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décentralisée
Enseignant : Pr WONYU
10ème promotion
Le comportement des états sur la scène internationale dans leur quête de puissance,
de survie et de prestige peut emprunter plusieurs trajectoires.
Parlant de trajectoire, celle-ci peut suivre la voie de la violence plus ou moins armée,
mais ça peut aussi être par la voie du dialogue, de la collaboration et coopération. A
ces variantes, on peut amener l’intégration.
La coopération est selon François GONIDEC un mode des relations internationales
qui implique la mise en œuvre d’une politique (donc une stratégie et une tactique)
poursuivie pendant une certaine durée de temps et destinée à rendre plus intime
grâce à des mécanismes permanents des relations internationales dans un ou
plusieurs domaines déterminés sans remettre en cause l’indépendance des entités
concernées. La coopération se prête donc à de nombreux domaines dont le plus
visible est le développement qui est d’ailleurs une de ses finalités.
Le développement est synonyme de croissance et d’épanouissement et fait partir des
aspirations naturelles et existentielles de tous les peuples. C’est pourquoi la
coopération qu’elle soit bilatérale, multilatérale (OI, Etats, ONG) ou alors qu’elle soit
décentralisée, vise d’abord un objet : le développement.
On parle ainsi de coopération au développement comme un type de coopération entre
pays de niveau de développement inégal. Elle avait pour objectif d’aider les pays
pauvres à aménager leur développement économique et leur niveau de vie. Les
motivations des pays donateurs étaient à la fois d’ordre moral, économique, politique
et sécuritaire (immigration, etc…).
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Les motivations des pays donateurs permettent surtout de fidéliser les réseaux
d’influence et une clientèle mais aussi une façon d’influencer plus efficacement le
comportement des pays receveurs.
Pour bâtir un vrai projet de coopération décentralisée, il faudrait que les CTD aient
un vrai plan de développement stratégique. Ainsi, le maire ou le président de conseil
régional ait le VLP :
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1. Faculté de négocier au nom de la mairie
2. Délibération du conseil qui autorise l’exécutif à entamer les négociations
3. L’existence d’une délibération du conseil validant le projet de convention
4. Il faut recueillir l’accord de la hiérarchie des CTD (MINDDEVEL) par rapport
à la convention
5. Etablissement d’un rapport sur le résultat des négociations et sur la
qualité/identité du partenaire (nationalité, localisation, expertise)
6. Plan de financement (identifier de façon claire les sources de financement et
surtout l’accord de chacun des partenaires).
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2. Identifier le projet c’est-à-dire identifier les partenaires potentiels et s’ils
sont d’accord, les motiver et les encourager à travailler ensemble.
3. Bâtir le projet c’est-à-dire renforcer les relations de travail en se mettant
d’accord sur les ambitions et les principes qui vont accompagner le projet.
4. Planifier c’est-à-dire avoir un plan d’action et un programme d’activités. Il
faut donc que ce projet ait une lisibilité et une cohérence dans le temps.
5. Gérer c’est-à-dire se donner les moyens d’une gestion à court, moyen et long
terme.
6. Mobiliser les ressources c’est-à-dire qu’il faut identifier, trouver et
mobiliser les ressources financières et non financières là où elles sont.
7. Exécuter c’est-à-dire commencer le projet suivant un calendrier préétablit en
se fixant les ambitions réalisables.
8. Mesurer l’impact et l’efficacité mais aussi le rendement des résultats et
rendre compte.
9. Analyser : c’est la phase d’évaluation suprême car elle permet de voir si on
est en train de suivre le processus tel qu’annoncé.
10. Modifier : c’est un élément essentiel dans un projet. Il s’agit de comprendre
qu’un projet est dynamique et pourrait changer, le modifier.
11. Institutionnaliser c’est-à-dire que pour tout le projet, il faut acter sur le
projet, y faire une convention.
12. Consolider ou mettre fin c’est-à-dire bâtir une durabilité, une maintenance
et s’entendre sur le rôle de chacun par la suite.
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MERCREDI, 09 DÉCEMBRE 2020
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- Ce partenariat doit être une contribution utile au partenariat mondial c’est-à-
dire être érigé en modèle
Pour le Cameroun, les domaines d’intervention que l’on observe le plus en matière de
coopération décentralisée sont entre autre :
- Le renforcement des capacités
- Le domaine du sport, tourisme, culture
- L’éducation au sens le plus large
- Le développement local
- L’environnement et le développement durable
- Le social au sens le plus large
- Les travaux publics
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CHAPITRE 2 : VILLES DURABLES, DIPLOMATIE DES VILLES ET
CODEVELOPPEMENT
La ville durable entend repenser l’aménagement urbain en s’appuyant sur les trois
piliers du développement durable (économique, social, environnemental) pour
promouvoir et développer les villes et territoires intelligents, résilients, inclusifs et
accessibles à tous. Ceci implique donc de prendre en compte les principes de
cohérence, d’amélioration continue et de gouvernance partagée en
respectant l’interdépendance au niveau environnemental, économique et politique. Il
s’agit de promouvoir les usages multiformes d’une ville (activités économiques,
infrastructures, équipements, déplacement, foncier, etc.).
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Selon la BAD, l’urbanisation est vraiment galopante en Afrique en même temps que la
démographie. La BAD estime à 4,5% /an le taux de croissance de la population
urbaine en Afrique contre 2% dans le monde.
Enfin, pour faire de la ville durable un projet important pour l’Afrique, on peut
considérer que cela est un environnement favorable :
1- Un agenda international favorable
2- Les problématiques liées à la ville durable sont d’actualité depuis 2015 avec la
mise en place des ODD, particulièrement à l’ODD 11 lié à ces objectifs.
3- Le nouvel agenda urbain qui est issu du sommet habitat III de Quito en 2016
4- Pour l’Afrique, le thème du prochain sommet Afrique – France porte en partie
sur les villes durables.
5- Le rôle central joué par les salons africités organisé par les CGLU d’Afrique. Le
dernier sommet avait lieu à Marrakech et portait sur le rôle des CTD dans le
développement.
En fait, il s’agit ici de mettre la coopération définitivement au service du
développement local qui est très encouragé par les bailleurs de fonds ; c’est un
accélérateur de la gouvernance locale et un atout pour les villes durables.
Il s’agira donc pour les Etats africains de donner une identité et un visage à nos villes
(écotouristique, ville carrefour, etc…). il faut aussi comme défi de penser les grands
projets autoroutiers et ferroviaires (TER, tramways,…) ; il faut penser à la dimension
culturelle, sociale et humaine de ces villes durables.
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III. Le codéveloppement
C’est un concept novateur qui a été systématisé par les pouvoir publics avant de
s’internaliser. C’est une notion dynamique et complexe ; il en existe plusieurs
définitions notamment :
- Celle de l’UE : il est l’approche exhaustive de la gestion des flux migratoires,
traitement équitable des ressortissants des pays tiers et développement des
partenariats avec les pays d’origine.
- Le conseil de l’Europe le définit comme toute action de développement
social, économique, culturel et politique fondée sur une collaboration entre
migrants, leurs organisations et leurs partenaires publics et privés à la fois
dans les pays d’origines et dans les pays d’accueil considérant qu’il s’inscrit
dans un cadre global de discussion lié à l’intégration, aux migrations, et au
développement. Cette définition inscrit donc le codéveloppement dans le cadre
de ce qu’on appelle l’approche globale des migrations clandestines qui
comprend les politiques destinées à lutter contre l’immigration clandestine et
qui permet en coopération avec les pays tiers de tirer avantage de
l’immigration illégale.
- Selon le forum, il se définit comme une forme de développement où le
migrant a sa part dans la grande parole et dans les actes que l’on pose au sein
des acteurs et partenaires au développement. Pour eux, le co signifie le
développement avec les migrants.
- Le codéveloppement se définit aussi comme l’ensemble des actions
destinées à soutenir des migrants dans le développement des pays d’accueil et
des pays d’origine, mais aussi c’est l’ensemble des politiques destinées à
contrôler les flux migratoires.
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afin d’influencer les prises de décision au niveau supranational sur les intérêts qui les
concernent.
FIN
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