Vous êtes sur la page 1sur 5

III.

Maîtriser les outils et les techniques de


l’Audit Interne
Les outils servent à collecter les informations, ce sont donc des supports qui permettent de
maîtriser les informations.
Les techniques c’est l’art de faire.
L’enjeu de cette formation est de montrer à quel moment, il faut utiliser l’outil approprié de
collecte d’information en fonction des circonstances de l’audit.
Les termes qui seront abordés sont :
1. Le processus de conduite d’une mission
2. Les outils et techniques de la mission d’audit
3. Les quatre (04) outils majeurs de la mission d’audit
4. Les outils standards de la mission d’audit
5. L’analyse de données avec Excel
6. L’échantillonnage

I - Le processus de conduite d’une mission d’audit


Objectif de la mission Lettre de mission Réunion d’ouverture Analyse des processus et
des objectifs au regard de la mission Identification et évaluation des risques Evaluation
de la conception et du dispositif de Contrôle Interne de l’entité Elaboration du Référentiel du
Contrôle Interne (RCI) Validation du Référentiel avec l’audité Sélection des Objectifs
d’Audit Elaboration du programme de Travail Etablissement du budget et allocation des
ressources Validation de l’organisation de la mission Conduite de la réunion de
lancement de la phase « Accomplissement » Collecte des informations et constitution des
preuves d’audit Validation des preuves Analyse des causes et élaboration des
recommandations Validation des observations Réunion de clôture Rédaction du
rapport Validation du rapport

 Le référentiel COSO décline le contrôle interne en quatre objectifs opérationnels :


 le respect des lois, règlements, contrats ;
 la protection du patrimoine, dans une acception aujourd’hui élargie qui comprend,
outre les actifs de l’organisme, ses agents et son image ;
 la fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles (fiables et
vérifiables, exhaustives, pertinentes, disponibles) ;
 l’efficacité et l’efficience des opérations.

 Le Contrôle Interne à les principes suivants : Principe de la qualité du personnel ;


Principe d’organisation ; Principe d’intégration ; Principe de permanence ; Principe
d’universalité ; Principe d’indépendance ; Principe d’information ; Principe
d’harmonie.
 Les processus du Contrôle Interne sont : la mission ; les objectifs ; les ressources ; les
risques ; la gouvernance et les activités de contrôle.
 Trois types d’activités de contrôle : préventif ; dissuasif et détectif
 Un contrôle interne sans activités de contrôle laisse entrevoir des dangers.
 L’auditeur interne s’occupe seulement des activités de contrôle, c’est sur celles-ci
que portent ses tests
 C’est l’auditeur qui choisit son objectif de contrôle en analysant les processus, qui
eux-mêmes sont définis par l’auditeur
 La FRAP est élaborée lorsqu’il y a un dysfonctionnement : une FRAP = un
dysfonctionnement. Le dysfonctionnement doit être documenté, c’est le constat de
l’écart entre le RCI et la réalisation. Les causes de ce dysfonctionnement portent sur
le Dispositif du Contrôle Interne (DCI) et les conséquences sont les risques liés à ce
dysfonctionnement. Les principales questions de la FRAP sont :
 Est-ce que le DCI ou le RCI existe ?
 Sinon quelle est la bonne pratique dans le secteur (ou généralement
admise) ?
 Sinon y a-t-il une instruction ou une réglementation ou une instruction ?
 Les recommandations ont deux rôles
 Soit elles portent sur la cause ou la conséquence (impact*fréquence=criticité)
 Soit elle porte sur les deux à la fois

II - Les outils de la mission d’audit


Les outils dépendent des objectifs d’audit, qui à leur tour, dépendent des objectifs du
Contrôle Interne. Ils doivent être appropriés, être utilisés à bon-essien et permettre de gérer
les ressources.
Les outils sont classés en trois (03) grands groupes :

A – Les quatre (04) outils majeurs

 Le programme de travail : il s’élabore à partir du Questionnaire de Contrôle Interne


(QCI) ; du Questionnaire de prise de connaissance. Son enjeu est le choix des outils.
 La fiche de suivi de la mission d’audit
 La fiche d’observation ou la FRAP
 Le dossier d’audit

B – Les outils standards

 Les différents outils pour « tracer » les aspects de la mission


 Le diagramme des flux (ou flow-chart)
 Le Questionnaire de Contrôle Interne (QCI) : il peut être descriptif ou qualitatif
 La grille d’analyse des tâches
 La hiérarchisation des risques
 Le test de cheminement (ou walkthrough) : existence ou respect des différentes
étapes
 La piste d’audit
 L’outil pour « confirmer »
 La circularisation (ou la confirmation par les tiers) : c’est une preuve externe
 Les outils pour « analyser »
 Les procédures d’audit analytiques (les tests de contrôles et tests de corroboration)
 Les analyses et évaluation
 L’outil pour « observer »
 La réalisation d’une observation
 Les outils pour « synthétiser » par des représentations graphiques
 La feuille de relevé. Exemple : la liste de présence
 Les graphiques de représentation
 L’histogramme
 Le diagramme de Pareto (20/80)
 Le diagramme de corrélation
 Le diagramme de de contrôle ou de suivi temporel (plus applicable en en
environnement industriel)
 Les outils pour « réfléchir »
 Le brainstorming
 Le diagramme de causes à effet (ou diagramme d’Ishikawa) : les « 5 » M
 Les schémas heuristiques ou cartes mentales
 Les ratios
 Les outils pour « planifier »
 La méthode PERT
 La méthode GRANTT

III – Les techniques spécifiques de la mission d’audit


A – L’analyse des données avec Excel

 Comment importer les données d’une base quelconque dans Excel


 Comment analyser les données
 Comment présenter les données

La synthèse de la démarche d’analyse des données est la suivante :

 Quel est l’objectif de l’audit ?


 Quelle est la procédure de l’audit ?
 Quelles sont les données à utiliser ?
 Sous quel format
 Comment importer ces données
 Vérification de l’intégrité des données
 Se poser des questions sous forme d’interrogations
 Quelles sont les preuves d’audit
B – Généralités sur les statistiques
Il y a deux types de statistiques : statistiques descriptives et statistiques inductives

 La statistique descriptive concerne le calcul : de la moyenne ; du mode ; de la


médiane ; de la variance et de l’écart type.
 La statistique inductive concerne les probabilités. Exemple la probabilité
conditionnelle (théorie de Bayes)
L’enjeu des statistiques est de formaliser le tirage des dossiers qui vont constituer l’échantillon à
auditer. Ces dossiers qui vont être tirés constitueront l’échantillon sur lequel les analyses se feront
afin d’extrapoler les caractéristiques à la population totale

C – Méthode de construction de l’échantillonnage


L’enjeu est de choisir une méthode d’échantillonnage appropriée et efficace.
L’échantillonnage est utilisé parce qu’il est plus difficile de travailler sur l’ensemble des
dossiers qui est volumineux à auditer compte tenu du délai très court ou budget moins
élevé. Il permet d’avoir la même conclusion que si on travaillait sur l’ensembles des dossiers.
Il s’agira donc d’avoir un échantillon représentatif. Pour former un échantillon représentatif,
il y a une démarche à suivre car l’audit est méthodique. Cette représentativité est liée au
respect de la méthodologie de l’échantillonnage.

La notion la plus importante est : la représentativité

 Démarches à suivre pour l’échantillonnage


 Connaitre les objectifs d’audit ou de la recherche
 Définir la population à étudier
 Construire un échantillon exploratoire
 Fixer les niveaux de confiance et de précision pour chaque critère analysé
 Etablir un devis
 Organiser la méthodologie de construction de l’échantillon définitif
 Analyser et interpréter les résultats
 Argumenter le rapport

 Démarches pratique à suivre pour l’échantillonnage


 Niveau de confiance
 Calcul de la taille de l’échantillon
 Tirage aléatoire ou quasi-aléatoire
 Caractéristiques et choix probabiliste des éléments (ou méthode probabiliste)
 Risque de non correspondance des caractéristiques de la population totale. Pour
y remédier afin d’être en phase, il est nécessaire de procéder en sondage par
grappes ou à une stratification de la population totale.
 Sondage en grappes : ensemble hétérogène d’individus
 Stratification : ensemble homogène d’individus
D – Formulation des résultats

 Proportion : p
 Erreur type
 Intervalle de Confiance : IC
 Taille de l’échantillon définitif à auditer : n
 Moyenne de l’échantillon définitif : m
 Taille de la population : N
 Ecart type : σ où donc σ =√ n∗s 2

√ √
2
p∗(1− p)
 Erreur type : s avec s= ou s= σ avec n<10 %∗N .
n n

√ √ √ √
2
p∗(1− p) n
Sinon on a : s= ∗ 1− ou s= σ ∗ 1− n
n N n N
 t statistique (donnée ou lue dans une table) : t
 Pour un niveau de confiance de 90%, on a t=1,68
 Pour un niveau de confiance de 95%, on a t=1,96
 Pour un niveau de confiance de 99%, on a t=2,57
Ce sont des niveaux de confiance usuellement utilisés.
Plus j’ai confiance plus « t » est élevé et par conséquent « n » (taille de l’échantillon)
est élevé, ainsi que « IC » (Intervalle de Confiance).
 Précision : Ɛ où ε =t∗s.
Plus « Ɛ » est élevé, moins est la taille de l’échantillon « n »

 Estimation de l’attribut


2
t ∗p∗(1−p) p∗(1− p)
 Taille de l’échantillon : n ≥ 2 où s= et ε =t∗s
ε n

 Intervalle de Confiance : IC=[ p−ε ; p+ ε ]

 Estimation de la variable
2 2
t ∗σ
 Taille de l’échantillon : n ≥
2
ε
 Intervalle de Confiance : IC=[ Nm−Nε ; Nm+ Nε ]

Vous aimerez peut-être aussi