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1
Art 632 , al. 7 et 8 C.com Français
1
Les banques s’assurent que les transactions sont fiables, et sécurisées en offrant
des systèmes de paiement rapide et efficaces des instruments financiers adaptés
et une communication étroite avec les parties impliquées pour assurer la
conformité aux règles et réglementations du commerce international
Il est devenu au fil des ans, une institution qui présente la caractéristique d’être
née spontanément des besoins de la pratique. Mais comme toute ancre, sa force
et sa fiabilité dépendent en grande partie de ceux qui les tiennent, les banques.
2
Le crédit documentaire est la technique de paiement la plus utilisée dans le
commerce internationale. Il présente donc un certain intérêt particulier pour les
professionnels du commerce.
Il est vrai que ce travail n’a pas l’ambition de couvrir toutes les transactions
commerciales internationales, puisque même si plusieurs moyens peuvent être
utilisés dans les relations commerciales internationales, parmi eux, le crédit
documentaire tient une place prépondérante.
Une analyse centrée sur le crédit documentaire n’est donc pas fortuite. Les
banques interviennent à cet effet dans ce dernier, mais cette intervention ne
constitue la clé du crédit documentaire que si la banque qui s’interpose entre les
différents acteurs assume avec pertinence ses obligations, ce qui constitue la clé
du l’opération de crédit documentaire.
La responsabilité est au cœur, comme elle est fondement des rapports humains
. Le terme de responsabilité est tiré du latin «responssus» , signifiant «se porter
garant ou répondre» . La responsabilité représente donc «l’obligation de
répondre d’un dommage devant la justice et d’en assumer les conséquences
...soit envers la victime, soit envers la société ...2».
2
G. CORNU , Vocabulaire juridique Association , Henri Capitant , PUF, 8ème édition , 2007,
«responsabilité
3
tous les professionnels ayant recours aux opérations commerciales
internationales afin d’établir un cadre solide et transparent pour promouvoir la
confiance, la fiabilité, la sécurité et la facilitation dans le contexte des opérations
commerciales internationales. C’est d’ailleurs d’où réside tout l’intérêt de ce
sujet.
Mais avant , nous allons nous intéresser à la première partie , celle relative à la
présentation du lieu de stage ( Partie I);
4
Ce stage a joué un rôle dans la capacité à approfondir et à appliquer des concepts
théoriques, ayant offert une perspective pratique importante pour l’évolution
de mon travail .
5
PARTIE I : Présentation de la structure d’accueil :
la STB
6
Section I : Fiche d’identité de la Société Tunisienne de Banque
Elle est régit par la loi n 2001-65 relative aux établissements de crédits et son
capital s’élève à 776. 875.000 de dinars tunisiens .
8
Paragraphe II : Organigramme de STB
9
Section II : Déroulement du stage au sein de la STB
10
fiscales, judiciaires, de prendre en charge les requêtes émanant des hautes
instances nationales, de représenter la banque par devant les experts désignés
dans le cadre des affaires engagées contre la banque, et présenter des pièces,
documents et arguments préservant ses intérêts. Aussi , elle assure le suivi des
affaires contre la banque engagées par le personnel ou encore la représentation
de la banque par devant les instances judiciaires, telles que la brigade
économique, le pôle judiciaire et financier…
Nous avons été amenés, tout au long de notre travail, à analyser, avec les juristes
de ce pôle, des dossiers concernant des affaires contre la banque, des
réquisitions, qui sont des mesures contraignantes prises par l'autorité judiciaire
pour exiger l'accomplissement de certaines prestations.
La Direction action en défenses s’occupe des cas qui relèvent du pénal, des cas
divers, des plaintes, même contre d'autres sociétés. Aussi, des protections des
données personnelles du compte; des vérifications sur ces derniers ; t des dépôts
de plaintes contre des clients qui relèvent du pénal. Nous avons été édifiés
notamment sur la responsabilité bancaire civile et pénale au sein d’une
11
institution bancaire . Principalement des cas de responsabilité contre les clients
ou contre la banque.
12
PARTIE II : Étude de thème : La responsabilité
bancaire dans les Opérations Commerciales
Internationales (exemple-type du crédit
documentaire).
13
Chapitre I : le domaine de la responsabilité dans les
Opérations Commerciales Internationales
Analyser les principaux acteurs avec qui les banques sont amenées à être en
étroite collaboration et pouvant de ce fait engager la responsabilité de la
banque dans les opérations commerciales internationales sera notre première
tâche (Paragraphe I ) , et en second lieu nous nous intéressons aux différentes
types d’opérations commerciales internationales effectuées dans les usages de
la banque dans les opérations commerciales internationales (Paragraphe 2).
14
internationales de manière plus efficace et sécurisée. Mais quelles sont ces
parties ?
La contrepartie est la partie engagée dans une transaction avec une autre partie.
Dans le contexte du commerce international la contrepartie peut-être
l’importateur ou l’acheteur qui effectue le payement, c’est la partie qui s’engage
à payer le bénéficiaire conformément aux termes du contrat commercial dans
certaines transaction le terme contrepartie peut également être utilisé pour
15
désigner la banque qui émet la lettre de crédit agissant comme intermédiaire
pour faciliter la transaction entre l’acheteur et le vendeur.
Les partenaires bancaires étrangers ne sont pas en reste et font référence aux
autres institutions bancaires avec lesquelles les banques établissent des
relations de collaboration à l’échelle internationale. Ces opérations facilitent
divers aspects qui peuvent inclure le transfert de fonds transfrontalier, le
financement du commerce international et d’autres services bancaires
nécessaires pour soutenir les activités commerciales entre différents pays . Les
banques échangent aussi des informations pertinentes pour assurer la fluidité
des transactions cela peut impliquer des détails sur les parties prenantes les
montants des transactions les termes contractuels et d’autres éléments
nécessaires pour garantir une opération précise et sécurisé.
16
des entreprises3 , ou que généralement des importateurs et des exportateurs
utilise les services des bons pour financer , obtenir des moyens de paiement et
sécuriser les transactions, et donc ce sont les banques qui s’occupent de la
gestion des transactions pour accompagner les entreprises importatrices et
exportatrices à l’international.
L’on peut le dire , ce sont les banques qui financent le commerce international
en fait axé sur la pratique de l’import-export pour les entreprises commerciales.
- L’import-export :
Par exemple , un pays peut importer des voitures dans un pays réputé pour
sa production automobile tandis qu’il exporte peut-être des matières
premières ou les produits manufacturés . En technologie, les pays spécialisés
dans la technologie peuvent exporter des équipements électroniques tandis
que d’autres importent des produits s’ils ne sont pas spécialisés dans la
production en agriculture aussi, un pays peut exporter des produits agricoles,
telles que le café ou le lait. Tout en important, les denrées alimentaires qui
ne sont pas cultivées localement.
Pour se faire , les entreprises analysent les marchés étrangers pour identifier
des opportunités d’importation et l’exportation. En tenant compte des
tendances et des besoins. Les parties négocient les termes des transactions,
3
Mémoire , le rôle de la banque dans le financement du commerce international : étude de cas au
niveau de la banque locale de dévellopement , Tebani , Aris Nasri Mouloud .
17
et donc les prix, les quantités, et les délais de livraison et logistique,
comprenant le transport international, le stockage et la distribution est
crucial pour assurer une circulation fluide des biens.
C’est à ce niveau que les banques interviennent à travers leur financement, elles
s’engagent à offrir donc les services bancaires, telles que les lettres de crédit ou
Credoc qui sont souvent utilisés pour garantir les paiements et atténuer les
risques financiers.
Il faut dire que les opérations commerciales des banques sont toutes dans une
sphère moderne et numérique et que le commerce électronique constitue une
évolution significative du commerce international. Puisque nous nous
intéressons au domaine de responsabilité de la banque dans les opérations
commerciales internationales. , il convient aussi d’analyser la responsabilité
bancaire à ce niveau
Le commerce électronique est définit dans son sens plus large comme étant “
l’ensemble des opérations commerciales nationales et transnationales , faites au
moyen de traitement et de transmission électronique des données .” , il s’agit de
l’information et de la communication aux activités commerciales faisant
intervenir un certain nombre d’agents 4.
4
Mémoire sur l’arbitrage électronique dans le commerce international , définition de kallel ,
«Arbitrage et commerce électronique», RDAI/IBJL , n°1 , 2001 , page 14)
18
international. . Les banques jouent un rôle crucial dans ces transactions
fournissant des services de paiement fiables et sûrs . Cependant , avec la
multiplication des fraudes en ligne et des cyber- attaques , la question de la
responsabilité des banques en cas de perte financière subies par les clients
devient de plus en plus importante . Les clients s’attendent à ce que les banques
prennent des mesures pour protéger leurs fonds et informations personnelles .
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Paragraphe I : Notion de crédit documentaire
A-Définition
Comme déjà définit plus haut , le crédit documentaire encore appelé lettre de
crédit ou remise documentaire , est un moyen de paiement depuis les prémices
du commerce international . Il est un engagement de paiement émis par la
banque d’un acheteur auprès d’un vendeur pour le compte de l’acheteur
seulement si le vendeur est en mesure de répondre aux normes de procédure
exigées par le crédit . 5 Ce processus permet de répondre aux exigences des
acheteurs , voulant recevoir la marchandise avant de payer et à celles des
revendeurs souhaitant recevoir leur paiement avant de commencer la
production et l’expédition de leur marchandise . Cette méthode de paiement
apporte aux deux parties une assurance de recevoir son paiement pour le
fournisseur , de recevoir sa marchandise pour le client .
5
Manolo Munoz Lagadeuc , Comprendre le fonctionnement du crédit documentaire , 3/11/2020
20
, qui est la banque du donneur d’ordre , elle se situe dans le pays de ce dernier ,
et réalise l’ouverture du crédit documentaire à la demande de l’acheteur. Il y a
également la banque notificatrice ou banque confirmatrice , c’est la banque
correspondante de la banque émettrice . Elle notifie le bénéficiaire de la mise en
place d’un crédit documentaire et prend un engagement de paiement auprès de
ce dernier. Enfin , le bénéficiaire , qui est le vendeur en faveur de de qui le crédit
documentaire est ouvert . En terme simple , le crédit documentaire est un
engagement écrit , en faveur d’un vendeur , pris par une banque , agissant sur
ordre ou pour le compte de son client acheteur . Cet engagement , peut lui être
délivré soit directement , soit , ce qui est le généralement le cas, par
l’intermédiaire de sa banque . En vertu de cet engagement , la banque de
l’acheteur est tenue d’effectuer le règlement en faveur du vendeur
conformément aux stipulations du crédit documentaire , pourvu que ce vendeur
respecte les termes et conditions du crédit documentaire ouvert en sa faveur . Il
existe différentes formes de crédoc , dont il est nécessaire d’examiner.
21
et/ou banque qui est le risque de non transfert ou la défaillance de la banque de
l’acheteur .
Le crédit révocable quant à lui , pourrais être compris dans cette liste plutôt
exhaustive , cependant , il ne présente aucune garantie pour le bénéficiaire.
Comme
son nom l’indique , après son émission , il peut être modifié , ou annulé par la
banque émettrice à n’importe quel moment et sans que le bénéficiaire soit
préalablement averti . Il a toujours présenté une certaine vulnérabilité , c’est
également pour cette raison qu’il a été supprimé dans les RUU 600 ;
contrairement donc au crédit documentaire irrévocable qui est toujours prisé .
Et c’est ce dernier qui mérite , nécessite une attention particulière .
22
d’un contrat commercial 6 qui l’a prévu comme règlement de la transaction
internationale . Celui-ci met en face l’acheteur et le vendeur que beaucoup de
chose sépare à priori : la langue , l’espace , la culture , l’économie et même la
confiance mutuelle. Mais attention , bien que le crédit documentaire ait pour
base le contrat commercial , il lui est totalement indépendant .Il y a donc une
coexistence et une interdépendance entre les deux. Le contrat commercial
établit les termes et les conditions de la transaction , tandis que le crédit
documentaire est l’instrument qui facilite le paiement en assurant la conformité
aux termes convenus . Certes dans le crédit documentaire on peut faire
référence au contrat commercial , ou inversement une clause du contrat
commercial peut prévoir que ce dernier ne deviendra effectif qu’à la réception
par le bénéficiaire de son crédit documentaire selon le type et la nature
convenus mais cela n’altère pas le caractère indépendant du crédit
documentaire par rapport au contrat commercial qui l’a pourtant enfanté .
Ce qui est essentiel sous ce rapport , c’est l’engagement du banquier qui autorise
le vendeur à jouir immédiatement et personnellement d’un droit totalement
indépendant de son obligation envers l’acheteur , telle qu’elle résulte du contrat
6
En tunisie , l’art 6 du décret 94-1743 du 29 Août 1994 portant fixation des modalités des opérations
de commerce extérieur définie en ces termes le contrat commercial ¨on entend par contrat
commercial tout document justifiant d’un achat ou d’une vente de produit de/à l’étranger¨.
23
de vente . Ce droit subsiste sans que l’acheteur ait la possibilité de le modifier et
pour autant que toutes les conditions soient remplies .
L’article 3 de la RUU7 500 le met bien en évidence ‘’les crédits sont , par leur
nature , des transactions distinctes des ventes ou autres contrats qui peuvent en
former la base . Les banques ne sont en aucune façon concernées ou liées par
ces contrats, même si les crédits incluent une quelconque référence à ces
contrats . En conséquence , l’engagement d’une banque de payer , d’accepter et
de payer une ou plusieurs traites , ou de négocier , de s’acquitter de toute autre
obligation en vertu du crédit , ne peut donner lieu à une réclamation . du
donneur d’ordre ou à l’invocation par ce dernier de moyens de moyens de
défense fondés sur ces relations avec la banque émettrice ou le bénéficiaire’’.
7
Règles et Usances Uniformes
24
contre lui-même ou intenter contre le bénéficiaire un procès qui , d’avance
s’avère long et probablement perdu 8.
Monsieur CARBONNIER a-t-il affirmé que ‘’le banquier ne saurai tenir compte
des défenses de payer fondées sur des exceptions concernant les conditions de
réalisation du marché commercial’’. Et l’auteur TAOUFIK BEN NASSER affirme:
‘’Par cet engagement , autonome de la banque , envers le bénéficiaire , le crédit
documentaire trouve sa force et son originalité en apportant au vendeur la
sécurité désirée’’ .sur ces relations L’objet de la responsabilité bancaire en
8
Pour revenir sur l’importance du contrat commercial commercial et de son contenu , des clauses
indépendantes définissant les obligations précises des parties et les modalités de solutions ( clauses
compromissoires) s’avèrent indispensables .
9
Cour d’appel de Tunis 24/12/1997
10
Cité par BOUDINOT : ‘’Autonomie du crédit documentaire ‘’ , Revue Banque 1992 , p.595.
25
matière de contrats commerciaux est d’assurer que les engagements pris par la
banque dans le cadre de services financiers liés aux contrats commerciaux soient
respectés . Les banques jouent un rôle crucial en tant qu’intermédiaires dans les
transactions commerciales internationales , notamment , dans le traitement des
paiements , l’émission de garanties , des lettres de crédit et d’autres instruments
financiers.
Un examen des obligations de la banque est nécessaire (A) ainsi que la cas de la
fraude (B).
26
obligations simples et celles entrainant la responsabilité. Les RUU11 servent de
base légale générale standard , cependant , certaines responsabilités peuvent
être détaillées dans les accords spécifiques entre parties .
Deux idées maîtresses guident le banquier dans son désir de se cantonner dans
la limite de ses fonctions . Tout d’abord , le Credoc irrévocable permet au
banquier de bénéficier de commissions d’ouverture , de confirmation et de
paiement qui ne représentent qu’une rétribution assez minime , limitée , et qui
doit rester proportionnelle par rapport aux risques qu’il supporte . S’il devait
assumer des responsabilités plus grandes on pourrait parler d’un salaire dont le
tarif élevé entraverait l’essor des crédocs irrévocables. Il faut donc concéder que
les commissions perçues par les banques sont une limitation de la stricte
11
Les RUU : Les règles et usances uniformes pour les lettres de credit de la Chambre de Commerce
Internationale
27
limitation des risques qu’elles prennent à leur charge . Ensuite , seule l’opération
financière intéresse le banquier et seuls donc les risques financiers sont à
considérer .
Cette opinion exclut non seulement les risques purement commerciaux mais
même , ceux qui résultent de difficultés techniques car le rôle du banquier n’est
pas de rechercher le sens technique des termes employés dans les documents ,
de trancher les problèmes délicats qu’ils posent par des interprétations
nécessitant une spécialisation approfondie qui n’est pas la sienne . En effet , c’est
la mission même bancaire dans le crédit documentaire , peu importe que la
marchandise livrée ne corresponde pas en quantité ou en qualité à celle
déterminée par la facture et autres documents , du moment que ceux-ci
reproduisent les énonciations de la lettre d’ouverture de crédit . Les risques
commerciaux sont donc exclus , mais il ne faut pas croire que cette séparation
radicale supprime tous les risques réels pour le banquier . Bien au contraire , et
les RUU le précisent bien quant à l’authenticité et à la forme des documents .
Cela devrait éviter de laisser croire à un examen trop superficiel. Ainsi , nous
écartons les difficultés qui pourraient naître du chef du contrat commercial.
Une nouvelle question peut se poser ici , celle de savoir quand il y a faute de
la banque au sujet de l’examen des documents . Jusqu’ou répond il de
l’authenticité des documents et de leur régularité .
28
du crédit documentaire sont débitrices de plusieurs obligations quelles sont
tenues d’honorer permetant de sécuriser chacune de son côté son client et de
le mieux le protéger.
Néanmoins nous ne devons pas négliger le rôle important des deux banques
durant la période précédent la phase de réalisation puisque la bonne exécution
de l’une conditionne la réussite de l’autre en effet les banques et ce avant
l’ouverture du crédit documentaires sont débitrices de plusieurs obligations
quelles sont tenues d’honorer . Ces obligations permettent de sécuriser chacune
de son côté son client et ce afin de mieux l’assister et le protéger , aussi vu
l’importance de l’engagement du banquier ddurant cette phase , il nous est
indispensable de l’aborder. Nous nous intéresserons donc tout d’abord aux
obligations de la banque émettrice, et après aux obligations de la banque
confirmatrice .
29
Durant cette phase , la banque procède à l’analyse de la demande d’ouverture à
maintenir son assistance au donneur d’ordre et dans un dernier temps à
l’émission de crédit documentaire.
La banque qui ouvre un crédit au profit d’un bénéficiaire étranger le fais sur
l’ordre de son client, il contracte de ce fait une obligation à l’égard du donneur
d’ordre, une deuxième à l’égard du bénéficiaire . S’agissant d’une opération de
crédit, la banque solliciteée par son client d’ouvrir un crédit documentaire,
n’aura aucune obligation de l’accepter avant qu’un quelconque engagement ne
soit pris la banque va procéder procéder à des analyses.
30
Quand il y a acceptation d’ouvrir le crédit documentaire , le banquier est tenu
de procéder à l’émission de celui-ci dans les meilleurs délais. . À défaut, il pourra
engager sa responsabilité à l’égard de donneur d’ordre. Cette obligation de
diligence doit toutefois s’apprécier en fonction d’une part des délais
indispensables pour pouvoir procéder à l’analyse des risques, et d’autres part de
la manière dont le client de la banque aura insisté sur les urgences de l’opération
, un retard dans l’ouverture du crédit documentaire peut en effet engager la
responsabilité de l’acheteur vis-à-vis de son vendeur, mais la banque étant
étrangère aux relations commerciales liant le donneur d’ordre bénéficiaire et ne
peut apprécier le caractère d’urgence de l’opération que si le donneur d’ordre
lui fournit tous les éléments nécessaires à cet effet.
31
des lords en Angleterre.( la banque avait omis un s au mot expert pour un
certificat devant être signé par les experts et sa responsabilité a été retenue . )
En second lieu, elle doit s’assurer que le crédit documentaire ne contient pas des
clauses suspensives la rendant provisoirement inopérante. Par exemple la
réalisation des crédits documentaires est subordonné à la réception du
spécimen de signature, de la personne désigné par le donneur d’ordre pour le
contrôle de la marchandise avant son embarquement et la production d’une
attestation à cet effet12.
12
Les sécurités de paiement dans le commerce international dans le commerce international , ed. 2000
, CPU , Page : 167)
32
Dès lors que la banque a vérifié l’authenticité et l’ouverture du crédit
documentaire transmise par la banque émettrice. Elle va se prononcer sur sa
décision de confirmer le crédit documentaire ou non . Par définition, la
confirmation d’un crédit documentaire est un engagement ferme d’une banque
autre que la banque émettrice de réaliser l’opération du crédit documentaire
pour autant que les termes et et les conditions soient respectés, cet engagement
est contracté sur autorisation ou instructions de la banque émettrice.13
L’article 12 des RUU précise que si la banque notificative reçoit des instructions
incomplètes ou imprécises , elle peut adresser aux bénéficiaires un avis
préliminaire à titre de simple information, et sans encourir de responsabilité. Cet
avis doit indiquer clairement qu’il est communiqué pour information seulement
et que la responsabilité de la banque notificatrice n’est pas engagée. Comme elle
a l’obligation d’informer , la banque émettrice, de la position qu’elle a prise
invite à fournir les informations nécessaires.
Pour revenir ce qui a été déjà développé un peu plus haut , c’est dans la
réalisation du crédit documentaire, que se concrétise l’objectif de sécurité . En
effet, dans la réalisation du crédit documentaire des obligations bancaires, sont
le nœud liant, les intérêts des parties ;acheteur ou vendeur dépendent du bon
13
«Les crédits documentaires , un instrument de paiement» , publication de Dexia Banque .
33
accomplissement de cette réalisation. Les banques dans cette phase , qu’elles
soient émettrices ou bénéficiaires ont un objectif à atteindre celui de la sécurité
des parties et pour cela , elles ont des obligations communes axées autour de
l’obligation de contrôle de conformité lié aux documents et de l’obligation de
paiement. Tout le mécanisme du crédit documentaire repose sur le soin apporté
à l’examen des documents qui en conditionne le paiement .
Seule , la conformité formelle des documents sera vérifiée, sans que les
banques n’aient le devoir ou la possibilité de vérifier la réalité des faits évoqués
dans les documents.14
L’article 2 définit les rôles différents que peuvent jouer les banques dans le cadre
d’un crédit documentaire , de ce fait , les engagements qui incombent à chaque
banque en fonction du rôle tenu par celle -ci .
14
Les règles et usances uniformes de CCI , relatives au crédit documentaire irrévocable ,version 2007
, RUU 600 , 2OO8/1, p3-17)
34
La banque confirmatrice ou confirmante dans le cadre d’un credoc irrévocable
et confirmé, est la banque, qui , à la demande, ou sous l’autorisation de la
banque émettrice, ajoute le cas échéant l’engagement, préalablement souscrit
par cette dernière son engagement personnel, irrévocable de réaliser le crédit
documentaire(RUU 600 art 8 ) Cet engagement se devra d’être respecté même
en cas de défaillance de la banque émettrice.
Le crédit documentaire ou s’il est réalisable auprès de toute banque , auquel cas
le bénéficiaire a le choix de la banque à laquelle il s’adresse.
Même si ce sont les règles de l’acaccréditif qui peuvent réellement fournir une
base légale à la théorie de la faute en matière de crédit documentaire
35
irrévocable. Il ne fait aucun doute que la banque répond du dol ou d’une
manœuvre déloyale et de tout fait intentionnel.
L’examen des documents n’est pas approfondi, mais sérieux est basé d’une part
sur les apparences que présentent les documents et d’autre part sur les
stipulations, qu’ils doivent contenir suivant les termes de l’accréditif ou lettre de
crédit et ne peut être rendue responsable si la falsification a été faite
habilement, telle qu’il n’aurait pas pu la découvrir lors d’un examen nécessitant
des connaissances extra-bancaires .
15
Jugement du tribunal de commerce de la Seine du 06/02/1950, commenté par Monsieur F. Lison
dans la revue de la banque , p-9 à 10.
37
exonéré de sa responsabilité si les documents qu’il accepte présentent des
différences apparentes avec les énonciation de l’accréditif.
Quant aux documents n’étant pas conformes aux termes de la lettre de crédit,
et que la banque émettrice les juge susceptible d’être réglés , il lui incombe
d’aviser par la voix la plus rapide la banque intermédiaire, celle du Vendeur de
sa décision. La banque émettrice ne peut en aucune manière conserver les
documents sans en avertir son correspondant. Si elle refuse au paiement , , elle
informera avec célérité qu’elle les tient à sa disposition.Elle n’en sera donc pas
tenue pour responsable, l’art 34 des RUU dispose « N’assume aucun
engagement, ni responsabilité quant à la forme, la suffisance, l’exactitude et le
temps qui cité la falsification ou l’effet juridique de tout documents, ni quant
aux conditions générales ou particulières stipulées dans un document ou y
surajoutés. Elle n’assume également aucun engagement ni responsabilité quant
à la description la quantité , la qualité, l’état emballage à Livraison, la valeur ou
l’existence des marchandises, les services ou autre prestation prestation
représenté par un document quelconque ou encore à la bonne foi ou actes ou
omission à la solvabilité à l’exécution ou à la réputation de l’expéditeur du
Transporteur du transitaire destinataire ou de l’assureur de marchandises ou
toute autre personne ».
Selon le type de crédit documentaire choisi par les parties , les documents exigés
par le donneur d’ordre dans l’ouverture sont différents, certains documents sont
38
plus importants que d’autres relativement aux droits qu’ils confèrent à la
personne qui les détient .
39
toute responsabilité et du moment que ce document présente une apparence
d’authenticité et de régularité.
-Le connaissement :
Il couvre les transports par voie maritime et fluviale. Il constate la mise à bord
de la marchandise obligation pour le capitaine de navire de la transporter
jusqu’au port indiqué dans les conditions auxquelles ce transport a été soumis,
et de la délivrer à une personne déterminée contre le paiement du fret.
La police d’assurance est dite flottante lorsque les parties ont convenues
d’assurer toute leur expédition par une police unique établie pour une période
déterminée les risques d’une expédition ne seront couverts par cette police que
si sont précisés dans un certificat d’assurance mentionnant le nom du navire le
bénéficiaire de l’assurance la marque du colis , les sommes assurées et le nom
de l’assureur. les risques couverts comprennent les avaries est-ce que peuvent
subir les marchandises ils sont particulières si elle si on vient de la suite des
événements fortuite grosse si elle s’en occasionnée volontairement par
l’équipage pour sauver la vie en péril on s’accorde à dire que l’assurance couvre
les risques de transport en concurrence de la valeur de la marchandise à jour de
l’embarquement mais il est pas entendu que cette valeur sera augmenté d’un
pourcentage fixé d’ordinaire à 10 %, Frais pour la mise à bord de la marchandise
parfois le ferait la police sera établi ça te border soit à l’heure de l’acheteur le
banquier doit refuser le paiement du crédit documentaire si la police pour le
certificat d’assurance exiger de lui et pas présenté avec les autres documents
41
qu’une police d’assurance sans autre précision, la banque n’est pas responsable
et certains risques particuliers ne sont pas couvert , il devra également refuser
un document d’assurance si la valeur assurée est inférieure au montant de la
facture, ceci à défaut des précisions dans l’accréditif à la valeur à assurer .
En tout état de cause de banquier exigera une stricte conformité des termes
expression et même certaines formules de l’accréditation lui paraissent
nébuleuses. S’agissant d’un certificat, il examinera si cette pièce donne des
garanties suffisantes à l’ acheteur , il va de soi que la banque n’encourt aucune
responsabilité du fait de l’insolvabilité d’une compagnie d’assurance . La police
d’assurance et donc un élément très important pour l’acheteur et le banquier
doit donc s’attacher à le contrôler aussi sévèrement qu’un connaissement.
Les délais :
Une conséquence du non-respect des délais peut entrainer une non conformité
des documents présentés par le bénéficiaire par rapport aux conditions stipulées
. Tout retard dans l’examen des documents peut conduire à des erreurs ou à des
omissions , compromettant ainsi la conformité et entrainant des litiges
potentiels .
Aussi , et c’est très important , un retard dans l’examen , des documents peut
entrainer un retard dans le paiement. Cela peut être particulièrement
problématique , si par exemple le bénéficiaire dépend de ces fonds pour des
activités commerciales .
42
B- Le cas particulier de la fraude au Credoc :
Dans la fraude au Credoc le banquier en tant que donneur de crédit est exposé
comme d’autres et peut-être plus que d’autres il est peut-être dupé soir par le
bénéficiaire profitant de la complexité de certains mécanismes des plus spéciaux
du crédit documentaire soit pas une complicité entre les donneurs d’ordres et le
bénéficiaire, une deuxième manifestation pas moins spectaculaire l’escroquerie
dont les banques sont victimes vient souvent du paiement à deux reprises du
crédit avec un escompte de faux documents sous forme d’avance qui peuvent
parfois atteindre la totalité du crédit .
43
Chapitre II : Le fonctionnement du crédit
documentaire
16
ART 6b des RUU 600
44
est confirmante . Si le crédit n’est pas confirmé , la banque notificatrice n’est pas
tenue de régler tant que la banque
émettrice ne l’a pas elle même payée . 17 par paiement différé , par acceptation,
par négociation . Il faut rappeler que le mode choisi détermine le degré de
sécurité juridique de l’opération du credoc .
Telles sont donc les différents types ou mode de crédit documentaire pouvant
êtres mis en place .
Nous l’avions dit , le crédit documentaire irrévocable est très utilisé , pour se
réaliser , il faut au préalable un contrat commercial dans lequel l’acheteur et le
vendeur se mettent d’accord sur les termes commerciaux , c’est a dire , le
contrat de vente ou d’achat d’une marchandise, comprenant donc les détails du
produit , la quantité , le prix , les conditions de livraison . Ensuite , il y a une
17
Règlementations et formalités internationales , Février 2016 . Page 19
45
demande d’ouverture du crédit documentaire , : l’acheteur donne ses
instructions d’ouverture à sa banque « la banque émettrice» par courrier ou
télécopie , le plus souvent , il lui indique qu’il est prêt à payer , par son
intermédiaire , telle somme contre la fourniture de telle marchandise ,
moyennant la présentation de documents , d’une date d’expédition des
marchandises au plus tard . Après cela , c’est l’ouverture du crédit documentaire
,la banque émettrice ouvre le crédit d’documentaire par l’intermédiaire de sa
banque correspondante dans le pays du vendeur «la banque notificatrice». La
banque notificatrice notifie au vendeur bénéficiaire l’ouverture du crédit
documentaire . L’expédition des marchandises se fait en prenant soin de
respecter la date limite d’expédition fixée dans le crédit , le vendeur expédie les
marchandises .
18
Les incoterms sont des règles standard internationales établies par la chambre de commerce
internationale ( CCI) qui définissent les responsabilités et les obligations de l’acheteur et du vendeur
dans le cadre d’une transaction commerciale internationale .
46
Paragraphe II : Les Règles et usances uniformes
Depuis 1993 les usages relatifs au crédit documentaire sont codifiées par la
chambre de commerce international , la dernière révision des règles et usances
uniforme relative au crédit documentaire (RUU 600) est entré en vigueur le 1er
juillet 2007. Les premières règles et usances universelles datent de 1933 . Elles
ont été depuis régulièrement mise à jour, elles sont aujourd’hui à appliquer à
la totalité des crédits documentaires émis dans le monde. Cette reconnaissance
universelle a enrichit les travaux de la CCi19auquels participent aujourd’hui des
ressortissants d’un nombre toujours plus grand de pays . Ces travaux
permettent ainsi de tendre vers une interprétation plus homogène des règles et
d’assurer leur adaptation à l’évolution de la pratique et des techniques et des
opérations bancaires internationales
L’essentiel de ces modifications consiste en une mise à jour par rapport aux
évolutions de la pratique bancaire internationale. Une restructuration des
règles et une rédéfinition des concepts de base , le rôle des banques
intervenantes et les différents modes de réalisation des crédits documentaires
sont par ailleurs précisésplus fondamentalement. Les règle universelles
relatives aux crédits documentaires tentent de rencontrer des problèmes par
les avancées consenties dans le cadre des crédit documentaire.
19
Cour de Commerce Internationale
47
Champ d’application :
Il importe avant tout d’écarter tout malentendu, les règles universelles si elles
fixent les principes d’attractions et de formalisme qui sont à la base du
mécanisme , en énumérant les modes de réalisation déterminent les rôles et
responsabilités respectifs des banques intervenantes et arrêtent les normes
applicables lors de l’examen des documents.
La version 2007 des RUU des règles et usances contient essentiellement des
modifications formelles , rapport à la version intérieur, sans y apporter de
bouleversement majeur.
Et de manière générale il faut dire que les règles et usances on été allégées ,
ainsi la formule, sauf si le crédit en dispose autrement que nous retrouver à 17
reprises dans divers articles des Ruu 500 à été supprimé des articles
correspondant des RUU 600 si elle était en toute hypothèse redondante avec la
48
formule générale figurant à l’article premier de ses règles. Rappelons le
caractère supplétif desdites règles. Il en est de
Les révisions des règles set usances ultérieures aux RUU 600 soulignent à très
nombreuses reprises cette expression. Désormais elle n’apparaît plus qu’une
seule fois à l’article 14 de RUU 600 et c’est une heureuse simplification car il
suffit d’exprimer le concept une seule fois pour qualifier l’obligation de
vérification des banques, la répétition n’apporte rien de plus qu’une éventuelle
confusion.
Ces obligations sont en effet très importantes est essentielles , puisque le non-
respect de ces dernières imposées au banquier à ce titre entrainent de graves
dégâts, notamment au donneur d’ordre.
49
n’assument aucun engagement ou responsabilité quant à la forme la suffisance
à l’authenticité ou la portée juridique les documents , maintenue en substance
a été déplacée à l’article 34 des RUU 600 .
La Position souple des Ruu 500 article 43 ne fixe le délai qu’à 21 jours à défaut
de convention particulière, elle n’a pas été reprise . comme par le passé ce délai
de présentation ne pourra excéder la date extrême de validité de crédit et cette
exigence d’une période de présentation ne s’appliquera pas bien évidemment
aux lettres de crédit stand-by requérant une copie du document de transport
50
en annexe à l’attestation de défaillance du donneur d’ordre, puisque dans cette
hypothèse de
La notion de délai raisonnable est tout aussi importante, c’est celle dont
bénéficiaient les banquiers pour procéder à l’examen des documents .Dans les
RUU 600 chaque banque susceptible de vérifier un jeu de documents dispose
d’un délai maximum de cinq jours ouvrés suivant la présentation des documents.
Le terme est définie à l’article 2 des R UU 600 et qui doit s’entendre comme
correspondant à la date de la remise des documents à la banque concernée. Pour
examiner leur conformité des RUU 500 précisait que le délai raisonnable
d’examen des documents ne devait pas excéder sept jours ouvrés à cet égard, à
la cour d’appel de Paris avait bien précisé que l’article 13 d des RUU ,´ 500 ne
donnait pas de manière générale et absolue un délai de sept jours ouvrables
pour examiner les documents et faire connaître sa position » pour la cour
d’appel de Paris. Ce délai est un maximum à ne pas dépasser en aucun cas, que
la règle fondamentale est que le délai doit être raisonnable, cette caractéristique
s’appréciant…. in concreto au cas par cas , et en fonction des circonstances
notamment la durée de validité du crédit documentaire.
51
L’abandon par les RUU 600 du concept du délai raisonnable ne modifie pas cette
solution qui devra t’être simplement adapter à la nouvelle duée maximum de
cinq jours spécifié à l’article 14 b des RUU 600 e; toutefois les banques auront
intérêt à rappeler de manière didactique dans leur notifications des ouverture
du crédit documentaire que le bénéficiaire devrait prendre toutes dispositions
utiles pour présenter les documents permettant l’utilisation de crédit
documentaire dans les meilleurs délais . Rappelons enfin que toujours selon la
cour d’appel de Paris les documents les documents dans la présentation fait
courir les délais d’examen s’entendent des originaux que le que le bénéficiaire
doit présenter afin d’ obtenir l’exécution des engagements du paiement et non
d’une photocopie.
Par exemple , la partie qui estime avoir subi un préjudice peut initier une action
en responsabilité en se basant sur les obligations et responsabilités définies par
les RUU. Les RUU, en tant que règles contractuelles convenues entre les parties,
fournissent le cadre pour établir si une violation des obligations contractuelles a
eu lieu.
Les RUU sont muettes sur la question de droit applicable et celle des juridictions
Compétentes pour connaître les conflits éventuels quant a question de droit
applicable est rarement réglée dans la lettre de crédit .
53
Et quant à l’avis d’expert il pourra tout au plus être utilisé à défaut pour la
partie défaillante de s’y soumettre volontairement pour éviter une procédure
devant les tribunaux normalement compétents.
54
Paragraphe II : 2ème analyse de cas
Dans cet arrêt , la Cour d'appel, après avoir examiné attentivement les défauts
allégués, a conclu que les documents reçus du vendeur étaient conformes aux
exigences du donneur d'ordre. Cette décision s'aligne correctement sur les
"règles et usances uniformes relatives au crédit documentaire". Elle a affirmé
que la banque, qui avait pris un engagement direct et irrévocable envers le
vendeur, était tenue de respecter cet engagement, indépendamment des
relations entre le donneur d'ordre et le bénéficiaire du crédit documentaire.
Ainsi, la Cour a confirmé la validité du paiement effectué par la banque au
vendeur, car les conditions du crédit documentaire étaient considérées comme
remplies.
La société Avip a saisi les fonds entre les mains du Crédit du Nord,
alléguant la non-conformité de la marchandise à la commande et des documents
fournis par le vendeur par rapport aux instructions du crédit documentaire.
Malgré cela, le Crédit du Nord a payé le vendeur et a poursuivi Avip pour le
remboursement des sommes versées.
55
du Nord. Avip soutient que le défaut de conformité des documents était évident
et que la cour a violé les articles 1135 et 1147 du code civil.
La Cour d’appel a estimé, après examen des défauts allégués, que les
documents du vendeur étaient conformes aux instructions d’Avip. Elle a
appliqué correctement les règles et usances relatives au crédit documentaire,
concluant que le Crédit du Nord, s’étant engagé directement envers le vendeur,
devait respecter ses engagements indépendamment des relations entre Avip et
le bénéficiaire du crédit documentaire.
56
CONCLUSION GENERALE
57
documentaire a illustré concrètement ces principes, dévoilant les implications
réelles de la responsabilité bancaire dans un scénario précis d'opérations
commerciales internationales.
En effet les Règles et usances relatives servent de base standard pour définir les
responsabilités en offrant une base claire pour la rédaction des crédits
documentaires afin de réduire les risques d’interprétation divergentes , mais les
parties peuvent de façon consensuelle, par exemple insérer une clause
d’exonération de la banque, ou une dérogation à certaines dispositions des RUU,
bien que les Règles et usances établissent des pratiques standard , elles
permettent une certaine flexibilité pour s’adapter aux besoins spécifiques des
parties . Puisque que le crédit documentaire est indépendant du contrat
commercial et que les Règles et usances Uniformes définissent les obligations
et les responsabilités , des différentes parties impliquées dans une transaction
de crédit documentaire , , en cas de litige , l’une des parties peut se baser sur ces
obligations définies par les RUU pour étayer une action en responsabilité .
58
ANNEXES
59
BIBLIOGRAPHIE
60
Lois et règlements :
61
- «Le rôle de la banque dans le financement du commerce
international , : étude de cas au niveau de la banque locale de
dévellopement», Mémoire , Tebani , Aris Nasri Mouloud
62
TABLE DES MATIERES
Introduction générale.............................................................................................................................. 1
ANNEXES .......................................................................................................59
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................60
64