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Salem Kharrat
TRAVAUX PRATIQUES
DE
CHIMIE GENERALE
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Faculté de Pharmacie, USJ Travaux pratiques de chimie générale 1ère année Dr. Salem Kharrat
Sommaire
Pages
TP2 : Titrage acide-base par colorimétrie : Titrage d’une solution d’acide chlorhydrique par 16
une solution de soude à titre connu.
TP 5 : Spectrophotométrie 27
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Au travail : quel que soit votre métier (plombier, mécanicien, imprimeur, menuisier, maçon,
jardinier, scientifique, médecin….) : colles, graisses, encres, solvants, ciment, désherbants,
désinfectants, médicaments…
Le fait d'associer une odeur dans un laboratoire de chimie à un risque sanitaire est souvent sans
fondement puisque la plupart des composés odorants sont détectés à des niveaux très faibles et en
particulier inférieurs aux valeurs limites d'exposition. Cependant, même si les niveaux de concentration
en composés odorants n'induisent le plus souvent aucun risque direct, les nuisances olfactives générées
peuvent avoir un impact psychologique négatif lorsqu'elles sont jugées excessives. Ce "stress
catastrophiste" peut alors dans certains cas avoir des conséquences sur la santé mentale !
Le professeur chargé des TP veille au bon fonctionnement de l'ensemble du laboratoire en assurant une
démarche d’élimination des risques possibles. Par définition, il est lui-même exposé et le premier
concerné puisqu’il assure la totalité des séances de TP de toutes les années et tous les ans:
l’élimination des risques est donc une priorité et une nécessité pour assurer votre santé et la sienne !
❖ Lors de la mise en œuvre des manipulations, les quantités de produits utilisés sont
proportionnées et appropriées à la maîtrise du risque.
❖ Les produits chimiques dangereux ont été remplacés par d’autres produits moins nocifs.
❖ Le professeur a pris soin de choisir les expériences faisables dans les conditions matérielles
disponibles tout en se soumettant rigoureusement aux réglementations européennes de
sécurité.
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Produit utilisés
Origines Applications
dans vos TP
Exemple :
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Ils sont tous en verre borosilicaté à faible coefficient de dilatation, ce qui leur permet de résister aux chocs
thermiques.
Béchers Cristallisoir Erlenmeyers Eprouvette Fiole
Pipette
Burette
II-1 L'éprouvette graduée : sert à mesurer des volumes avec une précision de l'ordre de 1% (très utilisé
pour les préparations). Toutefois elle n'est pas assez précise pour les dosages.
II-2 La pipette : elle sert à prélever un volume précis, généralement petit, d'un liquide. Il existe plusieurs
types de pipettes : les pipettes jaugées dont le volume est fixe comme pour les fioles jaugées et les pipettes
graduées dont le volume est variable.
Différents types de pipettes : Il existe des pipettes jaugées à un trait, des pipettes jaugées à deux traits
ainsi que des pipettes graduées
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Remarques :
➢ Il reste toujours une petite portion de liquide dans la pointe de la pipette ; ce volume a été pris en
compte lors de l'étalonnage, donc on ne doit pas souffler ce volume.
➢ Contrairement à la fiole jaugée, la jauge de la pipette tient compte du liquide retenu par celle-ci
et est donc bien donnée pour un volume délivré, lorsqu'elle est utilisée suivant le protocole décrit
ci-dessous.
II-3 La fiole jaugée : elle sert à la dilution d'un échantillon ; le volume indiqué est celui contenu dans la
fiole, pas celui que l'on peut en extraire, car il en restera toujours un peu à l'intérieur.
Utilisation : On introduit l'échantillon dans la fiole (un solide préalablement pesé, ou bien un volume donné
d'un liquide), puis on ajoute de l'eau jusqu'à la moitié (environ) de la fiole. On bouche et on agite de manière
à obtenir une solution homogène. On ajoute ensuite de nouveau de l'eau jusqu'au trait de jauge gravé sur le
col de la fiole et on termine l'agitation (voir Tableaux suivants).
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Remarque : Erreurs de parallaxe : Pour lire un volume ou pour ajuster un liquide au niveau d'un trait
de jauge, il faut que la partie inférieure du ménisque soit au niveau du trait de jauge.
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On ne pipette jamais
directement dans le flacon
qui contient la solution
Mère
Sixième étape :
Cinquième étape :
Quatrième étape : On ferme la fiole avec un papier
On complète avec une
On ajoute de l’eau distillée et parafilm et on agite par retournement
pissette d’eau distillée pour homogénéiser.
on agite pour homogénéiser
jusqu’au trait de jauge.
Remarque : Erreurs de parallaxe : Pour lire un volume ou pour ajuster un liquide au niveau d'un trait
de jauge, il faut que la partie inférieure du ménisque soit au niveau du trait de jauge.
II-4 La burette : elle sert pour les dosages. Elle est graduée et permet d'ajouter goutte-à-goutte des volumes
précis.
Utiliser une burette
(1) Rincer la burette à l'eau distillée en versant quelques millilitres d'eau distillée puis en vidant
(2) Rincer ensuite la burette avec la solution. Pour ce faire, une fois la burette complètement vidée
de l'eau distillée, ajouter quelques millilitres de solution en veillant à ce que celle-ci mouille
uniformément la paroi de la burette sans former de gouttelettes. Vider la burette complètement
et renouveler l'opération une seconde fois
(4) Ajuster le zéro. Pendant toutes ces opérations, on place un bécher "poubelle" sous la burette.
On dispose également de pissettes servant à délivrer des volumes de liquide (en général d'eau purifiée)
contrôlés par la main de l'expérimentateur. Il faudra toujours faire attention au contenu d'une pissette, qui
sera souvent de l'eau mais qui pourra aussi être de l'alcool, de l'acétone ou de l'éther.
Lorsque le liquide est volatil (acétone et surtout éther), il peut créer une surpression en s'évaporant et le
liquide s'échappe spontanément.
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III. Le spectrophotomètre
Dosage spectrophotométrique : La spectrophotométrie est une technique d’analyse quantitative qui repose
sur l’absorption de la lumière par les espèces chimiques colorées. Une solution est colorée si elle absorbe
une partie des radiations de la lumière blanche, la couleur perçue résultant de la superposition des teintes
des radiations non absorbées
Le spectrophotomètre peut être utilisé pour mesurer de manière instantanée une absorbance à une longueur
d’onde donnée, ou pour produire un spectre d’absorbance (spectrophotomètre à balayage). Dans ce dernier
cas, le dispositif monochromateur décrit en un temps court l’ensemble des longueurs d’onde comprises
entre deux valeurs choisies par l’opérateur.
Supposons qu’un faisceau de lumière monochromatique traverse une épaisseur l de solution contenant une
espèce absorbante à la concentration C. Appelons I0 l’intensité du faisceau incident et I (I < I0) celle du
faisceau transmis.
On appelle transmittance la quantité :
T = I / I0
On appelle absorbance la quantité (sans unité) :
A = log I0 / I = log(1/T)
Par commodité, l est exprimée en cm (en général = 1 cm) et C en mol.L-1. Le coefficient est caractéristique, à une longueur
d’onde donnée, de la substance absorbante ; on l’appelle coefficient d’absorption molaire et il s’exprime en L.mol-1.cm-1
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- Par application de la loi de Beer-Lambert, il est donc possible de déterminer une concentration par une
mesure d’absorbance.
Remarques :
→ Les valeurs d’absorbance couramment délivrées par les spectrophotomètres sont comprises entre 0 et 2,0.
Une absorbance égale à 1 signifie que 10% de la lumière sont transmis (pour A = 2,0 moins de 1% de la lumière
incidente a traversé la solution)
→ L’absorbance est une grandeur additive : elle est la somme des absorbances dues à la cuve, au solvant.
Pour que l’absorbance mesurée ne soit que celle de la solution à étudier, il faut réaliser une opération
appelée réglage du « zéro » : elle consiste à placer dans la cuve une solution, le « blanc », contenant le
solvant. Une touche permet alors de régler la valeur de l’absorbance à 0 (cette opération doit être effectuée
à chaque changement de longueur d’onde de la lumière).
→ Les traces de doigt sur la cuve faussent le résultat de la mesure : on tient la cuve par
les coins afin d’éviter ce risque. Les cuves doivent être parfaitement propres. Lorsqu’on vient d'en
remplir une, il faut l’essuyer très soigneusement avec du papier Joseph ; une pellicule de liquide s’écoulant
extérieurement ou une trace de doigts peut perturber gravement les mesures.
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a) Généralités
La chromatographie est une technique d’analyse chimique utilisée pour séparer et identifier les substances
chimiques présentes dans un mélange homogène. Les échantillons à tester, ainsi que les échantillons
témoins, sont disposés sur une plaque de chromatographie (phase stationnaire : plaque en aluminium
recouverte d’une couche fine de gel de silice) plongée dans un éluant (phase mobile).
Phase stationnaire
Gel de silice
δ- δ+
La silice est constituée d’un enchainement Support de la plaque
d’unités SiO4.
Fonctions hydroxyles
Très polaires permettant
la formation de liaisons
En raison de l’électronégativité plus grande de hydrogènes (LH)
l’oxygène par rapport au silicium ou à
l’hydrogène, les liaisons Si−O et O−H présentes
en surface sont polarisées : le gel de silice fait
partie des phases stationnaires de polarité élevée
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Pour démontrer l'effet des caractéristiques structurelles sur la migration des molécules, une plaque CCM
d’un échantillon contenant un mélange de toluène et de phénol est reproduite ci-dessous.
Front du
solvant
Toluène
Phénol
Ligne de
dépôt
➢ Le phénol est capable de former des liaisons hydrogènes (LH) avec la phase stationnaire (à travers
l’atome d'oxygène et l’atome d'hydrogène du groupe OH).
➢ Le toluène est le moins polaire et ne forme pas de liaisons hydrogènes. Pour ces raisons, le toluène
s’adsorbe peu sur la phase stationnaire et migre le plus.
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Partie expérimentale :
Le principe et une des applications de la CCM sont détaillés dans la vidéo suivante :
https://www.youtube.com/watch?v=qdmKGskCyh8
Questions :
a) Faire un schéma légendé de la plaque CCM obtenue après révélation sous UV.
b) Qu'est-ce qui fait qu'une substance chimique monte plus ou moins lors d'une chromatographie ?
(Énumérer quelques interactions en question)
d) Comment on identifie la molécule d’un inconnu par rapport aux molécules de références ? Quelle
est la molécule de l’inconnu (unk).
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Principe : Il consiste à faire réagir la solution à doser (solution de concentration inconnue) avec une
solution titrante (solution dont on connaît la concentration) dans un dosage colorimétrique acido-basique.
Le changement de couleur à l’équivalence est provoqué par le virage d’un indicateur coloré acido-basique
introduit en très petite quantité.
Stœchiométrie : La volumétrie est une technique de l’analyse quantitative simple à mettre en œuvre. Elle
est basée sur la stœchiométrie d’une réaction chimique. Si on considère une réaction :
xA + yB → C
Une quantité x de A va réagir avec une quantité y de B pour former un produit quelconque C.
Le principe de la volumétrie consiste dans l’addition successif de petits volumes d’une concentration CB
(connue exactement) du composé B à un volume VA (connue exactement) du composé A. Après avoir ajouté
un certain volume VB, du réactif B, tout le composé A aura réagi. A ce moment du dosage, le rapport
Au point
d’équivalence
on a :
D’où :
Dans la pratique, le volume VA de la solution A est contenu dans un bécher dans lequel on ajoute la solution
B au moyen d’une burette graduée jusqu'à ce que l’on atteigne le point d’équivalence. La lecture de la
burette indique le volume ajouté de la solution B (VB). On dit alors que la solution A est titrée avec la
solution B.
Donc à l’équivalence, les quantités de matière des réactifs titrant et titré ont alors été introduites dans les
proportions des nombres stœchiométriques. Cas ou x = y = 1 (la plupart des cas) :
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La phénolphtaléine joue le rôle d’indicateur coloré : elle est incolore en milieu acide (solution d’HCl) et
rose en milieu basique (solution d’hydroxyde de sodium). Ainsi, si l’on titre la solution acide avec la
solution basique, voici ce que nous observerons :
- Avant l’équivalence (l’ion hydroxyde est alors le réactif limitant et l’acide chlorhydrique est en
excès dans le bécher), la solution sera incolore en présence de phénolphtaléine ;
- Après l’équivalence (l’acide chlorhydrique devient réactif limitant et l’ion hydroxyde est en excès),
la solution est rose en présence de phénolphtaléine (voir Tableau ci-dessous).
Phénolphtaléine
Couleur
a) Préparation de la burette :
6. Eliminer la bulle d'air qui peut être présente dans la partie inférieure de la
burette (en dessous du robinet dans la partie effilée) en faisant couler
rapidement la solution de NaOH qui sera récupérée.
7. La burette est maintenant prête pour le titrage.
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Questions :
a) Décrire brièvement (en plusieurs points) les différentes étapes du titrage réalisé.
b) Dessiner le montage du titrage et écrire l’équation équilibrée correspondante.
c) A l'aide de la donnée expérimentale que vous avez obtenu ; compléter le tableau ci-dessous en
suivant les étapes suivantes :
Acide chlorhydrique
Phénolphtaléine - -
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Objectif :
La pureté de l’hydroxyde de sodium varie au cours du temps car l’hydroxyde de sodium est une susbtance
déliquescente : elle capte l’humidité de l’air ambiant. De plus, le NaOH solide comme sa solution sont
sensibles à la carbonatation due au dioxyde de carbone de l’air.
Ce qui se traduit par un dépôt blanchâtre en surface des pastilles de NaOH. Donc il est nécessaire
d’étalonner toute solution d’hydroxyde de sodium peu avant l’emploi.
Généralités :
L’acide oxalique H2C2O4 est un diacide, les pKa des couples acide- pKa2 = 4.3 O
pKa1 = 1,2
base conjugués étant pKa1 = 1,2 et pKa2 = 4,3 HO
OH
O
L’écart entre ces pKa est trop faible pour que l’on puisse doser séparément les deux acidités. Les deux
réactions avec l’hydroxyde sont totales et peuvent être le support d’un titrage :
O O
HO - HO + H-O-H
OH + HO O-
O O
O O
-
HO + HO - O + H-O-H
O- O-
O O
O O
-
HO - O + 2 H-O-H
OH + 2 HO O-
O O
Le virage de couleur de la phénolphtaléine permet donc de repérer la fin du dosage des deux acidités
de l’acide oxalique
Remarque :
Le dosage d’un acide faible par une base forte conduit généralement à une solution basique. En présence
de phénolphtaléine, le point de fin de réaction est donc repéré plus précisément lorsqu’il y a apparition de
la coloration rose (car dans le cas inverse, la disparition de cette coloration est difficile à repérer). C’est
pourquoi il est préférable de mettre la solution d’acide oxalique dans le bécher et la soude dans la burette.
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b) Préparation de la burette :
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12. Dans un bécher, verser à l’aide d’une pipette 10 mL de la solution standard d’acide oxalique (0,05
mol/L).
13. Mettre quelques gouttes d’indicateur coloré (phénolphtaléine). Puis introduire un barreau aimanté
dans le bécher. (Placer entre le bécher et l’agitateur magnétique un papier blanc afin de mieux
apprécier la couleur de la solution).
14. Verser la soude goutte à goutte jusqu'à persistance de la coloration rose de la solution (le point
équivalent est atteint lorsqu’une goutte de soude ajoutée conduit à une légère coloration rose
pérsistante)
Questions :
a) Décrire brièvement (en plusieurs points) les différentes étapes du titrage réalisé.
b) A l'aide de la donnée expérimentale que vous avez obtenu ; compléter le tableau ci-dessous en
suivant les étapes suivantes :
Acide oxalique
Hydroxyde de sodium
(burette)
Phénolphtaléine - -
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But : Doser le diiode I2 présent dans une solution de Bétadine® commerciale afin d’en vérifier sa teneur en
polyvidone iodée (PVP-I2).
Bétadine® 10%
Polyvidone iodée : …………………..10 g pour 100 ml
Nom : Bétadine®
Principe actif : Polyvidone iodée
Excipients : glycérol, macrogol éther laurique, phosphate disodique dihydrate, acide citrique
monohydrate, sodium hydroxyde, eau purifiée
Classe thérapeutique : Antiseptique iodé
Informations pratiques : Délivré sans ordonnance
En fait, les molécules de diiode I2 forment un complexe avec la molécule de polyvidone comme
indiqué ci-dessous :
La bétadine® est un antiseptique à usage externe dont le principe actif est le diiode. Le diiode
permet, par oxydation, au niveau des tissus vivants, d'éliminer les micro-organismes ou d'inactiver
les virus.
Principe : On dose le diiode I2(aq) libéré de la polyvidone iodée contenue dans une solution de Bétadine®
par des ions thiosulfate S2O32-(aq) contenus dans une solution aqueuse de thiosulfate de sodium (Na2S2O3),
en présence d’un indicateur de fin de réaction : l’empois d’amidon.
L’équation
- Aubilan :
fur à mesure de son utilisation, la polyvidone libère les molécules de diiode.
- En moyenne, il y a n = 19 motifs dans la molécule de polyvidone pour une molécule de
diiode. -
I 2(aq) + 2é 2I (aq)
2 S2O32-(aq) S4O62-(aq) + 2é
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Généralités :
L’iode moléculaire I2 est peu soluble dans Ou bien en mettant le diiode en présence de polymères
l’eau. Afin d’augmenter sa solubilité, on soluble dans l’eau comme la polyvidone : Il y a
prépare une solution appelée « Lugol » qui complexation d’I2 ce qui permet la solubilisation du
est un mélange de diiode I2 et d’iodure de diiode sous forme de complexe polyvidone-I2 ou
potassium KI. Il y a complexation des ions polyvidone- I3͞
iodure I− avec I2 ce qui permet la
solubilisation du diiode sous forme d’ion
triiodure I3͞
I2 (s) I2 (aq)
- -
I2 (aq) + I (aq) I3 (aq)
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a) Préparation de la burette :
5. Eliminer la bulle d'air qui peut être présente dans la partie inférieure de la
burette (en dessous du robinet dans la partie effilée) en faisant couler
rapidement la solution de thiosulfate qui sera récupérée.
6. La burette est maintenant prête pour le titrage.
Thiosulfate
de sodium
0,01 mol/L
10 mL Bétadine®
diluée 1/10
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7. A l’aide d’une pipette jaugée, prélever un volume V(I2) = 10 mL de solution aqueuse de Bétadine®
diluée de concentration molaire C(I2) à vérifier et les introduire dans un bécher ou un erlenmeyer.
8. Ajouter le barreau aimanté et disposer sur l’agitateur magnétique. Régler la vitesse d’agitation. (Il
faut éviter les projections sur les parois de l’erlenmeyer).
9. Peu avant l’équivalence, la couleur brune prend une teinte jaune pâle, ajouter quelques
gouttes d’empois d’amidon, la solution prend une coloration bleue.
10. Goutte à goutte, continuer à verser la solution titrante de thiosulfate de sodium jusqu’à ce que la
coloration bleue disparaisse.
Questions :
a) Ecrire la réaction redox correspondante.
e) Calculer alors le nombre de mole de diiode présente dans un volume V = 100 mL de Bétadine
d’origine.
g) En déduire la masse de polyvidone iodée (PVP-I2) présent dans ces mêmes V = 100 mL.
On donne
Molécules Masse molaire (g/mol)
I2 253.8
CH2
CH
N
O
111
CH2 C
h) Noter alors le pourcentage de polyvidone iodée trouvé. Comparer avec l’indication : polyvidone
iodée 10%.
j) Identifier, sur le spectre IR fournis, les bandes d’absorption caractéristiques des vibrations de
valence de la liaison C=O, O-H et des liaisons C-H présentes dans la molécule (voir diagramme ci-
dessous)
On donne :
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TP 5 : Spectrophotométrie
But : Construction d’une courbe d’étalonnage pour vérifier que l’absorbance A est une fonction linéaire de
la concentration molaire de l’espèce qui absorbe. Par ailleurs, cette courbe peut être utilisée pour déterminer
la concentration inconnue d’une solution de diiode.
- Un dosage permet de déterminer la concentration inconnue Co d’une espèce chimique M dans une
solution aqueuse.
- Lors d’un dosage par étalonnage, on mesure pour différentes solutions étalons (1, 2, 3 et 4) de
l’espèce M de concentrations connues, l’absorbance qui est directement liée à la concentration C
de l’espèce M dans les solutions. (Loi de Beer-Lambert : A = .l.C)
- On trace ensuite la courbe « Absorbance en fonction de la concentration de M » C’est la droite
d’étalonnage (A = .l.C).
- On mesure enfin la valeur de l’absorbance Ao pour la solution à doser, de concentration inconnue
Co
- En reportant la valeur Ao sur la courbe d’étalonnage, on obtient la valeur de Co
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Partie expérimentale :
* Courbe d’étalonnage : On réaliser une échelle de teintes à partir de la solution mère d’iode S1 de
concentration molaire 4.10-3 mol/L. On dispose au total de six solutions aqueuses de diiode de
concentrations molaires différentes.
La mesure de l’absorbance A de chaque solution a été réalisée avec un spectrophotomètre UV-visible réglé
à la longueur d’onde = 480 nm. Les résultats obtenus sont dans le tableau ci-dessus.
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Questions :
a) Tracer la courbe A = f ([I2]) à l’aide du logiciel Excel, et en déduire son équation (à joindre avec le
rapport).
b) Déterminer à travers l’équation de la courbe d’étalonnage puis par le calcul les concentrations
demandées dans le tableau précédent.
Povidone-I2
Iodure: I-
Iode: I2
Povidone-I2 Iode: I2
Graphe 1
Courbes des concentrations des différentes espèces iodées présentes en solutions de Bétadine®
standardisées.
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