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Les actes de langage

Yassin EL ABDALLAOUI

Le précepte d’Austin qui stipule que toute parole vise à engager un acte précis reste un
concept fondateur de l’analyse pragmatique. Ce même concept a rompu avec la tendance
analytique qui envisage le langage comme un moyen de décrire le monde. La philosophie
analytique aspirait à forger un langage formel dépourvu de toutes les lacunes qui
traversent les langues naturelles. Mais la notion praxéologique que revêt la performativité
locutoire changera la donne des études sur les interactions langagières. Austin frayera un
nouveau de sentier de recherche qu’empruntera plusieurs de ses successeurs à l’instar de
Searle et Grice.

Actes de langage et formules rituelles

Nous rappelons que la théorie des actes de langage chez Austin a connu plusieurs révisions.
Après la distinction entre l’énoncé constatif comme étant une description de la réalité du
monde et l’énoncé performatif qui agit sur la réalité au lieu de la décrire, Austin a fini par
réunir les deux énoncés en un seul énoncé performatif qui peut être soit explicite si la
signification produite est conventionnelle et ne requiert pas une compréhension au-delà de
l’énoncé ou implicite si la signification requiert d’autres paramètres pour être comprise .
l’énoncé performatif doit aussi répondre à un certain nombre de critères.

Searle a reconceptualisé les actes de langage en quatre parties. il pose deux actes majeurs
qui sont un acte prépositionnel et un acte illocutoire. L’acte propositionnel inclut un acte de
référence et un autre de prédication. L’acte illocutionnaire inclut un marqueur de contenu
propositionnel et d’un marqueur de force. Searle ajoute aussi deux types de règles : des
règles normatives ( liées au rituel) elle préexiste à l’acte énonciatif. Et des règles
constitutives qui dépendent de la situation communicationnelle.

Actes de langage indirects

On entend par acte de langage indirect, un acte véhiculé par un énoncé qui est
ordinairement et conventionnellement associé à un autre acte de langage. Autrement dit, il
s’agit d’un énoncé dont la force illocutionnaire est incompatible d’un point de vue
conventionnel avec le contenu propositionnel. À titre d’exemple l’usage de l’interrogation
pour une simple requête. Il existe deux types d’actes de langage indirects :

- Conventionnel : il s’agit des ALI qui demandent un certain référentiel culturel pour
inférer leur charge sémantique.

- Conversationnel : seul le contexte énonciatif et communicationnel est en mesure


d’inféré la signification véhiculé par l’énoncé.

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