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Regard sur l'organisation des systèmes comptables des

grandes entreprises en France


Éric Tort
Dans Comptabilité Contrôle Audit 2000/1 (Tome 6), pages 59 à 84
Éditions Association Francophone de Comptabilité
ISSN 1262-2788
ISBN 2711734110
DOI 10.3917/cca.061.0059
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Eric Tonr
REGARD SUR LORGANISATION DES SYSTÈMES COMPTABIJS DES GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE

Regard sur l'organisation


des systèmes compables des
grandes entreprises en France
É,ric Tonr
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ftnæpondame: Institut d'administration des entreprises de Paris


(Secrétariat de Jean-Pierre Helfer)
162, rueSaint-Charles - 75740 Paris Cedex I 5
Té1. :01 U+2528 00-Fax 0l 45 57 3335

CoMpTABIilTÉ - Corvrnôrr - Auur / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59, 84)
Éric Torr
REGARD SUR TORGANISAIION DES SYSTÈMES COMPTÂBLES DES GMNDES ENTREPRISES EN FRANCE
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Que ce soir sous l'effet de I'introduction des nouvelles technologies de I'informadon ou de la mise en
Guvre de nouvelles pratiques en matière de comptabilité de gestion, les systèmes comptables sont en
consranre évolution (Dupuy, 1990, p. 75 ;I(iLpîel' 199I, p.63). Ces mouvements de uansformation
de l'outil comptable sont pafticulièrement visibles dans les grandes entreprises tant sur le plan de l'or-
ganisation informatique des qrstèmes que sur le plan des objectifs assignés aux outils de gestion. Il
i,rffit, pour s'en persuader, de constater I'engouement actuel des grandes strucnres en faveur des
systèmes de gestion intégrée type ERP (Enterprise Ressource Pknning). Parallèlement, on remarquera
que les efforts de recherche en matière comptable (Colasse, 1996), bien que récents, ne cessent de s'in-
tensifier aurour de I'idée d'un véritable renouveau du système de comptabilité financière (Dupuy,
1994, p.17) comme managériale (par exemple, Nobre, 1996, p. 687).
Globalemenr, nombreuses sont les études empiriques récentes portent sur llexamen des gatèmes
compables de la PME. Souvent fondées sur une approche contingente des qrstèmes (Chapellier et
De Mongolfier,1995, p. 1054), ces études tendent à évaluer principalement:

- le niveau de complexité des systèmes comptables comme moy€n de caractérisation et de classi.


fication des modèles comptables de la PME (Chapellier, 1993-1994), (Abdou, l99l), etc;
- le degré d'utilisation de I'information comptable par les dirigeana dans le cadre du rystème de
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décision de la PME (Lacombe-Saboly,1994-t995) ;

- le niveau d'intégration des nouvelles normes dans les pratiques comptables des PME (Bac-
Charry 1994).
À l'in"ets., il rt'existe pas, à notre connaissance, d'études globala visant à apprécier le niveau de
développement des st/stèmes comptables d"t's les grandes organisatioo" (6 tableau l). En la
matière, les travaux menés sont le plus souvent centrés sur une problématique spécifique ou domi-
nanre. Citons pour exemple létude très complète sur les délais et les cotts comptables (Cegos, 1988)'
I'enquête primée par le Cerede concernant l'intégration des qntèmes compables (ESCB l99l) ou
encore celle portant sur l'organisation de la fonction compable (Dinasquet, 1993). Partant de ce
constat de carence,,il nous a paru intéressent de questionner les grandes entreprises sur ce thème afin
d'étudier, de façon globale, I'organisation et la structure des qfstèmes comptables. À partir des
éléments empiriques obtenus, il est ainsi possible d'aborder les différentes problématiques tenant elDt
systèmes comptables.

Tableau I
Principales caractéristiques de l'enquête

OsJFf: t'Évltuffior't Du lrvEÂu os oÉvEtopprmgilI DEs sYsrÈMEs coMFIAlt[s


Dans la petite ou la moyenne entreprise indépendantg celui<i est sowent apprécié par rapport au degré de compluité
et de sophistication des outils comptables utilisés. Dans la grande organisation intégrée. il s'agit d'évaluer:
- non seulement le degré d'intégration des outils et des technologies de l'informaûon ;
- mais aussi l'efficacité du système par rapport à des objectifs de performance (cotts, qualité, délais) comme sâ capa-
cité à produire une information personnalisée, c'est-à-dire différenciée en fonction des besoins des utilisateun, quel que
soit leur positionnement dans l'organisation.
Gsu usÉe: Es GRANDES oRcAlrsAnoils tilTÉGnÉEs

La notion de grande organisation fait référence au fait qu'il s'agit globalement de groupes ou d'entités appartenant à
un groupe dont le chiffre d'affaires est supérieur à 500 millions de francs. À noter dans notre échantillon :

C,oMrIABIUTÉ - CoNrRôl^E - AUDII / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à 84)


É,ri. Torr
REGARD SUR TORGANISAIION DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FMNCE

- 3 % des entreprises ayant répondu sont des sociétés indépendantes qui réalisent cependant un chiffre d'affaires
supérieur à 500 millions de francs.
- 17 o/o des entités ayant répondu réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 500 millions de francs mais appartiennent à
un groupe dont le volume d'activité est très largement supérieur à ce chiffre.
MÊruouonae or r'sreuËlt Er NAruRE DE t'ÉcHAilruoil EFtorÉ
[enquête a été conduite, au cours des années 1994-1996, par voie de questionnaire auprès des directions financières
de 400 grandes entreprises implantées dans l'Hexagone. Un quart des sociét& interrogées a retourné le questionnaire.
89 réponses ont pu finalement être exploitfus, soit un taux de réponse effectif de 22 o/o. Parmi cet échantillon 1, 83 o/o
des sociétés réalisent plus de 500 millions de francs de chiffre d'affaires, 65 0/o
d'entre elles sont cotés et 97 % sont mai-
son mère ou filiale d'un groupe.

Mais qtientend-on per q/stème comptable ? Contrairement aux PME/PMI à propos desquelles on
parle plus volontiers de systèmes de données comptables au sens des définitions proposées par
Chapellier et De Mongolfier (1995, op, cit.), on d&ignera par qrstème comptable (ou système d'in-
formation comptable [SIC]) dans les grandes organisations le système centralisant I'ensemble des flux
financiers de I'entreprise. En ce sens, celui-ci constitue un tout composé de différents sous-qrstèmes
(amonts, avals, etc.) tels que les sous-systèmes de comptabilité générale ou de comptabilité de gestion
qui font panie intégrante de cet ensemble.
Ainsi défini, l'outil comptable a par nature I'obligation de s'adapter, comme tour sysrème, aux
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évolutions er aux aléas imposés par son environnement au risque sinon de disparaitre pour cause d'in-
efficacité. Dans les grandes structures, la complexité de fonctionnement interne (circuit d'informa-
tion, mécanismes de décision, etc.) rend d'autant plus sensibles les questions d'organisation des
systèmes d'information comptable. Face à l'éclatement et à la dilution des responsabilités, convient-il
d'adopter des systèmes comptables décentralisés ou une structure centrale unique ? Quels sont, en
conséquence, les outils informatiques adaptés mis en place: des architectures réseaux (client-serveur),
des logiciels intégrés type ERP ?
De même, les exigences de qualité et d'efficience tenânt aux spécificités de fonctionnement de la
grande entreprise amènent de multiples interrogations en matière de performance des systèmes et de
pertinence de I'information comptable. Avec quel niveau de précision, de fiabilité et dans quels délais
I'information comptable est-elle produite et utilisée ? Les nouvelles comptabilités de gesrion fondées
sur les activités ou les cotts-cibles sont-elles mises en pratique ? Si oui, en quoi améliorent-elles la
mesure de la performance des activités ? Quels sont les aftentes des utilisateurs exrernes, les besoins des
usagers internes et le rôle des contrôleurs ? Autant de questions auxquelles cet article tente d'appofter
des réponses sur la base des résultats de l'enquête menée et à l'éclairage des récents débats conceptuels
(par exemple, Helfer et Milot, 1996).
Findement, il ressort des interrogations précédentes deux mouvemenrs de fond qui marquenr, en
quelque sorte, l'évolution des systèmes comptables au cours de ces dernières années:

-
une tendance très forte à I'intégration des systèmes sous l'effet notamment de I'introduction des
nouvelles technologies de l'information (section l) ;

-la recherche constante d'une meilleure efficacité des systèmes au service de la performance
globale et des besoins individuels des usagers (section 2).
À l'évidence, I'existence de facteurs exogènes tels que les effets de la mondialisation des économies
nationales participe fonement à I'accélération de ces mouvements d'intégrarion et de productivité.
Toutefois, il faut rechercher ailleurs l'origine de ces mutations profondes qui font du système

CouptrurÉ - C-rrNrRôlr - ArrDrr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 ,84)


Éric Torr
REGARD SUR TORGANISATION DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
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comptable un sysrème de plus en plus transversal et ouvert sur son environnement. Ne nous y trom-
pons pas, c'est véritablement du côté des usagers qu'il convient de regarder. Jamais la demande en
informations individuelles et spécialisées riaura été aussi forte. On assiste littéralement à une orplo-
sion des besoins d'information et à une multiplication, sans précédent, du nombre des acteurs
sensibles à la production et à la diffirsion de données à caractère économico-financier.

ffi IJintégration croissante des systèmes comptables


À l'instar de tout système d'information, les systèmes de comptabilité visent à stocker, traiter et
communiquer des données (en I'espèce, économico-financières). Partant de ce principe, organiser les
comptabilités revient donc à choisir âyant tout le type de configuration informatique optimal. Ceci
implique ensuite d'examiner les modes de répartition des données et des uaitements ainsi que les liens
existant enrre les différents outils de gestion, sans oublier les moyens de contrôle mis en æuvre. Cette
2
première section traite des différentes questions d'organisation pour lesquelles l'intégration, sous
toutes ses formes, s'impose comme le dénominateur commun.

ffiffiW Lintégration des technologies de I'information


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S'agissant de grandes structures, il riest pas étonnant que la totalité des entreprises interrogées soit
équipée de qntèmes informatiques. Voyons quelles en sont leurs principales caractéristiques.

,"_gii,'if .#,f,$effi uN TArx D'rNFoRMArrsArroN TRÈs ÉrevÉ,


la figure I ci-conue présente l'organisation informatique dominante des sociétés étudiées, soit sdréma-
tiquement une répanition ( gros qrstème u dans detrx tiers des cas et < miniqrctème n pour le tiers restant
Tandis que les PME/PMI ont fréquemment recours eu < tout micro , pour des raisons de souplesse et de
simplicité d'utilisation, les grandes entreprises misent plutôt sur des équipements lourds (gros et mini-
systèmes) leur laissant la possibilité de moduler les configurations informatiques (architecture cenûa-
lisée, distribuée ou répanie) en fonction des niveaux de décentralisation souhaités et des modes choi-
sis de répartition des traitemens et des données (P. Gensse, 1989, P. 390).
Cela étant, parmi les grandes entreprises dotées de gros ou de minisystèmes, une proPortion très
significative d'entre elles (43 o/o) est également équipée de micro-ordineteurs. Le développement des
applications .. micron est bien évidemment à I'origine de ce mouvement. Toutefois, dans les grandes
srrucrures, la micro-informatique reste plutôt utilisée comme un simple outil bureautique ou, de
façon complémentaire au qrstème central pour recevoir des applications périphériques et dédiées. Par
ailleurs, l'enquête révèle qtfenviron la moitié des enueprises a développé en interne des logiciels spéci-
fiques à vocâtion comptable et financière, vraisemblablement en réponse à des besoins propres à leur
organisation ou aux spécificités de leur activité. Il reste en définitive que le degré d'informatisation par
fonction 3 esr relativement élevé bien que disparate. En effet, il oscille entre 5 unités pour les fonctions
finances-trésorerie ou plan-budget et 19 unités pour les services de comptabilité générale. Dans ce
dernier cas, la taille des équipes comptables conjuguée au volume des opérations courantes traitées
justifie un tel niveau d'équipement. Les services de contrôle de gestion sont également bien dotés avec
une moyenne de 11 unités qui s'explique par une force utilisation des outfu informatiques de pilotage
et d'aide à la décision a.

CoMpf,aBrtlrÉ - CotcrRôIE - AuDtr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à M)


Eric Torr
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Figure I
Répartition des organisations informatiques
Moor o'oncNrelor Nronmffieul Domlr{Atn Tlux o'Éeuprmrrur MrxtE EI Bt ffino

o/o
3
o/o
50
o/o
40

30%
o/o
20
o/o
10
o/o
0
Équipement Taux d'équipement

ffi Cros systèmes ffi Vini-ordinateurs p Micro-ordinateurs en GS en microordinateurs


et mini-ordinateurs

uNE oRGANrsArroN rNFoRMArreuE rNTÉcnEn sN nÉsnnu


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Les entreprises interrogées affichent les principales caractéristiques suivantes:

- une organisation intégrée en réseau (client - serveur, etc.) pour plus de trois quarts d'entre elles ;
- un recours limité à la sous-traitance (externalisation) par crainte, le plus souyent, de perdre la
maltrise de la production de I'information (BCE 1999.1, p. 3l). En effet, 14 o/o seulement des socié-
tés déclarent la pratiquer partiellement ;

- un usage important de la télétransmission tant en interne qu'en externe (t' tableau 2) avec
notalnment la mise en ceuvre des techniques EDI (Echange de données informatisé) avec les parte-
naires commerciaux dans 44 o/o des cas.

Tableau 2
Technologie de transfert de l'information

Ugc or La rÉÉrnailsmssolt FnÉeusncr..

Relations bancaires o/o


88
Reporting interne groupe 67 o/o

EDI (client-fournisseur) M o/o

Transfert de données sociales o/o


38
Transfert de données comptables et fiscales o/o
31

Naturellement, les moyens de communication hypertextuels (type Internet-Intranet) sont en plein


développement et tendront sans aucun doute à compléter voire à supplanter les techniques de trans-
mission décrites ci-dessus. Globalement, il apparalt sans ambigurté que la dématérialisation de l'in-
formation comptable et financière est déjà une rédité fortement implantée dans I'entreprise. Ceci
pse les problèmes communément cités de traçabilité, de conservation et de preuve comme I'indique
notarnment P Jacquemard (1991) 5.

CoMrrABnrTÉ - C,oNrRôLE - AJDrr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à 84)


É.ric Torr
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Au total, on constate:

- un niveau d'informatisation élevé avec I'utilisation de technologies d'information avancées ;

- une strurure intégrée, le plus souvent en réseau, permettant de répondre aux exigences de
partage à distance de I'information.

Ces résultats sont globalement conÊrmés par I'appréciation donnée par les directions financières sur
le degré d'informatisation et d'intégration des différents cycles de leur enueprise. En moyenne, celui-ci
esr considéré comme élevé dans plus de 80 %o des c:ts, excepté pour les cycles achat-fournisseur et
o/o.I-es
immobilisations qui affichent des taux légèrement inférieurs, respectiyement de75 o/o et deTI
trevaux préparatoires de rapprochement, de conuôle et de codification des pièces comptables pour les
premiers et le faible volume des flu pour le second expliquent sens aucun doute cette situation.

.,.&,,.$ffi-ër. tintégration fonctionnelle et structurelle des systèmes comptabl€s


Sous I'effer de la décentralisation des responsabilités, la question de la délocalisation des ressources et
des outils comptables se pose avec acuité. Convient-il de rapprocher phpiquement les qrutèmes den-
registrement de leurs sources d'information, les systèmes de communication de leurs destinataires
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finaux ou de conserver une organisation comptable cenralisée garantissant homogénéité et cohérence
des données ? En réalité, quel que soit le degré de décentralisation, I'intégration des systèmes s'impose
du point de vue structurel comme foncdonnel de sorte que le contrôle des flux décentralisés et I'har-
monisation des uaitements délocalisés puissent être pleinement assurés.

fqï+i}ffi,+iiiiij rA DÉ,cENTRALISATIoN INÉvIrhBLE DEs MoYENS coMPTABLES


On entend par décenualisation des moyens comptables le fait de délocaliser la fonction comPable,
iest-à-dire les ressources humaines et les outils comptables, eutrement dit les moyens technigues de
traitement et de diffirsion de I'information comptable (Ton, 1995):

- soit en arnonr, par rappoft à l'origine des données élémentaires (sur site indusuiel, par exemple),

- soit en aval, en fonction du lieu d'utilisation de l'information produite (en local, à destination
des usagers externes, etc.).

En règle générale, les grandes entreprises proêdent à une forme de décentralisation de l'outil d'en-
registrement comptable pour des raisons d'efficacité et de fiabilité. Il faut reconnaltre que la décen-
tralisation des qrstèmes comptables n'est que le reflet d'une tendance plus générale à la délocalisation
amplifiée par les effeu de la mondialisation des marchés, la diversification des activités et la complexi.
fication induite des strucnrres. Néanmoins, cela ne supprime en rien les avantages d'une telle décen-
tralisation en matière de différenciation et d'individualisation de l'information comme du point de
vue de la souplesse d'utilisation des systèmes locaux d'information (Dupuy, L990, op. cit,). Ces
dernières considérations renvoient aux débats déjà anciens mais néanmoins classiques entre:

- les partisans d'une approche qrstémique fondée sur la définition des besoins a priori;
- les tenants d'un modèle comptable événementiel permettant à tout moment la composition
d'images comptables adaptées, sans détermination au préalable des besoins des utilisateurs.

CoMprAgrurÉ - CoNrRôlr' - AuDtr / Tome 6 - Volumc I -mars 2000 (p. 59 à84)


É,ric Torr
REGARD suR TORGANISATION DEs sYsTÈMEs coMPraBLEs DEs cRANDES ENTREpRTSEs EN FRANcE
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Dans un contexte de décentralisation, I'essentiel est finalement de pouvoir merrre à la disposition
de l'usager local comme de I'utilisateur final un système d'informationapproprié susceptible de four-
nir des données fiables et peninentes. C'est dire que la décentralisation-compable peut prendre des
formes sensiblement différentes sans faillir à I'objectif principal de pertinen.. àe l'informâdon
produite. Qu en est-il vraiment ?
En pratique,la moitié des entreprises ayant répondu à notre enquête a mis en Gurrre une décen-
tralisation de I'organisation comptable soit au sein d'entités locales (établissement, succursale, etc.),
soit au sein de services connexes à la fonction comptable. [æs opérations les plus fréquemment décen-
tralisées sont Par ordre décroissant la saisie des transactions couranres (ZZW),les opérations d'inven-
taire (51 o/o) et les $evaux préparatoires d'arrêté (29 o/o) tandis que les opérations dites d'homogénéi.
sation sont très majoritairement centralisées (SS %). Ces quelques chiffies confirment les tendances
de fond suivantes (Paumelle, 1993):

- La décentralisation sejustifie souvent par la nécessité d'une certaine proximité par rapporr âu
terrain. C'est pour ceme raison que les applications les plus facilement délocalisées rotti lo comptabi.
lités auxiliaires client et fournisseur (traitement de I'enregistremenr des opérations courantesj ainsi
que les systèmes de gestion industrielle (contrôle opérationnel).

- A contrario,la centralisation s'applique généralement aux missions comptables nécessitant une


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certaine technicité, voire une spécialisation ou une vision d'ensemble de I'organisation. On citera ici
les outils de gestion de trésorerie, d'optimisation fiscale voire de pilotage (contrôle de gestion). De
même, les qrstèmes d'homogénéisation, d'agrégation et de contrôlà tek que les progiciels de consoli.
dation-reporting sont par nature centralisés. Pour compléter ces résultats, le taLh":u 3 présente une
sfnthèse des principaux facteurs influençant le degré de décentralisation comptable.

synthèse sur les facteurs inau"nc3ïtiJÏ"tnru de décentratisation comprabte

Flcnuns i Errn nwôr cNnAusArEuR ETTET nuTÔT DÊcEilmAUsATEuR


Fadeurs comptables et flnanden i

lRéglementationcomptable iQualificæion,technicité,spécialisation, Opérations courantes,


E Co-mmunication exteine i délai, unicité de source d'information,
contrôle opérationnel
E oblectifs des missions comptables icontrôle' agrégation, rynthèse

Facteur organlsaûonnels
Non discriminant
E laille de l'entreprise Branches industrielles traditionnelles Petites et très grandes entreprises
E Secteurs d'activité Délai opérations d'agrégation ActMtés tertiairel BTfl agroalimentaire
E Appartenance à un groupe et d'homogénéisation
tacteun lnformadques
Non discriminant
Non discriminant
E Degré d'informatisation Informatique délocalisée :
Informatique centralisée: gros systèmes
E Outils informatiques i
microordinateun, réseau
6ctèurs-iiùmtlns
E taille de l'équipe comptable ldem E tdem E
E tailte de la fonction comotable Non discriminant Non discriminant

Source: synthèse établie à partir d'une adaptation des résultats de l'enquête cegos (19g9).

CoMprAnrurÉ - CoNrRôLE - AuDlr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à S4)


Éric Torr
REGARD SUR LORGANISAITON DES SYSTÈMES COMPIABLES DES GMNDES ENTREPRISES EN
FRANCE
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Comme I'indique le tableau 3, à un mode de répartition des qrstèmes comptables correspond un
type d'organisation informatique optimal (qystème centrâl' réparti ou coopérati0. Par-ailleurs' on
,ro,"r" q,i. l'"pp"ra.nance à ut groupe implique généralement une forme de centralisation des
systèmes de reporting interne a" f"iia. I'existence de fortes contraintes en matière de délai, de
synthèse et d'homogénéisation des informations. À I'inverse, la taille de l'équipe comptable influe
plotOt dans le ,.rr, à'orr. décentralisation de la fonction et donc des systèmes de comptabilité. En
.ff.a, l" manque de moyens internes des petits services comptables pousse à rechercher des relais à tous
les niveaux de l'organisation tandis que la technicité liée à la complexité et au volume des opérations
existant dans les gt*ar services comptables incite à la décentralisation par la spécialisation de services
u.
fonctionnels
pour conclure sur ces aspects, on soulignera, sur la base des résultats de notre enquête, que les
grandes entreprises sont partagées en deux groupes distincts selon leur tendance à la centrdisation
ou
i h dglo""lirrtion de" -ày..".o*ptables. Dans tous les cas de figure, æs cioix sont guidés soit par
des considérations d'ordre économique (cott-efficacité), soit par des concaintes techniques
(proxi-
mité-Êabilité) liées à leur ProPre mode d'organisation.

LS,'$'trï**.ï,.-ë1 ItHARMoNIsArIoNcoMPrhBLEAssuRÉEPAR
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?
LINTE,GRATION DES SYSTÈMES
Sur un plan strucnrrel, l'intégration des systèmes comptables-consiste à regrouper dans un système
unique àes outils de gestion différenciés. D'un point de vue fonctionnel, celle-ci vise à organiser de
dédiés aux multiples besoins dinforma-
-*ièr. optimale l.rlierr enûe les différents sous-systèmes
tion (Tort, 1998, p. 35). Elle constitue en ce sens un moyen de contrôler les effets indésirables de
toute décentralisation quant au risque d'hétérogénéité des données et de multiplication excessive des
applications périphériques (Dupuy, 1990, op. cit.).l-afigure2 présente, de façon syntlétique, les voies
jorribl.r d.'l'intégr"tio. ,,r,r..or.lle des systèmes comptables. En ce domaine, les apports des
nouvelles technologies de I'information ont été décisifs.
Figure 2
I ntégration structurelle des systèmes comptables

Système de contrôle, pilotage,


consolidation, reporting

C-orrn'resturÉ - CovrnôLs - AuDIr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à 8a)


Eric Torr
REGARD SUR TORGANISAIION DES SYSTÈMES COMPTABLES DEs GMNDES ENTREPRISES EN FRANCE

En premier lieu, soulignons que l'usage, désormais généralisé, des gestionnaires de bases de
données (Oracle, Ingres, etc.) a permis de ffanscender les approches conceptuelles de la fin des années
1980, relatives aru( comptabilités multidimensionnelles et événementielles (t'tableau4).

Tableau 4 ,

Évolution des systèmes intégrés au cours des années 1980-1990

Grâce au développement des technologies de l'information, les nouvelles formes d'intégration comptable permettent de
répondre de façon positive aux différents objectifs visés par les approches conceptuelles de la fin des années 1 980. Elles
permettent, en effet:
- de gérer globalement les informations suivant plusieun dimensions. On est loin des débats autour des comptabilités multi-
dimensionnelles (Gensse, 1984, p. 374) et des comptabilités dites à parties multiples (voir par exemple, Malo, 1987 , p. aA) ;
- d'enregistrer les événements économiques dans une base partagée accessible aux différents usagers en fonction de leurs
besoins propres et selon des présentations multiples. Là encore, les avantages recherchés par une gestion événementielle
eUou matricielle des comptabilités (par exemple, StepniewsÇ 1987 et Degos et Leclère, 1991)sont largement satisfaits
dans les versions actuelles des logiciels intégrés.
Désormais, dans la grande organisation, la gestion des données de l'entreprise est faite, le plus souvent, à travers un
maillage en réseau dans lequel les différents processus économiques et industriels sont intégrés tranwersalement. Les
données comptables prennent leur origine dans une base commune alimentée par les différents acteurs de l'entreprise,
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à I'origine de l'information.

En second lieu, reconnaissons que les nouveâu( moyens techniques ont facilité, en quelques
années, le passage d'une u comptabilité intégrée> permenanr de coupler gestion et comptabilité à de
nouvelles formes dintégation tranwersale de l'information.
- La k PME: la comptabiliré intégrée traite prin-
o cornptabilité intégrée >, une solution adaptée à
cipalement de l'intégration horizontale des approches comptabilité-gestion-trésorerie par la mise en
æuvre d'une saisie unique des données économiques (voir, par exemple, Grenier et Bonnebouche,
1998, p. 338-346), Sont à I'origine de cette démarche les travaux du Conseil national de la compta-
bilité ponant sur l'étude du u système croisé o (Lagrange, 1989) et plus généralemenr les développe-
ments autour de la comptabilité < intégrée > initiée par J.-C. Dormagen au sein du groupe LOréal
(Dormagen, 1990). Ces approches conceptuelles ont donné lieu à certaines applications pratiques
concrétisées notamment par la commercialisation d'un progiciel baptisé < Lumière> (RFC, n" 241,
1998, p. 21) dont les intérêts en termes d'organisation et d'informadon sonr importants pour la PME
(voir, sur ce point, I'enquête de Stolowy et Tourou, 1993, p. 5 l5).
- Lintégration globah par hs réseaux et hs ERE une rnontée en puissance..au cours de ces [outes
dernières années, un véritable renouvellement des systèmes d'information e$ apparu, dans la grande
entreprise, avec la mise en æuvre des nouvelles technologies de I'information fondées sur les modèles
client-serveur (Fallery et Neyret, 1994, p. 415) et l'introduction des nouveaux logiciels de gestion
intégrés type ERP (Sagrafena, 1999, p, 25). En effet, ces architectures novarrices structurées en réseau
modifient radicalement la gestion de l'information par une flexibilité accrue er un paftage généralisé
des données au sein de I'organisation. Dans ce contexte, les possibilités d'ouverrure sur I'intérieur et
l'extérieur de l'entreprise sont telles pour I'usager que I'on parle volontierc d'entreprise étmd.ue pour
caractériser ces nouveaux modes de fonctionnement des systèmes. Avec I'apparition des logiciels de
gestion intégrés (SAP' BAAN, etc.), une étape complémentaire est franchie qui tend à faire du sysrème
comptable un système parfaitement intégré à celui de l'entreprise considérée dans son ensemble.

CoMprABtuTÉ - C-ovrnôrs - Alnn / Tome 6 - Volume I- mars 2000 (p. 59 à 84)


É'ric Torr
REGARD sUR LoRGANISANON DES SYSTÈMES COMPTiq,BLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
68
Face à ces évolutions ma.ieures, à la question de savoir quel rype de lien existe entre la comptabilité
générale et la comptabilité de gestion, il riest pas surprenant que 93 7o des entreprises interrogées
déclarent à la fois:

- une forme dintégration comptable ;

- er la mise en æuvre périodique d'une réconciliation du résultat de gestion avec le résultat issu de
la comptabilité générale.
o/o de ces
Plus encore, deux tiers d'entre elles affirment utiliser un système dit < intégré D et 80
mêmes sociétés indiquent pratiquer une réconciliation mensuelle de leurs résultats (gestion-compta-
bilité). Ces chiffies montrent, si besoin était, que les grandes entreprises expriment plus qu'un intérêt,
une adhésion toale à la mise en æurrre de systèmes intégrés souvent indispensables pour assurer un
repofting interne cohérent et efficace. Finalement, elles partagent dans leur quasi-totalité la Pretique
d.l'intélration comptable dont la généralisation est confirmée au travers de l'échantillon étudié. il
s'agit d'un changement important par râpport à la situation du début des années 1990 où I'on consta-
tail à propos des progiciels de .omptabilité et de gestion o qu'il riy auait pas intégration réeltz, tout au
ptus possll;t;ta dïiteiconnacioa, (Des Roben, 1991, p. 76). Sous I'effet des nouvelles technologies de
et de démocratisation dans I'utilisation des
l'infor-"tion, on assiste à un effet double d'intensification
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systèmes intégrés principalement au sein des grands groupes mais aussi dans des entreprises plus
moyennes comme le soulignaient, dès le milieu des années 1990, F. Persiaux et J. Simonaud (1995'
O. ilS): o k dlcmtralisation des ystèrnæ et lïntégration dzs reportings semble être une tmdancefofte [...]
dans les groupes dz aille rektiuernmt rnoienne ,,.

-tj*ilïfrtrf,ff l3intégration comptable facilitée par la mukiplication


des actions de contrôle

Dans ce contexte de complexité des organisations, il est d'autant plus nécessaire de mettre en Guvre
les sécurités permemant de garantir une fiabilité suffisante de foncrionnement des systèmes comP-
tables. À..t èff.t, les contrôles des qrstèmes comptables sont assurés tout d'abord par des Protections
informatiques et ensuite par des interventions menées par les vérificateurs internes et externes.

,_W..ff'tm":læ'.$ LA BANALI sArI oN DEs coNrRôLEs INFoRMATIQUES

Au travers il ressort clairement que la protection des accès-qrstème et le


des résultats de notre enquête,
conrôle des uaitemenrs sont généralisés dans tout système traitant de I'information comptable. l^a
banalisation des contrôles informatiques se retrouve à tous les niveaux:
o/o) protégé par I'existence
I'accès aux applicatifr comptables est dans la quasi-totalité des cas (98
-
de mots de passe ou de codes utilisateur ;

- pour 86 % des sociétés interrogées, un manuel d'udlisation des systèmes d'information


comptable est mis à la disposition des différena usagers.
À cela, il convient d'ajouter l'existence de contrôles spécifiques. Il s'agit principalement de blocages
o/o),
informatiques (81 o/o), de messages d'erreur (74Vo) voire d'états d'exception (69

CoMrrÂBIrrTÉ- CoNrRôrc-AuDr /Tome 6 -Volume I -mars 2000 (p. 59 à M)


É,ric Torr
REGARD SUR TORGANISAIION DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FMNCE
69

$ij$$,#;$tri,$,*,$'1,ffi LE RôLE cRorssANr DEs coNrRôLEURs TNTERNEs Er D(rERNES ,

Qu ils soient internes ou externes, les différents intervenants ont un rôle croissanr eR rant que garanr
de l'intégrité des qrstèmes:

- au-delà des missions légales et contrectuelles de contrôle, les auditeurs €xrernes pratiquent de
plus en plus des missions de conseil informatique en réponse à des besoins croissants des enueprises,
besoins récemment amplifiés par les problématiques euro et an 2000 ;

-les contrôleurs de gestion ont un rôle de plus en plus actif en amont des systèmes de gestion
(exemples : implantation, évolution de l'architecture informatique) à la différence peut-être des audi-
teurs internes qui restent plutôt considérés comm€ des spécialistes du contrôle a posæriori.
En cas de recours à des consàk extérieurs, il est fait le plus souvent appel aux sociétés SSII ou aux
auditeurs conseils-commissaires aux comptes (CAC) à la différence des plus petites structures dans
lesquelles I'expert-comptable est plus Êéquemment consulté en raison principalement de la relation
privilégiée qu'il entretient avec le dirigeant (Lacombe-Saboly,1995). On remarquera que les auditeurs
conseils et CAC conservent un rôle majeur de contrôle avec aussi une netre progression des fonctions
d'assistance et de formation dans le cadre de la mise en place de systèmes d'information comptable.
Leurs différents niveaux d'intervention sonr matérialids par la figure 3.
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Figure 3
Niveau d'interuention des auditeurs conseils et CAC

ffi Comptabilité générale ffi ComptaUilité de gestion I Systeme informatique

Même si les missions d'ordre comptable demeurent dominantes, les interventions en matière de
systèmes informatiques (OEC, lgSS) définition des besoins, formation, assistance utilisateurs
-
représentent une proportion non négligeable, -
soit 2l o/o des missions des auditeurs conseils et CAC.
En ce qui concerne les contrôhurs intemes,la très grande majorité des entreprises rcndées considè-
rent que les fonctions contrôle de gestion sont foftement impliquées dans le domaine du conseil en
organisation. En revanche, en réponse à la même question, les foncdons d'audit interne sont créditées
seulement de 560/o et donc d'une image très moyenne pour une fonction dont la mission de contrôle
et de conseil reste incontestablement encore md connue et mal perçue. En matière de systèmes
comptables, les actions du contrôle de gestion et de l'audit interne sont classées comme suit selon la
fréquence des réponses obrcnues.

C-oùrl'reslurÉ - CoNTRôr.E - AuDn / Tome 6 - Volume I- mars 2000 (p. 59 à 84)


Éric Torr
REGARD sUR ToRGANISATION DES SYSTÈMES COMPIhBI^ES DES GRANDES ENTRËPRJSES EN FRANCE
70
Tableau 5
Actions des fonctions contrôle de gestion et audit interne

Ouscnrs DEs runsstoNs Corrnôu DE GEsno$ Auon nrnnnt


o/o o/o
Définition des besoins en matière de systèmes comptables 83 20
o/o o/o
Actions correctrices sur les systèmes comptables 70 32
olo olo
Participation à la mise en place de systèmes comptables 61 14

À I'origine de la production des données de gestion, il riest pas incohérent bien au contraire que
le contrôle de gestion soit reconnu comme partie prenante dans la définition des besoins et I'implan-
tation des systèmes comptables. A contrario,en tent que garant des procédures, l'audit interne n'est pas
considéré comme très participatif dans les domaines précités.
Pour conclure ceûe première section, on ne saurait insister davantage sur le fait que I'intégration
des systèmes a marqué l'évolution de I'organisation des comptabilités de cette dernière décennie.
Nécessaire en réponse à la déconcentrâtion des moyens comptables, elle rfen aPPorte pas moins des
avantâges incontestables :

- non seulemenr en permettant la < centralisationu en comptabilité de l'ensemble des données


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économiques, et ceci en temps réel comparativement aux anciens systèmes centralisateuls par ubatch , ;

- mais aussi en metanr à la disposition des usagers des données personnalisées et immédiatement
disponibles.
Toutefois, le niveau d'intégration des qrstèmes comptables e$ forrcment lié à la taille des entre-
prises. C'est pourquoi, on ne saurait transposer le cas des grandes structures disposant d'une architec-
rure en réseau leur permemant une intégration qrstémique globale avec celui de la moyenne ou, qui
plus est, de la perite entreprise dans laquelle il n'est pas rere de retrouver des comptabilités semi-
intégrées voir auronomes au sens de la classification donnée par De Beauvoir L. et Flatrès J.-C.
(1995, p.25).

ffi La recherche de I'efficacité opdmale


des systèmes comptables
Sous I'effet de la mondialisation des économies, il est évident que les exigences en madère de produc-
tion er de diffirsion de I'information deviennent de plus en plus contraignantes. Rapidité, peftinence
et fiabilité sont les qualités minimales demandées à tout système d'information. Du point de vue des
acreurs exrernes, une pression très forte est exercée par les andystes financiers et les investisseurs insti-
tutionnels afin d'obtenir des informations sectorielles et normalisées. Sur le plan interne, il est
demandé au s)'stème comptable d'être en mesure de fournir une information de gesdon adaptée aux
besoins particuliers de la direction comme à ceux des services fonctionnels et opérationnels, capable
de uaduire infine une mesure pertinente de la performance des différentes activit&.
En prenant en compte ce contexte de compétitivité exacerbée, I'interprétation des résultats de
notre enquête laisse plus que jamais apparaltre une recherche constânte d'efficacité organisationnelle.
Cela se traduit globalement par:

CoMplABrLrrÉ - CoNrRôLE - AuDtt /'Ibme 6 - Volume I -mars 2fi)0 (p. 59 à 84)


Éric Torr
REGARD SUR TORGANISÀI]ON DES S}sTÈMES COMPTABLES DEs GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
7r
- une amélioration de la performance du système de comptabilité financière ;

- de nouvelles pratiques de gestion en faveur d'une information différenciée.


On tire un constet analogue à la lecnrre des besoins exprimés par les usagers. En effet, les amélio-
rations de performance enregistrées rfempêchent nullement les différents utilisateurs de maintenir et
de renouveler des attentes fortes en matière d'évolution des systèmes comptables. Ils expriment
notamment une ceftaine impatience à pouvoir disposer d'un outil parfaitement souple et réacdf afin
d'accéder, à tout instant, à des informations <( sur mesure D.

,ffi.#-T-Ï*âf,ffi Uamélioration de la performance des qrstèmes


de comptabilité ff'.ancière e
Uefficience des rystèmes de comptabilité financière peut êrre mesurée selon des critères variés tels que
par exemple leur capacité à fournir une information à la fois pertinente et fiable. Nous avons retenu
ici trois indicateurs principaux afin de caractériser l'évolution des perFormances de I'outil comptable.
Il s'agit:
- des délais de production des comptes ;
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- du niveau de précision avec lequel l'information compable est présentée ;
- de la conformité des comptes au regard des règles légdo et des normes inrernes.

.$tffi"rf1i{l'$,ffi LARÉDUcroN DEs DELATs D,ARRÊrÉ DES coMprES:


DES PROGnÈS CONTÏNUS
On remarquera, tout d'abord, que 90 o/o des entreprises interrogées procèdent à un arrêté comptable
selon une fréquence mensuelle sachant toutefois que les l0 o/o restants ont une fréquence dLrêté
supérieure: trimestrielle (3 o/o) voirc semestrielle (7 o/o).

Quant aux délais d'arrêté, le tableau 6 synthétise les réponses obtenues.

Tableau 6
Délai de production de l'information comptable

DÉrA o'amffi coupnau Mrnsun Srmrsrmt ANNUtr


Inférieur à 15 jours 59 olo
49 o/o
33 o/o

Entre 1 5 et 30 jours 30 olo


28 o/o
32 o/o

Entre 30 et 45 jours 8 o/o


17 o/o
19 o/o

Entre 45 jours et 2 mois 3 o/o


4 o/o
10 o/o

Supérieur à 2 mois 2 o/o


6 o/o

Total 100 7o 100 o/o


100 %

Ilapparalt globalement que dans plus ou moins 60 o/o des cas, les délais d'arrêté mensuel et de
clôture annuelle sont coufts. Ils sont respectivement inférieurs ou égaux à 15 jours et à 30 jours. Ces
bonnes performances s'expliquent fondamentalement par :

- les contraintes fortes de reporting découlant de I'appanenance à un groupe ;

- la mise en æuvre de procédures adaptées prévoyant notamment une démarche de pré-clôture et


d'anticipation des opérations d'inventaire (Reiss, 1 989).

C-oMplABmrÉ - CoNrRôLE - AuDlr / Tome 6 - Volume I -mars ,6'60 (n. i9 à94)


Eric Torr
REGARD SUR I]oRGANISATION DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EI{ FRANCE

En revanche, enrre 11 et 16 o/o des enûeprises sondées présentent des délais plutôt longs comme
l'indique le tableau 6. Llanalyse de ces réponses révèle que les délais de production de I'information
comptable sont positivement influencés par:

- le degré d'informatisation et d'automatisation des qÆtèmes de comptabilité 'o (t' 1.1) ;

le niveau d'intégration des outils de gestion au sein du système comptable (cf 1.2.2).
-
On comprendra donc que les sous-performances constatées sont en Partie liées à des dysfonction-
nemenrs ou des insuffisances d'ordre informatique (déficit d'automatisation' notamment).
En excluant derniers cas minoritaires, on constate globalement une nette amélioration tant sur
ces
la fréquence que sur les délais d'arrêté (l'enqu&e de la Cegos [1983] laissait apparaitre u1délai moyen
-Toutefois,
de tZ jours). les chiffres obtenus ne constifi.tent pas intrinsèquement des plafonds
jeter un æil publications
"-d.*
qtfil est impossible de dépasser. Il suffit pour s'en convaincre de avisé sur les

Ànuell.s ridiréo par exemple par PriceW'aterhouseCoopers à propos de I'information des entreprises
corées. Il ne fait pas de douti que les techniques de pré-clôture comme les raccorrcissements des délais
de reporting imposés par les directions générales permeftront de se rapprocher progressivement des
délais techniquemenr incompressibles. Des délais d'arrêté fixés à plus ou moins J + 5 ne sont pas inac-
cessibles puisque pratiqués Par certains grouPes-
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NTvEAU DE pRÉcIsIoN DEs INFoRMATIoNS:
,.îËf;'l#''$fi#f,$ffi LE
DES RÉSULTATS VARIABLES

Face à la globalisation des marchés et à la diversification des activités, les panenaires externes (inves-
tisseurs, *"lyra"r, etc.) comme les acteurs internes à I'entreprise ont de plus en plus besoin d'une
information détaillée. Dans ce contexte de globalisation, la segmentetion des données s'avère indis-
pensable pour mesurer notamment I'exposition aux risques u marché u et < Pays D ou anticiPer les
ér,ol.rtions dans les différents métiers. De plus, I'accélération des processus économiques implique de
pouvoir disposer dinformations intermédiaires déteillées en cours d'exercice. Désormais, il est diffi-
.il. d. se contenter d'une simple information globale extraite des comptes annuels de fin d'exercice.
. L'informatiorc sectorielle.'notre enquête révèle que 69
o/o dessociétés présentent une information

comptabll segmentée le plus fréquemment par secteur d'activité ou Par entité et dans une moindre
mesure p* géographique. On notera globalement que le type de segmentation opérée nexcède
pas les
^t. du PCG " en matière d'information à faire Êgurer dans I'annexe pour ce qui
frescriptions
la ventilation du chiffre d'affaires. Comme le souligne J.-Y. Eglem (1988, P.217), o linfor-
"orrottt.
rnation (sectorietle) [...J est imporwnte pour apprécier les riEues encouril.s A les perspectiues dz noissance
et de rmtabilité mais ellz nouie sa lirnite dans la nécessité d,e protection du seret des affaires et Ia crainte
que k diualgation de certaines informations soit préjuàiciable à I'mtreprise ,,Drxannées plus tard, cette
toute son actualité, à tel point que la profession comptable a fait figurer I'informa-
"ffir-"tion-garde
tion sectorielle parmi les 50 thèmes @ntenus dans son Livre blanc sur la réglementation Êanpise rela-
tive aux comptes consolidés. En effet, contrairement à la situation américaine et internationale, il
n'existe p"t .r, France de référentiel spéciÊque traitant de I'information sectorielle. De fait, le déficit
de normes et d'obligations fortes se traduit globalement, y compris de la part des plus grands grcuPes
(y' tableau 7), par Jes publications sommaires dans lesquelles les informations quantitatives et quali-
tatives sont insumsentes par râpport aux besoins exprimés par les marchés.

C.orul'rasurÉ - CovrnôLs - AuDrr / Tome 6 - Volume I -man 2fi)0 (p. 59 à 84)


Edc Torr
REGARD SUR TORGANISATION DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRAI{DES ENTREPRISES EN FRANCE

Tableau 7
Information sectorielle des premiers groupes français en 1998

Nombre moyen de secteurs d'activité mentionnés


ffi il.;"y* Ë;de'.ôeô;ilËffiffi ;iffi a;;
Source: Læ rapporB annuels dæ 90 premiers groupes français, Price Waterhouse, 1998.

Face à ce constat d'insuffisance, il est à espérer que la nouvelle réglementation sur les comptes
consolidés visant notemment à publier des données sectorielles jusqu au résultat d'exploitation
Permeftre de réactiver une démarche globale d'amélioration et d'enrichissement de I'information
segmentée publiée. En effet, celle-ci prêuoit lbbligation dzfoumir dans l'annexe des informations seuo-
rielles jusqu'au résulut d'æphiution dls brs quhn secteur d'actiuité ou une mne géograpbique représmte
plus de I0 o/o d.u toal consolidl (BCF, 1998, p.2g).

' Linformation internédiaire.'s'agissant des arrêtés intermédiaires, la situation semble sensible-


ment différente du cas précédent dans la mesure oir la réglementation comptable prévoit un cemain
nombre d'obligations légales qui s'appliquent à la grande majorité des entreprises:
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- le tableau d'activité et des résultats semestriels pour les sociétés cotées ;

- les documents prévisionnels prévus par la loi du 1"'mam 1984 relative à la prévention des diffi-
cultés des entreprises d'une certaine taille.
Au-delà de cet espect réglementaire, notre enquête semble indiquer, comme le précisent
M. Boissinot et F. Burband, (1999, p.2q, qtre ( l'établissement dc comptes intermédiaires constitue une
uériuble opportunité d'arnélioration de la gestion de linforrnation perrnettant:
- ttne rnesilre perfornances plus fréquente ;
des

- une anticipation du résuhat annuel [...J ainsi qu'une accéhration du processus de production et
d'audit dzs corn?tes annueb ,,
En ce sens, les direcdons financières interrogées estimenr dans leur très grande majorité (75 Vo)
que les arrêtés intermédiaires, tels qu'ils sont établis dans leur entreprise, présentent des informations
détaillées voire très détaillées. Ceux-ci bénéficient, en ourre, d'une diffi.rsion interne très large tant
auprès de la direction générale (87 o/o) que des responsables fonctionnels (83 Vo) er opérationnels
(50 o/o).IJappréciation positive donnée par les directions financières ainsi que le niveau élevé de diftr-
sion interne perrnettent de supposer que la qualité et la densité de l'information intermédiaire conte-
nue dans les documents internes sont sensiblement supérieures à celles résultant de l'application
stricte des obligations légales minimales. Aussi riest-il pas surprenant qu'en 1999le Conseil national
de la comptabilité ait formulé une recommandation visant à normaliser et enrichir I'information
publiée dans le cadre des comprcs intermédiaires (CNC, recommandation 99.R.01 du l8 mars).
En définitive, on relève des niveaux de précision de I'information assez variables selon qu'il s'agit:
- de I'informadon sectorielle pour laquelle les publications externes restenr encore en deçà des
besoins exprimés par les marchés ;

- de I'information inrermédiaire dont la qualité et la densité semblent satisfaisantes d'un point de


vue interne à l'entreprise.

CoMpTABrnrÉ - Corvrnôrr - Auon / Tome 6 - Volume I - mars 2000 (p. 59 à 84)


É'ric Torr
REGARD sUR LoRGANISATION DES SYSTÈMES COMPXABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FRÂNCE
74

,€,',*ëm#..Ë'.1$ LES DIFFICTTLTÉs LIÉ,Es À re uonveusÂrloN DEs DoNNÉ,Es


EXTERNES: DES ÉVOTIMONS POSITTVES
En ce qui concerne la standardisation des méthodes d'évaluation et de présentation des informations
comptables, noue enquête montre que celle-ci est mise en æuwe dans la quasi-totalité des entreprises
interrogées (93 o/o des cas). Elle est assurée le plus fréquemment par la diffirsion de normes d_e Erouqe
et de guides comptables. Vécue plutôt comme une opporrunité que comme une contrainte, la grande
.ntrefrir. semble tirer profit de sa généralisation en termes de délai et qualité. À cet égard, il lPlaralt
.r, .ff.t que la formalisation des procédures serait de nature à favoriser de manière très sensible:
- la réduction des délais en raison certainement d'une meilleure efficacité des pratiques ainsi
normalisées ;

- la qudité de l'information produite du fait notamment de sa conformité par raPport aux réfé'
rentiels internes et atx règles comptables extefnes ainsi diffirsés et connus.
o/o des entreprises de l'échantillon étudié
Sur le plan des référentiels utilisés, on peut noter que 33
o/o d'entre elles dérogent aux principes compables généra-
ont recours aux US Gaap. Par ailleurs, 14
12.
lement admis, comme l'autorise dans certains cas le Code de commerce

Ces quelques chiffies sont riches d'enseignement, ils illustrent bien:


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- d'une part, les problèmes de comparabilité de l'information comptable posés par les référentiels
comprenant des options multiples ;
- d'autre pan, les contradictions pouvant exister entre les principes comptables et la recherche de
limagefdlb.
Cela étant, les changements profonds dans I'environnement réglementaire et technologique lais-
sent présager des évolutions positives à tous les stades de la producdon de l'information.
Au niueau dzs comptes consolidls, on remarquera effecdvement que les projets acuels d'harmonisa-
tion des normes internationales et de réduction des options s'y rapportant militent dans le sens d'une
plus grande homogénéité et comparabilité des comptes publiés. En ce sens, de nouvelles dispositions
iégirl"tirn"r ont été récemment promulguées en France (f article 6 de la loi n' 98-261 du 6 avril
l99S). Celles-ci devraient permenre, pour certains groupes cotés, de recourir dans leur intégralité à
des normes comprables internationalement reconnues, en lieu et place des règles françaises, comme
référentiel dans les comptes consolidés (y'nouvel article 357-8-l inséré - loin" 66-537 da24 juillet
lg66). Dans la situation acffelle (BCR 1999.2, p.29), il apparait néanmoins que la définition d'un
référentiel internationalement reconnu reste non résolue en raison notamment des problèmes de
compatibilité avec les directives européennes.
Erc matière d.e cornptabilité saciale, est vrai que la normalisation trouve également ses limites dans
il
les objectifs parfois iirr.rg.rr., des principes comptables qui constituent son fondement. À la fin des
années 1980, face à ces difficultés, certains avaient préconisé I'abandon du principe de l'unicité du
bilan ou de la norme au profit d'une véritable comptabilité multinormée
r3. Aujourd'hui, il faut
reconnaître que les moyens de communication offient des possibilités importantes tant en matière de
gestion des données que de consultation. Aussi n'est-il pas irréaliste d'envisager la mise en æuwe d'une
véritable comptabilité multinormée consultable via Intranet, par exemple. En tout état de cause'
l'adoption du PCG 1999 devrait permettre, en l'espèce, une meilleure prise en compte des situations
.o-pl.*"r, des contradicdons normatives et plus généralement des nouvelles exigences de qualité et

CoMp[ABIilTÉ - CorirrRôI^E - AuDn / Tome 6 - Volume I -man 2000 (p. 59 à 8a)


Eric ToFff
REGARD SUR LORGANISAflON DES SYSTÈMES COMPTABLES DEs GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE

de comparabilité des données publiées. Conçu de manière à pouvoir intégrer les futurs règlements
comptables, le PCG 1999 ( marqae Ia uohnté dz aoir êmerger un droit cornptabh êuolutif ,comme le
précisent ceftains à juste titre.

S'aghsant de Ia compubilité de gestioa4 les questions tenant à sa normalisarion resrent également


posées, mais dans des termes très différents depuis que le nouveau PCG 1999 exclut toure préconise-
tion en matière de comptabilité analpique. En effet, après avoir institué en 1982 un qÆtème dualiste
dans lequel la comptabilité de gestion n'occupait qu'une place secondaire avec un plan comptable
analytique facultatif (Mazers,I99D,chap. VII), le PCG version 1999 conûrme de
factol'impossibilité
et I'inutilité d'une normalisation externe de la comptabilité de gesrion compte tenu des spécificités et
de la variété des besoins propres de chaque entreprise. En définitive, le PCG 1999 a le mérite de
renvoyer clairement la responsabilité de cette normalisation à chacune d'enrre elles. Désormais, il leur
appartiendra pleinement de mettre en æuvre des standards internes permettant de définir un
ensemble de règles de gestion formalisées ainsi qu'une strucrure analytique commune.

Alors que de nouvelles dispositions réglementaires annoncent des évolutions positives quant à la
résolution des difficultés liées à la normalisation de la comptabilité financière, on se réjouira finale-
ment de I'absence de dispositif réglementaire à l'égard de la comptabilité de gestion. Comme le
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monûe le point suivant (tf 2.2.), cette situation est de narure à donner le champ libre à de nouvelles
initiatives en faveur d'un renouvellement des pratiques de gestion.

r\-qi.ffif,#,iffiffi De nouvelles pratiques de gestion en feveur


dune information différenciée
Face à la modification des process de production industrielle, de multiples trayaux conceptuels ont
tenté, dès la fin des années 1980, de mettre en évidence l'obsolescence des modèles classiques de
gestion et notamment des systèmes de cott (voir, par exemple, Johnson et Kaplan, 1987 ; Kaplan,
1989, p. 100 ; Evraert et Mevellec, 1990, p. 12; etc.). Partant de cette analyse critique, de nouvelles
méthodes de mesure de la performence ont été très rapidement proposées avec notamment l'intro-
duction des comptabilités par activité de type ABC/ABM 'a (voir noremment, Mevellec, 1990 ;
Lorino, 1993; Cooper, 1993 ; etc.).
À la recherche d'outils pertinents de représentation des activités, les méthodes ABC/ABM ont été
perçues, à l'origine, comme des techniques alternatives aux méthodes plus traditionnelles de gestion
des cotts. Après quelques années d'expérimentations plus ou moins réussies, celles-ci s'imposent
plutôt comme des démarches de réflexion et de diagnostic permeftent de recentrer I'analyse de gestion
sur les processus de I'entreprise, au travers de la réalisation de ses activités. Aujourd'hui, il s'agit, plus
généralement, de mesurer la performance globale de I'entreprise pour savoir s'il y a véritablement méa-
tion dz ualzar, et donc optimisation de la richesse de I'actionnaire. Pour ce faire, I'entreprise tente de
se mettre en situation de recherche continue de productivité en memant en Guvre des projets
JAI, de
qualité totale visant la réduction progressive des cotts voire de réingenierie organisationnelle
(Hammer et Stanton, 1995). Dans ce contexte, comme le révèle notre enquête, les moyens de gestion
s'adaptent inexorablement, en amont comme en aval, pour mieux appréhender et valoriser les efforts
individuels et collectifs de performance 't:

ConarrennnÉ - CoNrRôr^E - AuDrr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p, 59 à S4)


É,ric Tonr
REGARD sUR LoRGANISATION DES SYSTÈMES COMPTABT"ES DES GMNDES ENTREPRISES EN FRANCE
76
- tout d'abord, les méthodes ABC tendent à occuper une place non négligeable parmi les
sysrèmes de cott dont les objectifs généraux convergent vers I'anallne de la création de valeur
(produit-process, activités, etc.) (cf 2.2.1) ;

- ensuire, les ebleaux de bord se spécialisent et s'enrichissent en s'ouvrant plus fortement sur des
standards de proximité et de qualité tandis que le processus budgétaire iapproprie progressivement
des techniques de simulation permettant d'envisager différentes perspectives (cf 2.2.2),
Enfin, plus récemment on norere, même si notre enquête rien fait pas directement état' que les
méthodes ielatives aux cotts-cibles- arget costing- (voir, par exemple, Lorino' 1994), inspirées des
pratiques japonaises, comme celles relevant da bmchmarhing (voir, notamment' Errard, 1999) sont
progressivement introduites dans les grandes organisations.

LADAlrArroN DEs sysrÈMEs DE coûr À rn NaesuRE


"f$-,j,*F*tg.:rt**
DE LA PERFORMANCE
L'émergence dzs méthodes ABC: comme le rapportent certains auteurs (Bescos et Mendoza, L994), de
nouvelles méthodes de gestion font l'objet d'expérimentations dans les grandes entreprises. Pour ces
dernières, il s'agit de mettre en place des outils adaptés de mesure de la performance avec en particulier
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l'usage de comptabilités type ABC. Comme le présente la figure 4, notre étude confirme une forte
émerçnce des nouvelles comptabilit& de gestion qui représententlT o/o des qrstèmes de cotts mis en
æuvre dans notre échantillon. Mais les méthodes traditionnelles de cott complet et de cott partiel
(direct costing)sont loin d'êue délaissées puisqu elles restent prédominantes et solidement ancrées dans
les grandes organisations.Il n'est pas exclu que cet état de fait puisse &re imputable aux traditionnelles
résistances opposées à tout changement d'organisation et aux difficultés techniques de mise en æuvre.

Quant aux autres résultats obtenus, on déplorera en particulier que I'approche cott réel/cott
préétabli (standard) ne soit pratiquée que dans 50 o/o des cas alors qdelle présente des avantages indé-
t iubl.r en rermes de maltrise des dépenses. Néanmoins, ces derniers chiffies sont à relativiser car ils ne
reflètent pas fidèlement le degré effectif d'utilisation des standards internes et externes' relatif à notre
échantillàn. En effet, on s'aperçoit que les enueprises n appliquant pas strictement les cotts smndards

Figure 4
Typologie des systèmes de (oûts utilisési5

ffi CoOt complet (sections homogènes) ffi coot partiel (directfariable) ! comptabilité par activité (ABC)

C-oMptesturÉ, - CorvrRôre - ÂrDn / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à 84)


É,ric Torr
REGARD SUR LORGANISANON DES SYSTÈMES COMPTABLES DEs GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
77
comPensent, le plus souvent, ce déficit par la mise en ceuvre extra-comptable de normes et d'objectiÊ
internes au niveau de leur tableau de bord. Enfin, on évoquera brièvement les cotts marginaux qui
sont utilisés seulement par 2 o/o des entreprises interrogées. Utiles dans le cadre d'étuder pon"t t"llo
(Mahe or Buy, par exemple), ils semblent être fomement en décalage par reppoft aux besoins courânrs
de I'entreprise ; d'otr une pratique quotidienne fort limitée.

_ Sur un plan plus technique, on note enfin que les bases d'allocation des frais indirects les plus citées
demeurent uès classiquement la main-d'æuvre directe (52 Vo) et les heures machine (21 o7o1. Sur ce
point, la situation semble peu différente de celle de la fin des années I98A Qf par exemple, Berliner
et Brimson, 1988). Autrement dit, les inducteurs de cott préconisés en leur remps per les partisans de
I'ABC (Evraert et Mevellec, 1991, p. 9l) semblenr encore fortement minoritaires par rapporr aux cl&
de répartition traditionnelles.

Figure 5
Objectifs assignés au système de coûts
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o/o
80
o/o
70
60 Vo
o/o
50
o/o
40
o/o
30
o/o
20
1A Yo

o/o
0
Valorisation Mesure Valorisation Contrôle
de la contribution de la performance des stocks de la performance
des produits au résultat des activités des resoonsables

La prioritë donnée à la mesure de k pæformance: sans négliger pour aurant les obligations légales
d'inventaire, les qrstèmes de cotts affiôent très clairement comme premier objectif la mesure de la
performance (cf figure 5). Qu'il s'agisse de savoir quelle est la part contributive de chaque produit à
la formation du résultat économique (75 o/o) ou bien encore la rentabilité globale des activités (69 o/o),
ceux-ci sont jugés comme foncièrement orientés vers l'évaluation de la rentabilité en terrnes financiers.
C'est certainement pour cette raison qu'ils sont utilisés, dans une moindre proportion, pour le
contrôle de l'efficience des équipes afin de ne pas réduire cette évaluation à de simples données finan-
cières. En I'espèce, la déclinaison de tableaux de bord de performance par seceur (services ou ateliers),
voire par individu (plan de progrès) semble, en effet, plus adaptée au contrôle de la réalisation des
objectifs assignés aux responsables de I'entreprise. Notons enfin que deux tiers des entreprises interro-
gées citent la valorisation des stocls comptables uès probablement en raison de son &ractère obliga-
toire qui la rend drfntto incontournable.

C.oMprABrurÉ - CorqrnôLp - Auon / Tome 6 - Volume I - mars 20fi) (p. 59 à a4)


fuicTonr
REGARD sUR I]oRGANISAilON DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
78

f#tliffi-ffi t-A spEcIALISÂrIoN ET te, soPHIsrIcATIoN DES ourlI.s


DE CONTRÔLE DE LA PEMORMANCE

Tout d'abord, signalons qu'environ 90 o/o des entreprises consultées disposent de tableaux de bord de
gestion et pratiquent un reponing mensuel des principales informations. On remarquera ensuite que
ler principales données de notre enquête confirment une tendance à la sophistication et à I'adapation
des tableaux de bord aux besoins internes de I'entreprise (Mendoza, 1998, p. 35). Dans ce sens' on
note en effet que les clignotants utilisés sont majoritairement quantitatifs (81 %o) mais laissent aussi
o/o) type tonnages indusuiels. Le recours à des
une place impàrtante aux indicateurs volumiques (58
,atio, (eremple : délai de recouvrement client) et à des critères qualitatiÊ (exemple: degré de satisfac-
o/o.
tion) est loin d'être négliçable avec respectivement des taux d'utilisation de U+o/o et 15
Abandonnant progressivement l'optique suictement financière, les tableaux de bord u à la fran-
çaise u semblent d. pl,* en plus orientés vers une appréciation
globale de la performance de llenue-
le baknced
irise à I'instar des nouvelles àpproches en provenânce des États-Unis comme par exemple
scorerard', (Kaplan et Norron, 1992, 1997). Il ne s'agit plus de se focaliser sur la seule maltrise des
coûts financiers mais également de rendre compte des effora de qualité' de délais dans une PersPec-
tive d'amélioration de I'offre d'information, et infinedecréation de valeur (notion d'E\4L: Economic
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Value Addcô. Cet enrichissemenr du contenu informationnel des tableaux de bord n'est cependant
pas uniforme dans la mesure otr il dépend étroitement de la personne à laquelle il est destiné. Cette
né..rsait individualisation des données se traduit par une grande diversité de présentation des outils
de pilotage er par une ceftaine spécialisation tant srr le plan du contenu que du point de vue de la
périodicité. En efFet, on peut constâter:

- une spécialisation fonctionnelle des tableaux de bord à laquelle correspondent des indicateurs
propres au àomaine concerné (production, commercial, achat, etc.) (Bescos et Mendoza, 1998) ;

- une déclinaison hiérarchique des outils de gestion en fonction de l'échelon vid, qu il s'agisse,
pour ne prendre que ces deux exemples extrêmes, de la mise en <ruwe I'EIS (fuattiue Infonnation
System)à destination des directions générales (Kerebel, 1999) ou de tableaux de bord de performance
individuelle dans les ateliers de production.

Au niveau des rythmes de diffirsion, on notera, en règle générale, que plus le niveau hiérarchique
est âible, plus la périodicité devient quotidienne.

En marière de suivi et de contrôle budgétaires, les outils utilisés présentent, selon notre enquête,
les principales ceractéristiques suivantes (y'tableau 8 ci-contre).

On retiendra en particulier qu'un tiers des entreprises interrogées proêde à des simulations budgé-
taires en fonction d'hypothèses préalablement définies. En pratique, celles-ci font l'objet de mentions
chiffrées dans les étaa budgétùes. Cela suppose, de fait, qu elles soient suivies et le câs échéant acrue-
lisées au même titre que les autres éléments prévisionnels. En matière budgétaire, on voit bien que la
grande entreprise tire là aussi les conséquences du carâctère concurrentiel et changeant de lenviron-
,,.rrr.rrt. En effet, après I'intégration des dimensions temps-espace dans le processus budgétaire, il
s'agit désormais de prendre en compte l'exposition au risque qui rend les prévisions initiales fonement
sensibles aux variations internes comme aux aléas externes.

C.oMprABIurÉ - Conrrnôr^s - AtDIr / Tome 6 - Volume I -mars 20fi) (p. 59 à 84)


Eric Torr
REGARD SUR TORGANISAflON DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
79
Tableau 8
Principales caractéristiques des outils de suivi budgétaire

Comparaison avec réel n-'l 81 Vo i Annuel 60 o/o i Trimestrielle


Découpage par service 65 o/o i Mensuel 35 o/o i Semestrielle
Simulationvhypothèses 32 o/o i Autres 5 o/o i Autres

Pour conclure, on ajoutera que les états de gestion pris dans leur ensemble (tableau de bord,
budget, etc.) sont très largement diffirsés tant au niveau des directions générales (98 o/o) que des direc-
tions opérationnelles (66 o/o). Même s'il est inévitable qu'une ceftaine sélection des données 's s'opère
après diffirsion, cela n enlève en rien I'utilité qu'accordent les dirigeans à obtenir de tels éléments d'in-
formation dans le cadre de la gestion quotidienne des affaires. On retrouve ici le triptyque classique
information -+ décision --+ action.
En définitive, on relèvera une volonté forte des grandes entreprises de mettre en æuvre des
systèmes de gestion plus adaptés à la réalité actuelle des organisations permecranr:

-
une meilleure mesure de la performance par l'introduction progressive des méthodes ABC,
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d'indicateurs de qualité, etc. ;
- un suivi économique et budgétaire plus efficace à l'aide de tableaux de bord spécialisés et
d'outils de gestion évolués perme$ant notamment la simulation de différents scénarios d'évolution.

i.ii-W, Les systèmes comptables face aux besoins d.es utilisateurs re


fr,.ffi...Xf[ft1.

Une enquête récente de la DFCG (1999) faite auprès de 40 grandes er ûès grandes entreprises
confirme cene tendance à de nouvelles pratiques de gestion ^ (cf 2.2.1, même si des améliorations
importantes sont encore attendues en matière de capacités de simulation, d'automatisation des outils,
d'intégration des données, de délais de diffirsion. Sur ce dernier point, notre enquête révèle de la
même manière que des évolutions 2t significatives sont souhaitées par les usaçrs. Bien que celles-ci
soient multiples, il se dégage plus fortement une volonté de pouvoir disposer de rystèmes comptables
offiant une information adaptée aux besoins individuels.

n.{"l-nqffi$l..ï l'iH.. LEs PRINCIpAtx BEsoINS n><pRIMÉs pAR LEs uïLISATEURs


Comme le récapitule le tableau 9 prgrsuivante (partie en gras), des évoludons importantes sont anen-
dues dans divers domaines, tant en ce qui concerne les actions de contrôle (souhaitées dans 25 o/o des
cas) quen matière d'informatisation (38 %) ou encore d'intégration des qrstèmes (35 o/o). Ces detrx
derniers thèmes restent effectivement d'une acmalité forte malgré les progrès déjà enregistÉs (cf l).
Il est vrai que les récentes avancées technologiques laissent présager des retombées intéressantes à
la fois sur les modes de communication avec le développement des langages hypertextuels et sur
l'émergence de nouvelles formes de comptabilités intégrées ou événementielles. Inf.ne, il ressorr que
les utilisateurs mettent en première position l'adéquation de I'offre d'information par reppon aux
différents besoins internes ou externes à l'organisation. Autrement dit, ils recherchenr avanr tout des
outils de gestion à la fois souples et spécialisés permettent d'obtenir des données individualisées et
différenciées.

CoMprABnrrÉ - CoN'rrûe - AuDr / Tome 6 - Volume I -mars 20tn (p. 59 à 84)


Éric Torr
REGARD sUR I.:oRGANISATION DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
80
Tableau 9
Principaux besoins exprimés par les usagers

BESOIHS EXPRTMÉS PAR IIS USAGERS IMPoRTANTI MoYEils FaBrEs ou flurs

AutomatisatioMnformatisation 38 o/o
22 o/o 40 Yo
olo o/o
Intégration des systèmes 35 o/o
16 49
o/o
Standardisation/normalisation 25% 22 53 Yo
o/o o/o o/o
Adéquation aux besoins d'information 44 27 29
olo o/o
Actions de contrôle 23 25 52 Yo

$*,$$,,#**$fiii$,i, LINDIVIDUALISAIIoN DEs DoNNÉ,Es: UNE DEMANDE IMPoRTANTE


Cette demande importante en informations spécialisées n'est, en définitive, que le reflet de la
complexité croirr"rrà de h grande entreprise evec ses contraintes nouvelles. À chaque niveau de I'or-
ganisation, il est exigé de pouvoir réagir dans des délais de plus en plus courts et aYec une prise de
iirqo. minimale. Dans ce contexte, la production d'information doit pouvoir être réalisée dans le
,.rf.o du cahier des charges fixé par l'utilisateur dont les exigences sont grandist".to, au fur et à
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-.r*. des années. Par ailleurs, avec les nouveaux moyens de communication, il existe de moins en
mois d'obstacles techniques empêchant de répondre favorablement à ce tlpe de requêtes uès spéciali-
sées. Incontestablement, ceci favorise la demande exprimée par les usagers.

Conclusion
Les systèmes comptables se caracérisent finalement par une forte automatisation' âu service d'une
information financière plus rapidement disponible et plus fiable. liorganisation informatique est le
plus souvent adaptée au degré de décentralisation des outils comptables sachant que les grandes entre-
prises gardent une maltrise tomle de leurs qrstèmes d'information. En effet, elles se refusent dans I'en-
semble à externaliser le traitement de I'information comptable en dépit des solutions intéressantes
dont elles pourraient tirer profit dans certaines situations particulières (Mopin, 1999, p.32).
De façon générale, de nombreux résultats de I'enquête convergent en faveur de la production de
données personnalisées plus proches des besoins des destinataires finaux de l'information. On relèvera
par exemple que:

- 50 o/o des entreprises décentrdisent leurs opérations auprès des usagers ;

- 80 o/o d'entre elles ont des systèmes intégr& de nature à oftir une information fiable et indivi-
dualisée ;

-dans deux ders des cas, elles sont organisées en réseau ; ce qui confère proximité, efficacité et
convivialité pour les opérateurs locaux.
Autre point positif: la mise en æuvre progressive des nouvelles pratiques de gestion telles que les
approches ABC et les comptabilités intégrées type ERP qui entralnent un véritable u choc organisa-
tionnel >. Ces dernières pârricipent fortement à l'amélioration de la mesure de la performance globale
qui reste une des finalités premières des systèmes de gestion interne. Dans le même esprit, l'usage

CoMr"[ABrurÉ - CoNrRôr.E - AuDtr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à 84)


É,ri" Torr
REGARD SUR LORGANISAIION DES SYSTÈMES COMPTABLES DEs GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE

quasi généralisé des tableaux de bord permet aussi un reporring de gestion interne régulier dont le
contenu se spécialise et tend à intégrer de plus en plus des indicateurs qualitatifs.
En revanche, des progrès restent certainement à réaliser en matière de délai de diffirsion et de
niveau de précision de l'information comptable exrerne. Enfin, en dépit des améliorations constatées,
les besoins exprimés par les usagers demeurent importants dans les principaux domaines étudiés
comme notamment l'informatisation, I'intégration, etc. Finalement, ces attentes constituent autant
de justiûcations et de motifs d'encouragement en faveur de la poursuite d'expérimentations par
les praticiens.

iloles ll.Dans une logique de continuité, le PCG 1999


prévoit que figure dans l'annexe u une ventilation
l. Il d'un échantillon représentatif r6ul-
ne s'agit pas
du chiffre d'affaires par catégories d'activit6 et par
tant d'une sélection statistique, même si une
marchés géographiques, dans la mesure où ces
grande proportion des secteurs d'activité est repré-
catégories d'activités ou march& diffèrent entre
senté.
eux de façon très importante >.
2. À propos des aspects relatifs à I'informatisation et
Si dans un cas exceptionnel, I'application d'une
12. a
à la décentralisation des systèmes comptables
prescription comptable se révèle impropre à
(voir, par exemple, Dinasquet R-, 1993, p,73).
donner une image fidèle du patrimoine, de la
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3. En I'espèce, il s'agit du niveau d'automatisation situation financière ou du résultat, il doit y être
mesuré par le taux d'équipement en matériel dérogé. ,, (C.C. Art.9, al, fl
(terminaux).
13. On citera par exemple:
4. On pense, notamment ici, aux EIS (Executiue
Inforrnation System) et aux SIAD (systèmes inter- - les propositions en faveur de la multiplicité des
bilans selon que I'on se place prioritairement dans
actifs d'aide à la décision).
une perspective de continuité d'exploitation -
5. Plus généralement, voir I'instruction relative au bilan de continuité - ou dans une optique prédo-
contrôle des comprabilit& informatisées du minante de prudence - bilan fiscal - (Augustin,
l4 octobre 1991. 1989, p. 162) ;
6. Pour plus d'approfondissements sur ces thèmes,
enquête CEGOS (1988) sur la fonction
- I'idée d'un s'ptème comptable multinormé dans
f lequel il enisterait une multiplicité d'images fidèles
comptable. en fonction des domaines d'utilisation. Ce
7. Au sujet de l'intégration des systèmes comptables, système oftirait
à la fois des garanties de fiabilité
voir notamment l'étude sur les applications de et de souplesse en permettânt un niveau de
gestion menée par P. Sola et l'enquête normalisation plus ou moins élevé en fonction de
Cerede/ESCP portant sur les logiciels sectoriels la nature - gestion, réglementaire - et de I'utilisa-
intégr& ia Des Roberts J.F., op, cit tion - interne, externe - de l'information
8. S'agissant du rôle des intervenanrs extérieurs en (Olivero, 1986, p. 203).
matière de systèmes comptables, I'enquête de 14. ABC: Aaiuity Based Costing ABM: Actiuity Based
I,OEC (1989) poure être utilement consultée. Management.
9. Pour de plus amples développements sur le thème 15.À propos des évolutions récentes des méthodes et
de I'efficience des qzstèmes comptables, le lecteur recherches en contrôle de gestion, voir par
pourra se reporrer aux résultats des études exemple Malo et Mathé (1998) et FNEGE
'suivantes: Cegos (1988),
Price'W'aterhouse (leee).
(1998). 16. Ils'agit ici de la répartition des qrstèmes princi-
10. ffégâlement sur ce point les facteurs influençant paux utilisés par les enrreprises sondées sachant
les délais comptables dans I'enquête réalisée par la qu'une entreprise peut avoir également recours de
CEGOS 1988, op. cît façon secondaire à un autre s;rstème de cott.

CoMPTABnlTÉ - CoNrnôrs - AJDrr / Tome 6 - Volume I -mars 2000 (p. 59 à 84)


Eric Torr
REGARD SUR ToRGANISATION DES SYSTÈMES COMPTABLES DES GRANDES ENTREPRISES EN FRANCE
82
17. D'origine américaine, l'approche baknced score- région Midi-Pyrénées >, thèse en sciences de
cardvise à définir un tableau de bord en parfaite gestion, université de Poitiers.
adéquation avec la stretégie de I'entreprise. BCF (1999.1), u Externalisation de la fonction comp-
Construit autour de quatre PersPectives majeures table o, F. Lrrrrvne éd., Bulletin comptable et
(finances - dient - process - apprentissage), il est financia, 7 -B I 99, p. 3l -36.
destiné prioritairement aux équipes de direction. BCF (1999.2), Comptes consolidés en norme IAS et
u

18. Face à la multiplication des informations, un des en US Gaap r, F. LEFEnYnE éA., Bullztin conptablz
enjeux actuels du contrôle de gestion est celui de et fnancier, 9 | 99, p. 29 -32.

la sélection et du filtraç des données perdnentes BCF (1993),u furêté des comptes 1998 n, F. LEFEBvRc

afin d'éviter les situations de surinformation. Bullztin cornptabb et frnznrier, 12198' p. 29.
éd.,

l9.On entend par n utilisateur n I'ensemble des BeAwoR (oB) L. et FTATRÈSJ.-C. (1995), u Niveaux
usagers de I'information, qu'ils soient des acteurs d'intégration des systèmes comptables ,, la
internes (dirigeants' salariés, etc.) ou des parte- <Comptabilités informatis ées r, Reaue fduciaire
naires extérieurs (banquiers, clients, fournisseurs, cornptable, n" 205, février, p.29-32.
etc.). Voir sur ce point J.-F. Casta (1989' p.407). BsruiNeR C. et BRhasoNJ. (1988), CostManagement

20. Sur l'échantillon ciblé, on notera par exemple que: for Todayi Aduanced Manafac'toring The CÀM I
Concepnal Daiga HBS press.
- 53 o/o des entreprises ont mis en æuvre la Bescos P.-L. er MnNooze C. (1994), I* m.anagernmt
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méthodeABC/ABM; dz la performance, édirions Expert Comptable
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