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Le roman est souvent défini, à juste titre, d’abord par son caractère narratif, centré autour
d'un ou de plusieurs personnages, et l’on a parfois tendance à occulter ses origines
versifiées. Or la recherche de poétisation de l’écriture romanesque est une voie qui, tout en
ayant toujours perduré,est particulièrement explorée par les romanciers depuis la deuxième
moitié du XXe siècle. Ayant commencé par l’écriture de contes et nouvelles, Sylvie Germain
a emprunté cette voie dans ses romans aux accents merveilleux. Les « Chants » de ses
Jours de colère publiés en 1989 se situent dans les forêts du Morvan, dans un passé
indéterminé où ont grandi les neuf fils d'Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse. Le
chapitre « Les Frères » brosse leur portrait. Nous demanderons donc dans quelle mesure ce
portrait collectif des frères révèle l’univers poétique du roman.(Les grandes parties du plan
doivent ici être annoncées de manière rédigée. Nous les proposons ci-dessous sous forme
de plan détaillé).
(x2) qui pourrait caractériser l’un des personnages a pour sujet un « ils » qui prend presque
une valeur indéfinie.
1) Un refuge
● La forêt les recueille quand leur maison construite par l’homme ne peut plus les abriter ».●
L’évocation des habitudes des animaux parmi lesquels ils ont grandi (« bêtes qui gîtent dans
les forêts », « se glissent les renards, les chats sauvages », « les venellesque frayent les
sangliers ») est une analogie avec le mode de vie des frères protégés par la nature.
III. Une écriture romanesque du tout Au-delà du lien entre les frères et la forêt,
l’écriture de cette page apparaît comme ce qui permet de créer un univers poétique et
mystique.
● Multiplication des expressions alliant hommes et forêts : « leur sol commun » ;« hommes
et arbres » ; « un même chant »
,● La colère » qualifiant le chant de la forêt à la fin du premier paragraphe et reprise au
début du second paragraphe pour qualifier les « accents » des hommes.
● Rythme ternaire de l’énumération « les bêtes, les hommes et les étoiles » qui lie les trois
entités : forêt, homme, cosmos.
conclusion
:● Page qui pourrait être la présentation des personnages (cf. titre du chapitre « frères »)
mais qui déjoue les attentes du lecteur en fournissant un portrait allégorique qui laisse peu
de prise au lecteur.
● Ce qui est présenté, c’est plus un univers, à la fois poétique, cosmique et presque
merveilleux,une forêt peuplée d’êtres que l’on ne peut saisir, un monde célébré par un chant
poétique purement romanesque.