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Chers(es) amis(es),
L’envoi de la news letter de septembre se fait avec quelques jours de retard dont nous vous demandons de nous excuser.
Vous y trouverez des informations intéressantes sur des initiatives de nos militants du 13 et de Bordeaux portant sur
des augmentations impactant la quittance. N’hésitez pas à vous inspirez de leurs démarches pour vous opposer aux
augmentations de votre bailleur. Vous trouverez aussi dans la news un court résumé en images sur la présence et des
interventions de la CGL au congrès de l’USH (Union Sociale pour l’Habitat) et enfin vous pourrez lire divers articles sur le
logement et l’habitat qui vous permettrons d’être au fait de cette actualité.
Il me reste donc à vous souhaiter une bonne lecture et à vous recommander d’aller voir les vidéos que nous avons mises en
ligne sur notre chaine Youtube et… à vous abonner.
Michel Fréchet
Président de la CGL
Sommaire
Edito P1
Action des miltants CGL du 13 P2
Action des miltants CGL de Bordeaux P4
Retour sur le congrès de l’USH P5
Des logements interdits à la vente P6
La RATP construit P7
La précarité étudiante P8
Sècheresse, la catastrophe... P9
Un logement pour 50 candidats P 10
P. 1
Action des militants CGL du 13
contre l’augmentation des
UNION DÉPARTEMENTALE loyers
CGL13
UL CGL MARTIGUES-ETANG DE BERRE
UL CGL-ADDLS MARSEILLE/AIX
•
démarre !
Désindexer les emprunts du livret A de l’in5lation qui coûte à tous les bailleurs
plusieurs millions d’euros depuis un an et qui plombe leur compte
Mettre en place pour tous les locataires des logements sociaux un bouclier tarifaire
de 30 € pour le gaz, et de 52 € pour l’électricité
• Remettre en place une vraie aide à la pierre pour les logements neufs
• Subventionner à 75 % toutes les réhabilitations énergétiques et pour l’amélioration
de l’habitat
Les bailleurs sociaux sont aujourd’hui trop laxistes vis à vis des mesures qui plombent leurs
Dalila PIERRE
Pdte UL CGL de Martigues-étang de Berre
Soyez
Brigittenombreux
JOUARD à découvrir l'actualité de la CGL à travers des
Pdte UL CGL-ADDLS Marseille/Aix
interviews, des vidéos juridiques, des récits de vie, ...
P. 3
Action des militants CGL de Bordeaux
contre l’augmentation des loyers et des charges
P. 4
Retour
Une en images sur divers moments
nouvelle
du 83ème Congrès
association de L’USH
CGL pour les habitants
du “Village Olympique“
Le projet était à l’étude et il vient de se concrétiser par
la création d’une Union locale
Distribution de tracts par les militants CGL Débat en salle plénière entre le président de la CGL
à l’entrée du congrès et 5 autres personnalités sur le rôle des organismes HLM
dans la souveraineté énergétique locale
Pensez à
vous abonner à notre
chaîne Youtube
P. 5
Des logements bientôt
interdits à la vente ?
La Loi Climat et Résilience impose déjà un calendrier pour une future interdiction à la location des habita-
tions énergivores - 2025 pour les logements classés G, (soit 6,8 % des résidences principales, environ 2 millions de
logements) qui ne pourront plus être loués ; 2028 pour les logements classés F (environ 3,2 millions de logements
supplémentaires) qui deviendront également inéligibles à la location ; 2034 pour les logements classés E qui seront
inclus dans ces restrictions (soit 22 % des résidences principales, environ 6,6 millions de logements) - mais le bruit
court selon lequel le gouvernement envisagerait de réglementer également leur mise en vente.
La rénovation énergétique est revenue sur le devant de la scène lors de la présentation par le Président de la Répu-
blique des conclusions des travaux liés à la planification écologique. Ce sujet avait précédemment été négligé lors des
“Rencontres de Saint-Denis“ qui s’étaient tenues fin août avec la participation des chefs des différents partis politiques.
Depuis, Élisabeth Borne, a organisé deux sessions de rattrapage avec les responsables politiques et devant le Conseil
national de la refondation (CNR) afin de planifier la manière dont les 10 milliards d’euros supplémentaires prévus pour
accompagner cette transition écologique seront affectés : investissements contribuant à la réduction des émissions
de gaz à effet de serre, à la préservation de la biodiversité et à la promotion d’un mode de vie plus durable. 7 milliards
seront employés dès l’année prochaine. Réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030 : “La
rénovation énergétique des bâtiments, qu’ils soient publics ou privés, appartenant à l’État, aux entreprises ou qu’il s’agisse
des logements des particuliers, représentera l’un des grands leviers de cette politique ambitieuse, avec plusieurs grandes
mesures étalées dans le temps“, avance un conseiller.
Interdire à terme la vente des passoires énergétiques semble être une option envisagée par l’exécutif même si
cette information est pour l’instant démentie par le ministère de la Transition énergétique. Pourtant, le président de la Ré-
publique avait, le 4 septembre, annoncé “mettre des contraintes à certains propriétaires qui ont des logements qui ne sont
plus du tout en état, où il y a énormément de gaspillage énergétique“. S’ils vendent ou changent de locataires, ils devront
mettre en œuvre des travaux pour mettre le logement aux normes.
Après la prochaine mise l’index des locations des passoires énergétiques classées G au 1er janvier 2025, puis celles clas-
sées F en 2028, et en 2034 pour celles estampillées E, l’interdiction à la vente des passoires énergétiques reprendrait
dans les grandes lignes le dispositif appliqué pour la location. Une approche progressive similaire en fonction du DPE,
du moins au plus performant, d’abord G, puis F et enfin E, entrerait en vigueur si cette option était finalement retenue.
Pour le reste, le budget global de MaPrimeRénov’ sera augmenté pour l’année 2024. Actuellement, ce programme
dispose d’un budget de 2,4 milliards d’euros pour soutenir la rénovation énergétique des bâtiments, il serait por-
té à 4 milliards d’euros dont 500 millions d’euros seraient spécifiquement dédiés à la rénovation énergétique des
bâtiments publics. Afin d’optimiser l’efficacité des travaux mise en œuvre, la priorité sera donnée dorénavant aux
rénovations globales. Les “mono-gestes“, comme isoler les combles, ne devraient plus bénéficier de l’aide MaPrimeRé-
nov’ lorsqu’ils sont réalisés dans une passoire énergétique sans que d’autres travaux d’économie d’énergie ne soient
envisagés en parallèle.
Une revalorisation des aides sera mise en place pour les ménages les plus modestes afin de poursuivre la dynamique
du dispositif ; 200 000 logements rénovés en 2023, soit une augmentation de 140 000 par rapport à 2022. La prévi-
sion établie une augmentation de 90 000 unités pour l’année qui vient, des chiffres “très optimistes“ pour les profes-
sionnels du secteur qui jugent les démarches assez complexes pour les particuliers.
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La RATP construit
À fin 2023, la RATP aura achevé 74 logements qu’elle a mis en chantier d’un centre de maintenance à Vitry-sur-Seine
dans le Val-de-Marne. Ils sont destinés à de jeunes travailleurs et à des apprentis d’un l’Éco-campus du bâtiment
tourné vers les métiers de la construction situé non loin.
RATP Habitat n’en est pas à son coup d’essai. En effet, la régie a déjà livré trois résidences pour étudiants et jeunes actifs en
2017, et continue de s’implanter dans la ville. Sa filiale immobilière sociale va livrer également en octobre un quatrième
bâtiment dans la commune du Val-de-Marne.
Rien ne distingue ces quatre résidences d’autres programmes immobiliers à part leur proximité avec les infrastructures de
l’opérateur de transport qu’elles surplombent. À leur pied, on procède à la maintenance et à la réparation des rames de la
ligne de tramway de la ligne Villejuif/Athis-Mon. Les rames d’autres lignes rejoignent également le centre de Vitry-sur-Seine
à la nuit tombée. Les allées et venues de ces lourds véhicules interurbains impliques des contraintes techniques particu-
lières lors de la construction du fait des “vibrations“ et de “l’évacuation de la fumée“. Les bâtiments ont de plus été édifiés
par-dessus un faisceau de voies de remisage.
La RATP qui n’en est pas à son coup d’essai de ces constructions spécifiques, a bénéficié de son expérience lors de chantiers
précédents comme celui situé à la station de métro “Barbara“ à Montrouge qui accueille à son surplomb 39 logements pour
jeunes actifs. Cette politique, en plus de s’inscrire dans une politique globale ou “Il est important que le transport vienne aider
l’urbanisme“ par la construction comme dans le 15e arrondissement de Paris au-dessus des ateliers de maintenance RATP
de Vaugirard de 300 logements dont 154 sociaux, est un levier de recrutement pour la Régie des Transports d’Ile-de-France.
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L’ensemble résidentiel de Vitry abritera, lui, 74 logements et sera géré par une association pour les jeunes travailleurs, l’ALJT.
Elle sera chargée d’accompagner les occupants tout au long des deux ans de leur séjour dans des logements équipés de 18
à 20 m2. “Au total, nous aurons 336 logements pour jeunes travailleurs et étudiants sur l’ensemble des quatre résidences“, précise
la directrice générale de RATP Habitat préoccupée par la pénurie de logements étudiants en Ile-de-France. La résidence
comprendra des espaces communs comme une salle de travail, une laverie… Le loyer sera de 440 euros et les locataires
bénéficieront de l’Aide personnalisée au logement (APL). Des apprentis de l’Eco-campus du bâtiment situé de l’autre côté de
la rue seront du nombre des résidents. La Caisse des dépôts et consignations (CDC) a, à cet effet, versé une subvention de 3
millions d’euros. Les premiers étudiants devraient y être hébergés à partir du mois de décembre 2023.
La précarité
des étudiants franciliens
Ils sont plus âgés que la moyenne nationale des étudiants,
du fait des difficultés d’accès au logement, ils sont plus nombreux à vivre
chez leurs parents que leurs homologues de province ; la vie des étudiants
franciliens est un long chemin semé d’embûches
La région Île-de-France concentre chaque année 790 000 étudiants du fait des nombreuses filières qu’elle propose, de la concen-
tration de grandes écoles et de l’attractivité de son bassin d’emplois qui recrute les nouveaux diplômés après études. L’agence
régionale d’urbanisme et de l’environnement vient de publier une étude sur ces spécificités territoriales pour les étudiants.
Les étudiants y sont plus âgés ; un tiers a “au moins 23 ans“. Du fait de l’allongement de la durée des études qui “s’explique
par la reprise d’études après une interruption ou les réorientations, toutes deux très fréquentes “.
En moyenne, ils sont 47% à vivre chez leurs parents et sont 73% des étudiants à avoir obtenu le bac dans la région ; au
niveau national, ils sont 27% à rester “à la maison“ où ils sont souvent obligés de devoir partir du fait de leur orientation. Pour
les Franciliens, “l’accès à un logement autonome reste la principale difficulté rencontrée par les étudiants“ à cause de la cherté
du parc locatif et de la tension sur le logement. Ils doivent dépenser 40% de plus en moyenne que dans les autres régions
quand ils arrivent à décrocher un appartement : “Les fortes tensions du marché locatif privé de petites surfaces s’expliquent par
les locations meublées touristiques, plus rémunératrices, et la concurrence d’autres publics comme les jeunes actifs. Les mauvaises
performances énergétiques pourraient en outre exclure un grand nombre de ces logements du marché locatif à partir de 2025“.
En plus de la difficulté de se loger, la vie en région parisienne n’est pas de tout repos. Ils sont 7% à déclarer avoir d’impor-
tantes difficultés contre 5% dans les autres régions. 10% a déjà demandé une aide exceptionnelle et plus d’un tiers “ont
renoncé à des soins médicaux pour raisons financières au cours de l’année“. L’indicateur de précarité de l’Observatoire de la vie
étudiante, qui a documenté l’étude, montre que 6,1% des étudiants sont en situation de précarité en Île-de-France pour
5,4 % d’entre eux dans le reste de la France.
Du fait de l’étendu de sa géographie et de son maillage de transport en commun, l’étudiant francilien effectue en moyenne
un trajet entre son lieu d’étude et son lieu de vie de 56 minutes - presque deux heures par jour -. Ils ont peu de temps
pour profiter des services qu’offre sur le campus en dehors de la bibliothèque : “ 14 % des étudiants franciliens utilisent des
équipements ou activités culturels proposés par leur établissement, le plus souvent ponctuellement“. En province, les étudiants
font en moyenne des trajets quotidiens inférieurs de 40 minutes.
La charge du quotidien occasionnée chez les étudiants qui vivent à proximité de la capitale occasionne chez ces derniers
une “situation de détresse psychologique“ depuis le “printemps 2020“.
“Si une majorité d’étudiants se sont sentis souvent heureux au cours des 4 dernières semaines précédant l’enquête (57 %), beau-
coup présentent des signes de fragilité psychologique : près de la moitié ont témoigné de leur épuisement, 38 % d’une grande
nervosité, 26 % de leur tristesse et 21 % de leur extrême découragement“.
P. 8
Sécheresse : on attend
l’état de catastrophe naturelle
Le Journal officiel a publié un arrêté début septembre qui déboute les communes
d’Île-de-France qui ont déposé un dossier pour demander l’état de catastrophe naturelle.
Cette décision prive les propriétaires de recours auprès de leur assurance en cas de
sinistre. Les élus franciliens déclarent déjà vouloir déposer un recours collectif.
En effet, le sol argileux que l’on retrouve autour de la capitale subit de nombreuses variations du fait de la météo et
de ses manifestations, aridité extrême, pluie diluvienne, se rétracte ou se dilate à la façon d’une éponge au détriment
des constructions qu’il abrite. Après la sècheresse historique de 2022, nombre de propriétaires ont pu constater les
dégâts : “Quand je suis rentré de congés, une immense fissure transperçait mon pavillon, raconte un habitant de Villiers-
sur-Marne dans le Val-de-Marne. Le sol s’est affaissé de 6 cm dans une pièce“. Ce propriétaire réunit des preuves maté-
rielles pour constituer un dossier qu’il dépose en mairie afin de faire jouer son assurance. La commune déposera 45
demandes auprès de la préfecture.
Va-t-on devoir, lors d’un achat, se préoccuper de la nature du sol sur lequel est assise la construction. C’est
peut-être une dimension à laquelle il va falloir s’attacher si on ne veut subir de dommages d’origine géologique ?
“Le critère météorologique fixé par la circulaire du 10 mai 2019 n’est pas satisfait“. C’est la réponse apportée par la pu-
blication officielle le 14 septembre 2023. Les maires des communes concernées sont dans l’incompréhension la plus
complète… C’est ce type de décision unilatérale qui distend le lien entre les élus de terrain et les décisionnaires dans
les ministères, en l’occurrence avec les élus de 222 communes qui ont sollicité une reconnaissance de catastrophe
naturelle et qui ont été déboutées - seules douze ont été entendues -. En effet, un premier arrêté avait reconnu
quelques communes franciliennes éligibles cette reconnaissance ; cinq dans le département de l’Essonne, une dans
les Hauts-de-Seine, quatre dans les Yvelines et six en Seine-et-Marne. Pour ce qui concerne le Val-de-Marne, au-
cune des 31 demandes n’a abouti. Pourtant, des centaines de propriétaires étaient dépendants de cette décision, à
Nogent-sur-Marne, à Limeil-Brévannes…
“Ce fléchissement de l’État sur la politique des catastrophes naturelles témoigne d’un recul historique face à la pression des
assurances que les maires ne peuvent accepter“, déclare l’Association des maires (AM94) qui est prêt à aller en justice si
l’État ne revient pas “à la raison“, “tant les conséquences seraient désastreuses pour l’avenir de nos concitoyens“.
Un propriétaire estime le coût des travaux entre 40 000 à 50 000 euros pour injecter de la résine et 150 000 euros s’il
faut reconstruire. “Ce que je vis, c’est une vraie catastrophe naturelle“. “En l’état, je ne pourrai jamais revendre ma maison
et je devrais mourir dedans“.
Il n’y a pas de recours à l’encontre de cet arrêté. Il serait trop long et trop coûteux. Les maires peuvent en revanche
déposer “un nouveau dossier en complétant l’argumentaire, notamment au sujet du sous-sol qui est le même ici que dans
les communes qui ont été reconnues“.
Pour prendre sa décision, la commission interministérielle s’est basée sur les données de Météo France qui a modéli-
sé les zones répondant aux critères pour les sécheresses géotechniques : “65,2 % du territoire métropolitain répondent
à au moins un des critères saisonniers. Cela concerne la majeure partie de la Métropole à l’exception d’un axe allant du sud
de la Bretagne au sud du Bassin parisien et du centre de la France“, documente l’établissement public dans son rapport.
Sollicité pour s’expliquer sur le nombre de refus, le ministère de l’Intérieur s’est abstenu de toutes réponses.
Les assureurs, de leur côté, estiment à plus de 3 milliards d’euros le montant des dédommagements versés au titre de
la sécheresse de 2022. “En trente ans, le nombre de sinistres va être multiplié par trois, au titre des RGA, (retrait-gon-
flement des argiles), avance un professionnel. “C’est un sujet d’attention majeur“. Une expérimentation sur 300 pavillons
est en cours pour tester sur cinq ans les meilleures solutions de prévention et réparation face à la sècheresse..
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Un logement pour
50 candidats
Comme toutes les grandes métropoles du territoire, Lyon est frappée par une crise aigüe
de l’offre immobilière.
Du fait des difficultés occasionnées par l’inflation, la remontée des taux, les difficultés pour obtenir un crédit, le marché
est en difficulté tant pour les acheteurs que pour les vendeurs. Toutes ces contraintes occasionnent un attentisme qui
incite les gens à reporter les projets d’achat et en obligent d’autres à devoir rester dans leur logement même s’il n’est
plus adapté à leurs besoins. S’en suit une baisse de la libération des biens disponibles à la location et les premiers à en
pâtir sont les plus modestes, les bas salaires et comme toujours les étudiants en quête d’un logement pendant que les
listes d’attente pour l’obtention d’un HLM. Le marché de la vente semble au point mort, on peut mettre jusqu’à un an et
demi pour vendre un appartement malgré “l’effondrement“ des prix dans la Métropole de Lyon.
Les petites surfaces comme les studios s’arrachent et sont presque impossibles à décrocher : “L’offre locative diminue
également de manière importante - jusqu’à 30 % selon les secteurs -, on dénombre aujourd’hui en moyenne, un logement
pour 50 candidatures et “certains propriétaires se retrouvent avec 200 candidatures pour un T1, du jamais vu“. Ce constat est
valable au plan national, “c’est la première fois qu’on a une telle crise et un tel déséquilibre entre l’offre et la demande à la
location“.
“Dans le logement existant, une baisse de volume des ventes de 20 % est enregistrée pour une diminution des prix qui
s’oriente vers 10 %, malgré des annonces respectives de 15% et 5 % en début d’année“, avance un professionnel.
Du côté de la livraison de logements neufs, on est “quasiment à l’arrêt“, on enregistre une baisse des réservations d’ap-
partements de 50 % par rapport à l’année précédente. Dans les villes de la périphérie comme Villeurbanne, les pro-
grammes immobiliers ne trouvent plus acquéreurs, des centaines de logements dans le catalogue des promoteurs du
fait, entre autres de tarifs de vente prohibitifs et des banques qui ne suivent pas les acheteurs. On compte aussi 12,2%
du parc, soit 130 000 logements qui vont sortir du parc de locatif du fait de l’interdiction de location - ceux classés F et G
-, à moins de passer par la case rénovation. Le coût et la difficulté de trouver des professionnels disponibles et qualifiés
vont dissuader plus d’un propriétaire. Pour enfoncer le clou, certains professionnels estiment que l’encadrement des
loyers, en œuvre dans la métropole lyonnaise comme à Paris, Lille, Plaine Commune, Lyon, Villeurbanne, Est Ensemble,
Montpellier et Bordeaux aurait privé “9 000 logements de la location classique pour les Grands Lyonnais“.
Les nouvelles réglementations énergétiques, la crise du crédit immobilier sont l’éternel triptyque qui dissuadent les
propriétaires de mettre leurs biens sur le marché en attendant des temps plus cléments. Le marché des bureaux est
lui impacté par la popularité du télétravail et la réduction générale des coûts à hauteur de 27% par rapport à 2022.
Face à toutes ces difficultés les professionnels du secteur en appellent à un sursaut et à des mesures concrètes
comme la régulation plus forte d’Airbnb et appellent à une “réflexion promouvant un aménagement global des terri-
toires, orientée par la temporalité (temps de trajet) et le bilan carbone“, ce que l’on pourrait résumer à - plus de construc-
tion de logements dans la métropole à proximité des transports -. dans le même temps, “des raisons d’espérer émer-
gent : la politique monétaire commence à porter ses fruits et l’on peut espérer une sortie de crise d’ici fin 2024, avec un
retour de l’inflation vers 2%“.
P. 10
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CGL - Confédération Générale du Logement