Vous êtes sur la page 1sur 68

FACULTE DE MEDECINE DE MOSTAGANEM

Cours de Sémiologie, Année universitaire 2021-2022

Introduction à la Sémiologie

D Hakem, A Kella, A Belabbas, N Bouziani


Médecine Interne
2
3
4
Terminologie médicale
• Anamnèse ‫ سوابق المريض‬:
– L’anamnèse (substantif féminin, « de bas en haut » -mnêsis, « mémoire » c'est-
à-dire « faire remonter les souvenirs ») est le récit des antécédents d'un
malade.
• Examen morphologique
• Examen invasive/non invasive
• Cardiologie/Imagerie interventionelle
• Inocuité d’un examen, rentabilité, coût, rapport bénéfice/risqué,
stratification des examen
• Traitement : palliatif, substitutif, présomptif
• Intensification d’u traitement (notion de paliers thérapeutiques exp
douleur dans le traitement palliative), iatrogénie, test thérapeutique
• Diagnostic de certitude, probaliste, hypotheses diagnostiques,
raisonnement clinique
• Biomarqueur, Valeur predictive négative d’un biomarqueur… 5
SEMANTIQUE MEDICALE
• Terminologie médicale : usage pour uniformiser et clarifier nos
propos, nos données…..

• Exemples
– Signe Fonctionnel, Signe Généraux, signes physiques
– Traitement symptomatique, palliatif, substitutif, curatif,
prophylactique
– Pathognomonique
– Signe, symptôme, syndrome
– Diagnostic présomptif (ou de présomption) ou diagnostic de
certitude
– Diagnostic différentiel : affections qui partagent des similitudes
– Examen invasif, irradiant, non invasif,
– Signe constant, inconstant….. 6
SEMIOLOGIE
• Discipline médicale qui étudie les signes (symptômes,
symptomatologie…..) des maladies.

• C'est pour la médecine que ce terme a été inventé par Hippocrate.


La sémiologie médicale est la partie de la médecine qui étudie les
symptômes et signes et la façon de les relever et de les présenter
afin de poser un diagnostic.

• Linguistique
– Science qui étudie les systèmes de signes (langage et autres
systèmes).
– synonymes : sémiotique 7
SEMIOLOGIE
• La sémiologie médicale est la partie de la médecine qui
étudie les signes (qui traduisent la lésion ou le trouble
d'une fonction) que peut relever le médecin à l'examen
clinique (signes physiques, signes fonctionnels et généraux)
ou avec des examens complémentaires (imagerie, biologie).

• Elle étudie également la manière de les relever


(interrogatoire, examen physique, examens
complémentaires) et de les présenter (écriture d'une
observation, regroupement en syndrome) afin de poser un
diagnostic.

8
A propos des signes Cliniques
• Signes
– Signes Fonctionnels
– Signes Généraux
– Signes physiques

• Motif de consultation : SF, SG ou SP

• Symptôme, syndrome et regroupement


syndromique
9
Quelques exemples de signes cliniques
• Signes de Homans = TVP des MI

• Signe de Harzer = IVD

• Signe de Babinski : Sd ∆

• Signe de Lasègue

10
11
Signes Paracliniques
• Signe de la silhouette (en imagerie, Thorax)
– Le signe de la silhouette est, en radiologie, la disparition du bord
séparant deux structures lorsqu'elles sont situées dans le même plan.

• Signe de la queue de la cométe (lithiase biliaire)

12
Quelques exemples de syndromes
• Syndrome d’apnée du sommeil

• Syndrome d’hypertension intracrânienne (HIC)

• Syndrome d’épanchement pleural liquidien

• Syndrome d’hypertension portale

13
Quelques syndromes paracliniques
(biologie)

• Syndrome de cholestase

• Syndrome de cytolyse

• Syndrome de malabsorption

• Syndrome d’insuffisance hépatocellulaire

14
A propos des signes cliniques
• Constant ou inconstant

• Caractéristique

• Pathognomonique

• Exp : signe de Koplick est pathognomonique de la


rougeole mais il est inconstant ce qui signifie que
lorsqu’il est présent il affirme le diagnostic mais s’il est
absent il ne l’écarte pas
Le signe de Koplik est un signe pathognomonique de la rougeole, qui consiste en la présence de petites taches blanchâtres et bleuâtres, légèrement surélevées, de2 à 3 mm
de diamètre, sur fond érythémateux.
Ces taches se retrouvent généralement en regard de la première molaire sur la muqueuse buccale et surviennent quelques jours avant l'éruption de la rougeole. 15
Valeur des signes: tests cliniques
En statistique, la sensibilité (ou sélectivité) d'un test mesure sa capacité à
• Sensibilité donner un résultat positif lorsqu'une hypothèse est vérifiée.
Elle s'oppose à la spécificité, qui mesure la capacité d'un test à donner un
résultat négatif lorsque l'hypothèse n'est pas vérifiée

En médecine, la sensibilité d'un test diagnostic est ainsi sa capacité à


• Spécificité détecter un maximum de malades (c'est-à-dire à avoir le moins de faux
négatifs), tandis que la spécificité de ce test est sa capacité à ne détecter
que les malades (avoir le moins de faux positifs).

• Valeur prédictive négative

• Valeur prédictive positive


Malade Non malade
Test positif VP FP
Test négatif FN VN 16
Interprétation d’un test
• VP (vrais positifs) représente le nombre d'individus malades avec un test positif,
• FP (faux positifs) représente le nombre d'individus non malades avec un test positif,
• FN (faux négatifs) représente le nombre d'individus malades avec un test négatif,
• VN (vrais négatifs) représente le nombre d'individus non malades avec un test négatif.

• La sensibilité, ou la probabilité que le test soit positif si la maladie est présente, se


mesure chez les malades seulement. Elle est donnée par

• Une mesure de la sensibilité s'accompagne toujours d'une mesure de la spécificité.

• Cette dernière se mesure chez les non-malades seulement. Ainsi, la spécificité, ou la


probabilité d'obtenir un test négatif chez les non-malades, est donnée par

17
Valeur prédictive
• Validité prédictive (ou valeur diagnostique)

Lorsqu'un test a une


• Valeur prédictive (+) : probabilité que la bonne valeur
maladie soit présente lorsque le test est (+). prédictive positive,
c’est surtout quand
son résultat est
positif qu’il est fiable.
De la même manière,
• La valeur prédictive (-): probabilité que la un test avec une
maladie ne soit pas présente lorsque le test bonne valeur
prédictive négative
est (-). est fiable lorsque son
résultat est négatif.

18
VALEUR PRÉDICTIVE NÉGATIVE
• Exemple : grosse jambe douloureuse

• Thrombose des membres inferieurs ‘TVP’ ? (thrombophlébite)

• Diagnostic est portée à l’échodoppler veineux

• D- Diméres (taux) : biomarqueur

• D-Diméres ont une valeur prédictive négative : D- Diméres détermineront


ceux qui ne bénéficieront pas de cet examen morphologique car la
probabilité est nulle d’avoir une TVP

• Biomarqueur non spécifique : Peut être positif en cas de cancer, G°……

• Soit un taux négatif (<10Xage)de D-Diméres exclut une TVP mais sa positivité
peut être retrouvée dans d’autres circonstances d’où intérêts d’associer
clinique (Signe de Homans) + taux de D-Dimeres dont la positivité ≥ 10X âge
Terminologie
• Physiologique ≠ pathologique

• Antécédents physiologiques :
– vaccination
– Obstétricaux : grossesse; parité; avortement,
césarienne

• Pathos

20
Diagnostic
• Diagnostic positif de certitude : exp attesté par une biopsie
(cancer), par un examen bactério (tuberculose).

• Diagnostic présomptif sur un faisceau d’arguments


(épidémiologiques, cliniques et paracliniques…).

• Diagnostic différentiel : affections soulevées par une situation


clinique similaire qui sera tranchée par un faisceau arguments
(explorations complémentaires). Exp fièvre, altération de état
général tuberculose? Lymphome ? Exp : Epanchement liquidien
plèvre ou/et abdominal : tuberculose, métastases d’un
cancer ??
21
Affection
• Asymptomatique

• Paucisymptomatique

• Symptomatique

• Symptomatologie tronquée (par un médicament :


corticostéroides, sédatifs, antibiotiques…..)
– Exp : Infection décapitée par une antibiothérapie intempestive

22
A propos des explorations
• Invasives, sanglantes et non invasives; Irradiantes, inocuité; préparations
préalables

• Rapport bénéfices/risques

• Cout , pertinence des explorations demandées, rentabilité, apport et limites de


ces examens

• Explorations peuvent êtres biologiques, morphologiques, endoscopiques,


anatomopathologiques…..

• Imagerie interventionnelle, imagerie fonctionnelle

• Stratifications des explorations : ( 1ere Intension, 2éme intention)


23
A propos du traitement
• Palliatif, symptomatique
• Curatif
• Prophylactique
• Substitutif
• Traitement étiologique

• Test thérapeutique ou traitement probabiliste,


présomptif
24
A propos de la iatrogénie
• Affections et perturbations biologiques
apportées par un médicament ou par du
matériel médical (cathéterisme, nébulisation)

• Automédication…..

• Mesusage, overdose, accidentelle….

25
Iatrogénie : comment la cerner ?
• Effets indésirables d’un médicament

• Imputabilité est établie sur les critères


– Sémiologiques
– Chronologiques : apparait a l’admission du médicament
– Bibliographie : reporté dans la littérature (allergie et pénicilline, toxicité
hépatique potentielle du paracétamol, hémorragie digestive et AINS…)

• Doit entre déclarée en pharmaco/matériovigilance

• Impose arrêt du médicament ?

• Impose la transcription sur le dossier médical, port carte du patient….

• Exercice ……
26
A propos des antécédents obstétricaux

• Parité et grossesse : G1P1, G1P0, G1P2

– Nullipare et nulligeste

– Multipare, multigeste

– Aménorrhée primaire/secondaire

27
Gestité et parité
• La gestité est le nombre de grossesses confirmées; une femme enceinte est
une femme gravide ou gestante.

• La parité est le nombre d'accouchements après 20 semaines de grossesse.

• On considère les grossesses multiples comme une grossesse simple en termes


de gestité mais non en termes de parité (G1P2).

• La parité d'une femme est en gynécologie obstétrique le nombre de


grossesses ayant atteint l'âge de viabilité (24 semaines). En démographie, c'est
le nombre d'accouchements, bien que le terme soit parfois utilisé au sens de
nombre d’enfants mis au monde, en incluant ou en excluant les mort-nés

• « -pare, -parité » vient du latin parus, de parere qui veut dire « engendrer ».
On retrouve ce suffixe dans « parturition » qui est l'action de mettre bas chez
les mammifères et dont le terme pour l'humain est « accouchement ».
28
Comment Appelle-t-on une femme qui n'a
pas encore accouche ?
• Une femme ayant fait une fausse couche lors de sa première
grossesse sera qualifiée de primigeste - car elle a bien été
enceinte - mais pas de primipare - car sa grossesse n'est pas
allée jusqu'à l'accouchement d'un enfant vivant - elle reste
donc nullipare = PRIMIGESTE ET NULLIPARE

- Une nullipare est une femme dont la parité est nulle, qui n'a jamais accouché ;

- Une primipare est une femme qui accouche ou a accouché pour la première fois ;

- Dès qu'une femme a accouche pour la seconde fois ou a accouché au moins deux
fois, on utilise le terme « multipare » ;

- Lorsque la femme a accouché plus de cinq fois, on parle de « grande multipare ».


29
Exemples de situations particulières :

• Une femme accouchant, pour la première fois,


de jumeaux vivants, a une parité égale à 2.

• Une quatrième gestation nullipare est une


femme enceinte pour la quatrième fois mais
dont les trois premières grossesses n'ont pas
abouti favorablement quelle que soit la cause.

30
A propos de l’intoxication tabagique
• Notion Unités paquets cigarette/ année
– Exemples: 20 UPA correspond à 1 paquet par jour
pendant 20 ans, ou 2 paquets par jour pendant 10 ans.

• Sevrage tabagique
– Arrêt du tabac

31
Comment calculer l'intoxication tabagique ?

• Niveau de risque lié au tabac : lié à la dose de cigarettes


fumées, calculée en Paquets-Années (PA).

• Un paquet correspond à 20 cigarettes.

• Si vous avez fumé 20 cigarettes par jour pendant 1


année, vous avez reçu une dose de 1 PA

• Ainsi, 1 paquet-année correspond à la consommation de 1 paquet


de 20 cigarettes par jour pendant 1 an (soit 365 paquets réellement
consommés dans l'année). 32
Comment calculer paquet année cigarette ?

• 1 paquet-année = 1 paquet de cigarette (20


cigarettes) par jour pendant 1 an.

• Exemple un sujet qui a fumé 10 paquets-années


peut avoir fumé 2 paquets par jour depuis 5 ans,
ou 1 paquet par jour depuis 10 ans.

33
Biomarqueur

• Qu’est ce qu’un biomarqueur : BNP, Troponines, D-Diméres….

• Cinétique d’un biomarqueur

• Exemple : troponines et insuffisance coronarienne aigue

• Leur sensibilité et leur spécificité sont importantes a considérer


34
Autres termes médicaux usités
• Comorbidités : exp association d’un HTA+ Diabète

• Idiopathique (maladie) : de cause non décelable

• Sin materia : dyspnée sans atteinte cardiopulmonaire (exp métabolique comme


cétose diabétique ou urémie); prurit sin materia prurit sans lésions dermatologiques,
prurit inexpliqué…..

• Affection acquise, affection héréditaire ; congénitale

• Essentielle/secondaire : exp Névralgie du trijumeau, HTA

• Topographie : Précordium; Précordial/e, précordialgies

• Positions : Décubitus (dorsal, latéral) ; procubitus


35
Topographie, positions du malade, manœuvres

• Précordium ; précordial/e; précordialgies


– Le précordium est le terme anatomique utilisé pour décrire la région du thorax située juste en avant du cœur.

• Décubitus (dorsal, latéral; ventral) ; procubitus

• En apnée, Inspiration, Expiration …… 36


Le cours continue…….

37
38
39
DÉFINITION ET INTÉRÊTS
• L’anamnèse (substantif féminin, du grec ἀνάμνησις. aná-: « de bas en haut » -mnêsis,
« mémoire » c'est-à-dire « faire remonter les souvenirs ») est le récit des antécédents d'un
malade.

• L'anamnèse retrace les antécédents médicaux et l'historique de la plainte, la plainte actuelle


du patient (c'est-à-dire l'histoire de la maladie - terme qui n'est pas synonyme d'anamnèse,
mais plutôt de remémoration), ainsi que les résultats des différentes explorations déjà faites
et les traitements entrepris.

• Elle est recueillie lors d'une consultation/hospitalisation à la suite d'un interrogatoire mené
par un médecin auprès du patient ou de l'un de ses proches s'il n'est pas à même de pouvoir
répondre aux questions.

• Elle est le 1er élément de l'examen médical qui doit être consignée dans le dossier médical.

• C'est la première étape pour aboutir au diagnostic.

• Motif de la consultation : élément clé de l'anamnèse doit être mis en évidence dans le
dossier. 40
ANAMNESE
• Interrogatoire : préambule de tout examen clinique

• Consignée dans le dossier médical du patient

• Anamnèse bien conduite : aide précieuse au diagnostic via des


explorations ciblées.

• Impose une bonne relation médecin-malade

• Questions précises, bonne écoute du malade….


41
Recueil des données de l’anamnése
• Données de l’état civil

• Motif de consultation ou d’hospitalisation

• Histoire de la maladie*

• Antécédents personnels puis familiaux*

• Conditions socio-économiques, habitudes de vie, profession…..


(habitat, mode de vie rurale, nomade ou citadine, revenu
mensuel, alimentation en eau, promiscuité…..). 42
ANTÉCÉDENTS
• Antécédents personnels

• Antécédents familiaux

43
44
Antécédents personnels

• Physiologiques
– Femme : obstétricaux
– Carnet vaccinal
– Enfant : courbe de croissance

• Pathologiques
– Affection médicale
– Affection chirurgicale
45
46
ATCDS personnels physiologiques

• Antécédents personnels physiologiques


– Vaccination : BCG, …..

– Chez la femme : ménarchie, cycle menstruel,


antécédents obstétricaux, ménopause….

47
Antécédents personnels pathologiques

• Médicaux

• Chirurgicaux
Antécédents familiaux

• MALADIES HEREDITAIRES CONNUES

• TERRAIN ATOPIQUE, METABOLIQUE……

• DIABETE? HTA? SURPOIDS

• Autres : AHC , Surdité familiale, Polykystose


rénale, tuberculose ……
49
50
Antécédents familiaux
• Maladies héréditaires
• Arbre généalogique
– Transmission autosomique récessive, dominante
– Liée au sexe

• Congénitale : à la naissance (génétique+/-)


• Prédisposition familiale

51
CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES
• Habitude de vie
– Régime alimentaire : végétarien, alcool, Tabac , café…..

• Profession
– Risque d’exposition à une maladie professionnelle :
plomb, peinture, mine, amiante……

52
Histoire de la maladie
• Analyse du symptôme majeur et de sa chronologie
– Nature du symptôme
– Sa localisation
– Date et mode d’apparition
– Facteurs déclenchant
– Facteurs sédatifs
– Evolution dans le temps
– Symptômes et chronologie de leur apparition
– Autres symptômes associés
53
Fin de l’épilogue…….

54
55
Les signes fonctionnels

56
Les Signes Généraux

57
Les Signes physiques

58
Différents temps de l’examen physique

59
Etude synthétique
• Anamnèse

• SF
Regroupement syndromique
• SG (Syndrome)
• SP

Hypothèses diagnostiques

Explorations dictées par le contexte Clinique

Biologie , Imagerie, Anapath…. DIAGNOSTIC 60


Gestes cliniques
Explorations
• Investigations, Examens complémentaires
BIOLOGIQUES MORPHOLOGIQUES ANATOMOPATHOLOGIQUES

EXAMENS NON INVASIFS EXAMENS INVASIFS

61
De l’observation à la déduction
• Pour analyser une lésion ( image)

• Décrire objectivement (« ce que je vois »)

• Mettre en contexte (« ce que je sais »)

• Interpréter et critiquer (« ce que j'en déduis »)

62
63
64
Interrogatoire : ce qu’il ne fait pas faire !
• Echouer son interrogatoire (cette étape est trop souvent considéré par les médecins, notamment
par les plus jeunes, comme désuet et sans intérêt !) et se précipiter sur des examens
complémentaires !

• L’interrogatoire constitue le fondement sur lequel doit s’appuyer toute démarche diagnostique.

• L’interrogatoire est utile :


– pour cerner la personnalité du patient, connaître son statut familial et social, préciser ses antécédents
– pour orienter la démarche diagnostique à partir des troubles fonctionnels qui motivent le recours au
médecin ou aux structures de soins.

• Certains diagnostics sont évoqués par un bon interrogatoire, avant d’être confirmés par une
exploration orientée !

• Un bon interrogatoire évitera des examens complémentaires aussi inutiles que coûteux

• Malgré sa subjectivité, certains signes fonctionnels (exemple une dyspnée pour apprécier la gêne
fonctionnelle) sont aussi utiles que les renseignements recueillis par les examens
complémentaires pour juger de la gravité de la situation, suivre son évolution et, prendre la
décision urgente d’une prise en charge diagnostique et thérapeutique .
65
« Le médecin qui ne peut se livrer à un bon
interrogatoire et le patient qui ne peut en fournir les
éléments courent un péril commun : celui de donner,
ou de recevoir, une mauvaise thérapeutique »
(P.D. White, 1955)

66
Lecture
• L'anamnèse retrace les antécédents médicaux et l'historique de la plainte, la douleur actuelle du patient (c'est-
à-dire l'histoire de la maladie - terme qui n'est pas synonyme d'anamnèse, mais plutôt de remémoration), ainsi
que les résultats des différentes explorations déjà faites et les traitements entrepris.

• Elle est recueillie en général lors d'une hospitalisation à la suite d'un interrogatoire mené par un médecin
auprès du patient ou de l'un de ses proches si celui-ci est sous un système de tutelle, curatelle, ou de
sauvegarde de justice, ou s'il n'est pas à même de pouvoir répondre aux questions. Elle est le premier élément
de l'examen médical proprement dit. Elle est consignée dans le dossier médical. C'est la première étape pour
aboutir au diagnostic.

• Motif de la consultation : élément clé de l'anamnèse et doit être mis en évidence dans le dossier.

• En plus des questions posées par le médecin au sujet des symptômes, des antécédents, etc., l'anamnèse peut
être orientée en fonction des systèmes d'organes touchés (réflexes - maladies du système nerveux central,
en neurologie ; maladies de la peau - maladie sexuellement transmissible, en dermatologie ; fractures -
brûlures, en chirurgie ; maladies respiratoires - cardiopathies - maladies gastro-intestinales, en médecine
interne, etc.).

• L'anamnèse peut inclure des questions :


– Quelles sont vos plaintes ? Depuis combien de temps souffrez-vous ? Ces souffrances se sont-elles aggravées ?
– Quelles maladies avez-vous eues avant cela ? Quels médicaments prenez-vous ?

• Elle doit être idéalement la moins directive possible (privilégiant les questions ouvertes du type « où avez-vous
mal ? » plutôt que « avez-vous mal à la poitrine ? »). L'interrogatoire doit être également répété, des notions
67
importantes pouvant apparaître ou se préciser, voire se révéler contradictoires avec d'autres éléments. …..Elle
68

Vous aimerez peut-être aussi