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Termes clés de la pragmatique

Termes clés de la pragmatique

Actes de langage: C’est un moyen mis en œuvre par un locuteur pour agir sur son
environnement par ses mots. Il cherche à informer, inciter, demander, convaincre, promettre,
etc. son ou ses interlocuteurs par ce moyen. Austin distingue deux types d'énoncés:
les énoncés constatifs: ont pour but de décrire le réel, donc de s’ajuster à lui, ils peuvent être
vrais ou faux. Exemples: "Le Soleil brille"; "le directeur de la FIFA est chauve".  Et
les énoncés performatifs: ils ont la particularité de réaliser ce qu’ils énoncent, d’accomplir une
action. Nous pouvons les associer aux énoncés des cérémonies de mariage : «Oui, je le
veux”». De même nous adjoindrons des énoncés de la vie courante : «Je te promets que...”,
“Je ne vais plus fumer”, etc. ». Austin renonce à cette classification pour proposer ensuite les
actes du langage: locutoire, illocutoire et perlocutoire.

Acte locutoire: c'est la production d'une suite de sons, dotés d´un sens dans une langue. C´est
l´acte de « parler ».

Acte illocutoire: c'est la production d'un énoncé auquel est attachée conventionnellement, une
certaine « force », c´est-à-dire, ce que le locuteur fait quand il parle (donner un ordre,
demander quelque chose…)

Acte perlocutoire: il s´agit de l´effet que produit un énoncé sur un interlocuteur (persuader,
convaincre…). Le contexte sera fondamentale pour interpréter les énoncés : « (ainsi: “il fait
chaud ici” peut être interprété comme une invitation à ouvrir la fenêtre). »

Autonymie: Usage particulier d'un signe qui n'es pas utilisé pour renvoyer à un référent, mais
renvoie  à lui-même. Dans cheval a deux syllabes, le mot cheval est en mention, il est
autonyme, alors que dans Le cheval hennit, il renvoie à un référent, il n'est pas autonyme: il
est en usage.

Contexte: La notion de « contexte » est associée davantage à l’extratextuel, à des


connaissances préalables du lecteur, qui permettraient, par exemple, de saisir l’hétérogénéité
anonyme dans les discours, la polyphonie énonciative. Il est associé aux données cognitives et
situationnelles (les implicites en discours partagé ou le cadre référentiel), active un champ
notionnel et pourvoit l’unité lexicale de sèmes secondaires ou actualise des sèmes virtuels.
D'après le dictionnaire de linguistique, c'est l'ensemble des conditions naturelles sociales et
culturelles dans lesquelles se situe un énoncé, un discours. Selon Kerbrat-Orecchioni, le
contexte fera donc référence à l’environnement extra-linguistique.

Cotexte( ou co-texte): appelé aussi l’environnement ou l'entourage linguistique,  permet de


prendre en compte la distribution de l’unité et d’approfondir l’analyse sémantique, en
établissement un champ sémantique.

Enoncé: Progressivement, la langue n’est plus étudiée en elle-même et pour elle-même mais
elle va intégrer les facteurs extra-linguistiques et situationnels du langage.

 
Enthymème: il s'agit d'un syllogisme dont il manque une des prémisses. exemple:  " je pense,
donc je suis"

Inférence: C.Kerbrat-Orecchioni appelle inférence «toute proposition implicite que l’on peut
extraire d’un énoncé, et déduire de son contenu littéral en combinant des informations de
statut variable (internes et externes).

Performatif: Le terme "performatif" sera utilisé dans une grande variété de cas et de
constructions (tous apparentés), à peu près comme l’est le terme "impératif". Ce nom dérive,
bien sûr, du verbe [anglais] perform, verbe qu’on emploie d’ordinaire avec le substantif "
action": il indique que produire l’énonciation est  d'exécuter une action (on ne considère pas,
habituellement, cette production -là comme ne faisant que dire quelque chose).

Pragmatique: branche de la linguistique qui s’intéresse aux éléments du langage dont la


signification ne peut être comprise qu’en connaissant le contexte de leur emploi. Elle étudie
tout ce qui, dans le sens d’un énoncé, tient à la situation dans laquelle l’énoncé est employé, et
non à la seule structure linguistique de la phrase utilisée

Pragmatisme: C'est un empirisme où l’on juge de la vérité d’une loi ou d’une doctrine
scientifique, morale ou religieuse par les qualités de ses applications pratiques, et d’un
comportement par les bienfaits qui en résultent.

Présupposé: C.Kerbrat-Orecchioni considère comme présupposées «toutes les informations


qui, sans être ouvertement posées (i.e. sans constituer en principe le véritable objet du
message à transmettre), sont cependant automatiquement entraînées par la formulation de
l’énoncé, dans lequel elles se trouvent intrinsèquement inscrites, quelle que soit la spécificité
du cadre énonciatif.»

Sous -entendu: La classe de sous-entendus englobe toutes les informations qui sont
susceptibles d'être véhiculées par un énoncé donné, dont l'actualisation reste tributaire de
certaines particularités du contexte énonciatif

Implicite: (par opposition à explicite) information non donnée par le locuteur mais construite
par l'auditeur. Elle exige du décodeur un surplus de travail interprétatif.

Lexème: unité abstraite de la langue

Référent: l'être ou l'objet auquel renvoie un signe linguistique dans la réalité extra-
linguistique telle qu'elle est découpée par l'expérience d'un groupe humain. Il est appelé aussi
désignatum.

Sens: le sens pragmatique (concret)

Signification: le sens sémantique (abstrait)

Vocable: unité concrète employée dans le discours.

 
 

Modifié le: lundi 26 avril 2021, 14:57


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