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DEVOIR DE DROIT INTERNATIONAL PRIVE

RESUME

1-Affaire BARTHOLO ou affaire de « la quarte du conjoint pauvre »

Les époux Barthelo vivaient à Malte et y ont établis leur premier domicile matrimonial.
Ils se sont installés plus tard en Algérie (territoire français à l’époque) où le mari a acquis
plusieurs immeubles. Quelque temps après, monsieur BARTHOLO décède en Algérie. Sa
veuve saisit les tribunaux français et demande le partage des biens situés en Algérie et
réclame un droit tiré du droit maltais. Le problème ici est celui de la qualification du droit
réclamé par cette dernière. S’agit-il d’une question d’ordre successorale ou matrimoniale ? Si
c’est une question successorale (succession immobilière), la règle de conflit est la loi du lieu
de situation de l’immeuble et donc c’est la loi française sur la dévolution des successions aux
étrangers qui est applicable. Si par contre l’on est dans le domaine des Régimes
Matrimoniaux, c’est la loi du 1 er domicile des époux, par conséquent la loi maltaise qui est
applicable.
Le juge dans un arrêt de la Cour d’Appel d’Alger du 24 Décembre 1889 a estimé que « la
veuve se borne à réclamer le partage judiciaire de la communauté ayant existé entre elle et son
mari », qu’il s’agit bien d’une question de Régimes Matrimoniaux et que les tribunaux
français sont compétents pour connaître de l’action en partage.

2- Affaire du testament hollandais

Le code Civil hollandais interdisait aux hollandais de rédiger leur testament sous forme
manuscrite(olographe). Cette interdiction valait même pour ceux qui vivait à l’étranger. Un
hollandais qui résidait en France a établi un testament sous forme olographe. Le problème est
donc celui de la validité d’un testament olographe rédigé en France par un hollandais. Pour y
apporter une réponse, il fallait qualifier la question. Le droit hollandais classe cette question
dans la catégorie des capacités des personnes et donc c’est la loi nationale hollandaise qui est
applicable. Si tel est le cas le testament est nul. Le droit français par contre, qui admet le
testament olographe estime qu’il s’agit d’une question de forme des actes juridiques ; la loi
applicable étant celle du lieu de conclusion de l’acte en l’occurrence la loi française : le
testament est donc valable.
Le juge a estimé qu’il s’agissait bel et bien d’une question de forme des actes juridiques et
donc, c’est la loi française, loi du lieu de formation du testament qui est applicable.
3- Affaire Caron

Monsieur Jean-Claude Caron était un français domicilié aux Etats Unis. Ce dernier
possédait une immense fortune en France comme aux États-Unis dont plusieurs immeubles en
France. En matière de dévolution successorale, deux règles de conflit sont en cause : pour la
succession mobilière c’est la loi du dernier domicile du défunt c’est-à-dire la loi américaine
qui est applicable tandis que pour les immeubles c’est la loi de leur lieu de situation donc la
loi française pour certains immeubles. Or la loi française prévoit une réserve héréditaire au
profit des descendants ce qui n’est pas le cas pour la loi américaine. Monsieur Caron n’étant
pas en bon terme avec ses enfants veut que la loi américaine s’applique. Pour cela, il va créer
une Société Civile Immobilière auquel il transfère ses immeubles situés en France sachant que
les parts sociales d’une telle société sont des biens meubles.
La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence a admis l’existence d’une fraude à la loi
successorale française, l’élément matériel étant : « l’utilisation non pas d’une règle de conflit
de loi mais de l’ensemble du système de solution de conflits, le bien litigieux ayant été
transféré du domaine de la lex rei sitae dans celui de la règle qui soumet la succession
mobilière à la loi du dernier domicile du défunt ».
La Cour de Cassation française dans un arrêt du 25 mars 1985 a également admis qu’il y
a fraude à la loi puisque la modification de la catégorie de rattachement a été opérée dans le
seul but d’éluder l’application de la loi.

4-Affaire époux ZAGHA

Les époux ZAGHA de nationalité syrienne et de confession israélite, se sont mariés en


Italie selon la loi mosaïque. Ils ont plus tard obtenu la nationalité française par un décret du 20
Mai 1955. Quelques années plus tard, suite à une demande d’aliment formée par sa femme,
Monsieur ZAGHA engage une action en nullité du mariage. Il en est débouté par un jugement
du 5 juillet 1967. Lors de son deuxième mariage célébré en Israël, il engage une nouvelle
action pour parvenir à l’annulation de ce premier mariage, action rejetée par un jugement du
1er Janvier 1977. Sa nouvelle épouse fait tierce-opposition à cette décision et se pourvoit en
cassation afin d’obtenir une rétractation et faire déclarer nul le premier mariage et valable le
deuxième. Le problème est de savoir si le mariage célébré à l’étranger, par des étrangers en
suivant une forme religieuse est valide pour l’ordre juridique français. La Cour de Cassation a
répondu en confirmant le principe « locus regim actum » pour la forme du mariage en
générale et plus particulièrement la célébration religieuse.

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