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Pompe à mercure automatique

M. Klein

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M. Klein. Pompe à mercure automatique. J. Phys. Theor. Appl., 1914, 4 (1), pp.293-298.
�10.1051/jphystap:019140040029300�. �jpa-00241897�

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POMPE A MERCURE AUTOMATIQUE :

Par M. KLEIN.

Cette pompe à mercure est actionnéepar une trompe à eau servant


à la fois de machine à vide préliminaire et de machine motrice.
Il a été décrit ici même (4 ) un appareil analogue, mais sa construc-
tion était délicate. Le nouvel appareil, qui nous a été demandé par
M. Pilon et qui a été exécuté par lui, est d’une construction beau-
coup plus pratique tout en ayant des dimensions encore plus petites
et une plus grande vitesse de fonctionnement. Il est assez différent
de l’ancien pour être considéré comme nouveau.

Description. -
En principe, l’appareil comporte, comme les an-
ciennes pompes à remontage à la main, une boule-pompe etun réci-
pient à mercure. Mais, au lieu que les gaz soient évacués directement
dans l’atmosphère, ils sont évacués dans une canalisation reliée à
une trompe à au lieu que les déplacements du mercure soient
eau et,
produits par les déplacements du récipient, ils sont produits par le
fait que ce dernier est mis en communication alternativement et
automatiquement avec l’atmosphère et avec la trompe à eau par le
jeu d’un dispositif convenable.
Parmi les difficultés qui se présentent dans la réalisation d’un
appareil de cette nature, il y en a deux principales : le point mort du
dispositif d’inversion des communications et le coup de bélier au
moment où la boule-pompe achève de se remplir de mercure. On a

justement utilisé le coup de bélier pour franchir le point mort.


L’appareil se compose essentiellement d’un corps de verre d’une
seule pièce fixé verticalement contre un support et représenté au
simple trait sur lia. figure 1. La boule P est la boule-pompe et la boule
M est le récipient à mercure. Sur ce corps de verre se fixent deux
pièces essentielles figurées en hachures : le dispositif inverseur, I,
et le dispositif d’aspiration et d’évacuation des gaz, A.
Dispositif inverseur. Il a pour but de mettre le récipient M en
-

communication alternativement avec l’atmosphère et avec la trompe


à eau. Il se compose d’un flotteur en verre, F (fig. 2), et d’une pièce

(1) Voir 46 série, t.IX, p. 4 i ; 1910.


J. de Phys., 5e série, t. IV. (Avril 1914.) 20

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métallique, L, portée par un bouchon de caoutchouc, B. Le flotteur


est muni d’une tige d’acier qui se termine par un cylindre, m. La
pièce métallique est percée de trois canaux, a, b, c. Le premier, a,
sert de guide à la tige du flotteur. Le deuxième, b, communique avec
l’atmosphère par le trou o quand leflotteur est soulevé. Le troisième

FIG. 1.

c,. communique constamment avec la trompe à eau par un trou percé


dans l’épaisseur du bouchon vis-à-vis d’une tubulure, t, du corps de
verre. -,Sur la pièce métallique s’adapte à frottement dur un capuchon,
C, muni d’une vis v, et d’un petit orifice o. La vis permet d’immobi-
liser le flotteur lorsqu’elle est suffisamment serrée. L’orifice permet
à l’air atmosphérique d’accéder, avec une vitesse raisonnable, dans
le récipient M au moment opportun.
Suivant que le flotteur est élevé ou abaissé au maximum, la surface
supérieure du flotteur ou la surface inférieure du cylindre n2 obture
la communication avec la trompe à eau ou avec l’atmosphère (ces
surfaces sont recouvertes en r~ et d’ d’une lame de caoutchouc qui
assure l’étanchéité). Le flotteur se soulève brusquement lorsque le
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niveau du mercure est tel que :

Poussée sur le flotteur -

poids du flotteur =
p),
H étant la pression atmosphérique, p la pression dans le récipient
M. au moment oiz le flotteur s’élève, r le rayon de l’orifice u, k un
coefficient légèrement supérieur à l’unité. Il s’abaisse brusquement
lorsque le niveau du mercure est tel que :
Poids du flotteur -- poussée -

p’ étant la pression dans le récipient au moment où le flotteur


s’abaisse, PI la pression dans la canalisation de la trompe à eau et
r’ le rayon de l’orifice u’.
d’aspiration et d’lracuation des gaz. Il a pour but -

d’amener les gaz des récipients à vider dans la boule-pompe lorsque


le vide barométrique s’y produit et d’évacuer ensuite ces gaz dans la
boule S (fig. 1), qui communique avec la trompe à eau.
Il se compose d’une prise de vide, d’une soupape d’évacuation et
d’une soupape de retenue.
La prise de vide, à laquelle se relie °par un moyen quelconque le
récipient à vider, se fixe sur la boule S par un rodage graissé (la
graisse n’a ici aucun inconvénient, car ses vapeurs ne peuvent se
répandre que dans la canalisation de la trompe à eau et nullement
à l’intérieur de la prise de vide). Elle traverse la boule S et se
termine à la partie inférieure de la boule-pompe.
La soupape d’évacuation est une légère pièce de nickel, e (fig. t),
qui peut glisser sur la prise de vide, qu’elle entoure, et qui peut
obturer le sommet de la boule-pompe. Cette dernière se termine à
l’intérieur de la boule S par une partie rodée à plat (non graissée,
bien entendu), et c’est sur cette partie rodée que vient s’appliquer
la soupape. Un ressort assure le contact.
La soupape d’évacuation n’oppose qu’une faible résistance au pas-
sage du mercure de bas en haut, parce qu’elle se soulève dans ces
conditions. Mais il n’en est pas de même ponr un parcours de sens
inverse, car le mercure ne peut alors passer que par l’espace annu-
laire assez étroit qui sépare la soupape de la prise de vide.
La soupape de retenue, f (fig. 1 ), ferme la partie inférieure de la
prise de vide lorsque le mercure s’élève dans la boule-pompe. Elle a
encore pour rôle ti’empécher l’air de refluer vers le récipient vidé

lorsqu’on arrête le fonctionnement de l’appareil. Dans ce but, elle


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comporte une cupule qui reste remplie de mercure et qui forme joint
hermétique sans intervention de graisse.
Fonctionnement. - Avant que l’on ne mette l’appareil en marche,
le mercure occupe à son intérieur le niveau nn’ (fin. 1), et le flotteur
est soulevé. On serre la vis v de manière à abaisser le flotteur au
maximum et l’on relie la tubulure t à la trompe à eau. Dans ces con-
ditions, l’ensemble de l’appareil et le récipient à vider communiquent
sans obstacle avec la trompe à eau.

FIG. 2.

Quand la trompe à eau sensiblemeut épuisé’son action, on des-


a

serre la vis v de manière à lihérer le flotteur, qui se soulève, et. à

dégagerForince o (fig. 2). La boule M se trouvant alors en commu-


nication avec l’atmosphére, tandis que la boule-pompe P communique
par S et t’t avec la trompe à eau, le mercure quitte la premièrepour
remplir la seconde et se déverser dans la boule S en soulevant la
soupape d’évacuation.
Lorsque le niveau du liquide est devenu assez bas dans M, le flot-
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teur s’abaisse en inversant les ?communications. Il en résulte que le

mercure descend dans la boule-pompe. La boule S n’a le temps dese


vider qu’en partie. La boule-pompe reste ainsi fermée à sa partie
snpérie ure par une couche de mercure; il s’y produit le vide baro-
métrique et les gaz du récipient à vider sont aspirés.
Le niveau du mercure s’élevant dans il arrive un moment où le
flotteur se soulève. Le mercure remplit alors à nouveau la boule-
pompe en chassant les gaz dans S, d’où ils sont aspirés par la trompe
à eau par i’t. La soupape de retenue empêche le mercure de monter
dans la prise de vide.
La force vive du mercure au moment du choc sur l’extrémité supé-
rieure de la boule-pompe est absorbée par la tension du ressort, et il
en résulte un violent courant liquide dans l’espace qui sépare la sou-

pape d’évacuation des parois de la boule-pompe.


En raison de la force vive du mercure, son mouvement ne change
pas instantanément de sens quand le dispositif d’inversion agit. C’est
ce qui assure le passage du point mort dont il a été question au début.

Pour arrêter le fonctionnement, il suffit d’interrompre la communi-


cation avec la trompe à eau. Le mercure reprend au bout de quelques
instants son niveau primitif nn’ et la soupape de retenue maintient
fermée l’extrémité de la prise de vide.

Vitesse de fonctionnement. Pour avoir une vitesse de fonction-


-

nement satisfaisante, il faut naturellement utiliser une bonne trompe


à eau. On peut d’ailleurs remplacer ce dernier instrument par une
machine aspirante quelconque, pourvu qu’elle aspire assez rapide-
ment.
Avec une bonne trompe à eau et une pression d’eau d’environ 30
mètres, nous avons obtenu, à raison de 26 pulsations de 56 centi-
mètres cubes par minute, la vitesse de raréfaction suivante pour un
récipient de 1 litre :
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La vitesse de raréfaction n’est donc pas, et on devait s’y attendre
a priori, comparable à celle que réalise la pompe mécanique de
Gaëde. Mais il semble toutefois, d’après les nombres qui précèdent,
que cette vitesse soit ordinairement suffisante. Par ailleurs, l’appa-
reil présente quelques avantages qui peuvent paraître intéressants :
c’est, à notre connaissance, et de beaucoup, la plus petite, la plus
légère et la moins coûteuse des pompes à mercure actuellement exis-
tantes ; elle fonctionne avec une petite quantité de mercure, de l’ordre
de 2 kilogrammes; elle ne comporte ni rodages graissés, ni caout-
chouc sur le circuit du vide élevé, et enfin elle se démonte et se
remonte entièrement en un tour de main, ce qui rend son nettoyage
très facile.

COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES;


T. CLVIII, nos 1, 2, 3, 4; janvier 1914.

ÉUILE BOREL. - Sur quelques problèmes de probabilité géométrique


et les hypothèses de discontinuité. -
P. 27-29.

PIERRE WEISS. - Sur le champ moléculaire et I’action magnétisante de Maurain.


P. 29-32.

Les expériences de Maurain(4) entraînent, en admettant l’identité


de l’action magnétisante avec le champ moléculaire et sous diverses
hypothèses précisées dans la note, que l’action éléinentaire varie
suivant une puissance de la distance paraissant de l’ordre de 5,5.
Or M. Weiss avait déduit de l’étude du champ moléculaire des
alliages que cette puissance était 6. Rien ne s’oppose donc, dans
l’ordre de grandeur des phénomènes, à ce que ces deux actions si
semblables soient identiques.

MARCEL BOLL et VICTOR HENRI. - Non-influence de l’oxygène


sur certaines réactions photochimiques. - P. 32-3~.

Études de l’influence de I’oxygène sur I’hydr°olyse des acides


chloroplatiniques et la décomposition de l’acide oxalique en pré-
sence de nitrate d’uranyle. Contrairement à la théorie de Bodens-

(1) J. cle 5e série, t. l, p. 90, 1902.

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