Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Fascicule
AFRIQUE
BP AFRIQUE 3 - FASC CONNAISSANCE DES MARCHÉS DE CAPITAUX
CONFORMITÉ-UF1-M1-Journée-2-FO 1 ESBanque
Dernière mise à jour effectuée en septembre 2015
Ce support de formation constitue une œuvre de l’esprit protégée par les dispositions du Code de la propriété intellectuelle et dont les droits
d’auteur sont la propriété exclusive de l’ESBanque. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des paragraphes 2e et 3e de
l’article L. 122-5, d’une part, que "les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation
collective" et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que "les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique,
polémique, pédagogique, scientifique ou d’information", toute reproduction et/ou représentation intégrale ou partielle, par quelque moyen que ce
soit, non autorisée par l’ESBanque. ou ses ayants droit est strictement interdite et sanctionnée au titre de la contrefaçon par les articles L. 335-2
et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 5
ÉLÉMENTS DE RÉPONSE.............................................................................................................................. 95
Financement Valorisation
Liquidité Cession
de l’épargne des actifs
Offre/demande d’actifs
financiers
Les différentes fonctions économiques du marché financier peuvent être regroupées autour de quatre pôles
principaux :
• un circuit de financement de l’économie nationale ;
• un moyen d’organiser la liquidité de l’épargne investie à long terme ;
• un instrument de mesure de la valeur des actifs ;
• un outil facilitant la mutation des structures industrielles et commerciales.
1 Il existe en effet de grandes agences de notation financière qui sont par exemple Standard & Poor’s, Moody’s ou
encore Fitch Ratings.
2 EBITDA (Earning Before Interest Taxes Depreciation and Amortization du goodwill ou résultat d’exploitation avant
intérêts, impôts et amortissements du goodwill).
VRAI/FAUX
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Les investisseurs institutionnels sont :
a) Les compagnies d’assurances et caisses de retraite.
b) Dans le monde anglo-saxon, les hedge funds.
Les actions ont l’avantage :
c) D’être en principe, immédiatement mobilisables.
d) De présenter un risque de liquidité.
Le flottant correspond à :
e) Une quantité importante de titres en circulation mis à la disposition du
public.
f) La capitalisation boursière de la société
Le marché primaire est :
g) Celui sur lequel les émetteurs d’actions lancent leurs opérations.
h) Le marché où sont négociés quotidiennement les titres.
Le marché de l’intermédiation assure :
i) L’activité de collecte de ressources et de distribution de crédits des
banques.
j) Les échanges sur le marché monétaire et le marché financier.
Les objectifs pédagogiques : Comprendre le principe des principales valeurs mobilières émises sur le
marché financier.
En connaître les principales caractéristiques.
Les agents économiques à la recherche de capitaux sur le marché financier vont avoir recours à l’émission de
titres que souscriront les investisseurs.
Ces titres, émis sur le marché financier et portant le nom de valeurs mobilières, possèdent la caractéristique
de pouvoir être négociés sur le marché secondaire, soit de gré à gré, soit par transaction sur un marché
organisé, le marché boursier, si cette valeur mobilière est admise à la cote.
Les deux principaux types de valeurs mobilières émises sont les actions et les obligations. On ajoutera à
ces deux types de titres ceux des OPC (organismes de placement collectif).
Mots-clés
ACTIONS OBLIGATIONS
1. Les actions
1.1. Définition
La constitution d’une entreprise d’une certaine importance peut requérir un montant de capitaux excédant les
possibilités d’une seule personne. Il convient alors de choisir une forme sociale qui dépasse le stade du seul
individu ; ce que le droit autorise grâce à ce que l’on appelle une société. Cela permet de regrouper un certain
nombre d’investisseurs en divisant le capital nécessaire en un certain nombre de fractions qui sont
représentées par des titres appelés actions. Ces titres seront répartis entre les investisseurs
proportionnellement à leurs apports respectifs.
L’action est une valeur mobilière représentative d’un apport de capital à une société.
Elle est donc un titre de propriété et représente un droit d’association.
Le propriétaire d’une action porte le nom d’actionnaire.
1.3. Caractéristiques
2. Les obligations
2.1. Définition
Un émetteur désireux d’emprunter des capitaux peut émettre un emprunt groupé appelé emprunt obligataire.
Cette option est envisageable lorsque le montant décidé excède les possibilités d’un prêteur unique (banque)
ou lorsqu’il estime que sa notoriété lui permettra d’obtenir des fonds directement du public à moindre coût.
Exemple : une société désire lever un emprunt obligataire de 20 milliards de FCFA. Elle peut fractionner
l’emprunt en 200 000 obligations d’un montant unitaire de 100 000 FCFA. Un investisseur désirant placer
10 millions de FCFA recevra en contrepartie 100 obligations et disposera d’une créance de 10 millions sur
l’émetteur.
Le contrat d’émission doit obligatoirement comporter un certain nombre d’indications : durée de l’emprunt,
taux d’intérêt servi, conditions de paiement des intérêts et de remboursement du capital, garanties offertes…
L’obligation est une valeur mobilière représentative d’un droit de créance sur l’émetteur d’un emprunt groupé.
Le propriétaire d’une obligation porte le nom d’obligataire. Les principaux émetteurs d’emprunts obligataires
sont les États, les organismes internationaux, les collectivités publiques et les sociétés commerciales.
Source : AMF
■ Le risque de crédit
Il dépend de la qualité du bilan et des perspectives d’activité d’une entreprise :
• la qualité de la signature de l’émetteur dont témoignent les notes attribuées par les agences de
notation autorisées à opérer sur le marché ;
• si l’émetteur ne rembourse pas son crédit du fait d’une détérioration des conditions financières, il
fait alors défaut ;
• c’est ce risque que les agences de notation cherchent à appréhender en notant la qualité des
émetteurs obligataires en fonction entre autres de leurs revenus, de leurs marges, de leurs
perspectives d’activité et niveau d’endettement.
Par ailleurs, sans qu’il y ait défaut, les investisseurs face au risque que présentent certains émetteurs
peuvent demander une rémunération pour compenser le risque pris sur l’obligation achetée.
Sur le graphique ci-dessous, on observe lors de la première crise grecque, une augmentation des taux des
obligations d’État à 10 ans sur les pays d’Europe du Sud face à la détérioration de la situation économique de
ces pays.
2.3.2. Durée
La durée d’un emprunt obligataire est prévue au contrat d’émission.
Elle varie généralement entre 5 et 15 ans (voire des durées plus longues pour les emprunts d’État, qui peuvent
même dans des cas extrêmes ne pas prévoir de date de remboursement : c’est ce que l’on appelle la rente).
Le contrat d’émission peut également prévoir la possibilité pour l’émetteur de procéder à un remboursement
anticipé. Si cette possibilité n’a pas été expressément prévue au contrat, tout remboursement anticipé est
impossible.
■ Le taux
Le taux de la rémunération doit obligatoirement être prévu au contrat d’émission. Les emprunts obligataires
peuvent prévoir diverses catégories de taux :
• taux fixe : le taux est prévu initialement et fixé pour toute la durée du contrat.
Exemple : une obligation de nominal 100 000 FCFA au taux de 12 % servira à chaque échéance
un intérêt de 12 000 FCFA.
• taux variable : la rémunération servie à chaque échéance sera calculée en fonction d’un index.
Les principaux index sont à référence monétaire ou obligataire mais il existe aussi parfois une
indexation sur la hausse des prix ou sur une matière première comme le prix de l’or par exemple.
Exemple :
taux moyen du marché monétaire ;
taux moyen du marché obligataire.
La rémunération peut être améliorée par l’offre d’une prime de remboursement.
■ La date de paiement
Le contrat d’émission d’un emprunt obligataire peut prévoir un paiement des intérêts :
• périodique : la périodicité est généralement annuelle, elle peut toutefois être :
− trimestrielle,
− semestrielle,
• in fine : les intérêts sont capitalisés et ne sont payés qu’à l’échéance de l’obligation, en même
temps que le remboursement du capital.
2.3.4. Remboursement
■ Date de remboursement
Le contrat d’émission peut prévoir un remboursement (amortissement) des obligations :
• in fine, ce qui est désormais le cas le plus fréquent : toutes les obligations sont remboursées à la
même date, à l’échéance de l’emprunt ;
• par tirage au sort.
Exemple : emprunt obligataire : 200 000 obligations, remboursable en cinq tranches égales à la fin des 2e, 4e,
6e, 8e, 10e années. À chaque échéance, 40 000 obligations seront remboursées à leur porteur. Le choix des
obligations à amortir sera effectué par tirage au sort.
■ Prime de remboursement
Le contrat d’émission peut prévoir un prix de remboursement supérieur au prix d’émission. La différence entre
ces deux prix porte le nom de prime de remboursement.
Le tableau ci-dessous donne les différents cas de figure.
L’obligation convertible est une obligation, émise par une société commerciale, conférant à son
titulaire, en plus des droits des obligataires ordinaires, la possibilité de choisir le statut
d’actionnaire en convertissant son titre en action.
2.4.1. Caractéristiques
Le contrat d’émission des obligations convertibles prévoit que :
• durant la première période de la vie de l’obligation (généralement deux ou trois ans), ce titre est
une obligation ordinaire ;
• à compter de l’expiration de cette période et jusqu’à l’échéance, l’obligataire dispose de la
possibilité de demander l’échange de ses obligations contre des actions de la société
émettrice.
Émission Échéance
La conversion d’obligation en action se fait selon une parité décidée lors de l’émission de l’obligation en
fonction du nominal de l’obligation convertible et du cours de l’action à la date où l’obligation est créée
(exemple : deux actions pour une obligation).
3.1. Définition
L’optimisation de la gestion d’un portefeuille de valeurs mobilières doit tenir compte d’un certain nombre de
contraintes :
• diversification du portefeuille en actions (opportunités de plus-values), obligations (sécurité),
diversification des secteurs économiques et géographiques (diminution du risque)… ;
• nécessité de constituer des lignes suffisamment importantes (afin de ne pas obérer la rentabilité
du portefeuille par l’influence des minima des frais de Bourse) ;
• bonne connaissance des marchés, et des techniques boursières ;
• surveillance attentive des marchés…
Le respect de l’ensemble de ces contraintes est la plupart du temps inaccessible à l’épargnant moyen, d’où
l’idée de regrouper un certain nombre d’investisseurs afin de réunir une masse importante de capitaux et de
confier la gestion de ces capitaux à un professionnel du marché financier.
Des organismes se sont créés pour assurer cette gestion collective, lesquels portent le nom d’OPC (organisme
de placement collectif).
Ces OPC prennent généralement la forme de :
• SICAV : sociétés d’investissement à capital variable
Les SICAV sont des sociétés anonymes dont le capital varie périodiquement en fonction
des apports et des retraits des investisseurs. Le souscripteur est un actionnaire et
souscrit des actions de SICAV. Leur création date de 1964.
Les FCP sont des copropriétés de valeurs mobilières dont les parts sont émises ou
rachetées à la demande des porteurs. L’investisseur n’a pas la qualité d’actionnaire, car
le FCP n’a pas de personnalité morale
Quel que soit leur statut juridique, les OPC fonctionnent sur des principes proches.
3.2. Principe
Les OPC sont généralement constitués à l’initiative des banques. Le gestionnaire de la SICAV par exemple
réunit un capital divisé en un certain nombre de parts et constitue un portefeuille de valeurs mobilières
composé en fonction des objectifs qu’il vise (actions, droits d’attribution, droits de souscription, obligations
classiques, obligations convertibles, liquidités…).
La valeur totale du portefeuille, évaluée au cours de Bourse de ses constituants est divisée par le nombre de
parts émises. Ce calcul donne la valeur liquidative de la part de la SICAV. Cette valeur liquidative est calculée
périodiquement (après chaque séance boursière pour les plus importants des OPC) et publiée.
VRAI/FAUX
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Les actions au porteur
1) Les actions au porteur sont les actions pour lesquelles les émetteurs ne
connaissent pas obligatoirement l’identité du titulaire.
2) La détention du titre ne constitue pas une preuve de propriété.
Les actions d’apport
3) Les apports en numéraire (apports de liquidités) devant être libérés au moins du
tiers lors de leur émission.
4) Les apports en nature doivent être intégralement libérés lors de leur émission.
Les actions nominatives
5) La preuve de la propriété est constituée par l’inscription du propriétaire de l’action
sur un registre tenu par la société émettrice.
6) La transmission de propriété s’effectue par transfert de titulaire sur le registre.
La prime d’émission
7) La différence entre le prix d’émission et la valeur nominale constitue la prime
d’émission à leur valeur nominale.
8) La prime d’émission représente les titres émis au pair.
Les principaux droits de l’actionnaire sont :
9) La participation à la gestion de la société.
10) La répartition des bénéfices.
11) La participation aux augmentations de capital.
12) La cession de titres.
Les obligations donnent :
13) Droit à des paiements réguliers d’intérêts.
14) Droit au remboursement de sa créance.
15) Ne donne pas le droit de céder ses obligations à tout moment.
L’obligation convertible est :
16) Une catégorie d’obligation assortie d’un droit particulier lui conférant la possibilité
d’être convertie en actions lors de certaines dates.
17) Une catégorie d’obligation assortie d’un droit particulier lui conférant la possibilité
d’être convertie en actions à tout moment.
Les différents modes de remboursement des obligations sont :
18) In fine, toutes les obligations sont remboursées à la même date, à l’échéance de
l’emprunt.
19) Par tirage au sort.
Les avantages d’une obligation convertible pour l’émetteur
20) La société assortit l’émission d’un taux inférieur à celui des obligations ordinaires,
ce qui lui permet de se procurer des capitaux à un taux intéressant.
21) De convertir une partie de sa dette en actions.
L’objectif pédagogique : Comprendre les principes et l’organisation d’une Bourse de valeurs mobilières.
Principes et organisation
d’une bourse de valeurs Différents ordres Différents systèmes
mobilières de bourse de cotation
1. Définitions
Les porteurs de valeurs mobilières disposent du droit de vendre leurs titres et tout investisseur peut acheter
des titres. Il ne suffit pas de disposer de ce droit, encore faut-il que les vendeurs trouvent des acheteurs et
inversement.
Dans tous les pays à économie de marché, il est apparu nécessaire d’organiser le marché secondaire afin
que chaque intervenant puisse trouver la contrepartie de l’opération qu’il désire effectuer. Cela nécessite la
mise en place d’un marché organisé des échanges de titres : la Bourse des valeurs mobilières.
Selon le contexte, le mot « Bourse » peut revêtir plusieurs acceptions et il désigne soit :
• la réunion des professionnels et des intervenants : investisseurs, épargnants, spéculateurs,
autorités de contrôle… ;
• le lieu où se réunissent ces intervenants pour effectuer les transactions (Bourse de New York, de
Paris, de Londres, de Tokyo, d’Abidjan, de Douala par exemple) ;
• l’ensemble des opérations traitées pendant une séance boursière (la Bourse du 22 septembre) ;
• la tendance des cours (la Bourse est en hausse de 2,7 %).
MARCHÉ
Négociateur
Conservateur
Transmetteur
d’ordre
Teneur
de compte
1 À Abidjan, les fonctions de dépositaire central et de banque de règlement sont réunies dans une même structure qui
porte justement le nom de dépositaire central / banque de règlement SA (DC/RB SA).
Note
Selon la place boursière considérée, telle ou telle mission peut être l’apanage de l’entreprise de marché ou
des autorités de tutelle.
1 Évolution des autorités de contrôle en France : l’ordonnance du 21 janvier 2010 a autorisé la naissance de la nouvelle
Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Elle remplace les autorités de contrôle des secteurs bancaires
et de l’assurance : commission bancaire, Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (ACAM), CECEI et le
comité des entreprises d’assurances. Elle est chargée de l’agrément et de la surveillance des établissements bancaires
et d’assurances et veillera à la stabilité du système financier et à la protection des clients en coopération avec l’AMF.
1. La codification y est indispensable pour l’exécution d’un ordre : ainsi, Crédit Agricole SA, dénommé aussi CA SA, porte
le code valeur FR0000045072 Paris délivré par Euronext Paris. Tout ordre de Bourse concernant cette valeur doit
comporter ce code.
■ Les obligations
Toutes les obligations ne présentent pas le même nominal. D’autre part, le prix qu’un investisseur acceptera
de payer pour acquérir une obligation dépendra de la proximité du paiement de l’intérêt (encore appelé
« détachement du coupon ») ; or les dates de détachement du coupon des différentes obligations
s’échelonnent sur toute l’année. Ces deux éléments font que la comparaison des cours des obligations serait
très difficile s’ils étaient exprimés en unités monétaires.
La quasi-totalité des places boursières exprime donc les cours des obligations en pourcentage « au pied du
coupon et en coupon couru ».
Le cours au pied du coupon s’établit par confrontation entre les ordres d’achat et les ordres de vente selon la
loi de l’offre et de la demande.
Le coupon couru se calcule en tenant compte du taux d’intérêt et du temps écoulé depuis le paiement du
dernier coupon.
Exemple : le cours de l’obligation Z 8 % 2010 s’établit comme suit : cours : 101,30 % ; coupon couru : 6,354 %.
Le nominal de l’obligation est de 100 000 FCFA.
Pour calculer la valeur de cette obligation, il convient :
• d’additionner le cours et le coupon couru : 101,30 % + 6,354 % = 107,654 % ;
• d’appliquer ce pourcentage au nominal de l’obligation : 100 000 x 107,654 %
= 107 654 FCFA.
Eu égard à cette façon d’exprimer les cours, il convient de libeller les ordres de Bourse (achat et vente),
concernant les obligations au pied du coupon, en pourcentage du nominal, sans tenir compte du coupon
couru.
Séance de Bourse
(cotation)
3 3
Intermédiaire Intermédiaire
de Bourse de Bourse
4 2 2 4
Banque Banque
D Compte-titres C D Compte-titres C
X
X
6 6
5 1 1 5
D Compte espèces C D Compte espèces C
X X
6 6
Acheteur Vendeur
Note
Dans la transmission d’un ordre de Bourse, le banquier n’est pas tenu à l’obligation de résultat, en revanche,
il est tenu à l’obligation de moyens en mettant tout en œuvre pour que les ordres soient transmis dans les
meilleurs délais. Il évite ainsi toute réclamation inhérente à des retards, voire des oublis de transmission
d’ordres, lourds de conséquences en fonction de la fluctuation des cours.
4. Les cotations
On appelle cotation la constatation officielle des cours des valeurs mobilières négociées à la Bourse. La
détermination des cours s’effectue par la confrontation des offres et des demandes de titres qui se manifestent
pendant une séance boursière.
Quelles que soient les techniques utilisées, faisant appel ou non à l’informatique, ce qui est le plus souvent le
cas aujourd’hui, par écrit ou oralement (à la criée), il existe deux grands types de cotations :
• le fixage (en anglais fixing) ;
• la cotation en continu.
4.1. Le fixage
Le fixage est une technique consistant à confronter, à un moment donné, l’ensemble des
ordres d’achat et de vente en possession des intermédiaires de Bourse. Cette confrontation
permet de déterminer un cours auquel seront exécutés tous les ordres dont la limite est
compatible avec le cours établi.
■ Technique
Un exemple permettra de comprendre cette technique. Supposons qu’au moment du fixage, pour une valeur
déterminée, les ordres suivants soient présents sur le marché :
■ La pré-ouverture
Durant cette phase, dont les horaires sont déterminés par le règlement intérieur de la Bourse en question (par
exemple 9 h-10 h), les intermédiaires de Bourse peuvent introduire dans le « carnet d’ordres » (zone de
mémoire où se trouvent les ordres à exécuter) les ordres reçus de leurs clients, qui peuvent être pour partie
des ordres non exécutés lors de la journée précédente.
Durant la pré-ouverture, aucune transaction ne peut avoir lieu. Le système informatique se contente d’indiquer
les tendances du marché résultant des ordres en présence.
■ L’ouverture
À l’heure convenue (10 h dans notre exemple), le système informatique procède à la détermination du cours
d’ouverture par un « fixage » effectué à partir de tous les ordres présents au carnet d’ordres, c’est-à-dire à
un cours auquel le plus grand nombre de titres sera échangé 1. Tous les titres dont la limite est compatible
avec le cours ainsi déterminé sont exécutés à ce cours.
■ La séance
Durant la « séance », des transactions peuvent intervenir à tout moment à l’intérieur de la plage horaire définie
(par exemple : 10 h-16 h).
Exemples
Deux exemples suffiront à présenter clairement le principe de la cotation en continu durant la séance.
Premier exemple : un ordre d’achat de 50 titres, libellé « au marché » est introduit dans le carnet d’ordres à
10 h 28. Cet ordre est immédiatement confronté aux ordres de vente figurant au carnet d’ordres lors de son
arrivée. Supposons que les meilleures contreparties (ordres de vente) soient les suivantes 2 :
• 15 titres à 16 800 ;
• 20 titres à 16 850 ;
• 30 titres à 16 900.
L’ordre d’achat de 50 titres au marché servira en priorité les ordres de vente libellés au plus bas jusqu’à son
exécution complète. Il sera exécuté pour :
• 15 titres à 16 800, soit : 252 000 FCFA
20 titres à 16 850, soit : 337 000 FCFA
15 titres à 16 900, soit : 253 500 FCFA
Total : 50 titres pour 842 500 FCFA
… soit un cours moyen de 16 850 FCFA.
1 S’il existe deux cours où le même nombre de titres peut être échangé, celui le plus proche du cours de clôture de la
précédente séance de Bourse sera retenu.
2 Ici, le « pas de cotation » est de 50 FCFA.
Les ordres arrivant en cours de séance seront introduits au carnet d’ordres dès leur arrivée (au fur et à
mesure) et seront exécutés dès qu’ils trouveront une contrepartie compatible avec leur limite.
Le cours de la dernière transaction de la séance porte le nom de cours de clôture.
La cotation en continu est une méthode convenant aux valeurs à large marché. Elle se réalise sans
interruption (sauf en cas de suspension de cotation) au fur et à mesure de l’arrivée des ordres d’achat et de
vente pendant la plage horaire d’ouverture de la Bourse, au cours déterminé par la confrontation de l’offre et
de la demande du moment, le cours de l’ouverture et de la clôture résultant toutefois d’un fixage.
SITUATION
Une valeur cote au marché continu.
Sur le carnet d’ordres figurent les ordres suivants :
• vente de 60 titres à 8 500 ;
• vente de 40 titres à 8 550 ;
• vente de 20 titres à 8 600 ;
• vente de 70 titres à 8 700.
À 14 h 32, un ordre d’achat de 150 titres à 8 650 est introduit sur le carnet d’ordres.
TRAVAIL À RÉALISER
a) Cet ordre est-il exécutable intégralement ?
b) Calculez le cours moyen d’exécution.
Mobilisation
de l’épargne
Création monétaire
Financement de
l’activité
économique
■ Le service à la clientèle
L’ensemble des banques d’un pays concourt au financement de l’activité économique, soit individuellement,
soit collectivement par la création de pools (lorsque l’importance des capitaux en jeu excède leurs possibilités
propres), c’est-à-dire de groupements dont la composition varie selon les parts de marché vis-à-vis d’un client
et du choix de celui-ci dans la répartition des contributions de ses prêteurs.
Prélèvements J+1
Politique monétaire
de la BCEA
Les financements les plus importants de la BCEAO sont consentis en faveur des États de la zone, qu’il s’agisse
des concours prévus par les statuts et consolidés, de la détention de titres publics ou de consolidations
particulières 1. La BCEAO n’accorde cependant plus de concours directement aux États. Ceux en cours ont
été consolidés pour un remboursement progressif qui se réalise assez timidement à l’heure actuelle.
Zoom
Note d’information de la BCEAO 1 T 2015
La politique des taux d’intérêt, mise en œuvre dans le cadre des guichets de refinancement de l’institut
d’émission, vise le pilotage des taux de court terme sur le marché monétaire. Ce pilotage des taux qui est
assuré à travers la réalisation d’opérations d’open market et le refinancement sur le guichet de prêt
marginal permet à l’institut d’émission de viser l’atteinte de l’objectif de stabilité des prix.
Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’open market (appels d’offres) et le taux
d’intérêt applicable sur le guichet de prêt marginal (taux de pension), dont les niveaux sont actuellement
fixés, par le Comité de politique monétaire, respectivement à 2,50 % et 3,50 %, constituent les deux
principaux taux directeurs de la BCEAO.
S’agissant des financements du système bancaire, ils reposent sur deux taux :
• le taux minimum de soumission aux opérations d’open market ;
• le taux des opérations sur le guichet de prêt marginal.
Le dispositif de contrôle des banques est complété par les réserves obligatoires. Toutefois, l’abondance de la
liquidité bancaire dans l’Union a considérablement limité, avant la crise, le recours aux financements de la
Banque centrale.
En effet, selon cette technique, la Banque centrale peut intervenir sur le marché interbancaire pour fournir de
la liquidité, en organisant des adjudications 2 à l’occasion desquelles les banques proposent une
rémunération pour les sommes qu’elles souhaitent emprunter ou au contraire lancer des appels d’offres
« négatifs » 3 par lesquels l’institut d’émission ponctionne des surplus de liquidités sur le marché. Deux
procédures de fixation de taux (multiples ou fixes) sont prévues à cet effet, les taux des appels d’offres
(orientés par le taux minimum de soumission) et les taux des bons émis par l’institut d’émission.
1. Dans l’orthodoxie monétaire contemporaine de l’économie de marché, non seulement la Banque centrale ne doit plus
accepter de financer les besoins de l’État, quels qu’ils soient, mais encore elle doit être totalement indépendante du
pouvoir politique.
2. Comme cela se pratique dans la zone CEMAC.
3. Idem.
Zoom
VRAI/FAUX
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Le dispositif de télécompensation de l’UEMOA repose sur :
a) Un Système de transfert automatisé et de règlement (STAR) en brut et en
temps réel pour les transactions de petit montant.
b) Un Système interbancaire de compensation automatisé (SICA), comportant un
règlement en net (ou télécompensation) pour les paiements de masse de gros
montant.
c) Un système interbancaire de paiement par carte (monétique).
Les financements du système bancaire reposent sur deux taux :
d) Le taux minimum de soumission aux opérations d’open market.
e) Le taux des opérations sur le guichet de prêt marginal.
Les bons de la BCEAO :
f) Sont d’une valeur unitaire de 50 millions FCFA.
g) Ne servent pas de supports aux opérations d’open market.
h) Leur durée est définie par leur émetteur en fonction de ses objectifs de
politique monétaire.
Les bons du Trésor sont :
i) Conservés sous forme dématérialisée et tenus en compte dans les livres de la
Banque centrale.
j) D’une durée comprise entre une semaine et cinq ans et d’une valeur nominale
de 10 millions FCFA.
k) Servent de support aux refinancements de la Banque centrale.
Les billets de trésorerie :
l) Permettent aux grandes entreprises de lever des capitaux dans des conditions
plus favorables.
m) Ont une durée limitée à deux ans.
Les certificats de dépôt négociables et les bons des établissements
financiers permettent aux banques et établissements financiers :
n) De collecter des ressources surtout à moyen terme (durée : une semaine à
sept ans) auprès de particuliers essentiellement.
o) De collecter des ressources surtout à court terme (durée : une semaine à sept
ans) auprès de particuliers essentiellement.
Les objectifs pédagogiques : Cerner la problématique de la création de la Bourse régionale des valeurs
mobilières (BRVM).
Comprendre son organisation et son fonctionnement.
Bref historique
Le 3 juillet 1996, le Conseil des ministres de l’Union a donc adopté une convention et des annexes portant
création du Conseil régional de l’épargne publique et de marchés financiers (CREPMF), qui a le pouvoir
d’organiser et de contrôler l’appel public à l’épargne et les intervenants sur le marché financier.
Le 18 décembre 1996, à Cotonou, les différents travaux préliminaires ont abouti à la constitution de la
Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et du dépositaire central / banque de règlement (DC/BR),
tous deux sous la forme de société anonyme et bénéficiant d’une concession de service public.
Le 20 novembre 1997, le Conseil des ministres a installé officiellement le Conseil régional de l’épargne
publique et des marchés financiers (CREPMF).
Le 16 septembre 1998, la BRVM et le DC/BR démarrent leurs activités : le marché financier sous-régional
commence à exister.
Circuit de
financement
de l’économie
Organisation de
la liquidité de
l’épargne
Attractivité de Valorisation
la place pour les des actifs
capitaux étrangers
Au-delà des fonctions traditionnelles du marché financier, les autorités de l’UEMOA ont assigné au marché
financier régional trois objectifs principaux :
• le relèvement du taux de l’épargne. Ce taux dans la zone est encore trop faible pour soutenir
une croissance forte et durable. Le marché financier régional devra, par ses mécanismes, créer
des conditions pour la mobilisation accrue de l’épargne intérieure et des capitaux extérieurs ;
• le renforcement de la structure financière des entreprises qui laisse apparaître dans
l’ensemble une sous-capitalisation marquée et une insuffisance de capitaux permanents. Le
marché boursier, qui, par vocation, permet de mobiliser des capitaux longs avec émission des
valeurs mobilières, offre aux entreprises l’opportunité de renforcer leur structure financière ;
• la réduction des coûts d’intermédiation financière, le niveau élevé du coût des crédits
paraissant constituer l’une des causes de la faiblesse de l’investissement dans la zone UEMOA.
Par la mise en relation directe de l’offre et de la demande de capitaux, la Bourse devrait permettre
une réduction sensible des coûts d’intermédiation tout en offrant par la même occasion une
meilleure rémunération aux épargnants.
Le marché financier régional doit constituer ainsi un puissant vecteur de développement économique et
contribuer à l’efficacité et à la compétitivité de l’appareil de production de l’UEMOA.
Source : www.crepmf.org
1 Les transactions sur le marché financier sont garanties grâce à la mise en place d'un fonds alimenté par les SGI pour
pallier une éventuelle défaillance d’un opérateur.
2 Ces opérateurs portaient autrefois en France le nom d’« agents de change » et sont appelés aujourd’hui, après un
changement de statut, les sociétés de Bourse (brokers chez les Anglo-Saxons).
■ Le marché obligataire
Ce compartiment unique des titres de créances à moyen et long terme reçoit les titres dont le montant nominal
total à l’émission doit être supérieur à 500 millions de XOF, le nombre minimum de titres étant de 25 000.
3.2.1. Indices
Les deux indices boursiers de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) représentent l’activité des
titres du marché des actions :
• le BRVM COMPOSITE est constitué de toutes les valeurs admises à la cote ;
• le BRVM 10 est composé des dix sociétés les plus actives du marché.
La formulation et les critères de sélection du BRVM COMPOSITE et du BRVM 10 s’inspirent des principaux
indices boursiers mondiaux, tout particulièrement de l’indice FCG, de l’International Financial Corporation,
société affiliée à la Banque mondiale.
La formule des indices tient compte de la capitalisation boursière, du volume de transactions par séance et de
la fréquence des transactions. En outre, seules les actions ordinaires sont retenues pour le calcul des indices.
Par ailleurs, la notion de liquidité occupe une place fondamentale dans la sélection des valeurs composant
l’indice BRVM 10.
En effet, pour chacune d’entre elles :
• le montant quotidien moyen des transactions au cours des trois mois, précédant la revue
trimestrielle, ne doit pas être inférieur à la médiane des montants quotidiens moyens des
transactions de l’ensemble des titres ;
• la fréquence des transactions doit être toujours supérieure à 50 % durant la période d’étude de
trois mois (le titre doit faire l’objet de transactions au moins une fois sur deux).
Les valeurs des indices sont automatiquement calculées par le système de négociation de la BRVM et
diffusées après chaque séance de négociation.
Source : BRVM
■ Composition
3.2.2. Publications
Les principales publications actuelles de la BRVM sont les suivantes :
■ Le communiqué de presse
Il est publié à l’issue de chaque séance quotidienne de cotation. Il représente le commentaire officiel de la
Bourse.
Zoom
En dépit de la bonne évolution générale des activités depuis sa création, la BRVM ne présente pas
d’attraction particulière pour les entreprises régionales.
En effet, le nombre de sociétés cotées n’a pas connu une évolution significative.
Après 15 ans d’exercice, il se situe à 37 contre 35 au démarrage des activités de la BRVM, dont 31 sont
issues de la Côte d’Ivoire. Aucun accès particulier n’a été donné aux PME/PMI alors que celles-ci constituent
l’essentiel du tissu économique de l’Union. Les antennes nationales de Bourse (ANB) ne semblent pas avoir
atteint leurs objectifs de promotion de la culture boursière.
L’absence d’un plan de promotion et de développement du marché secondaire et de mesures
d’accompagnement des sociétés à la cote peut être un facteur explicatif de cette situation, en dehors de la
tarification.
En ce qui concerne le DC/BR, il est à noter également que malgré l’absence de suspens sur les transactions
boursières depuis la reprise des activités au niveau régional, le processus de dématérialisation des titres
issus de l’ex-BVA (Bourse des valeurs d’Abidjan) n’a pas été conduit à son terme et celui de gestion des
ESV est à améliorer. En outre, le rôle du DC/BR dans la conservation des titres n’est pas suffisamment
connu par les émetteurs et les investisseurs et plus généralement par les sociétés opérant dans l’Union. En
effet, de nombreux titres (monétaires et autres non cotés) sont conservés auprès de divers acteurs sans
qu’ils ne soient inscrits en compte auprès du DC/BR qui est habilité pour la codification et la
dématérialisation des valeurs mobilières.
Le DC/BR est toujours placé sous la même direction que la BRVM et ne dispose pas d’équipements propres
à l’exception du logiciel d’exploitation. Cette situation ne s’accommode pas avec les meilleures pratiques
au niveau international qui recommandent une muraille de Chine entre les structures centrales du marché.
Elle ne favorise pas non plus une bonne visibilité du dépositaire central. Par ailleurs, l’organisation et la
gouvernance ainsi que le système d’information des structures centrales devront être significativement
améliorés au regard des insuffisances relevées lors des missions d’inspection du CREPMF.
Enfin, les structures centrales doivent se doter d’une stratégie pour s’adapter à l’évolution technologique en
matière de plates-formes boursières et de conservation/circulation ainsi qu’un Plan de Continuité des
Activités avec une tolérance négligeable au risque des perte de données.
Outre la question de l’adéquation des fonds propres par rapport au montant des actifs gérés, les SGI se
tournent de plus en plus vers les opérations du marché monétaire et les montages financiers au détriment
des opérations de la Bourse.
S’agissant de la gestion collective, les SGO jugent leur activité insuffisamment rentable. Ce segment doit
être dynamisé avec des actions de proximité vis-à-vis des investisseurs particuliers de la classe moyenne.
En outre, les textes réglementaires pourraient être améliorés notamment en ce qui concerne les règles
d’allocation d’actifs de certains produits tels que les fonds communs de placement d’entreprise (FCPE). Si
le nombre des SGI et des SGO n’a cessé d’augmenter, celui des SGP est insignifiant avec une seule en
activité depuis 2010.
Les principales raisons sont la réticence des investisseurs à confier la gestion de leur patrimoine à un
professionnel et la concurrence des SGI qui disposent d’un spectre d’activités plus large incluant la gestion
individuelle. La situation est identique pour les apporteurs d’affaires qui n’arrivent pas à convaincre les
investisseurs.
Par ailleurs, il est constaté une répartition inégale des intervenants commerciaux au sein de l’Union. En
effet, plus de la moitié des intervenants agréés est basée en Côte d’Ivoire alors qu’il y en a un seul au Niger
et aucun en Guinée-Bissau depuis la création du marché financier régional.
Enfin, des actions doivent être menées dans le sens de la refonte des différentes catégories d’acteurs, de
la professionnalisation du personnel des intervenants commerciaux du marché financier et de la poursuite
de l’encadrement des tarifs des intervenants commerciaux afin de rendre plus compétitif le marché financier
régional.
Source : rapport FMI 2013 UEMOA
La politique monétaire consiste à mettre à la disposition de l’économie des moyens de paiement en quantité
nécessaire et suffisante pour favoriser la croissance et le plein emploi, dans la stabilité des prix et tout en
veillant à la parité externe de la monnaie.
La BEAC, dont la mission est d’assurer la mise à la disposition de l’économie des moyens de paiement, utilise
le canal du marché monétaire pour réguler la liquidité bancaire. Le marché monétaire se définit comme le lieu
immatériel où s’échangent les liquidités entre demandeurs et offreurs de capitaux à court terme.
De 1972, date de création de la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale) jusqu’à l’instauration du marché
monétaire le 1er juillet 1994, le marché des capitaux à court terme de la zone CEMAC (Communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale) était organisé autour du réescompte.
Les évolutions récentes de l’économie mondiale ont révélé l’inadaptation de ce système à une bonne maîtrise
de la situation monétaire de la zone CEMAC.
Afin de pallier cette inadaptation, la BEAC a mis en place, depuis mi-1994, un nouveau système dont
l’innovation principale a été le remplacement du système de réescompte par un véritable marché monétaire
où la gestion de liquidité bancaire peut s’exercer sans contraintes particulières.
Parallèlement, la Banque des États de l’Afrique centrale a initié dès 1999 une réforme d’envergure régionale
visant la modernisation des systèmes de paiement dans les États membres de la zone 1.
1.1. Enjeux
La CEMAC a enregistré au cours des dernières années une croissance soutenue. Elle continue d’enregistrer
des besoins en investissements publics et privés considérables, dans un environnement marqué par un niveau
de financement faible contrastant avec une surliquidité bancaire.
Les contraintes structurelles qui entravent le financement des économies de la CEMAC sont nombreuses,
dont principalement :
• les problèmes d’accès aux financements, notamment à moyen et long terme, pour les petites et
moyennes entreprises, les programmes d’investissement publics et les projets structurants ;
• le niveau élevé du coût des crédits bancaires ;
• la concentration de la liquidité dans un nombre très restreint de banques, une surenchère dans
le marché et une disparité des volumes de crédit et de dépôt entre les pays ainsi que l’étroitesse
du réseau des agences bancaires ;
• le manque de profondeur du système financier.
Il repose sur :
• le système de règlement brut en temps réel (RBTR) au niveau régional pour les opérations de
gros montants et de politique monétaire baptisé Système de gros montants automatisé
(SYGMA) ;
• le système net de paiement en masse (SNPM) par pays pour la télécompensation des chèques,
virements et prélèvements connu sous l’acronyme SYSTAC (Système de télécompensation en
Afrique centrale) ;
• le système monétique interbancaire avec l’émergence des cartes bancaires par pays et pour la
sous-région baptisé Système monétique en Afrique centrale (SMAC).
2.1. Objectifs
L’objectif principal de la politique monétaire de la BEAC est d’assurer la stabilité monétaire. La monnaie étant
rattachée à l’euro par une parité fixe, l’objectif de stabilité monétaire signifie un taux d’inflation faible et un
taux de couverture de la monnaie suffisant (seuil minimal de 20 %).
Pour évaluer les risques pesant sur la stabilité monétaire et décider d’une action, la BEAC a adopté une
approche pragmatique basée sur les analyses des évolutions des agrégats monétaires, de l’environnement
économique international, des conditions d’offre et de demande sur les marchés des biens et des facteurs de
production.
■ Forme
Les transactions sont effectuées sous forme de prêts ou d’emprunts « en blanc », c’est-à-dire sans remise
d’effets en garantie sauf dans le cas de transaction avec la BEAC. Celle-ci exige en contrepartie de ses
interventions la remise de titres de créances déclarés éligibles et inscrits à l’actif des établissements de crédit
si elle vend des liquidités.
Eu égard à leurs propres dispositions statutaires, certains participants peuvent désirer adosser leurs prêts
à la remise d’effets.
■ Conditions
• Le taux d’intérêt se négocie librement entre prêteurs et emprunteurs de capitaux, suivant la loi de
l’offre et de la demande. Toutefois, son seuil supérieur est celui des prises en pension par la
Banque centrale.
• La durée la plus fréquente de ces opérations est de 48 heures.
La BEAC peut participer au marché interbancaire dans le cadre d’interventions ponctuelles. Lorsque l’encours
total des engagements de la BEAC sur les institutions bancaires dépasse l’objectif de refinancement maximum
du guichet A (voir ci-après), le surplus des opérations peut s’effectuer sous forme d’interventions ponctuelles
aux taux et conditions du marché. Ces avances sont alors garanties par la remise en pension d’effets
primaires.
Les échanges portant sur des liquidités en compte à la BEAC, celle-ci assure le suivi des opérations et peut
donc :
• exécuter précisément les instructions des parties contractantes ;
• surveiller les incidents de paiement ;
• établir et publier les statistiques.
2.4.1. Le « guichet A »
Il constitue le principal canal d’intervention de la BEAC. Ces interventions prennent la forme d’appels d’offres
qui sont des injections de liquidités, réalisées sur l’initiative de la BEAC et de prises en pension qui sont des
ponctions de liquidités, faites sur l’initiative des banques primaires.
■ Ponction de liquidités
Si la Banque centrale peut injecter des liquidités sur le marché monétaire, elle a aussi la possibilité d’effectuer
des ponctions, en fonction des objectifs poursuivis par la politique monétaire définie par son conseil
d’administration.
Par opposition aux appels d’offres « positifs » décrits ci-devant, les ponctions de liquidités sont appelées
« appels d’offres négatifs ». Peuvent répondre aux appels d’offres négatifs les banques et les
établissements financiers ayant accès direct au refinancement de la Banque centrale. Ils sont lancés une fois
par semaine simultanément aux appels d’offres positifs, à l’intention des établissements de crédit éligibles
disposant d’excédents de ressources. Les réponses sont faites selon le système d’adjudication « à la
française ».
La règle de désengagement préalable est appliquée aux établissements de crédit, afin d’éviter que l’un d’eux
ne soit en même temps en position d’offreur et de demandeur de liquidités sur le marché monétaire.
Les placements sont effectués sous la forme d’acquisition de « certificats de placement » émis par la Banque
centrale ou « bons Banque centrale ». Ces titres sont librement négociables sur le marché interbancaire, mais
uniquement entre les établissements de crédit et les organismes financiers titulaires d’un compte à la BEAC.
Ils sont payables en compte à la Banque centrale.
Les placements sont irrévocables. Toutefois, une avance exceptionnelle garantie par des certificats de
placement peut être consentie (au taux des prises en pension) à une banque en rupture de trésorerie.
2.4.2. Le « guichet B »
Le « guichet B » a été institué à l’origine pour assurer le refinancement des anciens crédits à moyen terme
irrévocables qui ne peuvent supporter la volatilité des taux du marché interbancaire. De ce fait, les taux y sont
multiples.
Il permet actuellement d’assurer le refinancement des nouveaux crédits à moyen terme irrévocables relatifs
aux investissements miniers, pétroliers, forestiers, industriels, agro-industriels, agropastoraux et artisanaux
(appelés « crédits productifs »).
Les crédits y sont traités dans le cadre de la procédure de mobilisation en compte courant.
.
1
Le coefficient de réserves obligatoires sur dépôts à vue est en règle générale supérieur à celui appliqué aux dépôts à
terme.
.
2
Dans l’orthodoxie monétaire contemporaine de l’économie de marché, non seulement la Banque centrale ne doit plus
accepter de financer les besoins de l’État, quels qu’ils soient, mais encore elle doit être totalement indépendante du
pouvoir politique.
■ Bilan
Le principal taux de politique monétaire de la BEAC n’est pas lié aux taux de prêt, ce qui explique que le canal
du taux d’intérêt n’est pas effectif, alors que le peu de profondeur du système bancaire et le sous-
développement des marchés financiers causent des faiblesses dans les canaux du crédit et des prix des actifs.
De plus, le rattachement du franc CFA à l’euro laisse peu de marge de manœuvre au canal du taux d’intérêt
pour jouer un rôle dans le mécanisme de transmission de la politique monétaire.
En dépit du faible volume d’intervention, les actions de politique monétaire de la BEAC se soldent par une
injection de liquidités dans un système bancaire qui est déjà excédentaire.
1
150 à 200 points de base.
Zoom
Comité de politique monétaire du 9 juillet 2015 - BEAC
VRAI/FAUX : BEAC
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Le Système de gros montants automatisé (SYGMA) est conçu pour traiter :
a) Les opérations dont le montant unitaire est supérieur ou égal à 50 millions
FCFA.
b) Les opérations fiduciaires (retrait et dépôt en espèces) et les opérations
urgentes quel que soit le montant.
Source : www.cosumaf.org
■ Organisation du marché
Le système mis en place sera basé sur les principes classiques suivants :
• marché gouverné par les ordres ;
• les intermédiaires devront s’engager de manière irrévocable à acheter ou à vendre ;
• les donneurs d’ordre auront l’obligation de bloquer la provision sur leur compte de dépôt et en
contrepartie les vendeurs bloqueront les titres sur leur compte-titres.
La COSUMAF consulte actuellement les professionnels pour définir les règles propres aux organismes de
placement collectif (OPCVM) et aux fonds communs de créances, qui pourraient comme ailleurs constituer
une fraction importante des investisseurs institutionnels.
■ Dépositaire/Compensateur
Il est prévu que les titres soient dématérialisés et gérés de façon centralisée par le dépositaire central/chambre
de compensation (DC/CC) des valeurs mobilières qui sera chargé notamment :
• de la conservation de tous les titres admis à la cotation ;
• de la compensation des ordres d’achat et de vente ;
• de la tenue des comptes des émetteurs de valeurs et de ceux des établissements habilités à tenir
des comptes-titres appartenant aux acquéreurs des valeurs cotées sur le marché (banques,
sociétés de Bourse…) ;
• du suivi des opérations de post-marché : règlement/livraison.
■ Règlement/livraison
La banque de règlement sera chargée de la centralisation et de l’ordonnancement des opérations de
règlement en monnaie scripturale des transactions et de la livraison des titres négociés. Il s’agit en effet de
respecter les principes directeurs admis internationalement, à savoir le paiement des titres concomitamment
à leur livraison, un délai de règlement/livraison normalisé et l’irrévocabilité des mouvements, de fonds comme
de titres.
La BEAC a été chargée de cette fonction.
1
Ces opérateurs portaient autrefois en France le nom d’« agents de change » et sont appelés aujourd’hui, après un
changement de statut, les sociétés de Bourse (brokers chez les Anglo-Saxons).
■ La Bourse
Le Douala Stock Exchange (DSX), entreprise de marché, est le concessionnaire exclusif, exploitant du service
public de la Bourse des valeurs mobilières au Cameroun. Il dispose de la qualité d’établissement financier.
C’est une société anonyme au capital de 1,8 milliard de XAF, réparti comme suit :
• banques et sociétés financières : 63,7 % ;
• compagnies d’assurances : 13,3 % ;
• État camerounais ou ses démembrements : 23 %.
Le DSX doit développer, organiser et animer le marché financier national. Il veille au fonctionnement régulier
des négociations. Il fixe les règles régissant les conditions d’accès au marché, l’admission à la cote,
l’organisation des transactions, la diffusion des informations relatives aux négociations qu’il organise, comme
il assure la promotion en général de l’ensemble de la Bourse camerounaise.
■ Le dépositaire central
La fonction de dépositaire central est assurée par la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun (CAA),
qui gère les flux de titres de la journée de cotation et adresse à la banque de règlement les positions espèces
pour le dénouement des transactions (c’est l’opération de livraison/règlement).
■ La banque de règlement
La CMF a autorisé la Société générale de banques au Cameroun – SGBC, (filiale du groupe français) comme
banque de règlement des opérations boursières, qui sont donc soldées sur ordre de la SGBC par un
mouvement de fonds qui transite par les livres de la BEAC.
■ Marché actions
L’activité sur le DSX (inauguré en 2003) est concentrée sur trois valeurs :
• la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC) ;
• la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (SAFACAM, filiale du groupe Bolloré) ;
• la Société camerounaise des palmeraies (SOCAPALM, production d’huile de palme), filiale
de SOCFINAL détenue à 40 % par le groupe Bolloré et qui représente plus de 50 % de la
capitalisation du marché.
La capitalisation du compartiment actions du DSX est passée de 111,8 milliards à fin décembre 2012 à
133,7 milliards un an plus tard, soit une hausse de près de 20 %.
■ Chapitre 1
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Les investisseurs institutionnels sont :
a) Les compagnies d’assurances et caisses de retraite.
b) Dans le monde anglo-saxon, les hedge funds.
Les actions ont l’avantage :
c) D’être en principe, immédiatement mobilisables.
d) De présenter un risque de liquidité.
Le flottant correspond à :
e) Une quantité importante de titres en circulation mis à la disposition
du public.
f) La capitalisation boursière de la société.
Le marché primaire est :
g) Celui sur lequel les émetteurs d’actions lancent leurs opérations.
h) Le marché où sont négociés quotidiennement les titres.
Le marché de l’intermédiation assure :
i) L’activité de collecte de ressources et de distribution de crédits des
banques est le marché de l’intermédiation.
j) Les échanges sur le marché monétaire et le marché financier.
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Les actions au porteur
1) Les actions au porteur sont les actions pour lesquelles les émetteurs ne
connaissent pas obligatoirement l’identité du titulaire.
2) La détention du titre ne constitue pas une preuve de propriété.
Les actions d’apport
3) Les apports en numéraire (apports de liquidités) devant être libérés au
moins du tiers lors de leur émission.
4) Les apports en nature doivent être intégralement libérés lors de leur émission.
Les actions nominatives
5) La preuve de la propriété est constituée par l’inscription du propriétaire
de l’action sur un registre tenu par la société émettrice.
6) La transmission de propriété s’effectue par transfert de titulaire sur le registre.
La prime d’émission
7) La différence entre le prix d’émission et la valeur nominale constitue la
prime d’émission à leur valeur nominale.
8) La prime d’émission représente les titres émis au pair.
Les principaux droits de l’actionnaire sont :
9) La participation à la gestion de la société.
10) La répartition des bénéfices.
11) La participation aux augmentations de capital.
12) La cession de titres.
Les obligations donnent :
13) Droit à des paiements réguliers d’intérêts.
14) Droit au remboursement de sa créance.
15) Ne donne pas le droit de céder ses obligations à tout moment.
L’obligation convertible est :
16) Une catégorie d’obligation assortie d’un droit particulier lui conférant la
possibilité d’être convertie en actions lors de certaines dates.
17) Une catégorie d’obligation assortie d’un droit particulier lui conférant la
possibilité d’être convertie en actions à tout moment.
Les différents modes de remboursement des obligations sont :
18) In fine, toutes les obligations sont remboursées à la même date, à
l’échéance de l’emprunt.
19) Par tirage au sort.
Les avantages d’une obligation convertible pour l’émetteur
20) La société assortit l’émission d’un taux inférieur à celui des obligations
ordinaires, ce qui lui permet de se procurer des capitaux à un taux
intéressant.
21) De convertir une partie de sa dette en actions.
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
a) Le marché primaire concerne l’émission des valeurs mobilières.
b) L’actionnaire est un créancier de la société.
c) Une société ayant réalisé des bénéfices doit verser un dividende à ses
actionnaires.
Une deuxième condition est nécessaire, la décision de l’AG des actionnaires.
d) Une augmentation de capital à titre onéreux donne lieu à création d’un droit
d’attribution.
Il s’agit d’un droit de souscription.
e) En cas de liquidation de la société, les actionnaires passent immédiatement après
les salariés lors de la répartition de l’actif social.
Ils passent en dernier rang.
f) La valeur nominale minimum d’une action est de 10 000 FCFA.
Dans l’espace OHADA, le minimum de la valeur nominale d’une action est de 10 000 FCFA pour une
SA et de 5 000 FCFA pour une part de SARL.
g) Pour une action nominative, la preuve de la propriété du titre résulte de
l’inscription du nom du porteur sur le titre.
L’inscription se fait sur un registre tenu par la société émettrice.
h) Les titres vifs sont ceux qui existent matériellement.
i) Une hausse des taux sur le marché obligataire entraîne une hausse du cours des
obligations émises précédemment.
C’est l’inverse.
j) Tout obligataire a le droit d’assister aux assemblées générales de la société
émettrice.
k) Le remboursement anticipé d’un emprunt obligataire n’est permis que si
cette possibilité a été prévue au contrat d’émission.
l) Si la société subit des pertes, l’obligataire ne touche aucun revenu.
m) Toutes les obligations sont remboursées à l’échéance.
n) Une obligation convertible peut être convertie en action sur l’initiative de la
société.
Sur l’initiative du porteur.
o) Il existe des OPCVM spécialisés dans l’investissement en obligations.
p) Si j’ai acheté un titre en Bourse et que le vendeur est défaillant, je cours le risque
que les titres ne soient pas livrés.
L’intermédiaire de Bourse est garant de la livraison.
q) Dans un ordre d’achat à seuil de déclenchement, la limite constitue un cours
maximum au-dessous duquel l’ordre ne sera pas exécuté.
r) Un ordre de vente de 300 titres à 15 000 « tout ou rien » sera obligatoirement
exécuté s’il existe en face un ordre d’achat à 15 200.
Encore faut-il que l’ordre d’achat concerne 300 titres au moins
s) Les obligations cotent en pourcentage, au pied du coupon et en coupon
couru.
t) Si une valeur cote au fixage, tous les ordres exécutés lors du fixage le sont
au même cours.
TRAVAIL À RÉALISER
■ Chapitre 4
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Le dispositif de télécompensation de l’UEMOA repose sur :
a) un Système de transfert automatisé et de règlement (STAR) en brut et en
temps réel pour les transactions de petit montant.
b) un Système interbancaire de compensation automatisé (SICA), comportant un
règlement en net (ou télécompensation) pour les paiements de masse de gros
montant.
c) Un système interbancaire de paiement par carte (monétique).
Les financements du système bancaire reposent sur deux taux :
d) Le taux minimum de soumission aux opérations d’open market.
e) Le taux des opérations sur le guichet de prêt marginal.
Les bons de la BCEAO :
f) Sont d’une valeur unitaire de 50 millions FCFA.
g) Ne servent pas de supports aux opérations d’open market.
h) Leur durée est définie par leur émetteur en fonction de ses objectifs de
politique monétaire.
■ Chapitre 6
Pour chacune des affirmations suivantes, cochez la case correspondant à la réponse exacte :
Vrai Faux
Le Système de gros montants automatisé (SYGMA) est conçu pour traiter :
a) Les opérations dont le montant unitaire est supérieur ou égal à 50 millions
FCFA.
b) Les opérations fiduciaires (retrait et dépôt en espèces) et les opérations
urgentes quel que soit le montant.