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Corrigé expliqué :

1. Réapprovisionnement des stocks :

Nous notons la violation du principe d’organisation

En effet, il n’existe ni planification des achats, ni procédure de sélection des

fournisseurs et d’appels d’offres, ni de contrôle par la Direction du siège des

commandes passées.

Risques :

 Surstockage ou au contraire, rupture de stock.

 Stocks payés trop cher ; stocks livrés trop lentement ; conditions ce règlement

discutées par chaque directeur d’usine et moins favorables que si elles le

sont par le siège pour les cinq usines.

 Commandes passées en même temps par les cinq usines, entraînant une

brusque sortie de trésorerie.

Recommandations :

Elaborer un budget des achats en valeur et un budget de réapprovisionnement (en

quantité), valable pour les cinq usines. Chaque directeur d’usine commandera les

réapprovisionnements aux fournisseurs présélectionnés par le siège dans les

conditions financières négociées par le siège. Chaque commande devra respecter le

planning de commandes/livraison indiqué dans le budget de réapprovisionnement

afin d’éviter le surstockage ou la rupture de stock.

2. Réception des matières premières :

Il y a absence du système de preuve

En effet, les factures sont comptabilisées puis payées (ci-dessous § 3) alors que le siège

n’a pas la preuve de la bonne réception des matières par les usines : elle ignore

si les matières premières ont réellement été reçues, si les quantités sont celles

commandées et si la qualité des matières est satisfaisante.

Risque : payer des matières premières non reçues ou en mauvais état

Recommandations :

 Recevoir de l’usine un bon de réception approuvé par le magasinier,

précisant clairement la nature, la quantité et la qualité des matières premières

réceptionnées
 Le comptable du siège compare les éléments du bon de commande avec ceux

de la facture et du bon de réception, puis comptabilise la facture.

 Le trésorier vérifie que le délai de règlement demandé par le fournisseur

coïncide avec celui qui a été négocié.

3. Signature du titre de paiement :

Le directeur général signe le chèque (ou le virement) sans aucun document justificatif.

Il y a absence du système de preuve

Risques :

 Le comptable, s’il est indélicat, peut faire signer des chèques n’ayant aucun

lien avec les charges de l’entreprise.

 Le comptable, s’il commet une erreur, peut présenter deux chèques pour

une même facture.

Recommandations :

 Le comptable prépare le chèque, auquel il joint le bon de commande, la

facture et le bon de réception.

 Le directeur général signe le chèque puis neutralise les trois justificatifs (soit en

apposant sa griffe, soit en apposant un tampon « payé »)

 Les justificatifs annulés sont retournés au comptable pour archivage.

 Le chèque est directement posté au fournisseur par le Directeur général (ou sa

secrétaire ou le service courrier) : en aucun cas le chèque signé ne doit revenir

à la comptabilité.

4. Inventaire physique de fin d’année

Il y a absence du système de supervision

L’inventaire physique est réalisé par les personnes qui ont la responsabilité des

stocks. Il n’est procédé à aucune analyse des différences d’inventaire. Le siège et

les directeurs d’usine ignorent s’il y a des écarts significatifs entre le stock

physique et le stock comptable.

Risque :

Les détournements volontaires ou les erreurs involontaires ne sont pas connus par les

directions.

Recommandations :
 Les inventaires physiques doivent être réalisés par des équipes de compteurs

comprenant des magasiniers (ils connaissent bien, les produits) et les

administratifs (ils n’ont aucune raison de commettre des erreurs volontaires

de comptage)

 Toute différence entre l’inventaire physique et l’inventaire comptable doit

être portée à la connaissance des Directions.

 Toute différence significative doit être analysée et expliquée.

 Ce n’est qu’après analyse que les fiches de stocks sont rectifiées.

5. Bons de livraison et factures (commandes clients)

Il y a absence du système de preuve et violation du principe d’intégration

En effet, les magasiniers ne conservent pas un troisième exemplaire du bon de livraison

pour archivage. Le siège adresse des factures sans savoir si la commande a pu être

honorée. Il n’existe pas d’exemplaire du bon de livraison, signé par le client,

puis retourné par le transporteur à la société MAD Plastique.

Risques :

 Les magasiniers ne conservent aucune trace de ce qui a été réellement

expédiée.

 Le siège peut adresser des factures n’ayant que peu de rapport avec les

produits réellement expédiés

 Les usines ignorent si les produits ont été réellement reçus par les clients.

 Il n’existe aucune preuve juridique de la livraison.

Recommandations :

Il conviendrait d’établir le bon de livraison en cinq exemplaires :

 Un exemplaire destiné au client

 Un exemplaire destiné au transporteur

 Un exemplaire confié au transporteur, destiné à être signé par le client puis

rendu à l’usine.

 Un quatrième exemplaire pour archivage à l’usine.

 Un cinquième exemplaire adressé par le l’usine au siège social pour que

celui-ci puisse établir la facture au vu des quantités réellement expédiées (ou

pour que le siège puisse établir soit un avoir, soit une facture complémentaire),
Nous supposons, par ailleurs, que le délai entre la date de facturation et la date réelle

d’expédition sont parfaitement maîtrisés par la société MAD Plastique et qu’ils ne posent

aucun problème de coupure à l’issue des exercices sociaux.

6. Réception des chèques :

La même personne est chargée de manipuler les chèques, de mettre à jour les comptes

clients, et d’assumer leur suivi.

L’absence d’organisation dénote la violation du principe d’organisation

Risques :

Rien n’empêche Mme Khadija d’encaisser les chèques sur un compte qui lui est

propre, puis d’annuler la créance-client par une écriture de perte exceptionnelle sur

créance

Irrécouvrable, ou d’encaisser le chèque sur un compte qui lui est propre, de

percevoir des intérêts, puis de restituer le montant initial du chèque à la société MAD

Plastique.

Recommandations :

Le principe de séparation des tâches doit être respecté : la personne qui manipule des

titres de paiement doit être strictement indépendante de celle qui a la responsabilité

des comptes-clients ; il est également souhaitable que cette dernière ne soit pas

chargée des relances et des suivis pour créances impayées.

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