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Quelles sont les causes d'une crise économique ?

Il n'y a généralement pas un facteur unique qui explique la survenue d'une crise
économique. Il s'agit bien souvent d'une accumulation de paramètres qui viendraient
éclairer de tels phénomènes économiques parmi lesquels figurent :

 la crise financière qui constitue une terminologie générique, regroupant, sous une même
appellation, les crises bancaire, boursière, du change ou encore de la dette publique;
 la crise sociale qui naît du manque de confiance d'un peuple dans son économie ;
 la politique monétaire qui peut entraîner une crise économique dès lors qu'elle n'est pas
suffisamment adaptée à la situation d'un pays et qu'elle engendre, par conséquent, une bulle
économique de surinvestissement ;
 l'instabilité politique occasionnée par des guerres ou des révoltes ;
 le déficit public excessif qui résulte d'une mauvaise politique économique conduite par un État
qui, pour redresser les comptes publics, mène une politique budgétaire de rigueur pouvant causer
une crise économique.

Quelles sont les conséquences de la crise économique ?


La majorité des crises économiques majeures qui ont secoué l'économie mondiale ont
lourdement impacté le marché du travail et de l'emploi. De nombreuses faillites
d'entreprises expliquent un taux de chômage en hausse et une diminution du produit
intérieur brut (PIB) des pays touchés. Au niveau international, ces pays doivent
généralement faire face à une dette extérieure qui croît fortement. De plus, des tensions
entre les pays peuvent apparaître lors d'une crise économique mondiale.

Quelles sont les différentes crises économiques passées et futures ?


Chaque crise économique a plus ou moins fortement impacté de nombreux pays :

· Survenue aux États-Unis, la crise de 1929, plus connue comme le krach boursier
d'octobre 1929, s'étendit aux autres pays capitalistes et entraîna une baisse de 15 % du
PIB mondial ;

· En 2008, la crise des subprimes, également venue d'outre-Atlantique, a entraîné


une crise économique en France qui a vu son économie se contracter de 2,9 % ;
· La guerre économique entre les USA et la Chine a affolé les places boursières
mondiales et entraîné une crise économique en 2018 ;
· La crise sanitaire du Coronavirus a provoqué une crise économique en 2021, avec un
impact plus fort que ceux des crises précédentes ;

· Une crise économique future pourrait être causée par l'accumulation des dettes
mondiales en partie dues à la crise sanitaire.
Mauvaise gestion de l’entreprise
Le bon maintien de l’activité de l’entreprise dépend d’une bonne gestion rigoureuse. La gestion
d’une entreprise englobe un certain nombre d’activités : la planification, l’organisation, le
contrôle, la direction et la communication. La règle cardinale de la gestion d’une entreprise est
de savoir exactement où vous en êtes à tout moment. Un problème courant auquel sont
confrontées les entreprises qui réussissent est de dépasser les ressources ou les
compétences en matière de gestion.

Mauvaise organisation de l’entreprise


 Gaspillages dans les services
 Désorganisation ou mésentente entre les associés ou de l’équipe dirigeante
 Mauvaise sélection des nouveaux salariés
 Gestion trop centralisée
 Insuffisances de la délégation
 Absence de visibilité sur l’avenir de la société
 Inquiétude des salariés sur la pérennité de l’entreprise
 Mauvais management du personnel
 Méfiance des banques et des investisseurs
 Manque de contrôles internes
 Outil de production obsolète
 Décès, maladie du dirigeant ou des hommes clés
 Mésentente entre les dirigeants
 L’incapacité à comprendre et à communiquer ce que vous vendez : vous devez définir clairement votre
proposition de valeur. Quelle est la valeur que j’apporte à mon client ? Une fois que vous l’avez
comprise, demandez-vous si vous la communiquez efficacement.

Baisse tendancielle de la demande


 Incapacité à comprendre votre marché et vos clients : il est essentiel de comprendre votre marché
concurrentiel et les habitudes d’achat de vos clients. Répondre aux questions sur l’identité de vos
clients et sur le montant qu’ils sont prêts à dépenser est un grand pas en avant.
 Stagnation ou diminution des ventes
 Consommation saturée pour certains produits
 Ralentissement ou turbulences économiques
 Guerre des prix sur le marché domestique ou à l’international
 Sous-estimation des risques du à une mauvaise conjoncture économique et sociale
 surestimation de la bonne conjoncture économique
 Exigences de la grande distribution vis-à-vis de ses fournisseurs ou des grands donneurs d’ordre en
termes de baisse significative
 Défaillance en cascade : une entreprise en difficulté peut entraîner d’autres sociétés à cause des retards
de paiement ou des créances impayées
 Client trop important : une société qui a des gros acheteurs peut être trop indépendant et tomber en
faillite en cas de risque important de paiement
 Ouvrir une entreprise dans un secteur qui n’est pas rentable : parfois, même les meilleures idées ne
peuvent pas être transformées en une entreprise très rentable. Il est important de choisir un secteur
d’activité où vous pouvez atteindre une croissance soutenue
Santé financière de la société
L’entreprise peut également échouer si il ne dispose pas d’un plan de financement d’urgence,
une réserve d’argent à laquelle il peut faire appel en cas de crise financière. 25% des
défaillances d’entreprises sont dues à des problèmes de trésorerie. Il arrive que des personnes
créent des entreprises avec le rêve de gagner de l’argent, mais n’aient pas les compétences
ou l’intérêt nécessaires pour gérer la trésorerie, les impôts, les dépenses et d’autres questions
financières. Une mauvaise pratique comptable met une entreprise sur la voie de l’échec.

 Financement insuffisant : les entreprises ont besoin de liquidités pour traverser les cycles de vente et
les fluctuations naturelles de l’activité. L’assèchement des comptes bancaires est responsable d’une
bonne partie des faillites d’entreprises. L’argent liquide est roi, et beaucoup trouvent rapidement qu’il
peut être difficile d’emprunter de l’argent aux prêteurs.
 Insuffisance de gestion de trésorerie
 Ressources propres insuffisantes
 Crédit interentreprises : factures payées ou défaillance client
 Sous-estimation des investissements à réaliser
 Endettement trop élevé
 Sous-capitalisation chronique
 Méconnaissance des prix de revient
 Mauvaise estimation des délais de règlement des factures ou des fournisseurs
 Manque d’anticipation des délais de paiement des clients
 frais de personnel trop importants
 Investissement mal financé
 Réduction des marges ou de la rentabilité
 Pertes structurelles

Problèmes juridiques ou judiciaires


 Forme juridique inadaptée à l’activité de l’entreprise
 Non respect des normes réglementaires
 Insuffisance de la connaissance du droit social, fiscal et international
Selon le rapport du fonds monétaire international sur la stabilité financière dans le monde de

2020, le coronavirus a impacté profondément les marchés financiers mondiaux. En effet, les

prix des actions se sont effondrés, le cours du pétrole a baissé d’une façon surprenante du fait

de la réduction de la demande suite à l’arrêt de l’activité industrielle. Les charges d’emprunts

ont augmenté en particulier sur les segments des marchés de crédit à risque (les obligations

dont le rendement est élevé, les prêts à effet de levier et la dette privée.) (IMF, 2020).

Ces divers impacts affectent à la fois les grandes et les petites entreprises. Cependant, l'effet

sur les PME est particulièrement grave, en raison de niveaux de vulnérabilité plus élevés et

d'une résilience plus faible liée à leur taille.

2. Impact de la pandémie sur l’économie

La pandémie de coronavirus provoque des pertes de vie à grande échelle et de graves

souffrances humaines dans le monde entier. Il s'agit de la plus grande crise sanitaire qui a

touché l'humanité depuis des siècles. En plus de son impact sur la santé publique, la pandémie

de coronavirus et les mesures de riposte qu’elle implique ont provoqué un choc économique

majeur, avec un arrêt de production, un accroissement important des dépenses, une baisse des

revenus fiscaux, une augmentation trop importante du chômage, une diminution considérable

de la demande, une insolvabilité des entreprises


2.2. Impact sur l’économie marocaine :

L’économie du Maroc est touchée par la récession économique globale, qui impacte notamment
l’Europe, son principal partenaire économique. Les mesures prises par les autorités pour empêcher
une nouvelle propagation du virus produisent elles aussi des effets néfastes sur l’économie. Une
situation qui s’inscrit déjà dans un contexte économique défavorable marqué par une année agricole
morose à cause des effets dévastateurs de la sécheresse.

Selon l’enquête du Haut-Commissariat au plan, les secteurs les plus impactés sont l’hébergement et
la restauration qui enregistrent un taux d’arrêt de 89%, viennent après le textile (76%), l’industrie
métallique et mécanique (73%), ainsi que la construction à hauteur de 60%. Selon cette enquête,
27% des entreprises ont réduit temporairement ou définitivement leurs effectifs, 72600 postes sont
concernés par cette réduction soit 20% au total de la main d’œuvre active.

Selon la même étude, la croissance économique n’a pas dépassé 0,1% au premier trimestre de
l'année au lieu de 2,8% l’année précédente. En effet, plusieurs secteurs économiques ont plongé vers
le rouge avec des taux record d’arrêt d’activité totale et temporaire, on compte alors environ 142000
entreprises, soit l’équivalent de 57% de l’ensemble des entreprises.

Au deuxième trimestre 2020, l’économie marocaine, sous un confinement strict de 10 semaines , a


été confrontée à une baisse flagrante de la demande intérieure. La consommation des ménages, en
volume, a reculé de 6,7%. Cette baisse a, particulièrement, concerné les dépenses des ménages en
biens manufacturés, notamment celles de l’habillement et d’équipement ainsi que celles du
transport, de la restauration et des loisirs.

MESSAOUDI A. & LMOUSSAOUI Kh. (2021) « La résilience des PME marocaines à l’ère de la pandémie
:

Défis et perspectives», Revue Internationale des Sciences de Gestion « Volume 4 : Numéro 2» pp :


883 - 907.
pour une bonne gestion de crise dans l’entreprise
pour établir une bonne gestion de crise et trouver des solutions
concrètes de chaque étape de la crise, il faut suivre d’abord ces conseil :

Soyez bien préparé

La prévention des crises nécessite du temps et du travail. Néanmoins, il


s’agit d’un bon investissement. Il est rare qu’une crise sorte de nulle part.
Un système d’alerte précoce doit permettre de tirer la sonnette
d’alarme lorsqu’une tempête est imminente. Les mesures prises dans le
cadre de la prévention des crises aident à surmonter les situations
critiques sans pertes majeures ni même menaces pour votre existence.
Si la crise survient, les entrepreneurs et les directeurs d’entreprises sont
bien préparés en termes de personnel et sont immédiatement prêts à
agir.

Une équipe de crise compétente

Le succès de la cellule de crise dépend également en grande partie du


personnel impliqué. Afin de rester en mesure d’agir, l’équipe doit être
aussi réduite que possible, les décideurs doivent être nommés et les
compétences doivent être bien réparties. Les compétences sociales
indispensables de cette équipe doivent comprendre l’affirmation de soi,
l’adaptabilité, la tolérance à l’incertitude, l’efficacité sous pression du
temps, la détermination et le jugement objectif.

Obtenir un avis d’expert

Un bon conseil vaut son pesant d’or, particulièrement pour les start-ups
et jeunes PME qui vivent peut-être leur première crise et ne disposent
pas d’un savoir-faire suffisant. Il y a beaucoup d’avantages à gérer une
crise en interne, mais un regard externe apporte également une aide
précieuse.
Un premier avantage à avoir recours à des gestionnaires de crise
externes : les personnes extérieures à l’entreprise peuvent jeter un
regard neuf sur les problèmes et sont objectives. En outre, elles ne
s’empêtrent pas dans des conflits d’intérêts. En effet, les externes n’ont
pas besoin de préserver leur département ou de se faire bien voir.
Cependant, ils ne connaissent pas complètement la culture d’entreprise
et doivent d’abord prendre connaissance des structures. Si les experts
sont déjà impliqués dans la prévention des crises et offrent un soutien
sur le long terme, ce désavantage peut toutefois être éliminé. En outre,
les spécialistes désignés doivent avoir de bonnes références dans le
secteur d’activité de l’entreprise

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