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1. Législation comparée
Législation comparée apparue dès l’Antiquité (amélioration des lois grecques en excluant le droit privé)
mais mise à mal dans l’Empire Romain (croyance en la supériorité du droit romain). Renaissance dès le 18e
siècle avec les différentes codifications (Code prussien 1794, Code civil autrichien 1811, Code civil français,
…)
1. La macro-comparaison
Intérêt pour les grandes questions (procédures appliquées pour la résolution des litiges, rôle du juge,
technique de codification, …)
2. La micro-comparaison
Comparaison des différences mais aussi des équivalents fonctionnels des institutions
Comparaison synchronique : horizontale (éloigné dans l’espace) et verticale (éloigné dans le temps)
Utilisation de la méthode des 3C du Professeur Vlad Constantinesco : connaitre, comprendre et comparer
(le pourquoi des différences ?)
3. La coutume
Influence anecdotique car même si invocable, préférence pour source écrite et codification
4. La jurisprudence
Pas source officielle suite à séparation des pouvoirs prévue au art. 20 et 97 de la Grundgesetz
Décisions de la Cour Constitutionnelle fédérale ont force de loi (art. 94-2 de la Grundgesetz), et peuvent
invalider des lois au terme d’un contrôle de constitutionnalité.
5. La place du droit de l’UE
Principe de primauté (art. 24. 1er de la Grundgesetz) à nuancer notamment quant aux droits fondamentaux
et aux clauses d’éternité.
Évolution importante de la jurisprudence de la C. Constitutionnelle fédérale :
- Arrêt Solange I, 1974 = elle contrôlera la législation communautaire au regard des droits
fondamentaux aussi longtemps que la communauté européenne ne disposera pas d'un parlement
élu avec des pouvoirs législatifs et de contrôle, et un catalogue des droits fondamentaux.
- Arrêt Solange II, 1986 = le niveau de protection des droits fondamentaux dans les communautés
européennes est suffisant renonciation à exercer son contrôle aussi longtemps que ce niveau reste
garanti
- Arrêt Traité de Maastricht, 1993 = pose de limites à l'applicabilité sur le territoire allemand des
normes adoptées par l'Union européenne en dehors de son champ de compétences (contrôle des
actes ultra vires)
- Arrêt Traité de Lisbonne, 2009 = subordonne la primauté du droit de l'UE au respect de l'identité
constitutionnelle allemande, elle réaffirme la possibilité d'un contrôle ultra vires.
- Arrêt Honeywell, 6 juillet 2010 = premier contrôle ultra vires (standard de contrôle particulièrement
élevé de manière à limiter les risques de conflits avec la Cour de justice)
6. Le droit international
Les traités doivent être transformés en droit national pour être effectif et donc accord du Parlement (selon
art. 59 II de la Loi fondamentale)
A contrario, les règles générales ont un effet direct (art. 25 de la Loi fondamentale)
Conclusion :
BGB a eu un rôle clé dans la préparation de quelques codes dans le monde (Code civil grec de 1940 vigueur
en 1946, l'Autriche, la Hongrie, la Yougoslavie, le Japon, la Chine, et la Turquie).
Certains États avaient élaboré leur code en suivant le code Napoléon et ont par la suite élaboré de
nouveaux codes basés sur le BGB (ex : Japon et son Code promulgué en 1898, Brésil, Portugal, Suisse)
B. La Constitution
1ère
partie dédiée aux droits et devoirs constitutionnels en 4 catégories :
- Droits civils appelés diritti negativi (droits négatifs), bcp tirés de la DDHC de 1789 (ex : la C. Constit. a
annulé dispositions du code pénal de prêter serment devant Dieu)
- Les relations éthiques, sociales (héritier de la Const. Allemande de 1919 et de la Const. française de
1946) : santé, éducation, sécurité sociale, …
- Les relations économiques
- Les droits politiques
Contient aussi des devoirs :
- Paiement de l’impôt
- Être loyal envers la République
- Devoir sacré de défendre la République (service militaire jusqu’en 2000 )
C. Le droit de l’UE
Constitution > Ordre juridique de l’UE (CC, Sentence du 22 décembre 1974, Frontinu e Pozzani mais avec
refus du contrôle de conformité (inspiré des décisions Solange))
Prise en compte de CJCE, 17 décembre 1970, Handelgesellschaft et de CJCE, 14 mai 1974, Nold qui
affirmaient la place des droits fondamentaux
A. La Cour Constitutionnelle
15 juges (professeurs d’université, avocat d’au moins 20 ans d’exercice, magistrats des juridictions
suprêmes)
Nomination pour 9 ans non renouvelable = 1/3 Président, 1/3 élu par le parlement en congrès, 1/3 élu par
les hautes cours ordinaires et administratives. Dispose individuellement de leur propre cabinet et
d’assistants composés de juges
Compétences prévues à l’art. 134 de la Constitution :
- Contrôle de constitutionnalité des lois (dont les actes ayant force de loi) par voie d’exception (saisis
par les juges) ou par voie d’action (recours de l’Etat, des régions, …)
- Litiges à propos de la séparation des pouvoirs
- Procédure constitutionnelle contre le Président de la République
Caractéristiques de ces décisions :
- Sentences ou ordonnances
- Rendues à la suite d’un procès
B. Période 2 = Formation de la common law après la bataille de 1066 avec Guillaume le Conquérant
Division du territoire anglais en fiefs confiés aux partisans de William 1er (Guillaume le Conquérant) avec
pyramide féodale stricte.
Toutes les terres remontent dans leur propriété à la Couronne
Maintien des cours locales et des tribunaux marchands et maritimes ou ecclésiastiques
Développement d’institutions judiciaires à Londres, juges royaux qui se déplacent, appariation de la cour
d’assises pour les grands crimes (langue officielle français)
Cour centrale développée autour de la curia regis (ancêtre de la Haute Cour) composée de la Cour de
l’Echiquier (fiscal), de la Cour des plaids-communs (régies par des shérifs, affaires courantes, supervision sur
les cours inférieures) et de la King’s Bench (questions politiques)
Ensuite les travelling justice remplacent les shérifs et se déplacent selon des circuits (encore d’actualité
aux Etats-Unis)
A travers ces circuits, les juges royaux font appel à des jurys suite à leur carence dans les coutumes locales
et font remonter le tout à Londres pour faire la common-law
Cours féodales progressivement évincées par le prestige des juges royaux
Saisie des cours royales par le writ, commandement du roi pour trancher sur une question (en 1832, 76
formes d’actions différentes)
Adoption d’une loi en 1285, pour limiter le droit d’accorder de nouveaux writ
Writ = raison pour laquelle les juristes anglais raisonnent en type d’action et non en droit (« remedies
precede rights = la procédure précède le fond),
A. Caractéristiques générales
Caractéristique 1 = la common law avec un droit issu des cours et non pas que du Parlement
Caractéristique 2 = Repose sur un système accusatoire différent du système inquisitoire en droit dit
continental
1) L’organisation juridictionnelle
Au sommet, Cour suprême établie par réforme de 2005 entrée en vigueur en oct. 2009 qui remplace le
comité d’appel de la Chambre des Lords (12 juges avec à sa tête le Lord Chancellor (ministre de la Justice).
But = séparer fonction législatives / judiciaire et exécutives. Fonctions : formation juridictionnelle +
compétences précédemment confiées au Judicial Committee of the Privy Concil. Procédure sélective, écrite.
Jugement en 3 juges, 5 ou plus selon l’affaire.
Cour d’appel qui siège à Londres divisé entre section civile et criminelle
Matière pénale partagée entre juges de paie (Justices of peace, Magistrates’Court) et les Cour de la
Couronne (Crown Court) qui font également juridiction d’appel et compétence civile de manière limitée
Matière civile partagée entre tribunaux de comté (petites affaires) et la Haute Cour de Londres (divisée
entre le Banc de la Reine, ancienne cour d’equity, cours spécialisées et l’Administrative Court)
Haute Cour de Londres :
- Compétence illimitée en droit civil
- Contrôle des décisions en matière criminelle
- Banc de la Reine = compétence en contrat (ex : préjudice personnelle), appel des décisions des
tribunaux des comtés et en matière criminelle, juridictions spécialisées en droit maritime, en droit
commercial et internationale, droit de la famille, …
Seul l’acte des communautés européennes de 1972 a prévu que la Cour suprême soit soumise aux
décisions de la CJUE (rappel de l’arrêt de la CJCE de 2000, Tanja Kreil = primauté des droits de l’UE)
B. La constitution fédérale
Approbation de tous les Etats, contient 7 articles
Article 1 : le pouvoir législatif revient au Congrès / Article 2 : le pouvoir exécutif revient au Président /
Article 3 : le pouvoir judiciaire fédérale revient à la Cour suprême et les Cours de districts.
Tous les hommes sont égaux devant la loi et disposent donc du même droit à la protection (débat qui a été
récemment relancé avec les juridictions spéciales pour les prisonniers de Guantanamo Bay) ;
Tous les Etats sont égaux et aucun ne peut se prévaloir d’un traitement préférentiel de la part du
gouvernement fédéral.
27 amendements depuis 1789. Les dix premiers, proposés dès 1789, visent à protéger contre le pouvoir
central, les organes de la fédération. Ils constituent une véritable déclaration de droits et sont pour cette
raison dénommés Bill of Rights.
C. La loi fédérale
Le champ de la loi : large compétence du Congrès qui a le pouvoir de faire toutes les lois qui seront
nécessaires et convenables pour mettre à exécution les pouvoirs ci-dessus mentionnés et tous les autres
pouvoirs conférés par la constitution au gouvernement des Etats Unis ou à l’un quelconque de ses
départements ou de ses fonctionnaires.
Place croissante de la loi dans la résolution des affaires comme base de raisonnement par analogie.
L’autorité de la loi : Cour suprême 1803 Marbury v. Madison : la législation fédérale est soumise au
contrôle des cours fédérales, donc au respect de la constitution.
A. L’organisation juridictionnelle
1) L’organisation fédérale
Les cours de district (District courts) : elles sont compétentes pour les vols de biens fédéraux, les infractions
aux lois bancaires et monétaires, etc, … Les 50 Etats se divisent en 89 districts judiciaires, héritiers des anciens
circuits, eux-mêmes étant la trace de l’influence du système britannique. Cette division en 89 districts vise
à faciliter l’accessibilité à la juridiction
Les cours d’appel (Courts of appeal) : créés en 1891 pour alléger la charge de travail pesant sur la Cour
suprême. Il existe à l’heure actuelle 13 cours d’appels. Chacune est composée de 3 magistrats, mais la
présence de 2 suffit au fonctionnement du tribunal
La Cour suprême (the Supreme court)
A ces 3 niveaux s’ajoutent des juridictions spécialisées (ex : US Court of International Trade, US Tax court)
et des tribunaux administratifs fédéraux.
2) La Cour Suprême
Créée en 1789. 1 président et 8 magistrats = 9 juges. Nommés par le président avec contrôle du Sénat, à
vie pour garantir leur indépendance.
Compétence : juridiction de premier et dernier ressort pour les affaires dans lesquelles des dignitaires
étrangers sont concernés ou lorsqu’un État est une des parties, appel des tribunaux inférieurs fédéraux. La
majeure partie des cas soumis concerne l’interprétation de la loi ou de l’intention poursuivie par le Congrès
lors de l’adoption d’une loi. Pas de compétence consultative, elle ne peut être saisie que dans les limites
d’un cas pour lequel la réponse à la question constitutionnelle a des conséquences directes pour les parties
Compétence importante pour déterminer si la législation ou les actes du pouvoir exécutif sont conformes
à la Constitution
La jurisprudence est fondatrice du rôle de la Cour suprême spécialement dans 2 domaines : la défense du
système fédéral et la préservation des droits individuels
Elle affirme qu’il ne faut jamais formuler une règle constitutionnelle au-delà de ce qui est nécessaire à la
résolution du litige et des faits précis en cause, si la question peut être tranchée autrement que sur un
fondement constitutionnel c’est cette approche qu’elle va privilégier
Forme des décisions différentes des décisions britanniques. Pour la motivation d’une décision : rédaction
d’une opinion majoritaire de la Cour. L’un des juges, chargé de la rédaction est désigné par le président si le
président appartient à la majorité de la décision ou par le plus ancien des juges si le président est dans
l’opposition. Si aucun juge n’est désigné pour rédiger la motivation de la Cour, elle est donnée per curiam
Possibilité d’accompagner cette décision d’opinions séparées dissidentes qui sont en opposition avec la
solution, ou individuelles qui sont en accord avec la solution mais pas avec ses motifs.
Elle n’est pas liée par ses précédents et s’adapte à l’évolution de la société américaine.
A. Histoire
Droit et religion sont inséparables car le droit est la volonté révélée de Dieu.
Charia = loi divine (ensemble du Coran et de la Sunna)
Fiqh = travail des jurisconsultes sur l’application et la systématisation des sources juridiques
632 = Mort du prophète Mahomet fin de la révélation de la volonté divine entrainant le début d’une
charia statique et immuable
661 à 750 = Oméyyade (dynastie arabe qui gouverne le monde musulman), modification de la substance
du droit coutumier local.
750 à 1258 = Abassides (reprise du pouvoir aux oméyyade sous les descendants d’Abass, oncle de
Mahomet), Diversité croissante des écoles
2 courants :
- Les chiites désignent Ali, gendre et fils spirituel de Mahomet, au nom des liens du sang
- Les sunnites désignent Abou Bakr, compagnon de Mahomet, au nom du retour aux traditions tribales
(majorité environ 85% des musulmans)
A. Le Coran
Source principale après la parole de Dieu
Ensemble des révélations de Dieu à son prophète Mahomet (texte révélé et non inspiré comme la Bible ou
la Tora)
Le juge ne l’interprète pas directement mais se fondent sur les interprétations authentiques des docteurs
114 sourates divisées en 6129 versets ( 140 considérés comme versets légaux : 70 pour le statut personnel
(mariage, divorce, paternité, héritage) et 70 droit civil et commercial, vente, loyers, …)
Sur ces 140 versets légaux, on peut considérer :
- 30 avec un caractère plus pénal
- 10 parfois qualifiés de versets à tendance constitutionnelle
- 10 avec une visée plus économique ou financière
- 25 concernent les relations internationales
Caractère très général avec une portée surtout étique, religieuse sur la relation du croyant vis-à-vis de
Dieu.
B. La Sunna
Ensemble de hâdiths, paraboles relatives aux actes et aux paroles du prophète transmis par une chaine
ininterrompue d’intermédiaires
Transmission orale, écrits tardifs
Recours à un arbitre païen dénoncé par le Coran
Contient aussi le contexte des pratiques et coutumes auxquelles le prophète ne s’est pas opposé
Classement des hâdiths par leur authenticité, début au 9e s. par les grands docteurs de l’Islam Ek Bokhari
et Muslem
C. L’Imja
Accord unanime de l’Umma (communauté des croyants) : unification des traditions locales
Source moindre mais qui tire sa légitimité des écoles sunnites et de l’accord entre les 4 fondateurs
But de combler les vides laissés par les 2 autres sources en approfondissant leur interprétation légale
Arrêt de ce développement au 10e siècle pour accepter uniquement la doctrine établie une fois pour toute
Depuis le 19e s., contestation de l’arrêt de ce développement notamment par les juges en Arabie Saoudite
(et d’autres) qui continuent l’interprétation pour réformer le droit islamique positif
II. Les outils juridiques pour juger les comportements et les actes
B. L’objet du recours
Demande au juge la reconnaissance du droit lésé et l’adoption de mesures réparatrices
2 éléments nécessaires pour fonder le recours :
- Allégation d’une violation d’un droit fondamental ou d’une liberté publique
- Une atteinte à un tel droit par un règlement, un acte juridique ou une voie de fait (l’auteur est
forcément un pouvoir public (exécutif, législatif ou judiciaire)
2 objectifs :
- Un objectif déclaratoire : solliciter la déclaration de nullité de l'acte à l'origine de l'atteinte au
droit fondamental.
- Un objectif condamnatoire, obtenir les mesures nécessaires à la conservation du droit
fondamental lésé.
Section 2. La Verfassungsbeschwerde
Recours prévu à l’article 20 de la loi fondamentale allemande
Confié à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, le bundesverfassungsgeritch
Procédure subjective et a posteriori qui permet d’annuler les actes de l’exécutif fédéral
1. Conditions
De forme écrite et motivé
Capacité : quiconque dès lors qu’il est titulaire de droits fondamentaux :
- Personnes physiques : allemands, enfants à naitre représentés par le représentant légal, morts
représentés en leur nom propre, étrangers (sur la partie Droits de l’Homme), ressortissants de
l’UE si liberté fondamentale reconnue au niveau européen
- Personnes morales nationale ayant la personnalité juridique
2. Objet du recours
Acte de la puissance publique allemande (législatif, exécutif ou judiciaire) mais également de
personnes privées exerçant des fonctions de puissance publique
Exclue les actes de l’ancienne RDA et les actes du droit de l’UE
Si la VB a lieu contre :
- Une loi : aucun autre tribunal n’a à être consulté avant
- Un jugement : après l’épuisement des voies de recours
- Un acte administratif : après la saisine de la juridiction suprême de l’ordre administratif dans le
ressort de laquelle l’acte a été pris (au niveau fédéral et fédéré)
A. En droit allemand
B. En droit anglais
Pas de définition formelle dans la common law
Notion plus étroite que celle adoptée en droit français (échange de promesses et d’un lien unifiant deux
contractant avec idée d’une contrepartie
La donation n’est pas un contrat mais une promesse avec un formalisme particulier
Particularité : démarche inductive, on part des cas particuliers pour faire un principe général
(contrairement aux systèmes de droit civil habituel, démarche déductive)
Interprétation littérale, pas d’approche morale peu importe le déséquilibre du contrat
A. En droit allemand
1. Le mécanisme de conclusion en droit allemand
3 éléments caractérisent la conclusion du contrat :
- L’offre, déclaration de volonté qui a besoin d’être reçu, contenu précis. Force obligatoire dès
réception, et si pas de délai fixé, pas de droit de rétractation jusqu’à un délai raisonnable (un peu
plus strict qu’en français).
- L’acceptation, agrément sans réserve et libre à l’offre
- La rencontre concordante, rencontre entre l’offre et la demande
B. En droit anglais
Préférence pour l’approche objective des intentions plus que l’approche subjective
4 éléments caractérisent la conclusion du contrat :
- L’offre, suffisamment claire et précise mais pas de liste des éléments essentiels comme en droit
français. Peut être révoquée tant qu’elle n’a pas été acceptée même si délai
- L’acceptation, manifestation non équivoque qui permettra de conclure le contrat
- L’intention de créer des relations juridiques, n’existe pas dans les relations domestiques ou sociales
mais vraie présomption en matière commerciale
- Contrepartie (consideration), lié à l’absence de reconnaissance des contrats à titre gratuit
A. En droit allemand
Diverses sanctions découlant de l’inobservation des conditions de validité du contrat
- La nullité, rétroactive, absolue, prononcée de plein droit. Sanctionne l’incapacité à contracter, la
discordance consciente entre volontés internes et déclarations externes de volonté, la non-
conformité aux dispositions légales impératives, aux bonnes mœurs et aux exigences légales de
forme
- La nullité partielle, si acte est divisible
- L’inefficacité en suspens, si acte juridique est incomplet
- L’annulabilité, valable à l’origine. Peut sanctionner l’erreur, le dol ou la menace légitime. Place
accordée à la volonté de la victime
B. En droit anglais
Pas de théorie globale de la sanction en droit anglais (primauté de la convention sur l’autonomie de la
volonté)
Equity plus ouverte que la common law pour l’approche morale du contrat
Facteurs faisant obstacle à la formation du contrat :
- La mistake = erreur mais selon des critères plus stricts qu’en droit français (ex : une erreur sur les
qualités essentielles ne rend pas le contrat nul)
- La misrepresentation, équivalent du dol mais le silence ne vaut pas dol
- La violence ou la duress = acceptation plus aisée de la violence économique
- L’influence indue, sanctionne la personne qui a abusé de son autorité
Pas de théorie générale des incapacités mais les solutions adoptées s’approchent des autres systèmes
Le contrat ne doit pas être contraire à l’ordre public (illicéité du contrat)
IV. L’exécution du contrat
A. En droit allemand
Tourné sur les exigences de bonne foi (§242 et 157 du BGB)
Avant réforme de 2001, pas de notion générale d’inexécution, le BGB distinguait l’impossibilité
d’exécution, le retard et la garantie puis la violation positive du contrat (jurisprudence)
Impossibilité d’exécution = conception plus large que la force majeure
Dommages et intérêts si faute du débiteur
B. En droit anglais
Force obligatoire que si contrepartie (exclusion donc des promesses)
Pas de principe de bonne foi, mais place cardinale à l’estoppel (interdiction de se contredire au détriment
d’autrui)
1. Le fait générateur
Pas de principe général spécifiant quand un comportement est susceptible d’engager la responsabilité
Comparaison des torts possible avec le droit pénal
Distinction entre :
- Torts de négligence qui repose sur 3 éléments : l’existence d’un devoir de diligence, le manquement
d’agir comme une personne raisonnable et la preuve de l’existence de l’obligation et du dommage
- Torts fondés sur une faute délictuelle portant atteinte à une personne : interférence directe et
intentionnelle avec le corps ou les libertés d’une personne
- Torts fondés sur une faute délictuelle portant atteinte à un bien
2. Le lien de causalité
Test de balance de probabilité
Pas de certitude nécessaire sur la causalité, ok si responsabilité établie > 50%
3. La réparation
Différenciation entre les torts également par les sanctions prévues (injonction ou sanction prévue par
l’Equity)
B. Le système allemand
1. Le fait générateur
a) La cause générale (823-1 du BGB), l’atteinte illicite à une valeur ou à un droit absolu
Réunion nécessaire de 4 éléments :
- Violation à travers une conduite humaine
- Illicéité de l’atteinte
- Atteinte doit être coupable
- Lien de causalité entre la conduite du défendeur et le dommage du demandeur, besoin d’établir la
preuve de la relation entre le comportement et la violation d’un droit
Démonstration du dommage ne suffit pas, il faut que l’obligation violée ait pour but de protéger l’intérêt
lésé
3. La réparation
Réparations de tous les préjudices non-patrimoniaux
Pas de victime par ricochets et la réparation de la perte de chance
C. Le système italien
1. Le fait générateur
Définie par une clause générale prévue à l’article 2043 du code civil
Comme en droit français, distinction de la faute spéciale liée à l’inobservation de la loi / règlement et la
faute générale due à la négligence / imprudence
Responsabilité contractuelle et extracontractuelle pouvant être simultanées
Système reposant largement sur un système de responsabilité pour faute (mais existe aussi pour risques)
2. Le lien de causalité
Sauf si causes d’exonération, la démonstration du fait générateur et du lien de causalité suffit à
l’engagement de la responsabilité pour faute
Lien de causalité dual comme en droit allemand :
- Lien de causalité avec les faits, preuve du lien entre l’évènement préjudiciable et l’imputation au
défendeur
- Lien de causalité juridique, qui vise à individualiser les dommages
3. La réparation
Frontière claire entre les dommages passés et futurs.
Distinctions entre dommages patrimoniaux et extrapatrimoniaux
Réparation possible : compensation monétaire et mesures injonctives
A. Le système anglais
La plupart des torts nécessitent soit l’intention soit la négligence
Responsabilité sans faute très rare en droit anglais
Responsabilité objective pour les torts d’atteinte aux personnes et aux biens
B. Le système allemand
Règles concernant la responsabilité objective à raison du risque essentiellement dans des textes non
codifiés
Hypothèse de la responsabilité sans faute prouvée :
- Responsabilité du fait des chose
- Responsabilité du fait des personnes, présomptions réfragables de négligence
C. Le système italien
Développement progressif des responsabilités sans faute, 4 hypothèses :
- La personne est responsable à moins qu’elle prouve que le dommage est dû à un cas fortuit :
responsabilité du fait de la chose dont le défendeur avait la garde, responsabilité du fait de l’animal,
responsabilité pour l’exercice d’une activité dangereuse
- La personne est responsable à moins qu’elle ne démontre qu’elle a fait ce qui était possible pour
éviter le fait : du fait de la circulation des véhicules
- La personne est responsable si elle ne prouve pas ne pas avoir pu empêcher le fait : responsabilité
du fait des incapable et responsabilité des parents et tuteur
- La personne responsable en dehors de toute faute, non prévu par le code civil
I. L’action ordinaire
Principe constitutionnel
La demande de jugement déclaratoire, constatation de la violation du droit
Possible de demander la déclaration d’illégalité de l’acte sans autre sanction
Section 2. En Allemagne
I. L’objet du recours
2 grands types de recours :
- Le recours en annulation, uniquement contre les décisions individuelles (différent du REP en France)
- Le recours tendant à la condamnation de l’administration d’édicter un acte administratif, ne vaut que
pour les décisions individuelles / quasi inexistence de ce recours expliquée par l’orientation très
subjective
A. La saisine du juge
Avant recours en annulation, il faut introduire au préalable un recours administratif
Recours en annulation et recours administratif préalable sont suspensifs (pas comme le recours en
carence)
C. L’issue du recours
Recours entre parties et non procès fait à un acte (logique subjective comme en Espagne)
Recours en annulation : annulation erga omnes et rétroactive, mesures prises pour effacer les
conséquences de la décision si exécuté malgré l’effet suspensif
Recours en carence :
- Si l’affaire est en état d’être jugée, le tribunal déclare que la décision sollicitée est prise et se substitue
ainsi à l’administration
- Si l’affaire n’est pas en état, l’administration doit re-statuer mais sans imposer de sens déterminé
Impossible de saisir des biens affectés à l’usage public ou à un service public donc :
- Si l’administration n’exécute pas une ordonnance de référé ou un jugement, le juge peut la
condamner à payer une somme
- Si elle n’a pas exécuté une injonction de payer, le juge peut mettre en demeure de payer dans un
délai d’un mois maximum, voire recouvrer de force la créance (va plus loin qu’en France)
Section 3. En Espagne
B. L’objet du recours
L’objet du contrôle dépend des prétentions des parties :
- La déclaration de la contrariété au droit : annulation en raison de l’illégalité ou annulation pour cause
d’invalidité
- La déclaration de reconnaissance d’une situation juridique individualisée, en cas de violation des
droits subjectifs, d’intérêts légitimes, d’espérance déçue (comparable aux attentes légitimes en droit
GB/All)
- La condamnation à l’adoption de mesures appropriées au plein rétablissement de la situation
juridique du requérant (réparation en nature ou DI)
- Condamnation à la réalisation d’une prestation concrète lorsque la saisine est due à l’inactivité de
l’administration
- Condamnation à la cessation d’une activité matérielle en cas de voie de fait
D. L’issue du procès
Recours peut être inadmissible ou irrecevable, rejeté au fond
Si acceuilli,
- Décision de justice déclarative
- Décision de condamnation
E. L’exécution de la sentence
Assurée par l’administration elle-même
En 1984, le tribunal constitutionnel a étendu les garanties d'exécution pleines et indépendantes au juge
administratif en conduisant à charger le juge lui-même de l’exécution de ces décisions. Confirmé par la loi.