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08/03/2023

- Le rapport de stage doit contenir : une description du lieu de stage , l’historique de


l’institution , le personnel , le rôle de chacun des membres , activités réalisées , le rôle du
psychologue , étude de cas + hypothèses , ce qu’on a fait pendant le stage , critiques
( points forts et faibles )
Examen :
Introduction :
Dans le cadre de notre formation en première année Master à l’université Internationale de
Casablanca, un stage de 80 heures est obligatoire.
Nous avons effectué un stage d’un mois au centre de santé urbain El Hank. Le centre est
responsale entre autres, des actions en matière de santé scolaire, de planification familiale, de
vaccination, de santé mentale, de dépistage des cancers du sein, de lutte contre certaines
maladies comme le SIDA et les rhumatismes cardiaques ainsi que des actions de formation
continue.
L’objectif de notre stage est de faire de l’observation, assister aux entretiens cliniques de la
psychiatre avec les patients, savoir comment les symptômes se manifestent dans notre société
marocaine tout en prenant en considération l’influence de la culture et la religion sur ces
dernières, la différence entre la prise en charge clinique psychiatrique et la prise en charge
clinique psychologique.
Les différentes activités auxquelles on participait au cours de notre période de stage ; assister
aux entretiens cliniques psychiatriques que se soit avec les anciens ou les nouveaux patients,
on discutait les cas avec la psychiatre et on pourrai même faire des entretiens cliniques avec
quelques patients qui en avaient besoin.
Etude de cas :
Il s’agit de Mme Bouchra ( son vrai prénom a été changé pour des raisons de confidentialité)
âgée de 55ans, qui habite à Casablanca. Elle est femme au foyer et mère de 4 enfants : la
grande fille âgée de 30 ans, la fille du milieu âgée de 25ans, la cadette âgée de 20 ans et la
benjamine âgée de 10ans. Elle a quitté l’école en 2 ère année primaire et a dû apprendre à faire
les tapis traditionnelles avec d’autres petites filles de son âge. Mme Bouchra s’est mariée à
l’âge de 17 ans à son cousin paternel. Son mari travaille dans une agence de sécurité .
Mme Bouchra est suivie par un cardiologue pour l’hypotension artérielle et par un
endocrinologue pour le diabète.
C’est une ancienne patiente du centre de santé El Hank, elle consulte depuis presque 3 ans
pour une dépression chronique et de l’anxiété. Elle est sous antidépresseurs, mais ne vient pas
à tous ses rendez-vous donc la psychiatre assume qu’elle ne prend pas son traitement
régulièrement (vu qu’elle ne vient pas renouveler son ordonnance).
Mme Bouchra a perdue tout intérêt pour les activités sociales et familiales, a un sentiment de
culpabilité, a un sentiment de dévalorisation, manque d’énergie, a une diminution de l’estime
de soi, n’arrive plus à se concentrer sur une tâche et a des difficultés mnésiques, a des troubles
de sommeil d’ordre hypersomnie et a pris du poids.
Je l’ai vu dans le cadre du stage lors d’une séance avec la psychiatre, et c’est la patiente qui a
demandé un suivi avec un psychologue.
On s’est rencontré 4 fois dans le cadre d’entretiens cliniques ; une fois par semaine, la séance
ne dépassait pas généralement 40 minutes.
L’élément déclencheur qui a poussé Mme Bouchra à venir consulter de nouveau et demander
de voir un psychologue est le fait que son amie d’enfance qui vit maintenant en Amérique ne
lui parle plus, ne répond plus à ses appels, l’a bloqué sur WhatsApp… en gros elle n’arrive
plus à la joindre. Et cela depuis qu’elle a appris que la fille ainée de Bouchra a eu son visa
d’Amérique. Mme Bouchra n’a qu’une seule envie ; qu’elle prenne la revanche de son amie
qui la trahi.
Pendant les entretiens clinique que j’ai entretenu avec elle, Mme Bouchra a déclaré qu’elle ne
sort plus de la maison et ses symptômes de dépression se sont aggravés ; refuse
catégoriquement de rencontrer qui que se soit, reste enfermée dans sa chambre dans le noir,
mange de plus en plus et n’arrête pas de se culpabiliser. N’arrive plus à prendre soins de sa
petite fille de 10 ans.
Son sentiment de dévalorisation a augmenté vu qu’elle pense qu’elle ne sert à rien ni pour elle
ni pour sa fille, qui a eu sa chance de vie ; aller en Amérique mais qui n’arrive pas à l’aider
financièrement.
Pendant les 4 séances qu’on s’est vu, Mme Bouchra s’est sentie mieux puisque d’après ce
qu’elle ma dit, elle a trouvé quelqu’un qui l’écoute sans la juger.
On a fait de la psychoéducation ; on a parlé de l’importance du traitement médicamenteux et
l’importance de l’assiduité au niveau de la prise du traitement. On a parlé aussi de la
dépression et de ses symptômes, l’importance qu’elle fasse des activités dans sa journée, le
sentiment de culpabilité qu’elle ressent face à la situation de sa fille dont elle n’est
aucunement responsable…

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