En Direct - Gabriel Attal Nommé Premier Ministre

09/01/2024 12:41 En direct : Gabriel Attal nommé premier ministre
LIVE EN COURS
En direct : Gabriel Attal nommé premier ministre

A 34 ans, l’éphémère ministre de l’éducation, classé à gauche de la majorité
présidentielle, devra tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au second
quinquennat d’Emmanuel Macron.
LIVE CONTEXTE
Posez votre question
AFFICHER LES FAITS ESSENTIELS (3)
12:40
Avec Gabriel Attal à Matignon, « la fonction de premier ministre disparaît », a réagi Jean-
Luc Mélenchon
Gabriel « Attal retrouve son poste de porte-parole. La fonction de premier ministre disparaît.
Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes
sont des enfants », a réagi Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise (LFI) dans
https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/01/09/en-direct-le-changement-de-gouvernement-le-nom-du-nouveau-premier-ministre-doit-etre-devoi… 1/11
un message publié sur X, à l’annonce de la nomination à Matignon du fidèle d’Emmanuel

Macron.
12:39
La déclaration de Gabriel Attal au monde enseignant, au moment de sa nomination
Gabriel Attal répondait à des questions des personnels de direction qu’il avait réunis pour un
webinaire alors que l’annonce de sa nomination à Matignon fuitait dans les médias. « Je n’ai
eu de cesse depuis le 1er jour de ma nomination de renforcer une admiration sans borne pour
l’engagement qui est le vôtre », a déclaré le ministre de l’éducation en conclusion de son
intervention, dans un discours aux accents d’au revoir.
« Vous servez la plus belle cause du monde », a-t-il affirmé aux chefs d’établissements, qui
l’interrogeaient par tchat dans le même temps sur « son successeur » et sur l’avenir qui serait
celui des réformes récemment annoncées par celui qui aura été l’un des ministres de
l’éducation les plus éphémères de la Ve République, avec moins de six mois passés à la tête
du ministère.
« Je partage avec vous cette conviction que l’école est l’arme la plus puissante que nous ayons
pour changer la société, a-t-il poursuivi. Quelles que soient les évolutions à l’avenir, cette
conviction ne cessera jamais de m’habiter et vous me trouverez toujours à vos côtés pour
accomplir, avec les enseignants, votre mission ».
12:30 L’ESSENTIEL
Emmanuel Macron nomme à Matignon Gabriel Attal, qui devient le plus

jeune premier ministre de la Vᵉ République
Le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, Gabriel Attal, à l’issue du conseil des ministres, à
l’Elysée, 12 décembre 2023. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »
D’après les informations du Monde, Gabriel Attal a été nommé premier ministre par le
président de la République. A 34 ans, l’éphémère ministre de l’éducation, classé à gauche de
la majorité présidentielle, devra tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au second

quinquennat d’Emmanuel Macron. Le communiqué officiel n’a pas encore été publié.
Lundi soir, Elisabeth Borne avait remis la démission de son gouvernement à Emmanuel
Macron, à la demande du chef de l’Etat, qui l’a acceptée, après vingt mois passés à Matignon.
La passation des pouvoirs entre Mme Borne et M. Attal doit avoir lieu dans les heures à venir à
Matignon. Ce dernier a été chargé par M. Macron de former un nouveau gouvernement.
11:18
Gabriel Attal participe en ce moment à un webinaire avec des principaux et des

proviseurs
Le ministre de l’éducation échange en ce moment même avec les principaux de collège et

des proviseurs de lycées, lors d’une réunion en webinaire. Ce, alors que la nomination du
nouveau premier ministre et de la nouvelle équipe gouvernementale est attendue pour la fin
de matinée et que Gabriel Attal est pressenti pour le poste.
Selon les informations du Monde, son cabinet a annoncé hier soir aux syndicats l’annulation
du rendez-vous, avant qu’il soit reprogrammé. Les principaux de collège et proviseurs de
lycées sont bien connectés en ligne, selon le SNPDEN-UNSA, syndicat majoritaire des
personnels de direction, et le ministre de l’éducation vient de commencer à prendre la parole,
d’après les images.
Hier soir, l’Elysée a fait savoir qu’Elisabeth Borne et le gouvernement continueraient d’assurer
le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination de la nouvelle équipe.
10:33 VOS QUESTIONS
Quelle suite politique pour E. Borne en dehors de son mandat de députée du Calvados
?
Xavier
Bonjour Xavier,
On ne saurait le présager. Mais comme vous le rappelez, Elisabeth Borne a été élue en juin
2022 pour la première fois députée de la 6e circonscription du Calvados, sous les couleurs du
parti présidentiel Renaissance. Elle devrait donc, normalement, rejoindre les bancs de
l’Assemblée nationale pour la première fois – ayant été élue alors qu’elle était déjà première
ministre, c’est son suppléant, Freddy Sertin, qui siégeait jusqu’alors à sa place dans
l’Hémicycle.
10:31 SUR LE TERRAIN
L’attente des médias devant Matignon, avant l’annonce du nom du nouveau premier
ministre
Devant l’hôtel de Matignon, rue de Varenne, avant l’annonce de la nomination du premier ministre, à Paris,
le 9 janvier 2024. CYRIL BITTON /DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
CYRIL BITTON /DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
10:11
Dans l’attente de la nomination du nouveau premier ministre et du nouveau

gouvernement
L’annonce de la nomination du nouveau premier ministre, d’abord espérée lundi soir, est
attendue mardi en fin de matinée. Gabriel Attal, 34 ans, macroniste de la première heure et
ministre de l’éducation depuis moins de six mois, est cité par de nombreuses sources comme
favori. Si sa nomination à Matignon est confirmée, il deviendra alors le jeune premier ministre
de la Ve République et le premier à ne pas faire mystère de son homosexualité.
La première tâche du futur premier ministre sera d’offrir à M. Macron l’élan que son second
quinquennat n’a jusque-là pas trouvé. Cet ex-strauss-kahniste, fidèle du président, passé par
plusieurs maroquins gouvernementaux depuis 2018 et dont les qualités de communicant
sont reconnues, devra d’abord former un nouveau gouvernement, sous le signe du
« réarmement » vanté par le chef de l’Etat lors de ses vœux du Nouvel An. Un « réarmement
industriel, économique, européen » mais aussi « civique », autour notamment du vaste
chantier de l’école que M. Attal a commencé à porter au ministère de l’éducation ces derniers
mois, en lançant plusieurs réformes d’ampleur, sans qu’elles fassent pour autant l’unanimité
au sein du corps enseignant.
Reste à savoir si le changement de gouvernement sera d’ampleur et si les sortants seront

nombreux. Plusieurs proches du président, dont François Bayrou, le président du MoDem,
appellent à resserrer l’équipe gouvernementale, qui compte aujourd’hui 39 membres.
En attendant, mardi matin, le ministre des transports, Clément Beaune, était sur le pont pour
gérer le chaos routier en Ile-de-France à la suite des chutes de neige nocturnes imprévues.
Celui de la transition écologique, Christophe Béchu, était, pour sa part, attendu dans le Pas-
de-Calais pour évoquer les inondations qui ont touché le département. Preuves, selon une
source élyséenne, de la « continuité de l’Etat ».
09:49
« Qu’importe le casting », Emmanuel Macron « nommera quelqu’un à sa botte » et

« continuera de diriger » seul, selon Laurent Jacobelli (RN)
Face à l’attente qui perdure entre la démission d’Elisabeth Borne, remise lundi soir au
président, et la nomination de son successeur, attendue ce matin, Laurent Jacobelli, porte-
parole du Rassemblement national (RN) a déclaré, sur LCI mardi matin, que « peut-être qu’il
n’y a pas beaucoup de monde qui veulent rejoindre le Titanic d’Emmanuel Macron pour aller
vers le naufrage ! (…) Mais, au final, qu’est-ce qu’il va se passer ? Le président de la
République nommera quelqu’un à sa botte, comme à chaque fois, et c’est lui qui continuera
de diriger ».
« Emmanuel Macron se voit comme président, premier ministre, ministre de l’intérieur,

ministre de la santé… Un président omnipotent. Donc, finalement, qu’importe le casting », a
ajouté le député d’extrême droite.
09:40
Pour Olivier Faure (PS), Gabriel Attal est un « bon communicant » mais sans bilan
ministériel, dont la nomination ne changera rien
« Si la question est de savoir si Gabriel Attal est un bon communicant, la réponse est oui. Est-
ce que ça fait une bonne politique ? La réponse est non. Est-ce qu’il a un bilan quelque part ?
La réponse est non, non plus. En réalité, à chaque fois qu’il va dans un ministère, il l’occupe
cinq ou six mois et on le change de case pour aller dans la case suivante », a moqué le
secrétaire national du Parti socialiste, Olivier Faure, au micro de France Inter mardi matin, au
sujet de l’actuel ministre de l’éducation pressenti pour prendre la suite d’Elisabeth Borne à
Matignon. « Elisabeth Borne, Gabriel Attal, ou autre, ce sera la même politique, donc ce
seront les mêmes critiques », a-t-il ajouté.
09:17
Pour Fabien Roussel (PCF), peu importe qui remplace Elisabeth Borne : « C’est comme si
vous me demandiez quelle était la marque de cornichons que je préfère. Si on ne change
pas la recette, ils ont tous le même goût »
Qui pour remplacer Elisabeth Borne à Matignon ? « C’est comme si vous me demandiez quelle
était la marque de cornichons que je préfère. Si on ne change pas la recette, ils ont tous le
même goût », a raillé le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, sur
TF1 mardi matin. Selon lui, peu importe le changement de premier ministre, rien ne changera
et le problème demeure la politique conduite par Emmanuel Macron.
« C’est le président de la République qui a demandé à sa première ministre de démissionner
après lui avoir demandé de faire le sale boulot pendant deux ans : vingt-trois 49.3, imposer
une réforme des retraites dont les Français ne voulaient pas… Et aujourd’hui il décide, comme
ça, après les fêtes, de changer de premier ministre mais jamais changer de politique », a
déclaré le député du Nord.
Il a notamment ajouté : « Je souhaiterais que le nouveau premier ministre s’engage à ne plus

utiliser le 49.3, qui s’est abattu vingt-trois fois sur l’Assemblée nationale et nous a privés de
nos votes sur des sujets essentiels. » Le secrétaire national du PCF a également demandé
d’être reçu par le futur premier ministre un entretien à Matignon pour « montrer au
gouvernement la réalité des salaires dans notre pays ».
09:04
« Emmanuel Macron refuse de changer de cap [et] préfère changer de visage en espérant
faire diversion », selon Sophie Binet (CGT)
« Elle part après vingt-trois 49.3, après une réforme des retraites imposée en force contre
l’opinion, la rue et le Parlement, après une loi immigration écrite sous la dictée du RN
[Rassemblement national] », a réagi la secrétaire générale de la Confédération générale du
travail (CGT), Sophie Binet, au sujet d’Elisabeth Borne sur Franceinfo mardi matin, alors que
cette dernière a remis sa démission à Emmanuel Macron lundi soir, suivant son souhait de
changer de premier ministre.
Même si la syndicaliste reconnaît des « qualités de dialogue » à Mme Borne, elle estime que le
problème est surtout qu’« Emmanuel Macron refuse de changer de cap [et] préfère changer
de visage en espérant faire diversion ». « Le quinquennat d’Emmanuel Macron est un
naufrage, ce n’est pas avec des rustines qu’on va réparer le Titanic », a-t-elle ajouté.
Questionnée ensuite au sujet des noms circulants pour Matignon (Gabriel Attal, Sébastien
Lecornu…), Mme Binet a répondu que cette incarnation ne compte finalement pas : « Tout ça
n’a plus aucune importance. Emmanuel Macron décide de tout et c’est un problème
démocratique. »
05:18 POUR APPROFONDIR
Elisabeth Borne sur le départ, Gabriel Attal favori pour reprendre Matignon
Emmanuel Macron s’est séparé de la première ministre, lundi après-midi, sans dévoiler le nom
du prochain chef du gouvernement. Un flottement peu commun. Gabriel Attal, ministre de
l’éducation nationale, est donné favori pour reprendre Matignon.
Dans l’article ci-dessous, Claire Gatinois décrit les circonstances du départ d’Elisabeth Borne.
Lire aussi : Emmanuel Macron congédie Elisabeth Borne de Matignon pour

tenter de relancer son deuxième quinquennat
05:06 L’ESSENTIEL
Le point sur la situation, mardi 9 janvier à l’aube
• La nomination d’un nouveau premier ministre aura lieu mardi matin, selon des
sources à l’Elysée, au lendemain de la démission de la cheffe du gouvernement,

Elisabeth Borne, qui est restée vingt mois à Matignon.
• Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, est pressenti pour lui succéder
et tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au quinquennat d’Emmanuel Macron.
S’il est nommé, il sera le plus jeune premier ministre de la Ve République, détrônant
ainsi Laurent Fabius, nommé à 37 ans à cette fonction par François Mitterrand en 1984.
• La première tâche du futur premier ministre sera de former un gouvernement sous
le signe du « réarmement » vanté par le chef de l’Etat lors de ses vœux du Nouvel An :
« Réarmement industriel, économique, européen » mais aussi « civique », autour
notamment du vaste chantier de l’école que Gabriel Attal a porté depuis l’été en lançant
de nombreuses réformes d’ampleur.
• Quel que soit le futur locataire de Matignon, La France insoumise a réclamé qu’il
demande la confiance de l’Assemblée. « Sans ce vote de confiance, nous déposerons
une motion de censure », a affirmé la cheffe de file des députés de la gauche radicale,
Mathilde Panot. Un tel dépôt nécessite la signature de 58 députés (un dixième des élus
à l’Assemblée nationale) et son approbation, 289 voix (la moitié).
• Le départ d’Elisabeth Borne, qui n’est pas une surprise, intervient quelques
semaines après l’adoption de la loi sur l’immigration, qui avait fracturé le camp
présidentiel. Dans sa lettre de démission, Mme Borne a affirmé que le chef de l’Etat lui
avait « fait part de [sa] volonté de nommer un nouveau premier ministre ». De son côté,
Emmanuel Macron l’a remerciée en saluant son travail « exemplaire » et vantant « son
courage ».
• Le mandat d’Elisabeth Borne, qui a dû affronter près d’une trentaine de motions de

censure et a recouru vingt-trois fois à l’article 49.3 de la Constitution, a été marqué
par l’adoption de la réforme impopulaire des retraites et de la loi controversée sur

l’immigration.
• Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, pilier du gouvernement, a salué sur X

une femme « engagée et courageuse, menant des réformes difficiles sans se soucier
de sa popularité ». « Merci pour sa confiance dans nos relations de travail », a ajouté
celui qui fut un temps son rival pour Matignon.
23:56
« Une interlocutrice de qualité », estime Eric Ciotti
« Malgré nos différences importantes, j’ai apprécié la rigueur et l’honnêteté intellectuelle

d’Elisabeth Borne », a écrit sur X, ce lundi soir, Eric Ciotti, le patron des Républicains.
« Dans bien des circonstances, elle a eu le courage que d’autres n’ont pas eu. Elle fut pour moi
une interlocutrice de qualité », conclut celui dont le parti a récemment voté le controversé
projet de loi « immigration » du gouvernement de Mme Borne.
23:45
Gérald Darmanin salue une femme « engagée et courageuse » qui a mené « des réformes
difficiles »
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a réagi ce soir à la démission d’Elisabeth Borne.

Celui qui fût un temps son rival pour Matignon a salué sur X une femme « engagée et
courageuse, menant des réformes difficiles sans se soucier de sa popularité ».

« Merci pour sa confiance dans nos relations de travail », a-t-il ajouté.
23:01 DANS LE RÉTROVISEUR
La première fois que « Le Monde » a écrit « Elisabeth Borne »
Le 17 mai 2008, un article du Monde est titré « Le feuilleton de la succession de M. Roverato à

la tête d’Eiffage laisse des traces ». La succession mouvementée de l’entreprise de BTP a eu
raison « d’Elisabeth Borne, venue de la SNCF pour s’occuper des concessions, [qui] a elle
aussi été priée de partir ». Elle a en effet été nommée directrice des concessions d’Eiffage
en 2007.
Puis elle a rejoint, pendant cinq années, la Mairie de Paris comme directrice générale de
l’urbanisme sous le mandat de Bertrand Delanoë. C’est sous cette fonction que Mme Borne
apparaît dans Le Monde une deuxième fois, le 27 octobre 2011. A propos de l’assouplissement
des règles de hauteur entériné par un vote du Conseil de Paris, la future première ministre
déclarait qu’il s’agissait de « sortir du tabou des 37 mètres », observant que « les limites
imposées jusqu’en 2008 n’empêchaient pas nos voisins de monter plus haut et de faire des
constructions très visibles depuis Paris, comme la tour Pleyel, à Saint-Denis ».
Lire aussi : Le feuilleton de la succession de M. Roverato à la tête d'Eiffage laisse des

traces
22:18
Elisabeth Borne était aussi personnellement chargée de la planification écologique
« Conformément à la mission que vous [Emmanuel Macron] m’avez confiée, je suis fière que la
France soit désormais dotée d’une planification écologique complète et robuste » : c’est par
cette phrase qu’Elisabeth Borne a rappelé, dans sa lettre de démission, avoir été missionnée
personnellement par le président de la République pour concevoir une planification
écologique.
Présenté en septembre par Emmanuel Macron, ce travail d’un an permet une « écologie à la
française » censée répondre à un triple défi, « celui du dérèglement climatique et de ses
conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui (…) de la rareté de nos
ressources », selon ses mots.
Lire le décryptage de Matthieu Goar, journaliste au service Planète du Monde :
Lire aussi : Emmanuel Macron dessine les contours de son « écologie à la

française » : inciter sans contraindre
21:44
Un départ qui intervient après la loi « immigration », qui a fracturé le camp présidentiel
Les chances d’Elisabeth Borne de se maintenir à Matignon semblaient fragiles à en croire les
rumeurs qui couraient depuis plusieurs semaines, plus encore après l’adoption de la loi
« immigration », qui a fracturé le camp présidentiel, provoquant la démission du ministre de la
santé, Aurélien Rousseau.
Pourtant, la première ministre avait jusqu’ici résisté aux vents contraires, se maintenant en
fonction après l’échec aux législatives de juillet 2022 et à la suite de la crise ouverte par la
réforme des retraites, au printemps 2023. Mais l’entourage de la première ministre a noté
que les remerciements pour le travail accompli qui lui ont été adressés par le chef de l’Etat
lors de ses vœux aux Français semblaient clore un chapitre.
Lire le décryptage de Claire Gatinois, journaliste au service politique du Monde :
Lire aussi : Le gouvernement suspendu à l’hypothèse d’un remaniement
21:34 VOS QUESTIONS
Bonsoir, je ne comprends pas bien ce que veut dire « demander la confiance du

Parlement » pour Emmanuel Macron ? Je ne comprends pas bien le sens de tout cela,
auriez vous des explications sur ces procédés ? Merci.
MarieSab
Bonsoir MarieSab,
Lorsqu’un nouveau gouvernement sera formé, le nouveau premier ministre prononcera sa

déclaration de politique générale devant le Parlement, après laquelle il pourra engager ou
https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/01/09/en-direct-le-changement-de-gouvernement-le-nom-du-nouveau-premier-ministre-doit-etre-dev… 10/11
non la responsabilité de son gouvernement. Si l’Assemblée nationale vote à la majorité

contre, le gouvernement doit donner sa démission.
Mathilde Panot a déclaré que si le nouveau gouvernement n’engage pas sa responsabilité par
un vote de confiance – il ne s’agit en rien d’une obligation pour un gouvernement –, La France
insoumise déposera une motion de censure. Son dépôt nécessite la signature de 58 députés
(un dixième des élus à l’Assemblée nationale) et son approbation, 289 voix (la moitié).
Lors de sa prise de fonction à Matignon, Elisabeth Borne n’avait pas engagé la responsabilité
de son gouvernement par un vote de confiance, dans un contexte de majorité relative. Son
gouvernement s’était alors soumis à une motion de censure, déposée par des partis de
gauche, qui avait échoué.
Lire aussi : La motion de censure de la Nupes rejetée à l’Assemblée nationale, le

gouvernement se dit « au travail »
21:09
La gauche donne son soutien à la demande d’un vote de confiance mais ne le promet pas
pour une motion de censure
Si la gauche soutient la demande d’un vote de confiance formulée par La France insoumise,
elle n’est cependant pas sûre de voter la motion de censure qui pourrait ensuite être
déposée. Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados, précise : « Chaque chose en son
temps. Tout d’abord, nous demandons premièrement un vote de confiance, puis une ligne de
la part du futur premier ministre pour savoir avec qui il voudra gouverner. Enfin, si aucune de
ces conditions n’est remplie, alors nous devrons envisager cela. Nous en parlerons d’ailleurs
demain en groupe. » Boris Vallaud corrobore : « Pas de déduction », dit-il, après avoir demandé
le vote de confiance.
Le chef de file des communistes, Fabien Roussel, nuance : « La question première est : est-ce
que le nouveau premier ministre va soumettre son discours de politique générale au vote de
l’Assemblée nationale ? C’est quand même important de savoir ce qu’il va dire, s’il a une
majorité pour ses propositions. Sinon, pourquoi changer de premier ministre ? », se
questionne-t-il.
La présidente du groupe des écologistes à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain, fait entendre une
voix différente : « Je dois en discuter avec le groupe. Mais nous l’avions fait après le discours
d’Elisabeth Borne, lors duquel elle n’avait pas demandé la confiance. Il est indispensable que
le nouveau premier ministre demande la confiance au Parlement. Emmanuel Macron doit
arrêter de contourner le Parlement et commencer à le respecter. »
https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/01/09/en-direct-le-changement-de-gouvernement-le-nom-du-nouveau-premier-ministre-doit-etre-dev… 11/11

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Emmanuel Macron nomme à Matignon Gabriel Attal, qui devient le plus

la majorité présidentielle, devra tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au second

Gabriel Attal participe en ce moment à un webinaire avec des principaux et des

Le ministre de l’éducation échange en ce moment même avec les principaux de collège et

10:33 VOS QUESTIONS

10:31 SUR LE TERRAIN

CYRIL BITTON /DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Dans l’attente de la nomination du nouveau premier ministre et du nouveau

Reste à savoir si le changement de gouvernement sera d’ampleur et si les sortants seront

« Qu’importe le casting », Emmanuel Macron « nommera quelqu’un à sa botte » et

« Emmanuel Macron se voit comme président, premier ministre, ministre de l’intérieur,

Il a notamment ajouté : « Je souhaiterais que le nouveau premier ministre s’engage à ne plus

05:18 POUR APPROFONDIR

Lire aussi : Emmanuel Macron congédie Elisabeth Borne de Matignon pour

Le point sur la situation, mardi 9 janvier à l’aube

sources à l’Elysée, au lendemain de la démission de la cheffe du gouvernement,

• La première tâche du futur premier ministre sera de former un gouvernement sous

• Le mandat d’Elisabeth Borne, qui a dû affronter près d’une trentaine de motions de

par l’adoption de la réforme impopulaire des retraites et de la loi controversée sur

• Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, pilier du gouvernement, a salué sur X

« Une interlocutrice de qualité », estime Eric Ciotti

« Malgré nos différences importantes, j’ai apprécié la rigueur et l’honnêteté intellectuelle

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a réagi ce soir à la démission d’Elisabeth Borne.

courageuse, menant des réformes difficiles sans se soucier de sa popularité ».

23:01 DANS LE RÉTROVISEUR

La première fois que « Le Monde » a écrit « Elisabeth Borne »

Le 17 mai 2008, un article du Monde est titré « Le feuilleton de la succession de M. Roverato à

Lire aussi : Le feuilleton de la succession de M. Roverato à la tête d'Eiffage laisse des

Elisabeth Borne était aussi personnellement chargée de la planification écologique

Lire le décryptage de Matthieu Goar, journaliste au service Planète du Monde :

Lire aussi : Emmanuel Macron dessine les contours de son « écologie à la

Lire le décryptage de Claire Gatinois, journaliste au service politique du Monde :

Lire aussi : Le gouvernement suspendu à l’hypothèse d’un remaniement

21:34 VOS QUESTIONS

Bonsoir, je ne comprends pas bien ce que veut dire « demander la confiance du

Lorsqu’un nouveau gouvernement sera formé, le nouveau premier ministre prononcera sa

non la responsabilité de son gouvernement. Si l’Assemblée nationale vote à la majorité

Lire aussi : La motion de censure de la Nupes rejetée à l’Assemblée nationale, le

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