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Les théories comptables 33

1. Elle ne s’intéresse pas aux problèmes normatifs de la comptabilité : le fait de


savoir, par exemple, si la mesure de l’efficacité suppose tel ou tel type de comptabi-
lité ne rentre pas dans son champ habituel d’étude.
2. Elle s’intéresse, en revanche, aux comportements des acteurs qui jouent un rôle
en matière comptable ; il s’agit principalement des dirigeants (managers) mais aussi,
à titre secondaire, des autres acteurs comme les investisseurs, les créanciers, l’admi-
nistration fiscale et les salariés.
3. Elle formule des hypothèses de comportement des acteurs qui reposent sur une
certaine conception de l’entreprise 1 :
– l’entreprise est un nœud de contrats conclus entre différentes parties prenantes
afin de réduire leurs divergences d’intérêts ;
– ces différentes parties prenantes, apporteurs du capital, créanciers, managers, per-
sonnel, État cherchent tous à maximiser les revenus qu’ils tirent de l’entreprise ;
– dans cette recherche par les parties prenantes d’une maximisation de leur revenu,
l’opposition principale est entre les managers (qui disposent de la maîtrise sur la
comptabilité) et les autres parties prenantes (qui n’ont pas la maîtrise de la comp-
tabilité).
Dans ce contexte, les managers cherchent à tromper les autres agents en essayant,
grâce au choix de certaines méthodes comptables, d’accroître leurs bénéfices
présents aux dépends des bénéfices futurs 2.
Elle cherche à vérifier (principalement en recourant à des méthodes économétri-
ques) si les hypothèses de comportement comptables prêtées aux acteurs (principa-
lement les dirigeants) sont vérifiées par les faits : choix de méthodes comptables par
les dirigeants qui permettent d’accroître les bénéfices présents au détriment des
bénéfices futurs.

Section
COMPARAISON ET ÉVALUATION DES THÉORIES
3 NORMATIVE ET POSITIVE 3
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En dépit des affirmations de ses promoteurs, la théorie positive de la comptabilité


présente des traits communs avec les théories normatives traditionnelles ; elle se
distingue cependant sur d’autres points.

1. Cette conception est celle de la théorie de l’agence.


2. Cette « règle » générale n’empêche pas que dans certaines circonstances exceptionnelles (risque de
nationalisation ou de réglementation étatique des profits) les dirigeants aient intérêt momentanément
à freiner leur appétit pour les bénéfices présents : cette exception apparente ne vient en fait que
confirmer la règle générale.
3. Pour une analyse plus complète, voir la bibliographie.

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