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redevabilité
Sommaire
I. Apprendre et comprendre le monde (1) .......................................................................... 2
II. Le triangle de la redevabilité ........................................................................................... 3
III. Le triangle CAR .......................................................................................................... 5
IV. Le carré des principes de redevabilité ......................................................................... 6
V. Le losange-diamant de l’évaluation des services ............................................................ 7
VI. Le pentagone du SORC.............................................................................................. 8
VII. Le dodécagone des acteurs clés de la redevabilité ..................................................... 9
VIII. Géométrie/Glossaire de la redevabilité ......................................................................10
IX. Apprendre et comprendre le monde (2) .....................................................................10
X. On pense avec des formes, des mots… Seulement ? ...................................................11
XI. Une réflexion sur la modernisation de l’administration ...............................................12
XII. Conclusion .................................................................................................................13
XIII. Annexe : Présentation................................................................................................14
« L’avenir n’est que du présent à mettre en ordre.
Tu n’as pas à le prévoir mais à le permettre »
Antoine de Saint-Exupéry
Un programme axé sur l’apprentissage est construit comme un système écologique qui stimule
l’apprentissage continu à travers le travail : une démarche pragmatique d’évolution vers un
objectif de progrès dont chaque projet, chaque journée augmente les savoirs. C’est le principe
d’une cible de progression organisationnelle et professionnelle qu’il faut retenir, en laissant
ouverte une part d’incertitude tant sur les contours que sur l’itinéraire pour l’atteindre.
L’hypothèse d’une stratégie nationale de la redevabilité au Bénin (intitulé pour l’heure « cadre
de référence de la redevabilité ») pour laquelle a été élaborée cette communication semble
bien une cible mouvante, dont le cheminement collectif et le processus inclusif de recherche
impactent profondément le résultat final. Nous verrons d’ailleurs qu’un certain nombre de nos
intelligences diverses doivent être mobilisées à cette fin.
Cette communication fait l’état de nos recherches sur la redevabilité et est traversée de
références ludiques aux théories de l’apprentissage. Nous rappelons la structuration de la
pensée par le moyen des formes géométriques d’abord, et poursuivons par une réflexion sur
les dispositifs conceptuels en jeu. Nous présentons de la sorte une diversité d’outils et
mécanismes de redevabilité, leurs principales parties prenantes et concluons par quelques
axes essentiels à prendre en compte dans une stratégie nationale de redevabilité
1 https://www.gfa-group.de/
2
antique De architectura (au sujet de l’architecture) rédigé en -15 par
l'architecte ingénieur romain Vitruve (v-90-v-20), et dédié à
l’empereur romain Auguste.
J’ai pensé aux formes géométriques parce que nous travaillons en effet sur la redevabilité
avec l’aide de figures géométriques. Ces figures sont d’abord des procédés mnémotechniques
mais leur utilisation récurrente conforterait dans un sens les affirmations de Platon, Galilée et
Léonard de Vinci.
2 https://www.wikiart.org/fr/leonard-de-vinci/homme-de-vitruve-1492
3
On distingue généralement dans ce contexte deux types de redevabilité :
Mais qui sont exactement les porteurs de responsabilités, responsables de l’offre ? les
détenteurs de droits, qui expriment la demande ? et les acteurs du contrôle et de
l’interface ?
4
totalité des acteurs sociaux qui gèrent responsabilités morales et financements sont en-cela
également porteurs de responsabilités.
Idem pour les détenteurs de droits, qui ne sauraient se limiter aux seules ONG/OSC : citoyens,
mouvements sociaux, think-thanks et centre de recherche universitaires mais aussi médias
participent à l’expression de la demande de redevabilité.
Enfin, l’interface est-elle le seul fait des institutions de régulation et de contrôle et celles-ci ont-
elles vraiment pour mandat l’interface ? Hormis l’institution du Médiateur, appelé ailleurs
« Défenseur de droits » et la Commission Nationale des Droits Humains, dont le mandat est
bien celui de l’interface entre l’Etat et les citoyens/ennes, le Parlement a une double fonction
d’interface et de contrôle, et les autres IRC sont d’abord des organes de contrôle externe de
l’exécutif. En revanche, les médias jouent un rôle important d’interface entre l’Etat et les
populations.
Nous reviendrons ultérieurement, par le moyen d’un dodécagone, sur les acteurs-clés de
l’offre, la demande, du contrôle et de l’interface. Poursuivons pour l’heure notre « géométrie
de la redevabilité ». Il existe un autre triangle, le triangle CAR de ODI-DFID (2008).
Le triangle CAR est présenté dans le document « Measuring change and results in Voice and
Accountability Work » (« Mesurer le changement et les résultats des programmes « Voix et
Redevabilité ») de ODI qui cherche d’ailleurs à proposer des indicateurs d’impact pour les
programmes de gouvernance et en particulier de redevabilité. Cet article intéressera ainsi tous
les chargés SERA (Suivi, Evaluation, Redevabilité et Apprentissage) et nous vous le
conseillons vivement.
Ce triangle CAR de fait met en exergue le rôle de l’offre dans la redevabilité, ce qui a du sens
dans les programmes proposés par les PTF qui œuvrent au nom de la coopération
internationale et du renforcement des relations entre les Etats. Dans le triangle CAR, si l’angle
Redevabilité évoque la demande par les citoyens, les deux autres angles, Capabilité/Efficacité
et Réactivité sont du côté3 de l’offre. Notons qu’on ne faisait, à l’époque, que rarement
référence à l’interface et au contrôle.
Rappeler le triangle CAR en 2023 n’est pas fortuit et manifeste que tout programme
redevabilité doit avant tout travailler sur l’offre de redevabilité : la capabilité/efficacité et la
réactivité des Etats.
3Pour en savoir plus, consultez : Measuring change and results in Voice and Accountability Work. Holland, J. and
Thirkell, A., with E. Trepanier and L. Earle, 2009, Working Paper 34, Department for International Development,
London
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IV. Le carré des principes de redevabilité
Nous avons simplifié ces 4 principes avec un slogan : « rendre compte, tenir compte,
demander des comptes ».
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est transmise à la Cour Constitutionnelle (Institution de Contrôle), qui rend son
jugement.
Cet examen rapide des mécanismes mis en place par l’Etat pour la conduite des processus
électoraux manifeste tout au moins que les conditions légales et administratives établies sont
propices à la redevabilité électorale. Quatre institutions distinctes sont porteurs la
responsabilité électorale : la CENA, la PEOSC, le Médiateur et la Cour Constitutionnelle.
Nous apprenons enfin que ces 4 principes ne peuvent être pris isolément. La transparence
par exemple est requise à toutes les étapes des processus électoraux et doit s’exercer ainsi
sur la participation (cette participation citoyenne représentée par la PEOSC et d’autres
groupes éventuels est-elle transparente ?) ; sur le contrôle et l’évaluation et sur les
mécanismes de rétroaction et processus de gestion du contentieux. Idem pour la participation,
qui contribue à la transparence, au contrôle et à la rétroaction.
Les services publics sont le plus souvent évalués en fonction des critères de l’information, de
disponibilité et d'accès (IDA) et de leur qualité. Cette perspective ne permet pas de d’évaluer :
Le diamant d'évaluation des services inclut les quatre dimensions et peut fournir une analyse
complète des services sociaux.
4 Source : https://www.civilsocietyacademy.org/post/the-service-assessment-diamond-a-simple-visual-framework-
for-analysis
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VI. Le pentagone du SORC
Accepter de s’ouvrir à ses parties prenantes pour mieux leur rendre compte constitue le point
de départ du SORC. Pour ce faire, il faut construire un système fait de stratégies
multidirectionnelles de reddition des comptes permettant de gérer les différentes obligations
envers l’ensemble des parties prenantes de l’organisation. Cette « offre » de redevabilité crée
alors une boucle de rétroaction et invite les parties prenantes à apporter leur feed-back aux
résultats présentés.
Enfin, la redevabilité des organisations, qu’elles soient agences, projets et programmes, ONG,
bureaux d’étude ou encore entreprises privées, sert les objectifs suivants :
5Démarche et outils d’édification d’un Système Organisationnel de Reddition des Comptes (SORC), Valot-
Nasounon, 2023.
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Elle soutient la mobilisation de ressources additionnelles ;
Elle favorise la synergie et la collaboration avec d’autres intervenants ;
Elle contribue à l’efficacité organisationnelle de la structure.
L’Etat, les Institutions de Régulation et de Contrôle, les Elus, les Partis politiques, le
Secteur privé, les OSC/ONG, les Citoyens et les Mouvements sociaux, les Syndicats,
les Médias, les PTF et fondations, les Think-thanks et les Centres de Recherche.
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VIII. Géométrie/Glossaire de la redevabilité
Et les acteurs dénombrés : Etat, IRC, Elus, Partis politiques, Secteur privé, OSC/ONG,
Citoyens et Mouvements sociaux, Syndicats, Médias, PTF et Fondations, Think-thanks
et groupes de pression, Centres de Recherche.
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Tous ces termes doivent être confrontés aux principales thématiques de la redevabilité, à
savoir : les redevabilités financière, sociale, administrative, politique, judiciaire, pénitentiaire,
électorale, intergénérationnelle, de genre, environnementale, etc. Mais aussi les principaux
secteurs concernés : économie et finances, planification et développement, décentralisation
et gouvernance locale, fonction publique, affaires sociales, eau, éducation, santé, état-civil,
etc…
Cherchons à visualiser et à ordonner ces termes. Selon ce nuage de mots6, les termes
essentiels seraient :
Mécanismes
Interface
Acteurs
Services
Information
Demande
Rétroaction
Réparation
Offre
Qualité
Droits
Disponibilité
Accès
Résultats
Adéquation
6 https://nuagedemots.co/
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Howard Earl Gardner, né le 11 juillet 1943 à Scranton, est un psychologue du développement américain,
professeur de sciences de l’éducation à l'université Harvard, et professeur de neurosciences à l’Université de
Boston.
H. Gardner regroupe les intelligences multiples en quatre types : 1. les intelligences d’actions (interpersonnelle et
intrapersonnelle) ; 2. scolaires (linguistique et logico-mathématique) ; 3. environnementales (naturaliste et
musicale) et 4. méthodologiques (visuo-spatiale et kinesthésique).
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Travailler sur une « stratégie nationale et inclusive de redevabilité » mobilise un certain
nombre de ces intelligences multiples, telles que l’intelligence logico-mathématique et verbale
linguistique, mais aussi l’intelligence interpersonnelle, naturaliste ou environnementale (ne
sommes-nous pas toutes et tous redevables à l’égard de notre « Terre-mère » ?),
émotionnelle et collective.
Principe éthique
Principe politique
Principe opératoire et transversal, au confluent du
dispositif de la demande, de l’offre, du contrôle et de l’interface.
Ses corollaires : information, disponibilité et accès.
8 Le concept vient du latin conceptus qui signifie « action de contenir, de tenir ensemble, de recevoir », dérivé du
verbe concipere signifiant « concevoir ». C’est « une idée générale et abstraite que se fait l'esprit humain d'un objet
de pensée concret ou abstrait, et qui lui permet de rattacher à ce même objet les diverses perceptions qu'il en a, et
d'en organiser les connaissance ». Le concept peut aussi évoquer une idée générale, projet ou encore la manière
dont une entreprise est conçue. Larousse
En logique, un concept est un contenu de pensée, qui, lorsqu'il est appliqué à un objet, peut former une proposition.
En linguistique, le concept représente le signifié, c'est-à-dire le sens du mot, tandis que le mot lui-même constitue
son signifiant.
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XI. Une réflexion sur la modernisation de l’administration
XII. Conclusion
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XIII. Annexe : Présentation
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