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DEDICACE
REMERCIEMENTS
Nous témoignons toute notre reconnaissance envers toutes les personnes qui nous ont soutenu
durant notre stage et durant l’élaboration de ce rapport. Lequel rapport, qui rend compte de
notre stage de production au sein de l’entreprise Terrabo-Ingénieur Conseil, a été réalisé grâce
aux personnes qui nous a assisté en entreprise et à l’école pour l’obtention du stage.
M. KONAN Dénis, directeur de l’ESTP, pour son appui dans la recherche de nos
stages ;
M. GNAN Kouassi, directeur des enseignements à l’ESTP, pour tous les efforts
consentis afin de nous trouver un stage à TERRABO-Ingénieur Conseil ;
M. BAILLY Cyprien, ex-directeur des études du cycle ingénieur de l’ESTP, pour avoir
mené les premières démarches afin de nous trouver un stage ;
Mme. GAURI Prisca, inspectrice du cycle ingénieur de l’ESTP ;
M. KOUAME Séraphin, directeur général de TERRABO-Ingénieur Conseil, pour
avoir accepté que nous fassions notre stage dans son entreprise ;
M. TRAORE Abdoulaye, directeur des projets à TERRABO-Ingénieur Conseil, pour
nous avoir trouvé une place dans le service eau et énergie ;
M. BADA Franck, chef d’unité eau potable/aménagements hydrauliques à TERRABO-
Ingénieur Conseil, pour avoir accepté d’être notre maître de stage et pour tous les
conseils prodigués.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ................................................................................... 3
CHAPITRE I : LA STRUCTURE D’ACCUEIL ................................................................... 4
CHAPITRE II : QUELQUES DEFINITIONS ET NOTIONS CLES ................................. 12
CHAPITRE III : PRESENTATION DU PROJET ET DE LA ZONE D’ETUDE .............. 16
DEUXIEME PARTIE :MATERIEL ET METHODES ........................................................... 21
CHAPITRE IV : ESTIMATION DE LA DEMANDE EN EAU DE LA ZONE D’ETUDE
.............................................................................................................................................. 25
CHAPITRE V : DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES HYDRAULIQUES .............. 28
CHAPITRE VI : CHIFFRAGE DU RESEAU .................................................................... 39
TROISIEME PARTIE : RESULTATS DES DIFFERENTS CALCULS ............................... 40
CHAPITRE IV : ESTIMATION DE LA DEMANDE EN EAU DE LA ZONE D’ETUDE
.............................................................................................................................................. 41
CHAPITRE V : CHIFFRAGE DU RESEAU ...................................................................... 51
QUATRIEME PARTIE : BILAN DE STAGE ET SUGGESTIONS ...................................... 61
CHAPITRE VI : BILAN DU STAGE………………………………………………………74
CHAPITRE VII : SUGGESTIONS…………………………………………………………...75
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 64
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... xii
WEBOGRAPHIE .................................................................................................................... xiii
ANNEXES .............................................................................................................................. xiv
AVANT-PROPOS
L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro est né
le 04 septembre 1996 par le décret N°96-678. En ce jour, il regroupe au total en son sein neuf
(09) grandes écoles spécialisées dans divers domaines d’activités.
L’Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) est un des pôles du savoir de ce prestigieux
institut. Elle comporte deux cycles majeurs à savoir le cycle Ingénieur de conception et le cycle
Technicien Supérieur. Sa vocation, comme toute école de renom, est la formation de l’élite de
la Côte d’Ivoire à travers son cycle ingénieur dans les domaines de Bâtiment et urbanisme (BU),
Infrastructures et transport (IT), Hydraulique et Environnement (HE), Géomètre-Topographe
(GT).
Au cours de la formation, les élèves ingénieurs ont la possibilité de se familiariser avec le monde
professionnel à travers un stage d’immersion, des sorties de terrain, des mini-projets, des
séminaires de formation, un stage de production et un projet de fin d’études...
C’est dans ce contexte que TERRABO-Ingénieur Conseil a bien voulu nous accepter dans ses
locaux pour une durée effective de cinq (05) semaines dans la période du 03 août au 11
septembre 2023.
RESUME
L’alimentation en eau potable est une nécessité incontournable pour toute nation. C’est dans
cette optique que s’inscrit clairement le thème de notre travail intitulé : « alimentation en eau
potable en milieu urbain : cas des localités de Minignan et de Diandéguéla ».
Tout d’abord, Minignan et Diandéguéla sont deux localités du Nord de la Côte d’Ivoire plus
précisément de la région du Folon. Leur population est estimée en 2023 à environ 26 798
habitants. Pour un horizon de 20 ans, la population de cette zone atteindra approximativement
47 135 habitants. Le besoin global en eau de cette population est donc estimé à 1 296.2125 m3/j
(à l’horizon 2045).
Par ailleurs, la source pour répondre à ce besoin exprimé de la population est le fleuve Baoulé,
le principal cours d’eau proche de ces deux localités.
En outre, les débits de production (113.026 m3/h), d’adduction (96.072 m3/h) et de distribution
(125.694 m3/h) qui correspondent à ce besoin sont conduits respectivement par des PVC de
diamètre nominal DN250, DN315, DN200 et DN75. Le débit d’adduction est acheminé au
château d’eau d’une capacité de 800 m3 qui assure la distribution gravitaire.
Enfin, en tenant compte des deux réservoirs c’est-à-dire la bâche à l’aval des unités de
traitement et le château d’eau, des différentes conduites et des deux pompes, le coût global du
projet est estimé à un milliard deux cent soixante-onze millions cent quatre dix-neuf mille cinq
cinquante-deux (1 271 199 552) FCFA pour l’horizon 2045.
ABSTRACT
The supply of drinking water is an essential necessity for any nation. This is clearly the focus
of our work titled: 'Drinking Water Supply in Urban Areas: Case of the Localities of
Minignan and Diandéguéla.
Firstly, Minignan and Diandéguéla are two localities in the North of Côte d'Ivoire, specifically
in the Folon region. Their population is estimated at around 26,798 inhabitants in 2023. For a
20-year horizon, the population of these localities will reach approximately 47,135 inhabitants.
The overall water demand for this population is estimated at 1,296.2125 m3/day (by the year
2045).
Furthermore, the source to meet this expressed population demand is the Baoulé River, the main
watercourse near these two localities.
Moreover, the production (113.026 m3/h), conveyance (96.072 m3/h), and distribution
(125.694 m3/h) flows corresponding to this demand are conducted through PVC pipes with
nominal diameters DN250, DN315, DN200, and DN75, respectively. The conveyance flow is
directed to the water tower with a capacity of 800 m3, ensuring gravity distribution.
After sizing, we consider the following characteristics: Q=115 m3/h and HMT=8 m for the
pump at the lifting station, and Q=100 m3/h and HMT=70 m for the pump at the treatment
station.
Finally, taking into account the two reservoirs, namely the tank downstream of the treatment
units and the water tower, the various pipelines, and the two pumps, the overall cost of the
project is estimated at one billion two hundred seventy-one million one hundred ninety-nine
thousand five hundred fifty-two (1,271,199,552) XOF CFA Francs for the year 2045.
INTRODUCTION
L’eau a toujours été dans le quotidien de l’homme pour la satisfaction de certains de ses besoins.
Le besoin le plus prépondérant demeure la boisson. Au départ, l’homme se contentait des eaux
de surface pour répondre à ses besoins. Cependant, avec l’évolution démographique et
l’urbanisation de plus en plus croissante, la nature est exposée à la pollution. Ainsi l’eau de
surface, vulnérable à la pollution due aux différentes activités de l’être humain, devient toxique
pour l’homme.
La tendance a donc été de recourir aux eaux souterraines. Toutefois, les difficultés dues au coût
de forage et à une indisponibilité de quantité suffisante d’eau, l’homme va donc penser à traiter
l’eau de surface en vue de la rendre potable.
Une eau potable est une eau traitée ou pas qui respecte les normes de potabilité définies par
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
L’eau potable sera par la suite conduite jusqu’au aux usagers afin de satisfaire leurs différents
besoins.
Ces deux grandes étapes, à savoir le traitement de l’eau de surface et la conduite de l’eau potable
jusqu’aux usagers, vont donc partie du processus de l’alimentation en eau potable (AEP). Un
projet d’AEP a pour finalité d’apporter de l’eau potable en quantité suffisante à une population
donnée à tout instant.
Le thème de notre travail, qui s’intitule « alimentation en eau potable en milieu urbain : cas
des localités de Minignan et de Diandéguéla », s’inscrit bien dans cette politique de
développement. En d’autres termes, notre travail consistera à fournir de l’eau potable aux
populations de Minignan et de Diandéguéla.
Ce thème suscite le problème suivant : comment alimenter une population en eau potable ?
De ce problème énoncé découle les interrogations :
- Comment conduire l’eau rendue potable jusqu’aux usagers ?
- Quelle quantité d’eau potable a besoin une population donnée ?
Nous avons structuré notre travail en trois grandes parties en vue de mieux répondre à ces
différentes questions.
D’abord, nous aborderons les généralités, puis le matériel et les méthodes utilisées pour
conduire l’eau potable aux usagers de la zone d’étude, ensuite les résultats de ces méthodes, et
enfin le bilan du stage et quelques suggestions.
Objectifs de l’étude
Objectif général
Objectifs spécifiques
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
1) La ville d’Abidjan
L'agglomération d'Abidjan est située dans le Sud de la Côte d'Ivoire, au bord du golfe de Guinée
et traversée par la lagune Ébrié.
Elle représente, à vol d'oiseau, une étendue d'une douzaine de kilomètres du nord au sud et
d'une dizaine d'est à l’ouest.
Ces arrondissements sont à la base de la délimitation des périmètres des dix communes
autonomes qui deviennent, en 1978, les unités administratives pour l’organisation de la gestion
de la ville : Abobo, Adjamé, Attécoubé, Cocody, Koumassi, Plateau, Marcory, Port-Bouët,
Treichville et Yopougon (auxquelles s’ajoutera en 1996 la commune d’Anyama et un peu plus
tard les communes de Bingerville et Songon).
Abidjan est gérée depuis 2001 par un « district autonome » de 2 119 km2 qui regroupe les dix
communes de l'ancienne Ville d'Abidjan (422 km2, abolie en 2001) et quatre sous-préfectures
périphériques jadis rurales mais aujourd'hui gagnées par l'étalement urbain abidjanais.
2) La structure d’accueil
Terrabo-Ingénieur Conseil se localise dans la ville d’Abidjan. Situé plus précisément dans la
commune de Cocody, il loge aux II Plateaux Vallons dans la rue J95 de la rue des Jardins.
Terrabo-Ingénieur Conseil créé en 1996 se situe aujourd’hui dans les hautes sphères de
l’ingénierie Africaine. Ayant donc pour fondateur Monsieur KOUAME Séraphin, Ingénieur
en Génie Civil et Docteur en Mécanique des fluides, TERRABO-Ingénieur Conseil est inscrit
sous le registre de commerce n° CI-ABJ-2004B-4722 du 22 juin 2004 et accompagne
aujourd’hui plus de 150 collaborateurs avec professionnalisme et expertise dans plusieurs
projets de domaines variés. Son capital est estimé à plus de 20.000.000 FCFA.
a) Domaines d’intervention
La structure Terrabo Ingénieur-Conseil apporte son expertise dans les domaines de l’eau, du
transport, du bâtiment, de l’environnement et de l’énergie.
b) Présence en Afrique
Le groupe Terrabo étend ses activités en Afrique notamment en Afrique de l’ouest dans les pays
que sont la Cote d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Togo.
Aussi, il intervient en Afrique de l’Est dans les pays tels que la Guinée Equatoriale, l’Angola,
la Centrafrique, le Congo et le Gabon.
TERRABO-Ingénieur Conseil possède une hiérarchie cohérente de son personnel et une bonne
coordination dans le travail. A cet effet, elle est organisée comme suit :
- Le département projet : est chargé de l’organisation des tâches permettant leur bonne
exécution et est responsable de la qualité des résultats ;
- La direction des ressources humaines : est rattachée à la direction générale et gère la
politique de recrutement, de gestion des relations humaines et de management social du
bureau ;
- Les services : il s’agit des services transport, eau et énergie, bâtiment et immobilier
etc. En relation directe avec la direction générale, les chefs de ces services supervisent
et coordonnent l’ensemble des activités de leur service. Ces services n’ont pas un
fonctionnement classique. En effet, les rôles des différents chargés d’études ne sont pas
prédéfinis. Leurs rôles sont définis en fonction des différents projets.
Tout le long de notre stage, nous avons été dans le service eau et énergie. Ce service comprend
plusieurs unités dont l’unité eau potable/aménagement hydraulique. C’est au sein de cette unité
dirigée par M. BADA Franck que nous avons effectué notre stage de production.
Au niveau de l’ingénierie :
- Des études d’identification
- Des études de faisabilité
- Des études techniques et économiques
- Des études d’impact environnemental et social
- Des études règlementaires
- Du suivi et contrôle de travaux
Au niveau de la formation
- Transfert de savoir-faire technique
- Encadrement de stagiaire
- Encadrement de futurs diplômés
Le bureau d’étude est intervenu dans le cadre de l’Appui à la maîtrise d’œuvre des travaux de
construction du môle du Port de Pêche d’Abidjan.
Dans ce projet, TERRABO-Ingénieur Conseil est intervenu pour l’assistance technique au port
autonome de San Pedro pour les travaux de construction du Terminal Industriel Polyvalent du
Port de San Pedro (TIPSP).
Sa contribution comporte les tâches suivantes :
- Vérification des dossiers d’exécution
- Supervision des travaux
- Rédaction et diffusion des avis et notes d’observation
- Rédaction de rapports trimestriels d’activités
- Réception des travaux
- Assistance technique au Maître d’Ouvrage
I. Définitions
1) Exhaure
L'exhaure, dans le contexte d'un réseau d'alimentation en eau potable, fait référence au
processus de pompage de l'eau depuis une source d'approvisionnement (comme un puits, une
rivière ou un réservoir) vers la station de traitement où les eaux brutes sont rendues potables.
L'exhaure est une étape cruciale dans le fonctionnement des réseaux d'alimentation en eau
potable, car elle permet de pomper l'eau brute vers là où elle doit être traitée.
2) Réseau de production
C’est la partie du réseau d’AEP qui assure le transport de l’eau brute de la source vers la station
de traitement.
3) Réseau d’adduction
Le réseau d’adduction est la partie du réseau d’AEP assurant le transport de l’eau entre :
4) Réseau de distribution
5) Réservoir
Un réservoir est un ouvrage ou une installation au sol permettant le stockage d’eau potable.
6) Château d’eau
Un château d’eau est un réservoir dont la côte radier est surélever par rapport au terrain naturel.
Source : news.abidjan.net
7) Bâche
Une bâche est également un réservoir dont la côte du radier se trouve à la surface du terrain
naturel ou en profondeur par rapport au terrain naturel.
Image 4: bâche
Source : https://fr.constructionreviewonline.com
Un réservoir assure plusieurs fonctions. Ces fonctions varient selon le compartiment du système
AEP dans lequel l’on se trouve.
Pour un traitement efficace de l’eau brute, il faut un temps minimum de contact de l’eau
avec les produits de traitement. Ce temps minimal est évalué à environ 30 à 45 minutes. Le
réservoir dans ce cas permettra donc de garantir cette durée minimale avant que l’eau ne
soit injectée sur le réseau de distribution.
Lorsqu’une pompe refoule l’eau sur le réseau de distribution, elle est confrontée à des
périodes de fortes et de faibles consommations. En période de faibles consommations, elle
fournit une quantité supérieure à la demande et en période de fortes consommations, la
quantité d’eau fournie reste inférieure à la demande. Cette fonction du réservoir consiste
donc à stocker une importante quantité d’eau durant les heures de faibles consommations et
à fournir la quantité d’eau manquante durant les heures de fortes consommations.
La pression fournit par les pompes sur le réseau de distribution varie en fonction des
périodes de la journée. Cela peut être dû à des coupures d’électricité ou à des pannes au
niveau des pompes. Ainsi pour garantir une pression constante et suffisante, l’on utilise des
réservoirs. Le réservoir placé en un point le plus élevé de la zone assure un écoulement
gravitaire et donc maintient une pression suffisante sur tout le réseau de distribution durant
toutes les périodes de la journée.
Cette fonction est similaire à celle d’écrêtage des pointes de consommation. La différence
réside dans le fait que cette dernière fonction permet de repartir régulièrement les pressions.
Ici durant les heures de faibles consommations, le réservoir en stockant l’eau permet de
baisser les pressions fortes, tandis que lors des heures de fortes consommations le réservoir
restituer ce surplus d’eau permettant d’assurer une pression suffisante chez les abonnés
puisqu’à ces heures les pressions baissent.
Volume de sécurité
Le volume de sécurité représente le volume nécessaire à fournir aux usagers durant une
certaine durée (2 ou 3 heures etc.) en cas d’interruption due à des pannes sur le réseau ou
des programmes de maintenance. Le réservoir permettra donc de stocker la quantité d’eau
nécessaire durant les heures de fonctionnement normal et de restituer cette quantité d’eau
sur le réseau en cas de problème sur les ouvrages de production.
Réserve incendie
Le réservoir permet de garantir la quantité d’eau suffisante à utiliser lors d’un incendie. Cette
quantité d’eau doit pouvoir assurer un débit constant de 30 à 60 m3/h pour une durée de 2 heures
en moyenne.
I. Présentation du projet
1) Contexte général
En Côte d'Ivoire, l'urbanisation rapide et la pression démographique dans les zones urbaines
ont conduit à une croissance non contrôlée des villes, engendrant de nouveaux quartiers. Le
taux d'urbanisation a augmenté de 43% en 1988 à 50,2% en 2014, avec des défis dans
l'approvisionnement en eau potable et la détérioration des infrastructures. Les troubles
politiques entre 2002 et 2010 ont ralenti les investissements dans le secteur de l'eau potable,
provoquant une augmentation des maladies liées à la qualité de l'eau. Pour lutter contre cette
problématique, le gouvernement a fait de l'approvisionnement en eau potable une priorité et a
créé un ministère de l'Hydraulique en 2018. Le Ministère initie des partenariats public-privé
pour répondre aux besoins en eau, comme le projet de renforcement de l'approvisionnement en
eau à partir des fleuves Bandama et Baoulé. Ce projet vise à résoudre les déficits d'eau, à
améliorer les services d'eau en dehors d'Abidjan et à optimiser la gestion de l'eau potable pour
améliorer les indicateurs de performances et le recouvrement financier. (Réf. Rapport mensuel
d’activités N°5, Terrabo-Ingénieur Conseil, juillet 2023)
2) Contexte spécifique
Les ressources en eau utilisées pour la production d’eau potable de la ville de Minignan sont
constituées d'eau de surface et d’eau souterraine. L’eau de surface utilisée provient d’un barrage
situé à 5 km de la ville, construit en 1972 sur un affluent du fleuve Baoulé. La ressource d’eau
souterraine qu’est le forage a été réalisé en 2017 et équipé en 2018.
C’est au regard de ces insuffisances que cette zone a été incluse dans ce vaste projet de
développement.
Comprise entre 9°55’12’’ et 10°00’00’’ de latitude nord et entre 7°48’37’’ et 7°50’ 00’’ de
longitude ouest, notre zone d’étude se localise dans la région du Folon. Laquelle région est
située dans le district du Denguélé au nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Elle fait frontière au nord
avec le Mali, à l’ouest avec la Guinée et est limitée à l’est par les départements de Tengréla et
Kouto, au Sud par les Départements d’Odienné, de Samatiguila et de Madinani.
Le relief est dominé par des plateaux avec la présence de massifs montagneux. Toutefois, le
relief est globalement plat et légèrement vallonné.
Située dans le nord-ouest du pays, la région du Folon fait partie de la zone appelée la "Boucle
du coton", qui est une région agricole importante. Le terrain y est généralement doucement
incliné, avec des collines et des vallées peu prononcées.
Cependant, il convient de noter que la topographie précise peut varier d'une zone à l'autre au
sein de la région du Folon. Le relief est certes globalement plutôt plat et ondulé, mais il peut y
avoir des différences locales dans l'élévation et la configuration du terrain.
Bien que située en zone de savane, la région du Folon possède des forêts. La végétation est, en
effet, constituée par la savane herbeuse très boisée avec des galeries de forêts le long des cours
d’eau (cas de la forêt classée du mont Mandant). Dans la région, tout semble pousser à
merveille. Parmi les arbres typiques du nord, on trouve des nérés, des anacardiers et des karités,
« arbre miracle » dont le fruit peut se manger ou se transformer en « beurre » qui remplace
l’huile et toutes les matières grasses dans les régions de savane et qui est aussi utilisé comme
produit cosmétique.
- La rivière Sassandra : C'est l'une des principales rivières de la région, et elle coule à
travers une partie de la région du Folon. La rivière Sassandra est importante pour le
transport fluvial et joue un rôle crucial dans le système hydrologique de la Côte d'Ivoire.
- La rivière Bafing : Cette rivière est un affluent majeur de la rivière Sassandra. Elle
prend sa source dans les montagnes de Guinée et traverse la région du Folon avant de
rejoindre la Sassandra.
- La rivière Téné : Cette rivière traverse également la région du Folon. Elle est un
affluent de la rivière Sassandra et contribue à l'approvisionnement en eau de la région.
- La rivière baoulé : cette rivière représente le principal cours d’eau très proche de la
localité de Minignan. Elle participe fortement au développement agricole de la zone
environnante. Cette rivière draine un bassin versant de superficie 6 964 km2.
En plus de ces rivières principales, la région du Folon compte de nombreux petits cours d'eau,
ruisseaux et rivières saisonnières qui contribuent à son réseau hydrographique
Ces cours d'eau jouent un rôle important dans l'approvisionnement en eau, l'irrigation agricole
et d'autres activités économiques de la région. Ils contribuent également à la biodiversité et à
l'écosystème local.
4) Climat et pluviométrie
a) Climat
Le climat de la zone d’étude est de type tropical subhumide, assorti d’harmattan. Il est
caractérisé par une saison pluvieuse unique qui s’étend en général de mai à octobre et une
longue saison sèche comportant deux périodes. Une période froide (décembre à janvier) au
cours de laquelle souffle l’harmattan caractérisé par des températures minimales les plus basses,
de fortes amplitudes thermiques et une très faible humidité relative. Une période chaude (février
à mai) ou les températures moyennes journalières sont supérieures à 30 °C.
Source : Rapport-EIE-PDIW-CI-24-01-18
b) Pluviométrie
La majeure partie de ces précipitations annuelles (plus de 70%) tombe entre juin et septembre
et le mois d’août totalise près du quart de la pluviométrie annuelle.
Source : Rapport-EIE-PDIW-CI-24-01-18
La population totale de la zone d’étude est estimée actuellement à environ 26 798 habitants.
Elle est essentiellement constituée de Foula et de Malinkés.
Historiquement, cette zone fût conquise par les Sangaré après avoir migré de l’Ethiopie actuelle
en passant par la Guinée. Ceux-ci constituent une grande famille qui intègre les malinkés
disséminés en plusieurs localités du Nord de la Côte d’Ivoire.
DEUXIEME PARTIE :
MATERIEL ET METHODES
Le matériel utilisé se compose essentiellement des outils usuels de travail dans la rédaction d’un
rapport.
Nous nous sommes donc servi des outils suivants que nous classons dans le tableau ci-dessous :
Tableau 1: tableau du matériel de travail
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Pn = 𝑷𝟎 (𝟏 + 𝝉)𝒏
Avec :
n: l’horizon du projet ;
𝛼 = 2.6
a) Besoins domestiques Bd
On a : Bd = pn × 𝒄𝒔
𝑐𝑠 : consommation spécifique
𝑐𝑠 = 25l/habt/j
Pn : population à l’horizon n.
Les besoins administratifs et socioéonomiques seront estimés par un ratio. Dans ce sens, ils
représentent 10% des besoins domestiques.
On a : BC = 10% × Bd
c) Besoin total journal Bj
Le besoin total journalier est la somme des différents types de besoins estimés.
On a : Bj = BC + Bd
d) Demande moyenne Dm
Le rendement du réseau rend compte du volume d’eau perdu sur le réseau avant son utilisation
par les usagers. Sa valeur contractuelle est fixée à 85%.
𝐁𝐣
On a : Dm = 𝐑𝐞𝐧𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐫é𝐬𝐞𝐚𝐮
C’est le rapport entre la demande journalière moyenne du mois de pointe sur la demande
journalière moyenne sur l’année. Il prend en compte les variations saisonnières qui ont une
grande influence sur la demande globale et les dimensions du système. Les variations
saisonnières permettent d’évaluer les besoins de régulation de ressources en eau (barrage, eau
souterraine).
C’est le rapport entre la demande du jour de pointe sur la demande journalière moyenne du
mois de pointe. Il prend en compte les variations hebdomadaires et exprime le retour cyclique
du comportement des usagers au cours de la semaine.
f) Débit de production Qp
Ce temps prend en compte le temps mis pour les entretiens des ouvrages de production.
Pour notre projet, le temps de fonctionnement est de 20h.
𝐃𝐩
On a : Qp= 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭×𝐫𝐞𝐧𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
g) Débit d’adduction
Ce débit concerne le volume d’eau refoulé sur le réseau d’adduction après traitement.
𝑫𝒑
On a : Qad= 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒇𝒐𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝟐.𝟓
𝐂𝐩𝐡 = 𝟏. 𝟓 +
√𝐁𝐣
𝑫𝒑
On a : Qdistr= 𝟐𝟒
× 𝑪𝒑𝒉
I. La position du château
La position privilégiée de notre château est prise dans la partie de la zone où l’on rencontre
l’altitude la plus élevée par rapport à la zone bâtie des localités à desservir.
Ainsi la position idéale identifiée est géographiquement située à la latitude 9°59’25’’ Nord et à
la longitude 7°50’32’’ Ouest. Elle se trouve à une côte de 432 m.
a) La capacité du château
Réserve d’incendie
Pour la réserve d’incendie, nous avons prévu deux (02) bornes d’incendie en raison d’une borne
par localité.
Une borne d’incendie devra fournir un débit constant de 𝑄𝑖𝑛𝑐𝑒𝑛𝑑𝑖𝑒 = 30 𝑚3 /h pendant une
durée 𝒕𝒊𝒏𝒄𝒆𝒏𝒅𝒊𝒆 de deux (02) heures.
La bâche à l’aval des unités de traitement permet d’assurer les besoins en eau potable in situ.
Sa capacité est prise égale à la celle du château d’eau dans ce projet.
𝐏𝐩𝐭 é𝐥𝐨𝐢𝐠𝐧é
𝐙𝐩𝐭 é𝐥𝐨𝐢𝐠𝐧é − 𝐙𝐜𝐡â𝐭𝐞𝐚𝐮 + 𝛒 × 𝐠 + 𝟏. 𝟏 × 𝐣 × 𝐋𝐜𝐡â𝐭𝐞𝐚𝐮−𝐩𝐭 é𝐥𝐨𝐢𝐠𝐧é
𝐡𝐫𝟏 =
𝟏 − 𝟏. 𝟏 × 𝐣
Il s’agit ici de calculer la hauteur du radier en fonction du point le plus éloigné de la zone à
alimenter.
De façon analogue avec ce qui précède, on trouve :
𝐏𝐩𝐭 é𝐥𝐞𝐯é
𝐙𝐩𝐭 é𝐥𝐞𝐯é − 𝐙𝐜𝐡â𝐭𝐞𝐚𝐮 + 𝛒 × 𝐠 + 𝟏. 𝟏 × 𝐣 × 𝐋𝐜𝐡â𝐭𝐞𝐚𝐮−𝐩𝐭 é𝐥𝐞𝐯é
𝐡𝐫𝟐 =
𝟏 − 𝟏. 𝟏 × 𝐣
La hauteur hr du radier est : hr = max(hr1 ;hr2)
a) Débit Q1
Il correspond au débit de production Qp.
b) Diamètre D1
On a : Dth= 𝟏. 𝟓 × √𝐐𝐩
Avec :
Dth (m) : diamètre théorique obtenu directement par calcul
Qp en (m 3/s) : débit de production
𝐐 𝟒×𝑸𝒑
on sait que : 𝑽𝟏 = =
𝐒 𝛑𝐃𝟐
Avec :
𝜆 : le coefficient de pertes de charge
L : la longueur du séparant la prise et la station de traitement
g : l’accélération de pesanteur ( 9.81m/s2)
Q : débit de production
D : diamètre de la conduite de refoulement entre la prise et la station de traitement
Avec :
k :la rugosité absolue
Re : le nombre de Reynolds
Pour le calcul, nous nous sommes servi d’un programme itératif sur Excel.
Avec :
∆Hunitaire : la perte de charge unitaire
L : longueur du linéaire sur lequel sera posé la conduite
a) Débit
Ce débit correspond au débit d’adduction Qad.
b) Le diamètre de la conduite
𝟒×𝑸𝒂𝒅
On a : 𝑽𝟐 = 𝛑𝐃𝟐
a) Débit
Pour le dimensionnement de cette conduite, on prend le débit de distribution pour la localité de
Minignan. Nous considérons le débit de chaque horizon de cette localité.
b) Diamètre
Dans le cas de l’écoulement gravitaire, la perte de charge totale est connue vu que la charge de
départ et la charge d’arrivée sont connues grâce aux données.
HRadier = HPm
PRadier Ppm
ZRadier + = Zpm + + ΣΔΗ
ρg φg
𝐏𝐑𝐚𝐝𝐢𝐞𝐫 𝐏𝐩𝐦
𝚺𝚫𝚮 = 𝐙𝐑𝐚𝐝𝐢𝐞𝐫 + − 𝐙𝐩𝐦 −
𝛒𝐠 𝛗𝐠
Avec :
𝐇𝐑𝐚𝐝𝐢𝐞𝐫 : la charge totale au niveau du radier
𝐇𝐏𝐦 : la charge totale au niveau du premier point de piquage dans la localité de Minignan
𝐙𝐑𝐚𝐝𝐢𝐞𝐫 : la côte du radier
𝐏𝐑𝐚𝐝𝐢𝐞𝐫
: la pression au niveau du radier qui est égale à la pression atmosphérique
𝛒𝐠
𝛌×𝐋 𝟖×𝑸𝟏 𝟐
Or on sait que : 𝚺𝚫𝚮 = 𝟏. 𝟏 × 𝐠×𝛑𝟐 × 𝐃𝟓
Ainsi, à l’aide d’un calcul itératif sur Excel, on détermine le diamètre qui correspond à la somme
des pertes de charge trouvée.
𝟒×𝑸𝟏
On a : 𝑽𝟑 = 𝛑𝐃𝟐
a) Débit
Le débit à prendre en compte pour le dimensionnement de cette conduite en fonction des
horizons, nous considérons le débit de distribution de Diandéguéla.
b) Diamètre
𝟒×𝑸𝟐
On a : 𝑽𝟑 = 𝛑𝐃𝟐
1) Pompe de l’exhaure
a) Débit
C’est le débite de production d’eaux brutes.
c) Hauteur géométrique
a) Débit de pompage
Le débit d’eau pompée de la station de traitement au château correspond au débit d’adduction
Qad.
b) La hauteur de refoulement HMT
c) Hauteur géométrique
Cette somme de perte de charge correspond à la somme des pertes de charge calculée pour le
dimensionnement de la conduite entre la station de traitement et le château d’eau.
V. Le tracé du réseau
Le tracé du réseau, dans notre travail, concerne le tracé du réseau d’adduction c’est-à-dire la
partie du réseau qui part de l’exhaure au château d’eau. Il prend en compte également, la
partie du réseau de distribution qui amorce chaque localité. A l’aide donc du logiciel Google
Earth Pro, nous avons réalisé le tracé de la partie du réseau concernée par notre travail.
A partir du tracé du réseau sur Google Earth Pro, nous matérialisons celui-ci sur EPANET en
indiquant évidemment les différents nœuds, les conduites, les pompes ainsi que les différents
réservoirs.
2) Données du réseau
Les données du réseau à renseigner comprennent les débits de demande au niveau des nœuds,
les altitudes des nœuds, les longueurs des conduites, la valeur de la rugosité des conduites
neuves, la charge au niveau du réservoir de la station de traitement, les courbes de volume et
de modulation.
3) La simulation du réseau
Après avoir entré les différentes données, nous lançons maintenant la simulation.
Le DQE tiendra compte de l’estimation des coûts des pompes, des conduites et de l’estimation
des coûts de réalisation des différents réservoirs dimensionnés.
L’estimation du coût des pompes est basée sur les caractéristiques essentielles de celles-ci à
savoir le débit de pompage et la hauteur de refoulement.
A l’aide du catalogue des pompes obtenu sur le site www.mrpompes.com, on détermine les
types de pompes qui correspondent au projet. Les prix sont également obtenus sur le même site.
Elles sont utilisées pour le réseau principal. Elles assurent le transport de l’eau depuis la source
jusqu’aux différentes localités de notre zone d’étude.
2) Coude PVC au ¼ DN
Les coudes PVC sont utilisés pour permettre aux conduites de contourner les obstacles, de
suivre des trajectoires spécifiques ou de s’adapter à la topographie du terrain tout en maintenant
un flux d’eau efficace et continu.
Pour l’estimation du coût de réalisation des différents réservoirs, nous ferons une estimation
générale. Les détails concernant la réalisation d’un réservoir ne seront pas explicités. Ainsi,
nous nous baserons sur les coûts standards de réalisation pour faire notre estimation.
Pour le château d’eau, les paramètres à prendre en compte sont la capacité totale et la hauteur
du fût. Quant à la bâche à l’amont des unités de traitement, nous tiendrons compte
principalement de sa capacité.
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS DES DIFFERENTS CALCULS
Les besoins domestiques des différentes localités sont estimés par horizon. Les résultats sont
résumés dans le tableau ci-dessous :
Les besoins administratifs et socioéconomiques des différentes localités sont résumés par
horizon dans le tableau ci-dessous :
Tableau 4: besoins administratifs et socioéconomiques
Le besoin journalier total de chaque horizon des différentes localités est résumé dans le tableau
ci-dessous :
Le tableau ci-dessous résume la demande moyenne des différentes localités par horizon.
Tableau 6: demande moyenne
La demande de pointe journalière par horizon pour chaque localité est donnée par le tableau ci-
dessous :
Tableau 7: demande de pointe journalière
Le débit de production d’eau brute est calculé en fonction de chaque localité et par horizon. Le
tableau ci-dessous rend compte des différents résultats trouvés.
Le tableau ci-après résume les différents débits d’adduction de chaque localité par horizon.
Tableau 9: débit d'adduction
Le coefficient de pointe horaire qui permet de calculer le débit de production est calculé à partir
du besoin journalier total de chaque localité. Les résultats trouvés sont consignés dans le tableau
ci-dessous :
a) La capacité du château
La réserve d’incendie
On a : VRI = 30 × 2
𝐕𝐑𝐈 = 𝟔𝟎 𝒎𝟑
C’est le même volume pour tous les horizons considérés.
Le volume total du château (m3)
Le tableau ci-dessous rend compte des résultats des différents volumes totaux de chaque
localité. De même, les volumes réels retenus y sont également consignés en tenant compte des
horizons.
2
417−432+10+1.1× ×8840
1000
On a : hr1 = 2
1−1.1×
1000
𝐡𝐫𝟏 = 𝟏𝟒. 𝟒𝟖 𝐦
d) Calcul de la hauteur hr1 du radier
2
432−432+10+1.1× ×50
1000
On a : hr2 = 2
1−1.1×1000
𝐡𝐫𝟐 = 𝟏𝟎. 𝟏𝟑 𝐦
La hauteur hr du radier est : 𝐡𝐫𝟏 = 𝟏𝟒. 𝟒𝟖 𝐦
La hauteur du radier retenu pour le dimensionnement est : hr= 15 m.
Le diamètre théorique qui nous permet de faire un choix du diamètre à poser est calculé en
fonction des horizons. Ainsi, nous pouvons choisir les diamètres extérieur et intérieur
commerciaux qui correspondent pour chaque horizon.
Les conduites choisies pour le réseau d’alimentation en eau potable doivent vérifier la condition
de vitesse maximale et minimale. La vitesse doit être donc comprise entre 0.5m/s et 1.5m/s.
Les vitesses obtenues à partir des diamètres intérieurs commerciaux de chaque horizon sont
consignés dans le tableau suivant :
Le nombre de Reynolds, le coefficient de perte de charge, la somme des pertes de charge et les
pertes de charges unitaires calculés par horizon sont résumés dans le tableau suivant :
Il convient de souligner que les pertes de charge sont calculées sur un linéaire de 127m. Les
différentes pertes de charge unitaires obtenues sont bien inférieures à 5m/km. Ainsi la condition
de perte de charge unitaire maximale est vérifiée pour chaque horizon.
a) Débit de dimensionnement(m3/h)
Toutes les pertes de charge unitaires trouvées sont inférieures à 5m/km. La condition de pertes
de charge unitaire maximale est ainsi vérifiée pour toutes les conditions.
a) Débit
Tableau 23: débit de dimensionnement du bief 3
b) Diamètre
Pour chaque diamètre intérieur retenu, nous avons calculé la vitesse qui en résulte. Ainsi le
tableau ci-après résume les différents résultats en fonction des horizons :
Tableau 25: vitesses au niveau du bief
Toutes les vitesses obtenues sont bien comprises entre 0.5m/s et 1.5m/s. La condition de vitesse
est donc vérifiée pour toutes les conduites.
4) Bief 4 : Conduite entre le château et le premier point de piquage au niveau de
la localité de Diandéguéla
a) Débit
On considère dans cette partie les débits de distribution pour la localité de Diandéguéla en tenant
compte des horizons.
Tableau 26: débit de dimensionnement au niveau du bief 4
b) Diamètre
1) Pompe de l’exhaure
a) Débit
Pour le dimensionnement de la pompe de l’exhaure, on prendra les débits de production de la
zone d’étude pour les différents horizons considérés dans le cadre de ce projet.
La HMT dépend de la hauteur géométrique et de la somme des pertes de charge. Les résultats
sont consignés dans le tableau suivant :
Tableau 30: HMT pour le choix de la pompe de l'exhaure
a) Débit de pompage
Les débits d’adduction sont considérés dans ce cas pour le dimensionnement des pompes.
Tableau 31: débit de dimensionnement de la pompe de la station de traitement
Les résultats concernant le choix de la HMT de chaque pompe sont consignés dans le tableau
ci-après :
Tableau 32: HMT pour le choix de la pompe de la station de traitement
Pour le chiffrage du réseau, les différentes évaluations sont faites pour chaque horizon considéré
dans le cadre de ce projet.
Horizon 2025
I. Estimation du coût des réservoirs
Les prix des réservoirs sont estimés de façon sommaire en tenant compte de leurs capacités
et de leurs hauteurs.
Tableau 33: estimation du prix des réservoirs (horizon 2025)
Pour les pompes, l’évaluation des prix tient essentiellement compte de leurs différents types.
Ainsi, à partir de la HMT et du débit de pompage, on choisit le modèle de pompe correspondant,
et enfin le prix de la pompe.
Horizon 2030
Horizon 2035
L’estimation du coût de réalisation des différents réservoirs est résumée dans le tableau ci-
après.
Tableau 41: estimation du prix des réservoirs (horizon 2035)
Les pompes sont évaluées en tenant compte de leurs caractéristiques. Les prix sont donc
fonction de ces caractéristiques.
Tableau 42: estimation du prix des pompes (horizon 2030)
Dans l’estimation, nous tenons compte des conduites et des coudes utilisés sur le réseau.
Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Horizon 2040
Horizon 2045
Coût total en FCFA 794 491 318 872 782 587 1 020 583 035 1 077 733 065 1 271 199 552
QUATRIEME PARTIE :
BILAN DE STAGE ET SUGGESTIONS
Notre stage de production s’est déroulé dans le local de TERRABO-Ingénieur Conseil. Dans
cet environnement, nous avons appris à nous focaliser sur une tâche à exécuter grâce à un
modèle mis en place au sein de la structure. Chacun était attentif à son travail malgré le fait que
nous étions tous dans la même salle. Cela m’a appris à travailler sans être distrait par ce qui est
fait autour.
En outre, les jours passés dans ce local m’ont enseigné des valeurs de respect envers chaque
individu. En effet, les aînés comme les cadets, chacun saluait son prochain avec considération
et respect. Les aînés saluaient les cadets quand ils venaient les trouver déjà assis au bureau.
Cela créait une atmosphère très conviviale dans le local.
Par ailleurs, le travail effectué sur notre thème nous a permis de comprendre l’importance de
satisfaire les critères de dimensionnement d’un ouvrage du génie civil. Nous avons également
mieux compris une partie de notre cours sur l’AEP pendant que nous travaillions sur notre
thème. Grâce à la lecture de plusieurs documents téléchargés sur Google, nous avons su
comment mieux faire des recherches pour travailler efficacement sur un sujet. Des recherches
sur la zone d’étude nous ont permis de nous familiariser avec le logiciel Google Earth Pro.
Enfin, ce stage nous a apporté la capacité d’apprivoiser un peu plus rapidement notre stress afin
de pouvoir travailler sous pression.
A la fin de ce stage, nous retenons ses bienfaits apportés dans notre formation tant sur le plan
professionnel que sur le plan académique et éducatif.
Tout d’abord, nous suggérons à l’ESTP d’accompagner très tôt les étudiants dans la recherche
de stage afin que chaque étudiant puisse débuter son stage un peu plutôt et ainsi effectuer la
durée minimale correspondante au stage. L’ESTP doit également fournir les fiches de notation
avant le début des stages.
Quant à TERRABO-Ingénieur Conseil, nous proposons que l’entreprise fasse visiter les
chantiers des projets sur lesquels travaillent les stagiaires au moins une fois afin de leur
permettre de mieux apprendre en étant sur le terrain. Si possible, nous suggérons à l’entreprise
de prévoir une prime pour les stagiaires afin de les aider à amortir les frais de transport dus aux
déplacements pour se rendre au siège de l’entreprise durant les jours de travail.
CONCLUSION GENERALE
En somme, notre travail a consisté à parcourir les points essentiels à prendre en compte dans
un projet d’alimentation en eau potable en milieu urbain. Ainsi en suivant un ordre bien
cohérent, nous avons estimé les besoins en eau de la population de notre zone d’étude,
dimensionné quelques principaux systèmes hydrauliques nécessaires pour cette adduction d’eau
potable et évalué le coût global du projet. Pour être plus logique, nous avons d’abord présenter
la zone d’étude en insistant sur son relief, son climat, sa pluviométrie et également sur
l’historique de sa population avant d’entrer dans le vif de notre thème.
Quant aux objectifs spécifiques, il est sans doute qu’ils ont été atteints vu que nous les avons
abordés dans les grands points de notre travail.
Enfin, les jours passés au sein de l’entreprise TERRABO-Ingénieur Conseil nous ont permis
d’apprendre beaucoup plus sur le monde professionnel, le respect du règlement intérieur d’une
entreprise principalement en ce qui concerne le code vestimentaire. Ce stage nous a également
fait découvrir les vertus du respect dans le monde professionnel.
BIBLIOGRAPHIE
- Dawuroï SANOU, étude d’avant-projet détaille pour la réalisation d’une adduction d’eau
potable simplifiée (aeps) a moukouna dans la région de la boucle du mouhoun/burkina Faso,
2018, p7-18, 66 pages ;
- Kouadio Jocelyn, contribution au contrôle qualité des travaux d’exécution du radier de la
tour f, 2022, P1-9, 71 pages ;
- Mahmoud MOUSSA, alimentation en eau potable, 2002, p7, 124 pages ;
- Olivia JIONNANG, conception et dimensionnement d’un réseau d’alimentation en eau
potable simplifie dans la commune de kobaoua – burkina Faso, 2019, p26-37, 104 pages ;
- Catalogue hydraulique, 2020
- KOUADIO Jaspe, Alimentation en eau potable (AEP), 2023, P39-P119, 119 pages ;
- Documentation technique tubes pvc-u pression, 18 pages ;
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
Image
Image9:
9:prix
prix de la pompe EV 95/3-2A:
95/3-2A Image 8: prix de la pompe EV 45/6-1A
Image10
Image : prixdedelalapompe
10: prix pompe EV
EV 95/1-1A
95/1-1A
Image 11 : prix des coudes PVC