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Séance numéro 2- le dommage Lucie Attali

document 1:

Cet arrêt est un arrêt de la deuxième chambre civile du 28 avril 2011 publié au Bulletin.

Madame X a organisé une réunion festive dans le domicile de ses parents et a allumé des
bougies. Une partie des invités place des bougies dans la chambre de madame X et cause
ainsi un incendie qui provoque le décès de Julia Y.

M. Alain Y ( le père de la victime) est assuré en réparation de préjudices matériels et moraux


contre Madame X et l’assureur.
Les consorts Y interjette appel en accusant Madame X.

Les consorts Y reprochent à Madame Y d‘avoir contribué à l'incendie et au décès de Julia Y


par son inadvertance.
Cependant Madame X et l'assureur conteste la responsabilité de cette dernière dans
l’incendie en déclarant avoir dormi dans une autre chambre au moment de l'incendie.

La question est de savoir si la responsabilité de Madame X est engagée dans la mort de


Julia Y ?

La cour de Cassation casse et annule l'arrêt et les renvoie devant la cour d’appel de Paris.

Questions:

1) Il y a le préjudice matériel et moral des consorts Y suite à la mort de Julia Y mais


aussi le préjudice économique qui empêche Monsieur Alain Y de travailler suite au décès de
sa fille.
2) Le préjudice économique ne devrait pas être pris en compte car ce dernier n’a pas
de lien réel avec l'incendie de sa fille.

Document 2

Cet arrêt est un arrêt de la première chambre civil du 13 mars 2007 publié au bulletin

Cindy X est décédée à la suite a sa présence de mélanome invasif.

Dans un premier temps, ses parents contestent donc le diagnostic incorrect du médecin et
du centre d’anatomie et de cytopathologie.
Le 26 mars 2005, la cour d'appel a rendu sa décision en ce qui concerne la présence d’une
erreur de diagnostic qui aurait causé la chance de ces de Cindy X et les à donc reconnu
coupables.

Les parents de Cindy X reprochent la présence d’un préjudice moral qui a été causé à la
suite d' une erreur de diagnostic.
Madame Z ( la mère de Cindy X) demande aussi une réparation.
La question de droit est donc de savoir si le médecin est responsable dans le décès de
Cindy X ?

La cour de cassation casse et annule donc l'arrêt de la cour d’appel mais seulement en ce
qui concerne la demande de réparation de Madame Z.

Document 3

Cet arrêt est un arrêt de la deuxième chambre civil du 24 février 2005 publié au Bulletin

M. X à été victime d’un accident de la route en 1974, dont Monsieur Y était assuré par la
compagnie L’Alsacienne ainsi que par la société Azur assurance . Il est donc devenu
handicpaé a vie suite à cet accident.

La femme de monsieur X et ses enfants rpeochrent la creation d’un prejudice qui empeche
les enfants savoir une relation ludique avec leur pere et demande donc réparation.
La cour d’appel de Riom a donc rendu sa décision et a condamné l’assureur à payer une
certaine somme d’argent pour réparation.
La compagnie d'assurance a fait un pourvoi en cassation suite à cette décision à la cour
d’appel.

Les consorts de monsieur X affirment donc la présence d’un préjudice moral qui les
empêche de jouer avec leur père suite à l’accident.
Cependant l'assureur lui affirme qu'il n’avait pas de lien de causalité directe entre l’accident
et le préjudice allégué ( violation de l’article 1382 du code civil).

La question de droit est ici de savoir si l'accident causé par la compagnie d’assurance à
causé des préjudices pour la famille et s' il faut les indemniser ?

La cour de cassation casse et annule la décision seulement sur la question de la


condamnation de la compagnie à payer une indemnisation à la famille.

Document 4

Cet arrêt est un arrêt de la deuxième chambre civile du 4 novembre 2010 publié au bulletin

Marcel X, ouvrier d’Etat à la direction des constructions navales de Lorient à été reconnu
atteint d’une affection professionnelle liée à l’inhalation des poussières d'amiante et mort le
12 juillet 2008.

Pour commencer, le service d’accompagnement professionnel et des pensions civiles du


ministère de la défense a alloué à Madame Y ( la fille de Marcel X) certaines sommes en
guise de réparation du préjudice moral qu’elle a pu subir et celui de son fils mineur et de sa
fille pas encore née. Il a cependant rejeté la demande d'indemnisation pour le préjudice de
sa fille née le 31 octobre 2008 après le décès de son grand-père. Madame Y a donc formé
un recours contre cette décision auprès d’une juridiction de sécurité sociale.

Le ministère de la défense a donc ete condamné le 29 mai 2009 par le tribunal des affaires
de sécurité sociale à indemniser le préjudice subi par Maeve ( la fille de Madame Y) sous les
arguments qu’elle ne pourrait jamais tisser de liens avec son grand-père. Madame Y
demande donc une réparation pour ce préjudice.

La question de droit est ici de savoir si une personne pas encore née peut subir un préjudice
moral ?

La cour de cassation casse et annule toutes les décisions prises par le tribunal des affaires
de sécurité sociale.

Document 5

Cet arrêt est un arrêt de la deuxième chambre civil du 14 décembre 2017 publié au bulletin

Abdallah C à été victime d’un accident mortel du travail le 9 septembre 2008 alors qu’il avait
été mis à disposition de la société Fimaco Vosges.

Madame c et ses enfants donc ZAchary pas encore né au moment de l'accident, a saisi en
présence de la caisse primaire d'assurance maladie des Vosges, un tribunal des affaires de
sécurité sociale pour faire juger que l’accident était causé par la faute de l’employeur. Elle
demande donc réparation de son préjudice et de celui de ses enfants qui est notamment le
fait que les enfants souffrent de l’absence définitive de leur père.
L’employeur et l'assureur vont faire grief à l'arrêt et à la décision d’indemniser le préjudice
moral de Zachary.

Ces derniers demandent le rejet de cette décision grâce aux arguments qu’il n’y avait pas de
lien de causalité direct et certain entre le décès accidentel de Abdallah C et le préjudice subi
par son fils né après l'accident.

La question de droit est ici de savoir si une personne pas encore née peut subir un préjudice
moral ?

La cour de cassation a décidé de rejeter le pourvoi sous les motifs qu' il y avait bien un lien
de causalité entre l’accident et le préjudice moral de l’enfant. Selon eux une réparation peut
être donnée même si l’enfant n’est pas encore né.

Document 6

Cet arrêt est un arrêt de la deuxième chambre civile du 11 février 2021 publié au Bulletin.
En 2014, l’individu K…S à été tué par une arme blanche.

Dans un premier temps, la cour d’assise a déclaré coupable de meurtre l'auteur des faits.
La fille de la victime a obtenu des dommages et intérêts par un arrêt civil rendu par cette
cour d’assise. Elle a ensuite saisi une commission d'indemnisation des victimes d’infractions
pour voir réparer le préjudice moral subi par sa fille.

Le requérant au pourvoi de cassation déclare qu’elle a le droit à une indemnisation suite au


préjudice qu’elle a subi suite à la perte de son grand-père. Le fonds de garantie des
victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions déclare qu’il n’y a aucun liens de
causallité entre le décès de la victime et le préjudice moral subi par sa petite fille née après
la mort de son grand-père.

La question est de savoir si la petite fille pas encore née peut avoir accès à une
indemnisation pour préjudice moral ?

La cour de cassation rejette le pourvoi et déclare que la petite fille étant déjà conçue elle
peut avoir accès à une indemnisation suite au préjudice moral qui l'empêche d'entretenir une
relation avec son grand père

questions:
1.1) “Cass” signifie la cour de cassation et “2e civ” désigne la deuxième chambre civile.
Ensuite “11 mars 2021” indique la date de l'arrêt, et “n°19-17.385” est le numéro de pouvoir
sur cette affaire. Enfin F-P+I, permet d'indiquer que l'arrêt à été rendu en formation plénière
et qu’il à été publié dans le bulletin des arrêts de la cour de cassation.

1.2) Ces informations sont en effet utiles car elles nous permettent de bien identifier de
manière claire l'arrêt pour ainsi mieux le référencer.

2) Madame G…T… demande une réparation de préjudice moral pour la disparition de sa


sœur madame C…T…

3) Madame G..T a saisi le 04 décembre 2015, une commission d'indemnisation des victimes
d’infractions. Ensuite le Fonds des garantie des actes de terrorisme et des autres infractions
a formé le pourvoi en cassation contre l’arret de la cour d’appel du 24 avril 2014, qui
demandait au Fonds des garanties des actes de terrorisme et des autres infractions de
distribuer à madame G…T… une somme de 12 000 euros en guise de réparation pour le
préjudice moral. Le Fonds des garantie des actes de terrorisme et des autres infractions
demande le rejet de cette décision car il estime qu’il n’y a pas de lien de casualité entre la
disparition et le préjudice moral.

4) L’enjeu est de savoir si une personne née après la disparition d’un membre de sa famille
peut subvenir à une indemnisation ?
5.1) Le visa est : “ vu l’article 1240 du code civil et l’article 706-3 du code de procédure
pénale

5.2) Ce point correspond aux arguments soulevés par le pourvoi.


5.3) La cour de cassation a décidé de casser et annuler l'arrêt de manière complète. Elle
rejette donc la demande de réparation du préjudice moral de madame G…T…

5.4) Pour que la victime par ricochet ait accès au droit à indemnisation au titre du préjudice
moral il faut qu’il y ait un lien de causalité direct entre le préjudice moral subi et le fait
générateur du dommage.

6.1) Ici le dispositif déclare que la cour de cassation annule et casse l'arrêt de la cour
d’appel.

6.2) Si la cour de cassation avait renvoyé l’affaire, la cour d’appel devrait reprendre l’affaire
en examinant les motifs qui ont poussé la cour de cassation à casser l'arrêt c’est-à-dire en
tenant compte du lien de causalité.

7) Le raisonnement de la cour de cassation se fonde sur l’article 706-3 du code pénal et


donc le lien de causalité entre la disparition de la victime et le préjudice moral subi par sa
sœur. Par consequence sur ce raisonnement, la cour a estimé qu'il n'y avait pas de lien de
causalité entre les deux.

7.1)La demanderesse avait en partie raison quant à son optimisme à obtenir une
indemnisation suite à la décision favorable de la commission d'indemnisation des victimes.

7.2) Dans ce cas la demanderesse aurait pu connaître sa sœur disparue et alors il y aurait
eu un lien de causalité entre la disparition et le préjudice moral.

8.1) Cet arrêt permet de mettre en avant et clarifier l’importance du lien de causalité dans le
cas d’une affaire qui concerne des préjudices moral subi par des victimes par ricochet.

8.2) - Anna n’a jamais connu sa sœur mais elle peut être considérée comme une victime par
ricochet et subir un préjudice moral causé par son absence.
- Albertine, a elle connut sa sœur et peut donc par conséquent avoir subi un préjudice
moral suite à la perte de cette dernière.
- Alexandra aussi a pu ressentir une absence et ainsi subir un préjudice moral.

8.3) Cette distinction peut être importante car elle peut différencier notamment sur la
question de l'acquisition de la personnalité juridique mais aussi ici sur la question du lien
causalité. Si une personne est née, elle est donc déjà présente dans le monde tandis que si
une personne est conçue, elle est juste en gestation. Ainsi, le lien de causalité exclut les
personnes conçues.
8.4) Cette phrase indique la sœur étant née après la disparition de sa sœur ne peut donc
survenir à une indemnisation pour préjudice moral car il n'y a pas de lien de causalité entre
le préjudice et la disparition.

8.5)

9.1) Le droit positif désigne, à un moment donné, l'ensemble des règles applicables dans un
espace juridique déterminé. Cet arrêt s’inscrit dans le droit positif car il établit les critères
importants pour déterminer ou non un lien de causalité entre le préjudice et le fait
dommageable.

9.2) Si la sœur était née avant la disparition de sa sœur, la cour de cassation aurait pu
reconnaître un lien de causalité et ainsi elle aurait pu être indemnisée.

10)

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