrès devient prépondérant. Elle souligne également le rôle important
que jouent le Congrès et l'équilibre entre les deux pouvoirs.

La période déterminante pour mesurer cet équilibre des pouvoirs est celle du vote du budget
fédéral qui nécessite l'accord du Congrès.

Dans son texte Régime "congressionnel" ou régime "présidentiel" ? les leçons de l'histoire
américaine (revue Pouvoirs n°29, 1984), Stéphane Rials, professeur de droit public à l'université de
Paris-II Panthéon-Assas, montre qu'il existe différents moyens de pression et de contrôle d'un pouvoir
sur l'autre et que "les prérogatives du Congrès sont écrasantes". Cependant en fonction du contexte et
des tendances politiques, le régime prend une apparence présidentielle ou congressionnelle.

Theme Conjecture
"L'impression de certitude est un témoignage certain de
folie et d'incertitude extrême. C'est mettre ses conjectures
à bien haut prix que d'en faire cuire un homme tout vif."
Michel de Montaigne - 1533-1592

Définition de conjecture

Etymologie : du latin conjectura, conjecture, supposition, prévision, dérivé de conjicere, combiner dans
l'esprit, conjecturer, présumer, interpréter des signes, deviner, présager, prévoir, lui-même issu de cum,
avec, et jacere, jeter, lancer, envoyer.

Le terme conjecture désigne :


•un jugement, une supposition, une opinion probable, mais non vérifié, basé sur des
probabilités ou des apparences.
•en mathématiques, une assertion suggérée par l'intuition, non démontrée, mais qui semble
plausible, car confirmée par un grand nombre d'exemples. Elle est supposée vraie en l'absence
d'un contre-exemple. En attente de vérification, les conjectures sont soumises à la sagacité des
mathématiciens qui tentent de les démontrer (ou de les réfuter). Lorsqu'une conjecture est
démontrée, elle devient un théorème.
Exemple : la conjecture de Pierre de Fermat, établie au XVIIe siècle, est devenue un
théorème depuis qu'elle a été démontrée en 1993 par Andrew Wiles.

•avec une connotation péjorative, une idée erronée, inutile ou absurde.


Synonymes : hypothèse, postulat, présomption, supposition.

Hypothèse
Raisonnement hypothético-déductif
"Une hypothèse à la fois simple et générale mérite d'être avancée : les gens
ont tendance à adhérer à ce qui leur paraît être leurs décisions et à se
comporter conformément à elles."
Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois - Petit traité de manipulation à l'usage
des honnêtes gens, 2002

Définition d'hypothèse et de raisonnement hypothético-déductif

Etymologie : du latin hypothesis, argument, emprunté au grec ancien hupothesis, action de mettre
dessous.

Le terme hypothèse est :


•une conjecture, une supposition faite sans l'affirmer ou la nier, dont on tire des
conséquences pour expliquer de manière vraisemblable certains phénomènes ou prévoir la
réalisation éventuelle de certains faits.
Synonymes : conjecture, éventualité, explication, présomption.
•en philosophie et en science, une proposition que l'on avance provisoirement, et à partir de
laquelle on construit un raisonnement dont elle est le point de départ pour en déduire un
ensemble de propositions ou de conséquences, indépendamment de sa véracité.
Synonymes : principe, supposition, théorie.
•en mathématiques, une proposition fournie comme donnée d'un problème ou comme point de
départ pour la démonstration d'un théorème par voie logique.
Une hypothèse avancée dans le but d'être travaillée ou vérifiée est appelée hypothèse de travail. Si
elle est utilisée pour des raisons philosophiques, religieuses, morales, politiques, etc. sans être
soumise à vérification, il s'agit d'un postulat.

Raisonnement hypothético-déductif
Caractéristique des sciences expérimentales, le raisonnement hypothético-déductif consiste
à élaborer une hypothèse H1 par un raisonnement hypothétique, puis à la tester en imaginant ses
conséquences et en les confrontant aux résultats de l'expérience ou de l'observation.
•Si H1 est vraie alors on doit avoir tels ou tels résultats ou faits.
•Si les résultats prévus sont confirmés par l'expérience, l'hypothèse H1 est confortée et peut
être conservée (jusqu'à preuve du contraire), sans toutefois être vérifiée.
•Si les résultats prévus ne sont pas confirmés, alors l'hypothèse H1 est réfutée. Elle doit être
remplacée par une nouvelle hypothèse H2 cohérente avec les expériences conformes à
l'hypothèse H1 ainsi qu'avec celles qui ont permis de la réfuter.
Voir aussi raisonnement expérimental.

Présomption
Présomption d'innocence

Définition de présomption, présomption d'innocence

Etymologie : du latin praesumptio, idée faite avant toute expérience, préjugé, supposition, conjecture,
prévision, attente, dérivé de praesumere, faire quelque chose de façon anticipée, prendre quelque
chose avant une autre, imaginer d'avance, prévoir, pressentir, présumer.

Une présomption est :


•une conjecture, une opinion, une projection, un jugement qui n'est pas fondé sur des preuves,
mais sur des indices, des apparences, sur ce qui est probable sans être certain.
Synonymes : hypothèse, soupçon, supposition, abduction (en science).
Antonyme : certitude.
•l'action de présumer de ses forces, de surestimer ses capacités.
•une opinion trop favorable que l'on a de soi-même, de ses facultés physiques
ou intellectuelles.
Synonymes : prétention, orgueil, outrecuidance, suffisance, arrogance, superbe, fatuité.
Antonyme : modestie, simplicité.

En droit, la présomption est la conséquence qu'une loi ou qu'un magistrat tire d'un ou plusieurs faits
connus pour en déduire l'existence d'un autre fait qui n'est pas prouvé. Il ne s'agit pas d'une certitude,
mais d'une vraisemblance, d'une supposition qui est tenue pour vraie, jusqu'à preuve du contraire dans
certains cas.

Exemples de présomption : de mitoyenneté, de paternité (une filiation maternelle reconnue et le


mariage de la mère laisse présumer que le mari est le père de l'enfant), de propriété,
de contrat de travail, de harcèlement, de légitime défense, d'imputabilité (origine des maladies
professionnelles).

La présomption légale est celle que tire le législateur lui-même. La présomption que la loi attache à
certains actes ou à certains faits en les tenant pour certains dispense celui au profit duquel elle existe
d'en rapporter la preuve." (Article 1354 du Code civil). La présomption de fait est celle que le juge
induit librement d'un fait pour forger sa conviction, sans y être obligé par la loi.

On distingue :
•la présomption absolue ou irréfragable qui, de par la loi, ne peut être contestée.
•la présomption simple lorsque l'une des parties peut apporter la preuve contraire.
•la présomption mixte lorsque les moyens de preuve nécessaires pour renverser la présomption
sont ceux définis par la loi.

Présomption d'innocence
En droit pénal, la présomption d'innocence est un principe qui affirme que toute personne poursuivie
est réputée innocente des faits qu'on lui reproche tant qu'elle n'a pas été déclarée coupable par
la juridiction compétente. Dans la plupart des pays, elle est fondée sur l'article 11 de la Déclaration
universelle des droits de l'homme de 1948 de l'ONU : "Toute personne accusée d'un acte délictueux est
présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public
où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées".
Raisonnement
"... il est important qu'il sache [l'enfant] comprendre la nature des choses,
devienne capable de faire un raisonnement, d'apprendre à vérifier et
discuter une hypothèse, autrement dit de résister à toute forme d'éducation
qui serait un endoctrinement. Car je suis tout de même très heurté de
savoir qu'on dresse des enfants à partir de cinq ans à réciter par coeur des
sourates du Coran. Cette capacité de raisonnement que je propose, vaut...
de l'enfant à l'énarque."
Georges Charpak - 1924-2010 - article du "Monde des Religions", Juillet-Août
2004

Définition de raisonnement

Etymologie : dérivé de raisonner, lui-même dérivé de raison, issu du latin ratio, raison, considération,
raisonnement; argumentation; ce qui est fondé sur la raison.
•Le raisonnement est l'action ou la faculté de raisonner, l'exercice de la pensée et la manière de
l'exercer. Il se traduit par la capacité à analyser le réel et à le comprendre, à percevoir les
relations entre les êtres ou les objets. C'est aussi la capacité de connaître, de juger, de
convaincre.
Le raisonnement s'oppose à l'intuition, aux sentiments, à l'émotion.
Synonymes : argument, argumentation, démonstration, dialectique.
•Le raisonnement désigne le processus cognitif par lequel on relie des propositions, des faits,
des arguments, des jugements qui s'enchaînent pour en déduire une nouvelle proposition,
appelée conclusion, en utilisant les principes de la logique. (Cf. inférence)
Synonymes : argumentation, déduction, syllogisme.
•Le raisonnement est aussi l'ensemble des arguments utilisés dans une discussion ou un
discours dans le but de convaincre, de démontrer ou de prouver quelque chose.
Synonymes : arguments, argumentation, preuves.

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