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UNIVERSITE DE LOME REPUBLIQUE TOGOLAISE

BP 1515 LOME-TOGO Travail – Liberté – Patrie

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’INGENIEURS (ENSI – UL)


Département de Génie Civil
LP_Génie Civil_Semestre 5

COURS LP5

ETUDE DE DAO ET ELABORATION


D’UNE SOUMISSION

Présenté par :

Laurent Sébou OULARI


Ingénieur de Conception en Génie Civil
OBJECTIFS

❖ Meilleure maitrise des principaux types de passation de marchés publics et en


comprendre l’esprit
❖ Valider les connaissances acquises pour mieux soumissionner et défendre ses
intérêts.
❖ Connaître son droit lié aux recours en tant que candidat ou soumissionnaire et de
l’exercer efficacement de manière satisfaisante.

LES THEMES ABORDEs

❖ Les règles relatives aux marchés finances par les bailleurs de fonds.
❖ La question de l’accès des marchés aux PME
❖ Les modes et procédures de passation des marchés publics
❖ Comment soumissionner à un appel d’offres ?
❖ Comment contester une décision du maitre d’ouvrage ?
❖ L’exercice de recours et jurisprudence du CRD (ARMP _ TOGO)
❖ Les mauvaises pratiques à éviter.

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 1


Enseignant : OULARI Sébou
MODULE 1 :

LES REGLES DES BAILLEURS DE FONDS

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Enseignant : OULARI Sébou
I- LES PRINCIPAUX BAILLEURS DE FONDS QUI INTERVIENNENT
DANS NOS ETATS POUR SOUTENIR L’EFFORT DE LA PUISSANCE
PUBLIQUE

1.1- La coopération multilatérale

- Banque mondiale
- La banque africaine de développement
- L’union européenne
- Banque islamique de développement

1.2- La coopération bilatérale


Coopération entre l’Etat et un autre pays, institution privé, ONG, etc…

1.3- Quelques aspects sur la coopération multilatérale

Le groupe Banque Mondiale est une institution internationale créée en 1944 qui
regroupe la Banque Internationale de Reconstruction et de Développement (BIRD),
l’Association Internationale de Développement (AID ou IDA), la Société Financière
Internationale (SFI), l’Agence de Garantie des Investissements Multilatéraux (AGIM)
et le Centre International pour le Règlement des Différends liés aux Investissements
(CIRDI).
La BIRD est une institution financière internationale qui vise, dans les pays à revenu
intermédiaire, à réduire la pauvreté et promouvoir un développement durable à l’aide de
prêts, garanties et des services de conseil en s’attachant à des points clefs tels que le
développement des services sociaux, la protection de l’environnement, la croissance
économique et l’augmentation du niveau de vie.
L’AID est une institution financière internationale qui vise à aider au développement
des pays les plus pauvres (81 pays) à l’aide de financements à conditions très
avantageuses (dons et crédits concessionnels). L’AID vise à financer des programmes
de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer
les conditions de vie des populations.
 La Banque Mondiale accorde chaque année des financements assez importants
au titre de projets exécutés dans les quelques cent pays dans lesquels elle poursuit
des opérations. Ces projets couvrent un large éventail de secteurs économiques
et sociaux, tels que santé, infrastructure, éducation ou gestion des finances
publiques. Les projets financés par la Banque sont conçus et supervisés suivant
un cycle des projets bien documenté.
La coopération au développement avec les États ACP est financée majoritairement par
le Fonds Européen de Développement. La Commission Européenne finance également
certains programmes sur le budget général de l’UE, par exemple, les programmes mis

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en œuvre en Afrique du Sud, les programmes de soutien aux États exportateurs de
bananes et de sucre.

Basée sur Accord de Cotonou, la pierre angulaire de la coopération de l’Union


européenne avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), le Fonds
Européen de Développement, permet l’acheminement de l’aide aux 78 pays ACP
partenaires de l’Union (liste) et aux pays et territoires d’outre-mer des États membres.
Source : http://ec.europa.eu/

Le groupe de la Banque africaine de développement est constitué de la Banque Africaine


de Développement (BAD), du Fonds Africain de Développement (FAD) et du Fonds
Spécial du Nigeria (FSN), chacune de ces trois institutions étant juridiquement une entité
autonome.

La mission du groupe est de promouvoir une croissance durable et faire reculer la


pauvreté en Afrique.

Il est composé de 53 pays Africains (pays membres régionaux) et de 24 pays non


africains (pays membres non-régionaux).
Le groupe de la BAD utilise différents instruments de financement, qui peuvent
prendre la forme de prêts ou de dons :
Prêts-projets : ils financent une large gamme d’activités visant à créer l’infrastructure
physique et sociale nécessaire au développement durable et à la réduction de la pauvreté.
Ils concernent tant des opérations au profit du service public (institutions
gouvernementales, administratives), qu’au secteur privé (entreprises).
 La BAD promeut les prêts à l’appui de reformes : aides budgétaires visant
l’accompagnement de réformes spécifiques engagées par un Etat dans différents
secteurs.
 Dons pour l’assistance technique : ils ont pour objet l’éducation, la transmission
de compétences et de connaissances en matière d’exploitation, la formation, les
services de conseil, etc…
 Allègements de dettes dans le cadre des initiatives PPTE (Pays Pauvres Très
Endettés) et IADM (Initiative d’Allègement de la Dette multilatérale)
Quant à la coopération bilatérale, elle est régie par d’autres considérations qui sont
fixées généralement dans le cadre d’une convention signée entre les deux parties.

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1.4- Les étapes du cycle d’un projet

a- Stratégie d’assistance au pays


Conformément à leur politique, les bailleurs aident les gouvernements à élaborer et à
mettre en œuvre leurs propres stratégies de développement, en partant du principe que
les programmes pris en charge par le pays, avec l'appui général des parties prenantes,
ont de meilleures chances de succès.
b- Les différentes phases d’un projet
Les projets financés par les bailleurs sont structurés majoritairement en plusieurs étapes.
- L’identification
- La préparation
- L’évaluation ex-ante
- L’exécution et supervision
- L’évaluation ex-post
 Première phase : Identification

Durant la phase d'identification, les équipes des bailleurs de fonds collaborent avec le
gouvernement, à l'identification de projets qui pourraient être financés afin de
promouvoir les objectifs de développement convenus.

• Deuxième phase : la Préparation


Cette phase du processus est menée par le pays et peut durer de quelques mois à trois
ans, selon la complexité du projet proposé.
Le bailleur joue un rôle de soutien, et fournit des services d'analyse et de conseil lorsque
le pays le lui demande. Durant cette période, les problèmes techniques, institutionnels,
économiques, environnementaux et financiers soulevés par le projet sont examinés, et
les solutions possibles, y compris d'autres méthodes qui permettraient d'atteindre les
mêmes objectifs, sont évaluées.

• Troisième phase : l’évaluation ex-ante


Le bailleur est chargé de cette phase du processus. Ses agents examinent le travail
accompli durant les phases d'identification et de préparation, et préparent un document
d'évaluation du projet qui devra être approuvé.

• Quatrième phase : Exécution et supervision


L'exécution du projet incombe au pays emprunteur tandis que la supervision est du
ressort du bailleur. Une fois le financement approuvé, le gouvernement emprunteur,
avec l'assistance technique du bailleur, prépare les spécifications et évalue les offres
soumises au titre des marchés de travaux, fournitures et de services concernant le projet.

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Le bailleur examine le déroulement de ces activités pour s'assurer que ses directives de
passation de marché ou de contrat ont été suivies.

• Cinquième phase : Évaluation ex-post


L'évaluation ex-post est la phase durant laquelle le projet dans son ensemble est passé
en revue et évalué, en comparant les résultats obtenus aux résultats attendus.
Les projets de l’Emprunteur peuvent être soumis soit à leurs propres règles et
procédures, soit aux règles nationales selon le cas.
Cette décision des bailleurs de fonds est tributaire du niveau d’acceptabilité des
procédures nationales (transparence, d’ouverture) et du niveau de maitrise des agents du
pays de la procédure de passation des marchés (Cas du Togo sur l’utilisation du système
national de passation des marchés).

c- Le droit de la commande
Le droit de la commande publique repose :
✓ Sur les 5 principes fondamentaux suivants :
Transparence – Egalité de traitement – Liberté d’accès – Economie - Efficacité.
✓ Sur 2 obligations procédurales générales suivantes :
Obligation de publicité – Mise en concurrence.
✓ La notion de seuil de passation
L’importance de la notion de seuil de passation :
- Pour les travaux: est prise en compte la valeur globale des travaux se rapportant
à une opération de travaux sur un ou plusieurs ouvrages,
- Pour les fournitures : la valeur globale des fournitures considérées comme
homogènes soit en fonction de leur caractéristiques, soit parce qu’ constituent
une unité homogène
- Pour les marchés mixtes, en fonction de la procédure d’acquisition.

d- Déviations projetées

✓ Échapper au contrôle a priori,


 Restreindre la compétition
 Allotir illégalement le marché.

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Enseignant : OULARI Sébou
MODULE 2 :

L’ACCES DES MARCHES AUX PME

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MODULE 2 : L’ACCES DES MARCHES AUX PME
Sur la justification des capacités techniques et financières des candidats :
Article 21 de la Directive 04 de l’UEMOA :
Dans la définition des capacités techniques requises, les Etats membres s’engagent à ce
que les autorités contractantes ne prennent aucune disposition discriminatoire,
notamment celle visant à faire obstacle à l’accès des PME à la commande publique.
Article 23 de la Directive 04 de l’UEMOA :
Dans la définition des capacités financières requises, les Etats membres s’engagent à ce
que les autorités contractantes ne prennent aucune disposition discriminatoire,
notamment celle visant à faire obstacle à l’accès des PME à la commande publique.
 Sur la sous-traitance (article 26 Directive n°4 UEMOA)
 Interdiction de sous-traiter plus de 40% d’un marché (article 26 Directive N°4)
 En cas de marché d’une collectivité locale ou de l’un de ses établissements
publics, un candidat qui prévoit de sous-traiter au moins 30% du marché à une
entreprise nationale, peut bénéficier d’une marge de préférence qui ne pourra être
supérieure à 5% cumulable avec la préférence communautaire de 15% accordée
aux entreprises communautaires.
 Sur l’allotissement des marchés (article 47 Directive n° 4)
Lorsque l’allotissement est susceptible de présenter des avantages financiers ou
techniques, les travaux, fournitures ou services sont répartis en lots pouvant donner lieu
chacun à un marché distinct. (Article 47 Directive 04/UEMOA)
Intervention du Comité de Règlement des Différends :
Compétence : l’ARMP est saisie des recours ayant pour objet de contester :
 Les décisions d’attribuer ou de ne pas attribuer
 Les conditions de publication des avis
 Les règles relatives à la participation des candidats et aux capacités et garanties
exigées
 Le mode de passation et la procédure de sélection retenue
 Les spécifications techniques retenues
 Les critères d’évaluation.
Quelques exemples de décisions de l’ARMP du Togo portant sur des critères jugés
discriminatoires:

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Enseignant : OULARI Sébou
MODULE 3 :

LES MODES ET PROCEDURES DE PASSATION


DES MARCHES PUBLICS

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Enseignant : OULARI Sébou
Module 3 : LES MODES ET PROCEDURES DE PASSATION DES MARCHES
PUBLICS

LES MODES ET PROCEDURES DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS


DEFINITION D’UN MARCHE PUBLIC :
« Contrat écrit, conclu à titre onéreux pour la réalisation de travaux, la livraison de
fournitures et la prestation de services par les autorités contractantes, personnes morales
de droit public (Etat, collectivités locales, établissements publics, agences et organismes
de droit public ou privé bénéficiant du concours financier ou de la garantie de l’Etat)
INTRODUCTION
Les autorités contractantes sont soumises aux obligations suivantes :
 l’obligation d’informer,
 L’obligation de transparence
 L’obligation de se conformer à l’appel d’offres
 L’obligation d’équité
 L’obligation de bonne foi.
EXAMEN DU DISPOSITIF JURIDIQUE REGISSANT LES MARCHES PUBLICS
DANS LES PAYS DE L’UEMOA.
Cadre de référence et textes fondateurs :
- Directive n°04/2005/CM/UEMOA du 09 décembre 2005 portant procédures de
passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de
services publics dans l’UEMOA
- Directive n°05/2005/CM/UEMOA portant contrôle et régulation des marchés
publics dans l’UEMOA,
- Le Code des marchés publics du pays et ses annexes (décrets, arrêtés, circulaires,
etc…)
Qui sont les acteurs concernés ?
1. L’Autorité de Régulation des Marchés publics chargée de la réglementation, de
la régulation, du contentieux, des audits et du suivi évaluation du système de
passation des marchés publics (article 5 de la Directive n°05/2005/CM/UEMOA
portant contrôle et régulation des marchés publics dans l’UEMOA)
2. L’organe chargé du contrôle a priori : entité administrative chargée d’émettre des
avis, accorder des autorisations et dérogations nécessaires à la demande des
autorités contractantes, formation et conseil de l’ensemble des acteurs de la

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commande publique (articles 3 et 4 de la Directive n°05/2005/CM/UEMOA
portant contrôle et régulation des marchés publics dans l’UEMOA)
3. Le maître d’ouvrage : personne responsable de la préparation, de l’attribution des
marchés publics et du suivi de leur exécution
4. Le maître d’ouvrage délégué : personne physique ou morale qui détient un
mandat du maître d’ouvrage pour agir en lieu et place.
5. L’assistant à maître d’ouvrage : conseil du maître d’ouvrage sur les questions
techniques
6. Le maître d’œuvre : personne physique ou morale accompagnant le maître
d’ouvrage dans l’élaboration de plans, du dossier d’appel d’offres et de la
supervision des travaux.
7. le bureau de contrôle : structure chargée de vérifier la conformité des
spécifications techniques de l’ouvrage.
8. Le candidat : personne physique ou morale qui manifeste un intérêt à participer
ou qui est retenue par une autorité contractante pour participer à une procédure
de sélection.
9. Le soumissionnaire : la personne physique ou morale qui participe à un appel
d’offres en soumettant un acte d’engagement et les éléments constitutifs de son
offre.
IMPORTANCE DU SOUMISSIONNAIRE : pas de soumissionnaire, point de marché
d’où une participation responsable du soumissionnaire pour assurer une saine
concurrence et pour se conformer aux exigences du dossier d’appel à la concurrence.
ATTENTES DU SOUMISSIONNAIRE :
 transparence
 équité
 accès à l’opportunité d’accéder à un grand nombre de marchés
 exécuter des prestations.
IMPORTANCE DU MAITRE D’OUVRAGE :
 Responsable de la conduite de toutes les étapes de la procédure de passation du
marché publics : choix du mode de passation, l’élaboration des spécifications
techniques et dossier d’appel à la concurrence, évaluation des offres, attribution
du marché, signature du contrat, ordres de services, suivi et réception des
prestations.

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ATTENTES DU MAITRE D’OUVRAGE : conclusion et exécution d’un marché
correspondant à ses besoins avec la qualité recherchée et au meilleur prix, dans le respect
des règles édictées.
Les actes préparatoires au lancement des marchés
❖ 3 étapes essentielles et obligatoires :
➢ La détermination des besoins
➢ L’établissement du Plan de Passation de Marchés
➢ La publication de l’Avis général de Passation de Marchés

Les actes préparatoires au lancement des consultations


❖ La détermination des besoins
➢ Avant tout appel à la concurrence, consultation ou négociation, l'autorité
contractante détermine aussi exactement que possible la nature et l’étendue des
besoins à satisfaire. De cette phase préalable essentielle dépend, d’une part, le
choix de la procédure et, d’autre part, la réussite ultérieure du marché. Une bonne
évaluation des besoins est une condition impérative pour que l’achat soit réalisé
dans les meilleures conditions économiques.
➢ L’établissement du plan de passation de marchés
➢ Une fois les besoins annuels déterminés, l’autorité contractante établit un plan
de passation des marchés (PPM) comprenant l'ensemble des marchés qu’elle
envisage de passer au cours de l’année et le communique à la Direction centrale
des Marchés publics (DCMP) qui en assure la publicité.
➢ L’établissement et la publication de l’avis général de passation de marchés
➢ Après publication du PPM par la DCMP, l’autorité contractante procède à la
publication d’un avis général de passation des marchés. Cet avis général concerne
uniquement les projets de marchés figurant dans le PPM, qui doivent donner lieu
à une procédure d'appel d'offres comportant un appel public à la concurrence.

Les publications et les communications


❖ Les publications requises ;
➢ Le PPM est publiée par la DCMP
➢ L’avis général de passation de marchés est publié par l’Autorité contractante
➢ Les avis spécifiques de marchés sont publiés par l’autorité contractante

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➢ Les avis d’attribution provisoire sont publiés par l’autorité contractante une fois
les propositions de la commission des marchés approuvées par l’Autorité
contractante ou la DCMP selon les cas
➢ Les avis d’attribution provisoire sont publiés par l’autorité contractante une fois
le marché notifié
❖ Les communications requises :
➢ Le PV d’ouverture des plis est communiqué aux soumissionnaires par l’Autorité
contractante
➢ Une fois l’attribution provisoire prononcée, l’autorité contractante avise
immédiatement les candidats non retenus du rejet de leur offre
➢ L’autorité contractante communique par écrit, dans un délai de cinq (5) jours
ouvrables à compter de la réception d'une demande écrite, à tout candidat écarté,
les motifs du rejet de sa candidature ou de son offre.
➢ L’autorité contractante doit informer également, par écrit, les candidats qui en
font la demande écrite, des motifs qui l'ont conduit à ne pas attribuer ou notifier
le marché ou à recommencer la procédure, dans un délai de cinq (5) ouvrables à
compter de la réception de la demande.

• LES TYPES DE MARCHES

Trois types de marchés existent :


I. Les marchés de travaux
II. Les marchés de fournitures
III. Les marchés de services (services physiques et services intellectuelles)
On distingue également :
- Les marchés au forfait : l’entrepreneur accepte d’exécuter un ouvrage déterminé
contre un prix déterminé ou fixe
Conséquence : en cas d’erreur sur la soumission, l’entrepreneur perd.
- Les marchés à prix unitaire : l’entrepreneur est payé sur la base des prestations
exécutées et non sur un forfait

 LES MODES DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS

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I. L’appel d’offres ouvert
A. Appel d’offres avec pré -qualification
B. Appel d’offres ouvert en deux étapes
C. Appel d’offres avec concours

II. Les procédures dérogatoires


A. L’appel d’offres restreint
B. L’entente directe
III. Les procédures spécifiques
A. Le shopping
B. Les dispositions spécifiques aux marchés de prestations
intellectuelles

I. L’appel d’offres ouvert

Définitions :
C’est une procédure par laquelle le marché est attribué:
- au candidat qualifié, qui remet l’offre conforme évaluée la moins disante;
- Sur la base de critères d’évaluation quantifiés en termes monétaires ;
- suite à un appel à la concurrence ouvert;
- Sans de négociation.

Variantes de l’appel d’offres ouvert

- L’appel d’offre ouvert avec pré-qualification


- L’appel d’offre ouvert en deux étapes
- L’appel d’offres avec concours

A. Appel d'offres avec pré-qualification

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Conditions :

- Réalisation de travaux importants ou complexes

- Exceptionnellement, marchés de fournitures de matériels devant être


fabriqués sur commande

- Services spécialisés
 Il est publié un avis d’appel public à candidature dans les conditions et délais
définis suivant la réglementation nationale.
 Cet avis mentionne la liste des renseignements que les candidats devront
joindre à leur candidature et précise date limite de remise des candidatures.
 Pour établir cette liste, l’AC doit faire exclusivement porter ses vérifications
sur les critères suivants :
- références aux marchés analogues
- moyens matériels et humains
- capacités financières
 Les candidats qui sont jugés comme ayant apporté des garanties et réponses
satisfaisantes sont invités, dans la 2ème phase, à déposer une offre complète
selon les procédures utilisées pour l’AO
 Les lettres d'invitation à remettre une offre sont adressées aux candidats 30
jours au moins avant la date fixée pour le dépôt des offres.
 Concernant la suite (phase de l’AO proprement dite), la réception, l’ouverture
et l’examen des offres remises, ainsi que la détermination de l’offre évaluée
la moins disante, s’effectuent ensuite dans les conditions fixées par le Code
des marchés publics.

B. Appel d’offres ouvert en deux étapes

Conditions d’utilisation:
- marchés d’une grande complexité ou
- choix porté sur des critères de performance et non de spécifications
techniques détaillées.
 Les candidats sont invités d’abord à remettre des propositions techniques,
sans indication de prix, sur la base de principes généraux de conception ou de
normes de performance, sous réserve de précisions et d’ajustements ultérieurs
d’ordre technique et commercial.

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 Première étape : l'AC doit assurer l'égalité de traitement de tous les candidats.
 Lorsque l’AC a identifié la (les) solution(s) susceptible(s) de répondre à ses
besoins, elle informe les candidats de la fin de cette 1ère étape.
 Seconde étape : les candidats sont invités à présenter des propositions
techniques définitives assorties de prix, sur la base du DAO établi ou révisé
par la personne responsable du marché en fonction des informations
recueillies au cours de la 1ère étape.
 La remise, l’ouverture et l’examen des propositions, ainsi que le choix de
l’offre évaluée la moins disante, s’effectuent dans les conditions fixées par le
code des marchés publics.

C. Appel d’offres avec concours

 Pour l’établissement d’un projet, d’une fourniture ou d’un ouvrage lorsque


des motifs techniques, esthétiques ou financiers justifient des recherches
particulières
 L’AC établi un programme qui indique les besoins auxquels doit répondre la
prestation et fixe, le cas échéant, le maximum de la dépense prévue pour
l’exécution du projet
 Mise en place d’un jury constitué pour les deux tiers de personnalités
qualifiées

II. Les procédures dérogatoires


A. Appel d’offres restreint

La Procédure
Caractéristiques :
 Seuls peuvent remettre des offres les candidats que la personne responsable
du marché a décidé de consulter.
 Généralement, Il ne peut être procédé à un appel d'offres restreint qu'après
avis de la Direction chargée du Contrôle des Marchés Publics.
 Appel d’offres restreint

CAS LIMITATIFS:
 marchés qui ont donné lieu à un appel d'offres infructueux;

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 marchés de travaux, fournitures ou services qui ne sont exécutés qu’à titre de
recherches, d’essais, d’expérimentation ou de mise au point ;
 marchés que l’AC doit faire exécuter au lieu et place des titulaires défaillants et
à leurs frais et risques.
Modalités:
 L’AC est tenue de mettre en concurrence par une consultation écrite un nombre
de candidats définit par le Code des marchés publics (au moins trois) permettant
d'assurer une concurrence réelle.
 Un délai supplémentaire de 15 jours est ouvert si trois candidatures n’ont pas été
enregistrées (Code des marchés publics)
 La consultation écrite consiste en une lettre d’invitation à présenter une offre,
adressée par l'AC simultanément aux candidats qu'elle a choisis, accompagnée
du dossier d'appel à la concurrence et des documents complémentaires, le cas
échéant
La lettre de consultation comporte au moins :
 l’adresse du service auprès duquel le dossier d'appel à la concurrence et les
documents complémentaires peuvent être demandé et la date limite pour
présenter cette demande ainsi que le montant et les modalités de paiement de la
somme qui doit être éventuellement versée pour obtenir ces documents ;
 Les offres remises par les candidats sont ouvertes par la commission des marchés
compétente, en séance publique, et le marché est attribué comme en matière
d'appel d'offres ouvert.

B. Marchés passés par entente directe


Définition :
Il s’agit de marchés pour lesquels l’AC engage directement les discussions qui
lui paraissent utiles avec les candidats et attribue le marché au candidat qu’elle a
retenu.
Ces Marchés soumis, selon le cas, à autorisation ou avis de la DNCMP
TROIS CAS PEUVENT SE PRESENTER :
i) marchés destinés à répondre à des besoins nés d’une situation d’urgence
impérieuse résultant de circonstances exceptionnelles ;
ii) marchés destinés à répondre à des besoins qui, pour des raisons tenant à la
détention d’un droit d’exclusivité, ne peuvent être satisfaits que par un
cocontractant déterminé ;

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iii) si les fournitures, services ou travaux complètent ceux ayant fait l’objet
d’un premier marché exécuté par le même titulaire, à la condition que le
marché initial ait été passé selon la procédure d’appel d'offres que le
marché complémentaire porte sur des fournitures, les services ou travaux
ne figurent pas dans le marché initialement conclu mais sont devenus
nécessaires, à la suite d'une circonstance imprévue et extérieure aux
parties, et que ces fournitures, services ou travaux ne peuvent être
techniquement ou économiquement séparés du marché principal.

III. Les procédures spécifiques

A. Demande de renseignements et de prix


L’autorité contractante peut recourir à la procédure de DRP pour les fournitures, travaux
et services dont la valeur estimée est inférieure aux seuils fixés à l'article 53 du présent
décret. La procédure de demande de renseignements et de prix doit alors être utilisée.
Dans ce cas l'AC:
 choisit librement les modalités de publicité adaptées au montant et à la nature du
marché ;
 sollicite simultanément par écrit des prix auprès d’au moins cinq (05) ou trois
(03) entreprises en définissant la nature des prestations recherchées et en faisant
référence à des normes dans toute la mesure du possible;
 doit s'assurer que les candidats ont la capacité d'exécuter le marché, y compris au
plan juridique
 attribue le marché au candidat présentant l'offre évaluée la moins disante et rédige
un procès-verbal d'attribution.
 La CM reste compétente sauf pour les commandes dispensées de forme écrite
 Les marchés concernés donnent lieu à des contrats écrits de forme libre. Par
dérogation, les commandes répondant à des conditions de montant et de nature
spécifiées par l’arrêté ministériel n° 11585 du 28 déc.2007 sont dispensées de
forme écrite et donner lieu à règlement sur mémoires ou factures.
 Les marchés de prestations intellectuelles donnent lieu à une pré-sélection des
candidats admis à présenter une offre puis sont attribués après mise en
concurrence des candidats présélectionnés dans les conditions définies ci-après.

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B. Dispositions spécifiques aux marchés de prestations
intellectuelles
Principes :
 Les candidats sont: i) sélectionnés, par la CM compétente, en raison de leur
aptitude à exécuter les prestations objet du marché et ii) classés sur la base des
critères spécifiés dans l’AMI.
 L‘AC adresse une demande de proposition (DP) aux 3 premiers candidats
sélectionnés au moins.
 A ce titre, ils reçoivent un dossier de consultation comprenant :
i) les termes de référence,
ii) une lettre d’invitation indiquant les critères de sélection et leur
mode d’application détaillé ainsi que le projet de marché.
 Lorsque le montant estimé des prestations est inférieur aux seuils fixés à l'article
53, l'AC peut ne pas effectuer de formalité de publicité et inviter directement 5
prestataires à soumettre une proposition.

➢ L’évaluation des propositions / choix de l’attributaire :

 soit sur la base de la qualité technique et du coût de la proposition, résultant en


particulier :
 soit sur la base d’un budget prédéterminé dont le candidat doit proposer la
meilleure utilisation possible ;
 soit sur la base de la meilleure proposition financière présentée par les candidats
ayant obtenu une note technique minimum ;
 soit, sur la base de la qualité technique de la proposition. Dans ce dernier cas,
l'exécution du marché doit donner lieu à un contrôle des prix de revient.
 Le marché peut ensuite faire l’objet de négociations avec le candidat dont la
proposition est retenue.
Les négociations ne peuvent en aucun cas être conduites avec plus d’un candidat à la
fois.
 Le dossier de consultation indique également les exclusions à la participation
future aux marchés de travaux, fournitures et services qui résulteraient des
prestations qui font l’objet de la consultation ;

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 Un délai supplémentaire de 15 jours est ouvert si le nombre de candidatures fixé
n’a pas été enregistré.

➢ Quels sont les outils de la procédure de passation des marchés?

- Le Code des marchés publics et ses textes d’application (arrêtés, circulaires,


décisions,) qui est une internalisation de la Directive N° 4 et 5 de l’UEMOA
- Le dossier type d’appel d’offres qui est une adaptation des dossiers types de la
Banque mondiale repris d’ailleurs par l’UEMOA.

➢ Examen des outils de la procédure de passation des marchés


publics.
 Un marché est lancé suivant un document unique appelé dossier d’appel d’offres
(DAO) ou Demande de propositions (DP) pour les marchés de prestations
intellectuelles.
 le DAO décrit les travaux, fournitures et services objet du marché et fixe les
conditions de la concurrence
Le marché constitue un contrat d’adhésion, c’est-à-dire que les règles du jeu sont fixées
par l’autorité contractante, et il n’est pas possible, sauf exception, d’apporter des
dérogations aux clauses fixées.
Le soumissionnaire doit donc au préalable accepter intégralement les termes et
conditions fixés dans le dossier d’appel d’offres.

IV. LES DOSSIERS-TYPES

 Contexture des dossiers-types


 Nature juridique des dossiers-types

A. Contexture des dossiers-types

- Les Instructions aux candidats (IC) ;


- Les Données particulières de l’appel d’offres ;
- Cahiers des clauses administratives générales (CCAG);
- Cahiers des clauses administratives particulières (CCAP);
- Cahiers de clauses techniques (CPT).

B. Contexture des dossiers-types de fournitures

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- Première partie : procédures d’appel d’offres.
- Deuxième partie : Conditions d’approvisionnement des fournitures.
- Troisième partie : le Marché

C. Dossier type :
Le dossier type a pour objectif de :
- Fixer la règle du jeu que les candidats devront respecter,
- Préciser les caractéristiques de la commande publique ;
- Expliquer aux candidats comment ils doivent décrire la manière et
les conditions qu’ils proposent pour répondre aux besoins.

1. Les Instructions aux Candidats (IC)


Elles fixent les conditions générales de participations et de déroulement de passation
d’un marché :
- De fournitures et de services ;
- De travaux ;
- De prestations intellectuelles.

2. Cahiers des clauses administratives et générales (CCAG)


Ils fixent les dispositions administratives applicables à tous :
- Marchés de travaux ;
- Marchés de prestations intellectuelles ;
- Marchés de fournitures.
3. Cahiers des clauses techniques
Ils fixent essentiellement les dispositions techniques applicables à tous les marchés
portant sur une même nature de travaux, de fournitures ou de services ou à tous les
marchés passés par un même département ministériel.
Ils peuvent, dans le respect du CCAG :
✓ Contenir toutes prescriptions communes à un secteur ;
✓ Déterminer des modalités particulières de passation de marchés (prix,
attribution, condition de règlement, etc.)
4. Les Données particulières de l’appel d’offres

Ils modifient les instructions aux soumissionnaires en fixant les conditions particulières
de participation ou de passation d’un marché donné.

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Enseignant : OULARI Sébou
5. Cahiers des clauses administratives particulières (CCAP)

- Ils fixent les clauses propres à chaque marché ;


- Comportent la référence aux textes généraux applicables (CCAG, CCT) ;
- Indiquent, le cas échéant, les articles auxquels il est éventuellement dérogé.

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MODULE 4 :

LES ETAPES DU PROCESSUS D’ELABORATION


ET DE DEPOT D’UNE SOUMISSION

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Enseignant : OULARI Sébou
LES NEUF ETAPES A SUIVRE PAR LE SOUMISSIONNAIRE

❖ Je décide de l’achat du DAO,


❖ Je décide si je vais soumissionner,
❖ J’étudie le DAO pour bien maîtriser les tenants et aboutissants
❖ J’élabore ma soumission
❖ Je rassemble les documents et procède aux vérifications
❖ Je dépose ma soumission
❖ J’assiste à l’ouverture des plis
❖ Je m’informe des résultats de la compétition
❖ En cas de contestation, je fais un recours

ETAPE 1 : VAIS-JE ME PROCURER LE DAO?

✓ Être à l’affût des opportunités


✓ S’organiser pour être informé des avis d’appels d’offres (plan de passation, avis
généraux, manifestations d’intérêt,) : revues, journaux, affichage, courrier
électronique ou publication électronique,
✓ Vérifier si je suis concerné par l’appel d’offres (critères de qualification,
éligibilité, etc…)
✓ Mon plan de charge me permet-il de participer à la compétition ?
✓ Est-ce que je peux soumissionner dans les délais avec les ressources humaines,
matérielles et financières disponibles ?
✓ Eviter la perte de temps inutile qui va vous pousser à faire une mauvaise
soumission et écorcher votre image
✓ Ai-je les ressources nécessaires pour exécuter le marché dans les règles de l’art?
✓ Si toutes ces questions ont une solution, je me décide à me lancer.

ETAPE N°2 : Je décide si je vais soumissionner

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 24


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Cette étape est une estimation : l’objectif est une évaluation de nos capacités (faire
comme si nous devions nous organiser pour exécuter la prestation) par rapport aux
critères du DAO :
Donc, il faut avoir une vision globale de ce qui est demandé dans le DAO :
1) Prendre connaissance du DAO pour évaluer notre capacité à soumissionner, ce
qui signifie
2) La vérification de notre capacité juridique (éligibilité)
3) La vérification de notre conformité par rapport aux pièces administratives
demandées fiscalité, législation du travail) : être en règle, c’est dans notre intérêt
pour faire de meilleures affaires,
4) La vérification de notre capacité financière,
5) S’assurer de la qualité et de la disponibilité des ressources humaines et moyens
logistiques.
L’appui d’une personne ressource peut être envisagée pour aider à faire ce travail à cette
étape.
✓ Evaluer la capacité à déposer la soumission dans les délais : bien estimer le temps
de préparation de l’offre en intégrant les paramètres directement non maîtrisables
(caution de soumission, attestations de service fait, etc.…)
✓ Estimer sa capacité à répondre aux exigences : rassembler les documents
(certificats, attestations, garanties, disponibilité de certains équipements) et le cas
échéant, les solliciter immédiatement ;
✓ Bien comprendre les dispositions administratives et les clauses techniques
générales : les lire avec attention et au besoin, prendre l’attache d’un initié pour
des éclaircissements ;
NB : ne jamais prendre pour acquis, ce qui est déjà maitrisé, ce qui suppose des
vérifications ;
✓ Elaborer au besoin un tableau récapitulatif de l’ensemble des documents
demandés.
✓ Tous les documents déposés engagent directement la responsabilité du candidat.
✓ Bien comprendre les clauses administratives et techniques particulières pour
répondre à la soumission : ces parties du DAO sont capitales, car, indiquant ce
que demande et exige le maitre d’ouvrage (spécifications, quantités, les délais, le
type de marché, etc…)
✓ Avec cette partie, nous démontrons notre expérience, nos compétences et notre
capacité à exécuter la prestation sur le plan technique, administratif, financier.

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Enseignant : OULARI Sébou
NB : chaque fois qu’il y a un doute, le candidat a la possibilité de demander des
éclaircissements. Toutefois, ne pas attendre la fin du délai de préparation des
offres pour demander des éclaircissements qui risque d’avoir des répercussions
sur la procédure de passation.
✓ Examiner la possibilité de trouver des sous-traitants ou cotraitants :
Le candidat doit se donner les moyens de remporter le marché, sinon, il ne doit
pas hésiter à s’adjoindre un sous-traitant ou cotraitant, si c’est requis dans le
DAO, auquel cas, il faut mettre en place un accord de sous-traitance ou un accord
de groupement dans lesquels doivent figurer la nature des prestations sous traités
ou co-traité, les modalités de paiement, etc.

ETAPE N°3 : J’étudie le DAO pour mieux le comprendre

Objectif de cette étude :


✓ Connaître ce qui fait partie du DAO,
✓ Réfléchir à la manière dont je vais rédiger ma soumission : comprendre la teneur
du besoin exprimé, les critères d’évaluation pour pouvoir se noter soi-même et
au besoin saisir l’ARMP en cas de discrimination,
✓ Aller chercher l’information chez le Client, sans enfreindre la réglementation en
vigueur (site web, documents corporatifs, demandes d’éclaircissement),
✓ Concevoir et préparer la rédaction de la soumission demande d’être en mode
« prise de décision » de manière permanente.
✓ Réviser la liste des ressources requises si la situation change pendant la
préparation, soit du fait du Client, soit du fait du désistement ou de l’absence
d’une ressource. Dans ce cas, il est préférable de désister que d’avoir une
mauvaise réputation due à notre carence.
✓ Dans le cas où est sollicitée l’intervention d’un expert pour aider dans
l’élaboration de la soumission, il est important de conserver le leadership et
d’effectuer les revues nécessaires.
✓ Avoir la maîtrise des prix (principe d’économie pour le maitre d’ouvrage) avec
la meilleure qualité : bien identifier sa marge de manœuvre.
✓ Estimer ses coûts peut nécessiter la visite des lieux si c’est prévu dans le DAO ;
✓ Si le soumissionnaire est en difficulté, le maitre d’ouvrage l’est également.
✓ Le candidat doit faire la liste de ce dont il a besoin pour compléter la soumission
: il doit se conformer aux modèles donnés dans le DAO, obtenir les cautions ou
attestations financières exigées, suivre le canevas demandé, valider les
ressources à affecter aux différentes tâches ;

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Enseignant : OULARI Sébou
✓ A ce stade, il ne s’agit plus d’estimer, mais de s’assurer de la disponibilité réelle
des ressources.
✓ Enfin, établir la liste des questions à adresser au maître d’ouvrage pour des
compléments d’informations et éclaircissements (erreurs, omissions,
contradictions, etc.).
✓ Adresser cette liste dans les meilleurs délais.
✓ Saisir promptement le maitre d’ouvrage d’un recours gracieux en cas de
contestation d’un critère discriminatoire

ETAPE N°4 : J’élabore ma soumission


Après avoir tout préparé, nous passons à la rédaction.
CONSEILS :
 Rédiger avec rigueur : soyons professionnel,
 Ne pas répéter les erreurs d’une soumission antérieure,
 Faire attention au copier-coller,
 Faire une belle présentation,
 Faire une bonne démonstration de votre capacité à réaliser la prestation,
 Exprimez-vous avec clarté,
 Répondez avec justesse,
 Relisez ou faites-vous relire pour éviter les erreurs,
 Rappelez-vous que votre soumission est à l’image de votre entreprise.
 Il est important que le prix soumis tienne compte de toutes les prestations
demandées et tenir compte des taxes, le cas échéant.
 Prenez soin de vérifier la concordance entre les montants en toutes lettres avec
les chiffres.

ETAPE N°5 : Je rassemble les documents et procède aux vérifications

 Bien placer les documents dans l’ordre et vérifier qu’il ne manque rien,
 Etre conforme aux modèles du DAO,

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Enseignant : OULARI Sébou
 Revérifier les erreurs d’inattention,
 Pour terminer, je rassemble les documents et ferme le tout dans les normes
exigées dans le DAO, et je dépose ma soumission.

ETAPE N°6 : Je dépose ma soumission

 Bien veiller à déposer sa soumission à la date, l’heure et l’adresse indiquées.


 S’assurer que les instructions de présentation de la soumission sont respectées.
 Sceller l’enveloppe qui doit être non identifiable.
 Prévoir l’original et les copies demandées.
 L’offre doit être signée par la personne dument habilitée.

ETAPE N°7 : J’assiste à l’ouverture des plis

 Il est dans l’intérêt du soumissionnaire de suivre les étapes du processus pour


s’assurer de leur bon déroulement.
 Bien noter les informations lues à l’ouverture des plis,
 Réclamer le procès-verbal d’ouverture des plis et faire une lecture comparative
avec les notes prises.
 Déposer un recours en cas de non-conformité.

ETAPE N°8 : Je m’informe sur l’évaluation de l’attribution du marché

 Attendre l’évaluation des offres et s’informer de temps à autres, en cas de retard


dans la procédure d’attribution par rapport à la période de validité des offres.
 Suivre à travers les supports appropriés, la décision d’attribution du marché
(lettre de notification, portail, presse, revue des marchés publics, affichage);

ETAPE N°9 : Je fais appel à la décision par un recours officiel si je me sens lésé.

 Le soumissionnaire peut soumettre par écrit, un recours préalable auprès de la


personne responsable du marché.

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Enseignant : OULARI Sébou
 Ce recours peut porter sur les clauses du DAO, sur le mode de passation, sur la
décision d’attribution, sur le non-respect de l’obligation d’informer les
soumissionnaires.
 Se conformer strictement aux délais de saisine sous peine d’être déclaré forclos,
même si le recours est fondé.

Quelques exemples de décisions du CRD portant sur des critères jugés


discriminatoires:

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Enseignant : OULARI Sébou
MODULE 5 :

LE CONTENTIEUX DES MARCHES PUBLICS

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 30


Enseignant : OULARI Sébou
MODULE 5 : LE CONTENTIEUX DES MARCHES PUBLICS

I. INTRODUCTION
L’ARMP (Autorité de Régulation des Marchés Publics) du Togo a été créée par décret
N° 2009-296 /PR du 30 Décembre 2009 (modifié par décret N° 2011-182 /PR) portant
attributions, organisation et fonctionnement de l’ARMP. Elle est placée sous la tutelle
de la Présidence de la République et est dotée de la personnalité morale.
L’ARMP a pour mission d’assurer la régulation du système de passation des marchés
publics et conventions de délégation de service public (réglementation, formation, audits
techniques indépendants, sanction des irrégularités constatées, règlement des litiges).
Elle peut exercer des missions traditionnellement dévolues aux juridictions : le
règlement des différends et l’application de sanctions dans la limite nécessaire à la
protection des intérêts de l’Etat dans la procédure de passation des marchés.
La Directive n° 5 de l’UEMOA (article 5) prévoit que les Etats membres s’engagent à
mettre en place des mécanismes institutionnels et opérationnels de régulation qui ne
peuvent pas être dévolus aux entités administratives chargées des fonctions de contrôle
des marchés publics.
Les recours qui sont portés devant cette institution sont qualifiés de « recours non
juridictionnels » et la procédure de règlement est considérée comme non
juridictionnelle.

II. L’ARMP

1. Présentation de l’ARMP du Togo


L’Autorité de régulation des marchés publics est une Autorité administrative
indépendante, qui jouit d’une autonomie de gestion administrative et financière.
La mission de l’ARMP consiste à assurer la régulation du système de passation des
marchés publics et des conventions de délégation de service public.

Pour se faire, elle émet des avis, propositions ou recommandations, dans le cadre de la
définition des politiques et de l’assistance à l’élaboration de la réglementation en matière
de marchés publics et de délégations de service public, assure en collaboration avec
la direction nationale du contrôle des marchés publics, l’information, la formation de
l’ensemble des acteurs de la commande publique, le développement du cadre
professionnel et l’évaluation des performances des acteurs du système de passation,
d’exécution et de contrôle des marchés publics et délégations de service public.

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 31


Enseignant : OULARI Sébou
L’ARMP exécute d’autre part, les enquêtes, met en œuvre des procédures
d’audits techniques et/ou financiers indépendants, sanctionne les irrégularités constatés
et procède au règlement non juridictionnel des litiges survenus à l’occasion de la
passation des marchés et délégations de service public.
2. Missions et Attributions de l’ARMP (TOGO)
L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) est une autorité administrative
indépendante qui jouit d’une indépendance fonctionnelle et organique sur toutes les
questions relatives à ses missions. Son siège est fixé à Lomé. Des antennes régionales
peuvent, en tant que de besoin, être créées, sur délibération du Conseil de Régulation de
l’ARMP.
Elle a pour mission d’assurer la régulation du système de passation des marchés
publics et des conventions de délégation de service public. Cette mission fait de l’ARMP
une structure chargée
(i) d’émettre des avis, propositions ou recommandations dans le cadre de la définition
des politiques et de l’assistance à l’élaboration de la réglementation en matière de
marchés publics et de délégations de service public ;
(ii) d’assurer, en collaboration avec la Direction Nationale du Contrôle des Marchés
Publics (DNCMP), l’information, la formation de l’ensemble des acteurs de la
commande publique, le développement du cadre professionnel et l’évaluation des
performances des acteurs du système de passation, d’exécution et de contrôle des
marchés publics et délégations de service public ;
(iii) d’exécuter les enquêtes, de mettre en œuvre des procédures d’audits techniques
et/ou financiers indépendants, de sanctionner les irrégularités constatées ;
(iv) de procéder au règlement non juridictionnel des litiges survenus à l’occasion de la
passation et d’exécution des marchés publics et délégations de service public.
De façon spécifique, l’ARMP est chargée :
✓ de veiller, par des études de suivi évaluation du système et des avis réguliers, à
la saine application de la réglementation et des procédures relatives aux marchés
publics et délégations de service public et de proposer au Gouvernement et aux
institutions en charge des marchés publics et délégations toute mesure législative
ou réglementaire, ou recommandation de nature à améliorer et renforcer
l’efficience du système de passation des marchés publics ;

✓ d’élaborer, de diffuser et de mettre à jour, en concertation avec la Direction


Nationale du Contrôle des Marchés Publics, les ministères techniquement
compétents et les organisations professionnelles ainsi que la société civile, les
textes d’application relatifs à la réglementation des marchés publics et des
délégations de service public, notamment les documents-types, les manuels de
procédures, guides d’évaluation et progiciels appropriés ;

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 32


Enseignant : OULARI Sébou
✓ de contribuer à la promotion d’un environnement transparent favorable au jeu
de la concurrence et au développement des entreprises et de compétences
nationales stables et performantes ;

✓ de promouvoir en collaboration avec les institutions en charge de la lutte contre


la corruption, la mise en œuvre par l’ensemble des acteurs du système de
dispositifs éthiques et de pactes d’intégrité visant à proscrire la corruption et à
en sanctionner les effets ;

✓ de diffuser l’ensemble de la réglementation relative aux marchés publics et


délégations de service public et, ainsi, de garantir l’information du public et des
opérateurs économiques sur les procédures de passation des marchés publics et
délégations de service public;

✓ d’initier, en collaboration avec la Direction Nationale du Contrôle des Marchés


Publics des programmes de formation, de sensibilisation et d’information des
opérateurs économiques et des institutions concernées par les marchés publics
et délégations de service public en relation régulière avec les centres ou écoles
de formation mis en place, au niveau national, sous-régional ou international et
spécialisés dans le domaine de la pratique des marchés publics et délégations de
service public ;

✓ de participer aux réunions régionales et internationales ayant trait aux marchés


publics et délégations de service public et d’entretenir des relations de
coopération technique avec les organismes régionaux et internationaux agissant
dans ce domaine ;

✓ d’initier sur la base d'une demande ou information émanant de toute personne


intéressée, à tout moment, toute investigation relative à des irrégularités ou
violations à la réglementation commises en matière de marchés publics et
délégations de service public et de saisir les autorités compétentes de toute
infraction constatée. A ce titre, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics est
habilitée à ester en justice dans le cadre de sa mission visant à s’assurer du
respect par l’ensemble des acteurs du système de la réglementation en matière
de marchés publics et délégations de service public, et notamment à proscrire la
corruption ; ces investigations sont réalisées par des agents de l’Autorité de
régulation des Marchés Publics assermentés dont le recrutement, le statut et les
pouvoirs sont déterminés par voie réglementaire ; la supervision des activités de
ces agents est assurée par le conseil de régulation ;

✓ de procéder selon une procédure de sélection compétitive au recrutement et à la


désignation des observateurs indépendants aux fins d’exercer les missions qui

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 33


Enseignant : OULARI Sébou
leur sont dévolues par le code des marchés publics et délégations de service
public ;

✓ de saisir ou assister, en tant qu’organe de liaison, les organisations


internationales ou régionales, dans le cadre de la surveillance multilatérale en
matière de marchés publics ou de délégations de service public ;

✓ de faire réaliser des audits techniques et/ou financiers en vue de contrôler et


suivre la mise en œuvre de la réglementation en matière de passation,
d’exécution et de contrôle des marchés publics et de délégation de service public
; dans ce cadre, l’ARMP commande, à la fin de chaque exercice budgétaire, un
audit indépendant sur un échantillon aléatoire de marchés et délégations,
transmet aux Autorités compétentes les cas de violations constatées des
dispositions réglementaires et établit des rapports circonstanciés sur la
passation et l’exécution des marchés et conventions dont elle assure la
publication et la transmission auxdites autorités ;

✓ de recevoir les recours exercés par les candidats et soumissionnaires, ou même


s'auto saisir des violations de la réglementation en matière de marchés publics
et délégations de service public, tenter de concilier les parties concernées, avant
de statuer sur le différend ;

✓ de statuer sur les différends opposant les autorités contractantes et/ou les
candidats et soumissionnaires et la Direction Nationale du Contrôle des marchés
publics nés à l’occasion de l’application de la réglementation relative à la
passation des marchés publics et délégations de service public, ainsi qu’en
matière de refus d’approbation du marché par l’Autorité compétente ;

✓ de prononcer des sanctions administratives d’exclusion et pécuniaires à


l’encontre de tout candidat ou soumissionnaire ayant violé la réglementation
applicable en matière de passation, d’exécution et de contrôle des marchés
publics et délégations de service public. L’Autorité de régulation des marchés
publics tient la liste des personnes physiques ou morales exclues à la disposition
des Autorités contractantes et qui doit être rendue publique dans le journal
officiel des marchés publics ou tout autre journal habilité ;

✓ de contrôler les remises de pénalités de retard d’un marché décidées par le


maître d’ouvrage ou le maître d’ouvrage délégué.

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 34


Enseignant : OULARI Sébou
3. Composition de l’ARMP
L’ARMP est composée de deux organes : le Conseil de Régulation (CR) qui joue le rôle
de Conseil d’administration et le Secrétariat permanent.
Le Conseil de régulation comprend la Commission de Règlement des Différends (CRD)
et une Commission de discipline.
Le Conseil de Régulation est un organe tripartite composé de 13 membres issus de
l’Administration, du secteur privé et de la société civile
[Au Togo, afin de remplir les nombreuses missions ci-dessus énumérées, l’ARMP
s’appuie sur une architecture organisationnelle basée sur trois (03) organes ainsi
qu’il suit :
- le Conseil de Régulation (CR) ;
- le Comité de Règlement des Différends (CRD) ;
- la Direction Générale (DG).]

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 35


Enseignant : OULARI Sébou
4. Composition du CRD
Les membres du CRD sont issus du Conseil de Régulation (6 membres)
Rôle de la Commission de règlement des différends : concilier les parties, statuer sur
les irrégularités, ordonner des enquêtes, prononcer des décisions.
Rôle de la commission de discipline (6 membres) : proposer des sanctions à l’encontre
des candidats, soumissionnaires ou titulaires de marché en cas de violation de la
réglementation
5. Composition du Secrétariat Permanent
Il est dirigé par un Secrétaire permanent recruté après appel à la concurrence. C’est
l’organe exécutif de l’ARMP et comporte des Directions
5.1- Le règlement des différends
Le CRD de l’ARMP connait de deux types de différends :
- Les différends liés à la procédure de passation et
- Les différends nés de l’exécution des marchés
5.1.1- Les différends liés à la procédure de passation
Quelles sont les diverses formes de différends qui sont examinés ?
Quelles sont les modalités de règlement prévues ?
a) Les diverses formes
- Il y a le différend qui peut opposer d’une part une autorité contractante et la
commission des marchés et/ou l’organe chargé du contrôle a priori.
- Il y a par ailleurs le différend qui trouve sa source dans les contestations
formulées par les candidats.
b) Les modalités de règlement
- C’est le CRD (commission des litiges) qui examine ces différends et il adopte la
démarche classique du juge.
- Il examine d’abord la recevabilité; si le recours est recevable, il ordonne la
suspension de l’exécution.
- Il examine ensuite le fond.

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 36


Enseignant : OULARI Sébou
Quelle est l’étendue de sa saisine ?
- Le CRD rend une décision qui ne peut avoir pour effet que de corriger la violation
alléguée, d’empêcher que d’autres dommages soient causés aux intérêts
concernés, de suspendre ou de faire suspendre la décision litigieuse ou la
procédure de passation.
Quelle est la nature de la décision?
- La décision est finale et définitivement exécutoire.
- L’article 21 in fine du décret n° 2007-546 ajoute que la décision de la
Commission litiges du CRD sont exécutoires et ont force contraignante sur les
parties; elles sont définitives sauf en cas de recours….
- Compte tenu de la nature des décisions prises, il faut assortir les pouvoirs du CRD
de mesures propres à sauvegarder les droits et libertés des intéressés.
D’où:
- le respect du principe du contradictoire ;
- L’ouverture du droit au recours….
- Le candidat qui s’estime débouté à tort conserve ses droits à réclamer réparation
du préjudice devant les juridictions compétentes.
- Le candidat débouté à tort a également la possibilité de faire un recours devant
une juridiction administrative ou judiciaire.
5.1.2- Les différends nés de l’exécution des marchés
Deux types de règlement :
- Règlement devant le CRD; c’est le recours amiable ;
- Règlement devant les juridictions; recours contentieux.
a) Le règlement amiable
- Le CRD peut être saisi par le titulaire du marché pour un règlement amiable ;
- Le recours n’a pas un effet suspensif ;
- Lorsqu’il est saisi, le CRD a pour mission de rechercher les éléments de droit et
de fait en vue de proposer une solution amiable ;
- La procédure débouche sur un avis ;
Deux situations peuvent se présenter :
✓ Les parties sont d’accord; dans ce cas, application immédiate de la solution.

Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 37


Enseignant : OULARI Sébou
✓ Il y a un désaccord; dans ce cas, il sera possible de saisir la juridiction
compétente.

b) Le recours contentieux
L’exécution du marché peut donner lieu à un recours contentieux. Celui-ci peut être
porté devant les juridictions compétentes pour connaître des marchés publics. Il peut
aussi donner lieu à l’arbitrage.
❖ L’application des sanctions
- Le pouvoir d’appliquer des sanctions est prévu par l’article 32 du COA. Il est
précisé par les articles 145 et 146 du CMP et par l’article 23 du décret 2007-546
qui donne au CRD compétence pour statuer en formation disciplinaire.
5.2- Les fautes prévues
Les actes visés sont très nombreux, mais il est possible de les ranger en deux catégories:
- Les actes de nature à fausser les règles de la concurrence au détriment de
l’autorité contractante (pratiques de collusion, surfacturation, proposition de
paiement ou avantage indu, etc…)
- Les allégations mensongères (cas de fraude) : fausses attestations.
5.3- Les sanctions encourues
Trois types de sanctions sont prévus :
- D’abord, des sanctions pécuniaires: confiscation des garanties constituées;
- Ensuite l’exclusion, à titre temporaire, des marchés publics;
- Enfin, la résiliation du contrat en cours ou la substitution d’une autre entreprise.

III. LA DIRECTION NATIONALE DE CONTRÔLE DES MARCHES


PUBLICS
Créée par décret n° 2010-495 du 26 novembre 2010,
- Elle est chargé du contrôle, a priori et est placé sous l’autorité du Ministère des
Finances ;
- Elle donne les Avis de non objection sur les DAO, les demandes d’autorisation,
les dérogations, les rapports d’analyses et les propositions d’attribution des
marchés ;
- Elle fait un contrôle a posteriori sur les marchés n’ayant pas atteint le seuil ;
- Elle reçoit les plans de passation des marchés des maitres d’ouvrage.

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MODULE 6 :

L’EXERCICE DE RECOURS ET
JURISPRUDENCE DU CRD (ARMP _ TOGO)

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0- Définition des concepts

1- Le comité de règlement des différends

2- Conditions requises pour exercer un recours

3- Les dénonciations

4- Instruction des recours

5- Exploitation du CRD et enseignement à en tirer

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Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 47
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Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 48
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Cours : Etude de DAO et Elaboration d’une soumission 50
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MODULE 7 :

LES MAUVAISES PRATIQUES DANS LA


PASSATION ET L’EXECUTION DES MARCHES
PUBLICS

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MODULE 7 : LES MAUVAISES PRATIQUES DANS LA PASSATION ET
L’EXECUTION DES MARCHES PUBLICS

 Les mauvaises pratiques observées


Elles sont présentées par phase et pour chaque acteur :

I- PHASE ETUDES ET PROGRAMMATION

Cette phase ne concerne que les Maîtres d’Ouvrage ou Maîtres d’Ouvrage Délégués :
1) Absence d’études préalables au lancement d’une consultation ;
2) Etude non assortie d’une estimation des coûts ;
3) Contenu de l’étude non conforme aux prescriptions réglementaires en ce qui concerne
les travaux ;
4) Absence ou insuffisance de financement ;
5) Absence de programmation des opérations de passation des marchés ;
6) Communication par anticipation des informations dans le but favoriser un concurrent

II- PHASE DE PASSATION


II.1 - Maîtres d’Ouvrage ou Maîtres d’Ouvrage Délégués

1) Absence ou insuffisance du financement ;


2) Engagement d’une dépense sans crédits disponibles ou délégués ;
3) Détournement de l’objet d’un projet ;
4) Non-respect de la programmation des opérations de passation de marchés ;
6) Non publication de l’Avis d’Appel d’Offres ;
7) DAO non conforme au Code des Marchés ;
8) Vente irrégulière des DAO ou dissimulation des DAO ;
9) Indisponibilité du DAO, alors que les délais courent encore après publication de
l’avis ;
10) Non-respect des délais réglementaires pour la remise des offres ;
11) Fractionnement des marchés ;

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12) Utilisation abusive de la procédure de D.R.P
13) Non-respect des dispositions relatives à la délégation de service public ;
14) Refus de communiquer à un soumissionnaire après sa demande les documents
auxquels il a droit ;
15) Non réponse à un recours réglementaire d’un soumissionnaire;
16) Non prise en compte des observations des Commissions des Marchés ;
17) Non prise en compte des actes de régulation de l’ARMP ;
18) Non-respect des critères d’attribution ;
19) Déclaration d’un appel d’offres infructueux en violation des indications
réglementaires ;
20) Attribution d’un marché à un prestataire sans existence légale ;
21) Passation d’un marché avec une entreprise en faillite;
22) Passation d’un marché avec une entreprise ne présentant pas les garanties
financières, économiques et techniques suffisantes ;
23) Défaut de signature du marché dans les délais réglementaires;
24) Défaut de notification du marché dans les délais réglementaires ;
25) Non-respect des formes et indications réglementaires dans la publication du résultat
d’attribution ;
26) Non remise aux soumissionnaires demandeurs concernés des offres rejetées.

II.2 - Membres des commissions d’analyse


1) Absence non justifiée aux travaux de la sous-commission ;
2) Evaluation orientée ;
3) Non-respect des critères d’évaluation contenus dans le DAO ;
4) Non application de la grille d’évaluation détaillée adoptée par la CPM ;
5) Non-respect des délais d’évaluation des offres ;
6) Refus de signer le rapport d’analyse sans raison.

II.3 -Contrôleurs
1) Apposition de visa sur les dossiers entachés d’irrégularités patentes ;
2) Refus injustifié de visa.

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III- PHASE EXECUTION ET CONTROLE
III.1 - Maîtres d’Ouvrage ou Maîtres d’Ouvrage Délégués
1) Engagement d’une dépense sans pièce justificative ;
2) Engagement d’une dépense sans crédits disponibles ou délégués;
3) Engagement d’une dépense sans visa ou autorisation préalable de l’Autorité
compétente ;
4) Engagement d’une dépense ou certification de pièces sans exécution des prestations ;
5) Détournement de l’objet du marché ;
6) Refus injustifié de libérer la caution ou de délivrer la mainlevée correspondante ;
7) Non application des pénalités de retard ;
8) Levée des pénalités sans autorisation ;
9) Refus injustifié de procéder à la réception des prestations ;
10) Non transmission des documents relatifs à l’exécution du marché à l’ARMP et à la
DCMP;
11) Non-respect des dispositions réglementaires pour la conclusion d’avenant.

III.2 - Membres des Commissions de Suivi et/ou de Réception


1) Réception de prestations non exécutées ou non conformes au marché ;
2) Détournement des fournitures réceptionnées.

III.3 - Comptables Matières


1) Réception de prestations non exécutées ou non conformes au marché ;
2) Certification des factures de prestations non exécutées ou non conformes au marché ;
3) Détournement des fournitures réceptionnées.

III.4 - Comptables Assignataires


1) Retard dans le paiement ;
2) Liquidation et règlement des prestations non exécutées ou non conformes au marché ;
3) Paiement d’un marché en dépassement de son montant et de celui de ses avenants
éventuels ;
4) Fractionnement injustifié des paiements ;
5) Paiement des prestations non ordonnancées ;
6) Non-respect des indications fournies au titre du nantissement.

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III.5 - Auditeurs Indépendants

1) Dissimulation des dysfonctionnements ;


2) Dénaturation des faits ;
3) Non-respect des délais réglementaires.

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