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1

0. INTRODUCTION
0.1. Problématique

Le monde des organisations publiques et privées à


l'heure actuelle, est en perpétuelle turbulence où l'évaluation des
risques constitue un défi majeur du point de vue de management.
Autre fois, le manager s'est limité à l'intégration de l'homme pour le
bon fonctionnement de l'entreprise ; Mais de nos jours, vu la
modification de l'environnement socio-économique, les entreprises ont
connu une fragilisation au point où elles ne sont plus à même de faire
face aux réalités économiques.

Cette situation a suscité l'attention du manager, au-


delà de l'intégration de l'homme dans la poursuite du maintien et de
l'épanouissement de l'entreprise, ce dernier fait appel aux notions
d'audit interne.

A cet effet, l'audit interne qui est une fonction


intégrante dans une entreprise ayant comme but d'examiner,
d'apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et l'efficacité du
contrôle interne, palliera ainsi à l'incertitude du manager 1.

La problématique de l’audit interne a suscité l'attention


des décideurs en vue d’intégrer toujours au premier plan le mécanisme
d'une bonne gestion permettant d'avoir des résultats adéquats.

En pratique, nous devons reconnaître que souvent les


causes de la non fiabilité des informations financières ou comptables,
de la stagnation et de la faillite survenant dans les entités sont
fonction de l’inexistence ou d’inefficacité des dispositifs permettant les
processus du management des risques, et de contrôle pouvant
proposer l’amélioration et contribuant ainsi à créer la valeur ajoutée
au sein de l’entité.

Ne voulant pas nous baser sur de spéculations sans


fondement scientifique, nous allons passer en revue certaines
questions auxquelles nous essayerons de répondre :

1
OMANGA A, Note des cours d’Audit, Inédit, G3 SCA, ISP-G, 2012-2013, inédit
2

 INPP dispose-t-il un service d’audit interne à son sein ?


 Comment est organisé ce service de l’audit à l’INPP ?
 Cette organisation du service de l’audit interne contribue-t-elle
dans l’efficacité de la gestion de cet établissement public ?

Outre ces préoccupations qui constituent la base de


notre travail, d’autres aspects de problème méritent d’être examinés,
mais nous nous efforcerons de répondre aux différentes questions
étalées ci-dessous.

0.2. Hypothèse de l’étude

Le professeur MULUMBATI, dans son manuel de


sociologie générale, définit l’hypothèse de recherche comme une
proposition de réponse aux questions que l’on se pose à propos de
l’objet de la recherche, telles que l’observation et l’analyse puissent
fournir une réponse.2

Au regard des questions que nous avons soulevées


dans notre problématique nous partirons de l’hypothèse selon
laquelle l’INPP disposerait d’un service d'audit interne en son sein et
que ce service serait organisé et aurait contribué efficacement à
l'amélioration de la qualité de gestion au sein de cette institution.

0.3. Choix et intérêt du sujet

Ayant opté pour la formation en sciences commerciales


et financières, option comptabilité, il nous est semblé intéressant de
sanctionner la fin de notre cycle de graduat, en élaborant un travail lié
à ce domaine en vue d’approfondir et d’affirmer nos connaissances
acquises tout au long de notre cursus universitaire.

Sur ce, nous sommes donc animés de faire une étude


sur la contribution de l’audit interne dans la gestion performante
d’une entité, afin d’évaluer la cohérence et l’efficacité du contrôle
interne à son sein.

2
MULUMBATI NGASHA : manuel de sociologie générale collection et connaître, Ed. Africa. Lubumbashi, 1980,
P.23
3

L’intérêt du sujet prend sa source à la valeur que


reconnaissent les différentes entités du monde à l’égard de l’apport de
l’audit interne dans la réalisation de ses fonctions malgré l’influence
accrue du risque dans l’environnement tant socio-économique que
politique devenu de plus en plus difficile à maîtriser.

0.4. Délimitation spatio-temporelle

Nous ne ferons pas de ce sujet, une encyclopédie


renfermant toute la théorie en cette matière ; ce faisant, notre travail
va essentiellement se baser sur l’audit interne au sein de l’INPP et ce,
pour la période allant de 2019 à 2021.

0.5. Méthodes et techniques utilisées

Toute recherche suppose une méthode et un ensemble


des techniques d’investigation.

 Méthode déductive. : Elle nous a permis de déduire parmi les


informations celles ayant trait de manière directe et indirecte à
notre sujet.

 Méthode analytique : Elle a consisté à analyser l’ensemble des


informations tant théoriques que pratiques liées à notre sujet.

 Méthode Historique : Elle est basée sur les faits historiques, elle
recherche la genèse des faits ou des situations étudiés, leurs
antécédents et leur succession ou leur évolution dans le temps
pour mieux comprendre, et expliquer les faits et les situations
actuelles.3

 Technique documentaire : cette dernière nous a renvoyé à la


lecture des ouvrages, des articles, des textes officiels, des notes
de cours et autres documents se rapportant à notre sujet. Par le
biais de l’Internet, nous avons pu télécharger quelques
documents utiles à notre étude.

3
JAVEAU CI, cité par LOPAKA, cours d’initiation à la recherche scientifique, G2 G.E, ISP-GOMBE, 2019.
4

 Technique d’interview : l’utilisation de l’interview libre dans le


cadre de cette étude se justifie par le fait des entretiens
exploratoires que nous avons eus avec certains agents et cadres
de la société pour collecter les renseignements précis et exacts de
l’audit.

0.6. Subdivision du travail

Ce travail comprend trois chapitres le premier chapitre


porte sur généralité sur les concepts base, le deuxième chapitre
présente le cadre de notre investigation, l’Institut Nationale
Préparation Professionnel tandis que le dernier chapitre concerne La
nécessite d’une direction d’Audit interne au sein de ladite institut.
5

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE

Section 1. Généralités sur l’audit

I.1.1. Origine et historique de l’audit

Les premières manifestations de l’audit peuvent être


retrouvées dans la mémoire de l’histoire. Au 2 éme millénaire avant
Jésus-Christ, écrit Vegas Lionel, les sumériens étaient obligés d’avoir
un plan de la comptabilité d’exploitation qui dégageait les bénéfices
réalisés et/ou les pertes subies lors de diverses opérations. On y
utilisait le contrôle par recoupement c’est-à-dire, une sorte de
comparaison de l’information provenant de deux sources
d’enregistrement indépendantes l’une de l’autre. Le contrôle par
recoupement est resté un des moyens de contrôle interne les plus
connus et les plus utilisés.4

En Egypte ancienne, les Pharaons chargeaient des


Surintendants spécialement formés à leur métier dans les temples
pour prélever les entrées et sorties des grains, principale matière
imposable à l’époque. Ainsi, dit L. Jacques, il est vrai que c’est le fisc
qui fut créateur du contrôle comptable en Egypte.

L’histoire égyptienne renseigne encore qu’il y existât un


aveugle propriétaire d’un troupeau de moutons. Pour vérifier le nombre
de ses bêtes, il se plaçait à l’entrée de l’enclos et mettait à sa gauche
un sac contenant de gros et petits cailloux. Chaque fois qu’un mouton
sortait, il le tâtait et sortait de son sac un caillou qui correspondait à la
taille de la bête. Le soir, il déplaçait les cailloux de la droite vers la
gauche à l’entrée de chaque mouton. De cette façon, il savait compter
le matin et recompter le soir de manière exhaustive son troupeau.

La pratique de l’audit fut découverte 300 ans avant


Jésus-Christ en Egypte, l’Institut de surveillance des finances
publiques créé à cette époque fut transformé en cours des logistes dont
le rôle consistait à vérifier les comptes des receveurs et à poursuivre
les fraudes.5

4
Wikipédia, historique d’audit, consulté le 19/10/2021 à 12h25’
5
Idem
6

A cette même époque, toutes les comptabilités des


provinces romaines faisaient l’objet d’un contrôle exhaustif par des
questeurs qui étaient nommées par le gouvernement. C’est à cette
époque, dit-on que remonte l’usage du concept « Audit » dont le sens
lui conféré a été différent de celui qu’on lui reconnaît actuellement. Les
questeurs faisaient leurs rapports verbalement devant une assemblée
composée « d’auditeurs ». Dans cet intervalle de temps, l’Italie fut
considérée comme la patrie de la comptabilité.

En 1280, le Pape Nicolas II chargea son notaire


d’établir un duplicata de tous les enregistrements des recettes et
dépenses dont le but était de vérifier l’exactitude des opérations
traitées par son propre comptable. Vers 1340 apparaît en Italie, la
comptabilité en partie double et les premiers documents comptables
furent publiés par les frères SORANZO de Gènes. L’exemple romain
sera suivi par beaucoup d’autres souverains de l’époque.

En France par exemple, l’empereur Charlemagne


nommait des hauts fonctionnaires appelés « Missi Dominici » dont la
charge consistait à contrôler les administrateurs provinciaux. Collins
et Valin précisent qu’en France, un traité appelé « la sénéchaussée »
recommandait à tous les barons de donner chaque année une lecture
publique de la comptabilité des divers domaines devant les
« accunturs » ou « auditeurs ».

Colbert alors simple contrôleur général présenta au Roi


Louis XIV les irrégularités constatées dans la gestion du Surintendant
des finances, Nicolas Fouquet. Dès lors, la chambre des comptes de
Paris chargea un expert de la vérification de tous les comptes et
calculs. La chambre des comptes fut supprimée pour être remplacée
par les cours des comptes actuels, haut tribunal d’administration
chargé de vérifier, d’apurer et de juger les comptes de comptables
publics.

La première association des réviseurs comptables fut


constituée en 1581 à Venise, sous le nom de « Collegio dei Razo noti »
et dans la suite, des institutions similaires furent créées à Milan et à
Bologne. La révision professionnelle remonte dès le commencement du
13e siècle.
7

Sous Edouard 1erle Parlement anglais vota un acte qui


autorisait les barons à faire nommer les auditeurs pour vérifier les
comptes. La véracité de ces derniers était sanctionnée par la seule
mention « Probateur ». Le « railway compagnies consolidation act » de
1845 prescrit la vérification annuelle par les « auditors ».6

Pour ce qui est des honoraires, la cité de Venise payait aux


auditeurs sur le résultat. La cité de Pise versait des honoraires fixes à
chaque auditeur de la municipalité.

Ayant fait son temps, l’audit connaît aujourd’hui un


développement très poussé. De nos jours, « l’Institute of Chartered
Accountant of England and Wales » est l’une des associations les plus
importantes du monde7.

C’est donc en Angleterre, le berceau de la révolution


industrielle, que prit naissance l’expertise comptable organisée. Elle
s’est ensuite et surtout développée aux Etats –Unis d’Amérique où l’on
compte actuellement plusieurs grandes firmes d’auditeurs, dans le
pays comme dans beaucoup d’autres, la profession d’expert-comptable
indépendant concurrence les professions libérales classiques : la
médecine, le barreau. On dit souvent que les clients du médecin et
ceux de l’avocat ne sont pas toujours des gens fortunés ceux de
l’expert-comptable le sont toujours8.

I.1.2. Définition de l’audit9

Etymologiquement, le terme « Audit » vient du latin «


audire » qui signifie écouter, entendre. De nos jours on préfère faire
parler les comptes, le contrôle, la vérification ou la révision menée
dans une entreprise ».

Plusieurs termes sont actuellement utilisés dans les


manuels de comptabilité et l’audit pour designer l’examen et la
certification des états financiers préparés par les dirigeants
d’entreprises.

6
Wikipédia, historique de l’Audit.
7
SEBLON MPEREBOYE MPERE, Note de Cours de Théorie et Pratique de l’Audit, L1, 2006-2007, P.4
8
LUSENDI M, Note de Cours Audit comptable Financiers G3, 2019, P.7
9
LUSENDI M, idem, p.33
8

Le terme Anglais « Auditing » se définit comme étant


une technique de l’examen systématique des états financiers et des
opérations d’une période pour déterminer leur concordance avec les
principes comptables généralement reconnus, les instructions de la
direction et la règlementation en vigueur ».

« Audit » signifie l’examen technique des états


financiers tandis que l’agent comptable qui effectue le contrôle se
nomme « auditeur ».

Certains auteurs utilisent le terme « CONTROLE


COMPTABLE » qui est défini comme l’activité qui, par l’examen
systématique des livres et des documents d’une entreprise qui permet :

 De vérifier si les comptes expriment la situation réelle de


l’entreprise au moment où s’effectue ledit contrôle ou au moment
de l’établissement d’un bilan ;
 De relever l’exactitude des enregistrements comptables, tant du
point de vue arithmétique que du point de vue comptable et la
conception et l’orthodoxie comptable ;
 De relever les erreurs et les fraudes ;
 De s’assurer que la comptabilité est claire compréhension bien
organisée et que le contrôle interne fonctionne régulièrement ;
 D’apprécier, dès lors, dans quelle mesure la comptabilité est à
même de remplir son rôle primordial d’outil de gestion ;
 De commenter et d’interpréter dans un rapport les postes d’un
bilan en lieu et place du chef d’entreprise ;
 D’effectuer, éventuellement la critique d’une gestion (contrôle
économique).

I.1.3. Rôle et importance de l’audit

I.1.3.1. Rôle de l’audit

Il existe un bon nombre de rôles attribués à l’audit et


qui tournent autour de la logique ci-après :

 Protéger les intérêts de l’entreprise et de Ses divers


partenaires pour sa bonne marche ;
 Aider les membres de l’entreprise sur la connaissance de
l’évolution de la gestion patrimoniale ;
9

 Servir un cadre de référence de contrôle efficient et efficace.

I.1.3.2. Importance de l’audit

L’importance de l’audit n’est donc pas à démontrer, il


est un outil indispensable au service des dirigeants de l’entreprise
pour la survie et dans l’application de leurs instructions pour la
certification et la fiabilité de la qualité des informations qui leur sont
fournies. Le contrôle s’avère dès lors indispensable en vue de prévenir
ou découvrir les erreurs.10

I.1.3.3. L’audit comme outil de mesure, ça fonctionne comment11

Découvrons cet outil de mesure en nous intéressant à


la définition de l’audit, à l’indispensable fiabilité de la mesure et aux
objectifs possibles de l’audit.

I.1.4. Différents types d’audit.12

I.1.4.1. Audit financier ou audit externe

L’audit financier est celui qui est mené par un expert


indépendant au sein d’une entreprise. Il porte sur les informations
financières, c’est-à-dire les comptes annuels.

L’expression « comptes annuels » signifie les états


financiers. La définition générale de l’audit financier peut être tirée
des publications des diverses organisations professionnelles ainsi :

 En France, dans les normes de révision comptable de l’OEC


(Ordre des Experts Comptables), l’audit financier est défini
comme un examen auquel procède un professionnel compétent
et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité du bilan et des comptes de résultat de
l’entité ;
 Au plan européen, dans les normes de l’IFAC (International
Federation of Accountants), l’audit financier se définit comme le

10
Jenkins B. et Pinkey A, Audit des Système et des comptes Gere sur l’Information,
Ed. Public-Union, Paris 1984 P.76
11
Vincent LACOLARE, pratiquer l’audit à la valeur ajoutée,
12
LUSENDI M. Comptable et Financier, Note de Cours science commerciale, 2017, 2108 P.49, 53
10

contrôle de l’information financier émanant d’une entité juridique


effectuée en vue d’exprimer une opinion sur cette information.

Synthétiquement, l’audit financier est un examen


critique des informations comptables effectué par un expert
indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur les états
financiers. L’audit financier s’identifie donc au contrôle externe des
comptes.

C’est ainsi que l’on peut employer l’un pour l’autre les
termes « Audit comptable » et « Audit financier ».

I.1.4.2. Audit interne

L’Institut Français des Auditeurs et Contrôleurs


Internes (IFACI) définit l’audit interne comme suit :

« L’audit interne est la révision périodique des


instruments dont dispose une direction pour contrôler et gérer
l’entreprise » cette activité est exercée par un service dépendant de la
direction de l’entité et indépendant des autres services. Les objectifs
principaux des auditeurs internes sont donc dans le cadre de cette
révision périodique, de vérifier si les procédures en place comportent
les sécurités suffisantes, si les informations sont sincères, les
opérations régulières, les organisations efficaces, les structures claires
et actuelles.

I.1.4.3. Audit opérationnel ou audit des opérations

Né de l’intérêt apporté par l’auditeur interne sur toutes


les opérations de l’entité, l’audit opérationnel peut être défini comme
l’examen professionnel des informations relatives à la gestion de
chaque fonction d’une entité quelconque en vue d’exprimer sur ces
informations une opinion responsable et indépendante par référence
aux critères de régularité, de fiabilité et efficacité.

L’American Institute of Certified Public Accountants


(AICPA) définit l’audit opérationnel de la manière suivante : l’audit
opérationnel est l’examen systématique des activités d’une entité en
fonction de ses finalités et objectivités en vue :
11

o D’évaluer les réalisations ;


o De faire des recommandations.

I.1.4.4. Audit informatique

C’est un processus qui consiste à passer en revue l’ensemble


méthodes et technique disponibles pour évaluer la qualité du contrôle
interne du service information et la valeur la qualité du contrôle
interne du service information et de validité des applications qui
concourent à la gestion financière et comptable de l’entité.

I.1.5. Contraste entre audit interne et audit externe


AUDIT INTERNE AUDIT EXTERNE
1. Les travaux d’audit sont exécutés 1. L’audit est conduit par un praticien
par un employé de la société. professionnel qui est un contractant
indépendant. Il peut être conduit par un
auditeur statutaire ou commissaire aux
comptes.
2. L’objectif essentiel est de servir les 2. L’objectif principal est de satisfaire les
besoins du management besoins des tiers en matière d’information
financière fiable
3. La revue des opérations et du 3. La revue des opérations et du contrôle
contrôle interne est faite principalement interne est faite principalement pour
pour le respect et l’amélioration des déterminer l’étendue et la fiabilité des données
politiques et des procédures mais non financières.
limitée aux données financières.
4. Le travail est subdivisé premièrement 4. Le travail est subdivisé principalement en
suivant les fonctions opérationnelles et relation avec les données du bilan et du TFR.
les matières de responsabilité des
dirigeants.
5. L’auditeur interne est directement 5. L’auditeur externe est incidemment
concerné par la détection et la concerné par la détection et la prévention des
prévention des fraudes. fraudes, sauf si les états financiers en sont
matériellement affectés.
6. L’auditeur interne devrait être 6. L’auditeur externe doit être totalement
indépendant vis-à-vis du directeur indépendant des dirigeants de l’entreprise en
financier et du chef comptable, mais esprit et en fait.
subordonné aux besoins et désirs
d’autres membres du management
7. Le travail d’audit dans la société est 7. L’examen des supports des états financiers
continuel est périodique suivant les besoins de l’audit
Source : Elaboré par nous-même à partir des notes de cours d’Audit, G3 G-E

Commentaire :

Dans ce tableau n°1, il s’agit du résumé d’une manière


synthétique du contraste entre l’Audit Interne et externe.
12

I.1.6. Relation entre les différents types d’audit13

I.1.6.1. Audit financier et l’audit opérationnel

L’audit financier certifie pour les tiers que les comptes


sont fidèles à la réalité et conformes aux principes comptables
généralement admis. Les résultats de ses travaux sont mis à la
disposition de l’assemblée générale alors que l’audit opérationnel
utilise les informations financières, mais ne se porte pas garant de la
fiabilité et de la conformité aux principes comptables.

I.1.6.2. Audit interne et l’audit opérationnel

Les deux formes d’audit cherchent l’amélioration de


l’efficience et le respect des instructions de l’entité. Initié par l’entité
comme approche et méthode de pensées, l’audit opérationnel peut être
mené par un expert indépendant tout comme le fait celui qui est
employé dans l’entité.

L’audit interne est un service au sein de l’entité. Il


constitue de ce fait le gendarme de l’application des méthodes et
procédures tendant à la réussite des objectifs assignés à l’entité.

I.1.7. Qualités de l’auditeur

Les qualités exigées de l’auditeur sont de deux sortes : les


qualités professionnelles et les qualités morales.

I.1.7.1. Qualités de compétence professionnelle


Parlant de qualités de compétence professionnelle,
nous devons savoir que les missions confiées à un auditeur sont très
variées ; il doit posséder une culture générale très poussée et un esprit
d’adaptation bien entraîné pour s’intégrer dans l’entreprise qu’il doit
contrôler et conseiller.

Il doit posséder à fond les règles de la technique


comptable tant théorique que pratique. Dans plusieurs pays, il est
indispensable que l’auditeur ait pratiqué l’audit aux côtés d’un maître
de stage avant de s’installer comme indépendant. En plus de sa

13
LUSENDI M, Note de cour PG.55
13

formation en comptabilité et en expertise comptable, l’auditeur doit


posséder notamment de bonnes notions de :

 Economique et politique (économie politique et politique


économie) ;
 Droit civil, commercial, fiscal, administratif, social ;
 Mathématiques, statistiques ;
 Marketing, management, etc.…

Il est à noter que le niveau de formation exigée d’un


auditeur diffère d’un pays à un autre, très souvent ce degré de graduat
ou de la licence en sciences commerciale et financières est considéré
comme un minimum dispensable à l’exercice de la profession
d’auditeur. C’est ainsi que, l’auditeur doit se recycler de façon
permanente et doit rassembler une documentation riche qui lui rendra
fort pour approfondir la connaissance dans son domaine.

I.1.7.2. Qualités morales

La devise de tout auditeur devrait être « science,


conscience, et indépendance ». ». L’auditeur doit posséder un sens
moral très haut, c’est-à-dire une honnêteté, une impartialité et une
sincérité sans faille.

L’indépendance est une qualité fondamentale pour


toute profession libérale. L’auditeur doit, en général, jouir d’une
indépendance de fait et celle d’esprit.

I.1.7.2.1. Indépendance de fait :


L’auditeur doit exercer sa profession en toute
indépendance et en toute conscience, sans se placer dans une
situation qui puisse diminuer son libre arbitrage, faire obstacle à
l’accomplissement de son devoir.

I.1.7.2.2. Indépendance d’esprit :

L’auditeur doit refuser une mission dès qu’il constate


l’existence de considérations ou de liens de nature à influencer sa
liberté de jugement. L’auditeur doit monter aux yeux des gens qu’il est
effectivement indépendant.
14

I.1.8. Le contrôle interne

I.1.8.1. Définition du contrôle14

En 1962, dans l’ouvrage de l’ordre des experts


comptables agréés intitulé « le commissaire aux comptes dans les
sociétés françaises ». « Le contrôle interne comptable résulte de choix
et de la mise en œuvre des méthodes, des moyens humains et
matériels adaptés à l’entreprise et propres à prévenir, ou tout au moins
à relever, sans retard les erreurs et les fraudes ».

Le contrôle interne apparaît dans cette définition


comme un élément de défense passive de l’entreprise contre des
risques éventuels.

En 1977, dans l’ouvrage de l’ordre des experts


comptables et des comptables agréés intitulé « le contrôle interne » :

« Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités


contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté
d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l’information, de l’autre, l’application des instructions de la direction et
de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par
l’organisation des méthodes et procédures de chacune des activités de
l’entreprise pour maitriser la pérennité de celle-ci ». Le contrôle interne
intègre des sécurités touchant à l’information et à la gestion.

En 1980, dans les recommandations relatives à


l’exercice des missions de la compagne nationale des commissaires
aux comptes, il est stipulé que : Le contrôle interne est constitué par
l’ensemble des mesures de contrôle comptables et autres que la
direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité afin
d’assurer :

 La protection du patrimoine ;
 La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et
des comptes annuels qui en résultent ;
 Une conduite ordonnée et efficace des opérations de l’entreprise ;
 La conformité des décisions avec la politique de la direction ».

Le contrôle interne comprend, entre autres, des


mesures spécifiques pour assurer la régularité et la sincérité des
opérations comptables. Ces différentes définitions traduisent un
élargissement du champ d’application du contrôle interne, il touche
14
NGOY MBOYO, Notes de cours d’audit, G3 G-E, ISP/G, 2020-2021
15

désormais tous les biens, toutes les informations et les membres de


l’entreprise et s’applique d’une manière permanente.

I.1.8.2. Objectifs du contrôle interne15

Les deux dernières définitions données ci-dessus


permettent de dégager les objectifs essentiels du contrôle interne qui a
ainsi pour but d’assurer ou de favoriser suivant le cas :

 La protection et la sauvegarde du patrimoine ;


 La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et
des comptes annuels qui en résultent ;
 La qualité de l’information ;
 L’application des instructions de la direction ;
 L’amélioration des performances.

Il est possible de classer ces objectifs suivants qu’ils


ont, ou non, une incidence directe sur les comptes annuels.

I.1.8.2.1. Objectifs de contrô le interne ayant une incidence directe sur les
comptes

Il s’agit des deux premiers objectifs relatifs à :

 La protection du patrimoine et des ressources de l’entreprise ;


 La fiabilité des enregistrements comptables.

Pour les atteindre, des procédures particulières sont


mises en place dans les entreprises telles que :

 Création de documents normalisés ;


 Système d’autorisation et d’approbation ;
 Séparation des tâches entre les personnes chargées des
fonctions opérationnelles, de détention des biens,
d’enregistrement comptable et de contrôle ;
 Contrôle physique des actifs ;
 Organisation d’un service d’audit interne.

I.1.8.2.2. Objectifs n’ayant pas d’incidence directe sur les comptes annuels

Ils concernent :

15
LOKOLE, op cit p, 7
16

 La qualité de l’information ;
 L’application des instructions de la direction ;
 L’amélioration des performances c'est-à-dire de l’atteindre par
l’entreprise de ses objectifs.

Les mesures prises à cet égard peuvent inclure :

 Un système de notes de service ;


 Un planning de réunions périodiques ;
 Des programmes de formation adaptés à chaque catégorie du
personnel ;
 Des contrôles des opérations effectuées ;
 Des analyses statistiques.

I.1.8.3. Utilité du contrôle interne

Il permet :

 De s’assurer que toutes les opérations de l’entreprise faisant


l’objet d’un enregistrement comptable sont comptabilisées,
autrement dit de vérifier l’exhaustivité des enregistrements ;
 De s’assurer que tous les enregistrements comptables sont la
traduction correcte d’opérations réelles, c'est-à-dire de vérifier la
réalité des enregistrements ;
 D’être assuré qu’une même opération est toujours traduite de la
même manière ;
 D’avoir confiance dans les documents justificatifs produits par
l’entreprise.

I.1.8.4. Limites du contrôle interne16

I.1.8.4.1. Champ d’application

Le contrôle interne concerne surtout les opérations


répétitives et peu les opérations exceptionnelles.

I.1.8.4.2. Coû t du contrô le interne.

Il faut remarquer :

16
LOKOLE, ibidem
17

 Que le contrôle interne soit un élément de sécurité dans


l’entreprise, son coût peut s’analyser comme celui de
l’assurance ;
 Que le contrôle interne soit avant tout une meilleure réparation
des tâches qui ne se traduit pas systématiquement par leur
multiplication ;
 Que le contrôle interne doive être à la mesure du risque qu’il doit
couvrir.

I.1.8.4.3. Les problèmes humains

La mise en place d’un système de contrôle interne peut


être interprétée comme une remise en cause de la confiance de la
direction dans le personnel. Ce dernier doit être clairement informé des
objectifs et l’utilité du contrôle interne si l’entreprise veut atteindre les
objectifs y escomptés.

I.1.8.4.4. Le contrô le réciproque des tâ ches

Celui-ci a pour objectif d’interdire les fraudes et


détournements opérés par un membre du personnel.

Cependant, l’entente entre deux (ou plusieurs)


personnes qui sont impliquées dans une même procédure (collusion)
peut permettre la réalisation d’une malversation.

I.1.9. Principes fondamentaux d’organisation du contrôle interne

Comme défini ci-haut, le contrôle interne est un


système d’organisation qui comprend les procédures de traitement de
l’information comptable d’une entreprise et les procédures de
vérification du bon traitement de cette information comptable. Le
contrôle interne a pour but :

 De sauvegarder le patrimoine par la mise en œuvre des


procédures qui évitent les erreurs et les fraudes ;
 D’améliorer les performances de l’entreprise, par la mise en
œuvre de procédures efficientes.

Les définitions d’une stratégie, d’une politique de vente


ou d’une technique de production ne révèlent pas du contrôle interne.
Le contrôle interne ne permet pas de répondre aux questions « que
choisir ? Où aller ?», mais il insère les processus de décision et d’action
au sein de procédures qui permettent de cerner les rôles pour préciser
qui fait quoi, quand, comment et dans quel but.
18

Les principes fondamentaux du contrôle interne


conduisent toutes les entreprises d’une certaine taille à utiliser un
nombre minimum de règles et de techniques. Certaines de ces
techniques deviennent alors si courantes et si fondamentales qu’elles
sont parfois dans la pratique érigées en principes fondamentaux du
contrôle interne; tel est en particulier le cas des contrôles réciproques
qui sont aussi souvent considérés comme un principe fondamental que
comme une technique découlant du principe de séparation des
fonctions, li devient alors difficile de distinguer aisément a règle de la
technique, la norme de l’usage ou la logique de la proposition
première.

Section 2. Notion de l’audit interne

I.2.1. Définition de l’audit interne

L’audit interne est une activité indépendante et


objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de
maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliore et
contribue à créer de valeur ajoutée.17

La définition qui suit vient compléter celle de l’institut


français des auditeurs et contrôleurs interne (IFACI) à laquelle nous
avons fait allusion précédemment, en ces termes, l’audit interne est
une opération d’une période afin de porter un jugement motivé et
indépendant en faisant référence à des normes ou principes
comptables généralement accepté, sur l’évolution, l’appréciation, la
fiabilité ou des systèmes de procédures d’une organisation.18

C’est une fonction au sein de l’organisation exercée de


manière indépendante et sur mandat, chargée d’évaluer le contrôle
interne.

L’audit interne est une fonction indépendante


d’appréciation du bon fonctionnement de l’efficacité et de l’efficience du
contrôle interne.

17
Cette définition a été donnée par Institut of international Auditors (IIA) 1999 par l’IFACI Elisabeth interne.
18
R. VANGUSTSEN, Organisation interne et de l’Audit, Ed. Collection Compte Productivité.
Bruxelles 2003 P.19
19

Audit interne est une fonction d’assistance qui doit


permettre aux responsables des entreprises et organisation de mieux
gérer leur affaire.19

I.2.1.1. De l’audit interne

L’auditeur interne dans sa mission passe


systématiquement part les séries des phases suivantes :

I.2.1.1.1. Préparation

L’auditeur doit avant d’accepter une mission requérir la


connaissance générale de l’entreprise de ses particularités dès son
environnement a fin de :

- Bien mesurer les zones de risque passant sur les comptes


annuels qui fondent l’objet de l’audit ;
- Bien organiser sa mission.

a) La prise de connaissance générale

Elle consiste en :20

 L’organisation et la structure de l’entreprise ;


 Le secteur d’activités ;
 La politique commerciale, financière et sociale ;
 Les règlementaires particuliers dans les domaines juridiques,
fiscaux et sociaux.

b) L’organisation de sa mission

Bien organiser, sa mission vient à répondre aux questions


classiques suivantes :

- Quoi ?
- Qui ?
- Combien ?

19
Jacques R., Théorie et Pratique de l’Audit interne, Ed. Eyrolles, P.51
20
NGOY MBOYO, Op-cit
20

I.2.1.1.2. Réalisation

Il s’agit de la réalisation de la mission de l’audit cette


phase comprend :

a. Appréciation du contrôle interne

Elle est basée sur le point fort et le point faible

- Si le point est fort, on parlera de l’efficacité


- Si le point est faible, c’est le cas de la faiblesse.

b. Le contrôle de compte

Pour établir son programme de travail, de contrôle,


l’auditeur dispose :

- D’une guide de contrôle de compte ;


- Des résultats de la feuille de l’évaluation des systèmes ;
- Information de tenues lors de la mise en œuvre des
opérations ponctuelle ou des jugements.

I.2.2. Rôle et importance de l’audit interne

I.2.2.1. Rôle de l’audit interne

Audit interne doit informer la hiérarchie responsable


soit pas le biais de sa recommandation, soit par un avertissement
spécifique de l’urgence et l’importance de la situation l’exigent.21

Nombreux sont les auteurs qui ont défini les rôles de


l’auditeur dans l’entreprise ces rôles sont :

 Assurer que tous risques sont identifiés maitrisés et les directives


appliquées garant auprès de la direction générale et du comité
d’Audit ;

21
Renard J., Théorie et Pratique de l’Audit interne, Ed. Eyrolles P.109
21

 Faire le diagnostic de l’organisation sur le terrain et le bilan de la


situation et rapporter ses conclusions (un outil au service de la
direction) ;
 Voir et éclairer les responsables concernés et les persuader de
lancer les actions de progrès nécessaires.22

I.2.2.2. Importance de l’audit interne

Comme on peut le constater, l’importance de l’audit


interne provient du fait même de la complexité des opérations exercés
par l’entreprise, de la naissance et des pression extérieure qui
deviennent elle aussi de plus complexes est spécifique.

L’objectif d’un service d’audit interne est d’assister les


responsables de l’organisation dans l’accomplissement de leurs
taches.23

I.2.2.3. Objectifs d’audit interne

Audit interne sert à mieux maitriser les activités ce


dois être aidé à améliorer une performance et non pas juger la
performance existence de même que les spécialistes des assurances
des valeurs assurées ou les usines on peut procéder à une meilleure
application des règles de l’axe professionnelle.24

L’audit interne doit apprécier la bonne maitrise des


activités de l’entreprise et de recommander les actions pour
l’amélioration, celui de l’audit externe est de certifier la régularité, la
sincérité, l’image fidèle, des comptes résultat et états financiers. 25

I.2.3. Méthodes et technique de l’audit interne

I.2.3.1. Méthode de l’audit interne

Pour répondre à ces exigences, l’auditeur interne


recourt aux méthodes suivantes qui constituent l’excellence la pratique
du contrôle :

22
Ouédraogo V. Paul Henri
23
Lusendi M., Notes de cours d’Audit comptable financiers, Ed. Ciriep, 2018, P.187
24
Jacques R. Théorie et Pratique de l’Audit interne, Ed. Eyrolles, P.53
25
Jacques R., idem, P.66
22

 Méthode rétrograde et méthode progressive.

a. Méthode rétrograde

L’auditeur parle de la situation de synthèse pour


remonter, par des regroupements, aux écritures et pièces justificatives
de l’auditeur, a son esprit de synthèse et d’analyse elle évite beaucoup
des contrôles inutiles surplace.

b. Méthode progressive

Cette méthode à l’avantage de permettre à l’auditeur de


contrôler profondément la vie quotidienne de l’entité, dans son
fondement, les inconvénients et manque d’organisation de
l’information fournies.

I.2.3.2. Les techniques de contrôle interne de l’audit

Il existe plusieurs techniques d’audit interne


notamment :

I.2.3.2.1. Technique de Contrô le

Il s’agit ici de s’assurer de la correction des calculs


arithmétiques, des rapports ainsi que des concordances élémentaires.
En cas de soupçon et de fraude, le contrôle arithmétique intégral
s’impose dans les autres cas et pourra être effectué par des sondages
dont l’ampleur sera fixée en fonction de contrôle interne et de
l’expérience. Quoi que fastidieux et monotone, le contrôle arithmétique
ne doit être négligé.

I.2.3.2.2. Technique de Contrô le de pièce justificative

Cette technique de contrôle permet de s’assurer que


chaque écriture correspond bien à un fait réel. La pièce justificative est
constituée par tout document interne ou externe fut relaté l’opération
effectuée par l’entreprise. Toute écriture comptable doit être appuyée
par une pièce justificative et le contrôle consiste à assurer :

 Que chaque pièce comptable a été bien enregistrée ;


 Que chaque écriture est bien justifiée par une pièce ;
 Que l’importance ou numéro de compte de l’opération est
régulière.
23

I.2.3.2.3. Technique de contrô le des existences

Ce contrôle permet d’assurer que le solde de certains


comptes reflète bien la réalité en faisant la comparaison entre les
données de l’inventaire comptable et de l’inventaire extra comptable
par le comptable, mesurage, jonglage, etc.

I.2.3.2.4. Technique de contrô le des évaluations

Il a pour but de s’assurer que la valeur attribuée aux


éléments de l’actif de l’entreprise est judicieuse car la gestion des
évolutions tient compte de plusieurs critères dans la mesure où cela
demande une connaissance approfondie de l’entreprise et l’auditeur
soit s’assurer que les estimations ont été faites avec beaucoup de
prudence.26

I.2.3.2.5. Technique de contrô le indiciaire

Ce contrôle se fait par comparaison des chiffres de


deux donné. Il est basé sur la recherche de fait que constitue l’indice
ou au contraire faire présumer de leur régularité. Ce moyen de
contrôle est souvent utilisé dans les statistiques qui permettent de
faire parler les chiffres dans le but de Servir le contrôle.

I.2.3.2.6. Technique de contrô le de questionnaire27

Ce contrôle a pour but de permettre aux experts


comptables, de s’assurer que la procédure de contrôle interne qui
l’engagent pour la sauvegarde du patrimoine, sont respectées.

Ce contrôle de fait de questionnaire pour évaluer le


contrôle interne. Ces questionnaires sont conçus de telle sorte que les
réponses à la différente question se font par Oui ou Non. De plus, les
réponses négatives impliquent généralement des faiblesses de contrôle
qu’il conçoit d’examiner précisément.

I.2.4. Déontologie professionnelle

I.2.4.1. Définition

ANGLOT H. et F. CHRISTIAN, Audit Comptable, audit informatique, Bruxelles, 3 éd. BOECK, p27
26

H. ANGLOT et F. CHRISTIAN, opt cit., p.32


27
24

La déontologie est un ensemble de principes de morale


et de règle de conduite qui sert de guide aux membres d’une
association professionnelle.28

I.2.4.2. Collaboration entre l’audit interne et externe

Nous avons déjà dit que l’audit interne ne peut pas


remplacer l’auditeur externe, cela veut dire que toute collaboration est
exclue.

 Comment l’auditeur externe peut-il aider l’auditeur interne ?

- L’auditeur externe porte un regard neuf et indépendant sur les


problèmes de l’entreprise et par conséquent relève les points faibles
qui auraient échappé à l’attention de l’auditeur interne.
- L’auditeur externe possède une large expérience sur les techniques
d’audit moderne, telle que les applications informatiques de l’audit,
la formation des collaborateurs. L’auditeur interne peut, en effet
bénéficier de cette expérience.
- La communication des programmes d’audit et du document de
travail peut éviter une duplication des tâches.
- L’auditeur externe est mieux indiqué pour apprécier les états
financiers. Il peut par conséquent porter un appui appréciable à
l’auditeur interne auprès de la direction générale pour accroitre
l’importance de sa mission et élargir ses fonctions.

 Comment l’auditeur interne peut- il aider l’auditeur externe ?

- Par l’apport d’information en lui communiquant les changements


des procédures et des méthodes de travail intervenu dans l’entité.
- En lui communiquant les documents de travail et les rapports
d’audit interne.
- La qualité du travail de l’auditeur interne peut avoir une influence
sur l’entendue des vérifications de l’auditeur externe et ainsi
réduire le temps le travail de ce dernier une coopération étroite les
deux auditeurs et donc souhaitable car comme on vient de le voir,
elle profite aux deux et même à la société.

28
H. ANGLOT et F. CHRISTIAN, opt cit., p.32
25

I.2.5. Fondement théorique de l'audit interne

I.2.5.1. Objectifs

De nombreux auteurs proposent de classer les objectifs


de l'audit interne en trois niveaux selon qu'ils intéressent la régularité
et /ou la conformité aux règles et aux procédures, l'efficacité des choix
effectués dans l'entreprise ou la pertinence de la politique générale de
l'entreprise.

- La régularité

A ce niveau, l'auditeur interne s'attache à vérifier que :

 Les instructions de la direction générale et les dispositions


légales et réglementaires sont appliquées correctement ;
 Les opérations de l'entreprise sont régulières ;
 Les procédures et les structures de l'entreprise fonctionnement
de façon normale et qu'elles produisent des informations fiables ;
 Le système de contrôle interne remplit sa mission sans
défaillance.

Cet audit de régularité peut aussi s'appeler "audit de


conformité : les juristes distinguent que dans le premier cas on
observe la régularité par rapport aux règles internes de l'entreprise et
dans le second cas la conformité avec les dispositions légales et
réglementaires. Mais dans les deux cas, la démarche est la même :
comparer la réalité avec le référentiel proposé.

C'est donc par rapport à un référentiel que l'auditeur


interne est appelé à se prononcer sur le degré de régularité ou de
conformité de l'entreprise et de ses entités opérationnelles et
fonctionnelles aux instructions internes et aux dispositions légales et
réglementaires, il informera les responsables de toutes les sortes de
déviations ou de distorsions. Il va en analyser les causes, en évaluer
les conséquences et enfin ; proposer des solutions pour réduire l'écart
entre la règle et la réalité. Cette démarche, toujours essentielle pour un
auditeur interne, s'est doublée d'une approche nouvelle, l'audit
d'efficacité.
26

- L’efficacité:

A ce niveau, l'auditeur interne ne se contente pas


uniquement de vérifier la régularité, conformité de l'entreprise aux
référentiels internes et externes, mais il se prononce sur la qualité de
ses réalisations en termes d'efficience et d'efficacité.

L'auditeur cherche ici un écart entre les résultats et les


objectifs, c'est à dire un écart entre le but choisi et l'effet produit,29
mais aussi "le pourquoi" de cet écart et le "comment" réduire.

- La pertinence:

La pertinence est une affaire de la direction générale


puisqu'elle est tenue à vérifier la mesure dans laquelle les choix faits
aboutiront effectivement aux effets recherchés.

L'auditeur interne s'intéresse donc, à ce niveau, à


l'entreprise prise dans son ensemble afin de se prononcer sur :

 La cohérence entre les structures, les moyens et les objectifs


fixés par l’entreprise ;
 La qualité des orientations de la direction générale, la pertinence
va être exprimée comme l'écart entre le résultat que l'on veut
obtenir et la capacité des moyens retenus à y parvenir.

Il faut noter qu'à chaque niveau d'objectif correspond


un type d'audit interne à savoir :

- L'audit comptable et financier ;


- L'audit opérationnel ;
- L'audit de management ou direction.

I.2.5.2. Champ d'application de l'audit Interne

Le champ d'action de l'Audit Interne s'est fortement


élargi depuis son adoption en France dans les années 1960 : Issu du
contrôle comptable et financier, il recouvre de nos jours une

29
RAYMOND VATIER, audit de la gestion sociale edition d'organisation , paris, 1989 P.166
27

conception beaucoup plus large et plus riche, répondant aux exigences


croissantes de la gestion de plus en plus complexe des organisations.
L'Audit Interne apporte sa contribution à l'ensemble d'activités de
l'organisation car dans chaque domaine (financier, administratif,
informatique, sécurité, industriel, commercial ou social), diriger, c'est
toujours planifier les tâches, organiser les responsabilités, conduire les
opérations et en contrôler la marche. L'auditeur interne a ainsi une
fonction d'assistance au management et il combine les rôles d'auditeur
et de consultant.

Le champ d'application d'une mission d'audit peut


varier de façon significative en fonction de deux éléments : l'objet et la
fonction.

a. L'objet

Celui va permettre de distinguer les missions


spécifiques des missions générales. Les premiers portent sur un point
précis en un lieu déterminé ; par contre les seconds dits généraux ne
connaissent aucune limite géographique (frontière).

b. La fonction

Autre critère qui peut bien évidement se marier avec le


précédent, on parle alors des missions unie fonctionnelles ou des
missions plurifonctionnelles.

 La mission unie fonctionnelle :

Cette dernière ne concerne qu'une seule fonction,


qu'elle soit spécifique ou générale.

 La mission plurifonctionnelle :

Celle où l'auditeur est concerné par plusieurs fonctions


au cours d'une même mission.

Du domaine couvert par la mission de l'audit interne. La


mission de l'audit interne couvre tous les domaines de gestions.
28

L'audit interne doit avoir accès sans limitation, aux documents et


données relatifs à la gestion.

Dans le cadre des missions d'assurance l'auditeur


interne procède à une évaluation objective en vue de formuler en toute
indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus,
système ou tout autre sujet.30

I.2.6. Les normes de l'audit interne

Les normes de fonctionnement décrivent la nature des


missions d’audit interne et définissent des critères de qualité
permettant de mesurer la performance des services fournis. Les
normes de qualification et les normes de fonctionnement s’appliquent
à tous les services d’audit.

I.2.7. Les phases fondamentales de la mission de l'audit interne

Les trois phases fondamentales de la mission d’audit


interne sont traditionnellement désignées comme suit :

- Phase de préparation;
- Phase de réalisation;
- Phase de conclusion.

I.2.7.1. Phase de preparation

Cette phase ouvre la mission d’audit exige des


auditeurs une capacité importante de lecture, d’attention et
d’apprentissage. En dehors de toutes routines, elle sollicite l’aptitude à
apprendre et comprendre, elle exige également une bonne
connaissance de l’entreprise car il faut savoir où trouver la bonne
information et à qui la demandée. C’est au cours de cette phase que
l’auditeur doit faire preuve de qualité de synthèse et d’imagination. Elle
peut se définir comme la période au cours de laquelle vont être réalisés
les travaux préparatoires avant de passer à l’action.

30
RENARD, JACQUES, théorie et pratique de l'audit interne, ed. d’organisation Paris 2003-
2004 P. 199
29

C’est au cours de cette phase que l’auditeur interne va


construire son référentiel ; c’est-à-dire le modèle vers lequel doit tendre
le résultat de sa mission.

I.2.7.2. Phase de réalisation

Ce fait beaucoup plus appel aux capacités


d’observation de dialogue et de communication, se faire accepter est le
premier impératif de l’auditeur, se faire désirer est le critère d’une
intégration réussi. C’est à ce stade que l’on fait le plus appel aux
capacités d’analyse et au sens de la déduction. C’est, en effet, à ce
moment que l’auditeur va procéder aux observations et constats qui
vont lui permettre d’élaborer la thérapeutique.

I.2.7.3. Phase de conclusion

Elle exige également et avant tout une grande faculté


de synthèse et une aptitude certaines à la rédaction, encore que
dialogue ne soit pas absent de cette dernière période.

L’auditeur va cette fois élaborer et présenter son


produit après avoir rassemblée les éléments de sa récolte : C’est le
temps des engagements et de la panification.

I.2.8. Place de l'audit interne dans une entreprise

a. Audit interne et inspection

Dans certaines entreprises, le service de l'audit interne


est appelé à tort, Inspection Générale, Service de Contrôle. Bien que
les deux (auditeurs internes et inspecteurs) soient tous deux
travailleurs dans l'entreprise, sur le plan théorique et même pratique,
il y en a nette différence entre eux :

- L'inspecteur est chargé est de contrôler la bonne application des


règles et directions appliquées par les exécutants ;
- L'inspecteur a le pouvoir de faire sanctionner tandis que
l'auditeur interne ne s'occupe pas de cela.
- L'inspecteur n'a pas la qualité d'apprécier les règles et principes
directives de l'entreprise tandis que l'auditeur interne les
30

examine, critique les règles et directives et propose leur


amélioration ;
- L'inspecteur fait le contrôle exhaustif ; l'auditeur interne ne
regarde pas les choses exhaustivement ; il passe par les
méthodes aléatoires ;
- L'inspecteur peut faire sa mission, soit de lui-même ou soit à la
demande de la hiérarchie, tandis que l'auditeur interne doit
recevoir le mandat de la direction.

b. L’audit interne et contrôle de gestion

Il y a encore peu de temps, nombreux étaient ceux qui


discernaient mal la frontière entre les deux Fonctions. Une des causes
tient sans doute au fait qu'elles ont suivi des évolutions comparables.

De même que l'Audit Interne est passé du simple


contrôle comptable à l'assistance au management dans la maîtrise des
opérations, de même le contrôle de gestion est passé de la simple
analyse des coûts au contrôle budgétaire puis à un véritable pilotage
de l'entreprise.

« Progressivement l'audit interne et le contrôle de


gestion dépassent l'état de simple direction fonctionnelle au profit
d'une aide à l’optimisation de l'entreprise. »31

Si la définition a varié dans le temps partant d'un


processus budgétaire pour atteindre une gestion par objectif, le
contrôle de gestion reste caractériser par deux éléments :

- L'espace vital de la fonction est le système d'information de


gestion,
- Elle est au service de la performance.

Ces deux caractéristiques permettent d'identifier


ressemblances, différences et complémentarités.

I.2.9. Audit et notions voisines

- Audit et Contrôle

31
H. VLAMINICK, histoire de la comptabilité, éd. Pragois 1979 P. 17
31

Le terme contrôle est fréquemment associé à celui


d'audit. La différence entre les deux notions peut s'expliquer par
référence à la théorie des ensembles puisque la mise en œuvre de
l'audit implique de procéder à différents contrôles.

L'audit englobe ainsi l'ensemble de procédures et


techniques de contrôle constituant l'examen approfondi par un
professionnel et reposant sur une méthodologie.

Le contrôle se présente donc comme un outil d'audit.


Néanmoins, ce dernier comprend une opinion qui est le résultat des
contrôles.

- Audit et Conseil

La distinction entre audit et conseil ne peut s'opérer


que par une analyse préalable caractère de la mission qui est dévolue
à l'auditeur, et du lien entre auditeur et audité ; Si la mission est
d'origine légale, l'audit ne peut pas en principe déboucher sur le
conseil.

Si en revanche le lien entre auditeur et audité est


contractuel, l'audit peut déboucher sur le conseil.

Toutefois, l'audit ne peut pas être assimilé au conseil


du fait que ce dernier n'est qu'un complément facultatif d'un travail
préalable d'audit et dont l'aboutissement réside dans l'expression
d'une opinion.

- Audit et Révision

La divergence entre audit et révision impose de revenir


au domaine d'application le plus répandu de l'audit et de la
comptabilité pour s'en rendre compte que la révision comptable est
l'appellation ancienne de l'audit comptable.

M. Raffegeau indiquait à propos de cette question que


le terme « révision des comptes » est trop souvent perçu « comme une
pratique à objet restreint dépourvu des aspects flatteurs de
32

l'audit mais que les décalages techniques s'estompent et qu'il convient


d'utiliser de manière équivalente les termes de ''réviseur'', de
''contrôleur des comptes'' ou d'auditeur'' ».32

Certes que même si l'audit est largement synonyme de


révision comptable, il se détache commodément du contexte comptable
auquel la révision reste d'avantage lié.

CHAPITRE II. PRESENTATION DE L’INSTITUT NATIONAL DE


PREPARATION PROFESSIONNELLE (INPP)

Section 1. Historique et siège social

II.1.1. Aperçu Historique 33

II.1.1.1. Création de l’I.N.P.P.

L’Institut National de Préparation Professionnelle «


INPP » en sigle, crée par l’ordonnance loi n° 206 du 29 juin 1964 a vu
le jour au lendemain de l’accession de la République du Congo à
l’indépendance en vue d’aider l’industrie nationale à résoudre les
problèmes posés par le départ massif des techniciens et cadres
étrangers.

C’est ainsi que devant la nécessité de disposer


rapidement d’une main d’œuvre nationale qualifiée en quantité
32
RAFFEGEAU, avant-propos de l'ouvrage audit et contrôle des compte, publi-union 1979 p. 1
33
Rapport annuel de l’INNP, 2019
33

suffisante. L’état congolais s’est mis à rechercher les voies et moyens


pour pallier les insuffisances constatées au niveau de la qualification
professionnelle de la population active : d’où l’appel lancé aux
organismes internationaux spécialisés, en l’occurrence l’OIT et le
PNUD pour effectuer les enquêtes de base et les études de faisabilité.

Les tractations entre l’Etat Congolais et les deux


organismes ont conduit à l’accord du 26 juillet 1963 par lequel le
PNUD accorda une double assistance financière et technique au
gouvernement pour une étude qui aboutira plus tard à la création de
l’INPP le 29 juin1964.

II.1.1.2. La transformation

L’Institut National de Préparation Professionnelle


(I.N.P.P) en sigle, crée par l’ordonnance loi du 29 juin 1964, est
transformé en établissement publique à caractère technique et social,
doté de la personnalité juridique dénommé « INSTITUT » il est
actuellement régi par la loi n°08/009 du 07 juillet 2009 portant
dispositions générales applicables aux établissements publics et par le
décret n°09/55 du 03/12/2009 fixant les statuts d’un établissement
public dénommé l’institut national de préparation professionnel en
sigle « I.N.P.P ».

II.1.2. Siège et de l’objet social

II.1.2.1. Siege social

Le siège social de l’institut est établi à Kinshasa. Il peut


être transféré en tout autre lieu de la République Démocratique du
Congo par décret du premier ministre sur proposition du ministre de
tutelle, à la demande du conseil d’administration.

II.1.2.2. Objet social

L’institut, par association des intérêts et des


responsabilités de l’état, des employeurs et des travailleurs, est chargé
de la qualification professionnelle de la population active dans la
République Démocratique Congo ainsi que de la promotion, de la
création, de la mise en application des moyens existants ou nouveaux
et de la coordination de leur fonctionnement. A cet effet, il est
notamment chargé :

- De collaborer à la promotion, à la création et à la mise en


application des moyens existants ou nouveaux, nécessaires pour
34

la qualification professionnelle de la population active de la


République Démocratique du Congo ;

- D’assurer le perfectionnement, l’employabilité, l’amélioration des


compétences et l’emploi, la préparation professionnelle des
bénéficiaires, d’une culture générale de base, l’adaptation
professionnelle de ceux ayant reçu une formation technique ou
professionnelle de type scolaire ;

- D’assister les ministères ayant l’enseignement dans les


attributions et de coopérer avec eux pour assurer l’harmonisation
de l’enseignement dispensé et les exigences quantitatives et
qualitatives de l’emploi, en tenant compte des tendances du
marché de l’emploi et de l’économie en vue d’assurer
l’employabilité optimale de la jeunesse congolaise ;

- De rassembler et de rétribuer toutes les informations utiles sur


l’offre de la formation par profession ;

- De fournir les supports techniques pour l’élaboration et


l’exécution de la politique nationale en matière de formation
professionnelle et de tenir constamment les moyens spécifiques
de formation professionnelle à la disposition des entités, services
publics, groupements des petites entités et des organisations de
producteurs individuels ;

- De faciliter la conversion de la qualification professionnelle des


travailleurs devant changer de profession ou de métier et de
réadaptation professionnelle des travailleurs frappés
d’incapacités professionnelles ;

- De créer et de maintenir la coopération entre tous les organismes


s’occupant de la formation technique et professionnelle pour
l’établissement et la distribution de toutes les informations utiles
sur les possibilités des formations pour chaque profession.

Section 2. Structures, de l’organisation et du fonctionnement

II.2.1. Structure organique

Les structures organiques de l’institut sont :

- Le conseil d’administration (Etat, patronat, organisation des


travailleurs) ;
35

- La direction générale comprenant un Directeur Général et un


Directeur Général Adjoint ;
- Le collège des commissaires aux comptes.

II.2.2. Conseil d’administration

Le conseil d’administration est l’organe de conception,


d’orientation, de contrôle et de décision de l’institut. Il définit la
politique générale, détermine le programme de l’institut, arrête le
budget et approuve les états financiers de financiers de fin d’exercice.

Il fixe l’organigramme de l’institut et le soumet pour


approbation au ministre de tutelle. Il fixe, sur proposition de la
Direction Générale, le cadre organique et le statut du personnel et le
soumet pour approbation au ministre de tutelle. Le conseil
d’administration, de forme tripartite, est composé de 5 membres
maximum, en ce compris le Directeur Général.

Il comprend :

- Deux représentants de l’état ;


- Un représentant des organisations professionnelles des
employeurs ;
- Un représentant des organisations professionnelles des
travailleurs ;
- Le Directeur Général.

Les membres du conseil d’administration perçoivent, à


charge de l’institut, un jeton de présence dont le montant est
déterminé par le décret du Premier Ministre délibéré en conseil des
Ministres sur proposition du Ministre de la tutelle.

II.2.3. Direction générale

La Direction Générale de l’institut est assurée par un


Directeur Général, assisté D’un Directeur Général Adjoint, tous
nommés, relevés de leurs fonctions et, le cas échéant révoqués par
ordonnance du Président de la République sur proposition du
gouvernement délibérée en Conseil des Ministres. Le Directeur Général
et le Directeur Général Adjoint sont nommés pour un mandat de cinq
ans renouvelables une fois. Ils ne peuvent être suspendus à titre
conservatoire que par arrêté du Ministre de tutelle qui en informe le
gouvernement.
36

La Direction Générale exécute les décisions du Conseil


d’Administration et assure la gestion journalière de l’institut. Elle
exécute le budget, élabore les états financiers et dirige le personnel et
l’ensemble des services. Elle représente l’institut vis-à-vis des tiers. A
cet effet, elle a tous les pouvoirs nécessaires pour assurer sa bonne
marche et pour agir en toute circonstance en son nom. En cas
d’absence ou d’empêchement, l’intérim du Directeur Général est
assumé par le Directeur Général Adjoint ou, à défaut, par un Directeur
en fonction désigné par le Ministre de tutelle sur proposition de la
Direction Générale.

Les actions judiciaires tant en demande qu’en défense


sont introduites et/ ou soutenues au nom de l’institut par le Directeur
Général ou, à défaut, par son remplaçant ou par toute autre personne
dûment mandatée à cette fin par lui.

II.2.4. Collège des commissaires aux comptes

Le contrôle des opérations financières de l’institut est


assuré par un collège des commissaires aux comptes ; Celui-ci est
composé de deux personnes issues des structures professionnelles
distinctes et justifiant des connaissances techniques et
professionnelles éprouvées.

Les commissaires aux comptes sont nommés par


décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres, sur
proposition du Ministre de tutelle pour un mandat de cinq ans non
renouvelables.

Toutefois, ils peuvent être relevés de leurs fonctions


pour faute constatée dans l’exécution de leur mandant ; Ils ne peuvent
prendre aucune décision individuellement. Les commissaires aux
comptes ont, en collège ou séparément un droit illimité de surveillance
et de contrôle sur toutes les opérations de l’institut.

A cet égard, ils ont mandat de vérifier les livres de


caisse, de la correspondance, des procès-verbaux et généralement à de
toutes les écritures de l’institut. Ils rédigent à cet égard, un rapport
annuel à l’attention du Ministre de tutelle. Dans ce rapport, ils font
connaitre le monde d’après lequel ils ont contrôlé les inventaires et
signalent les irrégularités et inexactitudes éventuelles. Ils font toutes
les propositions qu’ils jugent convenables.
37

Les commissaires aux comptes reçoivent à charge de


l’institut, une allocation fixe dont le montant est déterminé par décret
du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres.

L’institut est placé sans la tutelle du Ministre ayant


l’emploi et le travail dans ses attributions.

Le Ministre exerce son pouvoir de tutelle par voie


d’autorisation préalable, par voie d’approbation ou par voie
d’opposition.

Sans préjudice d’autres dispositions du présent décret,


sont soumis à l’approbation :

- Le budget de l’institut arrêté par le Conseil d’Administration sur


proposition de la Direction Générale ;
- Le statut du personnel fixé par le Conseil d’Administration sur
proposition de la Direction Générale ;
- Le règlement intérieur du Conseil d’Administration ;
- Le rapport annuel d’activités.

Le Ministre de tutelle reçoit les convocations aux


réunions du Conseil d’Administration qu’il fixe, les copies des
délibérations du Conseil d’administration.

Les délibérations et les décisions qu’elles entraînent ne


sont exécutoires que dix jours francs après leur réception par autorité
de tutelle, sauf si celle-ci déclare en autoriser l’exécution
immédiatement.

Pendant ce délai, l’autorité de tutelle à la possibilité de


faire opposition à l’exécution de toute délibération ou décision qu’elle
juge contraire à la loi, à l’intérêt général ou à l’intérêt particulier de
l’institut.

Lorsqu’elle fait opposition, elle notifie celle-ci par écrit,


au Président du Conseil d’Administration ou au Directeur Général de
l’institut suivant le cas, et fait rapport au Premier Ministre.

Si le Premier Ministre n’a pas rejeté l’opposition dans le


délai de quinze jours francs à dater de la réception du rapport dont
question à l’alinéa précédent, l’opposition devient exécutoire.
38

II.2.5. Organigramme général de l’INPP

Source : Direction financière de l’INPP, 2021

Source : direction de ressources humaines INPP 2020


39

CHAPITRE III : NECESSITE DE LA DIRECTION D’AUDIT INTERNE AU


SEIN DE L’INSTITUT NATIONALE DE PREPARATION PROFESSIONNELLE
(INPP)

Ce dernier chapitre constitue le point central de notre


sujet. A travers celui-ci, nous allons essayer de mettre en pratique les
différentes théories en rapport avec l’audit interne.

III.1. Présentation de la Direction de l’audit interne de L’INPP

III.1.1. Objet de l’audit interne

La présente charte a pour objet de créer un cadre


général de référence dans lequel L’ISP doit puiser les normes
d’organisation et de fonctionnement de l’Audit Interne afin d’atteindre
un rendement aussi bien harmonieux qu’efficace de ses services.

III.1.2. Division de l’Audit Interne.

L’Audit interne est exercé à L’INPP par la Division de


l’Audit Interne. La Division de l’Audit Interne couvre de manière non
limitative les différents aspects ci-après :

- L’Audit opérationnel qui comprend l’Audit juridique, l’Audit


fiscal, l’Audit administratif, l’Audit des achats, l’Audit normatif
technique, l’Audit informatique, l’Audit des investissements,
l’Audit commercial etc.…
- L’Audit comptable et financier ;
- L’Audit managérial ou de direction etc.

III.1.3. Place de l’Audit à L’INPP

La division de l’Audit Interne relève directement de


l’Administrateur Délégué général de manière à lui assurer l’efficacité et
l’indépendance vis-à-vis des autres divisions et les Directions
provinciales.

Selon l’article 6 de la charte de l’audit interne, dans le


cas où la division de l’audit interne comprend plus d’un Directeur la
Coordination de la division est assurée par un directeur
coordonnateur.
40

III.1.4. Mission de l’audit interne

Division de l’Audit Interne a deux sortes de missions, à


savoir :
- Les missions permanentes ;
- Les missions ponctuelles.

III.1.4.1. Missions permanents

Elles consistent à vérifier à des intervalles réguliers que


les procédures, les normes, les instructions, les circulaires, les notes
de services, les méthodes de gestion ou de fonctionnement et les
politiques établies par la délégation générale s’ils ont été respectés. Ces
missions portent alors sur :

- Vérification de leur mise en application ;


- Evaluation de caractère opérationnel des procédures en place ;
- Formulation des recommandations appropriées à Délégation
Générale en vue d’une meilleure gestion de L’INPP.

III.1.4.2. Missions ponctuelles

Les missions ponctuelles de l’Audit Interne consistent à


exécuter certaines tâches à la demande de la Délégation Générale
et/ou du comité de gestion, des autres services ou du responsable de
l’Audit Interne.

Les divisions ainsi que les Direction Provinciales sont


tenues de fournir à la Division de l’Audit Interne sur demande de cette
dernière, les informations dont elle a besoin dans le cadre de
l’accomplissement normal de sa mission.

Les services des Division ou des Directions Provinciales


sont automatiquement dessaisis dès que l’Audit Interne est désigné
pour effectuer les mêmes enquêtes, de même que la haute Direction de
L’INPP s’engage à ne point confier les attributions de l’Audit Interne
aux autres Divisions et Directions provinciales.

III.1.4. Apport effectif de la mission d'audit interne au sein de l’INPP

Il sied de souligner que l’Audit Interne aide l’INPP à


atteindre ses objectifs en évaluant par une approche systématique et
méthodique ses processus de management des risques, de contrôle et
de gouvernance d’entreprise. Pour ce faire, L’Audit Interne effectue
41

trois catégories de missions, à savoir les missions d’assurance, les


missions de conseil et les missions spéciales :

 Les missions d’assurance consistent en un examen d’éléments


probants, effectués en vue de fournir à la Banque une évaluation
indépendante des processus de gouvernance, de gestion des
risques et de contrôle. Elles sont exécutées conformément à un
Plan pluriannuel d’audit ;
 Les missions de conseil sont effectuées à la demande des organes
de l’office (Conseil d’Administration, Haute Direction, Comité
d’Audit et de Gouvernance, Directions et autres entités de l’office)
ou à l’initiative de l’Auditeur Général ;
 Les missions spéciales sont diligentées, conformément aux
attributions de l’Audit Interne telles décrites ci-dessous, soit à
l’occasion des incidents supposés ou avérés, dans le
fonctionnement de l’office, soit pour toute autre raison jugée utile,
à la discrétion de l’Auditeur Général.

Les missions réalisées par l’audit interne de l’INPP concernent


la période allant de 2019 à 2021 :

 Missions programmées selon les provinces ;


 Missions exécutées selon les provinces ;
 Rapports établis (constats, recommandations, …)

III.1.5. Champ d’application de la mission de l’audit interne

La mission de l’Audit Interne couvre tous les domaines


de gestion de L’INPP.

L’Audit Interne doit avoir accès sans limitation aux


informations, documents et données relatifs à la gestion L’INPP.
42

III.1.6. Organigramme de la Direction

Ainsi, l’organigramme de la direction de l’audit interne


se présente comme suit :

Direction Audit interne

Sous-direction audit Sous-direction audit Sous-direction audit


comptable et financier technique comptable et financier

Source : Direction de l’Audit interne INPP 2019

III.1.6.1. Circuits d’information

Le circuit est caractérisé par les informations


échangées et les services. A ce stade de notre travail, il s’agira
d’analyser la manière dont les informations circulent dans les
différentes structures de l’Audit Interne de l’INPP.
43

III.2. Appréciation de la Direction d’audit

III.2.1. Organisation humaine et matérielle

 Sur le plan matériel :

1. Organigramme de l’Audit Interne ;


2. Charte d’audit interne de l’INPP ;
3. Statut Particulier des Auditeurs Internes ;
4. Code de Déontologie des Auditeurs ;
5. Lettre Collective portant nouvelle de réalisation des missions
d’audit Interne ;
6. Plan Pluriannuel d’audit interne.

 Sur le plan humain :

La Direction d’Audit interne compte un bon nombre


d’agents reparti comme suit :

Tableau n°3 : répartition des agents de la DAI selon le sexe


N° Rubriques Effectif %
01 Homme 46 77%
02 Femme 14 23%
Total 60 100%
Source : Collège des Auditeurs de l’ISP, Kinshasa 2019

Commentaire : En observant ce tableau n°3 ci-dessus, nous


observons que les hommes représentent 77% de
l’effectif total et les femmes représentent 23%.

Graphique n°1 : de la répartition des agents de la DAI selon le sexe


Femme ; 14;
23%
Homme ; 46;
77%

Source : graphique élaboré par nous-même à l’aide des données du tableau n°3
44

Commentaire : En observant ce tableau n°3 ci-dessus, nous


observons que les hommes représentent 77% de
l’effectif total et les femmes représentent 23%.

Tableau n°4 : Répartition des agents de la DAI selon le niveau


d’étude

N° Désignations Effectif %
01 2 années d’études secondaires 1 2%
02 5 années d'études secondaires 3 5%
03 Diplômés d’état 5 8%
04 Graduat 11 18%
05 Licencié 40 67%
Total 60 100%
Source : Collège des Auditeurs de l’INPP, Kinshasa 2019

Commentaire : Partant du tableau n°4 ci-dessus, nous remarquons


que la majorité des agents à l’INPP sont Licenciés, ils
représentent 67% de l’effectif total.

Graphique n°2 : Répartition des agents de la DAI selon le niveau


d’étude
45
40
40
35
30
25
20
15
11
10
5
5 3
1
0
2 années 5 années Diplômés d’état Graduat Licencié
d’études d'études
secondaires secondaires
Source : Elaboré par nous-même sur base du tableau n°4

Commentaire : En observant ce graphique n°2 ci-dessus, nous


remarquons que la majorité des agents à l’INPP est
dominé par ceux-là qui ont le diplôme de licence,
selon nos enquêtes.
45

Tableau n°5 : répartition des agents de la DAI selon leur catégorie


professionnelle d’auditeur

N° Désignations Effectif %
01 Auditeur Général 1 2%
02 Responsable Adjoint 2 3%
03 Auditeur Senior 10 17%
04 Auditeur 4 7%
05 Auditeur Junior 21 35%
06 Gestionnaires des Risques 10 17%
07 Personnel administratif 12 20%
Total 60 100%
Source : Collège des Auditeurs de l’ISP, Kinshasa 2019

Commentaire : Partant du tableau n°5 ci-dessus, nous remarquons


que le total des agents dans la direction d’Audit à
l’ISP, à 35% sont des auditeurs juniors soit 21 sur 60,
suivis de 20% de personnel Administratif. Les
auditeurs seniors représentent 17% et les
gestionnaires des risques aussi 17%.

Graphique n°3 : Répartition des agents de la DAI selon leur


catégorie professionnelle d’auditeur
25
21
20
15 12
10 10
10
5 4
1 2
0
al t or ur r ... tif
n ér jo
in ni ite nio isq tra
é d Se d Ju s R is
G A Au in
ur le ur ur de m
e b ite ite s d
di
t sa d d ire la
Au pon Au Au n na ne
s o on
Re e sti ers
G P

Commentaire : Durant l’observation du graphique n°3 ci-dessus,


nous remarquons que le total des agents dans la
direction d’Audit à l’INPP, à 35% sont des auditeurs
juniors soit 21 sur 60, suivis de 20% de personnel
Administratif. Les auditeurs seniors représentent
17% et les gestionnaires des risques aussi 17%.
46

III.2.2. Critères pour être auditeur interne à l’INPP

Peut prétendre à l’accès au Collège des Auditeurs, tout


fonctionnaire de l’institut national des pratiques professionnelles qui
remplit les conditions ci-après :

 Être titulaire d’un diplôme d’études universitaires délivré par une


Université Nationale ou d’un diplôme équivalent homologué,
conformément à la législation congolaise ;
 Justifier d’une ancienneté d’au moins cinq ans au sein de
l’entreprise ;
 Réussir au test de sélection ;
 Être exempt de sanction en force ;
 Être de bonne moralité.

Tout agent retenu sera affecté à un échelon du Collège


des Auditeurs selon ses qualifications professionnelles et son pré
requis.

L’Auditeur Général apprécie la réunion de ces


conditions dans le chef du candidat avant de proposer sa nomination
au DG.

III.2.1.2. Formation

Outre les six (6) mois de période probatoire, tout Agent


nouvellement engagé et destiné au Collège des Auditeurs bénéficie
d’un programme d’encadrement stipulé manière suivante :

 Six (6) mois de formation par immersion au Siège et/ou dans une
entité provinciale ;
 Deux (2) ans de tutorat d’un Auditeur Senior ou tout autre
Auditeur expérimenté désigné par l’Auditeur Général.

A l’issue de cette étape, l’agent peut intégrer le Collège


des Auditeurs, en qualité d’Auditeur Junior, s’il a totalisé au moins
trois ans d’ancienneté à l’institut et après avoir suivi les modules de
formation d’initiation à l’audit interne.
47

Tableau n°6 : Composition des différentes équipes d’audit interne

CODE DESIGNATION EMETTEUR RECEPTEUR VOLUME PERIODICITE


OM Ordre de Mission Directeur Secrétariat 02 Trimestriel
Général Administratif
Auditeur
Général
Equipe d’Audit
LM Lettre de Mission Auditeur Equipe d’Audit 05 Trimestriel
Général Audité
Secrétariat
Administratif
OA Objectifs d’Audit Equipe de Audité 03 Trimestriel
Mission Auditeur
Général
CT Chronogramme Equipe de Audité 02 Trimestriel
de Travail Mission Auditeur
Général
PREUV Documents de Equipe de Audité 02 Journalière
E preuves Mission Auditeur
Général
FO Feuilles Equipe de Audité 02 Journalière
d’Observation Mission Auditeur
Général
PA Plan d’action Equipe de Audité 03 Journalière
Mission Auditeur
Général
RA Rapport d’Audit Equipe de Audité 25 Journalière
Mission Auditeur
Général
Source : Collège des Auditeurs de l’INPP, Kinshasa 2019

Commentaire : Dans ce tableau n°6 ci-dessus, nous observons la


composition des différentes équipes d’audit interne de l’ISP pendant la
période de 2019.

III.2.3. Droit de L’auditeur Interne

L’INPP assure aux Auditeurs Interne une formation


organisée à l’intérieur ou à l’extérieur du pays de manière à leur
permettre de s’adapter aux nouvelles techniques, d’acquérir des
nouvelles connaissances dans leurs fonctions et d’atteindre un certain
niveau de polyvalence.
48

L’INPP assure assistance et protection à l’Auditeur


Interne durant toute sa carrière professionnelle même s’il est affecté
dans un service autre que l’Audit Interne, à moins qu’il soit établi de
manière notoire qu’il a commis des abus ou une faute lourde dans ses
nouvelles fonctions.

L’INPP s’interdit de poursuivre, de sanctionner, de faire


arrêter ou de détenir personnellement un Auditeur Interne du fait d’un
rapport de service émis par celui-ci sur base des faits examines et
contrôlés en toute objectivité et indépendance.

L’Auditeur Interne n’engage pas sa responsabilité


personnelle aussi bien sur le plan pénal que civil. Il est couvert par
L’INPP qui l’emploie dans la mesure où il agit dans la stricte limite de
l’objet de sa mission.

III.2.3.1. Moyen d’actions de l’audit interne

Pour permettre à l’Audit Interne de réussir sa mission,


L’ISP s’engage à mettre à sa disposition les ressources humaines, les
moyens financiers, et toute la logistique nécessaire. A cet effet, une
provision menstruelle devra être constituée en faveur de l’Audit Interne
pour ses missions.

Pendant le contrôle, l’Auditeur Interne est investi du


pouvoir de faire suspendre par l’Autorité hiérarchique, les agents et
cadres fautifs ou coupables de négligence grave dans l’exercice de leurs
fonctions.

Le Directeur de l’Audit Interne ou le coordonnateur, en


cas d’extrême nécessite ou de la flagrance, diligente une mission
d’enquête à la Direction Generali ou en provinces, en faisant signer un
ordre de mission par l’Administrateur Délégué Général.

III.2.3.2. Responsabilités de l’auditeur interne

L’Auditeur Interne est personnellement responsable


vis-à-vis de la Délégation Générale. Il assume les conséquences
dommageables liées aux fautes et négligences commises par lui lors de
sa mission. Cette responsabilité est solidaire dans le cas d’une opinion
émise dans un Rapport collégial.
49

III.2.4. Procédures d’exécution d’une mission d’audit interne

III.2.4.1. Démarche à suivre

A l’INPP, la mission de l’audit par la division compétente suit


les étapes suivantes :

- La présentation de l’ordre de mission et des auditeurs par le chef


de la mission au responsable et au personnel du service à
auditer et la prise de connaissance générale de ce service ;
- Partant des procédures et méthodes de gestion de L’INPP,
instruction, réglementation, note de services circulaires, en
relever, en rapport avec les termes de références retenus, les
points forts et les points faibles ;
- L’organisation débats contradictoires avec les personnes auditées
sur les faiblesses constatées afin d’en obtenir des explications ;
- Les conclusions et les recommandations.

III.2.4.2. Rapport d’audit interne

Le rapport d’Audit doit être écrit et peut être soit


intérimaire soit final. Il est à noter que Le rapport de l’Audit est
adressé personnellement sous pli avec mention « confidentiel » à
l’administrateur Délégué Général qui après analyse en informe les
autres membres du comité de gestion repérant les observations et
recommandations sous forme d’instructions notes de services aux
responsables des services audites et à d’autres service.

L’administrateur Délégué Général veille en


collaboration avec formulée dans chaque rapport et prend toutes les
dispositions requises à ce sujet.

III.2.4.3. Mode de communication des résultats de l’audit interne

L’audit Interne compte dans les meilleurs délais des


constatations faites sous forme d’exposés oraux soit sous forme des
rapports intérimaires écrits à l’Administration Délégué Général au
cours ou à la fin des investigations et cet avant l’établissement
obligatoire de rapport final qui doit revêtir un caractère confidentiel.

III.2.4.4. La Rédaction d’enquête d’une mission d’audit a L’INPP

Trois grands points ci-dessus se rapportant aux


différentes activités de la division de l’audit interne :
50

 Le programme d’actions (mission classique ; mission ponctuelle


et ressources humaines) ;
 Apport du service de l’audit interne dans la gestion de L’INPP ;
 Rôle et contribution de l’audit interne dans la gestion de L’INPP.

III.2.4.5. Importance du service de l’audit interne dans la gestion de


L’INPP
Les missions permanentes de l’audit interne consistent
à:

 Vérifier à des intervalles réguliers que les procédures, les


normes, les instruments et les politiques établies par la direction
générale ont pour objectifs de protéger et de sauvegarder le
patrimoine de l’entité, d’assurer la fiabilité et les bons
enregistrements des informations liées à la gestion et devant
aboutir à une présentation sincère et régulière des états
financiers ;
 Vérifier leur mise en application ;
 Évaluer le caractère opérationnel des procédures en place ;
 Apprécier si les ressources sont utilisées de façons économiques
et efficaces ;
 Formuler les recommandations appropriées à la direction
générale en vue d’une meilleure gestion de l’entité.

Ces missions s’effectuent conformément au planning


élaboré et approuvé par la délégation générale.

III.2.5. La vérification de ressources de L’INPP.

La toute première tâche assignée à la mission de l’audit


a consisté à vérifier la situation de ressources de L’INPP à savoir :

- Ressources humaines ;
- Ressources courantes ;
- Ressources exceptionnelles.

III.2.5.1. Vérification de Ressources humaines

La mission de l’audit a consisté à se rendre compte des


conditions de travail à savoir si les directives arrêtées par la haute
hiérarchie a été suivie et appliquée à la lettre.
51

Le constat contenu dans le rapport a signalé une prise


de conscience remarquable de la part des employés. La cause est due à
l’octroi de prime en cas d1e performance réalisée. Cependant il a été
noté quelque problème au niveau de la coordination.

III.2.5.2. Vérifications de Ressources Courantes

La mission de l’audit interne a constaté une


amélioration des recettes courantes par rapport aux exercices
précédents, suite à l’instauration du système du système de
centralisation à savoir le mécanisme du guichet unique. Il a été
constaté une rédaction sensible de la fraude aux grands centres
douanes, excepté quelques points où le service douanier s’est avère
moins efficace.

III.2.5.3. Vérifications de Ressources exceptionnelles

Cette rubrique contrairement aux exercices précédents,


elle cesse de présenter de signe positif. Cependant il se pose un
problème au niveau de sa prévision car vue le caractère inhabituel et
mélioratif de ces ressources, la mission d’audit s’est trouvée devant un
problème car la réalisation a largement dépassé les prévisions de plus
de 10% les recommandations ont été annexées au rapport final pour
une bonne budgétisation dans l’avenir.
52

CONCLUSION

Le travail qui s’achève a été consacré sur la Nécessité


d’une direction d’Audit interne dans un établissement public ou (Cas
de l’INPP de 2019 à 2021).

Pour une meilleure orientation, nous avons émis


l’hypothèse selon laquelle l’INPP disposerait d’un service d'audit
interne en son sein et que ce service serait organisé et aurait contribué
à l'amélioration de la qualité de gestion au sein de l’INPP.

Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes


assignés à travers notre problématique, nous avons jugé bon de
scinder ce travail en trois chapitres dont le premier appelé généralités
dur les concepts de base ensuite le second est centré sur la
présentation d’établissement public INPP et le dernier
chapitre Nécessité de la direction d’audit interne l’audit au sein de
l’entité sous étude.

Après analyse des données à notre possession, nous


avons abouti aux résultats ci-après :

 Au niveau de l'institut national de préparation professionnelle, il


existe un service d’audit interne lequel dépend de la Direction
générale ; Ce service n’est pas si mal organisé. Il a été mis en
place pour répondre aux objectifs d’ordre structurel susceptible
de rendre clair la gestion de l’établissement ;

 Grâce à la contribution de l’audit, L’ INPP commence petit à petit


à avoir une gestion saine telle qu’imposée par les mesures prises
par le pouvoir public à travers la politique de la bonne
gouvernance ; Les différentes missions successives menée ont été
faites avec succès, exceptées quelques imperfections ; En plus la
lutte menée par le service de l’audit a créé une sorte de respect
de la chose publique avec comme conséquence la réduction
sensible de mauvaise pratique tant décrié aussi bien au niveau
des agents et du public en général.

De ce qui précède, nous confirmons notre hypothèse en


disant que l’INPP dispose effectivement d’une Direction d’audit
interne ; les différentes missions menées par cette direction répondent
aux ententes de sa haute hiérarchie ; et que cette Direction jouie d’une
considération très déterminante en matière de prise de décision de
gestion.
53

En guise de suggestion, nous proposons ce qui suit :

 Au pouvoir public de poursuivre son élan en matière de la


politique liée à la bonne gouvernance, ensuite d’étendre les
activités l’INPP dans toutes les provinces du pays de manière
effective ;

 Aux autorités de L’INPP d’améliorer le mécanisme d’octroi de


motivation à titre de prime et de promouvoir la mission de l’audit
pour son bien-être socio-économique.

Ce travail est une œuvre humaine susceptible


d’imperfections, toutefois nous restons ouverts aux remarques et
critiques objectives de nos lecteurs qui nous aideront à améliorer nos
prochaines publications.
54

BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages

1) ANGLOT H et Christian Audit comptable, Audit


F,
Informatique, Ex de Boeck,
Bruxelles, 1998
2) JENKINS B. et Pinkey A, Audit des Système et des comptes
Gere sur l’Information, Ed.
Public-Union, Paris, 1984
3) MULUMBATI NGASHA : Manuel de sociologie générale,
Collection et connaitre, Ed.
Africa…. Lubumbashi, 1980
4) RAFFEGEAU, Avant-propos de l'ouvrage audit et contrôle des
comptes, publi-union 1979.
5) RAYMOND VATIER, Audit de la gestion sociale, Edition
d’organisation, Paris, 1989.
6) RENARD J, Théorie et Pratique de l’Audit interne, Ed.
Eyrolles, Paris, 2006.
7) ROLLAND V : GUSTONS, l’Organisation du contrôle et de
l’Audit interne, Ed compte et
productivité maison de
la compte Bruxelles, 2010.
8) VANGUSTSEN R. : Organisation interne et de l’Audit, Ed.
Collection Compte Productivité, Bruxelles,
2003
9) VLAMINICK H., Histoire de la comptabilité, Edition pragmos
1979.

II. Note des cours

1) JAVEAU CI, cité par KABENGELE DIBWE, cours de méthode de


Recherche en
science économique,
G1, UNILU, 2013
2) LOKOLE KATOTO, Audit et contrôle de gestion, notes de cours,
L1 GF, FASEG, UNIKIN, 2013-2014
3) LOPAKA JP., Note de cours inédit de l’Introduction à la
recherche scientifique, G2 GE, ISP-G, 2019-
2020
4) LUSENDI M, Note de Cours d’Audit comptable et
Financier G3, ISC/Kinshasa, 2019
55

5) LUSENDI M. Notes de cours d’Audit comptable et


financier G4, ISC/Kinshasa, 2018
6) NGOY MBOYO, Cours d’audit, G3 G-E, 2020-2021
7) OMANGA A, Note des cours d’Audit, Inédit, G3 SCA, ISP-
G, 2012-2013, inédit
8) MPEREBOYE MPERE Seblon, Note de Cours de Théorie et
Pratique de l’Audit, L1,
ISC/Kinshasa, 2006-2007

III. Rapports et Autres articles

1) Rapport annuel de l’INPP, 2019


56

Table des matières


0. INTRODUCTION..................................................................................................................................1
0.1. Problématique.............................................................................................................................1
0.2. Hypothèse de l’étude..................................................................................................................2
0.3. Choix et intérêt du sujet..............................................................................................................2
0.4. Délimitation spatio-temporelle...................................................................................................3
0.5. Méthodes et techniques utilisées................................................................................................3
0.6. Subdivision du travail..................................................................................................................4
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE........................................................................5
Section 1. Généralités sur l’audit.......................................................................................................5
I.1.1. Origine et historique de l’audit..............................................................................................5
I.1.2. Définition de l’audit...............................................................................................................7
I.1.3. Rôle et importance de l’audit................................................................................................8
I.1.4. Différents types d’audit........................................................................................................9
I.1.5. Contraste entre audit interne et audit externe...................................................................11
I.1.6. Relation entre les différents types d’audit...........................................................................12
I.1.7. Qualités de l’auditeur..........................................................................................................12
I.1.8. Le contrôle interne..............................................................................................................14
I.1.9. Principes fondamentaux d’organisation du contrôle...........................................................17
Section 2. Notion de l’audit interne..................................................................................................18
I.2.1. Définition de l’audit interne................................................................................................18
I.2.2. Rôle et importance de l’audit interne..................................................................................20
I.2.3. Méthodes et technique de l’audit interne...........................................................................22
I.2.4. Déontologie professionnelle................................................................................................24
I.2.5. Fondement théorique de l'audit interne...........................................................................25
I.2.6. Les normes de l'audit interne..............................................................................................28
I.2.7. Les phases fondamentales de la mission de l'audit interne.................................................28
I.2.8. Place de l'audit interne dans une entreprise.....................................................................30
I.2.9. Audit et notions voisines....................................................................................................31
CHAPITRE II. PRESENTATION DE L’INSTITUT NATIONAL DE PREPARATION PROFESSIONNELLE (INPP).33
Section 1. Historique et siège social.................................................................................................33
II.1.1. Aperçu Historique...............................................................................................................33
II.1.2. Siège et de l’objet social.....................................................................................................34
Section 2. Structures, de l’organisation et du fonctionnement........................................................35
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II.2.1. Structure organique............................................................................................................35


II.2.2. Conseil d’administration.....................................................................................................35
II.2.3. Direction générale..............................................................................................................36
II.2.4. Collège des commissaires aux comptes..............................................................................36
II.2.5. Organigramme général de l’INPP........................................................................................39
CHAPITRE III : NECESSITE DE LA DIRECTION D’AUDIT INTERNE AU SEIN DE L’INSTITUT NATIONALE DE
PREPARATION PROFESSIONNELLE (INPP).............................................................................................40
III.1. Présentation de la Direction de l’audit interne de L’INPP.........................................................40
III.1.1. Objet de l’audit interne.....................................................................................................40
III.1.2. Division de l’Audit Interne.................................................................................................40
III.1.3. Place de l’Audit à L’INPP....................................................................................................40
III.1.4. Mission de l’audit interne..................................................................................................41
III.1.4. Apport effectif de la mission d'audit interne au sein de l’INPP..........................................41
III.1.5. Champ d’application de la mission de l’audit interne........................................................42
III.1.6. Organigramme de la Direction...........................................................................................43
III.2. Appréciation de la Direction d’audit.........................................................................................44
III.2.1. Organisation humaine et matérielle..................................................................................44
III.2.2. Critères pour être auditeur interne à l’INPP......................................................................47
III.2.3. Droit de L’auditeur Interne................................................................................................48
III.2.4. Procédures d’exécution d’une mission d’audit interne.....................................................50
III.2.5. La vérification de ressources de L’INPP.............................................................................51
CONCLUSION........................................................................................................................................53

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