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Ministère de l’enseignement Privé et de la Recherche Scientifique

Université Arabe des Sciences

Faculté des sciences juridiques, sociales, économique et gestion de


Tunis

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


Pour l’obtention du Master Professionnel en Droit de l’Entreprise et des Affaires

La responsabilité bancaire dans les opérations commerciales


internationales : exemple-type du crédit documentaire

Réalisé par : Encadrant académique :


KOUMBA IBINDA Mme Moufida ABBES
Clémentine Esther Encadrant Professionnel:
M. Ferjani Mohamed

Année universitaire : 2022 - 2023


SOMMAIRE

Introduction générale .................................................................................... 1


PARTIE I : Présentation de la structure d’accueil : la STB ................................ 6
Section I : Fiche d’identité de la Société Tunisienne de Banque ....................7
Section II : Déroulement du stage au sein de la STB ................................... 10
PARTIE II : Étude de thème : La responsabilité bancaire dans les Opérations
Commerciales Internationales (exemple-type du crédit documentaire). .......13
Chapitre I : le domaine de la responsabilité dans les Opérations Commerciales
Internationales .................................................................................................. 14
Section I : Le champ de la Responsabilité bancaire dans les Opérations
commerciales internationales ..................................................................... 14
Section II : le crédit documentaire, pivot des opérations commerciales
internationales. ........................................................................................... 19
Chapitre II : Le fonctionnement du crédit documentaire .................................. 44
Section I : Le déroulement et l’encadrement du crédit documentaire ....... 44
Section II : Analyse de cas pratique de la responsabilité bancaire dans les
opérations commerciales internationales .................................................. 54
CONCLUSION GENERALE ...............................................................................57
ANNEXES .......................................................................................................59
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................60
DEDICACES

Je dédie ce travail à mes chers parents IBOUILI Serge et KENGUE


Nadège qui ont toujours été mes plus grands supporters durant toutes
ces longues années d’études.

En signe de reconnaissance, qu’ils trouvent ici, l’expression de ma


profonde gratitude pour tout ce qu’ils ont consenti comme efforts et
moyens pour la réussite de mes études.

A mes petites soeurs : Sergina , Marie-Ange , Rita

A mes grands-frères : Hervyn , Kephen

A toute ma famille

A mes amis et proches.

Vos encouragements, votre amour et votre soutien constant ont été


d’une valeur inestimable pour moi.
Remerciements

J’adresse mes sincères remerciements à tout le corps enseignant


de l’Université Arabe des sciences, amis et proches, pour leurs
encouragements et leur soutien au long de ce programme.

Je tiens à remercier tout particulièrement mon encadrante


académique Mme Moufida ABBESS, pour sa patience, son aide,
l’attention accordée à ce travail et à son évaluation.

Il m’est également agréable d’adresser mes remerciements aux


membres du jury pour l’honneur qu’ils me font en acceptant de juger
mon modeste travail.
Introduction générale
Au cœur de l’univers vaste et complexe du commerce international, où les
marchandises et les idées circulent librement , ou les frontières se brisent et les
transactions s’étendent à l’échelle mondiale , les banques émergent comme les
gardiennes fidèles de ces échanges dans un monde ou les frontières financières
sont tout aussi importantes que les frontières physiques , ou chaque transaction
dépend de la fiabilité des banques .

Elles jouent un rôle crucial et central dans la sécurisation des transactions


financières qui transcendent les limites nationales, garantissant non seulement
le mouvement fluide des capitaux, mais également la confiance indispensable
entre les différentes parties qui effectuent des opérations de commerce
international. Encore appelé commerce extérieur, pour ainsi dire, la clé de voûte
et pierre angulaire du commerce international, repose-en son interdépendance
avec les institutions financières et principalement les banques.

Le commerce international contemporain, au vu de la globalisation,


mondialisation et du développement économique, nécessite dès lors d’être en
corrélation perpétuelle avec les banques ; ces dernières facilitant ainsi les
différentes transactions internationales veillant à leur sécurité et leur rapidité.
En effet, les banques sont par définition des institutions financières qui
fournissent une variété de services pour soutenir les opérations commerciales.
Les banques sont des intermédiaires entre celui qui a besoin d’argent et celui qui
en possède .Par les opérations qu’elles sont amenées à exécuter, elles ont la
qualité de commerçant1.

1
Art 632 , al. 7 et 8 C.com Français

 1 
Les banques s’assurent que les transactions sont fiables, et sécurisées en offrant
des systèmes de paiement rapide et efficaces des instruments financiers adaptés
et une communication étroite avec les parties impliquées pour assurer la
conformité aux règles et réglementations du commerce international

Elles seraient alors considérées comme un tiers de confiance pouvant intervenir


dans le droit commercial international. La banque en effet va généralement être
un intermédiaire entre un client x et un bénéficiaire y. IL est assez évident que
le caractère essentiel du crédit documentaire réside dans l’intervention d’une
banque. C’est elle qui en est l’élément central, qui lui donnera toute sa
signification et toute sa raison d’être. De cette implication, sa responsabilité peut
se voir mise en jeu, c’est pourquoi il est nécessaire de fixer le rôle et la
responsabilité, tant à l’égard de l’importateur qu’à l’égard de l’exportateur.

Un éclairage sur la responsabilité bancaire au cœur des transactions


internationales ainsi que la portée de la responsabilité bancaire dans le prisme
du crédit documentaire pour les transactions commerciales est de mise, compte
tenu du volume et de l’importance des activités des banques dans l’économie,

Au cœur de chaque échange international, un mécanisme ancien, depuis plus de


¾ de siècle, mais robuste, veille à ce que les marchandises changent de mains
aussi sûrement que l’argent les paye. Ce mécanisme, le crédit documentaire, est
l’ancre silencieuse mais puissante qui maintient en place le navire toujours
mouvant du commerce international.

Il est devenu au fil des ans, une institution qui présente la caractéristique d’être
née spontanément des besoins de la pratique. Mais comme toute ancre, sa force
et sa fiabilité dépendent en grande partie de ceux qui les tiennent, les banques.

 2 
Le crédit documentaire est la technique de paiement la plus utilisée dans le
commerce internationale. Il présente donc un certain intérêt particulier pour les
professionnels du commerce.

Il est vrai que ce travail n’a pas l’ambition de couvrir toutes les transactions
commerciales internationales, puisque même si plusieurs moyens peuvent être
utilisés dans les relations commerciales internationales, parmi eux, le crédit
documentaire tient une place prépondérante.

Une analyse centrée sur le crédit documentaire n’est donc pas fortuite. Les
banques interviennent à cet effet dans ce dernier, mais cette intervention ne
constitue la clé du crédit documentaire que si la banque qui s’interpose entre les
différents acteurs assume avec pertinence ses obligations, ce qui constitue la clé
du l’opération de crédit documentaire.

De cette implication, selon le degré d’engagement de la banque dans l’opération


commerciale, sa responsabilité peut donc être mise en jeu .

La responsabilité est au cœur, comme elle est fondement des rapports humains
. Le terme de responsabilité est tiré du latin «responssus» , signifiant «se porter
garant ou répondre» . La responsabilité représente donc «l’obligation de
répondre d’un dommage devant la justice et d’en assumer les conséquences
...soit envers la victime, soit envers la société ...2».

La clarification et une compréhension claire de la responsabilité bancaire est


essentielle dans le cadre des opérations commerciales internationales. Non
seulement parce que les opérations commerciales sont très importantes dans
l’économie mondiale, mais aussi, pour la pratique de la technique bancaire, pour

2
G. CORNU , Vocabulaire juridique Association , Henri Capitant , PUF, 8ème édition , 2007,
«responsabilité

 3 
tous les professionnels ayant recours aux opérations commerciales
internationales afin d’établir un cadre solide et transparent pour promouvoir la
confiance, la fiabilité, la sécurité et la facilitation dans le contexte des opérations
commerciales internationales. C’est d’ailleurs d’où réside tout l’intérêt de ce
sujet.

Face à cette réalité , il est impératif de s’interroger sur la responsabilité bancaire


inhérente aux opérations commerciales internationales , notamment dans le
contexte du crédit documentaire , de s’interroger sur comment les banques , en
tant qu’acteurs centraux de ces transactions assument leurs engagements .

Nous pouvons ainsi nous nous demander : Quel est le domaine de la


responsabilité bancaire dans les opérations commerciales internationales ? En
prenant pour exemple type le crédit documentaire .

Cette problématique souligne l’importance de clarifier ces aspects dans un


contexte économique mondial en constance évolution .

Pour tenter d’y répondre et aborder de manière exhaustive la question du


domaine de la mise en jeu de la responsabilité bancaire dans les opérations
commerciales internationales et apporter une ossature à ce travail, notre
analyse suivra un plan méthodique articulé autour de deux chapitres principaux
dans la partie II, celle de l’étude de thème .

Mais avant , nous allons nous intéresser à la première partie , celle relative à la
présentation du lieu de stage ( Partie I);

En effet , une immersion dans le domaine professionnel au sein de la Société


Tunisienne de Banque ( STB) a permis d’acquérir des connaissances et de tirer
des enseignements concrets ayant enrichi la compréhension du sujet .

 4 
Ce stage a joué un rôle dans la capacité à approfondir et à appliquer des concepts
théoriques, ayant offert une perspective pratique importante pour l’évolution
de mon travail .

Intéressons-nous donc en premier lieu à la présentation de la structure d’accueil


(Partie I) .

 5 
PARTIE I : Présentation de la structure d’accueil :
la STB

 6 
Section I : Fiche d’identité de la Société Tunisienne de Banque

Paragraphe I : Fiche d’identité et Historique de la STB

La Société Tunisienne de Banque (STB) est une institution bancaire


tunisienne , elle a été fondée en 1957.Elle à son siège social à Tunis ( en Tunisie)
et à la forme de Société anonyme .

La société Tunisienne de banque opère dans le secteur financier en tant


qu’institution bancaire ; banque commerciale , d’investissement et d’affaire .

Elle est régit par la loi n 2001-65 relative aux établissements de crédits et son
capital s’élève à 776. 875.000 de dinars tunisiens .

La société tunisienne de banque voit le jour au lendemain de l’indépendance.


La première banque du pays ouvre ses guichets le 26 mars 1958 , Durant ces
décennies, elle s’est affirmé dans son rôle d’instrument privilégié de la politique
financière du pays et de précurseur dans la mobilisation de l’épargne nationale.

La création de la Société Tunisienne de Banque (STB) s'est faite sous la forme


d'une société d'économie mixte, avec un capital initial de 10 000 dinars, dont
l'État détenait une part de 52%. En tant qu'institution bancaire polyvalente, la
STB a occupé une place centrale sur le marché du crédit en fournissant plus de
30% des financements pour l'économie.

Elle a joué un rôle clé en tant que banque de dépôt, d'affaires et de


développement, initiant des projets significatifs dans les secteurs de l'industrie,
du tourisme, de l'agriculture et du commerce. Il faut noter également que, la STB
a été à l'avant-garde dans la création de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis
et a contribué à la mise en place de la législation sur les SICAV (société
d’investissement à capital variable ) . Le groupe STB a évolué de cette manière,
émergeant au fil des années en tant qu'une des entités les plus influentes depuis
 7 
plus de trois décennies, étendant ses ramifications vers une multitude de
secteurs d'activité.

Appuyant son développement sur la proximité et l'engagement sociétal, Forte


de 149 agences réparties sur l'ensemble du territoire Tunisien, la Société
Tunisienne de Banques est une banque universelle proposant une gamme
complète de services à tout type de clientèle : particulière tunisienne résidant à
l'étranger, professionnelle, petite et moyenne entreprise, groupe et grande
entreprise. La STB met son expertise au profit de ses clients, de ses partenaires
et de l'économie du pays. Forte de 149 agences réparties sur l’ensemble du
territoire tu Tunisien. ( source : Rapport annuel , Société Tunisienne de Banque ,
Exercice 2022) .

 8 
Paragraphe II : Organigramme de STB

 9 
Section II : Déroulement du stage au sein de la STB

Nous avons tenté de décrire le profil de la Société Tunisienne de Banque,


qui a servi de cadre de référence. Nous allons maintenant examiner en premier
lieu la direction centrale juridique, puis la direction du commerce extérieur de
STB .

Paragraphe I : La direction centrale juridique de la STB

Dans le cadre de la réalisation de mon stage, j’ai été affectée à la Direction


Centrale Juridique de la Société Tunisienne de Banque et précisément à Au pôle
de Direction Action en Défenses et u pôle de la Direction Affaires juridiques.

-Les missions des Directions :

En ce qui concerne les différentes missions relatives à la Direction des


affaires juridiques, l'on peut noter qu'elle est chargé entre autres de la veille
juridique nécessaire concernant tout document contractuel ou non engageant la
responsabilité de la banque, d'assurer la validation, l'élaboration et les contrats
de la banque, d'assurer le rôle de conseiller juridique auprès des différentes
structures de la banque, d'assurer la légalisation et l'enregistrement des contrats
de banque ainsi que leur conservation, d'assister les entités juridiques de la
banque pour l'établissement des modèles de contrats de prêt et de garantie,
ainsi que tous les actes afférents au crédit non normalisé, d'assurer le traitement
des opérations de nature juridique saisies à raies aux positions administratives
réquisitions.

La Direction Action Défense est quant à elle chargée d'assurer le traitement


des affaires contre la banque, de déposer les plaintes pénales en cas de
survenance d'événements à caractère pénal, et sauvegarder les intérêts de la
banque, de prendre en charge les réquisitions émanant des instances douanières

 10 
fiscales, judiciaires, de prendre en charge les requêtes émanant des hautes
instances nationales, de représenter la banque par devant les experts désignés
dans le cadre des affaires engagées contre la banque, et présenter des pièces,
documents et arguments préservant ses intérêts. Aussi , elle assure le suivi des
affaires contre la banque engagées par le personnel ou encore la représentation
de la banque par devant les instances judiciaires, telles que la brigade
économique, le pôle judiciaire et financier…

Au sein du pôle de la Direction d'Action en Défense, nous avons été amenés à


collaborer avec des juristes de formation qui agissent pour la défense des
intérêts de la banque, permettant d'acquérir une conscience professionnelle et
de découvrir les rouages de la défense de la sauvegarde des intérêts d'une
société.

Les juristes de la direction centrale juridique et précisément de la direction


d’action défenses sont tenus d’une obligation de moyens en assurant le suivi
d’un dossier à l’intérieur de la banque, et le relais est pris à l’extérieur par les
avocats affiliés à l’entreprise .

Nous avons été amenés, tout au long de notre travail, à analyser, avec les juristes
de ce pôle, des dossiers concernant des affaires contre la banque, des
réquisitions, qui sont des mesures contraignantes prises par l'autorité judiciaire
pour exiger l'accomplissement de certaines prestations.

La Direction action en défenses s’occupe des cas qui relèvent du pénal, des cas
divers, des plaintes, même contre d'autres sociétés. Aussi, des protections des
données personnelles du compte; des vérifications sur ces derniers ; t des dépôts
de plaintes contre des clients qui relèvent du pénal. Nous avons été édifiés
notamment sur la responsabilité bancaire civile et pénale au sein d’une

 11 
institution bancaire . Principalement des cas de responsabilité contre les clients
ou contre la banque.

Il nous a été demandé certains comme exercice sur certains cas , de


responsabilité , de définir la responsabilité dont il était question , soit civile ou
pénale , d’essayer de déterminer quelle serait la sanction requise sur la base du
droit en vigueur et selon les faits évoqués.

Paragraphe II : La Direction du commerce extérieur

Nous avons également effectué un tour au niveau de la direction du


commerce extérieur et principalement au niveau du service de crédit
documentaire concernant les opérations commerciales internationales mais
aussi les services de transfert qui contrôlent les opérations courantes et qui ont
un impact divers sur les avoirs en devise de la banque. Il existe au sein de ce
département 5 services de transfert à savoir le TRA, le transfert reçu en lunaire,
le OPD, l'ordre de paiement de départ, le OPA, l'ordre de paiement reçu en
devise, la pension, l'OPAC, l'ordre de paiement à l'arrivée de chèque.

L'expérience au sein de la STB m'a principalement aidée pour l'étude de mon


sujet relativement à la Direction Centrale Juridique, où nous avons
principalement étudié des cas de responsabilité bancaire; mais aussi du service
du commerce extérieur concernant les opérations commerciales
internationales. Cela m'a donc aidée à m'arrêter et à m'intéresser sur le sujet de
la responsabilité bancaire dans les opérations commerciales internationales, en
prenant pour exemple le crédit documentaire , que nous allons
développer.(Partie II) .

 12 
PARTIE II : Étude de thème : La responsabilité
bancaire dans les Opérations Commerciales
Internationales (exemple-type du crédit
documentaire).

 13 
Chapitre I : le domaine de la responsabilité dans les
Opérations Commerciales Internationales

Section I : Le champ de la Responsabilité bancaire dans les


Opérations commerciales internationales

Analyser les principaux acteurs avec qui les banques sont amenées à être en
étroite collaboration et pouvant de ce fait engager la responsabilité de la
banque dans les opérations commerciales internationales sera notre première
tâche (Paragraphe I ) , et en second lieu nous nous intéressons aux différentes
types d’opérations commerciales internationales effectuées dans les usages de
la banque dans les opérations commerciales internationales (Paragraphe 2).

Paragraphe I : Les intervenants dans les opérations de


commerce international

Il est important de nous intéresser aux différentes parties interactives et


acteurs prenants part aux opérations commerciales internationales avec les
banques car ce sont avec ces dernières que les banques pourraient
potentiellement entrer en conflit ou alors voir leur responsabilité engagée du
fait du recours des autres parties .

Nous l’avons dit , les banques effectuent des opérations commerciales


comprennent divers services visant à faciliter les transactions entre parties
situées dans différent pays . Les banques jouent un rôle crucial dans la
facilitation des échanges mondiaux en offrant des solutions financières et des
services qui permettent à ces différentes parties de mener des transactions

 14 
internationales de manière plus efficace et sécurisée. Mais quelles sont ces
parties ?

Ce sont principalement les importateurs et les exportateurs , considérés comme


clients de la banque en raison de la nature de leurs activités commerciales et de
la gamme de services financiers dont ils ont besoin . Les banques fournissent
donc des solutions pour le financement les Importateurs sont soucieux de la
sécurisation des paiements ils travaillent avec les banques pour place pour
mettre en place les lettres de crédit assurant des transactions plus sûres . Les
exportateurs bénéficient des solutions de financement telles que l’affacturage
ou les prêts commerciaux pour garantir une trésorerie stable tout au long des
cycles de production et d’expédition, coût de partenaires stratégiques
allemands , les conseils sur les mécanismes de paiements internationaux comme
les virements bancaires pour répondre aux besoins spécifiques des clients.

Généralement dans le cadre des opérations commerciales internationales il y’a


les bénéficiaires et les contreparties. Le bénéficiaire, c’est la partie à qui l’on
paye ou à qui l’on doit payer dans le cadre d’une transaction commerciale . Dans
le contexte d’une lettre du crédit par exemple le bénéficiaire est la personne ou
l’entité qui est spécifiquement désigné pour recevoir le payement
conformément aux termes de la lettre de crédit, cela peut être l’exportateur ou
le vendeur ; le paiement est déclenché lorsqu’il remplit les conditions énoncées
dans la lettre du crédit.

La contrepartie est la partie engagée dans une transaction avec une autre partie.
Dans le contexte du commerce international la contrepartie peut-être
l’importateur ou l’acheteur qui effectue le payement, c’est la partie qui s’engage
à payer le bénéficiaire conformément aux termes du contrat commercial dans
certaines transaction le terme contrepartie peut également être utilisé pour

 15 
désigner la banque qui émet la lettre de crédit agissant comme intermédiaire
pour faciliter la transaction entre l’acheteur et le vendeur.

Les partenaires bancaires étrangers ne sont pas en reste et font référence aux
autres institutions bancaires avec lesquelles les banques établissent des
relations de collaboration à l’échelle internationale. Ces opérations facilitent
divers aspects qui peuvent inclure le transfert de fonds transfrontalier, le
financement du commerce international et d’autres services bancaires
nécessaires pour soutenir les activités commerciales entre différents pays . Les
banques échangent aussi des informations pertinentes pour assurer la fluidité
des transactions cela peut impliquer des détails sur les parties prenantes les
montants des transactions les termes contractuels et d’autres éléments
nécessaires pour garantir une opération précise et sécurisé.

Paragraphe II :Les usages de la banque dans les opérations


commerciales internationales( différents typées d’opérations
commerciales internationales)

On reconnaît aux banques de proposer un large éventail des opérations


spécifiques dans la dynamique du commerce international . En effet , elles
contribuent à bien de façons significatives à l’efficacité de ses transactions à
l’échelle mondiale. En effet, les banques y jouent un rôle indispensable en tant
qu’orchestres , de ce fait , leur responsabilité s’ inscrit dans l’assurance du bon
déroulement des transactions internationales. , S’inscrit dans le financement du
commerce international, et dans la capacité à offrir les moyens de paiement
adéquat qui répondent aux différentes exigences proposées, parfois opposés

 16 
des entreprises3 , ou que généralement des importateurs et des exportateurs
utilise les services des bons pour financer , obtenir des moyens de paiement et
sécuriser les transactions, et donc ce sont les banques qui s’occupent de la
gestion des transactions pour accompagner les entreprises importatrices et
exportatrices à l’international.

L’on peut le dire , ce sont les banques qui financent le commerce international
en fait axé sur la pratique de l’import-export pour les entreprises commerciales.

- L’import-export :

L’import-export des marchandises est la base du commerce international . Il


met en avant les protagonistes cités plus haut . L’import-export est le
processus d’acquisition de produits en provenance de l’étranger et la vente
des produits nationaux à l’étranger.

Par exemple , un pays peut importer des voitures dans un pays réputé pour
sa production automobile tandis qu’il exporte peut-être des matières
premières ou les produits manufacturés . En technologie, les pays spécialisés
dans la technologie peuvent exporter des équipements électroniques tandis
que d’autres importent des produits s’ils ne sont pas spécialisés dans la
production en agriculture aussi, un pays peut exporter des produits agricoles,
telles que le café ou le lait. Tout en important, les denrées alimentaires qui
ne sont pas cultivées localement.

Pour se faire , les entreprises analysent les marchés étrangers pour identifier
des opportunités d’importation et l’exportation. En tenant compte des
tendances et des besoins. Les parties négocient les termes des transactions,

3
Mémoire , le rôle de la banque dans le financement du commerce international : étude de cas au
niveau de la banque locale de dévellopement , Tebani , Aris Nasri Mouloud .

 17 
et donc les prix, les quantités, et les délais de livraison et logistique,
comprenant le transport international, le stockage et la distribution est
crucial pour assurer une circulation fluide des biens.

C’est à ce niveau que les banques interviennent à travers leur financement, elles
s’engagent à offrir donc les services bancaires, telles que les lettres de crédit ou
Credoc qui sont souvent utilisés pour garantir les paiements et atténuer les
risques financiers.

Il faut dire que les opérations commerciales des banques sont toutes dans une
sphère moderne et numérique et que le commerce électronique constitue une
évolution significative du commerce international. Puisque nous nous
intéressons au domaine de responsabilité de la banque dans les opérations
commerciales internationales. , il convient aussi d’analyser la responsabilité
bancaire à ce niveau

-la responsabilité bancaire à l’ère du commerce électronique

Le commerce électronique est définit dans son sens plus large comme étant “
l’ensemble des opérations commerciales nationales et transnationales , faites au
moyen de traitement et de transmission électronique des données .” , il s’agit de
l’information et de la communication aux activités commerciales faisant
intervenir un certain nombre d’agents 4.

La responsabilité bancaire à l’ère du commerce électronique est un sujet


complexe et important , en effet , avec la croissance du commerce électronique
les transactions financières en ligne sont devenues de plus en plus courantes
surtout avec l’avènement de la dématérialisation des documents du commerce

4
Mémoire sur l’arbitrage électronique dans le commerce international , définition de kallel ,
«Arbitrage et commerce électronique», RDAI/IBJL , n°1 , 2001 , page 14)

 18 
international. . Les banques jouent un rôle crucial dans ces transactions
fournissant des services de paiement fiables et sûrs . Cependant , avec la
multiplication des fraudes en ligne et des cyber- attaques , la question de la
responsabilité des banques en cas de perte financière subies par les clients
devient de plus en plus importante . Les clients s’attendent à ce que les banques
prennent des mesures pour protéger leurs fonds et informations personnelles .

Dans de nombreux cas , les banques sont responsables de garantir la sécurité


des transactions en ligne et de rembourser les clients en cas de pertes financières
dues à des transactions frauduleuses . Cependant les banques peuvent
également se protéger en imposant des mesures de sécurité supplémentaires ,
telles que des mots de passe complexes, des codes de sécurité, des vérifications
en deux étapes entre autres.

La responsabilité des banques dans les transactions en ligne dépendra de


nombreux facteurs et peut être complexe à déterminer. Les banques doivent
prendre des mesures pour protéger leurs clients contre les fraudes en ligne tout
en veillant à ce que leurs propres intérêts soient également protégés. Les lois et
réglementations en vigueur doivent également être prises en compte pour
garantir que les droits des clients soient protégés. Mais , quid du crédit
documentaire? (Section 2ème ) .

Section II : le crédit documentaire, pivot des opérations


commerciales internationales.

Nous analyserons tout d’abord, La notion de crédit documentaire (Paragraphe


I), ensuite, nous nous intéresserons aux obligations générales de la banque dans
le crédit documentaire. (Paragraphe II)

 19 
Paragraphe I : Notion de crédit documentaire

A-Définition

Le crédit documentaire s’adapte aux divers secteurs d’activité et métiers issus


du commerce international. Parmi eux nous pouvons mentionner le commerce
de gros et détail, l’industrie manufacturière , l’agriculture , la pêche , les services
de transport et logistique ; il convient également aux entreprises exportatrices ,
de produits sur-mesure , ; aux entreprises effectuant des transactions
commerciales , avec des pays considérés à risque ; aux organisations qui ne
disposent pas de contrat d’assurance-crédit pour couvrir leurs clients lors de
l’exploitation.

Comme déjà définit plus haut , le crédit documentaire encore appelé lettre de
crédit ou remise documentaire , est un moyen de paiement depuis les prémices
du commerce international . Il est un engagement de paiement émis par la
banque d’un acheteur auprès d’un vendeur pour le compte de l’acheteur
seulement si le vendeur est en mesure de répondre aux normes de procédure
exigées par le crédit . 5 Ce processus permet de répondre aux exigences des
acheteurs , voulant recevoir la marchandise avant de payer et à celles des
revendeurs souhaitant recevoir leur paiement avant de commencer la
production et l’expédition de leur marchandise . Cette méthode de paiement
apporte aux deux parties une assurance de recevoir son paiement pour le
fournisseur , de recevoir sa marchandise pour le client .

Cependant , le crédit documentaire est une procédure lourde et complexe


mettant en lumière quatre parties ; un acheteur ou donneur d’ordre; c’est lui qui
fait la demande d’ouverture , d’un crédit documentaire ; une banque émettrice

5
Manolo Munoz Lagadeuc , Comprendre le fonctionnement du crédit documentaire , 3/11/2020

 20 
, qui est la banque du donneur d’ordre , elle se situe dans le pays de ce dernier ,
et réalise l’ouverture du crédit documentaire à la demande de l’acheteur. Il y a
également la banque notificatrice ou banque confirmatrice , c’est la banque
correspondante de la banque émettrice . Elle notifie le bénéficiaire de la mise en
place d’un crédit documentaire et prend un engagement de paiement auprès de
ce dernier. Enfin , le bénéficiaire , qui est le vendeur en faveur de de qui le crédit
documentaire est ouvert . En terme simple , le crédit documentaire est un
engagement écrit , en faveur d’un vendeur , pris par une banque , agissant sur
ordre ou pour le compte de son client acheteur . Cet engagement , peut lui être
délivré soit directement , soit , ce qui est le généralement le cas, par
l’intermédiaire de sa banque . En vertu de cet engagement , la banque de
l’acheteur est tenue d’effectuer le règlement en faveur du vendeur
conformément aux stipulations du crédit documentaire , pourvu que ce vendeur
respecte les termes et conditions du crédit documentaire ouvert en sa faveur . Il
existe différentes formes de crédoc , dont il est nécessaire d’examiner.

Les formes de crédit documentaire ou caractéristiques

Les différents types de crédits documentaires impliquent des engagements


financiers distincts pour les banques . L’on distingue principalement donc le
crédit documentaire irrévocable et le crédit documentaire irrévocable et
confirmé .

Le premier , le crédit documentaire irrévocable , comprend l’engagement ferme


de la banque émettrice d’honorer , pour le compte de l’importateur, les
documents remis en conformité avec les termes et conditions du crédit . Il ne
peut être annulé ou modifié sans l’accord de toutes les parties . Il couvre donc le
risque commercial qui est la défaillance de l’acheteur mais pas les risques pays

 21 
et/ou banque qui est le risque de non transfert ou la défaillance de la banque de
l’acheteur .

Le deuxième , le crédit irrévocable et confirmé . A l’engagement irrévocable de


la banque émettrice , la banque confirmatrice s’engage à payer au bénéficiaire
le montant des documents reconnus conformes ; même en cas de survenance
d’évènements politiques ou économiques dans le pays émetteur ou de défaut
de paiement de la banque émettrice . Il offre donc au vendeur une sécurité
optimale en couvrant les risques commerciaux , pays, banques. Parallèlement
au Credoc irrévocable qui ne couvre que le risque commercial .

Le crédit révocable quant à lui , pourrais être compris dans cette liste plutôt
exhaustive , cependant , il ne présente aucune garantie pour le bénéficiaire.
Comme

son nom l’indique , après son émission , il peut être modifié , ou annulé par la
banque émettrice à n’importe quel moment et sans que le bénéficiaire soit
préalablement averti . Il a toujours présenté une certaine vulnérabilité , c’est
également pour cette raison qu’il a été supprimé dans les RUU 600 ;
contrairement donc au crédit documentaire irrévocable qui est toujours prisé .
Et c’est ce dernier qui mérite , nécessite une attention particulière .

B- Le crédit documentaire et le contrat commercial( le support du


crédit documentaire)

Le contrat commercial est le socle des échanges internationaux .Le contrat


commercial et le crédit documentaire sont deux éléments étroitement liés dans
le contexte du contrat commercial. Le contrat commercial est le support
indépendant du crédit documentaire . En effet le crédit documentaire est issu

 22 
d’un contrat commercial 6 qui l’a prévu comme règlement de la transaction
internationale . Celui-ci met en face l’acheteur et le vendeur que beaucoup de
chose sépare à priori : la langue , l’espace , la culture , l’économie et même la
confiance mutuelle. Mais attention , bien que le crédit documentaire ait pour
base le contrat commercial , il lui est totalement indépendant .Il y a donc une
coexistence et une interdépendance entre les deux. Le contrat commercial
établit les termes et les conditions de la transaction , tandis que le crédit
documentaire est l’instrument qui facilite le paiement en assurant la conformité
aux termes convenus . Certes dans le crédit documentaire on peut faire
référence au contrat commercial , ou inversement une clause du contrat
commercial peut prévoir que ce dernier ne deviendra effectif qu’à la réception
par le bénéficiaire de son crédit documentaire selon le type et la nature
convenus mais cela n’altère pas le caractère indépendant du crédit
documentaire par rapport au contrat commercial qui l’a pourtant enfanté .

La convention , qui est généralement , un contrat de vente , constitue en quelque


sorte la matière première du crédit documentaire , qu’il soit révocable ou
irrévocable . Donc , une fois édifié , ce système de paiement devient tout à fait
indépendant de ce qui lui a servi de fondation . A partir de ce moment , il y a
d’une part , le contrat de vente , qui crée des obligations réciproques entre le
vendeur et l’acheteur , et d’autre part , le crédit documentaire qui engendre les
obligations entre le banquier et l’acheteur et entre le banquier et le vendeur .

Ce qui est essentiel sous ce rapport , c’est l’engagement du banquier qui autorise
le vendeur à jouir immédiatement et personnellement d’un droit totalement
indépendant de son obligation envers l’acheteur , telle qu’elle résulte du contrat

6
En tunisie , l’art 6 du décret 94-1743 du 29 Août 1994 portant fixation des modalités des opérations
de commerce extérieur définie en ces termes le contrat commercial ¨on entend par contrat
commercial tout document justifiant d’un achat ou d’une vente de produit de/à l’étranger¨.

 23 
de vente . Ce droit subsiste sans que l’acheteur ait la possibilité de le modifier et
pour autant que toutes les conditions soient remplies .

L’article 3 de la RUU7 500 le met bien en évidence ‘’les crédits sont , par leur
nature , des transactions distinctes des ventes ou autres contrats qui peuvent en
former la base . Les banques ne sont en aucune façon concernées ou liées par
ces contrats, même si les crédits incluent une quelconque référence à ces
contrats . En conséquence , l’engagement d’une banque de payer , d’accepter et
de payer une ou plusieurs traites , ou de négocier , de s’acquitter de toute autre
obligation en vertu du crédit , ne peut donner lieu à une réclamation . du
donneur d’ordre ou à l’invocation par ce dernier de moyens de moyens de
défense fondés sur ces relations avec la banque émettrice ou le bénéficiaire’’.

Le message est donc clair , le bénéficiaire et le donneur d’ordre ne doivent pas


le perdre de vue : Ainsi , le premier ne peut pas présenter à sa banque des
documents comportant des clauses ou toute autre indication non prévue et
surtout incompatible avec les termes et les conditions du crédit et exiger leur
acceptation ; et donc son paiement sous prétexte que de telles clauses ou
indications sont une partie intégrante du contrat commercial . Quant au second
, c’est à dire le donneur d’ordre , il ne peut exiger de la banque émettrice
d’arrêter le paiement en dépit de la conformité des documents sous prétexte
que la marchandise reçue n’est pas conforme à celle prévue dans le contrat
commercial . De telles objections ne sont pas opposables à la banque émettrice
tenue d’honorer ses engagements , mais relèvent plutôt d’un litige commercial
entre lui et le bénéficiaire . Notons que si un tel recours à la justice n’a pas été
prévu dans le contrat commercial , le donneur d’ordre ne peut que se retourner

7
Règles et Usances Uniformes

 24 
contre lui-même ou intenter contre le bénéficiaire un procès qui , d’avance
s’avère long et probablement perdu 8.

Aussi , selon le Code de commerce Tunisien , articles 720 et 726 ; l’engagement


bancaire est indépendant du contrat commercial ; ce principe est
universellement reconnu et la jurisprudence tunisienne le confirme d’une façon
presque unanime 9.

Ceci étant dit, la banque doit exécuter son obligation de paiement


indépendamment de toute défaillance rattachée au contrat de base . En effet , il
n’a pas à refuser le paiement à cause de non livraison de la marchandise en
raison d’une interdiction d’exportation ou même à la suite d’une livraison de
marchandise non conforme aux document les décrivant ,... de même , la banque
est tenue d’honorer son obligation alors que l’une des clauses du contrat a été
résiliée , ou à cause de l’illicéité de la vente , en effet , la Cour d’appel de Paris
appuie ce principe en déclarant qu’un engagement par crédit documentaire est
un engagement bancaire totalement indépendant du contrat commercial
principal .10 En fait la banque n’est pas une partie du contrat commercial .

Monsieur CARBONNIER a-t-il affirmé que ‘’le banquier ne saurai tenir compte
des défenses de payer fondées sur des exceptions concernant les conditions de
réalisation du marché commercial’’. Et l’auteur TAOUFIK BEN NASSER affirme:
‘’Par cet engagement , autonome de la banque , envers le bénéficiaire , le crédit
documentaire trouve sa force et son originalité en apportant au vendeur la
sécurité désirée’’ .sur ces relations L’objet de la responsabilité bancaire en

8
Pour revenir sur l’importance du contrat commercial commercial et de son contenu , des clauses
indépendantes définissant les obligations précises des parties et les modalités de solutions ( clauses
compromissoires) s’avèrent indispensables .
9
Cour d’appel de Tunis 24/12/1997
10
Cité par BOUDINOT : ‘’Autonomie du crédit documentaire ‘’ , Revue Banque 1992 , p.595.

 25 
matière de contrats commerciaux est d’assurer que les engagements pris par la
banque dans le cadre de services financiers liés aux contrats commerciaux soient
respectés . Les banques jouent un rôle crucial en tant qu’intermédiaires dans les
transactions commerciales internationales , notamment , dans le traitement des
paiements , l’émission de garanties , des lettres de crédit et d’autres instruments
financiers.

La responsabilité bancaire de droit commun implique que la banque doit agir en


conformité avec les termes et conditions des contrats commerciaux et des
instruments financiers qu’elle émet ou gère . Si la banque ne remplit pas ses
obligations ou ne respecte pas les règles convenues, elle peut être tenue
responsable des conséquences financières pour les parties impliquées . Mais ,
quelles sont ces obligations ? ( Paragraphe 2 )

Paragraphe II : Les obligations générales de la banque en


matière de crédit documentaire

Un examen des obligations de la banque est nécessaire (A) ainsi que la cas de la
fraude (B).

A- Examen des obligations de la banque

A ce stade de notre analyse , il est nécessaire de d’examiner le rôle et la


compétence du banquier, sinon ses obligations; dans le crédit documentaire
afin de délimiter sa responsabilité ; en effet la responsabilité découle du non
respect de ses obligations .

La question de savoir quand il y a faute du banquier est en fait axée autour de


l’authenticité des documents et de leur régularité . Il faut donc distinguer les

 26 
obligations simples et celles entrainant la responsabilité. Les RUU11 servent de
base légale générale standard , cependant , certaines responsabilités peuvent
être détaillées dans les accords spécifiques entre parties .

Pour exemple , l’obligation de conseil ne signifie pas nécessairement qu’une


banque ne peut être mise en responsabilité pour manquement à ses obligations
de conseil . La responsabilité de conseil découle souvent de la législation
nationale , de la règlementation , des termes spécifiques des contrats entre la
banque et son client selon leur pays ; La responsabilité bancaire peut découler
de divers aspects des transactions , notamment les obligations plus larges liées
à la relation bancaire générale et aux accords contractuels spécifiques .

Nous avons déjà effleuré succinctement la question de l’examen des


documents pour la banque . Elle est intimement liée à la responsabilité et
l’engagement du banquier en matière de crédit irrévocable .

Nous pouvons nous demander à ce stade , quelle est l’attitude du banquier en


possession des documents ? Jusqu’ou engage t-il sa responsabilité en les
examinant ? Intéressons-nous préalablement au rôle de la banque.

Deux idées maîtresses guident le banquier dans son désir de se cantonner dans
la limite de ses fonctions . Tout d’abord , le Credoc irrévocable permet au
banquier de bénéficier de commissions d’ouverture , de confirmation et de
paiement qui ne représentent qu’une rétribution assez minime , limitée , et qui
doit rester proportionnelle par rapport aux risques qu’il supporte . S’il devait
assumer des responsabilités plus grandes on pourrait parler d’un salaire dont le
tarif élevé entraverait l’essor des crédocs irrévocables. Il faut donc concéder que
les commissions perçues par les banques sont une limitation de la stricte

11
Les RUU : Les règles et usances uniformes pour les lettres de credit de la Chambre de Commerce
Internationale

 27 
limitation des risques qu’elles prennent à leur charge . Ensuite , seule l’opération
financière intéresse le banquier et seuls donc les risques financiers sont à
considérer .

Cette opinion exclut non seulement les risques purement commerciaux mais
même , ceux qui résultent de difficultés techniques car le rôle du banquier n’est
pas de rechercher le sens technique des termes employés dans les documents ,
de trancher les problèmes délicats qu’ils posent par des interprétations
nécessitant une spécialisation approfondie qui n’est pas la sienne . En effet , c’est
la mission même bancaire dans le crédit documentaire , peu importe que la
marchandise livrée ne corresponde pas en quantité ou en qualité à celle
déterminée par la facture et autres documents , du moment que ceux-ci
reproduisent les énonciations de la lettre d’ouverture de crédit . Les risques
commerciaux sont donc exclus , mais il ne faut pas croire que cette séparation
radicale supprime tous les risques réels pour le banquier . Bien au contraire , et
les RUU le précisent bien quant à l’authenticité et à la forme des documents .
Cela devrait éviter de laisser croire à un examen trop superficiel. Ainsi , nous
écartons les difficultés qui pourraient naître du chef du contrat commercial.

IL faut rappeler , que d’autres risques et responsabilités peuvent êtres évités ,


par la banque , par des clauses d’exonération stipulées à son profit , pour être
valables , elles doivent être agrées par toutes les parties intéressées .

Une nouvelle question peut se poser ici , celle de savoir quand il y a faute de
la banque au sujet de l’examen des documents . Jusqu’ou répond il de
l’authenticité des documents et de leur régularité .

Précédant la phase de réalisation du crédit documentaire il y a les banques


qui ont des rôles qu’il ne faut pas négliger puisque la bonne exécution de l’une
condition de la réussite de l’autre. En effet les banques et ce avant l’ouverture

 28 
du crédit documentaire sont débitrices de plusieurs obligations quelles sont
tenues d’honorer permetant de sécuriser chacune de son côté son client et de
le mieux le protéger.

On distingue de ce fait les obligations de la banque émettrice et de la banque


notificatrice .

Le mécanismeme du crédit documentaire, est un mécanisme complexe dont


l’analyse chronologique fait montrer que la phase la plus importante est celle de
la réalisation. . En effet, l’engagement de la banque. Quel qu’elle soit émettrice
ou confirmatrice durant cette phase c’est lui qui permet d’aboutir au succès du
crédit documentaire, puisque c’est de sa bonne exécution que se concrétise la
sécurité du crédit documentaire .

Néanmoins nous ne devons pas négliger le rôle important des deux banques
durant la période précédent la phase de réalisation puisque la bonne exécution
de l’une conditionne la réussite de l’autre en effet les banques et ce avant
l’ouverture du crédit documentaires sont débitrices de plusieurs obligations
quelles sont tenues d’honorer . Ces obligations permettent de sécuriser chacune
de son côté son client et ce afin de mieux l’assister et le protéger , aussi vu
l’importance de l’engagement du banquier ddurant cette phase , il nous est
indispensable de l’aborder. Nous nous intéresserons donc tout d’abord aux
obligations de la banque émettrice, et après aux obligations de la banque
confirmatrice .

Banque émettrice : Une fois le contrat commercial signé, il revient à cette


dernière d’honorer sa première obligation à savoir le retour du crédit en faveur
du vendeur dans les termes et conditions convenus . A ce moment, la banque
émettrice est tenue d’effectuer plusieurs obligations afin de garantir la sécurité
de l’opération et le bon déroulement du mécanisme du crédit documentaire.

 29 
Durant cette phase , la banque procède à l’analyse de la demande d’ouverture à
maintenir son assistance au donneur d’ordre et dans un dernier temps à
l’émission de crédit documentaire.

La banque qui ouvre un crédit au profit d’un bénéficiaire étranger le fais sur
l’ordre de son client, il contracte de ce fait une obligation à l’égard du donneur
d’ordre, une deuxième à l’égard du bénéficiaire . S’agissant d’une opération de
crédit, la banque solliciteée par son client d’ouvrir un crédit documentaire,
n’aura aucune obligation de l’accepter avant qu’un quelconque engagement ne
soit pris la banque va procéder procéder à des analyses.

La banque va analyser le risque du donneur d’ordre. En effet, en émettant avec


le documentaire la banque va encourir un risque lié à son donneur d’ordre. En
effet, ce risque devient effectif de la réalisation du crédit. , le dit donneur d’ ordre
se déclare dans l’incapacité de couvrir le montant déboursé par sa banque. Par
conséquent , cette dernière, dans sa décision prend en compte plusieurs critères
en particulier l’honorabilité du client, ça notoriété sa surface financière. Ses
garanties et parfois la forme juridique de la Société.

Il y a également ce que l’on appelle le risque souverain. Le crédit documentaire


étant le plus souvent international. L’engagement de la banque est susceptible
d’être affecté par un acte de gouvernement d’un pays étranger. Il y a également
le risque technique c’est-à-dire l’impossibilité pour la banque d’obtenir l’effet
d’une mauvaise exécution de ses propres obligations. Le remboursement des
paiements effectués en faveur du bénéficiaire. L’on peut aussi ajouter le risque
d’échange lorsque l’engagement bancaire est libéré dans une devise étrangère.
La banque émettrice doit prendre en compte ses risques, avant de décider le
financement partiel ou total de l’importation de son client.

 30 
Quand il y a acceptation d’ouvrir le crédit documentaire , le banquier est tenu
de procéder à l’émission de celui-ci dans les meilleurs délais. . À défaut, il pourra
engager sa responsabilité à l’égard de donneur d’ordre. Cette obligation de
diligence doit toutefois s’apprécier en fonction d’une part des délais
indispensables pour pouvoir procéder à l’analyse des risques, et d’autres part de
la manière dont le client de la banque aura insisté sur les urgences de l’opération
, un retard dans l’ouverture du crédit documentaire peut en effet engager la
responsabilité de l’acheteur vis-à-vis de son vendeur, mais la banque étant
étrangère aux relations commerciales liant le donneur d’ordre bénéficiaire et ne
peut apprécier le caractère d’urgence de l’opération que si le donneur d’ordre
lui fournit tous les éléments nécessaires à cet effet.

L’art 5 des RUU recommande de décourager, les instructions du donneur d’ordre


susceptible de prêter à confusion. En effet, le devoir de conseil du banquier
émetteur est limité aux termes essentiels du crédit documentaire tenant à la
technique de cette institution, . Il ne portera pas sur le choix et la description
des documents lesquels sont nécessairement définis par le donneur d’ordre et
le bénéficiaire en fonction des stipulations de leur marché commercial.

La banque peut voir sa responsabilité engagée, si elle n’attire pas l’attention du


donneur d’ordre sur les dispositions du code des commentaires libellés, de telle
sorte que la mise en œuvre de celui-ci ne soit pas possible .

Lorsque que le bénéficiaire a été notifié de l’ouverture du crédit documentaire,


le banquier ne pourra pas l’annuler ni la modifier de son propre chef ou à la
demande du donneur d’ordre sans l’accord du bénéficiaire. Il sera donc
impératif que le banquier respecte strictement les instructions du donneur
d’ordre lors de l’émission du crédit documentaire , c’est le principe du stricte
respect des instructions du donneur d’ordre qui a été effectué par la chambre

 31 
des lords en Angleterre.( la banque avait omis un s au mot expert pour un
certificat devant être signé par les experts et sa responsabilité a été retenue . )

La banque confirmatrice : Réception de la demande d’ouverture de la banque


modificatrice doit s’assurer de l’authenticité de message reçu et c’est sa
première obligation , si la banque n’a pas de notification, elle n’a pas pu vérifier
l’authenticité apparente du crédit. Elle informera son retard. La banque , de
laquelle les instructions ont apparemment été reçus qu’elle a été dans
l’impossibilité d’établir le temps dès la conformité apparente du crédit. Si
néanmoins elle décide de notifier le crédit, elle doit informer le bénéficiaire que
le temps de notification du crédit n’a pas pu être établi par ses soins.(art 7 par b
, RUU600)

À banque, confirmatrice va donc étudier le contenu de l’ouverture du crédit


documentaire. En premier lieu, elle doit s’assurer de la cohérence du contenu,
de l’ouverture et de la compatibilité des conditions. Par exemple, le crédit stipule
une certaine date de validité alors que la date d’expédition est pour une autre
date ou que le crédit stipule les instructions de remboursement peu précises ou
incorrectes .

En second lieu, elle doit s’assurer que le crédit documentaire ne contient pas des
clauses suspensives la rendant provisoirement inopérante. Par exemple la
réalisation des crédits documentaires est subordonné à la réception du
spécimen de signature, de la personne désigné par le donneur d’ordre pour le
contrôle de la marchandise avant son embarquement et la production d’une
attestation à cet effet12.

12
Les sécurités de paiement dans le commerce international dans le commerce international , ed. 2000
, CPU , Page : 167)

 32 
Dès lors que la banque a vérifié l’authenticité et l’ouverture du crédit
documentaire transmise par la banque émettrice. Elle va se prononcer sur sa
décision de confirmer le crédit documentaire ou non . Par définition, la
confirmation d’un crédit documentaire est un engagement ferme d’une banque
autre que la banque émettrice de réaliser l’opération du crédit documentaire
pour autant que les termes et et les conditions soient respectés, cet engagement
est contracté sur autorisation ou instructions de la banque émettrice.13

L’étude du crédit documentaire terminé et sa confirmation décidée. La banque


confirmatrice, doit aller le notifier confirmé aux bénéficiaires. En effet, la
notification peut se faire par télex ou par lettre. Toutefois, la plupart des
banques utilisent ce dernier mot de transmission et signifie l’ouverture au
bénéficiaire par le biais d’une lettre conçu à cet effet, à laquelle elles font joindre
une photocopie de l’ouverture. C’est cette lettre de notification portant entête
de la banque et signé par elle qui vaut engagement de cette dernière.

L’article 12 des RUU précise que si la banque notificative reçoit des instructions
incomplètes ou imprécises , elle peut adresser aux bénéficiaires un avis
préliminaire à titre de simple information, et sans encourir de responsabilité. Cet
avis doit indiquer clairement qu’il est communiqué pour information seulement
et que la responsabilité de la banque notificatrice n’est pas engagée. Comme elle
a l’obligation d’informer , la banque émettrice, de la position qu’elle a prise
invite à fournir les informations nécessaires.

Pour revenir ce qui a été déjà développé un peu plus haut , c’est dans la
réalisation du crédit documentaire, que se concrétise l’objectif de sécurité . En
effet, dans la réalisation du crédit documentaire des obligations bancaires, sont
le nœud liant, les intérêts des parties ;acheteur ou vendeur dépendent du bon

13
«Les crédits documentaires , un instrument de paiement» , publication de Dexia Banque .

 33 
accomplissement de cette réalisation. Les banques dans cette phase , qu’elles
soient émettrices ou bénéficiaires ont un objectif à atteindre celui de la sécurité
des parties et pour cela , elles ont des obligations communes axées autour de
l’obligation de contrôle de conformité lié aux documents et de l’obligation de
paiement. Tout le mécanisme du crédit documentaire repose sur le soin apporté
à l’examen des documents qui en conditionne le paiement .

L’examen des documents est intimement lié à la responsabilité du banquier en


matière de crédit documentaire. En effet, c’est l’attitude du banquier en position
des documents chargés de les examiner qui va déterminer l’engagement de sa
responsabilité .

Seule , la conformité formelle des documents sera vérifiée, sans que les
banques n’aient le devoir ou la possibilité de vérifier la réalité des faits évoqués
dans les documents.14

L’article 2 définit les rôles différents que peuvent jouer les banques dans le cadre
d’un crédit documentaire , de ce fait , les engagements qui incombent à chaque
banque en fonction du rôle tenu par celle -ci .

La banque émettrice est la banque qui émet le crédit documentaire à la


demande d’un donneur d’ordre qui est le débiteur de l’obligation , de paiement
sous-jacente. c’est la seule banque dont l’intervention est indispensable à
l’existence du crédit documentaire. Dans l’émission du crédit, la banque
s’engage irrévocablement à réaliser le crédit documentaire, en fonction des
termes et conditions de celui-ci( RUU 600 , art.7) .

14
Les règles et usances uniformes de CCI , relatives au crédit documentaire irrévocable ,version 2007
, RUU 600 , 2OO8/1, p3-17)

 34 
La banque confirmatrice ou confirmante dans le cadre d’un credoc irrévocable
et confirmé, est la banque, qui , à la demande, ou sous l’autorisation de la
banque émettrice, ajoute le cas échéant l’engagement, préalablement souscrit
par cette dernière son engagement personnel, irrévocable de réaliser le crédit
documentaire(RUU 600 art 8 ) Cet engagement se devra d’être respecté même
en cas de défaillance de la banque émettrice.

Notificatrice et la banque qui à la demande de la banque de émettrice le


bénéficiaire du crédit de l’existence et du contenu de celui-ci. En tant que tel la
banque notificatrice , ne contracte aucun engagement personnel de réaliser le
crédit documentaire, sa responsabilité, se limite à contrôler, l’authenticité
apparente de l’avis d’émission ou de l’amendement qu’elle a reçu et à en
informer le bénéficiaire dans les termes qui reflètent fidèlement les termes et
conditions du crédit ou de l’amendement en question , la banque chargée
d’informer le bénéficiaire de l’ouverture du crédit doit également être utilisé
pour aviser le bénéficiaire des éventuels amendements dont le crédit fait l’objet.
( art 9 , RUU 600) .Il faut rappeler que la lettre de crédit doit préciser auprès de
quelle banque est réalisable.

Le crédit documentaire ou s’il est réalisable auprès de toute banque , auquel cas
le bénéficiaire a le choix de la banque à laquelle il s’adresse.

Et c’est la banque désignée qui est mandatée pour recevoir, transmettre et


vérifier les documents.

En effet, le banquier est un mandataire. Ainsi il répond non seulement du dol


mais encore des fautes qu’il commet dans sa gestion .

Même si ce sont les règles de l’acaccréditif qui peuvent réellement fournir une
base légale à la théorie de la faute en matière de crédit documentaire

 35 
irrévocable. Il ne fait aucun doute que la banque répond du dol ou d’une
manœuvre déloyale et de tout fait intentionnel.

les clauses d’exonération peuvent soulager le banquier de responsabilité en cas


de faute lourde ne présentant pas un caractère intentionnel mais , c’est aussi
admettre la possibilité pour le la banque, ne pas répondre de sa faute lourde,
c’est couvrir ses négligences qui ne révèle par ailleurs aucune intention de nuire
de sa part. Ce qu’un acheteur ne pourrait que mal accepter pareille clause qui
pourrait créer pour lui des risques importants, car le banquier aurait la facilité
de payer le vendeur sans même s’être livré à un examen complet des
documents. Ce serait contraire à l’esprit du crédit irrévocable subordonné à
l’existence stricte de certaines conditions.

Le banquier doit donc procéder à la vérification de cette existence sous peine


d’être négligent, et cette négligence, peut-être une faute lourde.

Le banquier répond également de la faute légère intentionelle , si par exemple il


a constaté une irrégularité sur un document et prend une initiative ne
concordant pas avec cette constatation. Une faute intentionnelle signifierait
donc, dans le cas d’espèce, une observation plus scrupuleuse des termes du
crédit irrévocable.

L’examen des documents n’est pas approfondi, mais sérieux est basé d’une part
sur les apparences que présentent les documents et d’autre part sur les
stipulations, qu’ils doivent contenir suivant les termes de l’accréditif ou lettre de
crédit et ne peut être rendue responsable si la falsification a été faite
habilement, telle qu’il n’aurait pas pu la découvrir lors d’un examen nécessitant
des connaissances extra-bancaires .

Et cela dit, il a rechercher ou à se demander si un cachet , un sceau est faux ou


non c’est-à-dire authentique .
 36 
Nous pouvons le dire, la banque n’assume pas de responsabilité quant à
l’authenticité des documents.Les lettres ou avis d’ouverture du crédit exigent
souvent la remise de documents présentent des formes bien déterminées.

Le Banquier est presque toujours incompétent pour juger de la forme d’un


document les lois et règlements relatifs à l’établissement de certaines pièces lui
sont étrangères , de plus , qu’elles émanent de différents pays ou de régions
dont il ignore la coutume et la législation , par exemple des factures consulaires
peuvent revêtir différentes formes suivant l’endroit où elles sont établies, dans
ce cas , le banquier s’en tient aux termes de l’accréditif . Par ailleurs , la lettre de
crédit peut spécifier que dans sa forme tel document doit contenir certaines
indications usuelles , présenter certaines apparences clairement définies .

La Régulation des documents dans l’examen est de mise. Le document est


régulier si il satisfait à toutes les exigences de la lettre de crédit qui contient
toutes les mentions, toutes les approbations, toutes les légalisation et signature
prévues. Ainsi c’est un rapport d’expertise contenant une mention différente
quoi que rapprochant de celle stipulée dans l’accréditif , il nous pourrait être
agréé par le banquier comme document régulier .De même s’il devait
comprendre deux ou plusieurs signatures

d’experts et qu’il ne présenterai qu’une seule. On le constate une fois de plus,


l’examen des documents doit être minutieux15 .

Le banquier ne se soumettant pas à la règle stricte d’observance des conditions


du crédit pour répondre de fautes qualifiées de lourdes et ne pourrait être

15
Jugement du tribunal de commerce de la Seine du 06/02/1950, commenté par Monsieur F. Lison
dans la revue de la banque , p-9 à 10.

 37 
exonéré de sa responsabilité si les documents qu’il accepte présentent des
différences apparentes avec les énonciation de l’accréditif.

Les documents peuvent présenter des contradictions ce phénomène se produit


spécialement quand les conditions de l’accréditif ont été modifiées
ultérieurement de l’accord des parties , cela est un problème car tous les
documents doivent concorder et se soumettre aux exigences du crédit, même si
elles ont été ultérieurement modifiées.

Quant aux documents n’étant pas conformes aux termes de la lettre de crédit,
et que la banque émettrice les juge susceptible d’être réglés , il lui incombe
d’aviser par la voix la plus rapide la banque intermédiaire, celle du Vendeur de
sa décision. La banque émettrice ne peut en aucune manière conserver les
documents sans en avertir son correspondant. Si elle refuse au paiement , , elle
informera avec célérité qu’elle les tient à sa disposition.Elle n’en sera donc pas
tenue pour responsable, l’art 34 des RUU dispose « N’assume aucun
engagement, ni responsabilité quant à la forme, la suffisance, l’exactitude et le
temps qui cité la falsification ou l’effet juridique de tout documents, ni quant
aux conditions générales ou particulières stipulées dans un document ou y
surajoutés. Elle n’assume également aucun engagement ni responsabilité quant
à la description la quantité , la qualité, l’état emballage à Livraison, la valeur ou
l’existence des marchandises, les services ou autre prestation prestation
représenté par un document quelconque ou encore à la bonne foi ou actes ou
omission à la solvabilité à l’exécution ou à la réputation de l’expéditeur du
Transporteur du transitaire destinataire ou de l’assureur de marchandises ou
toute autre personne ».

Selon le type de crédit documentaire choisi par les parties , les documents exigés
par le donneur d’ordre dans l’ouverture sont différents, certains documents sont

 38 
plus importants que d’autres relativement aux droits qu’ils confèrent à la
personne qui les détient .

- Les principaux documents :

La facture : presque tous les crédits documentaires prévoient la remise d’une


facture commerciale ou d’une copie conforme . Ce document qui n’a aucune
valeur intrinsèque ne nécessite pas tellement d’explications particulières, le
banquier doit se borner à examiner si les indications concordent avec celle de
l’accréditif, il ne peut admettre aucune différence de terme, notamment dans la
description de la marchandise même si à première vue, il lui paraît que cette
différence n’est pas qu’apparent . La facture en effet doit donner une description
de la marchandise fidèle à celle de la lettre de crédit.

Si celle-ci exige entre autres indications , la mention qualifiant la marchandise


comme saine , loyale et marchande. La facture non muni de ses mots devra être
repoussée. la facture doit être datée et le prix de la marchandise y renseigné ,
doit correspondre à celui de l’accréditif . Il en est de même du prix unitaire. La
facture relèvera parfois le prix de la marchandise, augmentée d’un montant
représenté par des frais divers , emballage de fret etc. le banquet ne pourra tenir
compte que s’il y est autorisé par les termes du crédit irrévocable.

Certains accréditifs prévoient la remise d’une facture consulaire . Ce document


doit avoir été soumis au consul du port d’embarquement , qui y aposera son visa
attestant l’expédition de la marchandise telle qu’elle est mentionné. Le banquier
aura donc à repousser tous formulaires ne portant aucun cachet ou visa , aucune
signature du consul compétent s’il s’agit d’une copie de la facture consulaire, il
veillera à ce qu’elle présente des garantie de conformité à l’original . Quand à la
forme réelle de la facture comme dit précédemment, le banquier est exonéré de

 39 
toute responsabilité et du moment que ce document présente une apparence
d’authenticité et de régularité.

-Le connaissement :

Il couvre les transports par voie maritime et fluviale. Il constate la mise à bord
de la marchandise obligation pour le capitaine de navire de la transporter
jusqu’au port indiqué dans les conditions auxquelles ce transport a été soumis,
et de la délivrer à une personne déterminée contre le paiement du fret.

Il constitue un contrat d’affrètement, mais également un titre de possession et


juridique, donnant le droit à son porteur de bonne foi d’exiger la délivrance de
la marchandise d’exercer de recours en cas de non délivrance en d’autres termes
et confère au détenteur un droit sur la marchandise.

Le connaissement n’est soumis à aucune forme particulière, mais il doit


mentionner certaines indications comme la nature et la quantité des objets à
transporter, le nom et le domicile du chargeur et du capitaine , le nom et
l’adresse de celui qui l’expédition est faite , le nom, la nationalité et le tonnage
du navire, le lieu de départ et celui de destination, les stipulations relatives au
fret, le nombre d’exemplaires délivré.

Dans la pratique, le connaissement est en titre négociable, il peut cependant être


établi à personne dénommée au porteur ou à ordre . Le connaissement au
porteur est dangereux parce que en cas de perte la marchandise sera livré à
n’importe quelle porteur. La banque demande généralement un connaissement
établi en son nom afin de s’en servir comme gage sur la marchandise qui ne peut
être retiré sans son endossement sauf qu’il est stipulé non endossable. En
pratique l’envoi des documents se fait dans un cartable accompagnant la
marchandise . Le connaissement sera établi à l’ordre de la banque. l’acheteur
ne pourra retirer la marchandise qu’ après l’endossement de la banque . Le
 40 
banquier doit vérifier tout d’abord l’existence des certaines mentions telles que
l’identification des parties l’existence des signatures nombre d’exemplaires
exigés .

-le document d’assurance :

Les opérations de transport maritime prévoient souvent l’existence d’une


police d’assurance couvrant les risques de transport on admet que ce document
doit être établi conformément aux usages du port d’ embarquement.

La police d’assurance est dite flottante lorsque les parties ont convenues
d’assurer toute leur expédition par une police unique établie pour une période
déterminée les risques d’une expédition ne seront couverts par cette police que
si sont précisés dans un certificat d’assurance mentionnant le nom du navire le
bénéficiaire de l’assurance la marque du colis , les sommes assurées et le nom
de l’assureur. les risques couverts comprennent les avaries est-ce que peuvent
subir les marchandises ils sont particulières si elle si on vient de la suite des
événements fortuite grosse si elle s’en occasionnée volontairement par
l’équipage pour sauver la vie en péril on s’accorde à dire que l’assurance couvre
les risques de transport en concurrence de la valeur de la marchandise à jour de
l’embarquement mais il est pas entendu que cette valeur sera augmenté d’un
pourcentage fixé d’ordinaire à 10 %, Frais pour la mise à bord de la marchandise
parfois le ferait la police sera établi ça te border soit à l’heure de l’acheteur le
banquier doit refuser le paiement du crédit documentaire si la police pour le
certificat d’assurance exiger de lui et pas présenté avec les autres documents

. De même si lui a remis un certificat de police d’assurance , le banquier


examinera le document d’assurance en fonction des stipulations de la lettre de
crédit si les instructions prévoient une assurance tous risques compris, risque
de grève , par exemple . Il est vrai de dire aussi que si la critique ne prévoit

 41 
qu’une police d’assurance sans autre précision, la banque n’est pas responsable
et certains risques particuliers ne sont pas couvert , il devra également refuser
un document d’assurance si la valeur assurée est inférieure au montant de la
facture, ceci à défaut des précisions dans l’accréditif à la valeur à assurer .

En tout état de cause de banquier exigera une stricte conformité des termes
expression et même certaines formules de l’accréditation lui paraissent
nébuleuses. S’agissant d’un certificat, il examinera si cette pièce donne des
garanties suffisantes à l’ acheteur , il va de soi que la banque n’encourt aucune
responsabilité du fait de l’insolvabilité d’une compagnie d’assurance . La police
d’assurance et donc un élément très important pour l’acheteur et le banquier
doit donc s’attacher à le contrôler aussi sévèrement qu’un connaissement.

Les délais :

Les banques doivent respecter un délai dans l’examen des documents . Le


respect des délais d’examen des documents est essentiel , le non-respect de
cette obligation entraine des conséquences négatives pour les parties
impliquées .

Une conséquence du non-respect des délais peut entrainer une non conformité
des documents présentés par le bénéficiaire par rapport aux conditions stipulées
. Tout retard dans l’examen des documents peut conduire à des erreurs ou à des
omissions , compromettant ainsi la conformité et entrainant des litiges
potentiels .

Aussi , et c’est très important , un retard dans l’examen , des documents peut
entrainer un retard dans le paiement. Cela peut être particulièrement
problématique , si par exemple le bénéficiaire dépend de ces fonds pour des
activités commerciales .

 42 
B- Le cas particulier de la fraude au Credoc :

Dans la fraude au Credoc le banquier en tant que donneur de crédit est exposé
comme d’autres et peut-être plus que d’autres il est peut-être dupé soir par le
bénéficiaire profitant de la complexité de certains mécanismes des plus spéciaux
du crédit documentaire soit pas une complicité entre les donneurs d’ordres et le
bénéficiaire, une deuxième manifestation pas moins spectaculaire l’escroquerie
dont les banques sont victimes vient souvent du paiement à deux reprises du
crédit avec un escompte de faux documents sous forme d’avance qui peuvent
parfois atteindre la totalité du crédit .

La compréhension des obligations de la banque dans le crédit documentaire sert


de fondation pour explorer le fonctionnement spécifique de ce mécanisme.
(Chapitre II)

 43 
Chapitre II : Le fonctionnement du crédit
documentaire

Nous allons analyser ici , comment se déroule la réalisation du crédit


documentaire , les Règles encadrant ce mécanisme, ( Section 1ère ) , mais aussi
, nous allons porter un regard sur des cas d’analyse de responsabilité bancaire
dans la réalisation du crédit documentaire ( Section 2 ).

Section I : Le déroulement et l’encadrement du crédit


documentaire

Détailler le fonctionnement du crédit documentaire offre une compréhension


globale de cet instrument financier , mettant encore plus en lumière le rôle de
chaque partie impliquée (Paragraphe 1 ) , selon les Règles et Usances
Uniformes (Paragraphe 2 ) .

Paragraphe I : La réalisation du crédit documentaire

La réalisation désigne les différents modes de paiement des banques au


vendeur16 . Le Credoc peut être réalisé par paiement à vue ; c’est le paiement
cash contre les documents conformes par la banque désignée dans le Credoc :
dans certains cas , c’est la banque émettrice ou cela peut être toute autre
banque désignée ; le plus souvent , c’est la banque notificatrice surtout si elle

16
ART 6b des RUU 600

 44 
est confirmante . Si le crédit n’est pas confirmé , la banque notificatrice n’est pas
tenue de régler tant que la banque

émettrice ne l’a pas elle même payée . 17 par paiement différé , par acceptation,
par négociation . Il faut rappeler que le mode choisi détermine le degré de
sécurité juridique de l’opération du credoc .

Le crédoc réalisable par paiement différé : la banque désignée par le vendeur à


la datee ou aux dates d’échéance prévues dans le crédit documentaire , par
exemple , à 90 jours de la date du connaissement ou 60jours de la date de la
facture .

Le crédoc réalisable par acceptation , il s’agit d’un paiement différé avec


émission et acceptation d’une traite tirée par le vendeur soit sur la banque
émettrice soit sur la banque confirmante , soit le cas échéant sur toute autre
banque . S’il le souhaite , le vendeur peut demander l’escompte de cette traite
acceptée par exemple auprès de sa propre banque

Le Credoc réalisable par négociation , ce mode de réalisation permet le paiement


d’avance par la banque négociatrice des documents . La banque émettrice , à
réception des documents , payera la banque négociatrice .

Telles sont donc les différents types ou mode de crédit documentaire pouvant
êtres mis en place .

Nous l’avions dit , le crédit documentaire irrévocable est très utilisé , pour se
réaliser , il faut au préalable un contrat commercial dans lequel l’acheteur et le
vendeur se mettent d’accord sur les termes commerciaux , c’est a dire , le
contrat de vente ou d’achat d’une marchandise, comprenant donc les détails du
produit , la quantité , le prix , les conditions de livraison . Ensuite , il y a une

17
Règlementations et formalités internationales , Février 2016 . Page 19

 45 
demande d’ouverture du crédit documentaire , : l’acheteur donne ses
instructions d’ouverture à sa banque « la banque émettrice» par courrier ou
télécopie , le plus souvent , il lui indique qu’il est prêt à payer , par son
intermédiaire , telle somme contre la fourniture de telle marchandise ,
moyennant la présentation de documents , d’une date d’expédition des
marchandises au plus tard . Après cela , c’est l’ouverture du crédit documentaire
,la banque émettrice ouvre le crédit d’documentaire par l’intermédiaire de sa
banque correspondante dans le pays du vendeur «la banque notificatrice». La
banque notificatrice notifie au vendeur bénéficiaire l’ouverture du crédit
documentaire . L’expédition des marchandises se fait en prenant soin de
respecter la date limite d’expédition fixée dans le crédit , le vendeur expédie les
marchandises .

Selon le mode de transport et l’incoterm 18 prévu dans l’offre . Le transporteur


lui remet le titre de transport , généralement le connaissement , en contrepartie
de la prise en charge des marchandises . Puis , La banque notificatrice transmet
les documents à la banque émettrice qui la rembourse selon les modalités
prévue au crédit documentaire . Enfin , La banque émettrice remet les
documents à son client , l’acheteur et le débite dans ses comptes . L’acheteur
peut ensuite aller chercher les marchandises : elles lui seront en effet remises
contre présentation du connaissement original , notamment qui lui a été donné
par la banque émettrice avec les autres documents , ceux-ci permettant de
prendre possession de la marchandise et dédouaner .

Intéressons maintenant aux règles qui encadrent les obligations et


responsabilités des parties (Paragraphe 2)

18
Les incoterms sont des règles standard internationales établies par la chambre de commerce
internationale ( CCI) qui définissent les responsabilités et les obligations de l’acheteur et du vendeur
dans le cadre d’une transaction commerciale internationale .

 46 
Paragraphe II : Les Règles et usances uniformes

A-Contexte général des Règles et Usances Uniformes:

Depuis 1993 les usages relatifs au crédit documentaire sont codifiées par la
chambre de commerce international , la dernière révision des règles et usances
uniforme relative au crédit documentaire (RUU 600) est entré en vigueur le 1er
juillet 2007. Les premières règles et usances universelles datent de 1933 . Elles
ont été depuis régulièrement mise à jour, elles sont aujourd’hui à appliquer à
la totalité des crédits documentaires émis dans le monde. Cette reconnaissance
universelle a enrichit les travaux de la CCi19auquels participent aujourd’hui des
ressortissants d’un nombre toujours plus grand de pays . Ces travaux
permettent ainsi de tendre vers une interprétation plus homogène des règles et
d’assurer leur adaptation à l’évolution de la pratique et des techniques et des
opérations bancaires internationales

L’essentiel de ces modifications consiste en une mise à jour par rapport aux
évolutions de la pratique bancaire internationale. Une restructuration des
règles et une rédéfinition des concepts de base , le rôle des banques
intervenantes et les différents modes de réalisation des crédits documentaires
sont par ailleurs précisésplus fondamentalement. Les règle universelles
relatives aux crédits documentaires tentent de rencontrer des problèmes par
les avancées consenties dans le cadre des crédit documentaire.

Même si la nouvelle version du règlement ne contient pas de bouleversement


fondamental l’occasion a été de clarifier certains concepts. D’ailleurs , dans la
pratique certains professionnels utilisent encore Les Règles et Usances
Uniformes 5OO comme règles standard pour leurs crédits documentaires .

19
Cour de Commerce Internationale

 47 
Champ d’application :

Il importe avant tout d’écarter tout malentendu, les règles universelles si elles
fixent les principes d’attractions et de formalisme qui sont à la base du
mécanisme , en énumérant les modes de réalisation déterminent les rôles et
responsabilités respectifs des banques intervenantes et arrêtent les normes
applicables lors de l’examen des documents.

La version 2007 des RUU des règles et usances contient essentiellement des
modifications formelles , rapport à la version intérieur, sans y apporter de
bouleversement majeur.

Concernant le soin apporté à l’examen du document ,les conditions de paiement


avec un documentaire , le formalisme de cet examen constitue le pendant de
l’abstraction du crédit par rapport à la transaction commerciale sous jacente .

Nous l’avons dit , la protection qu’offre le crédit documentaire aux


importateurs, réside dans l’énumération et la précision des conditions
documentaires qui en conditionnent le paiement , et qui seront soigneusement
vérifiées par les banques intervenantes. Néanmoins il faut éviter qu’un excès de
formalisme ne transformer le crédit documentaire en instrument de non
paiement. Soucieuse de préserver cette équilibre la CCI veille particulièrement à
adapter les règles à l’évolution des pratiques relatives aux documents
d’assurance et de transport notamment élaborer des pratiques bancaires
standards pour l’ examen des documents .

Et de manière générale il faut dire que les règles et usances on été allégées ,
ainsi la formule, sauf si le crédit en dispose autrement que nous retrouver à 17
reprises dans divers articles des Ruu 500 à été supprimé des articles
correspondant des RUU 600 si elle était en toute hypothèse redondante avec la

 48 
formule générale figurant à l’article premier de ses règles. Rappelons le
caractère supplétif desdites règles. Il en est de

même de l’expression « appear on its (their) face», cette expression est


importante, car elle exprime le concept d’apparence de conformité qui constitue
l’objet même de l’obligation de vérification à la charge des banques : le banquier
a rempli son obligation de vérification, s’il s’est assuré de la conformité
apparente d’un document avec les stipulations du crédit, il n’a pas d’autres
diligences à accomplir et ainsi il n’a pas à s’assurer de l’authenticité d’un
document .

Les révisions des règles set usances ultérieures aux RUU 600 soulignent à très
nombreuses reprises cette expression. Désormais elle n’apparaît plus qu’une
seule fois à l’article 14 de RUU 600 et c’est une heureuse simplification car il
suffit d’exprimer le concept une seule fois pour qualifier l’obligation de
vérification des banques, la répétition n’apporte rien de plus qu’une éventuelle
confusion.

Ces obligations sont en effet très importantes est essentielles , puisque le non-
respect de ces dernières imposées au banquier à ce titre entrainent de graves
dégâts, notamment au donneur d’ordre.

L’obligation d’examen des banquiers ne vise plus nécessairement la notion de


soin raisonnable dans les RUU 600 comme elle était à l’article 13 des RUU 500 .
Il ne semble pas que les obligations des banques aient changé de nature : elle
reste une obligation de moyen , de s’assurer que le document présente
l’apparence (art 14a des RUU 600) de conformité avec les stipulations de crédit
et ce d’autant que les disposition des RUU 600 relatives à la définition de
l’étendue des obligations des banques n’ont pas été substantiellement
modifiées . Les dispositions de l’article 15 RUU 500 précise que les banques

 49 
n’assument aucun engagement ou responsabilité quant à la forme la suffisance
à l’authenticité ou la portée juridique les documents , maintenue en substance
a été déplacée à l’article 34 des RUU 600 .

Nous notons également qu’il en est de même avec la clause exonératoire de


responsabilité relative à la transmission ou à la traduction des documents ,
l’article 16 des RUU 500 étant devenu l’article 35 des RUU 600 . Cette article a
toutefois été substantiellement complété puisque désormais dès lors que la
banque désignée aura déterminé le caractère conforme d’ une présentation des
documents les banques émettrices ou confirmantes seront obligées d’honorer
c’est-à-dire de payer cette présentation ou alors de rembourser la banque
désignée si elle a elle-même honoré cette présentation( en cas de perte des
documents expédiés par la banque à celle des banques émettrices ou
confirmantes concernées. )

Pour ce qui est des crédits prévoyant un ou deux documents de transport


originaux la période de présentation des documents censée éviter que les
documents nécessaires à l’obtention de la livraison de la marchandise soient
présentés trop longtemps après l’arrivée physique de la marchandise est fixée
par l’article 14 (b) des RUU 600 à une période intangible de 21 jours suivant la
date d’expédition définie comme étant celle d’émissionn du ou des documents
de transport ou embarquement de la marchandise.

La Position souple des Ruu 500 article 43 ne fixe le délai qu’à 21 jours à défaut
de convention particulière, elle n’a pas été reprise . comme par le passé ce délai
de présentation ne pourra excéder la date extrême de validité de crédit et cette
exigence d’une période de présentation ne s’appliquera pas bien évidemment
aux lettres de crédit stand-by requérant une copie du document de transport

 50 
en annexe à l’attestation de défaillance du donneur d’ordre, puisque dans cette
hypothèse de

credit documentaire documentaire dans le principe d’une fonction de garantie


et sa mise en œuvre,n’ intervient , généralement que bien après la livraison de
la marchandise obtenue sans les documents présentés dans le cadre de cette
lettre de crédit stand-by pour éviter toute ambiguïté, le nouveau texte précise
bien que le délai de présentation ne s’applique qu’aux présentations ,
comprenant un ou plusieurs originaux des documents de transport( , le caractère
original de document de transport n’a pas été précisé à l’article 43 a des Ruu
500) .

La notion de délai raisonnable est tout aussi importante, c’est celle dont
bénéficiaient les banquiers pour procéder à l’examen des documents .Dans les
RUU 600 chaque banque susceptible de vérifier un jeu de documents dispose
d’un délai maximum de cinq jours ouvrés suivant la présentation des documents.
Le terme est définie à l’article 2 des R UU 600 et qui doit s’entendre comme
correspondant à la date de la remise des documents à la banque concernée. Pour
examiner leur conformité des RUU 500 précisait que le délai raisonnable
d’examen des documents ne devait pas excéder sept jours ouvrés à cet égard, à
la cour d’appel de Paris avait bien précisé que l’article 13 d des RUU ,´ 500 ne
donnait pas de manière générale et absolue un délai de sept jours ouvrables
pour examiner les documents et faire connaître sa position » pour la cour
d’appel de Paris. Ce délai est un maximum à ne pas dépasser en aucun cas, que
la règle fondamentale est que le délai doit être raisonnable, cette caractéristique
s’appréciant…. in concreto au cas par cas , et en fonction des circonstances
notamment la durée de validité du crédit documentaire.

 51 
L’abandon par les RUU 600 du concept du délai raisonnable ne modifie pas cette
solution qui devra t’être simplement adapter à la nouvelle duée maximum de
cinq jours spécifié à l’article 14 b des RUU 600 e; toutefois les banques auront
intérêt à rappeler de manière didactique dans leur notifications des ouverture
du crédit documentaire que le bénéficiaire devrait prendre toutes dispositions
utiles pour présenter les documents permettant l’utilisation de crédit
documentaire dans les meilleurs délais . Rappelons enfin que toujours selon la
cour d’appel de Paris les documents les documents dans la présentation fait
courir les délais d’examen s’entendent des originaux que le que le bénéficiaire
doit présenter afin d’ obtenir l’exécution des engagements du paiement et non
d’une photocopie.

B- Les RUU et le droit applicable en cas de litige

Les Règles et usances uniformes (RUU) servent de base légale générale


standard . Les RUU sont classiquement présentés comme relevant à la fois du
contrat type et de l’usage . En effet , les RUU sont applicable dès qu’elle font
partie intégrante du crédit

Par exemple , la partie qui estime avoir subi un préjudice peut initier une action
en responsabilité en se basant sur les obligations et responsabilités définies par
les RUU. Les RUU, en tant que règles contractuelles convenues entre les parties,
fournissent le cadre pour établir si une violation des obligations contractuelles a
eu lieu.

Les RUU sont muettes sur la question de droit applicable et celle des juridictions
Compétentes pour connaître les conflits éventuels quant a question de droit
applicable est rarement réglée dans la lettre de crédit .

Les principes du droit international privé conduisent à l’application du droit de


la banque ou si celle-ci agit à l’intermédiaire de succursales établies dans un
 52 
pays différent de celui du siège , au droit du pays d’établissement de la
succursale . Il convient de révéler à cet égard que lorsque le crédit est confirmé
dans un pays différent de celui d’émission , ce critère peut conduire à soumettre
les rapports existant entre banque émettrice et confirmatrice d’une part , entre
banque confirmantes et bénéficiaire d’autres part , à des droits différents ce qui
est logique compte-tenu de l’indépendance juridique des engagements en
cause, mais ne va pas soulever des problèmes pratiques en cas de litige.

Les tribunaux compétent seront , à défaut de choix exprimer dans la lettre de


crédit, déterminés sur base des règles de droit international privé.

Il convient ici, d’être particulièrement attentif au lieu d’exécution de la décision


à intervenir . Il ne sert à rien d’obtenir une décision judiciaire favorable dans une
état déterminé si l’exécution de cette décision est impossible dans l’état sur le
territoire duquel est situé le débiteur .

La cour de commerce international propose aux parties intéressées d’une part


le système d’arbitrage de part la possibilité de soumettre une éventuelle
contestation un avis d’expert , lequel avis , sera confidentiel ou non et liera ou
non les parties au litige suivant la volonté commune de celle-ci . le recours à l’une
comme à l’autre de ces procédures suppose toutefois un accord préalable des
parties au litige contrairement à ce que l’on croit parfois , la cour de commerce
international n’est pas un tribunal international et ne dispose d’aucun moyen
contraignant. En cas de refus d’exécution spontanée, la décision arbitrale
intervenue devra être rendue exécutoire selon selon les règles en vigueur dans
l’état où l’exécution est demandée .

 53 
Et quant à l’avis d’expert il pourra tout au plus être utilisé à défaut pour la
partie défaillante de s’y soumettre volontairement pour éviter une procédure
devant les tribunaux normalement compétents.

Section II : Analyse de cas pratique de la responsabilité


bancaire dans les opérations commerciales internationales

Dans un premier cas , la responsabilité de la banque est retenue ( Paragraphe


1er) , et dans un second cas , elle est exonérée (Paragraphe 2) .

Paragraphe I : 1ère analyse de cas

Au regard de ce qui précède , nous allons analyser un cas où la responsabilité


bancaire à été retenue , dans le cadre d’une opération de crédit documentaire .

Il s’agit ici de d’arrêt de la Cour d’appel de Paris rendue le 15 Janvier. 2016,


n°14/17486

Dans le cas d’espèce, la banque confirmante manque à ses obligations en


effectuant un paiement sans vérifier la conformité apparente des documents.
Elle ne peut pas invoquer la fraude comme moyen d'exonération de sa
responsabilité, car la fraude

était limitée à l'opération commerciale et non au crédit en question. En outre,


sa négligence a contribué aux conséquences de la fraude. De plus, puisque la
banque émettrice a informé la banque confirmante de son refus des documents
dans le délai de 7 jours prévu par les Règles et Usances Uniformes (RUU) 500, la
banque confirmante est tenue de rembourser le montant du crédit débité de son
compte.

 54 
Paragraphe II : 2ème analyse de cas

Nous allons maintenant nous pencher sur le cas où la responsabilité de la


banque a été exonérée ou pas retenue .

L’arrêt est de la Cour de cassation, Chambre commerciale, du 14 mars 1984, 82-


10.522, Publié au bulletin.

Dans cet arrêt , la Cour d'appel, après avoir examiné attentivement les défauts
allégués, a conclu que les documents reçus du vendeur étaient conformes aux
exigences du donneur d'ordre. Cette décision s'aligne correctement sur les
"règles et usances uniformes relatives au crédit documentaire". Elle a affirmé
que la banque, qui avait pris un engagement direct et irrévocable envers le
vendeur, était tenue de respecter cet engagement, indépendamment des
relations entre le donneur d'ordre et le bénéficiaire du crédit documentaire.
Ainsi, la Cour a confirmé la validité du paiement effectué par la banque au
vendeur, car les conditions du crédit documentaire étaient considérées comme
remplies.

Pour rappeler le contexte du litige : La société Avis a commandé des


marchandises à une société thaïlandaise, payable par un crédit documentaire
irrévocable ouvert au Crédit du Nord au profit du vendeur.

La société Avip a saisi les fonds entre les mains du Crédit du Nord,
alléguant la non-conformité de la marchandise à la commande et des documents
fournis par le vendeur par rapport aux instructions du crédit documentaire.
Malgré cela, le Crédit du Nord a payé le vendeur et a poursuivi Avip pour le
remboursement des sommes versées.

La société Avip conteste la décision de la cour d’appel qui a déclaré


conformes aux instructions du donneur d’ordre les documents reçus par le Crédit

 55 
du Nord. Avip soutient que le défaut de conformité des documents était évident
et que la cour a violé les articles 1135 et 1147 du code civil.

La Cour d’appel a estimé, après examen des défauts allégués, que les
documents du vendeur étaient conformes aux instructions d’Avip. Elle a
appliqué correctement les règles et usances relatives au crédit documentaire,
concluant que le Crédit du Nord, s’étant engagé directement envers le vendeur,
devait respecter ses engagements indépendamment des relations entre Avip et
le bénéficiaire du crédit documentaire.

En conséquence donc , la Cour de cassation rejette le pourvoi formé contre la


décision de la cour d’appel, considérant que les arguments avancés par Avip ne
sont pas fondés.

Les documents fournis se sont avérés conformes aux conditions du crédit


documentaire, établissant des constatations suffisantes pour décharger le
banquier de toute obligation supplémentaire. L'absence d'incidence sur la
transaction atteste de la stricte conformité au crédit documentaire et de respect
des obligations de la banque . Sa responsabilité n’a pas pû être retenue .

 56 
CONCLUSION GENERALE

En tant que piliers fondamentaux des transactions commerciales


internationales, les institutions bancaires jouent un rôle essentiel dans la
dynamique économique mondiale. À travers notre exploration de la
responsabilité bancaire, dans celles ci et notamment à travers l'exemple concret
du crédit documentaire, nous avons détaillé les contours de ce concept
complexe .

La complexité de ce concept ne s’entend pas seulement dans la pratique de


l’opération bancaire commerciale en elle-même mais se reflète aussi dans les
irrégularités soulevées .

L’engagement que prennent les banques sont lourdes de conséquences et la


nécessité de le définir n’est pas des moindres mais au contraire très important
autant pour le donneur que pour le bénéficiaire , mais aussi pour elle-même, la
banque ; puisque sa responsabilité peut être retenue .

À travers notre parcours, nous avons examiné de près la responsabilité bancaire,


définissant ses contours dans cadre des opérations commerciales
internationales et précisément du crédit documentaire .

Prendre pour objectif de délimiter le domaine de la mise en jeu de la


responsabilité bancaire nous a permit d’analyser les domaines d'application de
cette responsabité , c’est à dire des cas ou cette responsabilité peut-être retenue
,aux limites, présentant les cas ou elle ne peut être retenue mais exonérée.

De même , un éclaircissement sur la nature des rôles , et compétences de


chacune des parties a été apporté. En particulier, notre analyse du crédit

 57 
documentaire a illustré concrètement ces principes, dévoilant les implications
réelles de la responsabilité bancaire dans un scénario précis d'opérations
commerciales internationales.

De ce qui en ressort , les obligations et l’engagement de la banque s’apprécient


principalement sinon entièrement au niveau de l’examen sur la conformité des
documents selon les Règles et usances relatives aux crédits documentaires . En
effet , c’est l’examen des documents qui conditionne la bonne exécution de
l’objet , du but du crédit documentaire celui de payer . Le paiement se fait sur
présentation de document conforme , et selon des exigences contractuelles
spécifiques .

En effet les Règles et usances relatives servent de base standard pour définir les
responsabilités en offrant une base claire pour la rédaction des crédits
documentaires afin de réduire les risques d’interprétation divergentes , mais les
parties peuvent de façon consensuelle, par exemple insérer une clause
d’exonération de la banque, ou une dérogation à certaines dispositions des RUU,
bien que les Règles et usances établissent des pratiques standard , elles
permettent une certaine flexibilité pour s’adapter aux besoins spécifiques des
parties . Puisque que le crédit documentaire est indépendant du contrat
commercial et que les Règles et usances Uniformes définissent les obligations
et les responsabilités , des différentes parties impliquées dans une transaction
de crédit documentaire , , en cas de litige , l’une des parties peut se baser sur ces
obligations définies par les RUU pour étayer une action en responsabilité .

 58 
ANNEXES

Règles et usances Uniformes de la CCI relatives aux crédits


documentaires (RUU 600)

 59 
BIBLIOGRAPHIE

 60 
 Lois et règlements :

Code commerce tunisien

Code de commerce Français

Règles et Usances Uniformes

 Ouvrages et revues et articles :


- Mémoire de fin d’études , «Les obligations bancaires relatives
au crédit documentaire»
- Mémoire , « La fraude dans le crédit documentaire» Sebseli
Hemissi
- Richard Routier: « La responsabilité du banquier»
- Les opérations bancaires avec l’étranger , Guide pratique et
professionnel , Pierre Prisset , CfPB , Collection Banque , ITb , la
revue banque , 1993
- Les sécurités de paiement dans le commerce mondial : exemple
des crédits documentaires , Abdelmajid Ammar , Centre de
publication universitaire , 2000

- CORNU , Vocabulaire juridique Association , Henri Capitant ,


PUF ,8ème édition , 2007 , «Responsabilité »

 61 
- «Le rôle de la banque dans le financement du commerce
international , : étude de cas au niveau de la banque locale de
dévellopement», Mémoire , Tebani , Aris Nasri Mouloud

- «Arbitrage et commerce électronique» , Kallel (S) , RDAI/IBJL,


n°1 ,2001 , page 14.

- «Autonomie du crédit documentaire» , Revue Banque , 1992 ,


p.595
- «Comprendre le fonctionnement du crédit documentaire» ,
3/11/2020 , Manolo , Munoz , Lagadeuc

- Règlementations et formalités internationales , Février 2016 ,


Page 19

- «Les crédits documentaires , un instrument de paiement» ,


publication de Dexia banque .

- Revue de Droit International des Affaires , International ,


Business Law Journal , n°1 , 2007

- «Le crédit documentaire , comme instrument de paiement et


de garantie dans le cadre d’une opération d’importation», 2012
, Aknouche Celia , Baazizi Mohamed Hichem

- Responsabilité bancaire en cas de fraude au virement par


internet

- «Le crédit documentaire et son aspect juridique» , Plateau , J.

 62 
TABLE DES MATIERES
Introduction générale.............................................................................................................................. 1

PARTIE I : Présentation de la structure d’accueil : la STB ................................ 6


Section I : Fiche d’identité de la Société Tunisienne de Banque ..................................................... 7
Paragraphe I : Fiche d’identité et Historique de la STB ............................................................... 7
Paragraphe II : Organigramme de STB ........................................................................................ 9
Section II : Déroulement du stage au sein de la STB ..................................................................... 10
Paragraphe I : La direction centrale juridique de la STB ........................................................... 10
Paragraphe II : La Direction du commerce extérieur ................................................................ 12

PARTIE II : Étude de thème : La responsabilité bancaire dans les Opérations


Commerciales Internationales (exemple-type du crédit documentaire). .......13
Chapitre I : le domaine de la responsabilité dans les Opérations Commerciales Internationales ....... 14

Section I : Le champ de la Responsabilité bancaire dans les Opérations commerciales


internationales .............................................................................................................................. 14
Paragraphe I : Les intervenants dans les opérations de commerce international .................... 14
Paragraphe II :Les usages de la banque dans les opérations commerciales internationales(
différents typées d’opérations commerciales internationales) ................................................ 16
Section II : le crédit documentaire, pivot des opérations commerciales internationales. ........... 19
Paragraphe I : Notion de crédit documentaire ......................................................................... 20
A-Définition ........................................................................................................................... 20
B- Le crédit documentaire et le contrat commercial( le support du crédit documentaire).. 22
Paragraphe II : Les obligations générales de la banque en matière de crédit documentaire ... 26
A- Examen des obligations de la banque ........................................................................... 26
B- Le cas particulier de la fraude au Credoc : ........................................................................ 43
Chapitre II : Le fonctionnement du crédit documentaire ..................................................................... 44

Section I : Le déroulement et l’encadrement du crédit documentaire ......................................... 44


Paragraphe I : La réalisation du crédit documentaire ............................................................... 44
Paragraphe II : Les Règles et usances uniformes ...................................................................... 47
A-Contexte général des Règles et Usances Uniformes: ........................................................ 47
B- Les RUU et le droit applicable en cas de litige ................................................................. 52
Section II : Analyse de cas pratique de la responsabilité bancaire dans les opérations
commerciales internationales ....................................................................................................... 54
Paragraphe I : 1ère analyse de cas ............................................................................................ 54
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Paragraphe II : 2ème analyse de cas ......................................................................................... 55
CONCLUSION GENERALE ....................................................................................................................... 57

ANNEXES .......................................................................................................59

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................60

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