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Les outils de l’audit interne

Les types des outils d’audit :


I. Les outils de descriptions

1. La narration :
Cette technique consiste à décrire la procédure en vigueur sous forme d’un écrit qui synthétise l’ensemble des
informations recueillies sur la procédure étudiée.
2. l’observation physique :
Une observation physique est la constatation de la réalité instantanée de l'existence et du fonctionnement : des
processus , biens , comportement …
La pratique de l’observation physique exige trois conditions :
L’observation ne doit pas être clandestine
L’observation ne doit pas être ponctuelle
L’observation doit toujours être validé
1. L’organigramme fonctionnel :
L’organigramme fonctionnel est construit par l’auditeur à partir d’informations recueillies par observations,
interviews, narrations. Son objectif est de visualiser rapidement votre fonction, vos missions.
Le dessin d’un organigramme fonctionnel permet d’enrichir les connaissances obtenues à partir de l’addition :
Organigramme hiérarchique + analyses de post
2. La grille d’analyse des tâches :
Un tableau à double entrée qui permet de relier les tâches aux personnes ou aux services qui les réalisent.
Elle permet de mettre en évidence les tâches non faites, les tâches faites, également peuvent être utilisée pour
analyser la charge de travail par individu.
3. Diagramme de circulation (flow chart):
C’est un schéma permettant de représenter la circulation des documents et informations entre les différentes
fonctions et centres de responsabilité, d’indiquer leur origine et leur destination et donc de donner une vision
complète du cheminement des informations et leurs supports .
La schématisation va rendre visible les anomalies : documents inutilisés, absence de contrôle ou contrôle insuffisant,
traitement redondant.

I. Les outils d’interrogation

1. Les sondages statistiques (échantillonnage)


Définition Le sondage statistique est un outil qui consiste à prélever dans une population d’individu un échantillon,
l’examiner et à tirer de ce contrôle une conclusion portant sur l’ensemble de la population
Modalité d’application (selon jaques renard)
 Des Sondages de dépistage,
 Des sondages pour acceptation
 Des sondages pour estimation des attributs

2. Les interviews
L’interview est un outil important que l’auditeur utilise dans sa mission. L’atmosphère d’une interview d’audit
interne doit être une atmosphère de collaboration donc en audit interne, l’interview est coopérative
Les étapes de l’interview
1) Définir au préalable le sujet de l’interview et respecter la voie hiérarchique
2) Connaitre l’entité auditée
3) Elaborer les questions
4) Prendre rendez-vous.
5) Début de l’interview
6) La conclusion de l’interview

3. Les outils informatiques


Trois catégories d’outils informatiques peuvent être définies :
• les outils de travail de l’auditeur ;
• les outils de réalisation des missions ;
• les outils de gestion
A. Les outils de travail de l’audite
• les logiciels de dessin (Power point – Flow charting…) pour l’illustration des rapports et pour la réalisation
des diagrammes de circulation;
• les gestionnaires de bases de données pour le traitement automatique des résultats des missions ;
• les tableurs pour mettre de l’ordre dans les chiffres ;
• les logiciels de représentations graphiques.
B. Outils Méthodologiques
Ils permettent à l’auditeur interne de concevoir son tableau de risques, d’établir et de suivre le déroulement de son
QCI, de formaliser les FRAP, etc. Ce sont pour la plupart des logiciels conçus par le service.
C. Les outils d’interrogation et d’extraction des fichiers informatiques
Ce Sont des outils qui ont pour but de collecter les informations qui sont mémorisé dans les bases informatiques de
l’entité audité afin de constituer des preuves d’audit.
D. Les outils de gestion du service
• les logiciels d’élaboration du plan et de suivi de sa réalisation ;
• les logiciels de suivi des temps de travail des auditeurs ;
• les outils de mesures d’efficacité des missions d’audit ;
• les bases de données répertoriant constats et recommandations ;
• le contrôle budgétaire de l’unité.

4. Vérification, RAPPROCHEMENTS DIVERS, confirmation par tiers


Rapprochement : constituent pour l’auditeur interne une technique de validation : on confirme l’identité d’une
information dès l’instant qu’elle provient de deux sources différentes Par exemple :
• effectif déterminé par le service du personnel et effectif connu de l’unité ;
• stock comptable et stock réel ;
Vérification : la vérification de l’existence de documents et la recherche d’indices, tous éléments que nous
retrouverons
Confirmation par tiers : Les auditeurs externes utilisent largement la confirmation par des tiers dans la mesure où
elle constitue une preuve de la certification qu’ils fournissent.

I. Outils d’évaluation
1-Questionnaires :

A-Questionnaires de prise de connaissance(QPC)


Définition : Le « questionnaire de prise de connaissance » (QPC) est un questionnaire qui récapitule les questions
importantes dont la réponse doit être connue si on veut avoir une bonne compréhension du domaine à auditer.
Objectifs :
Ils permettent à l'auditeur interne de :
• Organiser la réflexion et les recherches ;
• Définir le champ d'application de la mission ;
• Prévoir en conséquence l’organisation du travail et en particulier en mesurer l’importance ;
• Préparer l’élaboration des questionnaires de contrôle interne.
Structure globale du questionnaire de prise de connaissance :
 Connaissance du contexte socio-économique
 Connaissance du contexte organisationnel de l’unité
 Connaissance du fonctionnement de l’entité auditée

B-Questionnaires de Contrôle Interne (QCI):


Le questionnaire devra se composer de toutes les bonnes questions à se poser pour réaliser une observation
complète.
Ce questionnaire va donc être le guide de l’auditeur dans la démarche qui sera la sienne pour réaliser son
programme : c’est véritablement un fil conducteur, d’où son importance comme outil méthodologique.
Les cinq questions fondamentales :
Ces cinq questions universelles permettent de regrouper l’ensemble des interrogations concernant les points de
Contrôle, en couvrant tous les aspects :
• Qui ? : Questions qui permettent d’identifier l’acteur concerné. Pour répondre à ces questions, l’auditeur utilise
organigrammes hiérarchique et fonctionnel, analyses de postes, grilles d’analyse de tâches…
• Quoi ? : Questions permettant d’identifier les tâches et les opérations (Nature des tâches effectuées, Personnes
concernées…).
• Où ? : Questions permettant d’identifier le lieu où se déroule l’opération et son emplacement
• Quand ? : Questions permettant d’avoir des réponses quant aux budgets et cycles de temps nécessaires pour la
réalisation des opérations (début, fin, durée, planning,…).
• Comment ? : Questions permettant de décrire le mode opératoire des opérations.
Le QCI est une grille d’analyse utilisée dans le but d’apprécier le contrôle interne ou la procédure auditée.
Il est composé d’une liste de question fermée ayant pour réponse soit « Oui » soit « Non ».
Toute réponse par « Oui » représente un point fort pour l’entreprise lequel doit être contrôlé par les tests de
permanence ou de fonctionnement pour s’assurer sa validité dans le temps.
Cependant, une réponse par « Non » est une alarme d’un risque devant faire objet d’analyse par une Feuille
de Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP).

2-Feuille de Révélation et d’Analyse des Problémes (F.R.A.P):


Définition :
La Feuille de Révélation et d'Analyse de Problème (F.R.A.P) est le papier de travail synthétique par lequel l’auditeur
présente et documente chaque dysfonctionnement, conclut chaque section de travail et communique avec
l’audité concerné .
Elle permet de faire ressortir les risques dus au non-respect des règles et les coûts engendrés par les
dysfonctionnements.
Objectifs :
La F.R.AP est un papier de travail structuré qui permet d’atteindre les quatres objectifs suivants :
• Guider la réflexion de l’auditeur (sûreté et rapidité) lors des entretiens réalisés ;
• Communiquer avec l’audité (identifier et résoudre) ;
• Piloter la mission (section par section, FRAP validées et référencées) ;
• Faciliter la synthèse et accélérer la rédaction du rapport (ossature du rapport).
Structure :
Tout dysfonctionnement digne d’être signalé sera formulé sous forme de FRAP, en synthétisant dans l’ordre suivant :
• Le problème (Qui résume le dysfonctionnement constaté) ;
• Les faits (qui le prouvent) ;
• Les causes (qui l'expliquent) ;
• Les conséquences (que cela entraîne) ;
• La solution ou la recommandation (qui le résolvent) .
NB:
Toute FRAP produite par l’auditeur, doit être approuvée par le chef de mission puis validée avec les audités
concernés au fur et à mesure de l'avancement des sections du travail sur le terrain.

3-Tableau des Forces et Faiblesses Apparentes(T.F.f.A) :


Définition :
Le tableau de forces et de faiblesses présente de manière synthétique et argumentée les présomptions ou l’avis de
l’auditeur sur chacun des thèmes analysés il constitue l’état des lieux des forces et faiblesses réelles ou potentielles
et permet de hiérarchiser les risques dans le début de préparer le rapport d’orientation.
Structure :
Le Tableau des Forces et faiblesses Apparentes reprend les thèmes suivants :
• Le domaine/ ou l’opération auditée
• Les objectifs du contrôle
• Les risques
• Les indicateurs
• Les forces et les faiblesses par rapport à un objectif de contrôle interne ou à une référence ou à une
caractéristique assurant le bon fonctionnement ou l’atteinte d’un résultat escompté ;
• La conséquence ou le degré de gravité ,probabilité d’occurrence ;
• Les commentaires supplémentaires sur les risques s’il y a lieu.

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