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CONTRÔLE DE QUALITÉ DES

ANALYSES BIOCHIMIQUES
Pr B.S.I. DRAME
Dr Yaya GOITA
Dr Casimir DEMBELE
Dr Seydou S COULIBALY
Dr. Boubacar T. BISSAN
Pr Djibril Mamadou COULIBALY
Pr Mamadou WELE

19/03/2018
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

•Décrire et définir les différentes composantes de la

qualité appliquées en biologie clinique

•Décrire les méthodes d’étalonnages et de calibration

•Décrire la qualité des méthodes et des appareils


18/11/2020
PLAN

Introduction
1. Définitions de la qualité
2. Composantes de la qualité
Contrôle de qualité
3. Qualité des méthodes et des appareils
19/03/2018
Définition de la qualité

La qualité au laboratoire peut être définie comme la


justesse, la fiabilité ➔ propos des résultats d’analyses.
Définition du système de gestion de la qualité
Un système de gestion de la qualité peut être défini
comme les « actions coordonnées dirigeant et contrôlant
les activités d’une organisation vis-à-vis de la qualité ».
Cette définition est celle utilisée par l’International
Organization for Standardization (ISO) et par le Clinical
and Laboratory Standards Institute (CLSI). Ces deux
groupes sont internationalement reconnus comme des
organisations de normalisation pour les laboratoires .
1. DÉFINITIONS DE LA QUALITÉ
• Définitions : Le contrôle interne consiste
• « l'action de mesurer, d'examiner, d'essayer une ou
plusieurs caractéristiques et de les comparer aux exigences
spécifiées (reférentiel qualité) en vue d'établir leur
conformité et, sinon, les prévenir pour assurer la pérennité
des résultats de mettre en évidence des défauts et de
déclencher des actions correctives »
• ◦ [AFNOR, 1992(Association française de normalisation)

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DÉFINITIONS DE LA QUALITÉ
Qualité pour la satisfaction du client
On peut considérer que la biologie médicale a deux clients :
1. Couple médecin-malade
2. Organismes de prise en charge des frais (sécurité
sociale et mutuelles)

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2. COMPOSANTES DE LA QUALITÉ

•Qualité d'un résultat est une notion complexe.


•On peut distinguer quatre composantes :
•Qualité technique proprement dite : précision, exactitude,
sensibilité, spécificité.
•Qualité chronologique (urgence...)
•Qualité informative: elle dépend en partie des deux
premières, mais aussi de tout le contexte scientifique et
médical;
•Qualité économique, qui devient de plus en plus importante

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2. Composantes de la qualité
Le Biologiste doit
• Fournir des valeurs quantitatives plus précises et exactes possibles
la qualité technique.
• Les valeurs obtenues ont un sens (qualité informative) si elles sont
interprétées en les comparant à des valeurs similaires choisies en
fonction d'objectifs bien définis.
• La maîtrise de variation analytique et la connaissance profonde des
variations biologiques.
•Ces notions recoupent et précisent les notions de valeurs normales
et pathologiques.
•L’obtention de telles valeurs nécessite une collaboration étroite
clinicien et biologiste.

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2.1 Variations analytiques
Deux types de variation constituent la variation analytique
totale:
• Variation préinstrumentale,
• Variation instrumentale, due à la méthode de
mesure.

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2.1 Variation analytique : Variation préinstrumentale,
Les fluctuations des résultats attribuables aux étapes pré
analytique concernent :
• Conditions du prélèvement ont une grande influence, parfois
non prise en compte:
• position du corps,
• facilité de la ponction veineuse,
• nature du récipient de recueil,
• nature de l'anticoagulant utilisé.
• Tous ces facteurs influenceront le résultat, en dehors de
toute pathologie.
• Étapes de séparation et de traitement des spécimens
biologiques (centrifugation, dilution).
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2.1 Variation analytique : Variation instrumentale

•Variation instrumentale, due à la méthode de mesure.


Cette variation analytique explique la difficulté d'obtenir une
valeur vraie, c'est-à-dire celle qui représente la quantité réelle
et exacte de substance contenue dans l'échantillon considéré.

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2.2 Variation biologique : normale et pathologique
• Variation individuelle (ou intra individuelle) :
• Le paramètre peut varier chez un même individu en dehors
de toute pathologie, en fonction de l'heure de prélèvement,
état de repos ou exercice, proximité des repas, etc

• Variation interindividuelle, due à


• âge,
• sexe,
• poids.

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2.2 Variation biologique : normale et pathologique
a. Valeurs usuelles
• Si on mesure des valeurs sur
une population d'individus
"tout-venant", on obtient des
valeurs fréquentes ou usuelles.
• Distribution de ces valeurs peut
être gaussienne ou suivre une
loi de Poisson.

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2.2 Variation biologique : normale et pathologique
b. Valeurs de référence
• La Maîtrise aussi complète que possible des facteurs de
variation biologique permet de produire des valeurs de
référence.
• Collectées sur des populations parfaitement définies : état
physiologique et pathologique.
• Les Intervalles choisis sont définis le plus souvent en fonction
de l'âge et du sexe,
• Le Choix des limites de l'intervalle de référence dépend aussi :
définition d'un état de santé, études de variations
physiologiques, aide au diagnostic, etc

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2.3 Quantification de la valeur informative
•La valeur informative d'une analyse peut être
traitée de manière numérique.
•Un tel traitement numérique n'est pas propre à
l'analyse biochimique mais peut s'appliquer à
tout signe clinique.
•Population étudiée se divise donc en 4 groupes.

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Les maladies se reconnaissent à des signes.
• Certains, uniques ou regroupés, permettent facilement
de faire le diagnostic ;
• d’autres permettent d’approcher le diagnostic,
• mais d’autres signes sont à rechercher (signe biologique,
imagerie..).
• Par exemple, les signes « douleur, chaleur, gonflement,
fièvre » permettent de diagnostiquer presque à coup sûr
une infection.
• A l’opposé, une douleur abdominale de la fosse iliaque
droite évoque une appendicite, mais il y a d’autres
maladies possibles.
Les maladies se reconnaissent à des signes.
• Apprécier la valeur d’un signe pour une maladie, c’est
juger la capacité du signe à reconnaître la maladie, ou
encore à classer les malades des non-malades.

• Le but est d’avoir le moins de « mal-classés » possible :


faux positifs (signe + et pas de maladie) ou faux négatifs
(signe – et maladie).
Statistiques médicales et
épidémiologiques
Outil de calcul médico-statistique
permettant l'évaluation de la Maladie présente Maladie absente
valeur diagnostique d'une
méthode de dépistage: sensibilité
& spécificité

A B
Signe présent S+ VP (Vrais Positifs) FP (Faux Positifs)
Ce sont les individus atteints chez Le signe est présent et les individus
lesquels le signe est présent ne sont pas atteints

Signe absent S- C D
FN (Faux Négatifs) VN (Vrais Négatifs)
Ce sont les individus atteints chez Le signe est absent et les individus ne
lesquels le signe est absent sont pas atteints
• La Sensibilté d'un signe pour un diagnostic est la probabilité que le
signe soit présent chez les individus atteints par la maladie
recherchée. SE = [A/(A+C)]
La Spécificité d'un signe pour un diagnostic est la probabilité que le
signe soit absent chez les individus non atteints par la maladie
recherchée. SP = [D/(B+D)]
• La Valeur prédictive positive d'un signe pour un diagnostic est la
probabilité que le diagnostic soit vrai si le signe est présent;
VPP = [A/(A+B)]
• La Valeur prédictive négative d'un signe pour un diagnostic est la
probabilité que le diagnostic soit faux si le signe est absent.
VPN = [D/(C+D)]
• Le Taux de faux positif chez les individus présentant le
signe = (B/A+B)
• Le Taux de faux négatifs chez les individus qui ne
présentent pas le signe = (C/C+D)
• Le Taux de la maladie dans l'ensemble de la population
étudiée = [(A+C)/(A+B+C+D)]
• Le Taux de la positivité du signe recherché dans
l'ensemble de la population étudiée = [(A+B)/(A+B+C+D)]
2.3 Quantification de la valeur informative
• Sensibilité et spécificité évoluent souvent en sens contraire.
• Ces 2 paramètres peuvent être associés dans la définition du
rapport de :
• Vraisemblance de présence

• Vraisemblance d'absence du signe

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3. CONTRÔLE DE QUALITÉ
3.1 Valeur cible du contrôle
3.2 Limites acceptables du contrôle
3.3 Différents types de contrôle
3.4 Types d'erreurs
3.5 Étalonnage et calibration

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3.1 Valeur cible du contrôle
•Les Valeurs de référence et la qualité des résultats
fournis nécessitent une surveillance constante des
méthodes et des appareils.

•Évaluation plus efficace ➔ mise en œuvre d'un


contrôle de qualité.

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• Valeur cible du contrôle
• Valeur vraie = quantité réelle de substance contenue dans
l'éch. utilisé pour contrôle n'est pas toujours accessible
avec les méthodologies de routine.
• En pratique, on fait référence à une valeur appelée valeur
cible.
• La valeur cible déterminée par dosages répétés et
l’utilisation de statistique
• C’est la moyenne tronquée pouvant varier pour 1 même
échantillon selon la méthodologie.
3.2 Limites acceptables du contrôle
• Analyser 1 même éch à des instants ≠ ➔ résultats ≠ entre eux et ≠ de la valeur
vraie,
• Analyser 1 éch 1 seule fois, (patient) ➔ toutes les chances de rendre un
résultat faux.
• Moyens analytiques permettent de maintenir l'erreur dans des limites
acceptables.
• Ces limites acceptables sont définies statistiquement à partir d'un grand
nombre de résultats sont rapportées à la valeur cible,
• soit en utilisant les percentiles,
• soit en utilisant l'écart type ou le double de l'écart type.

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3.3 Différents types de contrôle
1. Contrôles intra-Iaboratoire
• Réalisés chaque jour ou plusieurs fois par jour,
• sont indispensables, car fournissent information
immédiatement utilisable.
• sont encadrés dans cadre du GBEA (Guide de bonne
exécution des analyses)

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3.3 Différents types de contrôle
a. Pool de sérums
•Type de contrôle plus simple et plus économique,
•Provient des restes des échantillons analysés chaque
jour,
•Mélange, filtré et congelé en petites fractions.
•La Valeur cible et ses limites acceptables sont définies par
laboratoire lui-même.
•Risque contamination de ces pools par les virus du SIDA
ou des hépatites
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3.3 Différents types de contrôle
b. Contrôles commerciaux
• Pour raisons de sécurité du personnel technique, pool
de sérum est de plus en plus remplacé par le même type
de contrôle sur des sérums lyophilisés
• contrôlés et garantis (humains ou bovins) fournis par
des laboratoires spécialisés.
• coût plus élevé est compensé par le fait qu'on étudie
en outre l'exactitude des résultats
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3.3 Différent types de contrôle
c. Contrôle par le résultat des patients
• Dans les laboratoires importants qui réalisent un grand nombre de
dosages identiques
• Possibilité d'effectuer des analyses statistiques sur les résultats
obtenus chez les patients.
• En effet, un grand nombre de résultats se situent dans les
"fourchettes" physiologiques et la moyenne de ces valeurs sera
pratiquement constante.
• Peuvent se distinguer ds détail par bornes de troncature et nombre de
résultats pris en compte.
• Méthode statistique n'est réalisable qu'avec des moyens
informatiques appropriés
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3.3 Différents types de contrôle
2. Contrôle inter laboratoires
• Apporte une information différée, mais permet d'estimer
l'exactitude de dosages et d'éviter la persistance d'erreurs
systématiques d'exactitude.
• Résultats sont centralisés et rendus sous forme d'histogrammes,
• Plus souvent accompagnés d'analyses et de commentaires
généraux très utiles.
• Possible de calculer un index de déviation standard(IDS) : l'écart
entre la moyenne du laboratoire et la moyenne du groupe est
divisé par l'écart type du groupe.
• IDS idéal doit être nul, mais considéré comme acceptable jusqu'à
une valeur de 1,5.
• Sa fiabilité dépend de la taille du groupe.

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3.3 Différents types de contrôle
• La Distribution des résultats est exprimée par sa moyenne et
son écart- type on peut définir le coefficient de variation CV.
• CV inter laboratoires < 10 % et même à 5 % sont
fréquemment trouvés actuellement.
• Reste en outre beaucoup à faire dans domaine de:
• chimie urinaire
• méthodes immunologiques (hormones, protéines
spécifiques).

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3.3.2. Contrôle inter laboratoires: État de l'art
• Performances analytiques obtenues, à
un moment donné, dans un certain
nombre de laboratoires (20 à 50 % des
laboratoires les plus performants)
• Résultats des enquêtes de contrôle de
qualité intra et/ou inter-laboratoires.
• Approche pragmatique et facile à définir
Comportement des spécimens de
contrôle par rapport aux spécimens
biologiques

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3.3.2. Contrôle inter laboratoires: État de l'art

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3.4 Types d'erreurs
1. Mise en forme du contrôle
• Seul contrôle fréquent, intra ou inter laboratoire, permet déceler erreurs
avant conséquences fâcheuses.
• Méthode plus simple est visuelle, par tableau de contrôle de type Levey-
Jenning.
• Elle est indispensable pour le contrôle quotidien à l'intérieur du
laboratoire Renseignement du CQI quotidien:
1 Zone idéale,
2 Erreur fortuite,
3 Inexactitude vraie,
4 Dérive,
5 Imprécision

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3.4 Types d'erreurs
2. Erreur fortuite
• Résultant de cause fortuite, doit être recherchée et éliminée,
(souvent difficile).
• Cette cause peut être très variable, par exemple :
• mauvaise reconstitution (erreur de volume, dénaturation par une
agitation trop forte,...) ou
• mauvaise conservation du sérum de contrôle (évaporation,
dénaturation thermique,...) ;
• vaisselle contaminée ou réactifs détériorés ;
• erreur de réglage de l'appareil ou défaut de lecture ;
• erreur de calcul, de recopiage ou d'identification
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3.4 Types d'erreurs
• 3. Erreur de justesse (exactitude)
• Résultats s'écartent de valeur cible visée, compte tenu de
méthodologie utilisée, dans des limites acceptables
• Recouvrent 2 notions différentes : inexactitude ou erreur
d'exactitude proprement dite
• Erreur constante dans temps peut être quantifiée
statistiquement par la différence entre moyenne des
mesures répétées et valeur cible peut s'exprimer en
valeur absolue ou en pourcentage
• Critères pouvant servir à l'évaluation d'un appareillage ou
d'une méthodologie
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3.4 Types d'erreurs
3. L'erreur de justesse (exactitude)
• Les Causes peuvent être par exemple :
• l’étalon ou réactif inappropriés (erreur d'identification
d'un lot par exemple)
• La méthode ou appareillage inexact (erreur sur une
longueur d'onde par exemple)
• La température, temps de mesure, coefficient de
transformation faux,
• La cinétique de l'étalon différente de celle du dosage
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3.4 Types d'erreurs
4. Dérive, ou variation d'exactitude.
• Pas constante dans le temps et ne peut pas être quantifiée comme
le cas précédent.
• Elle a des causes très diverses :
• Vieillissement entraînant dénaturation progressive ou
concentration des réactifs ou des étalons
• Encrassage progressif des appareils, des cuves de mesure,
vieillissement des lampes, etc...

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3.4 Types d'erreurs
4. Dérive, ou variation d'exactitude.
• Elle a des causes très diverses :
• Conservation à l'air libre et à température ambiante
jusqu'au moment de l'analyse des godets d'échantillons
et de réactifs.
• Cette pratique peut conduire à des erreurs inexactitude
pour les patients, dérive pour les contrôles

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3.4 Types d'erreurs
5. L’erreur de fidélité (imprécision)
•Fidélité est estimée soit
•par la mesure des écarts extrêmes,
•par le calcul de l'écart type (moins sensible aux erreurs
fortuites), ou mieux
•par le coefficient de variation CV%,
•Précision pourra se compléter par deux notions :
•répétabilité (comparaison intra série) : mesures faites sur
le même échantillon, même opérateur, même réactif...
•reproductibilité, soit par comparaison inter séries soit par
comparaison de jour à jour.
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3.4 Types d'erreurs
5. L’erreur de fidélité (imprécision)
•Causes d'erreur peuvent être nombreuses :
•Erreurs de manipulation, notamment sur la précision des
temps de mesure,
•2 facteurs interviennent :
•instabilité des réactifs ou des échantillons de contrôle, de
température, de appareillage, circuit électrique, etc....
•contamination entre deux échantillons présentant des
valeurs très différentes.
•Phénomène peut être quantifié par l'utilisation
successive de sérums de valeur haute et basse
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3.4 Types d'erreurs
5. L’erreur de fidélité (imprécision)
• Principe du calcul de contamination entre
échantillon
• mH : moyenne des résultats obtenues sur
échantillon de valeur haute H
• mB : moyenne des résultats obtenus sur
échantillon de valeur basse B
• mHB et mBH : moyennes des résultats
obtenus sur les échantillons à valeur
haute et basse lorsqu’ils sont analysés
une après l’autre
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3.4 Types d'erreurs
6. Traitement informatisé de la qualité
a. Sur les résultats des contrôles : les règles de Westgard
• Résultats graphiques d'un tableau de Levey-Jenning peuvent
également être gérés de manière informatisée par les automates,
par l'utilisation des règles de Westgard.
• Règles ont pour but de signaler :
• Erreurs fortuites graves
• Tendances à la dérive ou à l'imprécision
• Variations d'exactitude
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3.4 Types d'erreurs
a. Sur les résultats des contrôles : les 6 élémentaires règles de Westgard
1. Valeur mesurée est comprise entre les seuils d’avertissement : résultat
conforme
2. Valeur mesurée comprise entre seuil d’avertissement et seuil d’alarme :
avertissement
3. Valeur mesurée est en dehors du seuil d’alarme :résultat non conforme
4. Règle R4s est violée lorsque deux résultats consécutifs sont espacés de
plus de 4s,
5. Règle 4.1s est violée lorsque quatre résultats consécutifs (du même côté
de la cible) sont supérieurs à ± 1s.
6. Règle 10 x est violée lorsque dix résultats consécutifs sont situés du même
côté de la cible

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a. Sur les résultats des contrôles : les 6 élémentaires règles de
Westgard

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3.4 Types d'erreurs
6. Traitement informatisé de la qualité
b. Sur les résultats des patients
Prévention des erreurs sur résultats des patients par deux types de techniques :
• 1- technique de cohérence interne:
• certains paramètres évoluent généralement en parallèle.
• Par exemple, une élévation de la créatinine s'accompagne d'une élévation d'urée;
• la bilirubine conjuguée est toujours inférieure à la bilirubine totale.
• 2 - technique du delta check:
• rapidité maximale d'évolution d'un paramètre biologique est connue dans certains
cas.
• En comparant les résultats successifs d'un même patient : évolution > à un certain
seuil en fonction du délai entre 2 analyses génére 1 message d'alarme

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3.5 Étalonnage et calibration
• Solutions étalons déterminent la fonction d'étalonnage de l'appareil ou de
méthode par utilisation de différents niveaux de concentration.
• On distingue :
• Étalons primaires :
• définis uniquement par des pesées et des mesures de volume;
• ne renferment que la substance étalon et un solvant très précis.
• Rigoureusement définis par les critères de pureté, conditions de
préparation et conditions d'utilisation.
• Étalons secondaires :
• solutions qui ne répondent pas à tous les critères précédents,
• sont connus par comparaison avec étalon primaire après analyse.

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4. Qualités des méthodes et des appareils

• 4.1 la fiabilité
• 4.2 les performances
• 4.3 Praticabilité

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4.1 Fiabilité
• C'est l'étude scientifique des qualités d'1 méthode ou d'1
appareil, en chiffres.
• Plusieurs critères complémentaires sont définis:
• Critères statistiques : précision (répétabilité,
reproductibilité) exprimée par des CV;
• Critères opérationnels : exactitude (corrélation avec la
méthode de référence ou d'autres méthodes) exprimée par
les paramètres d'une droite de régression;
• Critères fonctionnels : sensibilité, spécificité, linéarité

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4.1 Fiabilité : Critères fonctionnels
• Sensibilité (exprimée par concentration) : c’est la valeur la
plus basse qu’on peut doser de façon fiable, avec une fidélité
acceptable.
• Méthodes fluorimétrie ou l'immunologie, ont beaucoup
reculé les limites de détectabilité.
• Spécificité et sélectivité (exprimée en %) : méthode ne dose
effectivement que la molécule que l'on veut doser.
• Méthodes enzymatiques ou immunologiques a
considérablement amélioré ce critère.
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4.1 Fiabilité : Critères fonctionnels
• Linéarité (exprimée par gamme de concentration) :
• Linéarité indique la zone de concentration où le
dosage est fiable ;
• plus cette zone est vaste, moins il est nécessaire
de refaire des dosages avec dilution, d'où
économie, mais plus le réactif devient coûteux.
• Gammes de linéarité couvrent la plus grande partie
de la pathologie courante
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4.2 Performances
• Performances sont quantifiables.
• Cadence d'analyse: nombre de dosages réalisables par heure.
• Disponibilité : temps réellement consacré à l'analyse des
échantillons des patients.
• Coûts de l'analyse pour un résultat de patient, incluant
amortissement de l'appareil, maintenance, coût des réactifs
pour l'échantillon patient, aussi pour étalonnages et calibration.
• Performances permettent d'apprécier la productivité du système
analytique

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4.3 Praticabilité
• Définition : c’est l'aptitude d'une méthode (ou d'un
appareil) à être réalisée (ou utilisé) par un biologiste
donné, dans un laboratoire donné et dans des conditions
données.
• Praticabilité recouvre plusieurs notions :
• 1. Critères internes
• Critères propres au laboratoire :
• Critères propres à l’opérateur ;
• 2. Critères externes
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4.3 Praticabilité : Critères internes
• Critères propres au laboratoire :
• conditions d'usages: pour la routine (grandes séries) ou pour
l'urgence (coup par coup) ;
• complexité de mise en œuvre: transformation du labo pour
son intégration ou non
• considération des surcoûts ou des économies générées :
gains de temps, de personnel, économie de réactifs.
• Critères propres à l’opérateur ;
• nécessité de « tour de main » nouveau ;
• possibilité et facilité de la formation du personnel,
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4.3 Praticabilité : Critères externes
• Critères propres à la machine :
• sécurité (risque d’explosion ou d’incendie),
• adaptabilité ou souplesse vis-à-vis des développements
ultérieurs des méthodes,
• possibilités de connexion informatique,
• influence de l’ambiance (température, courant électrique,…)
• Critères concernant l’entreprise commerciale fournissant le
système :
• qualité et importance de la formation initiale souvent
proposée avec l’appareil,
• qualité du service après vente, conditions de garantie…
19/03/2018
ÊTES-VOUS CAPABLE DE :

• 1. Citer quatre composantes de la qualité des résultats


• 2. D’effectuer la comparaison de résultats de 2
méthodes ou d’appareil?
• 3. Mettre en œuvre un système de contrôle de qualité au
laboratoire ?
• 4. Mettre en évidence les différentes erreurs rencontrées
au laboratoire ?

19/03/2018

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